Rapport Final S2G Yahya BERDAI-EHTP-2018
Rapport Final S2G Yahya BERDAI-EHTP-2018
Rapport Final S2G Yahya BERDAI-EHTP-2018
Encadré par :
Pr. KASSOU Fouzia
Pr. BEN BOUZIYANE Jamal
Pr. MHABER Mostafa
Réalisé par :
Yahya BERDAI
Introduction :
Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, chaque année plusieurs marchés de réparation de
dégâts de crues sont lancés par les directions provinciales de l’Equipement pour remédier aux
problèmes de dégradation des chaussées et des glissements des plateformes routières. Ces
marchés présentent environs 50% de leur budget total. Les mesures de stabilisation entreprises
par les DPE sont issues de leur expérience et leur jugement ; très souvent on procède par
adoucissement de la pente, gabionnage, drainage et renforcement de la chaussée. Cependant,
ces mesures peuvent aggraver les désordres et causer une ruine prématurée de la route et
induire des dégâts humains et économiques importants. C’est le cas par exemple d’une pose de
mur en gabion qui va contribuer à la déstabilisation du glissement par l’effet de son poids, ou un
renforcement de la chaussée affaissé qui cache enfaite un remblai routier non compacté et qui va
donner lieu a un glissement soudain lors de la saison hivernale une fois les déformations sont
excessives, ou encore les dégradations des accotements de la chaussée qui sont expliquées par le
mauvais compactage du bords de la chaussée confinées mais qui sont en réalités des glissements
de terrains dues, en addition au mauvais compactage du sol qui joue un rôle important dans la
stabilité du terrain ,aux méthodes empiriques avec lesquels on construit les routes selon un talus
1:1 ou 1:2 sans considération de la nature du terrain et de ses caractéristiques…
Ainsi, il est nécessaire d’appréhender les différents désordres qui affectent la chaussée par une
méthodologie d’ingénieur qui sera développée au fur et au mesure du rapport, et en se basant
sur la théorie et les avancés technique dans le domaine de la géotechnique et des glissements de
terrain sans oublier l’importance du jugement d’ingénieur et de l’expérience issue des projets qui
se situent dans la région du glissement traité.
Durant mon stage de 4 mois au sein du bureau d’étude technique MAHARAT INGENIERIE, qui fait
les missions d'ingénierie géotechnique G1 à G5 selon la norme NF P 94-500 qui sont : l’étude, le
suivi et le diagnostic des projets géotechniques, je me suis intéressé à l’étude des glissements de
terrain dans la région de Tanger. Notre projet de fin d’étude est l’étude de stabilisation du
glissement de terrain qui a eu lieu dans la province de Fahs-Anjra dans la région de Tanger sur la
rocade Méditerranéenne qui relie Tanger à Ksar-Sghir par la route nationale 16. Le glissement a
eu lieu au PK 19+900. Les désordres sont apparus suite aux précipitations de la saison hivernale.
Les travaux d’exécution de la solution de stabilisation sont prévus pour juillet 2018.
Résumé :
Notre travail consiste à proposer une solution de stabilisation du glissement de terrain qui a eu
lieu au PK 19+900 de la RN16. Plusieurs étapes sont nécessaires pour choisir la solution finale:
établir le modèle géotechnique des terrains, puis faire l’expertise géotechnique des glissements
pour identifier les causes et donner une explication aux désordres, ensuite proposer des variantes
de stabilisation convenable aux conditions du projet et choisir la solution finale en se basant sur
une analyse multicritère selon l’efficacité et le cout de la solution, enfin justifier la stabilité de
l’ouvrage de renforcement choisit selon les normes en vigueur et optimiser la solution proposée.
Troisième partie : On va présenter le projet d’étude et définir ses spécifications, puis établir le
modèle géotechnique et définir les paramètres d’étude et les hypothèses de calcul et puis établir
l’expertise géotechnique du désordre.
Quatrième partie : On va présenter de façon détaillée toutes les solutions possibles et leur effets
sur le glissement puis nous allons choisir la variante d’étude.
Cinquième partie : On va justifier la solution finale selon les normes et un logiciel adapté.
A. Définitions et Généralités :
a) Classification cinématique :
Plusieurs modèles sont utilisés pour modéliser le glissement de terrain, on s’intéresse ici aux
glissements dont on connait la surface de rupture pour utiliser la méthode de l’équilibre limite, le
tableau suivant montre les différentes démarches utilisées pour différentes modes de
glissement :
Pour une évaluation préliminaire, les glissements de terrain peuvent être classés en fonction de la
profondeur de leur surface de glissement et de la vitesse moyenne du mouvement, selon les
définitions suivantes :
D’un point de vue cinématique, il y a deux types de glissements : actif ou peu actif.
Un glissement est actif quand il montre un mouvement supérieur à 10 cm/an. Il est récent et se
développe rapidement. L’actualité du glissement est indiquée par des facteurs révélateurs
comme l’inexistence de végétation au miroir de l’escarpement. Notons que le classement retenu
fait l'état de la situation actuelle et qu’un glissement actif peut se stabiliser, par réduction
progressive de la pente et colonisation par la végétation, par ailleurs un glissement peu actif peut
par moment entrer dans une phase rapide et rompre soudainement.
Il est caractérisé par des éléments constitutifs particuliers comme le montre la figure : Les fissures
de traction sont les premiers indices du glissement, les escarpements sont la partie visible de la
surface de rupture et le bourrelet de pied qui est la masse de sol déplacé en dehors de sa position
initiale qui est bombé par rapport au terrain en aval qui est en dépression. Aussi les désordres
infligés aux constructions tels que l’affaissement des chaussées, et l’inclinaison des éléments
verticaux (arbres, poteaux, pylônes) sont une manifestation de l’existence d’un glissement de
terrain. En addition, la profondeur des éléments ancrés dans le sol comme les arbres et les
poteaux donnent des indices sur la profondeur du glissement, par exemple un arbre incliné
témoigne que la surface de rupture n’est pas plus profonde que les racines de cet arbre.
Et il peut être appliqué aux forces ou aux moments selon la méthode de calcul utilisée :
On définie l’état d’équilibre limite d’un talus quand le facteur de sécurité le plus petit de toutes
les surfaces de rupture possibles est égal à 1. Une valeur en dessous de 1 déclare l’instabilité du
talus.
Les pentes artificielles sont considérés comme stables quand le facteur de sécurité minimal est
de : 1.5 pour les pentes permanentes et 1.3 pour les pentes provisoires dans le cas statique. Dans
le cas de versants naturels, ce facteur de sécurité est difficile à atteindre et on prend une valeur
minimale de 1.3.
Le facteur de sécurité est comme une clé magique en stabilité des pentes car il regroupe un grand
nombre d’informations en un seul ratio. En pratique, le facteur de sécurité permet de gérer les
incertitudes des paramètres du site comme la géométrie et la résistance au cisaillement du sol et
le niveau de la nappe, ainsi plus l’expérience de l’ingénieur est limitée avec le terrain et les
risques encourus sont grands plus ont augmente les valeurs admissibles du facteur de sécurité.
(2) HYDRAULIQUE :
-Absence ou insuffisance de système de drainage ou d’évacuation des eaux
-Actions de la neige et des cycles de gel et de dégel
- Soit, on considère le massif en mouvement comme une seule masse et on étudie alors
l’équilibre d’un bloc, c’est une méthode globale. Elle est simple et on l’utilise pour le calcul du
facteur de sécurité des glissements plans dans un sol homogène, et le cas de glissement
rotationnel dans un sol homogène purement cohérent, et même en sol homogène qui a une un
angle de frottement non nul, par la méthode graphique du cercle de glissement de
Lambe&Whitman, 1969.
Pour une surface de rupture déterminée, le sol en mouvement est découpé en n tranches
verticales (au moins 25), on écrit l’équilibre de chaque tranche et on constate un déficit de n-2
équations pour résoudre le problème. Le choix de ces n-2 équations différencie les méthodes. Le
schéma suivant présente les différentes méthodes de calcul et les équations d’équilibre qu’ils
utilisent pour vérifier que le système est isostatique (équilibre de forces, de moments ou les
deux) :
Figure 7 Différentes méthodes de calcul du facteur de sécurité par la méthode des tranches
En principe, chaque méthode donne des valeurs de facteur de sécurité différentes et il n’y a pas
de facteur de sécurité unique et correcte, c’est pourquoi pour des besoins d’optimisation du
temps de calcul et de fiabilité pratique on préfère une méthode de calcul par rapport à une autre
selon la surface de rupture considérée. Cependant pour les glissements de grand ampleur on
préfère de calculer le facteur de sécurité par plusieurs méthodes notamment les méthodes
complètes car elles sont fiables par rapport aux surfaces de glissement complexe.
Il est à noter que la méthode de Bishop simplifié est une méthode itérative, ce qui veut dire qu’il y
a un calcul successif du facteur de sécurité pour une surface de glissement donnée, pour
converger vers une valeur finale, au bout de 3 ou 4 itérations. Ainsi, il faut faire des justifications
supplémentaires pour éviter les erreurs comme : le rayon de convergence acceptable (on prend
0.0001 ), le nombre de tranches a considérer (au moins 30) et toujours vérifier que les contraintes
effectifs à la base des tranches sont positifs !.
Le logiciel permet de calculer le facteur de sécurité minimal pour une géométrie, des couches de
sol et un régime hydraulique complexe et pour une surface complexe dans un laps de temps très
court. Chaque logiciel permet une présentation des données claire par des lignes d’iso-facteur de
sécurité, zone de glissement probable pour une fourchette de facteur de sécurité, valeur du
cisaillement à la base des tranches par rapport au poids de la tranche..) qui facilite l’interprétation
des données et leur analyse.
En addition on peut faire une analyse de sensibilité du facteur de sécurité par rapport aux
données introduites au logiciel comme les caractéristiques mécaniques du sol et le régime
hydraulique dans le sol, afin d’apprécier une fourchette d’erreur du facteur de sécurité à cause
des incertitudes sur ces données, ou bien faire un calage des caractéristiques mécaniques du sol
quand les paramètres mécaniques ne sont pas connus.
1. Pente naturelle :
Qui sont difficile à appréhender car on n’a pas l’historique de la région en terme d’actualité du
glissement, les sols sont hétérogènes et anisotropes et du coup les surface de glissement sont
complexes et étendues.
2. Pente artificielle : Qui sont les remblais, les déblais et la stabilité des murs
de soutènements.
a) Les remblais :
On parle alors de remblai qui contient du sol compacté : autoroute, remblai routier, remblai de
barrage, digue et canaux...
Ces ouvrages se caractérisent par la facilité d’appréhender les paramètres mécaniques car on
contrôle les matériaux utilisés et leur provenance, et leur degré de compactage du coup par une
meilleure analyse de stabilité.
On vérifie la stabilité de ces ouvrages durant : la construction du remblai, à la fin de construction
(court terme), l’exploitation de l’ouvrage (long terme), problème accidentelle comme les
inondations et les séismes, et la vidange rapide des barrages...
Le court terme semble le plus contraignant pour un remblai :
b) Les déblais :
Quand on veut déblayer un terrain naturel dans le but de créer une dénivellation, on veut
déterminer la pente et la hauteur de talus la plus raisonnable pour maintenir le talus stable. La
rupture des déblais est la plus dangereuse car elle présente des risques de causer des dégâts
matériels et humains importants en addition aux couts d’entretien et de stabilisation après
rupture.
La stabilité d’un déblai est étudiée après la construction (court terme) et en cours d’exploitation
(à long terme) :
Les pentes, contrairement aux ouvrages en sols renforcés, ne font pas l’objet d’un document
d’application nationale mais sont traitées dans les chapitres « stabilité générale » des différentes
normes d’application nationale de l’Eurocode 7.
Cette liste n’est pas exhaustive et le lecteur est invité à considérer tous les états limites possibles.
Du fait de la nature de l’ouvrage considéré, la section 11.3 recommande de tenir compte des
effets des circonstances suivantes :
-la modification du relief : les nouvelles pentes ou structures sur le site ou à proximité ;
-les sollicitations alternées : les variations du climat, y compris les changements de
température (gel et dégel), les sécheresses et les fortes pluies ; les variations de la teneur en eau
ou de pression interstitielle, les vibrations, l’action des vagues.
Après la section 11.4, qui liste quelques mesures de stabilisation des pentes, la section 11.5
détaille l’analyse de la stabilité des pentes.
L’ensemble des données géologiques, morphologiques et géotechniques recueillies fait l’objet, en
général, d’une représentation sur un fond de plan et sur une ou plusieurs coupes longitudinales.
Un modèle géotechnique est construit pour les calculs de stabilité, dans lequel la surface
topographique, les différentes couches de sol (stratification, discontinuités, etc.) et les
hypothèses hydrauliques (écoulements et distribution des pressions interstitielles) sont définies.
Ces dernières sont essentielles : un préalable à tout calcul de stabilité est de définir la répartition
des pressions interstitielles, dont la connaissance est nécessaire pour l’analyse de la stabilité
mécanique (σ = σ′ + u). Lorsque l’on dispose de données piézométriques, il suffit d’interpoler pour
avoir une image suffisante des pressions interstitielles. Dans le cas contraire, un niveau de nappe
correspondant à une hypothèse raisonnable est défini, compte tenu de ses fluctuations
probables. Enfin, le réseau d’écoulement peut être estimé par calcul à l’aide de méthodes
numériques.
Le calcul doit prendre en compte les différents types de rupture (surfaces circulaires ou non,
éboulement, écoulement) et permettre d’évaluer la stabilité à court terme et à long terme, dont
les déformations de fluage dues au cisaillement.
Les exigences des chapitres « stabilité générale » des normes d’application renforcé par des
nappes géosynthétiques. On définit, comme talus, des ouvrages dont l’inclinaison du parement
est inférieur ou égal à 4V/1H.
Cette vérification doit s’effectuer suivant l’approche de calcul 3 en utilisant les ensembles de
facteurs partiels A2, M2 et R3 (qui peuvent être trouvés par exemple dans l’annexe C de la norme
NF P 94-270, articles C.2, C.3 et C.6 respectivement pour les actions, les propriétés des terrains et
leur résistance).
Tâche Outils
1. Évaluation des conditions actuelles de Visite des lieux.
stabilité du site
2. Données géologiques, géotechniques et Base de données de la région, levé topographique et
hydrologiques du site essais sur les sols.
Figure 10. Taches constituant un rapport d’expertise géotechnique et les outils à utiliser.
1. Conditions géologiques :
Il faut analyser la géologie du site car la nature et l’origine des sols et leur processus de formation
jouent un rôle important pour expliquer la stabilité de la pente. Les aspects géologiques à
prendre en considération pour l’analyse sont Carte géologique et profils géologiques de la zone
du projet qui donne des renseignements sur :
-Types de minéraux
-Orientation et stratification des minéraux
-Discontinuités et allongements plan des minéraux issues de failles, de plis schistosité et
foliation des structures géologiques.
-Anomalies géologiques : couches molles, contact avec substratum
-Degré d’altération des sols.
-Réseau d’eau souterrain soit statique ou en écoulement
-Historiques des glissements précédents
-Pressions des terres appliquées.
2. Topographie du site :
Le levé topographique permet de reconnaitre la géométrie du terrain. Pour un mappage spécial
ou on utilise les photos aériennes.
Grâce à la topographie, on peut observer des signes particuliers qui permettent de localiser le
glissement, son étendu et les causes probables de celui-ci. Cette investigation supplémentaire est
importante car pour deux profils de même pente, matériaux et géologie, les aspects
topographiques peuvent influencer le sens de l’écoulement des eaux superficielles donc les
pressions interstitielles dans le massif.
a) Déblai :
Le déblai laisse des pressions résiduelles latérales et cause l’expansion du talus. Il faut alors laisser
le talus chargé : La cause principale des instabilités des déblais est le déblayage excessif du pied
ou l’angle trop raide de la pente du talus.
Aussi quand on fait la conception d’un talus il faut le concevoir pour un minimum d’exposition aux
précipitations par la surface de déblai : plus le volume déblayé est petit, plus la pente est raide,
plus petite est la surface exposée et les précipitations infiltrée. On préfère créer des risbermes
avec des fossés bétonnés. Une pente raide est en général meilleure qu’une pente moins raide..
(1) Déblai :
Les déblais doivent être réalisés par partie pour permettre la nappe de diminuer au fur et à la
mesure des travaux pour éviter de créer des fluctuations de pression interstitielle et les couches
auront un potentiel de drainage différent.
(2) Remblai :
Les remblais doivent être exécutés par étapes pour minimiser les ruptures locales et l’instabilité
globale causée par les surpressions interstitielles. En général on opte pour l’adoucissement de la
pente par remblayage. Faire un déblai est inadéquat car des fissures peuvent avoir eu lieu lors des
terrassements et qui vont influencer la continuité et la stabilité du talus.
a) Définition de sol :
Le sol est un matériau particulier dans lequel l’espace entre les particules est rempli d’air ou
d’eau. On distingue entre les sols pulvérulents qui sont des sols grossiers constitués de minéraux
comme le quartz, feldspate,mica…Ce sont les sables, graves, graviers... et il y a les sols cohésifs
qui sont des sols fins constitués de minéraux comme les silicates de calcium et d’aluminium… Ce
sont les argiles, limons, marnes et vases. Ils ont une grande capacité d’absorber l’eau et ont un
rôle important dans les glissements de terrains.
Pour la formation des sols, on distingue entre les sols résiduels et sédimentaires : les sols
résiduels sont ceux qui ce sont formés suite au changement physique et chimiques in-situ du
substratum rocheux. Les sols sédimentaires sont le résultat du processus d’érosion et d’altération
et de transportation, suivi de déposition et de consolidation sous l’effet de leur poids. Selon
Vaughon (1985), le développement des concepts de mécaniques des sols se base exclusivement
sur les dépôts sédimentaires et sont généralement inapplicable au comportement des sols
résiduels et peuvent fausser les études dans le cas échéant.
Le type de glissement est issu de l’historique des mouvements des terres dans la zone du projet.
Reste à définir le type de calcul utilisé et la démarche suivie :
Le comportement du sol face au cisaillement est grâce à un seul paramètre Cu : la cohésion non-
drainée. Le régime hydraulique n’a pas d’importance dans ce cas.
Pour l’étude à court terme de remblai ou de déblai, le chargement ou déchargement a eu lieu très
rapidement par rapport à la vitesse naturelle de consolidation et de drainage, le sol est considéré
non drainé.
Pour le long terme, il y a drainage et on considère les contraintes effectives.
Pour les sols pulvérulent, le long terme et le court terme sont tout les deux des états drainés du
sol, donc on travail en contraintes effectives pour les deux.
Dans le cas d’un sol argileux NC, Terzaghi et Peck, 1967 relient la cohésion non-drainée à la
contrainte effective qui est la contrainte de consolidation et à l’indice de plasticité du sol selon la
formule suivante :
Ménard (1963) propose une corrélation entre la pression limite effective donnée par le
préssiomètre et les paramètres de sol à condition de connaitre les paramètres d’élasticité et du
module d’Young du sol en question. Cassan et Higgins simplifient cette relation.
Ces corrélations sont justifiés dans les sols argileux très peu perméables NC pour lesquels l’essai
pressiomètrique est considéré être un essai à court terme, donc qui donne la valeur des
paramètres non-drainés du sol.
Cassan(1988) propose :
pl − po
cu = pour pl − po ≤ O. 4MPa
5.5
pl − po
cu = pour O. 4MPa ≤ pl − po ≤ 1MPa
8
pl − po
cu = pour 1MPa ≤ pl − po
15
Higgins(1969) propose :
pl − po
cu = pour pl − po ≤ O. 3MPa
5.5
pl − po
cu = pour O. 3MPa ≤ pl − po ≤ 1MPa
12
pl − po
cu = pour 1MPa ≤ pl − po ≤ 2.5MPa
15
-Recherche bibliographique :
Le Professeur BenBouziyane nous a donné des ordres de grandeurs pour les caractéristiques
mécaniques des sols cohésifs sur la RN16 à court terme.
Entre autre, les résultats issues des essais de laboratoire doivent faire l’objet de corrections et
doivent être manipulés avec soin car ils ne sont applicable que pour les sols fins et dépendent de
paramètres extrinsèque au sol comme :
-l’état de l’échantillon lors de l’essai: lâche ou dense.
-Temps de test : un essai de cisaillement à la boite de Casagrande peut donner des valeurs
drainées ou non drainées selon le temps de l’essai.
-Anisotropie du sol, qui fait que les résultats des essais ne sont pas représentatifs.
Le principe est simple, on modifie les paramètres de cisaillement du sol à partir d’estimations
premières, jusqu’à avoir un facteur de sécurité =1. Dans ce cas les observations faites au site
notamment la forme de la rupture sont expliquées par la théorie de l’équilibre limite.
L’analyse à rebours est particulièrement fiable quand il n’y a pas d’incertitudes sur le mode de
rupture, la surface de glissement, les paramètres géométriques et hydrologiques … et quand les
résultats sont proches des corrélations et de l’expérience et des essais de laboratoire.
7. Hydrogéologie :
L’eau est un des éléments fondamentaux dans l’analyse de stabilité d’un massif. En effet il y a 5
manières par lesquels l’eau influence la stabilité : Diminution de la résistance au cisaillement,
change la constitution minérale des sols, change la densité du sol, création de pressions
interstitielles et cause l’érosion.
On détermine la pression interstitielle pour un sol saturé analysé en contraintes effectives par un
piézomètre. En effet dans ce cas, il y a dissipation de la différence de pression inertielles induite
par le chargement ou le déchargement, et la pression interstitielle devient uw=yw*h, h étant
l’hauteur de affichée sur le piézomètre.
Dans le cas d’analyse en contraintes totales on ne prend pas en compte l’effet de l’eau sur la
résistance au cisaillement.
-Les facteurs révélateurs sont la manifestation directe du désordre, c’est le stade ultime du
désordre.
-Les facteurs déclencheurs sont la cause directe du désordre.
Ils sont appelés des facteurs activateurs ce sont eux responsables de façon directe du désordre, ils
ont un effet de détonateur sur le glissement.
-Les facteurs aggravants sont les éléments qui ont contribué au développement du désordre sans
le déclencher.
-Les facteurs de prédisposition sont des éléments cachés et intégrés au site, en amont de toute
intervention anthropique ou naturelle et qui rendent le terrain vulnérable.
Ils sont appelés des facteurs passivateurs car à eux seuls ne peuvent créer un glissement de
terrain.
Activant
Facteurs
révélateurs
Facteur Explication
déclencheur
(cause)
Facteurs de prédisposition
-Fissures de traction qui donne une idée sur l’actualité de l’instabilité (cicatrisation ou non).
-Evolution des fissures de traction en escarpement
-Dépressions et bombements.
-Moutonnement de la surface du sol
-Dommages infligés aux constructions...
Contraintes du projet.
-Terrassements.
- Drainage.
-Proposition des variantes possibles selon leurs effets sur le point de glissement d’un point de vue
de stabilité.
-Proposition des variantes possibles selon leur adaptation au site car a tout glissement des causes
précises, des contraintes singulières et donc des solutions privilégiées.
a) Principe :
La solution de confortement doit arracher le mal à ses racines en neutralisant le facteur
déclencheur pour éviter sont évolution, on parle alors de solution curative. Si le problème n’est
pas récurant ou rétrogressif, on va remédier aux effets du glissement de terrain : les
déplacements et les dégradations engendrés sur les ouvrages, on parle alors de solution
préventive. Aussi on doit écouter ce que la nature nous dit pour pouvoir l’aider à se stabiliser. Si
on néglige ses indicateurs, la nature elle va se venger d’une manière ou d’une autre.
Pour différentes méthodes de stabilisation, des calculs de stabilité sont conduits pour chiffrer le
gain de stabilité Fs que l’on peut espérer avec chaque méthode. Le gain de sécurité théorique
ainsi déterminé doit être comparé avec la marge qu’il est nécessaire d’atteindre en pratique pour
stabiliser le glissement et s’affranchir de désordres ultérieurs. Le résultat des calculs de stabilité
permet donc de classer les actions confortatives par ordre d’efficacité et de faire un choix sur la
base de ce classement et, bien entendu, des considérations économiques.
Le cout n’est pas un critère de décision à lui seul car la solution la moins chère est la meilleure
pour le court terme mais nécessite beaucoup de maintenance par la suite donc des couts
supplémentaires et la solution la plus performante est souvent très onéreuse.
-Approche douce : cette technique définie par l’utilisation des méthodes naturelles qui
s’attaque directement aux facteurs d’instabilités.
-Approche dure : cette technique ne s’attaque pas à la cause des mouvements mais vise à
réduire ou à arrêter les déformations. Elles sont intéressantes dans le cas où l’approche douce ne
peut pas être mise en œuvre.
Le choix de la méthode de confortement varie d'une part avec les caractéristiques et l'état de
chaque site comme le type de sol, les conditions de drainage et les surcharges, et d'autre part
avec le coût économique quand il existe plusieurs solutions de confortement. La méthode de
confortement choisie doit répondre aux exigences suivantes :
Souvent il n’y a pas une seule bonne solution et le choix final de la solution ne revient pas à
l’ingénieur mais souvent au Maitre d’ouvrage mais il y a une méthodologie pour organiser la prise
de décision.
Les méthodes de stabilisation ont pour but de résoudre le problème de stabilité. Le principe
des méthodes de stabilisation est d’augmenter les efforts mobilisables et diminuer les
efforts mobilisés pour augmenter le Facteur de sécurité.
On diminue les efforts déstabilisateurs (mobilisés) en terrassant le sol et en drainant le sol
(diminuer la pression hydrostatique) sur la partie instable.
On augmente les efforts résistants par : drainage (réduire les pressions interstitielle et
augmenter la résistance au cisaillement) , purger les parties de faibles caractéristiques ou
qui présentent des surfaces de rupture potentielles, construire des éléments résistants ou
des murs de soutènements, renforcement du sol.
-Technique de stabilisation active =applique une force sur le terrain à stabiliser pour
augmenter les forces stabilisatrices
1. Eviter la zone d’instabilité, en implantant le projet dans une zone plus stable.
2. Dépasser la zone instable grâce à un ouvrage de franchissement.
3. Mettre en œuvre des méthodes de stabilisation.
1. Déchargement du talus:
Objectif : Diminuer les efforts déstabilisateurs.
Techniques utilisés :
1. Allégement de tête
2. Purge de sols instable ou probablement instable.
3. Adoucissement de pente
4. Création de risbermes.
5. Chargement de pied
1. Allégement de tête :
Principe : On prend des quantités élevées de terre de la tête d’un déblai. On peut les
substituer avec des matériaux légers.
Avantage: Si c’est couplé avec le drainage elle crée des solutions durables.
Principe : Purger les couches savons et des sols instables et le remplacer par des matériaux
de meilleures caractéristiques mécaniques et drainantes.
3. Adoucissement de la pente :
Principe : Adoucir la pente du talus par remblai pour le cas de remblais ou par déblai pour le
cas de déblais.
Effet : Diminue les forces déstabilisatrices et permet de rendre la surface de rupture plus
profondément dans le sol, ce qui veut dire que la résistance au cisaillement augmente car le
cercle de glissement est plus étendu, les sols sont meilleurs.
4. Création de risbermes :
4-Chargement de pieds :
Principe : Mise en place de remblai au pied du glissement avec ou sans purge du sol en
place.
Effet : Augmente les forces stabilisatrice par application de forces externes exercée par la
terre et augmente la résistance au cisaillement grâce à l’ancrage du remblai en dessous du
cercle de glissement potentiel.
Avantage : Relativement peu couteux, efficace si couplé avec du drainage, facile à mettre en
œuvre.
Inconvénients : Peut provoquer des glissements en amont et en aval de l’ouvrage s’il : n’est
pas bien dimensionné ou bien ancré (redans minimum de 15%) dans un sol meilleur ou si il y
a un mauvais drainage.
Principe : Remblai au pied du talus qui permet de travailler par l’effet de son poids ce qui
permet de contrer ou de supporter des actions importantes.
et effet : Créer une butée au pied du talus pour prévenir le mouvement et limiter les
déplacements.
Inconvénients : N’est pratique si les matériaux de bonne qualité ne sont pas proches, s’il
n’est pas couplé avec du drainage et si le désordre est très évolué ou actif.
Principe et effet : Il s’agit de remblai renforcé par des armatures (géotextiles, armatures
métalliques ou synthétiques, etc). Ces ouvrages fonctionnent comme des massifs poids qui
permettent de contrer et de supporter des actions importantes. Il est utilisé quand on veut
construire une pente d’un remblai/déblai très raide, et quand il y a eu un glissement qui a
ruiné tout le terrain qu’on veut reconstruire de façon plus sécuritaire.
Avantage : Permet d’améliorer le compactage des bords des talus du coup éviter les
affaissements de bord. Aussi ils sont flexibles ca veut dire qu’ils résistent bien aux
tassements.
2. Drainage :
Principe 1-Eviter l’alimentation en eau du site, 2-Expulser l’eau présente dans le sol instable:
rabattre la nappe dans le cas statique, de changer le sens de l’écoulement débouchant sur le
site en cas de nappe en mouvement.
Avantages : Primordial pour le traitement curatif et préventif des glissements de terrains car
l’eau est un facteur déclencheur et aggravant d’une grande partie de glissements de
terrains. Il a un très bon effet sur la stabilité du glissement et la pérennité de toute solution
de confortation.
Inconvénients : Doit être entretenu et suivi de prêt pour avoir un effet favorable et ne pas
aggraver le désordre, par des piézomètres durant et après la construction pour suivre leur
effet et leur évolution sur le long terme. Doivent être résilient aux mouvements de terres
dans le cas de désordres prochains. Tout écoulement dévié doit déboucher sur un exutoire
stratégique qui est en harmonie avec l’écoulement naturel.
Dimensionnement : Le choix d’un dispositif de drainage se fait de façon qualitative pour les
glissements qui ne présentent pas une sensibilité particulière au facteur hydraulique. Pour
les glissements importants on prend en compte plusieurs types de facteurs pour
dimensionner les ouvrages hydrauliques : forme et surface du bassin versant donc les
alimentations et les exutoires, intensité de la pluie, longueur et pente du talus drainé,
conditions du sol et sa nature comme sa perméabilité et anisotropie et l’existence de
couches aquifères, végétation.
Techniques utilisées :
1. Assainissement de surface.
2. Drainage du sous sol.
1. Drainage de surface :
Dispositions de mise en œuvre : Fossé bétonnée en tête de talus, dans les risbermes, fermer
les fissures par du béton ou du béton projeté ou du bitume, couvrir la surface du sol
temporairement par des films de plastiques, utiliser des sacs de sables pour dévier
l’alimentation en surface du terrain instable.
Techniques utilisées :
1. Manteau de drainage
2. Masques et éperons
3. Tranchées drainantes
4. Drains subhorizontaux
5. Puits
6. Tunnels et Galeries
1. Manteau de drainage :
2. Tranchées drainantes :
Principe et effet : La tranchée drainante a pour but de rabattre le niveau de la nappe, donc
de diminuer les pressions interstitielles.
Disposition de mise en œuvre : Elle est disposée sur le site de façon à venir recouper les
filets d’eau.
En coupe, elle est constituée de matériau drainant et d’un drain collecteur (D100 mm par
exemple) en PVC ou en béton perforé. L’adjonction d’un géotextile tapissant les parois
permet d’éviter la contamination du matériau drainant, donc la pérennité de l’ouvrage.
Ses caractéristiques géométriques sont limitées par celles des engins de terrassement (pelles
hydrauliques) et par les conditions de stabilité à court terme des parois verticales. On admet
généralement une profondeur maximale de l’ordre de 4 à 5 m (au-delà il faut mettre en
place un blindage important) et une largeur de 0.75 à 1 m.
Inconvénients : Son exécution peut mettre en péril la stabilité précaire du site ; L’amorce des
glissements risquent de créer des points bas dans la continuité des tranchées, qui peuvent
devenir des points d’alimentation en eau du sol et empirer par la suite le glissement déclaré,
aussi elle risque de se colmater si le matériau drainant n’est pas de bonne qualité.
Figure 18 Coupe d’une tranchée drainante et de manteau de drainage sous une route.
3. Masques et éperons
Avantages : Les masques présentent les avantages qu’ils sont très efficaces pour les profils
en déblais et pour les sols de faibles caractéristiques dans lequel le niveau de l’eau est
profond qu’on ne peut purger ou créer des tranchées. Aussi il a un effet multiple favorable à
la stabilité du massif. Si le sol peut rester stable lors de la création de saignées et qu’il assez
perméable on préfère les éperons.
Dispositions de mise en œuvre : Les matériaux sont soit drainants (20-250 mm par exemple)-
préférablement concassés-, soit on draine en amont du masque par un filtre constitué de
non-tissé ou un matériau drainant.
3. Éléments résistants :
Principe et effet : Les techniques qui se basent sur l’introduction d’éléments résistants sont
mises en œuvre quand la solution de terrassement et de drainage ne sont pas suffisantes ou
leurs utilisation n’est pas justifiable par rapport à leur rapport efficacité-cout. Ce sont des
solutions curatives qui augmentes la résistance au cisaillement des sols et limites leur
déplacements. On peut les classer en solutions actives ou passives selon leur principe : soit
ils agissent sur le mouvement (cas des tirants et des murs de soutènements et remblai
renforcés) on les appelle alors actives, ou réagissent au déplacement du terrain et crée par
la suite des forces résistantes (cas des clous, micro-pieux et pieux) on les appelle alors
passives.
Inconvénients : Doivent être justifiés par rapport à leur cout élevé et à leur adaptation au
glissement, ca veut dire que leur principe d’action interviennent sur les causes du glissement
et respectent les particularités du site. Il y a des considérations d’ordres pratiques qui
doivent être pris en comptes : Ils ne sont pas adaptés à la stabilisation des glissements très
étendus car il y des incertitudes sur la surface de glissement probable ce qui pousse
l’ingénieur à choisir la position la plus défavorable pour l’ouvrage donc un
surdimensionnement de ce dernier-qui est déjà très couteux-, les glissements très actifs
s’accommodent mal de techniques qui utilisent des éléments fragiles car durant la phase
d’exécution il peut y avoir des aléas qui peuvent ruiner l’ouvrage en construction, dans le cas
de glissements de terrains à très faible module, les structures ne peuvent généralement pas
empêcher la masse en mouvement de s’écouler car la force mobilisée est une force de butée
considérable sur les ouvrages .
Dispositions de mise en œuvre : Il est nécessaire de drainer l’eau en aval par des ouvrages
de drainage et d’assainissement car les ouvrages résistants retiennent l’eau.
Techniques utilisées :
1. Murs de soutènements.
2. Clouage par des barres et micro pieux.
3. Inclusions rigides –à grande inertie- comme les pieux et les barrettes.
1-Murs de soutènements :
Principe et effet : Introduction d’éléments en terre ou en béton qui résistent à la poussée
des terres. Il y a des murs de soutènements rigides on parle alors de murs poids et murs
cantilever, et il y a les murs de soutènements souples comme les murs en gabions.
Avantages : Permettent de gagner sur l’emprise, sont rapides à exécuter et peuvent être
préfabriqués. La variante souple est couramment utilisée car elle tolère les déformations et
ne créer pas des points dur dans la nature.
Avantages : Coût faible par rapport aux autres technique de stabilisation par éléments
résistants car les barres ne sont pas couteuses. La méthode de construction est facile et
rapide car il y a une disponibilité du matériel de terrassement et de forage. Aussi il est
adapté aux sols très hétérogènes et anisotropes ou il y a des passages de grès car le
diamètre des barres est petit. S’adapte bien aux terrains ou l’emprise limitée et l’accès est
difficile.
3-Pieux et barrettes :
Principe et effet : les pieux et barrettes sont des éléments de grande rigidité, mis en place
verticalement. La stabilisation des glissements par des pieux ou des barrettes procède du
même principe que précédemment. Mais, compte tenu de leur inertie importante, les pieux
travaillent principalement en flexion/cisaillement.
Avantages : Elles sont cependant adaptées quand le diagnostic du glissement n’est précis et
que la zone de stabilisation est très réduite.
Inconvénient : Leur cout élevé fait d’eux une solution de dernier recours.
La première étape d’une étude de stabilité des pentes est l’établissement de la structure
géologique du site : nature des terrains du substratum, épaisseur des formations
superficielles, présence de failles, etc.
Il est important que l’étude géologique s’étende sur une zone plus large que l’emplacement
précis de la zone instable.
a) Les sondages
Une compagne de reconnaissance par sondages doit être menée sur la base de l’étude
précédente et qui doit viser la réalisation des coupes lithologiques du terrain, la précision de
l’hydrogéologie en disposant éventuellement des piézomètres dans les trous de sondages, et
enfin le prélèvement d’échantillons intacts pour réaliser les essais.
Les sondages les plus utilisés pour le cas des talus on trouve
Le sondage carotté permet d’obtenir un échantillon continu de sol pas remanié, prélevé à
l’aide d’un outil appelé carottier. Les échantillons de sols, appelés carottes, sont présentées
dans des caisses précisant leur identité, notamment la profondeur à laquelle ils ont été
prélevés. Le sondage réalisé est de type rotatif adapté à tout type de terrain, de diamètre
courant égal à 76m.
Dans un trou de sondage, une augmentation de pression est opérée de manière volontaire
et localisée. Ce type de sondage est développé pour observer le comportement du sol face à
cette force (résistance, capacité à gonfler…).
La détermination de poids volumique se fait à l’aide d’un pycnomètre. Une masse de sol
sec est introduite dans un pycnomètre contenant de l’eau distillée, après avoir éliminé
toutes les bulles d’air, on mesure le volume d’eau déplacé par les grains solides.
La teneur en eau est le premier essai à effectuer, elle permet de connaitre le pourcentage
d’eau présent dans un échantillon de sol. La teneur en eau s’exprime en %, c’est le rapport
de la masse d’eau évaporé par séchage sur la masse du sol sec.
L'analyse granulométrique par tamisage est l’un des paramètres pour l’identification et la
description des sols en vue de leur classification.
L'essai consiste à fractionner au moyen d'une série de tamis un matériau en plusieurs classes
granulaires de tailles décroissantes. L’essai est fait pour les particules supérieures à 80μm,
au moyen d’une série de tamis à maille carrée de dimension inférieur ou égale à 100mm.
5 – 15 Peu plastique
15- 40 Plastique
˃ 40 Très plastique
Le résultat VBS s’exprime en grammes de bleu pour 100g de sol, on distingue les valeurs
données dans le tableau ci-après :
c) Les essais
mécaniques :
- L’essai de cisaillement rectiligne direct à la boite de Casagrande (NF P94-071-1)
L’essai de compressibilité à l’œdomètre s’applique sur les sols fins et matériaux fin
cohérents. Il consiste à exercer des cycles de chargement et de déchargement pour tracer
deux courbes, à savoir la courbe de consolidation et la courbe de compressibilité. On
détermine graphiquement les paramètres suivants:
L’essai préssiométrique est réalisé à l’aide d’une sonde cylindrique dispose au sein du
terrain dans un forage préalable. L'essai permet d'obtenir une courbe de variation des
déformations volumétriques du sol.
cohésion apparente des sols fins cohérents et saturés de faible résistance: tourbes, vases
argileuses, argiles molles.
L’inclinomètre est un appareil de précision, utilisé au niveau du site pour mesurer les
déplacements latéraux du sol en fonction de la profondeur et du temps. Cet appareil est
mis en place, dans un certain nombre de forages verticaux, ce qui permet de suivre
l’évolution du glissement, et de repérer avec précision la surface de rupture. Ensuite
réaliser une mesure de l’inclinaison du tube dans les deux directions. La mesure est réalisée
à intervalle de temps défini (jour, semaine, mois,…).
1. Géographie du site :
Les coordonnées Lambert 92 du PK19+900 sont :
L’A5 : Tanger – Ksar Seghir : En orange sur la carte, l'autoroute de desserte portuaire de Oued Rmel
reliant Tanger à Ksar Seghir En parallèle à l'autoroute.
La RN16 : En rouge sur la carte, a été élargie, passant de 5 m à 7 m de largeur en 2009. Son
renforcement a été généralisé, ses caractéristiques géométriques améliorées et d’importants travaux
ont été consacrés à son environnement.
Figure 31 Photos des désordres constatés lors de la visite des lieux en 2013
Figure 32 Photos des désordres constatés lors de la visite des lieux en 2017
Analyse préliminaire et causes probables selon le guide AUTOPSIE D’UNE CHAUSSÉE publié par
LCPC:
Affaissement de rive :
Il évolue vers un faïençage à mailles fines, ainsi que par l’apparition éventuelle d’une fissure
d’adaptation (tassement d’épaulement ou de sol support).
Faïençage :
Il s’agit d’un ensemble de fissures plus ou moins rapprochées, formant un maillage. Les
causes en sont :
Il évolue sous la forme d’une ouverture progressive des fissures, puis vers un arrachement
des matériaux et des déformations. En cas de faïençage fin (fissures de moins de 2 mm
d’ouverture), il n’existe aucune technique d’entretien courant ; dans le cas contraire, il faut
envisager un scellement et une imperméabilisation de surface.
Le mouvement des murs en gabions témoignent l’effet d’un glissement de terrain, qui au
début poussait sur les murs en gabions, puis après il y a eu un déversement en dessus de ce
dernier.
Le mouvement des murs en gabion a eu lieu pour la partie qui est au milieu de la largeur du
mur ce qui affirme que c’est le bourrelet du glissement rotationnel qui a déplacé les murs en
gabions, et nous donne une idée sur la largeur du glissement =30m et sur sa longueur L=17m
et sur sa profondeur par rapport au terrain naturel qui est la profondeur des murs en
gabions par rapport a la chaussée = 7m.
La chaussée en question fut élargit sur le coté qui a subit le désordre, donc les hypothèses
les plus probables jusqu’à présent c’est : L’absence d’épaulement suffisant, sous
dimensionnement de l’assise de la chaussée et le mauvais drainage. Le renversement du
mur de soutènement nous confirme qu’on a affaire à un phénomène de glissement de
terrain.
Notre projet se situe dans le domaine géologique Rifain selon « La carte géomorphologique
du Rif » de Maurer (1965). La zone du projet se développe essentiellement dans des
formations de flysch -qui sont une séries caractérisées par l'alternance de pélite marneuses
ou argileuses et de grès- en particulier les nappes de flysch de Tisirène « Ts » et de Beni Ider
« Bi ». Ces nappes sont encadrées du côté Est par la dorsale calcaire et du coté Ouest par les
nappes externes rifaines représentées par les unités de Tanger externe « TE » et Melloussa
«M».
Nappe de Beni Ider « Bi » : Elle est formée principalement d’une alternance de bancs grès
micacés et de pélite. Cette formation à dominance politique montre des indices de
glissement lent sur des pentes relativement douces.
Nappe de Tisirène « Ts » : Elle est composée de deux séries sédimentaires distinctes ,des
alternances de grés jaunes à grain fin et d’argiles bariolées du Barrémien à Albien et des
argilites feuilletées à lits gréseux et bancs de micrite argileuse du Néocomien. Ces
formations ne présentent pas de risques majeurs d’instabilité.
5. Contexte structural
Du point de vue structural, la nappe de Melloussa est la première nappe déposée sur l'unité
de Tanger, composée essentiellement à la base par un flysch schisto-quartziteux et par des
argilites bleu-vert avec quelques bancs de grés fins, et au sommet par une série
Marnocalcaire avec des phtanites localement.
Au-dessus de la nappe de Melloussa, se trouve la nappe de Beni – Ider. Sauf en des rares
endroits où la série est normale, la nappe de Tisiriène repose toujours sur la nappe de Beni-
Ider. Tectoniquement, la nappe Numidiénne est la plus élevée. Elle repose suivant les cas sur
chacune des nappes inférieures et plus particulièrement sur la nappe de Tisirène.
les versants argileux du Numidien; très souvent, ils sont sinueux et convergent en
organismes de plus en plus importants vers l'aval (vallon de l'oued Mers, dans le massif de
Beni-Ouriarhel). Ils progressent également par érosion régressive, la partie amont des
ravineaux s'effondrant périodiquement par suite de l'affouillement. Lorsque le ravinement
se généralise au point de couvrir un versant dans sa totalité, on en arrive au type de paysage
connu sous le nom de « bad-land ».
Dans cette zone, plusieurs glissements spectaculaires et de grande ampleur ont été
rencontrés; ils constituent le noyau de la problématique des glissements dans le nord ; ceci a
été amplifié par :
- Le fait que les formations en question ont une forte capacité de rétention d’eau ; ainsi,
lorsqu’elles sont en contact avec l’eau, notamment avec la couverture altérée, elles se
portent à leur limite de liquidité et perdent par conséquent leur comportement habituel ;
- Les conditions hydrogéologies et hydrauliques dans cette zone favorisent le contact des
argilites en permanences avec l’eau. En effet, le substratum est imperméable (argiles ou
schistes non altérés) et favorise des écoulements au sein des masses altérées ;
- Les précipitations dans cette zone sont violentes et soudaines et entraînent des
inondations inévitables de la plupart des flexures et ravins ;
Tableau 9 Caractéristiques mécaniques des différents sols des versants naturels sur la RN16.
9. Contexte climatique:
Située au Nord du Royaume et sur la rive Sud –Ouest de la mer méditerranée, la région est
caractérisée par un climat typiquement méditerranéen. Elle est soumise aux influences
méditerranéennes au Nord et océaniques à l’Ouest .De façons générale, le climat est
caractérisé principalement par un été chaud et sec et un hiver frais parfois très froid.
Les données collectées au pres de l’ABHL pour une station voisine du projet comme ci-
dessous, sont comme suit :
Analyse préliminaire :
Ces éléments font que les réservoirs d’eau souterraine de la zone sont limités, à l’exception
de quelques unités hydrogéologiques relativement importantes : la chaîne calcaire, Rmel,
Rhiss-Neckor, Martil-Allila et Oued Laou.
La situation des eaux souterraines de la zone par grande unité hydrologique homogène pour
le Bassin du Tangérois est qu’il contient la nappe de Charf El Akab et quelques bancs des
grès numidiens d’Asilah ;
- plusieurs nappes alluviales côtières constituées notamment par les unités de Rhiss-
Neckor, Martil-Allila, Oued Laou, Smir, Negro, Bouahmed, Amsa, …etc ;
- d’autres nappes alluviales d’importance limitées sont également identifiées, tel le cas
de Ksar Sghir, Targha, Azla, Amtir, Jabha et Béni Boufrah.
Notre projet se situe dans le bassin Tangérois dans la nappe Charf El Akab
Analyse :
La section qui a subit un désordre est sur la jonction d’un alignement droit et d’un rayon
de courbure de R=215m, ce qui a créer des efforts centrifuges qui ont contribués au
désordre.
On peut tracer le profil en long et les profils en travers de la section du désordre en utilisant
Covadis ou AutoCad :
Analyse :
Profil en long : En analysant les altitudes des différents points, il nous parait que la zone
n’est pas en pente faible (12%), donc n’est pas un lieu privilégié pour la stagnation de l’eau.
Profil en travers : Le profil en travers de la section en nous montre que la rangée des murs en
gabion soutien un remblai routier de pente maximale 35° et de longueur de 10m environ sur
la partie la plus déplacée de la rangée du mur qui correspond à la langue du glissement qui
contient les matériaux déplacés.
12. Trafic:
Le trafic actuel de la RN16 au niveau de la section étudiée est très important surtout
durant la saison estivale. Il peut être classé dans la classe Texp selon le Catalogue
Marocain des Structures Types de Chaussées Neuves.
Pour l=14m on a : A(l)=1563 kg/m2 = 15.63 t/m2=16kPa. On a pris une valeur de 20kpa.
Essais au laboratoire :
Lithologie du terrain :
Coupe lithologique issue du sondage carotté au Pk20+200 et les essais d’identification des
sols :
Le sondage en question est constitué par la succession des formations suivantes :
*Une couverture mince de remblai d’apport (15cm)
*Un micro banc de grés de 70cm
*Une couche d’argilite grisâtre jusqu’à 11m
*Une formation de pélite de 11m à 15m de profondeur..
La nappe est à 1.1m de profondeur
Coupe lithologique issue du sondage carotté au Pk18+500 et les essais de identification des
sols :
Le sondage en question est constitué par la succession des formations suivantes :
*Une couverture mince végétale (20cm)
*Une alternance d’argile beige plastique et de bancs de grès jusqu’à 5.5m
*Argilite avec micro-bancs de grés quartzitique beige jusqu’à 10m, grisâtre jusqu’à 14m et
rouge au delà de 15m.
La nappe est à 1.1m de profondeur
Essais pressiomètrique :
Essai pressiomètrique :
Dans le but d’apprécier les caractéristiques en place des terrains, il a été réalisé 2 essais
pressiomètrique au PK19+900 avec une sondeuse cilea 700/19 au niveau du coté amont et
une sondeuse SD 250/3 en coté aval, 1 essai au PK20+200 et 1 essai au PK18+500 tout les
deux au moyen d’une sondeuse Cilea 250.
On classifie les sols en question suivant leurs valeurs données par l’essai pressiomètrique
selon 3 méthodes :
-PS92 :
Résultats de la classification :
Lors de l’étude du glissement du PK19+900, aucun essai d’identification n’a été mené et on
s’est basé sur l’expérience du géotechnicien pour déterminer la nature des sols en question,
le résultats étais de classer les sols en surface en tant que sol fins de nature argiles limoneux
sous consolidé sur 3m de profondeur, puis des roches sédimentaire de nature marne-
argileuse normalement consolidés jusqu’à 6m de profondeur, après viens les roches
sédimentaire constitués d’argiles sur-consolidés qui sont pélites sur 10m d’épaisseur .
Les essais d’identification n’ont été mené qu’après l’étude pour le traitement d’autres points
de glissements qui ont apparus dans les PK voisins, à savoir le PK 20+200 et qui donne des
informations supplémentaires sur les sols en place, et qui confirment ces derniers. On
lesquels ont peut observer des sols ont été classés en tant que sols fins sous consolidés
jusqu’à 6m de profondeur, puis une couche sur consolidée d’argilite ferme , ce qui en accort
avec les formations géologiques en place à savoir les nappes de Bni Idir et Ts : Pélites et
Argilites a passages de Grés. Il y a des hausses des paramètres pressiomètrique par ci et par
la qui marquent le passage de grès.
Une autre façon d’appréhender les formations en place est d’apprécier leur couleur. La
couleur étant une information précieuse sur les minéraux et leur diagenèse (la formation du
sol ou de la roche en place) , et elle est un indice fiable dans la reconnaissance des
caractéristiques géotechniques. Les roches sédimentaires grises présentent de bonnes
caractéristiques mécaniques et sont ferme et les sols à couleur bariolée (brunâtre) sont
mous et présentent des caractéristiques mécaniques inférieures et du coup présentent un
endroit privilégié pour la formation de glissement de terrains.
Le sondage réalisé en aval du PK19+900 montre des résultats très différents des autres
sondages, le sol présente une pl<1mpa sur 20m de profondeur !. Cependant en analysant
l’état de consolidation des sols en place, on a bien une formation OC au bout de 6m de
profondeur, ce qui nous permet de considérer le bon sol à 6m environ de profondeur...
En général en négligeant les passages de grès, les sols en place présentent des valeurs de Em
et de Pl très faibles jusqu’à 3m de profondeur qui constituent le remblai routier, en dessous
duquel il y a 6m de argilite altérée normalement consolidés, en dessous desquels il y a de la
pélite sur consolidée qu’on considère comme substratum.
a pas d’écoulement interne qui concourt avec la section de la route A noter que dans le cas
d’analyse à court terme, l’eau n’intervient pas par la pression interstitielle dans la stabilité
mais par la pression hydrostatique qu’elle créer sur le terrain et le changement de la densité
du sol en place, aussi par le facteur de l’érosion et de l’altération des sols argileux en surface,
ce qui explique leur état moins consolidé par rapport aux pélite saine qui sont en profondeur
et qui sont a l’abris de l’action atmosphérique. Ceci est qui est pris de façon implicite dans
les calculs dans l’estimation des paramètres mécaniques des sols.
Notre étude est par rapport à la stabilisation d’un glissement de remblai routier, donc on va
se limiter à la stabilité de la route et de la ZIG du remblai, (le versant naturel peut se
débrouiller à lui seul).
Le sous sol se caractérise par des couches de sol qui ont à peu près la même épaisseur le
long du talus, et la nappe d’eau est parallèle au terrain naturel.
Compte tenu du fait que les désordres qui ont eu lieu dans la chaussée se situent dans le
remblai qui fut élargie une année avant, que le remblai est constitué d’un sol fin argileux
saturé de perméabilité faible à moyenne : On considère que les désordres ont eu lieu avant
la dissipation des pressions interstitielle et qu’on est dans le comportement à court terme
du remblai. On travail alors avec l’hypothèse phi=0 et on considère les contraintes totales du
sol Cu.
Pour l’argilite NC, on considère les paramètres non drainés aussi. On va calculer les
paramètres non drainés pour les utiliser en suite pour le dimensionnement de la solution de
confortation.
a) Remblai :
Le remblai argileux étant étudié sur le court terme, l’utilisation des résultats issus de l’essai
pressiomètrique est pleinement justifiée.
On utilise les corrélations mentionnée en haut pour calculer la cohésion non-drainée pour
chaque point de l’essai pressiomètrique :
En vérifiant manuellement cette valeur avec la formule utilisée dans le cas de conditions non
drainée :
Figure 47 Calcul du Fs dans le cas d’un sol argileux en conditions non drainées
Le principe est de calculer le minimum global pour la valeur de 55Kpa, puis fixer le centre et
le rayon du cercle de rupture, ensuite faire varier les paramètres choisit pour tracer la
variation du facteur de sécurité pour déterminer la cohésion qui donne un Fs=1. Enfin
vérifier que le cercle de glissement pour la valeur retenue s’adapte à la surface de rupture
proposée.
Dans le cas de versant naturel qui fait qu’il y a relaxation des contraintes dans la couche de
surface d’argilite ce qui veut dire que le comportement de l’argile dépends uniquement des
contraintes qui lui sont appliqués et ne dépends pas de son passé ce qui est traduit par l’état
de consolidation de l’argilite qui est due au fait que la surface est altérée par son exposition
au aléas atmosphériques qui brisent les relations entre les particules du sol et libèrent
l’énergie de consolidation .. Tout ceci laisse à dire que la cohésion tends vers zéro : dans
notre cas disons c’=5kpa.
Pour l’angle de frottement interne, il a été établi sur des contraintes élevées de 100kpa à
300kpa donc il décrit le comportement du sol à une profondeur de 5m à 15m. Pour les
profondeurs moindres, le cercle de Mohr établi montre que l’angle de frottement interne
phi’ est plus grand que pour celui qu’on a pour des profondeurs plus grandes. On prend un
phi’ un plus grand que celui de l’essai : phi’=25°.
c) Pélite OC :
On le considère comme substratum ses caractéristiques mécaniques ne sont pas
importantes pour l’étude de stabilité du massif mais seront importantes pour le
dimensionnement externe d’ouvrages de stabilisation qui vont reposer dessus..
Ceci nous montre que les caractéristiques mécaniques du remblai sont mauvaises, ce qui un
facteur qui influe le glissement.
C. Diagnostic du glissement :
A travers notre analyse, il nous parait que la pente trop raide et les caractéristiques
médiocres du remblai sont la cause originale du glissement.
En effet, pour des argiles du remblai qu’on peut classer comme A3h, le GTR indique qu’ils
sont difficiles à mettre en œuvre sur chantier.
Les conditions d’utilisation des matériaux en tant que remblais sont trés restrictives :
Et pour une argile de Cu=18Kpa, la pente maximale préconisée par la littérature est de 25°
1. Terrassements :
On élimine les murs en gabion pour continuer notre analyse et on procède à
l’adoucissement de la pente du talus par remblai.
Principe : On fait transiter le pied du talus de telle façon à avoir des pentes de 2 :3 , 1 :2 et
1 :3 puis on va calculer le facteur de sécurité qui correspond à chaque talus. On trace la
courbe de l’évolution du Fs en fonction de la pente du talus.
1,5
Fs
0,5
0
02:03 01:02 01:03
Pente
Figure 55 Délimitation de la zone des forces stabilisatrices et déstabilisatrices dans notre modèle
2. Drainage :
Le logiciel Slide 5.0 permet de faire une analyse de sensibilité sur la hauteur de la nappe. On
fixe une valeur maximale et minimale de la nappe et on la faire varier entre les deux tout en
calculant le facteur de sécurité.
Le niveau de l’eau n’as pas d’effet sur le facteur de sécurité car on travail en conditions
drainées et la le niveau de la nappe n’est pas un facteur qui influence la densité du sol, dans
le cas échéant, en prenant en compte l’effet de l’eau sur la densité des sols en place par les
valeurs issues des essais :
Donc ils doivent être ancrés à 7m de profondeur et à 15m de largeur et devront coudre tout
les cercles de glissement potentiels, ce qui est admissible par de telles structures.
C. Contraintes du projet :
Et il présente aussi une tolérance majeure : Il n’y a pas de problème d’emprise en amont et
en aval de la chaussée et les accotements sont très larges.
1. Inclusions rigides :
Les inclusions rigides sont des solutions confortatives lourdes qui ne traitent pas les causes
du glissement mais leurs effets. Les solutions sont très efficaces dans le cas de problème
d’emprise et de désordres récurrents et évolutifs, mais elles s’avèrent être très onéreuses.
Pour notre cas de glissement de remblai supportant une plateforme routière, le glissement
est superficiels et il est causé par les mauvaises caractéristiques du sol, les désordres sont
activés en saison hivernale. Pour que l’inclusion soit efficace il faut une activation du
glissement donc une déformation de la plateforme routière ce qui va générer des
dégradations sur la chaussée. En addition, Une analyse rationnelle Risque-Investissement,
nous indique qu’il faut commencer avec des mesures de mitigation comme le terrassement
et drainage couplés avec un suivi du site, qui vont être efficaces pour un certain nombre de
points de glissement et puis des mesures plus draconiennes pour les glissements qui
présentent toujours en désordre.
Conclusion :
La mise en place d’inclusions rigides est une solution qui ne présente pas d’intérêt particulier
dans le contexte de la stabilisation de plateforme routière et on préfère en général les
terrassements et drainages.
2. Mur de soutènement :
Pourquoi ?
Avantage :
La solution a été implémentée dans des zones prés de l’ouvrage et les désordres n’ont pas
évolués.
Inconvénients :
Demande une emprise importante pour le talon et un remblai technique exigeants. Drainage
nécessaire en aval du mur du coté du remblai technique, donc la nécessité d’expulser l’eau
vers un exutoire approprié.
On remarque des dépressions dans la surface que supporte le remblai technique ; le mur a
une hauteur de 7.5m. Les dépressions sont un signe d’instabilité précoce du site.
Soit la portance du sol de fondation du remblai- à savoir la pélite- est médiocre ce qui
va créer des déformations excessives et du coup un risque de rupture progressive du
sol. Une vérification rapide de la contrainte ultime du sol : qult=(3.14+2)*55=280Kpa.
et q=20*6=120KPa , donc il n’y a pas de problème de poinçonnement..
Règle de conception :
Contraintes du site :
Bon sol à 6m de profondeur et le mur doit soutenir un remblai d’au plus 20°, donc on doit
approcher le mur le maximum de la chaussée pour minimiser les terrassements. Avec un
ancrage de 1.50m et un talon, on aura un mur de hauteur de 11m et un base de largeur
0.5*H~6m, ce qui n’est pas économique pour ce type d’ouvrages.
Conclusion :
Cette solution n’est pas adapté sur le point de vue économique et technique pour ce site.
3. Masque drainant :
Pourquoi ?
Avantage :
Inconvénients :
Conception :
Masque drainant ou éperons drainants ? Le sol étant très peu perméable, on préfère des
masques à des éperons car on risque d’avoir un manque d’interaction entre les éperons.
Les matériaux qui constituent le masque sont des sols frottant et drainant d’angle de
frottement interne Phi’=35°, ceci nous permet de modeler un talus à une pente de 35°.
Le talus présente un coefficient de sécurité de plus de 1.50 sur les glissements profonds,
cependant pour les glissements de talus le facteur de sécurité est entre 0.900 et 1.10 sur
0.90m. Cette instabilité est due à la pente du masque 36°~35°=phi’.
On propose deux solutions : mettre en place de la végétation dont les racines vont retenir le
sol, et des murs en gabion au pied du masque, ou bien on va adoucir la pente à 1 :2 ce qui
va nous donner un facteur de sécurité minimal de 1.480.
4. Risberme :
Pourquoi ?
L’ajout de risberme est une étape importante dans l’analyse de stabilité surtout pour les
remblais. En effet les risbermes permettent d’équilibrer les forces et de transmettre les
efforts déstabilisateur en pieds de talus en effort stabilisateur en tète de talus, et de
permettre le drainage par des fossés et de réduire la surface qui est exposer au
ruissellement de l eau.
Avantages :
Solution provisoire courante et étape importante dans les terrassements.
Conception :
L’angle et la largeur des risbermes sont deux paramètres à prendre en considération pour la
conception de la risberme, aussi on doit viser une augmentation du Fs de 30%. On doit
concevoir l’angle de chaque des banquettes et l’angle total du talus.
Figure 65 Choix de l’abaque en fonction des paramètres du sol, inclinaison, méthode de calcul.
N=Cu/d*h=0.12, n=0 -> angle de talus pour lequel Fs=1 est entre 25°, donc une pente de
1V:2H pour simplifier les calculs.
Largeur minimale de la risberme : entre H/3 et H/2 : soit entre 1.7m et 2.5m, disons 1.75m.
Pourquoi ?
Cette solution permet de traiter le glissement depuis ses racines, en éliminant le sol de
mauvaises caractéristiques qui est la cause du glissement.
Avantages :
Solution rapide et efficace. Augmente la stabilité par augmentation de la résistance au
cisaillement des sols par la mise en place de meilleurs sol si le cercle est superficiel, ou en
ancrant le cercle de glissement profond dans le massif qui a de meilleurs caractéristiques
mécaniques.
Inconvénients :
Plan de terrassement et de décharge des terres doivent faire l’objet d’une étude d’impact
environnementale et une étude économique.
Etude du compactage du remblai et du matériel nécessaire.
Conception :
La solution de purge partielle ou de la mise en place de bêche peut être proposée à cette
étape comme variante économique pour ne pas purger la chaussée, cependant la zone de
glissement ce situe en grande partie sous la chaussée dans le remblai de mauvaise qualité,
du coup une substitution des matériaux du remblai supportant la plateforme routière
Pour optimiser le terrassement on créer des redans à droite et une contre risberme à
gauche.
Il y a deux règles pour concevoir les redans : la hauteur des banquettes verticale ne doit pas
dépasser l’hauteur critique pour les pentes provisoires pour lesquels Fs=1 et la pente
moyenne des banquettes doit avoir un Fs=1.
Dispositions particulières :
Drainage des matériaux remblayés par manteau de drainage, protection de la surface du
talus par géotextile et matériau tout-venant, végétation… Stabilisation des glissements de
talus par gabionnage .
L’utilisation des remblais renforcés par géosynthétiques est une des méthodes de
confortation des glissements de plateforme de route la plus utilisée dans le monde.
Avantage :
Cette solution traite le glissement depuis ses racines en purgeant le terrain en place, prends
en considération le tassement et les déformations dues au sol d’assise, et permet d’assurer
le drainage de la chaussée.
Ce qui le différencie des autres solutions de terrassements c’est qui permet d’avoir des
remblais plus raides que d’habitude. C’est aussi une solution économique comparé aux
procédés de mise en place d’inclusions rigides et aux murs de soutènements.
Inconvénients :
Sur le coté technique cette solution nécessite des terrassements et du drainage donc une
justification de la stabilité et des justifications du type de géotextile utilisés et de leur
durabilité.
Conception :
La mise en place de bêche élimine les glissements dans le sol, mais créer un risque de
glissement le long du talus. Si on choisit d’adoucir la pente du talus à une pente de 1 :2 on
aura à faire avec 14m de remblai additionnel. Cette solution rend les matériaux de remblais
exposés à l’aléa atmosphérique qui peut colmater les matériaux utilisés et du coup
augmenter le risque de glissement.
Sinon, on peut diminuer la pente du talus-par exemple un talus vertical- mais on aura alors
des risques de glissements superficiels car la pente est très raide. On pense alors à utiliser
des géosynthétiques pour « retenir » la partie instable du remblai.
Notre démarche a pour but de garantir que les solutions choisies répondent aux différents
critères pour choisir la solution la plus performante.
Il y a des solutions qui peuvent être non adaptées pour stabiliser notre glissement, comme
les inclusions rigides qui sont sous utilisés, les murs de soutènements qui sont sur utilisés.
Les techniques de terrassements présentent des solutions temporaires et fiables, qu’il sera
intéressant d’implémenter et de suivre leur comportement. Pour une solution définitive la
purge puis la substitution ou la mise ne place de remblai renforcé est très adaptée car elle
traite le glissement depuis ses racines. Nous allons par la suite dimensionner la solution de
remblai renforcé.
L’utilisation des géosynthétiques a connu un essor considérable ces dernières années à travers le
monde au vu des résultats obtenus notamment en matière de renforcement des sols. Ce matériau à
la portée de tout le monde en matière de cout, facilement utilisable a été l’une des innovations les
plus spectaculaires dans le domaine de la géotechnique. Dans ce chapitre on va citer les différents
types du géosynthétiques et ces propriétés.
1. Définition de géosynthétiques :
Géosynthétique (GSY) est le terme générique désignant un produit, dont au moins l'un des
constituants est à base de polymère synthétique ou naturel, se présentant sous forme de nappe, de
bande ou de structure tridimensionnelle, utilisé en contact avec le sol et/ou d'autres matériaux dans
les domaines de la géotechnique et du génie civil.
Les matières premières utilisées par l'industrie textile pour la fabrication des géotextiles ont été
d'abord des produits naturels d'origine végétale (jute, coton), animale (laine, soie) et minérale
(amiante).Les produits chimiques organiques comme les polymères naturels transformés (viscose,
acétate), les polymères synthétiques (polyester, polyamide, polyéthylène, polypropylène) ainsi que
les produits chimiques inorganique d'origine minérale (verre, carbone) et métallique constituent
actuellement la plus grande source d'approvisionnement en matières premières.
1. les géotextiles
2. les géogrilles
3. les géofiléts
4. les géomembranes
5. les géocomposites
6. les géodivers
-Les géotextiles :
- Non-tissé :
Un géotextile non tissé est une nappe de textile obtenue par mise en place, généralement au
hasard, de fibres ou de fils liés entre eux par trois types de techniques: liaison mécanique, Liaison
chimique ou liaison thermique.
L’aiguilletage est un procédé de liaison purement mécanique dans lequel un grand nombre d’aiguilles
hérissées d’ergots traversent le filament ou de fibres dans un mouvement alternatif rapide.
Les aiguilles enchevêtrent les fibres qu’elles rencontrent, ce qui donne à la nappe une cohésion
importante.
Le thermo-sondage consiste à comprimer à chaud la nappe de fibres en la faisant passer entre deux
rouleaux, il en résulte une soudure superficielle des fibres entre elles.
La liaison chimique qui consiste à imprégner la nappe de fibre d’un liant est actuellement peu
utilisée en raison de son coût.
- Tissés :
Ce sont des produits par entrelacement, habituellement à angle droit, de deux ou plusieurs
faisceaux de fils, de filaments, de bandelettes ou d’autres éléments.
Les géotextiles tissés Sont largement utilisés avec une grande variété de sols, cohérents et non
cohérents, pour contribuer à la formation d´un filtre naturel. Cela permet la diffusion des
surpressions interstitielles, de plus, grâce á ses caractéristiques de résistance et à un allongement
contrôlé, ils facilitent les constructions utilisant dessols.
- Tricoté :
Un géotextile tricoté est obtenu par assemblage de deux nappes de fils parallèles au Moyen d'un
fil de liaison, de façon à obtenir la répartition géométrique désirée. On peut trouver les tricotés sous
forme de panneau ou de tube.
- Géogrilles :
Une géogrille est une structure plane constituée par un réseau ouvert d'éléments résistant à la
traction, reliés entre eux selon un motif régulier. Elle est fabriquée à partir de bandes de polymères
de haut module.
- Géofilets :
Un géofilet est une structure plane constituée par un réseau ouvert d'éléments reliés par des
nœuds. Il est formé de deux séries de fils parallèles extra déesse croisant avec des angles constants
(généralement entre60et90°).Les intersections des fils sont liées thermiquement.
Certains géofilets sont légèrement étirés lors de la fabrication pour leur donner une haute résistance
à la traction. Des épaisseurs de fils entre 1 et 5mm sont utilisées pour fabriquer des géofilets avec
des ouvertures entre10et 75mm.
- Géomembranes :
Les géomembranes constituent, après les géotextiles, le second groupe par ordre d'importance
parmi les géosynthétiques. Ce sont des feuilles étanches, souples, minces et continues fabriquées à
partir de produits synthétiques comme le polyéthylène de haute densité, le polyéthylène de basse
densité et polyvinylchloride ou de produits comme copolymère bitumineux. Il existe plusieurs types
de géomembranes, quiet se différencient selon les produits chimiques de base, les processus de
fabrication et les structures macroscopiques. Les géomembranes sont principalement utilisées
comme barrières contre les gaz et les liquides dans les déchetteries et les décharges de produits
toxiques.
- Géocomposites :
a) Propriétés physiques :
Les principales propriétés physiques des géotextiles sont:
-Masse surfacique
-Épaisseur
-Flexibilité
b) Propriétés mécaniques :
Les caractéristiques mécaniques déterminent largement le domaine d'application des géotextiles.
-Compressibilité
-Comportement en traction
Le comportement en traction est surement la caractéristique la plus importante d'un géotextile pour
ses applications en renforcement.
Le fonctionnement à la traction est caractérisé par son module de raideur en traction (J):
-Résistance au déchirement
Le déchirement d'un géotextile se produit par la conjonction de deux actions : une action
-Résistance au percement
La résistance au percement est caractérisée par la force poinçonnement Rp (N) ou/et par le
diamètre en mm de l'ouverture du trou due à la perforation.
-Propriétés de frottement
c) Propriétés hydraulique :
- Porosité
- Permittivité
- Transmissivité
e) Durabilité:
- Dégradations à l'installation
- Dégradations de température
- Dégradations chimiques
- Vieillissement de polymères
Tableau 20 Importance relative des principaux rôles des géosynthétique (OECD, 1991)
Application Fonction
Murs de soutènement
-drains S I P SO
-renforcement SO SO SO P
Remblais/Talus
-drains horizontaux I I P S
-drains verticaux SO I P S
-renforcement SO SO SO P
-bases de remblai I I SO P
Drains de surface I I P S
Séparer signifie empêcher le mélange de matériaux entre deux couche de sols composition
granulométrique différente. Cette technique est employée en construction ferroviaire pour éviter les
remontées des couches argileuses au passage des convois par un mécanisme de pompage.
- Renforcement
Une amélioration du sol, généralement le sol a une résistance à la traction nulle, mais qui résiste à
la compression, et d'un géotextile qui a une bonne résistance à la traction.
Les géotextile peuvent être utilisés contre les effets naturels (pluie, vent, vague) et favoriser la
végétalisation des talus ou des berges.
Les applications de filtration par géotéxtiles sont réalisées pour la filtration des eaux
usagées, les tranchées drainantes, la protection des berges (de rivière, de fleuve ou de canal
d'irrigation) et la défense des côtes.
- Drainage :
Les géotextiles épais sont capables de transporter des flux liquides importants en fondation
(immeubles, tunnels). On peut également citer l'emploi de géoespaceurs, destinés maintenir de
l'espace entre deux matériaux en vue de faciliter le drainage.
j) Inconvénients de géosynthétiques:
- Sensibilitéau poinçonnement fort allongement
- risque de corrosion
Les techniques de renforcement par géosynthétiques ont permis de répondre aux exigences et aux
objectifs des donneurs d’ordre en offrant des solutions alternatives avec de nombreux
avantages. En effet, elles sont simples à mettre en œuvre, les structures sont souples dans leurs
fonctionnements et elles contribuent à la préservation de la ressource naturelle.
1. Présentation :
a) Définition et principe :
La Remblai renforcé par géosynthétiques est une méthode de construction basée sur
l'association d'un remblai compacté et nappes de géosynthétiques liées à un parement
l’alternance de couches de remblai pulvérulent et de nappes bien réparties horizontalement
conduit au développement d’efforts d’interaction et donne naissance à un matériau composite à
part entière apte à résister à son propre poids et aux actions qui lui sont appliquées au long de la
durée de service de l’ouvrage. Les applications les plus courantes sont les murs de soutènement,
les rampes d’accès à ouvrages d’art et les culées de pont, et plus récemment la stabilisation des
glissements de terrains.
Ces techniques ne s’attaquent pas à la cause des mouvements mais visent à réduire ou à
arrêter les déformations. Elles sont intéressantes dans les cas où les solutions curatives
(terrassements et drainages) ne peuvent pas être techniquement ou économiquement
mises en oeuvre.
Il est possible de mettre en place des éléments résistants à titre préventif, de façon à éviter
les déplacements, dont une conséquence serait de diminuer la résistance au cisaillement des
sols. La compatibilité des déplacements du sol et des structures doit être prise en compte
lors du choix de ce type de technique. En effet, dans le cadre de travaux de stabilisation de
glissements de terrain très actifs, l’exécution d’ouvrages rigides tels que des tirants
précontraints n’est pas envisageable : les déplacements du sol conduiraient à la rupture des
tirants. Il est préférable de construire, dans ces cas, des ouvrages qui supportent mieux les
déformations.
Les différents états limites ultimes à considérer pour les ouvrages en sols renforcés sont :
- les états limites d’instabilité externe locale, par glissement sur la base du
massif ou par poinçonnement du sol de fondation ;
- l’état limite d’instabilité externe générale, par grand glissement le long d’une
ligne de rupture extérieure au massif renforcé ;
- les états limites d’instabilité interne du massif :
–– par défaillance du parement, soit par insuffisance de résistance de celui-ci, soit par
insuffisance de résistance des dispositifs de liaison aux renforcements ;
On doit vérifier qu’aucun de ces états limites ne peut être atteint au cours de la construction
d’un ouvrage en sols renforcés ni pendant sa durée d’utilisation prévue.
d) Les renforcements :
Le renforcement des sols par des armatures géosynthétiques offre certains avantages par
rapport aux renforcements métalliques en raison de leur légèreté et souplesse, et surtout de leur
résistance à la corrosion. Cependant, le comportement de ce type de renforcement est plus
complexe en raison de son extensibilité et nécessite donc une bonne compréhension des
mécanismes d'interaction sol-armature.
Les géosynthétiques sont des renforcements extensibles. On va utiliser des nappes continues
de géotextiles qui ont des caractéristiques bidimensionnelles et posés de façon horizontale
au terrain naturel et vertical au parement.
e) Remblai général :
Le remblai général est le sol qui constitue l’arrière du mur. Il n’est pas renforcé par des
armatures et ne fait pas partie du massif.
f) Remblai technique :
Les matériaux de remblai peuvent être soit des sols naturels, soit des matériaux d’origine
industrielle. Ils ne doivent contenir ni terre végétale, ni matière putrescible (qui peut pourrir), ni
déchets domestiques. La qualité de ces matériaux répond à des critères bien déterminés. On
distingue parmi ceux-ci :
g) Critères géotechniques:
Les matériaux de remblai doivent satisfaire à la fois à un critère mécanique (de frottement et
granulométrique) et à un critère de mise en œuvre. Pour les ouvrages courants qui ne sont jamais
immergés en eau douce ou en eau saumâtre (eau douce mélangée d’eau de mer), les
caractéristiques mécaniques essentielles sont résumées dans le graphique suivant:
Les matériaux utilisés en remblai renforcé par géosynthétiques doivent présenter une courbe
granulométrique contenue entièrement dans la zone blanche du graphique ci-dessus. La
dimension des plus gros grains ne doit pas excéder 250mm, compte tenu de la faible épaisseur des
couches (0,33 ou 0,375m en général). Il convient en outre de limiter la teneur en eau des
matériaux sensibles à l’eau, conformément au Guide pour les Terrassements Routiers (GTR) afin
d’éviter des difficultés lors du compactage. Notons que pour les matériaux comportant des
éléments inférieurs à 15μm, il est nécessaire de connaître son pourcentage en poids :
- moins de 10% : critère mécanique satisfait : le sol est utilisable en remblai renforcé par
géosynthétiques.
Le critère de frottement est fonction du type d’armatures utilisées. Pour les armatures à haute
adhérence, l’angle de frottement interne mesuré sur le matériau saturé dans des conditions de
cisaillement rapide doit être supérieur ou égal à 25°. Pour les armatures lisses, l’angle de
frottement sol-armature mesuré dans les mêmes conditions doit être supérieur ou égal à 22°.
A partir de la classification GTR, il est possible de distinguer trois catégories de sols suivant leurs
possibilités d’utilisation en remblai renforcé par géosynthétiques. Ces catégories sont présentées
dans le tableau ci-dessous qui constitue un guide pour le choix des sols en remblai :
L’utilisation des matériaux de classe F, et notamment des déchets industriels (schistes houillers,
laitiers, cendres volantes …), doit faire l’objet d’une étude spécifique.
- la résistivité
- le pH
L’expérience montre que, sauf cas très particulier, les matériaux naturels conformes aux
caractéristiques physiques demandées, satisfont à ces critères chimiques et électrochimiques. Il
convient toutefois de ne pas utiliser de matériaux d’origine marine ou dragués dans des estuaires
en eaux saumâtres, sauf après lavage à l’eau douce.
Elle se fait par couches successives et remblai d’une couche de sol et éventuellement
compactage. Puis on pose d’une nappe de géosynthétiques et on assure le scellement du couté
amont.
3. Avantages et domaine d’utilisation :
Ces avantages ont conduit à une large utilisation de cette technique dans divers domaines du
Génie Civil :
Ouvrages ferroviaires.
Ouvrages routiers.
Ouvrages routiers.
Ouvrages industriels et de protection.
1. Généralités :
Les remblais armés constituent un matériau souple, ce qui permet aux ouvrages d’accepter des
déformations (essentiellement tassements différentiels).Les dispositions constructives et la
technologie adoptées pour les éléments constitutifs de l’ouvrage (parement, lit de renforcement)
ne doivent pas compromettre cette faculté lorsqu’elle est nécessaire. Ainsi, par exemple, dans le
cas de fondations hétérogènes, il peut s’avérer nécessaire de pratiquer des coupures dans le
parement. Les déformations admissibles des ouvrages associés doivent être compatibles avec les
déformations postérieures à leur construction.
2. Fiche :
Les ouvrages doivent comporter une fiche D supérieure à la fiche minimale Dm, définie en
fonction de la contrainte de référence qref calculée sous l’ouvrage, avec une valeur minimale de
0,40m.
Dans le cas particulier de fondations résistantes, cette fiche peut être diminuée (rocher franc ou
béton, Dm = 0).
3. Longueur des lits de renforcement :
La dimension transversale d’un ouvrage à parement vertical en remblai armé est généralement
voisine de 0,7 Hm. La longueur des différents lits de renforcement est fixée par le respect des
conditions de stabilités externe et interne et par des considérations géométriques visant à
conserver à la section du massif armé l’aspect d’un bloc de forme régulière.
Ainsi chaque changement de longueur entre lits de renforcement consécutifs dans l’ouvrage est
limité à la plus grande des deux valeurs : 0,15 Hm et 1m. La longueur minimale est de 0,4 Hm en
pied et n’est pas inférieure à 0,5 Hm en moyenne pour un mur à parement vertical.
4. Espacement des lits de renforcement :
Le tableau suivant précise l’espacement relatif maximal sv/Hm des lits en fonction de la
longueur du lit inférieur Linf et de la hauteur mécanique Hm.
Tel que :
Figure 76 : les différents paramètres d’un mur en remblai renforcé par géosynthétiques
Hp : hauteur du parement.
Hm : hauteur mécanique.
βp : Pente du terrain aval.
βt : Pente du terrain amont.
-La stabilité externe est traitée comme n’importe quelle stabilité de mur de
soutènement (par exemple : mur poids). La poussée des terres se calcule sur l’écran
fictif parallèle au parement, situé à l’arrière des armatures. La justification se fait par
rapport au :
-poinçonnement
-glissement à la base du mur sur le sol de fondation
-renversement du bloc.
-La stabilité interne est vérifiée au niveau de chaque lit d’armatures ; les efforts de
tractions générés dans les armatures doivent être inférieurs à la résistance au
frottement d’interface sol/armature et à la résistance en traction de l’armature.
Ld = surface grisée / He
Figure 77 : la hauteur He
Toutefois, si la formule conduit à une valeur négative de δ, celle-ci est ramenée à zéro.
σv=Rv/L-2e
Avec : e=M/Rv
Avec:
ɣmϕ : coefficient de sécurité partiel sur la tangente de l’angle de frottement pris égal à 1,20
en combinaison fondamentale et à 1,10 en combinaison accidentelle.
ɣmc : coefficient de sécurité partiel sur la cohésion effective pris égal à 1,65 en combinaison
fondamentale et à 1,50 en combinaison accidentelle.
Avec:
qref : contrainte de référence en pied de massif calculée, dans le cas général d’un mur à
parement vertical tel que L ≤ Hm, suivant la formule : qref = ɣF3.Rv / (L-2Mb/Rv)
On doit assurer qu’au moins 10% de la surface de base de la fondation reste comprimée.
On distingue dans le massif une zone active et une zone passive. La zone active est assimilée
au coin de poussée.
La traction maximale tm dans les armatures s’exerce le long de la limite de ces deux zones.
La somme des efforts rf doit assurer l’équilibre de la zone active. De plus, pour chaque
armature, on doit avoir :
avec :
tm.γF3 ≤ rf / γmf
avec :
rf : résistance due à l’interaction sol-lit de renforcement mobilisable par mètre longitudinal
de parement
γmf : coefficient partiel de sécurité relatif à l’interaction sol-lit de renforcement pris égal à
1,20 pour les ouvrages courants.
tm=K.σv.sv
1. Prédimensionnement:
Un prédimensionnement de la fiche minimale est H/20=0.40m et puisque la fiche minimale
préconisée est Dm=0.40m, on prend Hm=8.50m.
a) Classification de l’ouvrage :
Donc d’après le tableau : La solution est bien adaptée si on maîtrise les procédés de
vieillissement, donc si on choisit des géosynthétiques adaptés.
Pour notre cas : Pour une surcharge routière on a une classe de conséquence CC1 ou CC2 on
juge que le projet à des conséquences importantes sur les ouvrages à construire notamment
la route donc on choisit une CC2, les Classes de conséquences proposées par la norme NF P
94-270 sont :
Figure 85 Catégories géotechniques et bases des justifications en fonction des classes de consaquence et des conditions
de site
W=L.He.poids volumique=12.8.20=2040Kn
Q=q.L=20*12=300Kn
Fa= ?
Selon la Théorie de Rankine, le remblai applique une force de poussée Fca inclinée d’un
angle :
Fa=Ka.H^2.poids volumique/2=293Kn
avec : Ka=tan^2(180/4-25/2)=0.406
Vérification au poinçonnement :
qfu=(π+2)cu=514Kpa et qref=203.86Kpa
En combinaison A :
Combinaison B:
Combinaison A :
Stabilité au glissement vérifiée car les facteurs de sécurité sont supérieur à 1,1.
G. Stabilité interne :
Le dimensionnement interne de l’ouvrage est justifié à l’état limite ultime, localement pour
chaque lit de renforcement, vis-à-vis des critères de résistance et d’adhérence. La traction
dans le lit de renforcement considéré est évaluée au parement et au maximum.
La position de la ligne des tractions maximales est définie de façon unique pour chaque
géométrie d’ouvrage et pour chaque fonction. La figure ci-dessous définit cette ligne pour
les cas courants. Dans notre cas :
Ltm en fonction de la profondeur
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
-Détermination de K :
Lit Profondeur K
1 0 0,4336
2 0,5 0,42005
3 1 0,4065
4 1,5 0,39295
5 2 0,3794
6 2,5 0,36585
7 3 0,3523
8 3,5 0,33875
9 4 0,3252
10 4,5 0,31165
11 5 0,298
12 5,5 0,285
13 6 0,271
14 6,5 0,271
15 7 0,271
16 7,5 0,271
17 8 0,271
18 8,5 0,271
Combinaison B :
Position de contrainte
Lit Profondeur ltm Rv(z) Rh(z) M(z) sur la e % centre la verticale sur la
1,00 - 2,55 - - - - -
2,00 0,50 2,47 120,00 1,22 0,20 0,00 10,00
3,00 1,00 2,38 240,00 4,87 1,62 0,01 20,02
4,00 1,50 2,30 360,00 10,96 5,48 0,02 30,08
5,00 2,00 2,21 480,00 19,49 12,99 0,03 40,18
6,00 2,50 2,13 600,00 30,45 25,38 0,04 50,35
7,00 3,00 2,04 720,00 43,85 43,85 0,06 60,62
8,00 3,50 1,96 840,00 59,68 69,63 0,08 70,98
9,00 4,00 1,87 960,00 77,95 103,94 0,11 81,47
10,00 4,50 1,79 1 080,00 98,66 147,99 0,14 92,10
11,00 5,00 1,70 1 200,00 121,80 203,00 0,17 102,90
12,00 5,50 1,45 1 320,00 147,38 270,19 0,20 113,89
13,00 6,00 1,21 1 440,00 175,39 350,78 0,24 125,08
14,00 6,50 0,96 1 560,00 205,84 445,99 0,29 136,50
15,00 7,00 0,72 1 680,00 238,73 557,03 0,33 148,19
16,00 7,50 0,48 1 800,00 274,05 685,13 0,38 160,16
Combinaison A : Combinaison B :
Contraintes contrainte
Lit Profondeur h Lit Profondeur h
1,00 - 11,53 1,00 - -
2,00 0,50 16,22 2,00 0,50 4,20
3,00 1,00 20,58 3,00 1,00 8,14
4,00 1,50 24,63 4,00 1,50 11,82
5,00 2,00 28,37 5,00 2,00 15,24
6,00 2,50 31,81 6,00 2,50 18,42
7,00 3,00 34,95 7,00 3,00 21,35
8,00 3,50 37,80 8,00 3,50 24,04
9,00 4,00 40,34 9,00 4,00 26,49
10,00 4,50 42,60 10,00 4,50 28,70
11,00 5,00 44,56 11,00 5,00 30,67
12,00 5,50 46,22 12,00 5,50 32,41
13,00 6,00 47,59 13,00 6,00 33,90
14,00 6,50 51,22 14,00 6,50 36,99
15,00 7,00 54,92 15,00 7,00 40,16
16,00 7,50 58,69 16,00 7,50 43,40
17,00 8,00 62,54 17,00 8,00 46,73
18,00 8,50 66,49 18,00 8,50 50,16
-Calcul de tm :
tm=Sv*Contrainte_horizontale(max)=0,50.66.50=33.25KN
Combinaison A :
Combinaison B :
Cisaillement Cisaillement
Lit max Rf Lit max Rf
1,00 9,31 231,82 1,00 - -
2,00 13,51 338,73 2,00 5,51 102,28
3,00 17,72 447,31 3,00 10,93 204,30
4,00 21,95 557,77 4,00 16,27 306,23
5,00 26,21 670,33 5,00 21,55 408,25
6,00 30,49 785,20 6,00 26,77 510,53
7,00 34,82 902,59 7,00 31,94 613,23
8,00 39,20 1 022,71 8,00 37,07 716,51
9,00 43,63 1 145,75 9,00 42,18 820,52
10,00 48,12 1 271,92 10,00 47,27 925,44
11,00 52,69 1 401,43 11,00 52,35 1 031,42
12,00 57,26 1 551,97 12,00 56,49 1 134,01
13,00 61,89 1 707,57 13,00 60,55 1 237,41
14,00 66,58 1 869,17 14,00 64,51 1 341,54
15,00 71,32 2 036,85 15,00 68,38 1 446,52
16,00 76,11 2 210,71 16,00 72,16 1 552,46
17,00 80,96 2 390,82 17,00 75,86 1 659,49
18,00 85,87 2 576,04 18,00 79,56 1 768,03
-Justification de l’arrachement :
Combinaison A Combinaison B
Lit Tmax*γF3 Rf/γmf Vérification Tmax*γF3 Rf/γmf Vérification
1,00 6,49 193,18 oui - - FAUX
2,00 9,12 282,28 oui 2,36 85,23 oui
3,00 11,58 372,76 oui 4,58 170,25 oui
4,00 13,85 464,81 oui 6,65 255,19 oui
5,00 15,96 558,61 oui 8,58 340,21 oui
6,00 17,89 654,33 oui 10,36 425,44 oui
7,00 19,66 752,16 oui 12,01 511,02 oui
8,00 21,26 852,25 oui 13,53 597,09 oui
9,00 22,69 954,79 oui 14,90 683,77 oui
10,00 23,96 1 059,93 oui 16,15 771,20 oui
11,00 25,06 1 167,86 oui 17,25 859,52 oui
12,00 26,00 1 293,31 oui 18,23 945,01 oui
13,00 26,77 1 422,98 oui 19,07 1 031,18 oui
14,00 28,81 1 557,64 oui 20,81 1 117,95 oui
15,00 30,89 1 697,38 oui 22,59 1 205,43 oui
16,00 33,01 1 842,26 oui 24,41 1 293,72 oui
17,00 35,18 1 992,35 oui 26,29 1 382,90 oui
18,00 37,40 2 146,70 oui 28,21 1 473,36 oui
rck>1.50.tm* γF3.
Combinaison A Combinaison B
lit Tmax*γF3 Tmax*γF3
1,00 6,49 -
2,00 9,12 2,36
3,00 11,58 4,58
4,00 13,85 6,65
5,00 15,96 8,58
6,00 17,89 10,36
7,00 19,66 12,01
8,00 21,26 13,53
9,00 22,69 14,90
10,00 23,96 16,15
11,00 25,06 17,25
12,00 26,00 18,23
13,00 26,77 19,07
14,00 28,81 20,81
15,00 30,89 22,59
16,00 33,01 24,41
17,00 35,18 26,29
18,00 37,40 28,21
*1,5 *1,5
56,10 42,32
1. Choix du matériau :
Dans le catalogue du logiciel GEO5 on choisit un matériau d’un point de vue caractéristique
chimique et mécanique :
On modélise notre terrain et on lance l’analyse de stabilité qui nous donne un cercle de
glissement critique profond dans le remblai, et la stabilité globale te mixte est vérifiée !
Conclusion :
Notre projet d’étude se déroule dans un contexte très particulier de glissement de terrain
qui est le glissement d’une plateforme routière sur remblai dans une zone montagneuse. Les
causes principales du glissement sont les caractéristiques médiocres du sol mis en place et la
pente raide du talus supportant cette chaussée.
Plusieurs solutions sont proposées et qui montrent un effet de stabilisation à long terme
sans déclencher le glissement lors de la construction. On propose de construire un remblai
renforcé par géotextile, purger le sol de fondation faible ou même changer le tracé…
L’expérience marocaine dans le contexte particulier de remblai routier propose d’utiliser les
terrassements et drainages et on essai de ne pas recourir aux solutions lourdes comme le
clouage, tirants et les pieux du fait qu’elles sont onéreuses et ne présentent pas un gain de
stabilité qui justifie leur utilisation.
Dans le même sens, l’investissement devra s’orienter vers des solutions de terrassement et
de drainage qui seront suivi de prêt pour voir leur évolution et leur efficacité pratique, ce qui
laissera des recettes pour le domaine de recherche et développement dans le thème des
glissements de terrains dans le Nord.
Nous stressant qu’une grande partie de notre projet fut consacrer à la collecte et l’analyse
des données géotechniques, géologiques et hydrologiques et topographique à cause de la
pénurie en bases de données... Cette étape est fondamentale, et un glissement mal
diagnostiquer est un glissement mal guérit, c’est pourquoi l’investissement dans les études
géotechniques est important et peu éviter de sur dimensionner les solutions.