Albert Einstein
Albert Einstein
Albert Einstein
1- Biographie
1-1- Jeunesse
Son père, Hermann Einstein, est né le 30 août 1847 à Buchau, et est mort
le 10 octobre 1902 à Milan. Il épouse Pauline Koch (1858-1920) le 8 août 1876.
Trois ans plus tard, le 14 mars 1879, Albert Einstein naît dans leur appartement
à Ulmen Allemagne ; c’est leur premier enfant.
Les Einstein sont des juifs non pratiquants, mais un parent lui enseigne les
éléments du judaïsme. Il a vers onze ans une phase très religieuse : il ne mange
pas de porc, et compose des chants religieux qu'il chante sur le chemin de l'école.
« Mais je lus mes premiers livres de science, et j'en terminai avec la foi
d'Abraham. » Il ne fait pas sa Bar Mitzvah et n'apprend pas l'hébreu.
L'intérêt d'Albert pour la science est éveillé par une boussole alors qu'il est âgé
de cinq ans : l'existence d'une action à distance lui paraît « miraculeuse » et
l'étonne très vivement. À douze ans, un petit livre sur la géométrie euclidienne
du plan, qu'il nommera plus tard le « livre sacré de la géométrie », le marque
fortement (« la clarté et la certitude des démonstrations eurent sur moi un effet
indescriptible »). Son oncle Jakob, ingénieur associé dans l'entreprise de
matériel électrique de son père, lui pose des problèmes mathématiques. Max
Talmud, un étudiant en médecine qui dîne souvent chez les Einstein, lui offre
1-2- Formation
Einstein présente un parcours scolaire relativement atypique par rapport aux
éminents scientifiques qui furent plus tard ses contemporains. Très tôt, le jeune
homme s'insurge contre le pouvoir arbitraire exercé par les enseignants, et est
donc souvent dépeint par ces derniers comme un mauvais élément, très étourdi.
Il éprouve jusque tard dans son enfance des difficultés pour s'exprimer.
Il commence sa scolarité au Luitpold Gymnasium de Munich et en est renvoyé à
l’âge de 15 ans (son professeur de grec jugeant sa présence incompatible avec la
stricte discipline y régnant à l’époque). Il a d’excellents résultats
en mathématiques. Il rejoint ses parents à Pavie, en Italie, en 1895 et renonce à
sa nationalité allemande (cet abandon étant officialisé en 1896).
À 16 ans, il décide d'intégrer l'École polytechnique fédérale de Zurich (à
laquelle on peut accéder sans avoir de bac). Il rate cependant l'examen d'entrée.
Les examinateurs, ayant découvert son potentiel, l'incitent à se présenter une
deuxième fois. Il entre alors à l’École cantonale d'Aarau en Suisse, et y passe
une année pour mieux se préparer au prochain examen. Il y trouve une
atmosphère plus ouverte et favorable à son apprentissage, les étudiants étant
davantage incités à penser par eux-mêmes qu'à réciter des leçons apprises. En
1896, il réussit l'examen, et intègre donc l'école, où il se lie d’amitié avec le
mathématicien Marcel Grossmann, qui l’aidera plus tard en géométrie non
euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Marić, sa première épouse, une des
toutes premières étudiantes de l'EPFZ, qui travaillera également avec lui sur
la théorie de la relativité et mènera ses propres recherches. Il obtient de justesse
son diplôme en 1900, s'avouant, dans son autobiographie, « incapable de suivre
les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire ».
Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances en autodidacte par la
lecture de livres de référence comme ceux de Kirchhoff, de Hertz,
de Helmholtz et de Maxwell13. Son ami Michele Besso l’initie aux idées de
la Mécanique d'Ernst Mach. Il obtient la nationalité suisse en 1901, qu'il gardera
jusqu'à la fin de sa vie. Selon plusieurs biographies, cette période
de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation : il postule à de
nombreux emplois sans être accepté. Sa misère préoccupe son père, qui tente en
vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s’éloigner du milieu
universitaire pour trouver un emploi dans l’administration.
1-4- Mort
Einstein meurt le 18 avril 1955 d’une rupture d’anévrisme. Une étude réalisée en
2013 sur son cerveau (qui a été subtilisé après sa mort sans son consentement)
révèle tout au plus une hyper connexion entre les deux hémisphères, ce qui est
traditionnellement preuve d'une grande intelligence19. Ses cendres sont
2- Travail scientifique
2-1- Année 1905
Article détaillé : Annus mirabilis d'Albert Einstein.
L'année 1905 est une année exceptionnellement fructueuse pour Einstein (elle
est souvent désignée par l'expression latine annus mirabilisN 4), quatre de ses
articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik :
3- Personnalité
3-1- Einstein et la politique
Les positions politiques prises par Einstein sont marquées par ses
opinions socialistes et pacifistes, relativisant ces dernières parfois, par exemple
en déconseillant l’objection de conscience à un jeune Européen lui ayant écrit
pendant les années 1930, « pour la sauvegarde de son pays et de la civilisation ».
Toutefois, il prône régulièrement l'objection de conscience. Par exemple, à
propos de la lutte contre les armements et les comportements belliqueux, il écrit :
« Je soutiens que le moyen violent du refus du service militaire reste le meilleur
moyen. Il est préconisé par des organisations qui, dans divers pays, aident
moralement et matériellement les courageux objecteurs de conscience. »
En 1913, il est cosignataire d’une pétition pour la paix que trois autres savants
allemands acceptent de signer. Einstein éprouve une forte antipathie vis-à-vis
des institutions militaires, publiant dès 1934 :
« La pire des institutions grégaires se prénomme l’armée. Je la hais. Si un
homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d’une musique,
je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle
épinière le satisfait. Nous devrions faire disparaître le plus rapidement possible
ce cancer de la civilisation. »
Einstein est lié à de nombreuses causes pacifistes, car il se montre ouvert aux
propositions multiples de soutien qu’il reçoit, et accepte souvent de s’engager
pour les causes qu’il juge justes. Einstein apporte un soutien marqué aux
mouvements sionistes. En 1920, il accompagne ainsi le chef de
file sioniste Chaim Weizmann aux États-Unis au cours d’une campagne de
récolte de fonds. Il se rend également en Palestine mandataire dans le cadre de
l’inauguration de l’université hébraïque de Jérusalem à laquelle il lègue plus tard
ses archives personnelles. Ses apparitions donnent un prestige politique à la
cause sioniste. À la suite d'une invitation à s’établir à Jérusalem, il écrit dans son
carnet de voyage que « le cœur dit oui […] mais la raison dit non ». Selon Tom
Segev, Einstein apprécie son voyage en Palestine et les honneurs qui lui sont
faits. Il marque néanmoins sa désapprobation en voyant des Juifs prier devant
le mur des Lamentations ; Einstein commente qu’il s’agit de personnes collées
au passé et faisant abstraction du présent. Ben Gourion lui propose en 1952 la
présidence de l’État d’Israël, qu’il refuse :
4- Inventions et brevets
6- Distinctions
7- Publications
7-1- Articles scientifiques (sélection)
Albert Einstein, Françoise Balibar (éd.) et al. (trad. Marie Artaud), Albert
Einstein, physique, philosophie, politique, Paris, Éditions du
Seuil, coll. « Sciences » (no 150), 2002 (ISBN 978-2-020-39658-5,
notice BnF no FRBNF38897733). Livre de poche qui contient des
« morceaux choisis » issus de la sélection précédente.
MATHEMATIQUES
NOTES
Jury 1 jury 2 jury 3