Polycope Cours Mecanique Du Point LAMSAADI
Polycope Cours Mecanique Du Point LAMSAADI
Polycope Cours Mecanique Du Point LAMSAADI
Faculté Polydisciplinaire
Béni Méllal
FILIÈRE :SMP/SMC/SMA
MODULE : M1/M1/M4
2
Sommaire
3
I.5. Vecteur accélération instantané d’un point matériel 20
II. Composantes des vecteurs vitesse et accélération 20
II.1. Expressions en coordonnées cartésiennes 20
II.2. Expressions en coordonnées cylindriques 21
II.3. Expressions en coordonnées sphériques 21
II.4. Expressions en coordonnées curvilignes 22
III. Exemple de mouvements simples 23
III.1. Mouvement rectiligne 23
III.2. Mouvement circulaire 24
4
III.3. Energie cinétique 45
III.4. Théorème de l’énergie cinétique 45
IV. Théorème de l’énergie mécanique 46
IV.1. Energie potentielle 46
IV.1.1. Définition 46
IV.1.2. Relation liant l’énergie potentielle et le travail d’une force 46
IV.1.3. Energie potentielle d’un point M en chute libre 47
IV.1.4. Energie potentielle d’une charge placée dans un champ électrostatique 47
IV.1.5. Energie potentielle dérivée par la force de rappel d’un ressort 48
IV.2. Energie mécanique 48
IV.3. Conservation de l’énergie mécanique 48
IV.4. Théorème de l’énergie mécanique 49
V. Stabilité et conditions de stabilité d’un équilibre 50
V.1. Equilibre 50
V.2. Stabilité d’un équilibre 50
V.3. Relations exprimant la stabilité d’un équilibre à partir de la force appliquée 50
V.4. Relations exprimant la stabilité d’un équilibre à partir de l’énergie 51
Chapitre VI : Applications 52
I. Oscillateurs harmoniques 52
II. Mouvement à forces centrales 55
5
Chapitre I Rappels et Compléments Mathématiques
I. Notion de vecteurs
I. 1. Définition
Le vecteur est une grandeur qu’on ne peut caractériser que par les quatre propriétés
suivantes :
- module (intensité, norme)
- support (direction)
- sens
- origine et extrémité
On distingue trois types de vecteurs :
Exemples:
AB est un vecteur d’origine A et d’extrémité B, de sens de A vers B, son support est la droite
(AB) et de module AB = AB , distance entre A et B.
B
A
I. 2. Vecteur lié
Un vecteur lié est un vecteur dont le support et le point d’application sont fixes. Ce
vecteur n’a qu’une représentation possible.
Exemples : Vecteur vitesse, forces appliquées à un point matériel.
I. 3. Vecteur glissant
Un vecteur glissant est un vecteur caractérisé par son module, son sens et son support.
On peut glisser ce vecteur sur son support sans changer son effet physique.
I. 4. Vecteur libre
Un vecteur libre est un vecteur dont le support et le point d’application ne sont pas
fixes. Il existe alors une infinité de point de configuration de ce vecteur dans l’espace. Toutes
ces représentations vectorielles sont équipollentes à ce vecteur.
Remarques :
- Toutes les grandeurs vectorielles dépendent de repères d’observation (exemples :
vitesse, accélération…).
- Les grandeurs scalaires ne dépendent pas des repères d’observation (exemple :
masse, température…).
6
(ir , rj , kr ) : trièdre direct (ir , rj , kr ) : trièdre indirect
Remarque : l’ensemble d’un repère d’espace et d’un repère du temps constitue un référentiel.
Remarque :
r
Tout vecteur v de l’espace vectoriel s’exprime d’une manière unique dans une base. Si
r r r r r r r r
( i , j , k ) est une base, alors v = v 1 i + v 2 j + v 3 k , v1, v2 et v3 sont les composantes de v ,
r r r
respectivement suivant i , j et k .
r x
O x Mx x et y sont les composantes de M. On écrit donc M(x,y).
i
II.4.2. Dans l’espace
r r r
Soit ℜ(O, x, y,z)un repère muni de la base orthonormée directe ( i , j , k ) et soit M un
r
point de l’espace. k
H : Projection orthogonale de M sur le plan (xOy) MZ
r
x y MY r
r r O j
OM = xi + yj + zk = y = (x y z )ir , rj , kr
z r r r x
i , j ,k
x, y, z sont les coordonnées de M dans la base MX
r r r H
( i , j , k ). Donc on écrit M(x,y,z). r
i
7
III. Opérations sur les vecteurs
r r r r r r r r v r r r
Soient u = u1 i + u2 j + u3 k , v = v 1 i + v 2 j + v 3 k et w = w1 i + w 2 j + w 3 k trois vecteurs
r r r
quelconques de l’espace exprimés dans la base orthonormée directe ( i , j , k ).
III.1. Addition
r r r r r
u + v = (u1 + v 1 )i + (u2 + v 2 ) j + (u3 + v 3 )k
8
u1 v1
r r r r r
u ∧ v = u2 ∧ v 2 = (u2v 3 − u3v 2 )i − (u1v 3 − u3v 1 ) j + (u1v 2 − u2v 1 )k
u3 v3 r r r
i , j ,k
Propriétés :
r r r r
- u ∧ v = −v ∧ u (anti commutatif)
r r r r r r r
- (u + v ) ∧ w = u ∧ w + v ∧ w
r r r r r r
- λ u ∧ v = u ∧ λv = λ (u ∧ v )
r r r r r r
- u ∧ (v ∧ w ) ≠ (u ∧ v ) ∧ w (non associatif)
r
u
Remarques : r r
r r r r u∧v
- u ∧ v est l’aire du parallélogramme formé par u et v :
r r r r r r r
- Si u et v sont non nuls : u // v ⇔ u ∧ v = 0 r
r r r r r r r r r v
- Si u ∧ v = 0 ⇒ u = 0 ou v = 0 ou u // v .
r r r
- Pour la base ( i , j , k ), on a :
r r r r r r r r r r r r r r r r r r
i • j = i • k = j • k = 0, i ∧ j = k , j ∧ k = i , k ∧ i = j et i = j = k = 1
Exemple :
1 0
r r r r r r
i ∧ j = 0 ∧ 1 = (0 × 0 − 0 × 1)i − (1 × 0 − 0 × 0) j + (1 × 1 − 0 × 0)k = k
0 0 ir , rj , kr
r
w
r
v
r
u
9
IV.1.2. Dérivée totale par rapport à une variable
r
Soit u une fonction vectorielle qui dépend d’une variable donnée, par exemple le temps
r
t, tel que u(t ) = OM (t ) , O étant un point fixe et M un point matériel décrivant une trajectoire
(C) quand le temps varie.
À l’instant t + ∆t le point M occupe la position M’ c'est-à-dire
r r
OM (t + ∆t ) = u(t + ∆t ) = OM ′ k
r
La dérivée de u(t ) par rapport à t est un vecteur M
M′
défini par :
r r r ( C)
du(t ) u(t + ∆t ) − u(t )
= lim
dt ∆t → 0 ∆t
r r r
On a u(t + ∆t ) − u(t ) = OM ′ − OM = MM ′ , donc j
r O
du(t ) MM ′ dOM
= lim =
dt ∆t → 0 ∆t dt r
i
Si ∆t tend ver 0, M’ est très proche de M et le vecteur MM ′ sera tangent en M à la courbe (C)
r
du(t )
et par conséquent le vecteur deviendra tangent en M à cette courbe.
dt
Remarque :
r r
du(t ) du(t )
La dérivée n’a de sens que dans un référentiel. Alors on écrit , lorsqu’on
dt dt / ℜ
r
dérive u dans ℜ , tout en gardant les vecteurs de la base de ℜ comme des constantes.
10
IV.2.1. Dérivée partielle par rapport à une seule variable
r
La dérivée partielle de f par rapport à une variable x j est la dérivée par rapport à
cette variable tout en considérant les autres variables ( x i , i ≠ j ) comme des constantes. Elle
r
∂f
est notée :
∂x j xi = cte
i≠ j
Exemple :
r
Soit f (x , y , z ) une fonction vectorielle à trois variables définie par :
r r r r
f (x , y , z ) = x 2 i + yj + xzk .
r r r
r ∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
y , z = cte x , z = cte x , y = ct
r r r
∂f r r ∂f r ∂f r r r r r
On a = 2 xi + zk , = j, = xk alors df = 2 xdxi + dyj + (zdx + xdz )k
∂x ∂y ∂z
V. Equations différentielles
V.1. Equations différentielles du 1er ordre
Une équation différentielle du premier ordre est une relation sous la forme :
dx ( t )
f t , x ( t ), =0
dt
avec x une fonction de t.
dx
Exemple : + 3x − t 2 = 0
dt
La résolution de cette équation revient à exprimer x en fonction de t en tenant compte
des conditions imposées (conditions initiales).
Exemple :
dx 1 − x dx 1 − x dx dt 1
− =0→ = → = ⇒ ln = ln(1 + t ) + C
dt 1+t dt 1+t 1− x 1+t 1− x
1
Si x(t = 0)=0, on aura C = 0 et on obtient x = 1 ±
1+t
11
Exemple :
2
x
1+
tx
dx
dt
( )
− t2 + x2 = 0 →
dx
dt
=
x
t
t
x dx du dx 1 + u 2 du 1 + u 2 du 1
Si on pose u = , on trouve =u+t et = ⇒ u+t = →t =
t dt dt dt u dt u dt u
dt u2
→ = udu ⇒ = ln(t ) + C ⇒ x 2 = u 2 t 2 = (2 ln(t ) + C )t 2 ⇒ x = t 2 ln(t ) + C
t 2
12
- Cas où a2 > b
r1, ,2 = − a ± a 2 − b ⇒ x g (t ) = C1 exp(r1t ) + C 2 exp(r2 t ) ( c1 et c2 sont des constantes)
- Cas où a 2 < b
r1, ,2 = −a ± i a2 − b ⇒ x g (t ) = exp(− at )[k1 exp(iωt ) + k 2 exp(− iωt )]
= exp(− at )[A sin(ωt ) + B cos(ωt )]
i 2 = − 1, ω = b − a2 , A et B étant des constantes.
- Cas où a2 = b
r1 = r2 = −a ⇒ x (t ) = C exp(− at ) ne peut pas être une solution générale parce qu’elle ne
dépend que d’un seul paramètre arbitraire C (l’équation est de 2ème ordre). On cherche alors à
satisfaire l’équation sans second membre avec une fonction de la forme x (t ) = C (t ) exp(− at ) .
Donc la solution générale de l’équation sans second membre dans le cas où
a = b ( ∆ ′ = 0 ) est de la forme : x g (t ) = exp(− at )(At + B ) (A et B étant des constantes).
2
Exemple :
x′
On cherche la solution générale de l’équation x ′′ − =t
t
x′
L’équation homogène x ′′ − = 0 admet comme solution générale x = C1t 2 + C 2
t
Pour trouver une solution particulière on considère C1 et C2 comme des fonctions de t
satisfaisant le système suivant :
13
C 1′ x 1 + C 2′ x 2 = 0 et C 1′ x 1′ + C 2′ x 2′ = t
qui admet comme solutions :
1 1
C 1′ = et C 2′ = − t 2
2 2
et par intégration :
t 1
C1 = + k1 et C 2 = − t 3 + k 2
2 6
Substituant ces deux expressions dans l’équation x = C1t 2 + C 2 , on obtient la solution
x′
générale de l’équation de x ′′ − = t sous la forme :
t
1 3
x = k1t 2 + t + k 2 (k1 et k2 sont des constantes arbitraires)
3
Remarques :
- Quand ρ varie, ϕ et z sont constantes alors M décrit une droite parallèle à (ON).
14
- Quand ϕ varie, ρ et z sont constantes alors M décrit un cercle de rayon ρ et dont le
centre appartenant à l’axe (Oz).
- Quand z varie, ϕ et ρ sont constantes alors M décrit une droite parallèle à (Oz).
r r r r r
- Quand M se déplace dans l’espace, e ρ et eϕ changent, donc la base e ρ , eϕ , e z est ( )
une base mobile.
- Le système de coordonnées cylindriques est utilisé dans le cas des problèmes ayant
des axes de symétrie.
r r r
(
- Un vecteur quelconque peut s’exprimer dans la base e ρ , eϕ , e z de la manière )
suivante :
r r r r r
v = v ρ e ρ + v ϕ eϕ + v z e z avec v ρ , v ϕ et v z les coordonnées cylindriques de v .
Relation entre les coordonnées cartésiennes et cylindriques :
r r r r
Les vecteurs i , j , e ρ et eϕ appartiennent au même plan (xOy). r
eϕ
r r r
r
e ρ = cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j k •
r r r r ϕ r
ez j
eϕ = − sin(ϕ )i + cos(ϕ ) j
r r ϕ
ez = k
r
eρ
Le vecteur position de M est exprimé par : r
i
r r r r r r r r
OM = ON + NM = ρ e ρ + ze z = ρ cos(ϕ )i + ρ sin(ϕ ) j + zk = xi + yj + zk
Donc la relation entre les coordonnées cartésiennes et cylindriques est :
x = ρ cos(ϕ ) et y = ρ sin(ϕ )
15
r r r r
(
eϕ vecteur unitaire tel que la base er , eθ , eϕ ) soit directe ou bien r r r
eϕ = er ∧ eθ .
Remarques :
- Quand r varie, θ et ϕ sont constantes alors M décrit une droite parallèle à (OM).
- Quand ϕ varie, r et θ sont constantes alors M décrit un cercle de rayon ρ = r sin(θ ) et
dont le centre appartenant à l’axe (Oz).
- Quand θ varie, r et ϕ sont constantes alors M décrit le demi cercle méridien de rayon r
et de centre O.
(
r r r
)
- La base er , eθ , eϕ est une base mobile.
- Le système de coordonnées sphériques est appliqué dans le cas des problèmes
présentant une symétrie sphérique autour d’un point que l’on prend comme origine d’un repère
r r r
(
- Un vecteur quelconque peut s’exprimer dans la base er , eθ , eϕ de la manière )
suivante :
r r r r r
v = v r er + v θ eθ + v ϕ eϕ avec v r , v θ et v ϕ sont les coordonnées sphériques de v .
r
VIII. Eléments de surface et de volume k r
En coordonnées cartésiennes : k dy
M′
1
z dz
r
Elément de surface : ds = dx dy dx j
r M
i y
O
r
j
Elément de volume : dv = dx dy dz
x
r N
i
16
z r
En coordonnées cylindriques : ez
dρ
M′
dz
Elément de surface : ds = ρ dϕ dz
ρ r
M eϕ
r
Elément de volume : dv = ρdρ dϕ dz eρ
O y
ϕ dϕ r
ρ eϕ
N
r
eρ
z
En coordonnées sphériques : x
r
er
M′
Elément de surface : ds = r 2 sin(θ )dθdϕ
M
dr
θ dθ
r
Elément de volume : dv = r 2 dr sin(θ )dθdϕ r
eθ
O y
ϕ dϕ r
eϕ
N
x
IX. Opérateurs mathématiques
IX.1. Opérateur gradient
Le gradient d’une fonction scalaire f est une fonction vectorielle notée gradf dont
l’expression dépend du système de coordonnées dans lequel la fonction f est exprimée.
En coordonnées cartésiennes :
∂f r ∂f r ∂f r
f (x , y , z ) → gradf = i + j + k
∂x ∂y ∂z
En coordonnées cylindriques :
∂f r 1 ∂f r ∂f r
f (ρ , ϕ , z ) → gradf = eρ + eϕ + ez
∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
En coordonnées sphériques :
∂f r 1 ∂f r 1 ∂f r
f (r , θ , ϕ ) → gradf =
er + eθ + eϕ
∂r r ∂θ r sin(θ ) ∂ϕ
Le gradient de f peut être exprimé par
r
gradf = ∇f
r
où ∇ est le vecteur nabla dont les composantes sont définies par :
∂ ∂ ∂
∂ρ
∂x ∂r
r ∂ r 1 ∂ r 1 ∂
∇= , ∇ = et ∇ =
∂y ρ ∂ϕ r ∂θ
∂
∂z
(
r r r
/ i , j,k )∂
∂z
r r r
(
/ e ρ , eϕ , e z
1
)
∂
r sin(θ ) ∂ϕ
r r r
/ er , eθ , eϕ ( )
17
r r r
divf = ∇ • f
Remarques :
r r r r
- Pour calculer divf et rotf , il faut exprimer f et ∇ dans la même base.
- Si f est une fonction scalaire définie en M, alors df = gradf dOM (voir TD 1).
- Quelque soit la fonction scalaire f, on a rot gradf = 0 .
r r
r
r
( ) r
- Si rotf = 0 , il existe une fonction scalaire g telle que f = gradg . On dit alors que f
dérive d’un potentiel g.
Exemple :
r r r r r r r
Soit f une fonction vectorielle définie par : f = xi + yj + zk . On calcule divf et rotf .
r
r r
r r r
(
f est une fonction vectorielle exprimée dans la base cartésienne i , j , k , donc pour )
r
calculer divf et rotf , on exprime le vecteur ∇ dans cette même base.
r r r r
(
Les composantes de f dans la base i , j , k sont : )
f x = x , f y = y et f z = z
Alors, on obtient :
r r r ∂ r
divf = ∇ • f = i +
∂ r
j +
∂ r r
( r r
) ∂f
k f x i + f y j + f z k = x +
∂f y ∂f
+ z =3
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z
∂
fx
∂x
r r r ∂ ∂f ∂f y r ∂f z ∂f r ∂f y ∂f r
rotf = ∇ ∧ f = ∧ fy = z − i −
− x j + − x k
∂y ∂y ∂z ∂x ∂z
∂x ∂y
∂
fz r r r
∂z i , j ,k
r r r r
= 0 i − 0 j + 0k = 0
r r
Alors f dérive d’un potentiel g tel que f = gradg .
18
Chapitre II Cinématique du Point Matériel
La cinématique du point matériel est définie comme l’étude du mouvement d’un point
matériel, indépendamment des causes qui le produisent.
La notion du mouvement est relative, puisqu’elle est dépendante d’un repère par
rapport auquel elle est définie.
I. Définitions
I.1. Point matériel
Un point matériel est un objet dont la forme et la dimension sont négligeables lors de
l’étude de son mouvement. Seule la position du centre de masse d’un point matériel est à
considérer. A chaque instant (t), il est repéré par trois coordonnées : (x , y , z ) ou (ρ , ϕ , z ) ou
(r , θ , ϕ ) .
I.2. Trajectoire
La trajectoire est l’ensemble des positions successives occupées par un point matériel
au cours de son mouvement. Sa nature reste toujours relative à un référentiel.
La position du point matériel sur sa trajectoire (C) est repérée par le vecteur position
r
OM . k
z M
(C)
y r
j
O
x
r N
i
Exemple :
(r r r
) (
r r r
)
ℜ O , i , j , k et ℜ1 O1 , i1 , j1 , k1 deux référentiels orthonormés directs.
r r r r v
A un vecteur quelconque tel que A = xi1 + yj1 + zk1 ( x = x (t ), y = y (t ), z = z (t ) ).
19
•
dA
r
=
r
( r v
d xi1 + yj1 + zk1
=
)
dx r
i1 + x
r
di 1
+
dy r
j1 + y
r
dj1
+
dz r
k1 + z
dk1
r
dt / ℜ1 dt / ℜ1 dt dt / ℜ1 dt dt / ℜ1 dt dt / ℜ1
r r r
(r r
)
r
i1 , j1 , k1 est la base de ℜ1 don ceci se traduit par
di 1
dt / ℜ1
=
dj 1
dt / ℜ1
=
dk 1
dt / ℜ1
r
= 0.
r
dA dx r dy r dz r r r r
Cette dérivée devient alors : = i1 + j1 + k1 = x& i1 + y&j1 + z&k1
dt / ℜ1 dt dt dt
( )
r r r v r r r
dA d xi1 + yj1 + zk1 dx r di 1 dy r dj1 dz r dk 1
• = = i1 + x + j1 + y + k1 + z
dt / ℜ dt / ℜ dt dt / ℜ dt dt / ℜ dt dt / ℜ
r r r r
dA r r r di 1 dj1 dk 1
→ = x& i1 + y&j1 + z& k1 + x +y +z
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r
di 1 dj1 dk 1 r r
Pour calculer les dérivées , et , on exprime les vecteurs i1 , j1 et
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r r
(
k1 dans la base i , j , k . )
I.4. Vecteur vitesse instantané d’un point matériel
Dans un référentiel ℜ , le vecteur vitesse instantané est défini par :
r dOM
V (M / ℜ ) =
dt / ℜ
où O est un point quelconque fixe dans ℜ.
20
II.2. Expressions en coordonnées cylindriques
r r
Dans la base cylindrique, le vecteur position OM , s’écrit : OM = ρe ρ + ze z .
Le vecteur vitesse s’exprime :
r dOM
r
d ρe ρ + z e z(r
dρ r ) r
de ρ dz r
r
de z
V (M / ℜ ) = = = eρ + ρ + ez + z
dt / ℜ dt / ℜ dt dt / ℜ dt dt / ℜ
r r
r r d e ρ de z
= ρ&e ρ + z& e z + ρ +z
dt / ℜ dt / ℜ
r r r
= ρ&e ρ + ρϕ&eϕ + z& e z
avec
r
de ρ
=
(r
d cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j
r
) r r r
[ r r
= -ϕ&sin(ϕ ) i + ϕ& cos (ϕ ) j = ϕ& - sin(ϕ ) i + cos(ϕ ) j = ϕ&eϕ et ]
r
de z r
=0
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
Le vecteur accélération s’écrit :
r
r r
( r
dV (M / ℜ ) d ρ&e ρ + ρϕ&eϕ + z& e z
r
r ) r
de ρ r r
r
deϕ r
γ (M / ℜ ) = = = ρ&&e ρ + ρ& + ρ&ϕ&eϕ + ρϕ&&eϕ + ρϕ& + z&&e z
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r r 2r r
= ρ&&e ρ + ρ&ϕ&eϕ + ρ&ϕ&eϕ + ρϕ&&eϕ − ρϕ& e ρ + z&&e z
(r
) r
= ρ&& − ρϕ& 2 e ρ + (2 ρ&ϕ& + ρϕ&&)eϕ + z&&e z
r
avec
r
deϕ
=
( r r
d - sin(ϕ ) i + cos (ϕ ) j ) r r r
[
r
= −ϕ& cos (ϕ )i − ϕ& sin(ϕ ) j = −ϕ& cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j = −ϕ&e ρ
r
]
dt / ℜ dt / ℜ
Remarque :
En coordonnées polaires les vecteurs vitesse et accélération s’écrivent:
r r r r r
( r
)
V (M / ℜ ) = ρ&e ρ + ρϕ&eϕ et γ (M / ℜ ) = ρ&& − ρϕ& 2 e ρ + (2 ρ&ϕ& + ρϕ&&)eϕ ( z& = z&& = 0 )
avec
r
de r
=
( r
d cos(θ )k + sin(θ )e ρ
r
) r r r r
= -θ&sin(θ ) k + θ& cos(θ )e ρ + ϕ& sin(θ )eϕ = θ&eθ + ϕ& sin(θ )eϕ
r
dt / ℜ dt / ℜ
Le vecteur accélération s’écrit :
r
γ (M / ℜ ) =
r
( r &r
dV (M / ℜ ) d r&er + rθeθ + rϕ& sin(θ )eϕ
=
r
)
dt / ℜ dt / ℜ
r r
r de r r r deθ r
= rer + r
&& & + rθeθ + rθeθ + rθ
& & && & + r&ϕ& sin(θ )eϕ
dt / ℜ dt / ℜ
r
r r deϕ
+ rϕ sin(θ )eϕ + rϕθ cos(θ )eϕ + rϕ sin(θ )
&& & & &
dt / ℜ
r r r r r r r r
= rer + rθeθ + rϕ& sin(θ )eϕ + rθeθ + rθeθ − rθ& 2 er + rθ&ϕ& cos(θ )eϕ + r&ϕ& sin(θ )eϕ
&& & & & & & &&
r r r r
+ rϕ&& sin(θ )eϕ + rϕ&θ& cos(θ )eϕ − rϕ& 2 sin 2 (θ )er − rϕ& 2 sin(θ ) cos(θ )eθ
( r
) (
= r&& − rθ& 2 − rϕ& 2 sin 2 (θ ) er + 2r&θ& + rθ&& − rϕ& 2 sin(θ ) cos(θ ) eθ )r
(
+ 2r&ϕ& sin(θ ) + 2rθ&ϕ& cos(θ ) + rϕ&& sin(θ ) eϕ
r
)
avec
deθ
r
=
( r
d − sin(θ )k + cos(θ )e ρ
r
) r r r r r
= -θ&cos(θ ) k − θ& sin(θ )e ρ + ϕ& cos(θ )eϕ = −θ&er + ϕ& cos(θ )eϕ et
dt / ℜ dt / ℜ
r r r r r
deϕ d (er ∧ eθ ) de r r r deθ r r r
= = ∧ eθ + er ∧ = −ϕ&e ρ = −ϕ& sin(θ )er − ϕ& cos(θ )eθ
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
21
II.4. Expressions en coordonnées curvilignes
Soient (C) une trajectoire décrite par un point matériel M par rapport à un référentiel
( r r r
)
ℜ O , i , j , k et P un point arbitraire considéré comme une origine sur (C). La longueur de l’arc
r
(PM) est appelée l’abscisse curviligne s (PM = s).
j
Soit M’ la position de M à l’instant (t + ∆t) (C)
′
OM (t + ∆t ) − OM (t ) = OM − OM = MM ′
Le vecteur vitesse est : M Sens du mouvement
r d OM d OM ds
V (M / ℜ ) = = (+)
dt / ℜ ds / ℜ dt
avec M′
d OM OM ′ − OM MM ′ r
= lim = lim O i
ds / ℜ ∆s → 0 ∆s ∆s → 0 ∆s
Rayon de courbure :
A chaque point M de la trajectoire (C), on peut définir un cercle appartenant au plan
Osculateur, de rayon Rc dépendant du temps et appelé rayon de courbure.
r 2
r V (M / ℜ ) r
Le rayon de courbure Rc est lié à l’accélération normale par : γ n = n
Rc
r r
avec n est un vecteur unitaire perpendiculaire à τ et orienté du point M vers le centre C du
r
cercle c'est-à-dire MC = Rc n .
Démonstration :
r r r
r dτ dτ ds 2 dτ
γn = s
& = s
& = s
&
dt / ℜ ds / ℜ dt ds / ℜ M ′(t + ∆t )
r
r 2 τ M(t)
r
dτ 1
r
dτ n
r
r V (M / ℜ) r
MM ′ = ds = Rc dα → = = ⇒ γn = n dα r
ds / ℜ Rc dα / ℜ Rc Rc n
Finalement, le vecteur accélération s’écrit : C
r r 2
r d V (M / ℜ ) r V (M / ℜ) r Rc
γ (M / ℜ ) = τ + n
144 dt
2443 Rc
1442443
accélération tengentielle accélération normale
22
r r
où τ et n sont deux vecteurs unitaires respectivement, tangent et normal à la trajectoire en
M.
(
r r r r r
)
Le système τ , n , b = τ ∧ n constitue une base orthonormée directe appelée base de
r r r
Frenet. Le vecteur b = τ ∧ n est appelé la binormale.
Remarques :
r r r r
- γ (M / ℜ )V (M / ℜ ) = s&s&& = γ t V (M / ℜ )
r r r r
- γ (M / ℜ )V (M / ℜ ) > 0 ⇒ γ t et V (M / ℜ ) ont le même sens. Le mouvement est donc
accéléré.
r r r r
- γ (M / ℜ )V (M / ℜ ) < 0 ⇒ γ t et V (M / ℜ ) ont deux sens opposés. Le mouvement est donc
retardé ou décéléré.
r r
- γ (M / ℜ )V (M / ℜ ) = 0 ⇒ s&& = 0 , donc le mouvement est uniforme.
Exemple :
Soit un point astreint à se déplacer sur l’axe (Ox) d’un repère orthonormé direct
( r r r
) r
ℜ O , i , j , k tel que OM = x (t ) i .
r
- V (M / ℜ ) =
d OM
=
( )
d xi
r
r r
= xi → V (M / ℜ ) = x
& &
r
j
dt / ℜ dt / ℜ
r
- γ (M / ℜ ) =
dV
r
=
( ) r
d x& i
= x
r r
&&i → γ (M / ℜ ) = x
&&
dt / ℜ dt / ℜ r• M r
r i
r V (M / ℜ ) r k O x
- τ = r = i → s (t ) = x (t )
V (M / ℜ )
r
d V (M / ℜ )
r r r r r r r
- γt = τ = x&&τ → γ (M / ℜ ) = γ t ⇒ γ n = 0
dt
r r r r r r r
- V (M / ℜ ) ∧ γ (M / ℜ ) = x& i ∧ x&&i = 0 → V (M / ℜ ) ∧ γ (M / ℜ ) = 0
r 3
V (M / ℜ ) x& 3
- Rc = r r = = ∞ . Donc à chaque instant t, le point M se trouve sur
V (M / ℜ ) ∧ γ (M / ℜ ) 0
un cercle de rayon infini. Puisque, la trajectoire de M est la droite (Ox), on peut déduire que
toute droite est un cercle de rayon infini.
Remarques :
r r r
- Si V (M / ℜ ) = V0 = cte → le mouvement est rectiligne uniforme ( γ (M / ℜ ) = 0 ).
23
r
⇒ x& = V0 → x (t ) = V0 t + x 0 → OM = (V0 t + x 0 )i , x (t = 0) = x 0 .
r
- Si γ (M / ℜ ) = γ 0 = cte → le mouvement est rectiligne uniformément accéléré
r r r r
( γ (M / ℜ )V (M / ℜ ) > 0 ) ou décéléré ( γ (M / ℜ )V (M / ℜ ) < 0 ).
1 1 r r r
⇒ x&& = γ 0 → x (t ) = γ 0 t 2 + V0 t + x 0 → OM = γ 0 t 2 + V0 t + x 0 i , V (M / ℜ ) = (γ 0 t + V0 )i
2 2
( x (t = 0) = x 0 , V (t = 0) = V0 )
r d OM ( r
d Re ρ ) r
Rd e ρ ( ) r r
- V (M / ℜ ) = = = = Rϕ&eϕ → V (M / ℜ ) = Rϕ&
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r dV
r
d (
R ϕ&e
r
) r
r
d eϕ ( ) r
r
d eϕ ( ) r r
− γ (M / ℜ ) =
ϕ
= = Rϕeϕ + Rϕ
&& & = Rϕeϕ + Rϕ
& & & = Rϕ&&eϕ − Rϕ& 2 e ρ
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r
→ γ (M / ℜ ) = R ϕ&& + ϕ& 4
2
r r
r V (M / ℜ ) Rϕ&eϕ r
- τ = r = = eϕ
V (M / ℜ ) Rϕ&
r v r r r r r r
- n = b ∧ τ = k ∧ eϕ = e z ∧ eϕ = −e ρ
r
d V (M / ℜ )
r r d (Rϕ& ) r r
- γt = τ = τ = Rϕ&&τ
dt dt
r r r r r r r r
- γ n = γ (M / ℜ ) − γ t = Rϕ&&eϕ − Rϕ& 2 e ρ − Rϕ&&eϕ = −Rϕ& 2 e ρ = Rϕ& 2 n
r r r
[ r r
] r r r
- V (M / ℜ ) ∧ γ (M / ℜ ) = Rϕ&eϕ ∧ Rϕ&&eϕ − Rϕ& 2 e ρ = R 2ϕ& 3 e z → V (M / ℜ ) ∧ γ (M / ℜ ) = R 2ϕ& 3
r 3
V (M / ℜ ) R 3ϕ& 3
- Rc = r r = = R.
V (M / ℜ ) ∧ γ (M / ℜ ) R 2ϕ& 3
Remarques :
- ϕ& : vitesse angulaire.
r r
- ω = ϕ&k : vecteur vitesse angulaire
r r r r r r r
- V (M / ℜ ) = Rϕ&eϕ = Rϕ&k ∧ e ρ = ϕ&k ∧ Re ρ = ω ∧ OM
- ϕ&& : accélération angulaire.
- Si ϕ& = ω 0 = cte → le mouvement est circulaire uniforme ( ϕ (t ) = ω 0 t + ϕ 0 ).
- Si ϕ&& = γ 0 = cte → le mouvement est circulaire uniformément varié.
24
Chapitre III Changement de référentiel
(
r r r
) r r r
( )
Soient ℜ O , i , j , k et ℜ1 O1 , i1 , j1 , k1 deux référentiels orthonormés directs tel que l’un
r
est en mouvement par rapport à l’autre. On se propose de déterminer la relation liant V (M / ℜ )
r r r
à V (M / ℜ1 ) et γ (M / ℜ ) à γ (M / ℜ1 ) .
r r r
Donc, il existe des vecteurs α , β et γ tel que :
r r r
di 1 r r dj1 r r dk 1 r r
= α ∧ i1 , = β ∧ j1 et = γ ∧ k1
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r r r r
i1 j1 = i1 k1 = j1 k1 = 0 →
r r
d i1 j
=
( )r r
d i1 k 1
=
( ) r r
d j1 k1( =0
)
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r r r r
r dj r di 1 r dk r di 1 r dj1 r dk
1 1 1
⇒ i1 + j1 = i1 + k1 = k1 + j1 =0
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r
di 1 dj1 dk 1 r r r r r r
En remplaçant , et , respectivement, par α ∧ i1 , β ∧ j1 et γ ∧ k1 ,
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
on obtient :
(
r r r
)
r r r
( r r
)r rr
( r
) (
r r r
) r r r
( r r
i1 β ∧ j1 + j1 α ∧ i1 = 0 → β j1 ∧ i1 + α i1 ∧ j1 = 0 → β j1 ∧ i1 − α j1 ∧ i1 = 0 ⇒ β = α ) ( )
(
r r r
)
r r r
( r r
)r rr
( r
) (
r r r
) r r r
( r r
i1 γ ∧ k1 + k1 α ∧ i1 = 0 → γ k1 ∧ i1 + α i1 ∧ k1 = 0 → γ k1 ∧ i1 − α k1 ∧ i1 = 0 ⇒ α = γ ) ( )
(
r r r
k1 β ∧ j1 ) + rj (γr ∧ kr ) = 0 → βr(rj
1 1 1
r
) (r r r
) r r r
( r r
) (
r
)r r
∧ k1 + γ k1 ∧ j1 = 0 → β j1 ∧ k1 − γ j1 ∧ k1 = 0 ⇒ β = γ
r r r r r
Ainsi, α = β = γ = Ω (ℜ1 / ℜ ) où Ω (ℜ1 / ℜ ) désigne le vecteur rotation instantané de ℜ1
par rapport à ℜ .
Remarque :
r r
r dA dA
Connaissant le vecteur Ω (ℜ1 / ℜ ) , on peut calculer à partir de par la
dt / ℜ dt / ℜ1
r r
dA dA r r r
relation : = + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ A où A est un vecteur quelconque.
dt / ℜ dt / ℜ1
Exemple :
( r r r
) r
ℜ1 O1 , i1 , j1 , k1 un repère en mouvement de rotation autour d’un axe ( Ok ) d‘un
(r r r
) r ∧ r r ∧ r
repère fixe ℜ O , i , j , k tel que i , i1 = j , j1 = θ .
25
r r
j1 j
r
i1
θ
r θ r
i
k•
r
Pour déterminer Ω (ℜ1 / ℜ ) , on procède de la manière suivante :
r
r r
r
r
- on exprime i1 , j1 et k1 dans la base i , j , k :
r r
( r r r
r
) r r r
i1 = cos(θ )i + sin(θ ) j , j1 = − sin(θ )i + cos(θ ) j et k1 = k
r r r
di 1 dj1 dk 1
- on calcule les dérivées , et :
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r r
di 1 r r r d j r r r d k d k r
= −θ& sin(θ )i + θ& cos(θ ) j = θ& j1 , 1
= −θ&cons(θ )i − θ& sin(θ ) j = −θ& i1 et 1
= =0
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
- on écrit ces dérivées sous la forme :
r r r
di 1 r r dj 1 r r dk 1 r r
= α ∧ i1 , = β ∧ j1 et = γ ∧ k1
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r r r r r
- si α = β = γ , alors Ω (ℜ1 / ℜ ) = α = β = γ
r r r
di 1 r r d j r r d k r r
1 1
Finalement, on a = θ& k ∧ i1 , = θ&k ∧ j1 et = θ& k ∧ k1 , alors
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r
Ω (ℜ / ℜ ) = θ k = θ k
1
& &
1
Remarques :
r r
Or à l’instant t, on ON = OM et V (N / ℜ1 ) = 0 (N est fixe dans ℜ1), alors
26
r r r r r r
V (N / ℜ ) = V (O1 / ℜ ) + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 N = V (O1 / ℜ ) + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M = Ve (M / ℜ )
- si les trois axes de ℜ1 gardent une orientation fixe par rapport à ℜ, au cours du
temps, on dit que ℜ1 est en mouvement de translation par rapport à ℜ. Dans ce cas on a :
r r r r
Ω (ℜ1 / ℜ ) = 0 ⇒ Ve (M ) = V (O1 / ℜ )
r
=
(r r
dVe (M ) d V (O1 / ℜ ) + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M ) = dVr (O1
r
(
/ ℜ ) d Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M
+
)
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r
r dΩ (ℜ1 / ℜ ) r d O1 M
= γ (O1 / ℜ ) + ∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧
dt / ℜ dt / ℜ
r
r dΩ (ℜ1 / ℜ ) r dO M r
= γ (O1 / ℜ ) + ∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ 1
+ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M
dt / ℜ dt / ℜ1
r
r
= γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
∧ O1 M +
r
Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧
d O1 M
dt / ℜ1
r r
[
+ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M ]
r
r
= γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
∧ O1 M +
r r r r
[
Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Vr (M ) + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M ]
r
r r r
⇒ γ (M / ℜ ) = γ (M / ℜ1 ) + γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
r r
[
∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M ]
r r
+ 2Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Vr (M )
On pose
r
r r dV (M / ℜ )
- γ a (M ) = γ (M / ℜ ) = : accélération absolue.
dt / ℜ
r
r r dV (M / ℜ1 )
- γ r (M ) = γ (M / ℜ1 ) = : accélération relative.
dt / ℜ1
r
-
r r
γ e (M ) = γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
r
[ r
]
∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M :
accélération d’entraînement.
r r r
- γ c (M ) = 2Ω(ℜ1 /ℜ ) ∧ Vr (M ) : accélération de Coriolis.
r r r r
⇒ γ a (M ) = γ r (M ) + γ e (M ) + γ c (M ) : loi de composition des accélérations.
Remarques :
- l’accélération d’entraînement de M est l’accélération absolue d’un point fixe dans ℜ1
coïncidant avec le point M à l’instant considéré.
Soit N un point fixe dans ℜ1 qui coïncide avec M à l’instant t c'est-à-dire ON = OM . Le
vecteur accélération absolue de N à cet instant t est :
r
r r r
γ (N / ℜ ) = γ (N / ℜ1 ) + γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
r r
[
∧ O1 N + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 N ]
r r
+ 2Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Vr (N )
r r r r
Comme ON = OM et V (N / ℜ1 ) = 0 → γ (N / ℜ1 ) = 0 , alors
27
r
r r
γ (N / ℜ ) = γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
r
[ r
] r
∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M = γ e (M )
r
r dVe (M )
- γ e (M ) ≠ .
dt / ℜ
- si ℜ1 est en mouvement de translation par rapport à ℜ, alors :
r r r r r r r r r
Ω (ℜ1 / ℜ ) = 0 ⇒ γ e (M ) = γ (O1 / ℜ ) et γ c (M ) = 0 ⇒ γ a (M ) = γ r (M ) + γ a (O1 )
r
Si dans ce cas, V (O1 / ℜ ) = cte (translation uniforme), on a donc :
r r r r r r r
γ (O1 / ℜ ) = γ a (O1 ) = 0 → γ e (M ) = 0 ⇒ γ a (M ) = γ r (M )
IV. Application :
r
Soit un point matériel M astreint à se déplacer sur un axe ( O1 i1 ) d’un repère
(r r r
)
orthonormé direct ℜ1 O1 , i1 , j1 , k1 (repère relatif) qui est en mouvement par rapport au repère
( r r r
)
fixe ℜ O , i , j , k (repère absolu).
r
Le point M de déplace sur l’axe ( O1 i1 ), donc le vecteur position de M par rapport au
r
repère ℜ1 , s’écrit O1 M = x1 i1 avec la variable x1 est une fonction du temps et y 1 = z1 = 0 .
1er cas : ℜ1 est en mouvement de translation par rapport à ℜ .
r r
Dans ce cas Ω (ℜ1 / ℜ ) = 0 et tout point fixe dans ℜ1 , son vecteur vitesse par rapport à
ℜ conserve sa direction. Ainsi, les trois axes de ℜ1 gardent leurs orientations au cours du
mouvement.
r
Pour vérifier, que cette translation est uniforme ou non, on calcule V (O1 / ℜ ) , puisque
r
O1 est le seul point connu et fixe dans ℜ1 . Si V (O1 / ℜ ) est constant, la translation est dite
uniforme. Elle est dite non uniforme si ce module n’est pas constant.
r r r
Par exemple, on prend j1 comme direction de la translation tel que j1 = j et
r r
V (O1 / ℜ ) = V0 j1 ( V0 est une constante) :
r r
k k1
r r
j j1
O O1
M
r r
i i1
r r r r r
Dans ce cas, la translation est uniforme ( V (O1 / ℜ ) = V0 = cte ), i1 = i et k1 = k .
Les vecteurs vitesse et accélération du point matériel M, par rapport au repère ℜ ,
peuvent être calculés par les deux méthodes suivantes :
28
- Accélération relative :
r r
γ r (M ) = γ (M / ℜ1 ) =
r
dV (M / ℜ1 )
=
( )
r
d x& 1 i1
dt / ℜ1 dt / ℜ1
r
dx& 1 r di 1 r
= i1 + x& 1 = x &&1 i1
dt dt / ℜ1
- Accélération d’entraînement :
r
r r
γ e (M ) = γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
r
[ r
∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M = 0 ] r
r
( γ (O1 / ℜ ) =
r
=
(
dV (O1 / ℜ ) d V0 j1
r
) = V0
r
dj1
= V0
r
dj r r r
= 0 , Ω (ℜ1 / ℜ ) = 0 )
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
- Accélération de Coriolis :
r r r r r r
γ c (M ) = 2Ω(ℜ1 /ℜ ) ∧ Vr (M ) = 0 ∧ Vr (M ) = 0
r r r r r r r
⇒ γ (M / ℜ ) = γ a (M ) = γ r (M ) + γ e (M ) + γ c (M ) = x&&1 i1 = x&&1 i
2ème méthode : directement
OM = OO1 + O1 M
r dOM d OO1 dO1M r d O1M r
⇒ V (M / ℜ ) = = + = V (O1 / ℜ ) + + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1M
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ1
r
= V (O1 / ℜ) +
r
d x1i1( ) r
= V0 j1 +
dx1 r
i1 + x1
r
di1 r r
= V0 j1 + x&1i1
dt / ℜ1 dt dt / ℜ1
r r r r r
⇒ V (M / ℜ ) = x& 1 i1 + V0 j1 = x& 1 i + V0 j
r
γ (M / ℜ ) =
r
(r
dV (M / ℜ ) d x& 1 i + V0 j
=
r
=
) ( )
r
d x& 1 i
+
( )
d V0 j
r
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r
dx& 1 r di dj r
= i + x1& + V0 = x&&i
dt dt / ℜ dt / ℜ
r r r
γ (M / ℜ ) = x&&1 i1 = x&&1 i
ϕ r
O1 ≡ O j
ϕ
M
r r
i i1
r
Détermination de Ω (ℜ1 / ℜ ) :
r r r r r r r r
i1 = cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j , j1 = − sin(ϕ )i + cos(ϕ ) j et k1 = k
r r r
di 1 r r r dk 1 dk r
= −ϕ& sin(ϕ )i + ϕ& cos(ϕ ) j = ϕ& j1 , = =0
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r
dj1 r r r
= −ϕ&cons(ϕ )i − ϕ& sin(ϕ ) j = −ϕ& i1
dt / ℜ
29
r r r
di 1 r r dj 1 r r dk 1 r r
= ϕ k ∧ i1 ,
& = ϕ k ∧ j1 et
& = ϕ& k ∧ k1
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r r r
⇒ Ω (ℜ1 / ℜ ) = ϕ& k = ϕ& k1
- Accélération d’entraînement :
r
r r
γ e (M ) = γ (O1 / ℜ ) +
dΩ (ℜ1 / ℜ )
dt / ℜ
r r
[
∧ O1 M + Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ Ω (ℜ1 / ℜ ) ∧ O1 M ]
r r r r r
[ r
]
r r r r r
= 0 + ϕ&&k ∧ x1 i1 + ϕ&k ∧ ϕ&k ∧ x1 i1 = ϕ&&x1 j1 + ϕ&k ∧ ϕ&x1 j1 = ϕ&&x1 j1 − ϕ& 2 x1 i1
- Accélération de Coriolis :
r r r r r r
γ c (M ) = 2Ω(ℜ1 /ℜ ) ∧ Vr (M ) = 2ϕ&k ∧ x& 1 i1 = 2ϕ&x& 1 j1
( )
r r r r r r r
⇒ γ (M / ℜ ) = γ a (M ) = γ r (M ) + γ e (M ) + γ c (M ) = x&&1 − ϕ& 2 x1 i1 + (ϕ&&x1 + 2ϕ&x& 1 ) j1
r r r
Exercice : Calculer dans ce cas les vecteurs de la base de Frenet τ , n , b , les accélérations
r r
( )
normale γ n et tangentielle γ t et le rayon de courbure.
30
Chapitre IV Dynamique du Point Matériel
31
r
dP (M / ℜ ) r
dt / ℜ
= ∑F ext
r r
dP (M / ℜ ) dV (M / ℜ ) r
Si la masse est constante, cette loi s’écrit :
dt / ℜ
=m
dt / ℜ
= ∑F ext
r r
⇒ ∑
Fext = mγ (M / ℜ )
Ce principe est appelé dans ce cas le théorème de la quantité de mouvement dans un
référentiel galiléen.
r r r r r r
Si ∑ Fext = 0 → γ (M / ℜ ) = 0 ⇒ V (M / ℜ ) = cte , P (M / ℜ ) = cte
II.2.2. Conséquences
La masse m qui intervient en dynamique s’appelle le coefficient d’inertie. En effet, si
deux point matériels de masses différentes, initialement au repos dans un référentiel ℜ et
r
soumis à la même force F , celui dont la masse est la plus petite acquiert l’accélération la plus
r
forte et son aptitude à s’opposer à l’effet de la force F est plus petite.
32
II.5. Transformation de Galilée
(
r r r
) (
r r r
)
Considérons les repères ℜ O , i , j , k et ℜ1 O1 , i1 , j1 , k1 tel que O et O1 sont confondus
à t = 0. Soit M un point matériel en mouvement.
On suppose que ℜ est galiléen et ℜ1 est en translation rectiligne uniforme avec une
r
vitesse V (O1 / ℜ ) constante par rapport à ℜ .
r
OM = OO1 + O1 M = V (O1 / ℜ )t + O1 M
r d OM d OO1 d O1 M r r r r
V (M / ℜ ) = = + = V (O1 / ℜ ) + V (M / ℜ1 ) ( Ω (ℜ1 / ℜ ) = 0 )
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
r
r 2
d OM dV (M / ℜ1 ) r r r r r
γ (M / ℜ ) = = = γ (M / ℜ 1 ) ( γ (O1 / ℜ ) = 0 et Ω (ℜ 1 / ℜ ) = 0 )
dt 2 / ℜ dt / ℜ1
Donc :
r
OM = O M + V (O / ℜ )t
1 1
r r r
V (M / ℜ ) = V (O1 / ℜ ) + V (M / ℜ1 )
γr (M / ℜ ) = γr (M / ℜ )
1
r r
Ces équations, donnant OM , V (M / ℜ ) et γ (M / ℜ ) en fonction de ceux dans ℜ1 ,
forment la transformation de Galilée.
• Force électromagnétique : c’est une force exercée sur un point de charge q, de vitesse
r r r r r r
V , placé dans un champ électrostatique E et un champ magnétique B : F = q E + V ∧ B
r
( )
• Force de gravitation : c’est une force s’exerçant entre deux masses :
r r r
A er f B → f = −k mm′ er (loi de Newton)
r
m m′ r2
r
La masse m attire la masse m’ avec la force f où AB = r et k = 6.6710 −11 (SI) constante de
gravitation.
Exemple :
• Force élastique :
(cas d’un ressort : force de rappel).
• Réaction d’un support :
r
La résultante R des actions de contact que le support exerce sur une particule M est
appelée force de liaison ou réaction du support. Réciproquement, on dira que la particule M
r
exerce sur le support une force − R .
r
Si le support est une courbe, la réaction R peut être décomposée en la somme d’une
r r
force Rt portée par la tangente à la courbe et d’une force Rn normale à la courbe et qui peut
prendre toutes les directions dans le plan perpendiculaire à la courbe.
33
r
Si le support est une surface, la composante Rn est normale à cette surface et la
r
composante Rt peut prendre toutes les directions tangentes à cette surface en M.
r
Si le support est horizontal, Rn est suffisante pour maintenir l’équilibre statique d’un
r r r
corps (S) sur le support et la réaction R est normale
r au plan de contact c'est-à-dire R = Rn .
R
(S)
support
r
Dans de nombreuses situations, Rn est insuffisante pour maintenir l’équilibre relatif
entre le corps (S) et le support (le support est incliné par exemple). Toutefois cet équilibre
peut être maintenu par développement de frottement (ou de force de frottement) dont
l’intensité dépend de la nature des surface en contact. Cette force de frottement statique est
r
tangente à la surface de contact c'est-à-dire la composante Rt qui s’oppose au mouvement du
corps (S) sur le support qui tend à s’établir. On définit classiquement le coefficient de
frottement statique k s comme le rapport de la force de frottement à la réaction normale juste
r r
à la rupture de l’équilibre ( Rt = k s Rn : la limite correspondante au déséquilibre). A
r r
l’équilibre, on aura Rt ≤ k s Rn .
r r
R R
r r
r Rn r Rn
support Rt support Rt
r (S) r (S)
Rt Rt
tan(α 0 ) = r = ks r = kd
Rn Rn
α = α0 α
34
IV. Principe fondamental de la dynamique dans un référentiel non galiléen
Il arrive souvent que l’on doive étudier le mouvement d’un point matériel dans un
référentiel quelconque. Quelle est alors l’expression de la relation fondamentale de la
dynamique dans un référentiel ℜ1 ayant un mouvement quelconque par rapport à un
référentiel galiléen ℜ ? D’après la loi de composition des accélérations pour un point matériel
M, on a :
r r r r
γ (M / ℜ ) = γ (M / ℜ1 ) + γ e (M ) + γ c (M )
Le principe fondamental de la dynamique dans ℜ galiléen s’écrit :
r r r r r r
mγ (M / ℜ ) = ∑
Fext ⇒ mγ (M / ℜ1 ) + mγ e (M ) + mγ c (M ) =
r r r
Fext
r
∑
r r r
r
⇒ mγ (M / ℜ1 ) = ∑
Fext − mγ e (M ) − mγ c (M ) =
r
∑
Fext + Fe + Fc
dP (M / ℜ1 ) r dP (M / ℜ1 ) r r r
On a
dt / ℜ1
= mγ (M / ℜ1 ) , il vient :
dt / ℜ1
= ∑
Fext + Fe + Fc
( r r r
) r ∧ r r ∧ r
On pose ℜ1 M , e ρ , eϕ , k le référentiel lié au point M tel que i , e ρ = j , eϕ = ϕ . Il
vient :
r r
r r r r r r de ρ r r deϕ r r
e ρ = cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j , eϕ = − sin(ϕ )i + cos (ϕ ) j , = ϕ&eϕ = ωeϕ , = −ϕ&e ρ = −ωe ρ ,
dt / ℜ dt / ℜ
r r
Ω (ℜ1 / ℜ ) = ϕ&k = ωk
35
r r
Le vecteur position de M dans ℜ s’écrit : OM = OM e ρ = l sin(α )e ρ
r r r r r
MC = MO + OC = −l sin(α )e ρ + l cos(α )k ⇒ T = −T sin(α )e ρ + T cos(α )k
r r r r
Finalement on trouve : − mgk − T sin(α )e ρ + T cos(α )k = −mlω 2 sin(α )e ρ (*)
r
Multipliant la relation (*) par k , on obtient :
mg
− mg + T cos(α ) = 0 ⇒ T = ⇒ la norme de T ne dépend pas de ω.
cos(α )
36
On repère la position du pendule simple par l'angle ϕ qu'il fait avec la verticale
r
(
r r r
)
descendante ( Oi ) d’un référentiel fixe ℜ O , i , j , k ((xOy) étant le plan vertical). On choisit une
orientation positive : la position de la masse est donc repérée par l'élongation angulaire
r ∧
algébrique ϕ = i , OM .
rO r
k i
•
ϕ
r
T eϕ
r
g
M
r
eρ
r
P
r
j
r
On note g l'accélération due à la pesanteur et on suppose que les frottements de l’air
sont négligeables et que la projection de M sur l’axe (Oz) est nulle quelque soit le temps.
Le mouvement de M est plan et circulaire, alors on travaille avec les coordonnées
r r r
polaires ( ρ , ϕ ) pour simplifier l’étude du mouvement. On désigne par ℜ1 M , e ρ , eϕ , k le ( )
r r r r
∧ ∧
référentiel lié au point M tel que i , e ρ = j , eϕ = ϕ . Il vient :
r r
r r r r r r de ρ r deϕ r r
e ρ = cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j , eϕ = − sin(ϕ )i + cos (ϕ ) j , = ϕ&eϕ , = −ϕ&e ρ , Ω (ℜ1 / ℜ ) = ϕ&k
dt / ℜ dt / ℜ
r r
M ∈ (xOy ) → z = 0 ⇒ OM = ρe ρ = le ρ (fil inextensible → longueur du fil est
constante: l = cte ).
Les vecteurs de vitesse et d’accélération s’écrivent :
r
r d OM r r dV (M / ℜ ) r r
V (M / ℜ ) = = lϕ&eϕ et γ (M / ℜ ) = = −lϕ& 2 e ρ + lϕ&&eϕ
dt / ℜ dt / ℜ
r r r
r
Le frottement de l’air est négligeable →
r r r
∑
Fext = P + T
r r
avec P = mgi = mg cos(ϕ )e ρ − mg sin(ϕ )eϕ est le poids de M et T = −Te ρ est la tension du fil.
Ainsi, le principe fondamental de la dynamique dans ℜ s’écrit :
r r r r r r r r
mγ (M / ℜ ) = P + T ⇒ − mlϕ& 2 e ρ + mlϕ&&eϕ = mg cos(ϕ )e ρ − mg sin(ϕ )eϕ − Te ρ (*)
r r
En multipliant l’équation (*) par e ρ et eϕ , on trouve :
− mlϕ& 2 = mg cos(ϕ ) − T et mlϕ&& = −mg sin(ϕ )
Finalement on trouve :
T = mg cos(ϕ ) + mlϕ& 2 : Norme de la tension du fil.
et
g
sin(ϕ ) = 0
ϕ&& +
l
(équation différentiel du mouvement de M vérifiée par le paramètre ϕ )
Pour des oscillations de faibles amplitudes (c-à-d ϕ ≈ 0 → sin(ϕ ) = ϕ ), cette équation
s’écrit :
g
ϕ&& + ϕ = 0 (*).
l
37
VI.3. Ressort horizontal
On considère un ressort, de raideur k et de longueur initiale l 0 , posé horizontalement
et auquel est accrochée une masse m. On écarte légèrement la masse m de sa position
d’équilibre (x = 0) et on la lâche sans vitesse initiale. On suppose que le mouvement de M se
( r r r
)
fait sans frottement. On désigne par ℜ O , i , j , k , le référentiel lié à m à l’instant initiale.
r
j
r
t =0 O i
r r
l0 R g
r
F
t ≠0 m
∆l r
P
r
r r
OM = xi ⇒ V (M / ℜ ) =
d OM r r
= x& i et γ (M / ℜ ) =
d V (M / ℜ) = x&&ir
dt / ℜ dt / ℜ
Bilan des forces appliquées sur la masse m :
r r r
- Force de rappel (force appliquée par le ressort) : F = −k∆li = −kxi , ∆l = l 0 + x − l 0 = x
r r
- Poids : P = −mgj
r r r r r r r r
- Réaction du support : R = Rn j = R j = Rj (mouvement sans frottement : Rt = 0 ).
En utilisant le principe de la dynamique dans ℜ galiléen, on trouve :
r r r r r r r r
mγ (M / ℜ ) = P + F + R ⇒ mx
&&i = −mgj − kxi + Rj
r r
En multipliant cette équation par i et j , on obtient :
Remarque :
Les équations différentielles du mouvement (*) et (**) obtenues dans les deux
applications précédentes (pendule simple et ressort horizontal), peuvent être mises sous la
forme suivante :
y&& + ω 02 y = 0 (***) ( y = ϕ ou y = x )
g k
avec ω 0 = ou ω 0 = est la pulsation.
l m
Alors les deux systèmes représentent des oscillateurs harmoniques non amortis (sans
frottements) (voir chapitre VI).
L’équation (***), a pour solution : y (t ) = Ae iω0t + Be − iω0t qui peut être écrite sous la
forme : y (t ) = y m cos(ω 0 t + θ ) où y m est l’amplitude du mouvement et θ étant la phase à
l’origine. Ces deux constantes sont déterminées à partir des conditions initiales.
2π
T = .est la période des oscillations autour de la position d’équilibre y = 0 .
ω0
38
( r r r
ℜ1 O1 , er , eθ , eϕ )
un référentiel sphérique lié à la particule M de masse m et fixée sur la
r r r
surface de la terre( OT M = RT er = RT cos(θ )k + RT sin(θ )eρ , RT étant le rayon de la terre).
En appliquent le principe fondamental de la dynamique dans ℜ1, on trouve :
r r r r
mγ (M / ℜ1 ) = Fext + Fe + Fc ∑
avec :
rr r r r −GmMT r r
- ∑F= R + Fg : R est la réaction de la terre et Fg =
ext
RT2
e r = m a est la force
de gravitation appliquée par la terre (MT est la masse de la terre, G est la constante de
r −GMT r
gravitation, a = er est le champ gravitationnel crée par la terre).
RT2
r r r r r
- Fc = −2mΩ (ℜ1 / ℜ) ∧ V (M / ℜ1 ) = −2mΩ (ℜ1 / ℜ ) ∧ V (O1 / ℜ1 ) = 0 ( M ≡ O1 → O1 M = 0 )
r
r r r
- Fe = −mγ e (M ) = −m γ (O1 / ℜ ) +
d Ω
dt / ℜ
1 1 1 1 [
(ℜ1 / ℜ) ∧ O M + Ωr (ℜ / ℜ) ∧ Ωr (ℜ / ℜ) ∧ O M
]
r d 2 OT O1
= −mγ (O1 / ℜ ) = −m
dt 2 / ℜ
r
r d OT O1 de r r r d 2 OT O1 r
OT O1 = RT er → = RT = RT sin(θ )ϕ&eϕ = RT sin(θ )ωeϕ → = −RT sin(θ )ω 2 e ρ
dt / ℜ dt / ℜ 2
dt / ℜ
r r
θ
⇒ Fe = mRT sin(θ )ω e ρ 2
r r
- γ (M / ℜ1 ) = 0 (ℜ1 est lié à M)
r r r r
⇒ R + F g + Fe = 0
r
k
z
r
k r r
R er
r
Plan équatorial er
r
eϕ
θ
M ⊗r
r eϕ r r
eθ
Fe eρ
θ r r M
j
O y θ
ϕ ρ r ε
eϕ
N r αr r
r Fg p eθ
eρ
r
i
x
Application numérique :
r
γ e = RT cos(α )ω 2 = 0.02862m / s 2
r − GMT
a = 2
= 9.8628m / s 2
RT
39
Calcul du poids :
Par définition, le poids est la force de la pesanteur, d'origine gravitationnelle et
inertielle, exercée par la terre sur un corps massique en raison uniquement du voisinage de la
terre. Elle est égale à l'opposé de la résultante des autres forces appliquées au centre de
gravité du corps lorsque celui-ci est immobile dans le référentiel terrestre. Cette force est la
résultante des efforts dus à la gravité et à la force d'inertie d'entraînement due à la rotation de
la terre sur elle-même. Elle s'applique au centre de gravité du corps et sa direction définit la
verticale qui passe approximativement par le centre de la terre. Le poids est une action à
distance toujours proportionnelle à la masse.
En toute rigueur le poids n'est défini que dans le référentiel terrestre et ne prend en
compte que les effets gravitationnels et inertiels. Néanmoins, lorsqu'on prend également en
compte d'autres forces telles que de la poussée d'Archimède par exemple, ou qu'on étudie
l'équilibre d'un corps dans un référentiel en mouvement dans le référentiel terrestre, on parle
alors de poids apparent.
Dans le cas présent, on aura donc :
r r r r
P = F g + Fe = − R
r r
Quel que soit le corps, le rapport du poids P à sa masse m est identique et noté g :
r r r r
P = mg où g est l'accélération de la pesanteur ( g = g est en unité m.s-2, qui est l'unité de
l'accélération). Ainsi :
r r r r r r r r r
P = F g + F e → mg = ma − m γ e ⇒ g = a − γ e
r r
r r r r r r r
( r r
⇒ g = − a cos(θ )k − a sin(θ ) − γ e e ρ = − a cos(θ )k − a sin(θ ) + γ e e ρ )
r
r r r
( r r
⇒ g = − a sin(α )k − a cos(α ) + γ e eρ )
r
⇒ g= g =
r2
(r r
a sin2 (α ) + a cos(α ) + γ e )
2
= 9.8869m / s2
Remarque :
r
- γ e est maximum à l’équateur et nul aux pôles.
r r r r
- γ e <<< a → Fe <<< F g ⇒ tout référentiel lié au laboratoire (terrestre) peut être
considéré galiléen avec de très bonne approximation.
r αr
Fg p
r r
Fe γe R cos(α )ω 2 R ω2
→ sin(ε ) = r sin(α ) = r sin(α ) = T sin(α ) = T sin(2α ) = 0.001548
P g g 2g
40
Chapitre V Théorèmes Généraux de la Dynamique du Point Matériel
La détermination des caractéristiques du mouvement d’une particule M peut se faire par
intégration de la loi fondamentale de la dynamique. En combinant cette loi avec les relations
cinématiques établies, on démontre ce qu’on nomme les théorèmes généraux de la dynamique
du point matériel. L’utilisation de ces théorèmes permet de résoudre d’une manière plus aisée
toute une classe de problèmes de mécanique du point matériel.
quantité de mouvement).
- Dans un référentiel non galiléen ℜ1, ce théorème s’écrit :
r
dP (M / ℜ1 ) r r r r
dt / ℜ1
= mγ (M / ℜ1 ) = ∑
Fext + Fe + Fc
r r
() r r
()
⇒ mO′ F = mO F + O ′O ∧ F
r
41
()
r r
()
r r
( ) (
r r
m∆ F = mO′ F .u = O ′M ∧ F .u = 1
r r
) (r r
) ( r r
) r r r
′O ∧ F .u + OM ∧ F .u = OM ∧ F .u = mO F .u
O42r
43 ()
0
r
()
⇒ m∆ F est indépendant du point O appartenant à (∆) (O est quelconque de (∆))
ℜ)
D’où l’énoncé du théorème du moment cinétique dans un référentiel galiléen :
La dérivée par rapport au temps, dans un référentiel galiléen, du moment cinétique
d’un point matériel M, par rapport à un point fixe O, est égale au moment de la résultante des
forces extérieures appliquées à M, par rapport au même point O.
Remarques :
- Le théorème du moment cinétique est valable quelque soit le point fixe dans un
référentiel galiléen.
- Le théorème du moment cinétique par rapport un point mobile A dans ℜ, s’écrit :
r
dσ A (M / ℜ )
dt / ℜ
r
= mA(∑ r
) r r
Fext + mV (M / ℜ ) ∧ V ( A / ℜ )
Démonstration :
r r r
σ A (M / ℜ ) = σ O (M / ℜ ) + AO ∧ mV (M / ℜ )
r r r
dσ A (M / ℜ ) dσ O (M / ℜ ) d AO r dV (M / ℜ )
→ = + ∧ mV (M / ℜ ) + AO ∧ m
dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ dt / ℜ
42
r
dσ A (M / ℜ )
→
dt / ℜ
r
= mO
r
(∑ r
) r
Fext − V (A / ℜ ) ∧ mV (M /
r
ℜ ) + AO ∧ mγ (M / ℜ )
r
dσ A (M / ℜ )
→
dt / ℜ
r
= mO
r
(∑ r
) r
Fext + mV (M / ℜ ) ∧ V ( A / ℜ ) + AO ∧ ∑F
r
ext
r
Or m A (∑ r
)
Fext = AM ∧ ∑
r
Fext = AO ∧
r
Fext + OM ∧ ∑ ∑
r r
Fext = mO (∑ Fr ) + AO ∧ ∑ Fr
ext ext
Donc, il vient :
r
dσ A (M / ℜ )
dt / ℜ
= mA
r r
(∑ r r
)
Fext + mV (M / ℜ ) ∧ V (A / ℜ )
(∑ Fr ) = ∑ mr (Fr )
n
r
⇒ mO ext O i
i =1
- Si le point M est isolé (moment de la résultante des forces est nul), alors :
r
dσ O (M / ℜ ) r r
= 0 ⇒ σ O (M / ℜ ) = cte
dt / ℜ
r
eρ
r
P
r
j
D’après le paragraphe VI.2. (chapitre III), on a:
r d OM r r r r
V (M / ℜ ) = = lϕ&eϕ (vitesse de M), P = mg cos(ϕ )e ρ − mg sin(ϕ )eϕ (poids de M) et
dt / ℜ
r r
T = −Te ρ (tension du fil).
Le moment cinétique de M par rapport à O et à ℜ est exprimé par :
r r r r r
σ O (M / ℜ ) = OM ∧ mV (M / ℜ ) = le ρ ∧ mlϕ&eϕ = ml 2ϕ&k
r r r
(
Appliquant le théorème du moment cinétique dans le référentiel ℜ O , i , j , k galiléen (ℜ )
est fixe), on obtient :
r
dσ O (M / ℜ )
dt / ℜ
(∑
r
= mO
r
) r r
() r r
Fext = mO P + mO T ()
Or
r
dσ O (M / ℜ ) r
= ml 2ϕ&&k
dt / ℜ
()
r r r
(
r r r
)
r
mO P = OM ∧ P = le ρ ∧ mg cos(ϕ )e ρ − mg sin(ϕ )eϕ = −lmg sin(ϕ )k
()
r r r r r
mO T = OM ∧ T = le ρ ∧ −Te ρ = 0
r
Donc, il vient :
r r
ml 2ϕ&&k = −lmg sin(ϕ )k
r
En multipliant cette équation par k , on retrouve finalement :
g
ϕ&& + sin(ϕ ) = 0
l
(Equation différentiel du mouvement de M vérifiée par le paramètre ϕ )
44
B B B
r
(
W F /ℜ =
A→B
) ∫ dW (Fr / ℜ) = ∫ FrdOM = ∫ FrVr (M/ℜ)dt
A A A
- Cette intégrale doit être prise le long de la trajectoire décrite par le point M (le travail
dépend de A et B et du chemin suivi pour aller de A à B) sauf pour les forces dites
conservatives où le travail ne dépend pas de ce trajet particulier.
- Le travail dépend de la vitesse, donc il dépend du référentiel.
( ) ∑ ( )
r n r r n r
- Si F = ∑
Fi , alors W F / ℜ =
i =1
W Fi / ℜ
A→B
i =1
A→B
r
( rr
) r r r r rr
- dW F / ℜ = FV (M/ℜ )dt = F V (M/ℜ ) τ dt = Fτ V (M/ℜ ) dt avec Fτ = Fτ (dans la base de
r r r r r
Frenet : F = Fτ τ + Fn n + Fb b ) ⇒ uniquement la composante tangentielle de F qui
travaille.
( ) ∑ P (Fr )
r n r r n
Si F = ∑
i =1
Fi , alors P F / ℜ =
i =1
i /ℜ
∑F
r
ext
r r rr
(
= mγ (M / ℜ ) → dW F / ℜ = FV (M/ℜ )dt = ) ∑F
r r
ext V (M/ℜ)dt r r
= mγ (M / ℜ )V (M/ℜ )dt
r r
( ) r 1 r 1 r
→ dW F / ℜ = mV (M/ℜ )dV (M/ℜ ) = mdV 2 (M/ℜ ) = d mV 2 (M/ℜ )
2 2
r
⇒ dW F / ℜ = dE c (M/ℜ ) ( )
En intégrant entre deux positions A et B, on trouve :
r
E cB (M/ℜ ) − E c A (M/ℜ ) = W F / ℜ =
A→B
( )
D’où le théorème de l’énergie cinétique pour un référentiel galiléen :
La variation de l’énergie cinétique d’un point matériel M dans un référentiel galiléen
entre deux positions A et B est égale au travail de la résultante des forces extérieures
appliquées sur M entre A et B.
Remarques :
(
r
- dE c (M/ℜ )= dW F / ℜ → ) =
r
dE c (M/ℜ ) dW F / ℜ rr ( r
= FV (M / ℜ ) = P F / ℜ
) ( )
dt dt
dE c (M/ℜ )
dt
r
(
= P F / ℜ (ℜ galiléen) (*) )
- dE c (M/ℜ1 ) = dW F(∑
r
ext
r
)
/ ℜ1 + dW Fe / ℜ1 ( )
→
dE c (M/ℜ1 ) dW
=
r
F
ext
(∑
/ ℜ1
+
r
dW Fe / ℜ1 ) ( )
dt dt dt
dEc (M/ℜ1 )
→
dt
=
r r
∑
r r
Fext V (M / ℜ ) + Fe V (M / ℜ ) = P
r r
Fext / ℜ1 + P Fe / ℜ1 (∑ ) ( )
dEc (M/ℜ1 )
⇒
dt
=P
r
(∑ r
) (
Fext / ℜ1 + P Fe / ℜ1 (ℜ1 non galiléen) (**) )
Les équations (*) et (**) permettent de déterminer les équations différentielles du
mouvement d’un point matériel M.
46
r
Au cours d’un déplacement élémentaire dOM , le travail élémentaire dW de F est :
r r
dW F / ℜ = FdOM ( )
( )
D’une autre part, on a dE p = grad E p d OM , donc :
r
dE p (M / ℜ ) = −dW F / ℜ ( )
Remarques :
- L'énergie potentielle est définie à une constante additive près. Celle-ci n'a aucune
influence sur les résultats puisque l'énergie potentielle est utilisée dans des opérations de
dérivation (calcul d'une force conservative) ou de variation (calcul d'un travail). Ces deux
opérations faisant disparaître la constante, le choix de cette dernière est donc purement
arbitraire et sa détermination se fait généralement de façon à simplifier les calculs.
r
( ) ( ) ( )
( F = − grad E p = −grad E p + cte = −grad E p − grad (cte ) = −grad E p ) ( )
r
(
- rotF = rot − grad E p ( )) = −rot (grad (E p )) = 0 ,
r r
r r
ainsi pour montrer qu’une force F dérive
2ème méthode :
r r ∂E p r ∂E p r ∂E p r ∂E p ∂E p ∂E p
( )
P = −grad E p → − mgk = −
∂x
i −
∂y
j −
∂z
k ⇒
∂z
= mg (1),
∂x
= 0 (2),
∂y
= 0 (3)
47
IV.1.5. Energie potentielle dérivée par la force de rappel d’un ressort
Considérons un ressort au repos (non r
j
tendu) disposé horizontalement suivant l’axe
(Ox). Soit M une masse accrochée à son
extrémité libre (l’autre extrémité est fixe).
Ecartons la masse M de sa position d’équilibre r
d’une distance x. Donc le ressort va exercer t = 0 O i
sur l’opérateur une force de rappel : r r
r r r l0 R g
F = −k∆li = −kxi r
r r r F
rotF = 0 → F est une force conservative. t ≠0 m
()
r r
dE p = −dW F = −F dOM = kxdx
x r
1 P
⇒ Ep =kx 2 + cte
2
En général, on prend cette constante égale à zéro de façon à rendre E p = 0 pour
x = 0 , ce qui donne :
1
Ep = kx 2
2
Remarques :
r
- En général, la résultante des forces F , appliquées sur un point matériel M en
mouvement dans un référentiel ℜ, peut être décomposée comme suit :
r r r
F = Fcon + Fncon
r r
avec Fcon est la résultante des forces conservatives et Fncon est celle des forces non
conservatives.
r r r r
- Si Fcon = Fc1 + Fc 2 + ...... + Fcn , alors l’énergie potentielle de M est :
E p = E p1 + E p2 + ....... + E pn
r
où E pi est l’énergie potentielle dérivée par la force conservative Fci .
- La force de frottement est une force non conservative.
r
- Si F est conservative, alors
dE p (M / ℜ )
= −
r
dW F / ℜ ( r ) (
rr
)
= −P F / ℜ = −FV (M / ℜ )
dt dt
48
Ainsi, dans le cas où toutes les forces, appliquées sur un point matériel M dans un
référentiel galiléen ℜ, dérivant d’une énergie potentielle, l’énergie mécanique se conserve dans
ℜ (reste constante au cours du mouvement).
Remarques :
- Si le point M est soumis en outre à des forces ne dérivant pas d’un potentiel, l’énergie
mécanique ne se conserve pas (il y a une dissipation de l’énergie).
- S’il y a conservation de l’énergie mécanique au cours du mouvement, l’énergie
mécanique peut se transformer en énergie cinétique et inversement. Cependant, la somme des
deux énergies potentielle et cinétique reste constante au cours du mouvement.
- Dans un référentiel non galiléen ℜ1 , si le travail des forces réelles non conservatives
est nul et la force d’inertie d’entraînement est conservative, alors il y a conservation de
l’énergie mécanique de M dans ℜ1 :
E m (M/ℜ1 )= E c (M/ℜ1 )+ E p (M/ℜ1 ) = cte
E p (M/ℜ1 ) contient l’énergie potentielle dont dérive la force d’inertie d’entraînement.
Exemple :
r r r
Considérons un point matériel M en mouvement dans un référentiel ℜ O , i , j , k passant ( )
par la position M 0 (x 0 , y 0 , z 0 ) avec une vitesse v 0 à un instant initial t 0 et soumis uniquement
à des forces conservatives
Si (x , y , z ) et (x& , y& , z& ) sont respectivement les cordonnées de la position et de la
vitesse, alors on peut écrire :
(1 &2
2
) 1
x + y& 2 + z& 2 + E p (x , y , z ) = v 02 + E p (x 0 , y 0 , z 0 )
2
49
Remarque :
- =
r
(
dE m (M / ℜ ) dW Fncon / ℜ r ) ( r r
)
= P Fncon / ℜ = FnconV (M / ℜ ) (1)
dt dt
- =
r
(
dE m (M / ℜ1 ) dW Fncon / ℜ1 ) (
r r r
)
= P Fncon / ℜ1 = FnconV (M / ℜ1 ) (2)
dt dt
(1) et (2) ⇒ Equations différentielles du mouvement de M.
r
∑
Fext + Fe + Fc = 0
r
Or au point M0 la vitesse relative V (M / ℜ1 ) = 0 est nulle, d’où la force d’inertie de
Coriolis est nulle aussi. Donc si le point M est placé en M0, il est en équilibre relatif si :
r r r r r
∑Fext + Fe = 0 ⇒ γ (M / ℜ1 ) = 0
50
∂Fτ
Fτ (q0 + dq ) = dq (*)
∂q q0
D’après l’équation (*), on aura :
∂Fτ
- Equilibre stable : Fτ (q0 + dq ) < 0 , dq > 0 ⇒ < 0
∂q q0
∂Fτ
- Equilibre instable : Fτ (q0 + dq ) > 0 , dq > 0 ⇒ > 0
∂q q0
∂Fτ
- Equilibre indifférent : Fτ (q0 + dq ) = 0 , dq > 0 ⇒ = 0
∂q q0
Cette relation exprime que l’énergie potentielle est extrémale (maximale ou minimale)
en M0 .
La condition de stabilité peut, donc s’exprimer de la façon suivante :
∂Fτ d 2E p
- Equilibre stable : < 0 ⇒ 2
> 0 ( E P est minimale en M 0 (q0 ) )
∂q q dq
0 q =q0
∂Fτ d 2E p
- Equilibre instable : > 0 ⇒ < 0 ( E P est maximale en M 0 (q0 ) )
∂q q0 dq 2
q = q0
∂Fτ d 2E p
- Equilibre indifférent : = 0 ⇒ =0
∂q q0 dq2
q =q 0
r
r R
Exemple : r
R M0 R M0
r M M
P r M
P r
P
M0
M0 position d’équilibre stable Equilibre instable Equilibre indifférent
51
Chapitre VI Applications
I. Oscillateurs Harmoniques
Oscillateur harmonique non amorti
On appelle oscillateur harmonique non amorti, tout système physique qui obéit à
2
l’équation différentielle suivante : x&& + ω 0 x = 0 (*)
ω 0 : pulsation propre
2π
T0 = : période propre
ω0
1
N0 = : fréquence propre
T
x = x (t ) : grandeur caractéristique du système ; distance, angle ; etc…
∆l r
-Pendule simple P
Si on néglige les frottements dues à l’air, on
trouve l’équation différentielle suivante, déduite de
rO r
l’application des théorèmes généraux de la i
dynamique : k
•
g ϕ
ϕ&& + ω 0 2 sin(ϕ ) = 0 avec ω 0 = r
l
T eϕ
l est la longueur du fil inextensible. r
Si l’angle ϕ est faible , cette équation g
s’écrit : M
ϕ&& + ω 0 2ϕ = 0
r
j r r
eρ
P
Oscillateur harmonique amorti (Oscillateur libre amorti)
Un oscillateur harmonique est dit amorti s’il est soumis à l’action d’une force de
frottement agissant en sens contraire de son mouvement. C’est un oscillateur dont l’équation
du mouvement est de type :
&& + 2λx& + ω 0 2 x = 0 (**)
x
52
L’équation caractéristique de (**) s’écrit :
2 2
r 2 + 2λr + ω 0 = 0 et ∆ ′ = λ2 − ω 0
x (t ) = e − λt Ae − ∆′t + Be
∆ ′t
Après un certain temps, on remarque que :
- Le système revient à sa position d’équilibre sans osciller. Le mouvement est dit
apériodique (mouvement non périodique). On dit aussi régime apériodique.
- Plus λ est grand (frottement important), plus le système mettra du temps à revenir à
sa position d’équilibre.
- Quand le système est sur-amorti, toute oscillation a disparu. Ce système peut ne pas
être utile pour étudier les mouvements des sols car il n’est pas possible que le sismomètre
enregistre correctement ces mouvements.
Oscillateur forcé
Dans le cas d’un oscillateur libre amorti, le système une fois écarté de sa position
d’équilibre stable y revient sans effectuer d’oscillations dans le cas où ( λ > ω 0 ou λ = ω 0 ).
Après un certain nombre d’oscillations, le système revient à sa position d’équilibre lorsque
( λ < ω 0 ). Pour entretenir ces oscillations avec une amplitude constante, il faut imposer une
force excitatrice à cet oscillateur. Cette force fournit à l’oscillateur autant d’énergie qu’il en
perd (via la force de viscosité ou de frottement) au cours de chaque période.
53
Exemple : Ressort horizontal r
j
r
Rn
r r
Fr m F r
O i
r
Rt r
P
Bilan des forces :
r r
- F (t ) = F0 cos(Ωt )i : Force excitatrice ( F0 et Ω désignent respectivement l’amplitude et la
pulsation des oscillations forcées.
r r
- Fr (t ) = −kx (t )i : Force de rappel du ressort
r r
- P = −mgj : Poids de la masse m
r r r r r r r r r
- R : Réaction du support : R = Rt + Rn , Rt = −Cx& (t )i et Rn = R n j
r r r r r r r
P.F.D dans ℜ : mx &&i = −kxi − mgj − Cx& i + Rn j + F0 cos(Ωt )i ⇒ mx
&& = −kx − Cx& + F0 cos(Ωt )
&& + kx + Cx& = F0 cos(Ωt )
⇒ mx
F
&& + 2λx& + ω 02 x = ω 02 x 0 cos(Ωt ) avec λ = C , ω 02 = k et x 0 = 0
⇒ x
2m m k
(
On pose f (Ω ) = ω 02 − Ω 2 )2
+ 4λ2 Ω 2 ⇒ A(Ω ) =
ω 02 x 0
⇒ si Ω → 0 ⇒ A → x 0 , si
f (Ω )
Ω →∞⇒ A→0
La fonction A(Ω ) est extrémale si f (Ω ) est extrémale.
df (Ω )
dΩ
( ) 2
= −4Ω ω 02 − Ω 2 + 8λ2 Ω = 0 ⇒ Ω = 0 ou Ω = ω 0 1 − 2λ f = Ω f avec λ f =
λ
ω0
<
1
2
ω 02 x 0
⇒ si Ω = 0 ⇒ A = x 0 , si Ω = Ω f ⇒ A =
(
4λ2f ω 04 1 − λ2f )
x0
⇒ L’amplitude maximale est : Amax =
2λ f (1 − λ )2
f
Si A = Amax , on dit qu’il y a une résonance d’amplitude entre l’oscillateur et la force
excitatrice.
54
II. Mouvements à Forces Centrales
r
On dit que M est soumis à une force centrale F lorsqu’il existe un point O fixe dans (ℜ)
r r
galiléen tel que, à chaque instant, F // OM et F ne dépend que de ρ = OM .
y
r
F
M
r OM r r
eρ = , F = F ( ρ , t )e ρ
r OM
eρ
(C )
z •
x
O
Exemple de forces centrales
Interaction gravitationnelle r
m1 m eρ
O M
r m m r
Loi de Newton : FO → M = −G 1 e ρ
OM²
G : constante de gravitation ( G = 6,67.10 -11 kg −1 m3 s −2 )
m1 m −Gm1 m
Si O est fixe dans un référentiel galiléen : F ( M ) = −G =
OM² ρ²
La force gravitationnelle est une force centrale (exemple : soleil – planète, planète –
satellite)
Interaction coulombienne r
q1 q eρ ρ = OM
O M
r 1 q1q r
Loi de Coulomb : FO → M = e ρ (dans le vide) où ε0 est la permittivité électrique
4πε 0 r²
1
du vide ( = 9.10 9 N.m 2 .C - 2 = 9.10 9 kg.m 3 A 2 s − 4 ).
4πε 0
Cette force est une force centrale si O est fixe dans (ℜ) galiléen (exemple : proton –
électron)
Interaction newtonienne
r −k r
C’est une force s’exprimant sous la forme FO → M = e ρ ( ρ = OM ). Elle est attractive si
ρ²
k > 0 , et répulsive si k < 0 . L’interaction newtonienne est un exemple de force centrale
55
r
⇒ MM' = V (M / ℜ )dt
y
r
V (M / ℜ )
M ′(t + dt )
M (t )
ds
r (C )
σ O (M / ℜ )
•
x
O
Comme M et M’ sont très voisines, on peut confondre l’arc MM’ et le segment MM’. Soit
1 1 r
ds l’aire du triangle OMM’ : ds = A(OMM ′) = OM ∧ MM ′ = OM ∧ V (M / ℜ ) dt
2 2
r r ds σO
σ O = σ O (M / ℜ ) = OM ∧ mV (M / ℜ ) ⇒ = = cte : la vitesse aréolaire (Loi de Kepler ou
dt 2m
loi des aires)
r r r r r r
OM = ρe ρ ⇒ V (M / ℜ ) = ρ&e ρ + ρϕ&eϕ ⇒ σ O (M / ℜ ) = mρ 2ϕ&k ⇒ σ O = mρ 2ϕ&
σO
⇒ ρ 2ϕ& = = 2 A = C : constante des aires
m
Formules de Binet
1ère loi de Binet
Le vecteur vitesse dans le référentiel ℜ en coordonnées polaires s’écrit :
r r r
V (M / ℜ ) = ρ&e ρ + ρϕ&eϕ
dρ
1 dρ du dϕ − 1 du ϕ& du du
On pose u = =⇒ ρ& = = 2 ϕ& = − 2 = − ρ 2ϕ&
ρ
dt du dϕ dt u d ϕ u d ϕ d ϕ
du r du r r
C = ρ 2ϕ& ⇒ ρ& = −C ⇒ V (M / ℜ ) = −C e ρ + Cueϕ
dϕ dϕ
r 2 du 2
⇒ V (M / ℜ ) = C 2 + u 2 : 1ère formule de Binet
dϕ
2 ρ&ϕ& + ρϕ&& =
( )
2
1 d ρ ϕ&
=
1 d (C ) r
(
r
= 0 ⇒ γ (M / ℜ ) = ρ&& − ρϕ& 2 e ρ )
ρ dt ρ dt
d dρ d du d du dϕ d 2u C
ρ&& = =− C = − C = −C 2 u 2 , C = ρ 2ϕ& ⇒ = ϕ& ⇒ ϕ& = Cu 2
dϕ dϕ dϕ dt
2
dt dt dt dϕ ρ2
ρ 4ϕ& 2
ρϕ& 2 = = C 2u 3
ρ3
r d 2u
2 3 r
⇒ γ (M / ℜ ) = − C 2 u 2 − C u e
dϕ 2 ρ
r d 2u r
⇒ γ (M / ℜ ) = −C 2 u 2 + u e ρ
dϕ 2
r r d 2u r
⇒ F = mγ (M / ℜ ) = −mC 2 u 2 + u e ρ : 2ème formule de Binet
dϕ 2
r
La 2ème loi de Binet permet de déterminer ρ = ρ (ϕ ) , si on connaît la force F et les
r
conditions initiales. Elle permet aussi de déterminer l’expression de F si ρ = ρ (ϕ ) est connue.
56
Equation de la trajectoire
Soit un point matériel M de masse m en mouvement et soumis à l’action d’une force
r k r
centrale F = − e ρ de centre le point O avec k est un scalaire positif.
2
ρ
D’après la 2ème loi de Binet permet on aura :
2 1
d
2 ρ 2 2
k d u k C 1
− 2 = −mC 2 u 2 + u ⇒− = − m
+
ρ dϕ 2 ρ2 ρ 2 dϕ 2 ρ
1
La solution de cette équation sans second membre est : = a cos (ϕ − φ ) où a et φ sont
ρ
des constantes d’intégration qui dépendent des conditions initiales.
1 k
Une solution particulière d’une telle équation est : =
ρ mC 2
1 k
Donc, la solution finale est : = a cos(ϕ − φ ) +
ρ mC 2
L’axe polaire peut être toujours choisit de façon à ce que φ = 0 , donc la solution de
1 k
l’équation du mouvement devient : = a cos(ϕ ) + qui peut être mise sous la forme
ρ mC 2
p mC 2
suivante : ρ = où p = et e = ap
1 + e cos(ϕ ) k
Cette dernière équation représente l’équation d’une conique dont le foyer coïncide avec
l’origine O. alors p et e représentent respectivement le paramètre et l’excentricité de la
conique.
Si on prend l’axe (Ox) comme axe de la conique on obtient x = ρ cos(ϕ ) , y = ρ sin(ϕ )
p
ρ = ⇒ p = ρ + eρ cos (ϕ ) = ρ + ex ⇒ ρ = p − ex
1 + e cos(ϕ )
(
ρ 2 = x 2 + y 2 ⇒ p 2 − 2 pex + e 2 x 2 = x 2 + y 2 ⇒ 1 − e 2 x 2 + y 2 + 2 pex − p 2 = 0 )
La nature de la trajectoire dépend de la valeur de e :
- Si e = 0 ⇒ x 2 + y 2 = p 2 ⇒ la trajectoire est un cercle.
p
- Si e = 1 ⇒ y 2 = 2 p − x = 0 ⇒ la trajectoire est une parabole
2
2
ep y2 p2
Si e ≠ 1 ⇒ x + + =
1 − e2 1 − e2 (
1 − e2 )2
ep Y2 p2 X2 Y2
On pose X = x + et Y = y ⇒ X 2 + = ⇒ + =1
1 − e2 1 − e2 (1 − e ) 2 2 p2 p2
(1 − e )2 2 1 − e2
X2 Y2 p2 p2
Si 0 < e < 1 ⇒ + = 1 avec A 2 = et B 2 = ⇒ la trajectoire est une
A2 B2 (1 − e )2 2 1 − e2
ellipse.
X2 Y2 p2 p2
Si e > 1 ⇒ − = 1 avec A 2 = et B 2 = ⇒ la trajectoire est une hyperbole.
A2 B2 (1 − e ) 2 2 e2 − 1
Energie mécanique
L’énergie mécanique du point matériel M s’écrit :
E m (M / ℜ ) = E C (M / ℜ ) + E P (M / ℜ )
57
r k r r
( r
) k r r r
(k k
F = − 2 e ρ ⇒ dW F / ℜ = −Fd OM = 2 e ρ dρe ρ + ρdϕeϕ = 2 dρ = −d )
ρ ρ ρ ρ
r
( ) k
⇒ dW F / ℜ = dE P avec E P = − + cte
ρ
r k
⇒ F est une force conservative dérivant d’une énergie potentielles E P (M / ℜ ) = − + cte
ρ
On choisit la référence de l’énergie potentielle à l’infini c'est-à-dire E P (M / ℜ ) = 0 si
k
ρ → ∞ ⇒ cte = 0 ⇒ E P (M / ℜ ) = −
ρ
1 + e cos (ϕ )
⇒ E P (M / ℜ ) = −ku = −k
p
L’énergie cinétique de M est :
1 r 1 du 2
E C (M / ℜ ) = mV 2 (M / ℜ ) = mC 2 + u 2
2 2 dϕ
p 1 1 + e cos(ϕ ) du e sin(ϕ )
ρ = ⇒u = = ⇒ = −
1 + e cos(ϕ ) ρ p dϕ p
1 e 2 sin 2 (ϕ ) 1 1 2 1
⇒ E C (M / ℜ ) = mC 2 + + e cos 2
(ϕ ) + 2e cos (ϕ )
2 p2 p2 p2 p2
1 e2 1 1
⇒ E C (M / ℜ ) = mC 2 2 + 2 + 2 2e cos (ϕ )
2 p p p
⇒ E C (M / ℜ ) =
1
2p 2
[
mC 2 e 2 + 1 + 2e cos(ϕ ) ]
⇒ E C (M / ℜ ) =
k
2p
[
e 2 + 1 + 2e cos(ϕ ) ]
L’énergie mécanique est :
1 + e cos(ϕ )
E m (M / ℜ ) =
k
2p
[
e 2 + 1 + 2e cos(ϕ ) − k
p
]
⇒ E m (M / ℜ ) =
k
2p
e2 − 1 [ ]
r
La force F est conservative, donc l’énergie mécanique est constante
⇒ E m (t ) = E m (t = 0) = E 0
k
e2 − 1
⇒ E0 =
2p
[ ]
Si on connaît la valeur de E 0 , on peut déterminer celle de e et déduire ainsi la nature
de la conique.
2
1 k mC 2 σ
La valeur initiale de l’énergie mécanique est : E 0 = mV02 − , p= = O
2 ρ0 k Km
* V0 est le module du vecteur vitesse initial
* ρ 0 est le module du vecteur position initial
r r
* σ O = OM ∧ mV (M / ℜ ) = OM0 ∧ mV0 (M / ℜ )
k
- Si e = 0 ⇒ E 0 = − ⇒ la conique est un cercle.
2p
- Si e = 1 ⇒ E 0 = 0 ⇒ la conique est une parabole
k
- Si 0 < e < 1 ⇒ − < E 0 < 0 ⇒ la conique est une ellipse.
2p
- Si e > 1 ⇒ E 0 > 0 ⇒ la conique est une hyperbole.
58