La Fievre
La Fievre
La Fievre
I. DEFINITIONS =
La T° doit être mesurée par un thermomètre par voie rectale (thermomètre à mercure
pendant 3 à 5 mn ou thermomètre électronique pendant 30 à 60 sec.).
Le thermomètre est nettoyé, désinfecté après chaque prise et doit être réservé à l'usage
d'un même enfant.
Le thermomètre tympanique, évaluant la T° dans le conduit auditif externe, offre
beaucoup d'avantages en milieu hospitalier à partir de l'age de 3 ans.
La T° frontale au moyen d'un bandeau thermosensible et la T° axillaire ne sont pas assez
fiables ; toutefois chez le prematuré et chez l'enfant présentant des troubles de la crase
sanguine la T° doit être prise par voie axillaire pendant 5 à10 mn en rajoutant 0,5 °c pour
obtenir la T° centrale.
2. PHYSIOPATHOLOGIE =
3. ETIOLOGIES =
A) FIEVRES AIGUES =
- Infections de la sphère ORL (otite, sinusite, angine, rhinopharyngite..).
- Pneumopathies.
- Maladies éruptives (rougeole, scarlatine, rubéole…)
- Méningites.
- Infections urinaires.
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- Gastroentérites.
- Arthrites et ostéomyélites.
coup de chaleur( nné et jeune nourrison)
B) FIEVRES PROLONGEES =
1) Causes infectieuses :
a) Infections bactériennes :
- Fièvre thyphoide.
- Tuberculose.
- Endocardite d'osler.
- Suppurations profondes (abcès du foie, abcès du cerveau…).
b) Infections virales :
- Hépatite virale.
- Sida.
c) Infections parasitaires :
- Leishmaniose.
- Paludisme.
4. ETUDE CLINIQUE =
A) ASPECTS DE LA FIEVRE :
Le diagnostic étiologique d’une fièvre prolongée est facilité par l'établissement d'une courbe
indiquant la température prise régulièrement le matin et le soir des le début de la maladie.
On distingue selon la courbe obtenue differents aspects :
1) Fébricule : il s’agit d’un décalage thermique aux environs de 38° ( se voit en cas
d’hyperthyroïdie).
2) Fièvre en plateau :
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La T° montre brusquement, se maintient plusieurs jours élevée à un même niveau
puis chute brusquement. C'est le type observé en cas de typhoide, tuberculose et
pneumonie.
3) Fièvre ascendante :
La T° augmente chaque jour d'environ 0,5°c, s'observe dans la première semaine d'une
fièvre typhoïde.
4) Fièvre oscillante :
Fièvre qui varie le même jour entre 39-40°c et 37°c, cas des suppurations.
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6) Fièvre ondulante :
La T° monte progressivement jusqu'à un maximum puis commence à chuter
progressivement jusqu'à la normale puis remonte de nouveau dans un autre cycle de qq.
Jours. Elle s'observe en cas de brucellose, d'endocardite d'osler, et de lymphomes.
7) Fièvre rémittente :
La T° reste constamment au dessus de la normale avec des accès plus marqués. Se voit en
cas de maladie de système et en cas ce cancer.
8) Fièvre hectique :
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B) SIGNES DE GRAVITE :
Troubles hémodynamiques (extrémités froides et cyanosées, pâleur, teint gris et
marbré, temps de recoloration>3 sec.) et à un stade avancé des signes de choc septique
(hypotension, pouls filant et troubles de conscience).
.Déshydratation avec risque d'hyperthermie majeure.
Frissons (traduisant une bactériémie)
Température >41 : risque de lésions tissulaires.
Taches purpuriques (purpura fulminans)
Troubles de comportement (agitation, irritabilité,somnolence) ,
geignement ,
absence d'appétit.
5. EXAMENS COMPLEMENTAIRES =
6. COMPLICATIONS =
A) CONVULSIONS FEBRILES :
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Se voient chez l'enfant entre l'âge de 6 mois et 5 ans : la crise convulsive survient au cours
d'une ascension thermique brutale.
B) DESHYDRATATION :
Secondaire à l'accentuation des pertes hydriques cutanées et respiratoires : c'est une
déshydratation intracellulaire qui se manifeste par une soif et langue sèche.
C) HYPERTHERMIE MALIGNE :
C'est une complication grave qui intéresse surtout le nourrisson de moins de 6
moins, elle se manifeste par :
- Une hyperthermie >= 41°c.
- Un état de collapsus.
- Une atteinte neurologique avec des convulsions.
- Une atteinte multi viscérale (rénale, hépatique…
7 ROLE INFIRMIER =
Dépister la fièvre :
Elle sera recherchée systématiquement
Chez tout enfant hospitalisé
Chez tout enfant ayant un faciès rouge, dont la peau est chaude au toucher,
irritable, fatigué ou abattu.
Chercher les signes d’orientations du diagnostic étiologique
Chercher les signes de gravité
Traiter la fièvre :
A) TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
Il faut traiter toute fièvre > 38°5 chez l'enfant de moins de 5 ans.
1) Moyens physiques :
Ils favorisent les moyens naturels de la thermolyse (conduction, convection, radiation et
évaporation ) :
Déshabiller l'enfant.
Le mettre dans une pièce à température ambiante (environ 20°c) et en position de
décubitus dorsal.
Faire un bain tiède à une T°< de 2°c par rapport à la T° de l'enfant.
Apport supplémentaire de boissons fraîches.
Mouillage à l'eau tiède à l’aide d'une éponge ou serviette appliquée sur tout le corps
en permanence.
Ventilation essentiellement du visage à l'aide d'un ventilateur.
Ces moyens physiques ont une efficacité limitée, d'où l'intérêt de leur associer des moyens
médicamenteux.
2) Moyens médicamenteux :
a) Antipyrétiques:
Paracétamol : à la dose de 60 mg/ kg/j en 4-6 fois/j par voie orale ou rectale, parfois
par voie injectable (perfafalgan) à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures en IM ou
IV(perfusion) en cas d'hyperthermie majeure.
Aspirine : à la dose de 60 mg/kg/j par voie orale, parfois par voie injectable(Aspegic
injectable) à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures en IM ou IV en cas
d'hyperthermie majeure.
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Ibuprofene : à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures per os.
L'association de 2 antipyrétiques ibuprofene-paracetamol ou aspirine- paracétamol en
alternance, souvent non nécessaire, peut être faite en cas de fièvre élevée.
b) diazépam (Valium) : indiqué en cas de fièvre élevée > 39° chez un enfant de moins de 5
ans ayant des antededents de convulsions, administré par voie rectale à la dose de 0,5 mg/kg
ou par voie orale 0,5-1 mg/kg/j.
B) TRAITEMENT ETIOLOGIQUE :
Il est fonction de la maladie causale.
Surveiller l’enfant :
prise de la T° 2 fois/j ou plus avec établissement de la courbe de température.
Recherche régulière des signes de gravité.
Recherche d'éventuelles complications de la fièvre.
surveillance du pouls, respiration, TA, temps de recoloration, diurèse, état de
conscience et l’appétit..