FR Sunna Et Le Dhikr Du Prophete PDF
FR Sunna Et Le Dhikr Du Prophete PDF
FR Sunna Et Le Dhikr Du Prophete PDF
le Dhikr du Prophète
H
au quotidien
Allah le Très-Haut dit dans un hadith Qudsî :
Préfacé par:
Dr Khâlid ibn ‘Ali Al-Mouchayqah
Autorisation est donnée, à quiconque le désire, de publier ce
livre, dans un but non lucratif, ou de le traduire en une autre
langue, et ce, après en avoir avisé l’auteur
Introductions
Thème Page
Introduction 21
Préambule 24
Définition de la « Sounnah » 24
Les Sounnah
temporelles
Thème Page
Première catégorie: 30
4
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
8 Les ablutions. 32
1 Utiliser le Siwâk. 33
5
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
6
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
14 Prier un nombre pair d’unités de prière la journée en
47
compensation des prières nocturnes manquées.
7
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
4 Entrer à la mosquée du pied droit et en sortir du pied
54
gauche.
5 Prononcer le Dhikr prescrit au moment d’entrer à la
54
mosquée et au moment d’en sortir.
2 Se rapprocher de la Soutrah. 58
8
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
4 Après le Takbîrat Al-Ihrâm, le fidèle place sa main
61
droite sur sa main gauche.
8 Prononcer la « Basmallah ». 63
9
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
10
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
Le Dhikr du matin 80
Pour preuve: 84
Le Dhikr du matin: 91
11
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
12
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
13
Sommaire des thèmes abordés
Les Sounnah
intemporelles
Thème Page
14
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
15
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
3 Se parfumer. 126
16
Sommaire des thèmes abordés
Thème Page
Le Siwâk 135
17
Introductions
18
Introductions
Préfacé par:
Khâlid ibn ‘Ali Al-Mouchayqah
Louange à Allah Seul, et que le salut, la paix, et les éloges d’Allah couvrent
le sceau des prophètes.
J’ai donc lu cet ouvrage du cheikh ‘Abdoullah ibn Hamoud Al-Farayh,
intitulé Al-Minah al-’aliyyah fi bayân as-sounan al-yawmiyyah.
Ce livre, qui présente de manière exhaustive ce qui est rapporté, de source
sûre, des actes et des paroles du Messager d’Allah au quotidien, de jour
comme de nuit, sera des plus profitables au lecteur.
Qu’Allah le récompense donc pour ses efforts, et qu’Il le rende utile à ceux
qui liront ce livre. Amin. Et Allah est le garant du succès.
19
Introductions
20
Introductions
Introduction
21
Introductions
22
Introductions
23
Introductions
Préambule
Définition de la « Sounnah »:
Le terme arabe «Sounnah» désigne ce qui est recommandé et souhaitable.
La «Sounnah» englobe donc tout ce que le Législateur a ordonné mais
sans l’imposer en des termes formels. Par conséquent, quiconque accomplit
un acte dit «Sounnah» en sera récompensé, tandis que celui qui le délaisse ne
sera pas puni.
24
Introductions
2 ‘Ali relate que [son épouse] Fâtimah se plaignit des traces laissées
sur sa main par le moulin à bras qu’elle utilisait. Or, elle fut informée
de l’arrivée d’une esclave chez le Prophète . Elle s’y rendit donc mais
n’y trouva pas son père. Elle en parla alors à ‘Âïchah qui, à l’arrivée
du Messager d’Allah , l’informa de la visite de sa fille Fâtimah.» ‘Ali
poursuit le récit: «Le Prophète vint, alors que nous nous étions
déjà mis au lit. Nous voulûmes nous lever, mais il dit : «Restez à votre
place.» Il s’assit entre moi et elle, si bien que je ressentis le froid de ses
pieds sur mon torse. Il dit : «Voulez-vous que je vous indique quelque
chose de meilleur que ce que vous avez réclamé? Lorsque vous vous
mettez au lit, dites trente-quatre fois: «Allâhou akbar», trente-trois
fois: «Soubhânallâh», et trente-trois fois : «Al-hamdou lillâh». Ceci est
meilleur pour vous qu’une servante.» Rapporté par Al-Boukhâri (3705)
et Mouslim (2727).
Selon l’une des versions du hadith, ‘Ali ajouta: «Depuis ce jour, je n’ai
cessé de répéter ces paroles.» On lui demanda : «Pas même la nuit précédant
la bataille de Siffîn ?» «Pas même cette nuit-là», répondit-il. Rapporté par
Al-Boukhâri (5362) et Mouslim (2727).
Or, il est bien connu que Siffîn fut une bataille au cours de laquelle ‘Ali fut
le commandant d’une des deux parties belligérantes, ce qui ne l’a pas empê-
ché d’appliquer cette Sounnah.
25
Introductions
3 Ibn ‘Oumar avait l’habitude de s’en aller après avoir assisté à la prière
funèbre sur le mort, sans accompagner la dépouille au cimetière, persuadé
que telle était la tradition du Prophète , sans connaître les mérites de
celui qui accompagne le mort jusqu’à son enterrement. Puis, lorsque
lui parvint le hadith rapporté par Abou Hourayrah , il regretta d’avoir
manqué tant d’occasions d’appliquer la Sounnah. Que l’on médite les
mots qu’il prononça à cet instant!
Ibn ‘Oumar jeta violemment au sol le gravier qu’il tenait dans la main,
avant de dire: «Nous avons manqué l’occasion de gagner beaucoup de Qîrât.»
Rapporté par Al-Boukhâri (1324) et Mouslim (945).
An-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde, fit ce commentaire: «Ce récit
témoigne du désir d’accomplir des bonnes œuvres qui animait les compa-
gnons lorsque leur parvenait un Texte vantant leurs mérites, et des regrets
qu’ils éprouvaient d’avoir négligé l’occasion de les accomplir alors même
qu’ils en ignoraient la valeur.» Voir Al-Minhâj (7/15).
26
Introductions
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par Abou Hourayrah , qui relate avoir entendu le
Messager d’Allah dire: «La première œuvre sur laquelle il sera demandé
des comptes au serviteur d’Allah, le Jour de la résurrection, est sa prière. Si
celle-ci fut accomplie convenablement, alors il gagnera son salut. Et si celle-
ci ne fut pas accomplie convenablement, alors il sera perdu. Et si ses prières
obligatoires sont imparfaites, le Seigneur dira: «Regardez si Mon servi-
teur a, à son actif, des prières surérogatoires par lesquelles sera compensée
l’imperfection de ses prières obligatoires». Puis, le reste de ses œuvres subira
le même sort.» Le hadith, rapporté par Ahmad (9494), Abou Dâwoud (864),
et At-Tirmidhi (413), est considéré comme authentique par Al-Albâni: Sahîh
al-jâmi’ (1/405).
27
Les Sounnah
temporelles
Première catégorie:
Le réveil et les actes qui le suivent immédiatement:
30
Les Sounnah temporelles
8 Les ablutions.
Le hadith d’Ibn ‘Abbâs , cité précédemment, indique que lorsqu’il
voulut entamer ses prières nocturnes, le Prophète se leva et se dirigea vers
une outre accrochée au mur dont il utilisa l’eau pour accomplir ses ablutions.
32
Les Sounnah temporelles
1 Utiliser le Siwâk.
Le Siwâk s’utilise avant d’entamer les ablutions, ou
avant de se rincer la bouche (madmadah). Il s’agit
ici du deuxième moment de la journée où il est
de tradition de se frotter la bouche à l’aide d’un
Siwâk - le premier moment a déjà été mention-
né. Il est donc recommandé avant les ablutions
d’utiliser un Siwâk, comme le prouve ce hadith
rapporté par Abou Hourayrah , selon qui le
Messager d’Allah a dit: « Si je ne crai-
gnais d’accabler les musulmans, je leur ordon-
nerais d’utiliser le siwâk avant chaque ablution. »
Rapporté par Ahmad (9928), Ibn Khouzaymah, selon
qui le hadith est authentique (1/73/140), Al-Hâkim (1/245) et Al-Boukhâri, au
chapitre de son Sahîh intitulé : Le Siwâk tendre ou sec pour le jeûneur, selon
une chaîne de narrateurs tronquée à la base, mais en des termes qui indiquent
qu’il le considère comme authentique.
33
Les Sounnah temporelles
Les ablutions de celui qui ne mentionne pas le nom d’Allah ne sont pas valables.
» Rapporté par Ahmad (11371), Abou Dâwoud (101) et Ibn Mâjah (397).
34
Les Sounnah temporelles
35
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par ‘Abdoullah ibn Zayd , décrivant les ablutions du
Prophète où il est notamment dit: « Il débuta par le devant de sa tête avant
de ramener ses deux mains mouillées vers sa nuque. Puis il revint à l’endroit
où il avait commencé. » Rapporté par Al-Boukhâri (185) et Mouslim (235).
souhaitables. Et il n’est pas permis de laver les membres concernés par les
ablutions plus de trois fois.
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par Al-Boukhâri - qu’Allah lui fasse miséricorde
- d’après Ibn ‘Abbâs , selon qui le Prophète effectua ses ablutions en
lavant chacun des membres une seule fois. Rapporté par Al-Boukhâri (157).
Al-Boukhâri rapporte également, d’après ‘Abdoullah ibn Zayd , que le
Prophète lava deux fois chacun des membres concernés par les ablutions.
Rapporté par Al-Boukhâri (158). Enfin il est rapporté dans les deux recueils
authentiques, d’après le récit de ‘Outhmân , que Prophète effectua ses
ablutions en lavant chaque membre à trois reprises. Rapporté par Al-Boukhâri
(159). Par conséquent, il est préférable d’accomplir les ablutions en lavant
les membres tantôt une seule fois, tantôt deux fois, tantôt trois fois, tantôt en
variant le nombre de lavages. On peut, par exemple, laver le visage trois fois,
les mains deux fois, et les pieds une seule fois, comme cela est rapporté dans
les deux recueils authentiques, d’après le récit de ‘Abdoullah ibn Zayd ,
dans une autre version de sa description des ablutions du Prophète . Voir
Zâd al-ma’âd (1/192). Néanmoins, il convient de laver le plus souvent les
membres à trois reprises, car telle fut la manière d’agir du Prophète .
36
Les Sounnah temporelles
37
Les Sounnah temporelles
Sunan avant le Fajr
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim, d’après ‘Âïchah, qui
relate que le Messager d’Allah avait l’habitude d’accomplir onze unités de
prière entre le ‘Ichâ’ et l’aube. Il prononçait les salutations finales toutes les
deux unités de prière et concluait ses prières par une unité en guise de Witr.
Rapporté par Al-Boukhâri (2031) et Mouslim (736).
38
Les Sounnah temporelles
39
Les Sounnah temporelles
ciel de ce monde, dans le dernier tiers de la nuit. Il dit alors: «Qui veut
M’invoquer afin que J’exauce sa prière? Qui veut Me demander quelque
chose afin que Je le lui accorde? Qui veut implorer Mon pardon afin que Je
lui pardonne?». » Rapporté par Al-Boukhâri (1145) et Mouslim (758). Pour
preuve également le hadith rapporté par Jâbir qui va suivre.
Quant à celui qui craint de ne pas se réveiller à la fin de la nuit, il peut
procéder comme suit:
Troisième niveau: prier au début de la nuit, ou au moment le plus aisé de
Sunan avant le Fajr
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par Jâbir , selon qui le Messager d’Allah a dit: «
Que celui qui craint de ne pouvoir se lever à la fin de la nuit fasse le Witr à
son début. Et que celui qui a bon espoir de se lever à la fin de la nuit sache
qu’il est préférable de l’accomplir à ce moment, car la prière en fin de nuit a
des témoins [les anges]. » Rapporté par Mouslim (755).
A l’appui également de ce que nous venons de dire, cette recommandation
du Prophète à l’adresse d’Abou Dharr - rapporté par An-Nasâï dans As-
sounan al-koubrâ (2712), est considéré comme authentique par Al-Albâni:
Silsilah al-ahâdîth as-sahîhah (2166) -, Ad-Dardâ’ - rapporté par Ahmad
(27481) et Abou Dâwoud (1433), est considéré comme authentique par Al-
Albâni: Sahîh abi dâwoud (5/177) - et d’Abou Hourayrah - rapporté par
Mouslim (737) -, chacun de ces trois compagnons ayant dit: « Mon ami intime
[le Prophète ] m’a recommandé trois choses », et il mentionna notamment «
de ne pas dormir avant d’avoir accompli la prière du Witr ».
41
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Ce récit de Houdhayfah : « J’ai prié une nuit avec le Prophète qui entama
la prière en récitant la sourate La vache. Je me suis dit: «Il va certainement
s’incliner au bout de cent versets». Mais il poursuivit la récitation. Je me dis:
«Il va certainement la réciter entièrement au cours de la prière [c’est-à-dire la
partager entre les deux unités de prière], mais il continua la lecture. Je pensais
alors qu’il s’inclinerait après avoir terminé cette sourate, mais il entama la
lecture de la sourate Les femmes qu’il lut entièrement, puis la sourate La
Famille de ‘Imrân dont il acheva également la lecture. Il lisait lentement,
en veillant à glorifier Allah chaque fois qu’il récitait un verset où se trouvait
une glorification, comme il prenait soin de L’invoquer ou de rechercher Sa
protection chaque fois qu’un passage y faisait référence. Puis, il s’inclina
en disant: «Gloire à mon Seigneur le Très Grand (soubhâna rabbiyal-
adhîm)», son inclinaison étant aussi longue que sa position debout. Puis il
dit : «Qu’Allah entende celui qui Le loue (sami’a-llâhou liman hamidah)».
Puis il se releva et demeura debout presque aussi longuement qu’il s’était
incliné. Ensuite, il se prosterna en disant: «Gloire à mon Seigneur le Très-
Haut! (soubhâna ribbyal-a’lâ)», sa prosternation étant presque aussi longue
que sa position debout. » Rapporté par Mouslim (772).
Pour preuve également, ce hadith rapporté par Ahmad dans son Mousnad,
selon qui Oumm Salamah fut interrogée sur la récitation du Messager
d’Allah . Elle répondit qu’il marquait un temps d’arrêt entre chaque verset:
****Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Louange à Allah, Seigneur des mondes. Le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux. Maître du Jour de la rétribution****. Le hadith,
rapporté par Ahmad (26583), est considéré comme authentique par Ad-
Dâraqoutni (118). De même, An-Nawawi le considère comme authentique:
Al-Majmou’ (3/333).
42
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Ces paroles d’Oubayy ibn Ka’b : « Le Messager d’Allah r avait
l’habitude de réciter, au cours des trois dernières unités de prière de la nuit, les
sourates débutant par: ****Glorifie le nom de ton Seigneur le Très-Haut****,
****Dis: « Ô vous les mécréants »****, et ****Dis: « Il est Allah, l’Unique
»****. » Le hadith, rapporté par Abou Dâwoud (1423), An-Nasâï (1733),
et Ibn Mâjah (1171), est considéré comme authentique par An-Nawawi: Al-
khoulâsah (1/556) et Al-Albâni: Sahîh an-nasâï (1/273).
Pour preuve:
Ce récit de Fadâlah ibn ‘Oubayd , selon qui le Messager d’Allah
entendit un homme invoquer Allah en prière, mais sans implorer Allah de
faire l’éloge du Prophète . Il dit: « Celui-ci s’est hâté. » Puis, il appela
l’homme en question et lui dit, ainsi qu’au reste des musulmans: « Lorsque
l’un d’entre vous veut prier, qu’il commence par louer Allah et Le glorifier.
Puis, qu’il implore Allah de faire l’éloge du Prophète. Et enfin, qu’il invoque
Allah comme bon lui semble. » Rapporté par At-Tirmidhi (3477) selon qui le
hadith est « hasan sahîh ».
44
Les Sounnah temporelles
45
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Ces paroles d’Oubayy ibn Ka’b : « Le Messager d’Allah avait
l’habitude de réciter, au cours des trois dernières unités de prière de la nuit,
les sourates débutant par: ****Glorifie le nom de ton Seigneur le Très-
Haut****, ****Dis: « Ô vous les mécréants »****, et ****Dis: « Il est
Sunan avant le Fajr
Allah, l’Unique »****. Puis, après les salutations finales, il prononçait ces
paroles à trois reprises: «Gloire au Maître, le Très-Pur». » Le hadith, rapporté
par An-Nasâï (1702), est considéré comme authentique par An-Nawawi et Al-
Albâni, comme indiqué précédemment. Dans la version de ‘Abd Ar-Rahmân
ibn Abzâ , il est dit: « Il élevait la voix en disant «Gloire au Maître, le
Très-Pur» pour la troisième fois. » Le hadith, rapporté par Ahmad (15354)
et An-Nasâï (1734), est considéré comme authentique par Al-Albâni: Tahqîq
michkât al-masâbîh (1/398).
Pour preuve:
Ces paroles de ‘Âïchah: « Le Prophète accomplissait toutes ses prières
nocturnes alors que je dormais, allongée devant lui. Quand il ne lui restait plus
que le Witr, il me réveillait pour que je l’accomplisse également.» Rapporté
par Al-Boukhâri (512) et Mouslim (512).
Par ailleurs, Oumm Salamah relate ce qui suit: « Le Prophète se réveilla
une nuit et dit: «Gloire à Allah! Que de trésors vont leur être accordés qui
seront, pour eux, autant de tentations. Qui va réveiller celles qui occupent
ces appartements - c’est-à-dire, ses épouses - afin qu’elles prient? Il se peut
qu’une femme vêtue de manière indécente ici-bas se retrouve toute nue dans
l’au-delà». » Rapporté par Al-Boukhâri (6218).
46
Les Sounnah temporelles
entendu le muezzin dire: «Venez à la prière», il dit, du fond du cœur: «Il n’y
a de changement et de force que par Allah», de même qu’après ces paroles:
«Venez au succès». Puis, lorsqu’il dit, du fond du cœur: «Allah est le plus
grand! Allah est le plus grand!», puis: «Il n’y a de divinité qu’Allah», imitant
en cela le muezzin, il entrera au Paradis.» Rapporté par Mouslim (385).
Par ailleurs, lorsque, dans l’appel à la prière de l’aube, le muezzin dit: «
La prière est préférable au sommeil », celui qui l’entend répète ces mêmes
paroles.
Sunan du Fajr
témoigne que Mouhammad est le Messager d’Allah », de prononcer ces
paroles rapportées par Sa’d [ibn Abi Waqqâs] , d’après le Messager d’Allah
, dans ce hadith: « Celui qui, après avoir entendu le muezzin faire l’appel
à la prière, dit: «Je témoigne qu’il n’y a de divinité [digne d’être adorée]
qu’Allah Seul et sans associés, et que Mouhammad est Son serviteur et
Messager, j’agrée Allah comme Seigneur, Mouhammad comme Messager et
l’islam comme religion (ach-hadou allâ ilâha illallâhou wahdahou lâ charîka
lah, wa ach-hadou anna mouhammadan ‘abdouhou wa rasoulouh, radîtou
billâhi rabban, wa bi Mouhammadin rasoûlan, wa bil-islâmi dînan), verra
ses péchés effacés. » Rapporté par Mouslim (386).
49
Les Sounnah temporelles
50
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
Boukhâri (7290) et Mouslim (781).
51
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
2 Quitter sa demeure en état de purification afin que nos pas soient
inscrits.
Pour preuve, ce hadith rapporté par Abou
Hourayrah , selon qui le Messager d’Allah
a dit: « La prière en commun est plus de
vingt fois supérieure à la prière accomplie
à la maison ou au marché. En effet, lorsque
l’un d’entre vous effectue soigneusement ses
ablutions, puis se rend à la mosquée avec
la seule intention d’y accomplir la prière, il
ne fait aucun pas sans qu’Allah ne l’élève,
par cela, d’un degré et ne lui efface, par
cela, un péché, jusqu’à ce qu’il entre à la
mosquée. Puis, une fois dans la mosquée, il
est considéré en prière tant que c’est cette
dernière qui le retient. En outre, les anges ne
cessent de prier sur lui tant qu’il reste assis à
la place où il a accompli sa prière, qu’il ne commet pas de tort, et ne perd pas
ses ablutions. Ils disent: «Ô Allah! Fais-lui miséricorde. Ô Allah! Pardonne-
lui. Ô Allah! Accueille son repentir. » Rapporté par Mouslim (649).
54
Les Sounnah temporelles
7 Le meilleur des rangs pour les hommes est le premier, vers lequel ils
doivent donc s’empresser, et le meilleur pour les femmes le dernier.
Pour preuve, ce hadith rapporté par Abou Hourayrah , selon qui le
Sunan du Fajr
Prophète a dit: « Les meilleurs rangs pour les hommes sont les premiers
et les pires sont les derniers, et les meilleurs rangs pour les femmes sont les
derniers et les pires sont les premiers. » Rapporté par Mouslim (440). Les «
meilleurs », pour ceux qui y prient, dont la récompense et le mérite sont les
plus grands, et les « pires », pour ceux qui y prient, dont la récompense et le
mérite sont les plus faibles.
Ce hadith s’applique au cas où les hommes et les femmes prieraient
ensemble, sans être séparés les uns des autres par un mur, par exemple. Dans
ce cas donc, le meilleur rang pour les femmes est le dernier, puisqu’elles sont
ainsi mieux à l’abri du regard des hommes. En revanche, si les femmes sont
séparées des hommes par un mur, par exemple, ou si, comme c’est le cas
aujourd’hui dans nombre de mosquées, est réservée aux femmes une salle de
prière indépendante, alors le meilleur rang pour les femmes est le premier. Tel
fut l’avis de cheikh Ibn Bâz et de cheikh Ibn ‘Outhaymîn - qu’Allah leur fasse
miséricorde. En effet, dans cette salle indépendante, les femmes du premier
rang ne prient pas à proximité des hommes. On revient donc dans ce cas aux
hadiths, à la portée générale, décrivant le mérite de prier au premier rang.
Parmi ces hadiths, mentionnons ceux qui suivent:
Ce hadith prophétique rapporté par Abou Hourayrah : « Si les gens
connaissaient le mérite de faire l’appel à la prière et de se tenir au premier
rang, et qu’ils ne trouvaient d’autres moyens pour y parvenir que d’en venir
au tirage au sort, alors ils le feraient certainement. Et s’ils connaissaient le
mérite d’aller tôt à la mosquée, ils se battraient pour y arriver les premiers.
Par ailleurs, s’ils connaissaient le mérite de la prière de la nuit et de celle de
l’aube, ils s’y rendraient, même à quatre pattes. » Rapporté par Al-Boukhâri
(615) et Mouslim (437).
55
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
ce hadith rapporté par Abou Mas’oud , selon qui le Messager d’Allah
a dit: « Que viennent immédiatement derrière moi les plus sages parmi les
adultes. » Rapporté par Abou Dâwoud (674) et At-Tirmidhi (228). Ce hadith
prouve qu’il est recommandé d’être proche de l’imam, que l’on se trouve sur
Sunan du Fajr
56
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
Se rendre en retard à la prière en commun à la mosquée fait perdre de nombreuses récompenses. Chaque
pas en direction de la mosquée t’élève en degrés auprès d’Allah et efface tes péchés.
57
Les Sounnah temporelles
2 Se rapprocher de la Soutrah.
Le fidèle en prière se rapproche de sa
Soutrah de sorte qu’il laisse entre l’endroit
où il pose son front en prosternation et la
Soutrah un espace suffisant pour le passage,
par exemple, d’un mouton.
Pour preuve, ces paroles de Sahl ibn Sa’d
As-Sâ’idi : « Il y avait entre l’endroit où se
Sunan du Fajr
Sunan du Fajr
Al-Boukhâri (887).
2 Les Sounnah en position debout:
59
Les Sounnah temporelles
En se redressant de
En s’inclinant l’inclinaison
Ces trois moments sont rapportés dans les recueils de Al-Bukhârî et Muslim,
par Ibn ‘Umar – qu’Allah l’agrée – comme mentionné précédemment. Le
4ème moment est :
Sunan du Fajr
Ceci est confirmé également par un hadith rapporté par Ibn ‘Umar –
qu’Allah l’agrée – dans Sahîh Al-Bukhârî.
60
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
Première manière: placer la main droite sur la main gauche, conformément
à ces paroles de Wâïl ibn Houjr : « J’ai vu le Messager d’Allah , en
position debout, en prière, tenir la main gauche de la main droite. » Ce hadith,
rapporté par Abou Dâwoud (755) et An-Nasâï (888), est considéré comme
authentique par Al-Albâni.
Deuxième manière: placer la main droite sur l’avant-bras gauche,
conformément à ces paroles de Sahl ibn Sa’d As-Sâ’idi : « On ordonnait aux
gens de placer, en prière, la main droite sur l’avant-bras gauche.» Rapporté
par Al-Boukhâri (740).
De manière à appliquer ces différentes Sounnah, sans en délaisser une
seule, il convient de placer la main droite, tantôt sur la main gauche, tantôt
sur l’avant-bras.
61
Les Sounnah temporelles
8 Prononcer la « Basmallah ».
Il est de tradition de prononcer, après Al-Isti’âdhah, la «Basmalah»
consistant à dire: «Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très
Sunan du Fajr
Miséricordieux» comme le prouve ce récit de Nou’aym Al-Moujmir :
«J’ai prié derrière Abou Hourayrah . Il prononça ces paroles: «Au nom
d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux», avant de réciter la
Fâtihah…». Abou Hourayrah a dit dans le hadith: « Par Celui qui tient mon
âme dans Sa Main! Je suis celui d’entre vous dont la prière ressemble le plus
à celle du Messager d’Allah . » Le hadith, rapporté par An-Nasâï (906), est
considéré comme authentique par Ibn Khouzaymah (1/251) et Ad-Dâraqoutni
qui précise qu’il est authentique puisque tous ses narrateurs sont dignes de
confiance: As-sounan (2/46).
Ce qui empêche de faire de la «Basmalah» une obligation est que le
Prophète ne l’a pas mentionnée parmi les actes et les paroles de la prière
qu’il a enseignés à celui qui ne savait pas prier. Il s’est, au contraire, contenté
de lui indiquer qu’il devait réciter la Fâtihah, comme le rapportent Al-
Boukhâri et Mouslim, d’après le récit d’Abou Hourayrah . Rapporté par
Al-Boukhâri (757) et Mouslim (397).
63
Les Sounnah temporelles
1 Placer les mains sur les genoux en s’y agrippant et en écartant les
doigts.
Pour preuve, ces paroles d’Abou
Houmayd : « Je suis celui d’entre vous qui
a le mieux mémorisé la prière du Messager
d’Allah . Je l’ai vu, lorsqu’il prononçait le
Takbîr, lever les mains au niveau des épaules,
et lorsqu’il s’inclinait, agripper ses genoux,
puis allonger le dos en le rendant parallèle au
sol… » Rapporté par Al-Boukhâri (828). En
outre, Abou Mas’oud décrit le Prophète
, dans cette position, de cette manière: « Il écarta les doigts avec lesquels il
agrippa ses genoux… » Rapporté par Ahmad (17081), Abou Dâwoud (863),
et An-Nasâï (1038), à travers une bonne chaîne de narrateurs. En outre, Ibn
Khouzaymah rapporte, d’après Wâïl ibn Houjr, une version concordante
(594).
64
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
les bras, en plaçant les mains sur les genoux et en écartant les doigts … »
Il ajouta: «C’est ainsi que j’ai vu le Messager d’Allah prier.» Rapporté
par Ahmad (17081), Abou Dâwoud (863), et An-Nasâï (1038), à travers une
bonne chaîne de narrateurs.
«Ecarter les bras» signifie, les éloigner du
corps, mais à condition de ne pas causer du
tort à celui ou ceux qui prient à côté de nous.
En effet, il ne convient pas de causer du tort
aux autres fidèles sous prétexte d’appliquer
une Sounnah.
An-Nawawi - qu’Allah lui fasse
miséricorde - fit ce commentaire: « Les
savants de l’islam sont, à notre connaissance,
unanime pour dire que le faite d’écarter
les bras est recommandé. D’ailleurs, At-
Tirmidhi attribue cet avis, s’agissant de
l’inclinaison, mais aussi de la prosternation, à tous les savants. » Voir Al-
Majmou’ (3/410).
65
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
Voici certaines de ces formules à prononcer à ce moment-là:
1 «Seigneur! A Toi les louanges qui pourraient remplir les cieux, la
terre et tout ce que Tu voudras en plus de cela. Tu es digne de louange
et de glorification. C’est la parole la plus véridique qu’ait prononcée
un serviteur, et nous sommes tous Tes serviteurs. Ô Allah! Nul ne peut
retenir ce que Tu donnes, ni accorder ce que Tu retiens. Et le riche
ne trouve, dans sa richesse, aucune protection contre Toi.» Rapporté
par Mouslim (477). Ce hadith est rapporté par Mouslim, d’après
Abou Sa’îd .
2 «Les louanges vont à Allah, des louanges abondantes, pures et
bénies.» Au sujet de ces paroles, le Prophète a dit: «J’ai vu douze
anges se précipiter vers elles afin d’être celui qui les élèvera au ciel.»
Rapporté par Al-Boukhâri (799) et Mouslim (600).
3 «Ô Allah! Purifie-moi avec la neige, la grêle, et l’eau froide. Ô Allah!
Purifie-moi de mes péchés et de mes fautes comme le vêtement blanc
est nettoyé de ses saletés.» Rapporté par Mouslim (476).
Si le musulman prononce ces différentes formules, il sera en mesure de
prolonger cette position qui constitue l’un des piliers de la prière.
67
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
ibn Houjr, selon qui le Prophète , en prosternation, joignait ses doigts. »
Par ailleurs, Al-Haythami le considère comme « hasan »: Majma’ az-zawâïd
(2/135).
69
Les Sounnah temporelles
70
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
l’islam divergent sur cette question. Mais l’avis correct est qu’elle en fait
bien partie et qu’il est souhaitable, dans tous les cas [que l’on ait besoin de se
reposer ou pas], de s’asseoir à ce moment-là, comme le prouvent les hadiths,
cités précédemment, et rapportés par Mâlik et Abou Houmayd. Parmi les
savants qui affirment qu’il s’agit d’une Sounnah recommandée dans tous les
cas, mentionnons An-Nawawi, Ach-Chawkâni, Ibn Bâz, Al-Albâni, qu’Allah
leur fasse miséricorde, mais aussi le comité permanent des grands savants
d’Arabie saoudite. Voir Fatâwâ wa maqâlât moutanawwi’ah (11/99) et
Fatâwâ al-lajnah ad-dâïmah (6/445-446).
Pour sa part, An-Nawawi - qu’Allah lui fasse miséricorde - dit à ce sujet: «
Tel est l’avis juste appuyé par des hadiths authentiques. » Al-Majmou’ (3/441).
7 H. Les Sounnah dans le Tachahhoud.
71
Les Sounnah temporelles
verrons par la suite. Quant à la main gauche, elle reste toujours ouverte, soit
sur la jambe gauche, soit entourant le genou gauche.
Sunan du Fajr
Pour preuve, cette autre version de la description de la prière du Prophète
par Ibn ‘Oumar : « Lorsqu’il s’asseyait au cours du Tachahhoud, le
Prophète posait la main gauche sur le genou gauche et la main droite sur
le genou droit, l’annulaire et l’auriculaire pliés, formant un cercle avec le
pouce et le majeur, tandis que l’index était pointé vers l’avant. » Rapporté par
Mouslim (580).
74
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
la famille de Mouhammad, comme Tu as béni la famille d’Abraham,
Tu es digne de louange et de glorification.» Rapporté par Mouslim
(405), d’après Abou Mas’oud Al-Ansâri .
3 «Ô Allah! Prie sur Mouhammad, sur ses épouses et sa descendance,
comme Tu as prié sur la famille d’Abraham, et bénis Mouhammad, ses
épouses et sa descendance, comme Tu as béni la famille d’Abraham,
Tu es digne de louange et de glorification.» Rapporté par Al-Boukhâri
(3369) et Mouslim (407), d’après Abou Houmayd As-Sâ’idi .
7 Implorer, avant les salutations finales, la protection d’Allah contre
quatre choses.
76
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
1 Implorer par trois fois le pardon d’Allah, puis ajouter: «Ô Allah! Tu
es la paix et de Toi provient la paix. Béni sois-Tu, ô Toi le Glorieux,
le Très Généreux (allâhoumma antas-salâm wa minkas-salâm,
tabârakta yâ dhal-jalâli wal-ikrâm).» Rapporté par Mouslim (591),
d’après Thawbân .
2 «Il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah, Unique et sans
associés. A Lui le Royaume, la louange et Il est capable de toute
chose. Il n’y a de changement et de force que par Allah. Il n’y a
de divinité qu’Allah, nous n’adorons que Lui. A Lui les bienfaits, la
grâce et les paroles élogieuses. Il n’y a de divinité qu’Allah. Nous
lui vouons un culte exclusif en dépit de l’aversion des mécréants (lâ
ilâha illallâhou wahdahou lâ charîka lah, lahoul-moulkou walahoul-
hamdou wa houwa ‘alâ koulli chay’in qadîr, lâ hawla walâ qouwwata
illâ billâh, lâ ilâha illallâh, walâ na’boudou illâ iyyâhou, lahoun-
ni’matou walahoul-fadlou, walahouth-thanâoul-hasan, lâ ilâha
illallâhou moukhlisîna lahoud-dînou walaw karihal-kâfiroun).»
Rapporté par Mouslim (596).
3 «Il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah, Unique et
sans associés. A Lui le Royaume, la louange et Il est capable de
toute chose. Ô Allah! Nul ne peut retenir ce que Tu donnes, ni
accorder ce que Tu retiens. Et le riche ne trouve, dans sa richesse,
aucune protection contre Toi.» Rapporté par Al-Boukhâri (844) et
Mouslim (593).
77
Les Sounnah temporelles
78
Les Sounnah temporelles
Nous avons déjà mentionné la règle relative aux actes d’adoration rapportés
sous diverses formes: il convient d’en appliquer tantôt une forme, tantôt une
autre.
Par ailleurs, il est de tradition, au cours du Tasbîh, de compter avec les
doigts, conformément à ces paroles du Prophète rapportées par Ahmad et
At-Tirmidhi: « Proclame la gloire d’Allah en comptant avec les doigts, car
ces derniers seront interrogés et seront appelés à témoigner. » Le hadith,
rapporté par Ahmad (27089) et At-Tirmidhi (3486), est considéré comme «
hasan » par Al-Albâni: Sahîh al-jâmi’ (2/753).
5 Lire le verset du « Koursi ».
Pour preuve, ce hadith d’Abou Oumâmah , selon qui le Messager
Sunan du Fajr
d’Allah a dit: « Quiconque lit le verset du Koursi après chaque prière
prescrite, rien ne l’empêche d’entrer au Paradis si ce n’est la mort. » Ce
hadith, rapporté par An-Nasâï dans As-sounan al-koubrâ (9928), est considéré
comme authentique par Al-Moundhiri dans At-targhîb wa at-tarhîb (2373),
par Ibn ‘Abd Al-Hâdi dans Al-mouharrar (1/198) et par Ibn Al-Qayyim dans
Zâd al-ma’âd (1/303).
6 Lire les sourates débutant par ****Dis: « J’implore la protection
du Seigneur de l’aube**** et ****Dis: « J’implore la protection
du Seigneur des hommes****.
Pour preuve, ces paroles de ‘Ouqbah ibn ‘Âmir : « Le Messager d’Allah
m’a ordonné de lire les sourates protectrices après chaque prière. » De
ce hadith rapporté par Abou Dâwoud (1525), Al-Albâni dit: « Sa chaîne de
narrateurs est authentique, comme l’affirment Ibn Khouzaymah et Ibn Hibbân
»: Sahîh abi dâwoud (5/254).
Ont été mentionnées précédemment certaines des Sounnah de la prière
qu’il est souhaitable de mettre en pratique. Nous n’avons pas quitté la partie
consacrée aux Sounnah à accomplir à l’aube, mais il nous a paru important
d’énumérer ces Sounnah de la prière, car le musulman a besoin de les connaître
pour chacune de ses prières. Mais Allah est plus savant que quiconque.
9 J. Celui qui en a terminé avec la prière obligatoire de l’aube
demeure à l’endroit où il a prié jusqu’au lever du soleil.
Ainsi, Jâbir ibn Samourah relate ce qui suit: «Lorsqu’il en avait terminé
avec la prière de l’aube, le Prophète demeurait à sa place jusqu’à ce que le
soleil se lève bien haut dans le ciel.» Rapporté par Mouslim (670).
79
Les Sounnah temporelles
Le Dhikr du matin
Sunan du Fajr
80
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
3 La meilleure des formules de demande de pardon: « Ô Allah! Tu es
mon Seigneur, il n’y a de divinité [digne d’adoration] que Toi. Tu m’as
créé et je suis Ton serviteur. Je suis autant que possible fidèle à mon
engagement et à ma promesse envers Toi. Je cherche refuge auprès
de Toi contre le mal que j’ai commis. Je reconnais devant Toi Tes
bienfaits envers moi et je reconnais mes péchés. Alors pardonne-moi,
car nul autre que Toi ne pardonne les péchés (allâhoumma anta rabbî,
lâ ilâha illâ anta, khalaqtanî wa anâ ‘abdouk, wa anâ ‘alâ ‘ahdika
wa wa’dika mastata’t, a’oudhou bika min charri mâ sana’t, abou-ou
laka bini’matika ‘alayy, wa abou-ou bi dhanbî faghfir lî fa innahou lâ
yaghfiroudh-dhounoûba illâ ant). » Le Prophète ajouta: « Quiconque
prononce ces paroles dans la journée, avec sincérité et certitude,
puis meurt avant la nuit, est promis au Paradis. Et quiconque les
prononce la nuit, avec sincérité et certitude, puis meurt avant l’aube,
est également promis au Paradis. » Rapporté par Al-Boukhâri (6306).
4 La matin, il convient de dire: « Ô Allah! Grâce à Toi nous nous
retrouvons au matin, et grâce à Toi nous nous retrouvons au soir.
Grâce à Toi, nous vivons, et grâce à Toi nous mourons. Et vers Toi
se fera le retour (allâhoumma bika asbahnâ, wa bika amsaynâ, wa
bika nahyâ, wa bika namoutou, wa ilaykan-nouchour). » Et le soir: «Ô
Allah! Grâce à Toi nous nous retrouvons au soir, et grâce à Toi nous
nous retrouvons au matin. Grâce à Toi, nous vivons, et grâce à Toi
nous mourons. Et vers Toi se fera le retour (allâhoumma bika amsaynâ
wa bika asbahnâ, wa bika nahyâ, wa bika namoutou, wa ilaykal-
masîr). » Rapporté par Abou Dâwoud (5068), At-Tirmidhi (3391),
81
Les Sounnah temporelles
82
Les Sounnah temporelles
Sunan du Fajr
Mouhammad et à celle de notre père Abraham, un pur monothéiste
qui n’était pas du nombre des polythéistes. » Et au soir, il disait: « Nous
voici au soir, soumis à la religion naturelle qu’est l’islam…» Rapporté
par Ahmad (15367, 21144). Par ailleurs, Ibn Bâz, qu’Allah lui fasse
miséricorde, considère que sa chaîne de narrateurs est authentique.
Tous les Dhikr du matin et du soir mentionnés précédemment sont tirés de
l’ouvrage du cheikh Ibn Bâz, qu’Allah lui fasse miséricorde, intitulé: Touhfat
al-akhyâr bibayân joumlah nâfi’ah mimmâ warada fil-kitâb wa as-sounnah
minal ad’iyah wa al-adhkâr, plus précisément au chapitre consacré au Dhikr
du matin et du soir.
Pour preuve:
1 Ces paroles d’Abou Hourayrah : «Mon ami intime [le Prophète
] m’a recommandé trois choses: jeûner trois jours de chaque mois,
accomplir une prière de deux unités dans la matinée, et ne pas
dormir avant d’avoir accompli la prière du Witr». Le Prophète l’a
également recommandé à Abou Ad-Dardâ’ , comme le rapporte
Mouslim (722), et Abou Dharr , comme le mentionne An-Nasâï
dans ses Sounan (2712). Et il est considéré comme authentique par
Al-Albâni: Silsilah al-ahâdîth as-sahîhah (2166).
2 Ce hadith prophétique rapporté par Abou Dharr : «Chaque os et
articulation de votre corps est redevable chaque matin d’une aumône.
Chaque Tasbîhah [dire: «Gloire à Allah (soubhânallâh)»] est une
aumône, chaque Tahmîdah [dire: «Louange à Allah (al-hamdou
lillâh)»] est une aumône, chaque Tahlîlah [dire: «Il n’y a de divinité
84
Les Sounnah temporelles
Sunan de la matinée
période au cours de laquelle il est interdit, après l’aube, de prier.
Le temps prescrit pour cette prière prend fin peu de temps avant que le
soleil, à son zénith, ne commence à décliner (Zawâl), soit une dizaine de
minutes avant l’appel à la prière du Dhouhr.
Pour preuve, ce hadith rapporté par ‘Amr ibn ‘Abasah : « Accomplis la
prière de l’aube, puis abstiens-toi de prier jusqu’à ce que le soleil se lève et
soit haut dans le ciel…Tu peux alors prier, car la prière a des témoins à ce
moment-là, jusqu’à ce que disparaisse l’ombre d’une lance. Puis, abstiens-
toi de prier car, à ce moment-là, la géhenne est attisée…» Rapporté par
Mouslim (832).
85
Les Sounnah temporelles
La prière surérogatoire accomplie dans la matinée (ad-Dhuhâ) est si importante que le Prophète –
qu’Allah fasse ses éloges auprès des anges – l’a recommandée à ses Compagnons avant de mourir.
86
Les Sounnah temporelles
Nous avons déjà indiqué, au moment où nous avons abordé les prières dites
« Rawâtib » qu’il est prescrit d’accomplir quatre Rak’ah avant la prière du
Dhouhr et deux après cette prière, comme le prouvent les hadiths de ‘Âïchah,
d’Oumm Habîbah, et d’Ibn ‘Oumar j
87
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Ces paroles qu’Abou Hourayrah attribue au Messager d’Allah : «En
cas de chaleur torride, retardez la prière jusqu’au moment où il fera plus
frais. En effet, cette chaleur torride provient de l’ardeur de la géhenne.»
Rapporté par Al-Boukhâri (533, 534) et Mouslim (615).
Voici ce que dit notre cheikh Ibn ‘Outhaymîn - qu’Allah lui fasse miséricorde
- à ce sujet: «Si par exemple le Zawâl se situe, en été, à midi et que le ‘Asr
se situe à quatre heure et demie, alors il convient, si l’on veut appliquer ce
hadith, de retarder le Dhouhr et de le prier à quatre heure environ.» Voir Al-
Moumta’ (2/104).
Sunan du Zhuhr et de l’Asr
L’avis le plus juste est qu’il est de tradition de retarder le Dhouhr, en cas
de chaleur torride, que l’on prie en groupe ou seul, à l’image de la femme qui
accomplit cette prière chez elle, compte tenu de la portée générale du hadith
rapporté par Abou Hourayrah . Tel est d’ailleurs l’avis retenu par notre
cheikh Ibn ‘Outhaymîn - qu’Allah lui fasse miséricorde.
88
Les Sounnah temporelles
Le Prophète – qu’Allah fasse ses éloges auprès des anges – a dit : « La prière est une lumière. » Et c’est
une lumière pour toi ici-bas et dans l’au-delà.
89
Les Sounnah temporelles
Nous avons déjà montré, lorsque nous avons traité des prières dites
«Rawâtib», qu’aucune prière volontaire n’est prescrite avant la prière du ‘Asr.
Cheikh Al-Islâm ibn Taymiyyah - qu’Allah lui fasse miséricorde - fit ce
commentaire: « Nul n’a affirmé que le Prophète avait l’habitude de prier
avant le ‘Asr, sauf dans des hadiths qui ne sont pas sans faiblesse ou qui sont
tout simplement erronés. » Voir Al-fatâwâ (23/125).
Par conséquent, il n’est pas prescrit d’accomplir, de façon régulière, des
unités de prière avant le ‘Asr. Toutefois, quiconque désire effectuer deux ou
quatre Rak’ah, ou plus encore, mais sans que ces unités ne soient attachées au
‘Asr, de même qu’il est permis de prier de manière volontaire à tout moment
de la journée - en dehors des périodes où la prière est interdite - alors il peut
le faire.
90
Les Sounnah temporelles
Le Dhikr du matin:
Il est possible de commencer le Dhikr dès l’apparition de l’aube, qui
correspond au début du temps prescrit pour la prière de l’aube. Par conséquent,
dès que le muezzin appelle à la prière de l’aube, le musulman peut entamer son
Dhikr du matin. Tel est l’avis de la majorité des savants de l’islam, qu’Allah
leur fasse miséricorde.
Le Dhikr du soir:
Il semble - mais Allah le sait mieux que quiconque - que la période
prescrite pour effectue le Dhikr du soir débute après la prière du ‘Asr et
s’achève avec le coucher du soleil. Toutefois, il est permis de prononcer ce
Dhikr après le crépuscule.
91
Les Sounnah temporelles
Par ces deux actes, le musulman se protège, ainsi que sa famille, des
démons et des djinns. En effet, en empêchant les enfants de sortir au début
du crépuscule, on les protège des démons qui, à ce moment-là, se déploient.
De la même manière, en fermant la porte à cet instant tout en prononçant le
nom d’Allah le Très-Haut, on préserve sa maison et les siens des démons.
Combien d’enfants et de maisons ont été la proie des démons à ce moment de
la journée sans que les familles de ces enfants et les occupants de ces maisons
n’en soient conscients. Il est étonnant de voir l’attention accordée par l’islam
à nos enfants et à nos demeures!
92
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Ce hadith de Jâbir ibn ‘Abdillah selon
qui le Messager d’Allah a dit: « Lorsque
la nuit tombe - ou: «le soir» - empêchez
vos enfants de sortir car, à ce moment-là,
se déploient les démons. Quelques instants
après la tombée de la nuit, vous pouvez
les laisser sortir. Et fermez les portes en
prononçant le nom d’Allah, car Satan
n’ouvre pas une porte fermée. » Rapporté
par Al-Boukhâri (3304) et Mouslim (2012).
Toutefois, empêcher les enfants de sortir et fermer les portes de la maison
au crépuscule n’est pas obligatoire, mais seulement recommandé. Voir Fatâwâ
al-lajnah ad-dâïmah (26/317).
Sunan du Maghrib
Rapporté par Al-Boukhâri (1183).
Il est également recommandé d’accomplir deux unités de prière entre
l’appel à la prière et l’annonce du début de celle-ci.
Et ce, que ces deux Rak’ah soient les unités volontaires précédant la prière
de l’aube et celles de midi, auquel cas il n’est pas nécessaire d’en accomplir
d’autres, ou que, par exemple, l’on soit assis à la mosquée avant l’appel à la
prière du ‘Asr ou du ‘Ichâ’. La Sounnah veut alors que l’on se lève après cet
appel et que l’on accomplisse deux Rak’ah.
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par ‘Abdoullah ibn Moughaffal Al-Mouzani , selon
qui le Messager d’Allah a dit: « Entre le premier appel à la prière (Adhân) et
le second (Iqâma), il y a une prière », le répétant à trois reprise, avant d’ajouter:
« Pour celui qui le veut. » Rapporté par Al-Boukhâri (624) et Mouslim (838).
Nul doute, cependant, que les deux unités précédant le Maghrib ou celles
entre l’Adhân et l’Iqâmah ne sont pas aussi recommandées que les Rawâtib.
93
Les Sounnah temporelles
Se repentir le jour et la nuit est la clé du serviteur. Grâce à cela, il se corrige en cheminant vers Allah le
Très-Haut. Le Prophète – qu’Allah fasse ses éloges auprès des anges – a dit : « Allah le Très-Haut tend
Sa Main la nuit pour pardonner à celui qui commet des péchés la journée, et Il tend la main le jour pour
pardonner à celui qui commet des péchés la nuit. »
94
Les Sounnah temporelles
Sunan de l’Ichâ’
prière de la nuit.
Pour preuve, ce hadith d’Abou Barzah Al-Aslami qui vient d’être cité et
où l’on apprend notamment que le Prophète détestait dormir avant la prière
de la nuit et parler après celle-ci. Toutefois, il n’y a aucun mal à parler après
le ‘Ichâ’ en cas de besoin.
Il est déconseillé de parler après la prière du ‘Ichâ’ car celui qui
s’attarde avant de dormir risque de ne pas accomplir la prière de l’aube à
l’heure prescrite ou au début de l’heure prescrite. Celui qui avait l’habitude de
prier la nuit risque, quant à lui, de ne pas se réveiller pour le faire.
95
Les Sounnah temporelles
96
Les Sounnah temporelles
Le sommeil:
Sunan de l’Ichâ’
du Prophète rapportées par Ibn ‘Oumar
: «Ne laissez pas le feu allumé dans
vos maisons lorsque vous allez dormir.»
Rapporté par Mouslim (2015).
De la même manière, il convient de se protéger de tout ce qui peut provoquer
un incendie, à l’image des radiateurs utilisés pour se chauffer en hivers. En
effet, comme l’a affirmé le Prophète , le feu est un ennemi pour les hommes.
A l’inverse, si une personne n’a rien à craindre du feu qui se trouve dans sa
maison, celui-ci étant protégé de tout ce qui pourrait conduire à sa propagation,
alors cette personne peut très bien aller dormir sans avoir à éteindre le feu.
En effet, la raison pour laquelle le Prophète a ordonné d’éteindre ce feu
n’existant plus, l’ordre n’a plus lieu d’être.
97
Les Sounnah temporelles
98
Les Sounnah temporelles
Sunan de l’Ichâ’
l’interrogea: « Qu’a fait ton prisonnier cette nuit? » Abou Hourayrah
répondit: « Messager d’Allah, il a prétendu m’enseigner des paroles qui,
par la volonté d’Allah, me seront utiles. Je l’ai donc relâché. » Le Prophète
lui demanda: « Quelles sont-elles? » Il répondit: « Il m’a dit de réciter
entièrement, au moment de me mettre au lit, le verset du Koursi [débutant par]:
****Allah! Il n’y a de divinité que Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par
Lui-même****. Il m’a dit qu’il ne cesserait d’être pour moi une protection
venant d’Allah et qu’aucun démon ne m’approcherait jusqu’au matin. » Or,
les compagnons désiraient plus que quiconque accomplir de bonnes œuvres.
Le Prophète dit alors: « Il t’a dit la vérité, bien qu’il ne soit qu’un fieffé
menteur. Sais-tu, Abou Hourayrah, à qui tu parles depuis trois jours? » « Non
», répondit-il. Il dit: « A un démon. » Rapporté par Al-Boukhâri, à travers
une chaîne de narrateurs tronquée à la base (2311), et par An-Nasâï dans As-
sounan al-koubrâ (10795), à travers une chaîne de narrateurs continue.
99
Les Sounnah temporelles
Pour preuve:
Sunan de l’Ichâ’
Sunan de l’Ichâ’
fends le grain et le noyau, Toi qui as fait descendre la Torah, l’Evangile
et le Coran, j’implore Ta protection contre toute chose en Ton pouvoir.
Ô Allah! Tu es le Premier et rien n’est avant Toi. Tu es le Dernier et
rien ne vient après Toi. Tu es Adh-Dhâhir et rien n’est au-dessus de
Toi. Tu es Al-Bâtin et rien ne T’échappe, efface nos dettes et place-
nous au-dessus du besoin.» Rapporté par Mouslim (2713).
4 «C’est en Ton nom, Seigneur, que je me suis couché et en Ton nom que
je me lève. Si Tu retiens mon âme, accorde-lui Ta miséricorde et si Tu
la libères, protège-la par ce dont Tu protèges Tes serviteurs vertueux
(bismika rabbî wada’tou janbî wa bika arfa’ouh, in amsakta nafsî
farhamhâ wa in arsaltahâ fahfad-hâ bimâ tahfadou bihi ‘ibâdakas-
sâlihîn).» Rapporté par Al-Boukhâri (6302) et Mouslim (2714).
101
Les Sounnah temporelles
hamdou lillâh». Ceci est meilleur pour vous qu’une servante. » Rapporté par
Al-Boukhâri (3705) et Mouslim (2727).
Selon l’une des versions du hadith, ‘Ali ajouta: «Depuis ce jour, je n’ai
cessé de répéter ces paroles.» On lui demanda : « Pas même la nuit précédant
la bataille de Siffîn ?» «Pas même cette nuit-là», répondit-il. Rapporté par Al-
Boukhâri (5362) et Mouslim (2727).
8 «Ô Allah! Je T’ai soumis mon âme, je m’en suis remis à Toi, et j’ai
placé ma confiance en Toi, rempli de crainte et d’espoir. Il n’y a ni
refuge, ni asile contre Toi si ce n’est auprès de Toi. Je crois en Ton
livre que Tu as fait descendre et en Ton prophète que Tu as suscité
aux hommes.» Rapporté par Al-Boukhâri (247) et Mouslim (2710).
A la fin du hadith, le Prophète ajouta: «Que ces paroles soient les
dernières que tu prononces avant de dormir. Car si tu meurs cette nuit-
102
Les Sounnah temporelles
Sunan de l’Ichâ’
Évoquer Allah est un moyen efficace de se protéger, et de redonner vie à son cœur alors fais partie de
ceux qui évoquent Allah abondamment. Le Prophète – qu’Allah fasse ses éloges auprès des anges – a
dit : « Celui qui évoque son Seigneur et celui qui ne le fait pas sont comparables au vivant et au mort. »
103
Les Sounnah temporelles
104
Les Sounnah temporelles
Sunan de l’Ichâ’
1 l’on déduit que celui qui fait un beau rêve agit ainsi:
Premièrement: louer Allah, car ce rêve provient de Lui سبحانه وتعالى.
Deuxièmement: le décrire, mais seulement à ceux que l’on aime.
2 Quant à celui qui fait un mauvais rêve, il agit ainsi:
Premièrement: postillonner légèrement sur la gauche à trois reprises.
Deuxièmement: implorer la protection d’Allah le Très-Haut contre
Satan et contre le mal de ce qu’il a vu en rêve, à trois reprises en
disant: «Je cherche protection contre Satan et contre le mal que j’ai
vu dans ce rêve.»
Troisièmement: n’en parler à personne. S’il agit ainsi, ce mauvais
rêve n’aura pas d’influence néfaste sur lui, comme le Prophète
nous en a informés. On peut ajouter à cela:
105
Les Sounnah temporelles
106
Les Sounnah temporelles
Sunan de l’Ichâ’
107
Les Sounnah
intemporelles
110
Les Sounnah intemporelles
Le hadith de ‘Oumar, fils d’Abou Salamah رضي هللا عنه, indique également
qu’il convient de manger et de boire de la main droite afin de se différencier
de Satan qui mange et boit de la gauche. En outre, lorsque le musulman ne
mentionne pas le nom d’Allah au moment de manger, il permet à Satan de
participer au repas avec lui.
devant toi.»
Celui qui médite ce hadith, en particulier les paroles: «Satan assiste à tout
ce que vous faites», saura que Satan s’évertue à partager tous les moments
et tous les actes d’un individu afin de retirer toute bénédiction de sa vie et
corrompre ses œuvres.
5 Racler le plat.
L’objectif est de nettoyer le plat de façon
à n’y rien laisser comme nourriture. Ainsi,
celui qui mange du riz dans une assiette est
tenu, s’il veut appliquer la Sounnah, de ne
Sunan du repas
112
Les Sounnah intemporelles
la soif, d’éviter les maux, et de faciliter la déglutition.» Anas رضي هللا عنه
ajouta: «Je bois donc en reprenant ma respiration trois fois.» Rapporté par
Al-Boukhâri (5631) et Mouslim (2028).
Ces trois respirations doivent s’effectuer à l’extérieur du récipient, puisque
il est réprouvé de reprendre sa respiration à l’intérieur du récipient, comme le
prouvent ces paroles du Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمrapportées par Al-
Boukhâri et Mouslim, d’après Abou Qatâdah رضي هللا عنه: «Que celui qui boit
ne reprenne pas sa respiration dans le récipient.» Rapporté par Al-Boukhâri
(5630) et Mouslim (267).
113
Les Sounnah intemporelles
Pour preuve:
Ce hadith rapporté par Anas ibn Mâlik
رضي هللا عنه, selon qui le Messager d’Allah
صلى هللا عليه وسلمa dit: «Allah est satisfait de
Son serviteur qui, lorsqu’il mange ou boit
quelque chose, loue Allah pour avoir mangé
et bu.» Rapporté par Mouslim (2743).
Pour preuve, ce hadith de Jâbir ibn ‘Abdillah رضي هللا عنه, selon qui le
Prophète رضي هللا عنهdemanda à ses épouses une sauce qu’il puisse manger
avec du pain. « Nous n’avons que du vinaigre », lui répondirent-elles. Il en
demanda donc, puis commença à manger en disant: « Comme le vinaigre passe
bien avec du pain! Comme le vinaigre passe bien avec du pain! » Rapporté
par Mouslim (2052). Le vinaigre, qui à cette époque n’était pas amère comme
il peut l’être aujourd’hui, faisait pour eux office de sauce.
Par ailleurs, notre cheikh, Ibn ‘Outhaymîn - qu’Allah lui fasse miséricorde
- fit ce commentaire: « Voici une nouvelle Sounnah du Prophète صلى هللا عليه
وسلم: lorsqu’il appréciait un repas, il le louait. De même, celui qui, par exemple,
vante du pain, en disant: «Comme le pain de telle famille est bon», s’est
conformé à la Sounnah du Messager صلى هللا عليه وسلم. » Voir son explication
de Riyâdh as-sâlihîn (2/1057).
A regarder de près le comportement des gens aujourd’hui, on se rend
compte que nombreux sont ceux qui s’opposent à la Sounnah du Prophète صلى
هللا عليه وسلم. Non seulement ils ne se conforment pas à la Sounnah, mais s’y
opposent clairement en critiquant le repas. Pourtant, Al-Boukhâri et Mouslim
rapportent, dans leurs recueils authentiques, d’après Abou Hourayrah رضي هللا
عنه, que le Prophète صلى هللا عليه وسلمn’a jamais critiqué un repas. S’il en avait
envie, il en mangeait, et dans le cas contraire, il n’y touchait pas. Rapporté par
Al-Boukhâri (3536) et Mouslim (2064).
Il retirait les noyaux en les plaçant entre le majeur et l’index. Puis, on lui
apporta à boire. Il but donc puis fit passer le récipient à celui qui se trouvait
sur sa droite. Puis, tenant la bride de la monture du Prophète صلى هللا عليه
وسلمqui s’apprêtait à partir, son père demanda au Prophète صلى هللا عليه وسلم
d’invoquer Allah en leur faveur. Le Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمdit
alors: « Ô Allah! Bénis ce que Tu leur as accordé, pardonne-leur et fais-leur
miséricorde. » Rapporté par Mouslim (2042).
Pour preuve, ce récit d’Anas ibn Mâlik رضي هللا عنه: «Le Messager d’Allah
صلى هللا عليه وسلمnous rendit visite chez nous et demanda à boire. L’un de
nous alla traire du lait que je mélangeai à de l’eau de ce puits. Puis, je tendis
le récipient au Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمqui en but. A sa droite se
trouvait un Bédouin et à sa gauche Abou Bakr, ‘Oumar lui faisant face. Ce
dernier fit un signe au Messager d’Allah en direction d’Abou Bakr. Mais le
Prophète صلى هللا عليه وسلمdélaissa Abou Bakr et ‘Oumar et tendit le récipient
au Bédouin en disant à trois reprises: «D’abord ceux de la droite».» Anas
رضي هللا عنهajouta: «Telle est donc la Sounnah», le répétant lui aussi à trois
reprises. Rapporté par Al-Boukhâri (2571) et Mouslim (2029).
preuve, ce récit d’Ibn ‘Abbâs رضي هللا عنه, selon qui le Prophète صلى هللا عليه
وسلم, après avoir bu du lait, réclama de l’eau dont il se rinça la bouche, en
expliquant: « Il contient des matières grasses. » Rapporté par Al-Boukhâri
(211) et Mouslim (358).
116
Les Sounnah intemporelles
Sunan du repas
117
Les Sounnah intemporelles
118
Les Sounnah intemporelles
****Si vous êtes salués, saluez d’une façon meilleure, ou bien rendez
simplement le salut. En vérité, Allah fait le compte de tout**** [An-
Nisâ’, 86]
Le musulman, dans ce verset, a reçu l’ordre - par l’utilisation de l’impératif
- de rendre le salut. Or, la règle de base est que tout ordre venant d’Allah ou de
Son Messager رضــي هللا عنــهdoit être obligatoirement exécuté, sauf si d’autres
Textes, par exemple, indiquent qu’il ne s’agit pas d’une obligation religieuse
malgré l’ordre et l’utilisation de l’impératif. Or, ce n’est pas le cas ici. Au
119
Les Sounnah intemporelles
Pour preuve, ces paroles d’Anas رضــي هللا عنــهau sujet du Prophète صلــى
هللا عليــه وســلم: «Il avait l’habitude de répéter trois fois ses paroles afin d’être bien
compris. De même, quand il allait à la rencontre de gens, il les saluait à trois
reprises.» Rapporté par Al-Boukhâri (95).
Du hadith d’Anas رضــي هللا عنــهmentionné précédemment, nous déduisons
également qu’il est de tradition de répéter trois fois nos paroles en cas de
besoin, si par exemple notre interlocuteur n’a pas compris nos paroles.
Sunan de la salutation, de la rencontre et des assises
3 Saluer à la fois les gens que l’on connaît et ceux que l’on ne connaît pas.
Pour preuve, ce hadith rapporté par ‘Abdoullah ibn ‘Amr رضــي هللا عنــه,
selon qui un homme interrogea le Messager d’Allah صلــى هللا عليــه وســلمsur la
meilleure œuvre que puisse accomplir un musulman. Il répondit: «Nourrir
les pauvres et saluer les gens, qu’on les connaisse ou pas.» Rapporté par Al-
Boukhâri (12) et Mouslim (39).
121
Les Sounnah intemporelles
7 Saluer d’une voix faible en entrant chez des gens dont certains
dorment.
Telle était, en effet, la manière d’agir du Prophète صلى هللا عليه وسلم, comme
Sunan de la salutation, de la rencontre et des assises
le prouve ce récit d’Al-Miqdâd ibn Al-Aswad رضــي هللا عنــه: «…nous avions
donc l’habitude de traire [les chèvres]. Chacun de nous buvait alors sa part de
lait et nous réservions sa part au Prophète صلــى هللا عليــه وســلمqui venait la nuit
et nous saluait de manière à se faire entendre de ceux qui étaient éveillés, mais
sans réveiller ceux qui dormaient.» Rapporté par Mouslim (2055).
8 Transmettre le salut.
Il est de tradition de transmettre le salut. Si, par exemple, quelqu’un nous
dit: «Salue untel de ma part», alors la Sounnah veut que nous transmettions
ce salut à cette personne.
Pour preuve, ce hadith de ‘Âïchah qui relate que le Prophète صلــى هللا
عليــه وســلمlui a dit: «Gabriel te salue.» Elle répondit: «Et que la paix soit sur
lui, ainsi que la miséricorde d’Allah.» Rapporté par Al-Boukhâri (3217) et
Mouslim (2447).
Le Prophète صلــى هللا عليــه وســلمa donc transmis le salut de Gabriel à
‘Âïchah. Le hadith indique également qu’il est de tradition de demander à
quelqu’un de transmette notre salut à un autre.
122
Les Sounnah intemporelles
123
Les Sounnah intemporelles
124
Les Sounnah intemporelles
125
Les Sounnah intemporelles
3 Se parfumer.
En effet, selon Anas رضــي هللا عنــه, le Messager
d’Allah صلى هللا عليه وسلمa dit: «De ce monde, les
femmes et le parfum m’ont été rendus désirables,
et ma joie me fut suscitée par la prière.» Le
hadith est rapporté par Ahmad (12293) et An-
Nasâï (3940). Al-Albâni affirme, dans Sahîh an-
nasâï, que le hadith est « hasan sahîh».
126
Les Sounnah intemporelles
127
Les Sounnah intemporelles
128
Les Sounnah intemporelles
Celui qui l’entend dire « Louange à Allah » après avoir éternué lui répond:
« Qu’Allah te fasse miséricorde ». La Sounnah veut alors que celui qui a
éternué lui réponde en disant: « Qu’Allah vous guide et améliore votre état
», conformément au hadith rapporté par Abou Hourayrah رضي هللا عنهet
mentionné précédemment.
2 Ne pas dire: «Qu’Allah te fasse miséricorde» à celui qui n’a pas loué
Allah.
Si celui qui a éternué ne loue pas Allah le Très-Haut, il n’est pas souhaitable
de lui dire: «Qu’Allah te fasse miséricorde». La Sounnah veut, au contraire,
que l’on se taise. Pour preuve, ce récit d’Anas رضي هللا عنهselon qui deux
hommes éternuèrent en présence du Prophète صلى هللا عليه وسلم. Celui-ci dit à
l’un d’entre eux: «Qu’Allah te fasse miséricorde», mais ne dit rien à l’autre.
Ce dernier le lui fit remarquer en disant: «Messager d’Allah! Tu as invoqué la
miséricorde d’Allah en faveur de celui-ci lorsqu’il a éternué, mais tu ne l’as
pas fait pour moi.» Le Prophète صلى هللا عليه وسلمlui répondit: «Celui-ci a loué
Allah, alors que toi tu ne l’as pas fait. » Rapporté par Al-Boukhâri (6225).
Ce hadith décrit l’attitude du Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلم. Un autre,
rapporté par Mouslim, mentionne ses paroles à ce sujet. Abou Mousâ رضي
A l’appui de ce hadith, cet autre, rapporté par Mouslim dans son Sahîh,
d’après Salamah ibn Al-Akwa’ رضي هللا عنه, qui relate avoir entendu le Prophète
صلى هللا عليه وسلمdire à un homme qui venait d’éternuer: «Qu’Allah te fasse
miséricorde». Mais, lorsqu’il éternua une seconde fois, il se contenta de dire:
«Celui-ci est enrhumé.» Rapporté par Mouslim (2993).
De ce qui vient d’être dit, il apparaît que celui qui éternue ne s’entend pas
dire: «Qu’Allah te fasse miséricorde» dans deux cas:
1 Premier cas: s’il ne loue pas Allah le Très-Haut après avoir éternué.
2 Deuxième cas: s’il éternue plus de trois fois, car c’est le signe qu’il est
enrhumé.
Pour preuve:
Ce hadith prophétique rapporté par Abou Hourayrah رضي هللا عنه: «Allah
Sunan de l’éternuement et du bâillement
130
Les Sounnah intemporelles
Pour preuve:
Ce hadith prophétique rapporté par Abou Hourayrah رضي هللا عنه: «Quant
au bâillement, il provient de Satan. Si donc l’un d’entre vous a envie de
bâiller, qu’il se retienne autant que possible, car lorsque l’un d’entre vous
bâille en émettant un son, Satan rit.» Rapporté par Al-Boukhâri (3298) et
Mouslim (2994).
Important: certains ont pris l’habitude de chercher refuge auprès d’Allah
contre Satan après avoir bâillé, ce qui ne s’appuie sur aucun hadith. Cette
manière de faire est même contraire à la Sounnah, car le Prophète صلى هللا عليه
وسلمn’a jamais prononcé ces paroles à ce moment-là.
131
Les Sounnah intemporelles
132
Les Sounnah intemporelles
La Sounnah veut que celui qui quitte les toilettes prononce ces paroles:
Ahmad, dans son Mousnad, Abou Dâwoud et At-Tirmidhi dans leurs
Sounan, rapportent d’après ‘Âïchah رضي هللا عنه, que, en sortant des toilettes,
le Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمdisait: «J’implore Ton pardon.» Le
hadith, rapporté par Ahmad (25220), Abou Dâwoud (30) et At-Tirmidhi (7),
est considéré comme authentique par Al-Albâni: Tahqîq michkât al-masâbîh
(1/116).
Pour preuve:
Ces paroles du Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمrapportées par Jâbir ibn
‘Abdillah رضي هللا عنه: « Qu’Allah fasse miséricorde à celui qui fait montre
d’indulgent lorsqu’il vend, achète ou réclame ses droits. » Rapporté par Al-
Boukhâri (2076).
Les paroles du Prophète صلى هللا عليه وسلم: «ou réclame ses droits» indiquent
que l’indulgence et la douceur sont également requises au moment de réclamer
ses droits.
Pour preuve:
Ces paroles du Messager d’Allah صلى هللا
عليه وسلم, rapportées par Abou Hourayrah رضي هللا عنه: «L’un d’entre vous ne
cesse d’être en prière tant que c’est cette dernière qui le retient et qui seule
l’empêche de rentrer chez lui.» Rapporté par Al-Boukhâri (659) et Mouslim
(649). Par l’attente de la prière suivante, il est récompensé comme s’il se
trouvait en prière.
134
Les Sounnah intemporelles
Ces paroles du Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلم, rapportées par Abou
Hourayrah رضي هللا عنه: «Les anges invoquent Allah en faveur de l’un d’entre
vous tant qu’il reste assis à la place où il a accompli sa prière et tant qu’il ne
perd pas ses ablutions. Les anges disent: «Ô Allah! Pardonne-lui. Ô Allah!
Fais-lui miséricorde». L’un d’entre vous est en prière tant que c’est cette
dernière qui le retient et qui seule l’empêche de rentrer chez lui.» Rapporté
par Al-Boukhâri (659) et Mouslim (649).
Dans une autre version de Mouslim, il a dit: «tant qu’il ne cause de tort
à personne et ne perd pas ses ablutions» Rapporté par Mouslim (649). Par
conséquent, cette récompense est conditionnée à deux choses: ne pas faire de
tort à autrui et ne pas perdre ses ablutions.
Le Siwâk
Il est recommandé d’utiliser le Siwâk à tout
moment. Le Prophète صلى هللا عليه وسلمincitait
d’ailleurs constamment ses compagnons
à se frotter la bouche à l’aide d’un Siwâk,
au point qu’il leur dit un jour: «Je vous ai
recommandé avec insistance l’utilisation du
Siwâk.» Rapporté par Al-Boukhâri (888),
d’après Anas رضي هللا عنه. En outre, au sujet de cette racine d’un arbre dont on
se sert pour se frotter la bouche et les dents, il a dit: «Le Siwâk permet à la fois
de purifier la bouche et d’agréer le Seigneur.» Le hadith, rapporté par Ahmad
(7) et An-Nasâï (5), d’après ‘Âïchah, est considéré comme authentique par
Al-Albâni: Irwâ’ al-ghalîl (1/105).
L’utilisation du Siwâk est particulièrement recommandée à certains
moments dont une partie, en particulier ceux qui se répètent le jour et la nuit,
ont déjà été mentionnés. Ainsi, il est souhaitable de se frotter la bouche avec
un Siwâk en se levant la nuit, en effectuant ses ablutions, avant chaque prière,
ou en entrant à la maison.
Autres Sunan
Les invocations
Les Sounnah à mettre en pratique par celui qui veut invoquer son
Seigneur:
1 Invoquer Allah en état de pureté rituelle.
Pour preuve, ce récit d’Abou Mousâ رضي هللا عنه, rapporté par Al-Boukhâri
et Mouslim, au sujet de son oncle paternel Abou ‘Âmir رضي هللا عنهque le
Prophète صلى هللا عليه وسلمavait envoyé à la tête de l’expédition contre Awtâs
et qui fut mortellement blessé. Avant de mourir, Abou ‘Âmir رضي هللا عنه
demanda à Abou Mousâ رضي هللا عنهde saluer pour lui le Prophète صلى هللا عليه
وسلمet de lui demander de prier pour son âme. De retour, Abou Mousâ رضي
هللا عنهinforma le Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمdes événements et de la
demande d’Abou ‘Âmir رضي هللا عنهqui souhaitait que le Prophète صلى هللا عليه
وسلمimplore Allah de lui pardonner. Le Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلم
réclama alors de l’eau dont il effectua ses ablutions, avant de lever les mains
au ciel - au point de laisser paraître la blancheur de ses aisselles - et de dire:
«Ô Allah! Pardonne à ‘Oubayd Abou ‘Âmir. Ô Allah! Place-le, le Jour de
Autres Sunan
136
Les Sounnah intemporelles
Celui qui veut invoquer Allah doit choisir, parmi les noms d’Allah, ceux
qui conviennent à sa demande. Ainsi, celui qui implore Allah de lui dispenser
de Ses bienfaits et de Ses grâces dira: «Ô Toi le Dispensateur». Quant à celui
qui implore la miséricorde divine, il dira: «Ô Toi le Tout Miséricordieux, Toi
le Très Miséricordieux». Celui qui demandera à Allah de le rendre puissant
dira: «Ô Toi le Tout-Puissant», celui qui implorera le pardon de ses péchés
137
Les Sounnah intemporelles
dira: «Ô toi le Clément», et celui qui implorera la guérison dira: «Ô Toi qui
guérit toutes les maladies».
Chacun invoque donc Allah par un nom divin adapté à sa demande,
conformément à ces paroles du Très-Haut: ****C’est à Allah
qu’appartiennent les noms les plus sublimes. Invoquez-Le donc par ces
noms**** [Al-A’râf, 180].
6 Persister dans ses invocations.
Pour preuve, le récit précédent d’Ibn ‘Abbâs رضي هللا عنهoù l’on apprend
notamment que le Prophète صلى هللا عليه وسلمne cessa d’implorer son Seigneur en
ces termes: «Ô Allah! Jet’implore de remplir Ton engagement et Ta promesse
envers moi…», au point que son Ridâ’ en tomba de ses épaules. Abou Bakr
رضي هللا عنه, derrière le Messager صلى هللا عليه وسلم, lui disait: «Prophète d’Allah!
Tu as assez supplié ton Seigneur…» Rapporté par Mouslim (1763).
De même, Al-Boukhâri et Mouslim rapportent dans leurs recueils
authentiques, d’après Abou Hourayrah رضي هللا عنه, que le Prophète صلى هللا
عليه وسلمinvoqua longuement Allah en faveur de la tribu Daws. Il dit: «Ô
Allah! Guide la tribu Daws et fais-la venir. Ô Allah! Guide la tribu Daws et
fais-la venir.» Rapporté par Al-Boukhâri (2937) et Mouslim (2524).
De même, Mouslim rapporte, dans son Sahîh, que le Prophète صلى هللا عليه
وسلمmentionna « l’homme qui voyage longuement, les cheveux ébouriffés,
couvert de poussière, et qui tend les mains au ciel en disant: «Ô Seigneur! Ô
Seigneur!...»» Rapporté par Mouslim (1015) Or, ces répétitions n’ont pour
but que d’insister auprès du Seigneur afin qu’Il exauce ces invocations.
La tradition veut même que l’on répète à trois reprises l’invocation. Pour
preuve, ces paroles d’Ibn Mas’oud رضي هللا عنهque rapportent Al-Boukhâri
et Mouslim dans leurs recueils authentiques: «Lorsqu’il invoquait Allah,
le Prophète صلى هللا عليه وسلمrépétait son invocation trois fois, et lorsqu’il
demandait quelque chose, il le faisait trois fois également. Aussi, il dit:
«Ô Allah! Châtie la tribu Qouraych», répétant ces paroles à trois reprises.
Rapporté par Al-Boukhâri (240) et Mouslim (1794).
Autres Sunan
138
Les Sounnah intemporelles
139
Les Sounnah intemporelles
Nous avons grand besoin de nous isoler, de faire notre auto-critique et d’évoquer notre Seigneur, a
fortiori à notre époque où nous sommes trop occupés et distraits par les choses de ce bas-monde.
140
Les Sounnah intemporelles
Hammâd ibn Zayd rapporte, d’après ‘Atâ’ ibn As-Sâïb, ces paroles de ‘Abd
Ar-Rahmân: « Le Coran nous a été enseigné par des hommes qui nous ont
informés qu’ils ne mémorisaient pas plus de dix versets sans en connaître le
sens. Nous apprenions donc le Coran et la manière de le mettre en pratique, en
même temps. Puis, viendront après nous des gens qui liront le Coran comme
on boit de l’eau, sans que celui-ci ne dépassent leur gorge [pour atteindre
leurs cœurs]. » Voir Siyar a’lâm an-noubalâ’ (4/269).
143
Telle était la manière d’agir du Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلم. Par ses
paroles, il a également incité les musulmans à implorer le pardon de leur
Seigneur. Ainsi, Mouslim rapporte dans son recueil authentique, toujours
d’après Al-Agharr رضي هللا عنه, ces paroles du Prophète صلى هللا عليه وسلم: «Ô
gens! Revenez repentants à Allah, je me repens moi-même cent fois par jour.»
Rapporté par Mouslim (2702).
Et selon Al-Boukhâri, Abou Hourayrah رضي هللا عنهrapporte avoir entendu
le Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمdire: «Par Allah! J’implore le pardon
d’Allah et je reviens repentant à Lui plus de soixante-dix fois par jour.»
Rapporté par Al-Boukhâri (6307). Il convient donc de ne pas, par insouciance,
délaisser la demande de pardon à Allah.
Je conclue ce chapitre consacré à la Sounnah que constitue le Dhikr - et
plus généralement l’ensemble de ces Sounnah quotidiennes - par un Dhikr ô
combien sublime. Il s’agit de ce hadith rapporté par Abou Hourayrah رضي
هللا عنه, selon qui le Messager d’Allah صلى هللا عليه وسلمa dit: «Deux paroles
légères à prononcer pèseront pourtant lourd dans la Balance et sont aimées
du Tout Miséricordieux: «Gloire et louange à Allah, gloire à Allah le Très-
Grand (soubhân-allâhi wa bihamdih, shoubhân-allâhil-’adhîm). » Rapporté
par Al-Boukhâri (6406) et Mouslim (2694).