INTRODUCTION
INTRODUCTION
INTRODUCTION
B to B : Business to Business
B to C : Business to Consumer
Nos remerciement à tous nos frères et sœurs, ainsi qu’a tous nos amis et
camarades pour leurs encouragements et services.
RESUME
Le marketing hospitalier voit le jour aux Etats-Unis dans les années 1970. Son
développement s’avère difficile en raison de sa connotation commerciale et du refus de
concevoir la santé comme un marché lucratif. C’est dans les années 1980 que celui-ci
se développe. Un groupe de dirigeants hospitalier fondent en 1985 le GRAHM
(Groupe de Recherche et d’Application en Marketing Hospitalier). Leur idée est
double: On peut appliquer au monde de la santé des outils et des démarches issues du
monde industriel et Ils sont convaincus que le marketing hospitalier peut être un
vecteur de changement et de progrès dans la mesure où il est essentiellement centré sur
l’offre. Au Cameroun, rares sont les hôpitaux qui disposent d’un service
patientèle et marketing. Dans un environnement de plus en plus compétitif, Les
dirigeants d’hôpitaux camerounais devraient s’entourer non seulement de médecins
mais aussi des mercaticiens, s’ils tiennent à leur pérennité. Pour comprendre
l’importance du marketing hospitalier dans les hôpitaux au Cameroun, nous avons
tenté de faire une analyse après avoir réalisé une revue de la littérature sur l’impact du
marketing hospitalier sur le comportement des patients.
ABSTRACT
Hospital marketing was born in the United States in the 1970s. Its development
proved difficult because of its commercial connotation and the refusal to conceive of
health as a lucrative market. It was in the 1980s that it developed. A group of hospital
leaders founded GRAHM (Research and Application Group in Hospital Marketing) in
1985. Their idea is twofold: We can apply tools and approaches from the industrial
world to the world of health and They are convinced that hospital marketing can be a
vector of change and progress insofar as it is essentially focused on offer. In
Cameroon, few hospitals have a patient and marketing department. In an increasingly
competitive environment, Cameroonian hospital managers should surround themselves
with not only doctors but also marketers, if they value their sustainability. To
understand the importance of hospital marketing in hospitals in Cameroon, we
attempted an analysis after carrying out a review of the literature on the impact of
hospital marketing on patient behavior.
Au Moyen Âge, les hôpitaux sont fondés par l’Église selon les préceptes religieux
tels charité et accueil. La notion centrale est la gratuité, les structures sont construites
pour les personnes les plus indigentes. A noter qu’ils étaient alors pour la plupart
construits en dehors des villes, sans vocation médicale. Mais avec le temps l’hôpital a
subi de nombreuses modifications.
I- Historique de l’hôpital
Cependant, ils restaient des lieux d’enfermement des pauvres, des marginaux, et
des « fous ». Des auteurs de l’époque ont pu parler d’un « grand enfermement ». La
création de l’hôpital général à Paris, puis dans chaque grande ville française, en est
l’exemple. Les révolutionnaires voyaient donc l’hôpital comme la pire des institutions
de l’Ancien régime. Souhaitant un grand système d’assistance généralisée, ils ont opté
pour un système décentralisé dans lequel l’hôpital est rattaché à la commune (loi du 16
octobre 1796).
2- L’assistance publique
A partir de la moitié du XIXe siècle, la législation va s’attacher à transformer
l’hôpital en renforçant sa mission médicale. La loi du 7 août 1851 dite « d’assistance
publique » pose les prémices du service public hospitalier actuel en énonçant «
lorsqu’un individu privé de ressources tombe malade dans une commune, aucune
condition de domicile ne peut être exigée pour son admission à l’hôpital existant dans
la commune ». La loi du 14 juillet 1905 sur les vieillards, les infirmes et les incurables
donne à tout français privé de ressources, incapable de subvenir par son travail aux
nécessités d’existence, âgé de plus de 70 ans ou ayant une maladie incurable, d’être
accueilli gratuitement dans les hôpitaux ou les hospices. Un autre texte fondamental
est la loi du 21 décembre 1941 relative aux hôpitaux et hospices publics (et son décret
d’application 43-891 du 17 avril 1943) qui ouvre l’hôpital à toute la population mais
qui institue un prix à la journée d’hospitalisation.
2- Wikipédia
3- ((Street et coleman,2012)
Dans l’ensemble, les anthropologues ont conçu l’hôpital comme une fenêtre sur le
vaste monde biomédical contemporain, mettant l’accent sur la manière dont les
hôpitaux « fonctionnent », ou dont ils représentent ou « ordonnent » (Street &
Coleman, 2012) le monde social (Street, 2014). Cherchant à prendre une part active
aux discussions sur, et aux conceptualisations de l’hôpital, ce dossier thématique
d’Anthropologie & Santé réunit des articles ethnographiques, ancrées dans des
approches « classiques » d’anthropologie médicale, tout en ouvrant de nouvelles pistes
de recherche. Les auteurs abordent l’hôpital en reliant de manière originale le lieu
hospitalier aux pratiques médicales, infirmières, bureaucratiques et comptables
exercées en son sein. Nous évoluerons donc en présentant les intervenant a l’hôpital.
- pour les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), il est nommé par décret
sur proposition du ministre chargé de la santé, et du ministre chargé des
universités et de la recherche ;
- pour les Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), il est nommé par décret du
ministre chargé de la santé ;
- pour les Centres Hospitaliers, il est nommé par arrêté du directeur général du
Centre national de gestion (qui assure la gestion statutaire et le développement
des ressources humaines des praticiens hospitaliers et des directeurs de la
fonction publique hospitalière).
2- le directoire
On distingue une réduction de ces attributions par rapport à celles du conseil exécutif
qu’il remplace depuis la loi HPST. Le directoire se compose de neuf membres dans les
CHU et de sept membres dans les autres hôpitaux. Les membres sont majoritairement
issus des personnels de l’établissement exerçant des professions médicales,
pharmaceutiques, maïeutiques (sages-femmes) et odontologiques. Les préoccupations
des personnels de santé sont ainsi prises en compte dans les décisions de la vie
institutionnelle de l’établissement. La durée du mandat des membres nommés par le
directeur est de quatre ans. Ce mandat prend fin lorsque le directeur quitte ses
fonctions ou lorsqu’il y a nomination d’un nouveau directeur.
3- Le conseil de surveillance
1- La prédominance stratégique
Il apparaît immédiatement que nous ne pouvons pas retenir dans son intégralité une
telle définition lorsque nous cherchons à décrire le marketing hospitalier, même s’il
existe des nuances suivant le secteur dans lequel l’établissement hospitalier opère :
public, privé non-lucratif ou privé lucratif. Pour autant cette définition s’applique, par
bien des aspects, à ce que pourrait ou devrait être un marketing hospitalier. En effet,
partir des besoins des patients et chercher à leur apporter une solution durable, est bien
au cœur même de la mission de tout hôpital, quel que soit son statut. Le hiatus s’opère
en revanche lorsqu’il s’agit d’aller au-delà du véritable besoin et de susciter un désir
de services de soins. En dehors des aspects mercantiles, contraires à la déontologie
médicale, qui consisteraient à leurrer les patients en leur faisant croire à une nécessité
infondée de recevoir des soins, la question se pose tout de même pour des actes «
frontières » relevant plus du confort ou d’une demande subjective du patient. La
promotion de la chirurgie esthétique, même si celle-ci répond à une souffrance réelle
des patients, en est parfois un exemple. Les taux d’opérations de la cataractes parfois
aberrants au regard de la population à prendre en charge dans certaines régions, en sont
un autre. Les limites de l’exercice doivent donc être d’emblée posées.
L’hôpital fonctionne dès lors sur un marché administré et codifié, dont nous
analyserons plus loin les spécificités. Le marketing hospitalier vise donc, en premier
lieu, à permettre à l’hôpital de remplir sa mission principale qui est de soigner ou
d’orienter les patients qui résident sur son territoire d’attractivité. En cela, il est pour
lui le moyen d’assoir sa légitimité, puisqu’il s’agit non seulement d’offrir des soins
adaptés aux pathologies existantes sur son territoire, mais de le faire de façon
qualitative, de façon à ce que le patient soit bien soigné et n’ait pas à se déplacer pour
aller dans un autre établissement plus lointain, qui lui offrirait de meilleures garanties
de qualité. Le marketing est en effet, au sens de l’écoute client, la base de toute
démarche qualité.
- Le Produit :
Le lancement d’une nouvelle activité ou nouveau service ne peut être financé qu’avec
l’accord de l’Assurance Maladie ou de l’Etat, qui accepte ou non de prendre en charge
les coûts afférents. La gestion du portefeuille produit est donc fortement dépendante de
la politique de prix qu’il est possible de mettre en œuvre et que nous verrons dans le
paragraphe suivant. Elle est également dépendante du système des autorisations gérées
par l’Etat. Prenons deux exemples. Supposons qu’un hôpital veuille se lancer dans les
coloscopies par scanner pour des raisons à la fois médicales de meilleur dépistage
éventuel de pathologies du colon, de recherche d’un plus grand confort du patient mais
aussi pour se positionner sur un marché a priori porteur. Cela ne sera possible que si
d’une part il obtient l’autorisation de la part de l’Agence Régionale de
l’Hospitalisation (ARH) et que d’autre part il existe un système de financement par un
GHS ou des fonds Missions d’Intérêt Général et d’Aide à la Contractualisation
(MIGAC). Un autre exemple est celui d’un hôpital qui souhaite développer une
activité de SSR car il constate une forte demande et en plus la nécessité de libérer des
lits d’hospitalisation complète indûment utilisés. L’activité de SSR n’est pas
actuellement rémunérée à l’activité mais est encore financée par le régime de la
dotation globale. L’hôpital ne peut donc pas financer cette nouvelle activité, à moins
de négocier avec l’ARH des financements ad-hoc.
Une autre spécificité des produits hospitaliers est leur forte valeur ajoutée qui peut
être tant humaine que technologique, et souvent les deux à la fois. Dans l’exemple
précédent, l’investissement dans un colo scanner nécessite à la fois un investissement
financier important pour le matériel et les locaux, mais aussi un personnel formé de
haut niveau. Le développement de consultations spécialisées comme la douleur, la
mémoire ou les soins palliatifs par exemple, ne nécessite pas d’investissements
capitalistiques, mais des ressources humaines qualifiées et le processus de ces
consultations n’est pas « industrialisable ». Cette contrainte pèse fortement sur la
souplesse et la réactivité d’une politique produit hospitalière. En même temps, ce qui
est important c’est de pouvoir réagir en fonction des évolutions de la demande de
soins, qui sont plus ou moins rapides suivant les spécialités.
- Le Prix :
Le prix n’est donc pas vraiment une variable de l’action marketing de l’hôpital. En
revanche le fait qu’il soit fixé par le biais des GHS, MIGAC et forfaits, engendre une
rétroaction sur la politique produit. Nous avons vu l’exemple du SSR précédemment
mais les incidences s’observent également sur les activités courantes de l’hôpital. Ce
sont les effets pervers du système. Ainsi, le mode de calcul d’un GHS peut inciter à
multiplier des actes non indispensables, de façon non économique pour la collectivité,
parfois au détriment du confort des patients. De même, certaines pratiques mal
rémunérées peuvent être abandonnées au détriment de la qualité de la prise en charge
du patient. Les effets de seuil sur certains forfaits (urgences par exemple) peuvent
également inciter à configurer son offre ou son activité en fonction de ces seuils.
- La Place :
- La Promotion :
Une présentation matricielle répartissant ces actions entre les différents acteurs de
l’établissement facilitera la mise en œuvre des plans, tout en montrant la cohérence de
l’ensemble :
Il faut cependant noter qu’avec la tarification à l’activité, et sous réserve des aspects
administrés de celle-ci (possibilité de baisse imposée des tarifs en cours de période),
l’hôpital est en mesure, en fonction de ses prévisions d’activité justement, de calculer
un retour sur investissement. Dans la mesure où il dispose soit d’un fonds de
roulement suffisant soit d’une capacité d’emprunt, il peut donc décider de se lancer
dans toute activité qui génère un retour financier suffisant pour couvrir ses
amortissements, ses coûts de fonctionnement et éventuellement ses frais financiers. La
démarche marketing constitue alors un outil indispensable d’aide à la décision pour
tous les projets d’investissements, permettant éventuellement de dépasser les
limitations financières fixées a priori.
Il est à noter que l’offre médicale relève du marketing des services. D’un point de vue
théorique, le marketing des services présente les sept particularités suivantes :
L’offre est encore plus complexe, puisqu’elle est l’intégration de différents services
(soignant, paramédical, médico-technique, hôtelier, social, administratif…) comme
nous l’avons déjà évoqué, mais elle a également une composante matérielle
puisqu’elle nécessite souvent un plateau technique et un environnement physique
adapté. Le choix des équipements de radiologie, de laboratoire, de dialyse, la
modernité du bloc opératoire, l’équipement des chambres, le système informatique, la
décoration même… constituent des éléments de l’offre sur lesquels est évaluée
l’attractivité de l’hôpital. Aucun de ces éléments ne peut être négligé, mais il convient
toutefois de les hiérarchiser comme nous l’avons vu précédemment, de façon à affecter
les ressources « rares » ou « comptées » de l’hôpital en fonction de « l’efficacité »
relative de ces leviers sur son attractivité.
« Ces trois dimensions de la qualité sont en effet perçues et, pour ainsi dire, achetées
par le client ». Il faudra donc être vigilant à répondre à l’ensemble des besoins des
patients sur ces trois niveaux. Ce que met en exergue également la définition
marketing de la qualité, c’est que celle-ci est relative. Chaque patient, à service offert
équivalent, aura sa propre perception de la qualité de celui-ci. Sa satisfaction
également sera relative. La perception qu’en auront les prescripteurs sera plus
standardisée car d’une part ils ont une vision plus statistique de celle-ci du fait qu’ils
adressent de nombreux patients et d’autre part, ils ont une culture technique identique
à celle des offreurs et donc une approche plus objective du sujet de la qualité de la
prise en charge médicale et soignante en hôpital. L’attractivité de l’hôpital dépendra
donc également de sa capacité à s’adapter aux différentes attentes des différents
patients. Cela va du choix d’une chambre double ou simple, à la variété des menus ou
plus médicalement au choix des modes d’anesthésie, d’hospitalisation (jour, semaine,
complète, à domicile), de techniques opératoires, de traitements antidouleurs, du
souhait ou pas d’une éducation thérapeutique…On se rend compte des difficultés
d’organisation que cela peut engendrer et des remises en cause éventuellement
nécessaires dans les pratiques professionnelles, si l’on se soumet au principe du «
client roi ». Le tout est de bien définir les limites, qui sont celles de l’efficacité
thérapeutique, dont seul le médecin, aidé par ses confrères et l’état de l’art, peut
décider et les effets d’échelle indispensables à une bonne gestion économique. Du
point de vue médical, un problème peut se poser lorsque plusieurs solutions
thérapeutiques existent, qu’il y ait ou pas consensus, et que l’hôpital n’est pas en
capacité d’offrir celle attendue par le patient. Le patient risque de s’adresser à une
autre structure qui lui proposerait la solution qu’il attend.
Une réflexion peut donc être menée maintenant, et elle doit l’être d’un point de vue
marketing, pour mieux s’adapter justement aux besoins de santé de la population dans
une optique d’optimisation globale du rapport proximité/qualité/coût de la prestation
de soins. Les hôpitaux se doivent d’apporter leurs services au plus près de la
population mais avec un souci permanent de qualité et donc corrélativement de taille
critique. Les communautés hospitalières de territoire devraient donc constituer un outil
de recomposition géographique de l’offre hospitalière dans un esprit marketing et de
bonne gestion de la santé publique. Une fois le lieu géographique globalement défini,
une réflexion plus contextuelle peut être menée en termes de localisation optimale. En
fonction du mode de déplacement des patients, la proximité de grands axes de
communication ou de transports en commun doit être étudiée. A l’intérieur même de
l’hôpital, l’accessibilité peut être un atout majeur d’attractivité. L’accès ambulances
bien sûr, mais aussi l’accès handicapés, personnes âgées, la disponibilité et la
proximité des parkings, la signalétique sont tous des éléments qui participent à la
bonne « distribution » physique de l’offre de soins. La distribution doit également être
comprise comme l’ensemble des modalités de mise à disposition du consommateur du
bien ou service produit. A ce titre deux autres éléments concourent à cette distribution:
les délais de mise à disposition et les relais mis en place. Par délais, on entend aussi
bien le temps nécessaire pour obtenir un rendez-vous que ce soit pour une consultation
ou un examen, que celui pour être hospitalisé ou être opéré.
3- Actions de communication
La communication est entendue au sens large. Externe bien sûr mais aussi
interne, car le personnel de l’hôpital est lui-même un vecteur de communication
important vis-à-vis de l’extérieur. La communication externe est polymorphe. Elle vise
effectivement plusieurs cibles :
• Le grand public
•Les prescripteurs
• La presse et plus globalement les médias
* Existence: « une stratégie de communication doit être écrite, diffusée et acceptée par
tous ceux qui sont directement concernés »
1- Le marché
2- Le résumé
En résumé, l’étude de marché doit être un outil pour les établissements publics
hospitaliers, au moment des choix stratégiques que constituent l’élaboration des
SROS, PMT, OQOS et projet médical. Ce n’est pas en revanche une démarche
opportuniste, visant à détecter et exploiter des créneaux porteurs, car tel n’est pas le
rôle d’un établissement public de santé. En revanche, une fois la stratégie de marché
définie, une marge de manœuvre existe dans les solutions que l’hôpital peut proposer.
Si on prend l’exemple des chimiothérapies, l’hôpital peut décider de les réaliser dans
les services d’hospitalisation classique, en hôpital de semaine ou en hôpital de jour.
Pour les dialyses rénales, il peut offrir des services d’hémodialyse complète, de dialyse
médicalisée ou de dialyse péritonéale ou les trois en même temps en fonction du
besoin de la population. Une bonne connaissance des besoins des populations visées
mais aussi des choix de prise en charge privilégiés par les prescripteurs est alors
nécessaire, pour définir les modalités de prise en charge à mettre en œuvre.
Les bases de données, en particulier celles issues du PMSI, sont une source
d’information précieuse pour permettre à l’hôpital d’analyser dans quelles conditions il
remplit sa mission qui est d’apporter une solution de prise en charge aux habitants de
son territoire d’attraction naturel.
1- La mission
Lorsque l’on analyse les bases du PMSI, il est possible de cartographier très
précisément l’origine géographique des patients qui viennent se faire soigner dans un
établissement. Généralement, pour un hôpital général, ces patients sont localisés
prioritairement dans la commune d’implantation, puis dans les communes limitrophes
et ainsi de suite en cercles concentriques autour de l’hôpital. Il arrive toutefois, que
pour les raisons évoquées plus haut mais aussi du fait de l’attractivité particulière d’un
établissement, que des axes plus atypiques d’attraction se dégagent. Les territoires
frontières avec d’autres établissements apparaissent également très clairement. Ce sont
des communes ou des communautés de communes dans lesquelles les patients se
partagent entre plusieurs hôpitaux. Pour un hôpital public, il apparaîtrait de bonne
performance d’être quasiment monopolistique sur ses spécialités uniques sur son
territoire légitime. A ce stade, il convient de bien distinguer zone de recrutement et
zone d’attractivité. La zone de recrutement correspond aux communes de provenance
des patients d’un établissement. Le fait de l’étudier correspond à une préoccupation de
gestion qui consiste à savoir d’où vient géographiquement l’activité ou le chiffre
d’affaires d’un hôpital. L’étude de la zone d’attractivité Correspond elle à une
démarche marketing. Celle-ci consiste à savoir sur quelles communes l’hôpital a une
part de marché majoritaire, c'est-à-dire où est-il performant par rapport à ses
concurrents ? Dans les faits, pour les hôpitaux de taille moyenne (Centres Hospitaliers
Généraux (CHG)), ces deux zones se superposent ( ADYSTA et TARDIF,2007), ce
qui peut indiquer que le poids du facteur proximité dans l’attractivité est fort, sauf pour
les structures extrêmes : Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et hôpitaux locaux
(HL). L’enjeu marketing pour un hôpital public, est de maximiser son attractivité sur
son territoire de référence pour les activités qui lui sont dévolues et pour les spécialités
qu’il est le seul à offrir, ses « parts de marché » devraient être de l’ordre de 100%, sauf
situations modifiant la logique de la proximité territoriale, telles que l’hospitalisation
sur son lieu de vacances ou le choix de son hospitalisation près de sa famille par
exemple.
2- La part de marché
Les taux de fuite sont les pourcentages de patients du territoire de référence, qui au
lieu d’aller vers les offreurs du territoire, vont vers d’autres offreurs, publics ou privés.
Les bases du PMSI permettent d’identifier à la fois le nombre de patients qui fuient
les hôpitaux et cliniques vers lequel ils devraient logiquement aller et les actes pour
lesquels ils le font. Elles ne donnent pas les causes de ces fuites. On ne peut pas
distinguer par exemple les causes occasionnelles : vacances, rapprochement familial,
accident à proximité, maladie d’un chirurgien ou d’un médecin…, des causes de fond
comme une déficience dans la qualité de la prise en charge ou l’impossibilité de
recruter un praticien dans la spécialité concernée. En revanche, elles quantifient ces
situations et indiquent si un établissement remplit complètement sa mission pour les
spécialités où il est monopolistique sur son territoire par exemple. L’évolution sur
plusieurs années lisse les phénomènes conjoncturels et définit la performance de
l’établissement, c’est à dire l’amélioration ou la détérioration de sa situation
La recherche montre que les patients ayant des expériences médicales positives ont
des résultats positifs sur la santé. Il est important de noter que l'analyse de la
satisfaction des patients doit non seulement tenir compte des expériences avecle
personnel médical, mais aussi de l'expérience du patient dans l'environnement
d'attente.
1- La confiance
2- La satisfaction
Les recherches s’intéressant au concept de satisfaction des patients sont assez rares.
Ce sont souvent les staffs médicaux, soignants et administratifs qui déterminent les
attentes de leur clientèle et par conséquent, les déterminants de cette satisfaction
(Bielen, 2001). Certes, les patients peuvent connaître des difficultés à exprimer ce que
sont réellement leurs attentes à l’égard de l’hôpital et du personnel. Toutefois, ces
attentes doivent être bien étudiées dans un contexte très concurrentiel
SECTION I :