Cancer Du Sein
Cancer Du Sein
Cancer Du Sein
Objectifs :
- Argumenter sur les choix thérapeutiques des traitements adjuvants en fonction des facteurs
pronostiques.
Plan
INTRODUCTION
2. DIAGNOSTIC
3. ANATOMO-PATHOLOGIE
5. TRAITEMENTS
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire, le plus fréquent des cancers
féminins dans le monde. Il pose un problème de santé publique.
Il existe différents types de cancers du sein, les adénocarcinomes étant les plus courants (95 %). Les
cancers du sein se développent à partir des canaux (cancers canalaires) et des lobules (cancers
lobulaires) de la glande mammaire. Ils peuvent être « in situ » ou « infiltrants ». Le cancer du sein
peut survenir aussi chez l'homme, mais il est rare (environ 200 fois moins fréquent que chez la
femme). Le traitement est fonction du stade de diagnostic et des facteurs pronostiques. La
« prévention » est possible par la mammographie.
Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent. Une femme sur 10 aura un cancer du sein au
cours de sa vie. Le cancer du sein survient préférentiellement dans la deuxième moitié de la vie avec
un pic d’incidence entre 60 et 65 ans.
En Afrique :
2. DIAGNOSTIC
2.1. Circonstances de diagnostic
Le mode de découverte le plus fréquent est actuellement dans les pays développés, le dépistage
mammographique. Les tumeurs dépistées sont petites (1/3 font moins de 1 cm) et peu évoluées
(70% sans envahissement ganglionnaire axillaire).
- cancer inflammatoire
- cancer d’emblée métastatique (5% des cas)
Classiquement, le diagnostic positif de cancer du sein repose sur le triplet diagnostique clinique-
mammographie-cytologie. En cas de doute, une confirmation histologique est effectuée.
2.2.Examen clinique :
L’interrogatoire précise les circonstances de découverte, la date du dernier examen, les facteurs de
risque, l’existence de symptômes (signes inflammatoires, douleur, écoulement).
- à plat quadrant par quadrant par mouvements de pression/rotation sur le grill costal
pression
- Tumeur ; préciser
o siège et côté
o unique ou multiples, limites, dimensions
o consistance,
o connexions :
peau : mobiliser la peau par rapport à la tumeur
plans profonds : adhérence au grand pectoral (manœuvre d'abduction
contrariée de Tillaux)
o Ganglions:
sus claviculaires (doigts en crochet en arrière de la clavicule)
axillaires : palper les doigts en crochet toutes les faces du creux axillaire
Prise de clichés : de profil, de face, profil axillaire. Au besoin complément par des clichés centrés
agrandis : augmentation de la compression et agrandissement d'une zone précise.
Lecture : comparer les 2 seins en opposant les clichés, une image anormale sera décrite en donnant :
2.4. Échographie :
Résultats :
2.5.Ponction cytologique :
Technique : ponction à l’aiguille sous-cutanée en laissant monter les cellules dans l'aiguille par
capillarité ou par aspiration douce, idéalement guidage écho/mammographique.
Résultats :
On distingue :
Ces facteurs cliniques et biologiques sont les seuls reconnus comme utiles (aucun autre que ceux
cités ici n’est définitivement validé) pour stratifier les patientes en fonction de leur pronostic et
orienter le traitement dans les stades localisés : ils sont classés ici par importance décroissante :
Tis: Carcinome in situ intracanalaire ou carcinome lobulaire in situ ou maladie de Paget du mamelon
sans tumeur.
T 1c : comprise entre 1 et 2 cm
(La paroi thoracique comprend les muscles intercostaux, le grand dentelé, les côtes, mais ne
comprend pas le muscle pectoral.)
T 4c: A la fois T 4a et b.
Un grade I est un facteur de bon pronostic, un grade III de mauvais pronostic. (Survie sans rechute à 7
ans : 89% pour les grades I, 54% pour les grades III).
Tous les jours des facteurs de nouvelles générations sont enregistrés: Phase S, Ki67, P53, C-erb-B2,
Cathepsine D, VEGF…
Au final, on classe les patientes en catégories pronostiques en combinant ces différents facteurs ce
qui permet de décider le traitement adjuvant.
Par exemple, une des conférences de consensus a établi les groupes pronostiques suivants :
V. TRAITEMENTS
Les traitements du cancer du sein ont été élaborés en tenant compte de deux hypothèses sur la
physipathologie de cette maladie :
- Hypothèse ancienne : le cancer du sein est une maladie locale, puis régionale (axillaire) puis
générale (métastases) ; ce postulat a pendant des décennies motivé des chirurgies larges
(mastectomie de Halsted) très mutilantes à but curatif. Cette hypothèse est vérifiée en pratique, en
effet 40% des patientes N+ sont guéries par la chirurgie seule.
- Hypothèse moderne : le cancer du sein est très tôt une maladie à potentiel général (même des
malades N- meurent de métastases) et le traitement doit être général. Cette hypothèse explique les
résultats des chimiothérapies adjuvantes qui améliorent la survie dans des stades apparemment
limités.
En réalité la maladie peut évoluer selon ces deux modes différents et il n’est pas possible deprédire
le type d’évolution (locale ou générale) de façon totalement fiable. Les traitements actuels sont donc
le plus souvent l’association d’une chirurgie raisonnable, si possible conservatrice, curative dans la
majorité des stades localisés, et de traitements généraux (hormonothérapie et/ou chimiothérapie)
visant à réduire le risque d’évolution métastatique et donc décidés en fonction du niveau de ce
risque.
Modalités thérapeutiques :
Chirurgie :
La chirurgie vise à retirer la tumeur et les adénopathies axillaires envahies. Ses modalités dépendent
du stade et de la présentation de la tumeur.
On distingue :
- Le traitement du sein :
classiquement par curage axillaire. Permet de définir le stade (N- ou N+), réalise le traitement
de l’aisselle. Les séquelles à type de lymphoedème parfois invalidant sont fréquentes.
Par la recherche préalable du ganglion sentinelle : pour les tumeurs de moins de 2cm le
risque d’envahissement axillaire est faible, estimé < à 20%. La technique du ganglion
sentinelle vise à éviter le curage aux 80% de patientes n’ayant pas d’envahissement axillaire.
La technique repose sur l’injection à proximité de la tumeur mammaire d’un traceur (coloré
ou radioactif) qui va migrer par voie lymphatique jusque dans le 1er relais ganglionnaire
axillaire. Il a été montré que si des cellules tumorales ont essaimé, elles ont suivi la même
voie. Aussi, il suffit de résequer le 1er relais (repéré grâce au traceur) : s’il n’y a pas
d’envahissement de ce ganglion (dit sentinelle), on peut s’en tenir à cette exploration limitée.
Par contre, s’il existe un envahissement, il faut pratiquer un curage complet pour obtenir le
nombre de N+ et réaliser un traitement complet du creux axillaire.
Radiothérapie :
On distingue :
Hormonothérapie :
TRAITEMENT RESERVE AUX PATIENTES PRESENTANT UN CANCER INVASIF DONT LES CELLULES
EXPRIMENT DES RECEPTEURS AUX HORMONES (OESTROGENES ET PROGESTERONE)
On distingue :
On distingue :
les anti-aromatase :
o traitement de référence en phase métastatique et en adjuvant
o en métastatique, utilisés en monothérapie en adjuvant : le standard était aussi jusqu’à il
y a peu 5 ans de Tamoxifène, il est maintenant admis qu’il doit être remplacé soit
d’emblée, soit après 2 ans de traitement par un anti-aromatase, stratégie supérieure en
survie.
Les anti-oestrogènes :
o Tamoxifene (cf ci-dessus)
o Utilisé en 2ème ligne métastatique après échec d’un anti-aromatase ou en
traitement adjuvant (cf ci-dessus)
Les progestatifs :
o Utilisés en énième ligne métastatique, à visée palliative, surtout pour leur effet
orexigènes.
Chimiothérapie :
On distingue :
Herceptin ® (trastuzumab) :
Le trastuzumab, anticorps anti-HER2 chez les patientes dont la tumeur surexprime fortement HER2
(20% des patientes).
En phase métastatique :
- Et ramène ces patientes au mauvais pronostic (survie de moins de 1 an) vers une évolution plus
classique (survie médiane de 36 mois)
En traitement adjuvant :
6. INDICATIONS THERAPEUTIQUES
1. chimiothérapie car c’est le traitement à réaliser en premier : réservée aux patientes à haut risque
de rechute
3. hormonothérapie : si patiente avec tumeur RH+, adaptée au statut hormonal (ménopause ?), elle
sera initiée à la fin de la radiothérapie.
Chimiothérapie : pour toute patiente N+, pour N- à haut risque (T>2cm, grade élevé)
Accord pour ne donner aucun traitement général aux patientes avec une tumeur de très bon
pronostic : T<1cm, N-, grade 1-2, RH+, HER2-
Il repose sur la chirurgie avec de nombreux cas nécessitant une mastectomie vu la multifocalité des
lésions ou leur étendue.
En cas de traitement conservateur une radiothérapie complémentaire permet de délivrer 45Gy sur
l’ensemble de la glande mammaire.
Mme G a 30 ans et présente un cancer du sein T1, 4N+, grade 3, RH-, surexprimant fortement HER2,
après la chirurgie il lui est proposé :
Mme F a 42 ans et présente un cancer du sein T1 (1,8 cm), N- (sentinelle, pas de curage), grade 3,
RH+, HER2-. Son risque de décès par cancer du sein à 10 ans est estimé à 13%. Il lui est proposé après
la chirurgie :
Mme L a 55 ans. Sur une mammographie de dépistage, il a été mis en évidence une image suspecte
de 7 mm dont la biopsie radioguidée retrouve un carcinome canalaire infiltrant. Une tumorectomie
(guidée par harpon car lésion non palpable) avec ganglion sentinelle a été réalisée et retrouve un
cancer classé T1, N-, grade 3, RH+, HER2-. Il lui est proposé :
Mme A a 65 ans et elle a découvert à l’autopalpation une tumeur mammaire qu’elle a négligée.
Elle a consulté alors que celle-ci mesurait 3 cm. Une mastectomie curage a été réalisée (petits seins).
La tumeur est classé T2, 1 N+, SBR1, RH+, HER2-. Survie à 10 ans estimée à 80%. Il lui est proposé :