Libyca Nelle. Serie 2 Actes Du Colloque PDF
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Anthropologiques et Historiques
Libyca
Nouvelle série
n° 02
Coordonnés par
Slimane HACHI et Farid KHERBOUCHE
CNRPAH 2017
3
Sommaire
Présentation ......................................................................................... 9
Nadia BAHRA & Wahiba ABDELOUHAB
La préhistoire de la région de Constantine......................................... 13
Mounir BOUCHENAKI
Contribution à la connaissance de la Numidie avant
la conquête romaine, les sources historiques et archéologiques........ 79
Jehan DESANGES
Le Masinissa de Strabon...................................................................... 87
Sabine LEFEBVRE
Massinissa et Rome à l’aune des sources littéraires...........................123
Mansour GHAKI
Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)..............203
Jacques ALEXANDROPOULOS
Les monnaies numides de plomb et la guerre de jugurtha.................223
M’hamed FANTAR
La politique culturelle de Massinissa..................................................241
Mustapha KHANOUSSI
Le(s ?) maqdes de Massinissa et le culte royal
en Numidie orientale............................................................................253
5
Younes REZKALLAH
ArcDZGIS, un SIG de l’Atlas archéologique de l’Algérie....................269
Belkacem CHALAL
Portus Magnus, ville de la Maurétanie césarienne.............................301
Idir HACHI
Postface : Pour une réédition de « Massinissa ou les debuts de
l’histoire » de Gabriel Camps................................................................325
6
Questions autour d’un «Siècle numide»
(205 – 105 av. J.C.)
Mansour GHAKI*
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Mansour Ghaki
3. Il est clair que la géographie antique n’a pas grand-chose à voir avec les frontières
actuelles, la « régionalisation » qui caractérise le nord de l’Afrique est une réalité
depuis les temps préhistoriques et les « frontières » politiques d’aujourd’hui ne
correspondent nullement à la réalité socioculturelle de la région durant l’antiquité.
204
Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
que le peuple romain soutint contre Jugurtha, roi des Numides, d’abord
parce qu’elle fut importante, acharnée, et que la victoire y fut disputée,
ensuite parce que, pour la première fois, on résista alors à l’insolence de la
noblesse » 4 . Pour Gsell, « l’œuvre de Salluste apparait comme une lumière
dans l’obscurité qui enveloppe l’Afrique du Nord entre la destruction de
Carthage et la campagne de Jules César, la figure de Jugurtha apparaît,
entourée de l’éclat que lui donne l’œuvre célèbre de Salluste »5 . Le
« Bellum Iugurtinum » sans lequel nous n’aurions pas su grand-chose de
cette guerre, pose malgré tout quelques problèmes à son utilisateur6 . Un
équilibre est donc à rechercher dans l’utilisation des sources littéraires
antiques.
L’historien n’est pas limité à la littérature antique ; l’épigraphie apporte
des réponses à certains questionnements et le siècle qui nous concerne est
riche en inscriptions libyques et puniques/néopuniques ; c’est à ce siècle que
remontent les fameuses bilingues libyque/punique de Dougga. Quelques
textes grecs rappellent que vivaient en Afrique numide des grecs. L’apport
du libyque, bien que limité, n’est pas négligeable ; les inscriptions libyques
en écriture horizontale de Dougga et les quelques milliers de textes
puniques et néopuniques sont importants puisqu’ils nous permettent de
saisir des aspects comme la langue, l’écriture, l’organisation sociale et
politique, l’onomastique, etc. L’apport des stèles votives dédiées à Baal
Hamon est de saisir la punicisation d’une partie de la société numide.
Il y a enfin comme outil pour l’historien : l’archéologie ; son apport serait des
plus déterminants, encore faut-il que la recherche dans ce domaine prenne
un meilleur élan. Il est clair que l’archéologie nord-africaine est en retard.
La liste des sites explorés jusqu’aux niveaux autochtones est réduite. Les
monuments appartenant avec certitude au «siècle numide» donnent une idée
sur l’hellénisme numide, sur le syncrétisme qui caractérise la symbolique
en vogue à l’époque, la place de la punicisation est importante; elle ne doit
pas occulter le maintien de la civilisation libyco-numide dans des domaines
aussi importants que les croyances, les rites et les pratiques funéraires ;
les objets propres aux autochtones dont la fabrication et l’utilisation se
maintiennent sont attestés à côté du matériel importé que ce soit du littoral
africain punique, des îles de la Méditerranée ou du monde grec.
B. Questions de géographie
1. Le pays massyle
Camps7 s’est posé la question du « pays d’origine des massyles » en
aboutissant à l’idée qu’il pourrait s’agir de la « Numidie orientale » ; cette
conclusion repose sur deux idées fortes : le choix de l’emplacement du
mausolée d’el Khroub attribué à la famille royale massyle, peut être même
4. Salluste, La guerre de Jugurtha.
5. Gsell HAAN VII, 125.
6. Gsell HAAN VII, 184-185.
7. Camps, Libyca VIII, 176 ; id. Les Berbères, 70.
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3. Le mont Bellus :
Asdrubal, dirigeant carthaginois, convainc Syphax, le roi masaessyle,
que le nouveau roi, Massinissa, représentait un danger aussi bien pour
Carthage que pour les Masaessyles ; Syphax occupa un territoire « qu’il
avait disputé auparavant à Gaia » ; Massinissa perd la bataille et se
réfugie au Mont Bellus. Où situer ce mont ?
Dans le courant de 205, Scipion envoya C. Laelius faire des dégâts en
Afrique, avec une partie des vaisseaux de guerre. Les Romains arrivèrent
de nuit près d’Hippo Regius…. Informé de la venue d’une escadre romaine,
Massinissa se rendit auprès de Laealius avec quelques cavaliers …. ».Tite
live8 indique qu’au moment de l’accostage de Laealius à Hippo, Massinissa
se trouvait entre la côte des Syrtes et le pays des Garamantes. Ce qui
est difficilement acceptable ; pour arriver là où se trouvait Laealius,
Massinissa, s’il est du côté des Syrtes devait traverser des territoires
puniques hostiles et il n’avait ni les moyens ni le temps pour le faire, car
8. Tite Live XXIX, 31, 7. (Gsell HAAN III, 193).
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
il ne faut pas perdre de vue une réalité, Massinissa n’était pas encore
réellement installé sur le trône. Gsell9 : « nous ignorons l’emplacement
de cette montagne qui était à peu de distance du territoire de Carthage,
non loin de la mer et près de laquelle s’étendaient de vastes plaines, où
coulait un grand fleuve. Il semble bien qu’il s’agisse d’un lieu situé dans
le nord-est de l’Algérie ou le nord-ouest de la Tunisie. Peut être le fleuve
était-il la Medjerda ; on pourrait supposer que les plaines sont celles de la
dakhla des oulad bou Salem – les grandes plaines des anciens –10 .... ; Le
fait que Massinissa soit arrivé vite pour se rendre auprès de Laealius et sa
faible escorte permettent d’avancer l’idée que Massinissa était « proche »
de Hippo. …. On peut supposer qu’il avait trouvé refuge dans une région
montagneuse, voisine d’Hippone donc du littoral. Le mont Bellus peut très
bien se situer dans les montagnes de la région de Guelma dominant les
plaines traversées par le Seybouse, le fleuve auquel fait allusion Tite Live.11
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C. Questions d’histoire
La lecture des évènements, la méconnaissance du terrain, le décalage
parfois très long entre l’évènement et l’écrit ; le fait qu’il s’agit souvent
d’une seule et unique source reprise par d’autres avec des « corrections »,
font que la prudence est de mise.
1. L’enchainement des évènements
Camps a proposé une chronologie des évènements qui devaient aboutir
à la récupération par Massinissa des territoires de ses ancêtres ; chaque
décennie, entre 195 et 150 av. J.-C., aurait été marquée par une crise entre
le roi numide et Carthage qui aboutissait grâce à la bienveillance de Rome
à la récupération d’un territoire ; la dernière guerre menée par les fils
du roi n’a pas permis d’extension territoriale du royaume, elle a eu lieu
presque à la fin du règne du roi ; le processus menant à la troisième guerre
donc à la destruction de Carthage engagé depuis déjà quelques années
aboutira en 146 donc après la disparition de Massinissa.
14. Ross 2005: D.Ross, Kbor Klib and the Battle of Zama, BAR.
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
surtout pas laisser Carthage à Massinissa fut-il un allié dès les premières
années qui suivirent la victoire de Zama ; l’idée qu’il fallait détruire
Carthage était devenue une obsession chez certains sénateurs, d’autres
soutenaient l’idée inverse ; il n’est nulle part question d’une ambition du
roi numide ; pour Caton et ceux qui pensaient comme lui, il fallait détruire
cette cité ennemie ne serait-ce qu’à cause des problèmes qu’elle a posés à
Rome et du danger qu’elle constituerait si elle se redressait25 . Rome n’a
pas détruit que Carthage.
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Mansour Ghaki
adaptation ? La seule chose qu’on puisse affirmer, c’est qu’elle est antérieure
à Micipsa. On est tenté évidemment de songer à Massinissa. Mais il n’est
pas interdit de remonter plus haut encore, à une époque où l’autorité et
le prestige de Carthage étaient mieux assis dans le monde numide ».
L’influence punique, et dans tous les domaines, ne fait aucun doute, ceci
dit, il faut rappeler que la fonction de suffète est mentionnée explicitement
dans RIL 2 ; Zilalsan, le grand père de Massinissa est dit suffète ; les MWSN
sont effectivement deux mais ils ne sont pas des «suffètes» dans le texte
punique, ils portent le titre de RB M’T (Chefs des cent) et ils sont cités après
la structure des Baali, le roi et le magistrat éponyme.
La troisième remarque concerne la chronologie ; Carthage a occupé puis
perdu une partie de la Numidie orientale, cela s’est fait au cours de la
première guerre entre Rome et Carthage ou immédiatement au lendemain
de celle-ci suite à l’échec de la «révolte des mercenaires et des libyens» (
241-237av. J.-C.) ; c’est durant cette période qui aura duré prés d’un siècle
que certains volets de l’organisation administrative punique ont été adoptés
par les cités autochtones ; l’exemple le plus parlant étant le titre de suffète
que porta Zilalsan, le père du roi Gaia donc le grand père de Massinissa. Il
semble bien que les numides n’ont pas tout adopté, ils ont développé leur
propre système.
Qui a organisé réellement le royaume numide ? Quel fut le rôle de
Massinissa et de Micipsa chargé lors du partage du pouvoir en 148 de
« l’administration » ? La succession de Massinissa atteste que trois secteurs
résumaient la bonne gestion du royaume : les trois princes se chargeant
chacun d’un secteur: l’administration, l’armée et les finances.
il est clair qu’il ne peut s’agir que d’une évolution et que cette organisation
reflète l’état du royaume au milieu du IIème siècle.
S.Gsell, parlant de Massinissa écrivait : « rien ne prouve, du reste, qu’il ait
créé une administration assez forte pour maintenir après lui la cohésion
qu’assurait son autorité personnelle. Cette autorité même ne fut pas
toujours respectée. Indisciplinés et turbulents, les Numides se pliaient
avec peine à l’obéissance. Des chefs de tribus et de peuplades regrettaient
le temps où ils étaient libres d’agir chez eux à leur guise… Ce qui semble
clair c’est que Massinissa dont le règne a duré plus d’un demi-siècle, dispose
dès 202 et suite à la récupération du royaume de Syphax certes d’un vaste
territoire, ceci dit il faut attendre 152, soit quatre ans avant le décès du
roi et un demi-siècle de règne pour que le royaume atteigne sa plus grande
extension suite à l’annexion des emporia. Le règne ne fut pas de tout repos :
aux problèmes en rapport avec la récupération des territoires des ancêtres
viennent s’ajouter les troubles internes au royaume ; les sources en ont
retenus quelques uns : il y a eu Thapsus (réprimée par le roi lui-même), il y
a aussi Aphter qui passe carrément chez les grecs de Cyrénaïque et enfin les
deux chefs numides « mécontents qui passèrent à l’ennemi » en 152 » 29 . Les
manifestations de contestation du pouvoir de Massinissa ne sont finalement
pas aussi nombreuses ne serait-ce qu’en prenant en considération les années
que passa Massinissa sur le trône.
L’administration numide sous Massinissa ne semble pas reposer sur
un centralisme en rapport avec un pouvoir royal supposé absolu et les «
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
30. Février, J.G. : « La borne de Micipsa », Cahiers de Byrsa VII, 119-121.
31. Février, J.G. : « La borne de Micipsa », Cahiers de Byrsa VII, 119-121.
32. Salluste, La guerre de Jugurtha.
33. S.F. Bondi “ L’amministrazione del territorio africano”, S. Moscati, I Fenici,
bompiano, Milano 1988, 126-132 : “ .... si basa su une divisione in distretti (
chiamati in punico “ terre” a cui sono preposti funzionari designati dalla Capitale.
Le singole città si governano in modo autonomo ...”.
34. Picard - Mahjoubi - Beschaouch 1963 .
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
Le monnayage numide
La monnaie est un symbole du pouvoir et les questions que peut poser ce
domaine méritent un peu plus d’attention de la part des historiens. Les plus
anciennes monnaies numides connues sont celles émises par Syphax qui a
régné durant le dernier quart du second siècle, c’est relativement tard, la
monnaie devient une réalité chez les autres peuples voisins durant le IVème et
au tout début du IIIème s. Une autre constatation : nous n’avons pas de monnaies
de Gaia. Ceci nous amène à poser la question relative à la naissance des
royaumes masaessyle et massyle. Le père de Gaia, Zilalsan est dit « suffète »
il n’a donc pas été roi et nous ne savons rien sur le père de Syphax. Que les
numides aient connu une ou plusieurs organisations politiques qui pourraient
avoir été des royaumes au début de la seconde moitié du premier millénaire
av. J.-C. ne semble pas faire de doute, par contre faire remonter à une date
aussi haute les royaumes masaessyle et massyle nous pose problème.
L’absence d’un monnayage numide avant les dernières décennies du
IIème s. av. J.-C. conforte cette idée.
Alexandropoulos40 , le spécialiste du domaine, résume clairement la
situation ‘‘l’analyse de ces monnaies que l’on appelle habituellement « de
36. Gsell HAAN III, 301.
37. Decret-Fantar, 1981, 103-104
38. Ghaki 2010.
39. Coarelli-Thébert 1988.
40. Alexandropoulos 149.
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
fait paraît étrange et a poussé les numismates à lui attribuer des monnaies
que l’on propose aujourd’hui de reclasser tout autrement…. »42 . L’absence
de monnaies de Jugurtha demeure une énigme de la numismatique
numide.
Conclusion
Nous n’avons évoqué que certains aspects du siècle numide, les sources
littéraires, épigraphiques et archéologiques, les questions relatives à la
géographie et celles relevant de l’histoire. Les sujets soulevés n’attendaient
pas de réponses dans notre esprit car il faut admettre que nous sommes
tributaires de l’état de la recherche relatif à la période. Si au début du siècle,
le royaume est en extension, jouant un rôle parfois clé dans la situation
de l’Afrique du nord, à la fin et suite à la défaite de Jugurtha, la situation
est totalement inversée puisqu’on peut considérer que le processus qui
va aboutir à la disparition du royaume et à la création de la deuxième
province romaine en Afrique, la prouincia Africa noua, est enclenché dès
105 av. J.-C. D’autres questions auraient mérité d’être posées car elles
sont aussi importantes : d’abord, le volet économique de ce siècle souvent
présenté comme une « période d’enrichissement et d’apogée » la preuve
retenue pour cette lecture furent les contributions en blé fournies par le
royaume à Rome ; ensuite, l’évolution de la société numide vers l’hellénisme
en vogue à l’époque dans toute la Méditerranée et vers la punicisation qui
aura touché l’élite et une partie des citadins laissant à l’écart le reste de la
population. Nous y reviendrons.
ملخص
وتتميــز هــذه الفــرة بعالقــات.يتوافــق القــرن النوميــدي أساســا مــع عهــود ماسينيســا ويوغرطــة وميسيبســا
،اململكــة النوميديــة مــع قرطــاج ورومــا التــي متيــزت بــدور النوميــد (النوميديــن) يف الحــرب البونيقيــة الثانيــة
املجــاورة ألول،وتوســع اململكــة عــى حســاب األرايض البونيقيــة يف عهــد ماسينيســا وموقــف رومــا مــن نوميديــا ّ
تســاؤالت ذات:ـكل متم ّعــن يف األمــر ّ ومــن هنــا تبــدأ التســاؤالت لـ. ومــن يوغرطــة، أي إفريقيــا،مقاطعــة رومانيــة
مــع املــدن، وحتــى تنظيــم اململكــة نفســها وعالقاتهــا مــع رعاياهــا، الصلــة باملصــادر القدميــة والجغرافيــا والتاريــخ
إ ّن الدراســات املتعلقــة بهــذه الفــرة ها ّمــة ولــئ.إلــخ...واألقاليــم «املســتعادة» مــن الســلطة (الحكــم) البونيقية
قســنطينة فرصــة للتفكــر/ وســيكون ملتقــى ســرتا.ن كانــت تســاؤالت الباحثــن ال تجــد دامئــا إجابــات مرضيــة
.معــا ومحاولــة لتح ّكــم أفضــل يف جانــب مــن تاريخنــا املشــرك
Résumé
Le siècle numide correspond essentiellement aux règnes de Massinissa,
Micipsa et Jugurtha. Cette période se caractérise par les relations du royaume
numide avec Carthage et Rome, marquées par le rôle des numides dans la
deuxième guerre punique, l’extension du royaume au détriment du territoire
punique durant le règne de Massinissa et l’attitude de Rome vis-à-vis de
la Numidie voisine de la première province romaine, Africa et à l’égard de
Jugurtha. Des questions se posent pour qui s’y intéresse ; elles sont relatives
aux sources antiques, à la géographie et à l’histoire comme elles concernent
42. Alexandropoulos 2000, 156-157.
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l’organisation du royaume lui-même, ses relations avec ses sujets, avec les cités
et les territoires « récupérés » du pouvoir punique, etc. Les études relatives
à cette période sont intéressantes même si les questions que se posent les
chercheurs ne trouvent pas toujours des réponses satisfaisantes. La rencontre
de Cirta/Constantine sera une opportunité pour réfléchir ensemble et essayer
d’avancer dans une meilleure maitrise d’un volet de notre histoire commune.
Abstract
The Numidian century corresponds essentially to the reigns of Massinissa,
Micipsa and Jugurtha. This period is characterized by the relations of the
Numidian kingdom with Carthage and Rome marked by the role of the
Numides in the second Punic War, the extension of the kingdom to the
detriment of the Punic territory during the reign of Massinissa and the
attitude of Rome towards Numidia neighboring the first Roman province,
Africa, and towards Jugurtha. Questions arise for those who are interested;
They relate to ancient sources, geography and history as they relate to the
organization of the kingdom itself, its relations with its subjects, with the
cities and territories «recovered» from the Punic power, and so on. The studies
of this period are interesting even if the questions asked by the researchers do
not always find satisfactory answers. The meeting of Cirta / Constantine will
be an opportunity to reflect together and try to advance in a better mastery of
a part of our common history.
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Questions autour d’un «Siècle numide» (205 – 105 av. J.C.)
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