Cours de Route 2
Cours de Route 2
Cours de Route 2
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ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE L’ENSEIGNEMNT TECHNIQUE
DE LOKOSSA
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COURS DE ROUTE 2
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BAPET/ LICENCE GENIE CIVIL
Février 2020
1
Table des matières
INTRODUCTION ................................................................................................. 5
CHAPITRE I : LES STRUCTURES DE CHAUSSEE ........................................ 6
1. Structure de chaussée types ............................................................................ 6
1.1. Généralité et définition ................................................................................ 6
1.2. Différentes couches d’une chaussée ............................................................ 6
1.3. Différentes familles de structure de chaussée .............................................. 8
1.4. Géotextiles dans les chaussées ................................................................... 12
2. Choix d'une structure de chaussée : critères techniques et économiques. .... 14
CHAPITRE II : LES MATERIAUX ROUTIERS .............................................. 15
1. Généralités : .................................................................................................. 15
2. Matériaux utilisés dans les corps de chaussées ............................................. 15
3. Les matériaux utilisés pour les couches de roulement.................................. 17
4. Les enrobes bitumineux ................................................................................ 18
4.1. Les types de mélange d’enrobés ................................................................ 19
4.2. Composition des enrobés ........................................................................... 20
4.3. Les liants d’accrochage .............................................................................. 21
4.4. Les additifs ................................................................................................. 22
4.5. Formulation des enrobés bitumineux......................................................... 22
4.6. Quelques revêtements bitumineux ............................................................. 22
5. Les enrobés spéciaux .................................................................................... 24
5.1. Les enrobés recyclés .................................................................................. 24
5.2. Les enrobes composes de matériaux recyclés ........................................... 25
5.3. Les enrobés composés de fibres ................................................................ 25
5.4. Les enrobés tièdes ...................................................................................... 25
5.5. Les enrobés coulés à froid ......................................................................... 26
5.6. Les enrobes minces et très minces ............................................................. 26
5.7. Les enrobés colorés .................................................................................... 26
5.8. Les enrobés antidérapant ........................................................................... 26
5.9. Les enrobés anti ornières ........................................................................... 27
6. Essais sur les liants hydrocarbonés : ............................................................. 27
CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSEE ............................ 28
2
1. Les sollicitations ........................................................................................... 28
2. Principaux paramètres de dimensionnement ................................................ 29
2.1. Le trafic ...................................................................................................... 29
2.2. Nombre équivalent d'essieux standard – charge de référence ou charge
unitaire ................................................................................................................. 31
2.3. Le sol support............................................................................................. 32
2.4. Les matériaux ............................................................................................. 33
3. Méthodes de dimensionnement..................................................................... 33
3.1. Méthodes empiriques ................................................................................. 34
3.2. Les Méthodes rationnelles ............................................................................ 39
CHAPITRE IV : VOIRIE URBAINE ................................................................. 40
1. Aménagement de carrefours urbains ............................................................ 40
2. Principes fondamentaux de conception ........................................................ 46
3. Les conflits de circulation ............................................................................. 46
4. Solutions aux conflits .................................................................................... 48
CHAPITRE V : ENTRETIEN ROUTIER .......................................................... 50
1. Généralités et Définition : ............................................................................. 50
2. Objectifs de l’entretien routier ...................................................................... 50
3. Les différents types d'entretien ..................................................................... 51
4. Quelques facteurs déterminant l’importance de l’entretien routier .............. 52
5. Dégradations et opérations d’entretiens ........................................................ 53
6. Facteurs générateurs des dégradations .......................................................... 53
7. Les différents types de dégradations ............................................................. 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................ 60
3
Objectifs spécifiques
4
INTRODUCTION
Depuis l’époque des premières voies romaines jusqu'à la fin du dix- huitième siècle,
on utilisait des structures de chaussées à base de dalles et de pavés pour des véhicules à
traction animal. Plus tard, avec le début de la mécanisation des travaux et l’apparition de
véhicules plus lourds et plus nombreux, on vit l’apparition des structures à base de hérisson
(blocs 250mm) et de macadam (40/70mm). Au début du vingtième siècle on a commencé
par s’occuper de l’optimisation des terrassements et on parlait de l’économie des
mouvements de terres. Avec l’évolution des véhicules et du trafic et pour lutter contre les
dégradations de surface et la poussière, on commença à utiliser le goudron et le bitume. Ce
n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que l’on a été obligé de se préoccuper des
considérations géologiques et géotechniques, et avec des techniques de mise en œuvre plus
avancées, les matériaux à granulométrie serrée utilisés dans le corps de chaussé furent
remplacés par des matériaux à granulométries continues.
A partir des années 60, le trafic devient plus élevé, plus lourd, et plus rapide. Ces
solutions se sont avérées encore insuffisantes, et actuellement, on assiste à la généralisation
des matériaux liés (en fondation, en assise et en surface), et d’autre part à l’utilisation de
matériaux nouveaux (géotextiles, fibres, joints). Ainsi la connaissance de la structure et de
chaussée et son dimensionnement c'est à dire le calcul de l'épaisseur de ses différentes
couches et le choix des matériaux devant être utilisés s’avère nécessaires pour un meilleur
service (uni, confort, sécurité…) aux usagers.
5
CHAPITRE I : LES STRUCTURES DE CHAUSSEE
On peut schématiser une chaussée par la superposition d’un certain nombre de couches de
nature et d’épaisseur différentes constituants la surface et le corps de chaussée. Les
chaussées se présentent donc comme des structures multicouches mises en œuvre sur un
ensemble appelé plate-forme support de chaussée, constituée du sol terrassé dit sol support,
le plus souvent surmonté d'une couche de forme.
En général une chaussée est composée d’un sol support, d’une couche de forme, couche
d’assise et d’une couche de surface.
- La couche de fondation :
La couche de fondation est mise en œuvre sur la couche de forme. Réaliser le plus souvent
en matériaux élaborés (bitume, liants hydrauliques), elle permet de réduire les contraintes
transmises au sol support ou la couche de forme. Elle présente des caractéristiques lui
permettant de résister aux contraintes engendrées par le trafic.
- La couche de base
La couche de base est une couche destinée à réduire les contraintes transmises au support.
Elle est mise en œuvre sur la couche de fondation à partir des matériaux traités ou non. Ses
performances lui permettent de résister aux contraintes engendrées par le trafic.
- La couche de roulement
La couche de roulement est la couche supérieure de la chaussée, elle est directement soumis
aux agressions conjuguées du trafic et du climat. C’est une couche constituée de matériaux
ou béton de ciment et qui assure une fonction d’étanchéité et de protection des assises.
- La couche de liaison
La couche de liaison se trouve entre la couche d’assise et de roulement, elle vise à ralentir la
remontée des fissures des couches d’assise traitées aux liants hydrauliques.
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1.3. Différentes familles de structure de chaussée
Une chaussée est une surface spécialement aménagée, sur le sol ou sur un ouvrage, pour le
stationnement ou la circulation des personnes ou des véhicules. Cependant on dénombre
cinq types de structure de chaussée traditionnelle : souple, semi-rigide, rigide et inverse
auxquelles il faut ajouter la structure bitumineuse.
8
Figure n°3 : Structure d’une chaussée semi-rigide
9
Figure n°4 : Structure d’une chaussée rigide
10
1.3.5. Chaussée à structure inverse (sandwich)
Si la couche de base est non traitée et la couche de fondation est traitée au liant hydraulique,
alors la chaussée est dite à structure inverse. Ce type de chaussée est surtout employé pour
ralentir la progression des fissures de retrait qui apparaissent dans la couche de grave traitée
aux liants hydrauliques.
Les matériaux traités aux liants hydrocarbonés formant l’assise de la chaussée ont une
rigidité permettant une transmission avec atténuation des efforts verticaux dus aux charges
roulantes vers la plate-forme support. Cette atténuation est d’autant plus grande que
l’épaisseur de l’assise bitumineuse est forte. En revanche, on assiste à de fortes contraintes
de traction par flexion au sein de l’assise.
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Figure n°7 : Chaussées à structure bitumineuse
Principalement orienté vers les applications géotechniques, le secteur des géo synthétiques
impressionne par la polyvalence de ses nombreux produits. Que ce soit pour séparer des
matériaux de granulométries différentes, pour les filtrer pour agir à titre d’élément drainant,
de membrane de renforcement ou encore pour assurer l’étanchéité d’un ouvrage.
De nombreuses équipes de recherche ont annoncé qu’elles avaient mis au point des,
technologies permettant d’éviter que les chaussées ne subissent de dommages importants en
y introduisant des géo synthétiques.
12
1.4.2. Principaux rôles des géotextiles et leurs effets contre l’apparition des
dégradations dans les chaussés :
Rôle de séparation :
Le géotextile empêche le mélange de deux matériaux granulaires sous l’effet des
sollicitations mécaniques telles que le trafic lorsqu’elle est placée entre ces deux matériaux.
Les caractéristiques de la couche d’apport en matériau noble sont ainsi préservées.
La fonction séparatrice des géotextiles est surtout utilisée dans les applications suivantes :
pistes de chantier, couches de forme, voies à faibles trafics et chaussées sur sol
compressible.
Rôle de renforcement :
Les géosynthétiques permettent de réduire considérablement le temps de mise en œuvre,
tout en homogénéisant les déformations et tassement éventuels dans les remblais ou
chaussées sur sol mous. Cette propriété est surtout utilisée pour reprendre les efforts liés au
trafic dans les couches de forme et les pistes de chantier.
13
Figure n°9 : Géotextile en armature de revêtement
Pour choisir une technique de construction routière, l'attention doit être portée sur le coût de
l’investissement, mais aussi sur les frais à mobiliser pour la période de service.
Pour chaque projet de route, il est donc nécessaire de procéder à une analyse technico-
économique détaillée afin d'établir les circonstances favorables à l'utilisation de chacune des
techniques envisagées ; ce qui permet d'effectuer une comparaison entre elles.
Pour que cette comparaison soit valable, les calculs doivent intégrer notamment les facteurs
suivants :
- les structures adoptées en fonction de la portance du sol et du trafic ;
- la période de service et la valeur résiduelle de la structure à l'issu de cette période
- le coût de construction ;
- les coûts d'entretien pour la période de service.
Plusieurs facteurs influencent le choix du type de chaussée. Aux nombre de ces facteurs
nous pouvons citer :
- la permanence du service rendu à l'usager,
- l'utilisation des matériaux locaux,
- l'emploi de la main d'œuvre locale,
- l'incitation économique régionale.
14
CHAPITRE II : LES MATERIAUX ROUTIERS
1. Généralités :
De nombreux types de matériaux ont été testés et utilisés dans la construction des chaussées
avec plus ou moins de réussite. En effet l'une des préoccupations majeures de l'ingénieur est
le choix des matériaux appropriés à cause de la dimension de l’ouvrage réaliser mais aussi à
cause des nombreux critères de résistance, de confort, de traficabilité et de sécurité routière
auxquels les structures de chaussées et par conséquent les matériaux qui les constituent,
doivent répondre.
Lors du choix des matériaux qui vont constituer la structure de chaussées, on doit tenir
compte de deux critères fondamentaux :
- Les critères mécaniques, physiques et géométriques ;
- Les critères économiques
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et au sable puis compactés au rouleau compresseur, ne contient aucun liant à base de
goudron ou d'asphalte.
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d’art, barrages.) mais n’est pas trop utilisé dans les constructions de chaussée, surtout à
cause du coût des liants hydrauliques.
Les bitumes sont des sous-produits constitués d’hydrocarbure, résidus de pétrole brut
obtenus par distillation en raffinerie. Leur rôle principal est d’assurer la cohésion du
squelette. Pour classer les bitumes purs selon leur consistance, on utilise essentiellement
deux essais de laboratoire :
La pénétrabilité à aiguille à 25°C (Pen 25) et la Température Bille et Anneau (TBA) le
tableau ci-dessous montre les différentes classes des bitumes purs en fonction des valeurs
de (Pen 25) et (TBA).
Tableau n°1 : Classes des bitumes purs en fonction des valeurs de (Pen 25) et (TBA)
Consistance Dur Mou
Appellation 20/30 30/50 60/70 80/100 180/220
Pen 25 (1/10mm) 20 à 30 35 à 50 50 à 70 70 à 100 180 à 220
TBA (°C) 55 à 33 °C 50 à 56 °C 45 à 51 °C 42 à 48 °C 34 à 43 °C
Pour les chaussées revêtues, la couche de roulement est constituée généralement d’un
enrobé bitumineux à chaud, d’un enduit superficiel ou d’un béton hydraulique qui joue dans
ce cas double rôle : assise et revêtement. Les granulats qui constituent la couche de
roulement sont généralement situés à la surface de la chaussée et doivent présenter des
arêtes vives et des faces « râpeuse » pour lutter contre la glissance. Ces granulats doivent
donc présenter une bonne résistance au polissage. L’essai qui permet de caractériser la
résistance au polissage des gravions est l’essai qui définit le Coefficient de Polissage
Accéléré. Il s’agit de faire frotter une roue supportant des plaques sur lesquelles sont collés
les granulats à tester, contre une autre roue à bandage de caoutchouc, en présence d’eau et
d’abrasif. Après un certain nombre de rotation, on mesure, à l’aide d’une pendule la perte
de rugosité de la surface des plaques. Le tableau ci-dessous donne les valeurs repère pour le
CPA.
17
Tableau n°2 : Valeurs repères pour CPA
C PA APPRECIATION
Les granulats constituants cet enduit doivent être très durs et résistant au polissage, car ils
sont directement au contact des pneumatiques. Quant au liant (bitume) elle est choisie en
fonction du niveau du trafic, de l’état du support, des périodes de mise en œuvre, des
disponibilités en liant et également de l’expérience propre de l’entreprise.
Généralités :
Un enrobé bitumineux est un matériau hétérogène constitué essentiellement de granulats, de
fines et de liants hydrocarboné (bitume pur ou modifié) en proportion convenable. Pour
sécher les granulats et fluidifier suffisamment le bitume en vue de s’assurer d’obtenir un
mélange homogène et maniable, les granulats et le bitume doivent être chauffés avant
l’enrobage, d’où l’expression « enrobés à chaud ».
18
Le mélange est réalisé à chaud en centrale de fabrication. Les enrobés à chaud employés en
couche de roulement des chaussées doivent, par leurs propriétés, répondre au mieux
possibles aux problèmes posés par le trafic et la circulation en générale, et par les
contraintes que leur imposent le climat et l’exploitation du réseau.
Ce sont les matériaux le plus communément utilisés dans les structures de chaussées
modernes. En particulier en ce qui concerne les couches de roulement, mais également dans
la couche de base ou de fondation pour certains types de structures.
Les avantages de l’utilisation des matériaux hydrocarbonés sont leur cout plus faible que
celui des matériaux traités aux liants hydrauliques, une mise en œuvre plus aisée et un
confort de circulation plus sensible. En ce qui concerne les couches de roulement). De plus
leur module de déformation plus faible que celui des matériaux traités aux liants
hydrocarbonés, et donc plus proche de celui du sol-support, assure une distribution des
sollicitations plus souple.
4.2.1. Le bitume
Le bitume enrobe le squelette granulaire et confère la cohésion et l’imperméabilité des
enrobés. Le bitume contribue également à la rigidité et à la résistance aux déformations des
enrobés. Le bitume est un matériau viscoélastique, c’est-à-dire que la réaction du matériau
dépend de différents facteurs tels que la durée et la vitesse d’application d’une charge,
l’amplitude de la sollicitation d’une charge et surtout la température. Effectivement, le
bitume est un matériau ayant la propriété d’être plus souple à de haute température et plus
rigide à basse température (figure 10)
20
Généralement, plus la température haute de caractérisation est élevée, plus le bitume
confère aux enrobés une résistance à l’orniérage. Quant à la température basse, elle
constitue un indicateur de performance à la fissuration thermique et est exprimée par une
valeur négative. Une valeur absolue élevée implique que le bitume est flexible à basse
température et résistant à la fissuration thermique.
Propriété
Résistance aux • Composition minéralogique des granulats
pétrographique
chocs • Forme, dimension et texture des granulats
du granulat
• Composition minéralogique des granulats
Résistance à Micro et macro • Texture cristalline des granulats
l’usure texture • Adhérence pneu-chaussée
• Résistance au polissage
• Porosité des granulats
Cycles de gel
• Taux d’absorption d’eau et de bitume du
Résistance aux / dégel Cycles
granulat
intempéries de mouillages
• Charge électrostatique des granulats
/ séchages
(affinité granulats-bitume).
Différents types de liant d’accrochage sont disponibles. Les liants d’accrochage sont
presque exclusivement des émulsions de bitume. L’émulsion de bitume est une dispersion
de bitume dans l’eau dont la formation nécessite l’emploi d’une énergie mécanique de
cisaillement du bitume et d’un émulsifiant. Il est préférable d’utiliser une émulsion
constituée d’un bitume à base dure qui est moins collante aux pneus des véhicules. Les
émulsions peuvent être anionique (basique) ou cationique (acide). Les bitumes fluidifiés «
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cut-back » sont déconseillés comme liants d’accrochage mais ils peuvent être utilisés par
temps froid.
Une multitude d’additifs peuvent être ajoutés aux bitumes et aux enrobés. L’utilisation
d’additifs polymères est la plus courante. Les fibres d’amiante et de cellulose, le soufre, les
agents moussants et anti-moussants et les réducteurs de viscosité sont d’autres exemples
d’additifs. Certaines formulations d’enrobés peuvent requérir l’utilisation d’additifs. Le
phénomène de désenrobage des granulats peut être relié à un problème de compatibilité
granulat-bitume. Dans ce cas, l’ajout de chaux ou de dopes d’adhésivité peut s’avérer
efficace.
Pour tous les types d’usages, un revêtement bitumineux performant doit assurer la sécurité
et le confort des usagers. La performance est aussi fonction de la durée de vie anticipée du
revêtement tout en ayant un minimum d’interventions pour son entretien.
Le tableau ci-dessous résument quelques propriétés essentielles d’une structure de
revêtement.
Tableau n°5 : Les propriétés d’un revêtement performant
- Qualité de l’infrastructure
Résistance aux - Epaisseur des couches d’enrobés
déformations de grands - Rigidité des enrobés
rayons (d’origines - Rigidité et épaisseur des couches
structurales) granulaires
- Qualité du drainage
• Quantité et nature du bitume
Résistances à Propriété des enrobés
• Affinité granulats-bitume
L’arrachement permettant la conservation
• Taux de compactage du
et au du lien d’adhésivité entre
revêtement
désenrobage les granulats et le bitume
• Qualité des joints
- État de la fissuration du support
Résistance des couches de
- Épaisseur des couches d’enrobés
surface aux remontées de
- Choix des composants et
fissures provenant de la
formulation des enrobés
couche de support
Résistances à la - Compacité
Remontée de - Quantité et nature du bitume
fissures - Epaisseur des couches d’enrobés
Résistance à la fissuration
- Compacité
thermique et aux efforts de
- Choix des composants et
retrait thermique
formulation des enrobés
- Additifs dans le mélange
• Modification et grade du
bitume
• Épaisseur des couches
Résistance à la fissuration
d’enrobés
dans les pistes de roues
Résistances a la • Compacité
sous l’effet de charges
fatigue • Adhésivité du bitume
répétées en tension en bas
• Quantité et nature du bitume
de couches
• Granulométrie et teneur en
fines
• Additifs dans le mélange
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• Résistance et dureté des
Résistance aux effets granulats
du vieillissement dû aux • Granulométrie combinée des
Résistances a
facteurs granulats
L’abrasion et à
environnementaux, • Compacité
l’usure
à l’usure et à l’abrasion par • Quantité et nature du bitume
la circulation • Sensibilité aux effets de l’eau
• Qualité des joints
•Compacité
• Teneur en vides des enrobés
• Qualité de la couche
Empêcher l’infiltration d’accrochage et du liant
Imperméabilité d’eau à travers les couches d’imprégnation
d’enrobés • Granulométrie combinée des
granulats
• Quantité et nature du bitume
• Qualité des joints
• Granulométrie (grenue,
Capacité de la couche de discontinue)
surface à assurer • Granulats (micro et macro
Texture
l’adhérence pneus- texture)
chaussée • Compacité
• Quantité et nature du bitume
Il existe plusieurs types d’enrobés spéciaux disponibles sur le marché. Cette section
présente une brève description des caractéristiques et particularités de chacun d’eux.
24
- le recyclage en centrale à froid.
Le retraitement est toujours pratiqué en place à froid ou à chaud tandis que le recyclage est
pratiqué en centrale, également à froid ou à chaud. Toutes ces techniques de recyclage des
enrobés permettent d’économiser les ressources naturelles tout en étant plus économiques
que la production conventionnelle d’enrobés.
Les enrobés peuvent contenir des fibres synthétiques ou minérales. L’amiante est une des
fibres minérales utilisée dans un mélange d’enrobés à un pourcentage d’environ 1,3 % de la
masse des granulats. De par sa grande surface spécifique, l’utilisation de la fibre d’amiante
nécessite une augmentation de la teneur en bitume. Les autres fibres utilisées sont celles de
papier (cellulose), de verre, de laine de roche ou de polypropylène. Le mélange d’enrobés
SMA (Stone Mastic Asphalte) contient des fibres de cellulose.
25
mise en œuvre des enrobés tièdes sont similaires à celles des enrobés à chaud
conventionnelles.
Il est possible de modifier l’aspect des enrobés classiques destinés aux couches de surface
avec des liants hydrocarbonés dont les teintes normales sont noires ou grises de manière à
obtenir des enrobés de teintes claires ou colorées. Ces variations sont produites soit par
l’ajout de colorants dans le bitume conventionnel, soit à l’aide de bitume synthétique clair
qui met en évidence la coloration des granulats. Ces enrobés colorés permettent d’améliorer
la sécurité des piétons aux traverses piétonnières et aux intersections, d’augmenter la
luminosité du revêtement pour le confort optique des usagers, d’accentuer l’esthétique pour
les secteurs urbains et sportifs, et finalement d’économiser sur l’énergie d’éclairage
nocturne dans les villes et l’éclairage continu dans les tunnels.
26
5.9. Les enrobés anti ornières
Les enrobés anti ornières sont utilisés pour des chaussées fortement sollicités par le trafic et
particulièrement par la circulation un trafic lourd, intense et lent. Avec ce type de trafic, les
couches de surface sont soumises à des risques importants d’orniérages sous charges
dynamiques ou de poinçonnement sous des charges statiques. Ces enrobés sont composés
de bitumes polymères spécialement formulés.
27
CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSEE
1. Les sollicitations
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Les variations de température (surtout lorsqu'elles sont brusques) peuvent
engendrer dans les solides élastiques des champs de contrainte.
Dans le domaine des chaussées, ce phénomène a des conséquences qui
intéressent surtout les assises traitées aux liants hydrauliques et en particulier les
chaussées en béton.
Comme autres sollicitations d'origine thermique, il y a bien évidemment les
effets du gel mais également les effets de l'ensoleillement, sur la déformation
des mélanges bitumineux, et sur le vieillissement du bitume.
Enfin, outre des qualités d'adhérence, de plasticité et de confort, on demande
aujourd'hui aux chaussées de présenter de bonnes caractéristiques vis à vis du
bruit de roulement. On sait réaliser de revêtements peu bruyants, pour lesquels le
bruit de roulement est inférieur de 8 à 10 dB (A) par rapport aux revêtements les
plus bruyants.
2.1. Le trafic
29
2.2.1. Détermination du trafic équivalent :
Pour le calcul des structures de chaussées, le trafic à prendre en compte doit
finalement être exprimé par le nombre cumulé d'essieux standards qui sont passé
ou qui passeront sur la voie la plus sollicitée de la chaussée. On parle alors de
trafic équivalent.
Pour déterminer le trafic équivalent, il faut au préalable connaître :
- le trafic moyen journalier de poids lourds à l'année de mise en service N0
- l'agressivité du poids lourd exprimé en termes d'essieu standard A
- la durée de vie de la route n
- le taux de croissance annuel du trafic i
30
2.1.3. Les différentes classes de trafic
Selon l'importance du trafic poids lourds moyen journalier, on définit
plusieurs classes de trafic :
L'essieu standard est fonction du pays. Dans les pays anglophones, l'essieu est
de 8,2 t. Déterminons la correspondance avec l'essieu de référence français de
13 t. Le problème posé ici est de déterminer le nombre d'essieux types cumulés
NES
devant solliciter la chaussée pendant la durée de vie. Il faut donc convertir le
nombre de poids lourds en nombre d'essieux types. La nature des essieux et la
charge à l'essieu sont variables d'un poids lourd à un autre.
31
le véhicule, ce coefficient est appelé coefficient d'agressivité et est obtenu par la
formule :
32
2.4. Les matériaux
La qualité de service d'une route est étroitement liée aux caractéristiques des
matériaux constituant sa structure ; c'est donc dire qu'une importance
particulière doit être accordée à l'étude des matériaux à sélectionner pour réaliser
les couches de la chaussée.
Le choix des matériaux se fait très souvent en tenant compte de : la couche
concernée ; l'intensité du trafic.
3. Méthodes de dimensionnement
Le dimensionnement d'une chaussée permet de définir la déformation admissible
à la base de la couche de fondation. Il consiste donc en la détermination du
nombre et de l'épaisseur des différentes couches d'une structure routière afin de
supporter le trafic poids lourds prévu pendant une période déterminée sur une
plate-forme support de chaussée donnée.
L'objectif est de limiter la probabilité d'apparition des dégradations avant une
période fixée (durée de vie).
Il n'y a pas de méthodes simples et exactes pour dimensionner une chaussée
comme il en existe pour dimensionner une poutre ou une pièce de construction.
Cela tient au fait qu'il est difficile de formuler des hypothèses de calcul précises
relatives aux paramètres de base pris en compte (sols, matériaux, trafic) à cause
de leur diversification. On est alors amené à utiliser des méthodes basées sur des
expériences.
Les principales méthodes employées sont :
♦ Les méthodes empiriques ;
♦ Les méthodes rationnelles ;
♦ Les catalogues de structures types.
33
3.1. Méthodes empiriques
C’est le cas des méthodes CBR, abaques TRRL, méthodes dérivées des essais
AASHO et méthodes Shell…
- a1D1 ≥ SN1
- a1D1 + a2D2 m2 ≥ SN2
34
- a1D1 + a2D2 m2 + a3D3 m3 ≥ SN3
Couche de base SN 2 D2
Couche de fondation SN 3 D3
Sol support
C’est une méthode semi empirique qui se base sur un essai de poinçonnement
sur un échantillon du sol support en compactant les éprouvettes de (90° à 100°)
de l’optimum Proctor modifié. La détermination de l’épaisseur totale du corps
de chaussée à mettre en œuvre s’obtient par l’application de la formule présentée
ci-après :
(Cm)
(Cm)
35
Avec :
e: épaisseur équivalente
ICBR : indice CBR (sol support)
N: désigne le nombre journalier de camion de plus 1500 kg à vide
P: charge par route P = 6.5 t (essieu 13 t)
Log: logarithme décimal
L’épaisseur équivalente est donnée par la relation suivante :
e = c1 e1 + c2 e2 + c3
e3
Où:
C1, C2, C3 : coefficients d’équivalence.
e1, e2, e3 : épaisseurs réelles des couches.
Détermination du Coefficient d’équivalence :
Le tableau ci-dessous indique les coefficients d’équivalence pour chaque
matériau :
36
- Il considère également quatre classes de trafic selon leur importance,
allant de 200 à 1500 Véh/J.
Avec :
Tpl : trafic poids lourds à l’année de mise en service.
τ : taux d’accroissement annuel
37
Classe de Indices
sol C.B.R
S1 25-40
S2 10-25
S3 05-10
S4 <05
Détermination de la structure
optimale de
dimensionnement
Démarche de catalogue
38
3.2. Les Méthodes rationnelles
C'est une méthode utilisée pour dimensionner les chaussées. Elle permet de
calculer les contraintes et les déformations induites dans les différentes couches
d'une chaussée par deux charges circulaires pouvant modéliser une roue ou un
jumelage
- PROGRAMME ECOROUTE
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CHAPITRE IV : VOIRIE URBAINE
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Echangeur de godomey (Bénin) Echangeur d’Adjamé (Côte
d’Ivoire)
Photo n°1 : carrefour dénivelé
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Carrefours en (T) :
Carrefour en (Y) :
C’est un carrefour qui assure l’intersection de trois rues qui forment l’allure de
la lettre Y. Dans ce cas, le trafic virant dans un angle aigu est nul ou insignifiant.
Les carrefours giratoires (ou ronds-points) dont les branches ne se croisent pas
mais sont raccordées entre elles par une chaussée ceinture à sens unique de
forme ovale ou circulaire. On doit définir la géométrie d’ensemble du carrefour
en la ramenant à des tracés simples et connus, puis dimensionner les divers
éléments.
Condition de visibilité
Bonne compréhension (l’aménagement doit être clair)
Cisaillement sous un angle de 90 ±20°
La figure n°2 nous donne une idée sur l’allure de ce carrefour.
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- Signalisation par panneaux
Placés sur le côté des routes, les panneaux de signalisation routière peuvent
avoir plusieurs fonctions :
Les panneaux de prescription ou d'obligation indiquent ou rappellent
diverses prescriptions particulières de police en vigueur localement.
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Photo n° 5: Balises
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2. Principes fondamentaux de conception
Cisaillement sous un angle voisin de 90° : on obtient sous cet angle les
meilleures conditions de visibilité et d'appréciation des vitesses. De plus, la
distance de traversée est la plus courte.
Séparation des points de conflit : les automobilistes doivent n'être exposés qu'à
un seul conflit et n'avoir à prendre qu'une seule décision à la fois.
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Conflit de convergence : il se produit lorsqu'un courant de circulation doit
s'insérer dans un autre. Ce conflit est plus dangereux que celui de divergence et
exige un créneau suffisamment long dans la circulation.
Figure n°3
Diverging = Divergence
Merging = Convergence
Crossing = Croisement
Les îlots : Les îlots sont des ouvrages en béton de ciment ou en maçonnerie
réalisés à même la chaussée au niveau des carrefours pour canaliser le trafic. On
distingue trois types d'îlots :
Les îlots directionnels : ils acheminent la circulation selon des trajectoires bien
définies et guident l'automobiliste vers la voie appropriée à sa destination. Ils
séparent les virages à droite du trafic principal.
Les îlots séparateurs : ils sont aménagés afin de séparer les courants de
circulation dans la même direction ou en sens inverse. Ils sont utilisés pour
protéger les virages à gauche.
Les îlots de refuge : ils protègent et aident les piétons qui veulent traverser la
route. Ils peuvent aussi faciliter la montée et la descente des usagers du transport
en commun.
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- peut être une solution intéressante pour les intersections à plus de cinq
branches.
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CHAPITRE V : ENTRETIEN ROUTIER
1. Généralités et Définition :
L’Entretien Routier est l’ensemble des actions à réaliser sur les routes afin que
leur état demeure satisfaisant et pour qu’elles offrent une sécurité suffisante à
des vitesses appropriées et à faible coût pour les usagers. Ainsi donc, entretenir
une route c’est mener des actions afin de maintenir la qualité de la route et de
ses équipements pour assurer à l’usager des conditions de sécurité et de confort
définies. Qu'elle soit revêtue ou non, la route se dégrade graduellement dès sa
mise en service. Ces dégradations varient beaucoup dans leur forme et leur
ampleur avec le climat, les sols, la circulation et les caractéristiques
géométriques de la route.
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surface, de l'aptitude à réduire le bruit de roulement et de l’aptitude aux
marquages horizontaux.
• La conservation des caractéristiques de la couche de surface : par l’atteinte
de cet objectif les couches inférieures de la chaussée sont bien protéger par le
maintien de la couche de roulement en bon état pour assurer l’imperméabilité du
revêtement et la résistance à la remontée des fissures, la tenue du revêtement aux
agressions climatiques et la résistance aux hydrocarbures.
C’est l’ensemble des tâches entreprises pour prévenir les dégradations pouvant
apparaître sur la route et ses dépendances. Ainsi les problèmes sur le réseau
routier sont détectés à temps avant la ruine de l’ouvrage afin d’intervenir pour
protéger ou renforcer la structure. Ces avantages se résument à une forte
satisfaction de l’usager (restauration ou amélioration du niveau de service) et à
un bilan économique très positif à terme.
Les objectifs poursuivis par l’'entretien préventif se résument :
- au maintien des conditions de sécurité et de confort des usagers de la
route ;
- à la conservation de l'intégrité de la couche de roulement de la route ;
- à la conservation des différentes parties de l’ouvrage dans un état de
fonctionnement adéquat
Exemples d’activités : Balayage, désensablage des chaussées, curage fossés et
ouvrages de drainage, désherbage des accotements, points à temps, reprofilage
léger et reprofilage lourd, etc.
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L'entretien curatif ou périodique :
L'entretien d'urgence :
La réhabilitation :
Sécurité
La sécurité est un élément très important recherché par tout usager de la route.
Les accidents peuvent augmenter en cas de dégradations du réseau routier. Le
manque de l’entretien d’une route peut accroitre les accidents.
Environnement
La dégradation de la qualité de roulement de la chaussée entraine une
augmentation significative des niveaux de bruit routier, qui constitue
aujourd’hui une préoccupation majeure en milieu urbain. Les émissions de gaz
des véhicules varient en fonction de la qualité des routes et de la vitesse de
circulation.
Economie (Temps de parcours et coût d’exploitation des véhicules)
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Les défaillances des chaussées entrainent des perturbations sur le temps de
parcours. Ainsi les coûts en la matière peuvent constituer un élément
déterminant des exigences d’entretien et facteur quantifiable significatif. Les
coûts sont liés à l’augmentation de la consommation de carburant, du nombre de
pièces à changer et de l’entretien des véhicules. Ainsi, les avantages économique
plus généraux des routes, tel que le soutien à l’activité, au tourisme ou à
l’agriculture au niveau local, peuvent être compromis si les niveaux d’accès
appropriés ne sont pas assurés.
Accessibilité
Les populations enclavées sont touchées lorsque le financement limité ne permet
pas d’assurer l’entretien sur les routes à faible trafic. Des sociaux spécifiques
peuvent être d’avantage touchés par la réduction de l’entretien routier (par
exemple accès des personnes handicapé compromis).
La dégradation d’une route est liée à trois principaux facteurs que sont :
- l’environnement climatique et physique ;
- le trafic ;
- le facteur économique et administrative
6.1. L’environnement climatique et physique
Parmi les conditions climatiques et géographiques, l’eau est l’ennemi principal
de la piste et est à l’origine de la majorité des dégradations.
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C’est ainsi que le manque d’ensoleillement causé par la végétation est à
l’origine des dégradations par une forte concentration d’humidité dans le corps
de la chaussée.
Le climat agit sensiblement sur les chaussées les effets de gel et de l'eau. En
Afrique, le gel n'est pas un facteur à prendre en compte, par contre la
susceptibilité à l'eau est importante. L’eau qui stagne pénètre dans la masse des
remblais soit par la partie supérieure (eaux de pluies) soit par la partie inférieure
(remontées capillaires), modifiant les caractéristiques mécaniques des sols (la
portance et la plasticité) et par conséquence, altèrent leur résistance en
provoquant des désordres internes tels que (tassements, glissements,
effondrements de remblais). Les règles de base sont l'imperméabilisation des
chaussées, et l'éloignement du corps de chaussée des eaux de ruissellement.
Le bon fonctionnement du système de drainage est donc vital pour une route
satisfaisante.
6.2. Le trafic
Le trafic (les surcharges des essieux, la croissance incontrôlée du nombre de
véhicules, écoulement des produits agressifs sur la couches de roulement
(produits acides, carburant, …), grattage du revêtement de la chaussée par du
matériel agressif (passage d’un bull ou d’un tracteur à chenilles) sur la couche
de roulement, la circulation intensive des véhicules provoque une déformation et
une usure parfois prématurée de la couche de roulement.
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- Les interactions administratives sur les adjudications au niveau des
marchés donnent lieu parfois à des recherches de crédits complémentaires
pour pouvoir garder le même dimensionnement pour la suite des travaux.
Les déformations se différencie suivant leur forme et leur localisation. Elles sont
constituées des : affaissements, flaches, ornières, bourrelets et plus rarement les
tôles ondulées.
7.1.1 Affaissements :
Dépressions très prononcées et souvent assez étendues localisées soit en rive ou
en pleine largeur de la chaussée, elles peuvent être soit transversaux soit
longitudinaux. Ces dégradations sont souvent causées par un sous
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dimensionnement du corps de chaussée, les tassements différentiels, un mauvais
drainage.
7.1.2 Flaches
7.1.3 Ornières
L’ornière est un affaissement localisé apparaissant sous le passage des
véhicules, et pouvant affecter entièrement la couche de roulement. Elle est dû à
une humidité trop importante dans les couches inférieures, un mauvais drainage,
l’intensité du trafic, les pentes trop fortes en profil en long et en travers.
7.1.4 Bourrelets
Renflements de la surface de la chaussée, généralement accompagnés
d’ornières. Le bourrelet est causé par : une humidité trop importante dans les
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couches inférieures, un mauvais drainage, l’intensité du trafic, les pentes trop
fortes en profil en long et en travers.
7.2. Arrachements
Ce sont des phénomènes de rupture d’adhésion entre éléments ou parties de la
route suivie généralement de leur disparition. Ce type de dégradations n’affecte
que la couche de roulement au début de son apparition mais peut s’aggraver en
affectant les couches sous-jacentes. On distingue les désordres à savoir : le
décollement, le désenrobage, le plumage, le peignage, la pelade et les nids-de-
poule.
7.2.3. Le plumage
Arrachement des gravillons du revêtement dues à une condition d’exécution
défectueuse, une ouverture précoce à la circulation du chantier, une insuffisance
du liant.
Photo n°9 : Ravinement Photo n°10 : Nids de poule Photo n°11 : Plumage
7.2.4. Le décollement
C’est la rupture d'adhésion entre le revêtement et la couche de base. Elle est
causée par la mauvaise mise en œuvre de la couche d'accrochage, soit par le
désenrobage ou par le phénomène de retrait et de gonflement des matériaux de
la couche de base.
7.2.5. Le désenrobage
C’est la disparition du liant enveloppant des granulats du revêtement. Cette
disparition est due à une mauvaise qualité des enrobés, à une mauvaise
adhésivité liant-granulat ou à une mise en œuvre dans les conditions
atmosphériques défavorables.
7.2.6. Le peignage
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C’est un arrachement des gravillons du revêtement suivant des lignes parallèles
à l'axe de la chaussée suite à l’ouverture précoce à la circulation du chantier ou à
l’insuffisance du liant.
7.2.7. Pelade :
C’est le décollement du revêtement par plaques plus ou moins grandes suite à la
mauvaise mise en œuvre de la couche d’accrochage.
7.3.1. Faïençages
Ce sont des mailles de fissures plus ou moins larges au niveau de la surface de
roulement provoquées par la fatigue du revêtement, le sous dimensionnement ou
une mauvaise mise en œuvre.
7.3.2. Epaufrures
Ce sont des cassures des bords de la chaussée dont les causes fondamentales
sont : l’érosion, le mauvais drainage de l'eau ou le compactage insuffisant des
rives.
7.4.2. Ressuage
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Le ressuage est la remontée du liant à la surface de la couche de roulement ceci
est lié aux conditions de mise en œuvre, du granulat et du liant.
7.4.3. Boursouflure
Surhaussement du revêtement avec fissures et décollement de la couche de
surface Fondation en argile gonflante ou de nappes salines qui se gonflent
lorsque la teneur en eau est élevée
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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5. Alloba Idelphonse Ezéchiel, François DePaule Codo, ‘’Cours de
route 1 et 2’’, Université d’Abomey-Calavi.
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