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Royaume du Maroc

OFFICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE LA PROMOTION DU TRAVAIL

Cours 15M
Electronique de puissance
Résumé de théorie

Deuxième Année
Programme de Formation des Techniciens
Spécialisés en Électronique

DIRECTION DE LA RECHERCHE ET INGENIERIE DE LA FORMATION


Septembre 1996
Résumé de théorie Electronique de puissance

TECCART INTERNATIONAL 2000 inc.


3155, rue. Hochelaga,
Montréal, Québec (Canada)
H1W 1G4

RÉDACTION
Michel Puche

DESSINS ET CONCEPTION GRAPHIQUE


Michel Puche

RÉVISION TECHNIQUE
Pierre Asselin

RÉVISION LINGUISTIQUE
François Gaudreau

COMMISSION DE VALIDATION
Formateurs de l’OFPPT

Les droits de reproduction et de diffusion de ce document sont cédés par Teccart


International 2000 inc. à l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du
Travail du Royaume du Maroc, pour sa propre utilisation au Maroc.
Mis à part l’OFPPT, toute reproduction, en tout ou en partie, par quelque procédé que ce
soit, est interdite.

Imprimé à Montréal, le j December OOOO


47144487.doc/ 32 pages

Module 1 Page ii OFPPT/TECCART


Résumé de théorie Electronique de puissance

TABLE DES MATIÈRES

Module 1 Page iii OFPPT/TECCART


Convertisseur électronique
Dispositifs de commutation
Dans la commande électronique des moteurs électriques, les éléments de commutation qui sont
utilisés sont les suivants:
• la diode;
• le thyristor ;
• le transistor ;
• le triac.
La diode
La diode est constituée d’un matériau semi-conducteur ( silicium ) rendu dissymétrique
par l’ajout de faibles quantités d’impuretés.
Il en résulte que le courant ne passe dans la diode que lorsque la tension de l’anode est
supérieure à la tension de la cathode. Dans le cas contraire, la diode est dite bloquée. Le
symbole de la diode est représenté à la Figure 1-1.

Anode C a th o d e

F I G U R E 1-1 SYMBOLE D’UNE DIODE

La Figure 1-2 nous montre la forme physique de quelques diodes utilisées en électronique de
puissance.

F I G U R E 1- 2 ASPECT PHYSIQUE DE QUELQUES DIODES

Les caractéristiques principales d’une diode sont les suivantes:


• tension inverse crête;
• courant moyen nominal;
• température maximale.

Le tableau 1.1 donne les spécifications de quelques diodes industrielles.


T A B L E A U 1-1 :C A R A C T É R I S T I Q U E S DE DIODES

Type Io Icr E2 Tj d i
A A V oc mm mm
IN4007 1 30 1000 175 3,8 4,6
1N3673 12 240 1000 200 11 32
A54OL 1000 10,000 2000 200 47 26

Io: courant continu moyen d: diamètre


Icr: courant de crête admissible pour un cycle l: longueur axiale
E2: tension inverse de crête
Tj: température maximale de la jonction
Le thyristor
Le thyristor est une valve dont on peut commander la conduction. Comme la diode, il
possède une anode et une cathode, mais il possède une troisième électrode appelée gachette. La
gachette permet de retarder la conduction du thyristor. La Figure 1-3 nous montre la
représentation schématique d’un thyristor.

Anode C a th o d e

G a c h e tte

F I G U R E 1-3 SYMBOLE D’UN THYRISTOR

Le Tableau 1-2 nous donne les caractéristiques électriques de quelques thyristors de puissances
différentes.

T A B L E A U 1-2 : CARACTÉRISTIQUES DE THYRISTORS

Puissance I Icr. E2 Ep Ig Eg tj d l
A A V V ma V oc mm mm
moyenne 8 60 500 -10 50 2,5 105 11 33
haute 110 1500 1200 -5 50 1,25 125 27 62
très haute 1200 10,000 1200 -20 50 1,25 125 58 27

I: courant efficace maximal pendant la conduction


Icr: courant de crête admissible pendant un cycle
E2: tension inverse de crête
Ep: tension inverse de crête entre gachette et cathode
Eg: tension positive sur la gachette pour amorcer le thysistor
Ig: courant de gachette pour l’amorçage
Tj: température maximale de la jonction
d: diamètre
l: longueur axiale
Protection des thyristors
Les thyristors sont des composants d’une grande fiabilité, cependant comme tous les
semi-conducteurs , ils sont très sensibles aux surcharges. Il daut donc les protéger efficacement
contre les surtensions et les surintensités.
• Protection contre les surtensions :
Les principales causes à l’origine des surtensions sont : l’interruption brutale d’un courant
traversant des circuits inductifs (moteur), une mauvaise répartition des tensions sur les thyristors
montés en série, la rupture accidentelle du synchronisme du réseau, etc. Les fabricants indiquent
les valeurs limites à ne pas dépasser (voire Tableau 1-2). Pour protéger les thyristors contre les
surtensions, on a habituellement recours aux moyens suivants : surdimensionnement des
thyristors ou dispositifs écrêteurs. On utilise habituellement des thyristors ayant une tension
inverse de crête supérieure à la tension inverse crête appliquée. Le coefficient de
surdimensionnement adoptée est d’environ 2. Les circuits écrêteurs sont constitués de circuits
RC montés en parallèle sur les thyristors (Figure 1-4). Ces circuits absorbent l’énergie des
surtensions au moment du blocage, évitant ainsi des amorçages intempestifs. La diode court-
circuite la résistance R lorsque la tension d’anode est positive. La résistance limite le courant de
décharge du condensateur lors de l’amorçage du thyristor ; sa valeur se situe entre 20Ω et 100Ω.
La constante de temps est de quelques dizaines de microsecondes. On utilise parfois des
résistances linéaires en parallèle avec le thyristor comme protection (varistor et thyrector).

R L

R
D

F I G U R E 1-4 PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS

Quand la charge est inductive, on utilise une diode montée en parallèle inverse avec la charge
pour permettre l’écoulement de l’énergie emmaganiséée par l’inductance lors du blocage du
thyristor (Figure 1-5)
D 2
R L

R
D 1

F I G U R E 1-5 C H A R G E INDUCTIVE

• Protection contre les surintensités :


La protection la plus simple contre les surintensités accidentelles causées par un court-circuit ou
par une fausse manoeuvre est l’utilisation de fusibles à action rapide ou de disjoncteurs (Figure
1-5) qui peuvent êttre placés soit :
− dans la partie alternative du circuit ;
− en série avec chaque thyristor ;
− dans la partie continue du circuit.
La valeur de la fusible doit être inférieur à la valeur efficace maximale du courant direct du
thyristor (Tableau 1-2).

f u s ib l e
d i s Dj . 1 D 2

M o te u r c .c
E s

D 3 D 4

F I G U R E 1- 6

Le transistor
Le transistor est utilisé en électronique de puissance en régime de commutation, c’est-à-
dire en état saturé ou en état bloqué. Il s’agit d’un interrupteur qui conduit lorsqu’on injecte un
courant de base positif et qui est bloqué lorsque le courant de base est nul. la Figure 1-7 nous
montre la symbolisation d’un transistor bipolaire
E
C
B B

E C
N PN P N P

F I G U R E 1-7 SYMBOLE D’UN TRANSISTOR BIPOLAIRE


Pour les circuits de puissance , on utilise le transistor Darlington ( Figure 1-8) qui peut atteindre
dans certain modèle une tension Vce de 1000V pour un courant de 100A. Les Darlingtons de
puissance sont en général intégrés.
C

E
F I G U R E 1- 8 TRANSISISTOR DARLINGTON

On utilise de plus en plus des transistors de puissance à effet de champ, ceux-ci sont réalisés
suivant la technologie MOS ( Métal- Oxyde - Semiconducteur ). L’avantage de ces transistors,
c’est qu’ils sont plus rapides que les transistors bipolaires conventionnels. Ils possèdent aussi
une très grande impédance d’entrée, ils consomment donc moins de puissance qu’un transistor
bipolaire.LaFigure 1-9 nous montre la symbolisation d’un transistor MOSFET.

D ra in S o u rc e

G rille
G rille

S o u rc e D ra in

canal N canal P

F I G U R E 1-9 SYMBOLE D’UN TRANSISTOR MOSFET

On retrouve les transistors MOSFET dans :


• les alimentations à découpage ;
• les amplificateurs à découpage ;
• la commande des moteurs
Le triac
Le triac est utilisé pour contrôler, sans le redresser, le passage d’un courant alternatif. Il
présente le même structure que le thyristor, mais possède une conduction bidirectionnelle. Le
schéma équivalent ainsi que le symbole sont donnés à la Figure 1-10.
Comme le thysistor, le triac est amorcé par application d’un signal sur la gachette. Dans le cas
du triac, il peut être positif ou négatif.

G a c h e tte
A1 A2

F I G U R E 1-1 0 SYMBOLE D’UN TRIAC


Le convertisseur alternatif-continu
Le convertisseur C.A à C.C nous donne, à partir d’une source de tension alternative
monophasée ou polyphasée, une tension continue qui peut être fixe ou variable (Figure 1-11).

T e n s io n a lt e r n a tiv e T e n s io n c o n t in u
m o n o p h a s é e o u tr ip h a s é e f ix e o u v a r ia b le

F I G U R E 1-1 1 CONVERTISSEUR ALTERNATIF -CONTINU

Le redresseur fixe monophasé


Le redresseur fixe ou non commandé contient seulement des diodes produisant ainsi une
tension continue fixe à sa sortie.
On retrouve deux types de redresseurs monophasés, soit:
• le redresseur simple alternance ou demi-onde;
• le redresseur double alternance ou pleine-onde.

Redresseur simple alternance


Le redresseur simple alternance est composé d’une seule diode ( Figure 1-12) et la tension
moyenne à la charge nous est donnée par l’Equation 1-1.
D

Vo
Vo
Rc
Es
Vo
m oy

t
F I G U R E 1- 12 REDRESSEUR MONOPHASÉ SIMPLE ALTERNANCE

E max
Vo moy =
π
E Q U A T I O N 1-1

Le redresseur double alternance en pont


Ce redresseur est réalisé à partir de quatre diodes montés en pont (Figure 1-13) et la tension
moyenne à la charge est donnée par l’Equation 1-2.
D 1 D 2 Vo

Es Rc Vo Vo
m oy
D 3 D 4

t
F I G U R E 1-1 3 REDRESSEUR MONOPHASÉ DOUBLE ALTERNANCE

2E max
Vo moy =
π
E Q U A T I O N 1-2

Le redresseur fixe triphasé


Le redresseur monophasé est limité à des puissance s pouvant atteindre 10Kw. Pour
alimenter des puissamces supérieurs à cette valeur, on utilise le des redresseurs triphasés,
comme :
• Le redresseur en étoile à simple alternance;
• Le redresseur en pont.
Le redresseur triphasé à simple alternance
Le redresseur triphasé en montage étoile représentée à la Figure 1-14 comprend un
transformateur triphasé dont les enroulements primaires sont branchés en triangle et les
enroulements secondaires sont branchés en étoile. Une diode est placée sur chaque phase et la
charge résistive est branchée entre le point K et le point neutre. Chaque diode conduit sur un
intervalle de 120°. Elle laisse passer le courant dans l’intervalle de temps où la tension de sa
phase est supérieure aux deux autres (Figure 1-15). Le courant moyen dans chaque diode
équivaut au tiers du courant de charge et la fréquence du signal de sortie est égale à trois fois le
signal d’entrée.
Ce redresseur est employé que pour des montages industriels de petites puissances.
L1 e D1
1

e2 D 2

e 3
D 3

L2 R c E rc
N
L3

F I G U R E 1-1 4 REDRESSEUR TRIPHASÉ SIMPLE ALTERNANCE

e1 e2 e3

D1 D2 D3

t (m s )

E rc
E phase m ax
E
m oy.

0 ,5 E phase m ax o
120

t (m s)

F I G U R E 1-1 5 FORME D’ONDE D’UN REDRESSEUR TRIPHASÉ SIMPLE ALTERNANCE

Valeurs caractéristiques des tensions et courants:


La valeur moyenne de tension à la charge est donnée par l’Equation 1-3.
3 3 
Vo moy =  2π  E max = 0,827 E max E : tension de phase
 
E Q U A T I O N 1- 3

Exemple 1-1:
Dans un redresseur simple alternance triphasé (Figure 1-14), la tension de phase est de 220 V à
50 HZ, et la charge est une résistance de valeur Rc=10Ω. En négligeant la chute de tension des
diodes, calculez:
a) la tension moyenne à la charge ;
b) le courant moyen de charge ;
c) le courant moyen des diodes ;
d) la fréquence du signal à la charge.

Solutions:
3 3 
a. Vo moy =  2π  E max = 0,827 E max
 

Vo moy = (
0,8277 × 220 v × 2 ) = 256,5354V
Vomoy 256 ,53V
b. Irc = = = 25,65A
Rc 10 Ω
I RC 25,65
c. ID = = = 8,54 A
3 3
d. fo = 3 x 50 hz = 150 hz

Le redresseur triphasé en pont


Le redresseur triphasé en pont (Figure 1-16) est un des circuits redresseurs industriels
les plus efficaces, il peut être considéré comme redresseur simple alternance à anode commune
et cathode commune montés en « tête-bêche ».

D 1 D 3 D 5
L1 e 1

e 2 R c E rc
N
e 3
L2

D 4 D 2 D 6
L3

F I G U R E 1-1 6 REDRESSEUR TRIPHASÉ EN PONT

Considérons la représentation graphique des tensions triphasés d’alimentation (Figure 1-


17). Quand la tension de phase e1 est supérieure aux tensions e2 et e3 , la diode D1 conduit, et
les diodes D2 et D3 sont à l’état bloqué. De même la diode D6 conduit, et les diodes D5 et D6
sont bloqués.
Le même raisonnement s’applique lorsque la tension e2 est supérieure aux deux (2) autres.
Chaque diode conduit pendant un intervalle de 120°. À titre d’exemple, la diode D1 conduit 60°
avec D4 et 60° avec D5. Le courant moyen dans chaque diode est égale au tiers du courant de
charge. La fréquence du signal à la sortie équivaut à six fois la fréquence d’entrée.
Une bobine peut être rajoutée en série avec la charge pour diminuer le taux d’ondulation.
E S
e1 e2 e3

t (m s )

E rc
E m oy. = 1 ,6 5 E phase m ax

t (m s )

F I G U R E 1-1 7 FORME D’ONDE D’UN REDRESSEUR TRIPHASÉ EN PONT

Valeurs caractéristiques des tensions et des courants:


La valeur moyenne de tension à la charge est donnée par l’équation 1-3.
Vo moy = 1,65 E max
E Q U A T I O N 1-4

E : tension de phase
Exemple 1-2
Dans un redresseur en pont triphasé (Figure 1-16), la tension au secondaire du transformateur
est de 220 V à 50 HZ. La charge est une résistance de 10Ω. En négligeant la chute de tension
des diodes, calculez les valeurs suivantes:
a) la tension moyenne à la charge ;
b) le courant moyen à la charge ;
c) le courant moyen des diodes ;
d) la fréquence de l’ondulation à la charge.

Solutions :
a. Vo moy = 1,65 Emax = 1,65 × 220 v × 2 = 511,83V
VOMOY 511 ,83
b. Io moy = = = 51,18A
RC 10 Ω
I RC 51,18
c. ID = = = 17 ,06 A
3 3
d. fo = 6 x 50 hz = 600 hz
Le redresseur commandé
Les redresseurs commandés permettent de contrôler la tension moyenne à la charge. On
les utilise surtout dans la commande des moteurs à courant continu pour varier la vitesse. On
retrouve les redresseurs commandés à simple et double alternance pour des tensions
monophasées et triphasées.
Le redresseur commandé monophasé à simple alternance
Pour varier la tension moyenne à la charge, on utilise un thyristor qui est déclenché à
partir d’un circuit de commande synchronisé sur le secteur (Figure 1-18). On utilise en général
la commande par rampe synchrone.
Th Vo

com m ande

Rc
Vo
Es

F I G U R E 1- 18 REDRESEUR COMMANDÉ SIMPLE ALTERNANCE

En l’absence de signal sur la gachette, le thyristor est à l’état bloqué. Si l’on applique
une impulsion sur la gachette durant le cycle positif, le thyristor conduit. Il bloque lorsque la
tension passe à zéro et durant le cycle négatif .
Tension moyenne à la charge
La valeur moyenne de tension est donnée par l’Equation 1-5
E max
E moy = (1 + cos α )

E Q U A T I O N 1-5

Le redresseur commandé en pont


Dans le cas du redresseur en pont mixte avec deux thyristors et deux diodes (Figure 1-
19), les deux alternances sont contrôlées et le circuit nécessite des signaux de gachette déphasés
de 180°. On utilise un transformateur d’impulsion avec deux secondaires pour réaliser
l’amorçage.
La diode D5 est utilisée pour assurer le blocage des thyristors dans le cas d’une charge
fortement inductive (moteur électrique). Cette diode est aussi appelée (diode de roue libre).

Vo
Th1 Th3
R
Es D 5
VO

L
D 4 D 2

F I G U R E 1-1 9 REDRESSEUR COMMANDÉ EN PONT


Tension moyenne à la charge:
La valeur de tension à la charge est donnée par l’Equation 1-6.
E max
E moy = (1 + cos α )
π
E Q U A T I O N 1-6

Le redresseur commandé monophasé en pont complet


On peut réaliser un redresseur en pont en utilisant quatre thyristors (Figure 1-20). Ce
circuit nécessite l’utilisation de deux transformateurs d’impulsions avec chacun deux
enroulements au secondaire.
À l’aide de ce redresseur, il est possible de fournir de l’énergie au réseau par
l’intermédiaire du transformateur, à condition que l’angle d’amorçage soit supérieur à 90° et que
la charge soit fortement inductive comme dans le cas d’un moteur à courant continu en période
de freinage.

Th1 Th3
R
Es D 5
VO

L
Th4 Th2

F I G U R E 1-2 0 REDRESSEUR COMMANDÉ EN PONT COMPLET

Exemple 1-3
Dans le montage en pont de la Figure 1-19 , la tension au secondaire du transformateur
d’alimentation est de 220 volts à 50 hertz, et la charge a une impédance de 5 ohms.
Calculez:
a) la tension moyenne à la charge pour un angle d’amorçage de 120° ;
b) la tension inverse de crête que doivent supporter les diodes et les thyristors.

Solutions:
E max 220 × 2
a) E moy = (1 + cos α ) = E moy = (1 + cos 120 O ) = 49,36V
π π
b) T.I.C = -Emax = -310,2V
Redresseur commandé à simple alternance (triphasé)
Ce type de montage correspond à trois circuits redresseurs commandés monophasés à
simple alternance qui fontionnent les uns après les autres (Figure 1-21).
Le circuit de commande du redresseur doit envoyer, sur la gachette des thyristors des
impulsions décalés de 120°.

L1 e
Th1
1

e2 Th2

e Th3
3
L2 R c E rc
N
L3

F I G U R E 1- 21 REDRESSEUR COMMANDÉ TRIPHASÉ À SIMPLE ALTERNANCE

Tension moyenne à la charge:


Lorsque l’angle d’amorçage est compris entre 0° et 30°, la tension à la charge n’est pas
interrompue. La tension moyenne à la charge est donnée par l’Equation 1-7.
3 3
E moy =   E max cos α
 2π 
E Q U A T I O N 1-7

Quand l’angle d’amorçage devient supérieur à 30° , la valeur moyenne est donnée par
l’Equation 1-8).
3E max
E moy = [1 + cos( α +30 °)]

E Q U A T I O N 1-8

Dans le cas d’une charge fortement inductive, le circuit peut agir comme redresseur (Figure 1-
23) pour un angle situé entre 0° et 90°, et comme onduleur (générateur )pour un angle au dessus
de 90°. Dans ce cas-ci, le circuit fournit de l’énergie au réseau (Figure 1-23).
P u is s a n c e a c t iv e

+
L1
M o n ta g e R é c e p te u r
L2 re d re s s e u r

L3 -

F I G U R E 1- 22 MONTAGE REDRESSEUR
P u is s a n c e a c t iv e

-
L1
M o n ta g e
L2 G é n é r a te u r
re d re s s e u r
o n d u le u r
L3 +

F I G U R E 1-2 3 MONTAGE GÉNÉRATEUR OU ONDULEUR

Ce fonctionnement est utilisé en traction électrique lors du freinage des trains ;durant la période
de freinage , les moteurs à courant continu deviennent temporairement des génératrices.
Redresseur commandé triphasé en pont

Le redresseur en pont de la Figure 1-24 est constitué de six thyristors qui sont déclenchés
à tour de rôle. On observe (Figure 1-25) que le thyristor Th1 est amorcé quand la phase e1 est
durant la période maximum; ensuite ,c’est au tour de Th2 d’être amorcé 60° plus tard. Le même
scénario se répète avec les thyristors Th3 et Th4. Dans le cas de charge inductive (moteur à
courant continu, on branche une diode de roue libre en parallèle avec la charge.

Ce circuit est plus utilisé en industrie que le circuit précédent car il offre un meilleur
rendement

Th1 Th3 Th5


L1 e 1

e 2 R c E rc
N
e 3
L2

Th4 TH 2 Th6
L3

F I G U R E 1-2 4 REDRESSEUR COMMANDÉ TRIPHASÉ EN PONT COMPLET


F I G U R E 1-2 5 FORME D’ONDE POUR UN REDRESSEUR COMMANDÉ TRIPHASÉ À PONT COMPLET

Tension moyenne à la charge


La tension moyenne à la charge est donnée par l’Equation 1-9 :
3 3
E moy =  π  E max cos α
 
E Q U A T I O N 1-9

Le convertisseur alternatif- alternatif


Ce dispositif ( Figure 1-26) permet de convertir une tension alternative à fréquence
fixe en une tension alternative à tension variable (gradateur) ou à fréquence variable
(cycloconvertisseur).

O n d e a lt e r n a tiv e à te n s io n
T e n s io n a lte r n a tiv e
m o n o p h a s é e o u t r ip h a s é e e t f r é q u e n c e v a r ia b le

F I G U R E 1- 26 CONVERTISSEUR ALTERNATIF -ALTERNATIF

Le gradateur
Un gradateur est un dispositif qui permet de contrôler la puissance alternative fournie à
des charges résistives (fours électriques, système d’éclairage et des charges inductives (moteur
universel, moteurs asynchrones,etc.)
Ce convertisseur est réalisé à partir de triacs pour des charges de faible puissance ou des
thyristors pour des charges plus élevées. On le retrouve pour des alimentations monophasées et
triphasées.

Le gradateur monophasé
En utilisant deux thyristors montés en parallèle inverse, nous pouvons contrôler la
puissance dans une charge résistive de zéro à sa pleine puissance (Figure 1-27). Pour obtenir des
angles d’amorçage égaux , il faut appliquer à chaque thyristor des signaux de gachette isolés et
déphasés de 180°. Le sigal de commande peut varier de 0° à 180°.

E rc
com m ande

Th1

Es Th2 Rc
com m ande

Vg1

Vg2

F I G U R E 1- 27 GRADATEUR MONOPHASÉ

La valeur efficace de la tension aux bornes d’une charge résistive est donnée par l’Equation 1-
10.
 E max  α sin 2α
E eff =   1− +
 2  π 2π
E Q U A T I O N 1-1 0

α : angle d’amorçage compris entre 0° et 180°

Exemple 1-3:
Un gradateur monophasé est alimenté par une source de 220 volts à 50hz. Calculez la tension
efficace et la puissance débitée dans une charge de 10Ω, pour un angle de 90°.

Solution 1-4:

 E max  α sin 2α
E eff =   1− +
 2  π 2π

90 sin 2 × 90
220 V 1 − +
E eff = 180 360 = 220V x 0,5 = 110 V
E 2 110V 2
P= = = 1210 W
R 10

Le gradateur triphasé
Le gradateur triphasé est constitué de trois groupes de deux thiristors montés en
parallèle-inverse (Figure 1-28). Ces groupes de thyristors peuvent alimenter des charges
branchées en étoile ou en triangle. Pour permettre au courant de circuler dans les charges, deux
thyristors doivent-être simultanément à l’état passant soit : Th1 avec Th5 ou Th3 avec Th2. Afin
d’avoir un bon fonctionnement, chaque thyristor doit recevoir une deuxième impulsion
déphasée de 60° après la première impulsion. Les formes d’ondes pour un signal d’amorçage de
100° sont illustrées à la Figure 1-29.
Th1
Ia
Va
Th4 C h a rg e A

Th3

Vb
Th6 C h a rg e B N

Th5

Vc
Th2 C h a rg e C

F I G U R E 1-2 8

F I G U R E 1- 29 FORME D’ONDE POUR UN GRADATEUR TRIPHASÉ


Application des gradateurs
On retrouve des gradateurs pour les systèmes à vitesse variable dans des installations
telles que les engins de levage où le rendement n’est pas une contrainte, étant donné la
fréquence et la durée de leur utilisation.
Notons que le démarrage se fait facilement à tension croissante et n’entraîne donc pas de
surintensité dans le moteur. Cette propriété des gradateurs est aussi utilisée dans des systèmes de
démarrage et de freinage de moteurs de grande puissance (> 30kw).On le retrouve dans
l’industrie sous le nom de démarreur ralentisseur ou <softstart> tel que l’Altistar de la
compagnie Télémécanique .
On utilise aussi les gradateurs pour l’alimentation des moteurs monophasés universels
qu’on utilise dans plusieurs appareils ménagers ou de bricolage à vitesse variable.

Le cycloconvertisseur
Le cycloconvertisseur est un système de conversion statique qui, à partir d’un réseau
alternatif d’une fréquence donnée, fournit à une charge du courant alternatif à une fréquence
plus basse et variable. On retrouve des cyclovonertisseurs monophasés et triphasés.
Le principe de fonctionnement est expliqué à partir du montage de la Figure 1-30. Le
cycloconvertisseur est constitué par six thyristors montés en parallèle inverse et alimentés par un
transformateur à prise médiane. Les thyristors th1 et th3 forment le groupe convertisseur positif
alors que th2 et th4 constituent le groupe négatif.
Les thyristors th1 et th3 sont amorcés à chaque alternance, pour un total de septs
impulsions (Figure 1-31). Par la suite, les thyristors th2 et th4 du groupe négatif sont amorcés
le même nombre de fois et avec le même retard. La tension de sortie est ainsi formée de la
juxtaposition de fractions de sinusoïdes successives qui proviennent de la tension d’entrée. La
fréquence de la tension à la charge est égale à 1/7 de la fréquence d’entrée. Le même principe de
fonctionnement s’applique pour les cycloconvertisseurs triphasés.
Th1

Th3

E e n tré e
C h a rg e
Th2

Th4

F I G U R E 1-3 0 CYCLOCONVERTISSEUR MONOPHASÉ


F I G U R E 1-3 1 FORME D’ONDE D’UN CYCLOCONVERTISEUR MONOPHASÉ

Les applications des cycloconvertisseurs


On retrouve les cycloconvertisseurs comme variateurs de vitesse pour les moteurs
synchrones et asynchrones de forte puisance (de 1,5Mw et plus) et tournant à des vitesses très
lentes. Les fréquences utilisées se situent entre 0HZ et 20HZ.
Citons, à titre d’exemple, les moteurs des machines d’extraction minière, les moteurs
d’entraînement des broyeurs à ciment, les moteurs à propultion de navires, etc.

Le convertisseur continu - continu (le hacheur)


Le hacheur est un commutateur statique constitué de thyristors ou de transistors qui
permet de transformer une tension continue en une autre tension continue variable (Figure 1-
32).
T e n s io n c o n t in u e t e n s io n c o n t in u e
f ix e v a r ia b le

F I G U R E 1- 32 CONVERTISSEUR CONTINU-CONTINU

On distingue deux types de hacheurs couramment utilisés :


• les hacheurs dévolteurs : Ceux-ci fournissent, avec un excellent rendement, une tension
continue de sortie dont la valeur est inférieure à celle de la tension continue d’entrée.
• les hacheurs survolteurs : Ceux-ci permettent d’obtenir une tension de sortie supérieure à la
tension d’entrée.
Le hacheur dévolteur
La Figure 1-33 représente le schéma de principe d’un hacheur dévolteur muni d’un filtre
de sortie LC, qui débite un courant dans une charge résistive. L’ouverture et la fermeture
périodique de l’interrupteur S permet de hacher la tension continue d’entrée pour produire une
tension de sortie variable. L’inductance réduit l’ondulation du courant de charge et le
condensateur C maintient la tension de sortie sensiblement continue. La diode assure la
continuité du courant dans la charge lorsque l’interrupteur est ouvert. La forme d’onde à la
sortie du hacheur est montrée à la Figure 1-34.
S L

+
E e n tr é e C ir c u it d e D C E
- s o rtie
com m ande

F I G U R E 1-3 3 LE HACHEUR DÉVOLTEUR

E s o rtie

tc o n d t b lo c

E m oy

t
i m p u ls io n
d 'a m o r c a g e
t
I m p u ls i o n
d e b lo c a g e

F I G U R E 1- 34 FORME D’ONDE À LA SORTIE D’UN HACHEUR DÉVOLTEUR

La tension de sortie est donnée par l’équation :


 tcond 
E moy = E entrée  
Th 
E Q U A T I O N 1-1 1

Th : période de hachage
tcond : période conduction du thyristor
L’amorçage des thyristors alimentés en courant continu ne présente pas de difficulté
particulière. Par contre, leur désamorçage nécessite des circuits supplémentaires de blocage.
Il existe de nombreux dispositifs hacheurs qui se différencient les uns des autres par leur
circuit de blocage. Le rôle de ce circuit est de forcer l’extinction du thyristor principal à la fin
du temps de conduction. La Figure 1-35 représente un hacheur dévolteur dont le thyristor
principal (th1) est bloqué à l’aide d’un thyristor auxiliaire et d’un circuit LC.
+
M
C Th2 Th1
N

L
D R

E e n tré e E c h a rg e

-
F I G U R E 1- 35 HACHEUR DÉVOLTEUR AVEC SON CIRCUIT DE DÉSAMORÇAGE

Pour pemettre au condensateur de se charger M(+) et N(-), le thyristor th2 doit être
amorcé le premier, alors th1 est à l’état bloqué. Lorsque le condensateur est chargé, le thyristor
th2 se bloque. Quand th1 est amorcé, le courant circule dans la charge, et le condensateur se
charge dans l’autre polarité à travers L et D. Lorsque le thyristor th2 est amorcé, une tension
négative est appliquée sur th1 par le condensateur, et th1 se bloque. Et ensuite le cycle
recommence.
Le hacheur survolteur
Le schéma de principe d’un hacheur survolteur est illustré à la Figure 1-36. Le thyristor
qui joue le rôle de commutateur statique est placé en parallèle avec la charge. Lorsque th1 est à
l’état passant, la bobine se charge à travers l’alimentation. Lorsque th1 bloque, la tension
appliquée à la charge devient la somme de la tension de la bobine et de la source. La tension de
sortie nous est donnée par l’Equation 1-12. On retrouve ce hacheur dans certaines commande de
moteurs qui permettent la récupération d’énergie sur le réseau, pendant la période de freinage du
moteur.

L D 1
+
R

Th1 C i r c u it D 2 E
E d 'e x t i n c t i o n c h a rg e
e n tr é e
L

-
F I G U R E 1- 36 HACHEUR SURVOLTEUR

 Th 
E moy = E entrée  
 Th − Tcond 
E Q U A T I O N 1-1 2

Exemple 1-4
Un hacheur dévolteur alimente une charge résistive de 65Ω à partir d’une batterie
d’accumulateurs de 60v. Le temps de conduction est de 30% de la fréquence de hachage qui est
de 500HZ. Calculez :
a) la période de hachage ;
b) le temps de conduction ;
c) la tension moyenne à la sortie.

Solutions
1 1
a) T= = = 2ms
F 500 HZ
b) tcond = 0.30 x 2ms = 0,6ms
0,6ms
c) E moy = 60V x = 18 V
2ms

Les applications des hacheurs


Les hacheurs sont utilisés dans de nombreuses applications industrielles, surtout dans le
domaine de la traction électrique. Ils alimentent et contrôlent la vitesse des moteurs à courant
continu qui équipent les locomotives électriques, les métros et les véhicules à batterie
d’accumulateurs (charriots élévateurs, voitures électriques et locomotives de mines).
Les hacheurs de petite puissance ( 0 à 100KW) sont généralement employés dans les
véhicules électriques à batteries. Les hacheurs de puissance > 100KW sont utilisés dans les
locomotives électriques qui fonctionnenet à partir d’un réseau à courant continu (circuit
redresseur).

Le convertisseur continu - alternatif (l’onduleur)


Un onduleur est un convertisseur statique capable de transformer l’énergie d’une source
de tension continue en une tension alternative. Il s’agit d’un dispositif électronique qui
accomplit la fonction inverse du redresseur (Figure 1-37). Nous distinguons deux grandes
catégories d’onduleurs : les onduleurs autonomes et les onduleurs non autonomes. On traitera
dans ce chapitre uniquement des onduleurs autonomes.

C o u r a n t a lte r n a tif à
C o u r a n t c o n tin u fr é q u e n c e fix e o u v a r ia b le

F I G U R E 1-3 7 REDRESSSEUR CONTINU-ALTERNATIF


L’onduleur autonome
Les onduleurs autonomes se classent en deux groupes :
• Onduleurs à fréquence fixe Ceux-ci sont utilisés comme alimentation de sécurité dans les
centre hospitaliers, les centrales téléphoniques, les ordinateurs, etc. Ces onduleurs sont
alimentés à partir d’une batterie d’accumulateurs.
• Onduleurs à fréquence variable. Ceux-ci sont alimentés en courant continu à partir du réseau
alternatif par l’intermédiaire d’un redresseur. Ils fournissent des tensions de fréquence et
d’amplitude variables utilisées pour contrôler la vitesse de moteurs à courant alternatif.
Les onduleurs autonomes se classent aussi d’après la forme d’onde de leur tension de sortie :
• Onduleurs à onde rectangulaire (Figure 1-38) : L’onde de sortie est rectangulaire.
L’amplitude de l’onde de sortie dépend de la valeur de la tension d’entrée.

E

t

F I G U R E 1-3 8 FORME D’ONDE RECTANGULAIRE

• Onduleurs en créneaux de largeur variable (Figure 1-39) : L’onde de sortie est constituée par
des créneaux rectangulaires alternatifs et séparés par une zone morte à tension nulle. La
tension de sortie varie si on agit sur la durée des créneaux.
E

F I G U R E 1- 39 FORME D’ONDE EN CRÉNEAUX

• Onduleurs à modulation d’impulsion (PWM) (Figure 1-40). L’onde de sortie est formée de
trains d’impulsions positifs et négatifs, de largeur et d’espacement variable. La résultante
de la forme de sortie se rapproche d’une sinusoïde.

F I G U R E 1- 40 FORME D’ONDE À MODULATION DE LARGEUR D’IMPULSION

L’onduleur monophasé
L’onduleur de la Figure 1-41 comprend deux thyristors, un transformateur à point
milieu, un condensateur de commutation C et une inductance série L. Les deux thyristors, Th1
et Th2, sont à l’état passant à tour de rôle, ce qui produit des impulsions de courant de sens
inverse, I1 et I2, dans les deux moitiés du primaire du transformateur. On obtient, au secondaire
du transformateur, une tension alternative de forme rectangulaire (Figure 1-42). Le
condensateur de commutation C empêche les deux thyristors de laisser passer le courant en
même temps, de sorte qu’il provoque le blocage d’un thyristor lorsque l’autre s’amorce.
L’inductance de lissage L tend à garder un courant constant dans le circuit. Il en résulte
que les courants I1 et I2 sont égaux et de forme rectangulaire. Pour faire varier la fréquence de
l’onduleur, il suffit de changer la fréquence des signaux appliqués sur les gachettes. On peut
obtenir une fréquence comprise entre quelques hertz et 5 Khz, selon les caractéristiques du
transformateur et des thyristors.

c h a rg e

I1 I2

C
E

Th1 Th2

F I G U R E 1- 41 ONDULEUR AUTONOME MONOPHASÉ

F I G U R E 1- 42 FORME D’ONDE D’UN ONDULEUR MONOPHASÉ

L’onduleur monophasé en pont


L’onduleur monophasé en pont de la Figure 1-43 comprend quatre thyristors ou quatre
transistors utilisés comme interrupteurs électroniques ainsi que quatre diodes de récupération
montées en parallele inverse aux bornes des thyristors. Les circuits de blocage des thyristors ne
sont pas représentés sur la figure.
D 1 Th1 Th3 D 3
E s o r tie

E
R L
D 2 Th2 Th4 D 4

F I G U R E 1-4 3 O N D U L E U R MONOPHASÉ EN PONT

Commande symétrique
Dans le cas d’une commande symétrique ( Figure 1-44), l’amorçage des thyristors Th1 et Th4 a
lieu en même temps, et il en est de même pour Th2 et Th3. La tension de sortie est
rectangulaire, et sa valeur efficace est égale à E.

F I G U R E 1-4 4 FORME D’ONDE POR UNE COMMANDE SYMÉTRIQUE

Commande décalée
Dans le cas d’une commande décalée, les quatre thyristors sont amorcés et bloqués selon la
séquence indiquée à la Figure 1-45. La tension de sortie est égale à E lorsque Th1 et Th4
laissent passer le courant en même temps, et elle est égale à -E quand Th3 et Th2 sont à l’état
passant en même temps. Il y a deux intervalles durant lesquels la tension de sortie est nulle.
La tension de sortie a la forme de créneaux séparés par des intervalles dont la largeur est
ajustable. En variant l’angle de décalage, on fait varier la valeur efficace.
F I G U R E 1- 45 FORME D’ONDE POR UNE COMMANDE DÉCALÉE

Onduleurs triphasés autonomes


La Figure 1-46 représente le montage de principe d’un onduleur triphasé autonome qui
peut alimenter des charges triphasées équilibrées qui sont groupées en étoile ou en triangle.
Dans ce montage, trois thyristors sont en conduction à chaque instant. Deux thyristors
d’un même bras Th1 et Th4 sont amorcés à 180° de décalage. Les thyristors des bras voisins
sont amorcés à 120° de décalage des autres bras. La tension de sortie résultante est en forme de
créneaux et déphasée de 120°.

+
c h a r g e tr ip h a s é e
Th1 D 1 Th3 D 3 Th5 D 5
R a

E R b

R c
Th4 D 4 Th6 D 6 Th2 D 2
_
F I G U R E 1-4 6 O N D U L E U R AUTOMOME TRIPHASÉ AVEC THYRISTORS

Pour des puissances plus petites, on peut remplacer les six thyristors par des transistors (Figure
1-47) qui ne nécessitent pas de circuits d’extinction utilisés avec les thyristors.
+
T1 T3 T5 c h a r g e tr ip h a s é e
D 1 D 3 D 5
R a

E R b

T4 T6 T2 R c
D 4 D 6 D 2
_
F I G U R E 1-4 7 O N D U L E U R AUTOMOME TRIPHASÉ AVEC TRANSISTORS
Application des onduleurs autonomes
Les onduleurs autonomes à fréquence fixe sont surtout utilisés dans les alimentations de
sécurité qui se subtituent automatiquement au réseau alternatif en cas de panne de courant. Ces
alimentations de secours sont appellées UPS (Uninterruptible Power Supplies). La Figure 1-48
donne le schéma de principe d’un UPS.
R é s e a u t r ip h a s é
c .a c .c c .a
O n d u le u r
R e d re s s e u r
a u to n o m e à
c h a rg e u r
f r é q u e n c e fix e

G ro u p e
é le c tr o g è n e b a tte r ie
m o te u r d ié s e l e t d 'a c c u m u l a t e u r s
a lte r n a te u r
F I G U R E 1- 48 A L I M E N T A T I O N DE SECOURS (UP S )

Le système comprend :
• Un redresseur chargeur régulé qui charge la batterie d’accumulateurs, tout en fournissant le
courant nécessaire à l’onduleur.
• Une batterie d’accumulateurs qui assure le fonctionnement autonome de l’onduleur lorsque
le réseau alternatif est interrompu.
• Un onduleur autonome qui fournit une tension de sortie alternative sinusoïdale régulée à la
fréquence de 50 Hz avec un taux d’harmoniques qui est inférieur à 5%.
• Des commutateurs électromécaniques qui permettent de relier le réseau ou l’onduleur à la
charge.
• Un générateur diesel qui démarre après un court délai lors de la panne de courant et qui
s’arrête lorsque le courant est rétabli.

Les alimentations de secours sont surtout utilisés pour alimenter des équipements qui requièrent
un fonctionnement permanent. Les applications les plus courantes sont :
• l’alimentation d’ordinateurs ;
• les systèmes de guidage d’avion (radio, radar). ;
• le fonctionnement des blocs opératoires dans les hôpitaux ;
• l’éclairage de sécurité de salle de conférence ;
• les circuits d’alarme contre les incendies.

Les onduleurs à fréquence variable sont surtout utilisés dans :


• La commande de vitesse des moteurs alternatifs généralement asynchrones.
• l’alimentation d’ozoneurs, de générateurs à ultra son et de fours à induction.

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