Manuel Formation Cooperation Douane Police PDF
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DOUANE - POLICE
MARS 2018
Pour contrer la menace posée par les réseaux criminels, les organisations de lutte
contre la fraude comme les services des douanes et de police nationaux (que nous
appellerons dans ce document la « douane » et la « police ») , sont de plus en plus
souvent appelés à travailler à l'unisson pour perturber l'activité criminelle
transnationale qui prend pour cible les infrastructures douanières et financières. Le
défi posé par le crime organisé par-delà les frontières nationales impose non
seulement une meilleure coordination des services douaniers et de police, mais
également une meilleure compréhension des compétences d’enquête, de l’expertise
et des capacités uniques de chacune.
La volonté politique peut susciter une approche plus coopérative entre la douane et la
police ; elle est nécessaire pour formaliser une relation de travail plus coopérative et
efficace. Un accord global faisant intervenir l’ensemble des atouts des deux
organisations favorisera un environnement de confiance et de respect mutuels et
jettera les fondements d’une coopération solide et durable. La compréhension des
buts et des objectifs de chacune est un élément capital d’une bonne coopération et
permet aux organisations de mieux délimiter les sphères communes d’intervention et
leurs stratégies conjointes. La coopération douane-police est finalement synonyme
d’échanges d’informations et de mise en commun de leurs talents et ressources
respectifs.
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I. Introduction
L’actuelle mondialisation des échanges, l'intégration du marché, une plus grande
interdépendance économique et une concurrence grandissante exercent une pression de
plus en plus forte sur les pouvoirs publics, qui doivent veiller à l'efficacité et à la fiabilité des
formalités frontalières et des procédures de dédouanement.
C'est à l'occasion des négociations sur la facilitation des échanges que le concept de gestion
coordonnée des frontières (GCF) s’est imposé pour la première fois. Ce concept change de
nom selon les services, mais l'Organisation mondiale des douanes (OMD) le définit comme
étant un modèle coordonné qui associe tous les services chargés des contrôles aux
frontières, que ce soit sur le plan national ou à l’échelle internationale, en vue de faciliter la
circulation des marchandises, des personnes et des moyens de transport, tout en
maintenant l'équilibre avec les impératifs de la lutte contre la fraude. INTERPOL, par
exemple, partage ce point de vue et l’appelle la gestion intégrée des frontières. Quelle que
soit son appellation, il est admis que seule une coopération constante et entière entre les
entités nationales et internationales de lutte contre la fraude permettra d’atteindre le niveau
idéal de sécurité aux frontières. Elle nécessite une intégration des ressources humaines et
technologiques et de l’information. Exemple simple mais typique, lorsque la douane
détermine que des marchandises de contrebande sont transportées par un voyageur, elle
peut collaborer avec la police afin de transformer ce voyageur en informateur, réaliser une
livraison contrôlée et effectuer une analyse approfondie du voyageur et du destinataire
prévu, afin de tenter de mettre au jour une organisation criminelle plus vaste. S’il est mis un
terme à l’action lors de la saisie initiale, il n’est plus possible de lutter contre la criminalité à
une plus grande échelle.
Le concept de GCF, que l'OMD a peaufiné dans son Recueil de 2015 sur la Gestion
coordonnée des frontières, vise à garantir une plus grande efficacité des services frontaliers,
en évitant autant que faire se peut les contradictions et chevauchements entre les politiques,
les objectifs et le mandat des différents organes de contrôle aux frontières. Pour y parvenir,
les États et leurs autorités respectives doivent coopérer sur la scène mondiale, mais aussi à
l'échelle nationale, et encourager la collaboration entre services, entre départements d'un
même ministère, voire même entre autorités nationales. L'une des caractéristiques majeures
de cette dernière forme de coopération est la relation qui s’établit entre la douane et la
police, ainsi que les conditions d’une meilleure collaboration dans la poursuite d'objectifs
communs.
Ces dernières années, la douane et la police ont souvent été appelées à améliorer leur
coopération, puisqu’elles ont toutes deux le même souci de la conformité et de la lutte contre
la fraude, dans les limites des missions qui leur sont assignées. L'OMD et INTERPOL ont
pris les rênes du mouvement et dès 1998, elles concluaient un Protocole d'accord,
récemment enrichi de plusieurs dispositifs opérationnels et de nouvelles structures de
coopération. En effet, même si la coopération internationale entre la douane et la police s'est
avérée constructive et fructueuse, au niveau national, surmonter les obstacles posés par les
chevauchements entre leur mandat et les objectifs respectifs a été plus difficile.
Il existe des disparités entre les pratiques nationales, en raison de l’absence d'outils
harmonisés sur le thème de la collaboration entre la douane et la police. Ces pratiques se
Le rôle de la police est de faire appliquer le droit pénal, d’assurer la sécurité des citoyens,
des marchandises et des institutions et, dans certains cas, de combattre l'immigration
clandestine. De manière générale, elle veille au respect de la loi et de l'ordre des États.
La police jouit généralement de vastes pouvoirs d'enquête sur des faits criminels et a le droit
de procéder à des arrestations, mais elle ne connaît pas en détail les procédures douanières
quotidiennes et les techniques de détection et de lutte contre la fraude propres à la douane.
De son côté, la douane n’a bien souvent ni la capacité ni la formation lui permettant de
travailler en dehors des environnements douaniers. Dans de nombreux pays, les deux
groupes se retranchent derrière leurs « sphères » de compétence sans jamais tirer profit des
accomplissements plus importants en matière de lutte contre la fraude qui pourraient
découler d’efforts conjoints.
La police et la douane ont un intérêt mutuel à lutter contre la fraude et le trafic illicite. Les
deux institutions partagent le but commun de prévention, de détection et de recherche des
activités criminelles, ainsi que de l’application de dispositions législatives et réglementaires
spécifiques relevant de leurs domaines de responsabilité respectifs. Mandats, objectifs et
domaines de compétence se recoupent donc souvent, ce qui est source d’efforts
redondants, d’un manque de coopération et d’une mauvaise exploitation de l’argent du
contribuable.
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Douane
Police
Infractions douanières
Trafic de stupéfiants
De nombreux types d’infractions liées à la fraude et au trafic relèvent à la fois du droit pénal
et de la législation douanière, raison pour laquelle il importe d’améliorer la coordination entre
les deux organisations. La douane et la police doivent investir dans une approche
coordonnée afin de traiter les priorités susmentionnées en matière de lutte contre la fraude,
car, dans la mesure où elles ont toutes deux à cœur de défendre la sécurité publique, elles
tireront profit d’une mise en commun de leurs compétences et de leurs ressources
respectives.
Le cadre juridique national doit impérativement être pris en considération, car il fixe les
compétences et prérogatives assignées à la douane et à la police et il joue un rôle majeur
dans la définition des rapports qui s’établissent entre elles. Cela permet d’expliquer pourquoi,
en l’absence de pratiques harmonisées, la coopération douane-police a connu différents
degrés de progrès dans plusieurs pays. Le cadre législatif devient d’autant plus complexe
lorsque ces deux entités relèvent de ministères différents.
Dans les pays où la douane jouit d'une grande autorité en matière de lutte contre la fraude,
elle assume généralement des fonctions policières aux frontières et prend des mesures
répressives de manière quasi autonome, voire même totalement indépendante (c'est le cas,
notamment, des services ICE/HSI aux États-Unis ou du ZKA en Allemagne). Dans d'autres
pays, police et douane partagent les mêmes responsabilités, surtout pour ce qui concerne la
criminalité transfrontalière (criminalité organisée, blanchiment de capitaux, faits de
terrorisme, etc.).
Nombreux sont les pays où la douane dispose d'un certain pouvoir d'enquête et est
autorisée à procéder à des devoirs d'enquête administrative simples. Néanmoins, c'est le
À l'autre bout du spectre, quelques rares administrations des douanes n'ont aucune autorité
en matière de lutte contre la fraude et, en cas d'infraction et de non-conformité, les enquêtes
sont confiées à la police. Le rôle de la douane dans la lutte contre la fraude revient alors à
détecter la non-conformité et à procéder aux interceptions aux frontières. Ici aussi, la douane
et la police doivent travailler en étroite collaboration, au nom d’une meilleure protection de la
sécurité et de la sûreté publiques.
Cependant, quel que soit le modèle choisi, la coopération et la collaboration entre la douane
et la police sont essentielles et profitent aux deux services.
La douane et la police sont de plus en plus pressées d'assurer (et même d'améliorer) les
services qu'elles proposent, avec des ressources qui, elles, stagnent. Elles doivent donc tirer
le meilleur parti des ressources disponibles, en tenant compte de contraintes financières de
plus en plus sévères. La coordination peut apporter un début de réponse aux défis que pose
le manque de ressources, car elle permet aux services d'optimiser les moyens dont ils
disposent en en faisant l'utilisation la plus rentable possible, tout en réalisant des économies
d’échelle.
Le Recueil de l'OMD sur la Gestion coordonnée des frontières définit la rareté des
ressources comme suit :
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Les concepts énoncés dans le Recueil de l'OMD s'appliquent, de façon générale, à tous les
services transfrontaliers réglementaires, mais influent également sur la coopération entre
police et douane.
Le Recueil définit la portée du concept de GCF et précise que, pour ce qui est des trois
premiers types de ressources (temps, main-d'œuvre et information), le manque est
généralement le fait de la conception des processus et le problème peut, dès lors, se
résoudre par un remaniement du modèle. En travaillant de concert, les organisations
peuvent utiliser efficacement les ressources restreintes mises à leur disposition et obtenir de
meilleurs résultats.
Les opérations dans lesquelles les indicateurs de risque sont définis à l'aide des
renseignements obtenus et de leur analyse sont souvent celles qui aboutissent à des saisies
multiples et plus importantes ainsi qu’à des arrestations. L'importance de la phase
d’« enquête » dans ce continuum ne peut être sous-estimée, car les poursuites permettent le
véritable démantèlement d’organisations criminelles. Les renseignements recueillis lors des
travaux d'enquête sont souvent un matériau précieux, qui vient également compléter le cycle
et, partant, accroît la crédibilité, la fiabilité et l'exactitude des données servant aux analyses
qui aideront à l'élaboration des profils de risque et, ensuite, à la fixation des priorités
opérationnelles.
a. L’ÉCHANGE DE RENSEIGNEMENTS
Tant du côté de la douane que de celui de la police, l'efficacité des contrôles dépendra de la
qualité de l'information et des renseignements recueillis auprès de différentes sources. La
police est souvent bien informée sur la criminalité organisée et les groupes qui s'y adonnent.
De son côté et bien que toutes les infractions douanières ne soient pas imputables à ces
réseaux, la douane est souvent confrontée à leurs activités. Un chargement suspect contrôlé
par la douane peut être lié aux activités illicites de criminels connus de la police. Plusieurs
objectifs tactiques peuvent être réalisés grâce à un meilleur échange d’informations et de
renseignements. À titre d’exemple, la douane reçoit des données supplémentaires à l’appui
de ses activités de ciblage et d’évaluation des risques. L'échange de renseignements
contribue généralement à l'efficacité des analyses de risque et des systèmes de ciblage, ce
qui rendrait automatiquement plus fructueux les contrôles et autres mesures plus étendues
de lutte contre la fraude prises par les deux instances. De plus, la douane dispose d’une
mine de données précieuses sur les échanges licites comme sur les opérations
commerciales illicites de groupes criminels. À son tour, elle pourrait donc fournir de meilleurs
indices à la police, qui s’en servirait dans ses devoirs d'enquête. Modèles d’échange
d’informations, les bases de données d’INTERPOL, comme la base de données
nominatives, la base de données de documents de voyage volés et perdus et la base de
données de véhicules volés, permettent un échange international d’informations exploitables
à la fois par la douane et la police. Des procédures d’échange d’informations similaires
peuvent être mises en œuvre à des fins analogues au niveau national entre les services
répressifs.
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b. LA COOPÉRATION À DES FINS D'ANALYSE DE RISQUE ET DE
CIBLAGE
Dans certains pays, la police a été invitée à se joindre aux travaux de ces centres et la
collaboration s’est traduite par une amélioration de la planification, de la coordination et des
mesures d'intervention. Elle a généralement permis à toutes les instances gouvernementales
d’assurer une gestion frontalière plus efficace et rentable.
Le profilage des voyageurs par les services répressifs utilisant les Dossiers passagers (PNR)
ainsi que les renseignements préalables concernant les voyageurs (RPCV) illustre bien la
manière dont les évaluations des risques et des menaces sont réalisées aux aéroports. En
fonction des restrictions légales nationales, certains services des douanes ou de la police
sont en mesure de demander l’accès à ces données aux différentes compagnies aériennes.
Dans certains cas, des unités conjointes douane-police peuvent également accéder aux
mêmes informations.
Les produits, les biens de contrebande et les documents connexes saisis sont parfois des
éléments de preuve physique indispensables pour établir une infraction. En cela, la douane
peut aider la police à étayer ses dossiers d'enquête sur la criminalité organisée impliquée
dans des activités transfrontalières. Bien qu'il soit généralement admis que des
renseignements provenant de preuves matérielles ont une plus grande force probante, il
convient de souligner que ce concept s'applique également à d'autres types de preuves,
dont, par exemple, les témoignages personnels recueillis lors d'inspections, les dépositions
Dans les cas relevant en même temps du droit pénal et de la législation douanière, la
création d'équipes communes d'enquête est un atout. Elles peuvent être constituées pour
une durée déterminée et à des fins précises ou à plus long terme, conformément aux
dispositions des accords de haut niveau. En enquêtant ensemble et par des opérations
communes, la douane et la police augmentent leurs chances de remonter la piste financière
(et d'autres pistes), pour perturber les réseaux criminels et traduire en justice les individus
des maillons supérieurs, plutôt que de se retrouver face à leurs subalternes, qui œuvrent aux
deux extrémités de la chaîne. Cela permet de meilleures saisies de biens et débouche,
finalement, sur une coupe plus substantielle dans les recettes de la criminalité et la
distribution ultérieure des avoirs aux deux organes.
Généralement, l’établissement de cadres qui régissent des dispositifs plus formels est une
étape clé pour les deux services en quête d'une coopération plus étroite à tous les niveaux
(stratégique, opérationnel et législatif).
Formalisation
Informelle Formelle
de la relation
Description
Coexistence Communication Coopération Coordination Collaboration
de la relation
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Le schéma ci-dessus est tiré du « Document de discussion concernant une meilleure
intégration horizontale et verticale à l'intention des dirigeants et des employés de première
ligne ». Il décrit les différents degrés de formalisation des relations intergouvernementales,
depuis la coexistence fondée sur des interactions informelles, jusqu'à la collaboration établie.
La coexistence se distingue par le niveau d’interaction le plus faible. Les services travaillent
indépendamment l'un de l'autre et ne coopèrent pas au titre de leurs stratégies ou dans le
cadre d’opérations. Aucun dispositif formel n'est mis sur pied.
La coopération exige une structure plus formelle, l’organisation de réunions formelles et des
échanges de renseignements plus réguliers, afin que les deux organes frontaliers puissent
atteindre leurs objectifs respectifs. Ce modèle implique également le partage des
ressources.
La coordination est un modèle plus avancé, fondé sur le partage des tâches, dans le même
but de permettre aux deux services de satisfaire à leurs objectifs respectifs. Les agents de
première ligne des deux services travaillent quotidiennement main dans la main, pour éviter
les chevauchements ou les doubles emplois et parvenir à une plus grande efficacité
générale.
Abstraction faite d’une éventuelle obligation d'adopter le modèle de collaboration ici exposé,
de par la nature des défis que doit relever la douane moderne, celle-ci sera amenée à
consolider progressivement ses liens avec la police.
Deux conditions préalables doivent être remplies pour garantir la bonne coopération : un
mandat clairement défini, respecté par toutes les parties en présence, et la volonté politique
des plus hauts niveaux de gouvernance et des services eux-mêmes.
Dans les pays où la douane et la police collaborent peu (ou pas du tout), il conviendrait
d'envisager la constitution d'un Comité de coopération douane-police (CCDP), gouverné
conjointement par les dirigeants ou les organes de décision stratégique de la douane et de la
police, qui représentent leurs administrateurs respectifs.
Le CCDP serait chargé d’appliquer les décisions majeures, en promouvant une culture
positive de la coopération à tous les échelons des deux structures. Les hauts dirigeants
devraient s'engager à ce que les lignes directrices édictées par le CCDP soient promulguées
et que les politiques de coopération et les plans d'action soient portés à la connaissance des
différents échelons des deux administrations, en toute transparence.
En réponse aux besoins tactiques et opérationnels, il peut être bon d'envisager la création de
CCDP régionaux ou de comités réunissant tous des gestionnaires de niveau intermédiaire et
organisés par type de délit. Ce système peut être utile pour fomenter une meilleure
compréhension des prérogatives de chaque autorité et il peut amener les agents de
première ligne à collaborer plus étroitement. Sur le plan opérationnel, pour déboucher sur
des résultats tangibles, la coopération devrait s'organiser selon le modèle de coopération le
plus poussé et ses objectifs. Au niveau tactique, la coopération exige bien souvent une
faculté de réaction rapide aux situations qui se présentent. Cette faculté peut être assurée
par le déploiement d'agents de liaison ou l'introduction de mécanismes de réaction rapide.
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Les Comités de coopération douane-police
Direction de la Direction de la
douane police
CCDP régionaux
Les pays qui souhaitent améliorer la coordination entre la douane et la police peuvent
adopter un protocole d'entente (PE) ou un protocole d'accord (PA). Le PE décrit la manière
dont les deux services envisagent leurs objectifs et leurs plans communs, tandis que le PA
précise les responsabilités que doit assumer chaque partie et les mesures qu’elles doivent
prendre pour atteindre les objectifs fixés. Ce PA peut être mis à l’essai et en pratique au
moyen d’opérations conjointes, de formations conjointes, voire d’exercices de simulation lors
des étapes préliminaires, soit de manière autonome au niveau national, soir avec l’aide
d’organisations internationales comme l’OMD et INTERPOL, qui disposent d’une expérience
considérable dans la coordination de tels événements.
b. ACTIVITÉS CONJOINTES
Quels que soient les mécanismes de coopération, pour leur donner corps, la douane et la
police doivent entreprendre des activités communes, qui permettront à chacune de mieux
comprendre les méthodes et les cultures de son homologue, mais elles doivent en outre
établir entre elles des routines et des automatismes indispensables à la coordination et à
l’efficacité des activités opérationnelles. Au fil du temps, les activités conjointes deviendront
monnaie courante et seront considérées comme un moyen normal d'assurer une sécurité
publique et une sûreté nationale optimales.
D’un point de vue stratégique, des activités de planification conjointes peuvent être
envisagées afin d’aligner les stratégies et de définir des objectifs communs. Idéalement, ces
activités doivent couvrir les mesures d'urgence prises en cas de perturbation des échanges
commerciaux ou de la sécurité nationale. Pour ce faire et pour faciliter la coordination,
chaque instance devrait avoir une connaissance approfondie des plans d'intervention de son
homologue
c. AGENTS DE LIAISON
Les enceintes de formations communes offrent une première occasion aux agents de liaison
de découvrir les rôles et les objectifs de l’autre service. Elles leur permettent non seulement
de comprendre les responsabilités et les objectifs que partagent la douane et la police, mais
elles font également naître un sentiment d'unité et d'amitié entre les agents des deux
organismes. Les formations communes favorisent en définitive l’établissement de contacts
entre les agents et permettent d’instaurer la confiance nécessaire entre les services. Des
organisations comme l’OMD et INTERPOL peuvent apporter leur aide à cet égard, car elles
ont l’habitude de rassembler des agents des services répressifs présentant un large éventail
de spécialisations au sein d’enceintes de formations communes en groupe. Ces enceintes
de formations sont organisées à la fois au niveau national et régional, afin que les agents
puissent travailler avec leurs propres collègues, mais également avec leurs homologues
dans d’autres pays. Bien souvent, les bonnes pratiques régionales y sont enseignées.
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Les pays prévoyant de mettre en œuvre une formation conjointe pour les agents des
douanes et de la police peuvent éventuellement entamer ce processus par des sujets
comme le leadership, la gestion du stress et les premiers secours, avant de passer à des
thèmes plus techniques.
L’échange d’agents doit également être considéré comme une bonne manière d’intensifier la
coopération et de renforcer la connaissance qu’ont les agents des buts, objectifs et modes
opératoires de chaque service.
Le Projet AIRCOP a été lancé en 2011. Il est financé par la Commission européenne et le
Canada, géré par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et mis en
œuvre par l'OMD et INTERPOL, en étroite coopération avec les Membres de l'OMD et
d'autres services de lutte contre la fraude. Ce projet vise à combattre le commerce illicite de
cocaïne par voie aérienne orchestré à partir de l'Amérique du Sud et transitant par l'Afrique
pour arriver en Europe. Le projet cible également la criminalité aéroportuaire et est
principalement axé sur les aéroports d'Afrique occidentale et centrale, où s'est constituée la
première Cellule Aéroportuaire Anti trafics (CAAT) pluridisciplinaire (douane, police,
gendarmerie et autres services de répression).
Le programme annuel du Projet AIRCOP prévoit des activités opérationnelles. Par le biais de
ce programme, cinq phases de l’Opération Cocair ont été menées à bien afin de tester la
capacité opérationnelle des CAAT.
Les CAAT rassemblent des experts des services de la douane, de la police, de l’immigration
et des compagnies aériennes, qui collaborent dans de grands aéroports afin de lutter contre
le trafic international illicite de stupéfiants par les voyageurs aériens. Elles recueillent et
analysent des informations sur les voyageurs à l’appui d’évaluations des risques. Outre la
collecte de renseignements et l’évaluation des risques, les CAAT réalisent également des
opérations d’interception, des membres désignés des CAAT servant d’agents de contrôle.
Les renseignements obtenus auprès des BRLR douaniers ou des services des douanes
ainsi que de la police sont utilisés au niveau opérationnel par les CAAT de façon conjointe.
Le Programme de contrôle des conteneurs a été élaboré par l'Organisation mondiale des
douanes (OMD), de concert avec l'ONUDC, il y a plus de 10 ans (2004). Il aide les pays à
Les RPCV et les PNR sont utilisés par les gouvernements et les services répressifs afin de
réaliser des analyses et, le cas échéant, de procéder aux interventions nécessaires. Ces
renseignements permettent aux services répressifs d’effectuer des évaluations des risques
utiles et des vérifications précises. Ils peuvent être communiqués par les compagnies
aériennes par voie électronique (méthode « push ») ou en permettant aux autorités
appropriées d’accéder aux parties de leurs systèmes de réservation dans lesquelles les PNR
sont stockées (méthode « pull »).
À cet égard, l’OMD a uni ses forces à celles de l’Organisation de l’aviation civile
internationale (OACI) et de l’Association internationale du transport aérien (IATA), dans le
cadre d’un comité créé en 2004 qui est responsable de la gestion et de la tenue à jour des
lignes directrices en matière de RPCV et de PNR.
Dossiers passagers (PNR) est le terme générique donné aux dossiers créés par les
compagnies aériennes pour chaque vol. Ils contiennent les informations fournies par le
voyageur et celles utilisées par la compagnie aérienne à des fins d’exploitation. Ces
informations seront éventuellement communiquées dans le cadre des RPCV.
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VII. Outils et ressources d’assistance pour les Membres
de l'OMD
L'OMD propose une panoplie d'outils destinés à faciliter les échanges entre la douane et
d'autres organes de lutte contre la fraude, qui ont pour objectif de renforcer la coordination
entre la douane et la police.
Le Cadre de normes SAFE énonce des normes afin de guider les douanes dans leur
collaboration avec des homologues étrangers, le secteur privé et d’autres services
gouvernementaux dans le but d’assurer la sécurité de la chaîne logistique. Le troisième pilier
du Cadre SAFE met en avant la coopération entre les administrations des douanes et
d’autres services gouvernementaux et intergouvernementaux. Il a pour but de garantir une
approche englobant l’ensemble des services gouvernementaux pour sécuriser les
mouvements de marchandises et ainsi faciliter les échanges. Pour y parvenir, il préconise la
rationalisation des processus, l’harmonisation des mesures de contrôles nationales et la
stimulation de la coopération.
L’OMD parvient à rassembler les administrations des douanes et les organes internationaux
de lutte contre la fraude que sont, notamment, INTERPOL, Europol ou l'Office européen de
lutte antifraude, dans le cadre des activités opérationnelles menées au titre de son
Programme Contrôle et lutte contre la fraude.
Le CENcomm est un outil de communication cryptée accessible jour et nuit, dont l'OMD se
sert pour échanger des informations et des renseignements. Il fait partie du Réseau douanier
de lutte contre la fraude (Customs Enforcement Network ou CEN) qui assiste les Membres
de l'OMD dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée, grâce aux échanges
d'informations en temps réel. Ces échanges se font à des fins de renseignement, au moyen
d'un réseau informatique sécurisé. Le CENcomm est l'outil que la douane et les autres
services de répression compétents utilisent en priorité lors de leurs opérations
internationales conjointes.
En janvier 2018, cette base de données contenait quelque 205 000 enregistrements de
criminels connus à l’échelon international et de personnes disparues.
Elle stocke des données sur les personnes, des renseignements détaillés sur les infractions
ainsi que toutes les informations liées aux personnes et aux événements.
Les enregistrements concernent des criminels connus à l’échelon international, des
personnes disparues ou des cadavres, ainsi que leurs antécédents criminels et les éléments
permettant de les identifier (par ex., photographies, empreintes digitales, profils génétiques,
etc.).
Les pays utilisent la base de données de profils génétiques d’INTERPOL afin d’échanger et
de comparer les données de profils génétiques issues de scènes de crime et de personnes
connues, ainsi que de personnes disparues et de restes humains non identifiés. Cette base
de données peut être consultée directement par les instances nationales autorisées comme
les Bureaux centraux nationaux (BCN) d’INTERPOL et les laboratoires de la police
scientifique. INTERPOL proposera bientôt un nouveau service consistant en des
comparaisons avec des profils génétiques de membres de la famille afin d’identifier les
personnes disparues.
La base de données d’empreintes digitales contient plus de 182 000 empreintes digitales (en
décembre 2017). Les utilisateurs autorisés dans les pays membres peuvent consulter les
enregistrements d'empreintes digitales et effectuer des recherches et des recoupements au
moyen du réseau mondial de communication policière sécurisée d’INTERPOL, accessible
jour et nuit, grâce à un système d’identification automatique des empreintes digitales
convivial. Les agents des services de répression peuvent soit relever les empreintes digitales
au moyen d’un dispositif électronique, soit manuellement au moyen d’encre et de papier,
qu’ils numériseront ensuite à l’aide d’un scanner spécial qui sauvegardera les données au
format électronique approprié. Ils transmettent ensuite les données au Secrétariat général
d’INTERPOL afin que celui-ci les intègre à la base de données. Les enregistrements sont
sauvegardés et échangés au format défini par l’Institut national des normes et des
technologies (NIST).
L’Unité des empreintes digitales d’INTERPOL fournit un service appelé portail AFIS, qui
permet aux pays membres de soumettre à distance une recherche d’empreintes digitales
(fichier compatible INT-I) dans la base de données d’INTERPOL, et de recevoir une réponse
automatisée.
La vérification automatisée des empreintes digitales décadactylaires a été mise en place,
ainsi qu’un système de recherche de grand volume permettant plus de 1 000 comparaisons
par jour avec la base de données d’empreintes digitales d’INTERPOL, qui fonctionne jour et
nuit, sept jours sur sept.
Cette base de données est le répertoire mondial des documents de voyage invalidés parce
qu’ils ont été signalés à INTERPOL comme ayant été volés, perdus, volés sans avoir été
remplis ou révoqués par l’autorité qui les avait délivrés légitimement.
En janvier 2018, conformément aux règles d’INTERPOL en matière de traitement des
données, le dispositif de recherche automatisé de la base de données contenait 74,4 millions
d’enregistrements de documents invalides, dépourvus de données nominatives. Pour
chaque enregistrement, les données obligatoires sont les suivantes : numéro d’identification
du document (NID), type du document, pays d’origine, statut (perte, vol ou révocation). Les
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données facultatives sont notamment : la référence du BCN, le lieu et la date du vol ou de la
perte, la date de délivrance ou d’expiration.
En cas de correspondance entre les données de recherche indiquées et les informations
figurant dans la base de données, une réponse de premier niveau (résultat de recherche
positif) est affichée. Elle contient les informations suivantes :
L’agent qui vérifie les informations doit décider si elles correspondent ou non aux critères de
recherche avant de consulter les informations détaillées de la réponse de deuxième niveau.
Dans le cadre du contrôle aux frontières, le porteur d’un document de voyage qui correspond
exactement aux critères de recherche (numéro d’identification du document, pays d’origine,
type du document) devrait être orienté vers un espace d’inspection secondaire pendant que
le résultat de la recherche est confirmé par le BCN. Toute vérification supplémentaire doit
être menée par un agent des services répressifs expérimenté.
Le BCN de l’autorité qui effectue la recherche doit contacter le BCN source afin de confirmer
la validité des données.
Ce processus de validation doit être achevé avant de prendre toute mesure supplémentaire,
dans le délai imparti par la législation nationale. La recommandation relative à la validation
d’une réponse de recherche positive exacte est d’une heure, de jour ou de nuit.
Cette base de données a pour objectif de fournir à la police, à la douane, aux enquêteurs et
aux autorités chargées de l’immatriculation des véhicules du monde entier un outil efficace,
essentiel dans la lutte contre l’importation/exportation illégale de véhicules volés et de pièces
de rechange identifiables, afin de faciliter leur récupération.
Elle contient quelque 7,2 millions d’enregistrements de tous types de véhicules, tels que des
voitures, des camions, des remorques, des machines et équipements ainsi que des motos
qui ont été déclarés volés aux autorités. Y figurent en outre des informations détaillées
permettant l’identification d’un véhicule volé.
Grâce à un accord spécial entre les organisations signé en novembre 2016, l’OMD a reçu
l’autorisation officielle de pouvoir accéder à la base de données de véhicules volés
d’INTERPOL et est donc en mesure d’effectuer elle-même des recherches ou, en cas
d’urgence, au nom de ses pays membres.
Cette base de données centralise des informations issues du monde entier concernant des
biens culturels volés. Elle contient environ 50 000 enregistrements, soumis par 134 pays
membres d’INTERPOL, et plus de 27 000 recherches ont été effectuées en 2017.
La base de données d’œuvres d’art volées peut être consultée par les services de
répression par l’intermédiaire du BCN d’INTERPOL présent dans chaque pays membre. Des
membres autorisés du public ainsi que des organisations internationales, des pouvoirs
publics, des institutions culturelles, des professionnels du monde de l’art et des
collectionneurs privés peuvent également recevoir des droits d’accès.
IBIN est le seul réseau international d’échange à grande échelle de données balistiques
dans le monde. Il favorise la mise en réseau mondiale des systèmes intégrés d’identification
balistique (IBIS) et sert de plate-forme mondiale pour la collecte, le stockage et la
comparaison centralisés de données balistiques. IBIN permet de mettre au jour des pistes
d’enquête capitales, de déterminer plus rapidement et efficacement les liens entre les crimes
et de découvrir des relations entre des crimes distincts commis dans des pays différents qui
ne seraient, sinon, pas détectés. Les services répressifs disposent d’un accès direct au
serveur IBIN grâce à un réseau spécial sécurisé.
IFRT est un outil en ligne interactif destiné aux utilisateurs autorisés des services répressifs.
Il propose une méthodologie normalisée permettant d’identifier et de décrire les armes à feu
et offre aux enquêteurs la possibilité d’obtenir et de vérifier les données détaillées relatives à
une arme à feu. L’accès est géré par le BCN de chaque pays membre.
20
i. MEMBRE DE L’ASSISTANCE 24/7 – CENTRE DE COMMANDEMENT ET
DE COORDINATION (CCC)
COUVERTURE MONDIALE
La principale fonction du CCC est de soutenir la coopération policière internationale en
temps réel. En permettant une assistance 24 heures sur 24, sept jours sur sept, dans les
quatre langues officielles (anglais, français, espagnol et arabe), le CCC facilite la
communication et la coordination entre les BCN du monde entier.
Une autre activité essentielle du CCC consiste à envoyer les alertes internationales
d’INTERPOL, appelées « notices », ce qui permet à la police de communiquer des
informations relatives à des crimes importants, notamment le mode opératoire et les
menaces potentielles.
PRINCIPALES ACTIVITÉS
Les activités du CCC sont principalement les suivantes :
ASSISTANCE SPÉCIALISÉE
À la demande des pays membres, INTERPOL peut déployer des équipes spécialisées pour
aider les services de police nationaux et autres services répressifs à faire face à des
événements graves ou à mettre en place des dispositifs de sécurité.
Cellule de crise d’INTERPOL : une cellule de crise est déployée pendant ou immédiatement
après une situation d'urgence ou de crise, comme une attaque terroriste, un ouragan ou un
incident policier grave. La composition de l’équipe est adaptée à la nature spécifique de
l’incident et peut apporter une série de mesures de soutien en matière d’analyse et
d’enquête.
Cellule de soutien aux grandes manifestations d’INTERPOL (IMEST) : une IMEST est
déployée pour aider les pays membres à préparer et à coordonner les dispositifs de sécurité
à l’occasion de grandes manifestations internationales. Les membres de la cellule aident la
police nationale à tirer le meilleur parti des bases de données d’INTERPOL et facilitent
l’échange de données en temps réel.
INTERPOL souhaite devenir un centre mondial d’excellence pour favoriser les nouvelles
possibilités de formation pour les pays membres, ainsi que pour façonner une culture de
l’apprentissage et de l’échange d’expertise dans l’ensemble de la communauté des services
répressifs. INTERPOL a également l’intention de s’assurer que les services répressifs
connaissent l’existence de tous les services que l’organisation fournit et qu’ils sont
encouragés à les utiliser.
Ce portefeuille de formations est utile pour nous aider à atteindre un degré élevé
d’apprentissage actif tout au long de la vie. Il comprend 42 activités de formation (spécifiques
et générales) qui correspondent aux priorités stratégiques d’INTERPOL.
IX. Conclusion
Si l’intensification de la circulation transfrontière des marchandises, des personnes et des
moyens de transport, tant en nombre qu'en vitesse, profite aux échanges commerciaux
licites, elle offre également des possibilités aux organisations criminelles transnationales, qui
redoublent d'efforts pour tenter d'échapper aux services répressifs, à leurs mesures de
contrôle et opérations aux frontières. Il va sans dire que, pour faire montre d'efficacité dans
ce nouveau contexte opérationnel, la douane et la police doivent lutter contre les activités
criminelles en travaillant en étroite collaboration et relever les défis que posent les nouveaux
moyens et méthodes de trafic et de fraude.
Ces efforts de coordination doivent s'inscrire dans un cadre officiel endossé par les deux
services, mais la première chose à faire est d’évaluer les relations qui se sont tissées entre
la douane et la police, pour cerner les possibilités d'intensification et d'amélioration de leur
coopération. Grâce à des opérations conjointes et à l'échange régulier d'informations, la
douane et la police pourront poursuivre leurs objectifs de manière plus satisfaisante, dans le
respect de leurs missions et de leurs mandats respectifs. De plus, leurs activités
opérationnelles gagneront en efficacité.
22
X. Outil de diagnostic
Cet outil de diagnostic est censé servir de ligne directrice lors de l’évaluation par les pays
membres de la situation actuelle en matière de coopération douane-police, afin de lancer le
processus ou de travailler sur les exigences manquantes.
A.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Quelles sont les dispositions Aucune disposition. Conclusion d’un PE/PA entre la
prises par votre pays pour Coexistence sans grandes douane et la police
assurer la coopération douane- interactions.
police ?
Réponse:
A.2.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service a-t-il conclu un Absence d'échange Encourager les services à
protocole officiel d'échange d'informations ou, dans le participer activement à
sécurisé d'informations ? meilleur des cas, échanges l'exploitation des informations
inefficaces entre la douane et la nationales et des systèmes de
police. partage de données, par
l'intermédiaire des centres de
fusion, des agents de liaison ou
de correspondants uniques.
Réponse:
A.2.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Veuillez décrire les modalités et
la fréquence de ces échanges.
Réponse:
A.3.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Les services coopèrent-ils au Aucune communication entre la Opérations conjointes de
cours de l’analyse des risques et douane et la police. Pas profilage/d'analyse de risque.
du ciblage ? d'identification de risques
partagés.
Réponse:
A.4.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Les services coopèrent-ils au Pas de communication. Opérations conjointes.
cours des contrôles des modes Chevauchement des activités
de transport et des opérations de contrôle.
de livraison contrôlée.
Réponse:
A.4.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Dans l'affirmative, ce dispositif
repose-t-il sur un PE ou sur un
cadre législatif ?
Réponse:
A.5.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service est-il habilité à Aucune autorité.
procéder à des saisies dans
tous les domaines de risque
(stupéfiants, contrefaçons,
espèces menacées,
contrebande de devises,…) ?
Réponse:
A.5.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Dans la négative, quels sont les Le manque de coopération dans
domaines de compétence certains domaines de risque
exclusive de chaque service ? entrave le travail.
Réponse:
24
A.6.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Les services coopèrent-ils au Pas de communication. Enquêtes communes dans les
cours des enquêtes ? Chevauchement des mesures modèles de coexistence, de
prises. communication et de
coopération.
Réponse:
A.7.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service est-il habilité à Les agents ne sont pas
enquêter sur les délits ou sur la forcément habilités à mener des
criminalité organisée ? enquêtes pénales.
Les responsabilités ou les
compétences peuvent être
partagées avec d'autres
administrations nationales.
Réponse:
A.7.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Dans l'affirmative, comment Absence de mécanisme de
s’organise l’enquête ? compilation des renseignements
ou de vérification des
informations transmises par des
homologues ou des tiers.
Réponse:
A.8.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service est-il habilité à mener
des enquêtes aux côtés des
instances nationales chargées
des poursuites ?
Réponse:
A.10.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service dispose-t-il de son Aucune autorité, ou il compte
propre cadre régissant les sur d’autres administrations
agents sous couverture ? pour mener des opérations sous
couverture ?
Réponse:
A.11.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service est-il habilité à Aucune autorité.
autoriser le déploiement
d’informateurs ? Dans
l’affirmative, quelles sont les
modalités du partage ?
Réponse:
A.12.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service a-t-il des Pas de prérogatives, de
compétences en matière de politiques ou de procédures
police scientifique ou ces officielles régissant l'utilisation
compétences relèvent-elles de matériel électronique
d’autres services ? d'interception. Insuffisance de
compétences/d'expertise/de
matériel.
Réponse:
26
A.13.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
La douane et la police mettent- .
elles leurs moyens en commun
(infrastructure, matériel, moyens
de transport…) lors des
opérations conjointes ?
Réponse:
A.14.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
L'administration des douanes Pas d'agents de liaison. Pas de Lorsque le détachement
envoie-t-elle des agents de communication. physique auprès des unités en
liaison auprès des services de Chevauchement des activités place est impossible par
police (et vice-versa), à des fins de contrôle. manque de ressources,
de lutte contre la fraude ? envisager la constitution de
groupes de travail virtuels à
l'échelle nationale.
Réponse:
A.14.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Dans l`affirmative, veuillez
décrire le rôle des agents de
liaison de la douane et/ou de la
police.
Réponse:
A.15.1.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service des douanes prévoit- Pas de formation disponible.
il une formation des agents de
police ?
Réponse:
A.15.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Dans l'affirmative, dans quels
domaines de compétence ?
Réponse:
A.16.2.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Dans l'affirmative, dans quels
domaines de compétence ?
Réponse:
A.17.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Quelles difficultés rencontrez- Chevauchement des mandats Constituer des Comités de
vous dans le cadre de la et des initiatives dans certains coopération douane-police, par
coopération entre la douane et domaines de risque. l'entremise d'un PE ; décrire les
la police ? méthodes et les sphères de
coopération, organiser
régulièrement des réunions pour
traiter les problèmes.
Réponse:
A.18.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Selon le schéma 2 ci-dessus, Coexistence sans
où situeriez-vous les relations communication ni relation.
entre la douane et la police
dans votre pays ?
Réponse:
A.19.
Questions de l`outil Carences communes Solutions possibles
Le service prévoit-il une Aucune reconnaissance du
reconnaissance du travail travail conjoint douane-police
effectué en coopération avec effectué.
l’autre service ?
Réponse:
28
COVER_Custom-Police_Handbook_FR.indd 3 09/03/2018 14:39
Le rôle d’INTERPOL est de permettre à la police de
nos 192 pays membres de travailler ensemble pour
lutter contre la criminalité transnationale et rendre le
monde plus sûr. Nous gérons des bases de données
mondiales contenants des informations policières
sur les crimes et leurs auteurs. Nous fournissons
également un soutien opérationnel et médico-
légal, des services d’analyse et des formations.
Ces compétences policières sont disponibles dans
le monde entier et appuient trois programmes
mondiaux: le contre-terrorisme, la cybercriminalité
et le crime organisé et les menaces émergentes.
www.interpol.int
www.wcoomd.org