Mathématiques II Séries & Corrigés (2013) PDF
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Exercices—Série 1
Les fonctions hyperboliques. Les fonctions hyperboliques sont définies analytiquement par
et − e−t et + e−t
sinh(t) = et cosh(t) = ,
2 2
et leurs fonctions réciproques par
√ √
arsinh(t) = ln(t + t2 + 1) et arcosh(t) = ln(t + t2 − 1) ,
(la première fonction définie pour tout t réel, et la seconde pour 1 ≤ t).
Exercice 1.
Montrer que le couple (cosh(x), sinh(x)) satisfait (pour tout x réel):
cosh2 (x) − sinh2 (x) = 1 .
Esquisser la courbe parcourue par les points (cosh(x), sinh(x)) lorsque x varie.
Exercice 2.
Démontrer les formules suivantes.
(c) Formules du demi-argument (la première pour 0 ≤ x, la seconde pour tout x réel):
√ √
x cosh(x) − 1 x cosh(x) + 1
sinh( 2 ) = et cosh( 2 ) = .
2 2
Comparer avec les formules correspondantes des fonctions trigonométriques.
Exercice 3.
(a) Calculer la dérivée de sinh(x), puis l’exprimer comme une fonction de cosh(x). Exprimer de
même la dérivé de cosh(x) comme fonction de sinh(x).
(b) Calculer la dérivée des fonctions hyperboliques inverses de deux manières:
(i) en utilisant la technique du calcul des dérivées des fonctions inverses;
(ii) en utilisant les formules explicites des inverses.
Corrections—Série 1
Exercice 1.
On a
= 41 (e2x +2 + e−2x )
x + e−x
2
cosh2 (x) = ( e 2
)
( e −2e ) = 41 (e2x −2 + e−2x )
x −x 2
sinh2 (x) =
et donc
cosh2 (x) − sinh2 (x) = 14 ((e2x +2 + e−2x ) − (e2x −2 + e−2x )) = 1
4 ⋅4=1 .
2 2
Selon le cours, les points (u, v) tels que u − v = 1 décrivent une hyperbole dont la branche de
droite seulement est parcourue par les points (cosh(x), sinh(x)) lorsque le paramètre x varie:
(cosh(x),sinh(x))
1
−2 −1
u
1 2
−1
−2
Exercice 2.
(a) On a
et donc
et donc
Avec cosh2 (x) − sinh2 (x) = 1, on a soit cosh2 (x) = 1 + sinh2 (x), soit sinh2 (x) = cosh2 (x) − 1,
que l’on remplace successivement dans la formule de cosh(2x) pour obtenir
cosh(2x)−1
(c) Du point précédent, on a cosh(2x) = 1 + 2 sinh2 (x); on en déduit sinh2 (x) = 2 , puis
cosh(t) − 1
sinh2 ( 2t ) =
2
en posant x = 2t . La racine carrée du terme de droite est toujours définie (car le cosinus
hyperbolique est toujours plus grand que 1) et positive, il faut donc que sinh( 2t ) soit positif
pour que √
t cosh(t) − 1
sinh( 2 ) =
2
soit vraie, c’est-à-dire que l’on doit avoir 0 ≤ t. De la même manière, cosh(2x) = 2 cosh2 (x)−1
donne la formule √
t cosh(t) + 1
cosh( 2 ) = ,
2
vraie pour tout t cette fois.
Ces fonctions sont bien sûr, au signe près, similaires aux formules pour les sinus et cosinus usuels.
Exercice 3.
et de même,
cosh′ (x) = 12 ( ex + e−x )′ = 12 (ex − e−x ) = sinh(x) .
dy 1 1 1 1 1
= dx = ′ = =√ =√ .
dx dy
sinh (y) cosh(y) 2
1 + sinh (y) 1 + x2
dy 1 1 1 1 1
= dx = ′ = =√ =√ .
dx dy
cosh (y) sinh(y) 2
cosh (y) − 1 x2 − 1
Mathématiques II Section d’Architecture EPFL
(ii) On a aussi
′
arsinh′ (x) = ( ln(x +
√
x2 + 1)) = (1 + 1
⋅ 2x ⋅ √ 1 )⋅ √1
2 x2 +1 x+ x2 +1
√
√ x2 +1+x
√ √ 1
= =
x +1(x+ x2 +1)
2 x2 +1
′
arcosh′ (x) = ( ln(x +
√
x2 − 1)) = (1 + 1
⋅ 2x ⋅ √ 1 )⋅ √1
2 x2 −1 x+ x2 −1
√
√ x2 −1+x
√ √ 1
= = .
x2 −1(x+ x2 −1) x2 −1
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Exercices—Série 2
Exercice 1.
Vérifier que les inverses des fonctions hyperboliques sont données par
√ √
arsinh(t) = ln(t + t2 + 1) et arcosh(t) = ln(t + t2 − 1) ,
Exercice 2.
Donnés les graphes des fonctions y = sinh(x) et y = cosh(x) ci-dessous, dessiner les graphes des
fonctions y = arsinh(x) et y = arcosh(x).
y sinh(x) y cosh(x)
3 3
2 2
1 1
−3 −2 −1 1 2 3 x −3 −2 −1 1 2 3 x
−1 −1
−2 −2
−3 −3
Exercice 3.
Calculer les intégrales indéfinies suivantes:
1
(a) ∫ √ dx;
3 1 − x2
1
(b) ∫ √ dx;
3 x2 − 1
2 1
(c) ∫ √ + 2 dx.
7 x + 1 2x + 2
2
Corrections—Série 2
Exercice 1.
Pour vérifier qu’une fonction g est l’inverse d’une fonction f , le plus simple est de vérifier que
(pour tous les x et y qui permettent de calculer les valeurs de f (g(y)) et g(f (x))). Comme
√ √ √ √
t2 +1) t2 +1) t2 +1)−1 )
eln(t+ =t+ t2 + 1 et e− ln(t+ = eln((t+ = √1 ,
t+ t2 +1
on calcule
√ √
sinh ( ln(t + t2 + 1)) = 12 (t + t2 + 1 − √1 )
t+ t2 +1
√ √
2 +1+t2 +1−1
t2 +2t t√ 2t(t+ t2 +1)
= 1
2 ⋅ = 1
2 ⋅ √ ) =t .
t+ t2 +1 t+ t2 +1
√
Pour ln ( sinh(t) + sinh2 (t) + 1), on remarque d’abord que
√ √
sinh(t) + sinh2 (t) + 1 = sinh(t) + cosh2 (t) = sinh(t) + cosh(t) = . . . = et ,
et donc √
ln ( sinh(t) + sinh2 (t) + 1) = ln(et ) = t ,
√
c’est-à-dire que ln(t + t2 + 1) est bien l’inverse de sinh(t).
De la même manière,
√ √
cosh ( ln(t + t2 − 1)) = 12 (t + t2 − 1 + √1 )
t+ t2 −1
√ √
t2 +2t t√
2 −1+t2 −1+1 2t(t− t2 −1)
= 1
2 ⋅ = 1
2 ⋅ √ ) =t .
t+ t2 −1 t+ t2 −1
√
et cosh(t) + cosh2 (t) − 1 = cosh(t) + sinh(t) = et (pour autant que 0 ≤ t: cela est bien le cas, car
l’égalité arcosh(cosh(t)) = t n’a de sens que si 0 ≤ t), et donc
√
ln ( cosh(t) + cosh2 (t) − 1) = ln(et ) = t .
√
La fonction ln(t + t2 − 1) est donc bien l’inverse de cosh(t).
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Exercice 2.
Les graphes des fonctions inverses sont les symmétriques des graphes des fonctions originales
par rapport à l’axe y = x. On rappelle que y = cosh(x) doit être restreinte aux 0 ≤ x pour que
y = arcosh(x) (définie pour 1 ≤ x) soit bien son inverse.
y sinh(x) y cosh(x)
3 3
2 2
arsinh(x)
1 1 arcosh(x)
−3 −2 −1 1 2 3 x −3 −2 −1 1 2 3 x
−1 −1
−2 −2
−3 −3
Exercice 3.
Selon le cours du premier semestre, et la Série 1 sur les dérivées des fonctions hyperboliques,
1 1 1 1
(a) ∫ √ dx = ∫ √ dx = arcsin(x) + C;
3 1−x 2 3 1−x 2 3
1 1 1 1
(b) ∫ √ dx = ∫ √ dx = arcosh(x) + C;
3 x2 − 1 3 x2 − 1 3
2 1 2 1 1 1 2 1
(c) ∫ √ + 2 dx = ∫ √ dx + ∫ 2 dx = arsinh(x) + arctan(x) + C.
7 x + 1 2x + 2
2 7 x +1
2 2 x +1 7 2
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Exercices—Série 3
Exercice 1.
Calculer les intégrales suivantes par substitution:
√
5 x 2 7
(a) ∫ √ dx; (c) ∫ 3x(x − 5) dx; (e) ∫ sin(2x) cos(2x) dx.
0
√ 9 − x2
5 1 1
(b) ∫ √ dx; (d) ∫ dx;
0 9 − x2 x2 + 6x + 11
Exercice 3.
Calculer les intégrales suivantes par parties:
1 √
(a) ∫ x ex dx; (c) 2
∫ x sin(x) dx; (e) ∫ 1 + 3x2 dx.
0
3
(b) ∫ x cos(x) dx; (d) ∫ x ln(2x) dx;
Corrections—Série 3
Exercice 1.
9 − x2 2 z 2
Pour l’intégrale définie, on calcule alors
√ √
5 x √ 5
∫ √ dx = [− 9 − x ] = −2 + 3 = 1.
2
0 9 − x2 0
√ 2
On aurait aussi pu garder la variable z et trouver (avec 9 − 02 = 9 et 9 − 5 = 4 comme bornes
d’intégration): √
5 x 1 4
∫ √ dx = [−z 2 ] = −2 + 3 = 1.
0 9−x 2 9
(b) On devine que l’intégrale est un arcsin. On pose donc 3z = x (pour que 9z 2 = x2 ), et 3 dz = dx
dans:
1 3 1 1
∫ √ dx = ∫ √ dz = ∫ √ dz = arcsin(z) + C = arcsin ( x) + C.
9 − x2 9 − 9z 2 1 − z2 3
Pour l’intégrale définie, on a:
√ √
5
√ √
5 1 1 5 5
∫ √ dx = [arcsin ( x)] = arcsin ( ) − 0 = arcsin ( ).
0 9−x 2 3 0 3 3
1 1 1 1
∫ sin(2x) cos(2x) dx = ∫ z dz = ⋅ z 2 + C = sin2 (2x) + C.
2 2 2 4
En subsitutant z = cos(2x), on trouverait − 41 cos2 (2x) + C ′ . A priori, ces deux réponses ne
sont pas identiques, mais lorsqu’on considère leur différence:
1 1 1 1 1
∫ sin (x) dx = ∫ (1 − cos(2x)) dx = ∫ dx − ∫ cos(2x) dx = x − sin(2x) + C.
2
2 2 2 2 4
Exercice 3.
∫ x e dx = x e − ∫ e dx = x e − e +C = e (x − 1) + C.
x x x x x x
Donc
1
∫ x ex dx = [ex (x − 1)]10 = e ⋅0 − e0 ⋅(−1) = 1.
0
√
(e) Comme dans un exemple du cours, on pose u′ (x) = 1 et v(x) = 1 + 3x2 pour trouver
√ √ 1 √ 1 + 3x2 − 1
∫ 1 + 3x 2 dx = x 1 + 3x2 −
∫ x ⋅ 3x √ dx = x 1 + 3x 2−
∫ √ dx
1 + 3x2 1 + 3x2
√ √ 1
= x 1 + 3x2 − ∫ 1 + 3x2 dx + ∫ √ dx
1 + 3x2
√ √ 1 √
= x 1 + 3x2 − ∫ 1 + 3x2 dx + √ arsinh( 3x).
3
√
En additionnant ∫ 1 + 3x2 dx à ces égalités, on trouve
√ √ 1 √
2∫ 1 + 3x2 dx = x 1 + 3x2 + √ arsinh( 3x) + C
3
et donc √ 1 √ 1 √
∫ 1 + 3x2 dx = x 1 + 3x2 + √ arsinh( 3x) + C.
2 2 3
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Exercices—Série 4
Exercice 4. Donné un cercle de diamètre OA et de centre B, ainsi qu’un point C du cercle sur
la médiatrice de OA, la Cissoı̈de de Dioclès (environ 180 av. J.-C.) est la courbe dessinée par les
points P définis comme suit: pour un point Q du cercle, on note Q′ son symétrique par rapport
à BC; le point P se situe à l’intersection de la droite QO et de la perpendiculaire à OA par Q′ :
Q′ C Q
P
O B A
R ′ R
(a) Calculer la distance OQ en fonction du paramètre t mesurant l’angle QOA. Donner ensuite
en fonction de t les coordonnées de Q.
(b) En utilisant que P et Q sont à la même distance de BC, calculer la première coordonnée de
P , puis en utilisant que les triangles P OR′ et QOR sont semblables, calculer la seconde. En
déduire une paramétrisation de la Cissoı̈de.
x(x2 + y 2 ) = y 2 ;
Corrections—Série 4
Exercice 1.
dx = ∫ √ dz = ∫ z − 2 dz = − z − 2 + C = − (4x − 5)− 2 + C.
1 1 1 1 1 1 1
∫ √
3 1
(4x − 5)3 4 z3 4 2 2
5 5
√
(c) On pose z = x, et donc 2dz = √1
x
dx; on écrit alors:
√
e x √
∫ √ dx = 2 ∫ e dz = 2 e +C = 2 e +C.
z z x
x
(d) On a
x x+1−1 1 1
∫ dx = ∫ dx = ∫ 1 − dx = ∫ 1 dx − ∫ dx = x − ln(x + 1) + C
x+1 x+1 x+1 x+1
(la dernière intégrale peut être obtenue en posant z = 1 + x, et donc dz = dx). Donc
1 x
dx = [x − ln(x + 1)]0 = 1 − ln(2).
1
∫
0 x+1
Exercice 2. Dans les trois cas, on pose u′ (x) = 1, et v(x) sera la fonction à intégrer.
1
(a) ∫ arccos(x) dx = x arccos(x) + ∫ x √ dx = x arccos(x) − (1 − x2 ) 2 + C.
1
1 − x2
1
(b) ∫ arcosh(x) dx = x arcosh(x) − ∫ x √ dx = x arcosh(x) − (x2 − 1) 2 + C.
1
x2 −1
1
(c) ∫ ln(1+x) dx = x ln(x+1)−∫ x = x ln(x+1)−x+ln(x+1)+C = (x+1) ln(x+1)−x+C.
Ex.1(d)
x+1
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Exercice 3.
y′ = ,
x
y
ce qui donne y ′ = 5
3 pour sa valeur au point ( 45 , 34 );
(b) Pour la branche de gauche, on obtient
y ′ (t) cosh(t) x
p= =− = .
x (t)
′ sinh(t) y
Pour la branche de droite,
y ′ (t) cosh(t) x
=
p= = .
x′ (t) sinh(t) y
Dans chaque cas, on obtient évidemment le même résultat qu’en (a). (Notons en passant que
le point ( 45 , 34 ) correspond à t = ln(2).)
√
(c) On a y = ± x2 − 1 (la valeur positive décrivant la partie supérieure), et donc
y ′ = 2x ⋅
1 1 x
⋅√ =√ .
2 x −1
2 x2 − 1
Pour la partie inférieure, on trouve y = − √ x2 . Ici aussi, le dénominateur est toujours y et
x −1
on obtient le même résultat qu’en (a).
Exercice 4.
QO = cos(t)
car OA = 1. Le point Q est donc sur un cercle de rayon r = QO, et Q = (r cos(t), r sin(t))
donne
Q = (cos2 (t), cos(t) sin(t)).
(b) La distance (horizontale) de Q à la droite BC est cos2 (t) − 21 , et donc
OR′ = 1
2 − (cos2 (t) − 21 ) = 1 − cos2 (t) = sin2 (t).
(c) On a
3 sin2 (t) cos2 (t) + sin4 (t)
x′ (t) = 2 sin(t) cos(t) et y ′ (t) =
cos2 (t)
La pente de la tangente est donnée par
y ′ (t) sin2 (t)(3 cos2 (t) + sin2 (t)) 1 sin(t)(3 cos2 (t) + sin2 (t))
p= = ⋅ = .
x′ (t) cos2 (t) 2 sin(t) cos(t) 2 cos3 (t)
sin3 (t)
(d) Avec x = sin2 (t) et y = cos(t) , on obtient
comme demandé.
Exercices—Série 5
(c) en séparant l’ellipse en sa partie inférieure et sa partie supérieure et en exprimant chaque fois
y comme fonction de x.
Corrections—Série 5
Exercice 1.
y
(cosh(t),sinh(t))
2
(1,tanh(t))
1
t
2
x
−2 −1 1 2
−1
−2
(b) On a
(c) On définit
√ √
(e) On pose x = 3z (pour avoir x2 = 3z 2 ), et donc dx = 3 dz dans
√ √ √ √
1 1 √ 3 1 3 3 3
∫ dx = ∫ 3 dz = ∫ dz = artanh(z)+C = artanh ( x)+C.
3−x2 3 − 3z 2 3 1−z 2 3 3 3
Exercice 2.
b2 x
y′ = − ,
a2 y
√ √ √
ce qui donne y ′ = − 4⋅ 13 = − 2
3
pour la pente de la tangente au point (− 3, − 12 );
2
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y ′ (t) b cos(t)
p= =− .
x (t)
′ a sin(t)
√
On remarque que le point (− 3, − 12 ) correspond à t = − 5π
6 (ou t = − 6 + 2kπ pour un entier
5π
√
cos(− 5π )
k quelconque), et on trouve p = − 2 sin(− 5π
6
)
=− 3
2 .
6
√
2
(c) On trouve y = ±b − xa2 + 1 (la valeur positive décrivant la partie supérieure), et donc
2b 1 1 bx bx
y′ = − x⋅ ⋅ √ =− √ =− √ .
a2 2 2
− xa2 + 1
2
a2 − xa2 + 1 a −x2 + a2
√
Pour la partie inférieure, on trouve y ′ = √ bx . Au point (− 3, − 21 ), on doit prendre la
a −x2 +a2
seconde formule et on trouve la pente
√ √
− 3 3
p= √ =− .
2 −3 + 4 2
Exercice 3.
Une méthode consiste à paramétrer la famille par les ordonnées à l’origine
√ des droites porteuses
de l’échelle. Si (0, t) est un tel point, l’intersection avec Ox se fera en ( 1 − t2 , 0) par Pythagore
(l’échelle étant de longueur 1). La droite porteuse est donc donnée par
y−t 0−t t
=√ soit y = −√ x + t.
x 1 − t2 − 0 1 − t2
On a √
∂y − 1 − t − t √1−t2
2 2 1
1
= x + 1 = −√ x + 1.
∂t 1−t 2
(1 − t2 )3
La condition ∂y
= 0 donne
∂t √
x= (1 − t2 )3 .
que l’on remplace dans l’équation des droites pour obtenir
y = −t(1 − t2 ) + t = t3 .
Les équations
3
x = (1 − t2 ) 2 , y = t3
(pour 0 ≤ t ≤ 1) donnent une représentations paramétrique de l’enveloppe cherchée.
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Exercices—Série 6
0.5
t pt t2
x(t) = √ , y(t) = √ − .
1 1 + p2 1 + p2 2
3
C
2
1
A
I
−3 −2 −1 1 2 3 x
Corrections—Série 6
Exercice 1. Suivant l’indication, on voit que t devient facilement une fonction de x via
√
t = x 1 + p2 .
y = px − 21 (1 + p2 )x2 .
y = 1 − 12 (x2 + 1) = 1
2 − 21 x2 .
Ceci est la parabole y = 12 x2 , à qui l’on a fait subir une symétrie par rapport à Ox, puis qu’on a
translatée verticalement de 21 . Le foyer de y = 12 x2 est en (0, 12 ), un point qui se retrouve à l’origine
après symétrie et translation: le canon est le foyer de la parabole enveloppe des paraboles de tir!
Pour un paramètre t0 , et d’après les formules vues au cours, le centre (x0 , y0 ) du cercle osculateur
est donné par
(a2 − b2 ) (b2 − a2 ) 3
x= cos3 (t), y= sin (t).
a b
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x = a + sinh(a) cosh(a).
qui est bien le rayon du cercle osculateur. Ci-dessous, la développée de la chaı̂nette est représentée:
3
C
2
A
1
I
−3 −2 −1
x
1 2 3
On a
x′ (t) = −r sin(t), x′′ (t) = −r cos(t), y ′ (t) = r cos(t), y ′′ (t) = −r sin(t),
et donc
x′ (t)2 +y ′ (t)2 = r2 cos2 (t)+r2 sin2 (t) = r2 et x′ (t)y ′′ (t)−x′′ (t)y ′ (t) = r2 sin2 (t)+r2 cos2 (t) = r2 .
En utilisant ces résultats dans les formules du centre (x0 , y0 ) du cercle osculateur en un point
(r cos(a), r sin(a)), on obtient:
r cos(a)r2
x0 = r cos(a) − = r cos(a) − r cos(a) = 0
r2
r sin(a)r2
y0 = r sin(a) − = r sin(a) − r sin(a) = 0.
r2
Pour le rayon R du cercle osculateur, on a:
3
(r2 ) 2 ∣r∣3 r3
R= = 2 = 2 = r.
∣r2 ∣ ∣r ∣ r
Pour tout paramètre a, le centre du cercle oscualteur est (0, 0) et le rayon r. Par conséquent,
le centre et le rayon du cercle osculateur en un point d’un cercle c sont le rayon et le centre du
cercle c!
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Exercices—Série 7
(a) Calculer l’aire de la surface déterminée par l’axe Ox, l’hyperbole x2 − y 2 = 1 et les droites
verticales x = 1 et x = c.
(c) Pour un t fixé, calculer à l’aide du résultat de (a) l’aire comprise entre la droite y = tanh(t)⋅x,
l’axe Ox et l’hyperbole x2 − y 2 = 1. Pourquoi ce résultat peut-il aussi être déduit sans aucun
calcul d’intégrale?
?
x
−2 −1 1 2 c
Suggestions. Pour la partie (a), substituer x = cosh(z), puis utiliser que cosh(2z) = 1 + 2 sinh2 (z)
et finalement que sinh(2z) = 2 sinh(z) cosh(z) (voir l’exercice 2 de la Série 3). La partie (b) est
presque immédiate: ne vous perdez pas dans les calculs, et utilisez un résultat connu (d’une série
précédente).
Exercice 2.
Calculer la longueur de la chaı̂nette y = cosh(x) entre x = 0 et x = b. Pour quelle valeur de b cette
courbe sera-t-elle de la même longueur que la parabole y = x2 entre 0 et 1?
Exercice 3.
Calculer la longueur d’arc du cercle de rayon r paramétré par (r cos(t), r sin(t)) entre t = 0 et
t = α radians.
Exercice 4.
Calculer la longueur d’arc de la courbe x = 23 (y − 1) 2 entre y = 1 et y = 4.
3
Exercice 5.
Calculer la longueur d’arc de la développée de la parabole y = x2 entre x = 0 et x = 32.
Corrections—Série 7
Exercice 1.
(b) Par l’exercice 1 de la Série 5, la droite de pente tanh(t) et passant par l’origine intersecte
x2 − y 2 = 1 au point (cosh(t), sinh(t)).
(c) Calculons d’abord l’aire sous la branche supérieure droite de l’hyperbole entre 1 et c = cosh(t):
cosh(t) √
∫ x2 − 1 dx = 1
2 sinh(t) cosh(t) − 21 t.
1
L’aire cherchée est celle d’un triangle rectangle de base cosh(t) et de hauteur sinh(t) moins
la valeur de cette intégrale, soit
1
2 sinh(t) cosh(t) − ( 12 sinh(t) cosh(t) − 12 t) = 2t .
Cette aire est précisément l’aire définie par le point (cosh(t), sinh(t)) (comme vu au cours).
Cette remarque nous permet de nous passer du travail fourni en (a) et en (b) pour trouver
l’aire en question!
Exercice 2.
D’après le cours, la longueur cherchée est calculée à partir de
√ √
∫ 1 + y ′ (x)2 dx =
∫ 1 + sinh2 (x) dx = ∫ cosh(x) dx = sinh(x) + C.
Exercice 3.
α√
On calcule α α
∫ r2 sin2 (t) + r2 cos2 (t) dt = ∫ r dt = [rt]0 = rα.
0 0
Ce qui confirme ce que nous savions déjà: la longueur d’arc d’un cercle de rayon r déterminée
par un angle α est de rα.
Exercice 4.
La longueur d’arc d’une courbe ne va pas changer si on exprime x en fonction de y ou y en
fonction de x. On peut donc dériver x en fonction de y:
dx 1
= (y − 1) 2 .
dy
La longueur d’arc cherchée est donc de
4√ 4 1 3 4
∫ 1 + (y − 1) dy = ∫ y 2 dy = [ 23 y 2 ]1 = 23 (8 − 1) = 14
3 .
1 1
Exercice 5.
L’aspect de l’équation cartésienne de la développée de la parabole suggère que l’équation paramétrique
vue au cours (x(t), y(t)) = (−4t3 , 21 + 3t2 ) sera plus facile à utiliser. On calcule donc x′ (t) = −12t2 ,
y ′ (t) = 6t et
√ √ √ 3
∫ x′ (t)2 + y ′ (t)2 dt = ∫ 144t4 + 36t2 dt = ∫ 6t 4t2 + 1 dt = 12 (4t2 + 1) 2 + C.
Pour x = 0 le paramètre t est tel que −4t3 = 0, soit t = 0, et pour x = 32, le paramètre doit
1
satisfaire −4t3 = 32, donc t = (−8) 3 = −2. La longueur cherchée est alors:
−2 √ √
∫ 6t 4t2 + 1 dt = 12 173 − 12 .
0
Mathématiques II Section d’Architecture EPFL
Exercices—Série 8
Exercice 1.
En utilisant les formules des fonctions hyperboliques inverses de la Série 2, trouver une solu-
tion qui dépend du logarithme naturel.
(b) En suivant une substitution similaire au point (a), calculer
√
∫ 1 − 4x2 dx.
(c) Sans évaluer la primitive, indiquer la substitution que l’on peut utiliser pour calculer
√
∫ 4x2 − 1 dx.
Exercice 2.
Donner l’équation de la développante du cercle unité y
en (1, 0) (la développante cherchée est la spirale en
gris ci-contre; le “fil se déroulant” est en gris clair):
Exercice 3.
La développante de la chaı̂nette en (0, 1) s’appelle la tractrice. En donner une équation
paramétrique, puis calculer la longueur l de la portion de tangente comprise entre la tractrice et
l’axe Ox:
y
cosh(x)
3
l tractrice
−3 −2 −1 1 2 3 x
Corrections—Série 8
Exercice 1.
√ √
(a) On pose 2x = sinh(z) pour que 1 + 4x2 = 1 + sinh2 (z) = cosh(z); on obtient alors dx =
2 cosh(z) dz, z = arsinh(2x). Les formules cosh(2z) = 2 cosh (z)−1 et sinh(2z) = 2 sinh(z) cosh(z)
1 2
Exercice 2.
Pour pouvoir parcourir tout le cercle, on choisit sa paramétrisation (cos(t), sin(t)) en fonction de
l’angle t (donné en radians). La formule de la développante donne alors
t
sin(t) ∫0 1 ds
f (t) = cos(t) + = cos(t) + t sin(t) et g(t) = . . . = sin(t) − t cos(t).
1
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Exercice 3.
a
√
On a vu à l’exercice 2 de la Série 7 que la longueur de la chaı̂nette entre 0 et a est ∫0 1 + sinh2 (x) dx =
√
sinh(a). Dans ce même exercice, on avait calculé 1 + sinh2 (x) = cosh(x). On obtient donc la
représentation paramétrique suivante de la tractrice:
ẏ(a) sinh(a) 1
p= = ẏ(a) ⋅ ẋ(a)−1 = ( − ) ⋅ (1 − )
−1
ẋ(a) cosh (a)
2
cosh (a)
2
y− 1
cosh(a) 1
sinh(a)
=− ,
x − a + cosh(a) sinh(a)
soit
1 sinh(a) 1 1 a
y=− (x − a + )+ ou y = − x+ .
sinh(a) cosh(a) cosh(a) sinh(a) sinh(a)
Son intersection avec l’axe Ox est donnée en posant y = 0, et on trouve
x = a.
sinh(a)
La longueur du segment entre le point de tangence (a − cosh(a) , cosh(a)
1
) et cette intersection (a, 0)
est ¿ ¿
Á sinh2 (a) Á cosh2 (a)
Á
À +
1
= Á
À = 1,
cosh (a) cosh (a)
2 2
cosh2 (a)
une constante!
La tractrice a été mise en évidence pour la première fois par Leibniz en 1693 (il affirmait néanmoins
connaı̂tre son équation depuis longtemps) suite à une question de l’architecte et médecin Claude
Perrault1 . En effet, pendant le séjour de Leibniz à Paris en 1672–1676, Claude Perrault lui
demande quelle est la trajectoire que parcourt sa montre à gousset lorsque, posée sur une table,
elle est tirée par sa chaı̂ne le long du bord du meuble. Leibniz résoud cette question en établissant
— et en résolvant — une des premières équations différentielles de l’histoire: la courbe parcourue
est une tractrice, ce qui explique que la longueur de portion de tangente ci-dessus (qui est la
longueur de la chaı̂ne entre la montre et le bord de la table) est constante.
1
Claude Perrault (1613–1688) est entre autres l’architecte de la façade de l’aile est du Louvre. Il est aussi le
frère de Charles Perrault, auteur des Contes de ma mère l’Oye.
Mathématiques II Section d’Architecture EPFL
Exercices—Série 9
Remarque. De nombreuses autres spirales peuvent être obtenues en choisissant différentes fonc-
tions croissantes r(t) dans
Exercice 2.
(a) (Rappel.) Quelle est la distance entre deux points (x0 , y0 , z0 ) et (x, y, z) de l’espace?
(b) Déduire du point précédent une équation implicite de la sphère de centre (x0 , y0 , z0 ) et de
rayon r.
(c) Trouver une équation implicite du cylindre circulaire d’axe vertical passant par (x0 , y0 ) et de
rayon r.
1 t
La figure représente en fait une spirale logarithmique dont la croissance a été ralentie: x(t) = e 2π ⋅ cos(t) et
t
y(t) = e 2π ⋅ sin(t).
Exercice 3.
(a) Donner une paramétrisation du cercle c de centre (0, 0, 0), de rayon r et appartenant au plan
Oxz.
(b) Donner une paramétrisation du cercle γ de centre (R, 0, 0), de rayon r et appartenant au plan
Oxz (où R est une constante strictement plus grande que r).
(c) La surface de révolution engendrée par la rotation du cercle γ (du point (b) ci-dessus) autour
de Oz est un tore (ou plus communément, une chambre à air ):
Exercice 4.
Vérifier que la fenêtre de Viviani2 , une courbe de l’espace dont une paramétrisation est
Argumenter ensuite que γ(t) est en fait une paramétrisation de toute la courbe implicite (com-
mencer par justifier z = sin(t)). Finalement, à l’aide de l’exercice 2 ci-dessus, décrire la courbe
de Viviani comme une intersection de deux surfaces.
2
La courbe doit son nom à un problème en architecture posé par Vincenzo Viviani (mathématicien italien,
1622–1703).
Corrections—Série 9
Exercice 1.
(a) Pour trouver la développante en O = (0, 0), il faut calculer sa longueur d’arc (depuis t0 = −∞);
pour cela on calcule d’abord
puis
x′ (t)2 + y ′ (t)2 = . . . = 2 e2t .
Donc
t √ t √ √ √ √
∫ x′ (s)2 + y ′ (s)2 ds = ∫ 2 es ds = 2 et − 2 e−∞ = 2 et .
−∞ −∞
En insérant ceci dans les formules pour la développante (f (t), g(t)) d’une courbe paramétrée
on obtient
√
et ⋅(cos(t) − sin(t)) ⋅ 2 et
f (t) = e ⋅ cos(t) −
t
√ = et sin(t)
2 et
√
et ⋅(sin(t) + cos(t)) ⋅ 2 et
g(t) = e ⋅ sin(t) −
t
√ = − et cos(t) .
2 et
Comme
la développante a le même dessin que la spirale d’origine vue après une rotation de − π2 .
(c) En suivant la logique du point précédent, la développée d’une spirale logarithmique est une
spirale logarithmique obtenue en faisant subir une rotation de π2 à la spirale d’origine. Même
si la développante de la développée ne redonne pas en général la courbe d’origine, dans notre
cas, nous observons que la développante (donnée dans ce cas par une rotation de − π2 ) de la
développée (donnée dans ce cas par une rotation de π2 ) redonne la spirale logarithmique de
départ.
Mathématiques II Section d’Architecture EPFL
(d) On a
P0 = (1, 0) , P1 = (e2π , 0) , P2 = (e2⋅2π , 0) , P3 = (e3⋅2π , 0) , ... , Pn = (en⋅2π , 0) , ...
La distance entre deux de ces retours consécutifs Pn et Pn+1 est
e(n+1)⋅2π − en⋅2π = en⋅2π ⋅ e2π − en⋅2π = en⋅2π (e2π −1) = (e2π )n ⋅ (e2π −1) ;
on conclut que les distances forment une suite géométrique de raison e2π (c’est-à-dire que la
distance entre deux points de retour de la courbe est multipliée par e2π à chaque tour).
Exercice 2.
(a) En utilisant le Théorème de Pythagore deux fois, on retrouve que la distance entre (x0 , y0 , z0 )
et (x, y, z) est donnée par
√
d = (x − x0 )2 + (y − y0 )2 + (z − z0 )2 .
(b) La sphère de centre (x0 , y0 , z0 ) et de rayon r est le lieu des points (x, y, z) à distance r de
(x0 , y0 , z0 ). Graĉe à (a), cette condition s’exprime simplement par
√
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 + (z − z0 )2 = r ou aussi (x − x0 )2 + (y − y0 )2 + (z − z0 )2 = r2 .
Chacune de ces deux égalités donne une équation implicite de la sphère.
(c) Un raisonnement similaire à celui de (b) nous amène à proposer
√
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r ou (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2
comme équation du cylindre d’axe vertical passant par (x0 , y0 ). Notons qu’il n’y a pas de
condition sur z, et que cette coordonnée peut donc être choisie librement (cela reflète le fait
que dans ce cylindre, le cercle (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2 peut être dessiné à n’importe quelle
hauteur z).
Exercice 3.
(a) Une paramétrisation du cercle c de centre (0, 0, 0), de rayon r et appartenant au plan Oxz
est par exemple
(r cos(t), 0, r sin(t)) .
(b) Une paramétrisation du cercle de centre (R, 0, 0), de rayon r et appartenant au plan Oxz est
donc
γ(t) = (R + r cos(t), 0, r sin(t)) .
(c) Une paramétrisation du tore est simplement obtenue en insérant les composantes de γ dans
la formule de paramétrisation d’une surface de révolution (de paramètres t et θ):
⎧
⎪x = (R + r cos(t)) cos(θ)
⎪
⎪
⎪
⎨y = (R + r cos(t)) sin(θ)
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩z = r sin(t) .
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Exercice 4.
Pour vérifier que la fenêtre de Viviani γ(t) = (cos2 (t)− 21 , sin(t) cos(t), sin(t)) représente au moins
un morceau de la courbe implicite
⎧
⎪
⎪x2 + y 2 = 14
⎨
⎪
⎩(x + 2 ) + y + z = 1 ,
1 2
⎪ 2 2
il suffit de remplacer les coordonnées de γ(t) dans les équations ci-dessus — et de vérifier si les
égalités restent vraies. Si γ(t) = (x, y, z), on obtient
x2 + y 2 = (cos2 (t) − 21 )2 + (sin(t) cos(t))2 = . . .
= cos2 (t)( cos2 (t) + sin2 (t)) − cos2 (t) + 1
4 = 1
4 et
(x + 2)
1 2
+ y + z = (cos (t)) + (sin(t) cos(t)) + (sin(t)) = . . .
2 2 2 2 2 2
x y
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Pour la relation de cette courbe avec l’architecture, voir par exemple l’article sur Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fen^
etre de Viviani
http://www.mathcurve.com/courbes3d/viviani/viviani.shtml
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Exercices—Série 10
Exercice 1.
x2 + y 2 + z 2 = 1 .
x2 y 2 z 2
+ + =1
a2 b2 c2
(où a, b et c sont des constantes). Modifier l’équation paramétrique de la sphère ci-dessus
pour obtenir une équation paramétrique de l’ellipsoı̈de, puis expliquer ce que représentent les
constantes a, b et c dans l’ellipsoı̈de.
y= 1
x pour 1 ≤ x
y donne
y= x1
(a) Calculer le volume engendré par cette surface de révolution, et vérifier qu’il est fini.
(b) Montrer que la surface latérale de cette surface de révolution est infinie.
(c) En conclure le paradoxe mis en évidence par Evangelista Torricelli (physicien et mathématicien
italien, 1608–1647):
La quantité de peinture nécessaire pour peindre la trompette de Gabrielle est infinie,
mais la quantité de peinture nécessaire pour la remplir (et donc la peindre) est finie.
Peut-on “résoudre” ce paradoxe?
Indication. Pour (b), montrer que la surface latérale pour x compris entre 1 et une constante a
est plus grande que
a
2π ∫ 1
x dx ,
1
puis évaluer cette intégrale lorsque a “croı̂t sans borne” (i.e. “devient infiniment grand”).
Exercice 3. On considère deux cercles de rayon 1 dans l’espace: le premier cercle est contenu
dans Oxy et de centre A = ( 12 , 0, 0), le second est contenu dans Oxz de centre B = (− 12 , 0, 0).
3 ≤t≤
(− 2π 2π
3 ) pour sa partie supérieure, et par
√
α(t) = ( cos(t) + 21 , sin(t), 0) , β(t) = ( 1+cos(t) − 12 , 0, − 1+cos(t) )
cos(t) 1+2 cos(t)
3 ≤ t ≤ 3 ) pour sa partie inférieure. Vérifier que dans chaque cas α décrit une portion du
(− 2π 2π
cercle horizontal et β une portion du cercle vertical, et essayer de déterminer quelles parties
exactement (en particulier, trouver l’angle représenté par le paramètre t). L’oloı̈de (de Paul
Schatz, sculpteur, inventeur et mathématicien allemand, 1898–1979) est la partie de cette
surface déterminée par les segments de droite compris entre les deux cercles, ou de manière
équivalent, en emballant les deux cercles dans du cellophane:
z
x
y
Donner une paramétrisation de l’oloı̈de, puis calculer la longueur des segments reliant les
deux cercles.
Note. L’oloı̈de est non seulement une surface réglée, mais elle est aussi développable, c’est-à
dire qu’elle peut être construite en découpant (puis en recollant) judicieusement un morceau de
papier. Voir http://www.mathcurve.com/surfaces/orthobicycle/orthobicycle.shtml pour
un modèle.
Corrections—Série 10
Exercice 1.
(a) La sphère de rayon 1 est la surface de révolution obtenue en faisant tourner le cercle (cos(t), 0, sin(t))
autour de l’axe Oz. Une paramétrisation est donc
⎧
⎪x = cos(t) cos(α)
⎪
⎪
⎪
⎨y = cos(t) sin(α)
⎪
⎪
⎪
⎩z = sin(t) .
⎪
(b) L’ellipsoı̈de est obtenue en modifiant les distances entre le centre et la surface de la sphère le
long des trois axes:
⎧
⎪x = a cos(t) cos(α)
⎪
⎪
⎪
⎨y = b cos(t) sin(α)
⎪
⎪
⎪
⎩z = c sin(t) .
⎪
(On vérifie facilement que cette paramétrisation satisfait bien l’équation implicite de l’ellipsoı̈de.)
Les trois constantes a, b et c donnent donc la longeur des trois demi-axes de l’ellipsoı̈de, donnés
ici le long de chaque axe de coordonnée.
(a) Le volume engendré par la rotation de l’hyperbole y = x1 pour x allant de 1 à une constante
a est a a
V = π ∫ t12 dt = π ∫ t−2 dt = π[ − t−1 ]1 = π(− a1 + 1) .
a
1 1
Plus a sera grand, plus le logarithme grandira, et on en déduit que S doit aussi grandir sans
borne: la surface latérale est donc infinie!
Mathématiques II Section d’Architecture EPFL
(c) Par (b), la surface latérale étant infine, elle nécessiterait bien une quantité infinie de peinture
pour être recouverte, alors que le volume, lui, renferme seulement une quantité finie de
peinture par (a). Il y a au moins trois manières de “résoudre” ce paradoxe:
(i) La peinture recouvrant une surface possède toujours une certaine épaisseur: elle ne
représente donc pas une surface, mais un volume, et on ne peut pas mesurer une surface
avec un volume ([unités2 ] avec [unités3 ]). La première partie du paradoxe n’a donc pas
de sens. (Un argument similaire est le suivant: la surface devrait pouvoir être peinte
du dedans aussi bien que du dehors; mais la couche de peinture, occupant un certain
volume, ne pourra à un certain point plus “avancer” dans la trompette, celle-ci devenant
arbitrairement mince. Il n’est donc pas possible de peindre la trompette.)
(ii) La notion d’infini est une notion mathématique, qui ne reflète pas nécessairement notre
intuition qui prend racine dans un univers fini. Il n’y a pas nécessairement de paradoxe:
une surface infinie peut délimiter un volume fini.
Exercice 3.
P B A Q
x
Le cercle de Thalès du segment P A utilisé pour déterminer T (l’angle P T A doit être droit)
est dessiné en gris. Par symétrie des deux cercles, la première coordonnée de T est nulle. La
distance de A à l’origine (à la verticale de T sur Ox) est de 12 ; le point T étant sur un cercle
de rayon 1 centré en A, on en déduit que l’angle T̂ AB est de π3 et donc que QAT ̂ = 2π .
3
respectivement. En remplaçant les coordonnées respectives de α(t) et β(t) dans ces équations,
on voit que ces courbes paramétrisent bien un morceau de chacun des cercles. L’équation
de α(t) montre que t est l’angle entre l’axe Ox et la droite AR (mesuré dans le sens
trigonométrique), où R est un point sur le cercle horizontal. Si t = 0 ou t = 2π 3 , on a re-
spectivement √
β(0) = (0, 0, 23 ) , β( 2π 3
3 ) = (− 2 , 0, 0) = P .
Mathématiques II Section d’Architecture EPFL
2π
x 3
y
soit
√
cos(t) 1+2 cos(t)
f (s, t) = ((1 − s) cos(t) + s 1+cos(t) + 12 (1 − 2s), (1 − s) sin(t), ±s 1+cos(t)
) pour 0 ≤ s ≤ 1 .
La longeur de chaque segment est simplement la distance ente α(t) et β(t) pour un t fixé. On a
cos(t) 1+2 cos(t)
∥β(t) − α(t)∥2 = ( 1+cos(t) − cos(t) − 1)2 + sin2 (t) + (1+cos(t))2
(cos(t)−(cos(t)+1)2 )2 +1+2 cos(t)
= (1+cos(t))2
+ sin2 (t)
cos2 (t)−2 cos(t)(cos(t)+1)2 +(cos(t)+1)4 +1+2 cos(t)
= (1+cos(t))2
+ sin2 (t)
(cos(t)+1)2 −2 cos(t)(cos(t)+1)2 +(cos(t)+1)4
= (1+cos(t))2
+ sin2 (t)
2 2
= 1 − 2 cos(t) + (cos(t) + 1) + sin (t) = 3 ,
Exercices—Série 11
Exercice 1.
Considérons la tractrice dessinée verticalement dans le plan Oxz:
1 sinh(t)
x(t) = , z(t) = t −
cosh(t) cosh(t)
(le paramètre t correspond à un point sur la chaı̂nette (cosh(t), t), voir exercice 3, Série 8). La
pseudo-sphère (de rayon 1) est la surface de révolution obtenue en faisant tourner cette courbe
autour de l’axe Oz. Calculer la surface latérale et le volume du solide supérieur pour t allant de
0 à une constante a, puis faire croı̂tre a sans borne pour trouver ces valeurs pour tout le solide
supérieur. En déduire la surface latérale et le volume de toute la pseudo-sphère:
z
donne
sinh2 (t)
Indication. Montrer d’abord que ż(t) = cosh2 (t)
. La surface latérale n’est pas trop difficile à
sinh(t)
calculer; pour le volume, faire le changement de variables u = cosh(t) ; pour conclure, l’exercice
1(a) de la Série 5 peut être utile.
Exercice 2.
Donner une paramétrisation du paraboloı̈de hyperbolique qui repose sur les droites OA et BC,
où
O = (0, 0, 0) , A = (1, 0, 1) , B = (0, 1, 1) , C = (1, 1, 0) .
Montrer ensuite qu’il s’agit d’une surface doublement réglée:
z
A
y
O
C
x
Exercice 3.
Ci-dessous, on considère deux triplets de points de contrôle p0 , p1 et p2 de courbes de Bézier
quadratiques γ(t). Avec les trois points de gauche, construire γ( 12 ), γ( 41 ), γ( 34 ), puis esquisser
γ(t). Avec les trois points de droite, construire γ( 13 ), γ( 23 ), puis esquisser γ(t).
p1
p0
p2
p2
p1
p0
Exercice 4.
Ci-dessous, on considère deux quadruplets de points de contrôle p0 , p1 , p2 , p3 de courbes de Bézier
cubiques γ(t). Avec les 4 points de gauche, construire γ( 12 ), γ( 14 ) et γ( 43 ) et esquisser γ, puis
faire de même avec les quatre points de droite.
p1
p1 p2
p0 p3
p0 p3
p2
Corrections—Série 11
(pour ż(t) on utilise deux fois que cosh2 (t) − sinh2 (t) = 1). Calculons aussi
¿
√ Á sinh2 (t)(1 + sinh2 (t)) sinh(t)
ẋ(t)2 + ż(t)2 = Á
À =
cosh4 (t) cosh(t)
(on utilise encore que cosh2 (t) − sinh2 (t) = 1). En vue de calculer la surface latérale, évaluons la
primitive
√ sinh(t) 1
∫ x(t) ẋ(t)2 + ż(t)2 dt = ∫ dt = − +C
cosh (t)
2 cosh(t)
(on peut soit subsituter u = cosh(t), soit deviner une primitive, soit observer que la dérivée de
x(t) calculée plus haut est au signe près la fonction à intégrer). La surface est symétrique par
rapport à Oxy; calculons l’aire latérale pour t entre 0 et une constante a:
a √
S ′ = 2π ∫
2π
x(t) ẋ(t)2 + ż(t)2 dt = − + 2π .
0 cosh(a)
Exercice 3. On a:
p1
p0
p2
γ( 13 ) γ( 32 )
γ( 21 ) γ( 34 )
γ( 14 ) p2
p1
p0
p1
Exercice 4. On obtient:
p1 p2
γ( 21 )
γ( 14 )
γ( 14 ) γ( 43 )
γ( 12 )
p0 γ( 34 ) p3
p0 p3
p2
À gauche, la courbe de Bézier est comparée avec un arc de cercle (en rouge). Les courbes sont
différentes: en fait, il n’est pas possible avec des courbes de Bézier de représenter exactement un
arc de cercle. Pour cela, il faut affiner la théorie et utiliser des courbes de Bézier rationnelles.