Firmes Multinationnales - PFE S6
Firmes Multinationnales - PFE S6
Firmes Multinationnales - PFE S6
Sommaire
Introduction Générale
L'enseignement dispensé à l'Uniersité sidi mohammed ben abdallah au cours de ces trois
années vise non seulement à nous former aux méthodes et aux concepts d’Economie et de
Gestion, mais tend également à nous ouvrir l'esprit et à nous faire connaître de façon plus ou
moins approfondie de nombreux domaines parallèles très différents.
Ainsi, au cours de notre parcours universitaire on a pu, entre autre, être sensibilisés au
monde des investissements étrangers au Maroc. Ce domaine, a suscité chez nous un grand
intérêt et nous a notamment donné envie d’y approfondir nos connaissances.
L’exercice du mémoire constituait à nos yeux un bon moyen d’enrichir nos acquis dans
certains de ces domaines ; La nature même du travail demandé, recherche théorique, analyse,
synthèse et réflexion générale sur la problématique, donnent, les éléments nécessaires à une
maîtrise assez complète du sujet de l’impact de l’implantation des firmes multinationales
sur l’économie au Maroc.
Depuis les années 80, on assiste à un développement de tous les aspects de la vie
économique. Cette période a été marquée par un accroissement d'investissement mondial, qui
est le résultat de la globalisation et des facteurs tels que l’ouverture des frontières et la
libéralisation des échanges, les accords commerciaux, la création de zones libres échange et
des marchés communs, accompagnés par le développement des moyens de transport
internationaux qui ont aboutis à une augmentation considérable du commerce entre les
nations.
Le commerce international est réalisé par les firmes qui peuvent s’implanter aussi bien
dans leur pays d’origine qu’à l’étranger afin de dégager de bons résultats financiers et de
mieux contrôler leurs marchés ou leurs sources d’approvisionnements.
Actuellement, l’attractivité des investissements directs étrangers (IDE) se place au centre des
stratégies de développement de tous les pays. L’IDE est recherché, parce que, plus que
d’autres formes de flux de capitaux, il est stable et constitue un engagement à long terme
envers le pays d’accueil. L’IDE est également sollicité pour sa capacité à favoriser la
croissance économique, notamment à travers le développement de l’investissement
domestique, la création d’emplois, l’amélioration de la balance des paiements, la participation
à la création de la valeur ajoutée directe à travers la production des entreprises étrangères, et
l’accroissement de la concurrence et de la compétitivité de l’économie nationale. Il s’agit
aussi de l’apport de nouvelles méthodes et des techniques managériales, via les contacts
directs et indirects entre les filiales étrangères et les firmes locales, qui pourraient faciliter le
transfert de connaissances et de normes technologiques à l’économie d’accueil.
Dans ce contexte, ce mémoire s’attarde à l‘analyse rigoureuse de l’impact des FMN sur
l'économie marocaine en particulier. Et ce, dans la mesure où les investissements directs
étrangers sont maintenant vus comme la pierre d’assise du nouveau paradigme de
développement.
Problématique de la recherche
De ce fait nous voulons savoir et nous nous interrogeons sur le contenu des FMN,
voici donc quelques-unes des interrogations que notre mémoire se propose d’éclaircir :
Qu’est-ce qu’une firme multinationale ?
Les firmes multinationales représentent-t-elles un outil fort d’investissement pour le
Maroc?
Quelle est l’historique d’évolutions des IDE au Maroc et son impact socio-
économique ? Et quelles sont ses attractivités ?
INTRODUCTION
Les entreprises ont toujours cherché, au-delà de la frontière nationale, un marché de clients
plus faste, des approvisionnements moins chers ou de meilleure qualité, des partenaires plus
intéressants. La mondialisation des activités traduit la systématisation de cette attitude.
La multinationalisation d’une entreprise comporte ainsi plusieurs aspects. C'est un processus
temporel mais dynamique qui a pour objectif l'introduction de l'entreprise sur des marchés
étrangers, le plus souvent éloignés et différents culturellement, économiquement et
juridiquement de ceux du marché national de l'entreprise.
Citations :
Au lieu d’être vu comme un rival, le capital étranger doit être considéré comme un auxiliaire
très précieux, car il permet une plus grande quantité de travail productif et d’entreprises
efficaces. Alexander Hamilton, 1791, dans un rapport adressé au Congrès américain, ce qui
est bon pour General Motors est bon pour l'Amérique Charles Wilson, PDG du groupe, 1953.
L’entreprise privée étrangère, du fait du transfert officiel ou clandestin de la plus grande partie
de ses profits, n’a pas d’effet accélérateur et n’intervient pas ou que fort peu dans le processus
de développement cumulatif du pays où elle travaille, mais elle ne s’intègre pas non plus, ou
très exceptionnellement, dans le plan de développement du pays d’accueil, elle est en règle
générale et sous tous ses aspects une « concession » étrangère dans ce pays. Pierre Jalée, Le
pillage du tiers monde, 1965, p. 90.
Ce n’est pas parce que les firmes multinationales investissent en Afrique que cette dernière est
sous développée, c’est au contraire parce qu’elles n’y sont pas assez présentes ! Arghiri
Emmanuel, Technologies appropriées ou technologie sous-développées, 1982.
stock mondial des investissements à l’étranger représentait à la fin 2006 l’équivalent de 26%
du PIB mondial (un record historique), contre 5,7% en 1980.
Leurs décisions de localisation jouent un rôle majeur déterminant dans l’affectation du capital
productif, et la question des délocalisations revient régulièrement dans l’actualité. Dans ce
chapitre, nous analyserons les causes, l’importance et les effets de la multinationalisation.
Il importe que des mesures soient rapidement prises pour montrer que la France reste
accueillante aux investisseurs étrangers,' [Plus loin :] ' la part des non-résidents, dans la
capitalisation boursière française, fait l'objet, désormais, d'une prise de conscience collective :
Celle de la faiblesse de l'assise domestique du capital de nos entreprises. Rapport au Premier
Ministre sur l’attractivité du territoire français, juillet 2001.
En France, l’entreprise ne suscite des élans de tendresse qu’à deux moments de sa vie : quand
elle meurt ou quand elle va être rachetée par un étranger. Denis Kessler, Université d’été du
Medef, 2005.
Que l’on délocalise pour vendre sur d’autres marchés, je suis prêt à le comprendre. Mais que
l’on délocalise pour fabriquer à l’extérieur des voitures qu’on vendra en France, je ne suis pas
d’accord. Nicolas Sarkozy, Interview dans le Figaro Magazine, 12 mars 2010.
Dans son édition 2007 du Rapport mondial sur l’investissement, la CNUCED recensait 78
400 FMN (contre 7 000 à la fin des années 1960) s’appuyant sur plus de 780 000 filiales
étrangères ; elles employaient 57 millions de personnes, représentent 25% de la production
mondiale. Les filiales étrangères représentent 10% du PIB mondial et un tiers des exportations
mondiales. Le stock mondial des investissements à l’étranger représentait à la fin 2006
l’équivalent de 26% du PIB mondial (un record historique), contre 5,7% en 1980.
Leurs décisions de localisation jouent un rôle majeur déterminant dans l’affectation du capital
productif, et la question des délocalisations revient régulièrement dans l’actualité. Dans ce
chapitre, nous analyserons les causes, l’importance et les effets de la multinationalisation .
Leur poids s'est beaucoup développé avec les fusions-acquisitions des années 1990.
Aujourd'hui on compte environ 82 000 multinationales dans le monde (37 000 au début des
années 1990).
Initialement, les FMN avaient tendance à s’implanter à l’étranger à l’aide de filiales à 100%
ou grâce à des prises de participations majoritaires. Au contraire, ces dernières années on
observe un développement d’accords de coopération entre FMN, de prises de participation
réciproques, de filiales communes. Ces nouvelles formes d’investissement se sont
développées à partir des années 1970 en réaction aux politiques restrictives de PED à l’égard
des IDE, à leur instabilité politique et aux discours anti FMN. Ces partenariats concernent
surtout les secteurs de haute technologie comme l’électronique, l’informatique ou
l’aérospatiale, ou les secteurs à maturité faisant l’objet de renouveau technologique comme
l’automobile. Ils ont pour but de partager les frais de R&D afin de permettre des économies
d’échelle et d’échanger des connaissances .
L’adjectif multinational suggère que les firmes pourraient avoir plusieurs nationalités. Or
malgré leur essaimage dans le monde, on constate que ces firmes conservent une nationalité,
celle de leur pays d’origine. Cela est manifeste si on considère la nationalité des actionnaires,
des dirigeants, de l’état-major. De plus l’Etat de la nation mère aide la firme en sécurisant ses
investissements, stimulant son extension. Le cordon ombilical entre la firme et la base
nationale n’est pas rompue. Les cas d’entreprises binationales sont rarissimes (Unilever,
Royal Dutch Shell, ABB).
1) FMN à stratégie de marché, avec intégration verticale en aval ; production sur le lieu
de vente avec des filiales relais produisant les mêmes produits que la société mère ; la
production à l’étranger est un substitut aux exportations
2) FMN à stratégies d’approvisionnement ou primaires, avec intégration verticale en
amont à l’étranger
3) FMN à stratégie globale : production et vente simultanément sur les divers marchés
mondiaux
4) FMN à stratégie technico-financière : glissement des IDE vers les nouvelles formes
d’investissement : sous-traitance, alliances entre firmes, brevets, licences, dégagement
de la production et engagement dans la R&D, fourniture de services, participations
minoritaires, activités de services ; forme de concentration plus conglomérale.
5) FMN à stratégie de rationalisation de la production : pour tirer parti des coûts de
production plus faibles et des économies d’échelle dues à la forte spécialisation des
filiales ateliers ; s’instaure alors une décomposition internationale des processus
productifs ou DIPPP ; le marché local d’implantation a peu d’importance.
L'OCDE définit l'Investissement Direct à l'Etranger ainsi : « L'IDE est une activité par
laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence
significative dans la gestion d'une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut
consister à :
Contrairement aux investissements de portefeuille, les IDE impliquent une prise de contrôle
de la part de la firme étrangère. Le seuil à partir duquel le contrôle s'exerce est arbitraire, le
FMI utilise une valeur de 10 %.
L'IDE est censé stimuler l'emploi, les exportations, et ainsi être source de croissance et de
gains de productivité. Il est également un vecteur de transfert de technologie, ce qui est crucial
pour le décollage et la remontée des filières vers des productions à plus fort contenu
technologique ou de haut de gamme.
Selon les recherches de Fontagné L. et Pajot M., (1999), les IDE améliorent la compétitivité
des entreprises installées sur le marché intérieur du pays récepteur et ont un impact positif sur
les échanges extérieurs, en particulier sur les exportations. Ils entraînent aussi des externalités
positives par les effets de sous-traitance et d'exploitation du progrès technologique.
Tandis que, l'IDE peut fragiliser les économies naissantes. En effet, les investisseurs directs
étrangers ; grâce à ces investissements ; obtiennent des informations cruciales sur la
productivité des entreprises qu'ils contrôlent, ainsi ils ne garderont dans leurs portefeuille que
les entreprises robustes et vendront les moins productives à des investisseurs nationaux non
informés bien entendu.
Dans un sens ou dans un autre, il est évident que l'IDE contribue au développement du pays
hôte, son importance n'étant plus à démontrer, il convient de se concentrer sur la mise en
place de dispositifs d'application crédibles afin de tirer davantage de profits.
3- La Délocalisation
3.1- Définition
Depuis la fin des années 1970, les délocalisations inquiètent l’opinion publique des pays
industrialisés mais divisent les décideurs politiques et même les économistes sur la politique à
mener malgré de nombreuses études d’économie industrielle internationale (pour les États-
Unis par exemple : Cohen et Zysman, 1987 ; Dertouzos et al., 1989 ; Brainard et Riker, 1997 ;
Berger, 2005) : Selon certains analysent les délocalisations pour les uns sont comme le signe
d’un déclin économique pour d’autres y voient la contrepartie efficiente à l’ouverture
internationale commerciale et financière (Magaziner, 1982 ; Magaziner et Patinkin, 1989 ;
Reich, 1991 ; Thurow, 1992 ; Luttwak, 1993 ; Krugman, 1994 ; Mankiw et Swagel, 2005).
Une délocalisation est définie comme le transfert, d’un site domestique vers un autre site à
l’étranger, d’une activité économique de production ou bien aussi comme un déplacement
d'unité de production d'un pays vers un autre lié à la recherche d'un coût de production plus
bas (elle est utilisée essentiellement par les FMN , cette délocalisation a pour objectif la
recherche d'un environnement juridique plus favorable en matière de réglementation du
travail, de fiscalité, des changes ou d'activités polluantes.)
à l’étranger
Avec participation au capital
B) La sous-traitance :
La sous-traitance est un contrat par lequel une entreprise dite « mutuelle » demande à une
autre entreprise dite "assujettie" de réaliser une partie de sa production ou des composants
nécessaires à sa production.
Les entreprises sous-traitantes sont des entreprises auxquelles sont agréées certaines
parties de travail.
Le sous-traitant est différent du simple fournisseur car il fabrique un produit conçu
par le donneur d'ordres ou, souvent, en commun avec lui.
Le produit est fabriqué par le sous-traitant pour le compte exclusif du donneur d'ordre
et ne porte pas son nom.
Le sous-traitant s'engage exclusivement sur la conformité de son exécution par rapport
aux directives du donneur d'ordre.
C) Joint-venture :
D) Autres termes :
Homeshore : Aussi négligé par les spécialistes du secteur, ce concept importé des États-Unis
et de l'Angleterre prend ces dernières années beaucoup d'ampleurs. Il consiste pour un
téléopérateur (généralement une mère ménagère) qui a une certaine expérience dans le
domaine et qui n'aimerait pas se déplacer chaque jour, de pouvoir rester à la maison pour y
travailler. Conscient de la croissance de ce genre de centre, plusieurs spécialistes du marché
sont en train de s'y intéresser.
4-Investissement de portefeuille
4.1- Définition :
L’investissement de portefeuille est l’acquisition des actions ou obligations par des
investisseurs individuels ou institutionnels (gestionnaires de fonds de pension ou de fonds
communs de placement) pour un motif financiére. Il s’agit souvent d’investissements à court
terme, en quête des rendements mondiaux les plus élevés. Contrairement à l’investissement
direct , l’investissement de portefeuille n’a pas pour but le controle de l’entreprise . Le critère
retenu pour distinguer l’investissement direct(les IDE) de l’investissement Indirect
(investissement de portefeuille) dans un premier lieu est le seuil de participation, dès lors que
la firme qui investit, détient plus de 10% de la firme étrangère dans laquelle l’investissement
se produit, l’investissement est considéré comme direct, dans un second lieu la notion
d’intérêt durable permet de différencier parmi eux. Ces derniers sont considérés comme des
placements internationaux, alors que les IDE impliquent un pouvoir de décision de
l’investisseur sur l’entreprise rachetée ou construite à l’étranger.
Selon le FMI, les investissements se répartissent en deux grandes catégories: les
investissements directs et les investissements indirects. Ces derniers appelés investissements
de portefeuille, portent sur des achats de parts d'entreprises ou d'actifs financiers, dans ce cas,
le mobile est d'ordre financier. Les investissements directs, ne se limitent
pas à une participation en titres, ils s'inscrivent, au contraire, dans une logique
d'entreprise et peuvent se porter sur des rachats d'entreprises existantes ou sur des éléments
permettant une implantation directe (bâtiments, machines, terrains). Ils doivent impliquer un
contrôle sur le processus de décision managériale.
L’investissement de portefeuille répond généralement à des motifs de placement. Mais le
seuil permettant de le distinguer de l'investissement direct est variable selon les législations
nationales.
Enfin Pour les comparaisons internationales, le seuil adopté par le FMI est une prise de
participation inférieure à 10% du capital social d’une entreprise.
Une réponse satisfaisante à cette Première condition est possible, lorsque les opportunités de
croître sur le territoire national deviennent difficiles (stabilisation de l'oligopole) ou
impossibles (législation antitrust).
Les firmes peuvent alors se tourner vers les marchés étrangers, en vue de rechercher de
nouveaux débouchés (augmentation des ventes) et l'apport de ressources complémentaires
(terrain, infrastructure, personnel, matières premières, réseau de distribution...). Cependant,
cette manœuvre peut parfois S'avérer compliquée, en raison des obstacles associés à I ‘entrée
sur un nouveau marché. il est donc nécessaire que l'entreprise dispose d'avantages spécifiques
(deuxième condition).
Plusieurs éléments contribuent, il est vrai, à créer une élévation des barrières à l‘entrée pour
une firme souhaitant S'implanter hors du territoire national. L'un des premiers obstacles
concerne les coûts élevés de communication et de coordination entre le siège et la filiale. Une
autre difficulté est liée aux distances culturelles qui peuvent exister entre le Groupe et les
acteurs économiques locaux (apprentissage de la culture, de la langue, des lois et des
institutions).
D'autres coûts doivent également être pris en compte, comme les coûts de déplacement ou les
primes d'expatriation. Enfin, 1'entreprise multinationale est parfois soumise à des risques
d'instabilité politique notamment au niveau de ses relations avec les pouvoirs publics locaux
(risque de nationalisation des filiales). Les faiblesses d'un nouveau venu sur un marché sont
donc multiples vis-à-vis de concurrents installés depuis longtemps sur le marché et ayant
accumulé de l’expérience. Du côté de la demande, la difficulté provient du fait que
1'entreprise doit détenir plusieurs informations nations sur le marché, souvent difficiles à
obtenir, ce qui peut créer un sentiment d'incertitude et empêcher le nouvel entrant de
percevoir les spécificités de la demande locale.
-Une firme ne peut donc raisonnablement opter pour une stratégie multinationale que si elle
détient des avantages spécifiques qui lui permettent de surpasser les coûts générés par le
marché. Ces avantages peuvent être répartis en trois catégories. Peuvent tout d'abord être
reliés aux savoirs spécialisés de la firme (dans les domaines du marketing, de la
technologie...), aux innovations ou au développement technologique. Ils peuvent également
reposer sur 1'existence d'économies d'échelle ou de champ, permettant d'abaisser le coût
unitaire de production.
L'une des principales avancées théoriques récentes sur l’entreprise multinationale S'est faite à
travers le développement des modèles d'internationalisation fondés sur I'existence de couts de
transaction (Buckley et Casson, 1976; Teece, 1986; Hennart, 1982 et 1986).
2.1 - Les coûts de transaction et le principe d'internalisation
Le principe d'internalisation est décrit par beaucoup d'auteurs comme une logique
fondamentale de la firme multinationale (FMN). Selon ce courant d'analyse, la firme
multinationale S'emploie à minimiser les coûts de transaction Issus de ses activités. En effet,
toute activité occasionne des coûts de transaction et expose les parties de 1'échange à des
risques, La notion de coûts comprend les coûts de recherche et de sélection du partenaire, la
gestion et le suivi des négociations, la conclusion de l‘accord mais également d'autres coûts
comme les coûts d'inadaptation. De non-conformité, de renégociation ou encore de
fonctionnement.
La théorie des coûts de transaction montre qu'un entrepreneur a le choix entre plusieurs
formes d'organisation pour mener à bien son projet. Les formes extrêmes sont les pures
relations de marché ou au contraire I ‘agencement de tous les échanges au sein d'une
organisation intégrée. Ces deux pôles sont dénommés respectivement « marché» et«
hiérarchie». Le décideur doit dès lors effectuer un arbitrage entre les transactions qu'il
effectue et trouver un équilibre entre celles qui relèvent du marché et celles relevant de la
hiérarchie. C'est la comparaison entre les coûts spécifiques à chaque mode de transaction qui
va alors déterminer S'il vaut mieux intégrer (relation interne organisée) ou recourir au marché
(relations contractuelles). Selon cette perspective, le marché est caractérisé par la rationalité
limitée et l'opportunisme des opérateurs (Williamson, 1985), I ‘incertitude et la complexité
des situations, la loi du petit nombre, l’asymétrie de 1'information et la spécificité des actifs.
La gestion des contrats peut donc conduire les dirigeants à vouloir réduire les effets de
l'imperfection du marché, en optant pour une meilleure organisation de la transaction au sein
d'un contexte hiérarchique.
(1) les firmes en tant que structures hiérarchiques peuvent être plus efficaces que les marchés
puisqu'elles emploient des méthodes d'organisation radicalement différentes. L'organisation
dite« hiérarchique» (Williamson, 1975) remplace le système des prix par un ensemble de
règles qui encadrent et contraignent les risques liés au comportement humain;
(2) l’internalisation a pour effet, non pas tant d'éliminer le marché que d'en modifier les
frontières. En effet, ce qui était une série de transactions transitant par le marché ou le contrat,
devient une série de transactions gérées par un réseau de contrats de travail;
(3) l’organisation des transactions au sein d'une hiérarchie est une solution dont les Coûts
d'organisation (contrôle, coordination, surveillance) ne se justifient que tant que ceux-ci
demeurent inférieurs aux bénéfices qu'apporte l’internalisation.
La possibilité d'effectuer des opérations internationales au sein d'une même entreprise plutôt
que de recourir aux marchés extérieurs correspond à ce qu'on appelle les avantages de
l'internalisation. En internalisant leurs activités internationales, les multinationales répondent
ainsi au souci d'éviter les coûts inhérents aux échanges
Sur le marché, les défaillances du marché, les obstacles à l'échange international, et les coûts
qui en découlent. Par exemple, en utilisant des filiales plutôt que l’exportation pour
approvisionner les marchés étrangers, les firmes multinationales réduisent leurs coûts au
niveau des droits de douane et des taux de change.
La notion de réduction des coûts par opération est généralement attribuée à Coase (1937).
Néanmoins, d'autres auteurs, et en particulier Williamson (1975) l'ont élargie pour l'appliquer
à 1'entreprise multinationale. Les économies réalisées tiennent à la fois de l'échelle de
production et de l’effet de synergie qui S'accroissent, à mesure que 1'entreprise S'étend. Ces
économies sont essentiellement liées à l'entreprise plutôt qu'à un pays donné, et elles peuvent
découler de facteurs tels que la rationalisation du marché, la réorganisation de la société ou le
partage des ressources.
En second lieu, l'internalisation est remise en cause de manière indirecte. Dans la logique des
coûts de transaction, les avantages liés à I ‘internalisation sont fonction d'une situation de
concurrence imparfaite. Or la généralisation de la multinationalisation a eu pour effet
d'accentuer la concurrence et de rendre caduques certaines barrières à 1'entrée. Enfin, I
l’importance prise par le développement des innovations et la nécessité d'associer en
permanence de nouvelles ressources contribuent à rechercher des alliés différents et évolutifs
dans le temps (difficiles à intégrer dans un système hiérarchique traditionnel).
- Stratégie de marché : on s’installe dans le pays ou dans la zone où l’on va vendre les
produits, pour plusieurs raisons possibles (réduire les frais de transport, là encore ; être au
contact du le consommateur local pour mieux le connaître ; être mieux perçu par les
consommateurs locaux, qui seront content d’acheter des produits qui font vivre la main
d’œuvre local).
- Stratégie de rationalisation : c’est la stratégie qui consiste à produire dans le territoire où les
coûts de production sont les plus faibles, soit parce que les salaires des travailleurs locaux
sont plus faibles, soit parce que les impôts ou les cotisations sociales que doivent verser les
entreprises sont plus faibles.
Dans certains cas, ces stratégies de rationalisation peuvent prendre la forme d’une
optimisation fiscale ou d'une optimisation sociale. La FMN ne cherche pas à trouver un pays
où les salaires sont bas en tant que telle, mais où les cotisations sociales salariales ou
patronales sont basses (optimisation sociale), ou bien où les impôts divers (type impôt sur les
sociétés) sont bas (optimisation fiscale). L’entreprise cherche alors à réaliser les diverses
opérations et à faire circuler les produits dans la firme de telle façon qu’elle paie le moins
d’impôts possibles au total.
Cette stratégie ne requiert pas de long développement : D'une part, sa rationalité est évidente
et d'autre part, elle n'est pas caractéristique de l'économie multinationale ou globale. Il a déjà
été noté qu'elle constituait la principale stratégie d'investissement à l'étranger de l'économie
internationale dès le XVIe siècle.
Bien évidemment, les ressources naturelles sont exploitées à l'étranger car pour des raisons
climatologiques ou géologiques elles sont peu abondantes, voire inexistantes sur le territoire
d'origine des firmes. L'importance relative des ressources les plus recherchées s'est
considérablement modifiée au cours de l'histoire.
Aujourd'hui, les métaux précieux ou les épices ont été supplantés par le pétrole ou les
minerais servant aux alliages, mais, fondamentalement, il s'agit toujours d'exploiter les
ressources minières ou de développer l'agrobusiness pour l'exportation vers les pays d'origine
des firmes.
Il faut noter dès l'abord que la distinction entre les stratégies horizontale et verticale n'est pas
spécifique à la phase de la globalisation. Sur la base des enquêtes dans le cadre du CEREM
(Centre d'Etude sur les Entreprises Multinationales), A. Michalet a proposé ce clivage au
milieu des années soixante-dix à travers le couple filiale-relais/filiale-atelier qui correspond à
la nature de l'activité des filiales installées à l'étranger selon l'une ou l'autre stratégie. Les
filiales-relais sont celles qui produisent pour le marché d'implantation une gamme de produits
qui reproduit intégralement ou partiellement celle de la maison-mère en fonction des
caractéristiques locales de la demande.
La nouvelle présentation offre un autre intérêt qui tient, selon A.Michalet, à son échec à
rendre compte des stratégies effectives suivies par les firmes durant les années quatre-vingt-
dix. Cet échec va nous aider à mieux cerner les spécificités de la globalisation.
Comme nous essaierons de le montrer, dans la deuxième partie qui se veut empirique, en nous
appuyant sur des enquêtes récentes auprès d'échantillon de firmes d'origine et de secteurs
d'activité divers, le clivage tranché entre l' horizontal et le vertical ne correspond pas à la
géométrie utilisée par les firmes pour développer leur présence à l'étranger dans la logique
d'une stratégie globale.
La stratégie de minimisation des coûts peut être qualifiée de verticale car, en opposition avec
la stratégie précédente, les flux d'investissement sont orientés dans le sens Nord-Sud
exclusivement. L'inégalité de développement est le fondement de cette stratégie et donne aux
flux un caractère unilatéral et non plus croisé.
Les pays moins développés n'effectuent pas d'investissement direct dans les économies de la
triade (ce qui n'exclut pas l'existence de placements financiers dans le sens Sud-Nord).
L'inégal développement entre les partenaires a une autre conséquence : Les investissements
directs sont déterminés par la différenciation des dotations factorielles.
La stratégie verticale conduit à un processus d'intégration verticale entre les économies du Nord et
celles du Sud qui permet une minimisation des coûts. Celles -ci reposent sur deux bases. D'une part,
l'utilisation des facteurs de production sur les meilleurs marchés sur le marché mondial De l'autre, les
économies d'échelle engendrées par la spécialisation des filiales-atelier dont la production est
incorporée dans des produits finis destinés au marché mondial. Dernière différence avec le modèle
précédent, la compétitivité des firmes qui suivent la stratégie verticale est fondée principalement sur
les coûts des biens ou services produits et non plus sur leur qualité ou sur leur différenciation comme
dans le cas de la stratégie horizontale.
Ces flux constituent les deux tiers du montant total des investissements directs, de même que
les flux commerciaux intra-branche Nord-Nord constituent une forte majorité du commerce
international.
Néanmoins, pour admettre le parallèle entre les flux d'investissement et les flux commerciaux,
il faut mettre entre parenthèse l'asymétrie qui caractérise les flux d'investissement direct à la
sortie et à l'entrée dans le cas du Japon par rapport à la situation de quasi-équilibre qui règne
dans ceux des Etats-Unis ou de l'Europe ; le Japon et un investisseur net à l'étranger selon un
ratio de dix à un. La stratégie horizontale est aussi caractérisée par intra industrielle des flux.
Non seulement les produit et des techniques de production ne diffèrent guère d'un pays à
l'autre mais, en outre, les investissements croisés sont réalisés dans les mêmes secteurs
d'activités.
Les multinationales qui suivent cette stratégie opèrent donc sur des marchés imparfaits de
caractère oligopolistique ou monopolistique. La compétitivité des firmes repose sur des
produits différenciés. L'analyse de la stratégie des firmes multinationales recoupe donc celle
qui a été faite dans le sillage de P. Krugman pour les firmes exportatrices.
La stratégie horizontale est actuellement la plus répandue. Les investissements directs qui
résultent représentent à l'heure actuelle au moins les deux tiers des flux totaux ; en termes de
stock, la proportion est encore plus élevée.
Quelques soit le pays d’accueil des pays industrialisés ou au contraire des pays en voie de
développement. Ils ont pour conséquences positives : la création d’emploi, en particulier pour
les pays émergents, le transfert de compétence et de technologie, l’amélioration de sa
productivité. Développement économique par effets d’entrainement, l’implantation d’une
multinationale a de nombreux effets indirects : création d’entreprise en amont ou en aval
constituant, constitution d’un tissu industriel. Augmentation des exports.
La plupart des états cherchent a attiré les investissements étrangers dans le cadre de leurs
politiques d’aménagement du territoire. Pour cela il offre des aides diverses (aides fiscales),
font connaitre leurs atouts, mettent en place des réseaux d’information, de promotion, de
prospection et d’accueil des entreprises étrangères
Principalement effet est la délocalisation. Les délocalisations sont connues pour les csq
négatives mais elles peuvent également comporter des effets positifs :
_ Suppression d’emploi et donc chômage pour les salariés les moins qualifiés qui ne
retrouvent pas d’emploi et pour tous les salariés dans les régions en crise, même si leurs
qualifications leur permet de retrouver du travail dans une autre région.
_ Baisse ou stagnation des salaires face aux chantages à la délocalisation : gel des salaires
c’est-à-dire au menace de délocaliser si les syndicats sont agressifs dans le domaine des
rémunérations.
Ils sont surtout observables à long terme pour l’entreprise : des gains de productivité. Une
diminution du risque de change : en produisant dans un pays au lieu d’y importer des
marchandises, l’offre et le règlement sont effectué dans la même monnaie, il n’y a pas de
crainte de voir fluctuer les monnaies entre la commande et le règlement, comme c’est le
cas des opérations du commerce international.
Des recettes fiscales plus importantes apportées par les profits élevés des FMN qui ont
délocalisé leurs productions. (Barrière douanière à l’entrée)
Problème de langues, divergence culturelle, cout du transport, moindre qualité, fuite des
compétences, l’éloignement qui induit un risque de perte d’information émanant des
clients (information indispensable qui ne peuvent plus remonter vers le service
commercial et R&D), la volonté de garder le corps de métier et les centres de décisions
stratégiques près des sièges sociaux, confiance dans la stabilité des économies et dans les
gouvernances des pays.
Conclusion
L’apport des F.M.N est positif, d’une façon générale. Elles sont, pour les pays
d’accueil, une source de capitaux, de devises, de savoir-faire de technologie et de valeur
ajoutée...
En outre, elles favorisent la communication au niveau mondial ainsi qu’une meilleure
division du travail, ce qui entraine une augmentation de la productivité dans les pays où elles
s’installent.
Néanmoins, leur puissance ne les mets pas à l’abri d’un certain nombre d’accusation
parmi lesquelles on trouve :
L’indifférence à l’égard des politiques nationales, dont elles limitent les marges de marges
de manouvre. Leurs opérations liées au jeu financier international (transferts de capitaux)
peuvent atténuer l’impact de certaines mesures économique, surtout dans les petits états qui
n’ont pas les moyens de les contrôler.