Le Dispositif D'incitation À L'investissement.

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 11

Université cadi ayyad

Faculté de sciences juridiques, économiques et sociales


Département des sciences de gestion
Master : MSO
Semestre : 1
Module : Les fondamentaux du management financier.

Support d’exposé sous le thème :

Le dispositif d’incitation à
l’investissement au Maroc.

Préparé par :
LAAZIRI Fadwa
KOUALIL Chaimae
AOUTMI Hafsa
TAHIRI Soufiane
AMRAOUI El Mehdi Supervisé par le professeur :
Mr. RIGAR Sidi Mohammed.

2021/2022
PLAN DU TRAVAIL

Introduction

I. Le cadre incitatif national à l’investissement.


1. Définition des incitations à l’investissement.
2. Le cadre structurel incitatif à l’investissement au Maroc.
 Stabilité politique.
 Atouts économiques.
3. Le cadre institutionnel incitatif à l’investissement au Maroc.
 Les lois régissant les entreprises : lois commerciales, lois des
concurrences,.
 Les codes des investissements (70-80) : sectoriels et régionaux.
 Charte d’investissement (1996).
 Le code général des impôts (2007).
II. L’attractivité d’investissement sur le plan international
III. Les inconvénients et les insuffisances.

Conclusion.
INTRODUCTION

Comme il est reconnu, l’importance des dépenses d’investissement sur la croissance


économique est avérée. En effet, les dépenses d’investissement jouent un rôle important dans
la relance de la croissance économique par le biais de l’effet multiplicateur, énoncé par les
keynésiens, qui établit que l’accroissement de l’investissement entraîne un accroissement plus
que proportionnel du revenu national.

C’est pour cela, un cadre incitatif à l’investissement est mis en place au Maroc pour
participer à cette relance de l’économie.

1) Le cadre incitatif national à l’investissement.


a. Définition des incitations à l’investissement.

Les incitations à l’investissement rassemblent les mesures qui ont pour but principal
d’ajouter à un projet d’investissement un régime fiscal favorable ainsi que d’autres avantages
affectant le coût relatif du projet.Elles peuvent stimuler la demande d’investissement et ainsi
favoriser la reprise économique.

b. Le cadre structurel incitatif à l’investissement au Maroc.


i. Stabilité politique :

Le Maroc dispose d’une grande stabilité politique et un système politique démocratique ;

L’indice de stabilité permet d’appréhender la trajectoire politique d’un pays. Il comporte trois
grands groupes de critères qui permet d’articuler les défis politiques et sécuritaires
immédiats : la résilience de l’état, la résilience face aux vulnérabilités sociales et
environnementales et enfin, la gouvernance et la sécurité.

Le Maroc est à la tête du classement en termes de résilience de l’état suivi par le


Botswana et l’Afrique du sud.

Concernant la résilience face aux vulnérabilités sociales et environnementales ; le


Royaume et le 3ième et occupe la 5ièmme place sur la base de la gouvernance et la sécurité.

Ainsi, le Maroc occupe la 3ièmme place dans l’indice globale de stabilité


ii. Atouts économiques :

La politique macroéconomique poursuivie reste favorable. La riposte des autorités au


choc provoqué par la pandémie a entraîné une aggravation du déficit budgétaire, à 7,6 % du
PIB en 2020, tandis que les dépenses publiques ont continué d’augmenter en 2021.

Sur le front économique et après une contraction de 6,3 % en 2020, le PIB réel a
progressé de 1 % en glissement annuel au premier trimestre de 2021, à la faveur d’un solide
rebond (20,5 %) de l’agriculture à valeur ajoutée, qui a bénéficié de précipitations abondantes,
et de l’exportation de certains produits manufacturés. 

Une évolution favorable du taux de croissance.


Un environnement macro-économique sain.
Une politique économique plus ciblée avec des stratégies sectorielles.

1.1) Le cadre institutionnel incitatif à l’investissement au Maroc.

Le Maroc a mis en œuvre un vaste programme de réformes, sur les plans législatif,
réglementaire et institutionnel pour faciliter la pratique des affaires et créer les bases
attrayantes pour l’investissement national et international, ce qui a permis un cadre
institutionnel et légal incitatif ; une approche territoriale de promotion; une approche
sectorielle ciblant les délocalisations et des mécanismes d’aide spécifiques de l’État.

Les réformes institutionnelles impulsées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l'adoption
d'une nouvelle Constitution et la formation d'un nouveau gouvernement de coalition issu des
élections ont permis au Maroc de "consolider sa stabilité politique et sociale et d'accélérer la
dynamique de réformes nécessaires pour faire face aux défis économiques et sociaux et répondre
aux aspirations des citoyens.

 Les lois régissant les entreprises : lois commerciales, lois des concurrences :

Un nouveau code de commerce et des lois sur la société anonyme et sur les autres formes
de sociétés ont été promulgués à compter de 1995. En ce qui concerne le code de commerce,
on a introduit des innovations relatives au statut du commerçant, à l’élargissement de la
commercialité et aux procédures de traitement et de liquidation des entreprises en difficulté.
Pour ce qui est de la loi sur la société anonyme, elle a introduit des dispositions qui présentent
un intérêt double :

- assurer une plus grande protection aux actionnaires, consacrer l’appel public à
l’épargne et introduire la forme avec un directoire et un conseil de surveillance ;
- inciter les entreprises installées au Maroc à se restructurer et faciliter leur intégration
au marché mondial. Soulignons à ce niveau que la loi 17-95 relative à la SA a été
modifiée et complétée par la loi 20-05, l’objectif étant une modernisation des
dispositions juridiques régissant cette société. S’agissant des autres formes de sociétés,
plusieurs innovations ont été introduites :
- acquisition de la personnalité morale à partir de l’immatriculation au registre de
commerce ;
- extension de la commercialité par la forme aux sociétés en nom collectif et en
commandite simple ;
- obligation de nomination d’un commissaire aux comptes si le chiffre d’affaires hors
taxe dépasse 50 millions de DH ;
- protection des associés par l’extension de leur droit à l’information ;
- renforcement de la responsabilité civile et pénale des gérants. Par ailleurs, nous avons
assisté à l’assouplissement de la loi sur la SARL à travers :
 la suppression de l’exigence d’un capital minimum de 100 000 DH pour la
constitution de cette société et son remplacement par un capital minimum de
10 000 DH. Ce capital est divisé en parts sociales égales d’un montant ne
pouvant être inférieur à 10 dirhams au lieu des 100 dirhams précédemment
exigés42 ;
 l’obligation de libération intégrale des parts sociales et sa mention dans les
statuts a été supprimée

 Les codes des investissements (70-80) : sectoriels et régionaux.

Le système d'incitation à l'investissement actuellement en vigueur est composé de textes


spécifiques quirégissent les domaines desinvestissementsindustriels,miniers,
artisanaux,touristiques, maritimes, immobiliers, ainsi que les activités commerciales
exportatrices, l'enseignement privé et les diplômes de formation professionnelle. Selon les
autorités, ce régime de codes a montré au fil des années des limites, compte tenu des
insuffisances constatées dans l'application de ce système d'incitation et des mutations
qualitatives importantes aussi bien au sein de l'économie marocaine que de l'économie
mondiale. Une loi-cadre formant charte de l'investissement a été adoptée par le Conseil des
ministres et la Chambre desreprésentants; les autorités précisent que le nouveau système
s'articule autour des axes suivants:

- accorder des avantages à l'acte d'investir plutôt que de retenir des régimes spécifiques selon
les secteurs d'activités;

- abolir le visa de conformité et supprimer l'autorisation préalable de l'administration;

- consacrer la généralisation et l'automaticité dans l'octroi des avantages en intégrant dans le


droit commun le dispositif d'incitation;

- alléger la charge fiscale qui concerne autant la phase de création de l'entreprise que la phase
d'exploitation;

- créer une Agence d'accueil de promotion et d'assistance desinvestisseurs et une Agence


foncière chargée de mettre des terrains à leur disposition.

 Charte d’investissement (1996) :

La Charte de l’Investissement, adoptée en 1995, a mis en place un ensemble de mesures


incitatives à l’investissement d’ordre fiscal et financier, dont les principales sont :

- Exonération totale de l’impôt sur les sociétés les 5 premières années d’activité, et abattement
de 50% sur le chiffre d’affaires à l’export pour les 5 années suivantes.

- Exonération de la TVA pour les immobilisations acquises localement.

- Suspension de la TVA pour les produits et prestations de services qui font l’objet
d’exportation.

- Pour les investissements dans la province de Tanger, la réduction de 50% de l’impôt sur les
sociétés (IS), de la taxe professionnelle et de la patente.

- Pour les investissements dans la zone franche de Tanger, exonération totale de l’Impôt sur
les Sociétés pendant 5 ans et imposition à 8,75% pour les 10 années suivantes.

- Imposition au taux de 10% sur la plus value de cession des stocks options sous certaines
conditions.

- Exonération des droits d’enregistrement sur les actes d’acquisition de terrains destinés à la
réalisation d’un projet. Ce régime s’applique également aux entreprises investissant dans les
régions de développement prioritaire.
- Régime de convertibilité pour les investissements étrangers réalisés au Maroc en devises.

- Protection des investissements et du libre transfert des capitaux.

- Garantie de non-discrimination entre étrangers et nationaux.

 Le code général des impôts (2007) :

Le code général des impôts est une loi édictant les dispositions fiscales applicables au
Maroc. En effet, ce code traite des impôts suivants :

 Premièrement, l’impôt sur les sociétés (I.S)


 Deuxièmement, l’impôt sur les revenus (I.R)
 Troisièmement, la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A)
 Enfin, les droits d’enregistrement (D.E)

l’impôt sur les sociétés (I.S) :

Les exploitations agricoles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 5 000 000 dirhams,


les sociétés exerçant les activités de l’offshoring ainsi que les sociétés sportives bénéficieront
de manière permanente du taux marginal fixé à 20% pour la tranche du bénéfice net dont le
montant est supérieure à 1000000 de dirhams
 
Le montant de la participation ouvrant droit à la réduction d’impôt au profit des entreprises
qui prennent des participations dans le capital des jeunes entreprises innovantes en nouvelles
technologies (startup) est plafonné désormais à 500 000 dirhams, par start-up au lieu
de 200 000 dirhams.

Le taux du barème de 31% est toutefois ramené à 28% pour les sociétés exerçant une
activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est égal ou supérieur
à 100 000 000 de dirhams.
 
Les entreprises d’assurances et de réassurance Takaful ainsi que les fonds d’assurances
Takaful et des fonds de réassurance Takaful seront soumises au taux spécifique de 37%.

l’impôt sur les revenus (I.R) :

Matière d’impôt sur le revenu. Il s'agit de l'exonération des nouveaux contrats à durée
indéterminée et de la mise en place du régime de la contribution professionnelle unique,
lequel remplace le régime du bénéfice forfaitaire.

 A- Exonération des nouveaux contrats à durée indéterminée

Pour encourager les employeurs à recruter en CDI malgré la crise, il a été prévu d’exonérer de
l’IR des salaires versés à compter du 1er janvier 2020. Les conditions sont les suivantes : il
faut que le contrat soit conclu à part du 1er janvier 2021 et ce quelle que soit la date de
création de l’entreprise. 
Mais ce n’est pas tout. En plus de cela, la nouvelle recrue salariée doit être âgée au maximum
de 35 ans à la date de la signature du contrat. Autres détails non moins importants, sont
concernées par cette mesure, les associations coopératives et entreprises. 
Et enfin, le recruteur doit s’acquitter, avant le 1er mars de chaque année, d’une déclaration
comportant la liste des salariés bénéficiant de l’exonération d’après un timbré imprimé
modèle établi par l’administration fiscale.

 B- Régime de la contribution professionnelle unique

 À partir du 1er janvier, le régime du bénéfice forfaitaire sera remplacé par une nouvelle
mesure à savoir le régime de la contribution professionnelle unique. La CPU réunit tous les
impôts et taxes qui étaient payés jusque-là par les professionnels. 
Majorée d’une contribution complémentaire, elle est destinée à la couverture médicale. Autres
caractéristiques de la CPU, l’imposition sous le régime de celle-ci est libératoire de l’IR. 
Sont concernées, les activités dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égale 2 000 000
dirhams ou les prestataires de services ayant un CA inférieur ou égale à 500 000 dirhams. Il
faut noter que l’option pour la CPU reste valable si les seuils précités ne sont pas dépassés
pendant deux années consécutives.
Pour ce qui est des modalités d’imposition et de déclaration, la formule est la suivante :

CPU = Chiffre d’affaires x coef x 10% + droit complémentaire. 

la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) :

Actuellement, trois types de taux existent au Maroc et sont appliqués en fonction des
opérations réalisées.

Un taux normal de 20 % :

Ce taux est communément utilisé et le plus répandu dans nos transactions quotidiennes en
entreprise. Ce taux concerne toutes les opérations imposables pour lesquelles aucun autre taux
n’a été prévu.
Trois taux réduits : un taux de 14 %, un taux de 10 % et un taux de 7 %

Un taux de 14 % :

Avec droit à déduction, le taux intermédiaire de 14% concerne certains produits et services de
consommation courants tels que le beurre non artisanal, le transport de voyageurs ou encore
de marchandises….

Sans doit à déduction, le taux de 14 % concerne toutes les prestations de services des agents
d’assurance principalement.

Un taux de 10% : 
Avec droit à déduction, le taux de 10 % est relatif à certains produits alimentaires, boissons,
au secteur de l’hôtellerie, du tourisme, des établissements touristiques ou encore d’opérations
financières…
Un taux de 7 % : 
Avec droit à déduction, le taux de 7 % englobe les ventes et livraisons de certains produits de
première nécessité : comme le lait en poudre, les produits pharmaceutiques, l’eau délivrée aux
différents réseaux de distribution publique

Qu’en est-il de l’exonération de la TVA au Maroc à l’importation et à l’intérieur ? 

Sont exonérés par la taxe sur la valeur ajoutée, dans le cadre d’une convention préalablement
conclue avec l’Etat marocain, tous les biens d’équipement, les matériaux, les outils (pièces
détachées, accessoires importés …) utilisés pour la réalisation de projets d’investissement
dont le montant global est égal ou supérieur à 100 millions de dirhams. A noter que ces
projets d’investissement doivent être acquis par les concernés sur une période n’excédant pas
36 mois, à compter de la date de démarrage de l’activité.

les droits d’enregistrement (D.E) :

Les droits d’enregistrement ont également connu des modifications. De fait, tous les actes
et écris afférents aux opérations de restructurations des entités publiques (EEP) sont
désormais exonérés à partir du 1er janvier 2021. 
 
De même, les actes et écrits liés aux transferts d’actifs et passifs relatifs aux installations
d’énergies renouvelables ne sont pas taxés. 
 
Par ailleurs, il a été décidé d’une réduction de 1 à 0,5% des droits d’enregistrement pour
les constitutions et augmentations de capital par apports en nature. 
 
A cette liste, s’ajoute la suppression des droits d’enregistrement sur les obligations,
reconnaissance de dettes et cessions de créances.

1.2) L’attractivité de ce dispositif sur le plan international (les IDEs)

Le dispositif d’incitation à l’investissement au Maroc a permis de réaliser des chiffres


importants, surtout en matière des IDEs.

Au fait, Les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc se sont élevés à 2,8
milliards de dirhams en 2021, en baisse par rapport aux 16,7 milliards de dirhams enregistrés
l’an dernier. Les IDE au Maroc ont fortement baissé au premier trimestre 2021, du fait d’une
tendance mondiale négative, due à la crise sanitaire, selon le dernier rapport de la Conférence
des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Du coup, Le flux
d’investissements vers le Maroc est resté largement inchangés entre 2019 et 2020, résistant
aux tendances mondiales négatives en 2020 selon les éditions précédentes du même rapport,
alors que « le Royaume détient un portefeuille d’IDE diversifié, avec la présence « établie »
de multinationales dans des secteurs tels que la fabrication et l’exploitation minière ».
En vue de situation du Maroc en tant que pays en voie de développement, on peut dire
que ce dispositif attractif.

1.3) Les inconvénients et les insuffisances.

Il est vrai que l’efficacité de ce plan est largement remarquable, mais on ne doit tout de
même pas oublier qu’il a des insuffisances ; premièrement, le SMIG au Maroc est attractif
pour les investisseurs, très insuffisant pour le salarié. Autre inconvénient, la fraude fiscale
reste encore un signal qui cloche.

Enfin, il faut aligner les dispositifs futurs avec le NMD afin d’avoir un action collective
gagnante.

CONCLUSION

Le dispositif d’incitation à l’investissement est un plan très important pour chaque pays ;
c’est le marketing des économies.

Plus ce dispositif est enrichissant pour tout le monde, plus qu’il est fort.

Les prochaines idées de ce dispositif doivent respecter les grandes lignes du nouveau
modèle du développement.

Vous aimerez peut-être aussi