Organisation de L Entreprise PDF
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Farid CHAOUKI
Professeur
Introduction Générale
L’ORGANISATION ET
Thème I: SES
STRUCTURES
0.1. Définition de l’organisation,
0.2.La nécessité de l’organisation,
0.3. Les approches de l’organisation.
Définition de la Chapitre 1 : L’organisation et ses structures
direction I. la direction
1 Les fondements de la direction
2 Les tâches et les rôles de la direction
Les structures 3 L’exercice du pouvoir
II : Les structures
L’ORGANISATION ET SES 1. Définition et caractéristiques d’une structure
Thème II: FONCTIONS
2. les différents types de structures
3. les facteurs d’évolution des structures
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Une organisation est un ensemble de moyens structurés constituant une unité de coordination
ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continue en vue d’atteindre un ensemble
d’objectifs partagés par les membres participants. Une organisation est donc essentiellement
Définition un cadre structuré pour une action, ce qui permet de regrouper toutes les formes d’entreprises.
La nécessité de l’organisation
Toute organisation se caractérise par:
Les approches de l’organisation o Une division et une coordination des tâches et des activités,
Les diverses orientations de o Une formalisation des règles et des procédures de fonctionnement,
l’organisation o Une hiérarchie et un contrôle,
o Une stabilité relative.
Toute action d’une certaine importance ne peut se faire sans un minimum d’organisation:
Soit parce que les actions à exécuter sont nombreuses et doivent être exécutées dans un
certain ordre, soit parce que plusieurs individus (ou services) doivent collaborer pour réaliser
une même opération.
INTRODUCTION 0.3. Les approches de l’organisation:
0.1 Dé
Définition
De façon concrète dans le travail du dirigeant, l’organisation peut être perçue comme- Une
• Définition de l’organisation (Robbins): activité ( c’est le fait même d’organiser), Un objet (c’est le résultat de l’action), Une entité
sociale ( c’est le ‘’vivant’’).
Une organisation est un ensemble de moyens
structurés constituant une unité de L’organisation comme activité : Consiste à identifier les éléments, les agencer les uns par
coordination ayant des frontières
identifiables, fonctionnant en continue en vue rapport aux autres en des systèmes cohérents dotés d’une certaine permanence de
d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés fonctionnement.
par les membres participants. Une
organisation est donc essentiellement un L’organisation comme objet: c’est le résultat de l’activité. C’est la structure qui a été élaborée
cadre structuré pour une action, ce qui dans la phase d’organisation. Il s’agit essentiellement:
permet de regrouper toutes les formes
d’entreprises. Des différents découpages effectués entre les activités, les fonctions, etc;
Des procédures retenues, telles qu’elles sont décrites dans des modes opératoires, pour
exécuter les tâches et les coordonner.
L’organisation comme entité sociale : L’organisation n’est pas un objet inerte, mais une
entité sociale qui a une existence propre.
Etzioni définit l’organisation: une unité sociale (un groupement humain) délibérément construite
pour promouvoir des buts spécifiques et constamment réaménagée pour atteindre ces buts.
Comme entité sociale, l’organisation permet de dépasser la vision du seul outil organisationnel
(l’organisation comme objet = la structure).
Et prendre en compte deux faits majeurs:
- L’organisation est plus que la somme des parties: la spécificité est plus dans la nature des
interrelations entre ses composantes que dans la nature de ses composantes;
- L’organisation n’étant pas inerte.
1. définition de la direction
1.1. Les rôles de la direction
L’approche normative de Fayol
Thème I: L’ORGANISATION ET SES STRUCTURES
Fayol définit la fonction de direction : ‘’Commander aux hommes pour obtenir que des objectifs
préalablement définis soient atteints’’. Pour accomplir cette fonction administrative, la direction
doit exécuter cinq séries de tâches :
1. définition de la direction Prévoir, Organiser, Commander, Coordonner, Contrôler.
direction Dix rôles regroupés autour de trois pôles d’activités. Le manager est un individu responsable
d’une organisation ou d’un sous-ensemble de celle-ci. Tout manager est investi d’une autorité
formelle. Le manager exerce trois grandes catégories de rôles: de contact, d’information, de
• L’exercice du pouvoir décision.
Mission économique : le projet productif est la mission première du dirigeant, car la production
de la richesse est la raison d’être de l’entreprise. C’est à dire donner un sens à l’action de
l’entreprise.
a. Les rôles de la direction Mission intégratrice : Assurer la compatibilité des missions économiques et sociales nécessite
un cadre intégrateur : l’organisation.
• L’approche normative (Henry Fayol):
indiquer ce qui doit être fait par les 1.2 L’exercice du pouvoir de direction
dirigeants.
Les styles de direction
• L’approche descriptive de Henry •Le modèle de Likert
Mintzberg. Relations Chef-subordonné: la nécessité de développer la participation à la décision.
Quatre styles de commandement
Style de Caractéristiques
commandement
Pas de consultation du subordonné,
Le style autoritaire: communication à sens unique,
utilisation de la crainte et de la sanction comme moyen
d’incitation
Ce que le pouvoir centralisé est censé gagner en COHÉRENCE sur l’ensemble des décisions
est souvent perdu en termes de PERTINENCE de la décision.
Direction décentralisée:
•Répartir le pouvoir formel de décision en dehors du sommet de la hiérarchie.
Chapitre 1: L’
L’organisation et ses structures 2. Les structures de l’organisation.
Ce que le pouvoir centralisé est Le terme structure a plusieurs sens qu’il faut clarifier. Dans le cas le plus fréquent, la structure
est le squelette de l’organisation, c’est-à-dire l’ossature formelle sur laquelle repose l’ensemble
censé gagner en COHÉ
COHÉRENCE sur des activités de l’organisation.
l’ensemble des décisions est La structure matérialise les principes d’organisation: division et coordination des tâches
souvent perdu en termes de •Bruno Lussato^ ‘’L’ensemble des relations non fortuites reliant les éléments entre eux’’.
PERTINENCE de la décision. Ressort de cette définition, le caractère multiforme et le caractère voulu de la structure.
•Pour Henry Mintzberg^ la structure c’est: La somme totale des moyens employés pour diviser
le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches. La fonction technique de la structure ressort de cette définition: fournir les moyens de
division et coordination.
• Pour Alain Desreumaux^, la structure c’est l’ensemble de dispositifs selon lesquels une
organisation, répartit, coordonne, contrôle ses activités et au-delà oriente ou tente d’orienter le
L’approche analytique contingente de Mintzberg est fondée sur les choix de la division et les
Comment élaborer une structure? paramètres de conception.
L’animation des hommes : La répartition du pouvoir et les méthodes d’animation des hommes
sont directement liées au mode d’exercice du pouvoir (GRH).
La structure hiérarchique :
La structure fonctionnelle Mais en contrepartie, cette structure est très rigide, elle est peu propice à l’initiative en raison
du poids de la hiérarchie. Elle est sujette à des erreurs et des lenteurs dans la transmission de
l’information le long de la ligne hiérarchique, retardant de ce fait la prise de décision.
DIRECTION DE PRODCUTION
La structure fonctionnelle
planning Suivi et Entretien Administration Cette structure, conforme aux prescriptions de F. Taylor, met l’accent sur la compétence des
contrôle
chefs (au détriment de l’unité de commandement).
Ouvriers 1 Ouvrier 2 Cette structure en favorisant la spécialisation offre l’avantage d’une grande efficacité technique.
La structure hiérarchique La structure hiérarchico – fonctionnelle (staff and line) est une structure hiérarchique avec état-
major qui s’est développée en réaction aux insuffisances des structures hiérarchiques et
DIRECTION GENERALE
fonctionnelles.
Vente Stock Usine Investisse Si elle cumule les avantages d’une responsabilité claire et d’une compétence dans la
ment préparation des décisions, ses inconvénients sont tout aussi évidents :
- Risque très élevé de confusion entre la ligne hiérarchique et la ligne de conseil : les
conseillers se transformant de fait en décideur sans en assumer les responsabilités ;
- Les problèmes de circulation de l’information sont amplifiés par la multiplication des liaisons
possibles (liaisons hiérarchiques et liaisons fonctionnelles) ;
-La structure « staff and line » en multipliant l’encadrement (hiérarchique et fonctionnelle) est
une structure coûteuse et lourde à faire fonctionner.
La structure matricielle
Division 1 Division 2 Division 3 Cette structure a été développée pour répondre aux lacunes des structures verticales pour
conduire des activités nécessitant de fort volume de communications entre spécialistes de
différentes fonctions.
L’organisation « verticale » par fonction gère les hommes, les ressources matérielles, et
éventuellement les activités routinières. L’organisation « transversales » gère les projets.
La structure matricielle reste une bonne solution organisationnelle quand les groupes
2. Les structures: Différents types transversaux sont éphémères (projets ayan un horizon temporel). Quand les groupes
transversaux sont destinés à durer, la structure évolue le plus souvent soit vers une structure
La structure matricielle divisionnelle si les groupes ont le pouvoir, soit vers une structure fonctionnelle si les
Directeur
départements fonctionnels son plus influents.
Général
La structure matricielle a souvent été la structure adoptée pour les projets. Aujourd’hui des
formules plus souples, plus flexibles sont mises en œuvre. Le terme de structure transversale1
( ou de fonctionnement transversal) est utilisé pour signifier qu’une formule est adoptée pour
faire travailler des individus, des unités en dehors de la ligne hiérarchique habituelle, pour le
temps du projet.
Exemple
Le « plateau » est l’un des moyens concrets d’assurer le « concurrent engineering ». il s’agit de
mettre sur le même plan, pour un temps donné des personnes appartenant à des structures,
des unités, des fonctions, des spécialités différentes. Le plateau est :
- un lieu physique : tout le monde est réuni au même endroit ; au fur et à mesure de l’état
d’avancement du projet, chacun peu savoir où en sont les autres ;
- un lieu de parole : le plateau est un espace où la hiérarchie traditionnelle ne doit pas exister ;
chacun doit pouvoir s’exprimer pour que toute question soit traitée en temps réel sous tous ses
aspects dans une relation de face à face.
I. La fonction commerciale
1. Définition
2. le plan Marketing
3. l’organisation commerciale.
II. La fonction de production
1. Le contenu de la fonction de production
2. l’organisation de la fonction de production
3. la gestion de production.
III. La fonction approvisionnement et la gestion des achats
1. La fonction approvisionnement
2. La gestion des stocks.
1. La fonction commerciale
L’entreprise comme tout être vivant doit s’adapter s’elle veut survivre. C’est pour cela qu’elle a
su modifier son approche du marché et mettre en place de nouvelles techniques dont la
mercatique.
Nous retiendrons ici celle de Kotler : la mercatique est ‘’un phénomène de société par lequel
individus et groupes satisfont leurs besoins et désirs, au moyen de la création et de l’échange
de produits et autres entités de valeur pour autrui’’.
Segmentation
1.2. La segmentation
Le but de toute démarche marketing est la satisfaction des besoins du consommateur par une
adaptation des produits. Or, le marché est très hétérogène, et l’entreprise se trouve confrontée
à une concurrence accrue. De même, satisfaire l’ensemble du marché demande des moyens
importants.
La solution donc est la segmentation. Cette méthode consiste à découper le marché en sous
ensembles homogènes et distincts afin d’adapter une stratégie commerciale cohérente qui
permettra à l’entreprise de choisir un positionnement.
2. LE PLAN MARKETING
2.1. Le produit
La gamme : Elle est constituée de toutes les variétés de produits fabriqués et vendus à
l’intérieur d’une même activité commerciale.
Exemple :
Renault constructeur automobile a une gamme assez large qui va de la Twingo à l’Espace, en
passant par la Clio, la Magane, la Magane coupé, la Magane calssic, la Laguna, la Lagune
Nevada, la Safrane, la profondeur varie fortement suivant le modèle : dix versions de la
Lagune, huit versions de la Safrane, cinq versions de la Twingo, trois versions de Magane
Cabriolet. Dans chaque modèle, les versions différent par la puissance et le type de moteur
(essence, diesel), le nombre de porte, les options comme la climatisation.
La gestion du produit en termes de marque suppose que l’on réponde aux questions
suivantes :
Le produit sera t-il vendu avec ou sans marque ?
Y aura t-il une marque ou plusieurs marques ?.
La gestion du mix-produit en termes de marque ne se limite par au choix d’une marque, mais
doit inclure la gestion de la marque en elle-même. En effet, cela suppose des investissements
pour concevoir, créer la marque mais surtout la faire connaître.
Exemple :
Le fait que les barils de lessive soient souvent réutiliser comme poubelles a parfois conduit à
mettre en avant cette fonction de l’emballage.
Au delà des fonctions techniques, l’emballage remplit des fonctions commerciales de :
Communication : le support contient des informations sur le produit, sur son mode d’emploi
Vente : il joue le rôle de vendeur muet en attirant l’oeil du consommateur en rappelant la
marque, en utilisant des couleurs appropriées.
2.2. le prix
le prix est une variable du mix très facile à identifier. Mais c’est une variable difficile à
manipuler d’une part en raison de son lien avec la définition du produit et d’autres part en
raison des conséquences financières.
Le prix est aussi une composante de la définition du produit. Le prix d’un produit le positionne
par rapport aux concurrents et contribue à lui conférer une image. Le prix participe grandement
à la couche symbolique du produit en lui conférant une image de luxe (prix élevé), de bas de
gamme (prix très faible), de qualité (bon rapport entre les services obtenus et le prix).
Les choix des outils de communication s’inscrivent dans une stratégie de communication qui
correspond soit à une ‘’stratégie push’’, soit à une ‘’stratégie pull’’.
Stratégie pull : consiste à tirer le client vers le produit (ou la marque), il s’agit d’une
communication basée sur la publicité.
Stratégie push : consiste à pousser (push) le produit (la marque) vers le consommateur. Il
s’agit d’une communication qui met l’accent sur le promotion au travers de la force de vente et
du réseau de distribution.
La publicité persuasive : vise à favoriser une demande sélective pour un produit particulier (ou
marque). Il s’agit de faire préférer le produit aux produits concurrents. La publicité peut prendre
la forme de publicité comparative.
La publicité de rappel : vise à entretenir la demande existante. Elle se pratique plutôt en phase
de maturité du produit.
Exemple
Les publicités de Coca-Cola visent à entretenir l’image de marque sur le marché qu’à informer
ou à persuader.
La promotion des ventes : c’est l’ensemble des techniques destinées à provoquer une
augmentation rapide, mais provisoire, des ventes par l’attribution d’un avantage exceptionnel
aux distributeurs ou aux consommateurs.
Les caractéristiques de la promotion :
Le parrainage (sponsoring) :
Peut s’analyser comme le soutien matériel apporté par l’entreprise à une manifestation, à une
personne, à une organisation ou à un produit dans le but d’en dégager un bénéfice direct’’. Il
s’agit le plus souvent d’associer l’entreprise à un événement en apportant un soutien financier
ou logistique.
Le mécénat :
Il s’agit d’un soutien matériel apporté sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une
œuvre ou à une personne pour l’exercice d’une activité présentant un intérêt général.
Pr Farid CHAOUKI Cours Semestre 2
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2.4. La distribution
Définition
C’est l’ensemble des activités qui fait passer un produit de son état de production à son état de
consommation la distribution apporte de la valeur et de l’utilité au produit
C’est un stade intermédiaire qui comporte différentes fonction :
Canal, réseaux, circuit canal : - chemin parcouru (caractérisé par le nombre et le type
d’intermédiaires utilisés) par le produit pour atteindre le consommateur final
on distingue différents stades selon le nombre d’intermédiaires :
-intégré :commerce qui associe la fonction de gros et de détail, et dont le personnel est salarié
(Exemple : les magasins à succursales, Marjane, Acima….)
-diversifié :s’il fait appel à plusieurs formes de commerce (Exemple les produits de
parapharmacie que l’on trouve en pharmacie, dans les grandes surfaces, en grands
magasins….)
3. L’ORGANISATION COMMERCIALE.
La fonction de production peut être définie comme l’activité de transformation des flux de
Objectifs Contraintes
généraux techniques matières premières et d’informations en produits finis, grâce à la combinaison de facteurs de
production ( machines et hommes).
2
Besoin
d’investissement Besoin des clients Pour B. Evgaroff , « les fonctions de production ont pour mission essentielle de créer les
Fonction
financière
Fonction
commerciale
produits ( ou les services ) que l’entreprise a pour finalité de mettre sur le marché ».
FONCTION PRODUCTION
Cette mission est complexe, car quatre objectifs interdépendants sont assignés à la fonction de
Ressources Produit fini production.
Besoins techniques
-Volume : combien fabriquer ?
Personnel
Besoin
Innovations
-Qualité : comment fabriquer ? avec / par qui ? avec quoi?
qualification
-Délai : quand fabriquer ?et où fabriquer?
Fonction Fonction
personnel Information
-Coût : à quel niveau de coût ? et donc avec quoi? Avec qui? où et comment fabriquer ?
L’interdépendance et les contradictions de ces quatre objectifs rendent la gestion de production
particulièrement difficile à réaliser.
- Interdépendance et contradictions de ces objectifs sont en partie résolues par la mise en place
de méthodes de gestion de la production.
Cette interdépendance des objectifs traduit le fait que la fonction de production assure
La fonction de production gère des flux d’informations de provenances diverses pour organiser
Bien que les caractéristiques propres à chacun de ces éléments tendent à les faire évoluer de
manière divergente, ils sont liés par un mode d’organisation et des relations gérées et
contrôlées par un système directeur dont l’objectif est de produire.
Tout comme l’analyse externe des entreprises conduit à proposer des classifications
sectorielles, juridiques ou dimensionnelles, l’analyse interne du système de production conduit
à une classification des modes d’organisation de la production qui retiennent des critères
techniques (processus de production), dimensionnels ( taille des lots), commerciaux (relation
avec le client) ou synthétiques comme la relation produit/ processus.
Exemple
Dans l’industrie automobile, il est fréquent que des usines fabriquent des composants (moteurs,
train de roues, boîtes de vitesse, etc.) sur la base de prévisions générales pour être stockés,
alors que les usines d’assemblage travaillent à la commande et personnalisent la voiture en
fonction des souhaits du client en puisant dans les stocks de composants.
La distinction entre techniques et technologies est très importante non seulement pour maîtriser
la production mais aussi comme paramètre de définition d’un produit.
•Une technique correspond au savoir-faire, aux méthodes qui, par une certaine combinaison
d’éléments (nature et proportion), permettent une transformation.
Exemple
Exemple
3. L’organisation de la fonction de production
La technologie nucléaire suppose des connaissances scientifiques sur la mécanique des
• L’organisation traditionnelle de la fonction particules, etc., et des connaissances techniques sur la résistance des matériaux, leur
•La direction de production échauffement, leur refroidissement pour pouvoir utiliser cette technologie soit pour la production
d’électricité, soit pour la propulsion des bateaux.
• Les services opérationnels de production •Pour fabriquer un produit, voir un service, l’entreprise peut avoir à choisir parmi plusieurs
technologies, et dans une technologie donnée entre plusieurs techniques.
•Les services fonctionnels de production
Exemple
Exemple
Dans le domaine de l’imprimerie, tant de presse que de labeur, les techniques ont beaucoup
évolué, et à un certain moment des sauts technologiques ont été faits par certains
entrepreneurs qui sont passés à des technologies à base de mécanique à des technologies à
base d’informatique.
a) La direction de production
Directement reliée à la direction générale, elle doit traduire les objectifs globaux et stratégiques
en objectifs de production et coordonner toute l’activité de fabrication.
Structure traditionnelle de la FP Ses décisions sont stratégiques (engageant toute la fonction de production à long terme) non
seulement dans le domaine de la fabrication technique mais aussi financière et humaine.
׀
Direction technique ׀
׀
׀ b) Les services opérationnels de production
׀
׀ Leurs deux fonctions essentielles sont de fabriquer et de livrer.
•Le service fabrication doit assurer la production demandée en respectant les délais et la
׀
׀
׀
׀
׀
qualité requise.
•Le bureau d’ordonnancement a pour rôle de coordonner au mieux les moyens et les matières
en évitant les attentes et/ou les ruptures. Il doit répondre à quatre questions : quand lancer la
Exemple
Le bureau des méthodes à partir d’un plan reçu du bureau des études peut modifier une
gamme opératoire et procéder à la réalisation d’un prototype en communiquant directement (et
éventuellement à distance) les instructions de fabrication à un automate programmable. On
parle alors de CFAO, conception et fabrication assistée par ordinateur.
Ces profonds changements dans les outils et les méthodes conduisent les entreprises à
Direction technique redéfinir le rôle des services autour de deux types de missions essentielles : les missions
logistiques et les missions de gestion de la production.
•Les missions logistiques
Dans l’organisation contemporaines des processus de production, la logistique est
omniprésente, que ses tâches soient ou non assurées par une direction autonome. La
Études et Gestion de la logistique assure la gestion des flux physiques. Ceci englobe : les transports, la manutention,
les stocks, la maintenance, etc.
méthodes production
La logistique est en amont (approvisionnement), au sein (maintenance) et en aval (expédition)
de la production.
•Les missions de gestion de la production
Elles concernent au premier chef la direction technique. Ces missions recouvrent
l’établissement des programmes de production, l’ordonnancement et le contrôle. Les services
se limitent souvent à une organisation du type :
Le problème clé que doit résoudre la gestion de la production est celui de la concordance entre
la production et les ventes en volume, en qualité, en délai. L’harmonisation production-vente
peut reposer sur l’anticipation (planification) ou sur l’adaptation ( méthodes de production du
« juste-à-temps »).
À partir de ces prévisions, une planification du travail, des ressources en matières premières,
en hommes et en machines est établie conduisant ainsi à une action coordonnée des services
de productions en vue de constituer un stock pour satisfaire la demande prévue.
C’est donc en amont de la fonction de production que se décide et se déclenche la fabrication
d’où le terme de pilotage de la production par l’amont.
Les flux physiques de production et les flux d’information pour gérer cette production vont dans
le même sens .
Pr Farid CHAOUKI Cours Semestre 2
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b. le pilotage de la production par l’aval : le juste à temps
Le juste-à-temps a été popularisé par l’un de ses slogans concernant les objectifs à atteindre ; il
s’agit des cinq zéro :
Le système « Kanban »
Le système Kanban est un exemple de système d’information conçu pour une production tirée
par l’aval. Il constitue davantage un bouleversement de conception et d’organisation qu’un
changement technologique.
Un Kanban (étiquette en japonais) est attaché à un lot ( un container) fabriqué par le poste 1
pour le poste2. Quand le poste 2 reçoit et utilise ce lot, il renvoie l’étiquette Kanban au poste1,
Fonction approvisionnement ce qui est une information pour redémarrer un autre lot à fabriquer.
Il y a donc un flux physique amont → aval et un flux d’information en sens inverse aval →
Détermination d’une politique d’achat : amont pour gérer le flux physique, comme le montre le schéma suivant .
Définition et importance
Le rôle de la fonction d’approvisionnement peut être défini comme l’obligation de fournir
matières premières et composants en qualité et quantité suffisantes, au moment voulu et au
coût le plus bas possible.
Les réponses à ces questions ne sont pas les mêmes pour tous les composants susceptibles
d’être achetés, voire ne sont pas les mêmes pour tous les fournisseurs d’un même composant.
De plus, la politique d’achat peut évoluer sur le court terme en raison des fluctuations de la
demande, et sur le moyen terme en raison de réorientations stratégiques.
La définition des besoins à satisfaire : ceux-ci sont en général communiqués par les
services « consommateurs » des composants (production, etc.) ;
La recherche des informations pour connaître le marché amont des fournisseurs ; cette
recherche peut être faite par une procédure du type appel d’offres où l’entreprise fait connaître
ses besoins au travers d’un cahier des charges ; la veille technologique et commerciale est une
démarche fondamentale pour détecter des opportunités dans l’approvisionnement sur les
marchés en amont
L’étude comparative des différents fournisseurs à partir de demande de devis ou de
réponse à des appels d’offres, cette étude est conduite tant sur le plan technique (avec les
services demandeurs ) que sur les plans économiques (coût ) et financiers ( trésorerie ) ;
Exemple
Un constructeur automobile associe ses équipementiers à la définition des besoins en
composants pour tenir compte, dès la définition du produit, des besoins et des possibilités de
chacun des partenaires.
c) L’organisation de l’approvisionnement
Il est possible de considérer que deux séries de problèmes doivent être gérés :
- Le suivi administratif des approvisionnements relève d’un service achat ;
- La gestion physique des approvisionnements (réception, stockage, déstockage ) est
généralement confiée à un service « magasin ».
- La place de ces deux services dans l’organigramme diffère grandement selon l’importance
prise par l’approvisionnement et les problèmes de stockage (chaîne du froid à maintenir, par
exemple).
Si les achats représentent un enjeu important, ils peuvent faire l’objet d’une direction à part
La gestion des stocks entière ; à l’inverse, si les approvisionnements n’ont que peu d’influence sur la marche de
l’entreprise, ils sont rattachés à un autre service.
Exemple
Les différents types de stock : Dans l’industrie automobile, le poids financier des achats et l’importance technique des
composants font qu’une direction des approvisionnements peut avoir une importance
• Le stock actif comparable à celle de la direction de la production ; à l’inverse, un grand cabinet d’audit
employant plusieurs centaines de personnes, fait gérer ses achats de papier, de
• Le stock de sécurité documentation, par le service comptable ou administratif car ces achats de fournitures sont
• Le stock de réapprovisionnement totalement accessoires tant sur le plan « technique » que financier. La gestion des
approvisionnements peut s’analyser en trois temps :
Pour atteindre ce double objectif, la gestion des stocks a fait l’objet depuis longtemps d’études
minutieuses, si bien que des modèles plus ou moins complexes de gestion des stocks ont été
élaborés.
La recherche du « stock zéro », dans une démarche de qualité totale, a cependant constitué un
facteur fondamental de remise en cause des fondements de la gestion des stocks.
Coût de réapprovisionnement
La première fonction d’un stock est une fonction technique : la régulation. La constitution
De d’urgence d’un stock permet de déconnecter deux étapes successives d’un cycle d’exploitation. Le stock
pénurie
Impact négatif sur l’image de
marque
offre à l’entreprise une protection contre les aléas de consommation mais aussi de production.
Le stock permet donc de concilier des objectifs techniques contradictoires de temps, de délais,
Insuffisance de stocks
de quantité, de rythme.
Recherche
d’un
Coût d’obtention des
commandes
Cette fonction technique primordiale de régulation se combine avec d’autres fonctions
Coût d’achat du stock compromis
répondant à des objectifs variés :
Excès de stocks - Fonction économique : une grande quantité achetée au fournisseur peut permettre d’obtenir
une réduction de coûts. Mais à l’inverse, un trop gros stock financé par l’entreprise grève sa
Coût des capitaux
immobilisés trésorerie. Il faut donc trouver un compromis entre la recherche d’un faible coût d’achat et son
Coûts Coût de « logement » du
stock incidence en termes de coût de possession du stock ;
du
Coût de la détérioration du
stock
- Fonction commerciale : un service de meilleure qualité peut être proposé au client avec des
Stock
Coût de l’obsolescence délais rapides de livraison grâce à un stock de produits finis qui assure une fonction de
éventuelle
Coût de gestion du stock disponibilité ( livraison immédiate )et une fonction d’assortiment (choix) ;
- Fonction spéculative ou anticipatrice : l’entreprise peut essayer de se prémunir contre une
spéculation ou d’en bénéficier en stockant des denrées coûteuses ou dont les cours fluctuent
beaucoup (comme certaines matières premières, minerais ).
Différents types de stock sont distingués suivant la ou les fonctions remplies par les quantités
stockées :
- Le stock actif (quantité consommée par période ),
L’ensemble de ces trois coûts, le coût d’obtention des commandes, le coût de possession du
stock et le coût de pénurie, constitue un coût appelé coût de gestion du stock. Le coût d’achat
des matières en stock ajouté à ce coût de gestion du stock permet d’obtenir le coût du stock.
L’objectif des services d’approvisionnement est donc de minimiser le coût du stock en tenant
compte des comportements contradictoires des coûts élémentaires le composant. Ce calcul
d’optimisation ayant lui-même un coût, il ne sera pratiqué que sur certains stocks.
En général, la différenciation conduit à distinguer deux ou trois groupes de gestion des stocks :
Méthode des 20/80 : 20% des articles en nombre représente 80% des articles en valeur :
ces références seront suivies de façon approfondie afin de limiter le coût de gestion de ces
stocks. Les autres subiront une gestion plus grossière ;
Méthode ABC : la classification des produits conduit à différencier trois groupes : les
produits classés dans le groupe A vont être de façon très précise, alors que le groupe B sera
géré de façon plus souple, et que la gestion des articles du groupe C visera seulement à éviter
la rupture de stocks.
Une fois repérés les articles qui doivent faire l’objet d’un suivi rigoureux, il faut déterminer le
volume optimal de leurs stocks : c’est le but des modèles de gestion des stocks.
Objectifs Hypothèses
Minimiser le coût total de gestion du stock : - Ventes ou consommations régulières.
Celui comprenant : - Pas d’aléas en raison du fournisseur.
- coût d’obtention des commandes, - Unicité du tarif du fournisseur.
- coût de possession du stock.
Inconnues à déterminer Paramètres
Q : quantité économique à commander C : consommation annuelle en quantité.
Ou f : coût d’obtention d’une commande.
N : nombre de commandes t : taux de possession du stock / an.
L Avec N= C/Q p : coût d’un article stocké.
a
problématique du modèle peut être schématisée de la manière suivante :
Le coût total de gestion du stock (CT) est minimum pour la valeur de Q, notée Q*, donnée par
la formule suivante :
Q*= 2XCXf
PX
CT* = 2 XC X p X t X f
Les hypothèses très restrictives du modèle de Wilson en limitent grandement la portée mais il
constitue cependant la base de raisonnement à partir de laquelle de nombreux modèles plus
conformes à la réalité sont construits.
Eléments de bibliographie
BERNNEMANNR B., SEPARI T., (2001), Economie d’entreprise, paris, Dunod
DESREUMAUX, Alain (1992), Structures d’entreprises, Vuibert.
ERCIER YVES (1997), Organisation et Management : structure de l’organisation, Editions
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LUSSATO Bruno, (1977), Introduction critique aux théories d’organisation, Dunod
MARCHESNAY M., (1990) ; Economie d’entreprise
MINTZBERG, Henry (1982), Structure et dynamique des organisations, Éd d’Organisation
Exercices
A. achat et approvisionnement
En cinq ans le groupe Gamble a investi plus de 40 millions de dollars au Maroc. Ces investissements
ont principalement servi à construire une nouvelle usine de nettoyants ménagers à Mohamadia ainsi
que la production locale de nouvelle catégorie de produits tels les shampooings, les couches bébés, les
serviettes périodiques.
Pour approvisionner sa nouvelle usine de produits ménagers (javel, Sanicroix…), la nouvelle directrice,
qui gère les commandes de consommables de pièces de rechange et veille sur la qualité de production
en usine, doit comparer les offres de plusieurs fournisseurs. Son équipe a établi pour sélectionner de la
façon la plus objective possible les fournisseurs potentiels, une grille d’appréciation comportant cinq
critères d’évaluation
Critères F1 F2 F3 F4
1. Offre de prix 2 2 3 3
Travail à faire
Les critères d’évaluation, retenus pour apprécier l’offre de chaque fournisseurs, n’ont pas la
même importance relative: les critères ‘’offre de prix’’ et ‘’qualité’’ sont deux fois plus importants que
les critères ‘’conditions de paiements’’, garantie et SAV’’ et image de marque’’.
Le responsable des achats vous demande de déterminer le fournisseur à retenir.
Références CA en 1000 DH
R1 2,4
R2 4,8
R3 27,0
R4 150,0
R5 3,0
R6 600,0
R7 90,0
R8 15,0
R9 1,2
R10 3,6
R11 690,0
R12 12000
R13 54,0
R14 1,5
R15 12,0
R16 510,0
R17 450,0
R18 21,0
R19 240,0
R20 4,5
Le directeur de société vous demande de lui préparer une notre-rapport dans laquelle vous allez
présenter le tableau des calculs nécessaires à l’analyse ABC et indiquer les groupes de références.
Représentez la courbe traduisant les résultats obtenus. Quelle est l’utilité de cette méthode.
C. Gestion de production
Les tâches nécessaires à la fabrication d’un boîtier d’engrenage, leur durée ainsi que la liste des tâches
qui précèdent sont indiquées dans le tableau suivant: