Paysages D' Achaie I
Paysages D' Achaie I
Paysages D' Achaie I
Sous la direction de
A. D. RIZAKIS
PAYSAGES D'ACHAIE I
LE BASSIN DU PEIROS ET LA PLAINE OCCIDENTALE
ATHENES 1992
ISBN 960-7094-80-8
( '
' '
. 48-116 35 ' - . 7210351
-
' -
.
PAYSAGES D'ACHAIE I
LE BASSIN DU PEIROS ET LA PLAINE OCCIDENTALE
Sous la direction de
A. D. RIZAKIS
KENTPON KAI
CENTRE DE RECHERCHES DE L'ANTIQUITE GRECQUE ET ROMAINE
FONDATION NATIONALE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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PAYSAGES D'ACHAIE I
LE BASSIN DU PEIROS ET LA PLAINE OCCIDENTALE
ATHENES 1992
AVANT-PROPOS
Le volume Paysages d'Achae I, inaugure une srie d'tudes
portant, tant sur les problmes de l'histoire de l'environnement naturel
que sur la gographie humaine d'une rgion sans cesse habite depuis
l're palolithique jusqu' nos jours. Par la vocation et les buts qu'elle
se propose cette recherche, pluridisciplinaire et diachronique, associe,
au sein de la mme quipe, des spcialistes de la gographie physique
et de la gomorohologie, des techniciens divers et des spcialistes des
sciences humaines des diffrentes priodes chronologiques.
L'initiative de cette entreprise appartient A. Rizakis (directeur de
Recherche au F.N.R.S.), M. Lakakis et M. Petropoulos (archologues du Service archologique), qui signrent, en 1985, avec d'autres
archologues de la circonscription de Patras, un accord de collaboration, cautionn par le Ministre de la Culture et de la
Civilisation d'une part, et par la Fondation Nationale de la Recherche
Scientifique Hellnique de l'autre. L'quipe initiale s'est largie de
bonne heure avec des spcialistes de la gographie et de la gomorphologie (C.N.R.S.- Lyon), de la topographie (Ecole Polytechnique
de Thessalonique) et enfin avec des spcialistes de l'histoire conomique et sociale des Temps Modernes (Centre des Etudes Nohellniques de la Fondation Nationale de la Recherche Scientifique).
L'quipe a galement profit d'changes d'informations avec les
Instituts spcialiss dans les recherches concernant l'archologie du
paysage (Universits de Duhram et de Lyon) et dans les techniques de
lecture et d'interprtation des photos ariennes (Centre d'histoire
ancienne de l'Universit de Besanon).
Cette collaboration fructueuse a montr que la conception et la
ralisation de tels grands projets ne sont plus une utopie. Malgr les
faibles moyens financiers que l'quipe a eus sa disposition, l'enthousiasme et le dsintressement de ses membres ont conduit terme
cette entreprise. Le premier volume de la srie concerne le bassin du
ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
(Les abrviations qui ne figurent pas dans cette liste sont celles de
Anne Philologique)
ABME
Achaean grave stelai
Aldenhoven, Itinraire
ArchAnAth
ArchAnz
ArchDelt
Arch.Patr.
Asine
ASME
Athenian Agora
Ayios Dimitrios
'
.
J. Papapostolou, Achaean grave stelai, with
historical background and epigraphical
notes by A. D. Rizakis (sous presse).
A. D. Rizakis (Hrsg.), Achaa und Elis in
der Antike. Akten des I. Internationalen
Symposiums ber Achaa und Elis in der
Antike, Athen 17-19 Mai 1989 (Athnes
1991).
F. Aldenhoven, Itinraire descriptif de l'Attique et du Ploponnse (Athnes 1841).
' '.
Archologischer Anzeiger.
.
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their survivals (Princeton 1958). Vol. V.
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(Princeton 1959). Vol. XII, part 1, 2. Black
and plain pottery (Princeton 1970).
C. Zachos, Ayios Dimitrios. A Prehistoric
10
PAYSAGES D'ACHAIE I
ABREVIATIONS
Duhn, "Reisebericht"
Eretria
Ergon
Expdition More
Fraser, Pausanias IV
Geli, More a
Herbillon, Cultes
"Hellenistic pottery"
Hesperian (1939)
Hope Simpson, Myc. sites
Kerameikos XI
11
12
Korakou
Lamboglia
Leake, Peloponnesiaca
Leake, Travels II
Megara Hyblaea
Mus.Patr.
Neratzoulis, Pausanias
Ober, Fortress Attica
Olympiabericht IV
Olynthos
OpAth
Papachatzis
Papadopoulos,
Mycenaean Achaea
Perachora
Perati
PAYSAGES D'ACHAIE I
(Athnes 1949).
J. Ober, Fortress Attica. Defense of the
Athenian land frontier, 404-322 B.C.
(Leiden 1985).
E. Kunze et V. Jantzen, Bericht ber die
Ausgrabungen in Olympia in 1940 und 1941
(Berlin 1944).
D. M. Robinson, Excavations at Olynthos,
part XIII. Vases found in 1934 and 1938
(Baltimore 1950).
Opuscula Atheniensia.
. . ,
.'-'
IV (Athnes 1980).
Th. J. Papadopoulos, Mycenaean Achaea I-II
(Gteborg 1978).
T. J. Dunbabin, Perachora. The sanctuaries
of Hera Akraia and Limenia II. Pottery,
ivories, scarabs and other objects from the
votive deposit of Hera Limenia (Oxford
1962).
. , . T
ABREVIATIONS
Philippson, Peloponnes
Philo
Pouqueville, Voyage IV
PractArchEt
Prosymna
Pylos
RE
Roman landscapes
Samaria-Sebaste
Thomopoulos
13
(Athnes 1969).
A. Philippson, Der Peloponnes. Versuch
einer Landeskunde auf geologischer Grundlage... (Berlin 1892).
H. Diehls et E. Schramm, "Excerpte aus
Philons Mechanik", Abhandlungen
der
Preussischen Akademie der Wissenschaften
n 12 (Berlin 1919).
F.C H.L. Pouqueville, Voyage de la Grce
IV (Paris 1824).
'
'
'.
C. Biegen, Prosymna. The Helladic settle
ment preceding the Argive Heraeum (Cam
bridge 1937).
C. Biegen, The palace of Nestor at Pylos in
western Messenia, III (Princeton 1973).
Pauly-Wissowa-Kroll (d.), Realencyclopdie der klassischen Altertumswissenschaft.
G. Barker et J. Lloyd (eds.), Roman landscapes. Archaeological survey in the Mediterranean region (Londres 1991).
J. W. Crowfoot, G. M. Crowfoot et
K.Kenyon, The objects from Samaria. Samaria-Sebaste HI : chap. IX. Pottery Hellenistic and later (Londres 1957).
R. L. Scranton, Greek walls (Cambridge
1941).
Supplementum Epigraphicum Graecum
H. Collitz, Sammlung der griechischen
Dialekt-Inschriften.
W. Dittenberger, Sylloge
Inscriptionum
Graecarum.
H. Goldmann, Excavations at Gzlii Kule,
Tarsus I. The Hellenistic and Roman periods (Princeton 1950).
. . ,
14
PAYSAGES D'ACHAIE I
18212 (Patras 1950 : nouvelle dition
amliore avec les soins de K. Triantaphyllou).
Tiryns 1981"
Chr. Podzuweit, "Bericht zur sptmykenischen Keramik. Ausgrabungen in Tiryns
1981", ArchAnz (1983), p. 201-246.
Triantaphyllou, Lexicon
. . ,
. '
' , , (Patras 1980).
Aug. Choisy, Vitruve II (livres I-IV). Texte
Vitruve
et traduction (Paris 1909).
F. O. Waag, Antioch on the Orontes IV.
Waag, Antioch
Part I. Ceramics and islamic coins (Princeton, Londres, La Haye 1948).
F. W. Walbank, Aratos of Sicyon (CamWalbank, Aratos
bridge 1933).
F. W. Walbank, A historical commentary
Walbank, Commentary
on Polybius I-III (Oxford 1967-1970 et
1979).
F. W. Walbank, Philip V of Macedon2
Walbank, Philip V
(Cambridge 1967).
Winter, Gr. Fortifications F. E. Winter, Greek fortifications, Phoenix
Suppl. IX (Toronto, Buffalol971).
Woodhouse, Aetolia
W. J. Woodhouse, Aetolia. Its geography,
topography and antiquities (Oxford 1897).
INTRODUCTION
Le titre de cette tude peut sembler vague; il ne s'agit, certes, ni
d'une histoire du paysage physique ni mme d'une histoire du paysage
humain dans le sens traditionnel du terme : c'est une premire tentative
d'analyse de l'organisation de la vie matrielle et sociale d'une rgion,
en l'occurrence le bassin du Piros et la plaine occidentale du N.-O. du
Ploponnse. La problmatique de cette enqute est donc purement historique, bien qu'elle ait recours aux mthodes de l'archologie
"spatiale" dans lesquelles le rle moteur revient plus la prospection
qu' la fouille. L'approche est inspire de la philosophie de l'Ecole des
Annales dont les fondateurs ont recommand une relle collaboration interdisciplinaire pour l'exploration et l'analyse des socits passes : ils
pensaient en effet que l'alliance des techniques regroupant des spcialistes de disciplines diffrentes pourrait donner naissance la "go-histoire" dans laquelle les gographes prteraient, selon le mot de Braudel
(Mditerrane II, p. 295), "plus d'attention au temps et les historiens
s'inquiteraient davantage de l'espace". C'est d'ailleurs cette rflexion
concernant la dialectique de l'espace et du temps qui conduisait Braudel
concevoir la pluralit des dures et lui permettait d'arriver une dcomposition de l'histoire en plans tages, ou, si l'on veut, la distinction
d'un temps gographique, d'un temps social et d'un temps individuel.
Historiens de paysage et adeptes de la "nouvelle archologie" ont
essay d'appliquer les concepts cls et les approches dvelopps par la
tradition de l'Ecole des Annales; en archologie environnementale surtout, l'approche thorique de cette Ecole devint l'approche majeure, car
elle permit l'laboration d'une mthodologie unique qui, grce la collaboration de plusieurs spcialistes, facilita la comprhension des socits prmodernes. Toutefois, certaines attitudes excessives ont attir sur
cette mthode des critiques justifies, ce qui a conduit les spcialistes
une plus grande souplesse et plus de mesure (cf. J. Bintliff [ed.], The
Annals School and Archaeology [Leicester 1991], passim).
L'ide d'une recherche sur l'habitat et le peuplement rural en Achae
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PAYSAGES D'ACHAIE I
n'est pas ne d'un coup mais a mri, lentement, aprs de longues discussions avec des archologues, des historiens du paysage ou des spcialistes de la prospection. Car si l'histoire politique des cits achennes,
pendant la priode historique du moins, est connue travers celle de la
confdration achenne dont elles suivent fidlement les destines, l'histoire conomique et sociale des centres urbains et surtout des campagnes
nous est totalement inconnue; mprise par les historiens de l'Antiquit,
elle a galement peu intress les modernes, dont l'attention se porte
sur les grands vnements de l'histoire politique, les archologues tudiant les objets de collection.
L'histoire du paysage, qui aura pour centre d'intrt un espace, celui
d'Achae, ne peut plus attendre; ces dernires annes la rgion est le
thtre de spectaculaires transformations qui s'oprent sous nos yeux et
nous font craindre que beaucoup de paysages ne soient rapidement rendus mconnaissables, au grand dam de nos tudes. Ainsi avons-nous pris
soin d'en fixer le souvenir avant qu'ils ne soient compltement dfigurs.
Le projet a eu la chance d'tre soutenu et adopt par les principaux
acteurs de l'archologie de cette rgion; grce leur intrt et leur
participation directe, l'quipe acquit cohsion et souplesse et obtint surtout la possibilit d'oprer sur le terrain (fouille ou prospection) en permanence; cela lui donna le grand avantage d'avoir continuellement recours la mthode comparative en largissant les donnes de la prospection avec ceux de la fouille, enfin en les confrontant avec des donnes
plus anciennes de fouilles ou de dcouvertes fortuites.
J'ai heureusement rencontr de bonne heure des collaborateurs de
valeur en les personnes de Maria Lakakis et de Michalis Petropoulos,
archologues expriments Patras; c'est avec eux que le projet a t
labor (Mai 1985). L'Achae occidentale a t divise, pour des raisons
pratiques et mthodologiques, en quatre sous-rgions suivant des critres gomorphologiques. La recherche a commenc par la haute valle
du Piros, l'intrieur, mais ce projet a t momentanment abandonn
cause de la mutation involontaire de M. Petropoulos, grandement prjudiciable au programme; c'est ce moment (Juin 1986), que nous avons
dcid avec M. Lakakis de porter notre attention sur le bassin du Piros
et la plaine occidentale. En 1987, le gomorphologue Rmi
Dalongeville s'est associ l'quipe, ainsi que, pour une brve priode,
INTRODUCTION
17
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PAYSAGES D'ACHAIE I
INTRODUCTION
19
th {e.g. Teutheas)
mb {e.g. Kombovouni)
nd {e.g. Chalandritsa)
CHAPITRE I
LE PAYSAGE ACHEEN : METHODE D APPROCHE
ET ETUDES PRELIMINAIRES
A. HABITAT ET A YSAGE
1. Une approche gnrale
La structure et l'organisation de l'habitat dans un espace gographique donn et pendant une priode chronologique prcise sont influences par des lments aussi indpendants entre eux que les caractristiques gographiques ou mieux gomorphologiques, les ressources naturelles disponibles et naturellement le pouvoir politique, la structure sociale et enfin la tradition culturelle et la mentalit des personnes qui y
habitent. Nous savons qu'aucune de ces caractristiques n'est stable et
permanente; de mme le paysage gographique et les ressources naturelles connaissent des changements dus soit des catastrophes naturelles
(e.g. tremblements de terre) soit des interventions conscientes et voulues de l'homme; de plus l'influence continue d'un trs grand nombre de
facteurs, cologiques, politiques, sociaux et conomiques conditionne la
nature et la forme des tablissements humains et montre leur complexit. Reconstituer, donc, l'image du paysage humain pendant les diffrentes priodes passes ne serait-ce que ses composantes essentielles
est une tche particulirement difficile1.
La rgion que nous tudions (Carte 1) ne saurait chapper ces
1
Voir les rflexions, trs intressantes sur ces sujets, de C. Renfrew et M Wagstaff,
Milos. An island polity. The archaeology of exploitation in Melos (Cambridge
1982), p. 1-8. Des tudes rcentes sur d'autres rgions continentales hellniques
ont montr la relation troite entre les changements du paysage naturel et l'habitat.
Cf. E. Zangger, "Prehistoric coastal environments in Greece : the vanished
landscapes of Dimini bay and lake Lerna", Journal of Field Archaeology 18
(1991), p. 2-15 (avec la bibliographie antrieure). Pour des rfrences concernant
l'environnement physique voir infra, chap. II (bibliographie).
22
. PAYSAGES D'ACHAIE I
rgles d'autant que son emplacement, dans une zone de haute sismicit
et d'autres menaces naturelles (e.g. affaissements continus de terres trs
instables la suite de pluies torrentielles et d'inondations), l'expose trs
souvent des changements, parfois violents et brusques, de sa physionomie physique2. On comprend facilement comment ces facteurs interviennent et influencent, non seulement l'quilibre cologique, mais aussi
la disposition et la forme de l'habitat. En Achae, cette constatation expliquerait en partie l'absence d'tablissements humains dans des secteurs instables, peu sains et privs de ressources naturelles ncessaires
(e.g. secteur des lagunes, zone ctire, delta des fleuves), malgr les
travaux d'assainissement et de mise en culture de ces zones, entrepris
par les Romains (voir infra, chap. VI), alors que la bordure montagneuse
et les plateaux l'intrieur prsentent une continuit et une dure tonnante dans le choix du lieu d'tablissement3.
Ces dernires annes, malgr la complexit de l'habitat, signale cidessus, et les difficults comprendre et analyser son fonctionnement
et son processus d'volution, s'est dvelopp un intrt particulier pour
"l'archologie du paysage" mme si les spcialistes ne sont pas tous
d'accord sur les finalits d'une telle recherche et sur les mthodes
d'approche des problmes de terrain. Quelle que soit la forme prise par
l'occupation humaine, nous employons le terme "site" dans son acception la plus large ( ce sujet voir infra chap. Ill . 1).
La pluridisciplinarit et le caractre diachronique de ces recherches
ont contribu enrichir la vision historique traditionnelle sur les campagnes rurales et elles ont permis de comprendre et d'analyser les multiples lments qui composent le paysage dans sa continuit historique.
La plus clbre de ces catastrophes est celle de 373 av. J.-C. qui a fait disparatre
'deux cits, en Achae orientale, Hlik et Boura, cf. A. C. Pavlopoulos, "The
problem of Eliki and the geotectonical mechanisms which operate on the northern
coast of Ploponnse", dans Ancient Helike, Actes du premier congrs international sur l'antique Hlik , Aigion 1979 (Athnes 1981), p. 177-187 avec toute
la
bibliographie antrieure (en grec avec rsum en anglais, p. 303).
3
Cf. M. Lakakis et A. D. Rizakis, "Survey of the Dymaia", JHS 107 (1987), p. 22
et iid., "Polis et chra. L'organisation de l'espace urbain et rural en Achae
occidentale", Akten des XIII. Internationalen Kongresses fr Klassische
Archologie, Berlin 1988 (Francfort-sur-le-Mein 1990), p. 551-552 et carte 5.
23
6
7
24
PAYSAGES D'ACHAIE I
25
fois par Pausanias (VII. 18, 1) comme tant les villages d'accueil des
habitants d'Olnos fuyant l'pidmie qui y svissait; jusqu' prsent15,
les localisations proposes pour ces kmai sont trs hypothtiques et
alatoires. La prospection a relev dans le secteur un grand nombre
d'tablissements (Carte 3) qui pourraient tre, ventuellement, des candidats pour leur emplacement mais il manque encore, nos yeux, des
lments dcisifs.
/
Strabon prcise (VIII.3, 11) que Teuthea tait un des dmes ayant
pris part au synoecisme de Dym; le gographe l'appelle et
ajoute qu'il avait un sanctuaire d'Artmis Nmidia16; Strabon ne dit rien
sur l'emplacement de ce dme mais il donne un dtail intressant savoir que le fleuve Acheloos (c'est--dire Piros) avait un affluent du nom
de Teutheas; l'identification de celui-ci, par Leake17, avec le fleuve actuel du Serdini est trs vraisemblable mais la localisation du village homonyme, par le mme auteur, An Achaa n'est qu'une conjoncture
peu probable, la prospection ayant rvl d'autres sites sur les rives de
ce fleuve avec des vestiges beaucoup plus importants (Carte 3 et
Appendice I, n 36-41 et 48-60). Plus vraisemblable est l'hypothse de
Curtius18 qui place le village sur le plateau de Lousika, 9 stades au S.-E.
de An Achaa, au lieu-dit vocateur "Colonnes", o Pouqueville19 avait
observ des ruines que le colonne! Leake20 a identifies avec celles du
sanctuaire d'Artmis Nemidia mentionn par Strabon; Pouqueville y
voyait les ruines de la petite cit achenne Skollis, mentionne par
Leake (Travels II, 157) pense que la km Pirai doit se situer prs de l'embouchure
du Piros car celui-ci s'appelait Piros intrieur (Paus. VII. 22,1); Neratzoulis,
(Pausanias, p. 124 n. 3) place Pirai au village actuel de Mazarakion o il avait repr des ruines d'un habitat antique et une ncropole; Eurytiai a t localis par le
mme auteur prs du village actuel d'Aghios Nikolaos. Cf. Triantaphyllou, Lexicon,
s.v. .
Sur l'pithte voir Baladi, Strabon VIII. 3,11 et adn. 3.
Travels H, p. 157; la localisation de Teuthea An Achaa avait t accepte par
Thomopoulos, p. 108-109 et avec plus de rserves par Triantaphyllou, Lexicon
s.v. Teuthea (cf. infra, Appendice I, n 30).
Peloponnesos, p. 427-428 et n. 6
Voyage IV, 381; le site tait situ plus exactement "au pied d'un des contreforts du
Mont Olonos, qui est appel Maouroni"; il prcise la prsence d'un ruisseau
proximit. Pouqueville explique le nom "Colonnes" par les "fragments d'un pristyle qu'on y trouve".
Travels II, p. 158; pour l'emplacement exact du site voir Leake, Travels I (carte).
26
PAYSAGES D'ACHAIE I
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28
Voir Etienne de Byzance, s. . (Meinecke). Le Mont Skollis tait la frontire entre les cits de Dym, de Tritaea et d'Elis (Str. VIII.3, 11); le nom n'tait
pas rserv au Mont Santamri, mais s'tendait aussi au district montagneux voisin
(cf. Baladi, Ploponnse, p. 68), c'est--dire au Mont Movri qui est un massif nettement dtach et diffrent; sur cette diffrence voir par exemple, Bon, More
Franque, p. 342, n. 2.
II.51,2-4; cf. Walbank, Amtos, p. 83-84 et id., Commentary I, p. 250-251.
Cleo. 14,4-5; Arat. 39, 1; cf. aussi Paus. VII.7, 3.
Cf. Bursian, Geogr. v. Griech. II, p. 322 et n. 2; cf. aussi F. Boite, RE VII.2 (1912),
col. 2785, n 2.
Peloponnesos, p. 427 et n. 5.
Les antiquits situes sur le plateau de Kat Achaa sont signales par plusieurs
voyageurs (Pouqueville, Voyage IV, p. 375-380; Leake, Travels II, p. 156-157 et
id., Peloponnesiaca (inscr.) n 58-61; Depping, More, p. 65; Dodwell, Tour,
p. 310-311; Gell, Morea, p. 24; Curtius, Peloponnesos, p. 428-429; Aldenhoven,
Itinraire, p. 114; Dhn, "Reisebericht, p. 75-79.
Cf. Fraser, Pausanias IV, p. 135 (rsum avec la bibliographie antrieure).
Cf. Fraser, Pausanias IV, . 2-113 (rsum avec la bibliographie antrieure).
27
30
28
PAYSAGES D'ACHAIE I
guerre, se multiplirent, heureusement, les publications des textes pigraphiques 32 et les fouilles archologiques dont celles de E. Mastrokostas sur le Teichos des Dymens ont donn des rsultats trs intress a n t s 3 3 ; au mme archologue nous devons la localisation et
l'exploration de nombreux sites nouveaux, surtout de l'poque mycnienne.
Toutefois, le vritable intrt pour les Antiquits de Dym est trs
rcent; depuis 1985, Maria Lakakis mne des fouilles de sauvetage qui
mettent au jour les importantes ruines de la priode classique, hellnistique et romaine de la cit antique (cf. infra chap. IV). En mme temps,
la campagne environnante devient l'objet d'une enqute archologique
dont les rsultats prliminaires sont prsents dans ce livre.
32
33
quelques rsultats mais qui sont restes sans suite (" ",
ArchDelt 9 (1924-5), Parait., p. 33-34 et fig 33; cf. JHS4 (1921), p. 271; BCH
45 (1921), p. 514; ArchAnz 37 (1922), p. 308).
Cf. M. Feyel, REG 56 (1943), p. 112-124 (=SEG XI [1954], 1259) et surtout
J. Bingen qui, dans les annes 1950, a publi un bon nombre de documents connus
mais aussi des indits : BCH 78 (1954), p. 85-88 et p. 395-396; id., Mlanges hellniques offerts G. Daux (Paris 1974), p. 13-17. Quelques textes importants de la
priode hellnistique ont t galement l'objet de nouvelles ditions et de commentaires. Cf. R. K. Sherk, Roman documents from the Greek asr (Baltimore 1969),
p. 246-248, n 43 avec toute la bibliographie antrieure laquelle il faut ajouter le
commentaire historique plus intressant avec une nouvelle datation qui semble certaine, de J.-L. Ferrary, Philhellnisme et imprialisme : aspects idologiques de la
conqute romaine du monde hellnistique, de la seconde guerre de Macdoine la
guerre contre Mithridate, BEFAR 271 (Rome 1988), p. i86-199; A. Wilhelm,
Griechische Epigramme (Bonn 1980), p. 21-22, n 24. . D. Rizakis, RPh 109
(1985) fase. 1, p. 91; les textes de la priode romaine de la cit sont comments par
Ul. Kahrstedt, Historia I (1950), p. 550-551 et notes et A. D. Rizakis, Etudes sur
l'Achae romaine I (thse indite, Lyon 1979), n 19-52. (Pour les rditions, corrections et commentaires de ces textes voir SEG XI, 1258-1262; XIII, 273-276;
XIV, 368-373; XVII, 207; XVIII, 159; XXII, 363-365; XXV, 474-476; XXVI,
481-482; XXVIII, 437; XXX, 431-432; XXXI, 379; XXXVI, 398-399;
XXXVII, 366). A. D. Rizakis, "La politela locale dans la confdration achenne", Tyche 5 (1990), p. 109-129; G. Thiir, "
Syl 530", dans Achaa und Elis, p. 115-122 (avec toute la bibliographie antrieure). Pour les belles stles funraires, divers dcors, de la priode hellnistique voir maintenant Achaean grave stelai, passim.
Ces fouilles furent publies rgulirement dans les PractArchEt et Ergon de la Socit Archologique d'Athnes (cf. infra, chap. V). La bibliographie sur les autres
fouilles du mme auteur est runie dans les diffrents lemmes de l'Appendice I. Pour
une autre fouille de sauvetage cf. N. Mantis, ArchDelt 34 (1979) Chron., p. 153154 et pi. 47c.
29
B. QUESTIONS DE METHODE.
1. Les sources crites et les donnes du terrain
L'archologie de surface se pratique largement depuis quelques annes dans des terrains trs varis et a acquis des adeptes de plus en plus
nombreux; ce type de recherche qui, ses dbuts, a suscit des espoirs
excessifs, a certainement ses limites; celles-ci ont t signales de trs
bonne heure par les pionniers mme de la discipline34. S'il est inutile de
rappeler des choses connues, par contre il faut exposer, en quelques
mots la spcificit de la recherche mene en Achae, donner quelques
prcisions sur les buts de cette enqute et enfin expliquer les mthodes
employes et les objectifs esprs de cette entreprise.
Le thme de cette enqute s'insre dans le cadre plus vaste de recherches archologiques, pigraphiques et numismatiques qui portent sur
Achae ploponnsienne et pour lesquelles les principales parties prenantes sont la Fondation de la Recherche Scientifique Hellnique et le
Service des Antiquits (voir avant-propos). La prospection est, en
quelque sorte, une enqute complmentaire dont l'ambition est d'apporter des rponses des questions historiques, difficiles et intressantes,
pour lesquelles les sources crites ou l'archologie traditionnelle sont
muettes; le fait que notre recherche donne la priorit la dmarche archologique ne change rien son but final qui est celui de fournir des
lments ncessaires pour une histoire de l'habitat et du peuplement
dans cette rgion et, au-del, d'une histoire sociale rgionale.
Un travail d'une telle ampleur et d'une telle ambition exige certaines
conditions sans lesquelles les rsultats seraient insignifiants, sinon discutables. Ces conditions sont les suivantes : 1. Le caractre diachronique et
interdisciplinaire de l'enqute 2. La dfinition des limites gographiques
de la rgion de prospection et enfin 3. l'exploitation la meilleure de
toute sorte d'information pralable la prospection.
L'investigation ne saurait se limiter une seule priode chronologique et doit s'tendre toutes les priodes de l'histoire depuis l'Age
34
Voir en dernier lieu les rserves exprimes par R. Hope Simpson, "The limitations
of surface surveys", ASME, p. 45-47 et les rflexions sur le mme sujet de
J. F. Cherry, ASME, p. 388-390.
30
PAYSAGES D'ACHAIE I
de la Pierre jusqu' nos jours 35 . Certes, une pareille entreprise demande la runion, au sein de la mme quipe, du plus grand nombre
possible de spcialistes de diffrentes priodes et de diffrentes disciplines, tche qui dans la pratique s'avre des moins aises; mais cette
difficult ne doit pas nous faire oublier que seule cette perspective diachronique donne la possibilit de dfinir les caractristiques qui ont une
permanence dans le temps, de reconnatre plus facilement les lments
qui influencent la formation de celles-ci et enfin d'tudier ce que toute
prospection doit avoir comme but final, savoir le changement des
systmes culturels, que Braudel appelait "rythmes" de l'histoire de
l'humanit 36 .
Pour mieux tudier ces "systmes", il faut prendre une rgion en
bloc et l'arbitraire d'un tel choix peut tre davantage rduit si les limites
de la rgion concident avec des units topographiques et naturelles; la
dfinition des limites doit prendre en compte l'information pralable, la
mthode d'investigation choisie et l'orientation gnrale du projet37.
Le choix d'une rgion aussi vaste que l'Achae occidentale (Carte 1)
se justifie par son unit gomorphologique mais aussi conomique et culturelle; la rgion prsente un relief accident, les zones planes tant
rares (voir infra, chap. II); sa position sur un carrefour de voies terrestres et maritimes l'expose des interventions et des influences extrieures qui modifient souvent son paysage politique et social. Le relief,
donc, et une certaine "complexit historique" 38 imposent la prise en
35
36
37
38
31
compte de vastes surfaces qui permettront de reprer les lments constitutifs de la mise en valeur des terroirs et des moyens d'action de
l'homme sur l'environnement. Chaque type d'habitat ne doit pas rester
isol mais s'inscrire dans cette logique du paysage qui veut que l'espace
habit ne soit qu'un lment parmi d'autres (terres cultives ou incultes,
forts, voies de communication, relief, etc.) qui composent son tissu.
L'approche du paysage historique ne peut s'effectuer que par l'analyse
systmatique des structures locales et des groupements humains de
toutes les micro-rgions qui la composent. Les relations entre ces dernires sont, travers les sicles, le moteur de vie et d'volution de
l'ensemble de la rgion.
Le dcoupage du projet en quatre sous-projets I. Le bassin du Piros
et la plaine occidentale II. La haute valle du Piros et du Parapiros
III. La zone ctire depuis l'embouchure du Piros jusqu'au cap Drepanon IV. Les plateaux intrieurs de Tritaea et de Santameri (Carte 1) a,
non seulement obi aux critres du relief, mais galement des proccupations pratiques. La dfinition des limites gographiques des quatre
grandes rgions obit des critres gomorphologiques et pratiques qui
facilitent l'approche systmatique et permet de distinguer les influences
qui s'exercent l'intrieur mme de chaque rgion et celles exerces
par les systmes avoisinants.
Dans le mme ordre d'ide nous avons pris en compte, au cours de
l'enqute dans la premire rgion, les zones homognes savoir : 1. La
plaine occidentale et la rgion des lagunes (Appendice I, n 1-9) 2. La
zone des collines ctires (Appendice I, n 10-23a) 3. La zone des plateaux et des valles form par le Piros et ses affluents (Appendice I,
n 24-57) et enfin 4. La bordure montagneuse autour du Mont Movri vers
le sud (Appendice I, n 58-82).
Il va de soi que, pour certaines priodes, l'enqute ne peut se rduire
la prospection du terrain et la minutieuse collection et interprtation
des restes matriels du pass. Pour les priodes historiques, l'association des textes et du travail sur le terrain s'impose, mme si, en gnral, l'apport des sources littraires sur l'histoire du peuplement et de
l'habitat des campagnes se limite la description de sites privilgis.
Avant la prospection de chaque micro-rgion nous avons consult
toute la documentation publie disponible (sources et tudes littraires,
est due aux Romains (cf. infra, chap. VI).
32
PAYSAGES D'ACHAIE I
Cette mthode appele par les Anglais "purposing sampling survey" peut s'appliquer des zones trs tendues et elle est exclue pour des rgions de faible occupation humaine pour lesquelles les vestiges de toute sorte font dfaut. Pour une
rcente application de cette mthode dans la plaine thessalienne voir J.-Cl. Decourt,
La valle de Enipeus en Thessalie. Etude de topographie et de gographie antique,
BCH Suppl. XXI (Athnes-Paris 1990), passim; l'auteur explique sa mthode
d'approche appele "prospection sur information pralable" dans les pages d'introduction 4-15 (avec des renvois nombreux la bibliographie antrieure sur la
question).
33
lement les tombes mycniennes en Achae est parfois un indice suffisant pour la recherche et la dcouverte d'autres tombes.
En tout cas, le renseignement crit peut servir de point de dpart, le
recours au terrain tant indispensable pour la dcouverte de petits sites
qui seraient, autrement, irrcuprables; cette investigation globale permet de se former une vue d'ensemble sur une rgion qu'aucune description textuelle succincte ou prcise ne peut remplacer. Il va de soi que le
recours l'archologie extensive est absolument ncessaire et irremplaable pour des priodes pour lesquelles il n'y a pas de sources textuelles
et o la documentation disponible est insuffisante; ici, la dmarche archologique est la seule qui puisse nous fournir des lments pour
l'histoire de l'habitat et du peuplement de la rgion. L'tude des vestiges matriels, reprs sur un site ou sur un groupe de sites, s'avre
ainsi pour de telles priodes d'une importance cruciale dans la mesure
o ils sont les seuls tmoins de l'occupation du sol, de la prsence ou des
activits humaines.
2. L'approche archologique. Quelle mthode?
La mthode et les techniques de l'approche archologique ont fait
l'objet de controverses parmi les tenants d'une archologie extensive et
globale et ceux d'une approche intensive et exhaustive40. La diffrence
entre les deux mthodes rside dans une diffrence de point de vue. Les
partisans de la premire mthode dploient leur exploration sur de
vastes zones et de ce fait procdent un choix obligatoire qui pourrait
paratre arbitraire; cette approche donne une bonne base pour dessiner
en gros l'histoire de l'habitat d'une rgion, mais ne pourrait tre qu'un
trs faible guide sur l'chelle des changements et sur les problmes concernant l'histoire des populations; cette faiblesse est beaucoup plus vidente pour certaines priodes chronologiques pour lesquelles nous
sommes dans l'ignorance totale du type des sites que seule une prospection intensive pourrait clairer.
Cette seconde mthode favorise une enqute minutieuse sur une zone
limite, souvent anonyme et procde un "ratissage" systmatique de
la rgion, soit par un quadrillage en units de surfaces rgulires
40
On trouvera une trs claire prsentation de cette controverse dans le long article de
J. F. Cherry, ASME, p. 375-396.
34
PAYSAGES D'ACHAIE I
(carrs), soit par bandes de terrain pralablement dtermines; cette approche qui peut conduire une analyse quantitative des donnes s'avre
absolument ncessaire dans des rgions o la documentation fait dfaut
ou bien l'usage, s'avre insuffisante. Le plus grand dfaut de la mthode est sa lenteur qui nous prive d'une vue d'ensemble et ne nous
permet pas de dgager les moteurs divers et complexes de l'histoire rgionale41.
Un point sur lequel tous les spcialistes sont d'accord est qu'aucune
mthode, ou technique sur le terrain, ne saurait tre une panace ayant
une valeur absolue pour tout terrain ou pour toute priode chronologique. On doit tenir compte des particularits diverses de la rgion
tudier, des buts envisags par la recherche et enfin des moyens dont
nous disposons pour la raliser. De telles conditions demandent des
compromis au plan de la mthode, son adaptation et son rajustement
permanents en cours de route. L'exprience a montr les difficults et
l'inutilit de transposition de tout schma thorique.
En ce qui concerne l'Achae, nous avons adopt une mthode souple
au cadre gomorphologique, politique et culturel achen, qui puisse
combiner plusieurs techniques et approches de sorte que peu d'informations n'chappe son investigation; elle contient plusieurs phases associant l'approche extensive et intensive et conduisant dans des cas exceptionnels des sondages voire des fouilles sur certains sites choisis42.
Lors de la premire phase, la prospection ne s'tend pas sur la totalit de l'espace, cependant elle ne se limite pas qu'aux sites connus par
les sources crites et par la bibliographie archologique. Trs souvent
l'analyse des donnes gomorphologiques, historiques, palynologiques
ainsi que l'exprience du terrain nous ont conduits l'investigation de
zones nouvelles. En plus, la maille cadastrale de l'poque romaine, repre dans la rgion, n'a pas seulement fait connatre la structure de la
campagne mais elle a servi, galement, de fil conducteur pour la dcouverte de nombreux sites.
Les faiblesses, voire les insuffisances, de notre premire approche
globale ont t compenses par une attention particulire prte aux
conditions de la prospection et par la visite rpte et corrective de cer41
42
Les avantages de cette mthode sont analyss par J. F. Cherry, ASME, p. 372-395;
voir nanmoins les rserves de R. Hope Simpson (cit supra, n. 34).
Voir sur ce sujet la discussion intressante des spcialistes dans ASME, p. 35-36.
35
CHAPITRE II
L'ACHAIE OCCIDENTALE. PRESENTATION
PHYSIQUE1
INTRODUCTION ET PRESENTATION GENERALE DE LA REGION
A l'extrmit nord-ouest du Ploponnse (Carte 1), l'Achae occidentale s'organise en deux sous-rgions, chacune d'entre elles autour d'un
rseau hydrographique : le bassin du Piros, l'est, et celui du Larisos,
l'ouest. L'arrire-pays, montagneux, fournit des limites topographiques
pratiques (sans qu'il soit question de limites naturelles) : au nord-est et
l'est, le Panachakon dresse des sommets 1800 m d'altitude et plus; au
sud-est, l'Erymanthe culmine 2200 m ; au sud, le Skollis (Movri)
n'atteint pas 1000 m mais ses pentes sont particulirement raides et sa
prsence physique est imposante. Le littoral, proximit de ces reliefs,
est en gnral trs raide, comme c'est le cas dans tout le secteur de la
retombe du Panachakon (rgion de Patras et du cap Drepanon).
Ailleurs, les altitudes s'abaissent mais un bourrelet se maintient sur la
faade nord, jusqu'aux Monts Araxos (Mavra Vouna). En fait, la seule
rgion qui s'ouvre largement sur la mer regarde l'ouest : l'Achae occidentale se fond avec l'Elide o les hauteurs du Skollis sont peu peu relayes par de basses plaines marcageuses et des lagunes, entre le
Larisos et le Pne. Au bassin ferm du Piros et de ses affluents convergents s'oppose le paysage ouvert du Larisos et de Lapas. La ligne de
partage des eaux est une chine sommet tabulaire, allonge du sud au
nord, qui porte son extrmit la ville de Kat Achaa (ville antique de
Dym). Nous l'appellerons 'plateau de Kat Achaa.
Si le cadre physique est facile mettre en place, si des contours
naturels de l'Achae occidentale se proposent d'eux-mmes, il n'en reste
1
38
PAYSAGES D'ACHAIE I
J F M A M J
23,6 24,5 283
35
36,5 38
39
J A S 0 D
42 43,5 39,5
33
30
24,6
J F M A M J
3,5
-5
2,5
6,8
tu
J A S 0 D
13*
16
11
5,1
-2
-2,2
J F M A M J
10
J A S
0 D
40
PAYSAGES D'ACHAIE I
Patras
janv.
(1894-1914)
mm
%
86,4
12,8
fv.
70
10,4
mars
avr.
56,1
49,8
mai
38,1
8,3
7,4
5,7
juin
20,5
juil.
aot
4,2
5,6
0,6
0,8
sept.
29,2
4,3
oct.
nov.
79,6
11,8
17,4
17,4
dc.
Patras
janv.
fv.
mars
avr.
mai
juin
juil.
aot
116,8
116,8
(1960-1974)
mm
%
113,6 15,5
105,5
14,3
65,2
40,7
8,9
5,5
4,2
sept.
30,6
9,4
5,8
5
25,1
oct.
80,7
nov.
dc.
92
1,3
0,8
0,7
3,4
STATION : PATRAS
Priode : 1894-1914
200 _
150
mm
_::_
oo _::_
J F M A M J J
Total : 673, 1 mm
S O N D
STATION : PATRAS
Priode : 1960-1974
200
mm
150
^::_
oo _::_
50
_::_
_J
..Dz^J
11
12,5
J F M A M J
Total : 735 mm
161,8 22
41
J A S O N D
42
PAYSAGES D'ACHAIE I
J F M A M J
J A S O N D
43
44
PAYSAGES D'ACHAIE I
parses en avril. Ces vents soufflant du sud peuvent tre violents. Ils
perdent leur humidit par diffusion et se distinguent difficilement des
vents locaux qui descendent des montagnes {Fhn).
b). Situation estivale (de priode sche).
Les vents dominants sont de secteur nord-ouest. Ils commencent en
juin et atteignent leur maximum en juillet-aot. Ils sont ponctus de
coups de vent qui apportent de gros nuages noirs, de la pluie, voire de la
grle.
Surtout en t, mais pas exclusivement, la brise de terre et la brise
de mer introduisent des composantes traversires qui viennent renforcer
ces vents ou les contrarier.
45
46
PAYSAGES D'ACHAIE I
I I '
I I'I ,
!''!!'!'>
;N
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iLm
^*-*
^r
"^^
Milieu palustre (Actuel)
47
Chevauchement
, , , . ,,,
,,
c .,,
Front denve d une faille ou d un
chevauchement
48
PAYSAGES D'ACHAIE I
49
rements plus rsistants et plus impermables (conglomrats) et apparaissent alors au pied de l'escarpement ou sur l'escarpement lui-mme, un
peu plus haut. Il ne faut pas oublier galement que le bassin du Piros
surtout, mais le secteur du Larisos aussi n'ont probablement jamais t
une rgion facile traverser : zone hache par de trs nombreux cours
d'eau, valles larges mais marcageuses ou bien parcourues de torrents
la saison des pluies, interfluves boiss n'ont que trs progressivement
t traverss par les hommes. Il ne faut donc pas s'tonner que le pied
du grand escarpement qui spare la montagne des plateaux ait t et soit
encore emprunt par des voies de communication relativement aises
parcourir. Les itinraires reliant l'intrieur aux zones dprimes du
Piros et du Larisos disposent de beaucoup moins de facilit pour
s'tablir car les valles sont troites et profondes, les versants sont
abrupts et les gus rares. Par contre, les affleurements de conglomrats,
tages sur les pentes constituent des lieux d'implantation privilgis de
mme que les buttes rsiduelles parfois pargnes au fond des talwegs
(Gyphtokastro).
3. La rgion des plateaux.
Tout l'espace situ au pied de l'arc montagneux Panachakon-Skollis
a subi une importante sdimentation plio-quaternaire o se mlent et
s'embotent les dpts marins in situ et les dpts fluviatiles arrachs
aux formations environnantes plus lointaines. Les roches constitutives de
l'arc montagneux, nous l'avons vu, sont souvent fragiles et se prtent facilement des prlvements importants par l'rosion.
Les dpts pliocenes, les plus anciens, sont constitus de grs friables
et d'argiles sableuses, de couleur jauntre ou grise, o apparaissent des
passes caillouteuses plus ou moins bien cimentes. Ce Pliocne marin a
t rabot par l'rosion continentale diffuse par l'environnement montagneux trs proche. A des priodes ^e faonnement de glacis (rosion
arolaire) ont succd des phases d'incision des cours d'eau (rosion linaire), qui ont ensuite remblay leurs valles. Le Pliocne marin et le
Quaternaire ancien fluviatile constituent l'essentiel des dpts du bassin
du Piros. A l'ouest du plateau de Kat Achaa, dvelopp dans ces sdiments, s'organisent des plateaux plus bas, au model plus mou, o
s'ajoutent des dpts marins et fluviatiles plus rcents.
50
PAYSAGES D'ACHAIE I
4. La rgion littorale.
A l'ouest du plateau de Kat Achaa (lment du glacis principal), les
traits du paysage sont moins accuss. La ligne des plus hauts reliefs locaux se tient plus loin du littoral (secteur de Riolos), les cours d'eau sont
plus tirs et moins encaisss. Mieux aliments par les dpressions humides venant de l'ouest, les organismes fluviatiles ont limin une
grande partie des dpts anciens et ont faonn des glacis retaillant les
flyschs l'amont et le Pliocne marin l'aval. La topographie est peu
heurte et le profil transversal des valles est beaucoup plus doux que
dans le bassin du Piros. Trs vite, dans le secteur de Vardhia, Na
Manolas, Lapas, Limnochorion, les glacis allongs en lambeaux E-W ou
SE-NW sont relays par une plaine limoneuse trs basse o l'coulement a du mal se frayer un chemin jusqu' la mer. Les marais sont
nombreux et, en bordure immdiate du littoral, ils font place des lagunes (PI. II-1). Toute la partie nord-ouest de l'Achae a un model bas
et doux rsultant du travail d'rosion des cours d'eau (glacis) et du travail d'accumulation corrlatif (plaine et zones marcageuses).
Au nord du bassin du Piros, dans le secteur de Kat Achaa, s'opre
une retombe brutale sur la mer. Le plateau de Kat Achaa
s'interrompt brusquement, comme dans le secteur de Alissos. Pourtant,
des "marches" sont observables. Entre Paralia Alissos et le dbouch
du Piros, deux replats s'tagent 30m-40m et 10m-15 m. La surface
de 40 m est marine : elle a t date de l'Eutyrrhnien par Strombus
bubonius Lmk. Entre Kat Achaa et Paralia Kat Achaa, un seul replat
apparat, celui de 10m-15 m, trs troit. Nous n'avons pas retrouv l
de dpts marins et il est donc difficile d'interprter ces diffrents replats comme tant des plates-formes d'origine marine. Toutefois, cela
est possible puisque des plages, des altitudes semblables, ont t repres plus l'ouest. Mais il faut galement compter avec la tectonique
cassante qui a pu tailler des gradins d'effondrement dans cette extrmit
du bourrelet corinthien.
51
52
PAYSAGES D'ACHAIE I
53
54
PAYSAGES D'ACHAIE I
2. Le nord-ouest de l'Achae.
L'extrmit nord-ouest du Ploponnse est occupe par les Monts
Araxos qui culminent 250 m (Mavra Vouna). Ce massif calcaire complexe, pliss et faille, et d'autres pointements moins importants situs
proximit ont progressivement fix les dpts continentaux et marins.
Nous avons repr, au pied de l'chin portant la forteresse mycnienne,
des tmoins nombreux d'un niveau marin suprieur l'actuel, +3 m.
Les perforations de Lithophages et de Cliones sont nombreuses, mais
nous n'avons pas les moyens de dater cette ligne de rivage. Comme nous
le font penser les formes de biocorrosion, elle a d prcder la mise en
place des flches et cordons littoraux, lorsque les pointements rocheux
taient encore en eau libre, sinon en mer ouverte. Les courants ctiers
et la drive littorale de la faade ouest du Ploponnse sont de direction
sud-nord. Ils redistribuent tous les apports sdimentaires le long du littoral. L'exemple local est la plage de Kalogria qui s'allonge sur prs de
25 km, entre le cap Kounoupelli et le sud des Monts Araxos. Les eaux
entrantes (courants de densit) dans le golfe de Patrai longent la rive sud
(circulation normale dans l'hmisphre nord). Ces eaux transportent les
sdiments et les Monts Araxos d'une part, les nombreux pointements rocheux d'autre part sont autant de points d'ancrage (Vardhia, Niphorika,
Mavri Miti). Les sdiments, distribus le long de la cte (perpendiculairement la dynamique continentale), isolent progressivement des
lagunes2.
Les deux principales lagunes qui existent encore aujourd'hui sont
celles de Lamia, au sud des Monts Araxos, et de Kalogria, l'est de ces
mmes monts. Celle de Anavalta, entre Aghios Athanasios et Mavri
Miti, est aujourd'hui colmate. D'paisses flches se sont formes, progressant du sud au nord et de l'ouest l'est, isolant ainsi des lagunes qui
se sont peu peu combles. Ce secteur a donc t pendant trs longtemps insalubre et difficile d'accs. Les Mycniens se sont installs sur
des positions bien protges. Teichos des Dymens est un site dfensif et
stratgique par sa hauteur (60m), le fait qu'il occupe l'extrmit d'une
ligne de hauteurs faciles dfendre par la crte, les lagunes et les
2
Les cordons de fermeture sont de mise en place rcente. Les traces de Lithophages
+3 m appartiennent une ligne de rivage holocne, dans un milieu plus ouvert sur la
mer et nettement moins colmat qu'aujourd'hui. C'est un mouvement tectonique
brutal qui a port cette empreinte marine au-dessus du niveau de faonnement.
55
56
PAYSAGES D'ACHAIE I
CONCLUSION
La partie occidentale de l'Achae donne une trs bonne ide de la
complexit traditionnelle des paysages mditerranens. La nature ptrographique des roches, les sols auxquels elles peuvent donner naissance
et la tectonique sont autant de guides des divisions morphologiques
bien marques, des transitions d'un domaine un autre en gnral bien
tranches. Au point qu'il est tentant de fixer des "limites naturelles", de
basculer vers un certain dterminisme dans l'occupation humaine et les
voies de circulation. C'est parfois vrai mais, le plus frquemment, les
passages obligs, comme les grandes valles ou les pimonts, renforcent
les liens entre les diffrents domaines. C'est au total un paysage bien
structur que nous avons sous les yeux : plaines littorales de dimensions
trs variables, troites lorsqu'elles longent des abrupts (qui sont
d'anciennes falaises), larges lorsqu'elles sont constitues de dpts littoraux qui hsitent se mettre en place et se fixer (cordons, lagunes);
bassin intrieur bien individualis, concentrant le ruissellement au point
qu'une sortie reste fonctionnelle malgr le volume important d'alluvions
transportes et les trs fortes ponctions ralises par les hommes durant
la priode chaude et sche; ceinture de sommets, bien souligne par un
front montagneux qui attire les routes et les villages par la prsence de
sources nombreuses.
Il est trs difficile, pour les diffrentes poques d'occupation, de connatre exactement les zones d'extension d'habitat et de cultures, de
mme que de situer sans erreur les anciens itinraires. Le tissu des sites
archologiques retrouvs ne peut tre complet et il est donc dlicat, pour
l'instant, de tirer des conclusions partir de donnes tronques. Les
changements importants dans les paysages semblent essentiellement dater de la fin de l'poque romaine : les cours d'eau ont transport une
grande masse d'alluvions qui a noy certaines valles, colmat des lagunes et modifi considrablement le trait de cte. Cela tant dit, la
complicit du gomorpbologue et de l'archologue rend de trs bons rsultats, surtout quand il s'agit de faire le dpart de ce qui est actuel ou
subactuel et de ce qui appartient au pass et l'poque considre.
57
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
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domaine hellnique", AG. 4 (1965), p. 514-533.
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La mobilit des paysages mditerranens, Hommage P. Birot,
58
PAYSAGES D'ACHAIE I
CHAPITRE III
LES GRANDES ETAPES DE L'OCCUPATION DU SOL DE
LAGE DE PIERRE A L'EPOQUE CONTEMPORAINE
Les chapitres qui suivent peuvent tre utiliss comme guide pour le
catalogue des sites1 qui englobe toutes les observations, constatations et
analyses prliminaires.
Nous avons dj expliqu que pour des raisons mthodologiques et
pratiques il est difficile, pendant cette phase de la recherche, de prsenter une analyse et une interprtation dfinitives de la distribution des
sites dans l'espace et dans le temps; simplement, nous tenterons ici 1. de
donner rapidement les lments les plus importants de l'volution de
l'habitat rural travers les priodes chronologiques 2. de prsenter
brivement les rsultats des fouilles de ces dernires annes sur le plateau de Kat Achaa (anc. Dym) 3. d'valuer le rle des forteresses de
campagne dans la dfense des frontires et la protection des populations
rurales 4. d'analyser la structure du paysage agraire par l'tude des centuriations de l'poque romaine et enfin 5. de justifier les dates proposes
pour les sites grce l'analyse de la cramique repre.
La principale question laquelle nous avons espoir d'apporter
quelques rponses est celle de l'volution de l'habitat dans l'espace et
dans le temps et, subsidiairement, celle de l'volution sociale dans le
1
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Habitat
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COMMUNES MbRNS
ARAXOS A
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ARAXOS C
ARAXOS D
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METOCHION
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LAKKOPETRA C
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LAKKOPETRA D
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LAKKOPETRA E
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LAKKOPETRA F
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LAKKOPETRA G
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LAKKOPETRA H
17A LAKKOPETRAI
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LIMNOCHORION A
LIMNOCHORION
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19A LIMNOCHORION C
NIPHOREIKA A
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NIPHOREIKA
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NIPHOREIKA C
NIPHOREIKA D
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23A NIPHOREIKA E
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Nos
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ELAEOCHORION A
ELAEOCHORION
PETROCHORION A
PETROCHORION
PETROCHORION C
PETROCHORION D
PETROCHORION E
PETROCHORION F
KANGADHION A
PETAS A
PETAS
RIOLOS A
RIOLOS
RIOLOS C
RIOLOS D
FRANGA A
FRANGA
FRANGA C
MYRTOS A
MYRTOS
COMMUNES MODERNES
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PHLOKAS F
PHLOKAS G
PHLOKAS H
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PHOSTAENA
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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montagneuse du Mont Movri et plateaux) regroupent, pendant cette priode, la majorit crasante des tablissements qui se localisent, galement, dans des secteurs habits depuis la priode prcdente. Les incertitudes quand l'tendue et au caractre exact des installations sont
moins nombreuses, le matriel repr tant suprieur tant en qualit
qu'en quantit. Ainsi, c'est la premire fois qu'on peut avoir une ide
claire sur le village rural organis de la rgion, l'exemple le plus caractristique tant celui de l'tablissement rural de Petrochorion7.
A ct des sites pour lesquels les indices directs ou indirects suggrent la prsence d'un habitat organis, il en existe, malheureusement, un
trs grand nombre d'autres dont les vestiges reprs ne sont ni suffisants
ni significatifs pour dduire avec certitude leur tendue ou leur caractre. Enfin, pour la premire fois, nous pouvons saisir grce plusieurs indices indirects (murs, matriaux divers de construction dans un
espace trs limit) l'existence ct de l'habitat organis et concentr de fermes (?) isoles (Appendice I, n 11, 16, 20, 34, 42). Il va de
soi que des dtails concernant ce type d'habitat ne peuvent tre rvls
que par une prospection exhaustive ou par une fouille.
En dehors des villages et des fermes, deux autres lments font partie intgrante du tissu et de la structure rurale : ce sont les forteresses et
les sanctuaires ruraux. Les premires (le "Teichos" et la forteresse de
Karavostasi, cf. Appendice I, n 7 et 10), leves sur la zone frontalire
au S.-O. et au N.-O. de la rgion secteurs sujets des invasions et
des pillages de toute sorte ont comme rle, entre autres, de protger
les populations rurales qui choisissent de s'installer dans leur voisinage.
D'autre part ces forteresses, comme nous allons le (voir infra, chap. V),
si elles ne parviennent pas dcourager les invasions, peuvent arrter
les envahisseurs avant qu'ils n'atteignent les remparts de la cit.
Les sanctuaires ruraux, disperss dans la campagne, ont un tout autre
rle; pendant les priodes de paix, ils constituent les ples d'attraction
les plus forts pour les populations urbaines et rurales8. Nous connaissons
7
70
PAYSAGES D'ACHAIE I
cinq de ces sanctuaires dont quatre sont plus ou moins localiss avec prcision (cf. Appendice I, n 2, 47, 67, 77). Le sanctuaire de Demeter
(Appendice I, n 67), situ dans un vallon du Mont Movri, proximit du
village hellnistique (Appendice I, n 65), tait dj connu grce une
loi sacre interdisant aux femmes le port des vtements de luxe et des
bijoux pendant la "pangyrie" en l'honneur de la desse9. Le temple
d'Athna Larisaia doit tre, trs probablement, identifi aux importantes
ruines repres sur la rive gauche du Larisos (cf. supra, p. 24 et infra,
Appendice I, n 77). Nous ignorons le nom de la divinit laquelle tait
consacr le sanctuaire situ sur le petit lot d'Aghios Ioannis dans la lagune de Papas (Appendice I, n 2); la prsence actuelle d'une glise et
l'organisation annuelle de festivits en l'honneur du Saint montrent la
persistance dans l'utilisation de ce lieu sacr. L'"apothte" hellnistique, localis sur la rive gauche du revma Skaphidas l'extrmit S.-E.
du plateau de Lousika (Appendice I, n 47), doit appartenir un sanctuaire qu'il faut chercher dans le voisinage immdiat; le nom de la divinit vnre est inconnu. Enfin, l'hypothse de Leake, savoir que les
ruines signales par Pouqueville, au S.-E. du village de An Achaa,
sont celles du temple d'Artemis Nemidia (?), est pour l'instant difficile
vrifier (cf. supra, p. 25-26).
En concluant, il faut signaler que ce dveloppement spectaculaire de
la campagne n'est pas .d un genre d'exode rural qui se serait produit
aux dpens de la cit. Paralllement la campagne et indpendamment
d'elle, le centre urbain connat un dveloppement sans prcdent; les
fouilles rcentes Kat Achaa montrent une croissance de la cit qui au
Ile sicle atteint le maximum de son dveloppement (cf. infra, chap. IV).
L'habitat rural connat un dclin indniable pendant la priode hellnistique tardive qui concide avec la premire priode de l'occupation romaine; cette dcadence va de pair avec celle de la ville elle-mme que
nous connaissons mieux grce aux sources littraires, aux inscriptions et
aux fouilles10.
9
10
Cf. Fr. Sokolowski, Lois sacres des cits grecques, Supplment (Paris 1962), p. 7172, n 33.
Les problmes dmographiques de Dym remontent au dernier quart du Ille sicle
av. J.-C. et la cit est oblige, cette occasion, d'accorder en masse la citoyennet
locale des trangers cf. A. D. Rizakis, "La politela dans les cits de la confdration achenne", Tyche5 (1990), p. 109-129. Cette situation trouve l'cho
dans la description, plus gnrale, du dclin dmographique des cits chez Polybe
71
11
12
13
(XX. 4 et XXXVI. 17). Les sources montrent que la situation devint dramatique
pendant le premier sicle av. J.-C. dans le N.-O. du Ploponnse et cette constatation est confirme par les fouilles (voir infra, chap. IV). Le contraste entre le
dveloppement de l'habitat rural pendant la premire et son dclin pendant la
dernire phase de la priode hellnistique est connu dans d'autres rgions grecques.
Pour la Botie voir J. Bintliff, "The Roman countryside in central Greece :
observations and theories from the Boeotia survey (1978-1987)", dans Roman
landscapes, p. 124-126; pour une prsentation plus gnrale de la situation voir les
intressants articles de S. E. Alcock, "Archaeology and imperialism : Roman expansion and the Greek city", Journal of Mediterranean Archaeology2/1 (1989),
p. 87-135 et id., "Roman imperialism in the Greek landscape", Journal of Roman
Archaeology 2 ( 1989), p. 5-34.
Sur la date de la fondation et des refondations de la colonie romaine de Dym voir
A. D. Rizakis, "Cadastres et espace rural dans le N.-O. du Ploponnse", DHA
16.1 (1990), p. 259-267, avec toute la littrature antrieure sur ce sujet.
Ul. Kahrstedt, dans son tude sur les conditions conomiques en Grce pendant la
priode romaine (Das wirtschaftliche Gesicht Griechenlands in der Kaiserzeit [Berne 1954], p. 248) rapporte la prsence des villae rusticae dans la campagne dymenne; cette hypothse n'est pas confirme par la prospection.
Cf. M. Petropoulos, A. D. Rizakis et R. Dalongeville, "The Patras coastal area.
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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16
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75
CHAPITRE IV
DYME, CITE ACHEENNE : SON HISTOIRE A LA
LUMIERE DES FOUILLES RECENTES1
INTRODUCTION HISTORIQUE
L'histoire de Dym, petite cit achenne du N.-O. du Ploponnse,
fut trs mouvemente depuis sa fondation jusqu' sa disparition la fin
de la priode palochrtienne 2 . Ses dbuts sont obscurs,-de mme que
son histoire l'poque classique quand la confdration achenne dont
Dym tait membre (Hrodote I, 145) vivait en marge des grands vnements du monde grec; l'Achae n'aura aucune participation active dans
la guerre du Ploponnse. Dym n'y est mentionne qu'une fois,
l'occasion de la bataille navale entre les flottes athnienne et ploponnsienne au large de Rhion, puis une seconde fois, un peu plus tard, en 402
av. J.-C, quand le roi de Sparte Pausanias se retira avec une partie de
son arme pour passer l'hiver dans la cit et prparer son expdition de
l'anne suivante contre l'Elide 3. Au IVe sicle, lors de la. troisime expdition thbaine dans le Ploponnse, Epameinondas libra Dym,
1
Les fouilles Kat Achaa (anc. Dym) furent ralises par la Vie Ephorie des
Antiquits prhistoriques et classiques de Patras, surtout aprs 1984; ce sont, en gnral, des fouilles de sauvetage dont les descriptions dtailles sont enregistres dans
les carnets de fouille de l'Ephorie (n 86, 87, 88, 89, 130, 136, 148, 155, 171 et
175); un bref rapport sera publi dans les chroniques des fouilles de Archaeologikon
Deltion des annes 1985, 1986, 1987 et 1988.
Cf. A. Philippson RE V. 2 (1905), col. 1877-1878; E. Meyer, Kleine Pauly, II
(1967) col. 187; sur la fondation de la cit de Dym par synoecisme des dmes environnants voir Str. VIII. 3,2= C 337 et VIII.7,4 et 5 cf. M. Moggi, Isinecismi (I)
interstatali greci (Pisa 1976), p. 126-128; sur la dcadence sous l'Empire et sa disparition plus tard voir infra, p. 79 et n. 14.
Pour la bataille navale de Rhion (t 429 av. J.-C.) et la dfaite de la flotte ploponnsienne voir Thuc. II. 84, 3-5 et Diod. XII.48, 1. Pour l'hivernage de Pausanias Dym, voir Diod. XIV. 17,12.
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Voir maintenant ce sujet Ph. Gauthier, Les cits grecques et leurs bienfaiteurs
(Paris 1985), Appendice IV, p. 199-201 et A. D. Rizakis, "La politela dans les
cits de la confdration achenne", Tyche5 (1990), p. 109-134 et pi. 15.
11
Le roi rachte les Dymens et les rend leur cit : Liv. XXVII.32,11 et XXXII.22,
5; cf. aussi Paus. VII. 17,5.
12
Quand, la synkletos de Sicyone (198 av. J.-C), les Achens dcidrent d'abandonner l'alliance traditionnelle avec la Macdoine et de se joindre celle de Rome,
les Dymens, les Mgalopolitains et quelques Argiens quittrent la sance avant la
rsolution finale; Tite-Live (XXXII. 28, 8-10) justifie cette attitude en rappelant la
destruction de leur cit, en 208 av. J.-C, par Suplicius. Le rle de la cit, pendant la
priode du protectorat romain en Grce (196-146 av. J.-C.) est obscur. Une importante inscription (Syl. 529) nous informe, toutefois, qu'une anne aprs la
soumission totale des Achens Rome (probablement en 145 av. J.-C), clata
dans Dym une rvolte caractre social et antiromain, touffe immdiatement
par le proconsul de Macdoine Q. Fabius Maximus. Cf. A. D. Rizakis, "La politique
romaine dans le Ploponnse l'poque rpublicaine et la confdration achenne" (en grec avec rsum en franais), Actes du Hle Congrs International des
Etudes Ploponnsiennes (Athnes 1987-88), p. 24, n.17 avec toute la bibliographie rcente laquelle il faut ajouter maintenant l'excellent commentaire de
J. L. Ferrary, Philhellnisme et imprialisme : aspects idologiques de la conqute
romaine du monde hellnistique, de la seconde guerre de Macdoine la guerre
contre Mithridate, BEFAR 271 (Rome 1988), p. 186-199.
13
Pour l'histoire de Dym pendant cette priode, voir A. D. Rizakis, op.cit., p. 232.6; id., DHA 16.1 (1990), p. 259-267.
14
Dym est mentionne chez Ptolme (III. 16,5) et dans les itinraires de Ravenne
80
PAYSAGES D'ACHAIE I
Ce rcit, trs schmatique, tir des historiens anciens n'est gure enrichi par les quelques informations que nous donnent les voyageurs ou
les rudits du XIXe s. qui visitrent le site; celles-ci sont en effet imprcises, confuses, voire errones (voir supra p. 23-26). D'o la brivet
des synthses tentes ce jour par des savants comme A. Philippson ou
E. Meyer (cf. supra n. 2). Mais le retard dans notre connaissance de
Dym tend tre combl par des tudes pigraphiques, numismatiques
et surtout archologiques en cours15. En donnant ici un premier aperu
des apports de l'archologie l'histoire de Dym, nous soulignerons
d'abord son caractre prliminaire : les fouilles effectues sur le plateau
de Kat Achaa sont des fouilles de sauvetage dans une ville moderne,
dont les limites sont fixes par le parcellaire actuel et dont l'interprtation est donc dlicate, voire hasardeuse. Bien que les rsultats ne
constituent qu'un puzzle trs incomplet, on peut cependant tenter de reconstituer le tissu de la cit, antique.
Dym a t construite sur le vaste plateau de Kat Achaa, form
par l'rosion marine et par celle du Piros et de ses affluents, entre la
rive gauche du fleuve, l'est , dont il domine la large valle prs de
l'embouchure, et le torrent de Vourlaki l'ouest, qui se jette dans la
mer l'ouest du petit port actuel d'Aliki16. Limit par trois versants
abrupts l'est (PI. III-l), l'ouest (PI. III-2) et au nord, le plateau se
continue sans accident vers le sud, dans la direction de Petrochorion,
jusqu'au pied du Mont Movri (Carte 2). Les ruines montrent que la cit
15
16
81
Peloponnesos, p. 428-429.
Tombes
conduite
Rue antique
Restes du rempart
Restes de construction
83
une colline; les blocs qu'il observe sont bien taills et l'ensemble lui
semble constituer les restes d'une forteresse. W. Gell18 situe les ruines'
des fondations des remparts de la cit 200 yards au sud du khan,
l'auberge turque qui se trouvait la sortie N.-O. du village, "on the top
of a natural bank, now shaded by oaks". Enfin E. Dodwell19 rapporte
que les inscriptions encastres dans les murs du khan provenaient de
Palaiocastro (forteresse antique), situ 1/4 de mille (450 m) du khan;
c'est lui qui nous donne la meilleure description des ruines : "the few
remains of the walls which are left are nearly of regular construction,
but whith an approximation to the fourth style. Considerable part of the
ruins is overgrown with weeds and bches". Le vague de ces tmoignages ne nous permet pas, aujourd'hui, de placer les ruines avec certitude
en un point du rebord occidental du plateau; nous ne pouvons pas savoir,
non plus, s'il s'agit des restes de la citadelle ou de l'enceinte de la cit.
La croupe du Riari (PI. III-1) offre toutes les qualits ncessaires
l'tablissement d'une forteresse; c'est une colline qui domine le ravin du
Vourlaki, la plaine occidentale et la mer. Placer l'acropole dymenne
cet endroit permet de bien comprendre le texte de Diodore; les
Dymens isolrent la forteresse dans laquelle tait installe la garnison
macdonienne par la construction d'un mur de sparation :
' . La
forme allonge de la butte du Riari permettait en effet de couper une
forteresse construite sur l'extrmit occidentale du reste de la cit, en
levant transversalement un mur sur la partie orientale.
De cette enceinte, le colonel Leake signale quelques vagues restes20
et plus rcemment, N. Zapheiropoulos en a relev des traces sur le rebord oriental du plateau21 et surtout au sud du Riari, au lieu-dit
Palaeomylos o l'on voyait, en 1947 et 1948, un mur construit en grands
blocs de grs orthogonaux qui avait un trac en baonnette; le bras le
plus long suivait une direction N-S sur 5 m et le plus court, de 2m,
partait angle droit (?) avant d'obliquer vers le nord22; au pied du
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21
22
Morea, p. 24.
Tour, p. 310; aux mmes ruines fait probablement allusion Expdition de More
II, p. 44.
Travels II, p. 156.
Arch.Patr. 860/24-5-1947 et 753/14-2-1947.
Ces restes se trouvaient, plus exactement, au lieu dit Sterna tis kyra-Mitraenas, dans
le champ de G. Kounavis; cf. Arch.Patr. 46/6-2-48. N.. Zapheiropoulos dit, dans
84
PAYSAGES D'ACHAIE I
son rapport, que d'autres restes de rempart avaient t dtruits par la culture de la
vigne, au sud de Kat Achaa; les paysans lui avaient prcis qu'ils taient auparavant visibles sur une grande longueur; en 1948 il n'y avait plus aucune trace.
N. Zapheiropoulos identifie ces vestiges avec ceux signals par Curtius (Peloponnesos, p. 428-429; cf. Arch. Patr. 860/24-5-1947.
Dans le champ de Chr. Katsiardi, sur la route vers le hameau de Manetka; cf. Arch.
Patr. 941/29-8-1947.
La fouille a t effectue en mai 1988, dans le terrain des soeurs A. et D. Gotsopoulos, au n 83 de la rue Apostolou Andreou.
Voir supra, p. 68-72.
Mobilier de la tombe : une feuille de laurier en or (n d'inv. 3949) et neuf de chne
(n d'inv. 3950 a-U), une pice d'argent, fibule (?) en bronze en deux fragments,
striglie en fer, lampe en terre cuite, petit vase en bronze, petite poigne de bronze
en forme d'arc et enfin une bague en fer; la majorit des objets tait abme.
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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IV. DYME,CITEACHEENNE
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Dans le terrain voisin, au croisement des rues Ath. Diakou et Ach. Sympolitias, ont
t dcouverts, lors des travaux pour la construction de la premire route, des
hypocaustes de bains de l'poque romaine, dont le plancher tait constitu d'un
mlange de sable, de chaux et de poussire de tuiles.
Voyage IV, p. 376.
Le premier mur, orient E.-O., tait visible sur une longueur de 8 m, l'autre, perpendiculairement, sur une longueur de 9 m. (30, rue Palain Patron Germanou,
proprit de Konst. Angelopoulos).
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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PAYSAGES D'ACHAIE I
A noter qu'au sud de ce secteur passe une ancienne voie, pratique jusqu' la dernire guerre; elle est plus courte que la voie actuelle qui passe plus au nord mais plus
difficile cause du relief. Pausanias est probablement arriv Dym par cette route
en venant d'Elis.
TV. DYME,CITEACHEENNE
93
donn que les restes soigns d'un btiment dont le caractre et la fonction sont inconnus. Pouqueville signalait cet endroit l'existence "d'une
humble chapelle leve sur les restes d'un temple antique"45. Il remarquait la porte de la chapelle un ft de colonne de marbre blanc "de dix
pouces de diamtre" et l'intrieur de la chapelle "une marqueterie en
cailloux de mer placs artistement et un cippe sans inscription servant de
marche au sanctuaire". A ces restes appartient probablement un beau
mur en blocs orthogonaux de poros dont la face sud a t rcemment
mise au jour46.
Le secteur D, qui couvre la partie S.-E. du plateau, a t relativement bien explor. La plupart des vestiges datent de l'poque hellnistique, quelques-uns de la priode suivante.
1- Dans l'lot dfini par les rues Pausaniou, Philopoemenos, 25 Martiou
et 28 Octovriou, un ensemble trs intressant, peut-tre un lieu sacr,
prsente diffrentes phases allant du dbut de la priode hellnistique
l'poque impriale (Fig. 10). Les tronons de murs de la premire priode mis au jour dans des terrains ( l'angle des rues Philopoemenos et
Pausaniou) sont construits en appareil trs soign de blocs orthogonaux
de grs ou de calcaire blanc d'Araxos (PI. X-l). Des vestiges similaires
ont t mis au jour environ 30 m au S.-O. (impasse de la rue
Pausaniou). Lors de travaux, sous la rue du 25 Martiou, un autre mur
hellnistique, d'orientation N.-S., construit en appareil rgulier de blocs
orthogonaux de grs et de poros, a t dgag fortuitement, sur une longueur de 5,30 m et une largeur de 0,55 m. Des kalathiskoi et des petits
cratres en cloche, datant du dbut et du milieu de la priode hellnistique, ont t trouvs dans les terrains prcdents (rue Philopoemenos);
un fragment de figurine fminine en terre cuite provient d'un terrain
voisin de l'impasse Pausaniou47. Enfin d'un des terrains prcdents (
l'angle des rues Philopoemenos et Pausaniou) provient un trsor de 798
45
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PAYSAGES D'ACHAIE I
pices d'argent et 3 de bronze, enfoui au Ile s. et compos, en sa majorit de monnaies des diffrents ateliers de la confdration achenne48.
2- La fouille des terrains (impasse Pausaniou) a dgag une construction rectangulaire en moellons et en pierres tailles, de 18 11 m,
datant du milieu de la priode hellnistique; elle tait divise en plusieurs pices rectangulaires, dont deux paves de galets. La maison a
t rutilise la fin de la priode hellnistique, quand lui fut rajoute
une cour intrieure avec un puits (Fig. 11).
3- Dans un terrain (rue du 25 Martiou), quelques vestiges de murs et
un pavement datent du Ille et du Ile s. av. J.-C.
4- On a dgag une canalisation dans une maison d'poque impriale
l'angle des rues du 25 Martiou et Athinas ainsi qu'un puits l'angle
des rues du 25 Martiou et du 28 Octovriou.
Le trsor sera tudi par M. Lakakis, dans le cadre d'une thse sur les monnaies en
argent de la ligue achenne qui sera prsente l'Universit Catholique de Louvain.
II a t trouv sur la partie sud du terrain de Alk. et N. Liakou, sur la rue Philopoemenos, au niveau de son croisement avec la prolongation de la rue du 28 Octovriou.
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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PAYSAGES D'ACHAIE I
FONTAINES ET PUITS
Sur le plateau, l'alimentation en eau ne se faisait pas par des fontaines, mais par des puits. En revanche l'eau sourdait, comme de nos
jours, de la pente nord. Deux fontaines antiques nous sont connues : 1-la
fontaine moderne, au nord du plateau, conserve un tronon de canalisation, fait de dalles, qui peut tre ancien; 2- le bassin rectangulaire
vot, en bel appareil, de la fontaine du lieu-dit Rachs, au N.-O du plateau (PI. XI-2), est certainement antique, mme si la date ne peut en
50
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52
53
IV. DYME,CITEACHEENNE
99
tre prcise. Le mur sud, long de 1,80 m pour une hauteur conserve
de 0,65 m l'est et de 1 m l'ouest, a gard l'assise de dpart de la
vote; le mur est, long de 1,44 m sur 1,10 de haut, est lgrement incurv; le mur nord est conserv sur une longueur de 1,40 m et une hauteur de 0,54 m; sur le ct ouest, plus troit, deux piliers laissent une
ouverture de 0,83 1 m pour l'coulement des eaux. Au milieu du bassin, un "puits" grossirement circulaire de 0,73 (N.-S.) 0,83 m (E.-O.)
de diamtre, profond de 1,63 m, est construit en blocs appareills et en
moellons. Le bassin recueillait l'eau dbordant du "puits" pour la canaliser vers les jardins qui existent encore dans ce secteur54; la fontaine
tait encore en usage aprs la dernire guerre. A 300 m l'ouest on
trouve quelques restes d'une construction analogue (rservoir?), soigneusement btie en petits blocs lis par des goujons (?) de plomb; une canalisation la reliait au bassin prcdent55.
Plusieurs puits antiques ont t fouills diffrents endroits de la
ville moderne de Kat Achaa qui datent, d'aprs les tessons trouvs sur
place, du Ile et du 1er s. av. J.-C.56 . Pour leur construction ont t utiliss des moellons et des pierres de taille. La margelle du puits (dans
deux cas) est recouverte par l'embouchure d'un pithos; les parois du
puits sont tapisses de plaques en terre cuite semi-circulaires57.
CONCLUSION
Ainsi les dcouvertes archologiques permettent d'esquisser une volution de la cit qui n'est pas en contradiction avec le schma rsultant
des sources littraires : elles le confirment en l'enrichissant. Cit insi54
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57
100
PAYSAGES D'ACHAIE I
CHAPITRE V
DEUX FORTERESSES DANS LE N.-O. DU PELOPONNESE
ET LE SYSTEME DE DEFENSE ACHEEN
INTRODUCTION
D'un point de vue gomorphologique, l'Achae occidentale (Carte 1)
constitue une entit, nettement dlimite l'est par le Mont Panachakon et ses contreforts, mais ouverte au nord, au nord-ouest et au sudouest. Des hauteurs dominant Patras, on a vue sur l'ensemble de la rgion; ferme l'ouest par l'Araxos et une srie de lagunes, elle s'tend,
au sud et au sud-ouest, au-del du Larisos, rivire qui, l'poque historique, constituait la limite entre l'Achae et l'Elide. Cette zone occidentale de plaine, qu'occupaient les Epens, est connue chez Homre sous
le nom de Bouprasion1.
La chane de l'Araxos, au nord-ouest, joue dans la mer le rle d'un
brise-lames dont la cte abrupte constitue un rempart naturel. De l'autre
ct, pointent deux excroissances rocheuses, l'une au sud-est, l'autre au
nord-est. Comme l'a trs justement fait remarquer Curtius2, l'Araxos
apparat comme un gigantesque trident vu du haut des chanes achennes. Les deux pointes nord enferment une lagune poissonneuse, celle de
Kalogria, qui s'tend au nord-ouest. Une deuxime lagune, la lagune
d'Anavalta, entre l'Araxos et Mavri Miti est aujourd'hui en voie
d'asschement. Enfin, au sud de l'Araxos s'tend la lagune de Lamia3.
D'une manire gnrale, la rgion de l'Araxos, avec sa succession de
1
2
3
Horn., //. II, 615-624. Le mot dsigne, galement, la cit homonyme qui se trouvait
prs de la frontire acho-lenne; sa localisation n'est pas encore prcise,
cf. Dodwell, Tour, p. 314; Baladi, Strabon, (Lexique des noms et des lieux,
s.v. Bouprasion) et id., Ploponnse, p. 177-178.
Peloponnesos, p. 426.
Cf. supra, chap. II, p. 54-55.
102
PAYSAGES D'ACHAIE I
lagunes, est difficile d'accs et insalubre. C'est dans cette zone frontalire sensible que se trouvent les deux forteresses de Dym (Carte 3;
sites n 7 et 10)4.
De ces forteresses, la plus ancienne qui est aussi la plus importante est le clbre fort de Kalogria que nous n'avons pas l'intention
de dcrire ni d'analyser systmatiquement ici. Les fouilles et tudes de
E. Mastrokostas5 l'ont fait amplement connatre et un bref rsum des
donnes architecturales et historiques suffira. En revanche, nous insisterons davantage sur la forteresse de Karavostasi, qui est totalement inconnue, aussi bien sur les dtails architecturaux de la construction que
sur son rle, en liaison bien videmment avec le fort voisin de Kalogria
qui lui est antrieur.
LE FORT DE KALOGRIA
Cette forteresse a facilement t identifie par les voyageurs du XIXe
sicle au clbre Teichos des Dymens dont parle Polybe6 lorsqu'il relate les vnements de la guerre sociale (Fig. 13). L'observation du prigte, savoir que le fort se trouvait prs de l'Araxos, est juste; il
semble que ce nom tait port par toute la chane des Mavra Vouna
constituant une entit aux confins ouest de l'Achae, et pas seulement par
le Mont situ l'extrmit N.-O. Curtius7 attribue l'importance stratgique de la forteresse l'excellence du site et la qualit de sa
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6
7
[03
raxos
Lag. Lamia
-v^
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PAYSAGES D'ACHAIE I
prouvant que Dym doit tre situe sur l'emplacement de la ville actuelle de Kat Achaa. Cette localisation fut par la suite confirme par
de nouvelles dcouvertes ou tudes pigraphiques et archologiques22,
tandis que restait en suspens le problme d'Olnos23 et que les antiquits sur la colline de Aghios Nikolaos, Karavostasi, demandaient toujours tre identifies. Les nettoyages, effectus sur ce dernier site en
septembre-octobre 198524, ont rvl l'existence d'une forteresse hellnistique dont la prsence en cet endroit sensible a jet une lumire nouvelle sur la stratgie dfensive de Dym l'poque hellnistique.
Le primtre du rempart, qui englobe une surface d'environ 5.355 m2,
pouse exactement le contour du plateau ce qui donne au plan la forme
d'un quadrilatre irrgulier aux cts convexes, forms de tronons
rectilignes juxtaposs (Fig. 16). Le rempart affleure pratiquement sur
tout le primtre. Les angles S.-E. et S.-O. sont srs. L'angle S.-O. s'est
effondr dans le ravin. L'angle S.-E., le seul endroit o le rempart soit
visible en lvation, est conserv sur trois assises de blocs d'une hauteur
totale de 1,20 m. On y voit aussi nettement les fondations, presque en
surface, au-dessus du roc de la colline qui est constitu de grs dur. Une
tranche pratique sur le ct est, destine en reconnatre le trac, a
montr que le mur tait construit sur la terre, sans mme qu'on ait tent
d'aller jusqu'au roc, ce qui trahit une construction htive.
L'paisseur du rempart est de 2,20 m (PI. XV-1). Le ct est (AB) a,
en ligne droite, une longueur d'environ 78,50 m. En partant de l'angle
S.-E., 6,10 m peu prs en direction du nord, on remarque un dcrochement vers l'extrieur de 2,40 m de profondeur. De l, sur une distance de 57 m, la ligne du rempart se brise en quatre tronons, ingaux
entre eux, relis par des angles obtus. Un peu avant l'angle nord-est,
elle dessine un double zigzag, dont les branches ont respectivement
-PL.XV-2
111
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PAYSAGES D'ACHAIE I
Philo, 56-57.
Philo 86, 3 : 6
.
113
Une tranche creuse cet endroit pour suivre le rempart a rvl qu'ici
aussi on conserve les trois assises de fondations. Sur le bloc d'angle
nord-ouest de la branche nord, on remarque un trou de goujon cylindrique de 0,10 m de diamtre et de 0,03 m de profondeur. De l et
jusqu' l'angle S.-E. la distance est de 21,80 m (PI. XVI-2 et 3).
Bien que le nettoyage de surface n'ait pas rvl de porte principale,
il est logique de la situer ct de la tour quadrangulaire du ct nordouest, le cte droit des soldats montants, non protg par le bouclier,
restait ainsi expos aux flches des dfenseurs27. Dans cette hypothse,
la route qui montait, vu l'abrupt de ce versant, devait tre sinueuse,
comme aujourd'hui d'ailleurs et le dernier tronon, sous le rempart,
orient de telle manire que le flanc droit de ceux qui l'empruntaient
soit de son ct28. Le choix de cet endroit pour y placer la porte
s'explique, puisque c'est l'un des plus inaccessibles de la colline.
L'amnagement en que l'on voit sur le plan, du ct sud du rempart, est manifestement une poterne qui devait tre perce cet endroit,
dans sa branche nord. Dans ce cas, le trou de goujon cylindrique, conserv l'extrieur du bloc ouest de la branche nord est peut-tre li la
superstructure de la porte. Si les fondations du rempart sont ici continues, c'est probablement pour des raisons purement techniques. Sur
l'acropole hellnistique de Moty29, l'le carthaginoise en face de la cte
ouest de la Sicile, sont ouvertes dans les tours, et pour des raisons de scurit, des poternes de secours assez hautes par rapport au niveau du sol
du rempart de faon ce que la communication avec l'extrieur ne se
fasse que par un escalier. La raison pour laquelle les constructeurs ont
vit d'affaiblir, en ce point, la rsistance du mur, ce qui n'aurait pas
manqu d'arriver s'ils avaient bris la continuit du soubassement, est la
proximit de la mer et la force des vagues qui se brisent dessus. On remarque la mme chose sur l'acropole apparente la prcdente, situe
sur la montagne Eryx30, faisant elle aussi partie du systme de dfense
des Carthaginois. Sur cette dernire, ce ne sont pas seulement les portes
des tours, mais aussi la Porta di Trapani et la Porta di Spada elles27
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PAYSAGES D'ACHAIE I
115
d'Halicarnasse.
La surface extrieure des blocs est grossirement travaille
[parement rustique ou de carrire] ou franchement non travaille. La
prfrence pour l'appareil "rustique" doit srement tre attribue la
volont de gagner du temps mais aussi d'assurer au rempart une plus
grande rsistance, puisque la surface non travaille, et par consquent
saillante de la pierre protgeait davantage les joints39.
Les parements extrieur et intrieur du rempart sont faits de gros
blocs en carreau, rectangulaires ou trapzodaux, mesurant gnralement 1-1,45 [L.] 0,45 [1.] 0,35-0,40 m. [H.], relativement plus petits,
ayant en plan une forme triangulaire, trapzodale, rectangulaire ou polygonale. On remarque que sur les cts est et nord ce sont essentiellement de gros blocs, tandis que sur les cts ouest et sud on a utilis, en
majorit, des blocs plus petits mais il y a, bien sr, des exceptions.
L'intrieur du mur du rempart est rempli de pierres plus petites, brutes
ou grossirement travailles en forme de plaques. Le matriel de construction, provenant de la roche naturelle de la colline, est constitu de
grs facile extraire.
Il est assez difficile de penser un appareil prcis pour le rempart,
et ceci parce que nous n'avons paS les parements. Autant que nous puissions en juger d'aprs la forme que les pierres ont en plan, celles du parement de l'angle S.-E. et celles de la branche ouest de la poterne sud et
d'aprs l'tat des pierres du ct est dtruit, il est possible de parler
d'un appareil qui va du rectangulaire irrgulier au trapzodal pseudoisodome40.
Le rempart de l'acropole de Nestan41, au-dessus de Mantine, en
Arcadie, class par Scranton42 dans l'appareil rectangulaire irrgulier
bossages, parat offrir des ressemblances avec la forteresse de Karavostasl ainsi que le rempart de Philippes43, en Macdoine. Les murs de
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43
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PAYSAGES D'ACHAIE I
Kalydon44, en Etolie, avec leur appareil pratiquement isodome rectangulaire, offrent galement un assez grand nombre de ressemblances. La
fouille rcente d'un tronon du rempart nord de la ville antique de
Dym, dans la bourgade actuelle de Kat Achaa, nous a beaucoup aid
classer l'acropole de Karavostasi dans un mode de construction prcis.
Le rempart de Dym (Fig. 8 et PI. IV-1) est construit en appareil trapzodal pseudo-isodome avec des blocs de grs tendre, le parement extrieur tant grossier, non travaill. En plan ces blocs ont la forme d'un
trapze, d'un triangle, d'un rectangle ou mme d'un polygone.
L'intrieur du rempart est rempli indiffremment par de petites et de
grosses pierres brutes ou lgrement tailles, rectangulaires, mais surtout en forme de plaques avec de rares fragments de tuiles. C'est
l'conomie de matriaux, de temps et de peine, qu'on doit attribuer le
fait que dans des secteurs entiers du rempart de Karavostasi ce sont les
petites pierres qui prdominent et dans d'autres les grandes; ces dernires sont prfres sur les cts les plus exposs et dans les angles
pour renforcer la capacit dfensive du rempart. Scranton45 cite douze
exemples de remparts, construits en appareil pseudo-isodome trapzodal, dont six qu'il date du Ille s. av. J.-C. ou de priodes trs proches. A
Stratos46, en Acarnanie, la tour de l'angle S.-O. de l'acropole, la porte
principale et la poterne l'est de la.porte principale, sont construites selon le mme appareil, en 314 av. J.-C. La tour de Thymoma47, Thasos,
et le mur de soutnement nord du thtre de Dlos48, datant de la fin du
IVe s. av. J.-C, prsentent de grandes ressemblances avec les vestiges
de l'acropole de Karavostasi.
Cinq des douze exemples concernent des remparts de villes et des
forteresses des rgions voisines d'Acarnanie et d'Etolie. Il s'agit des
fameux remparts de la ville de Na Plevron49, dats de 230 av. J.-C,
des travaux et adjonctions faits des tours de l'acropole d'Oeniadae50 et
44
Cf. E. Dyggve, Fr. Poulsen et K. Romaios, Das Heroon von Kalydon (Copenhaguel934),
p. 305-306 ; Woodhouse, Aetolia, p. 99 ; Scranton, Gr. walls, p. 176.
45
Gr.
walls,
p.
76.
46
Cf. Scranton, Gr. walls, p. 94-96; F. Courby et Ch. Picard, Recherches archologiques Stratos d'Acarnanie (Paris 1924), p. 89sqq. et pis. 16-18.
47
Cf.
Scranton, Gr. walls, p. 174 et S. Baker-Penoyre, JHS 29 (1909), pi. 21e.
48
Cf. Scranton,, Gr. walls, p. 174 et Y. Beguignon et J. Replat, BCH 51 (1927),
p. 401sqq; fig. 1-2.
49
Cf.
Scranton, Gr. walls, p. 74 et fig. 14; Woodhouse, Aetolia, p. 115 sqq.
50
Scranton, Gr. walls, p. 96-97; B. Powell, AJA 8 (1904), p. 166, fig. 16.
117
autour du port par Philippe V de Macdoine, aux environs de 219 av. J.C, et du rempart intrieur de Paravola. Les remparts de Karavasara et
de Stratos51, villes d'Acarnanie, se rangent dans le mme systme. Ceux
de Psophis52, en Arcadie, sont galement construits en appareil pseudoisodome trapzodal.
On n'a pas pu s'assurer de la prsence, probable, d'autres lments
de fortification l'extrieur du rempart, parce que le nettoyage ne s'est
pas tendu au-del du primtre de celui-ci. Nous ne pouvons que supposer l'existence d'un bastion (proteichisma), le long des cts nord et est
du rempart. Une telle hypothse est suggre la fois par la conformation des versants une petite plate-forme se dessine un peu au-dessous
du sommet de la colline, l'extrmit de laquelle il pourrait y avoir une
construction53 et par le besoin d'assurer une plus grande dfense sur
ce ct du rempart. Rappelons que la porte principale est place sur le
ct nord-ouest d'aprs l'existence d'une tour sur ce ct, et que la monte, par voie de consquence, devait aussi se faire par ici. C'est pour les
mmes raisons, voques ci-dessus, que nous n'avons pu reprer
d'autres constructions l'intrieur de l'acropole, l'exception de celle
que nous avons mentionne sur le ct nord. Il devait y avoir une citerne
pour collecter les eaux de pluie, et peut-tre quelques constructions pour
hberger les soldats.
Des informations orales recueillies dans les environs mentionnent
une source, derrire l'glise de Aghios Nikolaos, qui donnait encore rcemment un mince filet d'eau. Il s'agit peut-tre de la source que citent
Gell54 et Aldenhoven55, en liaison avec une glise, 5 minutes du village de Karavostasi. Dans l'Antiquit aussi on devait exploiter cette eau
d'une manire quelconque.
La technique de construction de la forteresse appareil pseudo-isodome trapzodal et la cramique recueillie, surtout le long du ct
N.-E., datent essentiellement des IIIe/IIe s. av. J.-C, poque laquelle
la forteresse a d tre principalement en usage.
51
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Cf. M. Lakakis et A. D. Rizakis, "Survey in the Dymaia", JHS 107 (1987), p. 22;
id., "Polis et chra : l'organisation de l'espace urbain et rural en Achae occidentale", Akten des XIII. Internationalen Kongresses fr Klassische Archologie,
Berlin 1988 (Francfort-sur -le Mein 1990), p. 551-552 avec la carte n5.
119
Cf. Wernicke, RE II.2 (1896) s.v. Augeias, cols. 2308-2309. Voir aussi Walbank,
Commentary, ad Pol. IV.83,3.
Cette rgion constituait une zone autonome, habite par les Epens qui participrent l'expdition de Troie avec quatre chefs indpendants, alors que les cits de
l'Achae orientale taient sous l'autorit directe d'Agamemnon, cf. Horn. 77. II,
573-575.
120
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Cf. Bibliographie runie sur les vnements de cette priode par A. D. Rizakis,
"Historiographie achenne : bilan et perspectives de recherche", Achaia und Elis,
p. 51-60 (en grec avec rsum en franais).
Cf. Aymard, Assembles, p. 85 sqq.
Pol. IV.60,4; cf. Walbank, Commentary, ibid.; Aymard, Assembles, p. 166 et
. 4.
Pol. 11.51, 3-4 d'o Plut. Arat. 39,1 et Cleo. 14, 2 (invasion de Clomnes en
Achae). Les invasions et les pillages du territoire dymen sont monnaie courante
pendant la guerre sociale, voir Pol. IV.59, 1-5 et 60, 1-3 (en 219 av. J.-C).
Pendant cette invasion les Etoliens et les Elens prirent le Teichos et le gardrent
en leur possession jusqu' l'hiver de l'anne suivante (219-8 av. J.-C.) quand la
forteresse fut reprise par Philippe V (Pol. IV.83, 1-5). Des nouvelles invasions et
pillages sont perptrs par les Elens (Pol. V.17, 3-4) et, probablement, au
printemps de la mme anne, par les Etoliens; souvent le pillage s'tendait aux
territoires voisins des cits de Pharai, Patras et Aigion (Pol. V.30,1-7).
121
Le rle des forteresses de frontires a t dfini par L. Robert dans son compte
rendu du livre de F. G. Maier sur les inscriptions des fortifications grecques
(Gnomon 52 [1970], p. 598-603, particulirement p. 599) : "ces forteresses sont
un complment indispensable de la fortification de la ville pour la dfense de la cit.
Ces quel que soit le terme protgent les frontires de la cit... elles
couvrent
un canton de la rgion frontire".
64
Le relief sur les limites N.-O. et S.-O. du territoire dymen ne convenait pas
l'application d'un systme de dfense visant empcher l'ennemi d'entrer dans les
environs de la cit. Cette stratgie est la plus prise au IVe s. av. J.-C. mais ne
pouvait s'appliquer que lorsque les frontires taient inaccessibles (Ene 16-17;
cf. Ober, Fortress Attica, p. 70-86); par contre une dfense l'intrieur des
frontires dymennes tait possible, cf. Ober, Fortress Attica., p. 80-82, 85-86 et
204.
122
PAYSAGES D'ACHAIE I
123
La communication visuelle entre les forteresses des frontires est bien connue dans
d'autres rgions, par exemple en Attique, cf. Ober, Fortress Attica, p. 196-199.
CHAPITRE VI
ENTREPRISES COLONIALES ET ESPACE RURAL
DANS LE N.-O. DU PELOPONNESE*
INTRODUCTION
La conqute romaine dstabilisa l'quilibre conomique et dmographique, dj trs fragile, des cits du Ploponnse et s'accompagna
d'une longue priode de dclin et de pauvret; cette situation fut plus
grave pour certaines cits achennes; parmi celles-ci, le cas de Dym est
le mieux connu1; bien que la cit ait eu un territoire riche et vaste, les
hommes lui faisaient dfaut; les adjectifs ou utiliss par les sources antiques sont trs vocateurs de
cette situation2. La recherche de terres disponibles pour l'tablissement
de colons tait l'ordre du jour des hommes politiques romains du premier sicle avant notre re et Dym tait, par sa proximit avec Rome
et par son emplacement sur la voie maritime vers l'Italie, un cas idal
pour des entreprises coloniales3.
Il n'est donc pas du tout tonnant que la cit ait connu, au 1er sicle
av. J.-C, trois colonisations successives : celle des pirates de Pompe en
67 av. J.-C, celle de Csar en 44 av. J.-C. et enfin celle d'Auguste, au
2
3
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6
127
\/ CADASTRES A, ET C
Trois centuriations ont t repres dans la rgion; nous les appellerons conventionnellement A, et C. Le cadastre A (carte 18) s'tend sur
une grande partie de la plaine occidentale et sur une partie du plateau
de Dym (actuellement Kat Achaa); au nord, il semble s'arrter la
route qui lie actuellement Kat Achaa (anc. Dym) au cap Araxos et qui
correspond, comme le montre la disposition de l'habitat dans cette zone,
une voie ancienne; cette route spare la plaine, au sud, d'une rgion
de buttes et de collines, au nord, en bordure de la cte. Les limites des
traces concident, au S.-O. avec le cours du Larisos, au N.-O. avec la
zone marcageuse et les lagunes, au S.-E. avec les pimonts du Mont
Movri et au N.-E. avec le cours du Serdini qui constitue la limite orientale du plateau de Dym. Au sein des limites que nous venons de dfinir, nous percevons des diffrences de densit de signes; celle-ci est remarquable autour des villages actuels de Limnochorion (au N.-O. du
grand axe du cadastre), Sagika, Apostoloi, Boutika et Karika (au sudest du mme axe), alors qu'il existe des tendues pauvres en signes ou
vides; fait qui demande naturellement une rponse. Le cadastre A est
assis sur une voie dont la photographie arienne rvle des traces fossilises sur le sol; celle-ci part proximit du village actuel de
Niphorika, l'ouest et, aprs avoir travers la plaine occidentale suivant une direction N.-E-S.-O., aboutit au village de Lapas, au del du
Larisos. En dehors de cet axe, le cadastre n'a conserv aucun autre
limes parallle de mme distance alors que le paysage conserve les
traces de quelques cardines dans la partie sud du territoire.
Le cadastre (carte 19), qui est superpos au cadastre A, occupe plus
ou moins la mme zone c'est--dire celle qui correspond la plaine occidentale; toutefois, il n'y a pas de traces de cette centuriation sur le plateau de Kat-Achaa (ancienne Dym). Il est remarquable que ce cadastre soit assis, comme le prcdent, sur un axe dont au moins une partie s'carte peu de la voie actuelle du chemin de fer. Le dpart de cet
axe se trouve prs de la sortie N.-O. de Dym et l'aboutissement dans
la rgion de Lapas; il est caractristique que ce cadastre ne conserve pas
d'autres limites parallles d'une semblable longueur mais qu'il ne prsente que quelques cardines sur la partie sud de son grand axe; il n'est
donc pas tonnant que la plus grande densit de signes se trouve au sud
128
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12
130
Ces plateaux devaient faire partie, avant le Ille sicle, du territoire de la cit voisine
d'Olenos qui fut absorbe, la suite de son dclin, par Dym, voir Str. VIII.7,5
(=
C 388).
14
En dcembre de l'anne 1988, pendant une priode de pluies torrentielles, une
grande partie de cette plaine, au S.-O. du village de Niphorka, fut transforme en
un immense lac; les travaux agricoles furent compltement suspendus; les plus tenaces des paysans prenaient de grandsrisques: un tracteur s'embourba et la marche
dans ces terrains argileux, l o il n'y avait pas d'eau, tait impossible.
15
P. Karambelas ( ' [Athnes 1987], p. 85) mentionne l'existence de plusieurs canaux de drainage dans le secteur des villages de
Limnochorion, Metochion etc. que les paysans appellent mana ou fossa; l'auteur
attribue, sans aucune justification, ces travaux aux Vnitiens. Nous tenons
remercier ici K. Papaghiannopoulos pour cette rfrence et pour avoir attir notre
attention sur ce canal.
131
ligne rouge sur les Cartes 18-19), avant de rejoindre le lit du Larisos16.
Nous supposons que, malgr l'arpentage gomtrique de la plaine,
certaines terres n'ont jamais pu se mettre en culture; le petit nombre de
signes conservs sur le sol en association avec l'absence d'installations
humaines (Carte 3) montrent que ces terres n'ont pas connu une exploitation intensive pendant la priode romaine; les vestiges archologiques
reprs ici indiquent que la rgion fut, apparemment, abandonne la
fin de cette priode et qu'elle est reste inoccupe jusqu'au XVe s.,
lorsque s'y sont tablies quelques populations d'origine albanaise17.
Quand les premiers voyageurs visitrent le pays, il n'y avait que des forts et des marcages; quelques hameaux et cabanes de bergers taient
situs, comme les villages antiques, sur la frange des collines au nord et
au sud-est de la plaine18.
L'image actuelle de cette plaine ne doit pas nous tromper; aujourd'hui, grce aux travaux d'amnagement et de forages, grce la
mcanisation des cultures, la rgion compte parmi les plus riches pour la
production de pommes de terre, de mas et de pastques alors que, pendant l'Antiquit, les terres qui se trouvaient l'ouest et au nord-ouest de
la plaine taient parmi les plus pauvres. Il est trs difficile de connatre
l'emplacement exact des lots primitifs des colons; l'tendue des deux
premires centuriations montre qu'ils devaient se situer soit sur la
plaine occidentale soit sur les plateaux et les buttes l'ouest du Serdini.
Dans ces secteurs il y avait, naturellement, de bonnes et de mauvaises
terres; si les colons ont pris les plus larges terres, il est bien possible
16
Des interventions similaires sont bien connues dans le monde romain bien qu'il ne
soit pas toujours facile d'en apporter la confirmation. A titre d'exemple nous pouvons signaler la fossa Augusta mentionne dans les documents pigraphiques concernant le cadastre d'Orange, voir A. Pigagnol, Les documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange, XVIe Suppl. Gallia (Paris 1962), p. 295-297; Siculus
Flaccus. Les conditions des terres [Th.] 112-113, trad, par M. Clavel-Levque,
D. Conso, F. Favory, J.-Y. Guillaumin, Ph. Robin (sous presse).
17
B. Panayotopoulos, . 13-18
(Athnes 1985), 85sqq.
18
Cf. Leake, Travels II, p. 159; Dodwell, Tour, p. 311-312; Pouqueville, Voyage IV,
p. 378; cette fort, principalement de chnes, s'tendait depuis le plateau de Kat
Achaa jusqu' Araxos l'ouest; on trouvera aussi une description de la plaine
occidentale chez Curtius, Peloponnesos, p. 423. Sur la fertilit de ces terres voir
note suivante. Enfin sur larichesseen poissons des lagunes, l'ouest vers Araxos,
voir de mme Leake, Travels II, p. 160; Pouqueville, Voyage IV, p. 378; Dodwell,
Tour, p. 312 et et Curtius, Peloponnesos, p. 426.
132
qu'elles n'aient pas toujours t les meilleures. Ceci expliquerait, peuttre, les checs des colonisations successives de Dym.
Cette constatation nous oblige nuancer l'image brutale de la colonisation romaine, confisquant des terres aux premiers occupants pour redistribuer aux colons les meilleures de celles-ci19; dans beaucoup de cas,
il faut voir dans la centuriation l'instrument d'un largissement sensible
de la superficie mise en culture. A Dym, il y avait des terres disponibles qui restaient incultes faute de main-d'oeuvre (cf. supra p. 125); la
situation dmographique fut, naturellement, amliore par l'installation
des pirates, en 67 av. J.-C; leur expropriation force par Csar, trente
ans plus tard, en 44 av. J.-C, fournit les terres ncessaires pour ses colons. Ces deux centuriations ont laiss de ct, comme nous l'avons dj
vu, la zone des plateaux, vers l'est, et la rgion vallonne, au nord de la
plaine occidentale; il y avait donc encore des terres disponibles qui furent occupes lors de la troisime centuriation.
La grande extension de cette dernire montre qu'elle a une tout autre
fonction; en dehors des plateaux forms par le Piros l'est, elle se dveloppe sur l'ensemble de la plaine alluviale du Larisos et des autres
fleuves de l'Elide, au S.-O.; cette rgion faisait partie du territoire de la
cit d'Elis20. On constate que la zone cadastre ne se limite pas qu'aux
terres coloniales et tributaires car elle dpasse, et de loin, la pertica de
la colonie et trahit un tout autre esprit. Il ne s'agit plus, ici, d'un effort
d'largissement de l'espace cultiv qui serait attribu aux colons
(cadastres A et B), mais d'un amnagement qui agit indpendamment
des limites juridiques et se dveloppe en fonction d'un espace gogra19
Les axes des centuriations A et pourraient tre considrs comme la limite pour la
diffrenciation de la qualit des terres; celles-ci n'taient pas bonnes au nord et
nord-ouest des axes car elles taient basses alors qu'elles taient fertiles au sud et
sud-est des mmes axes o le niveau du sol tait plus lev; dans cette dernire zone,
Leake (Travels II, p. 159) remarquait que le sol est fertile mais qu' son poque il
n'tait pas cultiv. Sur la richesse de la zone des plateaux et des valles formes par
les fleuves l'est voir Leake (Travels II, p. 155; cf. aussi Depping, More, p. 65;
Curtius, Peloponnesos, p. 423) qui signale parmi les produits de cette zone leriz,le
coton
et le mas.
20
Cette rgion, qui correspond au Bouprasion homrique, pays de froment et de
vigne, tait arrose par le Larisos et le Vergas au sud; cf. Baladi, Ploponnse,
p. 177 et 181. Le cours du Larisos constituait la frontire commune entre les
territoires des deux cits voisines Dym et Elis : cf. RE, s.v. Larisos; sur Elis et
l'Elide, pendant cette priode, voir Philippson, RE V.2 (1905), col. 2416-2421 et
2432-2433.
13 3
Hygin (L, 204-205) atteste, en effet, que les terres tributaires provinciales ont souvent t divises selon le systme de centuriation alors qu'il fallait, d'aprs lui,
procder autrement. Cette situation n'est pas unique; en effet, nous avons plusieurs
exemples dans lesquels la pertica peut recouvrir plusieurs territoires, y compris des
cits de statut diffrent.
134
qui caractrisent l'habitat rural22 de toute taille que nous avons pu reprer dans cette rgion par la voie archologique. On constate d'abord que
l'installation romaine n'a pas boulevers la forme et la rpartition de
l'habitat. Dans la cit, les colons semblent reprendre, aprs les avoir
rpares, des habitations de la priode prcdente; s'il y a quelques
nouvelles constructions, on ne constate pas une explosion du parc bti
avec la colonisation. La ville ne change pas de plan et son ampleur
l'poque romaine n'atteint pas celle de la grande priode hellnistique;
ses rues ont une orientation diffrente des cadastres. La prsence de colons n'est pas atteste pigraphiquement dans les habitats ruraux hellnistiques dont certains survivent sous l'Empire; il est trs probable que
les Romains s'installrent dans ces villages, comme ils l'ont fait dans la
cit; il n'y avait aucune raison, dans une rgion urbanise depuis longtemps, de crer de nouvelles installations pour regrouper la population
rcente; en effet, celle-ci pouvait choisir de s'installer, en dehors des
cadres d'habitat traditionnel de la rgion, dans de petites fermes isoles
dont nous avons plusieurs indications archologiques; la prsence de villae rusticae est plus rare (cf. Appendice I, n 19 et 69).
Si la dtermination du type de limitation cadastrale et de l'orientation du systme ne sont pas, en soi, des tches difficiles, la prcision
du module demande divers contrles et engendre des risques. En ce qui
concerne l'orientation, nous pouvons constater, ici aussi, que la physionomie de l'ensemble du territoire de la cit dicte la nature et la forme
de la rpartition cadastrale. Nous avons constat que les deux centuriations sont organises sur des axes plus anciens qui dictent leur orientation et qui s'taient dvelopps paralllement aux pimonts des montagnes du sud. Aucun de ces cadastres ne tient compte de la ligne du
rivage parce qu'ils sont tous loigns de la zone ctire. Par contre, le
cadastre C suit l'orientation de la valle du Piros qui semble correspondre celle du rivage, du moins vers le N.-O. L'orientation des deux
centuriations A et est respectivement de 33 et de 25 par rapport au
nord (N.-N.-O.), alors que le cadastre C est inclin de 42 E (N.-N.-E.).
La centurie est de 699 m pour le premier et de 706 m et 710 m respectivement pour les deux autres.
22
Cf. ce sujet R. Chevallier, La centuriation et les problmes de colonisation romaine, p. 76; G. Chouquer et F. Favory, Contribution la recherche des cadastres
antiques (Besanon 1979), p. 73 avec la bibliographie prcdente.
135
CHAPITRE VII
CERAMIQUE ET PROBLEMES DE CHRONOLOGIE
L'tude du matriel cramique provenant des prospections de surface
prsente des difficults, parfois insurmontables, dues la mauvaise qualit des tessons et l'absence du contexte que pourrait procurer une
fouille systmatique. Toutefois un effort de classification des donnes
n'est pas totalement inutile malgr les risques d'erreur, inhrents
d'ailleurs toute entreprise scientifique. Cette classification est naturellement fonde sur des lments comparatifs provenant des fouilles en
cours dans la rgion, savoir sur le plateau de Kat Achaa (ancienne
Dym), sur celui de Panaghia, prs d'Erymanthe (ancienne Tritaea) et
Patras. Certes, la datation de la cramique locale n'est pas aise parce
qu'aucune tude encore, partielle ou totale, ne lui a t consacre; cette
difficult est plus facile surmonter en ce qui concerne la cramique importe pour laquelle il y a d'importantes publications qui rendent possible la comparaison et le contrle; en l'absence de tels indices, la datation est fonde sur les caractristiques, particulires une poque
(couleur et qualit d'argile, vernis, engobe, dcoration, etc.) et de ce
point de vue ne peut tre qu'approximative.
Une lecture rapide du catalogue suivant qui ne tient compte que du
matriel reconnaissable, montre la diversit du matriel runi dans
l'espace gographique et temporel. L'abondance de la cramique de la
priode mycnienne, surtout de sa dernire phase, n'tonne naturellement personne (cf. n 2, 6, 7, 19, 22, 27, 39, 41, 54, 56, 57, 61, 71, 72,
73, 77, 81), celle des priodes prcdentes (HA : n 1, 2, 7, 22, 76 (?).
HM : n 6, 7, 22.) moins abondante il est vrai, prsente un intrt particulier cause, prcisment, de cette raret. Ce qui tonne, c'est
l'absence, sauf quelques cas exceptionnels (cf. n 7 ), de la cramique
gomtrique. Est-ce le hasard des dcouvertes ou cela correspond-il
une situation globale relle?
138
PAYSAGES D'ACHAIE I
I 39
140
PAYSAGES D'ACHAIE I
ARAXOS "Vardhia"
2/1
Bord de vase ouvert-bassin (fragment)
H. cons. 0,022 m
Diam. plus ou moins 0,24 m
Argile orange, grossire, mle de particules trangres.
Extrmit suprieure arrondie.
Cf. "Tiryns 1981", p. 329 Fig. 12.
Ayios Dhimitrios, n 535/82, Fig. 56, p. 191-193.
HA II.
2/2
Bord de bas (fragment)
H. cons. 0,05 m
Diam. plus ou moins 0,23 m
Argile orange, grossire, mle de particules trangres.
Extrmit suprieure arrondie.
Comme le prcdent.
2/3 (Fig. 17)
Goulot d'amphorisque trier (fragment)
H. cons. 0,025 m
Diam. du goulot 0,019 m.
Argile brun clair, presque pure, avec de trs rares particules trangres,
engobe jauntre.
Cf. Mycenaean Achaea, (stirrup jars), p. 71-82.
HR III.
2/4
Disque et fragment de goulot et d'anse de jarre trier
H. cons. 0,023 m
Diam. disque 0,035 m
Argile brun clair, presque pure; engobe brun jaune.
Cf. Mycenaean Achaea (stirrup jars), p. 71-82.
HR III.
2/5
Base d'amphorisque (fragment)
141
H. cons. 0,03 m
Diam. base 0,17 m
Argile orange l'extrieur, grise l'intrieur, mle de particules
trangres.
Cf. Mycenaean Achaea, M 537, Fig. 243a.
HR III B-C.
2/6 (Fig. 17)
Base (fragment)
H. cons. 0,026 m
H. base 0,012 m
Diam. base 0,18 m
Argile claire, brun orang (ext.)/brun clair (cceur) avec petites particules
trangres.
Annulaire.
Cf. Cramique campanienne, n 7544 e 2, p. 413-414.
Ille s. av. J.-C.
ARAXOS C "Aghios Ioannis"
3/1 (Fig. 17)
Bord de plat (fragment)
Diam. 0,22 m
Larg. lvre 0,015 m
Argile brun clair, presque pure; vernis brun noir caill.
Horizontal avec deux rainures peu profondes aux extrmits.
Cf. Athenian Agora, vol. XII, part I. 2, n 1044, Fig. 10, p. 309.
325 av. J.-C. environ.
3/2 (Fig. 17)
Base (fragment)
H. cons. 0,015 m
Diam. 0,038 m
Argile pure, jaune verdtre.
Annulaire.
Cf. Eretria II, n 5, pi. 7, p. 52.
Fin IVe - Ille s. av. J.-C.
142
PAYSAGES D'ACHAIE I
14 3
144
PAYSAGES D'ACHAIE I
145
146
PAYSAGES D'ACHAIE I
14 7
148
PAYSAGES D'ACHAIE I
14 9
H. cons. 0,0154 m
Diam. lvre 0,10 m
Argile brun clair, presque pure, avec de rares particules trangres;
vernis brun noir (traces) sur la lvre.
Horizontal, lgrement inclin vers l'extrieur.
Cf. Cramique campanienne, n 6231 C 1, p. 395.
Probablement IVe s. av. J.-C.
20/2 (Fig. 17)
Bord (fragment)
H. cons. 0,02 m
Diam. lvre plus ou moins 0,17 m
Argile brun clair, presque pure.
Presque horizontal, inclin obliquement vers l'extrieur et vers le haut.
Cf. Tarsus I, n 209, p. 228.
Priode Hellnistique moyenne.
NIPHOREIKA C "Pachoumas"
22/1 (Fig. 17)
Bord (fragment)
H. cons. 0,035 m
Diam. lvre 0,015 m
Argile orange (ext.)/grise (int.), grossire, mle de particules trangres. Traces d'engobe l'extrieur.
Vers le haut dessine une lgre courbe.
Cf. "Tiryns 1981", n 2, Fig 3, p. 334.
HA II (dbut).
22/2 (Fig. 18)
Bord (fragment)
H. cons. 0,037 m.
Argile orang fonc (ext.)/grise (int.), grossire, mle de particules
trangres.
Inclin vers l'extrieur, dessinant une lgre courbe dans la partie
suprieure.
Cf. "Tiryns 1981", n 13, Fig. 4, p. 335.
HA II (dbut).
150
PAYSAGES D'ACHAIE I
151
152
PAYSAGES D'ACHAIE I
trangres.
Inclin vers l'extrieur, dessinant une lgre courbe dans la partie suprieure.
Cf. Ayios Dhimitrios, n 67, Fig. 67.
HA II (dbut).
22/7
Anse
H. 0,025 m
Larg. 0,035 m
L. 0,07 m
Argile brune, grossire, mle de nombreuses particules trangres.
Engobe.
Horizontale, perce de part en part dans l'axe vertical.
Cf. "Tiryns 1981", n 8, Fig. 14, p. 350.
HA II.
22/8 (Fig. 18)
Bord (fragment)
H. cons. 0,032 m
Diam. 0,12 m
Argile orange, pure. Vernis brun, caill l'intrieur.
Inclin obliquement vers l'extrieur et vers le haut.
Cf. Prosymna, n 1198, Fig. 219, p. 436.
HR III.
22/9
Bord, fragment de col et anse de gobelet
H. cons. 0,05 m
Diam. 0,18 m
H. anse 0,04 m
Larg. anse 0,02 m
Argile orang clair, presque pure avec de rares particules trangres et
du mica. Vernis brun effac.
Inclin obliquement vers l'extrieur et vers le haut; col non diffrenci
de la lvre; la jonction avec l'paule, rainure peu profonde. Anse en
ruban, en arche.
15 3
154
PAYSAGES D'ACHAIE I
AGHIOS NIKOLAOS A
44/1 (Fig. 18)
Bord de plat (fragment)
Diam. 0,20 m
Argile brun clair, presque pure. Vernis brun noir, caill.
Inclin vers l'extrieur et vers le haut, dessinant une courbe; dans la
partie suprieure prs de la circonfrence, bande en relief, dans la partie infrieure, deux lignes incises.
Cf. Athenian Agora XII, n 1007, p. 307, Fig. 9, pi. 36; Hesperia 8
(1939), Fig. 27, p. 231.
500 - 480 av. J.-C.
44/2 (Fig. 18)
Base de skyphos (fragment)
Diam. 0,08 m
Argile brun clair, presque pure. Vernis noir caill.
Annulaire.
Cf. "Hellenistic pottery", A 38. Kerameikos IX, 298, 2, Fig. 20, p. 53.
460 - 440/30 av. J.-C.
44/3 (Fig. 18)
Bord de bassin (fragment)
Diam. 0,24 m
Argile brun clair avec de rares particules trangres et du mica. Vernis
brun noir caill.
Cf. "Hellenistic pottery", A 79, Fig. 122, p. 468.
Fin IVe / dbut Ille s. av. J.-C.
44/4 (Fig. 18)
Bord de bol (fragment)
Diam. 0,14 m
Argile brun trs clair, presque pure. Vernis noir (int.)/dcor de larges
bandes de couleur noire (ext.).
Cf. "Hellenistic pottery", D 11, p. 371.
Milieu du Ile s. av. J.-C.
155
156
PAYSAGES D'ACHAIE I
15 7
H. cons. 0,019 m
Diam. 0,12 m
Argile brun clair, presque pure. A l'extrieur, engobe jaune brun.
Inclin vers le haut, avec une incision peu profonde sur le pourtour
l'intrieur.
Cf. Tarsus I, n 131, Fig. 183.
Fin Ille s. av. J.-C.
48/3 (Fig. 18)
Base (fragment)
H. cons. 0,018 m
Diam. 0,05 m
Argile orange, pure. Vernis brun noir.
Annulaire; dans la partie infrieure, peu prs au centre, excroissance
discode.
Cf. Cramique campanienne, n 4392a, 1.
Vers 300 av. J.-C.
48/4 (Fig. 18)
Bord de plat (fragment)
Diam. 0,24 m
Argile orang vif, mle de particules trangres et de mica.
Inclin vers l'extrieur, moulur; deux rainures, l'une prs de la circonfrence, l'autre la base.
Cf. Cramique campanienne, n 1443 f 1, p. 114.
Premire moiti ou milieu du Ile s. av. J.-C.
48/5
Fragment de plat
H. cons. 0,007 m
Argile brun clair, presque pure, avec un peu de mica.
Ligne ondule entre le bord et le fond.
Type identique au prcdent.
48/6 (Fig. 18)
Base de marmite (fragment)
H. cons. 0,02 m
158
PAYSAGES D'ACHAIE I
Diam. 0,20 m
Argile orange, grossire, mal cuite.
Annulaire.
Cf. Corinth VII.3, n 711, p. 135-136, pi. 32, 63.
146 av. J.-C.
48/7 (Fig. 18)
Bord d'amphore (fragment)
Diam. 0,12 m (int.)
Larg. 0,015 m
Argile orang vif, mle de particules trangres et de mica. Inclin
vers l'extrieur, formant une lgre courbe dans la partie suprieure;
sur la paroi verticale, l'extrieur, incision peu profonde.
Cf. Tarsus I, n 831, Fig. 166, 209.
Fin Ille - fin Vile s. ap. J.-C.
ANO SOUDHENEICA (terrain Zisimopoulos)
49/1
Anse d'oinoeho (fragment)
Argile jauntre, presque pure, avec un peu de mica. Engobe jaune clair.
Vernis brun pour le dcor : X verticaux entre des groupes de trois lignes
horizontales.
Cf. Megara Hyblaea, n 2, pi. 162, p. 155.
Subgomtrique - Protocorinthien.
49/2
Fragment de la panse d'un petit vase (skyphos ou kalathos)
Argile jauntre, presque pure. Engobe ocre jaune. Dcor vernis brun.
Frise d'oiseaux aquatiques allant gauche; au-dessus, cinq lignes parallles; au-dessous il en reste deux.
Cf. Perachora II, n 886, p. 98, pi. 36.
Protocorinthien.
49/3 (Fig. 18)
Fragment de la panse d'un skyphos ou d'une oinocho.
Argile jauntre, presque pure; engobe ocre jaune. Dcor vernis brun.
Groupes de petites lignes brises verticales, encadres, au-dessus et au-
15 9
160
PAYSAGES D'ACHAIE I
161
caill.
Annulaire.
Cf. Mycenaean Achaea , n PM 186, Fig. 271.
HR III A, , C.
ELAEOCHORION A "Bourdanika"
63/1 (Fig. 18)
Bord de bassine (fragment)
H. cons. 0,0272 m
Argile brun orang (int.-ext.)/brun (cur), presque pure.
Inclin, horizontal vers l'ext.
Cf. Chios , n 87, Fig. 5, p. 142, 143.
Vie s. (?) av. J.-C.
63/2 (Fig. 18)
Base (fragment)
H. cons. 0,0374 m
Diam. 0,15 m
Argile claire, ocre brun, avec de rares particules trangres.
Plane.
Cf. Carthage, n 521 c, p. 113.
Premire moiti du lie s. av. J.-C.
63/3 (Fig. 18)
Bord d'amphore (fragment)
H. cons. 0,0375 m
Diam. 0,26 m
Argile verdtre, pure. Vernis brun caill.
Inclin en oblique vers l'extrieur et vers le haut, avec les extrmits
arrondies.
Cf. Carthage, n 312 b-1, pi. 10.
Second quart du Ile s. av. J.-C.
63/4 (Fig. 18)
Fragment de la panse d'un skyphos
H. cons. 0,041 m
Argile brun clair. Vernis brun caill.
162
PAYSAGES D'ACHAIE I
163
164
PAYSAGES D'ACHAIE I
165
Diam. 0,034 m
Argile orange, avec un peu de mica. Vernis brun rouge effac.
Cf. Eretria II, n 24 (638), pi. 13.
Ille s. av. J.-C.
65/8 (Fig. 19)
Bord de plat poisson (?)
Diam. (int.) 0,30 m
Larg. 0,019 m
Argile orange mle de particules trangres.
Plat, inclin vers l'extrieur.
Cf. Samaria-Sebaste, Fig. 55, 10, p. 263.
Ile s. av. J.-C.
PETROCHORION "Skaloula" ou "Tzeros"
66/1 (Fig. 19)
Base de bassine (fragment)
H. cons. 0,028 m
Argile brune, mle de particules trangres et de mica.
Plane.
Cf. Corinth VII. 3, n 622, p. 110, pi. 22.
430 - 420 av. J.-C.
66/2 (Fig. 19)
Bord de cratre
H. cons. 0,009 m
Argile orange, mle de particules trangres. Vernis brun clair
caill.
Plat dans la partie suprieure, dbordant sur les cts, comme un bandeau.
Cf. Samaria-Sebaste, Fig. 45.2, p. 239.
Fin Ille - Ile s. av. J.-C.
66/3 (Fig. 19)
Bord de cratre (fragment)
H. cons. 0,041 m
Argile brun ocre, avec de rares particules trangres et du mica.
166
PAYSAGES D'ACHAIE I
Plat dans la partie suprieure; sur les cts, l'extrieur, double moulure.
Cf. Tarsus l, n216.
Priode Hellnistique moyenne.
66/4 (Fig. 19)
Base de kalathos (?) (fragment)
H. cons. 0,028 m
Diam. 0,08 m
Argile brune (ext.)/ brun orang clair (int. et cur). Vernis noir caill.
Annulaire. A la jonction avec la panse, anneau plastique.
Cf. Tarsus I, n 89, p. 217.
Priode Hellnistique moyenne.
66/5 (Fig. 19)
Bord de pithos (fragment)
H. cons. 0,037 m
Argile brune mle de particules trangres.
Vernis brun clair caill.
Inclin, presque horizontal vers l'extrieur; dans la partie infrieure
(ext.) moulure.
Cf. "Hellenistic pottery", Fig. 54, p. 369-370.
Premire moiti du Ile s. av. J.-C.
PETROCHORION C "Koupoulia"
67/1 (Fig. 19)
Bord de bol (fragment)
H. cons. 0,027 m
Diam. 0,17 m
Larg. 0,007 m
Argile brun clair (int.-ext.)/brun orang clair (cur), presque pure.
Horizontal; l'extrieur, encoche peu profonde, juste sous la lvre.
Cf. Cramique campanienne, n 6232 a, 1, p. 394-395, pi. 195.
Probablement du IVe s. av. J.-C.
PETROCHORION E "Paliovrisi"
69/1 (Fig. 19)
Base de plat (fragment)
167
Diam. 0,15 m
Argile orang vif, pure. Vernis rouge, caill.
Annulaire; sur le fond, rainure peu profonde.
Cf. Tarsus I, n 373, Fig. 192, p. 179 et 241.
1er ou dbut du Ile s. ap. J.-C.
69/2 (Fig. 19)
Bord de plat (fragment)
Diam. 0,30 m
Argile rouge orang, mle de particules trangres.
Arrondi, inclin obliquement vers l'extrieur et vers le haut.
Cf. Tarsus I, Fig. 207.E, p. 203.
Fin Ille - fin Vile s. ap. J.-C.
69/3 (Fig. 19)
Bord (fragment)
Diam. plus ou moins 0,29 m
Argile brun clair, presque pure, avec de rares particules trangres et
du mica.
Horizontal vers l'extrieur.
Cf. Tarsus I, Fig. 210 C, p. 203.
Fin Ille - fin Vile s. ap. J.-C.
69/4 (Fig. 19)
Bord de bol (fragment)
Argile orange, grossire, mle de particules trangres.
Inclin vers le haut, arrondi; l'extrieur, excroissance au-dessous de la
lvre, tout autour du vase.
Cf. Antioche IV, n 941 k, pi. XI, p. 53, 57.
Vie - Vile s. ap. J.-C.
PETAS A "Myloi"
72/1 (Fig. 19)
Fragment de panse d'un vase ouvert
Dim. 0,055 0,069 0,006/0,007 m
Argile orange, presque pure. Engobe brun blanchtre.
Groupes d'arcs concentriques formant un motif gomtrique. L'un des
168
PAYSAGES D'ACHAIE I
169
RIOLOS
75/1
Fragment de panse d'un vase ouvert
Dim. 0,09 0,063 m
Argile orange, avec de rares particules trangres. Engobe brun ros.
Larges rainures tout autour du vase.
Cf. Tarsus I, n 797, Fig. 162, 205, p. 274
Ile - fin Ille s. ap. J.-C.
RIOLOS C
76/1 (Fig. 19)
Bord (fragment)
Diam. 0,23 m
Argile brune (int.-ext.)/gris noir (cur), avec particules trangres.
Inclin vers l'extrieur et vers le haut, arrondi dans la partie suprieure.
Cf. Ayios Dhimitrios, 156/81, Fig. 65, p. 201.
HA II (2500 plus ou moins av. J.-C).
RIOLOS D
77/1 (Fig. 19)
Bord (fragment)
Diam. 0,21 m
Argile orange (ext.)/gris fonc (int.), grossire, avec particules trangres.
Inclin obliquement vers le haut, plat.
Cf. Mycenaean Achaea, p. 82; Asine II, n 192, Fig. 22
HR III A2 (mais aussi III B-C).
77/2 (Fig. 19)
Base de bassin (fragment)
Diam. 0,07 m
Argile orange, grossire, avec particules trangres,
Plane.
Cf. Pylos, n 441, Fig. 350.
HR III B-C.
170
PAYSAGES D'ACHAIE I
77/3
Fragment ae col d'oinocho (?)
Argile orange, presque pure. Vernis brun caill (int.), dcor de bandes
brunes (ext.).
Cf. Mycenaean Achaea, Fig. 147 (c), p. 91.
HR III B-C.
77/4 (Fig. 19)
Bord de gobelet (?) (fragment)
Diam. 0,17 m
Argile orange, presque pure.
Inclin obliquement vers l'extrieur et vers le haut.
Cf. Asine II, n 418, Fig. 48
HR III A-III C.
APPENDICE I
LES SITES ARCHEOLOGIQUES
INTRODUCTION
Dans le catalogue des sites sont donns, en bref, tous les lments,
dj connus ou nouveaux, qui constituent des indices srieux d'occupation
du site (habitat organis, ferme, ncropole, etc.) ou, la limite, des indices de l'existence d'activits humaines depuis l'poque palolithique
jusqu' la priode contemporaine.
Le catalogue contient 86 sites dont 57 sont totalement inconnus; tous
les sites "connus" par des publications antrieures, plus ou moins satisfaisantes, ont fait l'objet d'une investigation systmatique plus vaste
(Carte 3). L'tendue, la quantit et la nature des vestiges matriels varient d'un site l'autre; leur description est plus dtaille pour les sites
nouveaux et plus brve pour ceux qui sont bien connus. Les sites dcouverts lors de la dernire mission (novembre 1991) n'apparaissent ni sur
les cartes ni dans le catalogue, mais ils seront pris en compte dans
l'ouvrage de synthse.
Chaque site porte un numro d'inventaire; ce classement d'ordre numrique suit la division de la rgion en petites micro-zones ayant des
caractristiques gomorphologiques communes : 1. Araxos et zone des
lagunes 2. zone des plateaux de Kat Achaa et de Lousika 3. bordure
montagneuse.
Les informations, incluses dans le catalogue, seront mieux comprises
si celui-ci est consult aprs la lecture des chapitres d'introduction ou paralllement.
Le lemme de chaque site suit indiffremment le mme schma et
comprend les champs suivants :
1. Numro d'inventaire du site : ce numro indique l'emplacement
exact du site dans la carte gnrale de distribution de la rgion (carte 3);
il est aussi utilis comme lment de rfrence dans les diffrentes
172
PAYSAGES D'ACHAIE I
parties de l'tude. Les numros des sites nouveaux sont prcds d'une
toile.
2. Dfinition gographique du site : le caractre diachronique de
l'tude, mais aussi des raisons d'ordre pratique et mthodologique imposent que la rfrence aux donnes gographiques et administratives contemporaines soient sres, objectives et faciles comprendre. Le premier
indice gographique est celui de la commune principale dont les limites
spatiales exactes sont indiques dans la carte du Service de statistique
l'chelle de l/200.000e. L'indice qui suit est celui du village rattach
administrativement la commune prcdente et enfin le troisime est
celui du hameau voisin ou du microtoponyme; quand ce dernier est associ une rgion trs vaste, des prcisions topographiques complmentaires, se rapportant aux glises, routes, maisons ou tout simplement aux
caractristiques gomorphologiques sont donnes.
3. Donnes cartographiques et planimtriques : la carte des rfrences est fonde sur celle des Services de l'Arme (l/50.000e); les
coordonnes gographiques cites sont prcdes des lettres M (feuille
de Manolas) et (celle de Patras); les chiffres renvoient au quadrillage
Lambert. La deuxime indication prcde des lettres (Patras) et
M (Manolas) renvoie la feuille de la carte plus dtaille (l/5000e) du
mme service; enfin, la dernire indication, prcde de l'abrviation
(PhA) renvoie aux numros des photos ariennes (chelle : l/20.000e) du
Ministre de l'environnement, prises en 1980.
Nous avons prfr utiliser un fond de carte sur lequel on a le relief.
Les points noirs des sites parpills sur des feuilles blanches ne permettent pas de connatre la position respective de chaque site et leur rapport
de communication; on ne peut pas non plus savoir si les espaces vides
sont des terres dsertiques ou des montagnes1
4. Caractre fonctionnel des sites : le classement des sites dans des
catgories diffrentes est fond sur les vestiges matriels reprs et parfois sur les caractres gomorphologiques du site. On distingue trois
grands groupes; HAB : quand il y a des indices suffisants attestant
l'existence d'un habitat organis indpendamment de sa dimension.
CIM : quand les vestiges matriels indiquent la prsence d'une ncro1
173
Dans la description des ruines de cette priode nous utilisons le terme "post-byzantine" qui est plus courant chez les archologues que le terme moderne. La priode
vnitienne fait partie de cette dernire priode.
174
PAYSAGES D'ACHAIE I
175
chapelle de Panaghia, l'entre du village actuel (caractristiques : hydrie, petite amphore, marmite canthare terra sigillata et lampe les
deux derniers fragments tant de l'poque romaine). Aucune trace de
construction antique n'est visible sur la surface du sol; quelques plaques
de calcaire de couleur beige clair, disperses sur le site, appartiennent
probablement des tombes; des dalles semblables ont t utilises pour
la construction de deux puits rcents dans la cour d'une porcherie contemporaine, l'entre du village.
2. ARAXOS / Mesa Paralimni, "Vardhia".
[M] x : -8,82 y:-5,88; M 63310; PhA 120653-120655 et 120700120701.
HAB
HA(?), HR, CL, HEL
Octobre 1985.
La petite le de Vardhia (300 m 400 m de diamtre) culmine
34 m. Elle est donc d'une altitude trs mdiocre mais elle domine nettement le paysage puisqu'elle se trouve dans une rgion lagunaire o
elle reprsente une position avance, sorte de point charnire o se sont
articuls les cordons littoraux ayant ferm le systme lagunaire situ
l'arrire. Il n'est pas possible de dire de manire certaine si, l'poque
mycnienne, ce mamelon tait dj rattach aux Monts Araxos (dont il
reprsente un pointement). Il devait l'tre en partie, ce qui explique que
les hommes aient d s'installer sur une position aussi avance. Aucune
culture; des arbustes (e.g. lentisques) sont parsems sur toute la zone.
Sur la partie orientale de la colline, restes mdiocrement conservs
des soubassements d'une construction (orientation est-ouest) en plaques
tailles d'Araxos (Dim. : 10 4). Seuls quelques restes du mur qui en
tourait la construction sont conservs sur la partie nord et ouest. Les
pierres utilises pour la construction ont t extraites d'une carrire encore visible, sur la pente nord-est de la colline. Cette construction est
probablement la mme que celle signale sur la carte de la marine anglaise o la colline de Vardhia est appele "rocky point". La tour en
mortier (Dim. : 3,60 6 m), de la priode vnitienne ou turque, mentionne par Mastrokostas, est compltement dtruite aujourd'hui car il
n'en reste que quelques petites pierres.
Mastrokostas (voir ci-dessous) avait dj visit le site et recueilli des
176
PAYSAGES D'ACHAIE I
tessons de l'poque mycnienne; des briques crues trouves en creusant des tranches datent selon lui de l'poque archaque et appartiennent probablement un temple. La nouvelle prospection du site a
donn des tessons de l'poque mycnienne (caractristiques e.g. anse
d'amphore trier), quelques tessons de l'poque classique et plusieurs
de l'poque hellnistique.
Bibliographie : E. Mastrokostas, PractArchEt (1963), p. 97-98;
id.,ArchEph 19 (1964) Chron., p.189; Triantaphyllou, Lexicon, s.v.
Araxos.
*3. ARAXOS C / Mesa Paralimni, "Aghios Ioannis"
[M] x : -8,62 y : -5,4; M 63310; PhA 120653-120655 et 120700120701.
VAR
HEL, ROM, MOD, CONT
Octobre 1985.
Cette le (une centaine de mtres de diamtre pour une altitude de
7 m seulement) est elle aussi un pointement du systme rocheux des
Monts Araxos. Avec l'le de Vardhia, elle constitue un verrou tout ce
secteur lagunaire entour de hauteurs plus importantes. Mme si le cordon tait dj form, Vardhia comme l'lot de Aghios Ioannis
constituait une position cl : elles dfendait l'accs tout le secteur et
surveillait notamment le goulet traversant le cordon. De toute manire,
la fermeture des lagunes ayant progress dans le sens sud-nord et ouestest, le secteur Araxos-Vardhia-Aghios Ioannis a t reli par un cordon,
plus tt que dans le secteur Vardhia-Aghios Athanasios. Aucune culture,
sauf quelques arbustes.
Au sud de la petite chapelle de Aghios Ioannis, au sommet de la colline, on a trouv des tessons de l'poque hellnistique et des fragments
de tuiles conservant des traces de couleur noire; deux petites pices de
bronze et une d'argent datent galement de l'poque hellnistique;
quelques clous et lames de bronze proviennent du mme endroit. Tout
autour de la tour vnitienne, situe sur la partie occidentale, et autour
de la petite chapelle, on a trouv de nombreux tessons de la priode ]
post-byzantine et des fragments de cramique commune (jarres) ainsi \
que des tuiles. La tour vnitienne carre, construite avec des pierres en
calcaire blanc provenant d'Araxos, est relativement bien conserve (l'le
177
178
PAYSAGES D'ACHAIE 1
la retombe des Monts Araxos qui sont aujourd'hui profondment attaqus en carrire cet endroit. Le versant a d ainsi reculer d'une centaine de mtres. Si bien qu'on ne dispose pas de tous les lments du
cadre physique pour replacer ce site dans son environnement. Quoi qu'il
en soit, l'altitude trs mdiocre, la nature des dpts, la prsence
d'ajoncs, le fait que la nappe phratique, sous le village d'Araxos, soit
sale, font penser que cette bande de terre appartenait anciennement au
mme ensemble lagunaire. Probablement sous l'eau l'poque mycnienne, elle tait exonde l'poque hellnistique. Ds lors, ce secteur
reprsentait la seule voie de circulation entre la plaine et les Monts
Araxos. Crales.
Aucun vestige de construction mais des tessons disperss de l'poque
hellnistique (caractristiques : pieds de canthare). Sur le mme site ii
nous avons recueilli quelques tessons de l'poque post-byzantine et des '
clats de silex. Dans le foss d'irrigation, au bord de la route, on a
trouv deux grands blocs de calcaire d'Araxos; ils sont taills et proviennent probablement d'une construction antique. Des pierres et des
fragments de tuiles, trouvs dans un foss voisin creus par les PTT, appartiennent aussi une construction antique.
6. ARAXOS F / Ex Paralimni, "Loutra Araxou".
[M] : -6,48 y : -11,6; M 62314; PhA 120706-120708.
HAB(?)
HM, HR
P. Astrm (OpAth 5 [1965], p. 102) a recueilli en 1961 quelques tessons mycniens et d'autres vernis noir.
Bibliographie : Papadopoulos, Mycenaean Achaea I, 25 n 2 et II
Fig. 2b.
7. ARAXOS G / Araxos, "Teichos Dymain"
[M] : -6,21 y : -11,8; M 62314; PhA 120706-120708.
HAB
NL, HA, HM, HR, GEO, AR, CL, HEL, VEN, MOD
Octobre 1985.
La forteresse mycnienne de "Teichos Dymain" occupe un site dfensif par excellence : extrmit d'une chine des Monts Araxos, dans
leur plonge sud-est, 60 m d'altitude, spare du volume montagneux
179
180
PAYSAGES D'ACHAIE I
181
182
PAYSAGES D'ACHAIE I
183
184
PAYSAGES D'ACHAIE I
autrefois sur cette colline. Il se peut que ces vestiges soient les mmes
que ceux rapports par certains voyageurs (Geli, Morta., p. 25; Dodwell,
Tour, p. 314; Aldenhoven, Itinraire, p. 120).
*16. LAKKOPETRA G / Lakkopetra, "Stamatopoulika".
[M] : -1,85 y : -9,38; M 62324; PhA 120659-120661 et 120647.
HAB(?)
CL, HEL, ROM
Novembre 1988, avril 1989.
Au nord de Kiaphs, entre les hauteurs de flyschs de Lakka Drasa et
de Prophitis Ilias, s'tendent des dpts pliocenes argileux. Champs de
pommes de terre.
Quelques tessons et fragments de tuiles ont t recueillis sur une
zone limite; il s'agit probablement des restes d'une petite ferme en relation avec le village situ Kiaphs.
*17. LAKKOPETRA H / Lakkopetra, "Tragani".
[M] : 0,43 y : -8,33; M 62322; PhA 120659-120660 et 120647120648.
HAB
CL, HEL
Avril 1989.
Les hauteurs de Lakka Drasa et de Prophitis Ilias enserrent des sur
faces tages en pente lgre vers la mer. Deux surfaces au moins se
distinguent, dcales par un contact faille. Les dpts retrouvs
l'affleurement et dans les coupes (carrires antiques) sont marins
(grosses coquilles d'hutres) et oliens. Ce poros, de faible rsistance
mais facile tailler, fournit des sols rougetres ou jauntres.
Pommes de terre, crales, oliviers.
Sur le bord du champ des frres Liakos, monticules de petites pierres
de grs et de poros, certaines tailles. Dans le champ, des tessons, des
fragments de tuiles et une navette conique.
17A. LAKKOPETRA I / Lakkopetra
[] : -1,4 y : -9,6; 62324; PhA 120659-120661 et 120696.
HAB
PL
185
Deux sites contenant un outillage lithique datant de l'poque palolithique ont t localiss 1) 4 km l'ouest du village moderne de
Lakkopetra (au N.-O. de la voie asphalte) et 2) dans une sablire de
l'autre ct de la route. Dans les deux sites ont t repres les deux
couches suprieures A et de la srie stratigraphique des dpts datant
du Pleistocne. La plupart des outils provient de l'rosion des coupes naturelles dans les deux nivaux stratigraphiques A et B. 49 outils ont t
recueillis dont la matire est la jaspe rouge. L'outillage porte les caractristiques de la tradition moustrienne.
Bibliographie : voir supra, n 9A.
*18. LIMNOCHORION A / Kalamakion, "Prophitis Ilias".
[M] : 1,13 y : -9 ; M 62324 ; PhA 120645 et 120659-120661.
HAB(?)
NL(?), HR, CL, HEL, ROM
Octobre 1985.
Les hauteurs de Prophitis Ilias correspondent un pointement de
flyschs ocnes mergeant des pandages fluviatiles quaternaires qui
constituent la plaine de Lakkopetra. L'altitude est faible (moins de 70 m)
mais la platitude de la plaine d'une part, la proximit de la mer d'autre
part font que ce relief a son importance. Les sables et les argiles donnent des formes molles et des sols peu riches. En contrebas, les sols
rouge sombre, impermables, sont activement cultivs. Oliviers et crales.
De nombreux clats de silex et de steatite et quelques tessons de
l'poque Helladique Rcent, classique (caractristique : base d'un skyphos), hellnistique (fragment de lvre d'une lekan et d'un skyphos) et
romaine.
19. LIMNOCHORION B / Kalamakion, "Aghios Georgios".
[M] : 1,26 y : -11,5; M 62324; PhA 120661-120662.
HAB, CIM
HR, ROM
Octobre 1985.
Le site correspond une butte dont l'altitude est de 45 m et qui
domine la rgion, trs basse, de Limnochorion. Le substratum est
constitu de flyschs ocnes avec, en discordance, des lambeaux de
conglomrats plus rcents (pleistocenes). Cette butte pourrait tre un
186
PAYSAGES D'ACHAIE I
187
PL
Trois sites contenant des outillages lithiques de l'poque palolithique (Kalamaki I-III) sont situs sur une terrasse, d'une largeur allant
de 100 200 m et qui s'tend sur une longueur de 1000 m; cette terrasse, qui date du dernier interglaciaire, est situe une distance de 5 m
15 m du rivage.
On distingue deux nivaux stratigraphiques d'une paisseur totale de
10 m. Le plus ancien, d'origine marine, remonte au Pliocne, le plus rcent datant du Pleistocne. L'outillage lithique tait inclus dans les deux
couches du niveau suprieur C et D. Ces industries comportent un outillage typique de l'poque moustrienne dbitage non Levallois. Les
couches A et contiennent aussi un outillage lithique d'une poque plus
rcente.
Bibliographie : A. Darlas, "
", ArchDelt 40 (1985) Meletai, p. 194-206.
*20. NIPHOREIKA A / Niphorika, "Aghios Athanasios"
[P] x : 5,2 y : -13,86; 62324; PhA 120662-120664.
HAB, VAR
HEL, MOD(?)
Octobre 1985.
A proximit de Niphorika se trouve une petite eminence, une altitude de 30-35 m, ne dominant la plaine alentour que de quelques mtres
(cf. n suivant). Elle n'appartient pas au plateau principal qui, plus
l'est, se tient vers 40-45 m d'altitude, mais une surface plus basse qui
dpend de tout le rseau hydrologique S.-E.N.-O. (se dirigeant vers
les lagunes du secteur d'Araxos) et qui s'est dveloppe dans des dpts
fluviatiles du Pleistocne rcent. Oliviers.
En bordure des champs, deux amas de pierres entre lesquels des
fragments de tuiles proviennent probablement des vestiges d'une chapelle; les quelques fragments de cramique commune, trs rares sur le
site, sont indatables; un fragment de colonne, sans cannelures, conserv
actuellement dans une maison de la commune du hameau de Stnatika
(commune de An Achaa), provient du mme site.
188
PAYSAGES D'ACHAIE I
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190
PAYSAGES D'ACHAIE I
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byzantine ont t trouvs sur une vaste zone qui s'tend l'est du petit
revma coulant au S.-O. de Mantika. Ils sont nombreux entre celui-ci et
la route agricole et plus rares au-del de cette dernire. De petites
pierres non tailles sont entasses en bordure des champs.
27. AGHIOVLASITIKA A / Aghiovlasitika, "Leukos"
[] : 8,1 y :-15,15; 62337; PhA 120665-120667.
HAB(?), CIM
HR, HEL, MOD
Mai 1985.
Leukos est sur un lment du plateau principal qui s'avance en promontoire au-dessus de la valle du Renia, rive gauche. Ses versants sud,
nord et est sont raides, taills dans la masse du substratum (cf. n suivant). Il est dgag du reste du plateau par deux ravins autochtones en
opposition, ne mnageant entre leur tte qu'une troite zone de partage
des eaux. Le replat de Leukos se dresse plus de 20 m au-dessus de la
terrasse d'accumulation du Renia et du Tsangara. Oliviers et vignobles.
A l'occasion de l'largissement de la route de Kat Achaa An
Achaa (1911), on a dcouvert un grand nombre de vases motifs polychromes (Thomopoulos, p. 109 et Triantaphyllou, Lexicon, s.v. Teuthea).
Un nouvel largissement de la route, en 1983, a rvl deux tombes
chambre de la priode submycnienne (L.Papazoglou, ArchDelt 1983
[1989] Chron., p. 127); on a recueilli beaucoup de tessons de la mme
priode et quelques-uns d'poques hellnistique et post-byzantine (caractristiques : tessons avec des lignes en relief).
28. AGHIOVLASITIKA / Aghiovlasitika, "Vromoneri" (proprit de
Lezos, l'est du village)
[] : 8,28 y : -14,1; 62337; PhA 120665-120667.
VAR
HEL
Mai 1985.
De cet endroit provient une inscription funraire qui date probablement du Ile s. av. J.-C. (cf. Achaean grave stelai, n 36).
*29. AGHIOVLASITIKA C / Stnatika
[] : 8,2 y : -14,71; 62337 PhA 120665-120667.
192
PAYSAGES D'ACHAIE I
VAR
(?)
Octobre 1985.
La colline de Stnaitika culmine 48 m d'altitude absolue, dominant
de 30 m la confluence du Renia et du Serdini avec le Piros, confluence
qui s'opre immdiatement 'est. Il s'agit en fait d'un lment du plateau de Dym, dgag par l'encaissement de deux revmata autochtones,
l'un se dirigeant vers le nord et rejoignant le Piros au droit de la
vieille route nationale, l'autre ouvrant une dpression immdiatement
au sud de Stnaitika, dans le secteur de Kapeli. Au total, cette butte est
relativement bien dgage du reste du plateau et domine les larges valles fond plat, situes l'est, sur lesquelles cette haute surface retombe brutalement. L'rosion du Renia, sur la rive concave d'un de ses
mandres, explique la verticalit de la retombe orientale du plateau.
Sur les pentes du plateau de Stnaitica on distingue la coupe d'un silo
antique.
30. ANO ACHAIA A / An Achaa
[] : 8,32 y : -16,1; 62337-62338; PhA 120666-120668.
HAB
HEL, BYZ, MOD, CONT
Octobre 1985.
An Achaa et la butte qui lui fait suite l'aval (sites 32 et 33) occupent une position privilgie, entre deux valles larges et encaisses,
celle du Tsagara sur leur flanc ouest, celle du Renia sur leur flanc est.
Culminant un peu plus de 60 m, ces deux buttes appartiennent un
mme interfluve, dcoup dans les formations pliocenes du plateau de
An Achaa. Elles dominent les valles adjacentes d'une trentaine de
mtres. La vue se porte sur le plateau principal, de tous cts et, dans
l'axe du Renia, sur le delta du Piros, prs de 5 km de l. Ce site appartient au mme interfluve que An Achaa, plus l'amont. Il fait partie d'une srie de trois buttes alignes, dgages par l'encaissement des
valles du Tsagara et du Renia et spares (individualises) par
l'rosion rgressive de revmata opposs deux deux au droit de leur
tte de source (voir n 31, 32, 33, 34). Zone habite.
Certains voyageurs signalent la prsence de quelques antiquits dans
le village actuel de An Achaa; Leake identifie celui-ci, sans aucun vritable argument, comme tant le site de Teuthea, km de Dym men-
193
tionne par Strabon (VIII.3, 11=C 342; cf. supra, p. 25 ). Des pierres
antiques blocs et plaques de calcaire d'Araxos sont encastres aujourd'hui encore dans les murs des vieilles maisons du village; les
plaques proviennent certainement de tombes; d'autres pierres sont poses dans les cours des maisons dont deux particulirement remarquables : le fragment d'une colonne sans cannelures et un autre fragment
portant une moulure en relief. Au S.-E. du village de An Achaa, au
pied d'un contrefort du mont Olonos, Pouqueville signale "des fragments
d'un pristyle renvers" qui donna, d'aprs les paysans, le nom Collons (les colonnes) au village voisin; Pouqueville place ici la petite cit
de Skollis, mentionne par Etienne de Byzance, s.v. Leake attribue ces j
ruines au temple d'Artmis Nemidia mentionn par Str. VIII. 3, 11 (=C
342); cf. le commentaire de Baladi, Strabon, ad loc. et loc.cit., Lexique
des noms et des lieux, s.v. Teuthea.
Bibliographie : Pouqueville, Voyage IV, p. 381; Leake, Travels II,
p. 157; Ph. Le Bas, RA (1844), p. 283 (qui localise tort An Achaa
la cit de Dym); Philippson, Peloponnes, p. 295 sq., 308. Bon, More
Franque p. 57 n.3, 58 n.l et 60; Thomopoulos, p. 108-109; Triantaphyllou, Lexicon, s.v. Teuthea.
*31. ANO ACHAA / An Achaa, "Aghios Georgios".
[] : 8,15 y : -16,78; 62337-62338; PhA 120660-120662.
HAB, VAR
MOD
Octobre 1985. Oliviers.
Vestiges d'une vieille chapelle et tessons de l'poque post-byzantine.
*32. ANO ACHAA C / An Achaa, " Arghiosalis".
[] : 8,48 y : -16,5; 62338; PhA 120662 et 120665.
HAB(?)
MOD
Octobre 1985. Crales.
Fragments de tuiles et tessons de l'poque post-byzantine (XlIIeXVe s. ap. J.-C). Ils proviennent probablement d'une chapelle d'aprs
le tmoignage des habitants du voisinage.
194
PAYSAGES D'ACHAIE I
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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PAYSAGES D'ACHAIE I
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204
PAYSAGES D'ACHAIE I
actuelle.
En dehors des priodes d'alimentation abondante (mois d'hiver,
orages), les revmata de ce type ne transportent pas d'eau. C'est plutt la
nappe de sous-coulement qui fonctionne. Le toit de celle-ci doit tre
considrablement abaiss par les pompages importants destins aux cultures bien que, sur le plateau, une grande place soit rserve aux cultures sches (bl). La vigne, un peu plus haut sur les versants, est en certains cas nourrie au goutte--goutte. Platanes.
Quatre lcythes figures vernis noir (fin du Vie/dbut du Ve ont
t dcouverts dans le hameau de Zisimika, juste l'est du Serdini,
pendant les travaux de construction de la route qui conduit An
Soudhenika (Mai 1949). Cf. Inventaire des objets en terre cuite du
Muse de Patras n d'inv. 604-607. Cette information a t confirme
oralement par G. Zisimopoulos qui nous signala que ces vases proviennent de tombes dtruites pendant les travaux.
*51. PHLOKAS / Zisimika, "Lotti".
[] : 12,8 y : -22; 62434; PhA 120671-120672 et 120682-120683.
HAB(?)
(?) Mars 1986. Broussailles de lentisques, cyprs et quelques pins.
Quelques tessons de cramique commune et des fragments de tuiles
ont t trouvs sur les pentes sud-est de la colline l'est du hameau de
Zisimika. D'aprs G. Zisimopoulos, on trouvait aussi des tessons sur
les pentes occidentales, proximit du hameau de Zisimika.
*52. PHLOKAS C / Zisimika, " Phtolia".
[] : 12,6 y:-23,58; 62434; PhA 120671-120673 et 120682-120684.
HAB, CIM
HEL, MOD
Mars 1986.
Le site se trouve proximit d'un revma (rive droite) qui va rejoindre le Serdini. Le versant est doux et de larges terrasses peuvent
tre traces. Les produits d'altration de la roche sous-jacente (flyschs)
constituent des sols faciles travailler. Crales et oliviers.
Sur les pentes sud de la colline, au N.-E. de la route qui conduit au
village de Phlokas et sur une surface d'un demi hectare, nombreux
205
206
PAYSAGES D'ACHAIE I
semblables qui sont les vestiges d'une ligne de hauteurs dispose nordsud et dcoupe par des vallons autochtones fonctionnant perpendiculairement cet alignement. Sur la rive oppose du Serdini se trouve un
habitat mycnien (correspondant cette ncropole?). Quelques pins
pars, pas d'autres cultures sur le sommet de la colline.
Le site a t indiqu par Chr. Andriakopoulos qui nous signala la dcouverte fortuite, il y a une quinzaine d'annes, d'une tombe contenant
un grand nombre de vases dcors, en fragments, dont il ignorait le sort
depuis; en mars 1985 le site gardait encore les traces d'une fouille clandestine (?) ayant mis au jour les fragments de quelques plaques funraires et de nombreux tessons de la priode HR III A, et C
(caractristiques : petit vase presque intact dcor linaire brun, base
d'un autre, probablement d'une cruche, goulot d'amphore etiler).
*55. PHLOKAS F / Zisimika, ouest du site prcdent sur la rive
gauche du Serdini.
[] : 11,82 y : -23,4; 62434; PhA 120671-672 et 120682-684.
HAB(?)
(?)
Octobre 1987.
Sur la rive gauche du Serdini, en face de la ncropole mycnienne qui
est au contraire sur la rive droite, se dresse un troit promontoire en
peron qui surplombe la valle d'une quarantaine de mtres. Ce petit interfluve lev est dgag entre deux affluents locaux du Serdini, parallles entre eux et trs encaisss. Postrieurement, l'rosion linaire a
recoup perpendiculairement cet interfluve et a ainsi isol un piton
l'extrmit d'une troite chine dprime, en forme de pdoncule. C'est
un site dfensif par excellence qui pourrait bien avoir abrit l'habitat
mycnien contemporain des tombes. D'ailleurs, Chr. Andriakopoulos
nous a inform qu'il avait trouv en labourant, cet endroit, des tessons
et des fragments de tuiles.
*56. PHLOKAS G / Zisimika, "Anemomylos".
[P] x: 12,15 y: -23, 58; 62434; PhA 120671-120672 et 120682120684.
HAB(?), VAR
HR(?), MOD
207
Mars 1986.
C'est une butte de boues de plites peine consolides, coiffes de
conglomrats grossiers. De son sommet, on a une bonne vue sur tout le
secteur sud, o le Serdini reoit de nombreux affluents, sur le nord (vers
la forteresse) et sur la valle qui s'encaisse l'est. Cette butte domine
directement la valle du Serdini ( l'ouest) qui n'a pas encore, cet endroit-l, pris d'ampleur. Elle fait partie d'une srie de plusieurs eminences (dont le site 54), alignes et constituant une sorte de dorsale.
Crales, broussailles de lentisques et quelques chnes.
Au sommet de la colline, au sud du hameau de Zisimika, restes d'un
vieux moulin vent (cf. microtoponyme); des tessons de cramique
commune ont t trouvs dans la partie sud du plateau sur une tendue
trs restreinte (probablement de l'poque mycnienne d'aprs l'argile).
*57. PHLOKAS H / Zisimika, "Paniko" (cimetire de -).
[P] x : 12,45 y : -23,8; 62434; PhA 120671-120672 et 120682120684.
HAB(?), CIM
HR, CONT
Mars 1986. Crales, broussailles de lentisques et quelques pins.
Quelques tessons seulement de cramique commune ont t recueillis, sur la partie sud-ouest de la colline. Sur sa pente occidentale se
trouve le cimetire actuel du hameau de Zisimika.
*58. ARLA A / Aria, "Lygero" ou "Perivola".
[P] x : 11,3 y : -22,54; 62434; PhA 120671-120672 et 120683120685.
HAB(?)
MOD
Mars 1985.
Le village d'Aria est situ en bordure du plateau principal, 180 m
d'altitude. Un peu en contrebas, sur une petite chine qui s'allonge vers
l'est, se trouve le site de Lygero qui domine la valle du Serdini. Le
raccordement avec cette valle s'opre brutalement, par un talus d'une
quarantaine de mtres de commandement. Crales et vignobles.
Fragments de tuiles et tessons de l'poque post-byzantine et plus
rcente, trouvs sur la pente est du plateau d'Aria l'entre sud du village.
208
PAYSAGES D'ACHAIE I
209
210
PAYSAGES D'ACHAIE I
211
212
PAYSAGES D'ACHAIE I
213
214
PAYSAGES D'ACHAIE I
215
sacre de Demeter (voir Fr. Sokolowski, Lois sacres des cits grecques.
Supplment, [Paris 1969], p. 71-72, n 33 o l'origine indique est errone; elle est exacte dans la premire publication du document dans
ArchEph [1908], col. 95 n.2). On a recueilli quelques tessons de l'poque
hellnistique (caractristiques : lvre d'un bol, base d'une lkan) pendant la deuxime prospection. D'ici provient probablement une petite figurine (argile beige sombre) en forme de bec d'oiseau avec un corps cylindrique reposant sur une base circulaire. [Muse de Patras, n d'inv.
1226]. Le site a t indiqu par M. Paliozos, habitant de Petrochorion.
*68. PETROCHORION D / Petrochorion, "Aghios Ioannis" (Fig. 20).
[] : 7 y : -20,45; 62431; PhA 120686-120688.
CIM(?)
ROM(?)
Mai 1985 et mars 1986.
En amont de la ncropole de Skaloula, sur la rive droite du revma,
entre la valle pronfondment incise et le chemin, s'tend une troite
langue de terre cultive en bl et plante d'oliviers. Elle correspond la
base actuelle de colluvions rougetres. La partie en aval de ces colluvions a t emporte par le creusement de la valle. Crales.
M. Katsoulieris nous a indiqu qu'on a trouv cet endroit, au sud
du site 66, il y a trente ans peu prs, l'inscription funraire latine d'un
vtran. La plaque qui avait t signale N. Zapheiropoulos, Ephore
des Antiquits de Patras, a disparu depuis. Des pierres brutes et des
fragments de plaques tailles sont disperss sur toute la surface ainsi
que des fragments de tuiles et des tessons (anse atypique d'un grand
vase).
*69. PETROCHORION E / Petrochorion, "Paliovrisi" (Fig. 20).
[] : 6,6 y : -18,05; 62431; PHA 120687-120689.
HAB, CIM
ROM, AT
Mai 1985 et mars 1986.
La butte occupe par Petrochorion, est un peu en aval de la rupture
de pente qui marque le dpart du plateau principal. Les flyschs de
Eocne-Oligocne sont pais, montrant des alternances de grs, de
conglomrats et de microbrches. Les sols lourds sont ars par un
216
PAYSAGES D'ACHAIE I
217
218
PAYSAGES D'ACHAIE I
219
220
PAYSAGES D'ACHAIE I
Quelques tessons seulement proviennent de ce site, l'ouest du village de Riolos. Il s'agit de cramique commune d'poques prhistorique
et romaine(?).
*77. RIOLOS D / Riolos, "Katarachia" (propritaire Vas. Papakyriaxopoulos).
[P] x : -4,95 y : -19,9; 62421; PhA 120724-120726 et 120738120739.
HAB
HR, AR(?), CL(?), HEL
Novembre 1988.
Rgion plate, lgrement en pente, situe au nord de la route rurale
de Lapas Kangadhion, sur la rive gauche du Larisos qui se trouve encore plus au nord. Les grands blocs de calcarnite sont grain fin. Cette
calcarnite, d'origine marine, passe localement un facis plus grossier
(conglomrat lments bien rouls) et plus coquillier. Cultures de
vignes et de crales.
Aucun affleurement n'est visible sur place mais la prsence de blocs
de conglomrat non taills fait penser que le dpt est proche, probablement cach par le sol labourable. Sinon, ce type de roche est connu en
bordure de mer.
De grands blocs orthogonaux qui conservent l'anathyrose (pi. XVII-3)
sur les cts longs et des trous de louve sur la face antrieure. Ces blocs
proviennent, probablement, du stylobate d'un difice de l'poque classique (?). Des tessons (HR, CL et HEL), des fragments de tuiles et des
monticules de petites pierres sont disperss dans les vignes voisines.
Pausanias (VII. 17,5) mentionne dans le voisinage du Larisos un
temple d'Athena Larisaia; Bursian (Geogr. v. Griech. II, p. 322) place
dans ce secteur l'Hecatombaion (Pol. II, 51; Plut. Cleo., 14 et Arat. 39;
Paus. II. 9, 1-2) dont le nom s'explique, son avis, par la prsence d'un
temple de Zeus Hecatombaios.
*78. FRANGA A / Franga, "Rdiza".
[] : 0,2 y : 19,5; 62422; PhA 120713-120715 et 120723-120724.
HAB
(?)
Juillet 1988.
221
222
PAYSAGES D'ACHAIE I
APPENDICE II
VOLUTION DU PEUPLEMENT
[Moyen Age et Temps Modernes]
Cet appendice prsente l'volution du peuplement de la rgion tudie, du Moyen Age nos jours (voir supra, p. 73-75), ainsi que les
Cartes 13 17). Il contient les noms des villages, classs par ordre alphabtique, suivis de renseignements concernant les variantes toponymiques et les changements de noms, la dmographie et l'volution du
cadre administratif.
Il a t rdig par Lonidas Kallivretakis, du Centre de Recherches
Nohellniques de la F.N.R.S., dans le cadre du projet "Le peuplement
de la Grce, XVe-XXe sicles", dirig par V.Panayotopoulos.
NOM OFFICIEL DU VILLAGE :
Etymologie : Grec, signif. "de St Vlasios", se rfrant probabl.
, village de Kalavryta
Hauteur (en mtres) : 40
Dpendance/Administration
1889-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1927 Commune Ano Achaa/
Eparchie Patras
1927-1991 Commune Aghiovlasitika/
Eparchie Patras
Dmographie contemporaine
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
169 habitants
21 habitants
56 habitants
197 habitants
307 habitants
113 habitants
88 habitants
80 habitants
76 habitants
73 habitants
224
PAYSAGES D'ACHAIE I
NOM TRADITIONNEL :
Etymologie : Anthroponyme alban., driv. probabl. du slave Kralj,
signif. "Roi"
Hauteur (en mtres) : 65
Toponymie:variantes
1461
1689
1700
1829
1836-1907
1907-1940
1940-1955
1955-1981
1981
Krali
Crali
Cragli
Krali
Dpendance/Administration
1461
Timar Ottoman
1687-1715 Veneti : Territorio
di Patrasso
1715-1821 Caza de Patras
1836-1840 Dme Dym/
Eparchie Patras
1841-1848 Dme Dymain/
Eparchie Patras
1849-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1955 Commune Krali/
Eparchie Patras
1955-1991 Commune Aghios Nikolaos
Kralis/ Eparchie Patras
Dmographie ancienne
1461
1689
1700
1700
1829
14 habitants
38 habitants
89 habitants
17 familles
18 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
195 habitants
273 habitants
211 habitants
189 habitants
203 habitants
151 habitants
150 habitants
124 habitants
120 habitants
79 habitants
88 habitants
225
Dpendance/Administration
1961-1991
Commune Agh.Stephanos/
Eparchie Patras
1961
1971
1981
272 habitants
225 habitants
171 habitants
Dmographie contemporaine
Portd'Aliki
1961
1971
1981
137 habitants
101 habitants
144 habitants
Dpendance/Administration
1961 -1991
N O M OFFICIEL DU VILLAGE :
Accaia
Apano Akhaia/Achaia
Dmographie ancienne
1700
1700
1829
118 habitants
29 familles
38 familles
226
PAYSAGES D'ACHAIE I
Dmographie contemporaine
Dpendance/Administration
1687-1715
1715-1821
1806
1836-1840
1841-1848
1849-1912
1912-1991
Veneti : Territorio
di Patrasso
Caza de Patras
Fief de Seid Aga,
Ayan de Patras
Dme Dym/
Eparchie Patras
Dme Dymain/
Eparchie Patras
Dme Dym/
Eparchie Patras
Commune Ano Achaa/
Eparchie Patras
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
355
372
334
506
375
415
534
479
417
300
248
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dmographie ancienne
1829
32 familles
Demographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
487
523
551
665
769
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
227
Eparchie Patras
1912-1991 Commune Mazarakion/
Eparchie Patras
1928
1940
1951
1961
1971
1981
891
355
185
243
15
4
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Soudhe-neika,
Dmographie contemporaine
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
321
354
350
419
425
350
313
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Gerepesi
Dmographie ancienne
1700
1700
14 habitants
3 familles
228
PAYSAGES D'ACHAIE I
1928-1956
1956
Dpendance/Administration
1700-1715 Veneti:Territorio
di Gastugni
1879-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1928 Commune Strigleika/
Eparchie Patras
1928-1940 Commune Limnokhori/
Eparchie Patras
1940-1947 Commune Lakkopetra/
Eparchie Patras
1947-1956 Commune Paralimni/
Eparchie Patras
1956-1991 Commune Araxos/
Eparchie Patras
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
317
187
185
205
205
184
121
262
260
167
166
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Amila
Arulia
Arila
Armila
Avla
Aria
Dpendance/Administration
1259
Fief de Trimolai,
Dmographie ancienne
1689
1700
1700
1816
1829
31 habitants
92 habitants
21 familles
25 familles
21 familles
Dmographie contemporaine
1889
280 habitants
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
baron de Calandrica
1463
Veneti
1687-1715 Veneti : Territorio di
Patrasso
1715-1821 Caza de Patras
1836-1840 Dme Dym/
Eparchie Patras
1841-1848 Dme Dymain/
Eparchie Patras
1849-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1927 Commune Phostaena/
Eparchie Patras
1927-1991 Commune Aria/
Eparchie Patras
229
227
199
286
222
325
327
468
414
395
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Med[roni]
Peironi
Bodroni
Bedroni
Dpendance/Administration
1687-1715 Veneti : Territorio
Dmographie ancienne
689
700
700
829
28 habitants
88 habitants
16 familles
19 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
158
269
262
264
323
349
416
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
230
PAYSAGES D'ACHAIE I
di Patrasso
1715-1821 Caza de Patras
1836-1840 Dme Dym/
Eparchie Patras
1841-1848 Dme Dymain/
Eparchie Patras
1849-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1951
1961
1971
1981
337
324
247
213
habitants
habitants
habitants
habitants
Dmographie contemporaine
1961
1971
1981
58 habitants
191 habitants
38 habitants
Alisubasi
Ali-Soubachi
Dmographie ancienne
1700
1700
1829
28 habitants
6 familles
8 familles
Dmographie contemporaine
1879
144 habitants
231
1926
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
Dpendance/Administration
137 habitants
160 habitants
195 habitants
217 habitants
215 habitants
264 habitants
271 habitants
295 habitants
253 habitants
243 habitants
Dmographie contemporaine
1981
59 habitants
Kankadi
Cangadhi
signif.
Dmographie ancienne
1461
1700
21 habitants
18 familles
232
PAYSAGES D'ACHAIE I
1836-1896
1896-1907
1907-1912
1912
Dpendance/Administration
1700
1829
73 habitants
23 familles
Dmographie contemporaine
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
1461
Timar Ottoman
1687-1715 Veneti:Territorio
di Gastugni
1715-1821 Caza de Gastugni
1836-1840 Dme Kalotychia/
Eparchie Patras
1841-1912 Dme Bouprasin/
Eparchie Patras
1912-1991 Commune Kangadhion/ Eparchie Patras
270
310
269
382
398
517
563
585
583
517
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dpendance/Administration
1845-1848 Dme Dymain/
Eparchie Patras
1849-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
123 habitants
132 habitants
167 habitants
201 habitants
210 habitants
226 habitants
288 habitants
329 habitants
320 habitants
667 habitants
726 habitants
233
Dmographie ancienne
1815
30 feux
1829
31 familles
Dmographie contemporaine
1861
1870
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
364
584
1343
1468
1591
1514
2153
2421
2675
2987
3414
4936
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dmographie contemporaine
1940
1951
650 habitants
959 habitants
234
PAYSAGES D'ACHAIE I
1961
1971
1981
892 habitants
676 habitants
888 habitants
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
290 habitants
328 habitants
383 habitants
405 habitants
374 habitants
420 habitants
590 habitants
1620 habitants
2667 habitants
782 habitants
679 habitants
Dmographie contemporaine
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
108
161
375
470
469
757
837
890
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
235
Dmographie contemporaine
1940
1951
1971
1981
34 habitants
56 habitants
40 habitants
38 habitants
Karavostasi
Cavro-Stasi
Dpendance/Administration
1806-1821 Caza de Patras
1806
Metochi du couvent
de Nezera
1815
Ferme du Voivode
de Patras
1836-1837 Dme Dym/
Eparchie Patras
1837-1840 Dme Araxin/
Eparchie Patras
Dmographie ancienne
1815
1829
20 familles
45 familles
Dmographie contemporaine
889
896
907
920
971
981
121
120
86
63
1352
148
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
236
PAYSAGES D'ACHAIE I
Dpendance/Administration
1879-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1928 Commune Strigleika/
Eparchie Patras
1928-1991 Commune Limnokhorion/
Eparchie Patras
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
291
341
400
400
377
344
527
589
384
354
345
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
237
Toponymie:variantes
Dmographie contemporaine
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
1889-1928
1928
Dpendance/Administration
1889-1912 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1928 Commune Soudheneika/
Eparchie Patras
1928-1991 Commune Lousika/
Eparchie Patras
347
184
506
852
855
825
1257
883
703
626
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dmographie contemporaine
1961
1971
1981
59 habitants
73 habitants
30 habitants
Dmographie contemporaine
1896
1920
115 habitants
107 habitants
238
PAYSAGES D'ACHAIE I
Dpendance/Administration
1928
1940
1951
1961
1971
1981
129
122
134
126
80
55
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Mont : Nigri
Dmographie contemporaine
1940
1951
1961
1971
1981
Dpendance/Administration
1940-1947 Commune Lakkopetra/
Eparchie Patras
1947-1956 Commune Paralimni/
Eparchie Patras
1956-1991 Commune Araxos/Eparchie Patras
NOM OFFICIEL DU VILLAGE : M V
NOM TRADITIONNEL :
Etymologie : Grec, signif. "Ferme Lointaine"
Hauteur (en mtres) : 5
350
419
425
350
313
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dpendance/Administration
1700-1715 Veneti:Territorio
di Gastugni
1806-1816 Metochi du couvent
de Mega Spileon
1912-1991 Commune Metochion/
Eparchie Patras
239
Dmographie ancienne
1700
1700
1829
89 habitants
26 familles
35 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
342
371
394
495
449
523
613
725
696
576
573
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Mertesa
Merteza
Dmographie ancienne
1700
1700
1829
32 habitants
9 familles
9 familles
240
PAYSAGES D'ACHAIE I
Dpendance/Administration
1687-1715 Veneti :Territorio
di Patrasso
1715-1821 Caza de Patras
1836-1840 Dme Dym/
Eparchie Patras
1841-1848 Dme Dymain/
Eparchie Patras
1849-1812 Dme Dym/
Eparchie Patras
1912-1928 Commune Merteza/
Eparchie Patras
1928-1991 Commune Myrtos/
Eparchie Patras
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
210 habitants
187 habitants
273 habitants
461 habitants
266 habitants
234 habitants
301 habitants
303 habitants
314 habitants
234 habitants
197 habitants
Dpendance/Administration
Dmographie contemporaine
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
238
158
192
253
298
377
426
432
350
394
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
241
Dmographie ancienne
1829
25 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
26 habitants
157 habitants
198 habitants
194 habitants
185 habitants
260 habitants
296 habitants
330 habitants
74 habitants
70 habitants
40 habitants
Dmographie ancienne
1689
1816
1829
84 habitants
25 familles
34 familles
242
PAYSAGES D'ACHAIE I
Dpendance/Administration
1687-1715 Veneti:Territorio
di Patrasso
1715-1821 Caza de Patras
1836-1840 Dme Dym/
Eparchie Patras
1841-1848 Dme Dymain/
Eparchie Patras
1849-1912 Dme Dym
Eparchie Patras
1912-1991 Commune Petas/
Eparchie Patras
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
170
233
260
356
289
291
376
406
430
503
385
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Traganu
Dragan i
Dragano
Dpendance/Administration
1700-1715 Veneti territorio
di Patrasso
1836-1837 Dme Dym/
Eparchie Patras
1837-1840 Dme Araxion/
Dmographie ancienne
1700
1700
1829
54 habitants
10 familles
13 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
127
155
172
215
185
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
243
1841-1848
1849-1912
1912-1957
195 7-1991
Eparchie Patras
Dme Dymain/
Eparchie Patras
Dme Dymain/
Eparchie Patras
Commune Draghanon
Eparchie Patras
Commune Petrochorion/
Eparchie Patras
1928
1940
1951
1961
1971
1981
291
326
332
271
202
227
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Pournari
Dpendance/Administration
Dmographie ancienne
1816
1829
22 familles
26 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
85
149
102
204
141
181
218
245
248
163
145
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
244
PAYSAGES D'ACHAIE I
Oriol
Ruolio vel Ruolo
Riolo
Rhiolo
ou de
Dmographie ancienne
1391
1700
1700
1829
120 familles
21 familles
75 habitants
44 familles
Dmographie contemporaine
1879
1896
1907
1920
436
506
557
628
habitants
habitants
habitants
habitants
Possession de Ferrand
1928
de Majorque
1940
Excadance du frre mess.
1951
[Andronic Zaccaria]Assane
1961
1971
Veneti
1981
del Turco
Veneti : Territorio di
Gastugni
Caza de Gastugni
Dme Dym/
Eparchie Patras
Dme Dymain/
Eparchie Patras
Dme Dym/
Eparchie Patras
Commune Riolos/Eparchie Patras
661
825
896
807
733
727
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dpendance/Administration
1315
1391
1463
1467
1687-1715
1715-1821
1836-1840
1841-1848
1849-1912
1912-1991
245
Dmographie contemporaine
84 habitants
39 habitants
49 habitants
1961
1971
1981
Dmographie contemporaine
1896
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
50
104
90
118
117
101
92
89
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Dmographie contemporaine
1928
1940
1951
1961
63
61
65
53
habitants
habitants
habitants
habitants
246
PAYSAGES D'ACHAIE I
1971
1981
37 habitants
34 habitants
Fiocca
Phloka
Dmographie ancienne
1700
1700
1829
Dmographie contemporaine
pendance,/Administration
00-1715
15-1821
36-1840
41-1848
49-1912
12-1991
59 habitants
12 familles
10 familles
1879
1889
Veneti : Territorio
1896
1907
di Patrasso
1920
Caza de Patras
Dme Tritaea/
1928
1940
Eparchie Patras
Dme Tritain/
1951
1961
Eparchie Patras
1971
Dme Tritae/
1981
Eparchie Patras
Commune Phlokas/Eparchie Patras
150
159
186
206
319
265
301
378
364
335
193
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Franca
Dmographie ancienne
1689
67 habitants
Dpendance/Administration
247
Dmographie contemporaine
1889
1896
1920
1928
1940
1951
1961
1971
1981
220
97
144
142
247
278
295
247
246
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
Laffustan
Fustena
Fostena
Kostena
Focena vel Phonea
Fostena
Phostana
Phostaena
Dpendance/Administration
1210
1377
Dmographie ancienne
1461
1689
1700
1700
1816
1829
17 habitants
76 habitants
98 habitants
21 familles
36 familles
23 familles
Dmographie contemporaine
1879
1889
1896
1907
1920
1928
1940
1951
216
230
276
508
318
241
320
326
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
habitants
248
PAYSAGES D'ACHAIE I
1402
1461
1463
1687-1715
1715-1821
1836-1840
1841-1848
1849-1912
1912-1991
1961
1971
1981
295 habitants
281 habitants
253 habitants
I
.
,
,
,
.
, ,
,
,
.
Annales
.
" "
,
.
. .
.
.
250
PAYSAGES D'ACHAIE I
, ,
. , ,
, terra incognita
.
.
.
,
.
,
.
, ,
,
C.N.R.S. (
.
,
.
,
'
.
,
, ,
.
(. ,
. , III.
IV.
-)
. , ,
.
RESUME GREC
251
1.
,
.
2. .
3.
,
,
.
, ,
,
-
.
4.
(,
), ,
.
5. .
.
.
, .
.
,
, ,
,
.
. ,
252
PAYSAGES D'ACHAIE I
.
6.
.
II-VII
( -)
,
. , II
.
(III)
. IV
( ). V
. VI
, (VII)
.
II. .
:
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. ,
,
.
RESUME GREC
253
.
.
.
.
,
.
.
.
,
,
.
III.
,
,
. , , ,
,
.
. ,
, .
,
254
PAYSAGES D'ACHAIE I
.
.
, ,
.
' .
,
,
19 .
.
.
.
.
,
.
IV. .
, ,
. ,
, .
,
.
Sulpicius Galba 208 ..,
RESUME GREC
255
, .
.
,
.
,
, ,
.
( 2-1 .).
, , , .
, 44 ..,
A, C D (Fig. 7). ,
,
.
. ,
,
(;),
.
V.
. ,
,
.
,
.
256
PAYSAGES D'ACHAIE I
.
, , ,
.
.
.
,
,
.
,
.
,
, ,
.
2 ..
,
.
.
,
.
VI.
. , ,
,
. /
.]
.
RESUME GREC
257
,
, , ,
.
(centuriationes)
, C.
,
.
,
.
.
.
. ,
.
VII.
. ,
.
,
( ), ( )
.
258
PAYSAGES D'ACHAIE I
.
,
,
.
, ,
.
. ,
. ,
.
( ) , ,
,
.
,
( ,
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. 87
57
.
.
, ,
.
. .
.
( )
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RESUME GREC
259
II
.
'
.
.
. ' II.
' . III , , ,
, .
INDICES
I. LISTE DES SITES DANS UN ORDRE NUMERIQUE
Dans cette liste ne sont retenus que les lments essentiels de chaque
site, ce qui permet une consultation rapide.
*1. ARAXOS A / Mesa Paralimni, "Panaghia".
[M] x : -8,76 y : -8,61; M 62312; PhA 120698-120700 et 120705120706.
HAB, VAR
NL(?), HA(?), HEL, ROM
2. ARAXOS / Mesa Paralimni, "Vardhia".
[M] : -8,82 y:-5,88; M 63310; PhA 120653-120655 et 120700120701.
HAB
HA(?), HR, CL, HEL
*3. ARAXOS C / Mesa Paralimni, "Aghios Ioannis"
[M] x : -8,62 y : -5,4; M 63310; PhA 120653-120655 et 120700120701.
VAR
HEL, ROM, MOD, CONT
*4. ARAXOS D / Mesa Paralimni, "Tragani"
[M] x : -8,5 y : -8,9; M 62312; PhA 120699-120701 et 120704-120706.
VAR
NL(?)
*5. ARAXOS E / Ex Paralimni, "Gourisi" (champs de N. Madouros).
[M] x : -9,2 y : -6,65; M 62314; PhA 120697-120699 et 120706-120707
262
PAYSAGES D'ACHAIE I
HAB
NL(?), HEL, MOD
6. ARAXOS F / Ex Paralimni, "Loutra Araxou".
[M] : -6,48 y : -11,6; M 62314; PhA 120706-120708.
HAB(?)
HM, HR
7. ARAXOS G / Araxos, "Teichos Dymain"
[M] : -6,21 y : -11,8; M 62314; PhA 120706-120708.
HAB
NL, HA, HM, HR, GEO, AR, CL, HEL, VEN, MOD
8. METOCHION A / Metochion
[M] : -7,89 y : -14,4; M 62316 et 62318; PhA 120727-120729.
HAB
CL(?), HEL(?)
*9. METOCHION / Lapas, dans l'agglomration actuelle.
[M] : -5,3 y:-17,51; M 62320 et 62421; PhA 120725-120727.
HAB (?), CIM
CL, HEL
9A. METOCHION C / Lapas (rgion de )
[M] : -5,8 y:-17,65; M 62320 et 62421; PhA 120725-120727.
HAB
PL
10. LAKKOPETRA A / Karavostasi, "Kastro" (Aghios Nikolaos).
[M] : -4,76 y:-7,l; M 62321; PhA 120656-120658 et 120696-120698.
VAR
CL, HEL
*11. LAKKOPETRA / Karavostasi, "Kastro"
[M] : -4,95 y:-7,2; M 62321; PhA 120656-120658 et 120696-120698.
HAB(?)
NL(?), HEL(?)
263
264
PAYSAGES D'ACHAIE I
265
HAB
PL
24. KATO ACHAIA A / Kat Achaa
[] : 6,7 y : -12,4; 62335 ; PhA 120663-120666.
HAB, CIM, VAR
AR, CL, HEL, ROM, AT, MOD, CONT
*25. KATO ACHAIA / Alyki
[] : 7,08 y : -11,35; 62333; PhA 120642-120644.
HAB
CONT
*26. KATO ACHAIA C / Manetika, "Keramida"
[] : 6 y : -13,1; 62335; PhA 120663-120664
HAB
CL(?), AT, MOD
27. AGHIOVLASITIKA A / Aghiovlasitika, "Leukos"
[] : 8,1 y : -15,15; 62337; PhA 120665-120667.
HAB(?), CIM
HR, HEL, MOD
28. AGHIOVLASITIKA / Aghiovlasitika, "Vromoneri" (proprit de
Lezos, l'est du village)
[] : 8,28 y : -14,1; 62337; PhA 120665-120667.
VAR
HEL
*29. AGHIOVLASITIKA C / Stnatika ( la sortie du village sur les
parois du plateau)
[] : 8,2 y : -14,71; 62337 PhA 120665-120667.
VAR
(?)
30. ANO ACHAIA A / An Achaa
[] : 8,32 y : -16,1; 62337-62338; PhA 120666-120668.
266
PAYSAGES D'ACHAIE I
HAB
HEL, BYZ, MOD, CONT
*31. ANO ACHAIA / An Achaa, "Aghios Georgios".
[] : 8,15 y : -16,78; 62337-62338; PhA 120660-120662.
HAB, VAR
MOD
*32. ANO ACHAIA C / An Achaa, "Arghiosalis".
[] : 8,48 y : -16,5; 62338; PhA 120662 et 120665.
HAB(?)
MOD
*33. ANO ACHAIA D / An Achaa, "Aghia Paraskevi"
[] : 8,55 y : -16,7; 62338; PhA 120666-120668.
HAB(?), VAR
CL(?), MOD
34. ANO ACHAIA E / An Achaa : la sortie sud du village aprs le
cimetire communal.
[] : 8,18 y : -17,85 62338; PhA 120666-120668.
HAB
HEL
*35. ANO ACHAIA F / An Achaa, "Kapeli".
[] : 7,85 y : -14,38; 62335; PhA 120665-120667.
CIM(?)
(?)
*36. LOUSIKA A / Lousika
[] : 10,7 y : -16,5; 62338; PhA 120636-120639 et 120667-120669
HAB
AR
37. LOUSIKA / Lousika, "Skala" (butte au nord du village).
[] : 10,4 y : -15,05; 62338; PhA 120637-120639 et 120668.
CIM(?)
(?)
267
268
PAYSAGES D'ACHAIE I
HAB(?)
CL, HEL
*45. AGHIOS NIKOLAOS / Aghios Nikolaos, "Plaks"
[] : 12,3 y : -18,62; 62432; PhA 120635-120637.
HAB
ML, AR(?), CL, AT
*46. KATO MAZARAKION A / Galanka, "Tria Magoulia"
[] : 14,1 y : -19,5; 62443; PhA 120634-120636.
CIM
CL, HEL
*47. KATO MAZARAKION / Kat Mazarakion, "Karvounika"
[] : 14,2 y : -20,85; 62443; PhA 120634-120636 et 120670120671.
VAR
HEL(?)
*48. ANO SOUDHENEIKA A / An Soudhenika, "Strouphika"
[] : 12,57 y : -21,12; 62434; PhA 120670-120672.
HAB
CL, HEL, ROM, AT
*49. ANO SOUDHENEIKA / An Soudhenika, "Strouphika" ou
"Aghios Konstantinos" (champs de Zisimopoulos)
[] : 12,5 y : -21,42; 62434; PhA120670-120672 et 120682-120684.
CIM
AR, CL, ROM
*50. PHLOKAS A / Zisimika, "Platanos"
[] : 12,3 y : -22,1; 62434; PhA 120671-120672 et 120682-120684.
CIM(?)
AR, CL
*51. PHLOKAS / Zisimika, "Lotti"
[] : 12,8 y : -22; 62434; PhA 120671-120672 et 120682-120683.
269
HAB(?)
(?)
*52. PHLOKAS C / Zisimika, " Phtolia".
[] : 12,6 y:-23,58; 62434; PhA 120671-120673 et 120682-120684.
HAB, CIM
HEL, MOD
*53. PHLOKAS D / Zisimika, "Phegoula".
[P] x : 12,45 y : 23,6; 62434; PhA 120671-120673 et 120682120684.
HAB, VAR
CL(?), HEL
*54. PHLOKAS E / Zisimika, colline au sud-est du fort de Gyphtokastron.
[] : 12,1 y : -23,3; 62434; PhA 120671-120672 et 120682-120684.
CIM
HR
*55. PHLOKAS F / Zisimika, ouest du site prcdent sur la rive
gauche du Serdini.
[] : 11,82 y: -23,4; 62434; PhA 120671-672 et 120682-120684.
HAB(?)
(?)
*56. PHLOKAS G / Zisimika, "Anemomylos".
[] : 12,15 y : -23, 58; 62434; PhA 120671-672 et 120682-120684.
HAB(?), VAR
HR(?), MOD
*57. PHLOKAS H / Zisimika, "Paniko" (cimetire de -)
[P] x : 12,45 y : -23,8; 62434; PhA 120671-120672 et 120682-.
120684.
HAB(?), CIM
HR, CONT
270
PAYSAGES D'ACHAIE I
HAB(?)
MOD
*59. ARLA / Aria, "Kosmoula".
[P] x : 11,9 y : -22,40; 62434; PhA 120670-120672 et 120683120684.
CIM
(?)
60. ARLA C / Aria, "Gyphtokastro".
[] x : 11,83 y : -22; P 62434; PhA 120671-120672 et 120682 -120684.
HAB
FR
61. PHOSTAENA A / Phostaena
[] x : 9,90 y : -20,70; P 62432; PhA 120668-120670.
CIM
HR
*62. PHOSTAENA / Phostaena, "Paliochori".
[] x : 11,4 y : -19,76; P 62432; PhA 120668-120670.
HAB, CIM(?)
NL(?), MOD
*63. ELAEOCHORION A / Elaeochorion, "Bourdanika".
[] x : 9,65 y : -19,1; P 62432; PhA 120668-120670 et 120686-120687.
HAB, CIM(?)
AR(?), HEL, ROM, MOD
*64. ELAEOCHORION / Elaeochorion, "Kouveli ou Aghia Eleni".
[] x : 9,1 y :-19,8; P 62432; PhA 120668-120669 et 120686-120687.
HAB(?)
ROM, AT, MOD
271
272
PAYSAGES D'ACHAIE I
273
274
PAYSAGES D'ACHAIE I
275
276
PAYSAGES D'ACHAIE I
277
278
PAYSAGES D'ACHAIE I
279
et 120670-120671.
VAR
HEL(?)
LAKKOPETRA A / Karavostasi, "Kastro" (Aghios Nikolaos).[10]
[M] : -4,76 y:-7,l; M 62321; PhA 120656-120658 et 120696-120698.
VAR
CL, HEL
LAKKOPETRA / Karavostasi, "Kastro" [*11]
[M] x : -4,95 y:-7,2; M 62321; PhA 120656-120658 et 120696120698.[*11]
HAB(?)
NL(?), HEL(?)
LAKKOPETRA C / Karavostasi, "Kastro" [12]
[M] x : -4,86 y :-8,9; M 62321; PhA 120656-120658 et 120696-120698.
HAB(?), CIM(?)
HEL(?)
LAKKOPETRA D / Lakkopetra, "Americanica" [13]
[] x : -4,91 y:-9,42; 62323; PhA 120657-120658 et 120696.
VAR
FR(?), MOD(?)
LAKKOPETRA E / Lakkopetra, "base amricaine" [14]
[] x : -4,9 y:-9,77; 62321 et 62323; PhA 120657-120658 et 120696120698.
CIM
(?)
LAKKOPETRA F / Lakkopetra, " Kiaphs".[*15]
[] x : -1,45 y : -9,5; 62324; PhA 120659-120661 et 120696.
HAB, CIM(?)
CL, HEL, ROM
LAKKOPETRA G / Lakkopetra, "Stamatopoulika".[*16]
[M] x : -1,85 y : -9,38; M 62324; PhA 120659-120661 et 120647.
280
PAYSAGES D'ACHAIE I
HAB(?)
CL, HEL, ROM
LAKKOPETRA H / Lakkopetra, "Tragani".[*17]
[M] : 0,43 y : -8,33; M 62322; PhA 120659-120660 et 120647120648.
HAB
CL, HEL
LAKKOPETRA I / Lakkopetra [17A]
[] : -1,4 y : -9,6; P 62324; PhA 120659-120661 et 120696.
HAB
PL
LIMNOCHORION A / Kalamakion, "Prophitis Ilias".[*18]
[M] : 1,13 y : -9; M 62324 ; PhA 120645 et 120659-120661.
HAB(?)
NL(?), HR, CL, HEL, ROM
LIMNOCHORION / Kalamakion, "Aghios Georgios".[19]
[M] : 1,26 y : -11,5; M 62324; PhA 120661-120662.
HAB, CIM
HR, ROM
LIMNOCHORION C / Kalamakion [19A]
[M] : 2,1 y : -9,35; M 62324; PhA 120661-120662.
HAB
PL
LOUSIKA A / Lousika [*36]
[] : 10,7 y : -16,5; P 62338; PhA 120636-120639 et 120667-120669
HAB
AR
LOUSIKA / Lousika, "Skala" [37]
[] : 10,4 y : -15,05; 62338; PhA 120637-120639 et 120668.
CIM(?)
(?)
281
282
PAYSAGES D'ACHAIE I
283
CIM
HR, SM
PET AS / Petas, "Sotiroula".[73]
[] : -2,5 y :-23,77; 62423; PhA 120721-120722 et 120740-120741.
CIM, VAR
HR, MOD
PETROCHORION A / Petrochorion, "Prophitis Ilias".[65]
[] : 7,05 y : -19, 7; 62431; PhA 120687-120689.
HAB
AR, CL, HEL
PETROCHORION / Petrochorion, "Skaloula" ou " T z e r o s " ou
"Dendro" et "Aghia Marina".[*66]
[] : 7 y :-19,1; 62431; PhA 120686-120688.
CIM
CL, HEL
PETROCHORION C / Petrochorion, "Koupoulia". [*67]
[] : 6,3 y : -19; 62431; PHA 120687-120689.
VAR
HEL
PETROCHORION D / Petrochorion, "Aghios Ioannis".[*68]
[] : 7 y : -20,45; 62431; PhA 120686-120688.
CIM(?)
ROM(?)
PETROCHORION E / Petrochorion, "Paliovrisi".[*69]
[] : 6,6 y : -18,05; 62431; PHA 120687-120689.
HAB, CIM
ROM, AT
PETROCHORION F / Petrochorion, "Paliochori".[*70]
[] : 6,70 y :-19,25; 62431; PhA 120687-120689.
HAB(?)
MOD
284
PAYSAGES D'ACHAIE I
285
HAB(?), VAR
HR(?), MOD
PHLOKAS H / Zisimika, "Paniko" [*57]
[] : 12,45 y : -23,8; 62434; PhA 120671-120672 et 120682120684.
HAB(?), CIM
HR, CONT
PHOSTAENA A / Phostaena [61]
[] : 9,90 y : -20,70; 62432; PhA 120668-120670.
CIM
HR
PHOSTAENA / Phostaena, "Paliochori".[*62]
[] : 11,4 y : -19,76; 62432; PhA 120668-120670.
HAB, CIM(?)
NL(?), MOD
RIOLOS A / Riolos [74]
[] :-l,5 y :-21; 62423; PhA 120721-120724 et 120739-120741.
HAB
FR
RIOLOS / Riolos [*75]
[] : -1 y : 21,26; 62423; PhA 120721-120724 et 120739-120741.
CIM
ROM
RIOLOS C /Riolos, "Rachi Mazikn".[*76]
[] : -2,8 y : -21; 62423; PhA 120722-120724 et 120739-120741.
HAB(?)
HA, ROM(?)
RIOLOS D /Riolos, "Katarachia" [*77]
[P] x : -4,95 y : -19,9; 62421; PhA 120724-120726 et 120738120739.
286
PAYSAGES D'ACHAIE I
HAB
HR, AR(?), CL(?), HEL
THERIANON A / "Katsoula" [*42]
[] : 14,5 y : -15,95; 62345 et 62347; PhA 120614-120616.
HAB
CL, HEL, ROM, MOD
THERIANON / "Aghia Varvara" [*43]
[] : 13,5 y : -14,1; 62345 et 62347; PhA 120614-120616.
HAB (?), CIM (?)
ROM (?)
287
288
PAYSAGES D'ACHAIE I
289
Apostoloi, 128
ARAXOS : sites archologiques, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7; voir aussi
Araxos (Mavra Vouna) : Monts , 54 et passim
Arghiosalis : site archologique, 32
Arila : variante toponymique, 228; voir
AR LA : sites archologiques, 59, 60, voir aussi
Amila : fief de la baronnie de Chalandritsa, 74; : variante toponymique,
228; voir
Armila : variante toponymique, 228; voir
Artemis Nemidia : sanctuaire d' , mentionn par Strabon, 25, 70
Arulia : variante toponymique, 228; voir
Athna Larisaia : sanctuaire d' , mentionn par Pausanias, 24, 70
Avla : variante toponymique, 228; voir
: variante toponymique, 225; voir
AXAIKON : tymologie, toponymie-variantes, dpendance-administration, dmographie de la priode moderne et contemporaine, 229
Bada, 73
Base amricaine : site archologique, 14
: variante toponymique, 232; voir
: variante toponymique, 229; voir AXAIKON
Bedroni : variante toponymique, 229; voir AXAIKON
: variante toponymique, 232; voir
Bodroni : variante toponymique, 229; voir AXAIKON
Bouprasion : nom homrique de la plaine situe dans le N.-O. du Ploponnse, 24
Bourdanika : site archologique, 63
Boutika, 128
: tymologie, dpendance-administration, dmographie
moderne et contemporaine, 230; voir aussi Galanika
: variante toponymique, 227; voir
Calydon : ville tolienne, 78
Cangadhi : variante toponymique, 231; voir
Cato Achaia : variante toponymique, 233; voir
Cavro-Stasi : variante toponymique, 235; voir
Chalandritsa : baronnie franque de ,74
290
PAYSAGES D ACHAIEI
291
Elide, 134
Elis, 134
Erymanthe : Mont , 37, 45
Eurytiai : km antique d'Olenos, 25
Ex Paralimni 5, 6, voir aussi
Fiocca : variante toponymique, 245; voir
Focena vel Phonea : variante toponymique, 247; voir
Fossa ou foussia : fosse de drainage antique, situe sur la bordure de la
plaine occidentale, 132
Fostena : variante toponymique, 247; voir
Franca : variante toponymique, 246; voir
FRANGA : sites archologiques, 78, 79, 80, voir aussi
Fustena : fief des Chevaliers de l'Ordre du Temple, 74; : variante topo
nymique, 247; voir
: variante toponymique, 246; voir
: etymologie, toponymie-variantes, dpendance-administration,
dmographie de la priode moderne et contemporaine, 246; voir
aussi PHLOKAS
: variante toponymique, 246; voir
247; voir
: etymologie, toponymie-variantes, dpendance-administration,
dmographie de la priode moderne et contemporaine, 246; voir
aussi FRANGA
247; voir
: etymologie, toponymie-variantes, dpendance-administration, dmographie de la priode moderne et contemporaine, 247; voir
aussi PHOSTAENA
292
PAYSAGES D'ACHAIE I
Clomnes, 26
Ipsili Rachi 38, 39; voir aussi
: variante toponymique, 232; voir
: variante toponymique, 232; voir
: tymologie, toponymie-variantes, dpendance-administration, dmographie de la priode moderne et contemporaine, 231; voir
293
294
PAYSAGES D'ACHAIE I
295
296
PAYSAGES D'ACHAE I
297
298
PAYSAGES D'ACHAIE I
299
XVI-2.
XVI-3.
XVI-4.
7
9
15
CHAPITRE I
LE PAYSAGE ACHEEN : METHODE D'APPROCHE ET ETUDES
PRELIMINAIRES (A. D. Rizakis)
A. HABITAT ET PA YSAGE
21
23
B. QUESTIONS DE METHODE.
29
33
CHAPITRE II
L'ACHAIE OCCIDENTALE. PRESENTATION PHYSIQUE (R. Dalongeville)
INTRODUCTION ET PRESENTATION GENERALE DE LA REGION
37
A. LES ASPECTS CLIMATIQUES
1. Les tempratures
38
2. Les prcipitations
40
3. Diagramme ombrothermique et indice xrothermique
40
4. Les vents
43
B. LES GRANDS ENSEMBLES
MORPHOLOGIQUES
44
48
49
50
CONCLUSION
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
56
57
CHAPITRE III
LES GRANDES ETAPES DE L'OCCUPATION DU SOL DE L'AGE DE
PIERRE A L'EPOQUE CONTEMPORAINE (M. Lakakis et A. D. Rizakis)
INTRODUCTION
PALEOLITHIQUE ET NEOLITHIQUE
L'AGE DU BRONZE
EPOQUE GEOMETRIQUE ET ARCHAQUE
EPOQUE CLASSIQUE
EPOQUE HELLENISTIQUE
EPOQUE ROMAINE
EPOQUE DE L'ANTIQUITE TARDIVE
59
65
66
67
68
68
71
72
73
73
CHAPITRE IV
DYME CITE ACHEENNE : SON HISTOIRE A LA LUMIERE DES FOUILLES
RECENTES (M. Lakakis et A. D. Rizakis)
INTRODUCTION HISTORIQUE
77
ACROPOLE ET REMPARTS
81
LES NECROPOLES
84
LES BATIMENTS
88
LES VOIES ANTIQUES
94
FONTAINES ET PUITS
98
CONCLUSION
99
CHAPITRE V
DEUX FORTERESSES DANS LE N.-O. DU PELOPONNESE ET LE SYSTEME
DE DEFENSE ACHEEN (M. Lakakis et A. D. Rizakis)
INTRODUCTION
101
LE FORT DE KALOGRIA
102
LA FORTERESSE DE KARAVOSTASI
107
SYSTEME DE DEFENSE ET ORGANISATION DE L'ESPACE ENVIRONNANT
118
CHAPITRE VI
ENTREPRISES COLONIALES ET ESPACE RURAL DANS LE N.-O. DU
PELOPONNESE (A. D. Rizakis)
INTRODUCTION
125
CADASTRES A, ET C
127
CADASTRES ET PROBLEMES D'AMENAGEMENT DE L'ESPACE
129
CHAPITRE VII
CERAMIQUE ET PROBLEMES DE CHRONOLOGIE (M. Lakakis)
INTRODUCTION
137
CLASSIFICATION DE LA CERAMIQUE PAR SITE
138
APPENDICES
APPENDICE I : LES SITES ARCHEOLOGIQUES
INTRODUCTION
171
gomorphologique des sites par R. Dalongeville. Description archologique et historique par M. Lakakis et A. D. Rizakis)
174
APPENDICE II : EVOLUTION DU PEUPLEMENT
Moyen Age et Temps Modernes (L. Kallivretakis)
223
249
INDICES
I. Liste des sites dans un ordre numrique
IL Liste des sites dans un ordre alphabtique
III. Communes, hameaux et microtoponymes
TABLE DES FIGURES
LISTE DES TABLES
TABLE DES CARTES
TABLE DES PLANCHES
CARTES
PLANCHES
261
274
...287
CARTES
Carte gnrale (l/200.000e) de l'Achae avec dcoupages rgionaux (I, II, III et IV).
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Le cadastre C.
GOLFE DE PATRAS
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PLANCHE VII
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1 Pressoir.
2. Puits.
PLANCHE VII
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4. Kalathiskos.
2. Figurine
5. Askos
3. Figurine
PLANCHE IX
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PLANCHE
PLANCHE XI
PLANCHE XII
PLANCHE XIII
2 . Le ct oriental du Teichos.
PLANCHE XIV
PLANCHE XV
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PLANCHE XVII
Chteau-fort de Gyphtokastron
PLANCHES
PLANCHE
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PLANCHE II
PLANCHE III
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PLANCHE V
PLANCHE VI
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ISBN 960-7094-80-8