Chap-3-L Execution Du Contrat de Travail
Chap-3-L Execution Du Contrat de Travail
Chap-3-L Execution Du Contrat de Travail
CHAPITRE PREMIER
LES OBLIGATIONS DU SALARIE
L'article 6 du Code du travail qui donne une définition du contrat de travail,
précise que le salarié s'engage à fournir à l'employeur ses services personnels
sous la direction et le contrôle de celui-ci (SECTION 1). Le salarié qui manque
volontairement à ses obligations s’expose à une sanction disciplinaire
(SECTION 2).
SECTION I
L’ACCOMPLISSEMENT DE LA PRESTATION DU TRAVAIL
Le salarié doit exécuter le travail pour lequel il a été engagé de façon
disciplinée (PARAG 1), personnelle (PARAG 2), consciencieuse (PARAG 3) et
loyale (PARAG 4) et salubre (PARAG 5).
Le salarié doit exécuter les instructions qu’il les a reçues dans la mesure où
ces instructions sont formelles et qu'il n'existe aucun motif grave de s'en écarter.
Si de tels motifs existent, il doit, aux termes de l'article 10 du Code du travail, en
avertir l'employeur et attendre ses instructions sauf s'il existe un péril imminent.
Le salarié est tenu de se conformer aux dispositions du règlement intérieur de
l'entreprise qui est porté à sa connaissance par voie d'affichage.
Principe général du droit des contrats (article 243 COC selon lequel tout
engagement doit être exécuté de bonne foi), la bonne foi s’impose aux deux
parties même si elle est envisagée d’ordinaire du coté du salarié. La réalisation
du travail devrait s'effectuer dans un climat de confiance réciproque. Le salarié
doit en conséquence s'abstenir de tout acte qui serait préjudiciable à son
employeur. En effet :
Une clause peut être également insérée dans le contrat de travail, par
laquelle l’employeur interdit au salarié, à l'expiration du contrat, de se faire
embaucher par un concurrent. Le recours à cette clause appelée clause de non
concurrence s’explique par la crainte de la concurrence dans une économie où
les employeurs, sont soumis de plus en plus à la compétition.
- Le salarié, mis au courant par son travail d'un certain nombre de pratiques,
procédés ou secret de fabrication de l'entreprise, doit s’abstenir de toute
divulgation. L'article 254 du Code pénal sanctionne la divulgation par le salarié
des secrets que ses fonctions l'ont amené à connaître.
- Il est interdit au salarié de recevoir à l'insu de son employeur une
SECTION II
LES SANCTIONS AU MANQUEMENT DU SALARIE A SES
OBLIGATIONS :
LE POUVOIR DISCIPLINAIRE DE L’EMPLOYEUR
Le pouvoir disciplinaire de l'employeur, inhérent à sa qualité de chef
de l'entreprise, lui permet de sanctionner le salarié lequel exécute mal son
travail, ou ne se plie pas aux ordres donnés. Faut-il donc définir ce qu’on entend
par faute disciplinaire (PARAG 1), déterminer les sanctions pouvant être
prononcées (PARAG 2) les procédures à respecter (PARAG 3) ainsi que le rôle
du juge dans le contrôle du pouvoir disciplinaire de l’employeur(PARAG 4).
5°) Le fait d'avoir d'une façon illicite obtenu des avantages matériels
ou accepté des faveurs en rapport avec le fonctionnement de l'entreprise ou au
détriment de celle-ci ;
Cette liste suscite les deux remarques suivantes : D’une part, la liste est
très longue (11 cas prévus) et certains cas peuvent donner lieu à interprétation
donc constituer des foyers de litiges entre les travailleurs et les employeurs.
D’autre part et surtout, la loi précise elle-même que cette liste n’est pas limitative
ce qui lui enlève une grande partie de son intérêt.
PARAG 2- La sanction disciplinaire
La convention collective cadre du 29 mai 1973 prévoit, dans ses articles 37
et 38, une échelle des sanctions disciplinaires applicables aux travailleurs suivant
la gravité de la faute commise. Elles sont réparties en deux catégories :
- Des sanctions du second degré qui comportent la mise à pied pour une
période ne dépassant pas sept jours privative de toute rémunération, la mise à
pied pour une période allant de huit à trente jours privative de toute
rémunération, l’abaissement de l’échelon, la rétrogradation d’échelle et le
licenciement.
Les décisions du conseil de discipline ne lie pas l’employeur qui reste libre
de choisir la sanction qui lui parait convenable. Les conventions collectives
n’attribue au conseil de discipline qu’un rôle consultatif.