Infractions Commune
Infractions Commune
Infractions Commune
Réponse
En droit pénal marocain des affaires, « La criminalité d’affaires s’entend de toutes les infractions qui violent les
normes légales faites par l’Etat pour réglementer la vie des affaires ».
- Actuellement cette matière est désignée plus par« criminalité d’affaires » que de « droit pénal des affaires ».
- Dans la littérature criminologique, la criminalité d’affaires est apparue sous l’expression « criminalité en col blanc ».
- Cette conception se développe autour de trois thèmes : le crime, l’auteur et la société.
Réponse
Le droit pénal des affaires incrimine et réprime certains comportements lorsque :
- leur auteur a agi dans le cadre d’une entreprise.
- En se servant de ses mécanismes de fonctionnement soit pour son propre compte soit pour le compte de l’entreprise.
- Les infractions d’affaires sont des délits professionnels, de spécialistes ou d’initiés, agissant dans le cadre de leur
activité.
- Ces infractions ont pour cadre ou pour moyen l’entreprise. On distingue deux types d’infractions :
1- les infractions qui ont un rapport nécessaire avec l’entreprise :
• Elles ne peuvent être commises que dans le cadre d’une entreprise.
• Exemples des infractions à la législation des sociétés commerciales.
• Infractions à la législation du travail, d’hygiène et de sécurité.
2- Les infractions qui n’ont qu’un rapport occasionnel avec l’entreprise :
Elles peuvent être commises soit dans le cadre de l’entreprise, soit hors de ce cadre.
Exemples : vol, escroquerie, abus de confiance, recel, faux, fraudes fiscales ou douanières, pollutions.
Ce sont les infractions de droit commun qui ne relèvent pas du DPA et pouvant être accomplies par un professionnel
dans le cadre d’une entreprise.
C’est donc le fait de s’approprier, de manière illégitime, les biens d’autrui, contre leur gré ou à leur insu. Que
l’appropriation en question soit temporaire ou définitive, le fait demeure considéré comme du vol.
Réponse
ELEMENT LEGAL :
En droit pénal marocain des affaires, Comme toute infraction, le vol nécessite un élément légal pour qu’elle puisse être
constituée, c’est-à-dire, un texte d’incrimination, qui décrit un comportement répréhensible et prévoit une peine.
Pour le vol, le texte qui prévoit cette infraction, est l’article 505 du code pénal, cet article définissant et encadrant ce
délit.
ELEMENT MATERIEL :
- L’élément matériel est indispensable : c’est un acte matériel qui permet de constituer l’infraction.
- Les tribunaux qui condamnent des prévenus pour vol doivent relever l’existence de l’élément matériel
- Pour le vol, l’élément matériel se divise en 3 éléments :
une soustraction
une chose susceptible d’être volé
la propriété d’autrui
I - L’ACTE DE SOUSTRACTION :
- soustraire c’est enlever, retirer quelque chose à quelqu’un contre son gré, ce qui implique, pour l’obtenir : une contrainte
pouvant aller jusqu’à la violence, où un acte matériel commis à l’insu du détendeur, dans le but d’entraîner un transfert
de possession.
- Au sens propre soustraire c’est faire passer la possession d’un objet de la main de son détenteur légitime dans celle de
l’auteur du délit, c’est « prendre ou enlever » : il s’agit d’un acte matériel.
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Définition de la chose :
Le vol ne peut avoir pour objet qu’une chose susceptible d’être soustraite et d’être appropriée ; Il faut deux conditions :
D’abord, qu’il y’ait une possibilité de soustraction
Ensuite qu’il y’ait possibilité d’appropriation
5)- qu’elles sont les sanctions prévues par le code pénal marocain et français en ce qui concerne le vol ?
Réponse
I. En droit marocain
- Le vol infraction simple : est un délit correctionnel, il est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende
de 200 à 500
- le vol simple (larcin) est un délit de police, il est puni d’un emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de
200 à 500 dhs
- Le vol aggravé : commis avec une ou plusieurs circonstances aggravantes est qualifié crime et puni de 5ans de
réclusion à la réclusion perpétuelle. Les articles 507 à 510 permettent la détermination de la sanction.
- Enfin, certains vols d’une infime importance sont qualifiés contravention (maraudage : cueillette et consommation sur
place de fruits d’autrui) la peine est de 10 à 200 dhs d’amende
TENTATIVE : elle est punissable sauf en matière de contravention. Selon l’article 539 la tentative de vol
est punie des mêmes peines que l’infraction consommée.
II. En droit français
Les art.311-3 et suivants listent les sanctions applicables, et les art.311-14 à 16 énoncent les sanctions applicables aux
personnes physiques et personnes morales.
6)- Qu’ils sont les personnes qui peuvent bénéficier d’une immunité ?
Réponse
Dans le cas du vol, le législateur a fait bénéficier certaines personnes d’une immunité familiale :
1- Ainsi, selon l’article 534 il n’y a pas de vol :
-entre époux
- entre ascendants au préjudice de leurs descendants
2- la poursuite est conditionnée par le dépôt d’une plainte de la part de la victime, le retrait de la plainte met fin à toute
poursuite :
L’article 535 conditionne la poursuite du vol commis par les descendants au préjudice de leurs ascendants, ou entre
parents ou alliés jusqu’au
4èm degré inclusivement, sur la plainte de la personne lésée, celle-ci peut mettre fin aux poursuites en retirant la plainte
Réponse
En droit marocain :L’abus de confiance est le fait par toute personne de mauvaise foi, de détourner ou dissiper, au
préjudice des propriétaires, possesseurs ou détenteurs, soit des effets, des deniers ou marchandises, soit des billets,
quittances, écrits de toute nature contenant ou opérant obligations ou décharges et qui lui avaient été remis à charge de
restitution, de représentation ou d’un usage déterminé.
A la différence du vol ou de l’escroquerie, la remise du bien est licite. L’infraction se concrétise ultérieurement dans
l’inexécution de la convention conclue lors de la remise du bien.
En droit français : art.314-1 : c’est « le fait par une personne de détourner, au préjudice d’autrui, des fonds, des
valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu’elle a acceptés à charge de les rendre, de les représenter ou
d’en faire un usage déterminé ».
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8)- qu’ils sont les éléments constitutifs de l’infraction de l’abus de confiance ?
Réponse
1-Elément légal
Source légale : articles 547 à 554 du Code Pénal Marocain
2-Elément matériel
Pour l’abus de confiance l’élément matériel se décompose en deux éléments :
La remise préalable de la chose
Un détournement préjudiciable
I- la remise préalable de la chose :
- Aux termes de l’article 547 l’abus de confiance s’étend du détournement d’un objet qui n’a été remis qu’à charge
de restitution ou d’un usage déterminé.
- Le texte précise que les choses ont été remises et acceptées « à charge de les rendre, de les restituer, de les
représenter ou d’en faire un usage déterminé ».
- Exemple : Un représentant qui ne restitue pas la marchandise mise à sa disposition pour démarcher la clientèle
commet un abus de confiance s’il ne la restitue pas.
2- Nature des biens susceptibles de faire l’objet d’un abus de confiance :
Les immeubles sont exclus du champ de l’abus de confiance.
Les biens dont le détournement ou la dissipation peut donner lieu à abus de confiance sont :
-des effets : effets de commerce, actions, obligations ;
-deniers : des fonds, des moyens financiers
-marchandises : choses susceptibles d’être vendues. Des biens mobiliers. Sont exclus les notions de services ou de droits
qui ne peuvent faire l’objet d’une remise, seul le titre constatant un droit pouvant être retenu.
- Billets ;
- Quittances ;
- écrits contenant ou opérant obligation ou décharges
II- le détournement et la dissipation en droit pénal des affaires
En effet, Dissiper peut être détruire, détériorer, vendre la chose, donner, l’abandonner
Détourner c’est donner à la chose une destination qui n’était pas celle prévue.
Exemple : vendre une chose, c’est se comporter en propriétaire, tandis que le titre de possession n’était que celui d’un
mandataire, ou d’un locataire par ex.
Enfin qu’il s’agisse de détournement ou dissipation, dans les deux cas le délit résulte de ce que l’agent se comporte en
maître de la chose et s’attribue vis-à-vis d’elle un pouvoir juridique qui ne lui appartient pas.
Le préjudice : L’abus de confiance étant défini par la loi comme étant le fait de détourner « au préjudice d’autrui » donc
il faut qu’il y’ait préjudice effectif. Cette notion est très vague ce qui laisse au juge tout pouvoir aux fins de déterminer
la nature du préjudice (matériel ou moral).
Il n’est pas nécessaire que le détournement ait profité personnellement au coupable.
ELEMENT MORAL :
L’abus de confiance est un délit intentionnel et l’existence de l’élément moral doit être caractérisée. Le détournement
implique l’idée de fraude.
Il faut que le coupable ait connaissance du préjudice que son comportement causera.
9)- qu’elles sont sanction prévues par le code pénal marocain et français en ce qui concerne l’abus de confiance ?
Réponse
La sanction en droit marocain :
-Six mois à trois ans et amende de 120 à 2000dhs (art 547)
- si le préjudice subi est de faible valeur : emprisonnement un mois à deux ans et amende de 120 à 250 dhs
- en cas de circonstances aggravantes prévues par les articles : 549 et 550
Emprisonnement : sera de 1 à 5 ans et amende de 120 à 5000dhs (Art 549)
Emprisonnement : de 1 à 6 ans et amende 100.000dhs
Circonstances aggravantes :
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En droit pénal marocain des affaires, l'Article 549 du code pénal marocain indique que l’acte est commis soit : par un
Adel, séquestre (désignée par la justice pour assurer la garde d’un bien qui est l’objet d’un procès ou d’une voie
d’exécution saisie), curateur (personne chargé d’assister une personne majeure placée sous tutelle aliéné, prodigue),
administrateur judiciaire (société en cas de redressement le tribunal désigne une personne qui sera chargée de
l’administration de la société jusqu’à la fin de la procédure)
Immunités : l’article 548 dispose que les immunités applicables en matière de vol sont valables pour
l’abus de confiance.
La sanction en droit français : 3 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende. art.314-2 et suivants prévoient les
causes aggravant les peines.
Réponse
En droit pénal marocain des affaires, L’escroquerie est le fait par toute personne, d’induire astucieusement en erreur
une personne par des affirmations fallacieuses, ou par la dissimulation de faits vrais, ou d’exploiter astucieusement
l’erreur où se trouvait une personne et la déterminer ainsi à des actes préjudiciables à ses intérêts ou à ceux d’un tiers,
en vue de se procurer ou de procurer un profit pécuniaire illégitime.
L’escroquerie diffère du vol, alors que pour ce dernier c’est la notion de soustraction qui est importante, pour
l’escroquerie, c’est la notion de tromperie qui est déterminante de la remise.
En droit français : art.313-1 : c’est « le fait, soit par l’usage d’un faux nom ou d’une fausse qualité, soit par l’abus
d’une qualité vraie, soit par l’emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la
déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à
fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge »
Réponse
I-Eléments constitutifs
1-Elément légal : Texte d’incriminations 540-541-542 et 546 du code pénal
2-Elément matériel :
Cette infraction nécessite des éléments matériels précis. Deux éléments matériels ressortent dans la définition du délit
d’escroquerie :
- l’emploi de moyens frauduleux
- La remise d’une chose, du fait de ses manœuvres.
- Lien de causalité
- Remise de la chose
Il s’agit de biens pouvant faire l’objet de la remise :
des fonds, des moyens financiers et non des fonds immobiliers ou fonds de commerce subi par la victime
directe de l’escroquerie, mais aussi par un tiers.
Des valeurs : actions, obligations ou titre financier
un bien quelconque, consentir un acte opérant obligation ou décharge, de fournir un service.
Existence d’un préjudice : Il faut que la victime soit lésée dans ses intérêts : en effet le législateur parle
d’actes préjudiciables à ses intérêts pécuniaires.
3-Elément moral
- C’est l’intention frauduleuse ; la conscience de réaliser un acte frauduleux selon la loi ; c’est-à-dire :
Tout d’abord la connaissance du caractère frauduleux des moyens utilisés.
- Autrement dit, l’auteur d’escroquerie utilise des moyens frauduleux ou s’aide de manœuvres frauduleuses
pour obtenir la remise de fonds qu’il n’aurait pu obtenir en utilisant des moyens honnêtes.
Réponse
En droit marocain.
- Peine principale : emprisonnement d’un an à 5ans et d’une amende de 500 à 5000dhs.
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- Circonstances aggravantes : Peine doublée et amende atteint le maximum : si le coupable est une personne ayant
fait appel au public en vue de l’émission d’actions, et obligations.
- Circonstances atténuantes : laissées à l’appréciation du juge
En droit français.
- 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende. Les art.313-2 et 3 citent les causes aggravatrices et la
répression de la tentative.
Réponse
En droit marocain
Le Faux : Consiste en toute modification sur la base d’un écrit de la vérité, de nature à porter atteinte aux intérêts
patrimoniaux, moraux ou sociaux des personnes physiques ou morales.
Le législateur marocain fait la distinction entre le faux en écritures privées, de commerce ou de banque et de son usage
qu’il convient d’étudier séparément.
En droit français
Le faux désigne toute altération de la vérité de nature à causer un préjudice à autrui. Le faux est défini très précisément
dans l’article 441-1 du Code pénal.
Réponse
1-Elément légal : L'article 351 du code pénal : « Le faux en écritures est l'altération frauduleuse de la vérité, de nature
à causer un préjudice et accomplie dans un écrit par un des moyens déterminés par la loi ».
2-Element matériel : L’altération de la vérité :
- Pour exister l'infraction doit être matérialisée par un acte.
- L’altération de la vérité est l’élément central du faux.
- une action ayant pour résultat de rendre le document non conforme à la vérité.
3- Elément moral : L’article 351 du code pénal marocain dispose : « Le faux en écritures est l’altération frauduleuse de
la vérité...». Le faussaire doit agir sciemment (En connaissance de cause, volontairement).
Réponse
En droit marocain :
L'usage de faux est le fait d'utiliser sciemment un écrit falsifié .Donc l’élément moral suppose uniquement la
connaissance de la fausseté de l’écrit. (Art 359 du cpu)
En droit français :
L’usage de faux définit quant à lui le fait, pour une personne, d’utiliser un document falsifié à dessein et en toute
connaissance de cause afin de retirer les bénéfices auxquels donnerait droit le document original.
Réponse
1-Elément légal : l’élément légal d’usage de faux est prévu par l’article 359 qui énonce que
« …celui qui fait usage de la pièce qui savait fausse est puni des peines réprimant le faux ….».
NB. (La fabrication de faux est punissable en elle-même, indépendamment de tout usage de la pièce falsifié, de la même
manière, l’usage de faux est puni, même si la fabrication n’a pas été commise par son utilisateur)
En droit, la même personne commet alors deux infractions différentes : Fabrication + usage de faux
2-Elément matériel :
Les actes sont prévus par l’article 352 du code pénal marocain :
Supposition ou substitution de personnes, par exemple : (affirmation fausse qu’une personne était présente).
Altération ou contrefaçon des actes, écritures ou signatures (par imitation).
Fausses signatures.
Fabrication de conventions, dispositions, obligations ou décharges ou par leur insertion ultérieure dans ces
actes
Des écritures faites ou intercalées sur des registres ou sur d'autres actes publics, depuis leur confection ou
clôture.
Addition, omission ou altération de clauses, de déclarations ou de faits que ces actes avaient pour objet de
recevoir et de constater.
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3-Elément moral : L'usage de faux est le fait d'utiliser sciemment un écrit falsifié .Donc l’élément moral suppose
uniquement la connaissance de la fausseté de l’écrit.
17)- qu’elles sont les sanctions prévues par les lois marocaines et françaises ?
Réponse
o La loi marocaine : Le législateur marocain a bien distingué les sanctions propres à chacune. De ce fait, il y’a
possibilité de réprimer l’une de ces deux infractions sans réprimer l’autre. Les sanctions de faux et de l’usage
de faux sont prévues dans le chapitre 6 de section 3 à la section 6 du CPU
Au cas où l’auteur du faux ne présentait pas l’intention coupable ou s’il est inconnu, la sanction dans ce cas ne va
concerner que l’usage du faux.
Le faux et l’usage du faux peuvent être qualifiés de délits comme ils peuvent être qualifiés de crimes.
Crime : Un magistrat, fonctionnaire public, notaire ou adoul en écriture authentique ou publique est sanctionné de la
réclusion perpétuelle.
Délit : Toute personne non partie à l'acte qui fait par-devant adoul une déclaration qu'elle savait non conforme à la
vérité est punie de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams
Auteur Sanction du faux
Quiconque Emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende
de 250 à 20.000 dirhams
Interdiction de l’exercice d’un ou de plusieurs des droits
mentionnés à l'article 40
Interdiction de séjour qui ne peut excéder cinq ans
Banquier, La peine peut être portée au double du maximum
Administrateur de société prévu au premier alinéa
Personne ayant fait appel au public en vue de l'émission
d'actions, obligations, bons, parts ou titres
o La loi française : Les peines encourues en cas de faux et usages de faux sont définies par l'article 441-1 du
Code pénal : 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.
Par ailleurs, la seule détention frauduleuse d'un faux document est punie de 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros
d'amende.
En cas de détention frauduleuse de plusieurs faux documents, les peines sont portées à 5 ans d'emprisonnement et à 75
000 euros d'amende.
L'usage d'un faux est sanctionné par les mêmes peines que la réalisation du faux lui-même.
SANCTIONS APPLICABLES
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de service public agissant dans
l’exercice de ses fonctions ou de sa
mission
En vertu de l’article 441-10 du Code pénal, en plus des peines d’amende et d’emprisonnements listés ci-dessus, le
faux et l’usage de faux peuvent être sanctionnés par des peines complémentaires telles que l’interdiction des droits
civiques, civils et de famille, l’interdiction d’exercer une fonction publique, l’exclusion des marchés publics, etc.
Sanctions en cas de faits aggravants
Faux commis dans un document délivré par une administration publique par : 7 ans Article 441-
d'emprisonnement ; 2
« soit par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service 100 000 € d'amende.
public agissant dans l'exercice de ses fonctions ;
soit de manière habituelle ;
soit dans le dessein de faciliter la commission d'un crime ou de procurer l'impunité à son auteur ».
Faux commis dans une écriture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonné par l'autorité 10 ans Article 441-
publique. d'emprisonnement ; 4
150 000 € d'amende.
Faux commis dans une écriture publique ou authentique ou dans un enregistrement ordonné par l'autorité 15 ans de réclusion Article 441-
publique lorsque l'infraction est commise par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée criminelle ; 4
d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ou de sa mission. 225 000 € d'amende.
Réponse
o La loi marocaine
-L’action publique court du jour où le document est altéré.
-Que pour l’usage du faux, elle court du jour où le document altéré est utilisé.
L’infraction se prescrit dans 10 ans si elle est considérée comme crime, et dans 3 ans en cas de délit.
o La loi française
Les délits de faux et usage de faux constituent des infractions instantanées dont la prescription (6 ans) commence à
courir du jour de l’établissement du faux ou de celui de son dernier usage délictueux et non de la découverte de
l’existence de l’écrit argué de faux.
Réponse
La falsification du document
Il doit y avoir une altération de la vérité.
Cette altération doit porter sur la substance de l’acte et non sur les mentions complémentaires qui ne sont pas l’objet-
même de l’acte.
Donc l’altération doit porter sur une mention donnant valeur probatoire à l’acte.
Le législateur ne s’intéresse pas au moyen utilisé pour parvenir à cette altération. Il se préoccupe seulement du
résultat. Ainsi la matérialité de l’infraction se définit par son résultat et non par la modalité de sa commission.
Il faut toutefois nuancer ce propos en ajoutant que les magistrats doivent tout de même démontrer qu’un titre qui ne
relate pas la vérité a bien été établi. Le comportement de l’auteur peut être positif comme négatif.
L’INFRACTION PEUT ALORS SE CONSTITUER QUE L’AUTEUR AIT AJOUTÉ UNE MENTION INCORRECTE OU QU’IL AIT
OMIS UNE MENTION QU’IL AURAIT DÛ FAIRE FIGURER.
IL FAUT ALORS OPÉRER UNE DISTINCTION ENTRE :
Faux matériel d’abord : (Le faux et usage de faux) une atteinte portée à l’intégrité physique du document, de laquelle
découlera l’altération de la vérité.
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Il peut alors s’agir de la fabrication d’un document, d’une addition, surcharge, rature, d’une suppression ou d’une
intercalation ou d’une imitation de signature lorsque une vraie signature s’appose par surprise.
Il y a alors un défaut d’authenticité.
Faux intellectuel ensuite : (Le faux et usage de faux) La question serait l’inexactitude du contenu du document.
L’acte ne souffre pas d’un défaut d’authenticité, mais son contenu reste incorrect, il souffre d’un défaut de véracité.
Réponse
La loi marocaine : Le complice d’un faux ou usage du faux est sanctionné de la peine réprimant l’infraction.
La loi française : La jurisprudence considère comme auteur du faux celui qui donne l’ordre de le commettre au même
titre que celui qui l’a personnellement fabriqué.
Jurisprudence : Le secrétaire de mairie qui fait procéder par un employé subalterne à la falsification des registres (Cass.
crim. 18 octobre 2000). Lorsque le rédacteur du faux n’est pas qu’un simple instrument, les règles de la complicité
s’appliquent.
Jurisprudence : Est complice d’usage de faux celui qui se fait ouvrir des comptes bancaires afin d’encaisser des chèques
émis en paiement de factures fictives (C.A. Paris, 23 juin 1988).