Caracteristiques PDF
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Pour obtenir un fonctionnement fiable et efficace d’un moteur diesel, il est très impor-
tant de s’assurer que chacun des cylindres du moteur génère la même puissance. Il est
donc primordial de comprendre et d’opérer les divers mécanismes menant au calcul de
la puissance de chacun des cylindres.
Depuis que l’huile a remplacé le charbon comme combustible, le cycle d’abord mis au
point par Rudolf Diesel a été modifié. Les moteurs diesel modernes ont un cycle ther-
mique appelé « cycle mixte » ou cycle « DUAL ». On peut représenter un cycle mixte
par un diagramme de phase (diagramme P-V). Chaque cylindre a son diagramme de
phase. Sur ce diagramme, que les mécaniciens appellent généralement une « carte de
puissance », l’aire délimitée par la course du piston et par la variation de pression est
directement proportionnelle au travail développé par le cylindre. On peut démontrer
cette relation entre le piston, la pression et le travail du cylindre à partir des lois de la
thermodynamique moderne. Dans le cas de moteurs rapides et de certains moteurs semi-
rapides, il est impossible d’utiliser un indicateur traditionnel à tambour rotatif car les
grandes vitesses de rotation excèdent la capacité de l’appareil à enregistrer convena-
blement un cycle de combustion. Dans ces cas, on utilise des appareils qui donneront
1
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
P P
Pression moyenne
(kPa) (kPa)
effective indiquée
Travail indiqué
Travail indiqué
V(m3) V(m3)
Figure 1 Diagramme réel et diagramme de pression moyenne effective indiquée d’un moteur à deux
temps
La pression moyenne effective indiquée est une valeur purement théorique, mais elle
donne une bonne évaluation de la puissance de la machine. En effet, plus la pression
moyenne effective indiquée est élevée, plus le moteur est puissant. De plus, cette don-
née sert à calculer la puissance indiquée du moteur. Pour obtenir la pression moyenne
effective indiquée, il faut d’abord procéder à la prise du diagramme P-V.
2
2
4
6
1) Injecteur
2) Capteur de pression d’injection
3) Capteur de pression du cylindre
8 4) Capteur de pression de balayage
5) Capteur de position du vilebrequin
6) Convertisseur de signaux
5 7) Moteur
8) Collecteur d’admission
7
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
3
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
5 3
L’indicateur de pression se complète d’un tambour rotatif relié, par une ficelle, à un
mécanisme reproduisant la course du piston du moteur (figure 3). Le tambour revient
automatiquement à sa position de départ grâce à un ressort de rappel. On installe un
papier sur le tambour. La pointe du stylet est ajustée de façon à ne pas exercer une trop
forte pression sur le papier, ce qui pourrait le déchirer.
4
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Il est très important de s’assurer du bon état de l’indicateur de pression. À cet effet, on
utilise la trousse d’outils et les produits de nettoyage fournis par le manufacturier. Le
piston doit se déplacer librement, son étanchéité doit être parfaite, son canal d’alimen-
tation ne doit pas être obstrué, ses ressorts doivent conserver la bonne tension et le tam-
bour rotatif doit être facile à déplacer. Une bonne procédure est de nettoyer et d’huiler
l’indicateur après chaque utilisation et d’en faire une bonne vérification avant de l’uti-
liser. Une fois nettoyé et vérifié, l’indicateur de pression peut être monté sur le robinet
de décompression du cylindre. Avant de raccorder l’écrou de liaison au robinet, on
purge la conduite de toutes les saletés pouvant s’y être emmagasinées. La came ainsi
que le mécanisme de transmission de la course, qui sont inhérents au moteur, assurent
la rotation du tambour de l’indicateur. On obtient alors un diagramme réel, tel que
présenté à la figure 4.
Il peut arriver qu’une mauvaise installation de l’indicateur ou qu’un défaut d’un com-
posant du mécanisme reproduisant la course du piston donne des diagrammes
incomplets ou erronés. La figure 5 montre six des fautes les plus courantes reliées à
l’emploi de l’indicateur : ficelle trop longue ou trop courte, mauvais ressort gradué,
indicateur ou mécanisme mal entretenu.
Une fois qu’on a obtenu un bon diagramme, on peut passer au calcul de la pression
moyenne effective.
5
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Corde du mécanisme de la course trop courte Friction entre le piston et le cylindre de l’indicateur
diagramme normal
diagramme actuel
Ressort de rappel trop faible Fuites de gaz du robinet ou raccordement mal fait
Le planimètre, quant à lui, est un appareil qui calcule la surface d’une figure ou d’un
dessin tout simplement en promenant un pointeau, fixé à l’extrémité de son bras mobile,
le long du contour de la figure ou du dessin. La méthode du planimètre permet donc de
trouver l’aire comprise entre les courbes de compression et de détente.
6
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Pour obtenir cette surface, il suffit de déterminer un point de départ et de déplacer le bras
ajustable sur le contour du diagramme. La différence de valeur obtenue entre chaque
déplacement sur l’échelle vernier, d’une part, et le compteur d’autre part, correspond à
l’aire recherchée. Pour plus de précision, on recommande de répéter cette opération à
quelques reprises ou encore, de vérifier le relevé d’une figure dont l’aire est connue,
comme un rectangle. À titre d’exemple, nous reproduisons tel quel, à la figure 6, un
extrait d’un manuel d’instruction de M.A.N.-B&W où on retrouve la démarche recom-
mandée par cette firme pour l’utilisation du planimètre.
7
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Ensuite, pour connaître la P.M.E.I., il faut diviser la valeur de l’aire obtenue par la
longueur du diagramme. Enfin, on multiplie ce résultat par le coefficient du ressort de
l’indicateur de pression utilisé. Ainsi, on obtient la formule suivante :
où
Pour obtenir cette hauteur moyenne, il faut diviser le diagramme de phase obtenu sur le
cylindre en un nombre égal de parties. Plus le nombre de divisions est grand, plus la
valeur obtenue est précise. Il faut ensuite mesurer et additionner la valeur des hauteurs
au centre de chacune des petites surfaces ainsi obtenues. En prenant la mesure au cen-
tre de chacune, on ramène ces surfaces à des rectangles et, si les rectangles sont étroits
et nombreux, l’aire totale est pratiquement identique à l’aire réelle du diagramme. La
somme des hauteurs, divisée par leur nombre, nous donne la hauteur moyenne, associée
à la pression moyenne effective indiquée par le diagramme. La valeur de la pression
moyenne effective indiquée s’obtient alors par l’équation :
8
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
15
14
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
36
10
30
9
8
7
6
5
15
4
13
3
11
2
10
1
8.5
7.5
9
0
6.5
7
5.5
6
1.5
0.5
3
0
0
94 mm
Figure 7 Détermination de la surface du diagramme P-V avec l’aide de la règle de la hauteur moyenne
9
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
gramme, à en faire la somme et à diviser cette somme par le nombre de lectures prises.
La somme des mesures de ces hauteurs donne :
On doit enfin multiplier la hauteur moyenne par la force de flexion du ressort afin
d’obtenir la P.M.E.I. Supposons que le diagramme ait été pris avec le même indicateur
que l’exemple précédent, la pression moyenne vaudra :
Par définition, la puissance indiquée d’un cylindre est la puissance générée par la com-
bustion qui agit sur son piston. On peut la calculer grâce aux moyens mentionnés
précédemment. La puissance indiquée est celle qui aura le plus de répercussion sur
toutes les pièces mécaniques de la chambre de combustion ainsi que sur l’équipement
d’alimentation en air et d’évacuation des gaz brûlés. Pour avoir une puissance indiquée
identique pour chacun des cylindres d’un moteur diesel, il faut respecter toutes les con-
ditions qui suivent. Il faut :
• que tous les composants mécaniques des cylindres (piston, segments, injecteur,
soupapes, culasse, etc.) soient en parfaite condition ou, à tout le moins, dans des
conditions similaires;
• que la quantité d’air admise à chaque cylindre soit identique;
• que la quantité de carburant injectée soit égale;
• que le moment, la pénétration et la durée de l’injection soient semblables pour cha-
cun des cylindres.
La moindre déviation à l’une de ces conditions peut avoir des conséquences désas-
treuses pour le moteur, sans compter les pertes de puissance, la réduction des reprises
ou de l’accélération, la qualité de la combustion (fumée noire, pollution par des
imbrûlés, encrassement des turbines, etc.), la surcharge momentanée ou constante de
10
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Par exemple, calculons la puissance indiquée générée par chacun des cylindres et par
un moteur dont tous les cylindres fournissent une puissance identique, si on suppose que
les données recueillies précédemment proviennent d’un moteur M.A.N. 12V40/45
ayant une vitesse de rotation de 600 tours par minute.
Le numéro de modèle du moteur nous indique qu’il s’agit d’un moteur de douze cylin-
dres en V, donc d’un moteur à quatre temps, ayant un alésage de 40 cm et une course
de 45 cm.
11
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Lorsque la puissance générée par chacun des cylindres est connue et que les conditions
citées précédemment sont respectées, on peut ajuster les crémaillères pour équilibrer la
charge entre les cylindres. On fait par la suite une nouvelle vérification, pour s’assurer
que chaque cylindre fournit une puissance identique.
Par exemple, prenons le cas d’un moteur dont la turbosoufflante est alimentée par
impulsions de pression; comme on peut le voir à la figure 8, les gaz sortant du cylindre
situé à l’extrémité du collecteur vont se diluer dans celui-ci. Par contre, les gaz
provenant du cylindre près de la turbosoufflante vont être compressés par l’arrivée de
ceux qui proviennent des autres cylindres. Dans ce cas, il est normal de retrouver des
écarts de près de 80 ºC entre les différents cylindres du moteur.
1) Turbosoufflante
2) Collecteur d’échappement 3 4 370 ºC
3) Cylindre
4) Bâti
420 ºC
470 ºC
450 ºC
2
12
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
13
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
De nombreux moteurs diesels modernes sont munis de capteurs de position qui vont
établir la valeur de l’angle de torsion de l’arbre de transmission. Quand on connaît la
résistance et la dimension de cet arbre, il est facile d’évaluer avec précision la force
nécessaire pour réaliser cette torsion. De là, le calcul de la puissance au frein est rapi-
de et précis : les données sont immédiatement transmises à un ordinateur qui effectue
les calculs instantanément et les affiche directement sur l’écran du poste de commande.
14
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Bank A 930 917 920 925 727 924 13.2 12.3 12.5 12.5 211 12.7
lb/in2 mmWC lb/in2
Bank B
°F °F lb/in2
Bank B 170 160 167 31
Change air cooling water Nozzle cooling water Raw water Fuel
Temperature Press Temperature Press Temperature Temp. Visc. Press.
Before After Before Before After Before OIL COOLER OIL COOLING WATER
coller cooler engine engine engine engine Before After Before After
°F lb/in2 °F lb/in2 °F °E lb/in2
91 95 27 149 156 35 249 2.2 63
LUBRIFICATION OIL CYLINDER LUBOIL
Temperature Pressure
ENGINE COOLER AFTER TURBINE Before BEFORE TURBINE Recirc.
2 engine Engine SP. Gravity Consumption
Before After Before After 1 1 2
kg/dm3
14
125 142 134 56 55 0.90
15
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Ainsi, au banc d’essai, c’est un dynamomètre monté à la bride d’accouplement qui per-
met de déterminer la puissance au frein à divers régimes. À partir de ces essais, on
dresse les courbes de performance du moteur. En mer, lors des essais d’un navire neuf,
c’est un torsiomètre disposé sur l’arbre de sortie qui permet d’obtenir la puissance effec-
tive du moteur. On peut retirer ce torsiomètre lorsque les tableaux de performance sont
établis. Le dynamomètre et le torsiomètre transmettent la valeur du couple appliquée à
l’arbre en kN.m, selon l’équation suivante :
T = F 3 R = kN 3 m = kJ
Pour obtenir la puissance au frein, on multiplie donc le couple par la vitesse angulaire
de l’arbre, vitesse représentée par la lettre grecque oméga (ω).
Puissance effective = T 3 ω
Enfin, pour les moteurs liés à un réseau électrique, il suffit de connaître le rendement de
l’alternateur et d’appliquer la formule suivante :
Exemple 1
Sur un moteur à l’essai, le couple mesuré à l’aide d’un dynamomètre est de 95 kN.m.
La vitesse de rotation est de 520 r/min. Quelles seront la puissance effective et la puis-
sance indiquée, pour un rendement mécanique de 0,90 ?
16
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Solution
1) Calcul de la puissance au frein
Puissance au frein = T 3 ω
= 5 173 kW
ηmécanique
puissance au frein
=
puissance indiquée
5 173 kW
Puissance indiquée =
0,90
= 5 748 kW
Exemple 2
Solution
puissance électrique
Puissance au frein =
rendement de l’alternateur
La puissance au frein d’un moteur, de même que l’état du moteur et du navire, peuvent
être déterminés à l’aide d’un graphique, établi lors des essais. Ce graphique est remis
17
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
aux mécaniciens. Ils peuvent y lire les débits des pompes d’injection relevés pour les
puissances déterminées d’un moteur fonctionnant au carburant diesel ou au mazout. Ces
données permettent un meilleur jugement du rendement du moteur. Les mécaniciens
utilisent couramment cette méthode lorsque le navire est en mer et qu’un torsiomètre
n’est pas disponible; on l’appelle l’utilisation des tableaux de performance du moteur.
Il convient toutefois d’enregistrer simultanément les caractéristiques de fonctionnement
associées, par exemple la pression d’air de suralimentation (PL), la température
moyenne des gaz d’échappement à la sortie du cylindre (TA) et la vitesse de rotation de
la turbosoufflante (NT). La différence de la valeur calorifique des carburants provenant
de divers lieux de mazoutage peut entraîner de légères variations du débit des pompes
d’injection.
Mais comment utiliser les tableaux de performance? À l’aide du tableau 2 qui présente
le tableau de performance d’un moteur diesel, nous allons voir le cas d’un moteur à
quatre temps, dont nous fournissons les valeurs nominales données qui suivent, et pour
lequel nous cherchons la puissance du moteur et ses caractéristiques de fonction-
nement.
- Valeurs nominales :
Puissance au frein = 4 416 kW à 100 %
Vitesse de rotation = 430 r/min à 100 %
Pression moyenne effective = 1 790 kPa
- Valeurs données :
Vitesse mesurée du moteur nm = 417 r/min = 97 %
Index des pompes d’injection,
le moteur opérant au carburant lourd = 64,5
- Valeurs recherchées :
Solution :
On cherche d’abord la vitesse de 97 % sur l’axe des abscisses et, de ce point, on pro-
longe une droite verticale vers le haut.
Ensuite, on cherche la valeur de l’index 64,5 (carburant lourd) sur le graphique, puis
on se déplace de ce point vers la gauche jusqu’à l’axe des ordonnées et vers le bas, à
partir des intersections avec les courbes tracées.
L’axe des ordonnées est coupé à 89 % de puissance au frein du moteur. Par ailleurs, la
ligne horizontale coupe les courbes tracées de la vitesse de la turbosoufflante (nT), de la
18
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Ne
(%)
11/10
110
PL
nT
tA
1/1
100 64.8
66.8 63.5
65.5
Ind
ex
90
des
om p
80
pes
3/4
d
'inj
ect
70
ion
60
B C
1/2
50
40 Diesel
r
ba
,9
Carburant lourd
17
30
=
%
1/4
0
10
=
e
P
20 0%
0% % % 10 % %
13120 110 90%80 70
Courbe de
10 l'hélice
Exemple
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 nM (%)
250 300 350 400 450 500 TA (°C)
6 8 10 12 14 16 x 103 nT (1/min.)
0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 PL (bar)
19
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
La pression moyenne effective au frein (P.M.E.F.) est un paramètre utilisé par les cons-
tructeurs afin de déterminer les contraintes mécaniques acceptables pour un moteur.
Elle est le résultat d’un calcul mathématique. Nous savons déjà qu’il est possible de
déterminer la pression moyenne indiquée par le biais de la puissance indiquée. De
même, nous pouvons déterminer la pression moyenne effective au frein par le biais de
la puissance au frein. Il suffit d’appliquer la formule suivante, identique à la formule
utilisée pour obtenir la puissance indiquée d’un cylindre, c’est-à-dire :
L = Course (m);
A = Aire du cylindre (m2);
N = Nombre de courses motrices par seconde.
Ainsi, la P.M.E.F. équivaut à :
Puissance au frein
P.M.E.F. =
L 3 A 3 N
Supposons un moteur diesel à quatre temps, 8 cylindres en ligne, alésage 400 mm,
course 540 mm, vitesse de rotation 400 r/min. Si la puissance au frein est de 2 650 kW,
quelle sera la P.M.E.F.?
Solution
Puissance au frein
P.M.E.F. =
L 3 A 3 N
2 650 kW
La puissance au frein d’un cylindre = = 331,25 kW
8 cyl.
400 r min
Le nombre de courses motrices par seconde = 3 = 3,33 r/s.
min 3 2 60 s
20
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
331,25 kW
Alors P.M.E.F. =
0,54 m 3 p (0,4m)2/4 3 3,33
P.M.E.F. = P.M.E.I. – K.
Pour la plupart des moteurs lents, le coefficient K équivaut à 100 kPa environ.
Les diagrammes décrits jusqu’ici étaient des diagrammes de phase, qui représentaient
la pression dans le cylindre sur deux axes, en relation avec la position du piston. On
utilise ces diagrammes pour les moteurs lents à deux temps. Toutefois, il est très diffi-
cile d’obtenir de tels diagrammes pour les moteurs semi-rapides et rapides.
Aussi emploie-t-on, depuis plusieurs années, des appareils électroniques qui permettent
d’enregistrer, sur écran cathodique, l’évolution du cycle d’un moteur à quatre temps. Le
diagramme obtenu par ce type d’appareil n’est cependant pas un diagramme de phase;
il s’agit plutôt d’un diagramme de pression par rapport au temps (pression versus
temps), qui permet d’analyser en détails la période la plus importante du cycle : celle de
l’injection et de la combustion.
21
C D
5 000
E
4 000 B
A
3 000
A) Début de l’injection
2 000
A à B : Délai à l’inflammation
B à C : Combustion non contrôllée
C à D : Combustion contrôllée
D à E : Postcombustion
D) Fin de l’injection
1 000
PMH
α Pmax
Pmax α Po
Pc
Pexp
36°
Pbalayage PMEI
0
PMH Position du vilebrequin (en degrés)
22
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
La figure 10 nous montre toutes les données recueillies à l’aide d’un diagramme de
temps, appelé aussi diagramme de déphasage.
Le circuit complet du système est montré à la figure 2. Des capteurs de pression des
cylindres et un capteur magnétique déterminent la position du vilebrequin. Une ceinture
dentée magnétique transmet, par l’intermédiaire du capteur magnétique, la vitesse de
rotation du moteur. Les capteurs font parvenir l’information à un ordinateur central.
Celui-ci traite les données reçues et permet à l’opérateur, par l’intermédiaire d’un
clavier, de voir sur l’oscilloscope le diagramme de temps ou de lire certaines données
sur un cadran lumineux (la puissance au frein du moteur ou la pression moyenne effec-
tive indiquée de chaque cylindre, par exemple).
23
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Figure 11 Méthode recommandée par la firme M.A.N.-B&W pour prendre les courbes de compres-
sion à l’aide d’un indicateur à tambour rotatif
24
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Pression
maximale
Pression de
compression
Position du vilebrequin
Diagramme P-V
Ignition
Ignition
Diagramme de temps
Combustion
Combustion
P comp.
P max
Expansion
Expansion
Compression
Pression atmosphérique
Ouverture de
la soupape
d’échappement
P.M.H.
P.M.H.
Figure 13 Graphique des diagrammes P-V et des diagrammes de temps pris simultanément
25
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Le diagramme tracé avec ressort faible est enregistré de la même façon que le dia-
gramme P-V, avec le tambour de l’enregistreur et le piston moteur en phase, à l’excep-
tion de l’enregistreur qui est muni d’un ressort de faible capacité. Les variations de
pression qui se produisent Ouverture des lumièrtes
au cours de l’échappement d’échappement
5. PROCÉDÉ DE COMBUSTION
Dans un moteur diesel, le combustible est introduit dans la chambre de combustion par
l’injecteur, qui le pulvérise en fines gouttelettes afin d’assurer un contact intime avec la
masse d’air comprimée. Aussitôt que les gouttelettes entrent en contact avec l’air chaud,
elles acquièrent de la chaleur de cet air et une enveloppe de vapeur se forme autour de
chaque gouttelette. Le transfert de chaleur s’effectue jusqu’à ce que la vapeur du com-
bustible ainsi produite atteigne la température d’autoallumage du combustible. Lorsque
l’allumage se produit, la combustion fournit toute la chaleur nécessaire à la vaporisation
complète du combustible.
Si l’air demeure stationnaire dans la chambre de combustion, les gaz brûlés au début de
la combustion envelopperont les gouttelettes enflammées et les étoufferont. Par contre
si l’air est en mouvement, les gaz brûlés seront déplacés et laisseront place à l’air frais,
assurant ainsi l’apport nécessaire en oxygène pour que la combustion se poursuive. Le
temps pris par le combustible pour s’évaporer et s’enflammer dépend de trois facteurs.
26
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
On peut diviser la combustion dans un moteur diesel en quatre étapes – ou phases – bien
distinctes. Ces quatre étapes, illustrées à la figure 10, sont : le délai à l’inflammation, la
combustion non-contrôlée, la combustion contrôlée et la postcombustion.
27
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Pendant la période de combustion contrôlée, le combustible qui est injecté n’est pas
brûlé complètement. La majorité des particules de combustible qui n’ont pu se con-
sumer durant cette période, à cause d’un manque d’oxygène au moment opportun, con-
tinueront de brûler bien après la fin de l’injection. C’est la phase de la postcombustion.
Il en va de même pour les particules de combustible qui se sont accumulées sur la paroi
de la chemise : elles s’évaporeront et s’enflammeront durant cette période.
Si on augmente le temps pris par la pression pour se bâtir, l’effet de l’onde de choc ainsi
créée sera moindre et le cognement sera réduit. Pour réaliser cela, les manufacturiers de
moteurs diesels ont recours à une chambre de combustion de conception spéciale.
28
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Il est très important de vérifier périodiquement l’intégrité des éléments qui composent
la chambre de combustion, comme les segments de piston, les chemises de cylindre, les
injecteurs, etc.
Des irrégularités dans la forme d’un diagramme nous indiquent un mauvais fonction-
nement du moteur. Par contre, si les même anomalies apparaissent sur les diagrammes
correspondants de tous les cylindres, elles doivent normalement être attribuées à l’ali-
mentation en combustible ou à sa qualité, au système d’alimentation en air (turbosouf-
flantes), à l’échappement, au circuit de refroidissement du moteur ou même à un mau-
vais calage de l’arbre à cames. Nous verrons maintenant les anomalies les plus
courantes qui sont relevées sur les diagrammes indicateurs.
Dans un cylindre, l’allumage prématuré crée une pression de crête anormalement élevée
vers le point mort haut. Une charge importante, causée par le choc de l’allumage pré-
maturé, se transmet aux engrenages et aux coussinets tout en produisant un cognement.
Même si le rendement thermique est élevé et que la température des gaz d’échappement
est basse, la charge subite et les vibrations qui en résultent peuvent causer des dom-
mages importants. L’allumage prématuré peut être causé par un mauvais calage de la
pompe d’injection, un mauvais ajustement du mécanisme de réglage du début d’injec-
tion en fonction de la charge (Variable Injection Timing, VIT), des ressorts d’injecteurs
29
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
brisés ou mal réglés, une mauvaise qualité du combustible ou par une surchauffe des
pièces de la chambre de combustion (hot spots).
Pcombustion
Pcombustion normale
Pcompression
Normal
Autre problème qui peut être décelé à l’aide d’un diagramme, le retard à l’allumage crée
une faible crête de pression et ce, bien après le point mort haut. La puissance du moteur
diminue car le combustible n’est pas complètement brûlé et il ne peut pas transmettre
la puissance à la partie la plus efficace de la course. La combustion peut se poursuivre
pendant la course de détente (postcombustion) et peut être incomplète, ce qui amène
une perte de puissance, une température élevée à l’échappement et la formation de
fumée.
Pcombustion
Normal
Pcombustion normale
Pcompression
30
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Le retard à l’allumage peut être causé par une tension excessive du ressort de l’injecteur,
une mauvaise atomisation, une viscosité trop élevée, une mauvaise qualité de com-
bustible, des fuites ou un mauvais calage à la pompe d’injection, une faible pression de
compression ou une alimentation insuffisante en air comburant.
6.3 Postcombustion
Le diagramme indicateur tracé pour un cylindre dont l’injecteur fuit peut montrer des
fluctuations de pression pendant la détente, causées par la combustion secondaire du
combustible qui fuit de l’injecteur, et habituellement une ligne de détente plus haute
lors de l’ouverture à l’échappement, ce qui nous mène à une postcombustion. Dans un
tel cas, on observera une perte de puissance, une production de fumée et une tempéra-
ture élevée à l’échappement.
31
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
32
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Une basse pression sur le diagramme de compression représente une faible pression de
compression. Cette basse pression peut être causée par un manque d’air (défauts de la
turbosoufflante, orifices de balayage ou soupapes d’admission obstruées, etc.). Il se peut
que l’air s’échappe entre le piston et la chemise pendant la course de compression, à
cause d’une rupture ou d’une usure des segments, d’une usure de la chemise de cylin-
dre, etc., mais ces fuites d’air sont normalement détectées pendant la course de détente.
Notons qu’une baisse de la pression de compression entraîne une baisse de la pression
maximale développée dans le cylindre, ce qui engendre une mauvaise combustion et
une perte de puissance du moteur.
Une fuite entre le piston et la chemise se nomme aussi « soufflage des gaz de combus-
tion ». Pendant la course de détente, une fuite de ces gaz à température élevée cause une
surchauffe rapide et une rupture du film lubrifiant qui peuvent endommager la surface
des composants et gripper le piston. Dans le moteur lent avec crosse et tige de piston,
ce type de fuites entraîne un encrassement du collecteur de balayage et une surchauffe
de celui-ci, ce qui peut mener, si tous les facteurs sont présents, à un incendie dans le
collecteur. Dans un moteur à pistons fourreaux, les gaz entrent dans le carter et si tous
les facteurs sont présents, ils peuvent provoquer une explosion dite « explosion de
carter ».
Normal
Les fuites d’air peuvent être dues à l’usure excessive des chemises de cylindre, au grais-
sage insuffisant des chemises; aux segments usés, brisés, grippés ou mal entretenus; aux
portées de gorges de segments usées qui permettent aux segments de former un biseau
et de se coincer; enfin à la calamine, dont la présence en quantité excessive a pour effet
de coincer les segments dans les gorges. Notons qu’une surcharge du moteur ne fera
qu’aggraver la situation.
33
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
L’ouverture des soupapes d’échappement sur un moteur lent peut être vérifiée à l’aide
d’un diagramme indicateur à ressort léger. Celui-ci ne donne pas une indication précise
du calage, mais comparé à un diagramme normal ou à un autre pris pendant les essais
du moteur, il permet de vérifier si l’ouverture est prématurée ou tardive. L’ouverture
prématurée cause une perte de puissance (chute de pression hâtive), une température
élevée à l’échappement ainsi que de l’encrassement dans le conduit d’échappement.
L’ouverture tardive diminue l’efficacité du balayage en réduisant l’effet de purge, ce qui
affecte l’alimentation au turbocompresseur.
Ouverture prématurée
Ouverture tardive
B. Échappement obstrué
34
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Le constructeur doit donc fabriquer un moteur dont le rendement est intéressant pour
l’armateur, d’où son intérêt à vérifier la consommation spécifique. La consommation
spécifique est représentée par la lettre K et elle s’exprime en gramme de carburant par
kilowattheure (g/kW.h).
Ces données étant posées, voyons comment les appliquer lors d’un calcul de la con-
sommation spécifique.
Exemple
Un moteur développe une puissance au frein de 9 200 kW, et consomme 1 940 litres
de carburant par heure. Ce carburant a une masse volumique de 950 kg/m3. Quelle est
sa consommation spécifique?
Solution
Puisque 1 L = 0,001 m3 ,
1 843 kg 3 1 000 g
consommation spécifique = = 200,32 g/kW.h
9 200 kW.h 3 kg
35
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
Le rendement thermique, aussi appelé rendement global, est couramment utilisé par les
constructeurs de moteurs lorsqu’il s’agit de faire valoir la performance de leurs
machines. L’évaluation du rendement thermique est basée sur un concept thermody-
namique par lequel on utilise les quantités de chaleur disponibles dans le cycle moteur
afin d’en déterminer l’efficacité. Le rendement thermique est évalué à partir de la
chaleur utilisée pour produire un kilowattheure d’énergie. Pour établir le rendement
thermique, nous devrons donc utiliser la valeur de la consommation spécifique de car-
burant et la valeur calorifique du carburant.
η thermique =
chaleur équivalente à 1 kW.h
consommation spécifique 3 valeur calorifique
Énergie = 1 kW.h
1 kJ 3 600 s
Énergie = 3 h 3
s h
Alors,
ηthermique =
3 600 kJ/kW.h
consommation spécifique 3 valeur calorifique
À titre de comparaison, nous donnons ici quelques valeurs de rendement global pour
différents modes de propulsion; ces valeurs font ressortir la raison principale de l’utili-
sation du moteur diesel.
De manière à bien faire ressortir les notions acquises entourant la performance des
moteurs, nous vous proposons l’exercice qui suit.
36
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Exercice
Il s’agit de calculer :
1) la puissance indiquée,
2) la puissance effective,
3) la consommation spécifique,
4) le rendement mécanique et
5) le rendement thermique
d’un moteur diesel à quatre temps, dont les données suivantes ont été relevées au banc
d’essai : moteur de 6 cylindres en ligne, alésage 480 mm, course 520 mm, vitesse de
rotation 470 r/min. La pression moyenne indiquée était de 1 890 kPa, le couple mesuré
sur l’arbre était de 70,64 kN.m. La consommation de carburant durant l’essai d’une
heure fut de 860 kg et ce carburant possédait une valeur calorifique de 42 280 kJ/kg.
Solution
1) La puissance indiquée
Puissance indiquée = P L A N
Puiss. ind. = 1 890 kPa 3 0,52 m x [π 3 (0,48 m)2] 4 3 470/2 cycles/min 3 min/60 s
(Pour les moteurs à quatre temps, puisqu’il n’y a qu’une course motrice à toutes les deux
rotations de l’arbre, on divise N par 2.)
= 696,54 kW 3 6
2) La puissance effective
Puissance effective =T 3 ω
3) La consommation spécifique
37
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
4) Le rendement mécanique
ηmécanique = puiss. effective / puiss. indiquée
5) Le rendement thermique
ηthermique =
3 600 kJ/W.h
= 34,5 %
0,247 kg/kW.h 3 42 280 kJ/kg
9. BILAN ÉNERGÉTIQUE
Le bilan énergétique nous renseigne sur l’énergie utilisée ou perdue après l’injection du
carburant. En effet, l’injection d’une masse de carburant au sein de l’air chaud de la
chambre à combustion provoque l’apparition d’une grande quantité de chaleur.
Cependant, le travail mécanique ne requiert qu’une fraction de l’énergie ainsi produite.
Qu’advient-il alors de l’énergie résiduelle?
L’énergie résiduelle est, en fait, évacuée à différents endroits lors de son séjour dans le
cylindre. Par exemple, on évalue que les parois de la chemise de chaque cylindre
prendraient jusqu’à 10 % de l’énergie disponible pour dissiper l’énergie vers l’eau de
refroidissement. De plus, près de 28 % de l’énergie totale est perdue, expulsée dans
l’atmosphère lors de l’évacuation des gaz brûlés. Les pertes par friction se situent autour
de 8 %, selon le type de moteurs. Finalement, une petite partie de l’énergie se trouve
rejetée par radiation, soit environ 1 %. Notons qu’il s’agit de valeurs générales sur
l’ensemble des moteurs à combustion interne. Tous les constructeurs s’efforcent de min-
imiser ces pertes, dans le but d’obtenir un rendement thermique encore plus efficace. La
figure 1.23 nous montre un exemple du bilan énergétique de moteurs modernes. Nous
pouvons y observer la quantité d’énergie perdue, et mieux comprendre l’importance,
pour le constructeur, d’améliorer le rendement général des moteurs qu’il fabrique.
1- les gaz d’échappement, dont la température est parfois supérieure à 400 ºC;
2- l’eau de refroidissement, dont la température se situe autour de 80 ºC;
3- l’air de suralimentation, dont la température se situe autour de 200 ºC.
38
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Puissance effective
(46 %)
Radiation (0,6 %)
Réfrigérant d’air
de suralimentation (14 %)
Perte par
échappement (28,1 %)
– On peut recueillir une partie de l’énergie perdue par les gaz d’échappement au pas-
sage d’une turbosoufflante qui mettra sous pression l’air de suralimentation. Après
leur passage dans la turbosoufflante, les gaz pourront être utilisés pour produire de
la vapeur dans une chaudière de récupération.
– Un système central de récupération d’énergie peut utiliser l’énergie contenue dans
l’eau de refroidissement pour garder les moteurs en attente d’utilisation à une tem-
pérature convenable. Elle peut aussi servir à l’obtention d’eau distillée par l’inter-
médiaire d’un évaporateur. Enfin, elle peut servir à la production de vapeur pour la
chaudière de récupération en servant à réchauffer l’eau d’alimentation.
39
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
– Finalement, l’énergie perdue par l’air de suralimentation peut servir elle aussi à la
production de vapeur pour la chaudière de récupération en augmentant la tem-
pérature de l’eau d’alimentation à sa sortie du réchauffeur précédent.
40
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
Questions
2. Pour quelle raison le diagramme de temps est-il plus utile au mécanicien que le
diagramme de phase?
4. Quelles sont les méthodes disponibles qu’on utilise pour obtenir la pression
moyenne indiquée dans un cylindre?
5. La surface d’une carte indicatrice prise sur le cylindre d’un moteur à cycle à qua-
tre temps, simple action, est de 378 mm2. La longueur du diagramme est de 70 mm
et la flexion du ressort équivaut à 100 kPa/mm. Le diamètre du cylindre est de
250 mm, la course de 300 mm, la vitesse de rotation de 400 tours par minutes, et
le moteur compte 6 cylindres. Calculez la puissance indiquée du moteur sachant
que tous les cylindres développent la même puissance.
6. L’alésage d’un cylindre d’un moteur à cycle à deux temps est de 635 mm et la
course de 1 010 mm. La surface du diagramme de phase prélevé lorsque le moteur
tourne à une vitesse de 132 tours par minute donne une moyenne de 563 mm2. La
longueur du diagramme est de 80 mm et l’échelle du ressort de 80 kPa/mm. Si le
moteur possède 8 cylindres, calculez la puissance indiquée.
41
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
10. Le diagramme P-V de la figure 1.13 a été pris sur un moteur lent de 9 cylindres
dont l’alésage est de 68 cm, la course de 135 cm et la vitesse de rotation, au
moment de la prise du diagramme, de 127 tours par minute. La flexion du ressort
de l’indicateur est de 220 kPa par mm. En vous servant de la règle de la hauteur
moyenne, calculez :
a) la surface du diagramme;
b) la hauteur moyenne en millimètre;
c) la pression moyenne effective indiquée;
d) la puissance indiquée;
e) la puissance au frein si le rendement du moteur est de 0,92;
f) la pression moyenne effective au frein.
11. Supposons que le diagramme de la figure 1.4 ait été pris sur moteur lent de 7 cylin-
dres, ayant une efficacité mécanique de 88 %, une consommation spécifique de
191 g/kW.h, un alésage de 780 mm, une course de 1 450 mm et une vitesse de rota-
tion de 122 tours par minute. Si la flexion du ressort de l’indicateur de pression est
de 250 kPa/mm, calculez :
a) la surface du diagramme;
b) la hauteur moyenne;
c) la pression moyenne effective indiquée;
d) le travail du cylindre;
e) la puissance du cylindre;
f) la puissance indiquée du moteur;
g) la puissance au frein du moteur;
h) la consommation journalière de carburant.
12. Les courbes de performances de la page suivante ont été générées pour un moteur
M.A.N.-B&W LMC de huit cylindres. Si le moteur fonctionne de la manière le
plus économique possible, trouvez :
a) sa consommation spécifique de carburant;
b) sa vitesse de rotation;
c) la pression moyenne effective au frein;
d) la pression maximale;
e) la pression de compression;
f) la pression d’air de balayage;
g) la température du collecteur d’échappement;
h) la température à la sortie des cylindres;
i) la température après les turbosoufflantes;
j) la consommation journalière de carburant.
42
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES DES MOTEURS
r/min
205
195
bar
185 17
Engine r/min
175 15
165 13
155 11
bar
mep
mep 120 9
110
P-Max.
100
Max Pressure
90
80
P-Comp.
70
bar (abs)
Comp. Pressure 60 3.0
°C
450 2.0
Scav. Air Pressure
400
P-Scav.
T-Exhaust Gas
Exhaust Gas Temp.
Receiver 350 1.0
Exhaust Gas Temp.
After Valves 300
Exhaust Gas Temp.
250
After Turbines g/BHPh
g/kWh
190 140
180
130
Specific Fuel Oil 170
Consumption 120
160
50 % 75 % 100 %
250 375 500 kW/cyl.
340 510 680 BHP/cyl.
43
LA SUPERVISION ET L’ENTRETIEN DES MOTEURS DIESELS MARINS
13. Voici trois diagrammes P-V et de déphasage donnant des indices sur le fonction-
nement de cylindres défectueux. Pour chacun d’eux, identifiez les différentes
causes pouvant être responsables de ces problèmes.
a) b) c)
c)
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