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Economie & Organisation de l’Entreprise Page 1/ 36

UNIVERSITE CADI AYYAD


Faculté des Sciences Juridiques,
Économie & Organisation
Économiques et Sociales
Marrakech. de l’entreprise

Farid CHAOUKI
Professeur

Université Cadi Ayyad Marrakech


[email protected]
http://faridchaouki.net

Pr Farid CHAOUKI Cours Semestre 2


Economie & Organisation de l’Entreprise Page 2/ 36

Introduction Générale
L’ORGANISATION ET
Thème I: SES
STRUCTURES
0.1. Définition de l’organisation,
0.2.La nécessité de l’organisation,
0.3. Les approches de l’organisation.
Définition de la Chapitre 1 : L’organisation et ses structures
direction I. la direction
1 Les fondements de la direction
2 Les tâches et les rôles de la direction
Les structures 3 L’exercice du pouvoir

II : Les structures
L’ORGANISATION ET SES 1. Définition et caractéristiques d’une structure
Thème II: FONCTIONS
2. les différents types de structures
3. les facteurs d’évolution des structures

La fonction commerciale Chapitre 2: L’organisation et ses fonctions :


I.La fonction commerciale
1. Définition
2. le plan Marketing
La fonction production 3. l’organisation commerciale.

II. La fonction de production


La gestion des achats et de 1. Le contenu de la fonction de production
2. L’organisation de la fonction de production
la logistique 3. la gestion de production.

III.La fonction approvisionnement et la gestion des achats


La gestion financière
1. La fonction approvisionnement
2. La gestion des stocks.
La fonction ressources
IV.La fonction Ressources Humaines
humaines 1. Définition de la fonction RH
2. le contenu de la fonction
3. Les outils de gestion de la fonction RH.

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

INTRODUCTION GÉNÉRALE 0.1 Définition de l’organisation (Robbins):

Une organisation est un ensemble de moyens structurés constituant une unité de coordination
ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continue en vue d’atteindre un ensemble
d’objectifs partagés par les membres participants. Une organisation est donc essentiellement
Définition un cadre structuré pour une action, ce qui permet de regrouper toutes les formes d’entreprises.
La nécessité de l’organisation
Toute organisation se caractérise par:
Les approches de l’organisation o Une division et une coordination des tâches et des activités,
Les diverses orientations de o Une formalisation des règles et des procédures de fonctionnement,
l’organisation o Une hiérarchie et un contrôle,
o Une stabilité relative.

0.2.La nécessité de l’organisation

Toute action d’une certaine importance ne peut se faire sans un minimum d’organisation:
Soit parce que les actions à exécuter sont nombreuses et doivent être exécutées dans un
certain ordre, soit parce que plusieurs individus (ou services) doivent collaborer pour réaliser
une même opération.
INTRODUCTION 0.3. Les approches de l’organisation:
0.1 Dé
Définition
De façon concrète dans le travail du dirigeant, l’organisation peut être perçue comme- Une
• Définition de l’organisation (Robbins): activité ( c’est le fait même d’organiser), Un objet (c’est le résultat de l’action), Une entité
sociale ( c’est le ‘’vivant’’).
Une organisation est un ensemble de moyens
structurés constituant une unité de L’organisation comme activité : Consiste à identifier les éléments, les agencer les uns par
coordination ayant des frontières
identifiables, fonctionnant en continue en vue rapport aux autres en des systèmes cohérents dotés d’une certaine permanence de
d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés fonctionnement.
par les membres participants. Une
organisation est donc essentiellement un L’organisation comme objet: c’est le résultat de l’activité. C’est la structure qui a été élaborée
cadre structuré pour une action, ce qui dans la phase d’organisation. Il s’agit essentiellement:
permet de regrouper toutes les formes
d’entreprises. Des différents découpages effectués entre les activités, les fonctions, etc;
Des procédures retenues, telles qu’elles sont décrites dans des modes opératoires, pour
exécuter les tâches et les coordonner.

L’organisation comme entité sociale : L’organisation n’est pas un objet inerte, mais une
entité sociale qui a une existence propre.
Etzioni définit l’organisation: une unité sociale (un groupement humain) délibérément construite
pour promouvoir des buts spécifiques et constamment réaménagée pour atteindre ces buts.

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• L’unité sociale: l’organisation existe en tant que telle, elle a une existence propre distincte
INTRODUCTION de celles de ses membres;

• La construction délibérée: l’organisation n’est pas spontanée, cela renvoie à


l’organisation en tant qu’activité. Il faut maîtriser la construction de l’organisation.
• La finalisation: une organisation est construite pour faire quelque chose, des buts sont à
atteindre. L’absence de buts est un facteur de crise de l’organisation.
ORGANISER C’EST DONC
• L’adaptation: l’organisation se heurte à des difficultés, des changements dans
DIVISER ET COORDONNER l’environnement, elle s’adapte en modifiant ses moyens et/ou ses buts.

Comme entité sociale, l’organisation permet de dépasser la vision du seul outil organisationnel
(l’organisation comme objet = la structure).
Et prendre en compte deux faits majeurs:
- L’organisation est plus que la somme des parties: la spécificité est plus dans la nature des
interrelations entre ses composantes que dans la nature de ses composantes;
- L’organisation n’étant pas inerte.

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Économie & Organisation de l’entreprise

Chapitre 1: L’organisation et ses


structures
:

1 : les fondements de la direction


1.1 Les tâches et les rôles de la direction
1.2 L’exercice du pouvoir
2 : Les structures
2.1. Définition et caractéristiques d’une structure
2.2. les différents types de structures
2.3. les facteurs d’évolution des structures

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1. définition de la direction
1.1. Les rôles de la direction
L’approche normative de Fayol
Thème I: L’ORGANISATION ET SES STRUCTURES
Fayol définit la fonction de direction : ‘’Commander aux hommes pour obtenir que des objectifs
préalablement définis soient atteints’’. Pour accomplir cette fonction administrative, la direction
doit exécuter cinq séries de tâches :
1. définition de la direction Prévoir, Organiser, Commander, Coordonner, Contrôler.

• Les tâches et les rôles de la L’approche descriptive de Mintzberg.

direction Dix rôles regroupés autour de trois pôles d’activités. Le manager est un individu responsable
d’une organisation ou d’un sous-ensemble de celle-ci. Tout manager est investi d’une autorité
formelle. Le manager exerce trois grandes catégories de rôles: de contact, d’information, de
• L’exercice du pouvoir décision.

Aujourd’hui, la Direction est une:

Mission économique : le projet productif est la mission première du dirigeant, car la production
de la richesse est la raison d’être de l’entreprise. C’est à dire donner un sens à l’action de
l’entreprise.

Mission humaine : La direction doit obtenir la confiance et la collaboration de tous les


Chapitre 1: L’
L’organisation et ses structures
intervenants au projet productif (mission économique).

a. Les rôles de la direction Mission intégratrice : Assurer la compatibilité des missions économiques et sociales nécessite
un cadre intégrateur : l’organisation.
• L’approche normative (Henry Fayol):
indiquer ce qui doit être fait par les 1.2 L’exercice du pouvoir de direction
dirigeants.
Les styles de direction
• L’approche descriptive de Henry •Le modèle de Likert
Mintzberg. Relations Chef-subordonné: la nécessité de développer la participation à la décision.
Quatre styles de commandement

Style de Caractéristiques
commandement
 Pas de consultation du subordonné,
Le style autoritaire:  communication à sens unique,
 utilisation de la crainte et de la sanction comme moyen
d’incitation

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 Menaces et récompenses comme moyen d’incitation,
 Faible décentralisation pour les décisions mineurs,
Le style  chacun cherche à se faire apprécier par la hiérarchie au lieu de
paternaliste: développer un esprit d’équipe
Chapitre 1: L’
L’organisation et ses structures
b. L’exercice du pouvoir de direction  Faux-semblant de participation, car les subordonnés n’ont pas
d’influence véritable
 Les missions de la fonction de
direction: les modes d’exercice
du pouvoir.
Le point clé de ce lien est le degré de centralisation du pouvoir
 Les paramètres qui déterminent La direction centralisée est caractérisée par :
les façons d’exercer le pouvoir : •Détention du pouvoir de décision par un nombre limité de personnes au sommet de la
 Les styles de direction hiérarchie.
•Des temps de réactions plus long,
 La structure de l’organisation •Des décisions parfois mal fondées
•Des décisions inadaptées en raison des capacités limitées de compréhension (Simon)

Ce que le pouvoir centralisé est censé gagner en COHÉRENCE sur l’ensemble des décisions
est souvent perdu en termes de PERTINENCE de la décision.

Direction décentralisée:
•Répartir le pouvoir formel de décision en dehors du sommet de la hiérarchie.
Chapitre 1: L’
L’organisation et ses structures 2. Les structures de l’organisation.

c. Lien pouvoir-structure 2.1. Définition et caractéristiques

Ce que le pouvoir centralisé est Le terme structure a plusieurs sens qu’il faut clarifier. Dans le cas le plus fréquent, la structure
est le squelette de l’organisation, c’est-à-dire l’ossature formelle sur laquelle repose l’ensemble
censé gagner en COHÉ
COHÉRENCE sur des activités de l’organisation.
l’ensemble des décisions est La structure matérialise les principes d’organisation: division et coordination des tâches
souvent perdu en termes de •Bruno Lussato^ ‘’L’ensemble des relations non fortuites reliant les éléments entre eux’’.
PERTINENCE de la décision. Ressort de cette définition, le caractère multiforme et le caractère voulu de la structure.

•Pour Henry Mintzberg^ la structure c’est: La somme totale des moyens employés pour diviser
le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches. La fonction technique de la structure ressort de cette définition: fournir les moyens de
division et coordination.

• Pour Alain Desreumaux^, la structure c’est l’ensemble de dispositifs selon lesquels une
organisation, répartit, coordonne, contrôle ses activités et au-delà oriente ou tente d’orienter le

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comportement de ses membre. Cette définition fait apparaître les trois caractéristiques d’une
structure (Ensemble de dispositifs, Ces dispositifs assurent la réalisation de la division et de la
coordination, Faire agir les hommes dans le sens souhaité).
Chapitre 1: L’
L’organisation et ses structures
2. Les structures: Définition et Caractéristiques Comment élaborer une structure?.

L’approche analytique contingente de Mintzberg est fondée sur les choix de la division et les
Comment élaborer une structure? paramètres de conception.

a Les choix de la division


Pour structurer l’organisation, c’est-à-dire déterminer la composition des éléments et leurs
interrelations, trois choix fondamentaux doivent être réaliser :
Mintzberg : Approche analytique
contingente Faire ou faire-faire: Les frontières de l’organisation : Considération stratégiques, techniques
productives ou organisationnelle. Renault et SPA construisent en commun des éléments de
moteur qui sont ensuite montés sur des automobiles en concurrence.

Comment répartir les tâches?: La départementalisation correspond à la manière dont les


activités sont réparties dans l’entreprise.

L’animation des hommes : La répartition du pouvoir et les méthodes d’animation des hommes
sont directement liées au mode d’exercice du pouvoir (GRH).

b Les paramètres de conception


Chapitre 1: L’
L’organisation et ses structures
Aident à concevoir la structure d’une entreprise : ils déterminent la division du travail et la
réalisation de la coordination.
2.Les structures de l’organisation 1. La spécialisation du travail
• La spécialisation horizontale Découpage des tâches dans l’ordre séquentiel de leur
 Définition et caractéristiques d’une réalisation
structure • La spécialisation verticale Séparation de la réalisation du travail de son administration.
• L’élargissement du travail : Déspécialiser horizontalement le travail.
 Les différents types de structures • L’enrichissement des tâches : Intégrer à un poste de travail les tâches préalablement
 Les facteurs d’évolution des assurées par un membre de la hiérarchie
structures
1. La formalisation du comportement
2. La formation et la socialisation

2. 2. Les différents types de structures

La structure hiérarchique :

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Cette structure, défendue par H. Fayol, met en avant l’unité de commandement : chaque
individu n’a qu’un seul supérieur. Le découpage des activités (et donc des responsabilités) peut
se faire par fonctions, par unités de production ou zones géographiques, ou enfin par produits.
Cette structure est simple, claire, très stable, et permet de définir sans ambiguïté les
2. Les structures : Différents types responsabilités.

La structure fonctionnelle Mais en contrepartie, cette structure est très rigide, elle est peu propice à l’initiative en raison
du poids de la hiérarchie. Elle est sujette à des erreurs et des lenteurs dans la transmission de
l’information le long de la ligne hiérarchique, retardant de ce fait la prise de décision.
DIRECTION DE PRODCUTION
La structure fonctionnelle

planning Suivi et Entretien Administration Cette structure, conforme aux prescriptions de F. Taylor, met l’accent sur la compétence des
contrôle
chefs (au détriment de l’unité de commandement).

Ouvriers 1 Ouvrier 2 Cette structure en favorisant la spécialisation offre l’avantage d’une grande efficacité technique.

Mais, en contrepartie, elle génère des problèmes organisationnels :


- La coordination des activités sous les ordres de plusieurs chefs est source de conflits ;
- La dilution des responsabilités est la conséquence de l’absence d’unité de commandement ;
un employé recevant des ordres de plusieurs chefs ; il est difficile de déterminer qui est
responsable ;
- Enfin la circulation de l’information est souvent perturbée ; les subordonnés ne savent pas à
qui s’adresser pour communiquer des informations ou demander des conseils.

2. Les structures : Différents types La structure hiérarchico – fonctionnelle

La structure hiérarchique La structure hiérarchico – fonctionnelle (staff and line) est une structure hiérarchique avec état-
major qui s’est développée en réaction aux insuffisances des structures hiérarchiques et
DIRECTION GENERALE
fonctionnelles.

De la structure hiérarchique, elle garde l’unité de commandement (seule la ligne hiérarchique


détient l’autorité formelle) . De la structure fonctionnelle, elle garde le principe de cadres
Directeur de Directeur
Directeur spécialisés très compétents mais ceux-ci sont en position de conseil (état-major) pour la ligne
production financier
commercial hiérarchique qui seule peut donner des ordres.

Vente Stock Usine Investisse Si elle cumule les avantages d’une responsabilité claire et d’une compétence dans la
ment préparation des décisions, ses inconvénients sont tout aussi évidents :
- Risque très élevé de confusion entre la ligne hiérarchique et la ligne de conseil : les
conseillers se transformant de fait en décideur sans en assumer les responsabilités ;
- Les problèmes de circulation de l’information sont amplifiés par la multiplication des liaisons
possibles (liaisons hiérarchiques et liaisons fonctionnelles) ;
-La structure « staff and line » en multipliant l’encadrement (hiérarchique et fonctionnelle) est
une structure coûteuse et lourde à faire fonctionner.

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Cette structure peut donner naissance à deux types de structures en fonction du degré de
décentralisation le long de la ligne hiérarchique :
-La structure fonctionnelle centralisée où le découpage des activités se fait par fonction avec
une forte centralisation du pouvoir de décision ;
2. Les structures : Différents types - La structure divisionnelle décentralisée où le découpage des activités se fait sur la base des
marchés (ou des produits, ou des couples produit-marché) avec une forte décentralisation du
La structure hiérarchico-fonctionnelle pouvoir de décision ; chaque division étant elle-même organisée le plus souvent sur une base
de structure fonctionnelle centralisée.
Direction Générale État-major

La structure matricielle

Division 1 Division 2 Division 3 Cette structure a été développée pour répondre aux lacunes des structures verticales pour
conduire des activités nécessitant de fort volume de communications entre spécialistes de
différentes fonctions.

Les principes fondamentaux de la structure matricielle sont de :


- Conserver une organisation de base par fonction pour les activités courantes et pour accueillir
les spécialistes de la fonction entre deux projets (formation, etc.) ;
- Superposer des groupes ad hoc par produit, par marché ou plus généralement par projet pour
faire travailler des équipes pluridisciplinaires.

L’organisation « verticale » par fonction gère les hommes, les ressources matérielles, et
éventuellement les activités routinières. L’organisation « transversales » gère les projets.

La structure matricielle reste une bonne solution organisationnelle quand les groupes
2. Les structures: Différents types transversaux sont éphémères (projets ayan un horizon temporel). Quand les groupes
transversaux sont destinés à durer, la structure évolue le plus souvent soit vers une structure
La structure matricielle divisionnelle si les groupes ont le pouvoir, soit vers une structure fonctionnelle si les
Directeur
départements fonctionnels son plus influents.
Général

2.3. Les facteurs d’évolution des structures : la gestion de projet


Département Département Département Département
marketing production personnel financier
De tous temps, les entreprises ont eu des projets, c’est-à-dire une idée à réaliser : produit,
Chef produit A
procédé de fabrication. Le plus souvent ces projets ont été réalisés dans le cadre des
structures traditionnelles.
Chef produit B
Mais l’ampleur de certains projets (exemple : la conquête spatiale, le percement du tunnel sous
la Manche) ou la succession rapide de projets dans un environnement très dynamique ont
Chef produit C
conduit à envisager la gestion des projets de manière spécifique par rapport aux actions plus
routinières de la structure (pour augmenter la probabilité de succès du projet et pour ne pas
perturber le fonctionnement du reste de l’organisation).

La mise en place d’un système de gestion de projet se justifie quand il y a :

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- nouveauté (du produit, du procédé, de la technologie )difficile à intégrer dans les procédures
habituelles de l’organisation ;
- coopération éphémère (éventuellement avec un concurrent) (exemple : une coopération avait
été envisagée entre Boeing et Airbus pour l’avion très gros porteur de 600 à 1000 places alors
que ces deux entreprises sont férocement concurrentes sur les autres segments du marché) ;
- incertitude sur le résultat et donc nécessité de réduire les risques ;
- des délais relativement stricts à respecter (exemple : dans l’industrie automobile tous les
constructeurs s’efforcent de réduire les délais de conception d’un nouveau modèle).

La structure matricielle a souvent été la structure adoptée pour les projets. Aujourd’hui des
formules plus souples, plus flexibles sont mises en œuvre. Le terme de structure transversale1
( ou de fonctionnement transversal) est utilisé pour signifier qu’une formule est adoptée pour
faire travailler des individus, des unités en dehors de la ligne hiérarchique habituelle, pour le
temps du projet.

Les principes de « plateau » et de concurrent-engineering (ingénierie simultanée) ont été


avancés pour structurer les équipes de projet de façon à maximiser la synergie.
L’ingénierie simultanée consiste à créer les conditions pour que les différents spécialistes
engagés dans un projet puissent avoir des interactions qui tiennent compte en temps réel et en
direct des spécificités contraintes et besoins réciproques ; ainsi tous les points de vue sont
exprimés et pris en compte et traités simultanément dès la phase initiale du projet, de façon
notamment à éviter les longs et coûteux allers-retours qui existeraient dans le cadre d’une
structure départementalisée par fonctions ou par métiers.

Exemple

Les spécialistes de l’aménagement intérieur de la voiture travaillent simultanément avec les


représentants des équipementiers et les spécialistes du moteur pour définir les aspects
concernant la ventilation, le chauffage, la climatisation, et non pas par séquences d’aller-retour
entre ces différentes spécialité (un exposé assez complet de ces méthodes figure dans
3
l’ouvrage L’auto qui n’existait pas qui relate la phase de la conception de la Twingo, chez
Renault.)

Le « plateau » est l’un des moyens concrets d’assurer le « concurrent engineering ». il s’agit de
mettre sur le même plan, pour un temps donné des personnes appartenant à des structures,
des unités, des fonctions, des spécialités différentes. Le plateau est :
- un lieu physique : tout le monde est réuni au même endroit ; au fur et à mesure de l’état
d’avancement du projet, chacun peu savoir où en sont les autres ;
- un lieu de parole : le plateau est un espace où la hiérarchie traditionnelle ne doit pas exister ;
chacun doit pouvoir s’exprimer pour que toute question soit traitée en temps réel sous tous ses
aspects dans une relation de face à face.

Pr Farid CHAOUKI Cours Semestre 2


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Économie & Organisation de l’entreprise

Chapitre 2: L’organisation et ses


fonctions

I. La fonction commerciale
1. Définition
2. le plan Marketing
3. l’organisation commerciale.
II. La fonction de production
1. Le contenu de la fonction de production
2. l’organisation de la fonction de production
3. la gestion de production.
III. La fonction approvisionnement et la gestion des achats
1. La fonction approvisionnement
2. La gestion des stocks.

Pr Farid CHAOUKI Cours Semestre 2


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1. La fonction commerciale
L’entreprise comme tout être vivant doit s’adapter s’elle veut survivre. C’est pour cela qu’elle a
su modifier son approche du marché et mettre en place de nouvelles techniques dont la
mercatique.

1.1. Définition du concept Marketing

Nous retiendrons ici celle de Kotler : la mercatique est ‘’un phénomène de société par lequel
individus et groupes satisfont leurs besoins et désirs, au moyen de la création et de l’échange
de produits et autres entités de valeur pour autrui’’.

Segmentation

Définition Consiste à découper le marché en sous ensembles homogènes et


distincts les uns des autres

Méthodes descendantes, quantitatives, les segments possèdent des


Caractéristiques
frontières droites
♦ Sélection des critères qui semblent pertinents au départ
♦ Sondage ou panel
♦ Analyse des résultats
Méthodologie ♦ Constitution des segments
♦ Classement des segments en fonction de leurs qualités
♦ Adoption d’une stratégie de couverture de marché

1.2. La segmentation

Le but de toute démarche marketing est la satisfaction des besoins du consommateur par une
adaptation des produits. Or, le marché est très hétérogène, et l’entreprise se trouve confrontée
à une concurrence accrue. De même, satisfaire l’ensemble du marché demande des moyens
importants.

La solution donc est la segmentation. Cette méthode consiste à découper le marché en sous
ensembles homogènes et distincts afin d’adapter une stratégie commerciale cohérente qui
permettra à l’entreprise de choisir un positionnement.

2. LE PLAN MARKETING

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La politique commerciale de l’entreprise se traduit par un plan de marchéage, ou Marketing
Mix. Ce plan consiste à définir des options sur chacun des quatre grands axes constitutifs de
politique commerciale : La politique de produit, La politique de prix, La politique de
communication : publicité, promotion, La politique de distribution.

Les professionnels parlent des 4P : Product, Price, Promotion, Place

2.1. Le produit

Les caractéristiques du produit


le produit est avant tout une promesse particulière que fait l’entreprise au consommateur pour
satisfaire un besoin. Il faut gérer les composantes du produit (matérielles et fonctionnelles)
pour apporter les meilleures promesses.

La gamme : Elle est constituée de toutes les variétés de produits fabriqués et vendus à
l’intérieur d’une même activité commerciale.

Une gamme est caractérisée par :


 La largeur de la gamme : c’est le nombre de produit différents dans la gamme
 La profondeur de la gamme : c’est le nombre de variants pour un élément de la gamme.

Exemple :
Renault constructeur automobile a une gamme assez large qui va de la Twingo à l’Espace, en
passant par la Clio, la Magane, la Magane coupé, la Magane calssic, la Laguna, la Lagune
Nevada, la Safrane, la profondeur varie fortement suivant le modèle : dix versions de la
Lagune, huit versions de la Safrane, cinq versions de la Twingo, trois versions de Magane
Cabriolet. Dans chaque modèle, les versions différent par la puissance et le type de moteur
(essence, diesel), le nombre de porte, les options comme la climatisation.

la Marque : C’est un élément distinctif qui sert à identifier et si possible à différencier.


La marque peut se composer d’un nom, d’un slogan, d’un symbole, voire même de couleurs
particulières, qui vont permettre l’identification.

La gestion du produit en termes de marque suppose que l’on réponde aux questions
suivantes :
Le produit sera t-il vendu avec ou sans marque ?
Y aura t-il une marque ou plusieurs marques ?.
La gestion du mix-produit en termes de marque ne se limite par au choix d’une marque, mais
doit inclure la gestion de la marque en elle-même. En effet, cela suppose des investissements
pour concevoir, créer la marque mais surtout la faire connaître.

Le conditionnement : Il est devenu un paramètre essentiel de la définition du produit. Les


fonctions du conditionnement sont d’une double nature : techniques et commerciales.
Il s’agit d’abord de fonctions techniques qui visent à :

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 Protéger le produit conservation
 Faciliter sa manutention : son transport, son stockage,
 Garantir une quantité fixe à l’acheteur
 Assurer des services particuliers : l’emballage peut servir de présentoir pour un
distributeur, l’emballage peut être réutiliser par le consommateur

Exemple :
Le fait que les barils de lessive soient souvent réutiliser comme poubelles a parfois conduit à
mettre en avant cette fonction de l’emballage.
Au delà des fonctions techniques, l’emballage remplit des fonctions commerciales de :
Communication : le support contient des informations sur le produit, sur son mode d’emploi
Vente : il joue le rôle de vendeur muet en attirant l’oeil du consommateur en rappelant la
marque, en utilisant des couleurs appropriées.

2.2. le prix

le prix est une variable du mix très facile à identifier. Mais c’est une variable difficile à
manipuler d’une part en raison de son lien avec la définition du produit et d’autres part en
raison des conséquences financières.

Le prix est aussi une composante de la définition du produit. Le prix d’un produit le positionne
par rapport aux concurrents et contribue à lui conférer une image. Le prix participe grandement
à la couche symbolique du produit en lui conférant une image de luxe (prix élevé), de bas de
gamme (prix très faible), de qualité (bon rapport entre les services obtenus et le prix).

2.3. La politique de communication : publicité et promotion

La communication : aujourd’hui l’entreprise doit communiquer avec les différentes clientèles,


actuelles et potentielles pour les informer mais aussi pour s’informer de leurs attentes.

Cinq grands modes de communication sont généralement reconnus : la publicité, la promotion


des ventes, le marketing direct, les relations publics, la vente.

Les choix des outils de communication s’inscrivent dans une stratégie de communication qui
correspond soit à une ‘’stratégie push’’, soit à une ‘’stratégie pull’’.

Stratégie pull : consiste à tirer le client vers le produit (ou la marque), il s’agit d’une
communication basée sur la publicité.
Stratégie push : consiste à pousser (push) le produit (la marque) vers le consommateur. Il
s’agit d’une communication qui met l’accent sur le promotion au travers de la force de vente et
du réseau de distribution.

La publicité : Kotler Bubois ‘’ Toute forme de communication non interactive utilisant un


support payant, mise en place pour le compte d’un émetteur identifié en tant que tel’’.

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La publicité a des objectifs divers : informer, persuader ou rappeler.
La publicité informative : vise à faire connaître un produit très nouveau dont les
caractéristiques sont peu familières au marché. Elle est surtout nécessaire en début de cycle
de vie de produit. Il s’agit de faire connaître le produit.

La publicité persuasive : vise à favoriser une demande sélective pour un produit particulier (ou
marque). Il s’agit de faire préférer le produit aux produits concurrents. La publicité peut prendre
la forme de publicité comparative.

La publicité de rappel : vise à entretenir la demande existante. Elle se pratique plutôt en phase
de maturité du produit.

Exemple
Les publicités de Coca-Cola visent à entretenir l’image de marque sur le marché qu’à informer
ou à persuader.

La promotion des ventes : c’est l’ensemble des techniques destinées à provoquer une
augmentation rapide, mais provisoire, des ventes par l’attribution d’un avantage exceptionnel
aux distributeurs ou aux consommateurs.
Les caractéristiques de la promotion :

 L’objectif : accroître les ventes


 Les cibles : les consommateurs, les distributeurs,
 Les moyens : des avantages accordés sous les formes les plus diverses,
 L’intérêt l’effet rapide ;
 L’inconvénient : l’effet sur les ventes est souvent temporaire. Il cesse souvent avec la
suppression de l’avantage.

Les autres moyens de communication.

 Les relations publiques :


L’ensemble des actions qui conduisent à entretenir des relations directes avec des publics
concernés par l’activité de l’organisation : clientèles (actuelles, potentielles, consommateurs,
distributeurs).

 Le parrainage (sponsoring) :
Peut s’analyser comme le soutien matériel apporté par l’entreprise à une manifestation, à une
personne, à une organisation ou à un produit dans le but d’en dégager un bénéfice direct’’. Il
s’agit le plus souvent d’associer l’entreprise à un événement en apportant un soutien financier
ou logistique.

 Le mécénat :
Il s’agit d’un soutien matériel apporté sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une
œuvre ou à une personne pour l’exercice d’une activité présentant un intérêt général.
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2.4. La distribution
Définition
C’est l’ensemble des activités qui fait passer un produit de son état de production à son état de
consommation la distribution apporte de la valeur et de l’utilité au produit
C’est un stade intermédiaire qui comporte différentes fonction :

 le transport, -le stockage, la présentation du produit (assortiment, le conditionnement ….), -


l’information.
Ces fonctions pourront être assurées par le distributeur ou le producteur selon le choix des
canaux, des circuits, des réseaux de distribution.

Canal, réseaux, circuit canal : - chemin parcouru (caractérisé par le nombre et le type
d’intermédiaires utilisés) par le produit pour atteindre le consommateur final
on distingue différents stades selon le nombre d’intermédiaires :

-circuit : Ensemble des canaux de distribution il peut être :

-traditionnel :si le produit suit un canal long,

-intégré :commerce qui associe la fonction de gros et de détail, et dont le personnel est salarié
(Exemple : les magasins à succursales, Marjane, Acima….)

-associé : commerçants indépendants qui s’associent pour bénéficier de conditions d’achats


groupés (Exemple : les franchises).

-diversifié :s’il fait appel à plusieurs formes de commerce (Exemple les produits de
parapharmacie que l’on trouve en pharmacie, dans les grandes surfaces, en grands
magasins….)

3. L’ORGANISATION COMMERCIALE.

Cette organisation concerne la mise en place et l’animation de la force de vente


La place de la fonction commerciale dans l’entreprise.

 La FDV a un triple rôle : prospecter, vendre et assurer un certain nombre de services


comme l’aide aux distributeurs pour présenter les produits, la gestion des commandes.

 La place de la fonction commerciale dans l’entreprise


au delà de la structure de l’entreprise, le problème majeur est de trouver le critère
d’organisation de ces services.

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La difficulté est d’adapter l’organisation commerciale à la diversité des produits, des gammes,
des clientèles. Et de faire évoluer cette organisation en fonction des évolutions du marché
sans perturber le reste du fonctionnement de l’entreprise.

2La fonction production


Direction
générale

La fonction de production peut être définie comme l’activité de transformation des flux de
Objectifs Contraintes
généraux techniques matières premières et d’informations en produits finis, grâce à la combinaison de facteurs de
production ( machines et hommes).
2
Besoin
d’investissement Besoin des clients Pour B. Evgaroff , « les fonctions de production ont pour mission essentielle de créer les
Fonction
financière
Fonction
commerciale
produits ( ou les services ) que l’entreprise a pour finalité de mettre sur le marché ».
FONCTION PRODUCTION
Cette mission est complexe, car quatre objectifs interdépendants sont assignés à la fonction de
Ressources Produit fini production.

Besoins techniques
-Volume : combien fabriquer ?
Personnel
Besoin
Innovations
-Qualité : comment fabriquer ? avec / par qui ? avec quoi?
qualification
-Délai : quand fabriquer ?et où fabriquer?
Fonction Fonction
personnel Information
-Coût : à quel niveau de coût ? et donc avec quoi? Avec qui? où et comment fabriquer ?
L’interdépendance et les contradictions de ces quatre objectifs rendent la gestion de production
particulièrement difficile à réaliser.
- Interdépendance et contradictions de ces objectifs sont en partie résolues par la mise en place
de méthodes de gestion de la production.

a. La fonction de production dans l’organisation de l’entreprise

Cette interdépendance des objectifs traduit le fait que la fonction de production assure

l’interface opérationnelle des trois pôles de l’entreprise : production – commercial – financier

(la production incluant la technologie).

La fonction de production gère des flux d’informations de provenances diverses pour organiser

les flux physiques de fabrication.

b La typologie des systèmes de production.

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Un système de production peut être compris comme l’ensemble des éléments : matières,
équipements, processus opératoires et opérateurs, tous indispensables à la production et en
relation d’étroite interdépendance.

Bien que les caractéristiques propres à chacun de ces éléments tendent à les faire évoluer de
manière divergente, ils sont liés par un mode d’organisation et des relations gérées et
contrôlées par un système directeur dont l’objectif est de produire.

Tout comme l’analyse externe des entreprises conduit à proposer des classifications
sectorielles, juridiques ou dimensionnelles, l’analyse interne du système de production conduit
à une classification des modes d’organisation de la production qui retiennent des critères
techniques (processus de production), dimensionnels ( taille des lots), commerciaux (relation
avec le client) ou synthétiques comme la relation produit/ processus.

Classification selon le processus technique.


•Dans un système de production discontinue, la fabrication comprend plusieurs étapes qui se
succèdent obligatoirement mais le processus peut être interrompu ( exemple : l’industrie
automobile et de façon générale presque toutes les productions à la chaîne).

•Dans un système de production continue, les opérations techniques de fabrication sont


insécables ( on ne peut interrompre leur succession). Ce type d’organisation se caractérise par
un flux important et régulier de matières entrant dans le système et subissant des
transformations successives en continu (exemple : les hauts fourneaux dans la sidérurgie où la
coulée est continue, procédé du float glass pour fabriquer le verre, la production d’électricité
dans les centrales nucléaires).

Classification selon la quantité produite


•Dans un système de production unitaire ( ou par petits lots), le produit est directement livré au
client sans stockage. Il s’agit soit de produits pour lesquels l’unicité est nécessaire (film) soit de
biens d’équipements importants (immeuble, cargo).

2. La typologie des systè


systèmes de production •La production de grands lots, de grande série, est aussi appelée production de masse. Cette
production en grande quantité du même produit peut se faire en ateliers séparés ou sur une
ligne d’assemblage (automobile). Cette production implique la standardisation, c’est-à-dire la
• Classification selon le processus
possibilité de spécifier et d’unifier les caractéristiques des produits. La standardisation permet
technique
l’interchangeabilité des composants en éliminant les variétés inutiles. On obtient un produit
• Classification selon la quantité produite standard et non plusieurs pour un même usage.
• Classification selon la relation avec le
client Classification selon la relation avec le client
•Quand il s’agit de production sur stock, le système de production est géré à partir de
prévisions de demande, pour constituer des stocks de produits finis. Ce type d’organisation est
utilisé pour des biens dont le délai de fabrication est supérieur au délai de livraison (exemple :
vêtement, électroménager) ou pour diminuer le coût de production des biens (exemple : tirage
d’un livre en 10 000 exemplaires en une seule fois).
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•Lorsque l’entreprise produit à la commande : le système de production ne démarre que si une


demande ferme apparaît.
Entre ces deux extrêmes, il existe bien sûr des solutions mixtes qui panachent une production
sur stock (fabrication de modules standard) et une production à la commande (assemblage
final et personnalisation à partir des modules standard stockés).

Exemple
Dans l’industrie automobile, il est fréquent que des usines fabriquent des composants (moteurs,
train de roues, boîtes de vitesse, etc.) sur la base de prévisions générales pour être stockés,
alors que les usines d’assemblage travaillent à la commande et personnalisent la voiture en
fonction des souhaits du client en puisant dans les stocks de composants.

Classification selon les technologies employées.

La distinction entre techniques et technologies est très importante non seulement pour maîtriser
la production mais aussi comme paramètre de définition d’un produit.
•Une technique correspond au savoir-faire, aux méthodes qui, par une certaine combinaison
d’éléments (nature et proportion), permettent une transformation.

Exemple

La technique de peinture au pistolet opposée à la technique de peinture au pinceau, à la


technique de la peinture par bain.

•Une technologie correspond aux connaissances scientifiques et techniques nécessaires à la


maîtrise d’un processus de transformation.

Exemple
3. L’organisation de la fonction de production
La technologie nucléaire suppose des connaissances scientifiques sur la mécanique des
• L’organisation traditionnelle de la fonction particules, etc., et des connaissances techniques sur la résistance des matériaux, leur
•La direction de production échauffement, leur refroidissement pour pouvoir utiliser cette technologie soit pour la production
d’électricité, soit pour la propulsion des bateaux.
• Les services opérationnels de production •Pour fabriquer un produit, voir un service, l’entreprise peut avoir à choisir parmi plusieurs
technologies, et dans une technologie donnée entre plusieurs techniques.
•Les services fonctionnels de production
Exemple

Pour produire de l’électricité, il est possible de recourir à la technologie hydraulique, thermique,


nucléaire, solaire ou éolienne. Dans la technologie hydraulique, il est possible d’utiliser la
technique de la chute forcée, du barrage ou de la force de la marée.
•La frontière est parfois floue entre technique et technologie, et les choix à opérer n’en sont que
plus difficiles et plus importants.
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Exemple

Dans le domaine de l’imprimerie, tant de presse que de labeur, les techniques ont beaucoup
évolué, et à un certain moment des sauts technologiques ont été faits par certains
entrepreneurs qui sont passés à des technologies à base de mécanique à des technologies à
base d’informatique.

2. L’ORGANISATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION.

2.1 l’organisation traditionnelle de la fonction


Dans l’organisation traditionnelle de la production fondée sur une répartition et une exécution
précises des tâches dans un but productiviste, des services opérationnels coexistent avec des
services fonctionnels placés sous la responsabilité de la direction de la production.

a) La direction de production
Directement reliée à la direction générale, elle doit traduire les objectifs globaux et stratégiques
en objectifs de production et coordonner toute l’activité de fabrication.
Structure traditionnelle de la FP Ses décisions sont stratégiques (engageant toute la fonction de production à long terme) non
seulement dans le domaine de la fabrication technique mais aussi financière et humaine.
‫׀‬
Direction technique ‫׀‬
‫׀‬
‫׀‬ b) Les services opérationnels de production
‫׀‬
‫׀‬ Leurs deux fonctions essentielles sont de fabriquer et de livrer.
•Le service fabrication doit assurer la production demandée en respectant les délais et la
‫׀‬
‫׀‬
‫׀‬
‫׀‬
‫׀‬
qualité requise.

Études Méthode Ordonnanceme Contrôle Atelier Expéditio


•Le service expédition doit assurer la préparation et la livraison des commandes.
s nt s n c) les services fonctionnels de production
Ils sont nombreux et indispensables au fonctionnement des services opérationnels.
Services fonctionnels Services opérationnels
•L’approvisionnement, souvent rattaché à la fonction logistique ou commerciale, doit gérer tous
les achats nécessaires à la production, surveiller les évolutions techniques et en organiser le
stockage.
•Le bureau des études, après la phase de recherche, doit concrétiser « quel produit
fabriquer ». À partir de prototypes, il va assurer le développement, c’est-à-dire définir les
matières et les pièces nécessaires pour fabriquer le produit à grande échelle. Il élabore les
plans, les dessins et les nomenclatures, c’est-à-dire la liste des pièces composant le produit.
•Le bureau des méthodes doit rechercher comment fabriquer les produits au moindre coût en
optimisant les matières premières, la main d’œuvre, le mode opératoire, les postes de travail. Il
définit ainsi les gammes opératoires, c’est-à-dire les moyens de production nécessaires (
machines, outils spécialisés).

•Le bureau d’ordonnancement a pour rôle de coordonner au mieux les moyens et les matières
en évitant les attentes et/ou les ruptures. Il doit répondre à quatre questions : quand lancer la

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fabrication : gestion du planning ? qui fabriquera ? où fabriquer ? combien de temps pour
fabriquer ?
•Le contrôle détermine les normes à respecter à toutes les phases du processus de production
en termes de coût, de délais mais surtout de qualité. Il fournit en outre des conseils et des
assistances aux opérationnels. Pour contrôler la qualité, il procède à des sondages en cours et
en fin de fabrication pour tester et corriger les défauts techniques.
•La logistique assure la gestion de tous les flux internes et externes à l’entreprise, en amont, en
aval et de plus en plus souvent au sein de la production. Elle peut constituer un service au sein
de la production ou, devenant de plus en plus importante, elle peut être externalisée et/ou
érigée en fonction.
La structure traditionnelle de cette fonction prend des formes du type suivant :

2.2 L’organisation contemporaines de la fonction


Les tendances de l’organisation actuelle sont nettement à la communication
et à l’ouverture.
L’introduction de l’informatique à tous les stades du processus de production a bouleversé
l’organisation des services, car la communication en temps réel des outils de chaque service
assure une intégration poussée (impact des NTIC, nouvelles technologies de l’information et de
la communication).

Exemple
Le bureau des méthodes à partir d’un plan reçu du bureau des études peut modifier une
gamme opératoire et procéder à la réalisation d’un prototype en communiquant directement (et
éventuellement à distance) les instructions de fabrication à un automate programmable. On
parle alors de CFAO, conception et fabrication assistée par ordinateur.
Ces profonds changements dans les outils et les méthodes conduisent les entreprises à
Direction technique redéfinir le rôle des services autour de deux types de missions essentielles : les missions
logistiques et les missions de gestion de la production.
•Les missions logistiques
Dans l’organisation contemporaines des processus de production, la logistique est
omniprésente, que ses tâches soient ou non assurées par une direction autonome. La
Études et Gestion de la logistique assure la gestion des flux physiques. Ceci englobe : les transports, la manutention,
les stocks, la maintenance, etc.
méthodes production
La logistique est en amont (approvisionnement), au sein (maintenance) et en aval (expédition)
de la production.
•Les missions de gestion de la production
Elles concernent au premier chef la direction technique. Ces missions recouvrent
l’établissement des programmes de production, l’ordonnancement et le contrôle. Les services
se limitent souvent à une organisation du type :

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3 : LA GESTION DE LA PRODUCTION

3.1.Définition de la gestion de production


la gestion de la production consiste à assurer de façon opérationnelle la combinaison des
facteurs de production pour réaliser les objectifs fixés à la fonction de production (quantité,
qualité, délai, coût).

La gestion de la production s’élabore sur deux axes :


•La gestion des priorités ( quoi faire à quel moment) ;
•La gestion des capacités : il faut déterminer en fonction des priorité, quelle quantité de main-
d’œuvre et quelle capacité matérielle (machines, matières, etc.) sont nécessaires pour réaliser
les objectifs.

3.2. Le contenu de la gestion de production


De nombreuses décisions stratégiques et opérationnelles sont nécessaires dans le domaine de
production. Elles s’influencent mutuellement et requièrent des traitements d’informations et des
calculs préliminaires importants.

3.3. le pilotage du système du production : le problème de l’harmonisation vente /


production
La gestion de la production a connu et connaît une évolution très rapide due :
- au développement des moyens technologiques tant pour les activités physiques de production
( machines-outils à commande numérique, automates, etc. ) que pour les méthodes de
conception et de pilotage ;
- à la pression concurrentielle des entreprises japonaises qui, dans un premier temps, ont servi
de révélateur des insuffisances de l’organisations taylorienne.

Le problème clé que doit résoudre la gestion de la production est celui de la concordance entre
la production et les ventes en volume, en qualité, en délai. L’harmonisation production-vente
peut reposer sur l’anticipation (planification) ou sur l’adaptation ( méthodes de production du
« juste-à-temps »).

a Le pilotage par l’amont : la planification à moyen terme


L’organisation traditionnelle de la production est liée aux prévisions faites sur la demande
finale.

À partir de ces prévisions, une planification du travail, des ressources en matières premières,
en hommes et en machines est établie conduisant ainsi à une action coordonnée des services
de productions en vue de constituer un stock pour satisfaire la demande prévue.
C’est donc en amont de la fonction de production que se décide et se déclenche la fabrication
d’où le terme de pilotage de la production par l’amont.

Les flux physiques de production et les flux d’information pour gérer cette production vont dans
le même sens .
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b. le pilotage de la production par l’aval : le juste à temps

Les principes du JAT


Pour répondre aux quatre objectifs de la gestion de production : volume, délai, qualité coût, le
plus efficacement possible, la gestion de production en juste-à-temps (JAT, « just in time » /
« JIT » ) ou en flux tendus a été mise en place au Japon durant la décennie 70 avant de se
diffuser en Europe et aux États –Unis.

La gestion de la production en flux tendus cherche à produire pour satisfaire :


- la demande juste au moment où elle se manifeste ;
- Dans la juste quantité et la juste qualité demandées.

Le juste-à-temps a été popularisé par l’un de ses slogans concernant les objectifs à atteindre ; il
s’agit des cinq zéro :

- Zéro stock : réduire les stocks par la production à flux tendus ;


- Zéro délai : réduire les délais en produisant juste à temps ;
- Zéro défaut: augmenter la qualité ;
- Zéro panne : assurer la fiabilité du processus pour ne pas avoir à constituer de stocks ou ne
pas satisfaire la demande ;
- Zéro papier : réduire la bureaucratie en simplifiant les procédures et les échanges
d’information.

Les conditions organisationnelles pour la réussite du JAT


Plusieurs modifications organisationnelles sont nécessaires pour mettre en place une gestion
de la production en juste à temps :
- la fiabilité des délais de réponse ;
- la fiabilité des produits et des machines ;
- la réduction de la taille des lots ;
- la polyvalence des hommes et des machines ;
- le changement rapide des types de fabrication ;
- un système de circulation des informations adapté pour déclencher la production.

Le système « Kanban »

Le système Kanban est un exemple de système d’information conçu pour une production tirée
par l’aval. Il constitue davantage un bouleversement de conception et d’organisation qu’un
changement technologique.

La méthode Kanban s’inscrit dans la démarche du juste-à-temps (JAT). La méthode Kanban


cherche à diminuer les stocks, les temps d’attente en gérant la production comme un flux
déclenché par la demande, il s’agit d’une gestion de la production à flux tendus pilotée par
l’aval.

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Le principe repose sur l’utilisation d’une étiquette pour assurer le pilotage de l’amont par l’aval,
juste quand l’aval le demande, et de la seule quantité demandée.

Un Kanban (étiquette en japonais) est attaché à un lot ( un container) fabriqué par le poste 1
pour le poste2. Quand le poste 2 reçoit et utilise ce lot, il renvoie l’étiquette Kanban au poste1,
Fonction approvisionnement ce qui est une information pour redémarrer un autre lot à fabriquer.

Il y a donc un flux physique amont → aval et un flux d’information en sens inverse aval →
Détermination d’une politique d’achat : amont pour gérer le flux physique, comme le montre le schéma suivant .

Faut-il acheter à l’extérieur? 3. La fonction approvisionnement et la gestion des stocks


Les entreprise doivent se procurer des biens et services sur les marchés en amont de leur
Faut-il faire appel à un ou plusieurs propre marché. La fonction approvisionnement envisagée ici concerne les entreprises
fournisseurs? productrices de biens et services. La fonction approvisionnement pour les entreprises de
distribution ne correspond pas aux mêmes exigences.
Quelles relations entretenir avec les
fournisseurs? 3.1.LA FONCTION APPROVISIONNEMENT

Définition et importance
Le rôle de la fonction d’approvisionnement peut être défini comme l’obligation de fournir
matières premières et composants en qualité et quantité suffisantes, au moment voulu et au
coût le plus bas possible.

En effet, l’importance de l’approvisionnement peut s’appréhender à trois stades :


 Sur le plan financier : la politique d’approvisionnement contribue à la rentabilité de
l’entreprise en minimisant les actifs immobilisés dans le stockage et la charge de trésorerie que
cela représente, et en maximisant la marge par diminution des coûts d’achat ( toute chose
égale par ailleurs) ;
 Sur le plan commercial : la fonction approvisionnement est largement garante de la
qualité du produit final par la qualité des composants achetés, par l’absence de rupture
d’approvisionnement qui évite les ruptures de production ( sources de manque à gagner,
d’annulation de commandes, d’indemnités de retard, etc.) ;
 Sur le plan stratégique : la fonction approvisionnement participe largement à la démarche
qualité, notamment en associant les fournisseurs à cette démarche ; elle contribue à la
compétitivité de l’entreprise tant en termes de coûts qu’en termes de délais ; elle assure
largement une fonction de veille tant commerciale que technologique en étudiant les marchés
amont et en dialoguant avec les fournisseurs.

La détermination d’une politique d’achat


Les décisions opérationnelles d’achat sont prises en coordination avec les services
consommateurs des composants achetés dans le cadre d’une politique d’achat définie au
niveau de la direction générale.
En effet, la politique d’achat consiste à définir une position sur trois questions fondamentales :

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 Faut-il acheter à l’extérieur ou produire soi-même ?
 Faut-il faire appel à un ou plusieurs fournisseurs ?
 Quelles relations entretenir avec les fournisseurs ?

Les réponses à ces questions ne sont pas les mêmes pour tous les composants susceptibles
d’être achetés, voire ne sont pas les mêmes pour tous les fournisseurs d’un même composant.
De plus, la politique d’achat peut évoluer sur le court terme en raison des fluctuations de la
demande, et sur le moyen terme en raison de réorientations stratégiques.

a) Faire ou faire faire ?


C’est la question de base qui conditionne l’appel à des fournisseurs. Il est clair que pour un
certain nombre d’éléments, la question ne se pose pas car il s’agit de produits totalement
étrangers à l’activité de l’entreprise (exemple :fournitures de bureau pour un constructeur
automobile). À l’inverse, une entreprise peut décider de fabriquer elle-même certains
composants, ou d’assurer certains service (nettoyage, restauration) au lieu de les sous-traiter.

Le choix de la sous-traitance peut résulter de :


Fonction approvisionnement  Considérations techniques ;
 Considérations opérationnelles;
 Considérations financières ;
L’organisation de l’approvisionnement  Considérations stratégiques.

Les problèmes clés de l’approvisionnement : Exemple
• Que faut-il acheter? Bien que la restauration à bord des avions de ligne soit considérée comme élément clé de
différenciation entre compagnies aériennes, la plupart d’entre elles sous-traitent cette activité
• Combien faut-il acheter? qui nécessite un savoir- faire particulier et exige de très gros investissements ( chaîne de
• Quand faut-il acheter? production, chambres froides, etc.) difficiles à rentabiliser pour une seule compagnie ; si bien
• A qui et où faut-il acheter? que Servair, à l’origine filiale d’Air France, prépare chaque jour sur sa plate-forme de Roissy 30
• Comment faut-il acheter? 000 plateaux repas pour une centaine de compagnies clientes. . . éventuellement concurrentes
de sa maison mère.

b) La répartition des achats entre plusieurs fournisseurs


La concentration des achats chez un fournisseur permet d’obtenir des conditions avantageuses
(notamment en termes de prix ) mais elle est un facteur de risques : rupture
d’approvisionnement en cas de problème chez le fournisseur unique, perte de compétitivité du
fournisseur en l’absence de référence, etc.
Le recours à plusieurs sources d’approvisionnement permet de minimiser les risques de rupture
d’approvisionnement et permet de maintenir une certaine pression concurrentielle sur les
fournisseurs tout en permettant un dialogue de partenariat si la ventilation reste limitée à deux
ou trois fournisseurs.

1.3 Le processus et l’organisation de l’approvisionnement

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L’organisation des approvisionnements diffère beaucoup d’une entreprise à l’autre. Cette
organisation dépend notamment du degré d’autonomie de la fonction achat par rapport à la
production ( ou la distribution ) et de la façon dont la décision d’achat est prise.

Fonction approvisionnement a) Les problèmes clés de l’approvisionnement


Le service, ou la personne responsable de l’approvisionnement, doit répondre à plusieurs
questions :
Les étapes de l’approvisionnement : - Que faut-il acheter ?
- Combien faut-il en acheter ?
- Quand faut-il acheter ?
• La définition des besoins
- A qui et où faut-il acheter ?
• La recherche des informations pour - Comment faut-il acheter ?
connaître le marché amont
• L’étude comparative des différents Pour répondre à toutes ces questions le plus efficacement possible, il faut de nombreuses
fournisseurs informations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. L’efficacité de l’approvisionnement
• La négociation repose donc largement sur la capacité du système d’information à indiquer rapidement et
• La passation de la commande clairement les besoins de l’entreprise et les disponibilités de l’environnement.
• Le suivi et le contrôle
L’opération de codification doit souvent s’effectuer en liaison avec les fournisseurs pour tendre
vers un code unique pour un même article tout au long de la chaîne de traitement de cet
article. Ceci est particulièrement important quand l’entreprise acheteuse et le fournisseur ont
décidé d’interconnecter leurs systèmes d’information, notamment dans le cadre de l’ÉDI
(l’échange de données informatisé ) qui permet d’éviter les ruptures dans la chaîne du
traitement de l’information.

b) Les phases du processus d’approvisionnement


Les phases du processus d’approvisionnement sont données ici dans leurs généralités, mais
elles doivent être modulées en fonction de nombreux paramètres, dont notamment : le
caractère répétitif ou au contraire ponctuel du besoin d’une part, et d’autre part la nature de la
relation avec le fournisseur (s’il s’agit d’un fournisseur habituel, d’un fournisseur « épisodique »,
d’un tout nouveau fournisseur ).

Les étapes classiques d’un processus d’approvisionnement sont les suivantes :

 La définition des besoins à satisfaire : ceux-ci sont en général communiqués par les
services « consommateurs » des composants (production, etc.) ;
 La recherche des informations pour connaître le marché amont des fournisseurs ; cette
recherche peut être faite par une procédure du type appel d’offres où l’entreprise fait connaître
ses besoins au travers d’un cahier des charges ; la veille technologique et commerciale est une
démarche fondamentale pour détecter des opportunités dans l’approvisionnement sur les
marchés en amont
 L’étude comparative des différents fournisseurs à partir de demande de devis ou de
réponse à des appels d’offres, cette étude est conduite tant sur le plan technique (avec les
services demandeurs ) que sur les plans économiques (coût ) et financiers ( trésorerie ) ;

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 La négociation avec les fournisseurs potentiels et le choix des fournisseurs ;
 La passation de la commande, ce qui implique toujours des tâches administratives, des
contrôles de validité des informations transmises et éventuellement des formalités juridiques et
douanières ; il peut y avoir signature d’un contrat incluant plusieurs commandes sur une
certaine période de temps ;
 Le suivi et le contrôle de l’exécution de la commande.

Dans le cadre de relations privilégiées de longue période avec certains fournisseurs (


partenariat ), il est fréquent que les fournisseurs soient associé à la phase de définition des
besoins pour obtenir une meilleure information réciproque sur les besoins et les possibilités de
chacun.

Exemple
Un constructeur automobile associe ses équipementiers à la définition des besoins en
composants pour tenir compte, dès la définition du produit, des besoins et des possibilités de
chacun des partenaires.

c) L’organisation de l’approvisionnement
Il est possible de considérer que deux séries de problèmes doivent être gérés :
- Le suivi administratif des approvisionnements relève d’un service achat ;
- La gestion physique des approvisionnements (réception, stockage, déstockage ) est
généralement confiée à un service « magasin ».
- La place de ces deux services dans l’organigramme diffère grandement selon l’importance
prise par l’approvisionnement et les problèmes de stockage (chaîne du froid à maintenir, par
exemple).

Si les achats représentent un enjeu important, ils peuvent faire l’objet d’une direction à part
La gestion des stocks entière ; à l’inverse, si les approvisionnements n’ont que peu d’influence sur la marche de
l’entreprise, ils sont rattachés à un autre service.

Exemple
Les différents types de stock : Dans l’industrie automobile, le poids financier des achats et l’importance technique des
composants font qu’une direction des approvisionnements peut avoir une importance
• Le stock actif comparable à celle de la direction de la production ; à l’inverse, un grand cabinet d’audit
employant plusieurs centaines de personnes, fait gérer ses achats de papier, de
• Le stock de sécurité documentation, par le service comptable ou administratif car ces achats de fournitures sont
• Le stock de réapprovisionnement totalement accessoires tant sur le plan « technique » que financier. La gestion des
approvisionnements peut s’analyser en trois temps :

Gestion du flux d’alimentation → Gestion du stockage → Gestion du flux d’écoulement

3. 2. LA GESTION DES STOCKS

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La gestion des achats doit être couplée avec la gestion des stocks si l’entreprise veut minimiser
le risque de rupture d’approvisionnement et maximiser la rentabilité.

Pour atteindre ce double objectif, la gestion des stocks a fait l’objet depuis longtemps d’études
minutieuses, si bien que des modèles plus ou moins complexes de gestion des stocks ont été
élaborés.

La recherche du « stock zéro », dans une démarche de qualité totale, a cependant constitué un
facteur fondamental de remise en cause des fondements de la gestion des stocks.

2.1 Définition et fonctions d’un stock


a) Définition du stock

Un stock est une accumulation physique de biens en attente.


Dans l’entreprise cela peut être des stocks de matières premières, des en-cours de production
ou des produits finis.

Manque à gagner et perte de b) Fonction d’un stock


clientèle
Coûts Indemnités de retard

Coût de réapprovisionnement
La première fonction d’un stock est une fonction technique : la régulation. La constitution
De d’urgence d’un stock permet de déconnecter deux étapes successives d’un cycle d’exploitation. Le stock
pénurie
Impact négatif sur l’image de
marque
offre à l’entreprise une protection contre les aléas de consommation mais aussi de production.
Le stock permet donc de concilier des objectifs techniques contradictoires de temps, de délais,
Insuffisance de stocks
de quantité, de rythme.

Recherche
d’un
Coût d’obtention des
commandes
Cette fonction technique primordiale de régulation se combine avec d’autres fonctions
Coût d’achat du stock compromis
répondant à des objectifs variés :

Excès de stocks - Fonction économique : une grande quantité achetée au fournisseur peut permettre d’obtenir
une réduction de coûts. Mais à l’inverse, un trop gros stock financé par l’entreprise grève sa
Coût des capitaux
immobilisés trésorerie. Il faut donc trouver un compromis entre la recherche d’un faible coût d’achat et son
Coûts Coût de « logement » du
stock incidence en termes de coût de possession du stock ;
du
Coût de la détérioration du
stock
- Fonction commerciale : un service de meilleure qualité peut être proposé au client avec des
Stock
Coût de l’obsolescence délais rapides de livraison grâce à un stock de produits finis qui assure une fonction de
éventuelle
Coût de gestion du stock disponibilité ( livraison immédiate )et une fonction d’assortiment (choix) ;
- Fonction spéculative ou anticipatrice : l’entreprise peut essayer de se prémunir contre une
spéculation ou d’en bénéficier en stockant des denrées coûteuses ou dont les cours fluctuent
beaucoup (comme certaines matières premières, minerais ).

c) Les différents types de stock

Différents types de stock sont distingués suivant la ou les fonctions remplies par les quantités
stockées :
- Le stock actif (quantité consommée par période ),

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- Le stock de sécurité (quantité excédentaire pour faire face aux aléas de consommation et de
livraison),
- Le stock de réapprovisionnement ( quantité provoquant le déclenchement de la commande ),

d) Les catégories de coûts engendrés par les stocks


Constituer et conserver un stock entraîne des coûts « techniques » dont la minimisation doit
être un des objectifs majeurs du responsable de la gestion des stocks. Ces coûts sont
nombreux et de natures fort diverses mais ils peuvent être regroupés en trois grands types : les
coûts liés à la commande, les coûts liés à la possession du stock, les coûts liés à l’insuffisance
des stocks.

L’ensemble de ces trois coûts, le coût d’obtention des commandes, le coût de possession du
stock et le coût de pénurie, constitue un coût appelé coût de gestion du stock. Le coût d’achat
des matières en stock ajouté à ce coût de gestion du stock permet d’obtenir le coût du stock.
L’objectif des services d’approvisionnement est donc de minimiser le coût du stock en tenant
compte des comportements contradictoires des coûts élémentaires le composant. Ce calcul
d’optimisation ayant lui-même un coût, il ne sera pratiqué que sur certains stocks.

2.2 La discrimination des différents stocks


Le but est de déterminer les stocks qui feront l’objet d’un suivi précis de la part des services
d’approvisionnement et ceux qui seront gérés de façon plus grossière. En effet, il n’est pas
économique de consacrer des ressources à optimiser la gestion de tous les stocks. Pour
certains articles, ou composants, l’économie réalisée grâce à une gestion rigoureuse ne
compenserait pas le coût de cette gestion.

En général, la différenciation conduit à distinguer deux ou trois groupes de gestion des stocks :
 Méthode des 20/80 : 20% des articles en nombre représente 80% des articles en valeur :
ces références seront suivies de façon approfondie afin de limiter le coût de gestion de ces
stocks. Les autres subiront une gestion plus grossière ;
 Méthode ABC : la classification des produits conduit à différencier trois groupes : les
produits classés dans le groupe A vont être de façon très précise, alors que le groupe B sera
géré de façon plus souple, et que la gestion des articles du groupe C visera seulement à éviter
la rupture de stocks.

Une fois repérés les articles qui doivent faire l’objet d’un suivi rigoureux, il faut déterminer le
volume optimal de leurs stocks : c’est le but des modèles de gestion des stocks.

2.3 Les modèles de gestion des stocks


Pour assurer une gestion optimale des stocks, il faut connaître la cadence
d’approvisionnement, les délais de livraison et les niveaux de sécurité pour limiter les risques
de rupture des stocks. Ces paramètres sont à la base des modèles de gestion et devront être
préalablement définis.

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Pour autant, la plupart des modèles s’appuient sur un raisonnement de base formalisé et connu
sous le nom de modèle de Wilson.

a) Le schéma de base : le modèle de Wilson


Il s’agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du stock afin de
permettre l’automatisation des procédures de réapprovisionnement.

Objectifs Hypothèses
Minimiser le coût total de gestion du stock : - Ventes ou consommations régulières.
Celui comprenant : - Pas d’aléas en raison du fournisseur.
- coût d’obtention des commandes, - Unicité du tarif du fournisseur.
- coût de possession du stock.
Inconnues à déterminer Paramètres
Q : quantité économique à commander C : consommation annuelle en quantité.
Ou f : coût d’obtention d’une commande.
N : nombre de commandes t : taux de possession du stock / an.
L Avec N= C/Q p : coût d’un article stocké.
a
problématique du modèle peut être schématisée de la manière suivante :
Le coût total de gestion du stock (CT) est minimum pour la valeur de Q, notée Q*, donnée par
la formule suivante :

Q*= 2XCXf
PX

La quantité optimale ( Q* ) à commander à chaque commande étant connue, il est possible de


calculer le nombre optimal de commandes sur la période de consommation :
N* = C / Q*
Le coût total minimum est donné par :

CT* = 2 XC X p X t X f

Les hypothèses très restrictives du modèle de Wilson en limitent grandement la portée mais il
constitue cependant la base de raisonnement à partir de laquelle de nombreux modèles plus
conformes à la réalité sont construits.

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Eléments de bibliographie
BERNNEMANNR B., SEPARI T., (2001), Economie d’entreprise, paris, Dunod
DESREUMAUX, Alain (1992), Structures d’entreprises, Vuibert.
ERCIER YVES (1997), Organisation et Management : structure de l’organisation, Editions
d’Organisations.
LUSSATO Bruno, (1977), Introduction critique aux théories d’organisation, Dunod
MARCHESNAY M., (1990) ; Economie d’entreprise
MINTZBERG, Henry (1982), Structure et dynamique des organisations, Éd d’Organisation

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Économie & Organisation de l’entreprise

Exercices

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Exercices d’application

A. achat et approvisionnement

En cinq ans le groupe Gamble a investi plus de 40 millions de dollars au Maroc. Ces investissements
ont principalement servi à construire une nouvelle usine de nettoyants ménagers à Mohamadia ainsi
que la production locale de nouvelle catégorie de produits tels les shampooings, les couches bébés, les
serviettes périodiques.

Pour approvisionner sa nouvelle usine de produits ménagers (javel, Sanicroix…), la nouvelle directrice,
qui gère les commandes de consommables de pièces de rechange et veille sur la qualité de production
en usine, doit comparer les offres de plusieurs fournisseurs. Son équipe a établi pour sélectionner de la
façon la plus objective possible les fournisseurs potentiels, une grille d’appréciation comportant cinq
critères d’évaluation

Critères F1 F2 F3 F4

1. Offre de prix 2 2 3 3

2. Qualité moyenne médiocre médiocre élevée

3.Conditions de paiement Comptant Sur 2mois Sur 2mois Sur 1mois

4. Garantie et SAV Moy.avantageux Avantageux avantageux Faiblement avantageux

5. Image de marque Positive négative Neutre positive

 Travail à faire
 Les critères d’évaluation, retenus pour apprécier l’offre de chaque fournisseurs, n’ont pas la
même importance relative: les critères ‘’offre de prix’’ et ‘’qualité’’ sont deux fois plus importants que
les critères ‘’conditions de paiements’’, garantie et SAV’’ et image de marque’’.
 Le responsable des achats vous demande de déterminer le fournisseur à retenir.

B. Gestion des Stocks

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Thomson Morroco dispose d'une unité de production qui, par sa situation géographique à proximité de
l'Europe, et par les coûts de fonctionnement aussi compétitifs que ceux de l'extrême orient, est devenue
l'un des piliers industriels de SGS Thomson.
Au cours du dernier exercice, la répartition du CA entre les différentes références du catalogue de
l'entreprise, élaboré par le responsable du stock a été la suivante:

Références CA en 1000 DH
R1 2,4
R2 4,8
R3 27,0
R4 150,0
R5 3,0
R6 600,0
R7 90,0
R8 15,0
R9 1,2
R10 3,6
R11 690,0
R12 12000
R13 54,0
R14 1,5
R15 12,0
R16 510,0
R17 450,0
R18 21,0
R19 240,0
R20 4,5

Le directeur de société vous demande de lui préparer une notre-rapport dans laquelle vous allez
présenter le tableau des calculs nécessaires à l’analyse ABC et indiquer les groupes de références.
Représentez la courbe traduisant les résultats obtenus. Quelle est l’utilité de cette méthode.

C. Gestion de production

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La résolution des problèmes d’ordonnancement est grandement facilité par l’utilisation du PERT
(Program Evaluation Review Technic ou Technique d’Établissement et de mise à jour des plannings).
Le graphe PERT est très utile lorsque le processus de production comprend un grand nombre
d’opérations distinctes qu’il faut coordonner sous peine de retard, de temps mort donc de coûts
additionnels. Il permet d’élaborer un projet puis d’en suivre l’avancement.

Les tâches nécessaires à la fabrication d’un boîtier d’engrenage, leur durée ainsi que la liste des tâches
qui précèdent sont indiquées dans le tableau suivant:

N° Symbole de Description Durée en Opérations


d’opération l’opération min précédentes
1 A Sortie du stock des matières, pièces et 5 Néant
outillages nécessaires
2 B Tournage de l’engrenage 1 A
3 C Fraisage de l’engrenage 1 3 B
4 D Rectification de l’engrenage1 6 C
5 E Fraisage de l’engrenage 2 4 A
6 F Rectification de l’engrenage 2 5 E
7 G Tournage de l’engrenage 3 7 A
8 H Fraisage de l’engrenage 3 2 G
9 I Rectification de l’engrenage 3 1 H
10 J Polissage de l’engrenage 3 3 I
11 K Montage 6 D,F,J
8

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