Bacterio3an16m-11cocci Positif Negatif-Fouathia

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Les principaux groupes de

germes en pathologie
humaine :
Cocci à gram positif et gram
négatif
Dr FOUATHIA Adel
Les cocci à gram positif
Classification simplifiée des cocci à gram positif

Cocci gram famille Genre Espèce


positif Staphylococcaceae Staphylococcus S.aureus
S.epidermidis
Streptococcaceae Stresptococcus S.pyogenes
S.agalactiae
S.pneumoniae
Enterococcaceae Enterococcus E.faecalis
E.faecium

Les Cocci à gram négatif


Classification simplifiée des cocci à gram négatif

Cocci gram famille Genre Espèce


négatif Neisseriaceae Neisseria N.meningitidis
N.gonorrhoeae
1. Staphylococcus:
Introduction:
 Les staphylocoques sont des cocci à Gram positif qui
tendent à se grouper en amas.
 Une espèce, Staphylococcus aureus (staphylocoque
doré), tient une place très importante dans les
infections communautaires et nosocomiales.
Staphylococcus aureus

La bactérie cultive facilement sur les milieux usuels et


aussi sur des milieux riches en NaCl
Elle doit son nom d'espèce à I‘aspect pigmenté de ses
colonies.
Elle possède une coagulase (enzyme provoquant la
coagulation du plasma), ce qui la distingue de la plupart
des autres espèces de staphylocoques et peut produire de
nombreuses toxines.
1. HABITAT
La bactérie est très répandue chez I'homme et dans de
nombreuses espèces animales. Chez I'homme, environ un
tiers des sujets sont des porteurs sains qui hébergent la
bactérie au niveau des muqueuses (principalement les
fosses nasales) et des zones cutanées humides ( périnée,
aisselles).

2.TRANSMISSION
La transmission interhumaine s'opère généralement par
contact direct (manu portage).Elle peut aussi être
indirecte par les vêtements, la literie ou les aliments.
Des épidémies de caractère nosocomial peuvent
survenir.
3- POUVOIR PATHOGENE
A - Lésions suppurées :
Les plus fréquentes sont cutanées et sous-cutanées : folliculite,
furoncle, anthrax, impétigo bulleux, panaris, surinfection de plaies
traumatiques ou postopératoires.
S. aureus est aussi responsable mastites chez les femmes qui
allaitent.
S. aureus tient également une place dominante ans les infections
osseuses primitives (ostéomyélite) ou post chirurgicales, ainsi
que dans les arthrites suppurées.
Des atteintes pulmonaires peuvent s'observer notamment chez
le nourrisson et chez les malades sous ventilation assistée, elles
peuvent parfois se compliquer de pleurésie purulente.
B. Septicémies et endocardites

Les lésions suppuratives peuvent se compliquer de


septicémie.
Une forme particulière est la staphylococcie maligne de Ia
face. Elle à pour origine un furoncle de la lèvre ou de la
narine qui se complique d'une thrombophlébite suppurée.
Les toxicomanes utilisant la voie intraveineuse peuvent
présenter des septicémies.
Les septicémies à S. aureus représentent une proportion
importante des septicémies d'origines nosocomiale. La
porte d'entrée est souvent un cathéter intra vasculaire.
Toute fois certaines septicémies surviennent sans porte
d'entrée apparente.
Les septicémies à S. aureus se compliquent volontiers de
métastases septiques notamment au niveau du poumon et
de I'appareil ostéo-articulaire, plus rarement au niveau de
I'appareil urinaire ou des systèmes nerveux central.
C. Manifestations d’origine toxique
S. aureus est responsable d'intoxications alimentaires à
incubation courte, (quelques heures).
Ces intoxications sont dues à I'ingestion d'aliments
contaminés par Ie personnelles manipulant et conservés
trop longtemps à température ambiante.
L'infection à S. aureus est parfois à I'origine d'un
syndrome dit de choc toxique staphylococcique. Ce
syndrome associe une fièvre élevée, un rash
scarlatiniforme, de la diarrhée, hypotension accompagnée
de signes de défaillance poly viscérale. Il entraîne une
certaine mortalité. il s'agit de sujets présentant une
suppuration localisée à S. aureus
Dans certains cas, I'infection staphylococcique peut
s'accompagner d'une éruption scarlatiniforme sans état
de choc associé.

L'infection cutanée à S. aureus peut se traduire chez le


nouveau-né par une dermite exfoliatrice (maladie de
Ritter) et chez le nourrisson par un syndrome sévère du
à un décollement étendu de la couche superficielle de
l'épiderme (aspect de peau ébouillantée).
4. FACTEURS DE PATHOCENICITE
A. Protéine A
La paroi de S.aureus contient un constituant, la protéine A
qui a la propriété de fixer les immunoglobulines G par leur
région Fc, ce qui pourrait interférer avec leur action
opsonisante.
B. Adhésines
La bactérie possède des adhésines et un récepteur pour la
fibronectine qui jouent un rôle dans son adhésion aux
tissus (en particulier aux valves cardiaques) et au matériel
étranger. Elle possède aussi un récepteur pour le
fibrinogène (Clumping Factor).
C.Toxines
S. aureus peut produire de nombreuses toxines. On connaît 4
hémolysines (toxines à action cytolytique) : Ia leucocidine est
cytolytique pour les cellules phagocytaires, elle est habituellement
présente dans les souches provoquant des furoncles.
Il existe 6 variétés d’entérotoxines ayant des spécificités
immunologiques différentes (désignées par les lettres A à F) mais
possédant les mêmes activités biologiques. Ces toxines libérées
dans les aliments sont responsables d'intoxications alimentaires.
Une toxine particulière TSST-1 (Toxic Shock Syndrome Toxin,
est impliquée dans la majorité des cas de syndrome de choc
toxique staphylococcique. Enfin, I'exfoliatine (dont il existe 2
variétés A et B) est responsable du décollement intra
épidermique observé au cours de l'impétigo-bulleux et du
syndrome de peau ébouillantée.
5. DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE
A. Diagnostic direct
Il repose sur I ‘isolement de la bactérie au niveau des
lésions ou par hémoculture en cas de septicémie.
Des milieux sélectifs peuvent être utilisés pour des
prélèvements portant sur des régions ou la flore
commensale est abondante.
Dans des cas très particuliers des laboratoires
spécialisés peuvent rechercher si la bactérie isolée
possède ou non des toxines pouvant expliquer le
tableau clinique.
L'étude de la sensibilité aux antibiotiques est
indispensable, en particulier la recherche du caractère
méti-R qui nécessite des techniques particulières.
B. Diagnostic indirect
Le dosage des anticorps antistaphylococique n'est réalisé
qu'exceptionnellement : intérêt dans certaines infection
d'évolution subaiguë décapitées par une antibiothérapie mal
adaptée.
6. TRAITRMENT ET PREVENTION
Le choix de I'antibiothérapie sera guidé par I'antibiogramme et
Ie contexte clinique.
Les souches communautaires sont généralement résistantes
aux pénicillines G et A mais sensibles aux pénicillines M (et aux
céphalosporines). Elles sont souvent sensibles aux macrolides,
aux synergistines et aux fluoroquinolones.
La prévention des infections nosocomiales repose sur un strict
respect des règles d'hygiène et en particulier le lavage des
mains. Il n'existe pas de vaccination efficace.
II. AUTRES STAPHYLCOQUES

Ils sont parfois désignés sous le nom de


staphylocoques à coagulase négative SCN. Leur
identification repose sur des caractères biochimiques.
L'espèce la plus couramment isolée est S.epidermidis.
S.epidermidis:
C’est un commensal de la peau et des muqueuses. Il peut
contaminer des prélèvements superficiels et même des
prélèvements obtenus par ponction transcutanée (comme les
hémocultures).
S. epidermidis peut se comporter comme une bactérie
opportuniste et provoquer des infections chez les sujets
porteurs de matériel étranger (cathéter intra-vasculaire,
dérivation ventriculaire, prothèse ostéo-articulaire). Cette
bactérie à en effet la propriété de former des biofilms sur du
matériel étranger.
L’infection locale peut être le point de départ d’une
septicémie.
S.epidermidis peut aussi être responsable de péritonite chez
les sujets en dialyse péritonéale prolongée et d’endocardite
chez des sujets présentant des lésions cardiaques.
Les souches acquises en milieu hospitalier sont souvent très
résistantes aux antibiotiques.

Ce qui permet de faire la différence entre une infection à


S.epjdermidis et une contamination du prélèvement, c'est
l'isolement répété d'une souche ayant les mêmes caractères,
ainsi que le contexte clinique.
2.Streptococcus

I- INTRODUCTION
Bactéries appartenant au genre Streptococcus sont des
cocci à Gram positif se disposant en chainettes plus ou
moins longues. Elles ont un métabolisme anaérobie mais
peuvent cultiver en présence d'oxygène.
Leur culture nécessite habituellement des milieux riches.
II. CLASSIFICATION

Pour Classer les streptocoques, un premier élément


d'orientation est le caractère d'hémolyse entourant les
colonies sur une gélose au sang.
On distingue les streptocoques B-hémolytiques produisant
une hémolyse complète, les streptocoques alpha-
hémolytiques (ou viridans) produisant une hémolyse
incomplète et des stresptocoques non hémolytiques.
La caractérisation d'un antigène polysaccharidique de la
paroi permet ensuite de situer les streptocoques parmi les
groupes sérologiques de Lance Field (A, B, C, etc).
L'identification est complète au besoin par I 'étude de
caractères biochimiques.
Le genre Streptococcus comprend de nombreuses
espèces dont I 'habitât et le pouvoir pathogène peuvent
différer considérablement.
Plusieurs espèces tiennent une place importante dans la
pathologie infectieuse communautaire.
STREPTOCOCCUS PYOGENES (OU STREPTOCOQUE DU
GROUPE A)

C'est un streptocoque béta-hémolytique

A. Habitat
La bactérie est présente essentiellement chez l’homme. Son
habitat habituel est le pharynx mais on peut la trouver
également sur la peau.
Beaucoup de sujets sont porteurs sains.
B. Pouvoir pathogène
S. pyogènes est responsable d'une part d'infections
courantes (angines, impétigo) généralement bénignes et
d'autre part d'affections pouvant être graves.

1-Angine : Les streptocoques du groupe A sont


responsables d'angines érythémateuses ou érythémato-
pultacées(surtout chez l'enfant d’âge scolaire).
 Scarlatine : angine avec éruption cutanée en nappe
prédominant aux plis de flexion et de modifications
caractéristiques de la langue (aspect framboisé).
L'éruption est suivie d'une desquamation.
2-Infections cutanées superficielles :

S. pyogènes est la cause d'une partie des impétigos de


I'enfant, il est parfois associé à staphylococcus aureus.
L'impétigo est une affection contagieuse touchant surtout
les milieux défavorisés.
S. pyogènes est aussi responsable de l'érysipèle, dermo-
épidermite d'extension rapide, accompagnée d'un
syndrome infectieux sévère, survenant volontiers chez les
sujets âgés, siégeant à la face ou à la jambe.
Enfin, S. pyogènes peut surinfecter des plaies ou des
brulures.
3-Autres localisations :
Elles sont plus rares. La bactérie peut provoquer des
endométrites (dans les suites de couches) ou des
pneumonies.

4-Infections invasives :
S. pyogènes peut provoquer, à partir d'une lésion initiale
souvent minime, une cellulite ou un syndrome de haute
gravité appelé fasciite nécrosante ou gangrène
streptococcique.
5-Syndrome de choc toxique streptococcique :
Il est secondaire à une infection streptococcique localisée,
le plus souvent sous cutanée. II ressemble au choc toxique
staphylococcique et s'accompagne d'une défaillance poly-
viscérale. Son pronostic est sévère.

6-Septicémie :
Elle peut compliquer une infection cutanée (érysipèle ou
plaie infectée) ou un infection invasive.
7. Complications post-streptococciques :
Elles surviennent surtout chez I'enfant et I'adulte jeune.
Une angine streptococcique peut être suivi d'un
rhumatisme articulaire aigue. L'affection survient après un
intervalle libre de quatre semaines, elle se traduit par un
rhumatisme inflammatoire et dans certains cas par une
atteinte cardiaque pouvant laisser des séquelles valvulaires.
Les lésions ne contiennent pas de bactéries. Une angine ou
un impétigo peuvent être suivis d’une glomérulonéphrite
aiguë, plus rarement d’une chorée.
C. Facteurs de pathogénicité
1-protéine M de la paroi :
Elle a une action antiphagocytaire et une fonction
d'adhésine.
2-Toxines :
S. pyogènes produit deux hémolysines, les streptolysines
O et S de sont des toxines cytolytiques. La
streptolysine O (SLO) est antigénique ; les infections à
S. pyogènes sont suivies d'une élévation des anticorps
anti-SLO (ASLO).
Certaines souches de S. pyogènes produisent des
toxines érythrogènes (gène porté par un prophage), ces
toxines sont impliquées dans la scarlatine et le
syndrome de choc toxique streptococcique.
3- Enzymes :
S. pyogènes excrète diverses enzymes qui pourraient
favoriser sa diffusion (hyaluronidases, DNAses,
protéases, stréptokinase).
D. Diagnostic bactériologique

1-Diganostic direct
En cas d'angine, le prélèvement doit porter sur la loge
amygdalienne. La culture sur gélose au sang permet de détecter
le streptocoque bêta hémolytique et de caractériser I'antigène
spécifique du groupe A pour les autres localisations, le
prélèvement portera sur le site de I'infection et sera au besoin
associé à des hémocultures.
2-Diagnostic indirect ou sérologique

On peut rechercher les anticorps contre SLO ou des enzymes


comme la streptokinase, Ia DNAse.
Le taux de ces anticorps augmente au décours d'une infection
streptococcique ce qui peut être utilisé pour un diagnostic
rétrospectif.
E. Traitement

S. pyogènes est resté, très sensible à la pénicilline G (et


aux aminopénicillines). En cas d'allergie à la pénicilline on
peut recourir aux macrolides. Le traitement des angines à
S.pyogènes vise à prévenir les complications post-
streptococciques.
Pour la prévention des rechutes de rhumatisme articulaire
aigu, on dispose de formes de pénicilline retard.
2. STREPTOCOCCUS AGALACTIAE (OU STREPTOCOQUE DU
GROUPE B)

S. agalactiae est un streptocoque bêta hémolytique


appartenant au groupe B de lance Field.

Beaucoup de sujets sont porteurs de la bactérie au niveau


de leurs muqueuses (intestinales et vaginale surtout). La
colonisation vaginale est présente chez 10 à 20% des
femmes et entraîne souvent une colonisation du nouveau-
né.
A. Pouvoir pathogène

Le nouveau-né, contaminé avant ou pendant


I'accouchement, peut développer une infection précoce
(dans les premiers jours) ou tardive (dans les premières
semaines).
Dans le premier cas, I'infection entraîne habituellement
une septicémie accompagnée souvent de pneumopathie.
Dans les formes tardives, on observe surtout des
méningites et parfois d'autres localisations (ostéo-
articulaires en particulier).
Chez I'adulte, les infections sont plus rare et se
rencontrent surtout sur des terrains particuliers grossesse
et post-partum, ou bien terrain fragilisé (diabète).
L'infection peut porter sur les tissus cutanés et sous-
cutanés, I'appareil ostéo-articulaire, les voies urinaires. On
peut observer aussi des septicémies, des méningites et des
endocardites.
B. Facteurs de pathogénicité:
S. agalactiae possède une capsule polysaccharidique qui
possède un effet antiphagocytaire,
C. Diagnostic bactériologique
II repose sur I‘isolement de la bactérie au niveau des zones
normalement stériles (Sang LCR).
La recherche d'antigènes solubles dans le LCR permet un
diagnostic rapide mais sa sensibilité est limitée La recherche
de la colonisation chez la femme enceinte (au niveau
vaginal), chez le nouveau-né (prélèvements superficiels et
gastriques) peuvent apporter des éléments aidant à la
décision thérapeutique.
D. Traitement : S. agalactiae est très sensible à la pénicilline
G.
3. STREPTOCOCCUS PNEUMONIAE
Introduction
Il tient une place à part dans le genre Streptococcus et
conserve la dénomination commune de pneumocoque. Sa
morphologie Ie distingue des autres membres du genre
streptococcus, car il à pIus souvent un aspect de diplocoque
qu'un groupement en courtes chainettes. Les colonies ont un
aspect souvent caractéristique et sont alpha-hémolytiques.
C'est une bactérie fragile, ayant tendance à s'autolyser
facilement dans les cultures.
A. habitat :
C'est une bactérie spécifiquement humaine, souvent
présente à I'état commensal dans les voies aériennes
supérieures (rhino-pharynx).
B. Transmission
Elle est interhumaine et se fait par voie aérienne.
C. Pouvoir pathogène
Le pneumocoque est la bactérie qui est responsable du plus
grand nombre de décès parmi les infections
communautaires. Le infections à pneumocoques ont plus
fréquentes pendant la saison froide.
1-Infections des voies respiratoires
Le pneumocoque tient une place prédominante parmi les
infections bactériennes des voies respiratoires. Il est I'agent de
la pneumonie franche lobaire aiguë PFLA et d'une façon
générale de la majorité des pneumonies bactériennes.
La pneumonie à pneumocoques est fréquente chez I'enfant et
chez le sujet âgé. Elle peut s'accompagner de bactériémie.
Elle entraîne une mortalité importante sur les terrains fragilisés.
Le pneumocoque est aussi I'agent le plus souvent impliqué dans
les infections ORL bactériennes, surtout chez I'enfant,
2 - Méningites
Le pneumocoque est l'un des principaux agents responsables de
méningites bactériennes.
L'atteinte méningée est parfois liée à une infection de voisinage
(mastoïdite) ou une fracture de la base du crâne qui peut être
méconnue, Dans ce dernier cas des récidives sont possibles. La
méningite à pneumocoques entraîne une mortalité élevée (de
I'ordre de 20%).
3-Autres localisations

Le pneumocoque est responsable de bactériémies au cours


desquelles diverses séreuses peuvent être atteintes, ce qui peut
entraîner arthrite, péritonite, péricardite ou pleurésie. Une
endocardite peut également survenir.
Les infections à pneumocoque sont d’une fréquence ou d'une
sévérité anormale lorsqu'il existe des anomalies : du système
immunitaire , agammaglobulinémie, déficit en complément,
infection par le VIH, splénectomie, myélome…
D. Facteurs de pathogénicité

1-Capsule
Le pneumocoque possède une capsule polysaccharidique qui
exerce une action antiphagocytaire. La perte de la capsule
entraîne la perte de la virulence.
2-Autres facteurs
Diverses adhésines permettent la colonisation. L'hémolysine
(pneumolysine) joue aussi un rôle dans le pouvoir pathogène.
E. Diagnostic bactériologique
Les prélèvements porteront sur Ie site de I'infection et seront
complétés par des hémocultures en cas de syndrome infectieux
sévère (pneumonie, méningite).

L'examen direct peut apporter un élément d'orientation en


montrant des diplocoques à Gram positif.

Le diagnostic repose sur I'isolement de la bactérie par culture.


F. Traitement
Le traitement de choix est habituellement Ia pénicilline G (ou la
pénicilline A) mais un nombre croissant de souches de
sensibilité diminuée aux bêta-lactamines est apparu (PSDP). Le
traitement des méningites à pneumocoques de sensibilité
diminuée aux bêta-lactamines pose un problème difficile et
nécessite la détermination de la CMI vis à vis des différentes
bêta-lactamines afin de choisir celle qui a Ia CMI la plus basse.
Il existe un vaccin de nature polysaccharidique recommandé
chez les sujets fragiles.
3. ENTEROCOCCUS

Le genre Enterococcus est constitué de cocci à Gram positif


groupés par paire ou en courtes chaînettes. Il se distingue du
genre streptococcus par des caractères génotypiques et par sa
capacité à cultiver sur des milieux hostiles (concentration
élevée de Nacl). Les espèces les plus fréquemment isolées chez
l’homme sont E. faecalise et E. faecium.
1. HABITAT
Les entérocoques sont des commensaux du tube digestif,
chez I'homme et l’animal.

2. POUVOIR PATHOGENE
Les entérocoques peuvent être impliqués dans les
infections urinaires et les endocardites.
On les trouve dans les suppurations intra abdominales, en
général associés à d'autres bactéries.
Les infections localisées peuvent être à l'origine de
bactériémies. La place des entérocoques dans les
infections nosocomiales tend à augmenter.
3. DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE
ll repose sur I'isolement de la bactérie au site de
l’infection ou par hémoculture.

4. TRAITEMENT
Les entérocoques sont peu sensibles aux pénicillines et
présentent une résistance naturelle vis-à-vis des
céphalosporines. Ces dernières années, la résistance aux
glycopeptides est apparue.
Neisseriaceae
Le genre Neisseria est constitué de cocci à Gram négatif
groupés par paires, aéro-anaérobies facultatifs. Il comprend
différents espèces dont deux sont pathogènes :
N.meningitidis et N.gonorrhoeae.
1. Neisseria meningitidis

N. meningitidis ou méningocoque, est une bactérie fragile ne


cultivant que sur des milieux riches, sous une atmosphère
enrichie en C02. Elle possède une capsule polysaccharidique
dont il existe plusieurs variétés permettant Ia classification en
sérogroupes. Les groupes les plus fréquent sont les groupes A,
B, C, Y et W135.
Le groupe A est largement prédominant en Afrique, Ie groupe B
en Europe.
1. HABITAT
La bactérie est présente dans le rhinopharynx d'un grand
nombre de sujets (porteurs sains). Elle est spécifiquement
humaine.

2. TRANSMISSlON
La transmission se fait par voie aérienne. Elle peut être rapide
dans les collectivités.
3. POUVOIR PATHOGENE
Chez un petit nombre d'individus, la bactérie franchit la barrière
muqueuse et gagne les méninges par voie hématogène ou bien
produit une septicémie (méningococcémie).
A. Méningite

La méningite à méningocoque (ou méningite cérébro-spinale)


survient surtout chez I'enfant et I'adulte jeune. Elle
s'accompagné parfois d'un purpura pétéchial. La maladie peut
provoquer des épidémies dans certaines collectivités (exp
milieu scolaire) mais des cas sporadiques peuvent exister, de
grandes épidémies peuvent survenir dans les pays en voie de
développement, en particulier en Afrique sub-saharienne.
B. Septicémie :

Elle se traduit par un syndrome infectieux plus ou moins sévère


et souvent; présence de pétéchies.
Une forme particulière est le purpura fulminans où le purpura
est rapidement extensif et s'accompagne d'un état de choc et
de pronostic est très sévère.
Intra-vasculaire disséminée, Son pronostic est très sévère.
4. FACTEURS DE PATHOGENICITE
a. Adhésines : Elles permettent I'adhésion de Ia bactérie aux
muqueuses et sont donc impliquées dans Ie processus de
colonisation.
b. Capsule :
Elle permet de résister a I'action du compliment et à Ia
phagocytose. Les anticorps dirigés contre Ia capsule
(spécifiques de sérogroupe) permettent au complément
d'exercer une action bactériolytique, Les anticorps
anticapsulaire sont donc protecteurs. Ils peuvent apparaître en
réponse à un portage au niveau du rhinopharynx ou à une
vaccination. La capsule du sérogroupe B est très peu
immunogène.
c. Lipopolysaccharide :
II est impliqué dans les phénomènes de choc qui peut survenir
au cours des infections à méningocoques et dans leur forme
majeure, le purpura fulminants.

d. Autres facteurs
Le méningocoque possède une IgA protéase.
5. DIAGNOSTlC BACTERIOLOGIQUE
Le diagnostic repose sur I'isolement de la bactérie à partir du
LCR ou du sang. Les Prélèvements doivent être acheminés
rapidement au laboratoire, en évitant leur exposition au froid
L'examen direct du LCR montre des diplocoques à Gram
négatif.
La culture permet de confirmer I'identification, de préciser le
sérogroupe et de vérifier la sensibilité aux antibiotiques
notamment la mesure de la CMI de la pénicilline G.
La recherche du méningocoque au niveau du pharynx n'a que
peu de valeur.
6. TRAITEMENT

Le méningocoque est sensible aux bêta-lactamines. Ces


dernières années, des souches ayant une sensibilité diminuée
aux pénicillines sont apparues (modification des gènes des PLP).
Leur sensibilité aux céphalosporines de 3ème génération n'est
pas modifiée.
7. PREVENTION
Méningite et septicémie à méningocoque sont à déclaration
obligatoire.
La chimioprophylaxie de l'entourage immédiat du malade
doit être entreprise. Elle est à base de spiramycine (5
jours).
II est possible d'utiliser la vaccination contre les groupes A,
C, Y, W135 (deux vaccins disponibles : bivalent A-C et
tétravalent A-C-Y-W135). Elle est particulièrement utile
dans les cas épidémiques. Il n'existe pas actuellement de
vaccin efficace contre le méningocoque du groupe B.
2. NEISSERIA GONORRHOEAE

N. gonorrhoeae ou gonocoque est une bactérie très fragile,


ne cultivant que sur un Milieu riche, spécifique et sous
atmosphère enrichie en C02.

1.HABITAT
La bactérie est strictement humaine, présente dans les
Voies génitales,
2.TRANSMlSSlON
La transmission est sexuelle.
3. POUVOIR PATHOGENE

a. Infection urogénitale
Appelée aussi blennorragie, c'est une des infections
sexuellement transmises (IST) les plus fréquentés.
a-1-Chez I'homme
La blennorragie est une urétrite antérieure aiguë avec
écoulement de pus parfois abondant et une dysurie (chaude
pisse). Elle survient après une incubation de 1 à 15 jours (3 à 5
jours en général). Cette urétrite peut être subaiguë et parfois
asymptomatique. Des complications sont possibles : infections
ascendantes (orchite, épididymite, prostatite).
a-2-Chez Ia femme
Les symptômes sont moins évocateurs. L'infection peut se
traduire par une cervicite (pouvant entraîner des leucorrhées)
ou plus rarement par une urétrite, une bartholinite.
Dans près de Ia moitié des cas, I'infection passe inaperçue. Des
complications ascendantes peuvent survenir : salpingite (dont
les séquelles peuvent être cause de stérilité ou de grossesse
extra utérine), inflammation pelvienne.
b. Localisations extra génitales
On peut observer des infections pharyngée, rectales ou
conjonctivales. Ces dernières peuvent survenir chez le nouveau
né lorsque la mère est infectée entraînant une ophtalmie qui
peut causer la cécité. Des bactériémies peuvent parfois survenir
entraînant volontiers des arthrites septiques.
4. FACTEURS DE PATHOGENICITE
a. Pili : Ils jouent un rôle important dans I'adhésion du
gonocoque aux muqueuses génitales et sont indispensables à
I'expression du pouvoir pathogène.
b. Protéines de la membrane externe : Certaines de ces
protéines interviennent dans I'adhésion et I'invasion des cellules
épithéliales.
c. Autres facteurs : IgA protéase, lipopolysccharide qui joue
un rôle dans les lésions cellulaires provoquées par la bactérie,
5. PIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE
Le diagnostic est direct, basé sur I'isolement de la bactérie par
culture sur des milieux spécifiques.
a. Chez l’homme
Le prélèvement porte habituellement sur l'écoulement urétral.

b. Chez la femme
Les prélèvements portent sur l'urètre, I'endocol et la marge
anale.
c. En fonction du contexte
Les prélèvements pourront porter sur d'autres localisations.
Le gonocoque étant une bactérie très fragile, il est impératif
d'ensemencer immédiatement les prélèvements ou bien de les
acheminer au laboratoire dans un milieu de transport adapté.
L'examen direct du prélèvement permet souvent un diagnostic
présomptif chez I'homme, en mettant en évidence des cocci à
Gram négatif dans certains polynucléaires.
6. TRAITEMENT
Le gonocoque est devenu résistant aux pénicillines (Pénicilline
G, PénicillineA) par production d'une bêta-lactamase
plasmidique. Des résistances à la spéctinomycine et aux
tétracyclines sont également apparues. Le traitement habituel
repose sur les céphalosporines de 3ème génération ou les
fluoroquinolones.
7. PREVENTION
EIle consiste à identifier et traiter le ou les partenaires afin
d'éviter les récidives. Par ailleurs, I'usage du préservatif est un
moyen classique.
L'administration systématique d'un collyre antibiotique au
nouveau-né permet de prévenir une éventuelle contamination
conjonctivale.
Des questions ?

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