Amenagement Urbain Et Developpement Durable
Amenagement Urbain Et Developpement Durable
Amenagement Urbain Et Developpement Durable
Aménagement urbain
Col loque inter nat ional
1 & 2 Décembre 2008
et D urable é velopp ement
Problématique du colloque
La problématique de ce colloque s’articule autour de l’immuable question du rapport qu’entretient la ville avec sa proche périphérie qui fatalement devra céder à son inexorable avancée. Le
problème qui reste préoccupant et fondamental, implique plusieurs disciplines pour affiner les approches et les actualiser selon les contextes environnementaux en évolution.
Face à cette progression souvent chargée d’incertitudes et d’interférences hasardeuses, de plus en plus rapide et qualifiée de «destructive», l’exhortation est à l’élaboration de nouvelles visions et
de nouveaux outils d’intervention. Plusieurs groupes de pensées se sont accordés à reconnaître que les problèmes urbains ne peuvent être résolus en se référant à des modèles urbanistiques
aussi performants ou cohérents soient-ils. Entre ceux qui prônent une forme de rationalisme basé sur une certaine idée de progrès associé à la modernité et ceux qui préconisent une démarche
respectueuse des valeurs affectives liées au patrimoine, les constats ne cessent de relever les échecs accumulés. Aussi le registre d’un urbanisme ajusté à des besoins quantifiés, est quotidienne-
ment défié par les habitants qui font de l’urbanisme de proximité une forme de «résistance» à des règles programmées mais inadéquates. Si donc l’urbanisme est à considérer comme un proces-
sus social auquel participent des groupes divers, l’opportunité de faire des mises au point se présente à la réflexion pour éventuellement définir des systèmes de rapport et donner du sens au
«langage» urbanistique spécifique à notre société. Au-delà de l’exigence de concertation théoriquement avancée entre les différents acteurs qui font la ville, d’un côté les initiés et de l’autre les
décideurs, les habitants, ce lot du « tiers absent » adaptent leur espace de vie par diverses formes de « mobilisations ordinaires »1 .
Au regard des actions en cours, il s’agit de voir comment ces contributions intègrent de nouvelles démarches liées au concept de développement durable relatif à l’espace habité. Dans cet esprit,
la recherche est sollicitée pour que les pratiques sociales, puissent être considérées dans les processus de planification et d’aménagement de l’espace. Voilà pour autant, un problème réel qui
donne à certaines parties de la ville une configuration non envisagée par les urbanistes. Notre propos en fait, n’est pas d’en imputer la responsabilité à un quelconque manque de conscience ou
d’imagination (comme on l’entend souvent) ; il propose d’analyser les structures des institutions politiques et administratives en vue de définir le rôle des municipalités dans les projets urbains,
celui des collectivités et des associations et celui enfin de la recherche scientifique. Prenant appui sur les débats théoriques récents, la question est de savoir comment les secteurs de
l’urbanisation considèrent au fur et à mesure, les composantes du patrimoine et de l’environnement culturels? S’inscrire dans cette projection, permettra en parallèle, de confronter l’état de
l’urbanisme aux grandes orientations du concept de développement durable. Cette démarche implique de définir les facteurs d’émergence et/ou de constance des espaces en mutation. Tels
facteurs à intégrer dans une approche spatio-sectorielle visant à caractériser ces espaces mémoires à l’épreuve des contingences, des contraintes et les diverses transformations qu’ils subissent.
BEKKOUCHE Ammara - Coordinatrice du colloque
1
L’expression rapportée par Emanuelle Renaud-Hellier, est empruntée à un groupe de sociologues de Réso -Université de Rennes 2.
2
Quelques-uns de ces thèmes figurent parmi les recommandations émises au terme de la Journée d’étude organisée par le CRASC le 31 octobre 2001, autour de la question : « Quel développe-
ment durable pour l’Algérie? Contribution à un débat».