CCP 2018 MP m2 Corrige
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FILIERE MP
MATHEMATIQUES 2
EXERCICE I
Z1 Z1 Z1
(λf1 + µf2 |g) = (λf1 (t) + µf2 (t)) g(t) dt = λ f1 (t)g(t) dt + µ f2 (t)g(t) dt = λ (f1 |g) + µ (f2 |g) .
−1 −1 −1
Donc, ( . | . ) est linéaire par rapport à sa première variable puis bilinéaire par symétrie.
Z1
• Soit f ∈ E. (f, f) = f2 (t) dt > 0 par positivité de l’intégrale. Donc, ( . | . ) est une forme bilinéaire, symétrique,
−1
positive sur E.
Z1
• Soit f ∈ E. Si (f|f) = 0, alors f2 (t) dt = 0 puis f2 = 0 (fonction continue, positive, d’intégrale nulle) et donc f = 0.
−1
Donc, ( . | . ) est définie, positive.
En résumé, ( . | . ) est une forme bilinéaire, symétrique, définie, positive sur E et donc ( . | . ) est un produit scalaire sur E.
Z1 Z1 Z1
2
Q2 Par parité, (u|v) = t dt = 0. Ensuite, kuk2 = dt = 2 et kvk2 = t2 dt = . Une base orthonormée de F
−1 −1 −1 3
r !
1 1 1 3
est donc (e0 , e1 ) = u, v = √ u, v .
kuk kvk 2 2
Q3 Puisque dim(F) = 2 < +∞, la projection orthogonale sur F, notée pF , est bien définie d’après le théorème de la
projection orthogonale. On sait d’autre part que
"Z #
1 2 2
inf e − (a + bt) dt = inf kw − (au + bv)k2 = (d(w, F))2 = kw − pF (w)k ,
t
(a,b)∈R2 −1 (a,b)∈R2
√
r
1 1 3
pF (w)(t) = (w|e0 ) e0 (t) + (w|e1 ) e1 (t) = √ e1 − e−1 √ + 6e−1 t
2 2 2
1 1
e − e−1 + 3e−1 t.
=
2
"Z #
1
2 2
et − (a + bt) dt = kw − pF (w)k
inf
(a,b)∈R2 −1
Z1 2
1 1
et − e − e−1 + 3e−1 t
= dt
−1 2
Z1 Z1 Z1 2
2t 1 −1
−1
t 1 1 −1
−1
= e dt − e −e + 6e t e dt + e −e + 3e t dt.
−1 −1 −1 2
Z1
1 2
e2t dt = e − e−2 puis une intégration par parties fournit
−1 2
Z1 Z1
−1 −1 −1 −1
1
1 t 1
et −1 6e−1 et dt
e −e + 6e t e dt = e −e + 6e
t −
−1 −1
e1 − e−1 + 6e−1 e1 − e1 − e−1 − 6e−1 e−1 − 6e−1 e1 − e−1
=
= e2 + 5 − 1 + 7e−2 − 6 + 6e−2 = e2 + 13e−2 − 2
puis
Z1 2 Z1 Z1
1 1 1 1 2
e − e−1 + 3e−1 t e − e−1 −2
t2 dt
dt = dt + 9e
−1 2 4 −1 −1
(par parité ou d’après le théorème de Pythagore)
1 2 1 2
e − 2 + e−2 + 6e−2 = e − 2 + 13e−2 .
=
2 2
Finalement,
"Z #
1
2 1 2 1 2
et − (a + bt) dt = e − e−2 − e2 + 13e−2 − 2 + e − 2 + 13e−2
inf
(a,b)∈R2 −1 2 2
= 1 − 7e−2 .
EXERCICE II
k n−k
n k n(n − 1) . . . (n − k + 1) λ λ
P (Xn = k) = p (1 − p)n−k = 1−
k k! n n
k
n−k
λ n(n − 1) . . . (n − k + 1) λ
= × k
× 1−
k! n n
n−k
λ
e(n−k) ln(1− n ) e(n+o(n))(− n +o( n ))
λ λ 1
Ensuite, 1− = = = e−λ+o(1) et donc
n n→+∞ n→+∞ n→+∞
λk λk e−λ
P (Xn = k) ∼ × 1 × e−λ =
n→+∞ k! k!
(ce qui reste vrai quand k = 0).
1 219
Q6 On note que n = 219 > 50, p = 6 0, 01 et np = = 0, 6 < 10. La probabilité demandée est P (Xn = 2). On
365 365
219
approche la loi de Xn par la loi de Poisson de paramètre λ = np = = 0, 6. On obtient
365
0, 62 × e−0,6
P (Xn = 2) ≈ ≈ 0, 18 × 0, 55 = 0, 099 ≈ 0, 1.
2!
Il y a environ une chance sur 10 que deux étudiants soient convoqués le jour de leur anniversaire.
PROBLÈME
Questions préliminaires
p
M
n
Q7 Puisque u est diagonalisable, on sait que R = Eλi (u). Soient i ∈ J1, pK puis x ∈ Eλi (u). Puisque des polynômes
i=1
en u commutent,
p
Y Y Y
P(u)(x) = (u − λj IdRn ) (x) = (u − λj IdRn ) ((u − λi Id) (x)) = (u − λj IdRn ) (0) = 0.
j=1 j6=i j6=i
Ainsi, l’endomorphisme P(u) s’annule sur chacun des Eλi (u), 1 6 i 6 p. Puisque les sous-espaces Eλi (u) sont supplémen-
taires, on en déduit que P(u) = 0.
Q8 Puisque les nombres µ1 , . . . , µr , sont deux à deux distincts, les polynômes X − µi , 1 6 i 6 r, sont deux à deux
premiers entre eux. Le théorème de décomposition des noyaux permet d’écrire
r
M
Rn = Ker(Q(u)) = Ker (u − µi IdRn ) (∗).
i=1
Dans la décomposition (∗), un sous-espace Ker (u − µi IdRn ), 1 6 i 6 r, peut être réduit à {0}, ce qui correspond au cas
où µi n’est pas une valeur propre de u. On supprime ces éventuels µi et on obtient une décomposition de la forme
′
r
M
n
R = Ker(Q(u)) = Ker (u − µi′ IdRn )
i=1
où {µ1′ , . . . , µr′ ′ }
⊂ {µ1 , . . . , µr }. Soit B une base adaptée à cette décomposition de Rn . B est une base de Rn constituée
de vecteurs propres de u et donc u est diagonalisable. De plus, la matrice de u dans B est diagonale ce qui montre que
Sp(u) = {µ1′ , . . . , µr′ ′ } ⊂ {µ1 , . . . , µr }.
a b
Un exemple où la matrice est diagonalisable sur R
c d
R−1 R−1
0n R 0n 0n A 0n R 0n
B =
0n R−1 0n R 0n R−1 0n 2A 0n R
R−1
−1
0n AR 0n R AR 0n
= =
0n R−1 0n 2AR 0n 2R−1 AR
∆ 0n
=
0n 2∆
R 0n ∆ 0n
Soient P = ∈ M2n (R) et D = ∈ D2n (R). Un calcul par blocs montre que P est inversible,
0n R 0n 2∆
−1
R 0n
d’inverse la matrice et de plus, P−1 BP = D.
0n R−1
4A 2A
Ainsi, la matrice est semblable à la matrice B et la matrice B est semblable à une matrice diagonale. On
−3A −A
4A 2A
en déduit que la matrice est diagonalisable.
−3A −A
2In In
Q12 On note toujours Q la matrice .
−3In −In
4A 2A
= T QBQ−1 = QT (B)Q−1
T
−3A −A
T (A) 0n
=Q Q−1 (par un calcul par blocs).
0n T (2A)
4A 2A T (A) 0n
Puisque T = 02n , on en déduit que = 02n puis que T (A) = 0n .
−3A −A 0n T (2A)
Il existe donc un polynôme
non nul T , scindé sur R et à racines simples, qui est annulateur de A. On en déduit que la
4A 2A
matrice est diagonalisable dans M2n (R) si et seulement si la matrice A est diagonalisable dans Mn (R).
−3A −A
Q13 χE = X2 − (Tr(E))X + det(E) = X2 − 2X + 1 = (X − 1)2 . χE est scindé sur R et donc E est trigonalisable dans M2 (R).
Soit f l’endomorphisme de R2 canoniquement associé à E.
E1 (f) est la droite d’équation 2x − 2y = 0 ou encore y = x. Donc, E1 (f) = Vect (e1 ) où e1 = (1, 1).
Soit e2 = (x, y) ∈ R2 .
Le vecteur e2 = (0, 1) est un vecteur de R2 tel que f (e2 ) = −2e1 + e2 . De plus, les vecteurs e1 et e2 ne sont pas colinéaires
et donc la famille (e1 , e2 ) est une base de R2 .
1 0
Par suite, si P est la matrice de la base (e1 , e2 ) dans la base canonique de R2 ou encore si P = , P est, d’après
1 1
les formules de changement de base, une matrice inversible telle que
1 −2
E=P P−1 .
0 1
In 0n
Q14 Soit Q = ∈ M2n (R). Un calcul par blocs fournit
In In
In 0n In 0n In 0n
= = I2n
In In −In In 0n In
In 0n
et donc Q est une matrice inversible, d’inverse la matrice . De nouveau un calcul par blocs fournit
−In In
−1 −2A
In 0n 3A
In 0n
Q EQ =
−A
−In In 2A
In In
In 0n A −2A
=
−In In A −A
A −2A
= .
0n A
3A −2A A −2A
Ceci montre que la matrice est semblable à la matrice F =
2A −A 0n A
Ak −2kAk
Q15 Montrons par récurrence que pour tout k ∈ N∗ , Fk = .
0n Ak
• La formule est vraie quand k = 1.
k
−2kAk
k A
• Soit k > 1. Supposons que F = . Alors
0n Ak
k
−2kAk
k+1
−2(k + 1)Ak+1
k+1 A A −2A A
F = = .
0n Ak 0n A 0n Ak+1
k
−2kAk
A
On a montré par récurrence que ∀k ∈ N∗ , Fk = . Ce dernier résultat reste clair pour k = 0 si on adopte
0n Ak
la convention usuelle A0 = In .
m
X
Soit alors U = ak Xk ∈ R[X].
k=0
Q16 Mais alors, U(A) = 0n et AU ′ (A) = 0n ou encore U et XU ′ sont annulateurs de A. Par définition de µA , µA est
un diviseur commun à U et XU ′ . U est à racines simples et donc U et U ′ n’ont pas de racine commune dans C ou encore
U et U ′ sont premiers entre eux.
µA divise U et U et U ′ sont premiers entre eux. Donc, µA et U ′ sont premiers entre eux car sans racine commune dans C.
Ainsi, µA divise XU ′ et µA est premier avec U ′ . D’après le théorème de Gauss, µA divise X. Enfin, µA est de degré au
moins 1 et est unitaire et on en déduit que µA = X.
Puisque µA est annulateur de A, on en déduit enfin que A = 0n .
−1 1 I2 −I2 2A A I2 I2 1 I2 −I2 A 3A
P MP = =
2 I 2 I 2 A 2A −I 2 I 2 2 I2 I2 −A 3A
A 0 2I2 0
= = = diag(2, 2, 6, 6) = D.
0 3A 0 6I2
x1 y1
x2 −1
y2
Q22 Soient X =
x3 puis Y = P X =
de sorte que X = PY.
y3
x4 y4
′
x = 4x1 + 2x3
1′
x2 = 4x2 + 2x4 ′
⇔ X ′ = MX ⇔ X ′ = PDP−1 X ⇔ P−1 X ′ = DP−1 X ⇔ P−1 X = D P−1 X
x′ = 2x1 + 4x3
3′
x4 = 2x2 + 4x4
′
y1 = 2y1
y1 (t) = αe2t
′
y2 = 2y2 y2 (t) = βe2t
⇔ Y ′ = DY ⇔ ′ ⇔ ∃(α, β, γ, δ) ∈ R4 / ∀t ∈ R,
y = 6y3
y3 (t) = γe6t
3′
y4 = 6y4 y4 (t) = δe6t
αe2t
x1 (t) 1 0 1 0
x2 (t) 0 2t
1 0 1 βe
⇔ ∃(α, β, γ, δ) ∈ R4 / ∀t ∈ R,
x3 (t) = −1 0 1 0 γe6t
x4 (t) 0 −1 0 1 δe6t
αe2t + γe6t
x1 (t)
x2 (t) βe2t + δe6t
⇔ ∃(α, β, γ, δ) ∈ R4 / ∀t ∈ R,
x3 (t) = −αe2t + γe6t .
αe2t + γe6t
βe2t + δe6t
Q23 Soit (a, b, c, d) ∈ R4 . Il existe (α, β, γ, δ) ∈ R4 tel que pour tout t ∈ R, ϕ(t) =
−αe2t + γe6t .
−βe2t + δe6t
a α+γ a α (a − c)/2
b β+δ b β (b − d)/2
ϕ(0) =
c ⇔ −α + γ
=
c ⇔ γ
=
(a + c)/2 .
d −β + δ d δ (b + d)/2