Cours 2 - RADIOBIOLOGIE Parties 3 Et 4 PDF

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La radiobiologie

3. Effets cellulaires
4.Effets sur l'organisme (somatiques,
génétiques, tératogènes)

Pr Michel Bourguignon
Paces – Biophysique
Faculté de médecine Simone Veil
Décembre 2018
EFFETS CELLULAIRES
RADIOSENSIBILITE CELLULAIRE INTRINSEQUE
(indépendante du substrat de soutien)
 MODIFICATIONS DU CYCLE CELLULAIRE (retards…)
 REDUCTION DE L'ESPERANCE DE VIE

 Modifications létales de l ’ADN


• Mort cellulaire
• Nécrose cellulaire
• Mort mitotique
• Apoptose

 Modifications viables de l ’ADN


• Mutations
• Transformations
• Cancérisation
MORT CELLULAIRE RADIOINDUITE (1)
MORT CELLULAIRE IMMEDIATE
TRES FORTES DOSES ( > 100 Gy)
 PHENOMENE RARE
 2 EXCEPTIONS : LYMPHOCYTES, OVOCYTES
 MORT PAR NECROSE ET FONTE CELLULAIRE
 PHENOMENE INFLAMMATOIRE IMPORTANT

APOPTOSE
 MORT PROGRAMMEE DANS LE PATRIMOINE GENETIQUE
 SUICIDE AUTOMATIQUE INHIBE DANS LES CONDITIONS
NORMALES DE VIE CELLULAIRE ( SIGNALISATION, LEVEE
D'INHIBITION, SUICIDE CELLULAIRE )
 FRACTIONNEMENT CELLULAIRE ET RECUPERATION DES MATERIAUX:
ECONOMIQUE, SANS PHENOMENE INFLAMMATOIRE
 PHENOMENE IMPORTANT :
- FORMATION EMBRYONNAIRE
- ELIMINATION CONTROLEE DE CELLULES NORMALES
- ELIMINATION DE CELLULES ANORMALES OU LESEES
- CONTRÔLE CANCERISATION ET METASTASES
MORT CELLULAIRE RADIOINDUITE (2)
MORT MITOTIQUE
 CELLULE D'APPARENCE NORMALE
 PERTE DE CAPACITE A SE REPRODUIRE
(1ère mitose ou après quelques mitoses)
 MORT DIFFEREE DES RADIOBIOLOGISTES
 EXTINCTION DE LA LIGNEE CELLULAIRE

CARACTERISTIQUES
• MORT DIFFÉRÉE

• PHENOMENE STATISTIQUE (STOCHASTIQUE)


(notion de seuil apparaissant au niveau des tissus)

• DELAI D'EXPRESSION SELON CINETIQUE CELLULAIRE

• MORT D'ORGANE QUAND DE NOMBREUSES CELLULES SONT


ATTEINTES
COURBES DE SURVIE
ETUDE EXPERIMENTALE  COURBE EXPERIMENTALE

DESCRIPTION PAR
MODELE MATHEMATIQUE

D0
1 2 3 4 5 Dose (Gy)
1

e-1 Courbe de survie exponentielle

S = e- aD
10-1

10-2
S = e-D/D0 (a = 1/D0)
Ln
Survie
Ln S = -D/D0
COURBES DE SURVIE

1 2 3 4 5 Dose (Gy)
1

-aD
10-1
Courbe de survie à épaulement

S = e -(aD + bD²)
10-2
Ln S = - aD - bD²
-aD - bD²
Ln
Survie
INTERPRETATION DES COURBES DE SURVIE
Dose (Gy)
1 2 3 4
1 2 3 4 5
1 1
e-1 -aD

10-1 10-1

10-2 10-2
Log -aD - bD²
Survie Log
Survie

MODELE BALISTIQUE
• MODELE SIMPLE MODELE A 2 COMPOSANTES :
• CELLULES PORTEUSES D'UNE - CIBLES LETALES D'EMBLEE
CIBLE LETALE PENTE INITIALE (-a)
• PROBABILITE PROPORTIONNELLE - CIBLES SUBLETALES
A LA DOSE (à atteindre 2 fois ou 2 cibles
• PHENOMENE DE "TOUT OU RIEN" à atteindre)
EPAULEMENT

MODELE DE REPARATION

• LESIONS NON REPARABLES • LESIONS NON REPARABLES


Pente initiale (-a)
• SATURATION PROGRESSIVE DES
ENZYMES DE REPARATION
PRINCIPAUX FACTEURS JOUANT SUR
LA SENSIBILITE CELLULAIRE (1)
LE TYPE CELLULAIRE
LES COURBES DE SURVIE :
- DIFFERENTES SELON LE TYPE DE CELLULE
- PEU DIFFERENTES SELON L'ESPECE

• CELLULES LES PLUS RADIOSENSIBLES (courbes de survie sans épaulement)


 CELLULES SOUCHES DE LA MOELLE OSSEUSE
 SPERMATOGONIES

• CELLULES RADIOSENSIBLES (courbe de survie à épaulement modéré)


 CELLULES DES MUQUEUSES
 CELLULES BASALES DE L'EPIDERME

• CELLULES RADIORESISTANTES (courbes de survie à épaulement marqué)


 FIBROBLASTES
 ENDOTHELIUM VASCULAIRE
PRINCIPAUX FACTEURS JOUANT SUR
LA SENSIBILITE CELLULAIRE (2)
6 12 18
Dose (Gy)
1

10-1 TYPE
CELLULAIRE
10-2
Cellules Cellules rénales
hématopoïétiques

Log 10-3 Cellules de crypte


Survie intestinale

Courbes de survie pour différentes


souches cellulaires et pour un même
rayonnement
PRINCIPAUX FACTEURS JOUANT SUR
LA SENSIBILITE CELLULAIRE (3)
LOI DE BERGONIE ET TRIBONDEAU
Plus une cellule est jeune, peu différenciée, à forte activité de
reproduction, plus elle est radiosensible
Conséquences pour la tératogenèse:
• Pendant la phase d ’organogenèse de l ’embryon (3ème à 8ème
semaine), on observe des malformations liées à la destruction
des îlots cellulaires exposés à de fortes doses de rayonnements
(> 100-200 mGy) à fort débit de dose. A noter un taux de
malformations spontanées de 3-4%.
• Plus tôt, échec de l ’implantation utérine et mort de
l ’embryon
• Plus tard (8 à 15 - 25ème semaine), baisse du QI (dose > 100 -
200 mGy) et arriération mentale (dose > 500 mGy)
PRINCIPAUX FACTEURS JOUANT SUR
LA SENSIBILITE CELLULAIRE (4)
Dose (Gy)
2 4 6 8
1
-a

10-1
LE
-a FRACTIONNEMENT
DE DOSE
10-2

Ln Survie

10-3

• Une irradiation en 2 séances séparées par un intervalle de quelques heures


induit une mortalité cellulaire inférieure à celle obtenue en une seule fraction.
• La courbe obtenue pour la 2ème fraction est superposable à celle obtenue pour
la 1ère fraction.
PRINCIPAUX FACTEURS JOUANT SUR LA SENSIBILITE CELLULAIRE (5)

2 4 6 8 Dose (Gy) Pour Survie = 10 -1


1
Dg 4 Gy
EBR n/ g = Dn
= =2
2 Gy
10-1 EBR = 2

2 Gy neutrons = 4 Gy gamma
En termes de toxicité
10-2

10-3
EBR
EBR = 1,7 =
Ln Survie Neutrons Gamma EFFICACITE
BIOLOGIQUE
RELATIVE

LE TYPE DE EBR =
D référence
RAYONNEMENT D étudié

Gy x EBR = Gy équivalent
EN RADIOPROTECTION UNIQUEMENT Gy x WR = Sv
PRINCIPAUX FACTEURS JOUANT SUR
LA SENSIBILITE CELLULAIRE (6)
Radiosensibilité
relative
3,0

Rapport = 1,04

2,0

L'EFFET
OXYGENE
Rapport = 2,3

1,0

Veineux Artériel
Tissus bien vascularisés

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
PRESSION PARTIELLE EN OXYGENE (mm Hg)

Variation de la radiosensibilité en fonction de la pression partielle


en oxygène au moment de l'irradiation.
Radiobiologie
Le phénomène d’hyper-radiosensibilité faibles doses
Joiner et Marples, 2001

Survie cellulaire et hyper


radiosensibilité
• Cellules de gliome humain
T98G
• Rayons X 240 kV
• Entre 100 et 300 mGy ~ effet
maximal
HRS/IRR

Thomas, 2007
Les syndromes radiosensibles : variations autour de la réparation de l'ADN

% cellules survivantes
SYNDROMES GENE MUTE après 2 Gy

Ataxie telangiectasie (homoz. classiques) ATM 1-5


Syndrome Ligase IV LIG4 2-6
Syndrome de Nimègue NBS1 5-9
Progeria (Hutchinson-Gilford) Lamin A 8-19
Ataxie telangiectasie (homoz. variantes) ATM 10-15
Syndrome d’Usher Gènes USH 15-20
Syndrome de Cockayne Gènes CS 15-30
Xeroderma Pigmentosum Gènes XP 15-30
Syndrome ATLD MRE11 15-40
Chorée de Huntington IT15 18-30
Syndrome de Gardner APC ? 20-30
Syndrome de Turcot hMSH2 ? 20-30
Anémie de Fanconi et BRCA2 Gènes FANC 20-40
Syndrome BRCA1 BRCA1 20-40
Syndrome Artémis Artémis 20-40

N. Foray – UMR1052 - Inserm


Groupes de radiosensibilité

▌ Définition de 3 groupes de
100 radiosensibilité :
 Groupe I: radiorésistance et faible
% de survie à 2Gy

Groupe I
80 instabilité génomique (65-75 %)
 Groupe II: radiosensibilité
intermédiaire et instabilité génomique
60

Groupe II
40
(10-20%)
 Groupe III: hyper-radiosensibilité et
Groupe IIIa
20
Groupe IIIb
instabilité génomique (1-5%)

0
0 10 20 30 40 50

% de Cassures double-brin non réparées


La radiobiologie
3.Effets cellulaires
4.Effets sur l'organisme
(somatiques, génétiques, tératogènes)
EFFETS SUR L'ORGANISME
RADIOPATHOLOGIE
4 GRANDS TYPES D'OBSERVATIONS
 HIROSHIMA,NAGASAKI
IRRADIATION
 POPULATIONS PARTICULIERES
 ACCIDENTS
 EXPERIMENTATION ANIMALE
LESION
ADN

REPARATION PAS DE REPARATION

REPARATION FIDELE REPARATION FAUTIVE

MORT CELLULAIRE

ALTERATION VIABLE

EFFETS OBLIGATOIRES
PAS D'EFFET EFFETS ALEATOIRES
SOMATIQUES GENETIQUES
EFFETS OBLIGATOIRES EFFETS ALEATOIRES
OU DETERMINISTES OU NON DETERMINISTES
OU NON STOCHASTIQUES OU STOCHASTIQUES

MORT CELLULAIRE SURVIE DE CELLULES LESEES

 SEUIL
 PAS DE SEUIL RECONNU

 CARACTERE OBLIGATOIRE
 GENERALEMENT IRREVERSIBLES

 GENERALEMENT REVERSIBLES
 GRAVITE NON PROPORTIONNELLE
A LA DOSE
 PROPORTIONNELS A LA DOSE
 FREQUENCE PROPORTIONNELLE
 CARACTERISTIQUES A LA DOSE

 PRECOCES OU MOYEN TERME


 NON CARACTERISTIQUES

 TARDIFS

•SYNDROME D'IRRADIATION
GLOBALE AIGUE • CANCERS
• BRULURES RADIOLOGIQUES • EFFETS GENETIQUES
EFFETS STOCHASTIQUES

Dose Dose
DES MODES D’EXPOSITION
dépendent les organes touchés

CONTAMINATION
CONTAMINATION
EXTERNE
EXTERNE

IRRADIATION
IRRADIATION
EXTERNE
EXTERNE

CONTAMINATION
CONTAMINATION
INTERNE
INTERNE
EFFETS SELON LE MODE D ’EXPOSITION CONTAMINATION

IRRADIATION
a
EXTERNE
X, g, n

b
CONTAMINATION
a
EXTERNE

b
a
CONTAMINATION
INTERNE

ORGANISME PROFOND COUCHE CORNEE


COUCHE BASALE } EPIDERME
L ’IRRADIATION GLOBALE AIGUË (1)

SYNDROME NERVEUX CENTRAL

SYNDROME INTESTINAL

SYNDROME
HEMATOPOIETIQUE
L ’IRRADIATION GLOBALE AIGUË (2)
PHASE DE LATENCE
(Phase de rémission)
APPARENTE
( pour D < 10 Gy)
DOSE AUGMENTE, PHASE :
 PLUS COURTE
 PLUS TARDIVE
 MAUVAISE QUALITE

PHASE INITIALE
• SEUIL : 0,7 GY
• SIGNES GENERAUX
(neurovégétatifs, digestifs)
• DOSE AUGMENTE, PHASE :
 PLUS PRECOCE
PHENOMENES PEU PRECIS
 PLUS FORTE
RESSEMBLANCE AVEC PHENOMENES
 PLUS LONGUE
PSYCHOLOGIQUES

CEPENDANT DOSIMETRIE CLINIQUE POSSIBLE


L ’IRRADIATION GLOBALE AIGUË (3)
PHASE D'ETAT D > 10-15 Gy

SYNDROME NERVEUX
CENTRAL
PERENNISATION ET
AGGRAVATION DE LA
PHASE INITIALE :
 PAS DE REMISSION
 TROUBLES NERVEUX
AVANT COMA
 MORT RAPIDE

D > 6 Gy D > 1 Gy

SYNDROME INTESTINAL SYNDROME HEMATOLOGIQUE


ZONE DE LA DL 50
EXPRESSION EN QUELQUES JOURS
DE LA PERTE DES CELLULES DE LA EXPRESSION EN 3 SEMAINES
MUQUEUSE INTESTINALE : D'UNE APLASIE MEDULLAIRE :
 ANOREXIE, DIARRHEES  TROUBLES INFECTIEUX
 INFECTIONS  TROUBLES DE LA COGULATION
 DESHYDRATATION  ANEMIE
 HEMORRAGIESDIGESTIVES  LES LYMPHOCYTES ONT DISPARU
 OCCLUSIONS, PERFORATIONS...
Chute initiale des lymphocytes lors d'accidents
Réponse lymphocytaire
en fonction de la dose d'irradiation
Lympho Lympho/mm3
3000

103 1,6 g + 0,45 n


2000 2,6 g + 0,65 n
3,3 g + 0,9 n
3,4 g + 0,9 n
Modérée
1000 102 5 g + 0,5 n

Grave
500

Très grave 12
100 101
Mortelle
0 1 2
jours 1 2 3 jours

D'après G.A.ANDREWS D'après JAMMET, NENOT


IRRADIATIONS AIGUES LOCALISEES (1)
SEUIL ELEVE

ORGANE CIBLE COMMUN : LA PEAU RADIOSENSIBLE


sauf la couche superficielle

ATTEINTE :
EPIDERME
PEAU ENTIERE
PLANS PROFONDS

PATHOLOGIES VARIEES
(DOSE, ENERGIE, RAYONNEMENT, REGION ATTEINTE…)

SIGNES GENERAUX LES PLUS CONSTANTS :


• ATTEINTE CUTANEE : EPIDERMITE SECHE
ATTEINTE EXSUDATIVE
VASCULARITE PLUS PROFONDE
• DOULEUR : MAJEURE
DIFFICILE A TRAITER
IRRADIATIONS AIGUES LOCALISEES (2)
EPIDERMITE SECHE  DOSE  10 Gy
 LATENCE 1 A 2 SEMAINES
 ERYTHEME
 DESQUAMATION
 RESTAURATION
 EPILATION (D>3Gy) VERS 3 SEMAINES
DEFINITIVE POUR D> 8 Gy)

 DOSE > 10-12 Gy


EPIDERMITE EXSUDATIVE  LATENCE VARIABLE
 PHLYCTENES (ampoules) ( ISODOSE 18 Gy)
 RESTAURATION LENTE (parfois après ulcérations)

 DOSE > 15 - 20 Gy
VASCULARITE  PLANS PROFONDS SELON RAYONNEMENT
 EPIDERMITE EXSUDATIVE
 GUERISON APPARENTE
 REPRISE EVOLUTIVE (1 à 18 mois) :
• ULCERATIONS PROFONDES
• NECROSE
• DOULEUR INTENSE, DIFFICILE A TRAITER
Effets tardifs déterministes
des irradiations aiguës

Fibrose tissulaire
• Phénomène inflammatoire chronique
1. Morts cellulaires directes ou mitotiques
2. Production de collagène
3. Remplacement progressif du tissu normal par un tissu
fibreux cicatriciel
• Perte de la fonction de l ’organe ou des organes touchés :
- insuffisance respiratoire
- infarctus du myocarde
- anévrysme et rupture myocardique
- cicatrices cutanées …
LESION POST
RADIOLOGIE INTERVENTIONELLE

Dose >20Gy
6 à 8 sem 16 à 21 sem 18 à 21 mois
Facteurs génotoxiques
Rayonnements ionisants

Nécrose Lésions de l’ADN Apoptose

Réparation des lésions de l’ADN

Réparation fidèle Réparation fautive (ou absente)

Proto-oncogènes
Restitution ad integrum Mutagenèse Gènes suppresseurs
de tumeur

Cancérogenèse
Cancérogénèse
agents génotoxiques
erreurs de replication de l'ADN

c. normales c. pré-cancéreuses
agents génotoxiques
erreurs de replication de l'ADN
agents épigénétiques

temps...
agents épigénétiques
cancer c. cancéreuse
Etapes de la tumorigénèse

ras adénome
Exemple de la
thyroïde p16 carcinome
bien différencié

p53 carcinome
indifférencié
MECANISME GENERAL DE LA CANCEROGENESE

CELLULE NORMALE

Activation proto oncogène,


INITIATION Désactivation anti oncogène
Dissociation du couple "proto-anti"

CELLULE MUTEE STABLE

PROMOTION Stimulation régulée des mitoses

CLONE PRETRANSFORME

Perte des mécanismes de contrôle


PROGRESSION apoptose, facteurs de croissance,
coopération

CELLULES CANCEREUSES
(indépendantes, métastatiques, invasives)
Cancers thyroïdiens en France
1975 - 1995

6 taux / 100.000 incidence F

4
incidence H
3

1
décès F / H
0
75 80 85 90 95 année

Attention aux fausses augmentations d ’incidence : surdiagnostic !


Affections malignes radio-induites
 Leucémies et cancers chez les survivants des
bombardements d’Hiroshima & Nagasaki
 Cancers après radiothérapies pour des
affections bénignes
 Cancers de la thyroïde des enfants des régions
proches de Tchernobyl
 Leucémies et cancers secondaires après
radiothérapie d’un cancer primaire
UNSCEAR reports
La cancérogénèse
Un cancer résulte d’une perte d’assurance de qualité de la
cellule : mécanismes de réparation de l’ADN, gènes du
contrôle de la signalisation cellulaire
et mort cellulaire par apoptose
 Une mutation spontanée ou due à des mutagènes
(substances chimiques, rayonnements…).
 D’autres mutations contribuent à la perte du contrôle
génétique de la prolifération cellulaire
 Le cancer résulte de l’accumulation d’une dizaine de
mutations indépendantes, avec un grand nombre de
combinaisons : chaque cancer est probablement unique
Cancer
oncogènes (accélérateurs de la division cellulaire
ou
gènes suppresseurs de tumeurs (freinateurs de
la division cellulaire ) ?
 L’activation d’un oncogène par une translocation
spécifique (une cible moléculaire) est beaucoup moins
probable que la perte par délétion d’un gène suppresseur
de tumeur (plusieurs cibles possibles)
 La capacité d’initiation d’un oncogène est plus grande
parce qu’elle s’exprime de façon dominante en une seule
étape alors que la mutation d’un gène suppresseur de
tumeur est récessive au niveau cellulaire
 La majorité des lésions radio-induites s’exprime de façon
récessive du fait de la dispersion stochastique des
mutations
Cancer et vieillissement
 Cancer : maladie du vieillissement avec un
risque 300 fois plus grand à 80 ans qu’à10 ans
 Carcinomes : plus de 95 % des cancers des
personnes âgées
 Vieillissement : accumulation de mutations (la
mutation de p53 est l’ altération la plus courante du
génome des cellules cancéreuses humaines)
 Exposition aux rayonnements ionisants : des
mutations additionnelles. Quel est le rôle des
faibles doses ?
Cancer et rayonnements ionisants (1)
 Les cancers radio-induits sont les mêmes que
ceux des personnes âgées
 Ils sont en majorité initiés par la perte d’un gène
suppresseur de tumeurs
 Les cancers avec une altération spécifique
initiant l’activation dominante d’un oncogène
existent à tous les âges
 Il n’y a pas de signature radiologique du cancer
Cancer et rayonnements ionisants (2)
 Le risque de cancer après exposition aux
rayonnements ionisants est significatif à fortes
doses et s ’il existe, très faible aux faibles doses
 Des facteurs d’environnement sont impliqués
dans l’apparition des cancers (tabac, alimentation
peu équilibrée, infections, alcool) et ont une
composante génotoxique via des espèces
radicalaires
 Les génotoxiques contribuent au vieillissement
cellulaire prématuré qui constitue un premier pas
vers la cancérisation
La réponse individuelle aux rayonnements ionisants
Facteurs d’environnement et de mode de vie

Irritation RI / UV ROS Chimique Agents


Inflammation naturels tabac, Infectieux
solvants…
Sédentarité
Alimentation
ROS
........
Conséquences
génotoxiques Lésions de l’ADN
Signalisation (ou non) & réparation (ou non)
Patrimoine
Type cellulaire Cellules souches génétique et
Gestion des Persistance de lésions significatives = susceptibilité
dommages Protéines anormales + régulation de gènes individuelle

Inflammation Division Apoptose … Contacts Energie Télomère Immunologie Epigénétique


cellulaire +/- membranaires HLAG

Mort cellulaire, cancer, dégénérescence = combinaison délétère de mauvaises lésions de l’ADN


et facteurs du microenvironnement tissulaire (hormone, cytokines…)
La radiothérapie (1)
 Une des 3 grandes
méthodes
thérapeutiques des
cancers avec la
chirurgie et la
chimiothérapie
 Méthode ciblée, non
effractive
 Choix en réunion de
concertation
pluridisciplinaire
La radiothérapie (2)

 Objectif : Détruire une


tumeur bien identifiée
par les rayonnements
ionisants sans léser les
tissus sains
La radiothérapie (3)
La radiothérapie (4)
Relation morbidité – dose
Les cellules saines et les cellules normales ont
une radiosensibilité différente
La radiothérapie (5)
 Objectif : Détruire une
tumeur bien identifiée par
les rayonnements
ionisants sans léser les
tissus sains
- Effet différentiel tissus sains et
tissus cancéreux
- Dose suffisante pour détruire la
tumeur
- Sans dépasser la dose tolérable
pour les tissus sains :
fractionnement de la dose par
séance et étalement de la dose
sur plusieurs semaines
La radiothérapie (6)

 Objectif : Détruire une


tumeur bien identifiée par les
rayonnements ionisants sans
léser les tissus sains
 Difficultés:
- Précision sur le repérage
- Multiplication des faisceaux de
rayonnements
- Précision sur la dose
- Reproductibilité des traitements
Préparation du plan de
traitement: calcul de la
distribution de dose

MLC

Mise en Place
Données anatomiques
du patient

Appareil de traitement

Image de contrôle
La radiothérapie (7)
Traitement puissant (non dénué de risque) pour
soigner une maladie grave, le cancer
 Augmenter la dose à la tumeur pour être plus
curatif, sans dépasser la dose limite d’apparition
des effets secondaires
 Diminuer la dose aux tissus sains en multipliant
les portes d’entrée
Attention à l’hypersensibilité individuelle aux
rayonnements ionisants liée à des défauts
(génétiques) de réparation de l’ADN – pas facile à
mesurer a priori
 Mise en place de procédures et d’une assurance
de qualité

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