Il Il: Sols de L'Ouest - Sols de L'Ouest
Il Il: Sols de L'Ouest - Sols de L'Ouest
Il Il: Sols de L'Ouest - Sols de L'Ouest
Il
"JBLlQUE UNIE
1 CAMEROUN
APTITUDES CULTURALES
DES SOLS DE L'OUEST - CAMEROUN
NOTION - ETABLISSEMENT ET
UTILISATION DES CARTES
J. P. MULLER
APrITUDES CULTURALES
Notion - Etablissement et
Utilisation des cartes
J.F. MULLER
1 9 7 4
Cote P. 199
APT'trUDES at'T.LTURALES
. DES SOLB' DE
L' OUEST - CAMEROUN
----_. __. . . .
RESUME
L, ,~', - .. ,; . (, l' I~
1. Introduction.
2. Rappel des grands traits dé la pédogenèse dans 1 t Oaeet-cameroun.
21 - Los sols ferrallitiques.
22 - Les autres sols.
3. Aperçu sur los influences agro-pédologiques des facteurs du miliou
on tant que facteurs de p~dogenèse.
31 - Le climat
32 - La nature des matériaux originels
33 - Le modelé et la topographie
34 ... Los facteurs biologiques: importance de l'occupation actuel-
le des terres .
35 - Le milieu· humain.
6. Conclusions générales.
Bibliographie.
- f -
1"1. INTRODUOTION
~- . t" •~ .
sur les meilleUrs d'entre eux . .Ce .peut ~tre aussi un ordre de ren-
tabilité décro'i~s~nte et dans une, certaine me~ure d'attention
croissante à apporter à la conservation des sols.
" '
- 4 -
213 Le rajeunissement:
, ,
breu.x sols "rajeunis" ont un horizon humifère épais .,et qu'il est
difficile dans ce cas de n'envisager qu'un rajeunissement par tron-
cature qui aurait théoriquement pour premie~ effet une ablation des
horizons humifères. En fait nous n'avons aucUne idée de l'équilibre
dYnamique de tels sols, problème que seule une étude géomorphologi-
que sur l'équilibre des versants pourrait élucider. Quelles sont
les vitesses relatives, d'entra1nement des horizons supérieurs par
l'érosion en nappe, de régénération du stock de matière orgariique
après cet éventuel entratnenent, et de transformation des horizons
d'altération en matériau pédologique évolué?
alors plus élevées .que dans les sols rajeunis voisins. De m~mc
11 augr:u:mtation du taux de saturation peut ~tre telle que ces sole
deviennent moyennement ou faiblement désaturés dans une zone où
dominent largement des: sols fortement désaturés.
214 Le remaniement.
La partie supérieure d'un certain nombre de sols ne sem-
ble pas en place, ce qui se traduit par la présence d'une "stone-
lino" aynnt los caractéristiques principales suivantes (SEGALEN
1967)
Fragments de matériaux peu altérables (quartz), non al-
térés ou rendus peu altérables (débris de roches ferruginisés),
(10 taille variable, avec prédominance de graviers et cailloux,
qu'ollo n'existe pas dans les zones à trbs :forte~ pentes des rt1-
gione anciennement aplanies.
~a
plupart des sols ferrallitiques très évolués de la région,
développés sur .roches
.'
riches en éléments ferro-magnésiens ct notan·
ment sur rochos volcaniques basiques (basalte par exenple), ont 1~
particularité de présenter dans tout ou partie de leur profil dos
"psoudo-particules".
216 L'appauvrissement.
=-- . !
217' L'hydromorphie.
31 - LE CLIMAT.
311 Généralités.
- 19 -
33 LE MODELE ET LA ,TOPOGRAPHIE.-
.... '.
- 21
341 , Généralités.
35 - LE ~JILIEU HUMAIN.
Les :feux,
Le c1é:fricheI!l.ent,
, I~
':.
- 29 -
411 .1 Profondeur.
Doyonne. ou faible
,. 0.
« 1 50 cm) mais. très variable d'un point à l' au-
tre., "'
La.~~ible
profondeur des -sols càmme leur hétérogénéité à
gr~de éch~lle cÇ)mptent' parmi les ,facteurs limitants les plus impor-
tants de la région. 'r •
Les sols peu épais, ~itués sur pentes fortes, dont le volu-
~e le plus exploité par les.racines est aussi celui connaissant les
variations saisonnières d1humidité ~es plus fortes, sont, en raison
notamment du ruissellement, menacés par un risque de séc~eresse.
- 33 -
411 .4 Texture.
al Texture de 1aterro fine : Nous avori:s vu qu'une grande ori-
ginalité de nombreux sols de la région était de conporter d'abon-
dantes "pseudo-particules", agglomérats de particules argileuses
(ou limons ?) cimentés par des oxydes de fer. Ces "pseudo-particules~'
sont considérées, ou C041Iile des éléments texturaux, ou comme des élé-
ments structuraux (microstructuration). D'un point de vue tcxtural,
il semble que la granulométrie apparente, appréciée 'sur le terrain
rende conpte davantage du conportement du sol vis à vis des cultures
que la granul:ométric réelle. Toutefois ces pseudo-particules parti-
- 34 -
commo des corps 'inertes vis n vis de l'eau. Leur degré d'altération
intGrvient aussi dans leur faculté d" ~trè pénétrés par les racines
ou d'~tre dotés d'une porosité tubulaire. Enfin ils constituent une
r~eerve potent1.ell'G plus ou moins'" importante de œt10ns (cf .raj eu-
nissemant chindque et morphologique) •
Dans les horizons très sableux (sols peu évolués d'érosion sur
granite par exemple), à fraction qua~tzeuse comprise entre 2 et 5mm
abondante, ou à horizon grossier contenant 'des graviers et cailloux
très abondants, une 'forte porosité-intersticielle peut ~tre notée.
- 39 -
A propos de la con~ist~ce
nous avons signalé la fermeté
dG G<J::.."te,ins agrégats de ~o+s dits "pénévolués". Ce cas mis à part,
• l' , •
41 °1 .. 6 Examen du végétal.
lette abondant.
• Des irrégularités dans les plantations de caféiers éta-
blies sur sols rajeunis en pentes fortes.
• . Que (dans la région de BALI par exemple), le mais sem-
blait souffrir de la sécheresse dans certains sols à horizon
grossier développé.
• cn diminuant la cohésion,
• . en stimulant l'activ:ité blo1og1.que du sol et. la crois-
sance des racines,
ï
Profils Profondeur Ch:r;-oma Matière
(cm) organique %!
BAM 23 5 10 2 8,9
JO 2
60
35
70
-g 7,4
2,8
120 ~30
!' 1 ,4-
4 1
BAN 4 5
20
- 10
- 25
-2'2 16,7
t'3,0
40 - 45 E. 11" 0
~
80 - go l -2..tl.
1~60 - 175 4 0,7
ol. '*
412.2 Réaction.
La réaction du sol est généralement acide : Le pH est dans
de nombreux profi~s compris entre 5,0 et 5,5, il approche fréquem-
ment 6, a TIais dépasse rarement cette valeur. n ost de m~me rarement
inférieur à 5,0 et cro!t habituellement avec la profondeur.
Le pH des horizons
. de surface semble
.
le plus bas dans les
sols humifères sous for~t ou prairies, le plus élevé dans les sols
typiques sur socle ou les sols sur colluvions, le· plus variable dans
les sols remaniés. Le pH des horizons de profondeur (1m) est le plus
élevé dans les sols rajeunis (groupe), le plus faible'dans les sols
typiques. La mise en culturo a pour effet fréquent un léger accrois-
sement du pH en surface.
412.3 Cations.·
- Ces sols, bien que d'une capacité d'échange élevée, sont pour
la Dlupart fortenent désaturés. Il faut attribuer ce phénomène à
l'intonBe lixiviation des élémE:lnts échangeables, consécutive à la
forte pluviométrie. On peut alors craindre que le peu d'éléments
fixés 10 soit énergiquement. Cette faible saturation est concrétisée
par des teneurs en cations échangeables dépassant rarement 5 mé/100g
dans los 20 premiers centimètres et 3 mé/100g au-delà d'1m.
Co sont on particulier :
41 2.4 Le phosphore.
Or certains d'entre eux, dont les oligo-éléments, n'ont pas été dosés.
Elle s'effectue souvent à l'aide de rapport de conoentrations. Or
los quantités mesurées sont souvent rre l'ordre de grandeur de l'er-
reur G'analyse et les quotients établis peuvent fluotuer assez lar-
gemont pour des variations absolues faible~ des quantités mesurées.
Elle varie selon le, type de culture envisagée e~ elle suppose donc
des cas particuliers: ainsi note-t-on pour le,ca~éier une défici-
ence en Mg si Mg/K< 2, on' constate d'autre pa.ri. q~e le banamer
est attoint de la MaladiglBleu si Mg/K <
3 ou souf'fre d'une carence
en potassium si Mg/k> 20-25. Si donc les valeurs relatives sont
importantes, elles ont sur, les cultures des ef~ets di~~érents.
422
.
Hiérarchie des facteurs dans
.
1·~vaJ.uation de la quaJ.ité •
-
sont liées, sont des facteurs difficilement modifiables alors que
les caractéristiques chimiques peuvent ~tre, dans une assez large
mesure, ru:léliorées. Ce qui donne à l'échelle un certain caractère
- 53 -
_. FACTEURS DE L'ENVIRONNEMENT.
43 - LES
Si les facteurs envisagés ci-dessus permettent d'apprécier
la fertilité ou la "qualité" d'un sol, ils ne peuvent à eux seuls
déterminer une aptitude culturale des sols. Cette dernière dépend
étroitement de factours écologiques ou de facteurs d'environnement
tels quo le climat, le modelé, la roche-mère •••• Parmi eux, certains
sont des facteurs do pédogenèse et ont été étudiés à ce titre dans
la première partie (exemple, : conditions climatiques "ferral1itisan-
tes" et favorables à l'accumulation humifèrê). Leur influence sur
~'aptitudo culturale des sols s'effectue do~c par le biais de la
431 L'érosion.
d'autant plus grandes quo les pluies sont intenses. Des mesures ef-
fectuées par la 'Section d'Hydrologie de l'ORSTOM dans la plaine de
NDOP indiquent que les intensités les plus fortes sont surtout obser-
- 55 -
tiaules du sol.
432 Le modelé.
433 La végétation.'
434 L'homme.
--'...
Parmi les facteurs . écol~iques
. .. .
agissan.t sur. la fertilité
'. .
des sols, le facteur humain est primordial. Dans une région à forte
densité de population, l'emprise humaine peut modifier fondamentale-
ment l'écologie d'un lieu: i l én résulte une influence comp~exè
de l'homme sur la fertilité des sols. On distingue différentes for-
mas d'intervention dont les effets sont multiples. Rappelons les
plus importants de la région.
434.1 Le défrichement.
\ \i
~
- tonpérat lrœ élevées . et -variations de température,
. '
1
- évaporation,
ruissellement.
434.2 Le sur-pâturage.
Divers auteurs ont souligné les effets néfastes du sur-
pâturage. Outre les modifications quJil apporte aux' caractéristi-
ques phyto-sociologiques; et qui se répercutent sur le sol (protec-
tion moins efficace notamment), le sur-p~turage a des effets dirocts
sur les caractéristiques des horizons superficiels. Nous rappelle-
rons :
• Le tassement et le développement d1une st;ructure polyé-
drique ou d'une sur-structure lamellaire: lamelles dures,im-
perméables, non prospectées par les racines, ou agrégats po-
lyédriques, de tailles variables et peu fragiles.· ..Ces effets
limitent l'infiltration et accroissent l'érosivité de l'eau
pluviale.
• L'apparition de plages discontinues de sables ou pseudo-
sables déliés.
• Le déchaussement des touffes d'herbes.
Mais : Seul l"éleVage bovin est pratiqué dans la région à l'ex-
ception de quelques unités de caprins au vois~e
des villages). Or cet élevage est le moins nocif
pour la végétation.
- Les méfaits du sur-pâturage ne sont pas constatés par-
tout. Ils sont critiques aux points de rassemble-
ment du bédiail .: ,'.
• Pistes à bétail,
• Campements,
• Abords des points·d~eau.
Lorsque les animaux sont maintenus en ces points névralgi-
ques on constate non seulement les effets mentionnés ci-dessus mais
61 -
valeur, ,à "l' évaJ.uation _de l' aptitude des terres encore inoccupées,
et à l'~noncé d~, princip~s d'application des procédés de'lutte con~
tre l'érosion.
_ .. " '. , .. r
- 'Le
......... niveau de développement:
=-=== La population locale,'
. essentiel-
lement rurale, la démographie croissante et le besoin immédiat de
nourriture, concourerlt à 'lièrlension rapide des sur~aces destinées,
aux cult'ures vi~ères au détriment des jachères et des terres ré-
sorv~os à la protection, ou m~meà lléléVage (cf.facteurs du milieu).
Uno '-cau~~ (et/ou· tihe conséquence) indirecte de cette extension est
la stagnation des techniques et des rendements qui se traduit par
la nécessité de défr.icher toujours plus de terres, pqur,satisfaire
les besoins.' La carte' des aptitudes -culturales d,oit, 'loca1.iser les
terres susceptibiesde support~~ una àulture intensive et de'renta-
biliser les techniques culturales sppropriées,' donc permettre de ra-
lentir et d'organiser l'extension anarcihique -des cultures.
.
45 - LES CLASSES D'APT ITUDES CULTURALES •
porte~ des.culture~.
.' .
'r,
"
- 67 -
..
51 - ROLE DE LA PENTE •
for~t.
52"1
-La
Il s'agit ici de for~t dense humide qui assure une -co~ver
ture totale du sol pendant toute l tannée. Elle occupe surtout 18E~
crêtes et la partie supérieure des bassina versants. Son raIe ost
donc primordial: elle facilite la lutte contre llérosion aux éche-
lons inférteurs du bassin versant.
Nous avons noté que les feux et la p~ture étaient les deux
principaux facteurs de dégradation de ces formations.
522.1 Le feu pastoral.
Il a théoriquement pour but d'éljminer les grandes herbes
sèches impropres à l'alimentat~on du bétail et de favoriser le dé-
veloppement de jeunes repousses à plus haute valeur nutritive.
522.2 Le pâturage.
.
L'érosion
..... ... •
" .
D'autre part un~ pz-airie à Hyparrhe~a a une .,densité de vé-
gétation supérieure à celle d'une prairie à Sporobolus.
Suggestions.
Procédés' biologiques,
Procédés mécaniques,
• Façons culturales,
Travaux de terrassement.
ns visent à :
-
Une occupation maximum du' sol, dans le temps et dans l'espace,
qui fait obstacle 'à l'impact des gouttes d'eau et au ruissellement,
- 74 -
al . Les jachères •
4ème et
5èmc année
·• Hyparrhenia se développe aux dépens d'Imperata.
Plante de lumière, Imperata disparatt gé;nérale-
ment sous l'ombrage des feuilles dlHyparrhenia
mais persiste dans les jachères de courte durée
et supporte facilement des conditions édaphiques
défavorables. Le faible taux, de germinatiqn d'Hy-
parrhenia explique son apparition tardive.
• proliférant facilement, ,
""
al Autres techniques.
Il s'agit èe :
- l'introduction de prairies temporaires,
bl Le paillage (mulchiÏig).
Le paillage n'est pas .u~e tec;hnique culturale au-dessus des
moyens des agric~teurs. locaux. ,
• freine le ruissellement,
• apporte de la matière organique,
.. stimule l'activité biologique,
• régUlarise les échanges sol-atmosphère, maintient une
humidité convenable, réduit l'évaporation,
,
Il. constitue un obstacle au développement des mauvaises
herbes,
• enrichit le sol en minéraux,
• ne concurrence pas la culture arbustive.
Banquettcs~
la nécessité de travaux
.
de terrassement et d'en donner
\ ' ",". .'.
les grands
types à pri~ri envisageables dans la région, nous n'entrerons pas
dàlls ces détails d'ordre technique.
.B l B LlO G R ,A ,P HIE
'
HAWKIN"S (P.) et BRU1iIT (M.) - 1965.- The SoUs and EcOlogy of West-
Cameroo~. F.A.O., V?l. l, 285 p., Vol. II, 516 pages.
. .
,"
- 88 -