7 - Endocrinologie

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Par Mehdi BENHENIA Un étudiant à la Faculté de Médecine de


Constantine - Algérie
Endocrinologie 1

DÉFINITION ET EXPLORATION DU DIABÈTE SUCRÉ

I- DÉFINITION :
Le diabète sucré "DS" est un état d'hyperglycémie chronique définit par au moins 2 glycémies à jeun > 1.26 g/l
L'hyperglycémie chronique revêt 2 entités:
™ L'intolérance au glucose (glycémie à jeun entre 1.10 et 1.26 g/l) ™ Le diabète sucré (glycémie à jeun > 1.26 g/l)
Le diabète sucré se divise en
n DS 1 ou diabète insulino-dépendant "DID":
• Origine: Auto-immune (destruction du pancréas par des anticorps anti-cellules de Langerhans) induisant une insuffisance de
sécrétion à l'origine d'une insulinopénie absolue.
• Age: Essentiellement avant 30 ans.
• Clinique: Début brutal avec "les 5 signes cardinaux"
- Polyurie. - Polydipsie. - Polyphagie.
- Amaigrissement. - Asthénie.
• Biologie: Plus tardive.
o DS 2 ou diabète non-insulino-dépendant "DNID":
• Origine: Lié à l'obésité (dans 80% des cas.)
• Age: Essentiellement après 30 ans.
• Clinique: Latente pendant 9 à 12 ans.
• Découverte: Soit fortuitement lors d'un bilan pré-opératoire, soit le plus souvent lors d'une complication.
• Il est plus grave du fait de ses complications irréversibles.

II- EXPLORATION :
A- CONFIRMATION DU DIABÈTE:
1- CIRCONSTANCE DE DÉCOUVERTE:
- Devant une obésité. - Devant la présence des 5 signes cardinaux.
- Devant une complication (insuffisance rénale, gangrène, rétinopathie, etc.)
2- EXAMENS PARACLINIQUES:
™ Glycémie à jeun: > 1.26 g/l
™ Glycémie post-prandiale: > 2 g/l (2hr après le repas.)
™ Index de masse corporelle "IMC: > 25 (IMC = P (kg) / T2 (m) ,aussi appelé Body masse index "BMI" ou indice de Quételet,
norm = 18 – 25.)
B- TYPER LE DIABÈTE:
™ Chimie des urines: Recherche une cétonurie ± glycosurie, absents dans le DS1
™ Dosage de l'insuline ou du peptide C: Apprécie le degré de sécrétion basale
• DS1: Taux d'insuline et de peptide C = 0 Ö insulino-sécrétion nulle.
• DS2: Taux d'insuline et de peptide C < normale Ö insulino-sécrétion insuffisante.
™ Test au glucagon.
™ Dosage des anticorps ICA et anti-GAD:
• DS1: (+) • DS2: (–)
C- CLASSER LE DIABÈTE:
 Secondaire: A une acromégalie, une hyperthyroïdie, un syndrome de Cushing, une hémochromatose, un
phéochromocytome, un adénome du col ou une grossesse.
 Primaire: Après élimination des causes secondaires.
D- EXPLORATION DES COMPLICATIONS:
➲ Microangiopathie:
ª Rétinopathie:
™ Acuité visuelle.
™ Fond d'œil: Permet de classer la rétinopathie diabétique.
™ Angiographie artérielle à la fluorescéine: Permet d'apprécier la gravité et de rechercher un cataracte.
™ Echo-endo-oculaire: Permet de rechercher une hémorragie.
™ Examen à la lampe à fente: Permet d'évaluer les saignements antérieurs.
ª Néphropathie:
™ Dosage de la protéinurie des 24hrs: Recherche une microalbuminurie ou une protéinurie.
™ Clairance de la créatinine.
™ ECBU. Recherchent une atteinte rénale et/ou une infection rénale
➲ Neuropathie:
™ Examen neurologique: Recherche une atteinte de la sensibilité.
™ VCN: Diminuée voir nulle.
➲ Macroangiopathie:
ª Atteinte cardiaque (insuffisance coronaire, ischémie silencieuse, insuffisance cardiaque):
™ Prise de la TA: Systématique.
™ ECG: Répété tous les 6 mois à la recherche de signes d'ischémie.
ª Atteinte cérébrale (hémiplégie, vertiges, artériopathie oblitérante des membres inférieurs):
™ Doppler des membres inférieurs: Apprécie le stade de l'artériopathie
 Stade I: douleurs à l'effort.  Stade II: douleurs de repos.
 Stade III: troubles trophiques (parfois inauguraux.)  Stade IV: gangrène.

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Endocrinologie 2

LES COMPLICATIONS DÉGÉNÉRATIVES DU DIABÈTE SUCRÉ

I- INTRODUCTION :
Les complications dégénératives du DS sont en fait les complications chroniques.
Elles font toute la gravité du diabète du fait de leur mortalité élevée (espérance de vie diminuée de 10 à 15 ans chez la ♀ et de 6 à 9 ans
ere
chez le ♂ ) et leur morbidité élevées (1 cause de néphropathie mortelle, de cécité non-traumatique, de cardiopathies, d'AVC et d'amputation.)

II- COMPLICATIONS DÉGÉNÉRATIVES :


A- LA MACROANGIOPATHIE: Elle est non-spécifique du DS et plus fréquente dans le type 2
 ETIOPATHOGENIE: Incrimine
” Facteurs intrinsèques: Notamment
- L'hérédité. - L'age. - Le sexe.
” Facteurs extrinsèques: Aggravant la macroangiopathie, notamment
- L'HTA. - L'obésité. - Les dyslipidémies.
- L'hyperinsulinisme endo ou exogène. - Le stress. - Le tabagisme.
- La sédentarité.
NB: LE SYNDROME "X" ou SYNDROME DE REAVEN: Associe
• Obésité. • HTA. • Insulino-résistance.
• Dyslipidémie. • Diminution de la fibrinolyse. • Hyperuricémie.
• Intolérance au glucose ou DS souvent de type 2.
 DIAGNOSTIC CLINIQUE:
1- HTA précoce et grave (prise de la TA.)
2- Insuffisance coronaire et IDM asymptomatiques ou atypiques (ECG de repos, voir d'effort.)
3- AVC précoces et graves, souvent ischémiques et rarement isolés.
4- Insuffisance artérielle ou artérite des membres inférieurs, surtout au niveau du pied avec risque de nécrose et donc
d'amputation (examen du pied, pouls, radiographie du pied pour déceler la médiocalcose, écho-doppler.)
5- Impuissance, plurifactorielle (psychogène, neurologique, médicamenteuse, endocrinienne.)

B- LA MICROANGIOPATHIE: Spécifique du DS et plus fréquente dans le type 1


 ETIOPATHOGENIE: Incrimine
” L'hyperglycémie.
” Les facteurs génétiques
” Les facteurs vasculaires: Notamment
- Les anomalies de l'endothélium vasculaire. - L'HTA.
” Les facteurs hémorrhéologiques: Notamment
- Viscosité sanguine élevée.
- Anomalies plaquettaires. - Défaut de fibrinolyse (microthrombus.)
” Les facteurs métaboliques: Notamment
- L'élévation des lipoprotéines glycosilées. - L'élévation des radicaux libres.
- Les dyslipidémies.
 HISTOIRE NATURELLE DE LA MICROANGIOPATHIE:
ª MICROANGIOPATHIE FONCTIONNELLE:
➲ Pas de lésions histologiques. ➲ Réversible après rééquilibration métabolique.
➲ Hyperperméabilité protéique Ö Fuite protéique. ➲ Perte de l'autorégulation du flux capillaire.
➲ Ouverture des shunts.
ª MICROANGIOPATHIE ORGANIQUE:
➲ Lésions histologiques. ➲ Souvent irréversibles.
➲ Rééquilibration métabolique pour stopper l'évolution.
➲ Epaississement de la membrane basale, longtemps asymptomatique.
 DIAGNOSTIC CLINIQUE:
1- LA NÉPHROPATHIE DIABÉTIQUE: Spécifique du DS, surtout du DS 1.
™ Facteurs de risque:
- Durée d'évolution du DS. - Niveau d'équilibre glycémique. - Niveau de la TA.
- Infections urinaires. - Médicaments et produits toxiques.
™ Histoire naturelle:
Stade 1 Hyperfonctionnement rénal avec
Néphropathie diabétique fonctionnelle
néphromégalie
Stade 2 Survient 2 à 5 ans après le début du DS.
Peut être réversible.
Lésions histologiques glomérulaires infra-
Néphropathie infra-clinique
cliniques
Epaississement de la membrane basale.
Débit de filtration glomérulaire élevé.
Stade 3 Survient 10 à 15 ans après le début du DS.
Fuite protéique: Microalbuminurie (30 à 300
Néphropathie diabétique insipiens mg/jr)
Début d'HTA.
Débit de filtration glomérulaire diminué.
Stade 4 Néphropathie diabétique clinique ou Survient 10 à 30 ans après le début du DS.
patente Fuite protéique: Protéinurie (> 300 mg/jr)

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Glomérulosclérose de Kimmelstiel Wilson
Insuffisance rénale.
HTA permanente, voir syndrome néphrotique.
Stade 5 Insuffisance rénale chronique terminale.

2- LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE:
™ Facteurs de risque:
- L'HTA.
™ Manifestations associées:
• Cataracte. • Glaucome à angle ouvert.
• Dyschromatopsie. • Kératopathies.
™ Histoire naturelle:
Atteinte capillaire
Ý Þ
Fragiles Microthrombus
Ý Þ Ø
Micro-anévrysmes Hyperperméabilité capillaire Ischémie
Ø Ø
Exsudat + œdème (macula +++) Néovascularisation fragile
Ý Þ
Hémorragies (vitrées +++) Décollement rétinien
Þ Ý
Cécité.

Dilatation du lit vasculaire.


Micro-anévrysmes.
Rétinopathie diabétique non-proliférante
Hémorragies ponctuées.
Micro-occlusions avec œdèmes.
Rétinopathie diabétique pré-proliférante Ischémie sans néovascularisation.
Néovascularisation pré-rétinienne, pré-capillaire,
Rétinopathie diabétique proliférante rupture = hémorragie vitrée.
Néovascularisation pré-iridienne, rupture = glaucome.

C- LA NEUROPATHIE DIABÉTIQUE: C'est un diagnostic d'élimination


 ETIOPATHOGENIE:
- Durée d'évolution du DS (rare chez l'enfant.)
- Indépendante du sexe.
” Facteurs vasculaires:
- L'hypoxie. - Les anomalies hémorrhéologiques.
- La microangiopathie.
” Facteurs métaboliques:
- Atteinte de la cellule de Schwann (myélinopathies, augmentation des voies des polyols.)
- Atteinte de l'axone (œdème endoneurale, anomalies du transport neuronale, anomalie du métabolisme du myoinositol.)
- Elévation de la glycosilation des protéines.
” Facteurs immunologiques.
 DIAGNOSTIC CLINIQUE:
1- Neuropathies périphériques:
➲ Polyneuropathie sensitive symétrique. ➲ Polyneuropathie motrice proximale. ➲ Polyneuropathie focale et multifocale.
2- Neuropathies autonomes (végétatives):
➲ Cardiaque. ➲ Digestive. ➲ Uro-génitale.
Polyneuropathie sensitive symétrique
Bilatérale et symétrique des troncs nerveux, à prédominance
Atteinte
distale (membres inférieurs.)
Début insidieux
Paresthésie
Clinique Atteinte de la sensibilité superficielle (tactile et thermo-algésique.)
Attente de la sensibilité profonde (surtout vibratoire.)
Abolition des ROT (surtout achiléen.)
Evolution Progression centripète.
Mal perforant plantaire.
Complications
Ostéo-arthropathie.
Polyneuropathie motrice.
Associations
Polyradiculonévrite.

Polyneuropathie motrice proximale


Atteinte Membres supérieurs chez l'adulte > 50 ans
Clinique Début sub-aigu
Amyotrophie
Evolution Souvent de bon pronostic
Guérison après 6 à 12 mois.
Diagnostic différentiel Myopathies (EMG)

Polyneuropathie focale ou multifocale


Atteinte Chez l'adulte > 50 ans
Clinique Douleurs

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Formes Nerfs crâniens (III, IV, VI)
Evolution favorable, guérison après 3 à 6 mois.
Nerfs des membres (crural, médian, cubital, radial, sciatique)
Nerfs du tronc et de l'abdomen
Douleurs abdominales et/ou thoraciques + hypoesthésie en bande.

Neuropathies autonomes
Cardiaque Digestive Uro-génitale Autres
HTA Œsophage. Vessie neurogène Anhidrose inférieure et
Tachycardie permanente Estomac +++ Impuissance hyperhidrose supérieure
HT orthostatique (gastroparésie) (sudation)
Intestin +++ (constipation)

III- BILAN :
Effectué après le diagnostic, puis 1 fois/an en l'absence de complication.
A- Examen cardio-vasculaire:
• TA aux 2 bras, couché et debout. • FC.
• Pouls périphériques. • Auscultation.
• ECG de repos (voir d'effort.) • Téléthorax de face.
• Echocardiographie ou écho-doppler.
B- Examen neurologique:
• ROT. • Sensibilité superficielle et profonde.
C- Examen ophtalmologique:
• Acuité visuelle. • Mesure du tonus oculaire.
• Fond d'œil. • Lampe à fonte.
• Vision des couleurs.
D- Examen des pieds.
E- Bilan rénal:
• ECBU. • Protéinurie et microalbuminurie.
• Créatinine sanguine. • Clairance de la créatinine.
F- Bilan métabolique:
• Lipidique (cholestérol HDL et LDL, TG) • Uricémie.

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Endocrinologie 3

LES COMPLICATIONS AUGUËS DU DIABÈTE SUCRÉ

I- INTRODUCTION :
Les complications aiguës sont en fait les complications métaboliques.
Elles sont graves car elles engagent le pronostic vital.

II- COMPLICATIONS MÉTABOLIQUES :


A- LE COMA ACIDOCÉTOSIQUE:
™ DÉFINITION: Survenant essentiellement dans le DS1, c'est une hyperglycémie avec glycosurie, cétonurie et acidose
métabolique par insulinopénie absolue.
™ FACTEURS DÉCLENCHANTS:
• Inaugural: Intéresse surtout le DS1.
• Liés au traitement: Intéresse le DS1
- Arrêt du traitement. - Prise de médicaments hyperglycémiants (Corticoïdes.)
- Panne de la pompe à insuline. - Lipodystrophie.
• Liés à l'augmentation des besoins: Intéresse le DS1 comme le DS2
- Infections virale ou bactérienne (urinaire ou ORL)
- Maladies endocriniennes (hyperthyroïdie) - Maladies métaboliques.
- Lésions organiques (AVC, IDM)
- Chirurgie lourde. - Traumatismes et brûlures.
- Grossesse (surtout au 2e et 3e trimestres.)
™ PHYSIOPATHOLOGIE: Il existe une insulinopénie avec élévation des hormones de contre-régulation (R = Glucagon/insuline)
déterminant
• Une hyperglycémie (défaut d'utilisation avec augmentation de la synthèse hépatique.)
• Une protéolyse (voie de la néoglucogenèse des AA.)
• Une lipolyse (AG décarboxylés en CO2 + β hydroxybutirate + acétone induisant une acidose avec trou anionique.)
Il s'en suit
• Une polyurie responsable de déshydratation. • Troubles du transit.
• Polypnée. • Collapsus.
• Insuffisance rénale (par hyperaldostéronisme secondaire.)
™ DIAGNOSTIC CLINIQUE: 2 phases
ª La phase de cétose simple ou pré-coma, de courte durée (48hr), la prévention secondaire se fait à ce stade
1- Altération modérée de l'état général (asthénie.) 2- Syndrome polyuro-polydipsique.
3- Douleurs abdominales. 4- Troubles digestifs.
5- Examen clinique normal.
ª La phase de coma acidocétosique:
1- Altération importante de l'état général. 2- Déshydratation intra et extra-cellulaire, voir collapsus.
3- Polypnée de Kussmaul. 4- Odeur cétonique de l'haleine.
5- Troubles digestifs graves (parfois d'ordre chirurgical.)
6- Troubles de la conscience (conscience conservé, obnubilation, coma.)
™ DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE:
” Chimie des urines: Révèle
- Une glycosurie avec - Cétonurie.
” Glycémie capillaire: Révèle une hyperglycémie > 3 g/l
” Gazométrie: Confirme l'acidose avec
- pH < 7.20 - HCO3– < 10 mMol/l - PCO2 et PaO2 basses.
- cétonémie entre 50 et 200.
” Ionogramme: Pour la prise en charge immédiate (K, Na, Ca et Cl) révèle
- Un trou anionique > 16 mEq/l - Un pool potassique bas. - Une natrémie variable.
” Hématocrite: Elevée avec hyperprotidémie (signes d'hémoconcentration.)
” Fonction rénale (urée, créatinine.)
™ TRAITEMENT:
ª La phase de pré-coma cétosique:
➲ Hospitalisation non-nécessaire.
➲ Supplément d'insuline chez le DS1 avec chimie des urines 1hr plus tard.
➲ Supplément transitoire d'insuline chez le DS2.
➲ Alerter le médecin. Evacuer en urgence si persistance de la cétonurie.
ª La phase de coma acidocétosique:
➲ Hospitalisation en réanimation.
➲ Abord veineux solide avec prélèvement d'urgence.
➲ ECG.
Traitement symptomatique:
➲ Si collapsus, remplissage vasculaire par de grosse molécules ou par du sang total.
➲ Si TA correcte, réhydratation par les solutés
Schéma: 1 à 3 l pendant 3hrs et 4 à 6 l/jr de SGI dès que la glycémie < 2.5 g/l ou du SSI
Sérum bicarbonaté si pH < 7.20 sans dépasser 500 cc (induit une insulinopénie.)
Ajouter 6 à 9 g/l de Na dans le SGI.

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Ajouter le K si la kaliémie est normale ou basse la 1e hr. Sinon, attendre 3hrs d'insulinothérapie.
Surveillance:
 Etat de conscience.
 Chimie des urines chaque heure jusqu'à disparition de la cétonurie.
 Ionogramme à l'entrée puis 3hrs après l'insulinothérapie.
 Répéter tous les bilans 6hrs plus tard.
➲ Insulinothérapie
Schéma: Insuline rapide en IVD en bolus toutes les heures, voir chaque 30 mn ou en perfusion par seringue
électrique à raison de 10 à 15 UI/hr ou /inj.
Arrêt de l'insuline en IVD après 2 chimies des urines (–) à 1hr d'intervalle et passage à la voie SC.
Traitement étiologique:
➲ Faire l'enquête étiologique (radiographie du thorax, etc. Eviter les sondes)
➲ Si infection, antibiothérapie.
➲ Si stress, Ranitidine pour prévenir les hémorragies digestives.
➲ Si terrain taré, anticoagulants.
Surveillance des complications liées au traitement:
 Accidents hémolytiques et digestifs (hémorragies, gastroparésie, iléus paralytique, infarctus mésentérique.)
 Complications métaboliques (hypoglycémie, hypokaliémie, hypophosphorémie, hypomagnésémie.)
 Complications infectieuses et thromboemboliques.
 Complications neurologiques (œdème cérébral souvent mortel.)

B- LE COMA HYPOGLYCÉMIQUE:
™ DÉFINITION: C'est la diminution de la concentration en glucose dans tous les milieux avec une glycémie < 0.50 g/l
™ DIAGNOSTIC CLINIQUE:
ª La phase 1: Permet la prévention, traduit la souffrance cérébrale.
” Troubles neurovégétatifs de type
1- Palpitation. 2- Tachycardie. 3- Sueurs froides.
” Troubles neurologiques de type
1- Mineurs (vertiges, lipothymie, diplopie.)
2- Majeurs (paresthésie, fasciculations péri-buccales et linguales, ROT vifs, déficit moteur, crises convulsives ou tétaniformes.)
” Troubles cardiovasculaire, chez le sujet âgé, de type
1- Crise angineuse. 2- Troubles du rythme (FA)
ª La phase 2: Traduit une glucopénie cérébrale sévère
1- Coma agité (avec convulsion, crise de contracture, ROT non-abolis, signe de Babinski bilatéral de grande valeur diagnostique.)
2- Hypothermie. 3- Sueurs profuses.
Elle peut se terminer par le décès, ou la reprise sans séquelles ou avec séquelles (comitialité, déficit moteur ou intellectuel et
au max, une encéphalopathie post-hypoglycémique.)
™ DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE:
” Glycémie capillaire: En urgence, révèle une hypoglycémie < 0.50 g/l
™ DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE:
• DS1: Insulinothérapie
- Surdosage volontaire ou non en insuline. - Erreur médical lors de l'adaptation des doses.
- Effort physique inhabituel. - Lipodystrophie.
• DS2: Hypoglycémiants ADO
- Surdosage. - Prise de médicament avec omission des repas.
- Effort physique inhabituel. - Ingestion d'alcool.
- Hypoprotidémie.
- Prise de médicaments (Salicylés, Clofibrate, β bloquants, Sulfamides antibactériens, etc.)
• DS2 et DS1:
- Baisse de la ration calorique (omission de repas.)
- Prise d'alcool.
- Prise de médicaments potentialisateurs de l'insuline (Sulfamides, IMAO, Antiarythmiques, Salicylés, etc.)
- Perte de l'autorégulation (neuropathies.)
- Effet Somagyï (hypoglycémie nocturne malgré un diabète équilibré.)
™ TRAITEMENT:
➲ Apport de glucose
Schéma: Si absence de troubles digestifs et de la conscience: Voie per os, 50 g de pain frais ou 200 cc de jus de fruit.
Si troubles de la conscience et/ou digestifs: Voie IV, SGH (30%) à 20 – 40 cc puis relais par du SG (1%), dès
l'amélioration, passage à la voie orale avec apport de sucres lents.
L'arrêt de l'apport glucidique est jugé en fonction du risque de récidive.
L'inj de Glucagon en IM ou IV est indiqué en présence de troubles de la conscience et/ou digestifs si les réserves
sont bonnes (d'insuffisance hépatique et éthylisme chronique.)

C- LE COMA HYPEROSMOLAIRE HYPERGLYCÉMIQUE ou SYNDROME D'HYPERGLYCÉMIE NON-CÉTOSIQUE:


™ DÉFINITION: C'est une urgence métabolique grave car mortelle. Elle est l'apanage des sujets âgés DS2 non-insulino-
traités. Elle est définie par une osmolarité sanguine < 350 mOsm/l avec hyperglycémie et sans cétose.
™ FACTEURS DÉCLENCHANTS: Exceptionnel chez l'enfant et l'insulino-traité.
- DS2. - Sexe: ♀ - Age: > 60 ans. - Obésité.
- Impossibilité d'accéder à l'eau. - Perte d'eau (hyperthyroïdie, vomissements, diarrhées, coup de chaleur, brûlures.)
- Apport de soluté hypertonique (alimentation parentérale, dialyse, réanimation chirurgicale.)
- Prise de médicaments hyperglycémiants (Corticoïdes, Diurétiques thiazidiques.)

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- Infections aiguës (urinaires.) - AVC.
™ DIAGNOSTIC CLINIQUE:
ª Phase de début: Insidieuse, le tableau est dominé par la cause déclenchante avec
1- Syndrome polyuro-polydipsique. 2- Adynamie.
3- Déshydratation intra et extra-cellulaire. 4- Troubles digestifs (diarrhées et vomissements.)
ª Phase d'état ou de coma vrai:
” Signes de déshydratation, voir de collapsus.
” Troubles neurologiques de type
1- Troubles de la conscience. 2- Signes en foyer (hémianopsie.)
3- Fasciculations musculaires. 4- Nystagmus.
” Autres signes de type
1- Hypo ou hyperthermie.
2- Pas de polypnée. 3- Pas d'odeur cétonique de l'haleine.
™ DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE:
” Chimie des urines: Révèle
- Une glycosurie massive. - Une cétonurie nulle ou à l'état de trace.
” Glycémie capillaire: Révèle une hyperglycémie > 3 g/l (souvent > 8 g/l)
” Osmolarité sanguine: Révèle une hyperosmolarité > 350 mOsm/l
” Ionogramme: Révèle
- Une natrémie variable, souvent très élevée. - Une kaliémie variable mais un pool potassique bas.
” Hématocrite: Elevée avec hyperprotidémie (signes d'hémoconcentration.)
” Fonction rénale.
” FNS: Révèle une hyperleucocytose.
” Autres dosages:
- Amylasémie très élevée. - Cholestérolémie élevée.
- Triglycéridémie élevée. - TGO, TGP et CPK très élevés.
™ ÉVOLUTION: L'évolution spontanée se fait vers
• La déshydratation avec risque de collapsus évoluant vers la mort ou vers la tubulopathie aiguë.
• La déshydratation avec risque d'hyperviscosité induisant une hyposécrétion exocrine (pancréas, salive, voies respiratoires) à
l'origine de parotidite, de stomatite et de conjonctivite avec risque d'accidents thromboemboliques.
™ TRAITEMENT:
Traitement curatif:
➲ Hospitalisation en milieu de soins intensifs.
➲ Evaluer les facteurs de mauvais pronostic:
- Délai de prise en charge. - Age.
- Présence de tares (atteinte cardiovasculaire, insuffisance rénale.) - Gravité de la cause déclenchante (IDM, AVC.)
- Collapsus avec TA imprenable. - Déshydratation et osmolarité élevée.
➲ Fiche de surveillance rigoureuse comprenant
• Stadification du coma selon l'échelle de Glasgow.
• Constantes hémodynamiques et diurèse. • PVC.
• Glycémie chaque heure. • ECG répété.
➲ Réhydratation massive selon l'état rénal, cardiaque et la PVC.
Schéma: 4 à 12 l/jr, en moyenne 6 l/jr.
La moitié les 8 1eres hrs, 2 l les 2 1eres hrs de macromolécules avec SSI si Osm < 350 et SS hypotonique si Osm ≥ 350.
Si conscience conservée et hyperosmolarité modérée, voie orale par sonde gastrique avec de l'eau du robinet (hypotonique)
Apport potassique à la 3eme hr à adapter en cas d'insuffisance rénale avec control de la diurèse, de l'ionogramme et de
l'ECG.
Apport phosphorique si hypophosphorémie sévère.
➲ Insulinothérapie modérée et transitoire par voie IVD ou en perfusion. Ne jamais faire descendre la glycémie brutalement
car il y a risque d'œdème cérébral.
➲ Antibiothérapie.
➲ Anticoagulants systématiquement.
➲ Nursing
- Eviter les escarres. - Pansements des yeux.
- Humidification de la bouche. - Aspiration bronchique (éviter les infections.)
Surveillance: Pour éviter les complications, surtout le décès par collapsus, œdème cérébral, OAP, insuffisance rénale, séquelles
neurologiques.
Traitement préventif:
➲ Surveillance régulière de la glycémie, de la chimie de urines et des signes de déshydratation.
➲ Encourager le sujet âgé à boire.
➲ Education du malade et de son entourage.

D- L'ACIDOSE LACTIQUE:
™ DÉFINITION: C'est une acidose métabolique grave due à un excès de lactate. Elle n'est pas spécifique du DS.
™ CAUSES DÉCLENCHANTES:
- Etat d'hypoxie (insuffisance respiratoire, anémie, etc.) - Troubles congénitales du métabolisme du lactate.
- Causes toxiques (excès de fructose, intoxication à l'éthanol et au Sorbitol.)
- Prise de Biguanides chez le diabétique.
™ DIAGNOSTIC CLINIQUE:
1- Troubles de la conscience.
2- Polypnée de Kussmaul. 3- Déshydratation avec collapsus.

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4- Tachycardie. 5- Vasodilatation.
6- Hypothermie. 7- Pas d'odeur cétonique de l'haleine.
™ DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE:
” Chimie des urines: Souvent (–)
” Glycémie capillaire: Normale, élevée ou basse.
” Gazométrie: Révèle un pH très bas (parfois < 7)
” Ionogramme: Révèle
- Un trou anionique important (entre 40 et 50 mEq/l)
- Natrémie variable.
- Kaliémie variable, souvent élevée avec un pool potassique normal.
” Dosage des lactates: Confirme le diagnostic, > 4 mMol/l (norm < 1 mMol/l)
™ TRAITEMENT:
➲ Hospitalisation en milieu de soin intensif.
➲ Dialyse, pour éliminer le Biguanide, les toxiques et le lactate.
➲ Insulinothérapie pour stimuler physiologiquement la pyruvate déshydrogénase PDH.
➲ Dichloracétate pour stimuler la PDH.

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Endocrinologie 5

L'INSULINOTHÉRAPIE

I- LES INDICATIONS DE L'INSULINOTHÉRAPIE :


1- Indication vitale en cas de DS 1, donc utilisée à vie.
2- Indication transitoire, en cas de
1) DS avec grossesse, même s'il s'agit d'un DS 2 (car les comprimés "Cp" présentent un risque de malformation fœtale.)
2) DS 2 insulino-nécessitant ou insulino-requérant (difficile à équilibrer avec les cp, le régime et l'activité physique à cause du
phénomène de glucotoxicité = hyperglycémie chronique Ö insulino-résistance, donc inj d'insuline transitoire pour normaliser la glycémie puis
revenir aux antidiabétiques oraux "ADO".)
3) DS 2 avec infection (augmentation des besoins en insuline.)
4) DS 2 avec stress (utiliser 3 inj en pré, per et post-opératoire puis revenir aux ADO.)

II- LES TYPES D'INSULINOTHÉRAPIE :


A. L'INSULINOTHÉRAPIE CONVENTIONNELLE:
ª Voies d'administration:
➲ La voie IV ou IM (chaque 2 heures) est utilisée en cas de coma acidocétosique, hyperosmolaire ou d'acidose lactique.
➲ La voie SC est utilisée pour le traitement chronique de fond. Il existe 3 types d'insuline, classés selon la durée d'action
 L'insuline ordinaire "IO" (action rapide de 6 à 8 heures, 3 à 4 fois/jr)
 L'insuline semi-lente "ISL"(action intermédiaire de 12 à 18 heures, 2 fois/jr)
 L'insuline retard ou ultra-lente "IUL" (action lente de 24 à 36 heures, 1 fois/jr)
ª Modalités d'administration:
• Insuline humaine à 100 UI avec une seringue à 100 UI.
1) Pour les sujets jeunes, dont l'espérance de vie est de 10 à 15 ans:
™ Objectifs: Equilibrer parfaitement le DS pour éviter les complications
- Une glycémie à jeun de 1 g/l en moyenne. - Une glycémie post-prandiale < 1.40 g/l
™ Traitement:
➲ Régime équilibré à 3 repas (7, 12 et 20hr) avec 3 collations (10, 16 et 22hr.)
➲ Activité physique.
➲ Insulinothérapie optimisée (maximale)
• A 7hr, IO • A 12hr, IO • A 19hr, ISL
2) Pour les sujets ayant une atteinte vasculaire:
™ Objectifs: L'hypoglycémie étant néfaste, on s'éloigne des limites de la glycémie.
- Une glycémie à jeun de 1.5 g/l - Une glycémie post-prandiale < 1.80 g/l
3) Pour les sujets âgés:
™ Objectifs: Lutter contre les complications métaboliques aiguës (coma acidocétosique et hyperosmolaire.)
- Une glycémie entre 1.5 et 2 g/l
™ Traitement: Insulinothérapie de survie
• 1 inj d'IUL
ª Objectif global:
L'insulinothérapie conventionnelle est limitée car elle n'est pas très proche de l'inuline naturelle.
Les stylos à insuline peuvent être utilisés par soit-même mais les inj doivent être conservées au frigo à +4°

B- L'INSULINOTHÉRAPIE INTENSIFIÉE:
ª Voies d'administration:
➲ Perfusion par pompe à insuline externe accrochée à la ceinture (voie péritonéale.)
➲ Perfusion par pompe implantée dans l'abdomen et munie d'un micro-ordinateur.
➲ Instillation
ª Modalité d'administration: La dose est équilibrée selon l'activité physique
- Diminuer la dose d'insuline de 2 à 4 UI pour l'inj précédant l'effort, selon l'intensité de celui-ci.
- Eviter les sports violents (alpinisme, plongée sous-marine, etc.)
- Marcher au min ½ heure/jr
ª Objectif global:
L'insulinothérapie intensifiée peut être utilisée par perfusion avec des quantités basales + bolus au cours des repas mais il
existe un risque d'hypoglycémie même chez le sujet bien équilibré (signes adrénergiques = sueurs et tremblements, signes
neurologiques = troubles du comportement type agressivité.)

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Endocrinologie 5

LES ANTIDIABETIQUES ORAUX

I- INTRODUCTION :
Les antidiabétiques oraux « ADO » doivent répondre aux critères suivants
• Etre hypoglycémiants, donc stimuler l’insulino-sécrétion.
• Augmenter la sensibilité des récepteurs à l’insuline.
• Prévenir les complications (hypoglycémie, activité anti-plaquettaire.)
• Avoir une bonne tolérance, le moins d’effets secondaires et une grande marge de sécurité.

II- CLASSIFICATION :
A- LA CLASSE 1: Stimule l’insulino-sécrétion et comprend 2 familles
1- Les sulfamides hypoglycémiants. 2- La Novonorme.
B- LA CLASSE 2: Améliore la sensibilité et comprend 2 familles :
1- Les biguanides. 2- Les thiazolidinediones.
C- LES INHIBITEURS DE LA α GLUCOSIDASE (stimulation de l’absorption intestinale du glucose.) Ne font partie d’aucune des
®
classes précédentes. Ex: Acarbose .

III- LES BIGUANIDES :


™ Action: Anti-hyperglycémique (donné à un sujet non-diabétique ne provoque pas d’hypoglycémie.) à action extra-pancréatique,
donc périphérique.
1. Au niveau du tube digestif: ralentie l’absorption intestinale du glucose.
2. Au niveau du foie: augmente la néoglucogenèse et diminue la glycogénolyse.
3. Au niveau tissulaire: augmente la captation du glucose par le tissu adipeux et musculaire.
4. Au niveau des récepteurs périphériques: Lutte contre l’insulino-résistance par un effet post-récepteur.
5. Au niveau métabolique: diminution de la lipidémie (surtout les TG et ± le cholestérol.)
6. Au niveau du sang: Diminue l'agrégation et augmente la fibrinolyse.
7. Au niveau central: Effet anorexigène.
™ Effets secondaires:
• Mineurs:
- Digestifs, les plus fréquents, de type douleurs abdominales, météorisme, goût métallique.
- Allergiques, moins fréquents, de type rash cutané.
- Malabsorption de la vitamine B12 et des folates, sans conséquences cliniques.
• Majeurs: Rares mais mortelles, de type acidose lactique (foie.)
™ Indication: DID et DNID.
™ Contre-indications:
1- Insuffisance rénale. 2- Insuffisance hépatique.
3- Hypoxie sévère. 4- Allergies.
5- Anémie par carence en folates ou vitamine B12. 6- Ethylisme chronique.
7- Grossesse.
™ Présentation: 1 seule molécule, la Metformine.
®
1. Lambonate de metformine (Stagidi ) en Cp à 700 mg (28 mg de Metformine.)
® ®
2. Chlorhydrate de metformine (Glucophage ou Metforal ) en Cp à 500 mg (simple) et 850 mg (prolongé.)
®
3. Chlorophénoxy-acétate de metformine (Glucinan ) en Cp à 250 mg
™ Prescription: Eliminer les contre-indications. Débuter par 0.5 g (max 3 g/jr) après les repas, à augmenter progressivement
et à arrêter en cas d'acidose lactique ou 48hrs avant une intervention chirurgicale.

IV- LES SULFAMIDES HYPOGLLYCEMIANTS :


™ Action: Pancréatique et à un moindre degré extra-pancréatique
1- Au niveau du pancréas: Stimule l'insulino-sécrétion.
2- Au niveau du foie: Inhibe la néoglucogenèse.
3- Au niveau tissulaire: Augmente la glycolyse, surtout dans le tissu musculaire.
4- Au niveau des récepteurs périphériques: Lutte contre l'insulino-résistance par un effet post-récepteur ou récepteur.
™ Effets secondaires:
- Hypoglycémie.
- Digestifs, moins fréquents et moins intenses.
- Allergiques.
- Interactions médicamenteuses:
 Médicaments potentialisateurs: notamment les Salicylés, L'Indométacine, les Sulfamides antibactériens, les β
bloquants et la Phényle Butazol.
 Médicaments inhibiteurs: Notamment les Corticoïdes, les Œstroprogestatifs, les Diurétiques thiazidiques, la
Phénitoïne, le Tegretol®, la Rifampicine, l'Adrénaline, les Sympathomimétiques, les Barbituriques et les Psychotropes.
™ Contre-indications:
1- Insuffisance rénale (surtout sévère clairance < 40 ml/mn) 2- Insuffisance hépatique.
3- Allergies graves. 4- Ethylisme (hypoglycémie du fait de l'anorexie.)
5- Grossesse (hypoglycémie chez le fœtus.)

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™ Présentation: 2 générations
Durée Puissance Effets
Molécules
d'action d'action secondaires
®
Dolipol (Tolbutamide )
1e
> 12hrs g +++ Chlore propanide (Diabinèse®)
génération
Carbutamide (Glucidoral®)
mg Glibenclamide à 5 mg (Daonil®) à 2.5 mg (Hémidaonil®) et à 1.25 mg (Daonil faible®), 15 mg au max.
2e
< 12hrs (même Glipizide à 5 mg (Minidiab®), 4 Cp au max.
génération
action) Gliclazide à 80 mg (Diamicron®), 3 Cp au max

™ Prescription: Eliminer les contre-indications, éduquer le patient. Débuter progressivement les doses, 15 à 30 mn avant les
repas. Surveiller les associations à d'autres médicaments et ajuster l'horaire de prise.

V- LES NOUVEAUX ANTIDIABETIQUES ORAUX :


Sont apparus du fait de l'effet limité en terme de prévention des complications des sulfamides hypoglycémiants, des biguanides
et des inhibiteurs de la α glucosidase.
A- LES THIAZOLIDINEDIONES "TZD" ou TROGLITAZONE®:
™ Actions principales:
1- Augmente la sensibilité du foie et des tissus adipeux et musculaire à l'insuline.
2- Equilibre métabolique glycémique et lipidique.
™ Effets secondaires: Toxicité hépatique, d'où la nécessité d'un bilan hépatique chaque mois les 1eres années.
™ Prescription: TZD seul ou associé à l'insulinothérapie, aux sulfamides hypoglycémiants ou à la Metformine.
B- LA REPAGLIDINE ou NOVONORME®:
™ Présentation: Cp de 0.5, 1 et 2 mg.
™ Actions: Lutte contre l'hyperglycémie post-prandiale (diminue le risque cardiovasculaire.)
1- Diminue la glycémie.
2- Pas de prise de poids.
3- Pas d'activité en dehors de repas (à jeun)
™ Contre-indications:
1. Insuffisance rénale. 2. Insuffisance hépatique sévère.
3. Allergie.
4. Acidocétose. 5. DID.
6. Enfant < 12 ans. 7. Grossesse.
™ Prescription: 0.5 à 16 mg/jr, au max 4 mg/repas à prendre juste avant les repas. Soit associé à la Metformine (pas de
sulfamides hypoglycémiants car la Novonorme est un sulfamide.) ou à l'insulinothérapie (après passage à l'insulino-résistance.)

VI- LES INDICATIONS THERAPEUTIQUES :

Mesures hygiéno-
diététiques:
- Régime.
e
En 1 intention - Activité physique En association

e
En 2 intention Association possible

DNID ADO DID

e
Echec thérapeutique En 1 intention

Insuline

Indication transitoire

Grossesse
Infections
Complications
dégénératives

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Endocrinologie 6

L'INSUFFISANCE ANTÉ-HYPOPHYSAIRE

I- DÉFINITION :
L'insuffisance anté-hypophysaire "IAH" se définie par une carence en 1 ou plusieurs hormones hypophysaires.
L'atteinte pituitaire est grave du fait de ses complications pouvant engager le pronostic vital.
L'atteinte hypophysaire peut être congénitale ou acquise, partielle ou totale avec un polymorphisme clinico-biologique qui
dépend de l'age et de la nature des cellules atteintes.

II- ÉTIOPATHOGÉNIE :
n ATTEINTE HYPOPHYSAIRE: Peut être
ª Fonctionnelle: Souvent asymptomatique et régressant avec la disparition de la cause, mais parfois grave tel le déficit
en ACTH lors des traitements corticoïdes prolongés et le déficit en STH lors de l'hypoœstrogénie.
ª Organique: S'exprimant après destruction de plus de 75% de la glande.
o DÉFAUT DE STIMULATION:
ª Atteinte hypothalamique.
ª Atteinte de la tige pituitaire (compression, lésion, etc.)

III- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


A- Forme typique : L'hypopituitarisme spontané de l'adulte
1- Asthénie physique, psychique et sexuelle (ACTH et FSH-LH)
2- Faciès pâle, bouffie avec des rides fines, réalisant l'aspect "vieillot et juvénile".
3- Achromie des téguments, des muqueuses et des aréoles (ACTH, FSH-LH)
4- Peau sèche, fine et filtrés (TSH)
5- Cheveux fins et soyeux.
6- Pilosité rare voir absente (FSH-LH)
7- TA basse (STH) 8- Notion de malaise hypoglycémique (ACTH et STH)
9- Bradycardie (TSH) 10- Notion de frilosité (TSH)
11- Dysesthésie et froideur des extrémités (TSH)
12- Constipation.
13- Atrophie des seins ou des testicules (FSH-LH) 14- Baisse de la libido (FSH-LH)
15- Disparition des caractères sexuels secondaires (FSH-LH)
B- Formes atypiques:
ª Formes mono-symptomatiques:
• Forme hypoglycémique. • Forme anémique.
• Forme psychique (apathie, syndrome dépressif, psychose.)
ª Formes évolutives:
• Insuffisance hypophysaire aiguë: Survient spontanément ou le plus souvent déclenchée par la prise de Diurétique,
d'Insuline, un traumatisme, une infection ou une chirurgie.
• Coma hypophysaire: Par décompensation aiguë de la fonction surrénale et thyroïdienne avec
- Coma profond et flasque
- Pâleur - Hypothermie - TA basse - Bradycardie extrême
- mort par collapsus ou insuffisance respiratoire aiguë.
ª Formes dissociées:
• Déficit hormonal isolé. • Dissociation dans le temps.
• Déficit partiel (longtemps asymptomatique.)
ª Formes associées:
• IAH + diabète insipide silencieux (masqué par le défaut en ACTH.) • IAH + obésité.
• IAH + Amaigrissement (anorexie mentale.)
• IAH + troubles du sommeil et de la thermorégulation.
ª Formes selon l'age:
• Forme de l'enfant: Présente les mêmes signes que l'adulte avec en plus un nanisme harmonieux (STH) et une absence
de la puberté (FSH-LH)
• Forme du vieillard: Présente les mêmes signes mais souvent mis sur le compte de la sénescence.

IV- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :


A- Exploration de l'axe corticotrope:
™ Dosage du cortisol: A 8hr.
™ Dosage du cortisol libre dans les urines "CLU": bas.
™ Dosage de l'ACTH de base: Normal ou basse.
™ Test dynamique de stimulation à l'insuline, la CRH, la LVP ou au Synectène.
B- Exploration de l'axe thyréotrope:
™ Dosage de la TSH de base: Normale ou basse.
™ Test dynamique de stimulation au TRH: Si TSH basse = atteinte pituitaire. Si TSH élevée = Atteinte hypothalamique.
C- Exploration de l'axe somatotrope:
™ Dosage de la GH de base: Inutile.
™ Test dynamique de stimulation à l'insuline, à la GHRH, au Levo-DOPA, à l'Arginine, au Glucagon ou au
Propranolone.

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D- Exploration de l'axe gonadotrope:
™ Dosage de l'œstradiol ou de la Testostérone: Basses.
™ Dosage de la FSH-LH de base: Normale ou basse.
™ Test dynamique de stimulation à la LHRH: Si FSH-LH basse = atteinte pituitaire. Si FSH-LH élevée = atteinte hypothalamiq
E- Exploration de l'axe lactotrope:
™ Dosage de la prolactine de base: Normale ou basse.
™ Test dynamique de stimulation au TRH.
F- Bilan de retentissement:
™ Dosages biochimiques: A la recherche de
- Une hypoglycémie. - Une hypertriglycéridémie. - Une hypercholestérolémie.
™ FNS: A la recherche d'une anémie.
™ Ionogramme: Retrouve une normo ou hyponatrémie de dilution. La perturbation signe la décompensation.
™ ECG ± échocardiographie: Apprécient la fonction cardiaque et recherchent un épanchement péricardique.
™ Examen neuro-ophtalmologique.

V- DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :
n LES TUMEURS:
A- LES TUMEURS HYPOPHYSAIRES:
ª L'ADÉNOME HYPOPHYSAIRE: Bénin, le plus fréquent, soit sécrétant (souvent à Prolactine, ACTH = syndrome de Cushing, TSH =
hyperthyroïdie, GH = acromégalie) soit non-sécrétant (syndrome tumoral)
ª LE CANCER PRIMITIF DE L'HYPOPHYSE.
ª LES MÉTASTASES HYPOPHYSAIRES: Le plus souvent d'un cancer des seins ou des bronches.
B- LES TUMEURS HYPOTHALAMIQUES:
ª LE CRANIOPHARYNGIOME: C'est une tumeur non-sécrétante se traduisant par un syndrome tumoral avec calcification au
niveau de la selle turcique.
ª AUTRES TUMEURS BÉNIGNES: Surtout le gliome, le glioblastome, l'astrocytome, le pinéalome et le méningiome de la petite
aile sphénoïdale.
C- L'INFARCTUS DE LA TUMEUR HYPOPHYSAIRE.
o L'HYPOPHYSITE AUTO-IMMUNE.
p LA PATHOLOGIE VASCULAIRE:
A. LE SYNDROME DE SHEEHAN: C'est une nécrose hypophysaire du post-partum se traduisant par la triade de Sheehan avec
hémorragie durant l'accouchement, absence de montée laiteuse et absence de retour des couches.
B. LES ISCHÉMIES: Par thrombose, anévrysme et artérite.
q LA PATHOLOGIE INFLAMMATOIRE ET INFILTRATIVE:
A- LES INFECTIONS: Exceptionnelles, type tuberculose, syphilis, mycose et brucellose.
B- LES MALADIES DU SYSTÈME: Type sarcoïdose, amylose, hémochromatose, etc.
r LES TRAUMATISMES (section de la tige, chirurgie de la région hypophysaire, traumatisme crânien et radiothérapie.)
s LES ANOMALIES DU DÉVELOPPEMENT:
A. APLASIE OU HYPOPLASIE HYPOPHYSAIRE.
B. ENCÉPHALOCŒLE BASAL.
t LES DÉFICIT HORMONAUX CONGÉNITAUX ISOLÉS:
A- LES DÉFICITS CONGÉNITAUX: Par absence de cellules gonadotropes, somatotropes ou corticotropes.
B- LE SYNDROME DE CALLEMANN ET DE DE-MORSIER: Associe une agénésie du bulbe olfactif (anosmie) avec absence de
cellules gonadotropes (absence totale de puberté.)

VI- TRAITEMENT :
Traitement étiologique:
Capital dans la mesure du possible.
Traitement symptomatique substitutif:
➲ Déficit en ACTH: HHC per os (Cp à 10 mg), 30 mg/jr, dose maximale à 8hr. Avec éducation du patient.
®
➲ Déficit en TSH: Après 1 semaine de traitement par le HHC, Levothyrox en moyenne 50 à 100 µg/jr en 1 prise le matin à jeun.
A adapter selon la réponse individuelle et la présence de tare cardiovasculaire.
➲ Déficit en STH: De règle non-substitué mais indispensable chez l'enfant jusqu'à la puberté.
➲ Déficit en FSH-LH: Indispensable chez l'adulte jeune, utiliser les hormones physiologiques (Fertilité récupérable et éviter
l'ostéoporose.
➲ Déficit en Prolactine: Pas de substitution.

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Endocrinologie 7

L'HYPERTHYROÏDIE

I- DÉFINITION :
L'hyperthyroïdie est une sécrétion excessive des hormones thyroïdiennes T3 et T4, non-freinable par l'apport hormonal extérieur.

II- PHYSIOLOGIE (voire schéma)

III- DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :


n LA MALADIE DE BASEDOW: ¾ des hyperthyroïdies, elle touche surtout la ♀ . C'est un goitre diffus et homogène qui répond
à une maladie auto-immune caractérisée par la présence d'anticorps antithyroïdiens TSI qui ont une action TSH-Like (action
compétitive avec la TSH) stimulant la thyroïde.
o L'ADÉNOME TOXIQUE: C'est un nodule (hypertrophie localisée) autonome et hypersécrétant qui induit l'atrophie du reste du
corps thyroïde (feed back (–))
p LE GOITRE MULTI-HÉTÉRO-NODULAIRE TOXIQUE "GMHNT": C'est un goitre dans lequel s'individualise des nodules
autonomes et hypersécrétants.
q LES THYROÏDITES:
1) LA THYROÏDITE DE DE-QUERVAIN: Fait suite à une virose (rhinopharyngite) et se traduit par des douleurs cervicales
irradiant vers les vaisseaux du cou et se terminant par des otalgies.
2) LA THYROÏDITE DE HASHIMOTO: C'est une destruction auto-immune de la thyroïde par des anticorps TPO qui se
manifeste d'abord par une hyperthyroïdie puis évolue vers l'euthyroïdie, voir l'hypothyroïdie.
r LA THYROTOXICOSE FACTICE: C'est une hyperthyroïdie secondaire à la prise d'hormones thyroïdiennes (propriété
®
d'amaigrissement) ou à la prise d'iode (Cordarone , Théophylline) Le dosage dans ce cas de l'iodurie témoigne de l'apport iodé.

IV- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


A- Forme typique:
™ Syndrome de thyrotoxicose (commun à toutes les hyperthyroïdies) avec
” Troubles cardiovasculaires de type
1- Tachycardie permanente (aggravée par l'effort et l'émotion) pouvant se compliquer de
2- Troubles du rythme (AC/FA) 3- Insuffisance cardiaque droite puis globale.
” Troubles digestifs de type
1- Amaigrissement modéré, contrastant avec un 2- Appétit conservé.
3- Diarrhées pouvant se compliquer d'hypokaliémie.
” Troubles neurologiques de type
1- Tremblement fin à prédominance distale (signe du serment.) 2- Incoordination motrice.
3- Troubles du comportement (de l'irritabilité au syndrome dépressif et à l'état suicidaire.)
” Troubles de la thermogenèse de type
1- Mains moites. 2- Thermophobie acquise (sensibilité à la chaleur.)
” Troubles musculaires de type
1- Amyotrophie à prédominance proximale (signe du tabouret).) 2- Asthénie à l'effort.
™ Trophicité du corps thyroïde à la recherche de
1- Hypertrophie diffuse = goitre. 2- Hypertrophie localisée = nodule.
3- Douleurs cervicales.
4- Frémissement cataire. 5- Souffle.
™ Syndrome oculaire (oriente vers la maladie de Basedow) avec
1- Sensation de diplopie. 2- Photophobie.
3- Exophtalmie (élargissement de la fente palpébrale) évidente ou retrouvée par l'ophtalmomètre d'Hertel.
4- Signe de Degraffe (+) (asynergie oculo-palpébrale.)
™ Myxœdème pré-tibial (pathognomonique de la maladie de Basedow, c'est une infiltration en placard érythémateux avec hyperpilosité
au niveau du 1/3 inférieur de la jambe.)
B- Formes atypiques: Caractérisés par une hyperthyroïdie avec signes périphériques au 1er plan
™ La cardiothyréose, avec arythmie ou insuffisance cardiaque.
™ Les formes psychiatriques.
™ Les formes musculaires, avec amyotrophie.
™ Les formes ORL, avec otalgies.
™ Les formes de l'enfant, avec troubles du comportement (turbulence), avance staturale et osseuse et syndrome
thyréotoxique discret.
™ La crise aiguë thyréotoxique, fait suite à une hyperthyroïdie méconnue avec fièvre à 40°, tachypnée, signes de
collapsus et mâchoire tombante.

V- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :
ª Signes indirects:
A- NFS: révèle une leuco-neutropénie et parfois une anémie.
B- Dosages métaboliques: Révèlent
- Une hyperglycémie. - Une hypocholestérolémie. - Une hypercalcémie.
C- Dosage des TGO TGP: Elevés, traduisant l'hépatite thyréotoxique.
ª Signes directs:
D- Dosage des hormones T3, T4 TSH: Elevés.
ª Signes d'orientation étiologique:

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E- Scintigraphie à l'iode 131: Mesure la distribution radioactive dans le corps thyroïde
- Hyperfixation diffuse = maladie de basedow.
- Hyperfixation unilatérale = adénome toxique ou lobe unique.
- Fixation en damier = goitre nodulaire toxique.
F- Dosage des TSI et TPO.

VI- TRAITEMENT :
A- Traitement médical:
1- A visée curative:
➲ Antithyroïdiens de synthèse, type Baseden®, PTU ou Carbimazol, en Cp de 5 mg.
Schéma: Dose d'attaque à 9 – 12 Cp pendant 15 jours à 2 mois jusqu'à l'euthyroïdie puis diminuer la dose initiale de 1/3,
à adapter comme dose d'entretient, la durée totale du traitement est de 18 mois.
Surveillance: FNS à la recherche d'une leuco-neutropénie ou d'une aplasie.
®
➲ Adjonction de Levothyrox , pour prévenir l'hypothyroïdie.
Indications:
• Maladie de Basedow. • Sujet jeune.
• Toxicité moyenne. • Goitre de volume modéré.
2- Préparatoire pour le traitement radical.
B- Traitement radical:
Indications:
• Adénome toxique. • Goitre nodulaire toxique.
1- Traitement isotopique: Chez le sujet âgé.
2- Traitement chirurgical: Chez le sujet moins âgé.

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Endocrinologie 8

L'HYPOTHYROÏDIE

I- DÉFINITION :
L'hypothyroïdie se définit par la diminution ou l'absence de sécrétion des hormones thyroïdiennes.

II- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


A- La forme typique: La thyroïdite atrophique ou myxœdème idiopathique de l'adulte
Touche surtout la femme ménopausée
” Syndrome d'hypométabolisme avec
1- Asthénie physique (diminution de l'activité), psychique (idéation ralentie) et sexuelle (perte de la libido.)
2- Bradycardie (hypométabolisme cardiaque.) 3- Constipation (hypométabolisme intestinal.)
4- Frilosité et hypothermie (hypométabolisme thermique.)
” Syndrome de myxœdème cutanéo-muqueux (infiltration de la peau par les mucopolysaccharides) avec
1- Faciès sénile. 2- Lèvres épaisses. 3- Macroglossie.
4- Hypoacousie (infiltration des trompes d'Eustache.)
5- Doigts boudinés (infiltration des mains.)
6- Augmentation du coussinet plantaire (infiltration des pieds.)
” Syndrome musculaire avec
1- Fatigabilité musculaire. 2- Aspect de pseudo-athlète (hypertrophie musculaire.)
3- Réflexe idiomusculaire diminué.
4- Insuffisance coronaire et/ou insuffisance cardiaque.
5- Troubles de la déglutition. 6- Fausses routes avec risque d'asphyxie.
B- Les formes atypiques:
™ La forme du nouveau-né: Souvent asymptomatique, sinon symptomatologie non-évocatrice (constipation, hernie ombilicale,
somnolence, enfant trop calme) Le risque est le retard mental. Il est évité par le dépistage systématique de l'hypothyroïdie chez
e
tout nouveau-né au 5 jour (l'enfant est piqué au talon par un vaccinostyle, une goutte de sang est prélevée sur un buvard avec dosage
des T3, T4 et TSH.)
™ La forme de la femme enceinte: Le risque est l'avortement et le retard mental du nouveau-né.
™ Les formes mono-symptomatiques: Avec anémie ou hypoTA ou crampes.
™ Le coma myxœdémateux: C'est l'évolution d'une hypothyroïdie non ou mal-traitée. C'est un coma calme, profond avec
ROT abolis et sans signes de focalisation. Souvent mortel.

III- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :


ª Signes indirects:
A- FNS: Révèle souvent une anémie macrocytaire (pseudo-biermerienne.)
B- Glycémie: A la limite de la normale. C- Cholestérolémie: Elevée.
D- Réflexomètre achiléen: Allongé.
ª Signes directs:
A- Dosage de la TSH: La plus fiable car d'augmentation précoce.
B- Dosage des T3 et T4: La T3 est inutile. La T4 est tardive mais utile pour la surveillance.
C- Dosage des anticorps TPO.
D- Echographie ou scintigraphie thyroïdienne: Précise les anomalies morphologique.

IV- DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :


A- HYPOTHYROÏDIE PRIMAIRE OU CONGÉNITALE:
n PAR TROUBLE DE L'EMBRYOGENÈSE DU CORPS THYROÏDE ou DYSGÉNÉSIE THYROÏDIENNE:
1) Athyréose (absence de thyroïde) 2) Ectopie thyroïdienne (défaut de migration.)
o PAR TROUBLE DE L'HORMONOGENÈSE DU CORPS THYROÏDE: Par atteinte de l'une des étapes d'hormonogenèse
1) Type 1: Défaut de captation de l'iode.
2) Type 2: Défaut d'oxydation des iodures ou Syndrome de Pendred (anomalie de la peroxydase + goitre + surdi-mutité.)
3) Type 3: Défaut de couplage.
4) Type 4: Défaut en désiodase.
5) Type 5: Défaut de synthèse des thyroglobulines.
B- HYPOTHYROÏDIE SECONDAIRE ACQUISE:
1) IAH en THS.
2) Chirurgie du corps thyroïde.
3) Thyroïdite d'Hashimoto.
4) Thyroïdite atrophique (chez le sujet âgé.)
5) Intoxication iodée.

V- TRAITEMENT :
® ®
➲ Substitution à vie en hormones thyroïdiennes, type Levothyrox (T4) (Cp à 50 ou 100 µg) 5 µg/kg en 1 prise. Synomel (T3)
(Cp à 25 µg) en 3 prises (utilisé en substitution après thyroïdectomie pour le balayage car demi-vie courte.)
Indications:
1- Chez le sujet jeune (sans tare cardiaque):
➲ Prise en charge en ambulatoire.
➲ Adapter les doses selon le degré de destruction de la thyroïde (signes cliniques et biologiques)

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➲ Toujours attendre 3 semaines pour augmenter les doses.
2- Chez le sujet âgé ou cardiaque:
➲ Hospitalisation.
➲ Bilan cardiovasculaire.
➲ Débuter le traitement par les doses les plus faibles.
➲ Augmenter les doses par pallier toutes les 15 jours si l'ECG le permet.
➲ Faire un compromis entre l'atteinte cardiovasculaire et l'équilibre de l'hypothyroïdie.

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Endocrinologie 9

L'HYPERPARATHYROÏDIE

I- DÉFINITION :
L'hyperparathyroïdie "hyperPT" se définit par une sécrétion excessive de parathormones "PTH" par les glandes parathyroïdes.

II- PHYSIOLOGIE :
La régulation de la PTH dépend des variations de la calcémie (surtout ionisé).
Son action est hypercalcémiante et se fait au niveau
 Du rein provoquant une hypocalciurie avec hyperphosphaturie, via l'augmentation de la α hydroxylation de la vitamine D qui augmente la
réabsorption du Ca au détriment du P.
 De l'os provoquant une ostéolyse, via la stimulation de l'ostéoclastose.
 Du tube digestif provoquant une augmentation de l'absorption intestinale du Ca et du P.

III- DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :


n L'HYPERPARATHYROÏDIE PRIMAIRE: Se caractérise par une hypercalcémie avec hyperPTH non-freinable.
A- L'adénome parathyroïdien (85% des cas) pouvant être unique ou multiple, ectopique ou surnuméraire.
B- L'hyperplasie parathyroïdienne (10% des cas.) C- Le cancer parathyroïdien (3% des cas.)
o L'HYPERPARATHYROÏDIE SECONDAIRE: Se caractérise par une hyperPTH réactionnelle à une hypocalcémie chronique
(déficit en vitamine D, insuffisance rénale chronique, etc.) Freinable après correction de la calcémie.
p L'HYPERPARATHYROÏDIE TERTIAIRE: C'est une hyperPT secondaire persistante qui va s'autonomiser.

IV- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


La forme typique: L'hyperparathyroïdie primaire
Survient essentiellement chez la femme âgée (> 50 ans) avec
” Des signes rénaux de type
1- Lithiase rénale récidivante et bilatérale (radio-opaque car faite de sels oxalo-calciques.)
2- Syndrome polyuro-polydipsique pitressino-résistant.
3- Néphrocalcinose (précipitation du Ca dans le parenchyme rénal.)
4- Défaut d'acidification des urines, pathognomonique (car l'excès de PTH inhibe la réabsorption des bicarbonates induisant une
acidose hyperchlorémique avec urines alcalines.)
5- Insuffisance rénale chronique (évolution ultime de l'atteinte rénale.)
” Des signes digestifs de type
1- Anorexie. 2- Constipation. 3- Douleurs abdominales.
4- Ulcère gastro-duodénal familial.
5- Pancréatite.
” Des signes cardiovasculaires de type
1- HTA.
” Des signes psychiatriques de type
1- Anxiété. 2- Irritabilité. 3- Syndrome dépressif.
” Des métastases calciques avec
1- Prurits (peau.) 2- Conjonctivite (œil.) 3- HTA (cœur.)
” Des signes osseux de type
1- Douleurs osseuses (aggravées par l'effort, à l'origine d'une impotence fonctionnelle.)
2- Fractures spontanées.

V- DIAGONSTIC PARACLINIQUE :
A- ECG: Révèle une diminution de l'espace QT.
B- Radiologie: Révèle une déminéralisation osseuse avec présence
- De géodes.
- De lacunes corticales avec amincissement du fut diaphysaire. - De houppes de phalanges (décalcification.)
C- Dosages biologiques: Révèlent
- Une hypercalcémie. - Une hypocalciurie.
- Une hypophosphorémie. - Une hyperphosphaturie.
- Une acidose hyperchlorémique.

VI- FORMES CLINIQUES :


a) La forme asymptomatique: De très bon pronostic.
b) Les formes mono-symptomatiques: Rénales (lithiase rénale) ou osseuses (douleurs osseuses, etc.)
c) La forme familiale ou néoplasie endocrinienne multiple "NEM": Associe des anomalies des glandes ayant la même
origine embryologique et dérivant de la crête neurale. 2 types
1) NEM type 1 ou syndrome de Werner: Associe hyperPT + adénome hypophysaire + adénome pancréatique
(insulinome.)
2) NEM type 2 ou syndrome de Sipple: Associe hyperPT + phéochromocytome + cancer médullaire de la thyroïde
"CMT".

VII- DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :


• Devant un tableau radiologique de déminéralisation, éliminer
ª La maladie de Van-recklinghausen (neurofibromatose) ª La maladie d'Albright.

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ª La maladie de Paget. ª Une métastase ostéolytique.
• Devant une hypercalcémie, éliminer
ª L'hyperthyroïdie. ª Le myélome.
ª Les métastases ostéolytiques. ª Le syndrome de Burlet ou syndrome des buveurs de lait.

VIII- TRAITEMENT :
Traitement chirurgical:
➲ Parathyroïdectomie élargie, indiqué en cas d'adénome ou d'hyperplasie.
Traitement médical:
➲ Phosphore, 2 à 3 g/jr (lie le Ca) en cas d'hypercalcémie modérée.
➲ Thyrocalcitonine "TCT" (diminue la calcémie et la phosphorémie) en cas d'hypercalcémie importante.
➲ Lasilix® (augmente la calciurie) avec correction des éventuels troubles hydro-électrolytiques.

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Endocrinologie 10

LE DIABÈTE INSIPIDE

I- DÉFINITION :
Le diabète insipide "DI" définit l'incapacité du rein à réabsorber l'eau par les tubes distaux et collecteurs, secondaire soit à un
défaut de production d'ADH, soit à un défaut d'action de celle-ci.

II- PHYSIOLOGIE :
• L'ADH est produite dans l'hypothalamus, au niveau des noyaux supra-optique et supra-ventriculaire.
• L'ADH est élaborée par les corps cellulaires, puis chemine le long de l'axone liée à la neurophysine.
• L'ADH arrive à la post-hypophyse où elle sera stockée.
• L'ADH est libérée dans le sang grâce à 2 stimulus
- Le stimulus volémique (hypovolémie > 10 – 30%)
- Le stimulus osmotique (hyperosmolarité sanguine > 1 – 2%)
• L'ADH à comme produit une urine hypertonique (concentrée.)
• L'ADH négative la clairance de l'eau libre "CH2O" en élevant l'osmolarité urinaire UOsm selon la formule
VU = CH2O + COsm Ö CH2O = VU – COsm. Sachant que COsm = VU x (UOsm/POsm) le produit final sera CH2O = VU x [ 1 – (UOsm/POsm)]
VU: volume urinaire. COsm: clairance osmolaire. POsm: osmolarité plasmatique.
L'osmolarité se calcule par Osm = (Na + 10) x 2 + Gly + Urée.

III- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


” Syndrome polyuro-polydipsique avec
1- Polyurie primaire (jusqu'à 8 à 10 l/jr) 2- Polydipsie secondaire impérieuse de compensation.
Le DI est très bien toléré, le pronostic vital n'est mis en jeu qu'en cas d'incapacité d'accès à l'eau (comas, nouveau-né, sujet âgé,
atteinte du centre de la soif, association DI avec insuffisance corticotrope induisant une opsiurie qui masque la polyurie.)

IV- DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :


Devant une polyurie, il faut éliminer
” Les causes de polyurie osmotique, notamment
ª Le diabète sucré (glycémie.) ª Les néphropathies (fonction rénale, ECBU.)
ª L'hyperthyroïdie. ª L'hyperaldostéronisme primaire.
ª L'hypercalcémie (quelque soit la cause.)
” Les autres causes de polyurie hypotonique, à savoir
ª La potomanie (trouble psychiatrique avec polydipsie primaire et polyurie secondaire.)

V- FORMES CLINIQUES :
n LE DIABÈTE INSIPIDE PAR CARENCE TOTALE EN ADH (absence de production.)
o LE DIABÈTE INSIPIDE PAR CARENCE PARTIELLE EN ADH (insuffisance de production.)
p LE DIABÈTE INSIPIDE NÉPHROGÉNIQUE (insensibilité des récepteurs à l'ADH.)

VI- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :


A- Le test de restriction hydrique + test au LVP (lysine vasopressine à action ADH-like): Doit se faire en milieu hospitalisé avec
surveillance (signes de déshydratation, poids, pouls, TA, température) le test étant arrêté à la moindre anomalie.
Sujet normal DI par carence totale DI par carence partielle DI néphrogénique Potomanie
Clairance de l'eau – + – + –
Test au LVP – + + – –

VII- DIAGNOTIC ÉTIOLOGIQUE :


A- Tumeurs hypothalamiques.
B- Infiltrations hypothalamiques (tuberculeuse, sarcoïdosique ou tumorale.)
C- Chirurgie hypophyso-hypothalamique. D- Diabète insipide idiopathie (posé après 5 à 10 ans d'évolution.)

VIII- TRAITEMENT :
n En cas de DI par carence totale: Traitement à vie par
➲ Diapit® en spray nasal, 3 à 4 fois/jr ou ➲ Minirin® en spray nasal, 1 fois/jr (plus efficace.)
o En cas de DI par carence partielle: Traitement stimulant la production d'ADH de type
®
➲ Tegretol (anti-épileptique.) ➲ Diabinèse® (contre-indiqué si IAH) ➲ Lipavlon® (hypolipémiant.)
p En cas de DI néphrogénique:
➲ Diurétiques paradoxalement.
q En cas de potomanie:
➲ Traitement d'un DI jusqu'à normalisation puis remplacement par un placebo à l'insu du malade.
➲ Epreuve de déconditionnement (psychothérapie.)

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Endocrinologie 11

L'ACROMÉGALIE

I- DÉFINITION :
L'acromégalie est un hypersomatotropisme chronique non-freinable chez l'adulte (gigantisme chez l'enfant.)

II- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


Le début est insidieux et non-spécifique de type
1- Signes osseux (douleurs osseuses.) 2- Signes génitaux (baisse de la libido.)
3- Signes neurologiques (paresthésie des extrémités.)
Il peut également se révéler par des complications de type
1- Diabète sucré. 2- HTA, etc.
Le tableau typique se constitue au bout de 10 à 15 ans avec
” Un syndrome dysmorphique prédominant aux extrémités avec
• Au niveau de la tête
1- Massif lourd.
2- Arcades sourcilières et pommettes saillantes. 3- Nez élargi à sa base.
4- Lèvres charnues. 5- Macroglossie.
6- Peau séborique. 7- Rides profondes.
8- Dents écartées. 9- Prognathisme du maxillaire inférieur.
10- Perte de l'articulé dentaire.
• Au niveau des mains et des pieds
1- Mains élargies en massue.
2- Doigts boudinés. 3- Signe du retrait de la bague.
4- Pieds élargis. 5- Coussinet plantaire épaissi.
6- Peau poilue avec hypersudation.
• Au niveau du squelette
1- Douleurs rachidiennes.
2- Déformation rachidienne (cyphose dorsale haute avec hyperlordose de compensation.)
3- Syndrome du canal carpien.
4- Ostéo-arthropathie.
” Un syndrome de viscéromégalie (splanchnomégalie) avec
• Au niveau de l'abdomen
1- Hépatomégalie. 2- Splénomégalie.
• Au niveau uro-génital
1- Notion de colique néphrétique. 2- Notion de calculs éliminés.
3- Baisse de la libido.
4- Impuissance, gynécomastie ± galactorrhée et signes d'hypogonadisme chez l'♂
5- Troubles menstruels et galactorrhée chez la ♀
• Au niveau ORL et buccale
1- Hypoacousie. 2- Voie rauque.
3- Goitre. 4- Exophtalmie (indépendante du goitre.)
• Au niveau neuro-ophtalmologique
1- Signes de neuropathie périphérique. 2- Atteinte musculaire (asthénie.)
” Un profil psychologique de type
1- Apathie. 2- Irritabilité. 3- Tendance dépressive.

III- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :


A- Dosage de la GH: Variable et insuffisant.
B- Cycle nycthéméral de la GH: Difficile et coûteux. Il recherche le pic nocturne de la GH.
C- HGPO (test de freinabilité): Recherche l'absence de freinabilité.
D- Dosage de la somatomédine C: Très sensible mais très coûteux. Elle varie selon l'age et le sexe.
E- Tests dynamiques paradoxaux (LHRH ou TRH): Permettent le dépistage précoce.

IV- DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :


• Devant une dysmorphie localisée, éliminer
ª Une pachydermo-périostose (extrémités.) ª Une ostéopathie hypertrophiante pneumique (mains.)
ª Un traitement prolongé par la Diphényle Hydantoïne (visage.) ª Un gigantisme familiale.
• Devant une élévation de la GH, éliminer
ª Un stress. ª Un diabète sucré déséquilibré.
ª Un jeûne prolongé. ª Un effort physique important.
ª L'effet des œstroprogestatifs.

V- BILAN ÉTIOLOGIQUE :
n LES TUMEURS HYPOPHYSAIRES: 90% des cas, souvent un adénome somatotrope et surtout le macro-adénome.
A- Examen clinique: Retrouve un syndrome tumoral.
B- Radiographie du crâne centrée sur la selle turcique: Retrouve
1. Une selle turcique augmentée de volume. 2. Un signe du double contour.

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3. Une perte de substance.
C- Scanner ou IRM: Confirme le diagnostic et précise les caractères de la tumeur.
o L'ACROMÉGALIE PAR TISSU HYPOPHYSAIRE ECTOPIQUE.
p L'ACROMÉGALIE PARANÉOPLASIQUE.
q LES TUMEURS SUPRA-HYPOPHYSAIRES.

VI- BILAN PRONOSTIC :


A- Retentissement endocrinien: Par le bilan des axes hypophysaires, peut retrouver
• Une insuffisance anté-hypophysaire. • Une sécrétion mixte (GH + prolactine le plus souvent.)
B- Retentissement métabolique: Par le bilan métabolique, peut retrouver
• Une intolérance au glucose ou un DS. • Une hyperlipidémie (surtout les TG.)
• Une normocalcémie avec hypercalciurie. • Une hyperphosphatémie avec hypophosphaturie.
C- Retentissement général: Par un profil tensionnel (HTA), une radiographie du thorax (cardiomégalie), un ECG
(ischémie) et une échocardiographie.
D- Retentissement osseux: Par des radiographies de tout le squelette, peut retrouver
™ A la radio du crâne
• Epaississement de la voûte crânienne. • Hyperostose frontale.
• Saillie de la protubérance occipitale. • Hypertrophie du maxillaire inférieur.
• Ecartement des dents.
• Hypertrophie des clinoïdes (antérieure et postérieure) avec saillie de la protubérance sellaire donnant "le bec acromégalique"
™ A la radio du rachis: un rhumatisme d'Erdheim avec
• Hypertrophie des corps vertébraux. • Ostéoporose et ostéophytose des corps vertébraux.
• Tassement vertébraux. • Déformations.
™ A la radio des mains et pieds
• Epaississement cortical. • Signe de "la houppe" au niveau des phalanges distales.
• Hypertrophie et ostéophytose de la sésamoïde. • Epaississement du coussinet plantaire.
E- Retentissement rénal: Par une radio d'ASP (lithiases) et une échographie rénale.
F- Retentissement tumoral: Par un bilan neuro-ophtalmologique avec acuité visuelle, fond d'œil et surtout compimétrie
(champs visuel.)

VII- TRAITEMENT :
A- Traitement médical:
➲ Les agonistes dopaminergiques type Bromocriptine (Parlodel®)
➲ Les analogues de la somatostatine (inhibiteur physiologique de la GH, hyposomatotrope et anti-tumorale.)
Indications:
- Préparation à la chirurgie. - Associé à la radiothérapie. - En 1e intention (actuellement.)
B- Traitement chirurgical:
En cas de micro-adénome, le pronostic est excellent mais en cas de macro-nodule, la résection est souvent incomplète avec
risque de récidive.
C- Traitement radiothérapique:
Indications:
- En 2e intention, en complément de la chirurgie. - En 1e intention, si contre-indication à la chirurgie.

VIII- CRITÈRES DE GUÉRISON :


Ils sont paracliniques avec
™ Taux de somatomédine normal. ™ GH basse et surtout freinable.

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Endocrinologie 12

LE SYNDROME DE CUSHING

I- DÉFINITION :
Le syndrome de Cushing est l'ensemble de signes traduisant un hypercorticisme endogène chronique et non-freinable.
C'est une pathologie de l'adulte, souvent bénigne. Rare chez l'enfant et exceptionnelle chez le nouveau-né, souvent maligne.

II- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


1- Obésité facio-tronculaire (redistribution du tissu graisseux contrastant avec des membres grêles.)
2- Faciès lunaire (rond.) 3- Bosse de vison (cou.)
4- Vergetures pourpres (larges, verticales, au niveau de la partie inférieure de l'abdomen, les cuisses, les aisselles et les seins.)
5- Peau mince et fragile (retard de cicatrisation, ecchymoses au moindre traumatisme, ulcération des jambes, mycoses.)
6- Œdème des membres inférieurs.
7- Amyotrophie à prédominance proximale.
8- Douleurs osseuses diffuses. 9- Déformations rachidiennes. 10- Tassements vertébraux.
11- Accidents thromboemboliques (phlébite.)
12- HTA constante. 13- Insuffisance coronaire (angor.) 14- IDM et/ou IC.
15- Syndrome polyuro-polydipsique.
16- Notion de coliques néphrétiques. 17- Notion d'élimination des calculs.
18- Chez la ♀ , troubles menstruels, stérilité, virilisme, acné ou hirsutisme isolé.
19- Chez l'♂ , impuissance, stérilité, baisse de la libido.
20- Profil psychique (euphorie, instabilité émotionnelle, psychose maniaco-dépressive.)
21- Mélanodermie. Signes d'orientation étiologique
22- Syndrome tumoral (HIC, amputation d'un champs visuel.)
23- Altération de l'état général

III- FORMES CLINIQUES


IV- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :
A- Dosage du cortisol à 8hr: Pic physiologique élevé.
B- Cycle nycthéméral du cortisol: Rompu.
C- Dosage du FLU: Plus spécifique, très élevé.
D- Dosage de la 17 OH: Elevée mais avec de faux (+) (Reflet du métabolisme de tous les glucocorticoïdes.)
E- Test de freination rapide à la dexaméthasone: Recherche une dépendance hypophysaire de l'hypercostisolisme (maladie de
Cushing.)

V- DIAGNOSTIC ET BILAN ÉTIOLOGIQUE :


ACTH-dépendant (ACTH ×) Non-ACTH-dépendant (ACTH Ø)
Causes endogènes
Maladie de Cushing Adénome surrénalien
Tumeurs hyophysaires Corticosurrénalome
Syndrome paranéoplasique
Causes exogènes (iatrogènes)
Traitement par l'ACTH ou Synacthène Traitement par les Corticoïdes
A- Test de freination rapide à la dexaméthasone: Recherche une dépendance hypophysaire de l'hypercostisolisme (maladie de
Cushing.)
B- Dosage de la β LPH avec rapport LPH/ACTH: Permet la distinction entre un syndrome paranéoplasique (LPH/ACTH > 7) et
la maladie de Cushing.
C- Tests à la Métopirone, à la LVP et à la CRH: Positifs dans la maladie de Cushing.
D- Radiographie du crâne, scanner ou IRM: Recherchent un adénome hypophysaire (souvent un micro-adénome.)
E- Cathétérisme du sinus pétreux inférieur: Apprécie la sécrétion hypophysaire d'ACTH.
F- Echographie, scanner ou scintigraphie surrénale: Recherchent les tumeurs surrénaliennes.

VI- PRONOSTIC ET BILAN DE RETENTISSEMENT :


A- Bilan standard:
1- FNS et frottis sanguin: Révèlent une hyperleucocytose à PNN, éosinopénie et lymphopénie, plus rarement polyglobulie.
2- Ionogramme: Normal dans la maladie de Cushing.
3- Glycémie:
4- Lipidémie:
5- Bilan phosphocalcique:
B- d
VII- TRAITEMENT

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Endocrinologie 13

L'INSUFFISANCE SURRÉNALE OU MALADIE D'ADDISON

I- DÉFINITION :
L'insuffisance surrénale "IS" est une suppression de la fonction surrénalienne touchant la corticale et/ou la médullaire, secondaire
à la destruction, le plus souvent bilatérale et globale de la glande.

II- DIAGNOSTIC CLINIQUE :


Le début est insidieux et l'évolution très progressive (sur des mois, voir des années) se traduisant par
1- Une asthénie intermittente (déclenchée par un stress ou un effort.) 2- Un amaigrissement.
La phase d'état se traduit par les 5 signes cardinaux avec
1- Asthénie permanente, physique (s'aggravant dans la journée), psychique et sexuelle.
2- Mélanodermie
• Cutanée (zones exposées au soleil, zones de frottement, plis et cicatrices.)
• Muqueuse (tâches ardoisées au niveau de la bouche, face interne des lèvres, joues, gencives, voûte palatine et rarement la
langue, l'aluette et les muqueuses génitales.)
• Phanères, rare (ongles striés et foncés.)
3- Amaigrissement avec 4- Anorexie.
5- Troubles du transit de type constipation (forme compensée) et diarrhées et vomissements (forme décompensée.)
Les autres signes sont de type
6- Hypotension en position couchée (aggravée par l'orthostatisme.)
7- Pouls faible. Absents en cas d'HTA
8- Bruits cardiaques assourdis
9- Malaise hypoglycémique. 10- Troubles psychiques (irritabilité, dépression.)
11- Troubles sensoriels (exacerbation sensorielle.)

III- FORMES CLINIQUES :


A- Les formes symptomatiques: Sans mélanodermie, musculaires ou avec douleurs abdominales.
B- Les formes dissociées: Rares, représentées par l'hypoplasie congénitale des surrénales avec bloc enzymatique
1) La 21 hydroxylase induit une puberté précoce chez l'♂ (excès d'androgènes) et d'une ambiguïté sexuelle chez la ♀
2) La 11 β hydroxylase induit une HTA.
C- Les formes associées: Surtout à des maladies auto-immunes
1) Chez le nouveau-né: En dehors du bloc enzymatique, l'hypoplasie congénitale corticale, rare.
2) Chez l'enfant: Maladies auto-immunes et effraction corticale.
3) Chez la ♀ enceinte, au 1er trimestre, c'est la phase critique avec vomissements et risque de décompensation. Au 2e et 3e
trimestres, c'est la phase d'accalmie (pas de supplémentation) et au moment de l'accouchement, stress avec risque de
décompensation.
4) L'IS deutéropathique: C'est une IS transitoire accompagnant un état d'hypométabolisme (affections cachectiques: cancers,
diarrhées chronique, anémie sévère.)
D- La forme évolutive ou insuffisance surrénale aiguë: Grave, c'est une urgence médicale.
Les facteurs déclenchants sont
- L'arrêt de la corticothérapie.
- Infection. - Chirurgie. - Traumatisme.
- Hypoglycémie. - Diarrhée.
- Prise de Diurétiques, Insuline et Laxatifs.
La clinique associe un tableau aigu avec déshydratation, troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales),
hypotension, collapsus, malaise hypoglycémique et hypo ou hyperthermie.
La biologie révèle une hypokaliémie avec hyperkaliurie, hyponatrémie avec hypernatriurèse, une hypochlorémie, un Ca tendance
élevée, un Mg tendance élevée, une hématocrite élevée et une hyperprotidémie.

IV- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :


ª Signes indirects: Bilan standard
A- Ionogramme: Normal dans les formes compensées, sauf en cas de forme aiguë sévère où il révèle
1) Une hyperkaliémie. 2) Une hyponatrémie et hypochlorémie.
B- Glycémie: Peut révéler une hyperglycémie ou une tendance à l'hypoglycémie.
C- FNS: Révèle
1) Une anémie normochrome normocytaire. 2) Une leucopénie, surtout leuco-neutropénie.
3) Une hyperéosinophilie. 4) Une lymphocytose.
D- Radiographie du thorax: Révèle un petit cœur avec l'aspect "d'une goutte qui tombe".
E- ECG: Confirme les troubles ioniques en révélant
1) Un microvoltage. 2) Un allongement de PR et QT. 3) Une onde T bipolaire.
F- Test à l'eau: Révèle une opsiurie (donner 15 cc d'eau puis recueillir les urines après 1hr, normalement, il y a élimination de + des ¾)
ª Signes directs: Bilan hormonal
G- Dosage du cortisol à 8hr: Bas.
H- Dosage du cortisol libre dans les urines "FLU": Plus fiable, bas.
I- Dosage de l'ACTH: Elevé (Feed back –) J- Dosage de l'aldostérone: Bas.
K- Test au Synacthène.

V- DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :

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n LES CAUSES IATROGÈNES:
1- Prise d'anticoagulants. 2- Chirurgie des surrénales.
o LA TUBERCULOSE (Antécédents familiaux, IDR, Bacilloscopie "BK", Radio du thorax. La présence de déficit en gluco et
minéralocorticoïdes traduisant la destruction globale signe la tuberculose même en l'absence de preuves.)
p LES CAUSES AUTO-IMMUNES (Terrain auto-immun, Rétraction corticale, atteinte dissociée dans le temps.)
q AUTRES:
1- Les métastases d'une tumeur de la peau, de l'os ou du tube digestif.
2- Le bloc enzymatique partiel ou total, surtout en 21 hydroxylase (voie du cortisone et de l'aldostérone) et en 11 β hydroxylase,
à l'origine d'une HTA avec syndrome de perte de sels, incompatible avec la vie.
3- Les mycoses.
4- Les hémorragies par traitement anticoagulant ou syndrome de Waterhouse-Frederickson.
5- L'hémochromatose.
6- La maladie d'Hodgkin, touchant les surrénales sans altérer leur fonction.

VI- DIANGOSTIC DIFÉRENTIEL :


1. Le déficit corticotrope (absence de mélanodermie, biologie.)
2. La psychasthénie (plus fréquente au réveil.) 3. Les autres causes d'hypoglycémie.
4. L'hémochromatose (rare avec hépatomégalie et HTAP.) 5. L'hyperpigmentation toxique (argent, arsenic, soleil, localisée.)
6. L'abdomen chirurgical aigu (péritonite, pancréatite.)

VII- TRAITEMENT :
A- Traitement substitutif:
➲ Education du patient (carte du malade, passage à la voie parentérale en cas de diarrhée, vomissements, acte chirurgical et surtout, NE
JAMAIS ARRETER LE TRAITEMENT)
➲ Compensation hormonale à vie
• Hydrocortisone, per os, 20 à 30 mg/jr
• Si déficit en minéralocorticoïdes, 9 α fluorohydrocortisone (Cp à 50 µg) 50 à 100 µg/jr en prise unique.
Surveillance: Recherche un sous-dosage ou un surdosage
” Clinique (régression des signes, syndrome de Cushing si surdosage.)
” Ionogramme (hypokaliémie si surdosage et hyperkaliémie si sous-dosage.)
” Taux de FLU. ” Taux d'ACTH
B- Traitement de l'insuffisance surrénalienne aiguë:
Le plus souvent, il s'agit d'un malade connu. Sinon, à la moindre suspicion, traiter par excès plutôt que par défaut
➲ Hospitalisation.
➲ Mise en place d'une fiche de surveillance.
➲ Bilan d'urgence (gazométrie, ECG, glycémie et cortisolémie pour confirmer le diagnostic.)
➲ Compensation des pertes hydriques:
• Si collapsus, remplissage par des macromolécules, du sang total ou des solutés salés avec control de la PVC
• Si hypoglycémie, perfusion de SGH à 10% • Si glycémie normale, perfusion de SGI.
• Ajouter 4 à 6 g/l de NaCl
➲ Compensation hormonale:
• HHC, 100 mg en IVD ou en IM, à répéter 4 à 6hrs plus tard selon la gravité (ou perfusion continue à 100 mg/hr par pompe auto-
pulsée)
• Si déficit en minéralocorticoïdes, acétate de désoxycortisone "DOCA", 1 inj à 5 mg ou 2, à 2hrs d'intervalle si forme sévère.
Continuer le traitement par voie orale dans la mesure du possible et maintenir pendant 3 jours en moyenne puis dégression les
doses jusqu'à 50 mg au bout d'1 semaine en IM ou par voie orale. Continuer à dégresser jusqu'à la dose substitutive du malade.
C- Traitement étiologique:
D- Traitement préventif:
 Eviter les erreurs.

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Endocrinologie 15

LES DYSLIPIDÉMIES

I- DÉFINITION :
La dyslipidémie définit une élévation du taux sanguin du cholestérol total et/ou des triglycérides "TG".

II- RAPPEL PHYSIOLOGIQUE :


Le cholestérol et les TG sont des lipides, donc insolubles dans le plasma et de ce fait liés à des protéines formant les lipoprotéines.
Lipoprotéine Fraction protéique Fraction lipidique
HDL ou α lipoprotéine A jeun (12hrs de (apoprotéine) Cholestérol TG Phospholipides
LDL ou β lipoprotéine jeûne) Chylomicrons 1 – 3% 3% 85% 9%
VLDL ou pré-β lipoprotéine ou lipomicron En post-prandial VLDL 10% 20% 50% 20%
Chylomicron LDL 20% 20% 15% 5%
IDL ou Brond β lipoprotéine Anormale. HDL 25% 50% 10% 20%
1- Les chylomicrons: Synthèse intestinale, il transportent les graisses exogènes, passent dans le sang où ils seront dégradés par la PHLA
(post-héparine apo-lipoprotéine.) Une partie rejoint le tissu adipeux (graisse de réserve) et l'autre partie sera encore dégradée en Remnant au
niveau du foie.
2- Les lipomicrons: Synthèse hépatique, ils transportent les graisses endogènes, où au niveau du sang ils seront dégradés par la PHLA en
IDL puis en LDL.
3- Le LDL: transporteur principal du cholestérol (mauvais cholestérol.)
4- Le HDL: Synthèse hépatique, il transporte le cholestérol déposé dans le sang et le ramène dans le foie pour la synthèse des acides biliaires.

III- CLASSIFICATION :
n LES DYSLIPIDÉMIES SECONDAIRES:
1. Le diabète sucré (hypertriglycéridémie.) 2. L'hypothyroïdie primaire (hypercholestérolémie.)
3. Le syndrome de Cushing. 4. L'acromégalie.
5. La corticothérapie. 6. La pilule. (Hyperlipidémie mixte)
7. Le syndrome néphrotique.
o LES DYSLIPIDÉMIE PRIMAIRE: Diagnostic évoqué après élimination des étiologies sus-citées.

IV- TYPES :
Classification de Fredrickson (selon l'électrophorèse)
Type 1 Présence d'une bande au niveau du dépôt de sérum (chylomicrons)
Type 2a Accentuation de la bande β lipoprotéine (LDL)
Type 2b Présence d'une bande pré-β lipoprotéine + accentuation de la bande β lipoprotéines (VLDL + LDL)
Type 3 Présence d'une bande englobant les pré-β et β lipoprotéines (VLDL + LDL)
Type 4 Présence d'une bande pré-β lipoprotéines (VLDL)
Type 5 Présence d'une bande au niveau du dépôt de sérum + présence d'une bande pré-β lipoprotéines (chylomicrons + VLDL)

Classification de De-gennes (selon les dosages biochimiques)


Forme hypermajeure Chol total = 6 – 12 g/l
Hypercholestérolémie Chol×
Forme majeure Chol total = 4 – 6 g/l
essentielle + TG n
Forme mineure Chol total = 2 – 4 g/l
Forme exogène ou lipido-dépendante Apport excessif de graisses
Hypertriglycéridémie Chol n
Forme endogène ou glucido, alcoolo ou pléthoro-dépendante Apport excessif de glucides ou d'alcool
essentielle + TG×
Forme mixte
Chol× Forme mineure
Hyperlipidémie mixte
+ TG× Forme majeure

V- DIAGNOSTIC CLINIQUE :
A- L'hypercholestérolémie majeure ou xanthomatose tendineuse hypercholestérolémique familiale:
” Xanthomatose
1- Xanthomes symétrique et indolore des mains (nodules de cholestérol au niveau des tendons extenseurs de la main, en avant et
en arrière de l'articulation métacarpio-phalangienne.)
2- Xanthomes douloureux au niveau du tendon d'Achille avec accès de tendinite.
” Accidents cardiovasculaires de type
3- Insuffisance coronaire chronique (angor, IDM, mort subite.)
4- Ischémie cérébrale de type insuffisance vertébro-basillaire (vertiges, drops-attack, hémiplégie.)
5- Artérite des membres inférieurs.
B- L'hypertriglycéridémie ou hyperlipémie:
” Syndrome hyperlipémique avec
1- Xanthomatose éruptive diffuse et fugace (dépôt de TG faisant éruption sur la peau, jaunâtre, entouré d'un halo inflammatoire.)
2- Asthénie physique à recrudescence post-prandiale avec somnolence.
3- Hépatomégalie et splénomégalie de surcharge.
4- Aplasie médullaire d'étouffement.
5- Lipémie rétinienne.
6- Douleurs abdominales banales ou de pancréatite aiguë (ne jamais opérer.)
” Accidents cardiovasculaires de type thrombose.
C- L'hyperlipidémie mixte:
La forme majeure se traduit par un xanthome tubéreux.
La forme mineure est silencieuse. C'est la plus grave car se révèle par une complication cardiovasculaire.

VI- DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :


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A- Dosage biochimiques du cholestérol total et des TG. B- Electrophorèse des protéines.
C- Dosage de la PHLA: nulle dans le type 1, basse dans le type 4.
D- Dosage du cholestérol LDL et HDL. E- Dosage de l'apolipoprotéine.

VII- TRAITEMENT :
➲ Régime diététique
• Si surcharge pondérale, régime hypocalorique.
• Si poids normal avec hypercholestérolémie, régime pauvre en cholestérol, pauvre en graisses saturées (animales) et riche
en graisses insaturées (végétales.)
• Si poids normal avec hypertriglycéridémie exogène (type 1), régime pauvre en lipides.
• Si poids normal avec hypertriglycéridémie endogène, régime pauvre en glucides et en alcool.
➲ Les hypolipidémiants
• Les Statines de type Zocor® et Tahor® si hypercholestérolémie (diminue la synthèse hépatique de cholestérol et un peu de TG)
®
• Les Fibrates de type Lipanthyl si hypertriglycéridémie (diminue la synthèse hépatique des TG et peu du cholestérol.)
Indications:
- Type1: Traitement diététique pure.
- Type 4: Traitement médical si échec du traitement diététique.

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Endocrinologie 16 – Anatomie pathologique 1

LA THYROÏDE

I- INTRODUCTION :
La thyroïde est une glande endocrine lobulée siégeant dans la région cervicale, en avant de la partie supérieure de la trachée.

II- LES DYSTROPHIES THYROÏDIENNES :


A- L'AGÉNÉSIE THYROÏDIENNE: C'est une absence d'organogenèse du corps thyroïde (entraînant un myxœdème avec crétinisme
congénital.)
B- L'HYPOTROPHIE THYROÏDIENNE: Moins fréquente, c'est une insuffisance de l'organogenèse du corps thyroïde
C- L'ECTOPIE THYROÏDIENNE: C'est une anomalie de migration du corps thyroïde, le plus souvent médiastinale.
D- LES FISTULES, SINUS ET KYSTES THYRÉOGLOSSES: C'est la persistance anormale de vestiges du canal thyréoglosse sur
la ligne médiane, depuis la base de la langue jusqu'à la peau du creux sus-sternal. Pouvant mesurer plusieurs cm de Ø. Il est
tapissé par un épithélium cylindrique simple ou cilié, parfois muco-sécrétant ou épidermoïde, avec aussi des lamelles osseuses,
cartilagineuses et des vésicules thyroïdiennes.
E- LE NODULE THYROÏDIEN LATÉRO-CERVICAL OU THYROÏDE LATÉRALE ABERRANTE DU COU: C'est un ou plusieurs
petits foyers de vésicules thyroïdiennes à l'intérieurs d'un sinus d'un ganglion, dans le tissu adipeux ou dans le plan musculaire
juxta-thyroïdien.

III- LES INFLAMMATIONS THYROÏDIENNES :


A- LES THYROÏDITES NON-SPÉCIFIQUES AIGUËS ET SUB-AIGUËS: Secondaires à une affection du voisinage (voies aéro-
digestives) ou généralisée (grippe, septicémie) C'est une simple réaction exsudative avec œdème et infiltrat polynucléaire. La
suppuration est exceptionnelle et la guérison est de règle.
B- LES THYROÏDITES AUTONOMES SUB-AIGUËS ET CHRONIQUES: Se caractérisent par leur forme anatomo-pathologique
spéciale, leur tableau clinique évocateur et leur étiologie incertaine.
1- LA THYROÏDITE GRANULOMATEUSE DE DE-QUERVAIN ou THYROÏDITE A CELLULES GÉANTES:
ª Microscopie: Parenchyme thyroïdien dissocié et partiellement détruit par un infiltrat inflammatoire fait de lymphocytes,
plasmocytes et PNN, au sein d'un stroma fibreux, associé à des histiocytes et à des cellules géantes isolées ou groupées en
granulome tuberculoïde parfois centré par de la colloïde ou une collection de PNN. Les rares vésicules thyroïdiennes
persistantes sont petites.
ª Macroscopie: La glande est légèrement augmentée de volume, asymétrique et adhérant aux tissus voisins. La tranche
de section est indurée avec présence de zones irrégulières blanchâtres.
2- LA THYROÏDITE LYMPHOCYTAIRE DE HASHIMOTO:
ª Microscopie: Parenchyme thyroïdien envahit par un infiltrat fait de lymphocytes, quelques plasmocytes et de cellules
lymphocytoïdes s'organisant parfois en follicules, pourvus ou non d'un centre clair. Les vésicules thyroïdiennes sont
séparées les unes des autres.
ª Macroscopie: Le corps thyroïde double ou triple de volume, de consistance ferme et caoutchouteuse. La tranche de
section est jaune-pâle.
3- LA THYROÏDITE LIGNEUSE DE REIDEL:
ª Microscopie: Parenchyme thyroïdien détruit par une fibrose dense et mutilante avec quelques lymphocytes, histiocytes
et plasmocytes, effaçant des territoires étendus de parenchyme. La fibrose dépasse la capsule et infiltre de façon pseudo-
cancéreuse les structures juxta-thyroïdiennes.
ª Macroscopie: Le corps thyroïde est de volume normal ou légèrement atrophique, asymétrique et de consistance ferme et
ligneuse.
C- LES GOITRES:
1- LE GOITRE SIMPLE:
ª Microscopie: L'architecture d'ensemble est conservée, les vésicules sont tantôt petites et dépourvues de colloïde, tantôt
grandes et pouvant confluer, donnant un aspect kystique avec colloïde dense et épithélium cubique. Les remaniements du
tissu conjonctivo-vasculaire sont nombreux (œdème, sclérose, hyalinose avec foyers d'histiocytes, de lipophages et de cristaux de
cholestérol, parfois des calcifications et rarement des ossifications.) Les troubles vasculaires sont fréquents (de la simple hémorragie à
l'infarcissement massif.)
ª Macroscopie: L'hypertrophie est diffuse (jusqu'à 1 kg) et la consistance varie selon le caractère colloïde ou
parenchymateux
2- LE GOITRE AVEC THYROTOXICOSE OU MALADIE DE BASEDOW:
ª Microscopie: Lobules formés de vésicules hyperplasiques tapissées par un épithélium cylindrique haut avec formation de
franges se projetant dans la lumière. La colloïde est souvent pâle et ponctuée à la périphérie par des vacuoles de résorption
Le tissu interstitiel comporte un infiltrat lymphocytaire diffus pouvant s'organiser en follicules avec des centres clairs
germinatifs. LA vascularisation est accentuée.
ª Macroscopie: La thyroïde est augmentée de volume et symétrique. La tranche de section est lobulée, rougeâtre et
charnue.

IV- LES TUMEURS THYROÏDIENNES :


A- LES TUMEURS BÉNIGNES: Surtout l'adénome, rarement un fibrome, un hémangiome ou un tératome.
ª Microscopie: L'architecture est de type endocrinienne et comprends
1- L'adénome colloïde: Les vésicules sont remplies de colloïde et tapissées en périphérie par un épithélium cubique ou
aplati.
2- L'adénome vésiculaire: Les vésicules sont de Ø variable, tapissées par un épithélium cubo-cylindrique simple ou
hyperplasique.
3- L'adénome trabéculaire: Les cellules se rangent en travées régulières.

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4- L'adénome fœtal: Les vésicules sont minuscules et dépourvues de colloïde.
5- L'adénome à cellules de Hurthle ou oncocytome: Les cellules sont volumineuses, éosinophiles et très riches en
mitochondries.
ª Macroscopie: L'adénome est généralement bien encapsulé et unique. La tranche de section est charnue ou gélatineuse
selon le type histologique.
B- LES TUMEURS MALIGNES PRIMITIVES:
ª Microscopie: Comprend selon le type histologique
1- Le carcinome vésiculaire: Fait de vésicules, rarement atypique. Dans ce cas, il faut se baser sur l'embolie vasculaire et
l'effraction capsulaire.
2- Le carcinome papillaire: Fait de papilles centrées par un axe conjonctivo-vasculaire grêle et tapissées par un épithélium
cubique uni ou pluri-stratifié assez régulier. L'association de vésicules et de papilles définit le carcinome papillo-vésiculaire,
riche en calcifications.
3- Le carcinome médullaire: Fait de cellules rondes ou polyédriques en nappes ou en travées et comportant des dépôts
irréguliers de substance amyloïde.
4- Le carcinome épidermoïde: Très rare, fait de formations épidermoïdes différentiées, le plus souvent matures et parfois
associés à d'autres formes de carcinome.
C- LES TUMEURS SECONDAIRES: Les métastases thyroïdiennes sont rares et se présentent sous forme d'un nodule unique ou
multiple, d'origine le plus souvent bronchique, mammaire ou mélanique.

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Endocrinologie 17 – Anatomie pathologique 2

LA SURRÉNALE

I- INTRODUCTION :
LA surrénale est une glande endocrine se situant sur le pôle supérieur du rein et formée par un cortex, dérivant de la crête uro-
génitale et par une médullaire issue de la crête neurale.

II- LES DYSGÉNÉSIES SURRÉNALIENNES :


A- L'AGÉNÉSIE SURRÉNALIENNE: Peu fréquente, en rapport avec l'hypoplasie du cortex fœtal.
B- L'ECTOPIE ET LE NODULE CORTICAL ECTOPIQUE: Plus fréquents, surtout à proximité des gonades.

III- LES DYSTROPHIES ET INFLAMMATIONS :


A. LES TROUBLES CIRCULATOIRES: La stase et l'infarctus sont peu fréquents. L'hémorragie est de loin la plus courante mais
aussi la plus grave des lésions circulatoires.
ª Morphologiquement: Il y a infiltration sanguine diffuse qui dissocie le cortex et la médullaire aboutissant à une
dégénérescence avec nécrose cellulaire. Si l'épisode n'est pas mortel, les hématies sont lysées et les lésions s'organisent
réalisant des foyers de sclérose et d'atrophie avec formation de cavités kystiques.
ª A l'œil nu: Il y a hypertrophie de la glande qui est tendue. La tranche de section est rougeâtre.
B. LES HYPERPLASIES SURRÉNALIENNES: Avant tout corticale, toujours bilatérale et se traduisant par l'augmentation du
nombre de cellules corticales.
1- L'HYPERPLASIE NODULAIRE: La plus fréquente, avec de petits nodules de 1 à 3 mm de Ø à la surface de la surrénale ou
dans le tissu adipeux voisin. Chaque nodule est entouré par une mince bande fibreuse sans véritable capsule. Elle intéresse
les cellules fasciculées et plus rarement les glomérulées ou les réticulées. La tranche de section est jaune-pâle ou brunâtre.
2- L'HYPERPLASIE DIFFUSE: Rare, entraînant l'augmentation du poids avec conservation de la forme. Elle intéresse les
cellules réticulées et fasciculées et rarement les glomérulées.
C. L'ATROPHIE SURRÉNALINNE: Survient lors de l'arrêt de la stimulation hypophysaire ou lors d'un arrêt brutal du traitement
corticoïde. Elle intéresse surtout les zones réticulées et fasciculées qui deviennent amincies. Les éléments cellulaires sont
dépourvus de toute activité sécrétoire.
D. LES SURRÉNALITES:
1. LA SURRÉNALITE NON-SPÉCIFIQUE: Secondaire à des infections virales, bactériennes ou parasitaires. Elle est
cliniquement latente.
2. LA SURRÉNALITE AUTO-IMMUNE:
ª Microscopie: Il y a raréfaction des cellules du cortex. Les cellules persistantes présentent une altération cytoplasmique
dégénérative avec fibrose dense hypertrophique de la trame conjonctive ainsi qu'un infiltrat lympho-plasmocytaire modéré.
ª Macroscopie: La glande est atrophique. La tranche de section est grisâtre et le cortex parfois à peine reconnaissable.
3. LA SURRÉNALITE TUBERCULEUSE:
ª Microscopie: Présence de tubercules caséo-folliculaires histologiquement typiques avec destruction bilatérale
progressive et presque totale de la corticale et la médullaire.
ª Macroscopie: La glande est volumineuse, déformée et dissociée par des nodules caséeux blanchâtres ± denses.

IV- LES TUMEURS SURRÉNALIENNES PRIMITIVES :


A- LES TUMEURS CORTICOSURRÉNALIENNES:
1- LE MYÉLOLIPOME: Souvent cliniquement latent.
ª Microscopie: Présence d'un mélange variable de tissu adipeux et hématopoïétique.
ª Macroscopie: Présence d'un nodule sphérique bien limité, rouge ou jeune selon la prédominance de ses constituants,
qui peut bomber sous la capsule ou empiéter sur la médullaire.
2- L'ADÉNOME CORTICOSURRÉNALOME BÉNIN:
ª Microscopie: L'architecture est de type endocrinien avec des travées pleines intriquées à un réseau capillaire sanguin.
Les cellules sont claires, l'anisocytose, l'anisocaryose et les atypies cellulaires sont courantes. Il peut exister des mitoses
avec noyaux géants et monstrueux. Toutes ces anomalies orientent vers la malignité mais les seuls critères valables sont les
embolies vasculaires et l'effraction capsulaire.
ª Macroscopie: Souvent unique, unilatéral et toujours encapsulé, le poids va de 10 g à 4 kg.
3- LE CARCINOME CORTICOSURRÉNALOME MALIN:
ª Microscopie: Il existe un polymorphisme cellulaire important avec des noyaux géants et bizarres et des mitoses
atypiques et nombreuses. La présence d'hémorragie, de nécrose ou de calcifications suggèrent la malignité et l'embolie
vasculaire et l'effraction capsulaire la confirment.
ª Macroscopie: Souvent bilatéral et de taille supérieure à celle de l'adénome.
B- LES TUMEURS MÉDULLOSURRÉNALIENNES:
1. LE PHÉOCHROMOCYTOME: C'est une tumeur localisée dans la surrénale (les tumeurs identiques développées ailleurs
sont dites paragangliome.), maligne dans 10% des cas, touchant surtout l'adulte jeune, possédant souvent un caractère
familial et s'associant presque toujours à la neurofibromatose de Van Recklinghausen et rarement à un carcinome médullaire
de la thyroïde. Il se traduit par une HTA paroxystique.
ª Microscopie: L'architecture est cordonale séparée par de grêles axes vasculaires. Les cellules sont polymorphes,
souvent polygonales et volumineuses, à cytoplasme abondant, granuleux et basophile et les noyaux volontiers atypiques,
parfois irréguliers.
ª Macroscopie: C'est un nodule bien limité par la capsule de la surrénale ou par sa propre capsule, pouvant mesurer
jusqu'à 10 cm de Ø et peser jusqu'à 2 kg. La tranche de section est brun-grisâtre, ferme et assez homogène.
2. LE NEUROBLASTOME OU SYMPATHOBLASTOME EMMBRYONNAIRE: Touche surtout le jeune enfant, il est moins
agressif chez la fille, encore plus avant l'age de 1 an.

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ª Microscopie: L'architecture est cordonale avec un stroma conjonctivo-vasculaire grêle. Les cellules sont monomorphes
et rondes, à cytoplasme peu abondant et se disposant en rosettes à centre clair fibrillaire. Les remaniement nécrotiques et
hémorragiques sont nombreux.
ª Macroscopie: Souvent encapsulé, d'aspect encéphaloïde, grisâtre et parsemé de pseudo-kystes, de foyers de nécrose,
d'hémorragie et de minuscules calcifications.

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