PR Ouacham Cours Gestion de Patrimoine
PR Ouacham Cours Gestion de Patrimoine
PR Ouacham Cours Gestion de Patrimoine
METIERS DE LA BANQUE
MODULE :
M. Abderrahmane OUACHAM
Année Universitaire
2018 - 2019
Le conseil en gestion de patrimoine
1. Définition de la gestion de patrimoine
« Elle consiste à promouvoir un ou plusieurs produits patrimoniaux en s’appuyant sur une
prescription justifiée par la situation patrimoniale de la personne conseillée ».
Cette définition fixe deux domaines d’intervention : la gestion des actifs (financiers, immobiliers ou
professionnels) et le conseil patrimonial. Le conseil patrimonial s’attache à déterminer les structures
juridiques d’accueil des biens du patrimoine, adaptées aux besoins du client. Le gestionnaire d’actifs,
quant à lui, propose des produits correspondants aux attentes du client, qu’il s’agisse, à titre
d’exemple, de la valorisation d’un capital ou de la recherche de revenus. Autrement présenté, le
conseil patrimonial serait le contenant de la gestion de patrimoine et la gestion d’actifs son contenu.
Ses deux activités sont-elles complémentaires ou en opposition ? Compte tenu du mode de
rémunération des conseils en gestion de patrimoine, les commissions versées provenant quasi
exclusivement de la commercialisation des produits financiers, deux écoles semblent aujourd’hui se
distinguer. Il y a ceux qui considèrent que l’activité de conseil patrimonial est exclusive de toute
vente de produits financiers afin de garantir au client l’objectivité de la préconisation. Il se rémunère
par des honoraires sur le conseil donné. D’autres, au contraire, estiment que ces deux domaines,
conseil et vente d’un produit, sont complémentaires. À l’appui de leur argumentation, ils font valoir
que :
• Se limiter à préconiser les axes d’une stratégie sans accompagner le client dans sa mise en œuvre
revient à le laisser au milieu du gué.
• Vouloir distinguer la vente du conseil comme garant de l’objectivité n’est qu’un paravent dans un
marché inondé par l’offre de produits immobiliers ou financiers.
Uniquement dans le secteur financier, ce sont plus de 400 OPCVM qui sont proposés au Maroc.
Comment être assuré de l’objectivité de celui qui préconise dans un choix aussi vaste ? Aura-t-il
véritablement la faculté de comparer efficacement toutes les offres ? Par ailleurs, les conditions de
gestion comme des prélèvements des frais sont aujourd’hui largement standardisés, et les marchés
évoluent de la même manière pour tous les acteurs. La différence ne tient-elle pas finalement à la
qualité de l’individu, et au delà, du suivi de son client ?
2. La gestion d’actifs
Si l’on met de côté le marché particulier de l’art, le choix des investisseurs se retrouve toujours face à
trois secteurs : le marché financier, le marché monétaire, et le marché de l’immobilier. Il est curieux
que l’assurance-vie soit systématiquement présentée comme un secteur d’investissement. Ce réflexe
conduit d’ailleurs à la confusion des clients. Un conseil qui préconise l’assurance-vie peut être
rapidement considéré comme un « vendeur d’assurance ». En outre, les fluctuations de la valeur de
rachat peuvent être inacceptables venant d’un produit dit d’« assurance ». Il convient de rappeler
avec force que l’assurance-vie n’est qu’un mode de détention particulier d’actifs qui peuvent être
financiers, monétaires ou immobiliers ; un cadre juridique qui, par ses caractéristiques propres, recèle
des atouts certains.
Quoi qu’en disent les représentants des plus belles sociétés de gestion, les prévisions économiques
n’engagent que ceux qui les annoncent. Force est de constater qu’un analyste sur deux se trompe.
C’est la raison pour laquelle les principes qui gouvernent la gestion d’actifs restent profondément
ancrés sur des préceptes simples.
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Seule une diversification permet d’obtenir une relative sécurité dans la fluctuation d’un patrimoine en
vue d’obtenir une rentabilité acceptable. Quant aux meilleurs moments pour arbitrer, nul ne sachant
le niveau le plus haut pour céder un actif, ni le plus bas pour l’acheter, ici encore il est régulièrement
fait référence aux adages classiques : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse », « un tient vaut mieux
que deux tu l’auras », etc. Comme tout est question de mesure, ce seront le tempérament
d’investisseur du client et les conditions de marchés qui viendront tempérer ou amplifier les
comportements.
3. Le conseil patrimonial
L’activité de conseil patrimonial structurée comme elle l’est aujourd’hui, est récente. On peut la dater
de la fi n des années 80. Jusqu’à alors, beaucoup de professions liées au conseil revendiquaient la
pratique du conseil patrimonial. Mais bien peu avait un regard sur toutes les dimensions juridique,
fiscale et économique du patrimoine privé comme du patrimoine professionnel. Le conseiller
patrimonial moderne, véritable point géodésique du patrimoine global, doit développer des
compétences générales et spécifiques dans des matières aussi riches que diversifiées. On attend de lui
qu’il affiche des compétences dans les domaines du droit civil (droit de la famille, droit des
libéralités, droits des successions, droit des biens, droit des personnes), du droit social (droit de la
protection sociale et droit du travail), du droit commercial (droit des sociétés), du droit fiscal
(fiscalité de la personne physique et fiscalité d’entreprise), et encore de la comptabilité et de la
gestion. Cette réalité se retrouve dans le contenu des enseignements universitaires dédiés récemment
à la gestion de patrimoine. Il convient de noter que les champs du droit liés à la gestion de patrimoine
offrent un large espace de liberté. Contrairement aux idées reçues, les Français disposent d’outils
efficaces, simples d’utilisation, pourvu que l’on en face un emploi raisonné. Charge aux conseillers
de le leur faire découvrir.
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Partie 1 : Le patrimoine
I. Définition du patrimoine
L'ensemble de vos biens est votre patrimoine.
Il est fortement recommandé de connaître la globalité de son patrimoine afin d'assurer une meilleure
gestion de celui-ci, selon ses propres motivations, ses besoins et ses contraintes.
Le patrimoine net représente donc la véritable richesse de la personne à un moment donné, c'est-à-
dire :
• patrimoine brut = actifs + droits ;
• patrimoine net = (actifs + droits) – (dettes + devoirs).
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• les emprunts privés : financement immobilier, consommation, découvert.
Cela permettra de connaître le total général du passif.
Ce qui veut dire que, chaque année, les impôts taxent différemment la détention du patrimoine, à
savoir :
• la taxe foncière ;
• les droits de mutation (vente de biens immobiliers) ;
• les droits de succession lors de donation ou de transmission d'héritage ;
• les revenus fonciers ;
• la plus-value immobilière ;
• les prélèvements sociaux.
Selon les objectifs du client, ses besoins seront analysés de la façon suivante :
• à court terme (1 an environ) ;
• à moyen terme (2 à 5 ans) ;
• à long terme (5 ans et plus).
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2) Établir un diagnostic de la situation patrimoniale
A. La phase de découverte
Cette phase consiste à découvrir le plus complètement possible la situation du client.
Une idée pourrait consister à établir un questionnaire très exhaustif et demander à l’intéressé de
répondre seul par écrit à ce questionnaire. Un programme informatique enregistrerait les réponses, les
analyserait et éditerait automatiquement des préconisations.
Quand bien même les progrès de l’informatique permettent de se diriger dans cette voie, il n’est pas
souhaitable d’utiliser cette facilité.
Dans la phase de découverte, c’est l’échange en vis-à-vis des questions et des réponses qui va
permettre au praticien de cerner le profil psychologique de son interlocuteur, de comprendre son
mode de fonctionnement patrimonial (par exemple son degré de générosité en faveur de ses enfants,
ses rejets de certaines classes d’actifs, ou de certains schémas...), de bien valider certains chiffres ou
certaines configurations d’ordre patrimonial. Une réponse de sa part va permettre de rebondir et de
poser une nouvelle question pour enrichir la connaissance de la situation et capter toutes les nuances
et tous les indices qui vont concourir à l’élaboration d’un diagnostic de qualité.
En effet, il y a des éléments objectifs à recueillir et il y a des informations subjectives à percevoir. La
combinaison de plusieurs informations va permettre une analyse pertinente. Apporter une réelle
valeur ajoutée à l’entretien patrimonial dépend donc du savoir-faire du professionnel et non d’un
quelconque questionnaire automatisé.
B. Préparation de l’entretien
Bien structurer l’entretien :
Il faut structurer de façon logique et claire la phase de découverte, ceci pour deux raisons :
• Le fait d’adopter un ordre logique (et non passer du « coq à l’âne » dans les questionnements) donnera
l’impression au client qu’il se trouve en face d’un bon professionnel qui sait où il va. Devant cette
conduite claire et logique il sera rassuré et mieux disposé à collaborer ;
• l’ordre de découverte proposé ci-dessous permet de capter au fur et à mesure les éléments nécessaires
pour poser les bonnes questions suivantes et interpréter les réponses correctement.
Par exemple : si on ignore l’âge de l’épouse et le fait qu’elle soit sans profession, on ne pourra pas
aborder de façon pertinente le domaine de la sécurité familiale.
Parfois les circonstances de l’entretien amèneront à ne pas strictement respecter cet ordre rationnel.
Le client fera une digression, ou bien un sujet entraînera un autre sujet s’éloignant du chemin
logique. Il n’en demeure pas moins qu’il sera préférable de revenir dès que possible au schéma
initial.
La situation professionnelle :
Profession/occupation de Monsieur, de Madame, des enfants et des membres du groupe familial élargi.
• Niveau d’étude et de diplôme ;
• Ancienneté dans le poste ;
• Évolution professionnel prévisible ;
• Information sur l’entreprise ;
• Autres responsabilités (association, syndicat professionnel).
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La situation budgétaire et fiscale :
• Ressources du foyer fiscal par nature de revenus ;
• Imposition des revenus ;
• Situation fiscale latente (moins-values, déficits, contentieux) ;
• Imposition du patrimoine ;
• Charges de remboursement des prêts ;
• Pension(s) à payer ;
• Autres charges ;
• Train de vie (nourriture, loyer(s), habillement, loisir, culture, transport).
La situation patrimoniale :
Les actifs :
• Le patrimoine immobilier d’usage ;
• Le patrimoine immobilier de rapport ;
• Le patrimoine professionnel ;
• Les dépôts bancaires ;
• Les actifs financiers ;
• L’épargne salariale ;
• Les créances sur des tierces personnes ;
• Les assurances-vie et les bons de capitalisation ;
• Les créances latentes.
Les passifs :
• Les crédits de trésorerie ;
• Les dettes envers des tierces personnes ;
• Les prêts d’investissement ;
• Les dettes privées ;
• Les dettes latentes.
Le hors bilan :
• Les droits à retraite ou à rentes viagères (ou certaines) ;
• Les cautions données aux tiers ;
• Les litiges en cours ;
• Les contrats comportant des clauses suspensives ou résolutoires ;
• La prévoyance (maladie, décès, invalidité) ;
• Les stocks-options et bons de souscription.
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Les appétences / les réticences
• Sécurité/risque/volatilité ;
• La volonté de transmettre ;
• L’immobilier de rapport ou d’usage ;
• Les placements boursiers ;
• L’endettement ;
• La fiscalité.
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Partie 2 : Les composantes d’un bilan patrimonial :
I. Le patrimoine immobilier
Constituer son patrimoine, c'est se protéger soi-même ainsi que ses enfants contre le besoin.
L’objectif est de faire évoluer et de faire fructifier le patrimoine au fil des années. Celui-ci est
constitué d'un ensemble de biens, mais aussi de dettes.
A. Les avantages
Le fait de créer une SCI permet de :
• réaliser un investissement plus important à plusieurs et/ou en famille ;
• facilite la transmission d'un patrimoine immobilier ;
• optimiser la fiscalité ;
• diviser les coûts.
B. Les inconvénients
Il y a aussi quelques inconvénients à créer une SCI :
• Sa constitution est onéreuse si vous passer par un notaire (ce n'est pas obligatoire) ;
• Sa gestion peut être contraignante, il faut définir les règles au départ ;
• Les associés sont responsables des dettes des autres.
Au titre de la fiscalité, l'apport d'un bien immobilier à une SCI constitue une vente. Celui-ci est donc
imposable au titre des plus-values.
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5) Patrimoine et gestion locative ?
La gestion locative immobilière concerne plus particulièrement les appartements, les maisons, les
locaux commerciaux et/ou professionnels, les immeubles et les parkings.
Pour ce faire, un mandataire (organisme ou individu) sera désigné pour gérer les biens immobiliers
du propriétaire. De ce fait, ce dernier déléguera la totalité des tâches liées à la location d'un ou
plusieurs biens immobiliers, comme :
• le choix du locataire ;
• la rédaction du contrat de location ;
• vérifier l'assurance annuel du locataire ;
• l'envoi des avis d'échéance ;
• veuillez au paiement des loyers ;
• prendre les assurances nécessaires.
À savoir : son rôle est de se substituer au propriétaire afin de garantir l'encaissement mensuel des loyers.
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2) Patrimoine financier : les différents types d'actifs
Il existe plusieurs types de placements financiers. Ceux-ci se composent en plusieurs groupes d'actifs.
Le patrimoine financier est composé de différents types d'actifs comme :
• les comptes d'épargne (les livrets d'épargne, assurance vie, épargne retraite qui correspondent à la
réserve d'argent qui ne se dépense pas) ;
• les placements financiers tels que les valeurs mobilières (actions cotées, obligations, titres, OPCVM,
SICAV, FCP, etc.) ;
• le compte de dépôt bancaire ou compte à vue pour gérer vos disponibilités.
B. Le rendement
Vous aurez le choix entre une croissance de votre capital (les revenus peuvent être réinvestis et ne
pas être distribués) et décider d'obtenir des revenus les plus importants possible.
Toutefois, restez vigilant en termes de rendement et attention au gain trop rapide.
Sachez que pour certains placements, le rendement n'est pas connu à l'avance tandis que d'autres vous
proposeront une formule « capital garanti ». Cependant, cette formule jouera sur l'impact du
rendement.
C. La disponibilité
Vous aurez la possibilité de :
• bloquer vos capitaux pendant plusieurs années si vous n'en avez pas besoin dans l'immédiat. Cela vous
permettra d'obtenir des avantages fiscaux intéressants ;
• d'avoir des placements disponibles à tout moment comme un portefeuille d'actions. Cependant,
attention de ne pas être obligé de revendre au plus bas en cas de besoin imminent de disponibilités.
D. La fiscalité
Si vous avez décidé d'acheter des actions et que vous faites une plus-value, vous serez imposable.
Exemple : l'action est achetée 120 DH et elle est revendue 170 DH. Vous avez fait une plus-value de
50 DH sur laquelle vous serez imposé.
Vous pouvez aussi revendre des titres en effectuant une moins-value.
Exemple : le titre est acheté 100 DH et il est revendu 70 DH. Vous avez fait une moins-value de 30.
Dans ce cas, vous serez imposé sur la différence entre la plus-value et la moins-value.
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La fiscalité peut aussi vous permettre de bénéficier d'exonération d'impôt comme sur le PEA ou de
bénéficier aussi d'un prélèvement forfaitaire.
B. Sociétés
La société est autonome et possède son propre patrimoine. Elle possède aussi sa personnalité
juridique qui est bien distincte de ses associés.
Il existe plusieurs formes de sociétés à savoir :
• SARL, SARL AU, SA : les associés ont une responsabilité limitée ;
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• SNC et société civile : les associés sont responsables du passif.
En termes d'activité, les SNC, SARL et SAS ont une activité commerciale contrairement aux sociétés
civiles.
En terme de fiscalité, les SARL, SARL AU et SA sont soumises à l'impôt sur les sociétés. En
revanche les sociétés civiles et les SNC sont soumises au régime des sociétés de personne.
Lors de la création de l'entreprise, il est pertinent de prendre en compte le régime matrimonial de
l'entrepreneur, car celui-ci déterminera le financement que la banque souhaite lui octroyer pour la
bonne marche de l'entreprise notamment sur le plan des garanties.
La trésorerie et les investissements peuvent être aussi affectés.
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Partie 2 : Gestion du patrimoine :
I. Evaluation du patrimoine
Pour se constituer son patrimoine, qu'il soit un patrimoine immobilier, un patrimoine financier ou un
patrimoine professionnel, chacun a ses propres motivations, ses propres besoins et ses propres
contraintes.
Dans tous les cas et selon le profil de l'individu, un état des lieux sera à envisager pour connaître les
biens possédés, les différentes dettes et les perspectives à prévoir dans chacun des domaines
concernés.
Votre patrimoine est composé de vos actifs et passifs, soit votre richesse et vos dettes.
1) Pourquoi évaluer son patrimoine ?
Chaque individu a ses propres objectifs pour constituer son patrimoine, c'est-à-dire :
• l'achat de sa résidence principale et/ou secondaire ;
• la recherche de revenus à plus ou moins long terme ;
• une sécurité financière pour sa retraite et/ou pour ses proches ;
• un objectif plus professionnel comme la création ou la reprise d'une entreprise.
Dans tous les cas, la valeur du patrimoine fluctue en fonction du prix du marché à un instant donné.
Exemple : les hausses des prix de l'immobilier ou du cours des actions, qui permettent d'augmenter
votre patrimoine si vous possédez ce type de biens. Il en est de même si les prix baissent, votre
patrimoine diminue.
Le ou les biens immobiliers seront donc déclarés pour leur valeur vénale réelle (estimation au prix du
marché) au 1er janvier de l'année d'imposition.
Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes d’évaluation du patrimoine immobilier à savoir :
METHODE PAR COMPARAISON DIRECTE ou METHODE PAR LE MARCHE :
qui connaît un certain nombre de déclinaisons variables suivant les types de biens, consiste en des
références de transactions effectuées sur le marché immobilier pour des biens présentant des
caractéristiques et une localisation comparables à celle du produit expertisé à une date la plus proche
possible de la date d'Expertise. On l’appelle également parfois des méthodes "par le marché" ou
encore " par comparaison directe ". Selon les cas, cette méthode permet d'évaluer un bien ou un droit
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immobilier en attribuant un prix pour chaque composante à partir des ventes réalisées sur des biens
similaires ou approchants.
Selon le
surface habitable, la surface utile, la surface pondérée, l'unité.
B. Le contrat d'assurance-vie
La valeur de rachat des contrats d'assurance-vie exprimés en unité de compte est soumise à l'impôt à
hauteur de la fraction représentative des actifs immobiliers au 1er janvier de l'année d'imposition.
Les revenus dégagés par ces différents actifs sont des flux, contrairement au patrimoine qui est un
stock. Le patrimoine augmentera grâce à son revenu, mais aussi lors d'un héritage. Le patrimoine est
transmissible.
Toutefois, on peut penser que des revenus faibles engendreront un patrimoine faible. Cependant, un
agriculteur ou un pêcheur peut dégager des revenus faibles, mais posséder une grosse exploitation qui
fera partie de son patrimoine.
Votre patrimoine est également composé de votre passif, c'est-à-dire des dettes que vous possédez,
comme les emprunts auprès des banques.
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Enfin, le cadre fiscal actuellement en vigueur au Maroc ne prévoit pas certaines catégories d’impôts
et taxes appliqués dans d’autres pays tels que :
• L’impôt sur la succession (France et Espagne) ;
• L’impôt sur le patrimoine ou la fortune (France et Espagne) ;
• La contribution sociale généralisée (France) ;
• La taxe sur les logements vacants (France) ;
• Les taxes relatives à l’environnement (ex la taxe générale sur les activités polluantes en
France) ;
• Impôt sur l’accroissement de la valeur des terrains de nature urbaine (Espagne) ;
• Taxe sur les transactions bancaires et d’assurances (Turquie)…
Il n’en demeure pas moins que les recettes fiscales constituent la principale source de financement du
budget général de l’Etat.
Fiscalité locale
L’analyse portera à ce niveau sur les 4 taxes assises sur les actifs immobiliers, à savoir :
• La Taxe Professionnelle (Patente)
Il s’agit d’une taxe « absurde » assise sur les actifs productifs et s’inscrit donc à contre-courant des
objectifs généralement assignés à la fiscalité du patrimoine et consistant à le mobiliser dans les
circuits productifs et lutter contre la spéculation.
Aussi, étant assise sur les actifs productifs, elle fait double emploi avec les impôts et taxes
applicables aux revenus générés par ces actifs, surtout avec la mise en place d’une cotisation
minimale sur ces revenus.
• La taxe des services communaux et la taxe d’habitation
Ces deux taxes ont à l’origine pour objectif de collecter les ressources nécessaires au financement des
services collectifs (ramassage des déchets solides, éclairage des voies publiques, etc.). Elles ne
constituent pas de véritables prélèvements sur le patrimoine.
• La Taxe sur les Terrains Urbains Non Bâtis
Cette taxe peut être rangée parmi les prélèvements sur le patrimoine au profit des collectivités
locales. Comme son nom l’indique, elle porte sur les terrains non bâtis situés dans le périmètre
urbain.
Son mode de perception basé sur un tarif au mètre carré des terrains concernés indépendamment de la
valeur de ces terrains et de son évolution ainsi que de leur ancienneté, limite son efficacité en tant
qu’outil visant la rapidité dans leur mobilisation et leur valorisation.
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Fiscalité d’Etat
• Plus-value mobilière et plus-value immobilière
De prime abord, le taux d’imposition nominal est identique pour ces deux plus-values (20%), avec
une légère incitation en faveur des plus-values sur les actions cotées soumises à 15%.
Toutefois, pour les plus-values immobilières, il convient de noter la prise en compte de
l’actualisation du montant investi par application des coefficients réglementaires. Une telle
actualisation n’est pas permise pour le calcul des plus-values mobilières.
Inversement, alors que les plus-values immobilières sont appréhendées opération par opération, les
plus-values mobilières peuvent être affectées par l’imputation des moins-values accusées au titre
d’opérations antérieures portant sur des titres de même nature.
• Donation et héritage
La transmission du patrimoine présente des effets fiscaux différents selon qu’il s’agisse d’une
transmission par voie de donation entre vifs ou par voie de succession par héritage. Cette dernière
voie étant plus avantageuse :
D’abord, niveau des droits d’enregistrements, puisque la donation est imposée au taux de
1,5%, alors que l’inventaire après décès est soumis au taux de 1% ;
Ensuite, au niveau du calcul de la plus-value en cas de cession par le nouveau possesseur,
puisque l’héritage permet d’actualiser le prix de revient à la valeur au moment du décès, alors
que la donation exige que ce prix de revient soit maintenu à celui supporté par le donateur.
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IV. Transmission du patrimoine
Le premier principe : « Les richesses nous viennent de Dieu, l’homme en est le légataire »
En Islam, l’homme ne possède rien, tout lui vient de Dieu, il doit agir en conséquence et ne pas
dilapider sa richesse ou l’utiliser à des fins qui peuvent nuire à la société et à l’individu. S’il persiste
dans sa conduite, il sera dépossédé de sa fortune et frappé d’un interdit d’usage. A cet effet, il faut
observer les règles suivantes dans l’héritage et dans les testaments :
• L’héritage n’est accordé à qui de droit qu’après avoir régularisé la situation financière du
défunt et la purge de ses biens. « Sont compris et déduits de la succession cinq droits, dans
l’ordre ci-après : 1- les droits grevant les biens réels faisant partie de la succession. / 2- les
frais funéraires réglés dans les limites des convenances. / 3- les dettes du de cujus. / 4- le
testament valable et exécutoire. / 5- Les droits de succession selon l’ordre établi. »
• Le législateur est le seul qui a l’autorité de définir les règles de la successibilité, les
empêchements et les parts qui reviennent aux ayants -droits. Le testateur ne peut en revanche
faire don que du tiers de sa fortune, en tenant compte de certaines conditions définies au
préalable :
Il faut qu’il y’ait un intérêt pour l’individu et pour la société ;
Le testament ne doit pas nuire aux héritiers, même en leur consacrant des legs minimums ;
Les legs ne doivent pas dépasser le tiers de la totalité de l’héritage ;
Le testament doit être accepté par le légataire ;
L’exécution du testament ne se fait qu’après la mort du testateur. Ce dernier peut modifier
ou annuler son testament avant sa mort.
En droit musulman, on doit prendre le parti de l’intérêt général sur le particulier, ce qui se caractérise
par ce qui suit :
• L’Etat hérite de celui qui n’a pas d’héritier. Dans ce cas, l’autorité chargée des domaines de
l’Etat recueille l’héritage. Toutefois, s’il existe un seul héritier le reste de la succession lui
revient ; en cas de pluralité d’héritiers et que leurs parts n’épuisent pas l’ensemble de la
succession, le reste leur revient selon la part de chacun dans la succession ;
• Les richesses en islam doivent être partagées et non monopolisées ;
• Pour sauvegarder l’intérêt des héritiers et l’héritage, la législation musulmane préconise al
moukharaja et l’échange ;
• Le droit des héritiers pour la préemption. Le législateur a mis en œuvre le droit à la
préemption et ce pour éviter que l’étranger s’introduise parmi les bénéficiaires car cela
pourrait engendrer du tort aux héritiers.
• La vente «safqa» : Dans l’intérêt de la succession, et pour éviter sa division et sa dispersion,
les héritiers peuvent se mettre d’accord pour vendre en bloc et à l’unanimité les biens hérités,
c’est ce qui s’appelle en droit musulman la vente « safqa » ou « tasfiq ». Pour la sauvegarde
du bien hérité, les ayants droits sont tenus d’accepter les termes d’une vente à une tierce
personne.
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Le troisième principe : La successibilité tient compte du degré de parenté avec le défunt
Le défunt ne peut en aucun cas régler son héritage à sa guise. Les héritiers légaux sont déterminés en
Islam. L’héritier doit avoir un lien de parenté ou un lien matrimonial avec le défunt. « Les causes de
la successibilité et les liens de parenté, sont des causes légales et non pas conventionnelles ou
testamentaires. Ni l’héritier, ni son auteur ne peuvent renoncer à leur qualité d’héritier ou d’auteur.
Ils ne peuvent s’en désister en faveur d’autrui ».
• La parenté : Le degré de parenté détermine les ayants droits à l’héritage dans l’ordre qui suit :
les enfants, le père, la mère, le grand-père, la grand-mère, les frères, les oncles…
• Le lien conjugal : L’épouse a droit à une part d’héritage, comme elle a aussi d’autres droits car
l’époux doit couvrir ses besoins en habillement, en alimentation, en soins et tout le nécessaire
dans la mesure du possible.
Le droit successoral marocain a réservé à la femme un statut particulier et il a tenu à protéger son
droit à l’héritage. La part de la femme dépend de son lien avec le défunt, s’il s’agit de son père, de
son frère, de son oncle, de son mari, de son ex ou de ses fils etc.
• Le législateur a tenu à ce que la femme reçoive sa part d’héritage qu’elle soit épouse, fille,
mère, fille d’un fils, grand-mère, sœur paternelle ou maternelle…
• Le législateur marocain n’a pas tenu compte des droits des épouses et des enfants qui ont
contribué à la richesse du défunt. Ils méritent une double part, en tant qu’associés et en tant
qu’héritiers.
• L’héritage de la divorcée : La rupture du lien du mariage n’empêche pas la divorcée de
prétendre à sa part d’héritage. La législation musulmane a tenu à protéger la femme de tout
divorce abusif qui la priverait de ses droits ;
• La divorcée hérite amplement à la suite d’une séparation injuste, décidée par le mari
précipitamment, ou sur son lit de mort par exemple ;
• La divorcée hérite tant que le délai de viduité n’a pas atteint son terme.
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2) Le régime matrimonial :
La transmission du patrimoine est complexe et dépend aussi de votre régime matrimonial, c'est-à-
dire :
• vous êtes marié ;
• vous êtes célibataire, divorcé ou séparé.
Le droit musulman reconnaît le régime de la séparation des biens. Que les époux marocains
musulmans aient ou non établi un contrat de mariage stipulant un autre régime que celui de la
séparation des biens, ils restent soumis, en ce qui concerne leurs rapports matrimoniaux au Maroc, à
la lex fori, c’est-à-dire au Code de statut personnel (la Moudawana), lui-même repris du droit
musulman classique. Dès lors, tout couple de Marocains musulmans ou dont un des époux est
Marocain musulman est de plein droit soumis au principe de séparation de biens pure et simple et les
droits et devoirs réciproques des époux sont fixés par la Moudawana.
L’article 49 du CFM dispose que chacun des deux époux dispose d’un patrimoine distinct du
patrimoine de l’autre, mais ils peuvent, dans un document séparé de l’acte de mariage, se mettre
d’accord sur la mode de la fructification et répartition des biens acquis pendant le mariage. A défaut
d’accord, il est fait recours aux règles générales de preuve, tout en prenant en considération le travail
de chacun des conjoints, les efforts qu’il a fournis et les charges qu’il a assumées pour le
développement des biens de la famille.
Signalons ici que si la mère ne travaille pas et reste à la maison pour s’occuper de ses enfants, elle n’a
pas droit à la rémunération pour la garde de ses enfants durant la relation conjugale (article 167 al. 2
CMF).
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4) Transmission du patrimoine : qu'est-ce que la donation ?
La donation permet d'effectuer la transmission d'une partie de son patrimoine lors de son vivant sans
payer de droits donc des impôts.
Il existe différentes sortes de donation :
• la donation-partage fige la valeur des biens au jour de la donation, aucune réévaluation des
biens n'aura lieu contrairement à la donation simple.
• la donation simple,
• le don manuel
Les principales différences dépendent du caractère officiel ou non (acte devant notaire), ce qui fait
qu'il peut y avoir des répercussions lors de l'ouverture de la succession (réévaluation des biens,
partage remis en cause).
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