Monographie Lokossa PDF
Monographie Lokossa PDF
Monographie Lokossa PDF
MISSION DE DECENTRALISATION
-------
P R OGR A M M E D ’A P PU I A U D EM A R RA GE
DE S C OM M UN E S
MONOGRAPHIE COMMUNALE
DE LOKOSSA
Consultant
DJENONTIN Ignace
Mars 2006
MONOGRAPHIE COMMUNALE
DE LOKOSSA
C'est dans le cadre de l’étude sur « Le rôle des Communes dans la promotion de
l’économie locale et la valorisation des filières porteuses » que s’inscrit l’élaboration
de la monographie économique communale ; en effet c’était l’un des multiples
produits attendus de cette étude commanditée par la Mission de Décentralisation et
PRODECOM (Programme d’Appui au Démarrage des Communes)
Le Consultant responsable a mené l'étude monographique conformément aux
dispositions de collecte de données édictées dans la méthodologie préconisée pour
réaliser l’étude ci-dessus citée et sur la base des résultats des ateliers régionaux
organisés par zone agro-écologique
La collecte des données a été ainsi réalisée par le consultant en collaboration avec
les Représentants des Communes :
- d’abord au niveau de l’unité de documentation de la Commune et par
- Interview individuelle avec les informateurs-clés ;
- Interview avec des groupes/focus-groups ; (institutions publiques, privées,
représentants de la société civile, les projets, les ONG et autres
partenaires au développement.)
Les entretiens et la collecte des données sont menés sur la base de plusieurs fiches
précisant la liste des informations recherchées.
Au cours de l'étude monographique, le consultant a rencontré les problèmes
suivants :
- La non disponibilité et une ouverture de collaboration de certains
responsables des services techniques de la mairie
- La disponibilité de données statistiques fiables n'est pas toujours chose
évidente
- Les rapports des différents services déconcentrés n’étaient pas souvent
accessibles
- L’intérêt d’une telle étude ne semblait pas toujours bien perçu malgré les
deux séances de prise de contacts préalables avec les responsables de la
mairie. C’est comme si l’étude était reléguée au second plan.
Pour une Monographie économique, il manque encore beaucoup de données
statistiques qui devront être complétées au fur et à mesure par la Commune elle-
même ; il faudra donc considérer la présente version comme une version susceptible
d’être améliorée.
Commune de
Lokossa
CHAPITRE II : POPULATION
2.1 Etat de la population
2.1.1 Historique du peuplement et mise en place de la population
Lokossa tire son nom de la randonnée migratoire menée par des frères chasseurs
BOKO SATCHI, KOSSOU AGBON et TOTOH GNANWO partis de TOFFO vers
1724 pour fuir la pression guerrière des rois d’Abomey. Passant par la dépression
médiane dite de la LAMA d’ailleurs fort giboyeuse, ils parvinrent à la hauteur
d’AVEDJI où séjournaient déjà d’autres groupes de chasseurs.
Ceux-ci leur recommandèrent de remonter plus loin pour une installation
éventuelle. C’est alors qu’ils identifient à environ dix (10) kilomètres d’AVEDJI, un
site propice. C’était sous un Iroko (LOKOTINSA). Une inspection des lieux leur
permit de dénicher une excavation du relief au fond de laquelle se trouvait de l’eau
potable. Ils s’exclamèrent “LOWOUN VO” (maintenant, la paix), d’où le nom
LOWOUNVO-DO donné à la dépression jouxtant le Centre hospitalier
départemental CHD Mono (aujourd’hui sacré). Par déformation, LOKOTINSA est
devenu Lokossa. Presque simultanément et pour les mêmes raisons (fuite des
guerres de razzias des aboméens), d’autres ethnies telles que celles ayant peuplé
Koudo, Adrogbo, Agamè, Aligoudo, Houin etc…, ont traversé le fleuve Couffo du côté
2.2.2 Migrations
En 2005 la commune de Lokossa, notamment les arrondissements de Houin-Agamè
ont accueilli plusieurs milliers de réfugiés togolais à la suite des émeutes de
l’élection présidentielle de Eyadéma-Fils.
En situation normale les mouvements migratoires s’effectuent entre la commune et
les villes proches au Togo et vers Cotonou et le Nigéria.
En matière d’immigration, il de plus en plus une forte communauté Ibo qui vient
gonfler les autres groupes comme les Fon venus de la région d’Abomey et les Minas
des zones Athiémé-Grand Popo qui se sont installés et vivent en harmonie avec les
autochtones.
Femme
N 17 12 7 4 40
Lig % 42,5 30,0 17,5 10,0 100,0
Col % 28,8 26,1 30,4 22,2 27,4
Revenus agricoles 14629 50.52 16786 41.60 14306 50.94 12797 41.65 58518 45.68
Revenus activités non 13704 47.33 20500 50.81 11205 39.90 13809 44.95 59218 46.22
agricoles
Revenus salariaux 1001 2.48 852 3.04 929 3.03 2783 2.17
Transferts reçus en 562 1.94 1859 4.61 1636 5.83 3094 10.07 7151 5.58
nature ou en argent
TOTAL 28958 100.00 40347 100.00 28082 100.00 30722 100.00 128108 100.00
2.5 Habitat
2.5.1 Type d'habitat et matériaux utilisés dans la construction
Les concessions sont en désordre, faites de cases en pisé, en chaume ou en paille.
Quelques cases en terre de barre sont couvertes en tôles. La tendance actuelle est
d’utiliser des matériaux définitifs comme des briques et des tôles. Cette tendance
est plus nette dans Lokossa-Centre, où après les travaux de lotissement et de
recasement, les constructions ont meilleure allure et sont de standing divers.
4.1 Agriculture
4.1.1 Diverses productions selon les superficies emblavées par cultures principales
Elle est beaucoup plus une agriculture de subsistance. Et, conservant son caractère
d’agriculture itinérante sur brûlis, elle utilise des outils rudimentaires comme le
coupe-coupe, la houe, la pioche, la faux, etc. Les techniques agricoles se résument à
la jachère et à l’assolement.
Les produits cultivés dans l’ensemble de la Commune sont le maïs, le niébé, le
manioc, l’arachide, la banane, la canne à sucre, la tomate, la patate douce, le riz, le
piment, le gombo, les légumes feuilles. Ils assurent l’alimentation des populations
de la Commune.
Mais en la matière un accent pourrait être mis sur la production maraîchère dans le
but de mettre en valeur les nombreuses zones marécageuses et les puits artésiens
dont regorge la Commune (arrondissements de Ouèdèmè, de Houin et Koudo) ; ce
qui serait une source de revenus substantiels pour les populations.
A défaut de données récentes, les résultats des campagnes agricoles de 1998 à 2003
sont indiqués dans le tableau qui suit :
4.1.4 Foresterie
Les besoins en bois et en terre cultivable liés à la pression démographique sont les
facteurs de destruction de la flore sur le territoire de Lokossa. Les bois pour le feu
dans les ménages, pour les artisans comme les menuisiers, les sculpteurs, etc sont
de plus en plus rares.
Pour résoudre le problème de l’énergie, le Projet Plantation du Bois de Feu (PPBF)
a formé des pépiniéristes individuels ou groupés en vue de produire des plantes à
croissance rapide sans oublier certaines espèces locales pour des boisements à but
multiple. A ces essences, s’ajoutent des fruitiers.
On retrouve aujourd’hui en plantation, en alignement le long des artères ou comme
arbres d’ombrage les espèces suivantes : Acacia auriculiformis, Tectona grandis,
Terminalia superba, Azadirachta indica, Leucaena leucocephala, Delonix régia,
Terminalia catapa, Mangifera indica, Citrus orantium.
4.2 Elevage
L’élevage concerne les espèces telles que les volailles,. les petits ruminants (les
ovins, les caprins), les bovins et les porcins.
Les populations qui s’y adonnent bénéficient d’un appui et d’un encadrement
technique dans le cadre du Projet Aviculture Villageoise (PAV I, PAV II, PAV III) ;
du Projet Promotion Elevage Petits Ruminants en Milieu Villageois (PRV I, PRV II)
et du Projet de Développement de l’Elevage (PDE).
Il faut signaler que les activités de vaccinations, d’inspections et de traitement
exercées par le personnel d’encadrement du CeCPA permettent de sauver plusieurs
têtes de petits ruminants, de volailles, de bovins et de détecter les maladies qui
affectent surtout les bovins, ovins, caprins et porcins. Toutefois, l’inexistence d’un
4.4 Emploi
Lokossa comme la plupart des communes du département du Mono est confronté à
deux problèmes d’emploi majeurs :
les chômeurs et les gens qui cherchent un premier emploi sont légion dans la
couche jeune grossie par la vague des jeunes diplômés sortis des écoles ou
ayant fini leur apprentissage. Tous ceux-la ou du moins ceux qui ont une
certaine marge financière se reconvertissent dans le taxi moto urbain ou péri
urbain.
les salariés permanents 2,7% se retrouvent en partie dans le secteur formel
alors que les indépendants (près de 82%) sont tous dans le secteur informel.
Houin 06 00 00 06 22,54
Koudo 16 04 00 20 36,24
Ouèdèmè 16 01 01 39 102,08
Lokossa 12 01 01 49 28,77
Total Commune 61 07 04 160 57,99
Source: Service Départemental de l’Hydraulique du Mono extrait du PDC
4.6.3 Communications
La situation au niveau du téléphone est presque identique à celle de l’électricité et
de l’eau. La ville de Lokossa bénéficie des prestations de l’OPT en matière de
téléphone mais tous les quartiers de ville ne sont pas entièrement couverts (le
nombre d’abonnés est autour de 800-900). Les villages de l’arrondissement de
Lokossa ainsi que la quasi totalité des autres arrondissements manquent de
téléphone. Même la téléphonie mobile n’a pas pu atteindre les chefs-lieux
d’arrondissement
Longueur Etat de
N° Axes Observations
(km) praticabilité
Lokossa-
1 3.5 Mauvais
Djèhadji
Elle a été rechargée par sections et est
Lokossa- équipé d’un dalot cadre 2 (2.00x 2.00)
2 18.5 Bon
Houin- Koudo et de plusieurs autres ouvrages
hydrauliques
Il s’agit d’une piste qui dessert
principalement l’Usine de Houin. Ce
3 Koudo- Agamè 3.5 Bon
revêtement a vieilli et a dû être
enlevé.
Ouèdèmè-
4 6.50 Mauvais
Djodjizounmè
Agamè-
5 1.00 Passable
Honton
Vèha- Dessa Cette piste a fait l’objet de traitement
6 2.90 Mauvais
Sessouékanmé de points critiques sur PIP 2000.
Dévédodji-
7 3.7 Bon
Ouèdèmè
Ouèdèmè-
8 Atimado- 8.00 Passable
Dansihoué
Koudo-
9 5.5 Bon
Tozounmè
Accès de
10 0.5 Mauvais
Matokou
Agnivavêdji-
11 5.00 Passable
Agamè
Elle a été ouverte de Agamè à
Ouèdèmè- Azizonsa sur financement ABEt
12 Azizonsa- 6.00 Mauvais AMAE. Il est prévu la construction
Agamè d’un pont métallique sur cette piste.
Les études techniques sont achevées.
Koudo-
13 3.00 Passable
Tinnou
Ouèdèmè- Cette piste a fait l’objet de traitement
14 4.00 Bon
Hlodo de points critiques sur PIP 2000.
Bretelle
(Ouèdèmè-
15 0.70 Mauvais
Kinwédji-
Hlodo)
Il est prévu la construction d’un pont
Doukonta-
16 2.00 Mauvais métallique sur cet axe. L’étude est
Zoungamè
achevée.
TOTAL (km) 59.3
Effectif
Nomb Nombre de
Localités Indication Effectif personnel qualifié personnel Population
re lits
non qualifié
Méde Mater Méde
PA IDE IS SFE Tech AH
cine nité cin
CSA 1 50 25 3 27 4 5 4 5 2 25
Cabinets privés 1 1
Cabinets d’accouchement
LOKOSSA Infirmerie CEG I 1
Lokossa
Infirmerie Foyer des 36954
1
jeunes filles
CHD 1
Infirmerie IUT
ONG APSM
HOUIN CSA 1 1 1 4 6362
CSA 1 1 1 1 5
Cabinets de soins
1
infirmiers
AGAME 11465
Cabinets de soins
1
d’accouchement
OUEDEME CSA 1 1 1 4
CSA Djondji- Zoumey 2 1 1 9857
KOUDO CSA 1 1 1 12427
PERIODES
RUBRIQUES
2000- 2001 2001- 2002 2002- 2003
Nombre d’écoles 59 62 63
Nombre de salles de classe 287 314 341
Nombre de salles construites avec 60 75 80
l’aide de la communauté
Effectifs des élèves Total 16474 17445 20214
CEG IV 2 0 62 23 85 1 0 1 0 0 0 5 0 5 2 places: 50 2
LOKOSSA
3 places : 85
Recettes fiscales 85074804 60422382 71.02 98459887 65815289 66.84 113833402 111513337 97.96
* FNB+ FB 32000000 28361600 75.77 31000000 28936498 93.34 34000000 30371504 89.32
*Patentes licences 32000000 24249499 86.63 31000000 29578570 95.41 38000000 31529261 82.97
*recettes exercices 21074804 7811283 37.06 36459887 7300221 20.02 41833402 49612572 118.59
Antérieures et autres
Recettes propres 31655615 35824410 113.17 42835000 46553860 108.68 46440000 43512785 93.70
*Droits et taxes sur les 6200615 6491950 108.15 6500000 7061300 108.63 6500000 7056500 108.56
services marchands
*Produits patrimoine 2035000 2285710 112.31 2215000 2615000 118.05 3215000 2389280 74.31
*Produits des taxes et 15220000 18345050 120.53 25720000 28319810 110.10 28175000 22429605 79.60
impôts indirects
*Expédition des actes 8200000 8701700 106.11 8400000 8557750 101.87 8550000 11637400 136.10
administratifs et des
amendes
Industrie
- Disponibilité de
matières premières
sur place pour
l’implantation d’usines
(manioc, ananas,
canne à sucre,
amendes de palme,
tomate, maïs, banane,
etc.)
Artisanat
Commerce
Activités de transformation
-Existence de la forêt
artificielle de Lokossa
Equipements et transports
Alphabétisation
-Inexistence de
mobiliers dans les
salles des centres
d’alphabétisation
Education
Santé
Protection sociale
Agriculture et foresterie
Elevage
-Débouchés
insuffisants
Pêche
-Présence de plans -Pêcheurs non -Existence d’un important marché -Comblement des
d’eau organisés à Lokossa d’écoulement des produits de plans d’eau
et Houin pêche (bars, hôtellerie,
-Existence de quelques -Présence
restaurants etc.)
trous à poissons / -Mauvaise gestion d’hippopotames mal
étangs piscicoles des plans d’eau à -Existence du la Toho (lac inter- protégés
Houin et Ouèdèmè communal)
-Existence de forages -Invasion des pêcheurs
artésiens pouvant -Non respect de la étrangers et
desservir des étangs réglementation en utilisation de
piscicoles vigueurs en matière techniques
de pêche dévastatrices
-Existence de pêcheurs
-Appauvrissement des
-Existence de
plans d’eau
transformateurs/
transformatrices et
distributeurs/
distributrices de
produits halieutique