Modelisation Et Evaluation de L'environnement

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Rachid El Mataoui

Docteur en économie
Haut Commissariat au Plan
Said Ait Faraji
Ingénieur statisticien
Ministère de l’Economie et des Finances

1
 Introduction;
 Modèles d’analyse des relations intersectorielles;
 Exemple: les modèles I-O;
 Pertinence et utilité de ces modèles;
 Cadre théorique et comptable;
 Etendu de ces modèles à l’environnement;

2
Introduction
 L’économie est un ensemble d’éléments liés où des millions d’agents
économiques et des secteurs institutionnels qui interagissent via le marché
(interne ou externe);

 Entre ces agents et secteurs se réalisent continuellement des transactions:

 Les entreprises achètent le travail (L) en contrepartie des salaires (W)


et des B & S des autres entreprises qu’elles utilisent dans leur
processus de production;

 Les ménages achètent les marchandises et souscrivent aux émissions


des titres faites par les entreprises;

 L’Etat lève des impôts et distribue des revenus pour réduire les
inégalités.

3
Introduction
 Les entreprises utilisaient des facteurs de production et
produisaient des produits;
 Les produits d’une entreprise ne sont pas forcément tous destinés à
des consommateurs finaux, mais peuvent au contraire constituer
des consommations intermédiaires;
 Ces transactions se traduisent par des relations intersectorielles qui
sont mesurées sur une période donnée (généralement une année)
en unités monétaires.

4
 Mesurer l'effet et d'un changement d’éléments exogènes dans un
modèle sur des éléments endogènes;
Par exp: Traduire les effets d'un changement de la demande
(dépenses du gouvernement, consommation des ménages,
exportations) en changement dans la production des différents
secteurs de l’économie;
 L'analyse entrée-sortie a été aussi étendue pour mesurer les des
phénomènes environnementaux comme les consommations
d’énergies et les pollutions associées avec les activités inter-
industrielles.

5
 Sont des modèles qui reposent sur les principes de l’analyse
multisectorielle développés par LEONTIEF à la fin des années
trente;
 Ils sont fréquemment utilisés dans les économies en
développement et dans les « petites économies » en raison
principalement de la simplicité des hypothèses sur lesquelles ils
reposent.

6
Les modèles I-O permettent de :
 Capter l’interdépendance entre les branches d’activité en indiquant
les B&S qui entrent dans la production d’autres biens et services, et
les utilisations finales des produits ;
 Donner la structure des coûts de production des branches;
 Connaître le revenu généré par le processus de production;
 Servir également aux études de simulations de planification et
d’impact (choc sur un compte exogène).

7
 Il existe n branches dans le système productif et à l’échelle de
l’économie dans son ensemble, une activité correspondra à une
branche d’activité.
 Chaque branche j produit la quantité p du produit i;
 Dans le processus de sa production, chaque branche utilise la
production des autres branches .
 Lorsqu’on rassemble les quantités utilisées de toutes les branches
par les autres branches, on obtient le tableau entrées-sorties ou
Tableau Ressources Emploi (TRE).

8
Branche « j »
Offre Matrice de production Importations

Ressources des
produits

Produit « i »
Matrice des Consommations Emplois
C finals
intermédiaires

Emplois des produits

Eléments de valeur ajoutée


Comptes d’exploitation des
branches

9
L’équation d’équilibre des ressources emplois des
produits i :

i + i + i + i + i+ i + i + i

=
i + i + i + . i + i
(1)

10
L’équation structurelle de ces modèles repose sur l’hypothèse de
la proportionnalité des inputs primaires :

= / (2)

C’est le coefficient technique qui représente la quantité du


produit i nécessaire à la production d’une unité de la branche j

= * (3)

En développant l’équation (2), on aura :

=∑ =∑ . (4)

11
 La consommation intermédiaire totale des branches en
chaque produit (CI ) est égale au produit de la matrice des
coefficients techniques de ces branches (a 1,…,a ,…,a ) en
ce produit avec la production de ce dernier ( ).

12
Si on suppose que :

i+ i+ i+ i+ i+ i+ i=0

 L’équation (1) devient pour le produit i :

∑aij . j + Fi = i (5)

Avec :

Fi = i+ i+ . i + i (la demande finale en


produit i);

i = la production en produit i

13
 cas d’une économie fermée :
 En lignes, la ventilation de l’ERE pour chaque produit i est :
Fi + ∑Ci = i (6)
et la demande totale en facteur primaire k de la branche j:
Vkj = Skj (7)
 En colonnes, la ventilation décompose la valeur de la production
de chaque produit entre les consommations intermédiaires, les
facteurs primaires et les prélèvements sur la valeur ajoutée.
Cette décomposition peut s’écrire :
Ci + Vkj = j (8)
14
Types des modèles input-
input-output :
- 1) les modèles statiques
On définit les « coefficients techniques des facteurs primaires de
la branche j » :
akj (constante) = Vkj / j (9)

Pour tout produit i :


(1 - aij). j = Fi (7)

j = (1 - aij)-1. Fi (8)

Ou bien = (I - A)-1. F
où A : Les coefficients techniques (matrice technologique ou
matrice de LEONTIEF);
I : Matrice identité.
15
Types des modèles input-
input-output :
- 1) les modèles statiques

 cas d’une économie ouverte:


En lignes, la ventilation de l’ERE pour chaque produit
est :
F + A.P+X= +M (9)
= (I - A)-1. (F+X-M)
F+X-M : désigne alors la demande nette des produits
domestiques.

16
- La demande d’investissement est endogène dans le temps;
- Pi(t) représente le total de la production de la branche i dans la
période t;
Hypothèse :
- Pour la production, il y a n branches P11(t), P12(t), etc., durant une
période t;
-S1 (t) indique le stock de capital accumulé dans la période actuelle (t)
et S1 (t + l) est le stock de l'année prochaine;

17
 Jusqu'à présent, nous avons envisagé l'analyse à l'aide de la matrice A des
coefficients techniques dérivés des flux mesurés de biens entre les branches,
achetés pour répondre aux besoins de production au cours d'une période
donnée :
 Chacun des flux est affiché comme servant d'entrée pour la sortie de
courant, et ces relations se reflètent dans le coefficients techniques :
 Cependant, certains intrants contribuent au processus de production, mais ne
sont pas immédiatement utilisés au cours de cette production -machines,
bâtiments, etc.;

18
 Si l'on pouvait mesurer la valeur de la production du secteur i qui est
détenu par le secteur j comme stock, Alors on pourrait estimer un
«coefficient de capital», en divisant cette détention de stock par la
production du secteur j, sur une certaine période.;
 Soit ce coefficient est interprété comme la quantité de produit
de la branche i (en Dirhams) détenus comme stock de capital pour la
production d’un Dirham de production de la branche j;
 L’introduction de stocks et de délais entre la production d’un bien et sa
disponibilité comme input est la base de l’analyse dynamique dans
l’approche input-output.

19
 Si on considère deux branches d’activité i et j avec et sont
respectivement la production de la branche i et j à l’année t et est la
demande finale de la branche i:

Ou bien

20
 Si on considère la branche i est l’industrie de la construction et le branche j est
l’automobile;
 pourrait représenter la valeur en Millions de de l'espace d'usine par Dirham
(comme stock de capital) en produit de l’automobile;
 Une économie en croissance constante la production prévue (prochaine année)
est différente de la production actuelle (cette année) et le montant du soutien le
capital peut changer:
 Le montant de la production de la branche i pour les stocks de capital de la
branche j au cours de la période t + 1 (disons ensuite année) sera donnée par :

21
 Le terme peut également être négatif ou nul.
Ainsi, si et il faudra 2 MDH de plus de
production de la branche i pour la branche j;
 Si , le modèle prévoit une diminution de 6 MDH des
achats auprès de i d'ici j.
 En général, nous nous préoccupons généralement des conséquences
sectorielles de la croissance économique, de sorte que le cadre habituel dans
lequel le modèle dynamique est utilisé est lorsque
est strictement positif.

22
-GENERAL EQUILIBRIUM MODELS
FORDEVELOPMENTPOLIC : Kemal Dervis Jaime de Melo
and Sherman Robinson, A WORLD BANK RESEARCH
PUBLICATION;
-A Dynamic Input-Output Model with Renewable Resources;
Imre Dobos et Péter Tallos;
-A continuous Leontief dynamic input-output model; Thomas
Gordon Johnson;
- Dynamic input-output and capital ; Pirkko Aulin-Ahmavaara;
- The Dynamic Leontief Model and the Theory of Endogenous
Growth; Heinz D. Kurz and Neri Salvadori

23
 Des modèles entré-sortie mixte ont été développés où les
transactions économiques sont comptabilisées en monétaire et
les transactions écologiques ou d’énergie sont comptabilises
en unités physiques (tonnes, joules etc...);
 Les tables exprimées en monétaire sont appelé
MIOT(Monetary input-ouput tables) et les tables exprimées en
unités physique sont appelées PIOT(Physical input-output
tables).

24
industrie autre
USE(U) firmes mines manuf industrie services

bétail 10 0 80 10 0

mine de fer 0 0 0 100 0

lait 10 5 100 0 5

fromage 0 5 0 0 5

huile 100 200 10 50 50

acier 0 5 0 145 0

pièces 10 5 5 5 10

publicité 5 15 20 40 20

25
MAKE mine de
(V) bétail fer lait fromage huile acier pièces publicité G

firmes 100 0 100 10 0 0 0 0 210

mines 0 100 0 0 1000 0 0 0 1100


industrie
manuf 0 0 80 200 0 0 0 0 280
autre
industrie 0 0 0 0 10 150 200 0 360

services 0 0 0 0 0 0 0 100 100

Q 100 100 180 210 1010 150 200 100

26
B (U/G) firmes mines industrie manuf autre industrie services
bétail 0,05 0,00 0,29 0,03 0,00
mine de fer 0,00 0,00 0,00 0,28 0,00
lait 0,05 0,00 0,36 0,00 0,05
fromage 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05
huile 0,48 0,18 0,04 0,14 0,50
acier 0,00 0,00 0,00 0,40 0,00
pièces 0,05 0,00 0,02 0,01 0,10
publicité 0,02 0,01 0,07 0,11 0,20

Total 0,6 0,2 0,8 1,0 0,9

27
mine de
D(V/Q) bétail fer lait fromage huile acier pièces publicité

firmes 1 0 0,56 0,05 0,00 0 0 0

mines 0 1 0,00 0,00 0,99 0 0 0


industrie
manuf 0 0 0,44 0,95 0,00 0 0 0
autre
industrie 0 0 0,00 0,00 0,01 1 1 0

services 0 0 0,00 0,00 0,00 0 0 1

Total 1 1 1 1 1 1 1 1

28
I 1 0 0 0 0

0 1 0 0 0

0 0 1 0 0

0 0 0 1 0

0 0 0 0 1

29
industrie autre
DB firmes mines manuf industrie services

firmes 0,07 0,00 0,48 0,03 0,03

mines 0,47 0,18 0,04 0,42 0,50


industrie
manuf 0,02 0,01 0,16 0,00 0,07

autre industrie 0,05 0,01 0,02 0,42 0,10

services 0,02 0,01 0,07 0,11 0,20

30
industrie autre
I-DB firmes mines manuf industrie services

firmes 0,926 -0,003 -0,484 -0,028 -0,030

mines -0,471 0,820 -0,035 -0,415 -0,495


industrie
manuf -0,021 -0,006 0,841 0,000 -0,070

autre industrie -0,052 -0,011 -0,018 0,582 -0,105

services -0,024 -0,014 -0,071 -0,111 0,800

31
industrie autre
(I-DB)-1 firmes mines manuf industrie services De Part

firmes 1,11 0,01 0,65 0,08 0,12 42,86 47,51

mines 0,74 1,26 0,59 1,13 1,01 594,06 7,01


industrie
manuf 0,04 0,01 1,22 0,03 0,12 217,14 141,18
autre
industrie 0,13 0,03 0,14 1,80 0,27 170,94 14,30

services 0,07 0,03 0,16 0,27 1,32 0,00 0,00

Total 210

32
 1,11*42,86 (1,11 DH de production provenant des firmes agricoles est
nécessaire pour fournir un Dirham de production provenant des firmes
agricoles, afin d’obtenir 42,86% de la demande finale, nous avons besoin de
firmes pour produire 47,5 DH de production);
 0,01*594,06 (0,01 DH de production agricole est nécessaire pour livrer un
Dirham de production minière. Donc, pour obtenir 594,06 DH de la
demande finale, les firmes agricoles doivent produire 7 DH de production);
 Donc, pour satisfaire toute la demande finale, les firmes agricoles doivent
produire 210 DH de production brute.

33
On considère :
 G = Production totale de chaque industrie;
G
210
1100
280
360
100

 On a déjà :

34
 Cette équation permet d’estimer la production brute (G) requise de chaque
industrie pour satisfaire une demande finale donnée (e) sur la base de
relations prédéfinies de part de marché (D) et de technologie (B);
 Par exemple, si je voulais calculer la production brute de chaque industrie
nécessaire pour produire la demande liée aux dépenses des ménages, je
pourrais calculer ..Gm :

35
 Si on considère E est le total des émissions d’une branche engendrées par
une unité monétaire de sa production .

Avec :

- α est l’émission (direct et indirect) par unité de production;


- G est la production totale de chaque industrie

36
 Si on suppose que :

industrie autre
firmes mines manuf industrie services

α (CO2/g) 0,5 0,8 0,3 0,4 0,1

 Et on a déjà :
industrie autre
(I-DB)-1 fermes mines manuf industrie services

firmes 1,11 0,01 0,65 0,08 0,12

mines 0,74 1,26 0,59 1,13 1,01


industrie
manuf 0,04 0,01 1,22 0,03 0,12

autre industrie 0,13 0,03 0,14 1,80 0,27

services 0,07 0,03 0,16 0,27 1,32

37
 On aura donc:

α * (I-DB)-1 = E

fermes mines industrie manufautre industrieservices

E 1,21839 1,03077 1,23459 1,69860 1,13940

38
Pour produire un dollar de production des firmes il faut 1,11 DH de production
des fermes. Les firmes émettent 0,5 co2 par DH de production, donc en termes
1,11 * 0,5 0,554 d'émissions, cela correspond à 0,5543

Pour produire un dollar de production des firmes il faut 0,74 DH de production


des mines. Les mines émettent 0,8 co2 par DH de production, donc en termes
0,8 * 0,74 0,595 d'émissions, cela correspond à 0,59495

Pour produire un dollar de production des firmes il faut 0,04 DH de production


des manufa. Les manufa émettent 0,3 co2 par DH de production, donc en termes
0,3 * 0,04 0,0117 d'émissions, cela correspond à 0,0117

Pour produire un dollar de production des firmes il faut 0,13 DH de production


des autre industries. Les autres industries émettent 0,4 co2 par DH de production,
0,4* 0,13 0,051
donc en termes d'émissions, cela correspond à 0,05075

Pour produire un dollar de production des firmes il faut 0,01 DH de production


des services. Les services émettent 0,1 co2 par DH de production, donc en termes
0,1 * 0,01 0,007 d'émissions, cela correspond à 0,00668

Le total des émissions requises de toutes les industries par DH de


1,2184
production des firmes

39
Merci pour
votre attention

40

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