Préparation TGR 2017 PDF
Préparation TGR 2017 PDF
Préparation TGR 2017 PDF
concours de MEF
TGR
TABALI Ridouane
Casablanca 2017
Gouvernement du Maroc
Présidence du Gouvernement du Maroc
Chef du Gouvernement Saad Eddine EL OTHMANI
Secrétariat Général du Gouvernement du Maroc M. Mohamed El Hajjoui
M. Hamou Ouheli
Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et
forêts, chargé du développement rural et des eaux et forêts
M. Khalid Samadi
Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
M. Othmane El Ferdaous
Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique,
chargé de l’investissement
Cabinet de M. le
Ministre
M. BRAHMI HICHAM
Secrétariat Général
M. CHORFI ZOUHAIR
Inspection Générale des Administration des Trésorerie Générale du Direction du Trésor et des
Direction Générale des
Finances Douanes & Impôts Royaume Direction du Budget Finances Extérieures
Impôts
Indirects
M. EL BERRIA M. BENSOUDA Mme ZAABOUL
ABDELALI M. LAKHDAR NABYL M. FARAJ OMAR M. LEKJAA FOUZI
NOUREDDINE FAOUZIA
Direction Générale Asseoir les impôts d'Etat, les recouvrer, veiller à la bonne application de la loi et gérer
des Impôts pour le compte des collectivités locales l'assiette de certains impôts locaux : telles sont les
M. FARAJ OMAR principales missions de la DGI.
Le domaine privé de l'Etat est constitué par l'ensemble des biens immobiliers et mobiliers
dont l'Etat est propriétaire et ne faisant pas partie de son domaine public. Il est subdivisé
en deux catégories de biens soumis à des régimes juridiques distincts :
Direction des faire toute proposition et de procéder à toute étude de nature à éclairer le Ministre de
Etudes & des l'Economie et des Finances en matière de politique économique nationale;
Prévisions
Financières participer à la préparation du projet de Loi de Finances à travers le pilotage des
prévisions financières et l'élaboration du Rapport Economique et Financier qui
M. ADARKAOUI définit les grandes lignes de l'équilibre économique et financier de ce projet ;
MONCIF
analyser les informations économiques, financières et sociales et de suivre l'actualité
économique nationale ;
Les recours en annulation pour excès de pouvoir formulés contre les décisions
administratives devant les juridictions administratives et la Cour de Cassation;
La responsabilité de la puissance publique basée sur les articles 79, 80 et 85 bis du
DOC dans tous les domaines (responsabilité médicale, accidents causes par véhicules
de l'Etat non-assurés, accidents scolaires, défaut d'entretien d'ouvrages publics,
Agence Judiciaire
maintien de l'ordre public, réquisitions, voies de fait, etc.);
du Royaume
La responsabilité contractuelle des personnes morales de droit public (litiges
M. KASRI
afférents aux contrats administratifs et de droit commun, notamment : les marches
MOHAMED
publics, les contrats de loyer, les litiges a caractère social, l'application des textes relatifs
aux pensions, le capital décès, les indemnités, etc.);
Les actions intentées au nom d'une administration pour revendiquer un droit
(recours contre le tiers responsable, évacuation de logements administratifs,
application de la loi sur la propriété littéraire et artistique ou industrielle, constitution de
partie civile, etc.);
La présentation des plaintes et la défense des fonctionnaires….
La Trésorerie Générale du Royaume
+
L’organisation
organisation de la TGR –Siege-
Direction du Contrôle,
TGR de l’Audit et de
l’Inspection
Direction de la Recherche,
de la Réglementation et de Direction des Finances Direction des Dépenses du Direction des Comptes Direction des Ressources et
la Coopération publics Personnel Publics du Système d’Information
Internationale
Division de la Paie du
Division de la Division des Finances de Personnel de l’Etat
Division des
Réglementation Division de la Ressources Humaines
l’Etat
Service de la paie du Centralisation des
Comptes de l’Etat et des Service de la gestion
personnel de l’Etat
- Service du suivi des recettes Collectivités Territoriales des ressources
Service de la Service des
de l’Etat Service de la centralisation humaines
réglementation des prélèvements sur la
finances de l’Etat et des - Service du suivi des des comptes de l’Etat Service de la gestion
paie du personnel de
collectivités territoriales dépenses de l’Etat Service du suivi des prévisionnelle des
l’Etat
- Service de la réforme comptes des collectivités ressources humaines
Service de la Service des relations
réglementation des budgétaire et des relations territoriales Service de la formation
avec les trésoreries
marchés publics avec les ministères
ministérielles
Service des états Service de l’action
Service de la - Service des affaires financiers et des lois de sociale
juridiques
Service de la gestion
réglementation des règlement
intégrée des dépenses Division du Budget et
dépenses du personnel du personnel Service de la gestion de la Logistique
Division des Finances des intégrée du système
Service de la Division de la Paie du
Service du budget
réglementation et de la
Collectivités Territoriales et Personnel des comptable
normalisation comptable
des Autres Organismes Collectivités Service des achats
Territoriales et des Division du Suivi de la Service de la logistique
Autres Organismes Reddition des Comptes
Division de la
- Service du suivi des recettes Service de la gestion du
des collectivités territoriales Service de la paie du Publics
patrimoine
Recherche et des
Études - Service du suivi des personnel des Service de l’examen et du
collectivités suivi de la responsabilité Division du
dépenses des collectivités
territoriales des comptables Développement
territoriales
Service de la recherche - Service des relations avec Service de la paie du Service du contrôle de la Informatique
Service des manuels de les collectivités territoriales personnel des autres qualité comptable Service de l’assistance à
procédures organismes Service du suivi de la la maîtrise d’ouvrage
- Service du recouvrement
Service de la des créances des autres Service des reddition des comptes de Service de l’architecture
documentation prélèvements sur la L’Etat et des collectivités et de la conception
organismes
Service de la paie du personnel des territoriales Service du
communication Division de la Dette collectivités développement
Publique territoriales et des Division des Statistiques Service du paramétrage
Division de la autres organismes des Finances de l’Etat et et de l’intégration
Coopération Service des relations des Collectivités
- Service de la gestion de la Territoriales
Internationale avec les collectivités Division de
dette publique
l’Exploitation
- Service des dépôts au trésor territoriales et les
Informatique
Service de la - Service du suivi de l’activité autres organismes Service des statistiques
Division du Règlement des finances de l’Etat
Service de la gestion
coopération en matière bancaire des plateformes
des Dépenses du
des finances de l’Etat et Personnel et de la Service des statistiques
des finances des
Service des
des collectivités Division des Systèmes de Comptabilité
applications et des
territoriales Gestion Intégrée Service de la collectivités territoriales
données
Service de la liquidation de la paie Service des statistiques
des dépenses du
Service des réseaux et
coopération en matière - Service de la gestion Service du contrôle de télécommunications
de marchés publics intégrée des recettes la paie personnel de l'Etat et des
collectivités territoriales Service de la
Service de la - Service de la gestion Service des bureautique
coopération comptable intégrée des dépenses oppositions juridiques Service du suivi des flux
- Service de la gestion de trésorerie de l’Etat et Service de la sécurité
et du recouvrement
des collectivités informatique
intégrée de la dette sur la rémunération
- Service de la territoriales
du personnel
dématérialisation des Service du règlement et
marchés publics de la comptabilité de la
paie du personnel
Direction du Contrôle, de l’Audit et de
l’Inspection
3. L’Agence
Agence Bancaire Centrale
4. Les Trésoreries Régionales
5. Les Trésoreries Préfectorales / Provinciales
T rés o rerie p réfec to ra le /p ro v in c ia le
S e rv ic e d e s re ce tte s d e l’E ta t e t d e s
co lle c tiv ité s te rrito ria le s
S e rv ic e d e s d é p e n s e s d e l’E ta t
P erc e p tio n
6. Les perceptions
La TGR
1. DEPENSES PUBLIQUES
Les contrôleurs des engagements de dépenses et les comptables publics relevant de la Trésorerie Générale du
Royaume exercent les contrôles de régularité et de validité de toute dépense qui leur est soumise avant d’apposer
leur visa et avant de procéder au paiement de ladite dépense.
Ce regroupement de contrôle, qui intervient après le rapprochement entre la TGR et le CGED, a pour objectif d’alléger et
de fluidifier les procédures de contrôle de la dépense publique, de réduire les délais de traitement des dossiers et de paiement
et de mettre en place un interlocuteur unique pour les différents partenaires et acteurs de la dépense publique.
La TGR s’efforce également de respecter, dans le cadre de son domaine d’intervention, les délais de traitement
des commandes publiques, et ce en vertu du décret du 13 novembre 2003 relatif aux délais de paiement et aux
intérêts moratoires en matière des marchés de l’Etat, qui stipule que la dépense doit être ordonnancée et payée dans
un délai n’excédant pas quatre vingt dix (90) jours sans quoi le titulaire du marché bénéficie de plein droit et sans
formalité préalable des intérêts moratoires lorsque le retard incombe exclusivement à l’administration.
2. IMPOTS ET TAXES
Le recouvrement des créances publiques constitue l’une des missions principales de la Trésorerie Générale du Royaume.
Outre la perception des recettes non fiscales (amendes, condamnations pécuniaires), le recouvrement effectué par le réseau
des comptables publics de la TGR porte principalement sur l’impôt de la Patente, la Taxe Urbaine/Taxe d’Edilité et l’Impôt
sur le Revenu.
Le rôle de la TGR dans le domaine des impôts et taxes ne se limite pas au seul encaissement et recouvrement des recettes,
mais aussi à délivrer les différentes attestations administratives instituées par la législation (attestation de paiement des
impôts grevant l’immeuble, attestation fiscale relative à la cession de Fonds de commerce, attestation de régularité fiscale
pour les soumissionnaires aux marchés publics…).
La TGR possède également à la gestion du recouvrement des taxes parafiscales pour le compte de certains établissements
publics. Il s’agit là d’une prestation qui fait l’objet d’un conventionnement entre la TGR et l’organisme public concerné.
Dans l’exercice de ces missions, la TGR veille à privilégier des rapports de qualité avec les contribuables en particulier et
l’ensemble des citoyens en général.
La TGR met également à la disposition des contribuables différents canaux de paiement tout en assurant un traitement
rapide de leurs réclamations.
3. COLLECTIVITES LOCALES
La Trésorerie générale du Royaume est chargée de la gestion des finances de 1659 collectivités locales, de 86 groupements et
de 41 arrondissements, à travers un réseau constitué de 16 Trésoreries Régionales, 4 Trésoreries Préfectorales, 29 Trésoreries
Provinciales dont 3 Trésoreries provinciales-recettes communales, 8 Trésoreries Communales, 21 Recettes Communales et
115 Perceptions-Recettes Communales.
Pour la gestion des finances locales, la TGR est chargée notamment des missions suivantes :
Le projet de budget est préparé par les conseils délibérant en collaboration avec le Receveur communal qui est chargé de :
- Présenter un rapport sur l’exécution du budget au 30 septembre de l’année n et sur l’état des finances de la collectivité ;
4. SERVICES BANCAIRES
Parallèlement à ses missions fondamentales relatives à l’encaissement des recettes, du contrôle et d’exécution des dépenses
de l’Etat et des collectivités locales, la Trésorerie Générale du Royaume exerce une activité bancaire et de collecte de
l’épargne, destinée au financement de la trésorerie de l’Etat.
L’activité bancaire de la TGR est exercée par 54 postes réparties sur l’ensemble du territoire national.
Dans le cadre de cette activité, la TGR offre à sa clientèle « particuliers & institutionnels » deux produits bancaires sous
forme de compte de dépôt à vue et compte de dépôt à terme assortis de toutes les prestations bancaires de base, à
l’exception des crédits.
Le dépôt à terme à la TGR est un placement sûr, sans frais et à un taux d’intérêt attractif
Durées de placement : Vous avez le choix entre deux maturités : 3 mois et 6 mois.
Intérêts : Votre compte est rémunéré à un taux d’intérêt attractif, calculé en référence aux taux des bons de trésor à 52
semaines.
Remboursement : À l’échéance, le capital placé et les intérêts générés sont versés à votre compte de dépôt à vue.
Retrait total anticipé : En cas de besoin, vous pouvez effectuer sans contrainte, un retrait total anticipé sur votre
compte de dépôt à terme.
Renouvellement automatique : Votre placement peut être renouvelé automatiquement à l’échéance au taux d’intérêt
en vigueur à la date du renouvellement.
Virement de fonds vers ou à partir de l’étranger (frais de scolarité, pensions, rapatriement de fonds) ;
Change manuel.
CHARTE ILTIZAM
Ces valeurs partagées sont le socle commun de la Trésorerie Générale du Royaume auxquelles elle fait référer ses
ambitions, fédère ses actions quotidiennes et fonde ses jugements moraux pour guider sa conduite sur un plan
individuel et collectif.
1. ENGAGEMENT
Un contrat éthique qui se traduit par l’adhésion et l’implication de l’ensemble des femmes et des hommes de la
Trésorerie Générale du Royaume dans la vision et les objectifs de l’institution qui place les clients et partenaires au
centre de ses préoccupations.
2. OUVERTURE
3. PERFORMANCE
4. INNOVATION
Encourager la prise d’initiatives en initiant le principe de modernité et en valorisant la créativité à tous les niveaux
pour être acteur du changement.
CODE DE DEONTOLOGIE
Dans le prolongement de la charte de valeurs Iltizam, le Code de Déontologie a pour objectif d’être un référentiel
éthique et de fixer certaines règles de conduite applicables à tous les collaborateurs de la Trésorerie Généraledu
Royaume. Chaque collaborateur, quel que soit son niveau hiérarchique, se doit d’appliquer, dans la limite de ses
fonctions et de ses responsabilités, les règles énoncées dans le code et de veiller à ce que celles-ci soient appliquées au
sein de son équipe ou par les personnes qui sont sous sa responsabilité.
NOUS MEMES
Article 1 :
Nous veillons à préserver l’intérêt général et à assurer la continuité du service public en agissant avec intégrité,
loyauté, professionnalisme et neutralité dans le respect de la loi et de la règlementation.
Article 8 :
Nous devons à l’égard de nos collaborateurs et collègues nous montrer solidaires, faire preuve d’esprit d’équipe, de
respect de la personne humaine et d’équité.
Article 13 :
Nous nous engageons à garantir la continuité du service public, une égalité de traitement pour tous et à promouvoir
l’accessibilité à nos services pour les personnes à mobilité réduite.
RECOUVREMENT DES
CREANCES PUBLIQUES
La Comptabilité publique
Elle est régie par le Décret Royal n°330.66 du 21 Avril 1967, portant Règlement Général de
Gomptabilité Publique (RGCP) lequel a donné naissance au Décret n°2.76.576 du 30 Septembre
1976 portant règlement de la comptabilité des collectivités locales et de leurs groupements. Abrogé par le Décret
n°2.09.441 du (17 Moharrem 1431) 3 janvier 2010.
-d'une part en la forme: tous les actes juridiques qui régissent la comptabilité publique sont des actes unilatéraux
émanant d'autorités de droit public;
-et d'autre part, au fond: les règles de comptabilité publique s'appliquent aux opérations financières des
personnes morales qui sont toutes des organismes publics régis par le droit public, à savoir : l'État, les collectivités
locales et les établissements publics nationaux ou locaux
(ART 3 DRGCP): L’exécution des opérations financières des organismes publics est assurée par deux ordres
d'agents distincts et séparés: les ordonnateurs et les Comptables publics
Le but de la séparation entre les fonctions d’ordonnateur et les fonctions de comptable, tient à deux ordres de
considérations :
L’incompatibilité vise à:
-permettre la spécialisation des agents, les uns dans les fonctions d'administration générale, les autres dans les
fonctions de caisse et de comptabilité et assurer un contrôle permanent de toutes les opérations de recettes et de
dépenses;
- délimiter les responsabilités respectives, de nature différente, qui pèsent sur les ordonnateurs et sur les
comptables.
L’incompatibilité est sanctionnée par l'assujettissement des ordonnateurs qui se seraient immiscés dans les
fonctions réservées aux comptables, aux mêmes obligations et à la même responsabilité que les comptables
publics.
Dahir n° 1-02-25 du 19 moharrem 1423 portant promulgation de la loi n° 61-99 relative à la responsabilité des
ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics. (B.O du 2 mai 2002)
Article Premier :
La présente loi a pour objet de fixer la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics
de l'Etat, des collectivités locales et leurs groupements ainsi que ceux des établissements et entreprises publics
soumis au contrôle financier de l'Etat pour les actes qu'ils prennent, qu'ils visent ou qu'ils exécutent dans l'exercice
de leurs fonctions respectives.
Ordonnateur : de l'un des organismes visés à l'article premier ci-dessus : l'ordonnateur de droit,
l'ordonnateur désigné, l'ordonnateur délégué, le sous-ordonnateur et leurs suppléants ;
Contrôleur : tout fonctionnaire ou agent chargé, en vertu de la législation et de la réglementation en
vigueur :
soit du contrôle des engagements des dépenses de l'Etat, d'une collectivité locale ou d'un groupement ;
soit du contrôle financier de l'Etat exercé sur les établissements et entreprises publics.
Comptable public : tout fonctionnaire ou agent ayant qualité pour exécuter au nom de l'un des
organismes précités des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au moyen de
fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virements internes d'écritures, soit par l'entremise d'autres
comptables publics ou de comptes externes de disponibilités dont il ordonne ou surveille les mouvements.
Article 4 : Les ordonnateurs sont, en vertu des lois et règlements en vigueur, personnellement
responsables :
- du respect des règles d'engagement, de liquidation et d'ordonnancement des dépenses publiques ;
- du respect de la réglementation relative aux marchés publics ;
- du respect de la législation et de la réglementation relatives à la gestion du personnel ;
- des ordres de réquisition dont ils ont fait usage en matière de paiement des dépenses publiques ;
- du respect des règles relatives à la constatation, à la liquidation et à l'ordonnancement des créances
publiques ;
- du recouvrement des créances publiques dont ils ont éventuellement la charge en vertu de la législation en
vigueur ;
- du respect des règles de gestion du patrimoine de l'organisme public en leur qualité d'ordonnateurs de
recettes et de dépenses.
Toutefois, les dispositions du présent article ne s'appliquent pas en matière de discipline budgétaire et financière
aux membres du gouvernement et aux membres de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers
lorsqu'ils exercent leurs fonctions en cette qualité.
Article 5 :(modifié par l'article 14 de la loi de finances n° 38- 07 pour l'année budgétaire 2008)
Les contrôleurs financiers des établissements et entreprises publics soumis au contrôle financier de l'Etat
sont personnellement responsables des contrôles expressément prévus par la réglementation en vigueur ou par les
instructions particulières du ministre des finances qu'ils exercent sur les actes qu'ils ont visés, en vue de s'assurer
de :
Article 6 : (modifié par l'article 26 de la loi de finances n° 26-04 pour l'année budgétaire 2005) :
Les comptables publics de l'Etat, des collectivités locales et de leurs groupements sont, sauf réquisition
régulièrement prise par l'ordonnateur, personnellement et pécuniairement responsables dans la limite des
compétences qui leur sont dévolues par les lois et règlements en vigueur :
Les comptables publics des établissements et entreprises publics et autres organismes soumis au contrôle financier
de l'Etat sont personnellement et pécuniairement responsables des contrôles, expressément prévus par les lois et
règlements en vigueur ou par les instructions particulières du ministre des finances, qu'ils exercent sur les actes
qu'ils ont visés, en vue de s'assurer :
Article 9 : Les comptables publics sont tenus, dès leur prise de fonctions, de souscrire à titre individuel ou
collectif, une police d'assurance auprès d'une entreprise d'assurance agréée, garantissant durant l'exercice de
leurs fonctions, leur responsabilité personnelle et pécuniaire
Les comptables publics interviennent pour exécuter cet ordre après en avoir assuré le contrôle, dans l’optique
de payer la dépense ou recouvrer la recette.
La distinction entre deux catégories d’agents (ceux qui décident des dépenses et des recettes et ceux qui les
payent ou les recouvrent) permet d’organiser un contrôle des seconds sur les actes initiés par les premiers.
- Le TGR,
- le trésorier principal(C.N.T),
- les trésoriers ministériels;
- les trésoriers préfectoraux ou provinciaux, les trésoriers communaux,
- les percepteurs –receveurs communaux,
- les receveurs communaux et
- les payeurs et agents comptables à l’étranger,
- les comptables près du Parlement, de la Cour des comptes…
Ces comptables ont été érigés en comptables principaux et donc tenus de présenter leurs comptes des services
qu’ils gèrent à la Cour des comptes pour l’ensemble des opérations de recettes et de dépenses qu'ils ont la charge
d'exécuter.
recevoir des comptables publics certaines rémunérations revenant à des agents d'un même service,
à charge pour eux d'en assurer le paiement entre les mains de leurs bénéficiaires.
Comme les régisseurs, les payeurs délégués assument la responsabilité pécuniaire des opérations de caisse qu'ils
ont la charge d'exécuter.
2 -«Toutes les disponibilités des organismes publics forment un tout à la disposition de tous.
Cette règle découle d’un principe fondamental celui de: l’obligation du dépôt des fonds au Trésor. (art. 54
du RGCP 1967)
«Les fonds des organismes publics autres que l’Etat sont obligatoirement déposés au trésor »
Exception :
«…certaines recettes peuvent être affectées à certaines dépenses. Ces affectations peuvent être effectuées dans le
cadre des budgets des SEGMA, des CST ou de procédures comptables particulières »
Une condition de fond : de droit fiscal ou de droit administratif qui s’exprime par l’existence de créances
publiques (art 22 et 68)
Une condition de forme: de droit budgétaire exprimé par l’autorisation annuelle donnée par la loi de finances
NB: Le fondement de ces recettes est du domaine du droit commun. la fixation de leur montant est souvent faite
unilatéralement par l'administration.
b) Autorisation budgétaire:
La nécessité de l'autorisation (vote et contrôle) ; «le budget est l'acte par lequel sont prévues et autorisées les
recettes et les dépenses des organismes publics ».
La procédure de mise en recouvrement des recettes publiques
La procédure d'exécution des recettes publiques traverse trois stades successifs: la constatation et la
liquidation des droits, la mise en recouvrement et le recouvrement lui-même.
Les deux premiers (la constatation et la liquidation des droits) sont attribués aux ordonnateurs ;
Le dernier (la mise en recouvrement et le recouvrement) est réservé aux comptables.
1. La constatation des droits est une opération à la fois matérielle et juridique, elle consiste à s'assurer de la
réalité des faits sur les quels sont fondées les créances publiques et de leur inclusion dans le champ d'application
des dispositions juridiques d'où résultent ces Créances;
2. La liquidation des droits a pour objet de déterminer le montant des créances publiques par rapport au
tarif qui résulte des dispositions juridiques reconnues applicables.
3. La mise en recouvrement
a)Autorités compétentes pour émettre les ordres de recette : ordonnateur ou sous ordonnateur
b) Forme des ordres de recette:(rôles : impôts et taxes/titres ou ordres de recettes collectifs, ordre de recettes
individuel; amendes et condamnations pécuniaire : arrêts ou jugements; débets administratifs/débet juridictionnel :
Décision et arrêt)
c) Force exécutoire des ordres de recette : Les ordres de recette /impôts et taxe de l’État et collectivités locales
et établissement publics sont revêtus de la formule exécutoire dès leur émission par l’ordonnateur concerné selon
le cas. (article 8 et9 du code de recouvrement).
DEPENSES
PUBLIQUES
LA COMPTABILITE NATIONALE
La comptabilité nationale fournit une représentation quantifiée de l'économie du pays. Elle présente les opérations
réalisées par les acteurs économiques dans un cadre conventionnel et codifié dont l'évaluation monétaire et les
comptes constituent les instruments de base.
La comptabilité nationale est une technique de synthèse des données statistiques dont le but est de fournir une
représentation quantifiée de l'économie d'un pays. Description globale, elle vise à présenter l'ensemble des
phénomènes économiques dans un cadre comptable. Support de la mémoire collective en élaborant des séries
longues, elle est indispensable pour comprendre le passé de la nation. Nécessaire à une réflexion sur le futur, elle
va permettre des prévisions à court terme et à moyen terme :
A court terme, elle permet la prévision des budgets économiques : chaque année, la Direction de la Prévision
présente des " budgets économiques ", comptes prévisionnels pour l'année en cours et l'année suivante. Destinés
au ministère des finances et à la Commission des comptes de la nation, ces budgets économiques sont
indispensables à l'élaboration des politiques économiques et plus particulièrement à la politique budgétaire.
A moyen terme, elle est un éclairage à la planification : la planification française est une prévision normative,
fondée sur la détermination d'objectifs économiques et de moyens nécessaires pour les atteindre. Les plans
quinquennaux sont élaborés en France par le Commissariat général au plan à partir de modèles développés par la
comptabilité nationale.
L'approche de la comptabilité est une approche macroéconomique, c'est à dire qu'elle ne saisit que des
grandeurs agrégées. Les outils qu'elle emploie lui sont propres, bien que certains rappellent ceux de la
comptabilité d'entreprise. Les termes à retenir sont les suivants :
Le terme emploi recouvre l'utilisation qui est faite d'une ressource disponible
L'investissement se nomme formation brute de capital fixe (FBCF). Il s'agit d'un flux brute (on ne compte
pas les machines mises au rebut), qui grossit un stock de capital fixe. Pour les ménages, seul l'achat d'un
logement est compté comme FBCF, l'épargne financière étant un placement et non un investissement.
L'amortissement macroéconomique correspond à l'usure du capital fixe estimé à travers les " déclassements
" des entreprises.
Un même bien peut avoir un emploi différent selon son utilisateur : ainsi l'achat d'une automobile est une
consommation finale pour un ménage et une consommation intermédiaire pour une entreprise
Deuxième sous partie : les nouveaux enjeux de la gestion publique
L'enjeu majeur de la gestion publique consiste dans la maitrise de son endettement et également la maitrise du
déficit budgétaire. Actuellement, le déficit budgétaire de l'Etat représente plus de 20% de l'ensemble du budget.
Cela veut dire que l'Etat vit environ 25% au dessus de ses moyens. Par conséquent il est obligé en permanence
d'emprunter de l'argent. C'est au cours des années 1980 que l'on a particulièrement pris conscience qu'il fallait
trouver les moyens de maitriser les dépenses pour retrouver l'équilibre budgétaire. Jusqu'à cette date, on
réfléchissait surtout essentiellement à la fiscalité, à l'impôt.
A – Définition
1 – La notion de budget
Le budget est un acte de bonne gestion par ce qu'il consiste à prévoir des dépenses et des recettes. Il s'agit d'un
document utilisé dans le cadre d'une gestion active des fonds publics.
Le budget n'est pas seulement un acte de gestion. C'est également un acte politique. En effet, le budget est un acte
démocratique, il est élaboré, conçu et n'est adopté, voté que par les décideurs et des élus politiques (gouvernement
+ parlement).
D'autre part, le budget est la traduction financière de certain choix de société. Le budget de l'Etat est adopté par le
parlement et constitue un acte législatif : une loi. C'est la raison pour laquelle on parle de loi de finance.
Par conséquent, la liberté des gestionnaires est des décideurs politiques est encadrée par le droit, c'est la raison
pour laquelle le budget est à la fois un acte juridique, politique, économique et de gestion.
Un acte de prévision :
C'est un acte de prévision des dépenses et des recettes pour l'année civile à venir. Il doit être adopté par une
assemblées délibérante, représentative des citoyens et démocratiquement élue, (c'est le parlement pour l'Etat), c'est
le conseil de la collectivité pour les collectivités territoriales.
Un acte d'autorisation :
En adoptant le budget, l'assemblée délibérante, autorise la réalisation des opérations qui y figurent. Autrement dit,
elle autorise, l'exécution des dépenses et le recouvrement des recettes par l'exécutif de l'institution. C'est à dire
pour l'Etat, par le gouvernement, par les ministres. Autrement dit, le budget exprime le partage des compétences
entre l'organe délibérant et l'organe exécutif. Cette autorisation doit être préalable. Elle doit en principe précéder
les opérations d'exécution. Cette règle constitue une nécessité juridique. On dit que le budget est un acte-
condition. La sanction de cette règle consiste que si le budget n'est pas voté (adopté) en temps voulu, dans
l'impossibilité » pour l'exécutif d'assurer l'engagement des dépenses pour le recouvrement des recettes.
Cette distinction concerne l'Etat. On distingue d'une part, la loi de finance et d'autre part le budget depuis une
ordonnance du 2 janvier 1959. Ces 2 notions ont été reprises dans la loi organique relative aux lois de finances du
1er août 2001 (LOLF).
Selon l'article 1er de la LOLF : Les lois de finances déterminent pour un exercice la nature, le montant et
l'affectation des ressources et des charges de l'Etat.
Selon l'article 6 de la LOLF : Les ressources et les charges budgétaires de l'Etat sont retracées dans le budget...le
budget décrit pour une année l'ensemble des recettes et des dépenses budgétaire de l'Etat.
Les lois de finances contiennent des dispositions qui sont présentées comme pour toute loi sous la forme
d'articles. Il s'agit par exemple de dispositions fiscales, ou encore de dispositions qui peuvent concerner les
finances des collectivités territoriales.
Le budget est un document comptable, chiffré, des dispositions prisent dans le cadre de la loi de finance.
Il s'agit de la première loi de finance de l'année. Elle doit être adoptée par le parlement d'ici le 31 décembre pour
l'année suivante.
Par exemple, la loi de finance pour 2009 doit être votée pour le 31 décembre 2008.
On les appelle aussi « collectifs budgétaires ». Ce sont des lois de finances qui modifient en cours d'année, lorsque
cela est nécessaire des dispositions, des choix qui avaient été prévus par la loi de finance initiale. Dans le courant
de l'année 2008, 2 lois de finances rectificatives ont été prévues. L'une d'entre elle concerne des mesures pour
répondre à la crise financière actuelle (celle-ci n'a pas encore été adoptée). Il est également question qu'un projet
de loi de finances rectificatives pour 2009 soit discuté par le parlement en début d'année prochaine pour adapter le
budget 2009 aux nécessités liés à la crise. Il peut y avoir aucune LFR ou plusieurs dans une même année.
La loi de règlement :
Les LFI et LFR prévoient des recettes et des dépenses. Mais la loi de règlement n'est pas un acte de prévision. Elle
ne prévoit pas les recettes ou les dépenses. Elle constate les résultats de l'exercice de l'année civile écoulée. C'est
également un texte voté par le parlement. En découle les réalisations effectives et les résultats effectifs de l'année.
II – Les budgets des collectivités locales
Il n'y a pas de notion de loi de finance pour les collectivités territoriales car les elles ne sont pas législateurs (article
34 de la Constitution). On parle seulement de budget pour les collectivités territoriales. Ces collectivités
produisent 3 catégories de budgets :
- Le budget supplémentaire et les Décisions modificatives : budgets adoptés en cours d'année pour modifier les
choix du budget prévisible. Ils correspondent aux LFR pour l'Etat.
- Le compte administratif : Il décrit les opérations réellement effectuées. Il correspond à la loi de règlement pour
l'Etat.
A – Définition
Par dépense publique on veut dire les dépenses des charges de l'Etat + celles des collectivités locales, plus celle des
organismes de sécurité sociale. Les dépenses publiques ne se limitent pas aux dépenses de l'Etat. Il s'agit là d'une
qualification introduite par l'UE.
Les dépenses d'investissement : On les appelle aussi les dépenses d'équipement ou encore dépenses en capital ». Il
s'agit de dépenses qui concernent les bâtiments publics (FAC, etc.)
Les dépenses de fonctionnement : Dépenses courantes. Elles permettent de faire fonctionner les équipements ou
les employés qui utilisent le dit équipement ou encore les intérêts des emprunts.
Toute réalisation d'un équipement entraine des dépenses de fonctionnement. Un équipement engendre une
reconduction de dépenses de fonctionnement chaque année pendant toute la durée de cet équipement. Cela
provoque ce que l'on appelle, une inertie du budget.
Une nouvelle notion est apparue depuis quelques années. Il s'agit de la notion de « dépense d'avenir ». Ces
dépenses concernent tout aussi bien, l'investissement que le fonctionnement. Par exemple, les dépenses de
recherche ou les dépenses de formation ou d'éducation sont considérées comme des dépenses d'avenir et par
conséquent comme des investissements pour l'avenir, même s'il s'agit de dépense de fonctionnement comme par
exemple les salaires des chercheurs.
Les notions de dépenses d'investissement et de dépense de fonctionnement sont remises en question par la
pratique nouvelle issue de la LOLF, qui est celle de la fongibilité des crédits, c'est-à-dire la possibilité pour le
gestionnaire, pour le responsable d'un programme. On a la possibilité d'utiliser des crédits de fonctionnement
pour financer les crédits d'investissement.
L'Etat et les collectivités territoriales redistribuent une partie de leurs ressources budgétaires à d'autres collectivités
afin que ces collectivités réalisent certaines dépenses. Ces dépenses apparaissent en dépenses dans le budget de
l'Etat et en recettes dans le budget de la collectivité : dépenses de transferts. Ce sont souvent des dépenses sociales
ou liée au développement économique.
4 – Les dépenses définitives et les dépenses temporaires
Les dépenses définitives : elles représentent la quasi-totalité des dépenses (par exemple les salaires).
Les dépenses temporaires sont des prêts ou des avances consenties par les collectivités publiques. On les qualifie
de temporaire celles qui bénéficieront d'une aide de l'Etat.
Les dépenses fonctionnelles : Organiser les dépenses de manière fonctionnelle signifie qu'on les rassemble par
objectifs, par programmes qu'on peut aussi appeler des fonctions. Il existe par exemple des fonctions cultures,
sécurité, défenses, logement.
Les dépenses par nature : Les dépenses peuvent être classées par nature de la charge. Les salaires, les intérêts sur
emprunts, les frais de déplacement, les loyers.
Dans ce cas là, on aligne les postes de défenses par nature sans les rattacher à tel ou tel objectif.
On peut combiner une présentation des dépenses par fonction et par nature. Cela signifie qu'à l'intérieur de
chaque fonction, on va retrouver les dépenses par nature qui concerne cette fonction et uniquement celle-ci.
La mission défense :
La mission sécurité :
La mission culture :
La mission justice
Il faut observer que les dépenses de l'Etat sont essentiellement des dépenses de fonctionnement. Ce sont les
collectivités publiques qui effectuent la plupart des travaux sur les routes. Les collectivités locales réalisent 73%
des équipements civils (hors défense). En 1980, avant les collectivités locales ne réalisaient que 10% des dépenses.
Il n'existe pas de règles juridiques qui imposent à l'Etat de présenter son budget en équilibre. L'Etat doit seulement
tenir compte d'un équilibre économique et financier général. Les collectivités locales ont une obligation d'équilibre
du budget. Il existe un débat ancien entre économistes sur le sujet de l'équilibre budgétaire. Les uns estimant que
cet équilibre des dépenses et des recettes est indispensable. Les autres estimant que l'essentiel était l'équilibre
général de l'économie.
I – Les conceptions théoriques
Pour les économistes libéraux classiques, l'équilibre des dépenses et des recettes est indispensable car il constitue
une garantie pour la neutralité de l'Etat par rapport au marché économique. L'équilibre entendu dans ce sens est
un équilibre strict. Il ne peut y avoir ni déficit, ni excédent.
Pas de déficit : les déficits sont interdits car leur financement oblige soit de recourir à l'emprunt et par conséquent
d'alourdir les dépenses des futurs budgets avec les intérêts à payer notamment, soit à recourir à une augmentation
des impôts, et l'on diminue alors le pouvoir d'achat ou la capacité d'investissement des contribuables.
Pas d'excédent : S'il y a excédent, cela signifie que l'on a prélevé plus d'impôts que nécessaire. D'autre part,
présenter le budget en excédent c'est prendre le risque d'engager des dépenses qu'il faudra reconduire (que l'on
risque de ne pas pouvoir supprimer dans l'avenir).
B – La conception keynésienne
Selon Keynes, l'équilibre qu'il faut réaliser c'est avant tout l'équilibre général de l'économie. Pour les keynésiens, le
budget peut parfaitement être déficitaire ou excédentaire ou strictement équilibré. L'essentiel c'est qu'il permette
de réaliser l'équilibre entre la consommation et la production, autrement dit le solde budgétaire est considéré
comme un instrument, comme un moyen d'intervention pour relancer l'économie, par une augmentation des
dépenses publiques.
Le solde c'est la différence entre les dépenses et les recettes. Le solde budgétaire des lois de finances est appelé : le
solde prévisionnel. Lorsque le budget a été exécuté on parle alors de solde d'exécution.
Le besoin de financement est une notion plus large que celle de déficit. Il faut ajouter au déficit le remboursement
des emprunts des années précédentes (l'amortissement de la dette). Il faut couvrir le déficit mais il faut également
rembourser chaque année le capital emprunté. Le besoin de financement tel qu'il figure dans le projet de loi de
finance pour 2009 est de 165,3 milliards d'euros dont 52 milliards de déficit budgétaire.
La notion d’équilibre, d’un point de vue juridique, est différente selon que l’on considère l’Etat ou les collectivités
territoriales.
En ce qui concerne l’Etat, la notion d’équilibre figure à l’article 1er de la LOLF. Il ne s’agit pas d’un équilibre
comptable, mais d’un équilibre au sens keynésien du terme. Ce qui est pris en compte est l’équilibre général
économique et financier. Par conséquent, les déséquilibres comptables entre les dépenses et les recettes sont
possibles. Par exemple, un déficit est possible. Il n’existe donc pas de règles juridiques imposant un équilibre
comptable au budget de l’Etat. C’est le Parlement qui définit l’équilibre (qui va définir quelle est la différence entre
les dépenses et les recettes).
Les collectivités locales ont l’obligation de voter leur budget en équilibre comptable.
Jusqu’en 2005, la présentation du budget de l’Etat était très compliquée. Les crédits qui y figuraient étaient
dispersés au sein des ministères sous la forme de 850 comptes que l’on appelait des chapitres. Depuis 2006
(LOLF), les crédits sont répartis à travers un nombre d’objectifs limités que l’on appelle des missions, des
programmes et des actions.
A – Les missions
Les missions sont des grands objectifs qui représentent les politiques publiques qu’entend mener l’Etat (culture,
sécurité, etc.). Ces missions peuvent relever d’un ou plusieurs ministères.
B – Les programmes
Les programmes sont ministériels. Il s'agit d’objectifs devant permettre de réaliser l’objectif essentiel qui est la
mission. Le programme constitue la clé de la réforme budgétaire car il pose en principe une budgétisation des
crédits par objectifs. Cela signifie que les décideurs publics qu’ils soient gestionnaires ou qu’ils appartiennent à la
classe politique, sont conduits à raisonner en termes d’objectifs et pas seulement comme autrefois seulement en
termes de moyens.
Par exemple, lors de la discussion budgétaire les parlementaires sont obligés de raisonner en termes d’objectifs, de
fixer des objectifs, c'est-à-dire de raisonner à travers une culture de la stratégie. A l’ancien budget de moyens
succède ce que l’on appelle un budget de résultats.
Ces programmes sont ensuite divisés en sous-objectifs appelés les actions, également susceptibles d’être divisées
en sous-actions.
I – La Direction du budget
Elle joue un rôle essentiel dans la préparation des lois de finances. Elle est chargée de proposer au ministre du
budget les grands choix en matière de recettes et de dépenses. Une fois qu’ont été fixées les priorités
gouvernementales, elle les traduits en moyens budgétaires. Elle suit également l’exécution du budget et elle peut
proposer des moyens pour améliorer la réalisation des objectifs qui ont été fixés.
Par ailleurs, la Direction du budget assure depuis le 1er janvier 2006 le pilotage de la mise en œuvre de la LOLF.
Elle a également en charge l’élaboration d’une programmation pluriannuelle des dépenses de l’Etat. Au total, la
Direction du budget doit remplir sept missions :
- Proposer une stratégie globale des finances publiques sur le long terme ;
- Elaborer une programmation pour mettre en œuvre cette stratégie sur le long terme ;
Une administration avait été créée en mars 2002 pour mettre en place la LOLF. Cette administration s’appelait la
Direction de la réforme budgétaire. Il avait été décidé que cette Direction disparaitrait lors de la mise en place de
la LOLF (1er janvier 2006). Par conséquent, la Direction de la réforme budgétaire a été supprimée au 1er janvier
2006 et lui a succédé une autre administration, appelée la Direction générale de la modernisation de l’Etat
(DGRE). La DGRE a pour fonction de mettre en application les grandes orientations concernant la
modernisation de l’Etat au service des usagers. Parmi ses fonctions, on peut retenir qu’elle doit faire en sorte de
rendre compréhensible l’action de l’Etat, elle doit simplifier les procédures administratives, développer
l’administration électronique et participer à la dématérialisation des démarches administratives.
Il s'agit d’une institution composée de hauts fonctionnaires appartenant aux grands corps de contrôle de l’Etat.
Elle est présidée par un inspecteur général des finances. Sa fonction est de garantir la qualité des projets de
programme, autrement dit de garantir la pertinence des objectifs et des indicateurs de résultat qui leurs sont
associés et qui seront intégrés dans le projet de loi de finance.
Dans tout régime démocratique, la recherche de la transparence financière est un objectif central. Cette recherche
est dominée par la mise en avant d’un principe qui est celui de la clarté des documents budgétaires, et cela pour
que les décisions prises par les parlementaires ne soient pas faussées par un manque d’information ou par des
informations inexactes. Par ailleurs, la transparence est également recherchée pour pouvoir suivre l’exécution du
budget et pour être en mesure de juger de la régularité et de la sincérité des comptes publics.
Cela a nécessité la mise en place de nombreux principes depuis le début du XIXème siècle.
Ce principe est né sous la Restauration. Il signifie que l’on détaille les crédits, qu’on spécialise les crédits par
catégories de dépenses. Actuellement, les crédits sont ouverts par missions et par programmes, et l’ont dit que
l’unité de spécialité est le programme. Les crédits sont spécialisés par programme.
II – Le principe de l’universalité budgétaire
- La règle de non-affectation : elle consiste à imputer l’ensemble des recettes sur l’ensemble des dépenses.
Autrement dit, il n’est pas autorisé d’affecter une recette particulière à une dépense particulière. Cette règle est
souvent transgressée car certains crédits sont affectés à certaines dépenses. C’est par exemple le cas des budgets
annexes.
- La règle de non-compensation : elle est aussi parfois qualifiée de règle du produit brut. Elle consiste à interdire la
compensation d’une dépense par une recette. Les recettes et les dépenses doivent figurer pour l’intégralité de leur
montant au budget, elles ne peuvent être compensées.
Ainsi, dans le cas où un contribuable est un fournisseur de l’Etat, d’un côté ce contribuable est redevable de ses
impôts envers l’Etat, d’un autre côté l’Etat lui doit le prix de la prestation qui lui a été rendu par ce contribuable.
Pour simplifier les choses pour nos cerveaux de larves atrophiées, il est possible de faire la différence entre les
sommes dues d’un côté par le contribuable, d’un autre côté par l’Etat, et celui qui resterait redevable verserait la
différence. En fait, cette possibilité est interdite, on ne peut compenser. Il faut que d’un côté le contribuable règle
sa dette, et que de l’autre côté l’Etat règle la sienne au contribuable.
Ce principe a été introduit par la LOLF. Selon ce principe, les lois de finance doivent présenter de façon « sincère
» les ressources et les charges de l’Etat. Les ressources ne doivent alors pas être surestimées et les dépenses ne
doivent pas être sous-estimées.
Ce principe de sincérité s’applique également aux comptes de l’Etat. La comptabilité de l’Etat doit donner ce que
l’on appelle une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière.
Ce principe est donc à la fois budgétaire et comptable. La Cour des comptes a pour fonction de certifier la
sincérité des comptes de l’Etat.
A – Définition
Selon la règle de l’unité budgétaire, l’ensemble des dépenses et des recettes doit être présenté dans un seul
document. Cela a pour objectif de permettre aux élus d’avoir une vue globale exhaustive des prévisions
budgétaires. Cette règle pose deux problèmes.
- Budget général,
- Budgets annexes,
- Comptes spéciaux.
Si la quasi-totalité des recettes et des dépenses figurent bien au budget général, d’autres recettes et d’autres
dépenses sont cependant inscrites aux budgets annexes et aux comptes spéciaux. Par conséquent, le budget de
l’Etat n’est pas réellement unifié (notons que ces saloperies de budgets annexes et de comptes spéciaux sont tout
de même fournis, le seul problème est en réalité qu’il n’y a pas une colonne « recettes » et une colonne « dépenses
»).
Il n’existe aucun document centralisant toutes les opérations réalisées par les collectivités territoriales, l’Etat et les
organismes de sécurité sociale. On s’efforce actuellement de trouver les moyens de consolider les opérations
financières de ces trois catégories d’acteurs.
1 – Le budget général
Il comprend environ 95% du budget de l’Etat. Les recettes sont inscrites globalement, aucune d’entre elles n’est
affectée à une dépense particulière (non-affectation).
Ils retracent des opérations effectuées par les services de l’Etat qui n’ont pas de personnalité morale et dont
l’activité consiste à produire des biens ou des services qui donnent lieu au paiement d’impôts. Par conséquent, les
budgets annexes ont été créés pour traiter à part des opérations commerciales de l’Etat. On isole certains services
publics et les dote d’un budget propre appelé budget annexe. Ce budget figure en annexe du budget général. Il en
existe actuellement deux : le budget annexe contrôle et exploitation aériens et le budget annexe publications
officielles et informations administratives.
Ils doivent être votés en équilibre. Si un excédent est dégagé, l’excédent est reversé au budget général. S’il y a un
déficit, il sera comblé par une subvention d’équilibre du budget général.
Ils enregistrent les opérations que l’on a voulu individualiser en raison de leur caractère spécifique, généralement
temporaire. A la différence des budgets annexes, leur solde peut être excédentaire ou déficitaire et ce solde est
reporté d’une année sur l’autre.
L’endettement public
L’endettement public monte à 82% du PIB
La dette publique est dominée par la composante intérieure (plus de 62%). La dette extérieure des EEP dépasse,
depuis deux ans, celle du Trésor. Le stock est dominé par l’euro (61,4%) et le dollar (26,7%).
La dette publique a augmenté de 4,8% en 2016, à 827 milliards de DH. Son poids dans le PIB ressort ainsi à
82%. Si l’on devait tenir compte de la dette intérieure garantie des établissements et entreprises publics (EEP),
l’encours de la dette publique monterait alors à 850,9 milliards de DH, soit 84,4% du PIB.
Dans le détail, et comme le montrent les statistiques que vient de publier la Direction du Trésor et des Finances
extérieures (DTFE), la hausse du stock de la dette publique est le résultat de l’accroissement, à des degrés divers,
de l’ensemble de ses composantes. Ainsi :
1. le taux d’endettement du Trésor s’établit à 65,2% du PIB, contre 64,1% en 2015 (l’encours de la dette du
Trésor a crû de 4,5%, à 657,4 milliards de DH).
- la dette intérieure du Trésor : 514,6 milliards de DH, (51% du PIB, contre 49,7% en 2015).
- la dette extérieure du Trésor : 142,8 milliards de DH. (14,1% du PIB (14,3% un an auparavant).
2. la dette extérieure des entreprises et établissements publics (EEP) (bénéficie de la garantie de l’Etat. à
près de 70%) : 168,7 milliards de DH, soit 16,7% du PIB (16,2% l’exercice précédent).
Depuis 2015, la dette extérieure des EEP dépasse celle (extérieure) du Trésor, elle représente désormais 54% de la
totalité de la dette extérieure publique. Ceci pose bien évidemment le problème du financement de ces entités,
dont on sait qu’elles sont l’instrument principal de réalisation des investissements publics. La dette des EEP, y
compris la composante interne, approche les 200 milliards de DH
Mais, il faut le dire s’il n’est pas déjà dit, la dette intérieure, qu’elle soit celle du Trésor ou des EEP, n’est en
principe pas problématique. Les économies d’aujourd’hui sont pratiquement toutes des économies d’endettement,
et quand il s’agit d’un endettement intérieur, le seul souci souvent évoqué est celui du risque d’éviction des autres
acteurs du marché financier qu’un recours accru de l’Etat au financement domestique rendrait possible. Encore
faut-il démontrer que les prêteurs préféreraient la sécurité que confère la signature de l’Etat, davantage que le
rendement, risqué, dont sont assortis les engagements auprès de la clientèle «ordinaire».
Bref, ce qui mériterait probablement plus d’attention, c’est donc moins la dette intérieure que celle contractée à
l’extérieur, soit sur les marchés financiers, soit auprès de bailleurs de fonds, bilatéraux ou multilatéraux.
En 2016, la dette extérieure publique (il y a une dette extérieure privée non garantie par l’Etat) à 312,4 milliards
de DH, représentant ainsi 31% du PIB. Cette dette est à 100% de maturité longue, et elle est contractée pour 46%
auprès d’institutions internationales (souvent à des taux préférentiels), pour 29% auprès de créanciers
bilatéraux et pour 25% auprès du marché financier international et des banques commerciales. Sa
structure en devises «colle» à celle des échanges extérieurs du Maroc et, ce faisant, laisse apparaître une
prépondérance de deux monnaies, l’euro (61,4%) et le dollar (26,7%), comme le montrent les statistiques de la
DTFE.
Quand on observe l’évolution de cette dette sur une très longue période, on s’aperçoit qu’entre 1998 et 2004, son
encours a baissé année après année à la fois en valeur absolue et en proportion du PIB: de 179,4 milliards de
DH à 115,3 milliards de DH et de 46,7% du PIB à 22,8% entre les deux dates.
Les SEGMA
Le statut de service de l’Etat géré de manière autonome conféré, en vertu des dispositions de l’article 16 bis de la
loi organique n° 7-98 relative à la loi de finances, à certains services de l’administration publique permet à ces
derniers de disposer d’un cadre souple de gestion budgétaire favorisant l’amélioration de leurs prestations et
partant leurs ressources propres.
Dans ce cadre, et compte tenu du contexte actuel des finances publiques caractérisé par la rareté des ressources et
l’accroissement des besoins, les départements ministériels à travers la formule du SEGMA sont appelés de plus en
plus à développer leurs propres ressources notamment par:
- l'adoption d'une tarification appropriée en vue de récupérer tout ou partie des coûts des différentes
prestations fournies auprès des populations solvables,
- la modernisation de leur mode de gestion à travers une meilleure maîtrise des coûts,
- la généralisation de la facturation des prestations rendues et l’amélioration des systèmes d'information et
de contrôle de gestion.;
Il y a lieu de rappeler que les SEGMA en tant que composante du budget de l’Etat bénéficient du nouveau
dispositif budgétaire institué par le gouvernement à partir de 2002. IL permet, à travers la responsabilisation des
gestionnaires desdits SEGMA et l’institution d’une nouvelle culture de la dépense publique axée sur les résultats et
la reddition des comptes, de faire des SEGMA un instrument privilégié pour la réalisation de prestations de qualité
au profit des citoyens à un niveau déconcentré, et ce conformément à la politique de proximité arrêtée par le
Gouvernement.
8 Autres secteurs
- Le SEGMA de la privatisation
- La Paierie Principale des Rémunérations (PPR)
- La Division de la Protection des Ressources Halieutiques (DPRH)
- Le service d’accueil, d’assistance et d’évaluation
- Le service de la valorisation des produits forestiers
- Il existe 131 comptes spéciaux. Leur budget est estimé à un cinquième du Budget général de l'État.
- Il existe six catégories de CST:
1- Comptes d'affectation spéciale: Ces comptes retracent les recettes affectées au financement d'une catégorie
déterminée de dépenses et l’emploi donné à ces recettes. Ils peuvent être alimentés par le produit de taxes, de
versements budgétaires ou de recettes particulières.
2- Comptes d'adhésion aux organismes internationaux: Ces Comptes décrivent les versements et les
remboursements au titre de la participation du Maroc aux organismes internationaux.
3- Comptes d’avances: Ces comptes décrivent les versements, sous forme d’avances remboursables sur une
durée égale ou inférieure à 2 ans, faites par l’État sur les ressources du Trésor et accordées pour des raisons
d’intérêt public à des organismes relevant de l’État.
4- Comptes de prêts: Les comptes de prêts décrivent les versements, sous forme de prêts octroyés sur une durée
supérieure à 2 ans, par l’État sur les ressources du Trésor et accordés pour des raisons d’intérêt public.
5- Comptes d'opérations monétaires: Ils décrivent les mouvements de fonds d'origine monétaire qui sont de
différentes natures.
6- Comptes de dépenses sur dotations: Ils retracent les opérations relatives à une catégorie spéciale de
dépenses dont le financement est assuré par des dotations budgétaires.
Principaux C.S.T.
Les plus importants comptes en termes de volume de recettes et de dépenses sont les suivants :
Autorisation de programme: limite supérieure des dépenses que les ordonnateurs sont autorisés à engager pour
l’exécution des investissements prévus au plan de développement.
Budget annexe: compte décrivant les opérations financières d’un service de l’Etat que la loi n’a pas doté de la
personnalité morale et dont l’activité tend essentiellement à produire des biens ou à rendre des services donnant
lieu au paiement d’un prix.
Budget économique: cadre de prévision macro-économique à court terme (deux ans) décrivant l’ensemble des
opérations des agents économiques en termes de comptes nationaux.
Budget général: compte retraçant les dépenses et les recettes annuelles de l’Etat qui ne font pas l’objet d’une
affectation spéciale prenant la forme d’un budget annexe ou d’un compte spécial du Trésor.
Charges communes: ensemble des crédits du budget général qui ne peuvent être ventilés par ministère, en raison
de leur caractère général.
Comptes spéciaux du Trésor: comptes retraçant des opérations qui ne peuvent être incluses dans le budget
général en raison de leur spécialisation, d’un lien de cause à effet réciproque entre la recette et la dépense
ou de leur continuité dans le temps.
Comptable public: fonctionnaire ou agent ayant qualité pour exécuter au nom d’un organisme public des
opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres.
Crédit de paiement: limite supérieure des dépenses susceptibles d’être ordonnancées dans le cadre de l’année
budgétaire.
Dépenses imprévues et dotations provisionnelles: chapitre spécial qui n’est affecté à aucun service et qui
permet, en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement du budget général, d’assurer, par un crédit
supplémentaire, la couverture de besoins urgents ou non prévus lors de l’établissement du budget
Engagement: acte par lequel l’organisme public crée ou constate une obligation de nature à entraîner une charge
Fonds de concours: fonds versés par des personnes morales ou physiques pour concourir avec ceux de l’Etat à
des dépenses d’intérêt général. Ces fonds qui comprennent également le produit des dons et legs constituent une
dérogation au principe de la non-affectation.
Loi de finances de l’année: loi qui prévoit, évalue et autorise, pour chaque année budgétaire, l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat.
Loi de finances rectificative: loi qui modifie, en cours d’année budgétaire, les dispositions de la loi de finances
de l’année.
Loi de règlement: loi qui constate le montant définitif des encaissements de recettes et des ordonnancements de
dépenses se rapportant à une même année budgétaire et arrête le compte de résultat de l’année.
Morasse budgétaire: document annexe à la loi de finances retraçant le détail des dépenses du budget général et
des budgets annexes.
Non-affectation (principe de la ): principe selon lequel l’ensemble des recettes assure l’exécution de l’ensemble
des dépenses.
Ordonnancement: acte administratif donnant, conformément aux résultats de la liquidation, l’ordre de payer la
dette de l’organisme public.
Ordonnateur: autorité publique qui prescrit l’exécution des recettes et des dépenses. Les ministres sont
ordonnateurs de droit.
Produit intérieur brut: somme des valeurs ajoutées de l’ensemble des branches de production. Il mesure la
richesse du pays au cours d’une année.
Rapport économique et financier: document accompagnant le projet de loi de finances et destiné à informer le
Parlement sur les grandes lignes de l’équilibre économique et financier, les résultats connus et les perspectives
d’avenir ainsi que les modifications apportées en ce qui concerne les recettes et les dépenses.
Report de crédit: possibilité d’ajouter aux dotations de l’année budgétaire suivante, les crédits de paiement
ouverts au titre des dépenses d’investissement et non utilisés au cours de l’exercice écoulé.
S.E.G.M.A (services de l’Etat gérés de manière autonome): il s’agit des services de l’Etat qui ne sont pas dotés de
la personnalité morale et dont certaines dépenses, non imputées sur les crédits du budget général, sont couvertes
par des ressources propres. Ces services sont dotés de budgets autonomes.
Spécialité des crédits (principe de la ): affectation des crédits ouverts par la loi de finances à un service
particulier et à une catégorie déterminée de dépenses.
Elle consiste, pour le budget général, à répartir les crédits par titre et à l’intérieur d’un même titre, par
chapitres, subdivisés en articles, paragraphes et lignes.
Système de la gestion: système consistant à rattacher toutes les dépenses et les recettes au budget de l’année de
leur exécution, quelle que soit la date de leur autorisation, par opposition au système de l’exercice qui consiste à
rattacher les dépenses et les recettes à l’exercice budgétaire où elles ont été autorisées quelle que soit la date du
paiement ou de l’encaissement effectif
Tableau d’équilibre: tableau figurant à la fin de la première partie de la loi de finances et fixant les montants des
ressources affectées au budget général, aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor ainsi que les
plafonds des charges et l’équilibre général qui en résulte pour l’année budgétaire considérée.
Tableau des effectifs: document annexe à la loi de finances ayant pour objet de dénombrer les postes
budgétaires autorisés.
Unité (principe de l’): principe selon lequel toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées au budget
général.
Universalité (principe de l’): principe selon lequel il est fait recette du montant intégral des produits, sans
contraction (resserrement) entre les recettes et les dépenses.
Virement: mouvement de crédits entre articles, paragraphes et lignes à l’intérieur d’un même chapitre. Les
virements qui constituent une dérogation au principe de la spécialité des crédits sont autorisés par le ministre des
finances.
IMPOTS ET TAXES
LES IMPÔTS
Cinq caractéristiques permettant de définir un impôt :
Caractère pécuniaire de l’impôt (évalué en DHS). L’impôt est prélevé sur une valeur convertible en
terme monétaire.
Il est effectué par voie d’autorité.
Il est opéré à titre définitif.
L’impôt sert à financer les personnes publiques.
Enfin l’impôt s’effectue sans lien avec le fonctionnement du service. L’impôt ne constitue pas le coût
d’un service rendu et n’implique pas de contrepartie.
On trouve parmi les impôts, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la taxe foncière, l’impôt sur les sociétés ou
bien l’impôt sur la fortune. Vous pouvez remarquer que la taxe foncière, bien que portant le nom de taxe, est un
impôt et non une taxe (en France)
TAXES.
Les taxes sont intimement liées à une prestation de service (public). Elles sont perçues lors du fonctionnement
d’un service public ou de l’utilisation d’un ouvrage public. Le montant de la taxe n’est pas proportionnel au
service rendu.
Même si un contribuable ne bénéficie pas du service, il doit s’acquitter de cette taxe fiscale.
La taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TSC) est une taxe, par conséquent tout le monde doit la payer,
même si ils ne bénéficient pas du service. De plus, le montant de cette taxe sera toujours le même, peu
importe l’importance des déchets. Au contraire, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne constitue pas une taxe, c’est
un impôt puisque non perçu en raison d’un fonctionnement d’un service public.
REDEVANCE.
La redevance est la somme versée par un usager d’un service ou d’un ouvrage public. Cette somme trouve sa
contre partie directe dans les prestations fournies par ce service public ou dans l’utilisation de l’ouvrage
public. Seuls les usagers paient la redevance. Le montant est proportionnel au service rendu. Le montant
correspond au coût du service. Le produit récolté sert uniquement au service.
Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des ordures ménagères (REOM), dans
ce cas là seuls les usagers vont payer la taxe.
LA FRAUDE FISCALE
L’OPTIMISATION
Contrairement à la fraude, l’optimisation est légale même si sa légitimité ou son efficacité peut être contestée. En
effet, cette stratégie peut être juridiquement considérée comme illégale dans la mesure où elle constitue un abus de
droit (utiliser des mécanismes légaux pour échapper à l’impôt) mais le démontrer en pratique reste difficile pour
l’administration fiscale.
L’EVASION FISCALE
La définition d’évasion fiscale est quant à elle plus complexe. Elle relève à la fois de l’optimisation et de la fraude.
Selon le Conseil des prélèvements obligatoires (institution associée à la Cour des comptes), il s’agit de « l’ensemble
des comportements du contribuable qui visent à réduire le montant des prélèvements dont il doit normalement
s’acquitter. S’il a recours à des moyens légaux, l’évasion entre alors dans la catégorie de l’optimisation. À l’inverse,
si elle s’appuie sur de techniques illégales ou dissimule la portée véritable de ses acteurs, l’évasion s’apparente à la
fraude ».
LE CIVISME FISCAL
Le civisme fiscal est l'accomplissement volontaire par les contribuables, de leurs obligations fiscales. Il se traduit
par le remplissage des déclarations fiscales, leur dépôt dans le délai ainsi que le paiement spontané de l'impôt dû.
LA PRESSION FISCALE
La pression fiscale définit l'importance relative d'un impôt ou d'un groupe d'impôts (ou des prélèvements
obligatoires, telles les cotisations d'assurances sociales sur les salaires) dans l'économie nationale. La pression
fiscale concerne les grandeurs macroéconomiques.
Par exemple, on exprime le poids des impôts en pour cent du PIB pour mesurer l'emprise de l'État sur les
contribuables. Ou bien, pour mesurer la pression fiscale sur les entreprises, la somme totale des impôts sur le
bénéfice qu'elles paient est mise en rapport à la somme totale de leurs bénéfices. Ces " mesures " permettent des
comparaisons globales, internationales, sur l'emprise de la fiscalité dans l'économie.
Il faut distinguer la " pression fiscale " de la " charge fiscale ", qui exprime la même idée, mais par contribuable
(niveau microéconomique).
Plus la pression fiscale globale est lourde, plus la probabilité est forte que l'impôt découragera inutilement l'activité
économique privée, l'épargne et l'investissement et y induira des distorsions. Limitation de la taille de l'Etat,
maintien des impôts à un niveau relativement bas.
LA LIASSE FISCALE
La liasse fiscale (appelée aussi déclaration fiscale des entreprises) correspond à la déclaration de résultat que
l’entreprise doit produire et transmettre à son service des impôts. Elle comporte une série de déclarations et de
documents annexes pour permettre à l’administration de déterminer le résultat imposable de l'entreprise et le
montant de son impôt à payer (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés). La liasse fiscale est obligatoire pour
toutes les entreprises (sauf les auto-entrepreneurs)
Les taxes parafiscales constituent une catégorie de prélèvements obligatoires présentant certaines caractéristiques :
elles sont perçues dans un intérêt économique et social, et sont affectées à un organisme déterminé autre que
l'Etat, les collectivités territoriales ... c'est-à-dire des établissements publics. Elles permettent à l'organisme
affectataire d'être autonome dans l'exercice de ses missions, en bénéficiant d'une ressource moins susceptible
d'ajustement budgétaire qu'une dotation traditionnelle.
«Au Maroc, parmi les premiers établissements ayant bénéficié de ressources issues de la parafiscalité, on cite à titre
indicatif l'EACCE, le CMPE, la Maison de l'artisan, l'ONMT, la SNRT...
LE MARQUAGE FISCAL
Le marquage fiscal qui figure parmi les mesures prises par le gouvernement afin de mieux contrôler les
importations, lutter contre l'informel et protéger la production nationale consiste en un étiquetage indélébile
(Ineffaçable) et soumis à impôt indirect par le biais d'une «taxe intérieure de consommation».
- Taxe judiciaire
Dans ces recettes, les impôts indirects (TVA et TIC) représentent la part prépondérante, avec
une TVA à l’import qui en constitue la partie la plus importante (60% du total de la TVA
collectée), marquant ainsi le poids dominant des importations dans la consommation.
Dans la pratique, la fiscalité marocaine est restée un domaine en perpétuelle réforme, ainsi,
à chaque loi de finance, des nouveautés sont introduites, dans une logique d’incitation économique nouvelle ou
pour répondre au souci de tel ou tel secteur économique, ou telle catégorie sociale.
A la longue, le système a perdu en lisibilité et a très largement renforcé la doctrine administrative, qui, via les
circulaires de la Direction Générale des Impôts ou ses autres publications, fixe la manière dont la loi doit être
interprétée. Cet état de fait est constaté lors des révisions fiscales où l’écart d’interprétation des textes entre
l’administration et les agents économiques, même les plus transparents, peut représenter plusieurs années de
résultat. Il en découle un sentiment d’aléa fiscal très largement répandu auprès des entreprises comme des
particuliers.
Le système fiscal marocain est très largement utilisé par l’autorité gouvernementale comme levier
économique d’incitation, soit à l’investissement de façon générale (charte de l’investissement de 1995),
ou à l’investissement dans des secteurs particuliers, tels que le logement économique ou l'offshoring.
Certains secteurs bénéficient par ailleurs de fiscalité allégée (taux de TVA ou d’IS réduits) ou sont exonérés
(agriculture). L’ensemble de ces mesures, dont le coût global se chiffe à plus de 32 milliards de dirhams,
ne donnent pas lieu à des analyses périodiques quant à leur efficacité, ou à l’effet d’éviction qu’elles peuvent
induire en favorisant un secteur productif par rapport à d’autres.
- Basés sur le principe de déclaration, la plupart des impôts supposent une initiative de déclaration de la
part des assujettis (IS, TVA, Droits d’enregistrements, etc.).
- D’autres impôts, plus simples à cerner à la base, sont plutôt prélevés à la source (IR sur les salaires,
prélèvements sur les placements financiers), sur une base également déclarative par les organismes
responsables des prélèvements (employeurs, banques, etc.).
Le fait que le système soit déclaratif met l’administration en situation de suspicion (Soupçon) permanente vis-à-
vis du contribuable. Par ailleurs l’administration fiscale disposant quasiment du monopole de l’interprétation
des textes, a de fait un pouvoir de redressement presque sans limite, dont elle use assez largement, ce qui
génère une situation de peur et d’injustice.
La relation entre administration fiscale et contribuables est ainsi très largement conflictuelle.
Le poids de la fiscalité ne pèse pas de façon équilibré sur les agents économiques, ainsi le poids de l’IS reste
supporté par une petite minorité d’entreprises: 2% des entreprises payent 80% de l’IS;
L’IR, quant à lui, repose pour l’essentiel sur les revenus sous forme de salaires dans les secteurs
organisés: 73% de l’IR provient des salariés.
Une analyse affinée, permet de relever que la pression fiscale exercée par l’IR reste modérée
pour les salaires inférieurs à 10.000 dirhams par mois. Ainsi, un salaire de l’ordre de 5.000 dirhams par
mois est taxé à environ 4%. Ce taux peut descendre à 2% si on prend en compte les déductions opérées,
en particulier celle liées au remboursement de crédit immobilier.
La pression fiscale et sociale est à 22% pour les salaires proches du SMIG pour atteindre 44% pour les
revenus élevés. La fiscalité des revenus salariaux ne peut ainsi être appréhendée correctement si on n’intègre
pas les prélèvements sociaux.
La TVA
Vu les niveaux atteints aujourd’hui et pour rester à des niveaux soutenables du coût du travail, il est absolument
nécessaire que la réflexion porte sur la possibilité de faire porter dorénavant à l’impôt, et plus spécifiquement à
la TVA qui a l’assiette et le rendement le plus élevé, une partie du financement de la couverture sociale et de la
solidarité.
La TVA ne touche pas de grands pans de l’activité économique. Des circuits entiers, de production ou de
distribution restent en effet en dehors du champ des impôts, alourdissant d’autant la part supportée par le
secteur formel, et dans celui-ci des entreprises les plus transparentes.
Le système de gestion de cet impôt est par ailleurs très décrié par les agents économiques, Ainsi la TVA qui
suppose, comme son nom l’indique, que cet impôt, payé in fine par le consommateur, ne concerne que la
valeur ajoutée créée par l’entreprise, s’est transformé au fil du temps en taxe sur les achats pour certains agents
économiques, ou en taxe sur le chiffe d’affaires pour d’autres.
La TVA pèse lourd sur les investissements, et notamment ceux réalisés par les entreprises publiques
dans le cadre des infrastructures de base. Ce volet, antiéconomique, s’apparente à une anticipation de
recettes futures de l’Etat qui doivent être générées par l’investissement en question et qui sont consommées de
suite. A titre d’illustration, le chantier du train à grande vitesse (TGV) à venir nécessite de payer à l’Etat une
TVA de l’ordre de 6 milliards de dirhams, ce qui va obliger l’Office national des chemins de fer (ONCF) à
s’endetter et à supporter des frais financiers colossaux (entre 300 et 400 millions de dirhams de frais financiers
par an). Cela va évidemment fortement diminuer la capacité d’investissement future de l’ONCF, et l’Etat ne
pourra plus percevoir de TVA sur les billets de train pendant plusieurs décennies parce qu’il aura consommé
cette recette par avance.
Or, le mécanisme de compensation neutre est le principe de base de la TVA comme le montrent les
pratiques et les expériences en vigueur dans plusieurs pays qui remboursent aussi bien le crédit de TVA
pouvant découler de l’investissement que celui pouvant être généré par l’exploitation courante.
La problématique du remboursement des crédits de TVA constitue le principal défi qui doit être
relevé pour assurer la neutralité de cette taxe à l’instar de ce qui est en vigueur dans d’autres pays. Ce
qui permettra d’offrir plus de flexibilité aux pouvoirs publics en matière de fixation des taux de TVA,
en fonction de la politique économique et sociale adoptée, sans grever la trésorerie des entreprises qui
ne sont que de simples intermédiaires en matière de recouvrement de cette taxe, entre le trésor public
et les consommateurs finaux, et sans en reporter les conséquences financières sur les recettes fiscales
futures.
L’IS
L’impôt sur les sociétés souffre quant à lui d’une définition trop large de ses critères de calcul, générant
pour le contribuable une incertitude d’interprétation, que l’administration fiscale met quasi
systématiquement à profit pour redresser à son avantage.
Les demandes de clarification n’obtiennent que rarement des réponses claires, et la Direction de la Législation
Fiscale, étant intégrée à la Direction Générale des Impôts, a souvent une position qui privilégie l’interprétation
des inspecteurs fiscaux. Un travail de clarification des modalités de fixation du résultat imposable par secteur
d’activité, comme c’est le cas dans de nombreux pays, et la publication de ces règles apparaissent aujourd’hui
comme une nécessité pour aboutir à une relation apaisée entre l’administration et les entreprises.
Le contrôle fiscal
La pratique du contrôle fiscal et la population des contribuables qui y sont soumis ou qui l’ont subi montrent
que ce contrôle permet d’abord la collecte de recettes fiscales ce qui conduit à contrôler les contribuables les
plus apparents et transparents auprès desquels il serait plus facile d’opérer des redressements et de réaliser
des recettes supplémentaires. En effet, le contrôle n’est pas orienté vers les contribuables les moins
transparents et opérant dans l’informel ou l’opacité. Ce système n’incite pas à la transparence et pousse les
contribuables à se retrancher dans des activités non déclarées. Le contrôle n’est donc pas efficace comme
moyen de sanction contre les fraudeurs.
La même critique est également à formuler au niveau du système des sanctions. Certes, la mise en place
de certaines sanctions jugées disproportionnées a pour objectif de combattre les déclarations fausses ou
incomplètes. Cependant, en pratique, ce sont les contribuables les mieux organisés qui se voient
appliquer de telles sanctions.
Les contribuables opérant dans le secteur informel, étant non visibles, ne subissent aucune sanction.
Ainsi, le système de sanction conçu pour traquer les fraudeurs de mauvaise foi se trouve être appliqué
en pratique aux contribuables de bonne foi pour des erreurs minimes souvent sans incidence sur les
recettes de Trésor.
Le secteur connaissant le plus de litiges est celui de l’immobilier où la pratique très répandue du
paiement non déclaré (le « noir » comme cela est notoirement connu dans le secteur) amène
l’administration fiscale à douter de toute déclaration et à redresser beaucoup de transactions, ce qui amène
parfois les contribuables les mieux intentionnés à anticiper ces redressements et à sous déclarer en
conséquence leurs opérations.
Pourtant, l’affichage de barèmes de référence permettrait aisément de contrer ces pratiques, surtout
depuis que les transactions immobilières passent obligatoirement par des notaires et sont donc
facilement maitrisables.
La moitié des recettes des collectivités locales provient de la TVA, dont 30% est reversée aux
communes. Les critères de répartition n’encouragent pas les communes qui font des efforts pour
accompagner les investisseurs et la création d’entreprises sur leur territoire.
Dans le cadre de la politique de régionalisation, il est utile de penser à des mécanismes de restitution aux
régions d’une partie des richesses qu’elles produisent, probablement en reversant une partie de l’IS et de l’IR
sur les profits immobiliers (ex. TPI) collectés.
Par ailleurs, si les principaux impôts ont été modernisés, d’autres prélèvements, comme la Patente, ou Taxe
Professionnelle, ont été maintenus malgré leur mode de détermination qui reste discutable au sens de
l’efficacité économique, dans la mesure où ils sont calculés sur le montant des investissements.
L’incivisme fiscal reste très présent dans le pays, soit par les activités qui sont dans l’informel,
totalement ou partiellement, soit par l’évasion fiscale pratiquée par des entreprises ou par des particuliers qui
ne déclarent pas la totalité de leur activité ou de leurs revenus.
La lutte contre cet incivisme est aujourd’hui une demande exprimée aussi bien par les responsables de
l’administration que par les contribuables eux-mêmes qui y voient une source d’injustice, mais également une
source de concurrence déloyale. Des tentatives, alliant mesures incitatives et mesures coercitives ont été
menées, sans que l’impact ne soit malheureusement significatif.
Les incitations via les taux réduits de l’IS ne sont pas efficaces, le problème de l’informel étant aussi
et surtout lié à la TVA et à la charge fiscale et sociale pesant sur les salaires.
Même avant le protectorat, l’instauration de la fiscalité est la conséquence de la pression budgétaire découlant
de la situation des fiances publiques qui s’est dégradée pour des raisons multiples liées aussi bien à
l’accroissement des dépenses qu’à la réduction des recettes. En effet, les dépenses engendrées par les
affrontements militaires conjuguées à la nécessité de se procurer des armes modernes à des prix de plus en plus
élevés ont progressivement alourdi les charges publiques.
Par ailleurs, le développement des relations commerciales entre le Maroc et les pays de l’Europe a conduit le
Maroc à conclure de nombreux traités qui avaient pour conséquence de réduire les profits qui pouvaient être
tirés des opérations de commerce international. Ainsi, face à une dette extérieure croissante, le seul refuge reste
le recours à l’impôt.
Avant le protectorat le système fiscal en vigueur était constitué par les principaux prélèvements ci-après :
1.1. La Zakat
Littéralement purification ou aumône légale, La Zakat a d’abord pour fonction de purifier les revenus et les
biens des musulmans. C’est une somme que chaque musulman productif doit verser, indiquant ainsi
sa solidarité avec sa communauté. Elle est le troisième pilier de l’Islam après le témoignage de la foi et la
prière. La Zakat un acte purement volontaire entrepris par les croyants afin de permettre aux personnes
méritant cette aumône de subvenir à leurs besoins vitaux.
1.2. L’Achour
Les terres productives soumises à l’autorité de l’Etat étaient frappées d’un prélèvement égal à 10% des récoltes
et des fruits. Ce prélèvement effectué sous le nom de l’Achour était une forme de Zakat sur les revenus
agricoles.
1.3. La Jezya
La Jezya ou « capitation » est un impôt versé par les non musulmans pour bénéficier de la protection du sultan
musulman. C’est aussi une contribution imposée aux citoyens pour financer la défense et la protection de la
Patrie. Cette capitation était introduite au Maroc par IDRISS IBN IDRISS qui la percevait des gens du Livre
(les juifs et chrétiens). Au début de son application, le montant fixé par le calife, était imposé tout homme apte
à porter les armes exception faite des femmes, enfants et vieillards qui en étaient exonérés.
1.4. Le Kharaj
Littéralement, le produit de la terre. C’est un impôt foncier sur les terres que les non musulmans continuent
à exploiter même si elles sont devenues des propriétés musulmanes. Mais les héritiers de ces possesseurs se
sont ensuite souvent convertis à l'Islam. Comme cela aurait ruiné le Trésor de les dispenser pour autant du
kharaj, on a fini par établir que le statut de la terre ne changerait pas avec celui du possesseur.
La valeur du Kharaj est généralement estimée par le sultan qui déterminait la part des récoltes qu’il choisit de
partager avec eux. Le Kharaj peut également être acquitté en monnaie courante. Le Sultan Almohade Abd Al
Mu’min Ben Ali avait décidé de faire un arpentage « taksir » de tout le nord de l’Afrique et de soustraire un tiers
au compte des montagnes et des terres improductives.
- La naiba était due par les tribus qui ne faisaient pas de service militaire sur l’ensemble des terres
productives qu’elles exploitent.
1.5. La Hédya
La Hédya est une donation faite aux souverains à l’occasion des cérémonies religieuses. Si la
Hédya revêtait au tout début la forme de cadeaux volontairement offerts par les tribus au Sultan, cette dernière
serait devenue obligatoire sous forme de redevance de souveraineté.
Le montant de la contribution était déterminé à l’avance, et il incombait aux tribus de s’en acquitter une fois
que l’autorisation eut été donnée aux Oumanas de procéder à son recouvrement.
- La HARKA est le contingent armé demandé à une tribu par le Sultan lorsqu’il voulait entreprendre une
exploitation militaire. Ce sont les notables des tribus qui participaient à cette contribution. Ils s’équipaient eux
même, mobilisaient leurs serviteurs et recevaient, en guise de compensation, une partie du butin récolté.
- La Mouna fait référence aux fournitures de vivre que les tribus affectaient aux armées du Sultan et aux
auxiliaires du Makhzen en tournée.
- La Soukhra représente les commissions remises par la tribu aux fonctionnaires qui séjournaient sur
son territoire pour quelque motif que ce soit.
- La ghorama ou « Chomara » était la conséquence financière d’un dommage causé par un membre
d’une tribu (cas de révolte, de vols ou de crimes commis sur son territoire). Elle découle du principe de la
responsabilité collective.
- La Touiza est un impôt de prestations qui permettait de réaliser des équipements d'intérêt commun
ou d'effectuer des travaux de servitudes.
1.7. Le Meks
Dès le début de son règne, Sidi Mohamed ben Abdellah décréta la levée du « meks » ou taxe variée sur les
opérations de commerce intérieur.
1.8. Tertib
Décidé par Moulay-Abdelaziz, un nouvel impôt sur les biens qui remplace l’ancien système basé sur la Zakat,
l’Achour et les autres taxes de souveraineté.
Moulay Abdelaziz étant le successeur de Moulay Hassan qui, lui-même, avait entrepris de nombreuses
tentatives de réformes fiscales (généralisation de l’impôt, fixation du montant de l’impôt agricole à payer par
chaque tribu pour limiter le droit d’appréciation des gouverneurs tout en essayant d’introduire une sorte de
progressivité de l’impôt, réforme de l’administration « Al Amana »).
Connu sous le nom de “ Tertib ” (organisation), cette nouvelle réforme consistait à suivre une politique
fiscale basée sur la justice et l’égalité, ne concédant à personne aucun privilège ni immunité des taxes
locales, dont jouissaient auparavant grand nombre de personnes. Aussi, le Tertib visait-il à assainir la société et
l’économie marocaines qui connaissaient une crise financière due notamment au désintérêt des citoyens pour
verser leurs contributions.
Toutefois, Le Tertib a été déclaré dans une conjoncture intérieure particulière, et à un moment où les pressions
françaises sur les frontières Est du pays se faisaient de plus en plus sentir. Ainsi, si le projet de réforme fiscale
émanait d’une nécessité locale concernant les Marocains, il n’avait pas échappé aux influences étrangères,
notamment françaises et anglaises. En effet, la signature de l’Acte d’Algésiras en 1906 aura un double
effet pour l’économie du Maroc
la diminution des entrées relatives aux droits en douane suite à l’instauration du régime de la «
porte ouverte »
la limitation du champ des impôts prélevés en interne suite à la fixation par l’Acte d’un certain
nombre d’impôts.
Le système fiscal moderne
Le système fiscal marocain a connu une profonde réforme depuis le milieu de la décennie 80. L’objectif
essentiel attendu de cette réforme était l’élaboration d’un système fiscal moderne, cohérent, efficient et plus
universaliste. La fiscalité marocaine s’est donc rapprochée dans son architecture globale des grands systèmes
d’imposition connus dans le monde occidental.
En effet, depuis cette date, le Maroc a entrepris un vaste chantier de modernisation de son économie, d’ouverture
vers l’extérieur, et de démantèlement douanier par la signature d’accords de libre-échange avec de nombreux pays
ou de zones économiques importantes.
Aujourd’hui, les droits de douane ayant été fortement réduits, l’impôt constitue l’essentiel des recettes sur
lesquelles s’adosse le budget de l’Etat.
En plus, cette refonte a permis de donner de meilleures garanties au contribuable. Toujours dans ce cadre,
l'administration fiscale a opté, depuis quelques années, pour une modernisation, une simplification et une
harmonisation des dispositions fiscales.
Cette réforme, dont les principes ont été énoncés par la loi-cadre 12 n° 3-83 relative à la réforme fiscale
adoptée par la chambre des représentants le 20 décembre 1982 et promulguée par le dahir n° 1-83-38 du
23 Avril 1984, s’est fiée pour principaux objectifs :
o La mise en place d’un système qui assure d’une part une meilleure répartition de la charge fiscale et un
élargissement de l’assiette et la réduction des taxes, et d’autre part un renforcement des garanties que la loi
accorde aux contribuables ;
o Le remplacement de la taxe sur les produits et les services par la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
en 1986;
o La suppression des impôts catégoriels appliqués par nature de revenu et leur remplacement par
l’impôt sur les sociétés (IS) en 1988 et de l’Impôt Général sur le Revenu (IGR) en 1990.
En dépit des efforts accomplis dans le sens de la simplification et de la mise en place d’un système synthétique, la
cédularité n’a pas totalement disparu. En effet, d’autres taxes, ont été créées, comme :
On assistera, au début des années quatre-vingt-dix, à une tentative de rationalisation des avantages
fiscaux par la mise en place d’une charte des investissements en 1996. Cette charte remplace les
différents codes sectoriels qui couvraient précédemment l’essentiel des activités économiques du pays.
Les avantages fiscaux maintenus sont orientés vers des activités prioritaires (L’Export) ainsi que vers
des régions défavorisées et sont introduits dans le droit commun (sans nécessité de l’obtention d’une
autorisation préalable).
L’organisation des premières assises nationales sur la fiscalité en 1999 a été l’occasion de
disposer d’un diagnostic commun et concerté sur le système fiscal et a permis d’arrêter de manière
collective une feuille de route pour moderniser davantage le système fiscal marocain.
On assiste, ainsi, à partir de 1999 à une évolution qui a permis d’introduire des changements concrétisant les
principes directeurs fiés par la réforme fiscale.
Pour simplifier le système et réduire sa cédularité, certaines taxes ont été abrogées (P.S.N., la C.R.P.F.E.) et
d’autres intégrées dans l’I.S. ou l’I.G.R. (T.P.A., T.P.P.R.F., T.P.I, T.P.C.V.M.), et ce bien que le maintien des
impositions à des taux libératoires ne permette pas de répondre totalement à l’objectif d’une imposition globale
considérée plus équitable.
De nombreuses réformes ont été introduites par les lois de finances successives de 2000 à 2011 qui se
sont traduites par la mise en place d’un ensemble de mesures de simplification, de rationalisation et
d’harmonisation du système fiscal et dont le résultat a été :
• Réforme des droits d’enregistrement en 2004
• Amorce de la réforme de la TVA en 2005
• Élaboration du livre des procédures fiscales en 2005
• Élaboration du livre d’assiette et de recouvrement en 2006
• Regroupement des textes fiscaux dans un même volume : le Code Général des Impôts édité en 2007
• Intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les droits d’enregistrement en 2008 ;
• Élaboration de la note circulaire globale publiée finalement en 2011.
Actuellement les principaux impôts et taxes sont régis par deux textes :
(i) le Code Général des Impôts qui régit l’IS, la TVA, l’IR, les droits d’enregistrement, les droits de timbre et la
taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles(TSAVA) ;
(ii) la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales, qui s'articule autour de deux axes :
o le premier concerne les taxes gérées par les collectivités locales elles- mêmes,
o le second concerne les taxes locales gérées par la DGI au profit des CL. Ces taxes locales concernent deux
catégories de redevables :
D’autres taxes, redevances ou contributions subsistent encore ou viennent même d’être créées autorisant des
prélèvements non affectés directement au budget général de l’Etat ou celui des collectivités locales
le nombre des impôts et taxes n’est pas aberrent en soi (environ 79 recensés). A titre de comparaison, le système
fiscal Français compte plus de 214 prélèvements obligatoires en 2008.
Toutefois, l’efficience et l’efficacité de cette multitude de prélèvements devraient être validées. En effet, la quasi
majorité des recettes fiscales au Maroc proviennent des impôts et taxes prévus par le CGI, des droits de
douanes et de la TIC et enfin de la Taxe Professionnelle, Taxe d’Habitation et Taxe de Services
Communaux. Il y a lieu également de relever une pléthore de natures de recettes, au nombre de 473, prévues
au niveau de plusieurs supports budgétaires, couvrant les recettes fiscales au titre des impôts et taxes les plus
connues ainsi que des taxes locales, des redevances, des dividendes, des amendes, des loyers, etc…
Ces impôts et taxes sont déclaratifs pour la majorité (déclaration spontanée du contribuable).
Egalement, le paiement des impôts est spontané, hormis certains cas où l’imposition se fait par
voie de rôle ou par prélèvement à la source.
L’architecture des principaux impôts et taxes au Maroc ainsi que leur mode de déclaration et de recouvrement se
rapproche de la structure de ces mêmes impôts et taxes dans certain pays (Tunisie, Espagne, France).
Enfin, le cadre fiscal actuellement en vigueur au Maroc ne prévoit pas certaines catégories d’impôts et taxes
appliqués dans d’autres pays tels que :
2. Le contrôle fiscal
Le Contrôle fiscal peut consister en une vérification de comptabilité couvrant la totalité des opérations
effectuées et tous les impôts auxquels est soumis le contribuable (contrôle dit global) ou couvrant
uniquement une opération, un impôt ou une période donnée (contrôle dit ponctuel)
Enfin, il convient de noter que l’administration peut procéder à l’examen de l’ensemble de la situation fiscale des
contribuables ayant leur domicile fiscal au Maroc, compte tenu de l’ensemble de leurs revenus déclarés, taxés
d’office ou bénéficiant d’une dispense de déclaration et entrant dans le champ d’application de l’impôt sur le
revenu (procédure de vérification de l’ensemble de la situation d’un contribuable personne physique).
La procédure de vérification de la comptabilité se présente comme suit :
◆ Avis de vérification :
Le contrôle ne peut débuter qu’après avoir avisé le contribuable par un avis de vérification envoyé au moins 15
jours avant la date prévue pour le démarrage de la vérification sur place.
◆ Délai de vérification :
• 12 mois pour les entreprises dont le chiffe d’affaires de l’un des exercices vérifiés est supérieur à 50 000 000DH;
• 6 mois dans le cas contraire.
◆ Clôture de la vérification :
L’inspecteur vérificateur doit informer par écrit la société de la clôture des opérations de vérification sur place.
◆ 1 ère notification :
A l’issue de la vérification de la comptabilité, l’administration fiscale notifie au contribuable les chefs de
redressement qu’elle propose d’apporter à ses déclarations. La notification doit être détaillée et motivée et remise
au contribuable par avis de remise.
◆ 2ème notification :
L’administration fiscale dispose d’un délai de 60 jours pour notifier au contribuable les motifs de son rejet partiel
ou total des arguments du contribuable sur la première notification.
La réponse à la 2ème notification consiste dans le recours devant la CLT contre les chefs de redressement
maintenus par l’administration fiscale. Ce recours doit intervenir dans un délai de 30 jours suivants la date de
réception de la 2ème notification.
• Une majoration de 15 % est applicable en matière de déclaration du résultat fiscal, des plus-values, du
revenu global, des profits immobiliers, du chiffe d’affaires et des actes et conventions dans les cas d’imposition
établie d’offrir pour défaut de dépôt de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante, de dépôt de
déclaration hors délai et du défaut de dépôt ou dépôt hors délai des actes et conventions.
• Une majoration de 25% est appliquée lorsque le contribuable ne produit pas la déclaration des
rémunérations allouées à des tiers ou lorsque la déclaration est produite hors délai. Cette majoration est
également appliquée sur le montant des rémunérations allouées ou versées à des tiers lorsque le contribuable
produit une déclaration dans le délai mais comportant des renseignements incomplets ou lorsque les montants
déclarés ou versés sont insuffisants. Dans ce cas, cette majoration est calculée sur les montants correspondant
aux renseignements incomplets ou aux montants insuffisants.
• Toute déclaration des traitements et salaires incomplète ou comportant des éléments discordants est
assortie d’une majoration de 15 % du montant de l’impôt retenu ou qui aurait dû être retenu et
correspondant aux omissions et inexactitudes relevées dans cette déclaration.
• Lorsque la déclaration de TVA est déposée en dehors du délai légal, mais comporte un crédit de taxe,
ledit crédit est réduit de 15%.
• En matière de recouvrement de l’impôt, une pénalité de 10% et une majoration de 5 % pour le premier
mois de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire.
Le montant des majorations recouvré au Maroc en 2009 s’élève à 2,3 Milliards de MAD et en 2010 à 2,03
Milliards de MAD.
Les défis et les enjeux tels que perçus par l’administration fiscale marocaine se présentent comme suit
1) une forte demande d’équité : Cette attente d’équité s’exprime particulièrement à deux niveaux :
1. au niveau de la détermination de la base d’imposition en matière :
(i) de redressement des prix de cessions immobilières
(ii) d’évaluation du coût de revient pour la TVA sur la livraison à soi-même et
(iii) de fixation des coefficients pour le bénéfice minimum de l’IR professionnel…
2) Une meilleure qualité de service : Les attentes des contribuables en termes de qualité de service visent :
1. une amélioration de l’accueil ;
2. une réduction de délai dans la prise en charge des demandes formulées en matière de
(i) remboursement de la TVA,
(ii) restitution d’office de l’IS, et
(iii) délivrance des attestations (quitus fiscal….) ;
Aussi, l’administration fiscale devrait tenir compte des bonnes pratiques à l’international, notamment en
élargissant le recours au « ruling », en fonction des recommandations de l’OCDE et en définissant des « rulings »
standardisés, tant pour leur contenu que pour les délais de réponse. Les services fiscaux doivent adopter, à chaque
fois que les circonstances le permettent, un mode de fonctionnement mieux adapté aux réalités et plus ouvert vers
l’extérieur, notamment vers les contribuables.
1- Définitions :
"Détail estimatif" : document qui, pour un marché à prix unitaires, contient une décomposition des prestations à
exécuter par poste et indique, pour chaque poste, la quantité présumés et le prix unitaire correspondant du bordereau
des prix ; le détail estimatif et le bordereau des prix peuvent constituer un document unique ;
"Sous-détail des prix" : document qui fait apparaître, pour chacun des prix du bordereau, ou seulement pour
ceux d'entre eux désignés dans le cahier des prescriptions spéciales, les quantités et le montant des matériaux et
fournitures, de la main d'œuvre, des frais de fonctionnement du matériel, des frais généraux, taxes et marges ; ce
document n'a pas de valeur contractuelle sauf disposition contraire prévue dans le marché ;
"Décomposition du montant global" : document qui, pour un marché à prix global, contient une répartition des
prestations à exécuter par poste, effectuée sur la base de la nature de ces prestations ; il indique ou non les quantités
forfaitaires pour les différents postes ;
"Groupement" : deux ou plusieurs concurrents qui souscrivent un engagement unique qui peut être soit conjoint
soit solidaire ;
- "Engagement conjoint" : engagement vis-à-vis du maître d'ouvrage de chacun des membres du groupement, en
cas de division en lots des travaux, fournitures ou services, à exécuter le ou les lots qui lui sont assignés.
L'un d'entre eux, désigné dans l'acte d'engagement et dans le marché comme mandataire, est solidaire de chacun
des autres membres et les représente jusqu'à la date de la réception définitive ;
"Engagement solidaire" : engagement vis-à-vis du maître d'ouvrage de chacun des membres du groupement pour
la totalité du marché et qui doit pallier une éventuelle défaillance de ses partenaires ;
L'un d'entre eux, désigné dans l'acte d'engagement ou marché comme mandataire, représente l'ensemble des
membres du groupement jusqu'à la date de la réception définitive.
Qu'il s'agisse d'un engagement conjoint ou d'un engagement solidaire, l'acte d'engagement et le marché doivent
préciser la nature du groupement et désigner le mandataire.
2- Mode d’exécution :
Les prestations qui font l'objet des marchés doivent répondre exclusivement à la nature et à l'étendue des besoins à satisfaire.
Le maître d'ouvrage est tenu, avant tout appel à la concurrence ou toute négociation, de déterminer aussi
exactement que possible les spécifications, notamment techniques, et la consistance des prestations qui doivent
être définies par référence à des normes marocaines homologuées ou, à défaut, à des normes internationales.
Dans tous les cas, les spécifications techniques ne doivent pas mentionner de marque commerciale, appellation, brevet,
conception, type, origine ou producteurs particuliers, à moins qu'il n'y ait aucun autre moyen suffisamment précis et
intelligible de décrire les caractéristiques des travaux, des fournitures ou des services requis et à condition que l'appellation
utilisée soit suivie des termes "ou son équivalent".
"Marchés-cadre" : Il peut être passé des marchés dits "marchés-cadre" lorsque la quantification et le rythme
d'exécution d'une prestation, qui présente un caractère prévisible et permanent, ne peuvent être déterminés à l'avance.
"Marchés reconductibles" : Il peut être passé des marchés dits "marchés reconductibles" lorsque les quantités
peuvent être déterminées à l'avance par le maître d'ouvrage et présentent un caractère prévisible, répétitif et permanent.
"Marchés clés en main" : Pour certaines prestations particulières, portant notamment, sur des procédés spéciaux et
des processus de fabrication étroitement intégrés ou des travaux d’un type spécifique, le maître d’ouvrage peut recourir
aux marchés clés en main sur la base d’un appel à la concurrence selon l’un des modes de passation prévus.
"Marchés pluriannuels" : Il peut être passé des marchés s'étalant sur plus d'une année budgétaire, à condition que les
engagements de dépenses et les règlements qui en découleront demeurent respectivement dans les limites des crédits
d'engagement et des crédits de paiement disponibles.
"Marchés en lots séparés" : Le maître d'ouvrage peut, pour des raisons économiques, financières ou techniques,
diviser la prestation en deux ou plusieurs lots, pouvant donner lieu chacun à un marché distinct.
"Marchés allotis" : Les travaux, fournitures ou services peuvent faire l'objet d'un marché unique ou d'un marché
alloti.
Le maître d'ouvrage choisit entre ces deux modalités de réalisation des prestations en fonction des avantages
économiques, financiers ou techniques qu'elles procurent. Dans le cas où plusieurs lots sont attribués à un même
concurrent, il peut être passé avec ce concurrent un seul marché regroupant tous ces lots.
"Marchés à tranches conditionnelles" : Il peut être passé des marchés dits "marchés à tranches conditionnelles"
lorsque la prestation à réaliser peut être divisée en deux ou plusieurs tranches constituant chacune un ensemble
cohérent, autonome et fonctionnel. Le marché à tranches conditionnelles doit porter sur la totalité de la prestation et
définir la consistance, le prix et les modalités d'exécution de chaque tranche.
Le maître d'ouvrage est tenu de publier au début de chaque année budgétaire et au plus tard avant la fin du premier
trimestre, sur le portail des marchés publics le programme prévisionnel des marchés qu’il compte passer au titre de
l’année considérée. Des programmes prévisionnels modificatifs ou complémentaires peuvent être publiés ultérieurement à
cette date, en cas de besoin.
Le programme prévisionnel doit contenir notamment, l’indication de l’objet de l’appel à la concurrence, la nature de la
prestation, le lieu d’exécution, le mode de passation envisagé et la période prévisionnelle de la publication de l’avis d’appel à
la concurrence des marchés qu'il envisage de lancer au titre de l'année budgétaire considérée.
2- Mode de passation des marchés publics :
Les modes de passation des marchés sont l'appel d'offres, le concours et la procédure négociée.
Le concours met en compétition des candidats sur des prestations intellectuelles liées à des motifs d'ordre
technique, esthétique ou financier nécessitant des recherches particulières.
C’est une procédure permettant au maître d’ouvrage, après avis du jury de concours, de choisir la conception d’un
plan ou d’un projet qui préfigure les prestations qui seront éventuellement demandées au titre du marché. Les
prestations pouvant faire l’objet de concours portent notamment sur les domaines de l’aménagement du
territoire, de l’urbanisme, de l’ingénierie et du traitement des données.
La procédure négociée permet au maître d'ouvrage de négocier les conditions du marché avec un ou plusieurs
candidats dans les conditions prévues aux articles 87 et 88.
La procédure négociée est un moyen par lequel une commission de négociation désignée par le maître d’ouvrage sous
sa responsabilité, choisit l'attributaire du marché après consultation de candidats et négociation des conditions du
marché avec un ou plusieurs d'entre eux. Ces négociations, qui ne peuvent porter sur l'objet et la consistance du
marché peuvent concerner notamment le prix de la prestation, le délai d'exécution ou la date d'achèvement ou de
livraison.
1- La publicité :
C’est une règle de fonds qui doit être respectée dans tous les cas et durant toute l’opération de passation d’un marché public.
Elle commence avant l’attribution.
a- Le programme prévisionnel :
En vertu de l’article 81 du décret sur les marchés, l’entité publique est tenue de publier au cours du premier trimestre de
l’année budgétaire son programme prévisionnel des achats pour cette même année. Ce programme qui revêt un caractère
indicatif doit être fait dans un journal à diffusion national. L’objectif est de permettre aux entreprises qui sont intéressées
et qui souhaitent participer à un marché public de se préparer connaissant d’avance l’importance et la nature des projets
envisagés par l’administration.
L’appel d’offre restreint fait l’objet d’une circulaire adressée par lettre recommandée avec accusé de réception le
même jour à tous les candidats que le maître d’ouvrage décide de consulter. La circulaire doit comporter les mêmes
informations que l’avis d’appel d’offre ouvert (article 21 du décret).
2- La mise en concurrence :
Cette règle est exigée dans tous les modes de passation des marchés publics. La réglementation marocaine n’a pas prévu de
cas où le marché peut être passé sans publicité et sans mise en concurrence.
- Les procédés de mise en concurrence sont vus comme parfaits dans le cas de l’appel d’offres ouvert et du concours.
En effet, l’interdiction à certains candidats de participer n’est pas de l’initiative du maître d’ouvrage mais c’est le décret
qui a arrêté les conditions de participation.
- Dans le cas du marché négocié et de l’appel d’offres restreint, la concurrence reste à la discrétion du maître
d’ouvrage et dans la pratique il est fait recours à un seul candidat puisqu’il n’est pas obligé de le justifier mais
produit un certificat administratif justifiant son choix.
Dans le cas du bon de commande, le maître d’ouvrage a une certaine liberté dans le choix du prestataire. La pratique à fait
que le comptable exige de lui de produire au moins trois devis contradictoires pour être sûr qu’il a consulté plus d’un
concurrent.
La suppression de l’adjudication au profit de celui-ci avait pour objectif de rationaliser la procédure cherchant l’offre
économiquement la plus avantageuse au lieu de l’offre qui présente le prix le plus bas. L’appel d’offres est consacré
par trois variantes : appel d’offres ouvert, l’appel d’offres restreint et l’appel d’offres avec présélection.
1- Justification des capacités et des qualités des concurrents dans le cas de l’appel d’offres :
Elle est faite par la production d’un ensemble de documents qui sont classés en deux dossiers : le dossier administratif et le
dossier technique.
1. Le dossier administratif :
Il est prévu dans l’article 26 du décret et comprend les pièces suivantes :
- Une déclaration sur l’honneur qui présente le concurrent et comporte un engagement de sa part pour exécuter
le marché. L’inexactitude de la déclaration sur l’honneur entraîne des sanctions à l’encontre de l’auteur notamment
l’exclusion temporaire ou définitive, l’établissement d’une régie ou la résiliation du marché qui peut donner lieu à la
passation d’un nouveau marché (article 27 du décret). Dans ce cas tout excédent dans les dépenses est couvert par
l’ancien prestataire ;
- Les justifications des pouvoirs conférés à la personne agissant au nom du concurrent ;
Attestation fiscale datant de moins d’un an du lieu d’imposition fiscale. Ici se pose le problème de la
situation fiscale des concurrents qui est impossible à connaître exactement vue que les contrôles actuels sont
insuffisants voire inefficaces.
La question est de premier dans le cas des régions où aucune déclaration fiscale n’est faite posant un vrai
problème au jugement des offres présentées par des entreprises ne supportant pas la même charge fiscale ;
Attestation délivrée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale datant de moins d’un an ;
Le récépissé du cautionnement provisoire ;
Le certificat d’immatriculation au registre de commerce dans le cas des marchés de travaux et des études.
2. Le dossier technique comprend (article 26 du décret) :
Une note indiquant les moyens humains et matériels des concurrents, et les prestations déjà exécutées. Le modèle de la note
n’est pas défini. La vérification de la véracité de ces données est pratiquement impossible ;
Les attestations délivrées par les hommes de l’art avec lesquels il a travaillé en indiquant les données sur les travaux
effectués dans ce sens le cas échéant ; Les documents d’ordre technique exigés par le dossier d’appel d’offres ; Le
dossier additif : comprend les pièces exigées dans le marché en raison de la complexité ou de l’importance des
prestations
Offre financière et l’offre technique (article 29 du décret) :
Un acte d’engagement dans lequel le concurrent s’engage à réaliser les prestations moyennant un prix et dans les
conditions des cahiers des charges ;
Le bordereau des prix et détail estimatif (dans le cas de discordance l’offre prise en compte est l’offre écrite en lettres
et non en chiffres) ;
L’offre technique peut porter sur le déroulement de l’exécution des travaux notamment : la méthodologie de travail, les
solutions techniques, le planning…
a)- Limitation des procédures de passation à l’appel d’offres, le concours et les marchés négociés :
L’introduction de l’appels d’offres avec présélection en plus de l’appel d’offres ouvert et de l’appel d’offres restreint qui
n’est autorisé que pour les prestations dont :
La réalisation ne peut être confiée qu’à un nombre limité de concurrents en raison de la complexité des prestations et de
l’outillage à utiliser pour leur exécution,
et lorsque le montant du marché ne dépasse pas 1 million de dirham.
Publication des programmes prévisionnels afin d’inciter les acheteurs publics à mieux programmer leurs achats et permettre
aux entreprises de se préparer à la concurrence, tout en précisant les critères d’appréciation et d’évaluation des offres, dans le
règlement de consultation, qui déterminent l’offre la plus intéressante.
L’affichage des résultats définitifs d’examen des offres dans les bureaux du maître d’ouvrage est aussi un critère
de transparence vis-à-vis des concurrents.
Sur demande écrite des concurrents le maître d’ouvrage est obligé de leur communiquer les motifs de leur élimination.
Désignation d’une personne chargée du suivi de l’exécution du marché dont les misions, Obligation de préparation d’un
rapport de présentation reprenant tous les éléments se rapportant au marché depuis le lancement de l’appel d’offre jusqu’à
son exécution et d’un rapport d’achèvement du marché dont le montant dépasse 1 million Dh.
2- Limites de la réglementation en vigueur
2.1- Limites liées aux critères d’attribution des marchés :
L’article 26 du décret énonce les critères justifiant les capacités et les qualités du concurrent en exigeant une note indiquant
les moyens humains et techniques du concurrent et toutes les informations le concernant ainsi que des attestations précisant
notamment la nature, montant, délais et dates de réalisation des prestations.
De quels moyens dispose la commission d’examen des offres pour s’assurer de la réalité des atouts présentés par le candidat
au marché ? Il en va de même pour les attestations qui peuvent bien être des attestations de complaisance.
En ce qui concerne la capacité financière, le décret laisse au maitre d’ouvrage un large pouvoir discrétionnaire. L’analyse de
la capacité financière suppose l’examen de l’assise financière du soumissionnaire, via des critères de rentabilité, de
solvabilité et de liquidité, base de l’évaluation de la situation économique et financière de l’entreprise. Or le décret
des marchés publics n’a pas défini ce qu’il entend par « capacité financière requise » laissant le champ libre à
l’appréciation du maitre d’ouvrage.
b)- Régularité de la situation vis-à-vis de l’administration fiscale et de la caisse nationale de sécurité sociale :
L’article 25 du décret des marchés dispose que les concurrents doivent présenter une attestation délivrée depuis moins d’un
an par le percepteur certifiant qu’il est en situation fiscale régulière et une autre attestation délivrée depuis mois d’un an par la
CNSS qu’il est en situation régulière avec cet organisme.
Une attestation de la CNSS ou des finances valable pour ne année ne peut, sans doute, prouver que le concurrent est en
situation régulière au moment du dépôt de sa candidature sachant que la loi stipule une déclaration mensuelle que ça soit
pour l’impôt sur les revenus ou pour la TVA si le CA dépasse 1 million Dhs.
Le décret des marchés publics prévoit dans son article 83 la possibilité, pour le maître d’ouvrage, de confier à un
fonctionnaire dit « personne chargée du suivi de l’exécution du marché », la mission de suivi. Cette disposition risque de ne
jamais être appliqué, puisqu‘elle n’est pas obligatoire. Et même si elle est appliqué, aucune condition n’st donnée par le
décret sur la personne habilitée à assurer le suivi.
Tout marché dont le montant dépasse 1 million DHS doit faire l’objet d’un rapport d’achèvement établi par le maitre
d’ouvrage et adressé à l’autorité compétente. Aucune définition de cette autorité compétente n’est donnée, laissant le champ
libre aux interprétations.
L’absence de dispositions réglementaires obligeant les responsables des marchés de préparer un rapport annuel sur les
marchés exécutés, nous ne pouvons disposer d’une base de données exhaustive.
Chapitre 2 : Contrôles en vigueur des marchés publics au Maroc
Les marchés publics au Maroc sont soumis à un certain nombre de contrôle soit a priori, soit en cours d’exécution ou a
posteriori .Ces contrôles sont exercés par de différent organes pour vérifier la conformité aux textes réglementaires en
vigueur et leur respect.
L’article 83 du décret des marchés publics prévoit la possibilité pour le maitre d’ouvrage de confier à un fonctionnaire «
chargé de mission du suivi de l’exécution du marché » la mission du suivi de l’exécution.
Il s’agit d’un audit exercé après la réalisation des prestations objet du marché. Il peut être soit externe soit interne.
L’audit interne est réalisé par des contrôleurs relevant de l’administration qui a passé le marché. Les auditeurs
internes sont des fonctionnaires ou salariés des départements ministériels ou établissements publics et exerçant une
fonction indépendante d’examen et d’évaluation des activités.
Chapitre 3 : Partenaires impliqués dans la mission d’audit des marchés publics au Maroc
Section 1 : Le maitre d’ouvrage
Le maitre d’ouvrage c’est l’autorité qui au nom de l’un des organismes publics visés à l’article 2 passe le marché avec
l'entrepreneur, le fournisseur ou le prestataire de services.
Le maître d'ouvrage délégué c’est l’administration publique ou l’organisme public auquel sont confiées certaines
missions du maître d'ouvrage dans les conditions prévues à l'article 169.
Section 2 : l’auditeur :
Sont les personnes et instances susceptibles de procéder à des audits des marchés publics. On distingue trois catégories :
Les auditeurs externes fonctionnaires de l’Etat : Leur pouvoir de contrôle s’exerce sur les organismes publics.
Leur intervention et leurs attributions sont définies par leurs textes de création ;
Les auditeurs internes ;
Les auditeurs experts comptables : Sont des professionnels exerçant à titre libéral, et dont l’étendue de la mission
d’audit d’un marché public devrait être détaillée au niveau du cahier de charges. Ce genre d’audit est relativement
récent au Maroc. Il est demandé à l’expert comptable de procéder à l’audit des marchés dont le montant dépasse cinq
millions dirhams et d’émettre un rapport spécial à ce titre. L’absence de norme de rapport d’audit des marchés publics
laisse la profession perplexe quant à la forme de rapport à émettre.
Le commanditaire de l’audit des marchés publics, est l’entité représentant la personne publique
contractuelle. Cette dernière étant la personne morale de droit public qui conclu le marché avec son titulaire.
Pour la gestion des finances locales, la TGR est chargée notamment des missions suivantes :
Le projet de budget est préparé par les conseils délibérant en collaboration avec le Receveur communal qui est chargé
de :
- Présenter un rapport sur l’exécution du budget au 30 septembre de l’année n et sur l’état des finances de la collectivité ;
- Assister le conseil pour l’établissement des prévisions de recettes et dépenses.
2. Visa du budget :
Il concerne les communes rurales et les actes modificatifs du budget de l’ensemble des collectivités locales.
3. Exécution du budget :
- Taxe professionnelle
- Taxe d’habitation
- Taxe de services communaux
1. Spontanément au vu des déclarations des redevables pour les taxes déclaratives ou par versement au comptant
pour les droits au comptant ;
Les taxes déclaratives et les droits au comptant sont encaissés par le régisseur des recettes de la collectivité
concernée.
2. En vertu d’ordres de recettes individuels ou collectifs régulièrement émis. (Avis d’imposition)
1. Le Ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet pour la taxe
professionnelle, la taxe d’habitation et la taxe de services communaux ;
2. L’ordonnateur de la collectivité locale concernée ou toute personne déléguée par lui à cet effet,
pour les autres taxes prévues par la présente loi.
Les avis d’imposition sont adressés par voie postale, sous pli fermé, par le comptable chargé du recouvrement, aux
redevables inscrits au rôle, au plus tard à la date de mise en recouvrement.
L’avis mentionne le montant de la taxe à payer ainsi que les dates de mise en recouvrement et d’exigibilité.
2. L’exigibilité,
Les taxes établies par voie d’ordres de recettes sont exigibles à l’expiration du deuxième mois qui suit celui de leur
mise en recouvrement. Toutefois, sont exigibles immédiatement, les ordres de recettes émis à titre de
régularisation en matière de taxes payables sur déclaration.
Le recouvrement forcé
Les dispositions de la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des créances publiques sont applicables au
recouvrement des taxes prévues par la loi 47-06.
B - Les Sanctions
Les sanctions en matière d’assiette
1- Sanctions pour défaut de déclaration, déclaration déposée hors délai ou suite à rectifiation :
i- En cas de défaut de déclaration ou de déclaration déposée hors délai, le montant de la taxe exigible est
majoré de 15%. Et toute déclaration incomplète, ou comportant des éléments discordants est assortie d’une
majoration de 15% du montant de la taxe sauf si les éléments manquants ou discordants sont sans incidence sur la
base de la taxe ou sur son recouvrement ;
Le montant de chacune des majorations prévues ci-dessus ne peut être inférieur à cinq cents (500) dirhams ;
ii- En cas de rectifiation de la base d’imposition résultant de la déclaration, une majoration de 15% est établie sur
le montant des droits correspondant à cette rectifiation sans préjudice de l’application des sanctions relatives au
paiement
tardif de la taxe ;
iii- Le complément de la taxe et les sanctions visées ci-dessus sont émis par voie de rôle.
SERVICES
BANCAIRES
MOYENS DE PAIEMENT
1. Les chèques
C’est un titre de propriété monétaire permettant au bénéficiaire de se faire servir, jusqu’à due concurrence, les
avoirs portés au crédit d’un compte du tireur auprès d’un dépositaire déterminé (la banque)
Le chèque barré
C'est le chèque le plus répandu et qui est délivré au client sans demande particulière de sa part.
Deux traits sont tracés sur le recto du chèque. Seul un établissement de crédit ou assimilé peut l'encaisser
directement, à moins que l'émetteur et le bénéficiaire soient clients de la même banque.
Le bénéficiaire d'un chèque barré doit l'endosser avant de le remettre à sa banque.
Le chèque barré interdit tout paiement en espèces, il faut ainsi attendre que les fonds soient encaissés pour
disposer des sommes correspondantes.
L'avantage (voire l'inconvénient) de ce type de chèque est qu'il peut être transmis à n'importe quel tiers.
C'est d'ailleurs pourquoi l'administration fiscale exige que l'identité et le numéro de chèque de celui qui
demande un chéquier non barré lui soient communiqués.
Le chèque de banque
C’est un chèque établi à la demande du client ou dans certains cas particuliers.
L'utilité de ce chèque est de pouvoir régler des montants importants en toute quiétude.
La banque se substitue au client en émettant en ses lieux et place un chèque au nom du bénéficiaire choisi
par ce dernier. Elle va commencer par interroger le compte du client tireur, pour savoir s'il y a provision,
puis le débiter de la somme souhaitée au profit de son compte « chèque de banque ». Reste alors au
banquier à établir un chèque grâce au chéquier de ce compte.
L'avantage réside dans le fait que le bénéficiaire du chèque est assuré d'être payé, sous réserve toutefois de
respecter le délai de validité du chèque ().
Le chèque de banque est toujours facturé aux clients selon les conditions reprises dans le catalogue des
frais mis à la disposition des clients (selon les établissements).
Le chèque certifié
Moins utilisé que le chèque de banque, il présente, lui aussi, une garantie de paiement mais d'une durée
moins importante. Par la certification, la banque atteste l'existence de la provision. Elle va d'ailleurs
bloquer la somme correspondante pendant le délai de présentation du chèque qui est de huit jours à
compter de la date d'émission.
Dans les faits, la banque se contente d'apposer sur le chèque de son client un tampon plus la signature
autorisée de l'un de ses fondés de pouvoir. Dans le même temps, elle débite son client de la somme
inscrite sur le chéquier. Au-delà du délai de huit jours, si le chèque ne s'est pas présenté, elle recrédite le
compte de son client et le chèque certifié redevient un chèque « normal ». Là encore, le catalogue de frais
prévoit le coût d'une commission prélevée au client pour chèque certifié.
Le chèque visé
Bien que ce procédé soit tombé en désuétude, il est encore en vigueur dans certains établissements.
Un chèque visé est tout simplement un chèque dont la provision est garantie le jour de son émission. Par
son visa, la banque ne s'engage pas, elle informe seulement le bénéficiaire que la provision existait le jour
du tirage du chèque.
Le chèque de voyage
Il s'agit ici plutôt d'un « frère jumeau » du chèque classique. Effectivement, le chèque de voyage est émis au
nom du client en coupure numérotée et montant prédéterminé. Il offre au souscripteur de ce type de
moyen de paiement une garantie spécifique en cas de perte ou de vol.
Le client peut, en effet, faire opposition à un ou des chèques de banque en cas de perte ou de vol. Il se
voit, dans ce cas, intégralement remboursé des sommes en jeu.
À noter
Le nom du bénéficiaire n'est pas obligatoire. Dans le cas d'absence de bénéficiaire, le chèque est réputé au
porteur (n'importe qui peut en devenir le bénéficiaire en inscrivant son propre nom !).
1.3 Les délais de prescription
Délai de présentation
Il est de huit jours. Autrement dit, un chèque doit être déposé dans les 20 jours suivant son émission.
Délai de validité
La validité d'un chèque est de un an et 20 jours à compter de la date d'émission de ce dernier. Cette prescription
n'a pas pour principe d'éteindre la dette entre le créancier et son débiteur ; ce dernier devra simplement remettre
un nouveau chèque en règlement de sa créance.
Protêt
Acte authentique émis par un huissier de justice constatant le non-paiement d'un effet de commerce ou
d’un chèque à son échéance. Le protêt fait l'objet d'une inscription au greffe du tribunal de
commerce et peut entraîner la procédure relative à une cessation des paiements.
Le télépaiement
C’est un système en fort développement qui permet de payer avec sa carte bancaire en utilisant les moyens de
communication à distance. À l’origine le télépaiement était utilisé pour des ventes à distance par catalogue (La
Redoute, 3 Suisses…). Le client communiquait les numéros d’identification de sa carte bancaire par téléphone
ou minitel pour effectuer le paiement. Aujourd’hui, le télépaiement utilise la technologie Internet tout en
bénéficiant du cryptage des informations afin de garantir un maximum de sécurité.
2. Les incidents de paiement
2.1 Les incidents de chèque
- Information préalable au rejet auprès du tireur par tout moyen approprié des conséquences d’un rejet, des
frais engendrés et du délai de régularisation.
- Déclaration de tout incident ou émission en violation d’une interdiction.
Le CIP centralise les interdictions bancaires, suite au rejet par une banque d’un chèque sans provision, et les
interdictions judiciaires décidées par les tribunaux. Sa consultation est limitée aux banques et aux autorités
judiciaires.
Les recours cambiaires sont réservés au porteur diligent qui fait dresser protêt du défaut de paiement dans le délai
de présentation du chèque (huit jours en France).
3. Les oppositions
3.1 Les oppositions sur chèque
L'opposition doit être écrite dès que le client a connaissance du problème. Toutefois, pour gagner du
temps, le client doit téléphoner à son agence bancaire pour faire enregistrer son opposition le plus rapidement
possible.
Toutes les opérations enregistrées avant la date d'opposition sont à la charge du client. La souscription
d'une assurance spécifique peut éviter au client, sous certaines franchises, d'avoir à régler les chèques effectués
avant opposition.
Le client peut faire opposition soit sur un ou des chèques, soit sur son chéquier entier. Il devra
indiquer à l'établissement bancaire le ou les numéros de chèques concernés.
Si le chèque a été perdu ou volé après avoir été rempli, l'opposition portera aussi sur la somme.
3.2 Les effets de l'opposition
Une fois inscrite dans le fichier de la banque, l'opposition doit être transmise à la BAM pour alimenter le CIP
La banque n'a pas à se porter juge de la réalité du motif évoqué par le client, puisque c'est le client qui formule
l'opposition et en assume les conséquences. Seul son rôle de conseil peut être mis en avant.
Le porteur d'un chèque qui se voit refuser le paiement, suite à une opposition non reconnue par la loi,
peut saisir le juge des référés. Ce dernier pourra ordonner à la banque la mainlevée de l'opposition si le
motif n'est pas valable.
Le client peut toutefois saisir la justice et mettre en cause la responsabilité du commerçant qui a accepté
un chèque sans vérifier l'identité de l'émetteur.
- Après l'opposition, le client dégage en principe sa responsabilité et ne supporte normalement pas les chèques
opposés.
Toutefois, la banque peut démontrer l'éventuelle négligence ou faute de son client. Ainsi
- a été reconnu fautif : un client qui a laissé son chéquier dans sa voiture ;
- a été reconnu négligent : un client n'ayant pas vérifié ses extraits de compte faisant apparaître des
chèques volés.
1. La lettre de change
La lettre de change est un écrit par lequel une personne (le tireur = le créancier) donne à une autre
personne (le tiré = le débiteur) l'ordre de payer une certaine somme à une troisième personne (le
bénéficiaire) à une certaine échéance (le bénéficiaire peut être le tireur lui-même ou bien une tierce
personne).
La lettre de change est généralement établie par le tireur lui-même ; il transmet éventuellement ce document à
son client débiteur (le tiré) s'il souhaite que cet effet de commerce soit accepté ou avalisé, ou bien il le remet
directement à sa banque pour encaissement ou escompte. La banque peut se charger elle-même de faire accepter
ce document au tiré.
Les mentions obligatoires
Pour être valable, la lettre de change doit comporter obligatoirement un certain nombre d'indications :
l'expression « lettre de change » dans le corps du titre ;
l'ordre de payer une certaine somme (en chiffres, deux fois) ;
le nom de celui qui doit payer le montant de la lettre de change (le tiré) ;
l'échéance prévue pour le paiement ;
le lieu de paiement, c'est-à-dire « la domiciliation » (compte bancaire ou postal dont le tiré est titulaire) ;
le nom du bénéficiaire (qui peut être différent du nom du tireur à l'initiative de qui a été émise la lettre
de change) ;
la date et le lieu de création ;
la signature du tireur (manuscrite ou sous forme de cachet).
2. Le billet à ordre
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne (le souscripteur = le débiteur) s'engage à payer une
certaine somme à l'ordre d'une autre personne (le bénéficiaire = le créancier) à une certaine échéance.
Le billet à ordre est généralement émis par le souscripteur : ceci est un inconvénient pour le bénéficiaire qui ne
peut pas mobiliser sa créance tant que le souscripteur n'a pas pris l'initiative d'émettre le billet.
À la différence de la lettre de change, le billet à ordre n'est pas obligatoirement un acte de commerce : il
peut par conséquent être utilisé entre particuliers, entre non-commerçants (cas relativement peu fréquent) et
entre toute personne physique ou morale et un créancier banquier.
Les mentions obligatoires
Pour être valable, le billet à ordre doit comporter obligatoirement un certain nombre d'indications :
L'avis à tiers détenteur ATD constitue un acte juridique de recouvrement forcé qui permet au Trésor
public de recouvrer à « la source» les créances publiques dues aux organes tels que l'Etat, les
collectivités locales et leurs groupements et les établissements publics.
L'ATD est une procédure voisine de la saisie qui permet au Trésor Public d'appréhender immédiatement tout
ou partie des sommes qui lui sont dues au titre des impôts, des pénalités et frais accessoires garantis par le
privilège du Trésor.
Ainsi, si vous n'avez pas réglé vos impôts, le Trésor Public peut émettre un avis à tiers détenteur sur vos
comptes à la banque.
Le Trésor Public adresse l'ATD par courrier recommandé à votre banque en même temps qu'il le porte à votre
connaissance.
Lorsque la banque reçoit l'ATD, elle indique au Trésor Public si le solde de vos comptes permet le paiement
total ou partiel de l'ATD.
Sauf mainlevée donnée par le Trésor Public (par exemple si vous avez réglé votre dette par un autre moyen),
les fonds saisis sont versés au Trésor dans un délai de 2 mois.
-LE SYSTEME FINANCIER
Le marché financier constitue un moyen essentiel de financement de l’économie permettant une confrontation
directe entre offreurs de capitaux à long terme. Ce financement de l’économie se fait donc par voie d’appel public
à l’épargne (APE) et ce par émission de titres de propriétés (actions) ou de titres de créances (obligations).
Le marché financier joue depuis quelques années un rôle déterminant et original dans le système financier :
Déterminant, car il constitue un lien de financement direct puisque prêteurs et emprunteurs sont confrontés
directement les uns aux autres.
Original, car sur ce marché s’échangent à la fois des titres de créances et des titres de propriété ; C’est ainsi qu’il
répond à des problèmes de prises de contrôle d’entreprises.
En outre ce marché est doublement original dans la mesure où la forte mobilité du capital provoque des
fluctuations de cours, source de spéculation de la part d’opérateurs.
Financement du secteur public : Le marché financier permet de drainer une partie de l’épargne qui va
contribuer au financement au moins d’une partie des déficits du trésor et donc les équipements publics.
Financement du secteur privé : Le financement du secteur privé par la bourse se fait à travers les émissions
du marché primaire :
Introductions en bourse ;
Augmentation de capital ;
Emission de titres de créances.
2. Valorisation des actifs des entreprises
La liquidité des investissements est assurée par le marché secondaire : ainsi, les placements sur le
marché financier présentent l’avantage d’être facilement mobilisables. Il est possible de vendre un
titre côté en bourse à un autre investisseur à la bourse des valeurs.
Plus le marché est large et liquide, plus il sera facile aux épargnants et aux investisseurs de trouver
une contrepartie à leurs opérations.
- La sûreté du marché veut dire rassurer le vendeur et l’acheteur sur la livraison des titres et
le règlement du produit vendu dans les délais préfixés.
Le marché financier permet l’apparition, dans une économie, de grands groupes industriels par le
biais d’opérations de concentrations. Ces opérations permettent le plus souvent aux unités de
production, de réaliser des économies d’échelle, de mettre en œuvre des moyens importants pour
développer la recherche et de faire face ainsi à une concurrence de plus en plus forte
II. L’organisation du marché financier
Par l’émission des titres financiers, les agents qui ont un besoin de financement font recours au
marché financier pour avoir tout le financement dont ils ont besoin.
Au niveau de ce marché, on peut trouver le marché primaire et le marché secondaire.
1. le marché primaire
C’est le marché sur lequel s’effectue l’émission des valeurs mobilières par les agents à besoin de
financement ABF et qui sont souscrites par les ACF qui investissent sur le marché financier.
Ce marché n’a pas de lieu précis, mais il est étalé sur l’ensemble des réseaux des établissements de
crédit.
Les agents à besoin de financement (ABF) : Ce sont les demandeurs de capitaux (investisseurs)
Ils émettent des titres sur le marché financier.
Les agents à capacité de financement (ACF) : Ce sont les épargnants qui désirent faire des
investissements et placer des capitaux sur le marché financier.
Les actions : Ce sont des titres de propriété avec une rémunération aléatoire (taux
d’intérêt variable) elles peuvent être émises sous différentes formes:
- Les actions de capital;
- Les actions d’apport;
- Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote;
- Les actions prioritaires.
Les obligations : Ce sont des titres de créance à long terme émis par Agent à Besoin de
Financement au moment du lancement d’un emprunt. Les obligations sont assorties d’un taux
d’intérêt généralement fixe. C’est pourquoi elles sont appelés « les valeurs mobilières à revenu
fixe », moins rentables que les actions, elles peuvent être émises sous différentes formes:
- Les obligations ordinaires;
- Les obligations à taux variable;
- Les obligations convertibles en actions.
Elle est la première bourse du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest et la deuxième bourse en Afrique
après celle de Johannesburg. Elle a une capitalisation de 51 milliards d'euros.
1. Le Marché Central :
Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la mesure où le prix des
actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation des ordres d’achat et de vente.
En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet d’ordres unique qui permet de
confronter l’offre et la demande et d’établir un prix d’équilibre.
Pour résumer, la Bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé par les ordres par opposition au marché
dirigé par les prix.
Marché de blocs :
Les ordres de taille importante émanant souvent des investisseurs institutionnels et qui risquent d’avoir un impact
significatif sur le cours transitent par le marché de blocs.
Le marché de blocs est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs de titres dans les conditions de cours issues
du marché central. Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas très particuliers, les conditions suivantes
o Porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs(TMB), définie par la Bourse de Casablanca
o Etre conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille du marché central.
- La SICAV est une société anonyme qui a pour objet exclusif la gestion d’un portefeuille de valeurs
mobilières et de liquidités, dont les actions sont émises et rachetées à tout moment à la demande de tout
souscripteur ou actionnaire, à un prix déterminé.
- Le FCP est, en revanche, une copropriété de valeurs mobilières et de liquidités qui ne peut s'autogérer
elle-même. Elle est gérée par une société tierce appelée établissement de gestion. Le FCP n'a pas de
personnalité morale.
Ni les actions émises par les SICAV, ni les parts des FCP ne sont cotées en bourse.
- qu'actionnaire de la SICAV, il participe à la vie de celle-ci par le biais des assemblées générales
(approbation des comptes, fusion, scission, désignation des administrateurs), alors qu'
- en tant que porteur de parts d'un FCP, il ne participe à aucune décision concernant la co-propriété.
Toutes les décisions sont du ressort de l'établissement de gestion.
Notons que les OPCVM diversifiés ont pour but, l’acquisition d’un portefeuille, portant sur différents types de
valeurs mobilières de manière à diviser le risque.
D. le CDVM (Autorité Marocaine des Marchés des Capitaux (AMMC) depuis 2016)
L’AMMC a pour mission générale de protéger l'épargne investie en valeurs mobilières.
Pour assurer sa mission, elle veille à l'information des investisseurs en valeurs mobilières, ainsi qu’au bon
fonctionnement du marché de valeurs mobilières à travers le contrôle du respect des dispositions légales et
réglementaires les régissant.
Le Dépositaire Central est placé sous l’autorité du Ministère des Finances qui approuve ses statuts et
son règlement général et peut demander l’audit de son activité à tout moment.
La capitalisation boursière :
Qu’elle concerne une entreprise, un secteur ou une place financière, la capitalisation boursière enseigne, entre
autres, sur la valorisation du marché et permet de calculer les indices. On parle de la capitalisation boursière …
D’une entreprise : C’est la valorisation d’une société à partir de son cours boursier. Elle égale au nombre
d’actions constituant le capital social d’une société cotée multiplié par son cours de bourse.
La capitalisation boursière varie donc parallèlement au cours des actions de l’entreprise.
D’un secteur : C’est la somme des capitalisations des entreprises cotées d’un même secteur.
D’une place : Dans ce cas, c’est le total des capitalisations boursières de l’ensemble des entreprises cotées sur
cette place boursière.
- Un indice principal : qui mesure la performance globale de la bourse cet indice est calculé à partir de
la totalité ou de la majorité des sociétés inscrites à la bourse.
- Un indice sectoriel : qui mesure la performance d’un sous-ensemble de société ayant des caractéristiques
commune. Exp : les sociétés d’un secteur d’activité commun : les banques et les compagnies d’assurance…
La nouvelle méthodologie de calcule des indices se base sur le principe de flottant, c'est-à-dire la fraction
du capital détenue par le public et non sur la base du capital total comme c’était le cas auparavant.
- Le MASI (Moroccan ALL Shares Index) flottant est un indice exhaustif qui intègre toutes les valeurs
cotées à la bourse de Casablanca il permet de mesurer la performance globale du marché, c'est-à-dire
l’évolution quotidienne de la capitalisation boursière flottant due aux variations de cours.
- Le MADEX (Most Active Shares Index) flottant est un indice compact qui mesure l’évolution
quotidienne de la capitalisation boursière due aux variations de cours des valeurs les plus actives et cotées
au continu.
- FTSE CSE Morocco 15 Index est composé des 15 principales valeurs de la Bourse de Casablanca,
classées par capitalisation boursière.
- FTSE CSE Morocco all-Liquid est un indice de référence qui retrace la performance de toutes les
valeurs liquides de la bourse de Casablanca.
Procédure interne pour l’octroi du crédit par une banque
1. Accueil du client
C’est le contact entre le chargé d’affaire et le client, ce client soit a déjà bénéficié de lignes de crédit et au titre
duquel la banque détient un dossier de crédit avec des enseignements à exploiter et à actualiser, soit c’est un
nouveau client qui demande une constitution du dossier. Au cours de cette rencontre le chargé d’affaire doit
identifier les besoins à financer pour déterminer la nature du ou des crédits adéquats à ce client.
A. Constitution du dossier
B. Etude de dossier
Après qu’une entreprise fournit toutes les pièces demandées, le chargé d’affaire commence à élaborer la
demande de crédit suivant un canevas d’étude normalisé. Ce canevas englobe les éléments suivants :
Une présentation générale de la société emprunteuse, en présentant les informations qui permet de l’identifier,
notamment, le nom de la société, le secteur activité, le numéro du compte, la date d’entrée en relation, la
forme juridique, l’adresse, le capital social, les actionnaires et des informations sur le manager de la société,
généralement, son nom, prénom, l’âge, le diplôme et son expérience dans le secteur.
b. Market Overview
Cette partie a pour but de présenter d’une manière objective la situation de la société, en citant tous les
renseignements ayant une relation avec l’évolution de son secteur d’activité, son positionnement par rapport
aux concurrents, le taux de croissance du marché dans le quel elle opère, la segmentation du marché, la
politique publique à l’égard de son marché…
c. Présentation détaillée de l’emprunteur (Aspect non financier)
Cette présentation porte sur l’activité économique de la société, sa stratégie, ses relations avec ses clients et
ses fournisseurs, ses moyens de production, son programme d’investissement et tous les événements marquant
de la société.
Elle permet d’évaluer la société en basant sur ses projets d’investissement, l’évolution dans son
environnement et ses orientations futures, avant de passer à l’évaluation financière.
d. Analyse financière
L’analyse financière se base sur les états financiers des trois derniers années de l’emprunteur, le chargé
d’affaire saisie les bilans sur une application appelé «Anadefi» qui permet d’afficher des tableaux portent les
principales données sur l’activité de la société, les principaux ratios, le cash flow sur tous les trois années.
Cette analyse est accompagnée par des commentaires qui expliquent toutes informations et toutes évolutions
apparaitre importantes et influence la situation de la société.
Les banques s’intéressent aux données de l’activité de l’entreprise qui demande le financement, le Crédit du
Maroc de son coté se base sur plusieurs indicateurs pour mesurer la situation financière et son évolution sur
les trois derniers années, notamment :
Pour appuyer l’analyse des indicateurs financiers de l’entreprise analysée, la banque contribue à l’analyse des
ratios financiers, notamment les ratios de la rentabilité, ratios de l’endettement, ratios de l’exploitation, ratio
de la répartition de la valeur ajouté et tous ratios qui peuvent clarifier la situation de l’entreprise.
e. Analyse SWOT
Le CA procède à une analyse SWOT qui permet de présenter clairement les forces et les faiblesses de la
société vis-à-vis de sa situation interne d’une part, d’autre part les opportunités et les menaces envers le
marché.
A ce stade, le chargé d’affaire présente l’ensemble des relations du client avec d’autres banques, cette
présentation inclus les lignes des crédits avec les montants des autorisations et la nature de financement, est ce
qu’il s’agit d’un financement à moyen terme ou à court terme. Ces informations ayant but de savoir le
pourcentage des facilités accordées par Crédit du Maroc par rapport aux autres banques.
L’objectif intrinsèque de cette étape et de quantifier la répartition du financement entre les confrères dans le
but diversifier le risque entre eux.
Le CA évolue les flux captés de la relation avec l’entreprise clientèle et il les comparent avec ceux captés en
N-1 si ce n’est pas une nouvelle affaire.
La banque intègre la rentabilité de sa relation dans l’évaluation de la contrepartie, cette rentabilité prend en
considération le total des taux d’intérêt et des commissions pour avoir le produit net bancaire (PNB)
Cette partie est l’objet de deux axes, le premier concerne les justifications économiques et financières des
lignes de crédits demandées et le deuxième axe est une analyse qualitative et quantitative des garanties prise
par la banque.
Justification des lignes demandées
Chaque ligne demandée doit être justifié par l’objet de financement, le taux accordé pour le financement, la
source de financement et les garanties acquises pour la ligne…
Les garanties sont assez importantes pour que la banque s’assure contre le risque de non remboursement du
client, pour ce fait la demande de crédit porte sur une évaluation des garanties afin de déterminer le montant
quelle représentent
Les banques sont imposées à utiliser un outil de notation interne, cet outil est inclus au premier pilier de Bâle
II, il sert à calculer les probabilités de défaut de leurs clientèles mesuré selon leur propre expérience. L’intérêt
de calcul de ces probabilités de défaut est de déterminer les exigences en fond propre réglementaires en
fonction du niveau de risque réellement pris par la banque.
La note obtenue pour un client traduira sa capacité à honorer ses engagements financiers envers la banque et
sa probabilité à faire défaut. Cette note est la combinaison des facteurs qualitatifs et quantitatifs vise à classer
le client parmi une classe prédéfinie.
La qualité d'une contrepartie se décline sur une échelle de 15 notes (NOR):
(A+, A, B+, B, C+, C, C-, D+, D, D-, E+, E, E-, F, Z).
13 positions dites saines: A+ à E-
2 positions de défaut :
F pour les défauts hors procédures judiciaires et
Z pour les dossiers en contentieux.
Les notes F et Z sont attribuées sur constat d’une situation de défaut.
Le sigle ND signifie que le tiers n’a pas été noté.
Le schéma ci-dessous présente le processus de notation au sein du crédit du Maroc
Figure : Processus suivit lors de l’attribution du score
Correctif :
Note finale(NF)
b. La note qualitative
Elle se base sur un ensemble de facteurs qualitatifs regroupés sous quatre grands axes,
Chaque axe fait l’objet d’une note, cette note dépend du choix de la situation correspondante à la société
concerné.
La note finale prend en considération d’autres éléments, la note du groupe si l’entreprise appartient à un
groupe, la note du pays sur lequel l’entreprise est implanté, le degré de la sensibilité au risque du pays...
Correctif
De leur côté, les secteurs secondaire et tertiaire, sous l’effet d’une reprise lente de la demande mondiale
adressée au Maroc en 2018 et du ralentissement de la demande intérieure, continueraient de connaitre une
croissance modérée de leurs valeurs ajoutées.
Dans ces conditions, l’économie nationale devrait connaître en 2018 un ralentissement de sa croissance
par rapport à celle estimée pour 2017.
Dans ce cadre,
- le secteur primaire devrait dégager une valeur ajoutée en baisse de 0,3% au lieu d’une progression de
13,9% estimée pour 2017.
- Les activités non agricoles devraient enregistrer une légère amélioration de leur rythme de croissance qui
passerait de 2,5% en 2017 à 2,9% en 2018 restant, toutefois, inférieur à la moyenne de 4,2% enregistrée
durant la période 2008-2012.
- La valeur ajoutée du secteur secondaire serait en amélioration de 2,6% au lieu de 2,4% en 2017.
- Celle du secteur tertiaire devrait s’accroitre de 3,1% au lieu de 2,6% en 2017.
Dans ces conditions, et compte tenu d’une évolution de 5,9% des impôts et taxes sur produits nets de
subventions, le PIB devrait enregistrer une croissance de 2,9% en 2018 au lieu de 4% enregistré en 2017.
Aux prix courants, le Produit Intérieur Brut enregistrerait une progression de 4,5% au lieu de 5% en 2017.
L’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, serait ainsi de 1,6% en 2018 au lieu de 1% en 2017.
Dans ces conditions, et en tenant compte de l’évolution de la population active et du ralentissement des créations
nettes d’emploi,
le taux de chômage devrait connaitre une hausse, passant de 9,6% en 2016 à 10,7% en 2017
et à 10,2% en 2018.
2. Les composantes de la demande
- La demande intérieure, confortée par la consolidation de l’investissement brut et de la consommation
finale nationale, continuerait de soutenir l’activité économique nationale en 2018, avec une contribution
moins élevée qu’en 2017.
- Quant à la demande extérieure, elle contribuerait positivement à la croissance après une contribution
négative enregistrée durant les deux dernières années.
- La formation brute du capital fixe, pour sa part, augmenterait de 3,2% au lieu de 3,9% en 2017 et sa
contribution à la croissance serait d’un point.
- La variation des stocks, quant à elle, afficherait une contribution négative à la croissance, de l’ordre
de 0,6 point en 2018.
Ainsi, l’investissement brut s’accroîtrait d’environ 1,2% en volume et sa contribution à la croissance serait
d’environ 0,4 point au lieu de 1,7 point en 2017.
Dans ces conditions, la demande intérieure devrait progresser de 2,4% en volume au lieu de 3,9% en 2017.
Sa contribution à la croissance économique nationale baisserait à 2,7 points au lieu de 4,3 points en 2017.
La demande extérieure nette devrait afficher une contribution positive à la croissance du PIB de l’ordre de 0,2
point en 2018 suite à une hausse de 6,9% en volume des exportations des biens et services et à une augmentation
de 4,9% des importations des biens et services.
Aux prix courants, les exportations de biens et services devraient enregistrer une hausse de 5,7% en 2018, alors
que les importations s’accroitraient de 5,2%. Ce qui se traduirait par le maintien du déficit en ressources à 13,6%
du PIB. En dehors des échanges de services, le déficit commercial se maintiendrait à prés de 18,8% du PIB.
3. Financement de l’économie
Globalement, avec une progression de 4,5% du PIB aux prix courants en 2018 et un accroissement plus
élevé de la consommation finale nationale de 4,9%, l’épargne intérieure passerait de 22,5% du PIB en
2017 à 22,2% en 2018.
Les revenus nets en provenance du reste du monde, en hausse de 4,1%, devraient se maintenir à 5,8% du PIB. De
ce fait, l’épargne nationale devrait représenter 28% du PIB au lieu de 28,3% en 2017. Elle resterait, toutefois,
inférieure à l’investissement brut représentant 33,1% du PIB en 2018. Le besoin de financement de l’économie
devrait se maintenir, en conséquence, à 5,1% du PIB en 2018.
Les finances publiques, de leur côté, sous l’effet de la poursuite du processus de rationalisation des dépenses
budgétaires et du renforcement de la collecte des recettes, notamment fiscales, devraient afficher un déficit
budgétaire de 3,5% du PIB en 2018, après celui de 3,8% prévu pour 2017.
Dans ces conditions, le taux d’endettement du Trésor se situerait à près de 64,1% du PIB en 2018 et la
dette publique globale représenterait 80,2% du PIB au lieu de 80,9% pour 2017.
En prenant en considération, les perspectives de croissance économique en 2018 et de la hausse modérée des prix,
les crédits bancaires devraient augmenter de 5,2% en 2018 au lieu de 5% en 2017. Avec l’hypothèse de
consolidation du stock de réserves internationales aux environs de 5 mois d’importations de biens et services, la
masse monétaire devrait s’accroitre de près de 5% en 2018.
Conclusion
D’un autre coté, la consolidation des équilibres macroéconomiques durant les dernières années notamment les
équilibres financiers, interne et externe, et la maitrise de la hausse des prix, ne devrait pas occulter la présence de
déséquilibres structurels au sein de l’économie nationale et par conséquent d’une pseudo situation de stabilité
macroéconomique qui brouille l’éclairage de la prise de décision.
Le déséquilibre du commerce extérieur, en particulier, n’a cessé de se creuser, mettant en exergue les faibles
capacités d’une offre compétitive de l’économie nationale tant sur le marché domestique que sur le marché
extérieur.
Le déficit commercial, qui ne dépassait pas les 50 milliards de DH en 2000 a été multiplié par plus de
quatre fois depuis 2011 pour représenter aujourd’hui presque 20% du PIB (200 milliards de DH) au lieu
de 11% au début des années 2000.
En fait, ce déficit structurel est le résultat d’une forte demande intérieure satisfaite à plus de 40% par les
importations.
Plus encore, les activités à forte capacité exportatrice se réfèrent excessivement au marché extérieur pour
répondre à leurs besoins en inputs intermédiaires. A titre illustratif, les activités industrielles qui exportent en
moyenne 37% de leur production, satisfont leurs besoins à hauteur de 38% du marché extérieur. Des niveaux
largement supérieurs à ceux des activités non industrielles qui se situent à 7% et 8% respectivement.
Notation du Maroc
Fitch Ratings : BBB-/stable
Standard & Poor's : BBB-/stable
Les accords de libre-échange signés par le Maroc avec ses partenaires
1. Accord de libre-échange entre les pays arabes méditerranéens dit « Accord d’Agadir »
Cet accord est signé en 2004 et vise la création d’une zone de libre-échange entre les pays arabes de pourtour
méditerranéen, qui débute entre quatre pays : le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie. Il est entré en
vigueur en 2006.
Accord d’association Maroc- AELE. (l'Association Européenne de libre Echange, comprenant la Suisse, la
Norvège, l'Islande et le Liechtenstein a été signé en juin 1997. Il est entré en vigueur le 1er mars 2000)
Le lancement des lois de finances, par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF), se fera dorénavant avec
une prévision pour les deux années qui suivent son adoption. Cela se fera suite à une collaboration entre une
commission du MEF et du parlement afin d’étudier les différents indicateurs nécessaires à
l’établissement des lois organiques de finances. L’objectif étant de mettre porter une attention particulière aux
SEGMA qui marchent le plus, notamment l’éducation, l’économie, la santé, l’environnement, etc.
Le projet de loi de finances 2018 met le point sur la digitalisation de certaines mesures administratives,
l’encouragement de l’investissement, mais aussi de nombreuses révisions financières. Le PLF 2018 sera présenté
au plus tard le 20 octobre. En voici les grandes lignes :
Cela veut dire que les taux appliqués ne seront plus uniques, peu importes les revenus réalisés. L’adoption d’un
taux progressif permettra de corriger les inégalités fiscales, dans la mesure où le pourcentage appliqué
augmente en même temps que le revenu. Ainsi, selon le nouveau barème publié par l’Economiste dans son
édition du 17 octobre, les taux de l’IS progressif appliqués seront de :
≤ 300.000 dirhams 10 %
De plus, il faudra présenter des copies digitales des documents comptables pour les avoirs à l’étranger.
L’adoption de cette mesure se fera de façon progressive afin d’offrir plus de transparence fiscale.
Stimuler l'employabilité
De nouvelles mesures visant à stimuler l’employabilité sont proposées par le PLF 2018 dans le cadre du
programme Tahfiz.
Les entreprises pourront ainsi bénéficier d’une exemption de l’IR dans le cas où un recrutement est effectué dans
un délai de 2 ans.
Le nombre de salariés bénéficiant de cette exonération a été revu à la hausse, puisqu’il est passé de 5 à 10 employés.
Il est à noter que le délai d’application de ces mesures sera prolongé pour les entreprises créées du 1er janvier 2018
au 31 décembre 2022.
- Les exonérations de l’IR pour les licenciements comprendront les indemnités de licenciements résultants
d’une décision injustifiée.
- Ces exemptions concerneront aussi les cessions immobilières du foncier destiné à la Kafala.
- Les exonérations des droits d’enregistrement pour les entreprises lors de l’établissement de leurs
activités, dans le but d’encourager l’investissement et la création d’emplois.
- Les établissements hôteliers seront exonérés du droit d’enregistrement fixé à 5 % pour l’acquisition
du foncier destiné à la création d’unités hôtelières, à condition de terminer les travaux dans un délai
de 5 ans à partir de la date d’acquisition du foncier, d’enregistrer l’hypothèque de premier rang au profit de
l’État et l’enregistrement du foncier et des constructions qui s’y trouvent à l’actif de l’entreprise bénéficiaire
pour une durée minimum de 10 ans, à partir de la date d’exploitation.
1. La phase de programmation :
Par circulaire, le Chef du Gouvernement invite les départements ministériels à élaborer leurs propositions de
programmation budgétaire triennale assortie des objectifs et des indicateurs de performance. Lesdites
propositions seront examinées au niveau des commissions de programmation et de performance
2. La phase de concertation :
Selon les dispositions de la LOF, Le ministre chargé des Finances expose, avant le 31 juillet, aux commissions
des finances du Parlement, le cadre général de préparation du projet de loi de finances de l’année suivante, l’état
d’avancement de l’exécution de la loi de finances et la programmation triennale des ressources et des charges de
l’Etat.
Les lois de finances
La loi de finance prévoit, évalue, énonce et autorise, pour chaque année budgétaire, l'ensemble des
ressources et des charges de l'État, dans les limites d'un équilibre économique et financier qu'elle
définit.
Conséquence du principe d'annualité budgétaire, la loi de finances a la particularité d'être discutée et votée chaque
année, et ce, suivant une procédure extraordinaire prévue par la Constitution et la Loi organique relative à la loi de
finances.
Il existe trois types de lois de finances :
La loi de finances de l'année est élaborée par référence à une programmation budgétaire triennale actualisée
chaque année en vue de l'adapter à l'évolution de la conjoncture financière, économique et sociale du pays . Cette
programmation vise notamment à définir, en fonction d'hypothèses économiques et financières réalistes et
justifiées, l'évolution sur trois ans de l'ensemble des ressources et des charges de l'État. Le contenu et les modalités
d'élaboration de cette programmation sont fixés par voie réglementaire (loi organique _130-30 "Maroc").
3. La loi de règlement
La loi de règlement constate le montant définitif des encaissements de recettes et des ordonnancements de
dépenses se rapportant à une même année budgétaire et arrête le compte de résultat de l'année.
Ce projet de loi doit être déposé sur le bureau d'une des deux chambres du Parlement, au plus tard, à la fin de la
deuxième année budgétaire qui suit l'année d'exécution de loi de finances.
Il est accompagné d'un rapport de la Cour des comptes sur l'exécution de la loi de finances et de la déclaration
générale de conformité entre les comptes individuels des comptables et le compte général du Royaume3.
La loi organique
La loi organique est un terme issu du droit constitutionnel qui désigne une catégorie de loi faisant référence à
l'organisation des pouvoirs, la loi organique complète la Constitution afin de spécifier l'organisation des pouvoirs.
Selon la théorie de la hiérarchie des normes établie par Hans Kelsen, les lois organiques sont positionnées entre la
Constitution et les lois ordinaires.
Finance participative
3 circulaires élaborées par Bank Al-Maghrib et validées notamment par le Conseil Supérieur des
Oulémas (CSO) ont été récemment approuvées par le ministère de l’Economie et des finances, et
publiées au bulletin officiel le 03 mars 2017. Ainsi, l’ensemble de ces circulaires détaille le
fonctionnement technique des différents produits qui seront proposés par ces banques, de même
que les conditions d’exercice des fenêtres participatives.
Le premier texte concerne les caractéristiques techniques des produits : (n°1/W/17) :
«Mourabaha», «Ijara» «Moucharaka», «Moudaraba» et «Salam», et les modalités de leur
présentation à la clientèle.
la deuxième circulaire publiée porte sur les dépôts d’investissement correspondant
aux dépôts à terme et aux comptes sur carnet (n°2/W/17), qui devraient notamment
constituer les principaux outils de collecte des ressources pour les futurs établissements
participatifs.
Ce qu’il faut souligner c’est que la particularité de ces dépôts réside dans le fait que les
différents fonds collectés seront logés dans des projets d’investissement, lesquels peuvent
obéir à des contraintes portant sur la nature de l’investissement, son secteur d’activité, sa
zone géographique et peuvent aussi donner lieu à un gain comme à une perte.
La troisième circulaire vient pour préciser les conditions et les modalités selon
lesquelles les banques dites classiques peuvent exercer des activités de banque
participative via des fenêtres (n°3/W/17).
En effet, cette circulaire permettra à Bank Al-Maghrib de garantir que les banques qui ont opté
pour ce choix arriveront à établir une séparation entre leurs activités de banques
conventionnelle et participative.
Ainsi, la circulaire impose que l’encours des financements participatifs des fenêtres ne doit pas
dépasser les 10% du stock total de financements de la banque. Aussi, le nombre d’agences ou
de fenêtres dédié aux activités participatives ne doit pas dépasser les 4% du réseau global. Un
plafond qui sera amené à augmenter dans les années à venir pour être porté à 6% à fin 2018, à
8% en 2019 et à 10% à partir de 2021.
la Banque mondiale et le FMI lors de leur dernière mission d’évaluation du secteur financier FSAP conduite en
2015 et démontrées par l’évolution du taux de bancarisation qui a atteint 70% à fin 2016 alors qu’il ne dépassait
pas 25% dix années plus tôt», a indiqué M. Jouahri
La décentralisation
La décentralisation se définie comme le transfert des compétences qui appartiennent à l'Etat vers les collectivités
territoriales. Elles vont alors bénéficier d'un fonds propre et d'une plus grande autonomie de décision, sous la
surveillance d'un représentant de l'Etat. Ce dernier ne va pas les superviser, il ne leur donnera pas de directives. Il
va simplement vérifier la conformité de leurs actions et décisions avec la loi. Ce contrôle de légalité devra
nécessairement être réalisé. C'est le pendant de leur libre administration : il est la conséquence de l'unité de l'Etat.
La déconcentration,
Une délégation de moyens et de pouvoirs de décision de l'administration centrale vers les services extérieurs de
l’Etat. Tout comme en matière de décentralisation, il y a dans la déconcentration un transfert des compétences à
un niveau local. Mais, au niveau déconcentré, les agents de l'Etat sont soumis à l'autorité de l'administration d'Etat
et n'ont aucune autonomie.
Le contrôle interne
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par l'organe de direction (c'est-à-dire le Conseil
d'Administration), les dirigeants et le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants :
Le COSO est un référentiel de contrôle interne défini par le Committee Of Sponsoring Organizations of the
Treadway Commission. Il est utilisé notamment dans le cadre de la mise en place des dispositions relevant des lois
Sarbanes-Oxley, SOX ou Loi de sécurité financière, LSF, pour les entreprises assujetties respectivement aux lois
américaines ou françaises. Le référentiel initial appelé COSO 1 a évolué depuis 2002 vers un second corpus
dénommé COSO 2.
Le COSO 2, "Enterprise Risk Management Framework" est aujourd'hui le cadre de référence de la gestion des
risques. Le présent chapitre vise à en réaliser une synthèse, notamment en se basant sur les concepts développés
dans le COSO 1, "Internal Control – Integrated Framework".
L’audit
L’audit est une expertise professionnelle effectuée par un agent compétent et impartial aboutissant à un jugement
par rapport à une norme sur les états financiers, le contrôle interne, l'organisation, la procédure, ou une opération
quelconque d'une entité.
L’audit est perçu comme un outil d'amélioration continue, car il permet de faire le point sur l'existant afin d'en
dégager les points faibles ou non conformes (suivant les référentiels d'audit). Ce constat, nécessairement formalisé
sous forme de rapport écrit, permet de mener les actions nécessaires pour corriger les écarts et
dysfonctionnements relevés.
Les auditeurs se réfèrent notamment à la norme ISO 19011, qui traite de la technique de l'audit et des
compétences requises de l'auditeur. Les auditeurs externes légaux s'appuient pour leurs contrôles sur des
référentiels comptables, nationaux ou transnationaux, et sur des principes de contrôle interne.
Les audits internes, appelés parfois « audit de première partie » sont réalisés par, ou au nom de, l’organisme lui-
même pour des raisons internes et peuvent constituer la base d’une auto-déclaration de conformité. Ils peuvent
être opérationnels ou stratégiques suivant l'approche retenue.
Les audits externes comprennent ce que l’on appelle généralement les « audits de seconde ou de tierce partie ».
Les audits de seconde partie sont réalisés pour des parties, telles que les actionnaires ou des clients, ayant un
intérêt direct dans l’organisme, ou par d’autres personnes en leur nom.
Les audits de tierce partie sont nécessairement réalisés par des organismes externes indépendants. De tels
organismes, généralement accrédités fournissent l’enregistrement ou la certification de conformité à des exigences
comme celles de l’ISO 9001 ou 14001 ou NF ISO/CEI 27001 relative aux systèmes de management de la sécurité
de l'information
Le domaine le plus connu, le plus répandu et le plus ancien sur une base transnationale est l'audit légal externe
comptable et financier, à savoir, l'examen de la validité, conformité et sincérité des divers états financiers et
rapports publics de gestion émis par une entreprise. Il s'agit de l'audit légal, ou commissariat aux comptes en
France, spécifiquement réglementé pour les sociétés cotées en bourse.
Il existe d'autres types d'audit spécialisés dans les contextes où il existe des normes et une réglementation forte
(sécurité de l'homme au travail, environnement, hygiène et sécurité alimentaire, etc.L'audit des systèmes
d'information (audit informatique)).
Le contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est l'activité visant la maîtrise de la conduite raisonnable d'une organisation en prévoyant
les événements et en s'adaptant à l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place les moyens, en
comparant les performances passées et futures et les objectifs, en corrigeant les objectifs et les moyens1.
Le contrôle de gestion pense, propose et élabore des outils de gestion au service du management de l'organisation.
Il permet de procéder à des évaluations de la performance, c'est-à-dire de l'efficience, de l'efficacité, des synergies,
des gains de productivité et de la flexibilité. Si l'appréciation de la rentabilité reste généralement du ressort de
l'analyse financière et des investisseurs (hedge funds, asset manager, OPCVM, petits porteurs, private equity,
fonds souverains…) certaines approches telles que le tableau de bord prospectif (balanced scorecard) permettent
d'anticiper son évolution future au regard des performances passées.