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Cours

ORGANISATION DU CHANTIER

Responsable du cours : Dr. BELAOURA M.

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CHAP I : GENERALITES

1. Introduction

Le chantier est le lieu où l’on construit durant une période de temps donnée.
L’organisation d’un chantier est l’ensemble des dispositions envisagées pour l’exécution
dans les meilleures conditions possibles d’un travail prévu. Il a été démontré dans
plusieurs cas que la simple organisation des moyens disponibles a permis, sans aucune
augmentation de l’équipement, des économies de l’ordre de 40 % dans les délais
d’exécution et de 45 % dans la quantité de main-d’œuvre employé. On doit prévoir, pour
chaque chantier, une étude d’organisation différente. On prépare l’organisation avant
même l’ouverture du chantier. Puis, on la poursuit, la contrôlé et la corriger durant les
travaux et, à la fin, on tire des conclusions. Cette procédure permet d’améliorer
l’organisation des futurs chantiers et d’éviter de répéter les mêmes erreurs.

Le maître de l’ouvrage (personne morale pour laquelle l’ouvrage est construit) impose
trois directives qui sont :

1. Rapidité
Elle est l’objectif essentiel à rechercher. Une exécution trop rapide exige souvent des
moyens très importants.

2. Economie
C’est le résultat d’une organisation rationnelle.

3. Qualité
Elle est obtenue par le choix de mains d’œuvre, par la connaissance des matériaux et une
bonne coordination entre les différentes entreprises.

2. Documents d’un projet de construction

Le client L’architecte et Les entreprises

- possède un les ingénieurs - s’engagent


Terrain - effectuent
Etude technique : plans, devis et les travaux
- Réalise un finances, cahier de charges
projet
Contrat de construction

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L’atelier d’architecture (ou le BET) est le trait d’union entre le client et les diverses
entreprises.

2.1. Nomenclature des documents d’un projet de construction

En vue de la réalisation d’un ouvrage, l’entreprise doit avoir les documents suivants :

- Plan de situation (échelle 1/5000 ou 1/10000) : il permet de situer le lot par


rapport à une voie (route ou rue) connue de la commune (Fig. 1).
- Plan de masse (échelle 1/500) : il précise l’emplacement de la construction dans
le lot par rapport aux limites du terrain et des rues (Fig. 2).
- Plan d’ensemble (échelle 1/50) : ils comportent la vue en plan des différents
niveaux, le plan de fondations, les coupes verticales et les façades.
- Dossier V.R.D : ce sont toutes les alimentations en eau potable, gaz, les
évacuations, les chaussées, les trottoirs, les espaces vertes, etc.…
- Dossier de structure : dossier B.A, B. P ou C.M.
- Dossier C.E.S : sont tous ce qui n’est pas de structure ; ex : climatisation,
ascenseurs, etc.…
- Etude de sol
- Le devis descriptif (Fig. 3) : c’est la partie littérature du dossier architecture ; ex :
nature de carrelage (dimension, qualité…).
- Le devis estimatif : il indique la désignation des ouvrages avec leur prix.
- Les cahiers des charges : ce sont les documents qui précisent les conventions du
contrat de construction du point de vue administratif (ex : révision des prix) et
juridique (ex : responsabilité, pénalités).
- Le planning des travaux : c’est le calendrier des travaux à effectuer pour
l’ensemble des entreprises.

2.2. Pièces essentielles d’un marché

Ce sont les pièces contractuelles constituant le marché :

- Soumission (un acte d’engagement)


- Le devis descriptif
- Le devis estimatif
- Le bordereau des prix unitaires
- Le cahier des clauses administratives (actualisation des prix)
- Les plans d’exécution de l’architecte
- Le cahier des clauses techniques (descriptifs techniques des travaux DTR).

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Figure 1 : Plan de situation

Figure 2 : Plan de masse

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Figure 3 : Devis descriptif et estimatif

3. Différentes phases de la construction


 La commande
 La conception
 Le choix de la partie constructive
 Le choix de la technique
 Le devis descriptif
 Le cahier des prescriptions techniques
 Le dossier d’exécution
 La consultation des entreprises
 La préparation de l’exécution
 L’exécution

4. Programme de la construction
1. Etude préalable avec visite de l’emplacement du futur chantier :
- Conformité des plans avec la réalité
- Etats des lieux ; végétation, topographie, eau dans le sol
- Examen des constructions avoisinantes
- Conditions d’accès
- Possibilité d’alimentation en eau, électricité
- Possibilité d’approvisionnement en matériaux locaux
- Etendu du chantier
- Etude des règlements locaux
- Protection de l’environnement
2. Choix de la méthode et procédé de construction (technique d’exécution) :
l’entreprise doit pendant la période de préparation déterminer le processus opératoire
et le matériel du chantier (détermination du type de grue). Le processus opératoire est
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lié au choix fait lors de la conception ; ex : voiles et dalles réalisés par du béton coulé sur
place ou bien montage de panneaux préfabriqués.
3. Plan d’aménagement du chantier : sur un plan à l’échelle, il faut implanter les
constructions définitives, puis les locaux, les bureaux et les entrepôts provisoires. Il faut
prévoir les espaces pour le stockage du matériel, des matériaux de construction, de la
terre d’excavation, pour les voies de circulation. L’objectif principal de ce plan est de
pouvoir mettre rapidement en marche le chantier dans les meilleures conditions de
productivité.
4. Détermination des différents plannings :
- Planning d’avancement des travaux
- Planning du personnel
- Planning des matériels
- Planning des matériaux.

5. Organisation du travail
Pour bien mener son travail d’organisation du chantier, le technicien doit avoir certaines
qualités quant à sa formation et son attitude. Il doit en particulier posséder un esprit
critique et une attitude attentive.

Devant tout problème, les étapes à franchir sont les suivantes:

 Définir et délimiter le problème


 Analyser les données, les comprendre, faire des rapprochements avec des
problèmes semblables, réfléchir
 Trouver des solutions éprouvées ou originales et choisir la meilleure solution,
c’est la synthèse.
L’organisation du chantier est vitale pour l’entreprise, car elle permet d’abaisser ses
coûts de production, pour cela il faut:

 Préciser les méthodes d’exécution des travaux


 Prévoir les quantités et types d’ouvriers
 Répartir et coordonner les tâches
 Utiliser l’équipement adéquat
 Réduire les risques d’accident
 Intéresser l’ouvrier à son travail
 Améliorer les méthodes, simplifier le travail
 Ordonner convenablement les tâches dans l’espace et dans le temps
 Contrôler l’exécution des tâches

6. La coordination sur les chantiers


La coordination c’est l’harmonisation des différentes opérations du chantier, donc c’est à
la fois la prévision, l’organisation et la planification des travaux et le contrôle du
calendrier des opérations.

Toutes les opérations d’un chantier doivent être coordonnées:

• les différentes étapes des travaux

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• Les travaux des sous traitants
• Les approvisionnements
• L’emploi du matériel
• L’emploi du personnel, les déplacements
Pour mieux visualiser les décisions à prendre, le coordonnateur utilisera des calendriers,
des graphiques ou plannings.

Le calendrier est un instrument de travail permanent qu’on prépare avant l’ouverture


du chantier, qu’on précise et qu’on corrige durant les travaux. Le calendrier permet la
planification et le contrôle constant du chantier.

Les calendriers peuvent se préparer de différentes façons: à barres, type réseau PERT,
type CPM…

Pour chaque opération du chantier, il est nécessaire de connaître la quantité de travail à


exécuter, les ressources disponibles, les temps d’exécution suivant leur ordre
chronologiques d’exécution. A partir de cela, on peut ordonner les travaux dans le temps
et dans l’espace d’une façon optimale.

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CHAP II : PRINCIPAUX ELEMENTS D’INSTALLATION DU
CHANTIER

1. Généralités
Un chantier est défini par une installation permanente dans un lieu généralement
ouvert. Il dure le temps de construction de l’ouvrage, c'est-à-dire au maximum quelques
années. Les entreprises du bâtiment et travaux publics sont les seules dont le rendement
est soumis aux intempéries (pluie, gel,…).

2. Importance du terrain
L’étendu du terrain mis à la disposition des entreprises pour les diverses installations du
chantier peut être très varie suivant les cas :

o très large dans les T.P


o restreint pour certains travaux exécutés en montagne ou en ville (tunnel, pont,
etc.…). Dans ce cas le terrain risque d’être limité, l’entrepreneur pourra :
o solliciter auprès de l’administration (APC) une autorisation temporaire
d’utilisation d’une partie de voie publique.
o Louer une partie de terrain d’un riverain
o Utiliser la part du terrain des entreprises de secondes œuvres pour une durée
déterminée.
o Installer un site nécessaire et ramener tout les éléments préparé de l’extérieur.

3. Définition de la soumission
La soumission est un document d’engagement de l’entreprise vis-à-vis du client, il devra
aboutir à une estimation la plus exacte possible de la réalisation du projet

Pour préparer sa soumission, l’entrepreneur doit avoir une très bonne connaissance des
travaux à exécuter et des conditions de réalisation. Il doit estimer les moyens à mettre
en œuvre, qu’ils soient d’ordre matériel, humain ou financier. Il doit avoir aussi un
programme d’exécution des travaux.

4. Avant la mise en marche du chantier


Une partie des éléments qui suivent doit être étudiée lors de la soumission mais elle doit
être complétée et précisée avant la mise en marche du chantier: c’est la phase de
préparation du chantier. Durant cette étape, il faut prévoir:

 Les personnes responsables pour l’organisation du chantier, les ordres à donner


et le contrôle des travaux: ingénieurs, techniciens…
 Le programme des travaux: l’ordre et le rythme du déroulement.
 Les moyens requis: matériaux, matériels, mains d’œuvres et financement.
 Les matériaux: quantités, délais de livraison et planification des livraisons en
fonction de l’avancement des travaux

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 Matériels: types et nombre de machines et les périodes d’emploi
 Les mains d’œuvre: besoins de main d’œuvre spécialisée en quantité suffisante et
selon les périodes prévues
 Le financement: l’entrepreneur doit planifier ses besoins en fonction des
paiements à recevoir et à faire des retenues de garantie
 Les moyens d’assurer la sécurité du personnel et du public.

Pour les travaux moyens, on utilise des calendriers représentés graphiquement:

 Calendrier de construction (le plus important): il donne le début et la fin de


chaque étape de la construction
 Calendrier d’équipement: types d’outillage, quantité et périodes d’emploi
 Calendrier des ouvriers pour prévoir les engagements, licenciements ou transfert
 Calendrier de commande des matériaux qui doit tenir compte des délais de
livraison ou de fabrication.
La dernière étape, avant l’ouverture du chantier, est la préparation du plan d’installation
du chantier.

5. Aménagement général du chantier


Sur un plan à l’échelle, il faut implanter les constructions définitives, puis les locaux, les
bureaux et les entrepôts provisoires. Il faut prévoir les espaces pour le stockage du
matériel, des matériaux de construction…

L’objectif principal de ce plan est de pouvoir mettre rapidement en marche le chantier


dans les meilleures conditions de productivité.

Un plan d’installation du chantier doit comprendre (fig. 1) :

 Les limites du terrain disponible


 Les bâtiments, ponts ou routes à construire
 Les obstacles voisins
 L’emplacement de la grue
 L’emplacement des postes de travail fixes, les ateliers
 L’emplacement des locaux du personnel, des bureaux, des entrepôts
 Les aires de stockage des matériaux et des matériels
 Les voies d’accès et de sortie, les chemins de circulation
 Les clôtures du chantier avec signalisation intérieure et extérieure
 Les circuits de branchement: électricité, eau et téléphone
 L’évacuation des eaux usées ou de drainage
 Les emplacements réservés aux sous-traitants
 Les dispositifs de sécurité pour les ouvriers et le public

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Figure 1 : exemple d’un plan d’installation du chantier

9. Mise en marche du chantier


Le chantier ne démarre pas brusquement d’un jour à l’autre, il passe par une période de
mise en marche, une période de production maximale puis une période de
ralentissement.

Au départ, il faut donc prévoir une occupation progressive du terrain. Cette étape de la
planification est très importante, car des oublis occasionnent vite de grands retards.
C’est une étape non productive mais décisive pour le chantier parce qu'elle aura des
suites sur le déroulement des travaux.

La mise en marche du chantier se fait généralement dans l’ordre suivant:

Préparation du terrain, aplanissement, drainage, voies de circulation, arbres à


protéger
Construction des clôtures, mise en place de la signalisation
installation des locaux de service: bureaux, vestiaires, réfectoires, magasins
d’outillage, ateliers, entrepôts, sanitaire
Préparation des aires de stockage pour les matériaux et le matériel
Raccordements (eau, électricité, téléphone) et évacuation des eaux de drainage et
des eaux usées.

10. Contrôle des chantiers


La dernière étape dans la réalisation d’un chantier, et non la moindre, est le contrôle.
D’une part, l’entrepreneur est intéressé à contrôler tous les éléments qui ont un impact
sur le coût des travaux : matériaux, matériels, mains d’œuvres, frais généraux,

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déroulement des opérations, etc. D’autre part, il doit respecter le code du travail, les
règlements gouvernementaux, et voir à la sécurité des ouvriers et du public.

Le contrôle sera assuré par l’entrepreneur, pour les petites entreprises, ou par le
coordonateur du chantier pour les très gros travaux. Il se fera de la manière suivante :

A intervalles régulières, en général à chaque semaine, le conducteur des travaux envoie


son rapport (calendrier des travaux à jour) au bureau de l’entrepreneur. Une étude de ce
rapport permet de suivre l’avancement des travaux et la bonne marche des opérations,
et d’apporter en temps opportun les corrections nécessaires ; par exemple, envoyer un
équipement supplémentaire, commencer des travaux plus tôt que prévu, les retarder,
etc.

En raison de son coût très important, la machinerie doit être surveillée de près. Chaque
pièce d’équipement, dés son achat, est identifié. Puis on note et on calcule tous les
éléments qui permettront d’évaluer le coût de cette machine : prix d’achat, taxes,
licences, réparations. Sur le chantier, il est donc nécessaire de faire un relevé pour
chacune des machines et d’indiquer si elle est utilisée, si elle est inoccupée, si elle est en
réparation, et ceci pour chaque journée. Tous ces éléments sont ensuite compilés au
bureau.

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CHAP III : LA PLANIFICATION DES PROJETS PAR LES
RESEAUX

1. Introduction
L’organisation d’un chantier consiste à déterminer et à coordonner la mise en œuvre des
moyens nécessaires pour accomplir dans les meilleures conditions possibles les travaux
à exécuter.
Avant d’aller sur chantier et commencer la réalisation des travaux, il faut toujours
commencer par une étude théorique c’est ce qu’on appelle une planification.
2. Planification

2.1. Définition

La planification consiste à rechercher constamment la meilleure façon d’utiliser avec


économie la main d’œuvre et autres moyens de mise en œuvre pour assurer l’efficacité
de l’action entreprise.

2.2. Objectifs de la planification

Son objectif est de s’assurer que tout le travail se fait :


- Dans un ordre correct (bonne succession des opérations du réseau)
- A temps (sans retard)
- Aussi économique que possible (avoir un bénéfice)
-
2.3. Méthodes de planification
2.3.1. Méthodes basées sur le réseau
Dans le but de préparer le travail d’une manière adéquate, il est nécessaire d’employer
des techniques bien déterminées qui permettent la poursuite du travail au cours de son
exécution.
Ces techniques sont des méthodes de planification qui représentent l’ensemble
d’activités dans le temps. La plupart de ces techniques sont basées sur la méthode du
réseau.

*) Définition d’un réseau


Le réseau est une représentation graphique d’un programme ou d’un plan pour un
projet particulier, qui montre les relations entre opérations qui sont indispensables pour
l’achèvement de l’objectif de la planification.
Suivant la représentation des opérations, deux types de réseaux sont développés :
a) Réseau à flèches
b) Réseau à nœuds
a) Réseau à flèches
Dans le réseau à flèches, l’opération est représentée par une flèche et la liaison entre
deux opérations est accomplie par un cercle qu’on appelle « Nœud »

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Exemple 1

A B
1 2 3

- Ce schéma montre que l’opération A précède l’opération B


- La longueur de la flèche n’a aucune signification, elle représente tout simplement
le passage du temps dans la direction de la flèche.
- La représentation de ce réseau indique qu’on ne peut commencer l’opération B
que si l’opération A est complètement achevée.

Exemple 2

3
B

A
1 2
C 4

Ce réseau indique que les deux activités B et C ne peuvent être commencées que si
l’opération A est complètement achevée.
Exemple 3

1 A
C
3 4
2
B

Ce schéma indique que les deux opérations A et B doivent être terminées pour que
l’activité C puisse être commencée.

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Exemple 4

A D

1 4
6

B E
2
3 5

Ce schéma montre l’introduction d’une contrainte ou activité fictive qui est représentée
par une flèche discontinue (en pointillé)
Cette flèche discontinue n’a aucune durée et ne correspond à aucune occupation des
moyens (T = 0 ; R = 0). Ce n’est qu’une contrainte technologique.
On introduit ces taches fictives lorsque les tâches se font simultanément et pour montrer
un enchaînement logique des opérations.
Dans cet exemple, la flèche discontinue montre que l’opération D ne peut commencée
que si l’opération A et B sont complètement achevées.
Par contre, l’opération E ne peut commencer que si l’opération B est complètement
achevée.

b) Réseau à nœuds

Dans ce réseau, l’opération est représentée par un cercle appelé « Nœud » et la liaison
entre deux opérations est accomplie par une flèche.

Exemple 1

A B

La tâche B ne peut commencer que si la tâche A est complètement achevée.

Exemple 2

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L’opération C ne peut commencer que si les deux activités A et B sont complètement
achevées.

Exemple 3

A
C

Les activités B et C ne peuvent commencer que si l’opération A est complètement


achevée.

Remarque
La flèche discontinue n’existe pas dans le réseau à nœuds.

3. Méthode C.P.M (Méthode du chemin critique)

La méthode C.P.M a été développée en 1957 en Angleterre. Cette méthode est


généralisée pour n’importe quel ouvrage de construction.

3.1. Objectifs de la méthode C.P.M


- Réduire le temps de réalisation du projet
- Réduire le coût du projet
- Augmenter le rendement du travail.
L’utilisation de la méthode C.P.M nécessite les étapes suivantes :

3.1.1. Collection d’informations


Les informations concernant les plans d’architecture, de la structure, cahiers de charges,
les normes de travail, les normes de matériel, la grille de salaire et le prix des matériaux.

3.1.2. Décomposition du projet


On décompose le projet en opérations :
- Soit en éléments de la structure (poutre, poteau, fondation…)
- Soit suivant les ressources à utiliser (bétonnage, ferraillage, coffrage,
terrassement…)

3.1.3. Prévoir une relation entre les opérations


Il y a deux types de relations :

- Relation logique :
Exemple : on ne peut pas faire le bétonnage avant que l’opération du coffrage soit
accomplie.

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- Relation préférentielle :
Exemple : on a deux poteaux à réaliser ; on peut les réaliser l’un après l’autre si on a une
seule équipe qui travaille. Mais de préférence, construire les deux poteaux en même
temps si on peut avoir deux équipes et cela, pour terminer le travail le plus vite possible.

3.1.4. Attribution des durées


Pour l’attribution du temps, on se base sur :
- Le nombre de ressources (R) : moyens matériels et humains
- Dimension du projet (Q) : m3, m2, kg
- Norme de travail (N) : m3/h, m2/h, kg/h
Le temps de réalisation est donné par :

𝑄
𝑇 = 𝑁.𝑅

4. Construction du réseau
4.1. Construction d’un réseau à nœuds
Exemple : construction d’une canalisation de 30 km de longueur
Les opérations :
- Excavation de la tranchée (EXC)
- Pose de conduite (P.C)
- Remblayage (R)
- Compactage (C)
Nombre d’équipe = 1

1 2 3

0 10 20 30 km

4.2. Construction d’un réseau à flèches


Même exemple sans l’opération du compactage, avec une canalisation d’une longueur de
20 km et deux tronçons seulement.

4.3. Construction d’un réseau dans le cas général

1. Etablissement d’une liste des tâches


2. Détermination des tâches qui précèdent et qui succèdent pour chaque opération
3. Construire les graphes partiels
4. Regroupement des graphes partiels
5. Construction du réseau

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Exemple : Construction d’un réseau à nœuds et à flèches

Opération Précède succède


B D A
E G C
G H E
A B, C /
F H D
D F B
H / F, G
C E A

7. Méthode de calcul

7.1. Calcul d’un réseau à nœuds

B
H
A
= J
C
0 F

D
G

Nom de l’opération
DCP TR
DFP DCPP
DFPP MT

- DCP : Date de commencement au plus tôt ; c’est la date où l’opération peut


commencer
- DFP : Date de finition au plus tôt ; c’est la date où l’opération peut être achevée
- DCPP : Date de commencement au plus tard ; c’est la date où l’opération doit
commencer
- DFPP : Date de finition au plus tard ; c’est la date où l’opération doit être finie afin
de ne pas retarder la durée totale du projet
- TR : temps de réalisation ; temps nécessaire pour réaliser une opération
- MT : la marge totale ; c’est l’intervalle du temps disponible pour retarder une
opération sans que la durée totale du projet soit retardée.

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Calcul allée
On calcule les dates au plus tôt seulement. L’opération A est le début du projet à t = 0 :
DCPi + TR = DFPi ; DCPj = DFPi
Pour la dernière opération, on pose par convention :
DCP = DCPP et DFP = DFPP

Remarque : Pour le calcul allée, si on a deux opérations qui se terminent et donnent le


commencement d’une nouvelle opération, cette dernière commence à la date au plus tôt
maximale entre deux dates de finition au plus tôt des deux opérations qui sont
terminées.

Calcul retour

On calcule les dates au plus tard seulement.


DFPPi = DCPPj ; DFPPi – TR = DCPPi

Remarque : Pour le calcul retour, si on a une opération qui se termine et donne le début
de deux opérations, la fin au plus tard de l’opération qui est terminée est le minimum
entre les deux dates de commencement au plus tard des deux opérations qui
commencent.

Calcul de MT
MT = DFPPi - DFPi
Pour la dernière opération on a toujours MT = 0.

Chemin critique

Le chemin critique est le chemin le plus long dans un réseau, il contient les opérations
qui ont une marge totale nulle (MT = 0).

Caractéristiques du chemin critique

- Il y a au minimum un chemin critique dans un réseau


- Tous les chemins peuvent être critiques
- Tous les chemins critiques partent de l’événement initial et aboutissent à
l’événement final du réseau.
- Le chemin critique est continu.
- La durée du projet est égale à la somme des durées des activités du chemin
critique
- Le chemin critique est donné par le chemin le plus long
- Toutes les activités situées sur le chemin critique doivent être surveillées de près
et être réaliser sans retard.

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