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REPUBLIQUE DU BENIN

MISSION DE DECENTRALISATION
-------
P R OGR A M M E D ’A P PU I A U D EM A R RA GE
DE S C OM M UN E S

MONOGRAPHIE COMMUNALE
DE LOKOSSA

Consultant

DJENONTIN Ignace

Sous la supervision de M. Emmanuel GUIDIBI,


Directeur Général du Cabinet « Afrique Conseil »

Mars 2006
MONOGRAPHIE COMMUNALE
DE LOKOSSA

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 2


SOMMAIRE

Sigles et abréviations ......................................................................................................... 4


Remerciement..................................................................................................................... 7
Introduction ........................................................................................................................ 8

CHAPITRE I : CADRE PHYSIQUE ET ADMINISTRATIF ......................................... 10


1.1 Cadre physique...................................................................................... 10
1.2 Cadre Administratif .............................................................................. 13

CHAPITRE II POPULATION ....................................................................................... 15


2.1 Etat de la population............................................................................. 15
2.2 Mouvements de la population .............................................................. 18
2.3 Ménages ................................................................................................ 19
2.4 Ethnies et religions .............................................................................. 21
2.5 Habitat................................................................................................... 22

CHAPITRE III : ORGANISATION SOCIALE ............................................................... 23


3.1 Pouvoir politique traditionnel ............................................................. 23
3.2 Pouvoir politique moderne .................................................................. 23
3.3 Système de parenté (Les différentes formes de mariage) ................... 24
3.4 Place de la femme dans la société ........................................................ 24

CHAPITRE IV: ACTIVITES ECONOMIQUES ............................................................ 25


4.1 Agriculture .......................................................................................... 25
4.2 Elevage .............................................................................................. 27
4.3 Les unités économiques ...................................................................... 28
4.4 Emploi ................................................................................................. 28
4.5 Energie et Eau ..................................................................................... 29
4.6 Transport et communications .............................................................. 30
4.7 Commerce .............................................................................................. 31
4.8 Tourisme et hôtellerie ........................................................................... 33
4.9 Pêche ..................................................................................................... 34
4.10. Autres secteurs ............................................................................. 34

CHAPITRE V : SECTEURS SOCIAUX ........................................................................ 35


5.1 Santé ..................................................................................................... 35
5.2 Action sociale et centre de santé ....................................................... 37
5.3 Education ............................................................................................ 38
5.4 Arts, culture, sports et loisirs ............................................................. 42

CHAPITRE VI : RESSOURCES FINANCIERES ........................................................ 43

CHAPITREVII : CONTRAINTES ET ATOUTS DE LA COMMUNE .......................... 45

CHAPITRE VIII : PRINCIPALES FILIERES PORTEUSES ........................................ 52

CHAPITRE IX : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS ................................. 53

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ABE Agence Béninoise pour l’Environnement


Adm Administration
AEV Adduction d’Eau Villageoise
AGeFIB Agence de Financement des Initiatives de Base.
AJUL Amicale de la Jeunesse Unie de Lokossa
AMAE Association Municipale d’Actions Environnementales
APE Association des Parents d’Elèves
APSM Assistance aux Populations à Santé Médiocre
ASF Association des Services Financiers
ASL Association pour la Salubrité de Lokossa
ASPPIP Association des Personnes pour la Promotion des Initiatives
Paysannes
AVPN Association Vive le Paysan Nouveau
BF Borne Fontaine
CA Chef d’Arrondissement
CARDER Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural
CBT Compagnie Béninoise de Textiles
CCC Communiquer pour un Changement de Comportement
CDT Centre de Dépistage de la Tuberculose
CEB Communauté Electrique du Bénin
CEFRATOM Centre de Traitement des Ordures Ménagères et de
Formation en Agriculture Biologique Intégrée
CEG Collège d’Enseignement Général
CET Collège d’Enseignement Technique
CHD Centre Hospitalier Départemental
CIJ Centre International de la Jeunesse
CIPE Centre des Impôts de Petites Entreprises
CIPEN Coordination des Initiatives et Projets d’Emploi Nouveau
CLCAM Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel
CODIR Comité de Direction
COGEA Comité de Gestion de Centre de Santé d’Arrondissement
COGEC Comité de Gestion de Centre de Santé de Commune
CP Comité de Pilotage
CPS Centre de Promotion Sociale
CSC Centre de Santé de Commune
CSA Centre de Santé d’Arrondissement
CSD Club Solidarité et Développement
CT Cellule Technique
CV Chef Village
DDCAT Direction Départementale de la Culture, de l’Artisanat et du
Tourisme
DDCIPE Direction Départementale du Commerce, de l’Industrie et de
la Promotion de l’Emploi
DDEHU Direction Départementale de l’Environnement de l’Habitat
et de l’Urbanisme
DDEPS Direction Départementale des Enseignements Primaire et
Secondaire
DDID Direction Départementale des Impôts et Domaines

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 4


DDJSL Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports et
Loisirs
DDPD Direction Départementale de la Prospective et du
Développement
DDSP Direction Départementale de la Santé Publique
DNT Direction Nationale de la Tuberculose
DRTP / M-C Direction Régionale des Travaux Publics (Mono – Couffo)
DRETFP Direction Régionale de l’Enseignement Technique et de la
Formation Professionnelle
DRT Direction Régionale des Télécommunications
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
FAPA Fonds d’Appui à la Promotion de l’Artisanat
FASN Fonds d’Appui à la Solidarité Nationale
FECECAM Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole et
Mutuelle
FED Fonds Européen de Développement
FENAB Fédération Nationale des Artisans du Bénin
FPM Forage Equipé de Pompe à Motricité humaine
IUT Institut Universitaire de Technologie
LNB Loterie Nationale du Bénin
MCL Maison des Collectivités Locales
MD Mission de Décentralisation
MCPPD Ministère Chargé du Plan, de la Prospective et du
Développement
MCAT Ministère du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme
METFP Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle
MISD Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la
Décentralisation
NLTPS Etudes Nationales de Perspectives à Long Terme
ONG Organisation Non Gouvernementale
OP Organisation Paysanne
OPA Organisation Professionnelle d’Artisanat
OPT Office des Postes et Télécommunications
ORTB Office de Radio Diffusion et Télévision du Bénin
PADEAR Programme d’Assistance au Développement du Secteur de
l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement en Milieu
Rural
PADME Programme d’Appui au Développement des Moyennes
Entreprises
PADMOC Projet d’Appui au Développement Rural du Mono-Couffo
PAG2 2e Programme d’Actions du Gouvernement
PAGER Programme d’appui aux Activités Génératrices de Revenus
PAMR Projet d’Appui au Monde Rural
PDC Plan de Développement Communal
PE Point d’Eau
PGUD Projet de Gestion Urbaine Décentralisée
PIP Programme d’Investissements Publics
PISEA Programme d’Insertion des Sans Emploi dans l’Agriculture
PM Puits Moderne

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 5


PMAE Plan Municipal d’Actions Environnementales
PNLS Programme National de Lutte contre le Sida
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPA/GTZ Projet Promotion de l’Artisanat/GTZ
PPBF Projet Plantation Bois de Feu
PPLS Projet Plurisectoriel de Lutte contre le Sida
PRODECOM Projet d’Appui au Démarrage des Communes
RFU Régime Foncier Urbain
RGPH 3 Troisième Recensement Général de la Population et de
l’Habitation
RN Route Nationale
SBEE Société Béninoise d’Electricité et d’Eau
SDH Service Départemental de l’Hydraulique
SFO Service Formation Opérationnelle
SITEX Société des Industries Textiles du Bénin
SNV Organisation Néerlandaise de Développement
TDL Taxe sur le Développement Local
TP Travaux Publics
UASEP Union des Associations Sportives de l’Enseignement
Primaire
UASES Union des Associations Sportives de l’Enseignement
Secondaire
UASU Union des Associations Sportives des Universités
UCP Union Communale des Producteurs
UDP Union Départementale des Producteurs
UCTIB Union des Conducteurs et Transporteurs Inter Urbains du
Bénin
UNACOB Union Nationale des Conducteurs du Bénin
UNACODEB Union Nationale des Conducteurs Démocratiques du Bénin

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REMERCIEMENTS

Nous adressons nos vifs remerciements à la Mission de


Décentralisation et au PRODECOM (Programme d’Appui au
Démarrage des Communes) pour la confiance qu'ils nous ont
accordée pour la réalisation de l'étude monographique de la
Commune de Lokossa.
Nos remerciements vont aussi à Monsieur le Maire de la
commune, au Conseil communal, aux Responsables des services
techniques pour leur disponibilité et leur contribution.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 7


INTRODUCTION

C'est dans le cadre de l’étude sur « Le rôle des Communes dans la promotion de
l’économie locale et la valorisation des filières porteuses » que s’inscrit l’élaboration
de la monographie économique communale ; en effet c’était l’un des multiples
produits attendus de cette étude commanditée par la Mission de Décentralisation et
PRODECOM (Programme d’Appui au Démarrage des Communes)
Le Consultant responsable a mené l'étude monographique conformément aux
dispositions de collecte de données édictées dans la méthodologie préconisée pour
réaliser l’étude ci-dessus citée et sur la base des résultats des ateliers régionaux
organisés par zone agro-écologique
La collecte des données a été ainsi réalisée par le consultant en collaboration avec
les Représentants des Communes :
- d’abord au niveau de l’unité de documentation de la Commune et par
- Interview individuelle avec les informateurs-clés ;
- Interview avec des groupes/focus-groups ; (institutions publiques, privées,
représentants de la société civile, les projets, les ONG et autres
partenaires au développement.)
Les entretiens et la collecte des données sont menés sur la base de plusieurs fiches
précisant la liste des informations recherchées.
Au cours de l'étude monographique, le consultant a rencontré les problèmes
suivants :
- La non disponibilité et une ouverture de collaboration de certains
responsables des services techniques de la mairie
- La disponibilité de données statistiques fiables n'est pas toujours chose
évidente
- Les rapports des différents services déconcentrés n’étaient pas souvent
accessibles
- L’intérêt d’une telle étude ne semblait pas toujours bien perçu malgré les
deux séances de prise de contacts préalables avec les responsables de la
mairie. C’est comme si l’étude était reléguée au second plan.
Pour une Monographie économique, il manque encore beaucoup de données
statistiques qui devront être complétées au fur et à mesure par la Commune elle-
même ; il faudra donc considérer la présente version comme une version susceptible
d’être améliorée.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 8


Carte de localisation de Lokossa en République du Bénin

Commune de
Lokossa

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CHAPITRE I : CADRE PHYSIQUE ET ADMINISTRATIF
1.1 Cadre physique
1.1.1 Situation géographique
La Commune de Lokossa située au Nord – Ouest du Département du Mono, est
l’une des six (06) subdivisions administratives que compte ce Département. Elle
couvre une superficie de 260 km 2,ce qui représente 16% de la superficie du Mono
(1605km²) et 0,23% de la superficie totale du Bénin (112.622km²).
Limitée au Nord par la Commune de Dogbo dans le Couffo, au Sud par les
Communes d’Athiémé et de Houéyogbé, à l’Est par celle de Bopa et à l’Ouest par le
territoire togolais, cette commune a son chef-lieu distant de 106 km de Cotonou,
capitale économique du Bénin.
La Commune est divisée en cinq (05) arrondissements que sont : Lokossa, Agamè,
Koudo, Houin et Ouèdème-Adja. Ces arrondissements sont subdivisés en quinze
(15) quartiers de ville et vingt-neuf (29) villages, soit un total de quarante-quatre
localités.
Son chef-lieu Lokossa est en même temps le chef-lieu du Département du Mono.

1.1.2 Climat et Relief


La Commune de Lokossa, comme l’ensemble des Départements du Mono et du
Couffo, se situe entre la plaine côtière et la transversale de Lonkli-Kétou. C’est une
région de plateaux argileux et de terre de barre dont l’altitude maximale dépasse
rarement 200m, avec des dépressions plus ou moins prononcées, ce qui donne à
l’ensemble du relief un aspect bosselé.
Le climat est de type subéquatorial encore appelé climat béninien. C’est un climat
chaud marqué par une humidité relativement élevée, une pluviométrie variant
entre 900 et1100mm par an. On y distingue quatre saisons étalées de façon alternée
sur toute l’année :
- Une grande saison sèche de novembre à mars ;
- Une grande saison pluvieuse de mars à juillet ;
- Une petite saison sèche entre juillet et août ;
- Une petite saison pluvieuse d’août à novembre.
Ce climat est propice à la polyculture et à une végétation exubérante, végétation
aujourd’hui fortement touchée par la pression démographique. Il connaît de petites
perturbations depuis quelques années.
1.1.3 Sols et végétation
On rencontre deux types de sols dans la Commune de Lokossa :
- Les sols ferrallitiques subdivisés en sol ferrallitique sur sédiment meuble
argilo-sableux et en sol ferrallitique sur grès et matériau colluvial sableux
et argilo-sableux. Ce dernier s’érode très rapidement, non seulement à
cause de sa constitution, mais surtout à cause de la pente (5 à 8%).
- Les sols hydromorphes dont le plus important est le sol hydromorphe sur
matériau alluvial sablo-limoneux à limono – argileux.
Ces deux types de sols ont une texture et une structure qui ne favorisent pas
nécessairement une infiltration rapide des eaux de pluie ; il en découle que dans
certaines conditions particulières (début de saisons pluvieuses, mauvaise gestion
des eaux usées, pente forte), le ruissellement et le ravinement en soient les
conséquences.
Autrefois, la Commune de Lokossa était une localité de savanes arbustives et
arborées.
Actuellement, la végétation naturelle est totalement remplacée par des palmeraies.
Cependant, il existe encore quelques espèces d’iroko (Chlorophora excelsa), de
baobab (Adansonia digitata), de fromagers (Ceiba pentadra) et de sambas
(Triplochyton scleroxylon) qui sont anarchiquement exploitées. Notons aussi que
dans la dépression de Lohounvodoh et à l’Est du cimetière municipal on rencontre
des espèces forestières d’alignement et de plantations. Ces dernières sont évaluées à
8 ha d’acacia (Acacia auriculiformis), d’Eucalyptus et d’Eucalyptus torreliana et 6
ha de teck (Tectona grandis), de fraké (Terminalia superba), de palmier à huile
(Elaeis guineensis) et neem (Azadirachta indica).
Il reste aussi quelques forêts sacrées dans les zones de Adrogbo et de Tinou.
Lesdites forêts couvrent respectivement 0,50 ha et 0,75 ha environ.
Au total, la Commune a un couvert végétal diversifié, fait de savanes arbustives, de
prairies marécageuses, de palmeraies vignobles.

1.1.4 Géologie : morphologie et topographie


Du point de vue morphologique, Lokossa peut être divisé en quatre (04) secteurs à
savoir :
- le plateau dont l’altitude varie entre 50 et 60 mètres environ au-dessus du
niveau de la mer ;
- le secteur à forte déclivité correspondant aux rebords des plateaux ; cette
partie est très pierreuse avec de nombreux blocs de grès ferrugineux très
visibles surtout dans le secteur Nord;

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 11


- le secteur de glacis qui relie les rebords du plateau au fleuve Mono avec
une pente moyenne de l’ordre de 1%. Ce secteur de glacis ne représente
que quelques mètres de largeur, mais présente quelques micro
ondulations notamment au niveau des interfluves témoignant ainsi la
présence d’un matériau dur constitué essentiellement de galets de
quartzites roulés, qui serait mis en place en même temps que le
Continental Terminal ;
- le secteur des terrasses alluviales occupe la quasi totalité des surfaces du
secteur Sud-Est de la ville proche du fleuve Mono.
Le modelé présente de faibles ondulations au fur et à mesure que l’on s’approche
des berges actuelles du fleuve.
A ces quatre unités morphologiques, s’ajoutent les lits et cuvettes des plans d’eau de
la région environnante tels que le fleuve Mono, le lac Doukon etc.
La pente du site de Lokossa varie entre 0 et 8% ; elle peut être classée en trois
grandes catégories. Il s’agit de :
- la première classe qui regroupe les zones inondables aux pentes variant
entre 1 et 2%, les marécages aux pentes presque nulles et l’aval des flancs
de buttes. Dans cette classe se trouve une portion importante du
boulevard circulaire. Elle abrite le quartier Saguè, une partie d’Agonvê, la
zone inondable du domaine des TP, une partie du marché central et la
vallée du Salédo, au Nord-Ouest.
- la deuxième classe de pentes circonscrit la plus grande surface du site de
la ville. Elle correspond aux flancs de buttes et se situe surtout sur la
partie Est de la ville, (pente : 5 à 8%) et abrite la SITEX, le CARDER,
l’IUT, la Préfecture, le cimetière et une petite partie de Tchikomey ;
- la troisième classe, celle des pentes de plus de 8% abrite l’essentiel du
talus qui sépare la vallée de Salédo de la plus grande butte (68 mètres).
Cette zone se situe au Nord-Ouest, suivant une bande serpentée d’environ
224,96 ha (Affanou, 1996).

1.1.5 Réseau hydrographique


La Commune de Lokossa dispose d’un important complexe fluvio-–lacustre dominé
par le fleuve Mono dont la vallée constitue une vaste dépression à laquelle s’ajoute
celle de Tchi pour isoler le secteur de Lokossa du reste des plateaux du Mono. Ce
complexe fluvio-lacustre de la Commune de Lokossa est réparti comme suit :
- Au Sud-Est : Le lac Toho qui est le plus important ;
- Au Sud : Le lac Djètoè ;

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- Au Nord : Les lacs Doukon, Egbo et Togbadji.
Il existe aussi dans les régions de Houin, Gnawihoué (Koudo), Hounsa (Tinou),
Agondékè, Yénawa (Lokossa) des sources d’eaux inexploitées.
La Commune de Lokossa est traversée par environ cinq (5) km de cours d’eau dont
le plus important est le fleuve Mono. On y retrouve également des lacs comme lac
Togbadji, lac Toho, lac Doukon, lac Djètoè et de nombreux marécages.

1.2 Cadre Administratif


1.2.1 Evolution administrative et organisation de l’espace communal
La Commune de Lokossa est divisée en cinq arrondissements : Agamè, Houin,
Koudo, Ouèdèmè-Adja et Lokossa. Excepté Lokossa qui affiche l’allure d’une ville
secondaire à caractère agricole, après qu’elle fut érigée en chef-lieu du Département
du Mono, par décret n° 292/PCM/MI du 21 octobre 1960, l’ensemble de la Commune
est rural. Même sur les quatorze quartiers de ville de Lokossa, sept sont à prendre
comme urbains. Il s’agit de : Glo-Guinkomey, Agonvè-Sogbadji, Takon-Zohoungo,
Ahouamey-Dékanmey, Saguè-Zounhouè, Agnivèdji et Tchicomey-Toguèmè.
Sept (07) autres à savoir Guèhounkon, Fongba, Doukonta, Zoungamey, Djèhadji,
Atikpéta et Todoga sont à caractère rural à l’image des quatre arrondissements
restants.

1.2.2 Services techniques, administratifs et partenaires au développement


Services déconcentrés de l’Etat : Chef-lieu du Département du Mono, Lokossa abrite
plusieurs services Départementaux et communaux qui sont des services
déconcentrés de l’Etat.
Les services déconcentrés de l’Etat au niveau de la Commune sont :
- La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Lokossa.
- La Brigade spéciale de Gendarmerie basée à Koudo.
- Le Commissariat de Police de la ville de Lokossa.
- La Recette des Impôts.
- La Recette-Perception.
- Le Centre de Santé de la Commune.
- La Recette des Postes et Télécommunications.
- La Subdivision des Travaux Publics.
- Le Sous-secteur Agricole.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 13


- Le Centre de Promotion Sociale.
- La Coordination de l’Alphabétisation.
A tous ces services communaux et Départementaux, viennent s’ajouter d’autres
structures d’appui et de financement qui interviennent dans la Commune.
Autres structures intervenant dans la Commune
Plusieurs autres structures d’appui et de financement sont implantées à Lokossa :
ce sont, pour la plupart, des agences, des institutions de micro-finances, des ONG
internationales et des projets. On peut citer entre autres, l’Agence de Financement
des Initiatives à la Base (AGeFIB),Agence d’Appui pour la Promotion des Petites et
Moyennes Entreprises (PAPME), la Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit
Agricole et Mutuel (FECECAM), la Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel
(CLCAM), la FINANCIAL BANK, Plan Bénin, le Projet d’Appui aux Activités
Génératrices de Revenus (PAGER), Projet d’Insertion des Sans Emplois en
Agriculture (PISEA), Projet d’Appui au Développement Rural du Mono-Couffo
(PADMOC), Projet de Développement de la Filière Manioc (PDFM), la Coordination
des Initiatives et Projets d’Emploi Nouveau (CIPEN).
Dynamique sociale : Aux côtés des structures administratives et autres, on
dénombre beaucoup d’ONG locales, de Groupements (de femmes et de jeunes) qui ne
sont rien d’autres que des formes d’organisation de la société civile pour la prise en
charge des problèmes que l’administration n’arrive pas à bien gérer.
Ces différents ONG et Groupements foisonnent dans la Commune de Lokossa et
interviennent dans presque tous les domaines : santé, éducation, sport, culture, etc.
les plus caractéristiques sont :
 L’Association Municipales d’Actions Environnementales (AMAE
TONAGNON) qui s’investit dans l’environnement où elle a sérieusement
contribué à l’amélioration du cadre de vie des population à travers les
projets réalisées.
 L’Association des Personnes Promotrices des Initiatives Paysannes
(ASPPIP) qui réalise des micro-projets (construction de salles de classes
par exemple) au profit des communautés rurales.
 L’Association Vive le Paysan Nouveau (AVPN) qui appuie les activités
agricoles
 Les Forces Nouvelles pour un Développement Humain durable (FNDH)
qui oeuvre surtout dans le secteur de la santé, notamment dans la lutte
contre le VIH/ SIDA et les IST.
 L’Environnement Jeunesse Ecosystème (ENJEU-ECOSYST) qui oeuvre
dans le domaine de l’environnement et le développement.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 14


 Les Groupements de femmes et de jeunes qui interviennent dans la
transformation des produits agricoles et dans l’assainissement du cadre de
vie des populations (Djigbondè, Tonakon, Mihinayi, Missèbo, Gbenonkpo,
Allowenomblonoudo, Doumavo, Egnonnam, Gbénondou, Milawè,
Nonviwôwô, Dékamiley, Gbègninou, Djidjolé, Ayikpémi, Houénoussou,
Sonagnon, Akoffa, Mihindji, Allodo, Adomaya, Mitodji,Jeunes de l’Eglise
Assemblée de Dieu, ASL, ATOMH)
L’existence de ces différents groupes organisés témoigne de l’esprit d’entraide et de
solidarité des populations et il convient de le capitaliser pour un meilleur
développement endogène.

1.2.3 Coopération décentralisée


Dans ce domaine, la commune a entrepris plusieurs contacts avec d’autres
communes du département du Mono et des villes européennes. Un programme
Bénin Canada Monde donne chaque année l’occasion à quelques jeunes de Lokossa
d’échanger avec les jeunes canadiens à travers un voyage de trois mois et demi au
Canada.
Il faut reconnaître que l’Association des communes du Bénin (ANCB) à laquelle
adhère Lokossa depuis sa création n’a pas encore eu de résultat concret.

CHAPITRE II : POPULATION
2.1 Etat de la population
2.1.1 Historique du peuplement et mise en place de la population
Lokossa tire son nom de la randonnée migratoire menée par des frères chasseurs
BOKO SATCHI, KOSSOU AGBON et TOTOH GNANWO partis de TOFFO vers
1724 pour fuir la pression guerrière des rois d’Abomey. Passant par la dépression
médiane dite de la LAMA d’ailleurs fort giboyeuse, ils parvinrent à la hauteur
d’AVEDJI où séjournaient déjà d’autres groupes de chasseurs.
Ceux-ci leur recommandèrent de remonter plus loin pour une installation
éventuelle. C’est alors qu’ils identifient à environ dix (10) kilomètres d’AVEDJI, un
site propice. C’était sous un Iroko (LOKOTINSA). Une inspection des lieux leur
permit de dénicher une excavation du relief au fond de laquelle se trouvait de l’eau
potable. Ils s’exclamèrent “LOWOUN VO” (maintenant, la paix), d’où le nom
LOWOUNVO-DO donné à la dépression jouxtant le Centre hospitalier
départemental CHD Mono (aujourd’hui sacré). Par déformation, LOKOTINSA est
devenu Lokossa. Presque simultanément et pour les mêmes raisons (fuite des
guerres de razzias des aboméens), d’autres ethnies telles que celles ayant peuplé
Koudo, Adrogbo, Agamè, Aligoudo, Houin etc…, ont traversé le fleuve Couffo du côté

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 15


Nord-Est, pour s’installer non loin de Lokotinsa ou Lokossa ; cette ville qui donne
aujourd’hui son nom à la Commune est à la fois son chef–lieu et celui du
Département, après moult péripéties que l’historique nous retrace.
Il importe en effet de rappeler que depuis 1909 déjà, le Gouverneur Général,
William PONTY, avait prévu que le chef–lieu du cercle du Mono sera Lokossa en
lieu et place d’Athiémé qui fut choisi le 15 décembre 1959, chef–lieu de la Région du
Sud-Ouest. La raison évoquée était que le site d’Athiémé était périodiquement
inondé par les crues du fleuve Mono. Il fallait donc trouver un cadre mieux
approprié, et Lokossa, situé à 9 km au Nord, offrait l’avantage d’être sur un plateau
relativement élevé.
Le 21 octobre 1960 les régions prirent le nom de « Département » et sont
administrées par un
Préfet. Toujours ce 21 octobre 1960, le Premier Ministre du Dahomey, Hubert
MAGA, a confirmé par décret n° 292 / PCM / MI, que le chef–lieu du Département
du Sud-Ouest (actuel Mono), était Lokossa. Mais jusqu’en août 1961, Monsieur Paul
Eugène HOUNKPATIN, nommé préfet par intérim du Département du Mono en
remplacement de Monsieur Jean PEYROTTE, séjournait à Athiémé, les bureaux de
la préfecture dont Monsieur HOUNKPATIN a démarré les travaux, étant encore en
construction à Lokossa . En 1962, précisément le 27 juin, Lokossa reçut Monsieur
Christophe GBAGUIDI et son administration. Un premier changement de centre
administratif venait ainsi d’être opéré.
Restait que comme Natitingou en ce temps là, Lokossa chef-lieu de Département,
dépendait administrativement encore, d’un district rural, dont le chef-lieu était
Athiémé. Ce n’est que le 13 juin 1984, que le Comité Permanent du Conseil Exécutif
National (Gouvernement), prit la décision de créer les districts urbains de Lokossa
et de Natitingou, décision entérinée par le décret n° 84 - 288 du 16 juillet 1984. Ce
second transfert de centre administratif, confère à Lokossa, le double titre de chef-
lieu de Département et de chef-lieu de circonscription urbaine, actuellement
Commune.
Madame Christine AHOUMENOU, institutrice de carrière, est la première à en
assurer la gestion administrative, à partir de février 1985.

2.1.2 Evolution de la population


Au 3ème recensement de la population la population de la commune faisait 77.065
habitants dont 38.124 hommes et 38.941 femmes marquant un taux d’accroissement
de 3,57%.
Le tableau démographique de la Commune de Lokossa suivant les données du
Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH 3) se
présente de la manière suivante.
Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 16
Tableau de répartition spatiale (par arrondissements) de la population de la
Commune de Lokossa
Arrondissements Population Population Population
masculine féminine totale
Agamè 5488 5977 11 465
Houin 3124 3238 6 362
Koudo 6037 6390 12 427

Ouèdèmè 4795 5062 9 857


Lokossa 18680 18274 36 954
Total 38 124 38 941 77 065
Source: RGPH3 Comité National du Recensement/Ministère du Plan, de la
Prospective et du Développement
A l’analyse de ce tableau, on remarque que la population de la Commune de
Lokossa est à prédominance rurale dans la mesure où dans l’arrondissement de
Lokossa, près du tiers de la population est encore rural. La densité moyenne est de
296 habitants au km².
En s’intéressant aux groupes cibles, on remarque l’extrême jeunesse de cette
population, les moins de 15 ans représentant plus de la moitié du total (52,1%)1 .
Cela constitue à la fois un facteur de dynamisme pour le développement, mais aussi
un problème majeur de développement du fait des défis qu’il représente pour la
scolarisation, l’accès aux soins de santé, à l’emploi etc

2.1.3 Structure par âge et par sexe de la population


La répartition de la population par grand groupe d’âge se présente comme suit :
0-5 ans = 15.622 personnes
6-11 ans = 14.350 personnes
0-14 ans = 35.944 personnes
15-59 ans 37.383 personnes
60 et plus = 3.733 personnes
18 ans et plus = 36.140 personnes
2.1.4 Population active
Le département du Mono dont fait partie la commune de Lokossa a une population
active dont les grandes lignes sont :

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 17


Catégories Total Masculin Féminin

Population occupée 99,5 99,1 99,8


Cherche 1er emploi 0,3 0,6 0,1
Chômeur 0,2 0,4 0,1
Total 100,0 100,0 100,0
Effectif 139.779 63.590 76.189

Source: RGPH3 Comité National du Recensement/Ministère du Plan, de la


Prospective et du Développement

2.2 Mouvements de la population


2.2.1 Natalité, mortalité
L’ISF (enfants/femmes) = 5,31% ;
 le TBR (filles/femme) = 2,59% ;
 le TBN (enfants/1000habitants) = 39,50% et
 le TGFG (enfants/1000femmes) = 166,9%
A défaut d’avoir les données communales voici quelques indications sur la mortalité
en général dans le département du Mono.
L’espérance de vie à la naissance est de 52,09 ans ; 17,16 décès pour 1000 personnes
et avant le cinquième anniversaire 151,9 enfants meurent sur 1000 naissances.

2.2.2 Migrations
En 2005 la commune de Lokossa, notamment les arrondissements de Houin-Agamè
ont accueilli plusieurs milliers de réfugiés togolais à la suite des émeutes de
l’élection présidentielle de Eyadéma-Fils.
En situation normale les mouvements migratoires s’effectuent entre la commune et
les villes proches au Togo et vers Cotonou et le Nigéria.
En matière d’immigration, il de plus en plus une forte communauté Ibo qui vient
gonfler les autres groupes comme les Fon venus de la région d’Abomey et les Minas
des zones Athiémé-Grand Popo qui se sont installés et vivent en harmonie avec les
autochtones.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 18


2.3 Ménages
2.3.1 Structure par âge et sexe des chefs de ménage
Les ménages pauvres sont dans une proportion de 44,60% du nombre total de
ménages qui fait 16 684.
24,1% de ces ménages sont dirigés par des femmes.

2.3.2 Taille des ménages


La taille moyenne des ménages dans l’ensemble de la commune de Lokossa est 4,91
personnes même si on observe des disparités entre les arrondissements :
Agamè = 5,2 ****Koudo =5,4 ****Ouèdèmè =5 ****et Lokossa = 4,6

2.3.3 Revenus des ménages


L’indice de pauvreté humaine (IPH) est 41,9 au 3ème RGPH.
Le tableau ci après présente l’incidence de la pauvreté selon le sexe du chef de
ménage dans le département du Mono.
Tableau : Incidence de la pauvreté selon le sexe du CM dans le département du
Mono
(ECVR II, 4è passage 1999)

Catégorie selon le SPG Total


Non Vulnérabl Pauvres Ultra-
pauvre (%) es (%) pauvres (%)
(%)
Sexe du CM
Homme
N 42 34 16 14 106
Lig % 39,6 32,1 15,1 13,2 100,0
Col % 71,2 73,9 69,6 77,8 72,6

Femme
N 17 12 7 4 40
Lig % 42,5 30,0 17,5 10,0 100,0
Col % 28,8 26,1 30,4 22,2 27,4

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 19


Total
N 59 46 23 18 146
Lig % 40,4 31,5 15,8 12,3 100,0
Col % 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Lorsqu’on considère l’ensemble de la population rurale répartie selon les catégories


non-pauvres, vulnérables, pauvres et ultra-pauvres, les hommes se retrouvent
beaucoup plus dans la catégorie des non pauvres (39,6%) et des vulnérables (32,1%).
Le pourcentage d’hommes pauvres et ultra-pauvres est relativement faible (15,1%
et 13,2% respectivement). Au niveau des femmes par contre, 42,5% sont non
pauvres, 30% sont vulnérables, 17,5% sont pauvres et 10% sont ultra-pauvres.
L’analyse en colonne montre cependant que lorsqu’on considère 100 personnes non
pauvres, 71,2% sont des hommes et 28,8% sont des femmes. Lorsqu’on considère
100 personnes ultra-pauvres, 77,8% sont des hommes et 22,2% sont des femmes.
Sur 100 personnes pauvres, 70% sont des hommes tandis que 30% sont des femmes.
Ces statistiques qui sont relatives uniquement à l’incidence et pas à la profondeur
de la pauvreté permettent de conclure que les hommes se retrouvent en forte
proportion aux deux extrêmes c’est-à-dire qu’ils sont en pourcentage plus élevé au
sein des non-pauvres comme des pauvres et des vulnérables. Toutes choses égales
par ailleurs on pourra conclure que la pauvreté affecte les hommes mais aussi les
femmes dans le département. Mais il y a plus d’hommes pauvres et ultra pauvres
que de femmes.
Le tableau suivant présente le revenu net trimestriel par ménage et par équivalent
- adulte

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 20


Tableau : Niveaux et sources du revenu net trimestriel (FCFA nominal) par
ménage et par équivalent-adulte dans le département du Mono (toutes catégories
confondues)

Mars-Mai 99 Juin-Août 99 Sept-Nov 99 Déc 99-Fév 00 Mars 99-Fév 00

Revenu % Reven % Revenu % Revenu % Revenu %


u

Revenus agricoles 14629 50.52 16786 41.60 14306 50.94 12797 41.65 58518 45.68

Revenus activités non 13704 47.33 20500 50.81 11205 39.90 13809 44.95 59218 46.22
agricoles

Revenus de propriétés 62 .22 200 .50 82 .29 93 .30 438 .34

Revenus salariaux 1001 2.48 852 3.04 929 3.03 2783 2.17

Transferts reçus en 562 1.94 1859 4.61 1636 5.83 3094 10.07 7151 5.58
nature ou en argent

TOTAL 28958 100.00 40347 100.00 28082 100.00 30722 100.00 128108 100.00

Pour l’ensemble du département, le revenu des ménages provient principalement


d’une composante non -agricole (46,2%) et d’une composante agricoles (45,6%). Les
revenus de propriétés, les revenus salariaux et les transferts sont négligeables dans
la composition du revenu. Au cours des quatre passage, les revenus agricoles
passent de 50,5% (mars – mai 1999) à 41,6% (juin – août 1999), puis à 50,9%
(septembre – novembre 1999), enfin à 41,6% (décembre 1999 – février 2000). On ne
note donc pas une variation très sensible de la composante agricole. Il en est de
même de la composante non agricole qui varie de 47,3% (mars – mai 1999), à
50,81% (juin – août 1999), puis à 40% (septembre – novembre 99), enfin à 45%
(décembre 1999 – février 2000).

2.4 Ethnies et religions


La population de la Commune de Lokossa se compose aujourd’hui d’un grand
nombre de groupes socio-linguistiques, ce qui est expliqué par la grande variété de
son peuplement.
En effet, les groupes ethniques majoritaires de la Commune sont : les kotafon (70%)
venus de Toffo et installés à Lokossa, Djèhadji, Atikpéta, ceux venus de Lon
Agonmè, Avakpa, Togbin et Houngoh installés à Doukonta, Agamè, Koudo,
Ouèdèmè, etc., le groupe parti de Niaouli, Ayou et Sè installés à Adrogbo-Kpota,
Ahota, Ouèdèmè, et les Adja (26%) venus de Tado, ayant transité par le plateau
d’Aplahoué avant de s’installer à Houin, Toguèmè, Hlodo, Zoungamey et Adjohoué.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 21


A ces groupes majoritaires, il faut ajouter les Yoruba (1,3%), les Dendi (0,2%), les
Bariba (0,1%), les Otamari (0,1%) et autres (Aïzo, Mina, Gen, Sahouè, Watchi,
Hwéda, Nagot, Batonu, Yom Lokpa, Peulh, Ibo) représentant 1,4%. Au total, la
Commune de Lokossa est un véritable melting pot avec des chefferies au pouvoir
limité.
La pratique de la religion traditionnelle est majoritaire (59,30%) au sein de la
population devançant les catholiques (24%), les musulmans (2%) et les protestants
(1% ).

2.5 Habitat
2.5.1 Type d'habitat et matériaux utilisés dans la construction
Les concessions sont en désordre, faites de cases en pisé, en chaume ou en paille.
Quelques cases en terre de barre sont couvertes en tôles. La tendance actuelle est
d’utiliser des matériaux définitifs comme des briques et des tôles. Cette tendance
est plus nette dans Lokossa-Centre, où après les travaux de lotissement et de
recasement, les constructions ont meilleure allure et sont de standing divers.

2.5.2 Mode d'éclairage et d’approvisionnement en eau


C’est la population urbaine qui bénéficie des prestations de la SBEE et de la
SONEB pour l’approvisionnement en eau courante et en électricité. Et là encore,
une partie de l’arrondissement urbain n’est pas couverte. C’est ainsi que même dans
la ville de Lokossa, des quartiers ne sont pas entièrement couverts par les
prestations de ces deux sociétés.
Quant aux autres arrondissements, ils ne connaissent pas les prestations de la
SBEE sauf Agamé qui dispose d’électricité au chef-lieu d’arrondissement et
d’adduction d’eau villageoise dans quelques villages. (Voir plus loin dans chapitre
IV le pont des ouvrages hydrauliques)

2.5.3 Type d'aisance.


L’utilisation moyenne des divers types d’aisance est 16,2% pour les latrines à fosse
ventilée ; 10,8% pour les latrines à fosse non ventilée et 68,2% vont dans la nature.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 22


CHAPITRE III : ORGANISATION SOCIALE
3.1 Pouvoir politique traditionnel
L’organisation sociale traditionnelle de la Commune de Lokossa, est à l’image de
celle de Toffo. A maints égards, la Commune de Lokossa semble en être une
transposition pure et simple.
La base de la pyramide sociale est la famille avec un régime patriarcal. Un
regroupement de familles constitue la collectivité dont le chef porte le titre de «
HINNOUGAN ». A la tête des communautés, on distingue des chefs de tribus
appelés « Tohosu ».
Le peuple confère un respect remarquable à ces différentes autorités traditionnelles
auxquelles il a recours en cas de litiges ou de conflits. La colonisation en apportant
une petite modification à l’ordre existant a donné plus de pouvoir aux chefs de
Canton et de village pour veiller sur l ‘organisation des travaux forcés et la
récupération des impôts et taxes civiques. Les cantons de Lokossa, Gandjazounmè
(Agamè) et de Ouèdèmè, tributaires du Cercle d’Athiémé ont connu des mutations
défavorables à la sauvegarde du patrimoine traditionnel. De même, à partir du 30
novembre 1974, du fait de l’option marxiste léniniste prise par le régime
révolutionnaire de l’époque, un coup d’arrêt fut donné au pouvoir traditionnel. La
lutte contre la féodalité, l’obscurantisme porta un sérieux préjudice à cette
hiérarchisation de nos sociétés traditionnelles, hiérarchisation que les multiples
efforts à la revalorisation de nos traits culturels et de notre identité, n’ont pas
réussi à rétablir.

3.2 Pouvoir politique moderne


Le pouvoir politique moderne se fonde sur les dispositions de la loi n° 97-029 du 15
janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin.
Au niveau de la commune, il y a la mairie et ses services techniques ; le Chef
d’arrondissement et son personnel se retrouvent au niveau des arrondissements et
enfin à la base se trouve le chef de village qui est sans secrétariat.
L’administration communale de Lokossa comprend dix (10) services ; le Secrétariat
Administratif (SA), le Service des Affaires Générales (SAG), le Service de l’Etat
Civil (SEC), le Service des Affaires Financières (SAF), le Service du Développement
et de la Coopération Décentralisée (SDCD), le Service Technique (ST), le Service des
Affaires Domaniales (SAD), le Service des Affaires sociales et Culturelles (SASC), le
Service de l’Information, de la Communication et de la Documentation (SICD)et
enfin le Service des Transmissions (STr).
Tous ces services sont placés sous l’autorité du Secrétaire Général qui en assure la
coordination.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 23


Le renouveau démocratique intervenu en février 1990 fut un tournant décisif dans
le renforcement de la tendance vers une coexistence plus complémentaire et plus
harmonieuse entre autorités administratives et traditionnelles. La belle illustration
de ces relations complémentaires est l’appui matériel, voire financier qu’apportent
les autorités communales aux chefferies traditionnelles pendant les manifestations
culturelles et cultuelles annuelles (Vodoun, Yê, Koubibè, et Houétanou, etc.)
Les notabilités traditionnelles en retour, sont présentes parfois même en préséance
lors des manifestations officielles initiées par le pouvoir politique (fête de
l’indépendance, séminaires, forum, ateliers etc

3.3 Système de parenté (les différentes formes de mariage)


Le mariage coutumier et l’union libre sont plus fréquents et répandus. C’est
quelques intellectuels qui font le mariage moderne (mariage civil) surtout pour des
motivations administratives.
Les différentes cérémonies coutumières sont :
 les cérémonies de sortie d’enfant,
 les cérémonies de sortie de jumeaux,
 les cérémonies funèbres,
 la réincarnation ou le ‘’Joto’’ •le mariage. Ces différentes cérémonies se
pratiquent selon les moeurs et coutumes de chaque famille alors que le
mariage peut être coutumier, civil et religieux.

3.4 Place de la femme dans la société


Bien que acteur principal dans les activités économiques (sauf aller pêcher sur le
lac) la femme de Bopa n’est pas encore aux premières loges dans la gestion des
affaires publiques. Pourtant des femmes responsables de groupement ont fait
preuve de leurs compétences à diriger des groupes humains.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 24


CHAPITRE IV: ACTIVITES ECONOMIQUES
La population de la Commune étant majoritairement rurale, il s’ensuit que ses
performances économiques essentielles sont du ressort du secteur primaire. Les
principales activités auxquelles ces populations s’adonnent sont donc l’agriculture,
l’élevage, la pêche, l’exploitation du bois de chauffe. Il faut cependant noter que ces
performances sont très limitées malgré la bonne volonté des paysans.
Quant aux secteurs secondaire et tertiaire, ils restent embryonnaires.

4.1 Agriculture
4.1.1 Diverses productions selon les superficies emblavées par cultures principales
Elle est beaucoup plus une agriculture de subsistance. Et, conservant son caractère
d’agriculture itinérante sur brûlis, elle utilise des outils rudimentaires comme le
coupe-coupe, la houe, la pioche, la faux, etc. Les techniques agricoles se résument à
la jachère et à l’assolement.
Les produits cultivés dans l’ensemble de la Commune sont le maïs, le niébé, le
manioc, l’arachide, la banane, la canne à sucre, la tomate, la patate douce, le riz, le
piment, le gombo, les légumes feuilles. Ils assurent l’alimentation des populations
de la Commune.
Mais en la matière un accent pourrait être mis sur la production maraîchère dans le
but de mettre en valeur les nombreuses zones marécageuses et les puits artésiens
dont regorge la Commune (arrondissements de Ouèdèmè, de Houin et Koudo) ; ce
qui serait une source de revenus substantiels pour les populations.
A défaut de données récentes, les résultats des campagnes agricoles de 1998 à 2003
sont indiqués dans le tableau qui suit :

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 25


Tableau : Evolution de la production agricole de la Commune durant les 5 dernières années pour quelques cultures

Cultures pratiquées 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003


S R P S R P S R P S R P S R P
Maïs 4263 541 2307 4180 687 2829 5445 825 4493 5253 899 4723 4720 734 3468
Manioc 739 11752 8685 712 10625 7565 955 17099 16320 1136 17530 19915 1013 20080 21068
Niébé 185 303 56 145 441 64 115 574 66 218 550 120 249 522 130

Arachide 96 469 45 133 564 75 77 675 52 89 696 62 89 674 60


Tomate 95 3947 375 50 4140 207 119 3756 447 124 5524 685 118 3923 463
Légumes feuilles 115 2503 388 75 2186 164 88 2091 184 92 2097 193 97 1907 185
Canne à sucre 21 857 18 28 20000 560 35 26629 932 36 216611 958 50 24340 1217

Patate douce 51 3804 194 5 2600 13 14 2929 41 16 5250 84 18 5000 90


Riz 7 142 1 20 2250 45 37 2000 74 35 2114 74 23 2000 46
Piment 71 388 24 48 292 14 76 553 42 90 600 54 82 475 39
Combo 30 2000 60 29 2000 58 55 2000 110 65 2000 130 64 1750 112
Coton 254 677 172 221 855 189 247 1291 319 375 1077 403 274 780 214

Source : CARDER Mono- Couffo Extrait du PDC


Légendes : S= Superficie en hectare ; R= Rendement en Kg/ha ; P= Production en tonnes

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 26


4.12 Cultures de rentes
Il faut cependant noter que le palmier à huile demeure, malgré tout, la principale
culture de rente de la localité et occupe une part importante dans la production
agricole grâce aux coopératives de Houin-Agamè et à quelques producteurs privés
qui s’intéressent de plus en plus aux palmiers sélectionnés.

4.1.3 Structures d’encadrement


Il y a principalement le CeCPA et ses démembrements dans les arrondissements
que viennent renforcer les ONG et autres projets de développement du secteur
agricole.

4.1.4 Foresterie
Les besoins en bois et en terre cultivable liés à la pression démographique sont les
facteurs de destruction de la flore sur le territoire de Lokossa. Les bois pour le feu
dans les ménages, pour les artisans comme les menuisiers, les sculpteurs, etc sont
de plus en plus rares.
Pour résoudre le problème de l’énergie, le Projet Plantation du Bois de Feu (PPBF)
a formé des pépiniéristes individuels ou groupés en vue de produire des plantes à
croissance rapide sans oublier certaines espèces locales pour des boisements à but
multiple. A ces essences, s’ajoutent des fruitiers.
On retrouve aujourd’hui en plantation, en alignement le long des artères ou comme
arbres d’ombrage les espèces suivantes : Acacia auriculiformis, Tectona grandis,
Terminalia superba, Azadirachta indica, Leucaena leucocephala, Delonix régia,
Terminalia catapa, Mangifera indica, Citrus orantium.

4.2 Elevage
L’élevage concerne les espèces telles que les volailles,. les petits ruminants (les
ovins, les caprins), les bovins et les porcins.
Les populations qui s’y adonnent bénéficient d’un appui et d’un encadrement
technique dans le cadre du Projet Aviculture Villageoise (PAV I, PAV II, PAV III) ;
du Projet Promotion Elevage Petits Ruminants en Milieu Villageois (PRV I, PRV II)
et du Projet de Développement de l’Elevage (PDE).
Il faut signaler que les activités de vaccinations, d’inspections et de traitement
exercées par le personnel d’encadrement du CeCPA permettent de sauver plusieurs
têtes de petits ruminants, de volailles, de bovins et de détecter les maladies qui
affectent surtout les bovins, ovins, caprins et porcins. Toutefois, l’inexistence d’un

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 27


plateau technique approprié (clinique et pharmacie vétérinaire) freine
l’épanouissement du secteur.

4.3 Les unités économiques


Dans la Commune de Lokossa, les activités de transformations occupent une bonne
place dans les activités génératrices de revenus. Elles sont pratiquées aussi bien
par les femmes que par les hommes. Elle constituent des activités principales pour
certains et secondaires pour d’autres. On peut citer comme activités de
transformation :
la transformation du manioc en gari, tapioca, beignet, biscuit, pain,
la transformation du vin de palme en sodabi,
la transformation de la noix de palme en huile rouge dont les célèbres vendeuses de
huile rouge dite Zomi dans le marché central,
la transformation de l’amande de la noix de palme en huile palmiste,
la transformation du maïs en pâte, akassa, bouillie, sodabi, beignet, etc.
la transformation du niébé en gâteau, etc.
Ces activités sont en grande partie menées avec des outils rudimentaires. Mais elles
sont de plus en plus soutenues par des ONG qui viennent en appui au secteur avec
des outils et technologies appropriées.

4.4 Emploi
Lokossa comme la plupart des communes du département du Mono est confronté à
deux problèmes d’emploi majeurs :
 les chômeurs et les gens qui cherchent un premier emploi sont légion dans la
couche jeune grossie par la vague des jeunes diplômés sortis des écoles ou
ayant fini leur apprentissage. Tous ceux-la ou du moins ceux qui ont une
certaine marge financière se reconvertissent dans le taxi moto urbain ou péri
urbain.
 les salariés permanents 2,7% se retrouvent en partie dans le secteur formel
alors que les indépendants (près de 82%) sont tous dans le secteur informel.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 28


4.5 Energie et Eau
Dans la Commune de Lokossa, le niveau d’équipement est très faible bien que le
Chef lieu de la Commune soit également le Chef-lieu de Département.

Le tableau suivant présente la situation par arrondissement :


Taux de
Arrondissements FPM PM AEV PE
couverture
Agamè 11 01 02 46 94,63

Houin 06 00 00 06 22,54
Koudo 16 04 00 20 36,24
Ouèdèmè 16 01 01 39 102,08
Lokossa 12 01 01 49 28,77
Total Commune 61 07 04 160 57,99
Source: Service Départemental de l’Hydraulique du Mono extrait du PDC

C’est la population urbaine qui bénéficie des prestations de la SBEE et de la


SONEB pour l’approvisionnement en eau courante ( près de 100 km d’eau courante
pour 1500 abonnés environ) et en électricité (1720 abonnés sur près de 42 km). Et là
encore, une partie de l’arrondissement urbain n’est pas couverte. C’est ainsi que
même dans la ville de Lokossa, des quartiers ne sont pas entièrement couverts par
les prestations de ces deux sociétés.
Quant aux autres arrondissements, ils ne connaissent pas les prestations de la
SBEE sauf Agamé qui dispose d’électricité au chef-lieu d’arrondissement et
d’adduction d’eau villageoise dans quelques villages.
La commune de Lokossa dispose de :
- 3 fleuves et 4 sources,
- 45 citernes,
- et de puits aménagés, de pompes et de forages.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 29


4.6 Transport et communications
4.6.1 Transport
Deux modes de transports sont à relever dans la Commune de Lokossa : le mode
terrestre qui est assuré par les véhicules de deux et quatre roues et plus, puis le
mode fluvial qui s’exerce sur le fleuve Mono surtout pour assurer certaines liaisons
et pour transporter les produits agricoles entre certains hameaux de la Commune et
les villages togolais frontaliers. Ce dernier mode de transport est surtout actif
pendant les périodes de crue du fleuve Mono.
Le mode le plus développé est le transport terrestre et surtout les taxi-motos qui
occupent une partie importante de la population active masculine. Comme à
l’échelle nationale, les taxi-motos connaissent un début d’organisation dans la
Commune de Lokossa. Il s’agit de : (i) la création d’un syndicat autonome ; (ii) la
tenue d’un registre des
taxi-motos à la mairie et dans les arrondissements; (iii) l’organisation de séances de
sensibilisation périodique sur le respect du code de la route ; (iv) le paiement des
taxes sur taxi-motos au profit de la mairie.
Il y a dans la Commune de Lokossa mille deux cent soixante quatorze (1274) taxi-
motos officiellement reconnus.

4.6.2 Les gares routières


Il existe dans la Commune trois (03) gares routières (deux à Lokossa et un à
Agamè) . A ce jour, trois syndicats de transporteurs exercent leurs activités sur les
gares routières de la Commune de Lokossa. Il s’agit de :
- UNACOB (Union Nationale des Conducteurs du Bénin)
- UCTIB (Union des Conducteurs et Transporteurs Inter-Bénin)
- UNACODEB (Union Nationale des Conducteurs Démocratiques du Bénin)

4.6.3 Communications
La situation au niveau du téléphone est presque identique à celle de l’électricité et
de l’eau. La ville de Lokossa bénéficie des prestations de l’OPT en matière de
téléphone mais tous les quartiers de ville ne sont pas entièrement couverts (le
nombre d’abonnés est autour de 800-900). Les villages de l’arrondissement de
Lokossa ainsi que la quasi totalité des autres arrondissements manquent de
téléphone. Même la téléphonie mobile n’a pas pu atteindre les chefs-lieux
d’arrondissement

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 30


4.7 Commerce
4.7.1 Les marchés
Il n’existe pas beaucoup de grands commerçants dans la Commune de Lokossa mais
la population s’adonne à des activités génératrices de revenus telles que le petit
commerce, l’exploitation de divers établissements de négoce, le transport des
personnes et des biens par auto et par taxi moto. Il convient de signaler que le
secteur est de plus en plus envahi par une légion de Ibo (communauté commerçante
nigériane). La Commune de Lokossa abrite quelques marchés et gares routières.
En ce qui concerne les marchés on compte : - deux dans la ville de Lokossa (marché
Nesto d’Almeida, Escale) - un à Agamè - un à Ouèdèmè - un à Houin - un à
Tozounmè (Arrondissement de Koudo) - un à Agnito (Arrondissement de Koudo)
Les plus importants sont ceux de Lokossa (marché Nesto), d’Agamè, de Ouèdèmè et
de Houin. Celui de Lokossa a une vocation régionale et a besoin d'être réhabilité en
vue de jouer correctement son rôle. Dans ce cadre, il faut noter qu’il a déjà fait
l’objet d’une étude architecturale initiée par la Commune.

4.7.2 4.7.2 Infrastructures routières


Le patrimoine routier de la Commune de Lokossa se présente comme suit :
- route nationale inter-Etat (RNIE) : Néant
- route nationale à chaussée revêtue : 15km. Il s’agit du tronçon Toguèmè –
Agamé de la route nationale 2 Comé-Lokossa-Dogbo) ;
- route nationale à chaussée non revêtue : 15km. Il concerne le tronçon
Lokossa-Ouèdèmé de la Route Nationale 2 bis (Lokossa-Dévé-Aplahoué) et
de la section Tinou-Tozounmè de la route nationale 21(Comé-Possotomé-
Bopa-Lobogo-Tozounmé-Dogbo) ;
- 20 km de voies urbaines dont 8 km aménagées en pavés
- 70 km de pistes de desserte rurale dont la plupart assure la liaison entre
le chef-lieu de Commune et les chefs-lieux d’Arrondissement. (cf tableau
suivant)

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 31


Tableau: Etat des pistes de la Commune de Lokossa

Longueur Etat de
N° Axes Observations
(km) praticabilité
Lokossa-
1 3.5 Mauvais
Djèhadji
Elle a été rechargée par sections et est
Lokossa- équipé d’un dalot cadre 2 (2.00x 2.00)
2 18.5 Bon
Houin- Koudo et de plusieurs autres ouvrages
hydrauliques
Il s’agit d’une piste qui dessert
principalement l’Usine de Houin. Ce
3 Koudo- Agamè 3.5 Bon
revêtement a vieilli et a dû être
enlevé.
Ouèdèmè-
4 6.50 Mauvais
Djodjizounmè
Agamè-
5 1.00 Passable
Honton
Vèha- Dessa Cette piste a fait l’objet de traitement
6 2.90 Mauvais
Sessouékanmé de points critiques sur PIP 2000.

Dévédodji-
7 3.7 Bon
Ouèdèmè
Ouèdèmè-
8 Atimado- 8.00 Passable
Dansihoué
Koudo-
9 5.5 Bon
Tozounmè

Accès de
10 0.5 Mauvais
Matokou
Agnivavêdji-
11 5.00 Passable
Agamè
Elle a été ouverte de Agamè à
Ouèdèmè- Azizonsa sur financement ABEt
12 Azizonsa- 6.00 Mauvais AMAE. Il est prévu la construction
Agamè d’un pont métallique sur cette piste.
Les études techniques sont achevées.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 32


Longueur Etat de
N° Axes Observations
(km) praticabilité

Koudo-
13 3.00 Passable
Tinnou
Ouèdèmè- Cette piste a fait l’objet de traitement
14 4.00 Bon
Hlodo de points critiques sur PIP 2000.
Bretelle
(Ouèdèmè-
15 0.70 Mauvais
Kinwédji-
Hlodo)
Il est prévu la construction d’un pont
Doukonta-
16 2.00 Mauvais métallique sur cet axe. L’étude est
Zoungamè
achevée.
TOTAL (km) 59.3

Source : DRTP Mono- Couffo extrait du PDC

4.8 Tourisme et hôtellerie


Au plan touristique, bien que n’étant pas citée parmi les spécificités touristiques sur
le plan national, la ville de Lokossa n’est pas dépourvue d’attraits touristiques. La
place de l’Indépendance autrefois ‘‘place de l’Etoile Rouge’’ offre au visiteur de la
ville sa verdure et de l’air pur.
Le plan directeur de la ville a prévu quelques espaces verts qui restent à aménager.
C’est également le cas de la zone boisée située entre le Centre Hospitalier
Départemental (CHD) et la place de l’indépendance dont l’aménagement en un
grand centre d’attraction (centre de récréation pour les enfants, mini zoo, piscine
municipale etc.), qui est prévu dans le PMAE est en projet.
Dans les zones périurbaines, les berges du fleuve Mono, du lac Toho et les
nombreuses sources artésiennes font la fierté de la Commune de Lokossa, mais
malheureusement leur accès est encore difficile, faute de voies aménagées.
Par ailleurs, le lac Doukon localisé dans l’arrondissement de Lokossa recèle
d’hippopotames qui suscitent beaucoup de curiosité aussi bien de la part des
nationaux que des étrangers.
Au plan de l’hébergement, on peut dire que Lokossa dispose de plusieurs lieux
d’accueil et d’hébergement. On distingue :
- les auberges, les motels et les hôtels à des prix relativement bas.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 33


- les établissements publics tels que le foyer des jeunes filles et l’Institut
Universitaire de Technologie qui offrent parfois leur cadre aux séminaires
ateliers à des prix vraiment étudiés.

4.9 Pêche et chasse


La pêche occupe bon nombre de personnes et s’exerce au niveau des lacs Doukon et
Toho. L’éternelle préoccupation en la matière est le non respect de la
réglementation en vigueur. Notons que, grâce au Projet d’Appui au Monde Rural, la
pisciculture a été initiée au niveau des étangs de Totinga (Ouèdèmè) et a commencé
à se pratiquer dans d’autres localités (Vêha et Déssa dans l’Arrondissement de
Houin).
La disparition progressive des formations forestières a pour corollaire la rareté de
la faune sauvage. On rencontre cependant quelques espèces comme l’aulacode, le
lièvre à oreilles de lapin, le varan, le francolin, des serpents, des grenouilles et de
rares oiseaux d’eau. Le guib arnache, le guib d’eau, les céphalophes et les singes
sont en voie d’extinction. Seul le lac Doukon fait la fierté de Lokossa avec la
présence d’une famille d’hippopotames.

4.10 Autres secteurs


En matière industrielle, ce qui fait la fierté de la Commune de Lokossa, est
incontestablement la Société des Industries Textiles du Bénin (SITEX) et la
Compagnie Béninoise de Textiles (CBT) fruits de la coopération sino-béninoise,
deux usines d’envergure sous régionale, dont le potentiel en personnel est
respectivement de 800 et 1000 agents. Leur contribution notamment celle de la
SITEX au Budget de la Commune est très appréciable mais à ce niveau, on note
déjà un amenuisement drastique des ressources de la Commune à cause des
difficultés persistantes que traverse ladite société.
Quant à la Compagnie Béninoise des Textiles (CBT), elle est exonérée de toutes
taxes pour cinq(05) ans conformément aux dispositions du Décret n°2000-86 du 21
février 2000 portant agrément de la Compagnie Béninoise des Textiles au régime
‘‘C’’ du code des investissements.
Lokossa dispose également d’une usine qui autrefois traitait les dérivés du palmier
à huile mais qui se trouve aujourd’hui désaffectée : c’est le Complexe Agro-
Industriel de Houin-Agamè.
On note aussi à Lokossa plusieurs usines privées de transformation du bois
(scierie), des fabriques de glace, des boulangeries.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 34


CHAPITRE V : SECTEURS SOCIAUX
5.1 Santé
5.1.1 Formations sanitaires, personnel de santé et niveau d’équipement.
Dans ce domaine les dispositions en vigueur dans le cadre de la promotion de la
santé sont celles mises en oeuvre sur le plan national à savoir la prévention par les
actions de vaccination, la sensibilisation des populations en cas de maladies ayant
pour origines l’insalubrité et le non respect des règles élémentaires d’hygiène, la
sensibilisation contre les IST/VIH/SIDA, le paludisme et la protection des
populations contre la vente de médicaments d’origine douteuse.
En tant que chef-lieu de Département, la ville de Lokossa est dotée d’un Centre
Hospitalier Départemental (CHD). Elle dispose en outre d’un Centre Communal de
Santé.
Toutefois, l’on note une floraison de centres de santé privés due parfois à
l’éloignement des formations publiques de santé, et dont les modalités d’installation
de même que les conditions hygiéniques sont relativement douteuses. Le point
détaillé des formations sanitaires et de leurs équipements est le suivant :

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 35


Tableau : Répartition des formations sanitaires et du personnel par arrondissement

Effectif
Nomb Nombre de
Localités Indication Effectif personnel qualifié personnel Population
re lits
non qualifié
Méde Mater Méde
PA IDE IS SFE Tech AH
cine nité cin
CSA 1 50 25 3 27 4 5 4 5 2 25
Cabinets privés 1 1
Cabinets d’accouchement
LOKOSSA Infirmerie CEG I 1
Lokossa
Infirmerie Foyer des 36954
1
jeunes filles
CHD 1
Infirmerie IUT
ONG APSM
HOUIN CSA 1 1 1 4 6362
CSA 1 1 1 1 5
Cabinets de soins
1
infirmiers
AGAME 11465
Cabinets de soins
1
d’accouchement
OUEDEME CSA 1 1 1 4
CSA Djondji- Zoumey 2 1 1 9857
KOUDO CSA 1 1 1 12427

Source : Centre Communal de Santé


Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 36
5.1.2 Principales maladies
Les habitudes acquises, les moyens financiers limités des populations à construire
des latrines amènent les habitants à déféquer dans la nature. La présence d’eau
permanente, les fosses septiques et les puisards mal façonnés ou défectueux, les
mauvaises conditions d’hygiène favorisent la prolifération des gîtes larvaires
causant d’énormes problèmes de santé dont les plus importants sont : le paludisme,
les infections diverses, les maladies hydro-fécales en particulier le choléra et autres
troubles digestifs.

5.1.3 Comportements et attitudes à l’égard de la maladie


De toutes les façons le coût élevé des prestations modernes, la croyance et la
juxtaposition des maladies avec la sorcellerie font que la population fait très
souvent recours aux guérisseurs traditionnels et autres féticheurs.

5.1.4 Dépenses de santé


Les dépenses ne peuvent être connues avec précision parce que la population
souvent joue sur les deux plans en cas de maladie : moderne et traditionnel si ce
n’est l’automédication comme premier soins ou premier réflexe.

5.1.5 Poids à la naissance


Ce poids varie entre 2,5kg et 3,2 kg.

5.2 Action sociale et centre de formation


Comme tous les jeunes béninois, les jeunes de Lokossa sont confrontés aux
problèmes de chômage, du VIH-SIDA, de l’analphabétisme, de l’inadéquation entre
la formation et l’emploi, du manque de structures d’écoute et d’orientation et du
manque d’esprit d’entreprenariat. Le Centre de Promotion Rurale d’Agnanvo
participe à la formation des jeunes déscolarisés dans le domaine agricole. Les
ateliers de coiffure, de couture, de soudure de mécanique, de menuiserie, de tissage
et autres reçoivent aussi ces jeunes pour des formations professionnelles. Mais, la
pauvreté et la difficulté d’accès au crédit font que même libérés, certains jeunes
vont s’adonner à la conduite des taxi-motos ou se marier précocement en ce qui
concerne les filles. Il convient de signaler la présence de quelques associations de
jeunesse dans la Commune parmi lesquelles on peut citer le Centre International de
la Jeunesse (CIJ-SONAGNON), l’Amicale de la Jeunesse Unie de Lokossa (AJUL),
le Club Solidarité et Développement (CSD),…

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 37


5.3 Education
5.3.1 Généralités
Dans le domaine de l’éducation, tous les ordres d’enseignement sont représentés
dans la Commune de Lokossa : des enseignements maternel et primaire à
l’enseignement supérieur en passant par le secondaire (général, technique et
professionnel).
En ce qui concerne les enseignements maternel et primaire, ils relèvent de la
compétence propre de la Commune conformément aux lois de décentralisation
notamment dans les domaines de la construction, des réfections et des équipements.
Il faudrait saluer ici les mesures incitatives prises par le Gouvernement non
seulement pour promouvoir et encourager la scolarisation des jeunes filles, mais
aussi et surtout pour prendre en charge les frais d’écolage de tous les élèves des
écoles primaires publiques ; ce qui a eu un impact très positif sur le taux de
scolarisation. L’ex circonscription urbaine qui n’est pas restée en marge de cet effort
de promotion de l’éducation a fait construire des écoles et en a équipé plusieurs en
tables-bancs.
Toutefois, beaucoup reste à faire notamment dans l’amélioration de manière
générale du taux de scolarisation et dans la construction et l’équipement de salles
de classes dans les écoles déjà créées. Quant aux nouvelles créations réclamées dans
certaines localités, il convient de s’y engager avec beaucoup de circonspection, pour
éviter de créer des écoles dont le fonctionnement serait difficile à assurer.
Par ailleurs, le problème le plus préoccupant est celui de manque d’enseignants
qualifiés. La solution d’enseignants dits ‘‘contractuels locaux’’ qui est actuellement
adoptée n’est pas la meilleure et hypothèque dangereusement l’avenir de l’école.

5.3.2 Répartition des infrastructures scolaires et du personnel enseignant par


niveau et par arrondissement
A ce jour la Commune de Lokossa compte 63 écoles primaires publiques, 10 écoles
primaires privées, 05 écoles maternelles publiques et 02 écoles maternelles privées
réparties comme suit :
- arrondissement d’Agamè : 11 Ecoles Primaires Publiques
- arrondissement de Houin : 04 Ecoles Primaires Publiques et 01 Ecole
Maternelle
- arrondissement de Koudo : 11 Ecoles Primaires Publiques ; 01 Ecole
Primaire Privée, 01 Ecole Maternelle Publique et 01 Ecole Maternelle
Privée
- arrondissement de Lokossa : 29 Ecoles Primaires Publiques, 03 Ecoles
Maternelles Publiques 09 Ecoles Primaires Privées
Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 38
- arrondissement de Ouèdèmè : 08 Ecoles Primaires Publiques 01 Ecole
Maternelle Privée
En dehors de ces 63 écoles primaires publiques, deux autres sont en cours de
création dans les arrondissements de Houin (Sésséhoukanmè) et de Ouèdèmè
(Livémè).
 Pour ce qui est de l’enseignement secondaire, il faut reconnaître que, malgré
toutes les difficultés, l’Etat fait assez d’effort pour s’acquitter de sa mission
dans la Commune surtout en ce qui concerne l’enseignement général.
Lokossa dispose en effet de sept (07) établissements publics d’enseignement
secondaire général dont quatre (04) pour l’arrondissement de Lokossa, un
(01) pour Agamè, un (01) pour Houin et un (01) pour Ouèdèmè. Seul
l’arrondissement de Koudo n’est donc pas encore doté d’un collège.
 Le problème est plus complexe au niveau de l’enseignement technique et de
la formation professionnelle dans la mesure où aucun établissement public
n’assure ce type d’enseignement dans la Commune. Seuls quelques privés,
déjà d’ailleurs très présents dans l’enseignement général pour pallier les
déficits de ce secteur, essayent de s’en occuper. Mais là, il se pose un
problème de coût un peu exorbitant par rapport au niveau de vie moyen dans
la Commune. La situation des établissements publics d’enseignement
maternel, primaire et secondaire se présente comme suit:

Tableau: Enseignement primaire et maternel

PERIODES
RUBRIQUES
2000- 2001 2001- 2002 2002- 2003
Nombre d’écoles 59 62 63
Nombre de salles de classe 287 314 341
Nombre de salles construites avec 60 75 80
l’aide de la communauté
Effectifs des élèves Total 16474 17445 20214

Garçons 9188 10110 11478


Filles 7286 7345 8736
Tables bancs à 2 places 3076 3263 3608
Tables bancs réalisés par la 421 312 520
communauté

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 39


PERIODES
RUBRIQUES
2000- 2001 2001- 2002 2002- 2003
Manuels scolaires Total 7438 11036 10107
reçus de l’état
Français 3719 5493 5053
Math 3719 5543 5054
Enseignants titulaires Total 185 186 185

Hommes 125 127 127


Femmes 60 59 58
Enseignants Total 48 62 60
contractuels
Hommes 38 49 47
Femmes 10 13 13
Enseignants Total 54 85 119
communautaires
Hommes 54 85 106
Femmes 00 00 13
Source : Enquête sur le terrain extrait du PDC

En ce qui concerne l’enseignement public secondaire, les données disponibles font


état des effectifs suivants présentés dans le tableau ci-après :

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 40


Tableau : Enseignement secondaire public
Arrondisseme Etablissem Nombre de Effectif des élèves Effectif des enseignants Mobiliers Scolaires Salles de
nt ent groupes Classes
pédagogiques
Titulaire Contractuel Vacataire 2 places : 448

1er 2ème G F T M F T M F T M F T 2 places : 1441


Cycle Cycles
3 places : 85

AGAME CEG 21 1 804 290 1094 3 0 3 5 1 6 27 3 30 1 place : 10 12


AGAME
2 places :

CEG I 32 22 2048 110 3148 20 4 24 11 3 14 30 9 39 2 places : 150 52


LOKOSSA 0

CEG II 23 820 393 1213 3 0 3 2 0 2 30 3 33 2 places : 50 12


LOKOSSA
LOKOSSA
CEG III 10 277 132 409 1 1 2 -- -- -- 19 0 19 2 places : 50 10
LOKOSSA

CEG IV 2 0 62 23 85 1 0 1 0 0 0 5 0 5 2 places: 50 2
LOKOSSA

OUEDEME CEG 2 71 27 98 0 0 0 0 0 0 3 0 3 2 places : 4


OUEDEME

HOUIN CEG 2 0 82 26 108 1 0 1 0 0 0 5 0 5 2 places 2


HOUIN

ENSEMBLE CEG 92 22 4164 199 6155 29 5 34 18 4 22 119 15 134 1 place : 10 94


1
2 places : 2453

3 places : 85

Source: Enquête sur le terrain extrait du PDC

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 41


5.4 Arts, culture, sports et loisirs
5.4.1 Arts et culture
L’artisanat à travers ses différents corps de métier (tisserands, mécaniciens,
soudeurs, couturiers, sculpteurs etc.) participe également à la vie économique de
Lokossa.
La contribution de ce secteur aux ressources de la Commune procède de la
perception par la Commune de taxes d’occupation temporaire de domaines publics
et de pose de panneaux publicitaires auprès des artisans qui installent des baraques
aux abords des voies.

5.4.2 Sports et loisirs


Les activités de loisirs sont peu pratiquées dans la Commune de Lokossa. Leur
importance dans l’équilibre psychique de l’homme est très peu connue par la
population. Ce facteur, ajouté aux soucis de la vie et à la pauvreté semble les
reléguer au second plan. Toutefois les jeux de carte, le jeu traditionnel ‘‘Adji’’, les
jeux d’adresse (Avè), le folklore local, les boîtes de nuit et les vidéoclubs ont
quelques adeptes
La Commune de Lokossa vit la cohabitation de deux mouvements sportifs à savoir
le mouvement sportif scolaire et universitaire et le mouvement sportif civil.
La section UASEP est très active. Elle organise chaque année des championnats
scolaires en football, handball et en athlétisme. Les associations sportives de toutes
les écoles primaires participent à ces rencontres qui sont souvent de véritables
moments d’épanouissement pour les enfants.
Au niveau secondaire, il faut noter l’organisation des compétitions amicales, des
championnats scolaires, des tournois et des journées sportives et culturelles.
Quant à l’UASU, les étudiants de l’IUT livrent des compétitions amicales avec les
établissements secondaires de la place.
Le mouvement sportif civil s’organise autour des fédérations qui s’occupent,
chacune, d’une seule discipline. Cette spécificité permet la pratique du football, du
handball, du basket-ball, du volley-ball, de l’athlétisme, du tennis de table, du lawn
tennis, du scrabble, de la pétanque, du taekwondo, et du karaté. Les compétitions
statutaires et autres rencontres sont organisées par les fédérations et les ligues.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 42


CHAPITRE VI : RESSOURCES FINANCIERES
Il est vraiment dommage que nos n’ayons p disposer de données récentes et fiables.
Le tableau suivant présente l’évolution de ces ressources par chapitre sur trois ans
avec les différents taux de recouvrement.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 43


Tableau : Evolution des ressources budgétaires de la commune

Année 1999 Année 2000 Année 2001


Libelle
Primitif Réalisation Taux% Primitif Réalisation Taux% Primitif Réalisation Taux%

Recettes fiscales 85074804 60422382 71.02 98459887 65815289 66.84 113833402 111513337 97.96

* FNB+ FB 32000000 28361600 75.77 31000000 28936498 93.34 34000000 30371504 89.32

*Patentes licences 32000000 24249499 86.63 31000000 29578570 95.41 38000000 31529261 82.97

*recettes exercices 21074804 7811283 37.06 36459887 7300221 20.02 41833402 49612572 118.59
Antérieures et autres

Recettes propres 31655615 35824410 113.17 42835000 46553860 108.68 46440000 43512785 93.70

*Droits et taxes sur les 6200615 6491950 108.15 6500000 7061300 108.63 6500000 7056500 108.56
services marchands

*Produits patrimoine 2035000 2285710 112.31 2215000 2615000 118.05 3215000 2389280 74.31

*Produits des taxes et 15220000 18345050 120.53 25720000 28319810 110.10 28175000 22429605 79.60
impôts indirects

*Expédition des actes 8200000 8701700 106.11 8400000 8557750 101.87 8550000 11637400 136.10
administratifs et des
amendes

Source : Comptes administratifs de la Commune extrait du PDC

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 44


Lokossa dispose d’importantes carrières de gravier et de sable dont l’exploitation
contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations. Les carrières sont
exploitées par des exploitants individuels regroupés en collectif. La Mairie perçoit
une taxe de passage de 1000 francs le mètre cube auprès des transporteurs de
graviers. De même le sous-sol de Lokossa est riche en potassium, en phosphate, en
calcium, en calcaire, etc.

CHAPITRE VII : CONTRAINTES ET ATOUTS DE LA COMMUNE


Nous aborderons les contraintes et atouts de la commune de Lokossa à travers le
tableau suivant

Tableau : Problématique de développement de la Commune de Lokossa

ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES


ES

Industrie

-Existence d’unités -Crises internes au Projets de réhabilitation de -Baisse des cours


industrielles sein des unités l’unité industrielle de production mondiaux de coton
(SITEX, CBT, Huilerie industrielles d’huile de Houin-Agamè.
-Mauvaises gestions
de Houin-Agamè,
-Vétusté des des déchets
scieries modernes,
équipements des industriels
Imprimerie Primo,
unités industrielles
boulangeries, froid
industriel du
CARDER Mono, Mono
Lumière)

- Disponibilité de
matières premières
sur place pour
l’implantation d’usines
(manioc, ananas,
canne à sucre,
amendes de palme,
tomate, maïs, banane,
etc.)

Artisanat

-Diversité des activités -Faible niveau -Existence de structures d’appui


artisanales d’équipements des telles que CIPEN, FASN, FAPA,
unités artisanales PPA/ GTZ, MUTA
-Structuration du
monde artisanal - Insuffisance de -Participation active des artisans

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 45


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES
(structures débouchés pour les aux foires internationales (CIAO)
déconcentrées de la produits artisanaux
-Projet de création d’un village
FENAB, affiliations à
-Implantation artisanal dans la Commune
d’autres associations
anarchique des
d’artisans) -Projet de création d’une base
ateliers
d’appui à l’artisanat à Fongba
-Existence
-L’analphabétisme
d’organisations
des artisans
professionnelles
d’artisans -Manque
d’engouement pour
-Organisation
la pratique de
périodique de foires
l’artisanat liée qu
Départementales dans
faible écoulement
la Commune
des produits

Commerce

-Existence de marchés -Marchés peu -Proximité des marchés régionaux -Amenuisement du


(voir liste des marchés aménagés et non (Azové, Dogbo, Comè) pouvoir d’achat des
de la Commune) équipés (manque consommateurs
-Existence de quelques
d’infirmerie, de
-Existence de institutions de micro finance -Crise conjoncturelle à
moyens de
commerçants telles que PAPME, CAFASEB, la SITEX et cessation
communication,
détaillants CLCAM, AGEFIB d’activité de l’huilerie
d’infrastructure
de Houin- Agamè
-Diversité des lieux d’assainissement, de -Situation géographique favorable
d’approvisionnement hangars, de (Commune frontalière avec le -Inflation des prix des
en produits boucheries) Togo et Commune de transit vers produits importés
commercialisables Comè et Azové
-Inexistence de
-Spécificité en supermarché et de -Lokossa est Chef- lieu de
production d’huile centre commercial Département
rouge « Zomi »

Restauration- Hôtellerie et tourisme

-Existence de quelques -Faible capacité des -Projet de transformation de la -Non extension du


hôtel, auberges, bars- hôtels, auberges et réseau électrique dans
forêt artificielle de Lokossa en
restaurants bars-restaurants certains
site touristique
existants arrondissements
-Existence d’un site
(Ouèdèmè, Houin,
touristique (le lac de -Quasi inexistence
Agamè, Koudo) et des
Doukonta pour de cafétéria de
quartiers
l’observation des grand standing
périphériques de
hippopotames)
Lokossa

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 46


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES

Activités de transformation

-Diversité et -Insuffisance en -Existence d’ONGs et institutions - Taux d’intérêt


disponibilité de magasins de de micro finance trop élevé des
produits à transformer stockage des structures de
-Proximité des grands marchés
(arachide, manioc, produits micro-finance
d’écoulement des produits (Tokpa,
canne à sucre, maïs,
-Equipements de Azové, Comè, Agamè) - Complexité
palmier à huile)
transformation des formalités
-Possibilité de regroupement des
-Maîtrise des insuffisants et à remplir pour
femmes par filière ou par
techniques rudimentaires l’octroi de
corporation
élémentaires de crédit
-Insuffisance de
transformation des
crédits aux
produits agricoles
transformateurs
-Spécialisation en
production d’huile
rouge « Zomi » très
recherchée

-Existence de la forêt
artificielle de Lokossa

Organisations de la société civile

-Dynamisme des -Dissensions - Présence de plusieurs - Non-adoption du


organisations de internes partenaires au développement code de la famille
paysans, de femmes et d’ONGs nationales et
prononcées au sein
de jeunes internationales et de structures
des CAR et URCAR
de micro-finance, etc.
-Grande capacité de divergences
mobilisation des politiques
chefferies
préjudiciables à la
traditionnelles
cohésion sociale
-Diversité de
-Sous représentation
confessions religieuses
de femmes dans les
-Existence des CAR et structures de prise
URCAR de décision

-Existence -L’exclusion des


d’associations de femmes de certaines
développement dans structures
les arrondissements traditionnelles du
fait de la coutume
-Education sociale
reçue dans les
couvents

Equipements et transports

-Existence de voies de -Faible niveau -Coopération décentralisée avec la -Lâchers périodiques


communication (pistes d’équipement et ville d’Evere en Belgique du barrage de Nagbéto

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 47


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES
de dessertes, route d’assainissement du
-Présence de plusieurs ONGs -Absence de plan
nationale) entre grand marché de
locales d’évacuation/
Lokossa et tous ses Lokossa et des
traitement des déchets
arrondissements marchés des chefs- -Proximité de la Commune par
produits par les usines
lieux rapport aux installations de la
-Existence
d’arrondissement CEB -Faible taux de
d’infrastructures
couverture
sportives (stade -Insuffisance des -Projet d’interconnexion
hydraulique des
municipale, centre des infrastructures électrique au Bénin
arrondissements de
sports de mains) et sportives et -Projet de fibre optique au Bénin Houin (22%), Koudo
culturelles (maison du culturelles et leur
peuple, centre des non conformité aux -Disponibilité des services (36%), Lokossa rural
jeunes et loisirs) à normes déconcentrés de l’Etat (TP, (29%)
Lokossa DDEHU, LNB, etc.) -Inexistence
-Mauvaise
-Existence de plan de organisation du-Existence de plans d’eau (fleuve d’équipements de

lotissement par secteur desMono, lac Toho et perspective de communication


leur aménagement (téléphonie rurale,
quartier dans Lokossa transports
radio, Internet…) dans
-Existence de deux -Inorganisation des -Apports/ Contribution des les arrondissements
usines textiles (SITEX conducteurs de taxi- citoyens de la diaspora
et CTB) Lokossa moto -Taux de couverture hydraulique
-Forte pente du relief -Insuffisance et état satisfaisant de l’arrondissement
favorable à défectueux des de Ouèdèmè (102%) et Koudo
l’évacuation des eaux pistes de desserte (94%)
de ruissellement rurale

Alphabétisation

-Existence de centres -Non


d’alphabétisation à fonctionnement des
Ouèdèmè, Koudo centres
d’alphabétisation
-Existence d’un centre
Départemental de -Inexistence de
l’alphabétisation à centres
Lokossa d’alphabétisation
dans certains
-Disponibilité
arrondissements
d’alphabétiseurs
expérimentés -Manque d’intérêt
des lettrés au
système
d’alphabétisation

-Inexistence de
mobiliers dans les
salles des centres
d’alphabétisation

Education

-Existence de -Faible taux de -Intervention des partenaires au -Non- qualification des

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 48


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES
plusieurs écoles scolarisation des développement dans le secteur de enseignants
maternelles filles l’éducation (USAID, Plan communautaires
international, PNUD)
-Existence de -Inexistence -Fort taux de
plusieurs écoles d’établissements -Subventions de l’Etat déperdition chez les
primaires publiques techniques et jeunes filles
-Présence des sœurs dominicaines
dans la Commune professionnels
pour l’encadrement des jeunes -Prolifération des vidé-
publics
-Scolarisation des filles clubs
filles et des garçons -Insuffisance de
-Existence d’un IYT dans la ville -Placement des
bibliothèque
-Existence de de Lokossa d’un foyer des sœurs enfants
plusieurs -Manque de suivi dominicaines à Lokossa
-Déscolarisation des
collège d’enseignement des enfants par
filles suite aux
général certains parents
grossesses précoces
-Existence d’un foyer -Faibles revenus des
-Manque de personnel
de jeunes filles à parents
enseignant qualifié
Lokossa
-Insuffisance des
Existence d’une école cantines scolaires
privée d’orphelins
-Inexistence d’un
lycée de jeunes filles

Santé

-Existence de centres -Mauvais accueil -Actions gouvernementales pour -Inexistence de


de santé (infirmeries, dans les centres de lutter contre le paludisme, le latrines publiques
maternités, santé SIDA (PNLS, PPLS,
-insuffisance d’eau
dispensaires) publics imprégnation gratuite de
-Incompétence de potable pour tous
et ou privés dans tous moustiquaires, vaccination
certains agents de
les arrondissements gratuite contre la polio) -Augmentation de la
santé dans les
prévalence de
-Equipement minimal centres de santé -coopération avec la ville d’Evère
certaines maladies
disponible dans les d’arrondissement pour la construction de latrines
endémiques et
centres de santé publiques
-Faible niveau épidémiques (choléra,
publics
d’équipement des -Existence dans les Communes rougeole, fièvre jaune,
-Disponibilité de CSA des services Départementaux de fièvre typhoïde)
personnel qualifié et la santé et de la protection sociale
-Prolifération des -Pollution de
de personnel d’appui (DDPS, CHD, banque de sang,
cabinets privés de l’environnement
(contractuels, APE, CPS, etc.)
soin non qualifiés et
agents de santé
non autorisés -Lokossa dispose du centre
communautaires)
d’appareillage de Bethesda
-Vente parallèle des
-Existence de centres
médicaments par les -Lokossa abrite le CHD Mono
d’éducation
agents de santé
nutritionnelle et de
centre de promotion -Insuffisance de
sociale latrines publiques

-Le centre de santé de -Insuffisance d’eau


la Commune dispose potable pour tous

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 49


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES
d’un bloc chirurgical

Protection sociale

-Existence d’un centre -Persistance des -Existence d’organisations -Persistance des


de promotion sociale à trafics de mineurs nationales pour la protection pandémies et
Lokossa et ses et/ ou placements sociale (AFJB, Vidolé…) épidémies
démembrements dans des enfants
-Existence de projets d’envergure -Calamités sociales
certains «VIDOMEGON »
nationale (PPLS, PNLS (incendies,
arrondissements
-Insuffisance de campagnes de vaccination…) inondations…)
-Existence d’une structures de prise
-Coopération avec les partenaires -Personnel
annexe de la direction en charge des cas
au développement d’encadrement
de l’OBSS sociaux (orphelins,
insuffisant et non
enfants de rue, -Existence de certaines structures
-existence des centres qualifié
vieillards, personnes bien organisés pour la prise en
de santé fonctionnels
handicapées, veuves charge des cas sociaux (orphelinat
-Existence de centres etc.) – Insuffisance de Tozoumè, Bethesda de
de sécurité de moyens matériels Lokossa)
(Gendarmerie, au CPS
sapeurs pompiers,
police etc.)

Agriculture et foresterie

-Diversité de cultures -Baisse de la fertilité -Disponibilité de structures -Inorganisation de


(manioc, maïs, canne à des sols d’appui et de vulgarisation des filière pour produits de
sucre, produits techniques améliorées de transformation
-difficulté d’accès
maraîchers, etc.) production et de transformation
aux terres -Aléas climatiques
des produits agricoles et
-disponibilité de bas- cultivables pour les
forestiers(CARDER,ONG, Projets, -Transhumance
fonds pur la promotion femmes
Programmes) -Inondation
des cultures de contre
-difficulté de
saison -Organisation de la filière manioc -Envahissement des
conservation des
et autres terres par les
-Disponibilités d’une produits agricoles
population d’actifs -Existence du marché adventistes
-Difficultés
agricoles, d’écoulement -Pression
d’approvisionnement
d’associations et de démographique sur les
en intrants agricoles
groupements de terres
producteurs -Insuffisance de
magasins de -Faible niveau de
-Utilisation d’intrants financement de
stockage pour les
agricoles l’agriculture
produits de
-Maîtrise des transformation, -Feu de brousse
techniques équipements de
élémentaires de transformation -Coupe anarchique de
transformation des insuffisants, bois
produits agricole »s rudimentaires et
inaccessibles
-Existence de

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 50


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES
plantation forestières

Elevage

-Diversités des espèces -Faible niveau -Libéralisation du métier -Maladies


animales élevées d’organisation des vétérinaire dévastatrices des
(volailles, porcins, éleveurs animaux domestiques
-Existence de structures
caprins) (pestes et autres)
-Divagation des hôtelières
-Existence de marchés animaux -Vols d’animaux
-Existence de structures et projets
locaux d’écoulement domestiques
(PGER, CARDER, ABEC, PDE, -Gel de recrutements
de produits d’élevage .
-Insuffisance etc.) des agents du
-Présence de quelques d’agents développement rural
encadreurs et cabinets d’encadrement
vétérinaires
-Insuffisance de
-Existence d’aires de points de ventes de
pâturage et autres produits
aliments pour vétérinaires
l’élevage des animaux
-Méconnaissance des
techniques
modernes d’élevage

-Débouchés
insuffisants

Pêche

-Présence de plans -Pêcheurs non -Existence d’un important marché -Comblement des
d’eau organisés à Lokossa d’écoulement des produits de plans d’eau
et Houin pêche (bars, hôtellerie,
-Existence de quelques -Présence
restaurants etc.)
trous à poissons / -Mauvaise gestion d’hippopotames mal
étangs piscicoles des plans d’eau à -Existence du la Toho (lac inter- protégés
Houin et Ouèdèmè communal)
-Existence de forages -Invasion des pêcheurs
artésiens pouvant -Non respect de la étrangers et
desservir des étangs réglementation en utilisation de
piscicoles vigueurs en matière techniques
de pêche dévastatrices
-Existence de pêcheurs
-Appauvrissement des
-Existence de
plans d’eau
transformateurs/
transformatrices et
distributeurs/
distributrices de
produits halieutique

-débordement des lacs


en temps de crue et
des en temps de crue

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 51


ATOUTS CONTRAINT OPPORTUNITES MENACES
ES

Mines et ressources naturelles

-Organisation des -Méthodes -Exécution de travaux à haute -Dégradation des


exploitants de rudimentaires et intensité de main d’œuvre dans la terres
carrières en contraignantes de grande métropole du Bénin
-Insécurité du métier
coopératives l’extraction des (Cotonou)
d’exploitant de
graviers
-existence de -Existence de marchés carrière
gisements : gravier, -Non aménagement d’écoulement pour les produits
-Dégradation, de
sable, calcaire en voie des sources d’eau des carrières
l’environnement due à
d’exploitation
-Sous exploitation l’exploitation des
-disponibilité de des forages artésiens carrières
ressources
-Impraticabilité des -Eboulement au
hydrauliques
pises d’accès aux niveau des carrières
-existence de bas- carrières en saison entraînant des pertes
fonds pluvieuse de vies humaines

-existence de 40000 ha -Exploitation -Non respect des


de palmeraies illégale et textes régissant
sélectionnées à Houin anarchique des l’exploitation des
Agamè. carrières mines

-Destruction des -Non inventaire des


forêts sacrées ressources minières.

Source : Enquêtes de terrain extrait du PDC

CHAPITRE VIII : PRINCIPALES FILIERES PORTEUSES


Faisant partie de la zone agroécologique des pêcheries , la commune de Lokossa
partage ou subit les mêmes influences climato-géologiques qui favorisent les filières
ci-après :
 Cultures de contre saison : maïs frais, niébé, piment, tomates, légumes locaux
et/ou exotique
 Elevage : embouche porcine, , aviculture, aulacodiculture et héliciculture
 Services : collette et vente de maïs, de gari, huiles ; commerce de bois de feu,
de charbon
L’existence de différents groupements organisés témoigne de l’esprit d’entraide et
de solidarité des populations et il convient de le capitaliser pour un meilleur
développement endogène.
La population de la Commune étant majoritairement rurale, il s’ensuit que ses
performances économiques essentielles sont du ressort du secteur primaire.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 52


L’agriculture avait permis à l’économie locale d’être florissante à l’époque où la
filière palmier à huile comptait beaucoup pour le paysan de Lokossa. On avait
même assisté à une bourgeoisie naissante dans le domaine. Malheureusement,
faute de précautions, de diversification, et pour cause de mauvaises gestions, la
filière a connu un déclin qui a affecté l’ensemble de l’économie locale.
Les timides tentatives de redressement observées ça et là n’ont pas encore réussi à
corriger le tir. Il faut cependant noter que le palmier à huile demeure, malgré tout,
la principale culture de rente de la localité et occupe une part importante dans la
production agricole grâce aux coopératives de Houin-Agamè et à quelques
producteurs privés qui s’intéressent de plus en plus aux palmiers sélectionnés.
Les produits cultivés dans l’ensemble de la Commune sont le maïs, le niébé, le
manioc, l’arachide, la banane, la canne à sucre, la tomate, la patate douce, le riz, le
piment, le gombo, les légumes feuilles. Ils assurent l’alimentation des populations
de la Commune.
Mais en la matière un accent pourrait être mis sur la production maraîchère comme
une filière dans le but de mettre en valeur les nombreuses zones marécageuses et
les puits artésiens dont regorge la Commune (arrondissements de Ouèdèmè, de
Houin et Koudo) ; ce qui serait une source de revenus substantiels pour les
populations.

CHAPITRE IX : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS


La vision de la Commune est formulée de la manière suivante : « La Commune de
Lokossa en 2025 est une Commune moderne, bien aménagée, assainie et qui, de par
son développement agricole, industriel, commercial, artistique et touristique,
garantit l’unité, la sécurité, l’éducation, la culture, le bien-être social à tous les
citoyens et une bonne gestion des affaires locales »
En fonction de cette vision, les différentes actions à mettre en place dans le cadre
des projets adoptés annuellement doivent prendre en compte les aspects de
durabilité et d’équité. Ils doivent mettre en exergue :
 La participation des communautés : la réalisation de ces actions devra avoir
un impact sur la vie concrète des hommes et des femmes qui en seront
bénéficiaires. Il est alors important qu’ils participent à toutes les étapes en
vue de bien les comprendre et de se les approprier pour un meilleur suivi et
une bonne gestion et que ces actions profitent effectivement à la
communauté.
 La durabilité : toutes les actions prendront en compte, autant que possible,
l’autofinancement des coûts de maintenance, d’entretien et de
fonctionnement par la génération ou l’exploitation optimale des possibilités
existantes pour la mobilisation de ressources endogènes en vue de rendre
Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 53
durable l’utilisation des équipements collectifs installés maintenant et pour
les générations à venir.
 Les aspects genre et développement : les actions veilleront à en tenir compte
pour associer hommes et femmes aux activités, ressources et bénéfices qui en
seront issus.
 La justice sociale : il importe que l’inégalité entre les couches ne soit pas
aggravée par les actions entreprises mais que chacun malgré sa position
sociale soit pris en compte.
D’autre part la mise en oeuvre de toutes ces actions appelle la définition d’une
stratégie de communication interne et externe transparente, élaborée pour informer
tous acteurs du plan, pour assurer la participation active de tous à l’exécution du
plan et aussi pour négocier avec d’autres acteurs pouvant contribuer à la
mobilisation des ressources.
Il revient à la commune et à tous les services et structures associés de se mettre
résolument au travail pour :
 améliorer la mobilisation de recettes fiscales et non fiscales,
 encourager la participation des acteurs privés (natifs de Lokossa ou non,
opérateurs économiques, etc.) au financement des activités productives,
 saisir les opportunités qu’offrent l’Etat et les partenaires au développement,
 faire recours à la coopération décentralisée.

Monographie Lokossa, Afrique Conseil, Mars-Avril 2006 54

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