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LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME

POUR LA DEFENSE DES LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME


FONDATION CAMEROUNAISE des DROITS de l’HOMME et des LIBERTES (F.C.D.H.L.)
- Membre affilié à la F.I.D.H. accréditée auprès de la Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U.
- Membre Fondateur de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme.
- Membre de l’Association Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants en Droits de l’Homme.
Présidents d’Honneur à titre posthume :
Dr. Félix MOUMIE Ruben UM NYOBE
Ernest OUANDIE Afana OSSENDE
Abel KINGUE Monseigneur Albert NDONGMO

LA GUINÉE, TOUJOURS LA GUINÉE,


ENCORE LA GUINÉE,
Et POURQUOI la GUINÉE ?

50 ans APRÈS – 1958 – 2008.


Le grand « NON » historique victorieux contre
l’avilissement de l’homme et des populations
guinéennes et africaines continue
ou le CONTRE-LIVRE BLANC mensonger
de Sékou TOURE tortionnaire.

Un ouvrage de témoignages pour le Droit à la


Mémoire et le Devoir de Mémoire en cours
d’élaboration par le rescapé du Camp BOIRO
(1970 -1980), le Professeur Kapet de BANA,
compagnon de cellule n°49 de Diallo TELLI,
premier secrétaire général de l’Organisation
de l’Unité Africaine (O.U.A.), torturé
et mort de diète noire en 1977.

SECRÉTARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN FRANCE


85, boulevard Saint – Michel - 75005 – PARIS - tél/fax : (+33) 143.258.050.
« Mémoire d’Afrique » : http://africa.smol.org mail : [email protected]

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LA GUINÉE, TOUJOURS LA GUINÉE, ENCORE LA GUINÉE,
Et POURQUOI la GUINÉE ?
50 ans APRÈS – 1958 – 2008.
Le grand « NON » historique victorieux contre
l’avilissement de l’homme et des populations
guinéennes et africaines continue ou le CONTRE - LIVRE
BLANC mensonger de SEKOU TOURE tortionnaire.

Un ouvrage de témoignages pour le Droit à la Mémoire et le Devoir de


Mémoire en cours d’élaboration par le rescapé du Camp BOIRO
(1970 -1980), le Professeur Kapet de BANA, compagnon de cellule n°49
de Diallo TELLI, premier secrétaire général de l’Organisation de l’Unité
Africaine (O.U.A.), torturé et mort de diète noire en 1977.

PLAN de l’OUVRAGE
¾ Les origines du « NON » historique victorieux, libérateur de la Guinée Conakry
prononcé par Sékou TOURE.
¾ Les inspirateurs et les instigateurs du « NON »
¾ Les acteurs du « NON »
¾ Les conséquences du « NON »
¾ Les victimes du « NON »
¾ La trahison du « NON »
¾ Le Président Kwamé N’Krumah du Ghana, co-président de la Guinée.
¾ Les causes des complots permanents contre Sékou TOURE : le complot des
enseignants avec SEKOU TRAORE dit RAYAUTRA, ancien Ambassadeur de la
Guinée en Algérie, le complot des commerçants de petit SORY, le complot des
militaires avec Kaman DIABY, entre autres.
¾ La disparition programmée de Sékou TOURE par le trio Jacques FOCCART,
Houphouët BOIGNY et Léopold Sédar Senghor.
¾ La Guinée des trois TOURE : Sékou TOURE, Ismaël TOURE, Siaka TOURE et la
déviation ou la trahison de la philosophie libératrice du « NON » contre la
colonisation, l’esclavage, les travaux forcés génocidaires des noirs.
¾ La conception et la construction des prisons du Camp BOIRO MAMADOU
(KEITA FODEBA).
¾ L’origine du nom « CAMP BOIRO MAMADOU » et les circonstances de la mort de
BOIRO MAMADOU.
¾ Le complot du 22 novembre 1970 ou complot de fin de régime de Sékou TOURE
tortionnaire.
¾ Les commanditaires de l’agression portugaise du 22 novembre 1970 visant la Guinée
Bissau avec le gouvernement en exil installé à Conakry, sous la direction de Amilcar
Cabral du P.A.I.G.C. de la Guinée Bissau.
¾ Les rafles nocturnes et opérations de terreur de 1970 à 1978, fin de l’épuration
programmée de tous les « suspects » ou « opposants » dans toutes les couches de la
population : paysans, intellectuels, hommes de religion, blancs, noirs, européens,
africains, militaires, officiers supérieurs et soldats, policiers et civils, membres du

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gouvernement, gouverneurs des régions, ambassadeurs rappelés, arrêtés, emprisonnés,
torturés et assassinés; tout y passe, aucun secteur n’y échappe, étrangers comme
guinéens, étudiants et écoliers ; on dirait les véritables nuits thermidoriennes de
Robespierre en France pendant la révolution.
¾ La venue du Président Giscard d’Estaing en Guinée et la réconciliation de la France
avec Sékou TOURE.
¾ La venue de Sékou TOURE en France et la réconciliation de Sékou TOURE avec le
Président François MITTERRAND sur l’entremise réparatrice des Présidents
Houphouët BOIGNY et Léopold Sédar SENGHOR.
¾ La disparition tragique de Sékou TOURE empoissonné par le sabotage de son micro
au cours de sa mission de bons offices pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak, en sa
qualité de Président en exercice du Conseil des Etats islamiques.
¾ Les raisons de l’acharnement des Etats-Unis à vouloir que Sékou TOURE achève de
mourir aux Etats-Unis malgré la préférence de ce dernier pour avoir les derniers soins
à Moscou – rôle joué par Ismaël TOURE, son frère tortionnaire.
¾ Sékou TOURE, en vie, serait toujours au pouvoir aujourd’hui, et ce, sans aucun doute.
¾ Sékou TOURE, mort, a été enterré en héros national en présence des grands Chefs
d’Etat africains dont Houphouët BOIGNY, pourtant son ennemi juré après le « NON »
à De GAULLE.

La pensée, les idées et l’action panafricaines de Sékou TOURE


sur la Création de l’Organisation de l’Unité Africaine (O.U.A)
et la nomination de Diallo TELLI, premier Secrétaire général
de cette organisation en 1963 après le non historique à de
GAULLE.

1) Les rapports personnels de Sékou TOURE avec Djibo BAKARY du Niger, un autre
grand partisan héros victime du « NON » historique à de Gaulle, au nom de l’Afrique,
je rappelle que cette grande figure du « NON », mon compagnon d’exil auprès de
Sékou TOURE, a donné le nom de Sékou TOURE à son fils né à Conakry et moi le
nom de BEN BELLA à mon fils né à Conakry, BEN BELLA dont je fus le conseiller
et qui était en prison, renversé par le coup d’Etat du Colonel BOUMEDIENE;
Modibo KEITA et Madera KEITA du Mali ; Kwamé N’KRUMAH du Ghana ;
Ben BELLA de l’Algérie ; Roi MOHAMED V du Maroc ; l’Empereur Hailé
SELASSIE d’Ethiopie ; NYERERE de Tanzanie ; SAVIMBI d’Angola, assassiné;
Kenneth KAUNDA de Zambie ; Patrice LUMUMBA, MOBUTU du CONGO et
Antoine GIZENGA, compagnon en exil de LUMUMBA qui nous a rencontrés à
Conakry; Charles ASSALE du Cameroun, ami syndicaliste de Sékou TOURE, venu
réclamer le renvoi des militants combattants camerounais de l’U.P.C. au Cameroun
ainsi que l’arrestation de MOUMIE du siège de l’U.P.C. en exil à Conakry; OULD
DADA de Mauritanie ; Massamba DEBAT, Sassou N’GUESSO et Mariem
GOUABI du Congo Brazzaville ; Amilcar CABRAL de Guinée Bissau ;
TABELAWA et ADULA du Nigeria ; TUBMAN du Liberia ; Léopold Sédar
SENGHOR du Sénégal ; Houphouët BOIGNY de Côte d’Ivoire ; BOURGUIBA de
Tunisie ; Abdel Gamel NASSER d’EGYPTE ; quelques grands intellectuels : le
Professeur historien KI ZERBO, le célèbre cinéaste, notre grand doyen, SEMBE
OUSMANE avec son film « Le mandat », interdit au Sénégal par SENGHOR à
l’époque et que nous avons diffusé en permanence dans les grandes salles de cinéma
guinéennes.

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2) L’action de Sékou TOURE sur l’apartheid d’Afrique du Sud, la présence parmi nous à
Conakry de l’héroïne artiste Myriam MAKEBA en exil, et les partis politiques
révolutionnaires représentés en Guinée. La place de choix pour l’Union des
Populations du Cameroun (U.P.C.) en exil avec Félix Roland MOUMIE, l’ami et
conseiller personnel de Sékou TOURE, MOUMIE dont je suis le compagnon de
combat et l’héritier spirituel. C’est à Conakry, effectivement, que nous devions
installer le siège du gouvernement camerounais en exil contre le néocolonialisme
français au Cameroun, à l’exemple du gouvernement en exil du P.A.I.G.C. de la
Guinée Bissau dirigé par Amilcar CABRAL, assassiné par l’invasion portugaise,
etc… C’est dire que la Guinée du « NON » historique était la terre de la libération
africaine en guerre contre les forces impérialistes coalisées, notamment sous l’égide de
la France et du Portugal, par rapport à la Guinée française et à la Guinée portugaise.

Je précise que j’étais, en ma qualité de Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences


sociales de l’Université de Conakry (Institut polytechnique Abdel Gamal Nasser),
chargé par le Président Sékou TOURE d’assurer l’ apprentissage de la langue
française aux illustres hôtes, mes compagnons d’exil, la célèbre héroïne d’Afrique du
Sud contre l’apartheid, Myriam MAKEBA, le Président Kwamé KRUMAH du Ghana,
le Président Amilcar CABRAL de Guinée Bissau.

3) L’influence de Sékou TOURE sur la création de l’Organisation et la rédaction de la


Charte de l’Unité africaine, et surtout, la Charte africaine des Droits de l’Homme et
des Peuples, d’autant plus qu’il refusait d’appliquer la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme des Nations Unies, sous prétexte que ce sont les Droits
impérialistes jamais appliqués pour libérer l’Afrique…...

4) Le rapport personnel de Sékou TOURE avec Fidel CASTRO que nous avons reçu en
Guinée et surtout à l’Université de Conakry, et Che GUEVARRA que nous avons
reçu en Algérie avec le Président Ben BELLA, et l’influence de la révolution cubaine
et algérienne sur la politique guinéenne de Sékou TOURE.

5) L’influence de l’Union Soviétique avec KROUCHTCHEV, de la Chine avec Mao


Tsé – Toung , du Vietnam avec Hô Chi Minh, de l’Indonésie avec SUHARTO, de
l’Inde avec Pandit NEHRU, de Yougoslavie avec le Maréchal TITO sur la pensée
de Sékou TOURE dans le cadre de l’organisation des pays non alignés du tiers monde
(le tiers-mondisme), et la révolution guinéenne qui nous a occupée, corps et âme, pour
la libération effective et le développement scientifique et technologique de l’Afrique
esclavagisée, exploitée, marginalisée et néocolonisée…..

6) Les tribulations et la déviation de Sékou TOURE et l’abandon du socialisme


communiste pour le socialisme « MARABOUTIQUE » ou le méli-mélo religieux, et
la chasse désormais aux militants révolutionnaires de la libération africaine,
arrestations massives des militants panafricains.

7) Abandon de la construction nationale pour la lutte pour le pouvoir personnel.

8) Mon dernier échange (testament) avec Diallo TELLI après sa dernière séance de
torture dans la « cabine technique » diligentée par le bourreau Ismaël TOURE avant
sa mise à la « DIETE NOIRE », et après la dernière conversation téléphonique en
direct avec Sékou TOURE, lui promettant sa libération après sa déposition dictée par
le tortionnaire Ismaël TOURE dans la « cabine technique ».

9) Diallo TELLI, Prix des Droits de l’Homme de la Fédération Internationale des Ligues
des Droits de l’Homme (F.I.D.H.), à titre posthume, lors du symposium international

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sur la démocratie et le développement à Dakar en 1991, en même temps qu’à Nelson
MANDELA, Danielle MITTERRAND et au Doyen Daniel MAYER, membre
fondateur de la F.I.D.H.

10) La chasse aux révolutionnaires africains venus notamment du Sénégal, du Mali, du


Togo et d’Europe, contre la déviation de Sékou TOURE et la poursuite du vrai sens du
« NON » historique contre de GAULLE pour l’indépendance et la renaissance
africaines qui nous avait entraînés en Guinée aux côtés de Sékou TOURE. C’est ainsi
que notre combat continue contre le néocolonialisme avec lequel de GAULLE a fini
par reprendre le dessus sous l’égide de ses supporters idéologues du néocolonialisme,
Léopold Sédar SENGHOR et Houphouët BOIGNY notamment, finalement
réconciliés avec Sékou TOURE (les plus brillants officiers supérieurs de l’armée
formés à Moscou, ont trouvé la mort au Camp BOIRO et leurs familles disloquées
parmi lesquels les capitaines SYLLA et MARA).

Bilan et perspectives de la Guinée, 50 ans après.


Quel avenir pour la Guinée ?
a – Les 25 ans de Sékou TOURE : tortures, meurtres, assassinats, pendaisons, volonté de
mourir au pouvoir.
b – Les 25 ans de Lansana CONTE : tortures, meurtres, massacres de la jeunesse,
répression policière et militaire contre les populations, les travailleurs, les femmes,
volonté de mourir au pouvoir.

Perspectives
- L’impératif de la réconciliation nationale.
- Réparations dues aux victimes des massacres par Sékou TOURE durant 25 ans et par
Lansana CONTE durant 25 ans et qui a continué de tuer jusqu’à sa mort en décembre
2008.
- Proclamation de la 3ème République et l’avènement d’un Etat de Droit par la bonne
gouvernance pluraliste transparente et alternante.
- Transformation du Camp BOIRO, du Camp ALPHA YAYA, du Camp de
KINDIA en hauts lieux monumentalisés en Panthéon du souvenir portant le nom
de tous les disparus morts dans ces lieux sinistres.
- La restitution des biens confisqués de tous les étrangers et panafricains accourus au
secours du « NON » libérateur de la Guinée dont beaucoup sont morts ou ont été
chassés de la Guinée après de dures souffrances de torture en prison, leur famille
disloquée ou périe dans la misère. Nous, les concernés, attendons toujours et y
veillerons. La vraie commission de réconciliation et de réparation due aux victimes
doit en tenir compte pour que la justice triomphe véritablement pour le rayonnement
de la Guinée, nation phare de la décolonisation et de la renaissance africaine.

LA RESPONSABILITÉ de la « GÉNÉRATION SÉKOU TOURÉ » -


1958 – 2008. 50 ans après – Leçons à tirer.

La lutte pour le pouvoir en Guinée contre la construction de la Guinée


indépendante et la libération de l’Afrique et contre l’esclavage, la colonisation, la mal
gouvernance et le mal développement, la corruption, l’injustice et l’impunité, d’où la
trahison de la philosophie du « NON » historique libérateur par les forces centrifuges et
centripètes coagulées ; Sékou TOURE devenant un véritable confusionniste frisant la
mélomanie aveuglante, véritable tyran tirant sur ses propres partisans accourus en
Guinée pour le triomphe du « NON » historique, libérateur de l’Afrique.

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1) C’est la génération Sékou TOURE qui est aujourd’hui au pouvoir en Guinée, civile et
militaire y compris, et dont beaucoup de personnes ont été dans les différents camps
de tortures avec moi avant notre transfert au Camp BOIRO où était Monseigneur
Raymond TCHIDIMBO, archevêque de Conakry, d’origine gabonaise, parmi les plus
torturés malgré sa déposition dénonçant ses soi-disant complices que les tortionnaires
Ismaël TOURE et Siaka TOURE, Présidents des Commissions d’arrestations et de
tortures, ont fabriquée pour qu’il la lise à la radio en vue de justifier son arrestation
auprès du Pape Jean XXIII qui avait vainement demandé sa libération.

2) Parmi cette génération Sékou TOURE sortie de BOIRO et de tous les autres camps de
concentration et de tortures, beaucoup sont devenus des Ministres, des Ambassadeurs,
des Gouverneurs, des Députés, des Bâtonniers de l’Ordre des Avocats, entre autres. Le
cas plus particulier de mon compagnon le plus proche du Camp BOIRO, de l’éminent
ingénieur en aviation, Alsény René GOMEZ, devenu Ministre de l’Intérieur et de la
Sécurité. Il détient, par ailleurs, le manuscrit de l’ouvrage que j’ai écrit au Camp Boiro
et que nous avions fait sortir par complicité de liens qu’il avait créés, pour être édité en
guise de témoignage sur ce que nous appelions le « GOULAG » guinéen pour
DEVOIR de MEMOIRE à la génération future pour la libération africaine,
réhabilitant le « NON » historique contre la colonisation, l’esclavage et la
marginalisation de l’Afrique……

3) Tous ceux et toutes celles sortis des Universités, des Grandes écoles guinéennes ont en
main et en charge aujourd’hui toutes les administrations publiques générales,
économiques, financières, diplomatiques dans les institutions internationales des
Nations Unies et régionales africaines.

4) L’armée est entièrement renouvelée, car Sékou TOURE avait liquidé l’ensemble des
officiers supérieurs qu’il redoutait sous l’ombre du Colonel Kaman DIABY, tels que
les Commandants MARA, SYLLA, et autres ZOUMAGNIGUI de la gendarmerie
ou PETIT BARRY, Commissaire de Police. Lansana CONTE a achevé de tuer le
reste de la génération militaire pour son propre compte parmi lesquels le triste Colonel
DIARRA qui éteignait sa cigarette sur le front des victimes arrêtées et conduites au
Camp BOIRO où siégeait la commission dont il était membre, sous la direction des
bourreaux Ismaël TOURE et Siaka TOURE, frères de Sékou TOURE.

5) Nomination, sans critères militaires, d’un civil Général de Corps d’Armée guinéenne,
le Général LANSANA DIANE, proche de Sékou TOURE, membre du bureau
politique du P.D.G.

6) Enfin, Sékou TOURE, comme tous les dictateurs dans l’histoire, dans tous les pays du
monde, a débarrassé la Guinée de tous ses opposants systématiques pour ne laisser le
pays qu’à ses propres frères et créatures. C’est ce qu’on appelle le machiavélisme
familial pur et dur ….Du reste, Sékou TOURE avait prévenu………….

7) Aussi, au cours de son Congrès national du parti unique (P.D.G.) au Palais du peuple
de Conakry, Sékou TOURE avait déclaré qu’ « aucun guinéen de sa génération ne
dira jamais où se trouve l’emplacement de la tombe de l’ancien Président de la
République », évidemment, parlant de lui.

8) Encore une fois, la génération Sékou TOURE et Lansana CONTE, 50 ans après le
« NON » historique, doit s’expliquer sur le manque d’eau à la population, assoiffée et
affamée (la Guinée étant le château d’eau de l’Afrique) et d’électricité (la Guinée étant
le pays le plus riche en ressources naturelles pour la production de l’électricité et des

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centrales nucléaires ou hydrauliques – premier pays producteur de bauxite, importante
matière stratégique).

9) Les entreprises économiques et commerciales, les banques et les industries, les


matières précieuses : or, diamant, fer, bauxite, et autres, sont gérées par les guinéens
au pouvoir depuis 50 ans après le « NON » historique de Sékou TOURE.

10) La création du franc guinéen d’affirmation de la souveraineté nationale et l’activation


des forces contre révolutionnaires antisociales de la petite bourgeoisie commerciale
compradore, financière et intellectuelle guinéenne liée aux ennemis extérieurs anti-
guinéens néocoloniaux.

11) L’administration centrale générale, la justice sont entre les mains de la génération
Sékou TOURE et sous Lansana CONTE au pouvoir depuis 50 ans jusqu’à la mort de
ce dernier laissant le pouvoir vacant, sinon entre les mains des militaires trafiquants de
drogue dont son propre fils, Officier supérieur de l’armée, est le chef des réseaux.

12) Les institutions représentatives : Assemblée Nationale, la diplomatie, les chambres


économiques et sociales, sont gérées par la génération Sékou TOURE sous Lansana
CONTE, mort au pouvoir corrompu dictatorial criminel sanguinaire.

13) Nous qui étions parmi les sékoutouristes inconditionnels du grand « NON »
libérateur, venus de partout, d’Afrique et d’Europe en appui de la victoire, désormais
trahis par la dictature et le despotisme sanglant de Sékou TOURE, pris lui-même en
otage par les forces de la petite bourgeoisie compradore guinéenne, devenions des
cibles mélangées dans la confusion des rafles que Ismaël TOURE et Siaka TOURE
xénophobes orchestraient anarchiquement, dans la panique générale provoquée par
l’envahissement de l’armée portugaise. L’histoire retient donc qu’en 1958, toute
l’Afrique, comme le monde épris de paix, de liberté et de dignité, était sékoutouriste
par rapport au « NON ».

14) Nous sommes ainsi en train de faire l’état des lieux ou l’autopsie, secteur par secteur,
de la Guinée, 50 ans après le grand « NON » historique de l’Afrique révolutionnaire
pour que l’histoire dont nous sommes les acteurs et les témoins et qui est la science
des traces, ne l’ignore pour les générations futures, par Devoir de Mémoire et
Droit à la Mémoire. C’est l’objet de notre ouvrage annoncé en guise de contribution à
la réconciliation et la fraternité retrouvée pour le développement durable, la bonne
gouvernance transparente alternante, la justice pour tous, partout, contre la corruption,
le népotisme tribaliste et l’impunité.

15) Mes anciens étudiants, dont je suis fier, sont aujourd’hui au commande en première
ligne : Premier Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, responsables de la
justice, des Institutions économiques, représentants dans les Institutions
internationales (Nations Unies, UNESCO, Banques mondiales), ambassadeurs en
France, en Allemagne, en Europe, au Moyen Orient et en Afrique, et doivent enfin
s’assagir et agir pour le bonheur du vaillant peuple de Guinée martyr et l’idéal de la
libération et de la renaissance de l’Afrique.

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CONCLUSION
Quoi qu’il en soit, la Guinée demeure un pays phare de la libération africaine car le
« NON » de la Guinée a remplacé les huit années de la révolution armée pour la libération de
l’Algérie, les guerres armées de libération en Angola, au Zimbabwe, de l’apartheid en Afrique
du Sud, et aujourd’hui, on parle de la Guinée comme si ce qui s’y est passé et ce qui s’y passe,
n’a pas eu lieu et continue pourtant d’avoir lieu au Sénégal en Casamance ; en Côte d’Ivoire
avec la division du pays en nord – sud ; au Burkina Faso avec l’assassinat de Thomas
SANKARA ; au Togo avec l’assassinat du Président Sylvanius OLYMPIO, héros de
l’indépendance ; en Centrafrique avec l’assassinat de Barthélemy BOGANDA ; au Mali avec
le massacre des étudiants et l’assassinat de Modibo KEITA et la situation actuelle avec le
conflit touareg, comme au Niger avec les renversements successifs des Présidents HAMANI
DIORI, Général Seyni KOUNTCHE et Ali SAIBOU; aux deux Congos avec l’assassinat
de Patrice LUMUMBA, de Joseph Désiré KABILA, de MULELE, de Mariem GOUABI,
entre autres ; au Liberia avec l’assassinat des Présidents William TOLBERT et Samuel
DOE ; au Ghana avec le renversement de Kwamé N’KRUMAH et sa mort en exil en notre
compagnie en Guinée ; en Mauritanie avec les violentes épurations esclavagistes et les coups
d’Etat permanents ; au Nigeria avec les coups d’Etat sanglants et le régime militaire et les
guerres civiles du Biafra, au Darfour, au Tchad, en Centrafrique, ensanglantés ; en Ethiopie
avec l’assassinat de l’Empereur Hailé Sélassié, Roi des Rois ; à Madagascar et aux Comores
avec les guerres civiles et la chasse aux oppositions ; en Tunisie avec le renversement de
BOURGUIBA et la répression sanglante contre les défenseurs des Droits de l’Homme ; au
Maroc avec le massacre au Polisario et les violations massives des Droits de l’Homme, sans
oublier l’assassinat du héros BEN BARKA; au Rwanda avec le génocide impérialiste; au
Burundi avec l’assassinat du Président DADAYE ; en Sierra Leone avec les guerres
génocidaires des régimes successifs, etc, etc………

La Guinée n’est donc pas un exemple voué au charlatanisme médiatique des médias
africains ou européens après ces 50 années de pouvoir.

Pourquoi ne pas insister également sur les génocides et les massacres des populations
camerounaises par le régime sanguinaire, successivement de André Marie MBIDA, du
criminel AHIDJO et du génocidaire Paul BIYA qui ont fait et font fuir la jeunesse
camerounaise qui disparaît en exil dans les océans ou acculée à vivre dans le désert, sans
recours, ni secours, quand elle ne meure pas dans les soutes d’avions ou dans les embarcations
sommaires à travers les océans.

Enfin, nous qui sommes les victimes et les derniers rescapés de tous ces massacres de
Guinée comme du Cameroun, nous avons toujours confiance en cette Guinée combattante et
combative grâce à la vaillante jeunesse et aux femmes guinéennes parmi les plus émancipées
d’Afrique, dans tous les domaines de la connaissance technique, scientifique, diplomatique,
militaire, etc…

Je suis fier de la Guinée dont je connais l’histoire, le peuple, les traditions


humanistes. Car, tout vrai africain de ma génération est un guinéen, et je le revendique
pour continuer à dire « NON » à la domination sous toutes ses formes.

Je crois en la jeunesse guinéenne et panafricaine et au combat du peuple martyr qui n’a


jamais baissé les bras de 1958 à nos jours.

Nous sommes toujours sur le terrain de ce combat avec tout ce qui nous reste
d’énergie malgré les 10 années de Camp BOIRO et les tortures meurtrières.

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Le destin nous a sauvés et la lutte continue pour la renaissance de l’Afrique avec sa
diaspora retrouvée.

Comment ne pas rendre hommage aux organisations de défense des Droits de


l’Homme de l’époque, notamment, Amnesty International, la CIMADE, le Secours populaire
français et l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) alertés par la Ligue
Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen de James SOUMAH, et aujourd’hui, par
l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme du Docteur Tierno SOW, membre
fondateur de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme (U.I.D.H), sans oublier Son
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de France, André LEWIN pour ses écrits concernant les
prisonniers du camp BOIRO et la libération des rescapés français, après tant d’autres morts ;
mes actuels compagnons de combat pour la liberté, la paix et la réconciliation.

Professeur Kapet de BANA,


Ancien Doyen de la Faculté de Droit et des
Sciences administratives de l’Université de Conakry –
Institut polytechnique Abdel Gamal NASSER et
Ecole supérieure d’administration,
Ancien du Camp BOIRO – 1970 – 1980 –
parmi les plus torturés sans déposition
(voir Livre Blanc de Sékou TOURE sur les événements du 22 novembre 1970).

Témoignage à l’occasion du cinquantenaire


de l’Indépendance de la Guinée Conakry, le 02 octobre 1958, 50 ans après.

Document annexe :
« Main basse sur la Guinée » : témoignage de James SOUMAH, Président de la Ligue
guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen.

POUR EN SAVOIR PLUS « MÉMOIRE d’AFRIQUE » :


http://africa.smol.org

1) Rappel de l’appel d’urgence. La Guinée, encore la Guinée, toujours la


Guinée !!!!! Le 18 juin 2008. http://africa.smol.org/files/lcdh/lcdh_cpress222.pdf
2) Rappel de l’appel d’urgence : «Au secours de la Guinée Conakry». Le 19
février 2007. http://africa.smol.org/files/lcdh/lcdh_cpress168.pdf
3) Solidarité de la L.C.D.H. avec le peuple, la jeunesse guinéenne, les
travailleurs, les forces syndicales, les défenseurs des Droits de l’Homme
et les magistrats de Conakry victimes contre le déni de justice orchestré
par les dirigeants sanguinaires assassins corrompus au pouvoir de
LANSANA CONTE, «cancéreux mort vivant». Le 14 janvier 2007.
http://africa.smol.org/files/lcdh/lcdh_cpress165.pdf
4) Appel d’urgence. Au secours de la Guinée et de la jeunesse en péril.
Solidarité de la L.C.D.H. avec le peuple et la jeunesse guinéenne de
Conakry victimes des dirigeants sanguinaires assassins corrompus au
pouvoir. Le 19 juin 2006. http://africa.smol.org/files/lcdh/lcdh_cpress146.pdf

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BIBLIOGRAPHIE

¾ ALATA Jean Paul, Prison d’Afrique. 1976

¾ AMADOU DIALLO, La mort de DIALLO TELLI. Janvier


1985.

¾ LE LIVRE BLANC de Sékou TOURE

¾ Les rapports d’AMNESTY INTERNATIONAL sur le


CAMP BOIRO.

¾ Alpha Abdoulaye Diallo ‘Portos’


La vérité du ministre. Dix ans dans les geôles de
Sékou Touré - Paris. Calman-Lévy. 1985. 203 p.

¾ Ardo Ousmane Ba, Camp Boiro. Sinistre geôle de


Sékou Touré , éd. L'Harmattan, Paris, 1986

¾ Alsény René Gomez, Camp Boiro. Parler ou périr , éd.


L'Harmattan, Paris, 2007

SECRÉTARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN FRANCE


85, boulevard Saint – Michel - 75005 – PARIS - tél/fax : (+33) 143.258.050.
« Mémoire d’Afrique » : http://africa.smol.org mail : [email protected]

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