Yahiaoui, Souad PDF
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-LMMC-
MEMOIRE DE MAGISTER
SPECIALITE : SCIENCES ET GENIE DES MATERIAUX
Option : Physique et mécanique des matériaux
THEME
Boumerdes – 2006 –
RESUME
Le but essentiel de cette étude réside, dans l’apport en retour de rigidité et de résistance aux
éléments endommagés, après le renforcement.
Mots clés : béton, matériaux composite, rigidité, ductilité, fissuration, essai, rupture
ABSTRACT
The work suggested concerns the experimental study of the mechanical behavior of the
elements of structure out of concrete reinforced or / and repaired by application direct with a
glass fiber fabric on the concrete support by using the technique with taping.
The essential goal of this study resides, in the contribution in return of rigidity and
strength to the elements damaged, after the reinforcement.
Key words: composite concrete, materials, rigidity, ductility, cracking, test, failure.
REMERCIEMENTS
Mes vifs remerciements vont également vers Messieurs, les professeurs, ABADLIA M.T.
et BEZZAZI B. pour l’aide, l’encouragement et les moyens didactiques qu’ils ont mis à ma
disposition pour mener à terme mon travail.
Je remercie tous les membres du jury pour avoir accepter d’examiner ce mémoire et juger
ce travail, je leur exprime toute ma gratitude pour l’intérêt qu’ils ont accordé à ce travail.
DEDICACES
A toute ma famille.
INTRODUCTION GENERALE…………………………………………………………….1
III.1- Introduction………………………………………………………………………….....45
III.2. Caractérisation des matériaux utilisés…………….…………………………………….46
III.2.1. Constituants du béton……………………………………………………………46
III.2.2. Constituants de matériaux composites………………………..……………........56
III.3- Préparation et confection des corps d’épreuve…………………………………………59
III.3.1. Confection de béton……………………………………………………………..60
III.3.2. Procédés de mise en œuvre du renfort………………...………………………...65
III.4- Conclusion du chapitre………….…………………………………………………...…70
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………....97
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………….99
Liste des tableaux et figures
Tableaux
Figures
Au milieu du siècle passé, l’évolution dans le domaine des adhésifs a permis de mettre
en place une nouvelle méthode de renforcement des structures par collage externe. Dés le
milieu des années soixante, on a commencé à appliquer des lames d’acier sur des structures en
béton. Ces dernières sont collées à la surface du béton à l’aide d’une résine époxy. Cette
méthode constitue une avancée majeure dans le domaine de la réfection, car elle simplifie
grandement, le travail par rapport aux méthodes traditionnelles. Toutefois, des problèmes de
corrosion de l’acier mettent en péril la sécurité de ce type de renforcement [3].
Les matériaux composites disposent d’atouts importants par rapport aux matériaux
traditionnels. Ils apportent de nombreux avantages fonctionnels, légèreté, résistance
mécanique et chimique, maintenance réduite, liberté de formes. Ils permettent d’augmenter la
durée de vie de certains équipements grâce à leurs propriétés mécaniques et chimiques. Ils
contribuent au renforcement de la sécurité grâce à une meilleure tenue aux chocs et au feu. Ils
offrent une meilleure isolation thermique et phonique et pour certains d’entre eux, une bonne
isolation électrique. Ils enrichissent aussi les possibilités de conception en permettant
d’alléger des structures et de réaliser des formes complexes, aptes à remplir plusieurs
fonctions.
Dans chacun des marchés d’application (bâtiment, automobiles, électricité, équipements
industriels,…), les performances citées auparavant sont à l’origine de solutions
technologiques innovantes [10].
Dans la pratique de la construction, trois qualités de fibres ce sont imposées : les fibres
de verre, de carbone et d’aramide. Le choix entre ces fibres dépend d’une part, de leurs
caractéristiques intrinsèques, de leur coût et de leur compatibilité mécanique avec le support à
renforcer.
I.1. GENERALITES
Il est donc nécessaire de protéger les structures, de les réparer et parfois de les renforcer.
Réparer une construction est une opération qui consiste à lui restituer, par des travaux
appropriés, un niveau de service perdu. La renforcer par contre, consiste à augmenter son
niveau de service et en particulier, l’augmentation de sa ductilité et de sa résistance pour en
permettre l’utilisation dans des conditions non prévues à l’origine ou de lui procurer une
protection suffisante contre des sollicitations non prises en compte dans les calculs (un séisme
par exemple) [31].
Les matériaux composites sont définis comme étant l’association d’au moins deux
matériaux différents. La matrice et le renfort. L’association de ces deux derniers permet de
conjuguer leurs performances physiques et mécaniques et de donner un matériau dont les
caractéristiques sont beaucoup plus élevées. L’intérêt d’utilisation de ce composite réside
dans sa souplesse, sa facilité de mise en œuvre et sa grande contribution à rigidifier les
structures endommagées.
Des recherches dans cet axe, ont été mises en œuvre. Elles consistent à renforcer les
structures en béton armé par collage du renfort sur les faces externes. Ce qui a conduit à une
étude approfondie du comportement de l’interface à la rupture et le mode d’endommagement
et de décohésion des matériaux constituant l’interface [2,4,5,18,26,27].
Dans ce chapitre sont exposé les différentes causes d’endommagements des structures et
des ouvrages en béton armé et sont données les techniques traditionnelles et nouvelles de
réparation et de renforcement.
I.2. LE COMPORTEMENT PATHOLOGIQUE DES OUVRAGES EN BETON ARME
Les ouvrages les plus touchés par l’érosion se situent essentiellement en milieu fluvial
et maritime. Ils sont soumis au charriage d’éléments solides induits par les courants et à
l’action des vagues à chaque marée.
La dégradation du béton par frottement se traduit par la création de défauts
géométriques de surface, l’apparition d’épaufrure et par des éclatements superficiels qui
entraînent la mise à nu des armatures et l’accélération des risques de corrosion .
Selon le taux de porosité et de perméabilité des bétons, l’eau peut s’infiltrer et, sous
l’action du gel, gonfler, générer des contraintes internes et créer des fissures. La dégradation
par gel dégel du béton est amplifiée par des chocs thermiques causés par l’apport de chaleur
dû à la fusion de la glace.
- Retrait du béton
Ce type de désordres peut être induit par des erreurs intervenant soit au stade du
dimensionnement de l’ouvrage, soit au stade de son exécution.
Ces erreurs sont à l’origine, généralement, d’un mauvais dimensionnement des sections
et d’une disposition non satisfaisante des armatures qui se traduisent par des localisations de
fissures ou de ruptures non acceptables.
Aussi, une évaluation imparfaite des conditions de sollicitations cycliques des ouvrages
et des lois de comportement en fatigue des matériaux est susceptible de remettre en cause les
résultats de calcul et le dimensionnement pour une durée de vie escomptée.
Les erreurs d’exécution qui sont susceptibles de justifier une intervention au niveau de
l’ouvrage portent sur les imperfections de coffrage, les défauts de bétonnage figure I.2, les
incohérences du ferraillage ou sur les conditions non satisfaisantes de décoffrage.
Figure I.2 Fissuration de poutres et de poteaux d’une structure âgée atteinte d’alcali réaction
L’évolution des conditions de chargement est souvent induite soit par la modification
des charges réglementaires sur essieux, soit par une modification de la fréquence des
sollicitations qui s’exercent.
Il faut aussi évoquer la nécessité, dans certains cas, de prendre en considération des
sollicitations extrêmes (climatiques ou accidentelles) qui ont été sous-estimées lors de
l’exécution de l’ouvrage. C’est notamment le cas de la mise en conformité des ponts ou
bâtiments vis-à-vis des sollicitations sismiques ou le renforcement de certains éléments de
l’ossature (piles de pont, poutres latérales) vis-à-vis de sollicitations accidentelles telles que
l’impact de véhicules figure I.3[30].
Figure I.3. Impact provoqué d’un camion hors gabarit sur un tablier de pont
Une fissure est la manifestation visible d’un état de contraintes anormal, de traction ou
de cisaillement, qui a atteint la limite de rupture du matériau En effet, si les scientifiques
s’efforcent de classer les fissures suivant leur origine, il n’en demeure pas moins qu’elles sont
toutes issues d’un dépassement de la contrainte limite de traction à un moment donné de la vie
de l’ouvrage [12].
L’âge
L’âge d’une fissure est difficile à cerner de façon précise quand elle n’est pas provoquée
par une cause accidentelle et signalée. Néanmoins, la connaissance de cette donnée ne
manque pas d’intérêt. On peut, selon les conditions ambiantes, se faire une idée de
l’injectabilité de la fissure : en effet, une fissure risque avec le temps de se trouver
partiellement obstruée par la formation de cristaux de calcite, la végétation ou la poussière et
devenir alors difficilement injectable.
On admet couramment qu’une fissure « jeune » de moins de deux ans ne présente pas
de difficulté d’injection et que le résultat est plus aléatoire pour des fissures de plus de deux
années.
Le tracé
Le tracé d’une fissure se définit par son orientation et sa longueur mesurable sur
l’ouvrage. L’orientation de la fissure est souvent révélatrice de son origine.
Lorsque la fissure est continue sur l’axe d’orientation, elle est dite fissure franche.
Lorsque l’axe d’orientation est défini par plusieurs fissures successives, elle est dite
discontinue. Le tracé d’une fissure est rarement rectiligne, donc rarement confondu avec son
axe d’orientation.
L’ouverture
L’ouverture de la fissure peut s’évaluer facilement à l’œil nu sur son tracé en prenant un
repère sur un réglet, ou au moyen d’appareils de mesure spécialisés.
Il est couramment admis de définir l’ouverture d’une fissure par l’ouverture maximale
relevée sur le tracé.
La profondeur
Une fissure est dite traversante lorsqu’elle est visible sur au moins deux faces de la
structure. Elle est dite aveugle quand elle est supposée traversante, mais débouche sur une
face non accessible de la structure. Une fissure aveugle est souvent d’ouverture importante et
peut donc laisser passer les fluides corrosifs – eau ou air.
Une fissure est dite de surface quand son ouverture est maximale en surface et devient
nulle au sein du matériau. Sa profondeur peut néanmoins être importante si l’épaisseur du
matériau est, elle-même, importante.
L’activité
On désigne par fissures actives les fissures dont l’ouverture varie en fonction de facteurs
extérieurs (température, charges, vibrations, etc).
L’ouverture moyenne d’une fissure active est la demi somme de l’ouverture minimale et
de l’ouverture maximale [12].
I.3. TECHNIQUES DE RENFORCEMENT ET DE REPARATION DES ELEMENTS
FISSURES EN BETON ARME
- A des remises en état d’éléments de structures présentant des défauts visibles que l’on
cherche simplement à camoufler ou à atténuer pour obtenir un aspect plus satisfaisant ;
celles-ci consistent généralement en l’obturation de fissures, qui sont dues le plus souvent à
l’action du retrait et des variations climatiques et qui n’apparaissent pas liées à
des insuffisances de résistance mécanique. On procède à une injection de produit plastique
dans les fissures que l’on a éventuellement élargies au préalable.
La solution retenue pour renforcer ou réparer un élément doit satisfaire aux impératifs
suivants :
Les plus courants procédés de renforcement ou/et de réparation sont décris dans les
paragraphes suivants.
I.3.1. GAINAGE
Les travaux de préparation des surfaces avant l’opération de gainage revêtent une
importance primordiale.
Le coffrage de la gaine doit être muni de cales d’espacement destinées à ménager un vide
entre le coffrage même et la surface du béton ou matériau initial. Ce coffrage peut être
temporaire ou permanent [31].
I.3.2.INJECTION
C’est une opération qui consiste à faire pénétrer dans des fissures un produit susceptible
de créer une liaison mécanique et/ou une étanchéité entre les parties disjointes.
Les éléments en béton armé, isolés ou en réseau, endommagés dont les fissures sont
stables et qui ont une largeur comprise entre 0,2mm et 2mm peuvent être réparés par la
technique d’injection de résine. Il est bien entendu que le béton des zones fissurées n’est ni
disloqué ni écrasé.
Les éléments dont les fissures dépassent 2mm de largeur peuvent être réparés par
injection de mortier époxydique [31].
Les travaux d’injection nécessitent une préparation des fissures : On ignore souvent
l’état interne des fissures. Pour cela il est absolument nécessaire de procéder à leur nettoyage,
avant toute injection, à l’air comprimé ou à l’eau sous pression.
Des armatures complémentaires sont à prévoir lorsqu’il s’agit de remplacer des aciers
corrodés ou coupés accidentellement. Cette solution peut également être envisagée lorsqu’il
s’agit de renforcer une structure.
Dans tous les cas, les armatures existantes conservées doivent faire l’objet de soins de
manière à éviter la poursuite de leur dégradation.
Dans tous les cas, un enrobage minimal égal au diamètre des barres est nécessaire
Cette technique, très au point et très utilisée tant pour le renforcement de structures
insuffisantes ou défaillantes que pour la réparation d’ouvrages endommagés, exige pour sa
mise en œuvre un personnel spécialisé. Le béton projeté peut être, ou non, combiné avec
l’adjonction d’armatures complémentaires.
La projection est réalisée soit par voie sèche, soit par voie mouillée.
Dans le premier cas, la grande vitesse de projection (80 à 100m/s) fait que le procédé
par voie sèche est particulièrement recommandé pour la réparation des ouvrages car il permet
d’obtenir un béton très compact.
Dans le second cas, la faible vitesse de projection (10 à 40m/s) rend indispensable
l’exécution préalable d’une couche d’accrochage.
Après durcissement, le béton projeté possède les propriétés d’un béton coulé puis vibré.
La projection est possible dans toutes les directions et, en particulier, en plafond.
I.3.5.TOLES COLLEES
Ce procédé est un apport d’armatures extérieures soit pour consolider un élément dont
les dégradations mettent en péril la résistance, soit pour remplacer des aciers oubliés, ou mal
positionnés.
Le nombre de réparations de ce type est assez faible. En effet, d’une part il faut que le
béton soit de qualité pour que les efforts puissent passer convenablement du béton aux tôles.
D’autre part, l’expérience a montré que les tôles résistaient mal aux chocs (bâches flottantes,
véhicules hors gabarit…) [12].
- Gains de poids.
- Très bonnes performances en fatigue et en fluage des renforts unidirectionnels.
- Les pertes de précontrainte peuvent être minimisées.
1. Traitement de surface.
2. Application de la colle sur le support.
3. Dépose du tissu composite sous conditions de pression et de température.
4. Imprégnation et débullage des renforts.
5. Inspection régulière de l’état du composite (jauges,…)
- Modes de ruine
- Ruine du composite
- Ruine de l’interface
- Ruine du matériau renforcé au voisinage du renfort
- Vieillissement de l’interface
Le renforcement des structures en béton armé par ajout d’armatures externes est une
technique couramment utilisée depuis la fin des années 60. En effet, il est dans la plupart des
cas plus rentable de réparer que de reconstruire.
Avec l’essor que connaît les matériaux composites, suite à leurs performances
mécaniques, de plus en plus des techniques de renforcement et de réparation de structures de
génie civil en utilisant ces matériaux sont développées et proposées.
La construction des bâtiments fait déjà un large usage des matériaux composites. En
effet dans beaucoup de cas ils sont les seules à répondre, en même temps à de multiples
exigences fonctionnelles, tout en conservant un prix de revient acceptable.
La synthèse de cette recherche bibliographique, nous a conduit d’une part à nous
intéresser en premier lieu, aux matériaux composites, qui seront largement développés dans le
chapitre qui suit, puis en second lieu , de proposer une technique de renforcement et de
réparation par matériau composite .
Chapitre II. MATERIAUX COMPOSITES : Définitions et Performances
mécaniques
Les matériaux composites offrent aux industriels et aux designers des possibilités
nouvelles d’associer fonctions, forme et matériaux, au sein des réalisations de systèmes de
plus en plus performants. Légèreté, anisotropie, plurifonctionnalité sont des atouts pour ces
matériaux. Des processus nouveaux de conception, d’industrialisation et de fabrication
permettent d’étendre les possibilités techniques, et de mieux satisfaire des besoins auxquels
les matériaux homogènes classiques répondent difficilement.
II.2. DEFINITION
Le renfort est sous forme lamellaire, granulaire ou fibreuse. Ces derniers se présentent
suivant trois modes de mise en œuvre :
- Les fils : unidirectionnels : toutes les fibres sont orientées suivant une même
direction.
- Les tissus : bidirectionnels : les fibres sont placées selon deux directions
perpendiculaires.
- Les mats : multidirectionnels : les fibres sont dans tous les sens.
Renfort
Organique Inorganiq
Bois Coton
Papier
Jute Céramique Métallique
Matrice
Organique Inorganique
Actuellement les matériaux composites les plus répandus sont ceux à matrice organique.
L'emploi des composites à matrice métallique ou céramique reste très limité.
Les matrices organiques sont obtenues à partir de polymères thermoplastiques ou
thermodurcissables (résines). Pour la résine plastique, la mise en forme est assurée par un
simple chauffage de la résine, puis le matériau prend la forme voulue lors du refroidissement.
Cette méthode est largement utilisée dans l'industrie automobile pour les grandes séries.
Pour les résines thermodurcissables, la mise en forme est assurée avant la
polymérisation, avant que le matériau ne devienne définitivement rigide.
II.3.1. LES PRINCIPALES FIBRES
Le verre sous forme massive est caractérisé par une très grande fragilité, attribuée à une
sensibilité élevée à la fissuration. Par contre, élaboré sous forme de fibres de faibles diamètres
(quelques dizaines de micromètres), le verre perd ce caractère et possède alors de bonnes
caractéristiques mécaniques. Les fibres de verre sont élaborées à partir d’un verre filable,
appelé verre textile, composé de silice, alumine, chaux, magnésie, etc. Ces produits peu
coûteux, associés à des procédés assez simple d’élaboration, confèrent aux fibres de verre un
excellent rapport performances/prix, qui les place de loin au premier rang des renfort utilisés
actuellement dans les matériaux composites [13].
Suivant leurs compositions, différents types de verre filables peuvent être obtenus
(tableau II. 1).
Les différents composants des verres ont des fonctions spécifiques dans l’élaboration et
les caractéristiques du produit final. On peut citer :
- L’élément de base ou vérificateur constitué par la silice.
- Le fondant, qui facilite l’élaboration du verre, notamment en abaissant la température
de fusion du mélange.
- Le stabilisateur qui accroît les performances recherchées (mécaniques, diélectriques,
etc.) [14].
Le tableau II.2, nous donne la composition des fibres de verre les plus utilisées
C’est la fibre la plus utilisée dans les applications hautes performances. Elle est obtenue
par carbonisation de la fibre de PAN (polyactylonitrile). Selon la température de combustion,
on distingue deux types de fibres :
- Fibres haute résistance (HR) : pour une température de combustion de 1000°C à
1500°C.
- Fibres haut module (HM) : pour une température de combustion de 1800°C à 2000°C
[15].
Souvent appelée KEVLAR, la fibre d’aramide est issue de la chimie des polyamides
aromatiques. On trouve deux types de fibres d’aramide de rigidités différentes :
- Les fibres bas module : utilisées pour les câbles et les gilets pare-balles.
- Les fibres haut module : employées dans le renforcement pour les composites hautes
performances [15].
II.3.2 ARCHITECTURE DES RENFORTS
a- Formes linéiques
Les fibres sont élaborées suivant un diamètre de quelques micromètres (une dizaine), et
ne peuvent par conséquent être utilisées sous forme unitaire. Pour leur utilisation pratique, ces
fibres sont réunies en fils ou en mèches de différentes formes figure II.3.
L’unité de masse linéique est le tex (1 tex = 1 g/km).
b- Formes surfaciques
- Tissus et rubans
- Mats
Ce sont des nappes de fils continus ou coupés, disposés dans un plan suivant une
direction aléatoire. Ils sont maintenus ensemble par un liant. Le mat est isotrope à cause de
l’absence d’orientation préférentielle des fibres.
c- Structures multidimensionnelles
- Tresses et préformes
Il est possible de réaliser des tresses ou préformes par tissage cylindrique ou conique
d’un tissu tubulaire. Les fils s’entrecroisent en hélice.
- Tissus multidirectionnels :
Les fibres de verre sont élaborées par fibrage de verre fondu à travers des filières, sortes
de bacs réalisés en alliage platine-rhodium, et percés à leurs bases d’orifices calibrés
d’environ 2mm de diamètre. Le verre fondu est maintenu dans les filières, chauffées par effet
joule aux environs de1250°C. A cette température, la viscosité du verre permet un écoulement
par gravitation à travers les orifices, sous forme de fibres de quelques dixièmes de
millimètres. A la sortie de la filière, le verre en phase plastique est simultanément étiré à
grande vitesse et refroidi. Les conditions de refroidissement et de vitesse d’étirage permettent
d’obtenir soit des filaments continus, soit des fibres discontinues, de diamètres déterminés
(généralement de 5 à 15µm).
Ces filaments reçoivent préalablement une protection à fonctions multiples par dépôt
d’un ensimage. Ce dernier permet d’assurer différents rôles :
- Compatibilité de la liaison fibre – matrice.
- Cohésion interfilamentaire (raideur du fil) pour qu’il soit manipulable.
- Protection contre l’abrasion générée par la mise en œuvre (frottement contre pièces
métalliques).
- Elimination des charges électrostatiques dues aux frottements.
- Augmentation du mouillage de la fibre au cours de l’imprégnation.
Le tableau II.3, présente une synthèse des combinaisons matrices/renfort les plus
couramment utilisées donnant lieu à des composites « hautes performances (HP) »ou « grande
diffusion (GD) ». On notera que les composites HP se distinguent essentiellement des
composites GD par leurs meilleurs propriétés mécaniques (rigidité, résistance à la traction) et,
corollairement, par leur coût plus élevé [10].
Avantages
- Gain de masse.
- Mise en forme de pièces complexes (principe du moulage) et réduction du nombre
d’interfaces (boulonnage, rivetage et soudure sur structures métalliques).
- Grande résistance à la fatigue.
- Faible vieillissement sous l’action de la corrosion.
- Insensibles aux produits chimiques « mécaniques » comme les graisses, huiles, liquides
hydrauliques, peintures, solvant, pétrole.
Inconvénients
- Transports aériens : avion de tourisme, pièces d’avion : bords d’attaque, volets, dérives,
pales d’hélicoptères, disques de freins d’avion…
- Transport spatial : corps de propulseurs, réservoirs…
- Mécanique générale et divers : bras de robots manipulateurs, corps de vérins, tuyauteries,
bouteilles de gaz sous pression.
II.6.1.1 Mécanique
L’amélioration des qualités des mortiers et bétons de ciment par l’adjonction de fibres
divers, a donné le béton armé et précontraint, l’amiante, ciment et le béton plaqué etc.
La rupture d’un produit utilisé dans le bâtiment peut ou non être dangereuse. Il est
souvent nécessaire pour diverses raisons, que la mise hors service d’un élément de structures
ne se traduit pas par la chute de pièces ou de morceaux dangereux. Dans cette classe, on peut
trouver les verres armés, les vitrages de sécurité, divers produit verriers destinés aux alliages
de fenêtres.
II.6.1.3 Amélioration de certaines propriétés physique
Dans cette catégorie, on trouve les associations de matériaux capables de remplir une
fonction déterminée. Par exemple, le panneau d’allége qui est imperméable à l’eau et à l’air,
il a un coefficient de transmission thermique K donné, une bonne résistance mécanique aux
efforts statiques et aux chocs ainsi qu’un aspect décoratif, tant pour la face intérieure que pour
la face extérieure. Il a aussi une bonne résistance aux agents agressifs extérieurs et intérieurs
et une bonne tenue au gel et aux effets de l’insolation.
T’
2=T
matrice
fibre 1=L
3 = T’ ≈ T
Les expressions des modules de l'Ingénieur sont résumées dans le tableau II.4.
Tableau II.4. Expression des modules d'Ingénieurs en fonction des coefficients de rigidité et
de souplesse [13]
Désignation Notation expression expression
2
Module de Young C12 1
EL C11 − 2
longitudinale C 22 + C 23 S11
C12 S12
Coefficient de poisson ν LT −
C 22 + C 23 S11
2
C12 (C 22 − 2C 23 ) + C11C 223 1
Module de Young C 22 +
transversal
ET C122
− C11C 22 S 22
C12 (C 23 − C 22 ) S12
Coefficient de Poisson ν TL −
2
C12 − C11C 22 S 22
2
C12 − C11C 23 S 23
Coefficient de Poisson ν TT ' − −
C12 − C11C 22
2
S 22
Module de cisaillement 1
G LT C66
longitudinal S66
Module de cisaillement C 22 − C 23 1
G TT '
transversal 2 2(S22 − S23 )
1
Module de cisaillement G LT ' C66
S66
1
Module de compression C 22 + C 23 ⎛
KL S2 ⎞
latérale 2 2⎜⎜ S 22 + S 23 − 2 12 ⎟⎟
⎝ S11 ⎠
II.8. DETERMINATION EXPERIMENTALE DES CARACTERISTIQUES
MECANIQUES
II.8.1. INTRODUCTION
Le comportement élastique d'un matériau composite peut être décrit entièrement par la
connaissance de :
Les essais utilisés pour la détermination de ces coefficients sont développés dans le
paragraphe qui suit.
Dans cet essai, la force F est appliquée suivant la direction des fibres (composite
unidirectionnel) ou suivant la direction chaîne (composite tissu) sur la section droite S1 du
matériau, figure II.8.
2
l2
F1 1
l1
F1
σ 11= (II.3)
S1
- La charge appliquée F1
- L'allongement de l'éprouvette suivant la longueur 11 : ∆l1
- la variation de la longueur transversale l2 : ∆l2
∆l1
ε11 = (II.4)
l1
∆l2
ε2 2 = (II.5)
l2
On déduit :
σ11
EL = (II.6)
ε11
ε 22
ν LT = − (II.7)
ε11
Dans cet essai, la force F est appliquée suivant la direction transverse aux fibres, figure
II.9. Perpendiculairement aux fibres dans le cas d'un matériau composite unidirectionnel.
Dans le sens de la trame dans le cas d'un matériau composite tissu.
2
F2
l2
l1
F2
σ22= (II.8)
S2
L'étude expérimentale consiste, à mesurer sur l'éprouvette les paramètres suivants :
- La charge appliquée F2
- L'allongement de l'éprouvette suivant la longueur l2 : ∆l2
- la variation de la longueur transversale l1 (suivant la longueur l1 ) ∆l1
La déformation transversale ε22 est donnée par :
∆l2
ε2 2 = (II.9)
l2
∆l1
ε11 = (II.10)
l1
On déduit :
σ 22
ET = (II.11)
ε 22
ε11
ν TL = − (II.12)
ε 22
ν LT ν TL
= (II.13)
EL ET
II.8.2.3 Essai de traction hors axes
F
x
θ = 45°
F
σ xx = (II.14)
S
∆l x
ε xx = (II.15)
lx
On déduit :
Le module d'élasticité suivant l'axe x :
σ xx
E x = E 45 = (II.16)
ε xx
1 1 1⎛ 1 1 1 ν ⎞
= = ⎜⎜ + + − 2 LT ⎟⎟ (II.17)
E x E45 4 ⎝ EL ET GLT EL ⎠
Nous constatons que dans cette relation, seul le module de cisaillement (Coulomb) GLT
est inconnu. Nous déduisons alors [13] :
1 4 1 1 ν
= − − + 2 LT (II.18)
G LT E 45 E L E T EL
Les matériaux composites sont des matériaux très variés, disponibles partout, dans la
nature. Cette diversité mérite d’effectuer des investigations dans le choix des constituants (la
matrice, le renfort, les charges et les additifs) afin d’avoir les meilleures qualités qui
dépendent :
- Des propriétés des matériaux constituants.
- Des distributions géométriques des constituants.
- De l’interaction entre les différents constituants, etc.
Le choix de ces matières, la technique et le procédé de fabrication à une influence
directe sur l’architecture et le comportement mécanique du matériau.
III.1. INTRODUCTION
La majorité des matériaux sont utilisés à des fins structurales, c'est-à-dire pour supporter
des contraintes. Leurs propriétés mécaniques sont alors les propriétés principales à considérer,
pour une utilisation donnée. Toutefois, pour être en mesure d’utiliser un matériau de façon
rationnelle il est important de connaître ces caractéristiques physiques et chimiques.
Ce chapitre est divisé en deux parties. La première partie est consacrée à une
caractérisation mécanique, physique et chimique permettant d’identifier les constituants de
base des deux matériaux utilisés, à savoir le béton armé et le matériau composite constitué de
tissu de verre et d’une résine époxy. La deuxième partie expose les différentes étapes de
formulation, de confection et d’élaboration des corps d’épreuve, et particulièrement le
procédé de mise en œuvre du renfort composite proposé.
Les différents essais pour cette caractérisation et l’élaboration des corps d’épreuve ont
été réalisés au sein du centre d’études et de services technologiques de l’industrie des
matériaux de construction – CETIM – de Boumerdes.
III.2. CARACTERISATION DES MATERIAUX UTILISES
Les granulats (sable et graviers) ont une influence directe sur les caractéristiques
physiques et mécaniques du béton frais et durci. Pour avoir donc un béton maniable, résistant
et durable, il faut caractériser et optimiser au maximum les granulats entrant dans sa
composition.
Dans cette étude, nous nous sommes limités à une seule composition en granulats :
- Le sable roulé (0/5) de la sablière Baghlia.
- Le gravier (8/15 et 15/25) de la carrière Ammal.
L’analyse granulométrique par tamisage est réalisée suivant la norme NF P18-560 avec
une tamiseuse à fréquence réglable de 50Htz. La durée de vibration est de 15mn
Les quantités des granulats testés sont les suivantes :
- 1500g pour le sable (0/5).
- 3000g pour le gravier (8/15).
- 5000g pour le gravier (15/25).
Ces quantités de granulats sont au préalable, lavées et séchées.
Les modules des tamis (mtam) sont calculés par la formule suivante :
Les résultats obtenus sont donnés par les tableaux (III.1), (III.2) et (III.3) et illustrés par
la figure III.1.
Tableau III.1 Analyse granulométrique du gravier 8/15 - NF P18-560
Echantillon : GRAVIER 8/15
Premier échantillon pour établissement du rapport M1S/M1h
M1S=646g M1h=650g
Deuxième échantillon pour analyse granulométrique : Mh=3000g
Masse totale sèche : MS= (M1S/M1h) Mh = 2981,5g
Masse sèche après lavage : MSl = 2870g
Masse des refus Pourcentage refus Pourcentage
Ouverture Tamis
cumulés cumulés tamisât cumulés
(mm)
(g) (%) (%)
16 0 0 100
12,5 66 2,21 97,79
10 494 16,57 83,43
8 1321 44,31 55,69
6,3 2368 79,42 20,58
5 2643 88,65 11,35
Fond de tamis 2870 96,26 3,74
/ Rn = 2643 / /
Passant au dernier tamis utilisé
Tn=227g Observation
Rn + Tn = 2870g Propreté superficielle : ζ = 3,74%
Taux d’humidité : w = 0,61%
100[MSl – (Rn + Tn)]/MSl= 0
120
Tamisât cumulés (%)
100
80 sable
60 gravier 8/15
40 gravier 15/25
20
0
0,01 0,1 1 10 100
Ouverture de tamis (mm)
• La masse volumique réelle imbibée est le quotient de l’échantillon imbibé par le volume
qu’il occupe (volume réel).
• La porosité est définie comme le rapport du volume des vides contenus dans les grains et
accessibles à l’eau, au volume réel de l’échantillon.
L’analyse chimique des granulats a donné les résultats résumés dans le tableau III.6
Une composition minéralogique des granulats (sable – gravier) est évaluée sur la base
des résultats chimiques. Elle est donnée par le tableau III.7
a- Analyse physique
D’autres essais ont aussi été réalisés sur le ciment selon les normes EN 196-2, EN 196-3
et selon la méthode microscopique (ONO).
b- Analyse chimique
L’analyse chimique du ciment a donné les résultats résumés dan le tableau III.9
Les essais mécaniques sur le ciment, à savoir l’essai de compression et l’essai de flexion
ont donnés les résultés résumés dans le tableau III.11 et illustrés par les figures III.2 et III.3
Contrainte (MPA)
6
5
4
3
2
1
0
02 jours 07 jours 28 jours
50
C ontrainte (M PA )
40
30
20
10
0
02 jours 07 jours 28 jours
Nous avons utilisé l’eau potable du robinet de la ville de Boumerdes pour le gâchage.
Il en résulte par l’analyse de cette eau l’inexistence de matière en suspension ainsi
qu’une quantité infime de sels dissous.
- Matières en suspension = néant.
- Sels dissous = 0,01g/l
III.2.2. CONSTITUANTS DU MATERIAUX COMPOSITE
Le matériau composite utilisé dans cette étude est composé d’une résine époxy et d’un
tissu en fibres de verre.
a- Caractéristiques physiques
c- Autres caractéristiques
En plus des caractéristiques citées ci-dessus la résine MEDAPOXY INJECT possède les
caractéristiques suivantes :
d- Domaine d’application
Les fibres de verre constituent le renfort essentiel des composites grandes diffusions
(GD) et font l’objet d’une consommation très importante.
Elles sont réalisées à partir de silice (SiO2) et suivant les additifs, trois types de verre sont
produits : la fibre E., la fibre D et la fibre R.
Pour notre étude expérimentale nous avons utilisé un tissu constitué de fibres de verre
continues type E dont les caractéristiques sont citées ci-dessous :
a- Caractéristiques physiques
b- Composition chimique
Constituants (%)
Deux types de chemisage sont adoptés. Un demi chemisage, appliqué sur la partie
tendue de la poutre et un chemisage complet appliqué sur toute la surface de l’élément.
Deux essais sont réalisés sur ces corps d’épreuve. L’essai de compression et l’essai de
flexion par traction.
Le nombre total d’éprouvettes réalisées pour cette étude expérimentale est alors :
En se basant sur une longue expérience, et sur une connaissance très riche de la pratique
du béton, Dreux et Gorisse ont pu élaborer une méthode de composition pratique et simple,
qui est d’une part, le fruit d’une centaine de formules destinées aux différents ouvrages, et
d’autres part elle présente la synthèse de plusieurs méthodes basées sur la connaissance
préalable d’une courbe granulométrique de référence telle que les méthodes d’Abrams, de
Bolomy, de Caquot, de Joisel et Fauny [20].
Dans cette étude expérimentale cette méthode de formulation a été adaptée pour la
composition du béton étudié.
Le mélange du béton est réalisé avec un malaxeur à axe vertical constitué de cuve et
palettes centrales tournantes. Sa capacité est de 65l (figure III.4). Ce type de malaxeur est très
efficace et fourni dans la plupart des cas un béton très homogène. Il permet pendant le
malaxage d’observer et de corriger le dosage en eau si c’est nécessaire.
c- Mesure de l’ouvrabilité
c- Ferraillage
Le ferraillage est constitué de deux barres 2T8HA pour la partie tendue et deux barres
2T6HA pour la partie comprimée avec un cadre Ø6 d’espacement 10cm.
d- Remplissage des moules et conservation des éprouvettes
- Placer en premier le ferraillage dans le moule dans le cas des moules prismatiques
(figureIII.6).
- Remplir en deux couches le moule à l’aide d’une pelle à coque cylindrique malaxeur
–moule.
- Soumettre le moule à une vibration externe à l’aide d’une table vibrante à raison de
10 à 30 secondes la couche (figure III.7).
- Araser et lisser la surface du béton à l’aide d’une truelle (figure III.8).
- Après 24heures les éprouvettes sont retirées des moules, puis conservées dans des
bacs d’eau à une température de 20°C jusqu’à 28jours.
Les faces extrêmes des éprouvettes cylindriques sont rectifiées par coulage d’une
couche de soufre liquide suivant la norme NF P18-416 pour éviter toute excentricité des
charges appliquées lors de l’essai de compression (figure III.9).
Figure III.9. Faces rectifiées par coulage d’une couche de soufre
- Eprouvettes fissurées
- Eprouvettes non fissurées.
Il est donc nécessaire de préparer ces éprouvettes avant de leur appliquer le renfort.
Figure III.10 Appareillage d’essai et fissuration des éprouvettes cylindriques par essai de
compression
Figure III.11 Appareillage d’essai et fissuration des éprouvettes prismatiques par essai de
flexion
b- Application du renfort
- Préparation du support
- Préparation du tissu
- Préparation de la résine
- Le produit mélangé a une durée de vie limitée, elle est de 30mn à 20°C.
- Terminer tous les préparatifs avant la préparation du mélange et ne préparer que la
quantité du mélange pouvant être utilisée durant ce temps.
- Il est très important de bien remuer les deux éléments constituant le Médapoxy
Inject, afin d’obtenir un mélange homogène et de complètement vider les récipients
afin de respecter le rapport du mélange.
- Verser l’élément B(durcisseur) dans l’élément A (résine) en veillant à respecter le
rapport de mélange : 665g d’élément B pour 1kg d’élément A.
- Ne pas mélanger manuellement.
- Remuer pendant 3 à 5mn avec un agitateur électrique à faible vitesse de rotation.
- Racler plusieurs fois les parois du récipient afin d’assurer une dispersion totale.
- Ne pas appliquer lorsque la température ambiante ou celle du support est inférieure à
10°C ou supérieure à 35°C.
- Les résines époxydiques peuvent irriter la peau et les muqueuses, en conséquences, il
est conseillé de mettre des gants de caoutchouc lors de l’utilisation.
- Application du renfort
h/2
Signalons également, que les deux approches, dont la première consiste à appliquer le
matériau composite sur les éléments déjà soumis à la rupture (fissurés), alors que l’autre,
consiste à appliquer le tissu composite au béton non fissuré (béton sain), sont retenues, dans le
but d’en déduire l’apport, soit dans le retour de rigidité, soit l’augmentation de la rigidité
initiale de l’élément en béton armé, ce qui améliorera certainement la durabilité.
IV. 1. INTRODUCTION
L’essai de compression est réalisé selon la norme NF P18-406. Les éprouvettes sont
disposées entre deux plateaux d’une presse hydraulique ‘TONI TECHNIK d’une capacité de
3000 KN avec une vitesse de chargement de 0,5 KN/s
Un ensemble de jauges extensométriques collées sur la face latérale de l’éprouvette au
milieu et reliées à une chaîne de mesure. Pour chaque chargement, la valeur de l’effort
vertical ainsi que la déformation correspondante sont simultanément enregistrées.
Les faces extrêmes de l’éprouvette doivent être rectifiées par abrasion ou par coulage
d’une couche de soufre liquide pour éviter toute excentricité des charges appliquées
figureIV.1.
Tableau IV.2. Résultats de l’essai de compression sur le béton fissuré réparé par chemisage
Résistance à la
Type Masse de Masse compression simple
Dimensions Age
de l’éprouvette volumique Force de Contrainte
(cm2) (jours) Section
béton (Kg) (g/cm3) rupture de rupture
(cm2)
(KN) (MPa)
16×32 > 28 15,532 2,414 630 201,06 31,33
Tableau IV.3. Résultats de l’essai de compression sur le béton non fissuré renforcé par
chemisage
Résistance en compression
Type Masse de Masse simple
Dimensions Age
de 2 l’éprouvette volumique Force de Contrainte
(cm ) (jours) Section
béton (Kg) (g/cm3) rupture de rupture
(cm2)
(KN) (MPa)
16×32 > 28 15,226 2,366 320 201,06 15,91
30
25
BTC
(MPA)
20
BFC
15
C
σ
10
5
0
0 5 10 15 20 25 30
-4
ε (10 mm)
2,42 2,42
2,41 2,41
2,4 2,4
2,39 2,39
ρ (g/cm3)
(g/cm )
3
2,38 2,38
2,37 2,37
2,36 2,36
2,35 2,35
ρ
2,34 2,34
2,33 2,33
BTC BFC BRC BTC BFC BRC
Type de béton Type de béton
F r (K N )
400 400 320
200 200
0 0
BTC BFC C BTC BFC C
Type de béton Type de béton
40 40 31,83 31,33
30 30
σ (M P A )
σ (M PA )
20 15,92
20
10 10
0 0
BTC BFC C BTC BFC C
Type de béton Type de béton
20 20
14,32
15 15
ε r (m m )
ε r (m m )
11,5
10 10
5 5 2,44
0 0
BTC BFC C BTC BFC C
Type de béton Type de béton
On observe presque le même mode de rupture que celui du béton de référence, à savoir
l’apparition puis la propagation et la densification des fissures jusqu’à la rupture. Le tissu de
fibres de verre est rompu en traction et la dégradation du béton est plus avancée que celle du
béton témoin. Néanmoins les fragments du béton qui se sont détachés sont maintenus par
l’enveloppe matériaux composite, ce qui est avantageux du point de vue sécurité.
L’inconvénient dans ce cas est qu’on n’arrive pas à suivre les fissures et leur mode de
propagation sur le béton à travers l’enveloppe, mais on peut remédier à ce problème par
l’utilisation de jauges de contrôles.
3F
σ = a2 (IV.1)
- Eprouvettes témoins.
- Eprouvettes fissurées réparées par demi chemisage de la section transversale.
- Eprouvettes fissurées réparées par chemisage complet de la section transversale.
- Eprouvettes non fissurées renforcées par demi chemisage de la section transversale.
- Eprouvettes non fissurées renforcées par chemisage complet de la section transversale.
Figure IV.7. Machine de flexion de capacité 200KN – TONI TECHNIK –
Les résultats de l’essai de flexion 4 points sur les différents types des corps d’épreuve
sont donnés sous forme de tableaux (tableaux : IV-6, IV-7, IV-8, IV-9, IV-10, IV-11, IV-12)
et de courbes (figures : IV-18, IV-19, IV-20, IV-21, IV-22, IV-23, IV-24, IV-25, IV-26).
Masse de Masse
Résistance en flexion
Type de Format Age Force de Contrainte
l’éprouvette volumique
béton (cm) (jours)
(Kg) (g/cm3) rupture de rupture
(KN) (MPa)
14×14×56 28 28,031 2,554 49,29 7,55
BTF 14×14×56 28 28,044 2,555 58,63 8,97
14×14×56 28 27,914 2,543 62,08 9,50
Tableau IV.7 Résultats de l’essai de flexion sur le béton non fissuré renforcé par demi
chemisage
Masse de Masse
Résistance en flexion
Type de Format Age Force de Contrainte
l’éprouvette volumique
béton (cm) (jours) rupture de rupture
(Kg) (g/cm3)
(KN) (MPa)
14×14×56 >28 28,329 2,581 118,6 18,15
BRDCF 14×14×56 >28 28,211 2,570 114,3 17,50
14×14×56 >28 27,966 2,548 111,5 17,07
Tableau IV.8. Résultats de l’essai de flexion sur le béton non fissuré renforcé par chemisage
complet
Masse de Masse
Résistance en flexion
Type de Format Age Force de Contrainte
l’éprouvette volumique
béton (cm) (jours)
(Kg) (g/cm3) rupture de rupture
(KN) (MPa)
14×14×56 >28 27,910 2,543 118,7 18,17
BRCCF 14×14×56 >28 28,086 2,559 115,0 17,60
14×14×56 >28 28,216 2,571 113,0 17,30
Tableau IV.9. Résultats de l’essai de flexion sur le béton fissuré réparé par demi chemisage
Masse de Masse
Résistance en flexion
Type de Format Age Force de Contrainte
l’éprouvette volumique
béton (cm) (jours)
(Kg) (g/cm3) rupture de rupture
(KN) (MPa)
14×14×56 >28 27,326 2,490 95,5 14,62
BFDCF 14×14×56 >28 28,230 2,572 95,4 14,60
14×14×56 >28 28,402 2,588 96,2 14,72
Tableau IV.10. Résultats de l’essai de flexion sur le béton fissuré réparé par chemisage
complet
Masse de Masse
Résistance en flexion
Type de Format Age Force de Contrainte
l’éprouvette volumique
béton (cm) (jours) rupture de rupture
(Kg) (g/cm3)
(KN) (MPa)
14×14×56 >28 28,297 2,578 98,0 15,00
BFCCF 14×14×56 >28 28,451 2,592 114,0 17,45
14×14×56 >28 27,757 2,529 113,6 17,38
2,565 2,565
2,56 2,56
( g /c m 3 )
( g /c m 3 )
2,555 2,555
2,55
2,55
ρ
ρ
2,545
2,545
BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF
Type de béton Type de béton
10 BFCCF
8 BRDCF
6 BRCCF
σ
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6
ε (mm)
20
15
BFDCF
(M P A )
10 BFCCF
BTF
5
σ
0
0 1 2 3 4
ε (mm)
10 BRCCF
5 BTF
σ
0
0 2 4 6
ε (mm)
20
15
(M P A )
BFDCF
10
BRDCF
5
σ
0
0 1 2 3 4 5
ε (mm)
0 2 4 6
ε (mm)
F r (K N )
75 75 56,67
50 50
25 25
0 0
BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF
Type de béton Type de béton
(M P A )
8,67
10 10
5 5
σ
σ
0 0
BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF
Type de béton Type de béton
6 6 4,61 5,01
4 4
ε (m m )
ε (m m )
3,1
2,66
1,49
2 2
0 0
BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF BTF BFDCF BFCCF BRDCF BRCCF
Type de béton Type de béton
Le béton de référence subit une rupture classique d’un béton sollicité en flexion avec un
écoulement des aciers d’armatures suivi par l’épuisement de la résistance à la compression du
béton.
Le mode de rupture observé sur les éprouvettes en béton armé, présente une
amélioration sensible concernant l’amorce des microfissures et la vitesse de propagation des
fissures est nettement réduite par rapport au béton non armé. Figure IV.18. Les armatures
reprennent les efforts de traction et le béton tendu participe par effet d’engrainement et de
goujon. La résistance développée par la section est nettement améliorée.
Lors de l’essai de flexion 4 points, on observe une densification de fissures qui se
développent, tout le long de l’élément, au fur et à mesure que l’on augmente le taux de
chargement. La rupture est obtenue par écrasement des bielles inclinées au niveau des appuis.
a)
Fissuration
dense
b)
Fissure inclinée
c)
Eprouvette
rompue
- Béton non fissuré renforcé par demi chemisage en tissu composite de fibres de
verre
Lors de l’essai, on a observé presque le même mode de rupture que pour le béton armé
non fissuré, à savoir l’apparition puis la propagation des fissures inclinées au niveau des
appuis. L’apport induit par le tissu composite réside dans l’augmentation de la charge de
rupture. Aucun décollement du tissu composite n’a été observé au niveau de l’interface
composite – béton. Ceci peut être expliqué par le fait que la contrainte de cisaillement
développée reste très limitée par rapport à la valeur limite figure IV.19.
Zone tendue renforcée
- Béton non fissuré renforcé par chemisage complet en tissu composite de fibres
de verre
Figure IV.20. Mode de rupture du béton non fissuré renforcé par chemisage complet
L’analyse des résultats obtenus dans cette étude expérimentale, nous a permis d’en
déduire les remarques et conclusions suivantes :
- Un gain de 24,5% en déformation sous compression, est obtenu pour les éprouvettes
fissurées et réparées par l’enveloppe matériaux composite. En plus de la résistance
récupérée, on a réussi à obtenir un élément plus ductile que l’élément de référence.
- Contrairement aux éprouvettes fissurées puis réparées (BFC), la force de rupture et la
déformation à la rupture en compression des éprouvettes non fissurées et renforcée
(BRC) sont beaucoup plus petites que celles du béton témoin. Ceci peut s’expliquer
par le fait que, la machine d’essai a enregistré la force de rupture et la déformation à
la rupture du matériau composite et non pas celles de l’ensemble (béton + matériaux
composite). Il fallait donc, placer des jauges extensométriques sur la support du
béton avant chemisage. Par faute de moyen, l’essai n’a pas pu être réalisé
convenablement.
- Lors de l’essai de traction par flexion, on observe une augmentation considérable des
forces de rupture et des flèches à la rupture pour chaque type de béton (BFDCF,
BFCCF, BRDCF, BRCCF) par rapport à celle du béton témoin (BTF). Dans tous les
cas, on a réussi à augmenter la résistance et la ductilité respectivement jusqu’à 204%
et 336% pour l’élément BRCCF.
- On constate pour le béton fissuré puis réparé, qu’on a réussi non seulement à
récupérer la résistance perdue de l’élément, mais à l’augmenter jusqu’à 169% pour
BFDCF et 191,5% pour BFCCF. En plus de cette récupération de résistance, le béton
obtenu après réparation est plus ductile que le béton témoin, vu qu’un gain de 78,5%
et 108,05% en déformation a été réalisé, respectivement pour les éprouvettes BFDCF
et BFCCF.
- On remarque que la hauteur du chemisage dans le cas du béton fissuré puis réparé
influe sur la résistance et la ductilité au même temps. Plus on augmente la hauteur du
chemisage, plus la résistance et la ductilité augmentent. Elles ont augmenté
respectivement de 22,6% et 29,5% pour l’éprouvette BFCCF.
- L’intérêt du chemisage réside aussi, du point de vue sécurité, dans le fait qu’il
empêche la chute et la projection des fragments du béton qui, se détachent sous
chargement.
Durant leur vie les structures et les ouvrages en béton armé, sont soumis à des
contraintes statiques, dynamiques et climatiques pouvant causer leur détérioration et leur
endommagement.
Selon les différentes causes de désordres les opérations de maintenances des ouvrages
consistent à les protéger en limitant leur corrosion, à les réparer en cherchant à compenser les
pertes de rigidité ou de résistance ou à les renforcer en améliorant leurs performances et leur
durabilité.
[2] AVRIL, S., FERRIER, E., VAUTRIN, A.,. HAMELIN, P., SURREL, Y., ‘A full-Field
optical method for the experimental analysis of reinforced concrete beam repaired with
composites’. Composites Part A : applied science and manufacturing.: 35 , 2004, pp. 873-884
[7] PINZELLI R. «Kevlar Aramid Fiber for external Strengthening & Repair of Concrete
Structures, International Conference on Structural Faults & Repair», London, 1999.
[8] TUMIALAN G., NANNI A, BELL T AND FUKUYAMA H. «FRP Composite for
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[9] KARBHARI VM., ‘Composite jacketed concrete under uniaxial compression verification
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Mechanics of Advanced Materials and Structures, vol. 10, no. 1, pp. 1-21
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formulation», Editions Eyrolles, troisième tirage 1999, pp143, p522.
[20] GEORGES DREUX, «Nouveau guide du béton», Editions Eyrolles, Paris 1985, pp36-
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[22] JONES, ROBERT M., Mechanics of composite materials 2e edition, Philadelphia: Taylor
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[24] AVRIL, S., VAUTRIN, A., HAMELIN, P. & Surrel, Y. 2002 Local and Global Analysis
of Cracked Reinforced Concrete Beams Repaired with CFRP Laminates. In proceedings of
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[26] SIERRA RUIZ, V., DESTREBECQ, J.F. ET GREDIAC, M. « The transfer length in
concrete structures repaired with composite materials : a survey of some analytical models
and simplified approaches » Composite Structures, Vol. 55, N° 4, pp. 445-454, 2002.
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matériaux composites : analyse fine de la zone d’ancrage» Thèse doctorale. Université Blaise
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[28] Daniel Gay, «Matériaux Composites», Hermes, 4ème édition revue et augmentée, 1997,
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[29] CALGARO J-A et LACROIX R. Pathologie et évaluation des ponts existants. Traité
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[30] POINEAU D. La précontrainte dans les travaux de réparation et de renforcement des
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[32] HAMELIN P. Renforcement des ouvrages d’art par matériaux composites, pp10.
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