Entrepreunariat

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I.

Les modèles de la croissance endogène


Le fait d’identifier le principal facteur de croissance économique comme un facteur exogène à
l’économie est assez peu satisfaisant. Il est en effet presque frustrant de penser que la dynamique de
l’économie sur le moyen terme proviendrait d’un facteur technologique, qui n’aurait qu’un rapport
lointain avec la dynamique générale de l’économie.
De ce fait, à la fin des années 1980, plusieurs économistes ont proposé de « nouvelles théories de la
croissance », qui s’appuient sur les comportements microéconomiques d’investissement, notamment en
recherche et développement et d’épargne pour tenter d’endogénéiser le progrès technique.
Paul Romer, par exemple, part d’un modèle selon lequel la production dépend non seulement de
l’accumulation des facteurs travail et capital, mais aussi de celle de connaissances. Ces connaissances,
qui s’accumulent suite à des dépenses de recherche et développement, notamment, sont à rendement
croissant. Elles génèrent aussi des externalités positives, c’est-à-dire qu’elles créent des conséquences
positives sur d’autres agents, sans que ces derniers n’aient à payer celui qui leur procure cet avantage.
Ainsi, quand une entreprise accroît le stock de connaissances, que ce soit par des innovations, ou la
formation de ses salariés, les autres entreprises ont des chances d’être à même d’en tirer des
avantages. Ces externalités positives repoussent l’état stationnaire car se met en place un cercle
vertueux : l’accumulation de connaissances génère de la croissance, qui, à son tour, favorise
l’accumulation de connaissances. La croissance est alors considérée comme un phénomène auto-
entretenu.
Dans le même ordre d’idées, Robert Lucas identifie comme source de croissance endogène
l’accumulation de capital humain. Ce concept, qu’il reprend notamment à Theodore Schutz et à Gary
Becker renvoie à la « qualité » du facteur travail. Schutz le définit ainsi comme « l’habilité, le savoir et
toutes les capacités permettant d'améliorer la productivité du travail humain ». Comme pour les
connaissances, l’accumulation de capital humain est créatrice d’externalités positives et l’accumulation
de capital humain peut permettre la survenue d’une croissance économique auto-entretenue.
De son côté, Robert Barro montre que la croissance économique dépend de la qualité des
infrastructures, et en particulier des infrastructures publiques. Le « capital public », qui peut être
composé à la fois d’éléments institutionnels (par exemple les droits de propriété ou encore la défense
du libre-échange) et d’infrastructures (de communication et de transport) génère des externalités
positives, source d’une croissance auto-entretenue. Il en va de même pour les infrastructures de santé
et d’éducation.
Le modèle de croissance développé par Philippe Aghion et Peter Howitt (voir section II.II) peut
également être considéré comme un modèle de croissance endogène, puisqu’il identifie comme source
principale de croissance la diffusion des innovations qui, là aussi, génère des externalités positives.

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Dans ces modèles, les externalités positives jouent donc un rôle central. Or, en présence d’externalités
positives, il y a un risque de sous-investissement car l’optimum social suppose une dépense supérieure
à celle qui correspond à l’optimum privé. Cela appelle une intervention des pouvoirs publics qui peuvent
investir eux-mêmes ou stimuler l’investissement. Les modèles de croissance endogène concluent donc
à l’importance des politiques structurelles en soutien de la recherche et développement (politiques
d’innovation), des infrastructures ou encore de l’éducation.
Education et croissance économique : de la théorie de la croissance endogène à la théorie des
capacités d'A.Sen
La théorie de la croissance endogène.
La théorie de la croissance endogène a été développée par Paul Romer (1986) et Robert
Lucas (1988) . Elle est basée sur l'idée d'une croissance auto-entretenue, contrairement aux théories
antérieures, notamment celle de Solow (1956), qui expliquait la croissance par le taux d'épargne, le
taux de dépréciation du capital physique et le taux d'accroissement de la population active. Ces trois
facteurs avaient en effet pour point commun d'être déterminés en dehors du modèle (exogènes) et fixés
une fois pour toute.

Le caractère « auto-entretenu » de la croissance, dans la théorie de la croissance endogène est


possible notamment grâce à l'outil du capital humain qui permet de considérer le progrès technique
comme endogène. En effet, le progrès technique et l'innovation (mesurés par la productivité globale des
facteurs) sont le fait des chercheurs ou ingénieurs, qui sont eux-mêmes le fruit d'un investissement en
capital humain. De manière générale, l'épargne investie dans la formation des citoyens est un puissant
accélérateur de croissance. Le capital humain apporte de fait une grande partie de la solution du
fameux « paradoxe de Solow ». Si les progrès évidents dans le domaine de l'informatique étaient
difficile à voir dans les statistiques, c'est en partie dû au temps dont ont besoin les travailleurs pour
s'approprier les nouvelles techniques de production, notamment par la formation.

Depuis le modèle de Mankiw, Romer et Weil , les nouvelles théories de la croissance ont contribué à
affiner la mesure du stock de capital humain et son rôle dans la croissance, en particulier celle des pays
en développement. Ce modèle distingue notamment l'accumulation du capital humain et l'accumulation
du capital physique. Il considère aussi le capital humain comme un ensemble de capacités, de
compétences et de connaissances des travailleurs individuels.
Ce modèle observe que des variations relativement faibles des ressources consacrées à l'accumulation
du capital physique et humain peuvent entraîner des variations importantes de la production par

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travailleur. Il permet donc de mieux expliquer les différences importantes des niveaux de revenu réel
par tête entre les pays.
Toutefois, dans les modèles de croissance endogène, le taux de croissance de l'économie dépend
largement des conditions initiales des économies. Si certains pays ont des niveaux de capital humain
ou de capital physique initial inférieur à un certain seuil, les effets externes ne sont pas suffisants pour
entretenir la croissance. Ainsi, le capital humain est complémentaire d'autres facteurs, en particulier le
capital physique. Un stock de capital humain doit être « absorbé » par un système de production qui
utilise toutes les capacités des individus.

Pierre-Yves Hénin et Pierre Ralle (1994) soutiennent dans une même perspective que le capital humain
engendre de fortes externalités positives lorsqu'il est possible de communiquer et d'interagir avec
d'autres personnes présentant le même niveau de connaissance, c'est ce que l'on appelle, nous l'avons
évoqué, des externalités de réseau.
Fondamentalement, le progrès technique est endogène parce qu'il dépend du comportement des
ménages en matière d'accumulation de capital humain. Mais le plan de formation élaboré par l'agent
ignore le caractère endogène du progrès technique. En effet, l'individu n'intègre pas dans ces modèles
l'externalité au « rendement » qu'il prête à son capital humain. A un niveau social, ceci conduit à un
investissement en capital humain inadapté et donc, dans le long-terme à une croissance inefficace.
Dans ce contexte, une politique publique de soutien à l'éducation peut inciter l'agent à porter son effort
d'investissement à un niveau adapté, qui tient compte de l'effet externe. On retrouve une idée forte des
modèles de croissance endogène : même si la croissance trouve son origine dans les décisions
individuelles, la puissance publique se doit de mettre en place une politique volontariste.

Capital humain, croissance et développement : l'exemple de la théorie des capacités d'A.Sen.


Le lien entre croissance économique et système d'éducation semble aujourd'hui suffisamment établi
pour recueillir un large consensus des économistes. Selon P.Aghion et E.Cohen , chaque pays du
monde est d'abord caractérisé par son niveau technologique (mesuré par son éloignement plus ou
moins important par rapport à la « frontière technologique » déterminée par le niveau des Etats-Unis.).
Ce niveau technologique déterminerait le système d'éducation (primaire, secondaire, supérieur), le
mieux adapté à chaque pays.
Les auteurs observent qu'un système d'éducation orienté principalement vers le primaire, et à moindre
degré vers le secondaire, a un effet stimulant fort sur la croissance d'un pays doté d'une économie en
développement A l'opposé, un système d'éducation axé sur le supérieur sera plus adapté pour stimuler

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la croissance lorsque les caractéristiques d'une économie la positionnent à proximité de la frontière
technologique. En effet, pour les pays les plus développés, la stimulation de la croissance passe
prioritairement sur le long terme par l'encouragement à l'innovation et l'incitation à la recherche et au
développement. Ces pays doivent donc consacrer leurs efforts à l'enseignement supérieur.

Les recherches sur le rôle de l'accumulation du capital humain dans le développement sont de plus en
plus nombreuses et les institutions internationales font de l'accès à l'éducation un des leviers principaux
de stimulation de la croissance et d'amélioration du bien-être. Parmi la diversité des champs d'études
ouverts par la théorie du capital humain, nous retiendrons l'approche par les capacités d'Amartya Sen.

Capital humain et capacité sont assez proches. Les bénéfices de l'éducation vont bien au-delà de leur
apport au capital humain dans la production de biens. La capacité permet de donner de la valeur à ces
autres fonctions (A. Sen, Un Nouveau Modèle économique. Développement, Justice, Liberté. , Paris,
Odile Jacob, 2000, p.292).
Amartya Sen propose de voir dans la théorie des capacités un élargissement de la théorie du capital
humain. Il s'agit dans sa perspective de prendre en compte le rôle de l'éducation, sans se limiter à une
approche sur le marché du travail. La capacité commande l'accès à d'autres marchés, notamment ceux
du logement et de la santé. La théorie de la capacité pense l'éducation à partir du pouvoir qu'à l'individu
sur sa propre vie. Cette théorie semble plus adaptée à l'économie du développement que les théories
de l'éducation existantes centrées sur l'investissement en capital humain, le fonctionnement du marché
du travail, ou la gestion des systèmes éducatifs.
Dans de nombreux pays, les restrictions à la mobilité sociale et aux libertés peuvent être importantes.
Ceci va se traduire par une chute plus ou moins grande du rendement du capital humain. L'introduction
de l'évaluation des niveaux de liberté de choix par la théorie de la capacité permet ainsi de mieux
différencier les situations de chaque pays, et d'avancer des solutions appropriées, ce qui constitue un
apport fondamental dans l'analyse des problèmes de développement.
A.Sen explore en effet une voie nouvelle par laquelle il valorise le bien-être et les avantages qu'une
personne peut retirer par ses capacités à effectuer un certain nombre d'actes auxquels elle accorde de
la valeur et à être la personne qu'elle souhaite être. Selon A. Sen, il s'agit là de la combinaison de ce
qu'une personne est apte à faire (capacité d'agir) et à être - à savoir les différents types de
fonctionnements [11] qu'elle est en mesure de réaliser. L'approche des capacités se pose avant tout en
termes d'avantages individuels. Ces avantages sont évalués par la capacité à accomplir une variété de
fonctionnements jugés importants au cours d'une vie.

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La réflexion de Sen l'amène à mettre au cœur du processus de développement l'accroissement des «
capacités » de l'individu : un ensemble de libertés réelles qui lui permettent d'exploiter ses capacités et
d'orienter son existence. A côté de la richesse monétaire, les travaux de Sen prennent en compte
toutes les possibilités économiques, sociales et politiques offertes à l'individu, qui sont directement liées
à son état de santé, son niveau d'éducation, son espérance de vie ou encore la possibilité de faire
entendre sa voix dans les débats locaux et nationaux. La démocratie devient centrale dans le
raisonnement : la question n'est pas de savoir si elle conforte ou non la croissance économique, mais
d'affirmer qu'elle relève de la définition même d'un développement qui prend en compte les aspirations
de l'individu.

En définitive, « en considérant l'éducation essentiellement à travers ses effets induits sur le revenu, la
théorie du capital humain ne retient en réalité que sa dimension productive. Elle néglige ce faisant ses
dimensions éthiques et sociales. Or, l'éducation n'est pas seulement un moyen pour atteindre d'autres
fins (le revenu, le plaisir, le bonheur) mais elle est d'abord une valeur désirable en soi. Elle est une
capacité qui permet l'exercice des libertés individuelles. »

CONCLUSION :
L'analyse de Becker s'appuie sur deux constats fondamentaux qui vont faire l'objet d'analyses critiques.
Il souligne d'abord que les inégalités salariales résultent en partie des inégalités en capital humain. Des
développements théoriques ultérieurs remettront en question cette détermination du salaire par le seul
capital humain. Ainsi, les théories du signal, par exemple, insistent sur les difficultés pour le salarié à
faire reconnaître la vraie valeur de son capital humain.
Il observe ensuite un lien entre accumulation du capital humain et croissance. La vérification de cette
corrélation a contribué à l'émergence de nouvelles théories de la croissance mais aussi à un
renouvellement des analyses du développement.
Nous aurions également pu explorer un autre constat fondamental de G.Becker, à savoir que les
inégalités en capital humain résultent elles-mêmes des comportements individuels, en montrant que
cette justification des inégalités repose sur une hypothèse forte : les individus ont une information
parfaite et anticipent donc parfaitement les rendements futurs de leurs investissements. De nombreuses
études ont analysé les limites de cette rationalité des agents.
En dépit de ces limites, la force d'attraction de l'analyse de Becker n'en demeure pas moins intacte
aujourd'hui. Sa spécificité réside dans sa capacité à unifier une multitude de phénomènes (choix en
matière d'éducation, dépenses de santé, migrations, etc.) sous un même principe explicatif. Le concept
de capital humain trouve ainsi des applications diverses dans de nombreux champs de l'analyse

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économique (des théories du commerce international aux théories des organisations) et ses apports
sont tout aussi fertiles pour d'autres sciences sociales.
Nous choisirons dans la suite de ce dossier d'analyser à partir de données empiriques et comparatives
les enjeux de l'investissement dans le capital humain dans les pays de l'OCDE. La mesure du capital
humain reste en imparfaite aujourd'hui mais peu de pays sous-estiment l'importance des choix de
politiques publiques pour améliorer le niveau d'éducation et de formation tout au long du cycle de vie
mais aussi pour favoriser une meilleure intégration sociale des individus.

L’importance des institutions pour comprendre la croissance économique et ses limites


Au même moment que se développent les modèles de croissance endogène, une question centrale
émerge, que ce soit parmi les institutions internationales ou les économistes universitaires : celle des
écarts de croissance entre pays. Si cette question recoupe largement celle du développement, elle
invite aussi à interroger les sources de la croissance économique.
À la suite de Douglas C. North, de nombreux économistes mettent en lien les différentiels de croissance
avec les écarts dans la qualité des institutions (voir la synthèse les institutions et la croissance ci-
dessous). Ces institutions peuvent être vues, pour simplifier, comme les « règles du jeu » de
l’économie. Douglas North propose de les définir comme « les contraintes établies par les hommes qui
structurent les interactions humaines ». Il distingue les contraintes « formelles » (les lois, les règles, les
constitutions), qui sont des règles écrites et les contraintes « informelles » (des normes de
comportement, des conventions...), qui sont des règles qu’on pourrait qualifier de plus « sociales »,
diffuses. Les institutions joueraient un rôle central dans la croissance économique car elles permettent
une utilisation efficace des facteurs de production, que ce soit le travail ou le capital, ou encore le
capital humain et les technologies. Par exemple, les droits de propriété peuvent stimuler les
innovations, mais la diffusion de comportements encourageant l’innovation est aussi importante pour
permettre la croissance. Cependant, l’approche institutionnaliste de la croissance insiste bien sur le fait
que les institutions favorables à la croissance ne sont pas que des institutions « purement »
économiques et établit un lien entre les institutions démocratiques et la croissance économique. Cette
approche institutionnaliste est largement adoptée par les institutions internationales et nourrit les
politiques de développement.
L’école de la régulation développe une approche qui met aussi en avant les institutions dans la
croissance. Des économistes comme Michel Aglietta et Robert Boyer montrent que le capitalisme
fonctionne comme la succession de « modes de production », qui se mettent en place suite à des crises
économiques et permettent la croissance économique. Dans chaque mode de production, les
institutions peuvent être plus ou moins favorables à la croissance et à sa dynamique contemporaine,

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que ce soit en termes de financement des entreprises, des normes de consommation, de la régulation
de l’emploi…
Les économistes institutionnalistes posent alors la question des « bonnes » institutions. La réponse la
plus simple est sans doute d’identifier comme « bonnes » les institutions des pays qui connaissent la
plus grande croissance économique, les meilleures performances économiques. Cependant, les
institutions fonctionnent en système et une institution est bonne quand elle interagit efficacement avec
d’autres. Dès lors, les politiques tentant de « calquer » des modèles institutionnels d’autres pays
tendent à échouer car les institutions efficaces d’un pays peuvent échouer à s’adapter aux autres pays.
Les institutions et la croissance
VII : Vers la fin de la croissance ?
Pour comprendre les sources de la croissance, il peut être utile de se pencher sur les travaux
d’économistes s’interrogeant sur ce qui peut freiner la croissance.
Dans les années 1930, Alvin Hansen formalise le concept de « stagnation séculaire » (voir la synthèse
: Pourquoi évoquer la stagnation séculaire ci-dessous). Pour lui, la grande dépression n’a pas été
causée seulement par la crise de 1929, elle a aussi des causes structurelles : les structures de
l’économie empêchent une croissance forte et continue. Parmi les éléments qui vont dans ce sens,
Hansen met particulièrement en avant les raisons démographiques. La première guerre mondiale a
créé, particulièrement en Europe, des générations « creuses », et la population active est faible,
insuffisante pour produire en grande quantité. Cependant, le facteur démographique n’est pas seul en
cause : Hansen insiste aussi sur le ralentissement du progrès technologique, l’excès d’épargne (qui,
dans la perspective « keynésienne », qui est celle de Hansen grève la demande effective et donc la
production), ainsi que la fermeture des frontières. Tous ces éléments concourent, selon Hansen, à ce
que la croissance soit ralentie pour une longue période, d’où le concept de stagnation séculaire. Ce
concept est assez proche de celui de l’état stationnaire, même si ses causes ne sont pas les mêmes
que dans l’analyse classique (par exemple, la croissance démographique rapproche de l’état
stationnaire chez Malthus et Ricardo, elle éloigne la stagnation séculaire). En creux, ce concept de
stagnation séculaire aide à comprendre la forte croissance des 30 Glorieuses, période marquée par une
forte croissance démographique (baby boom), une accélération de la consommation, un intense
progrès technique et une ouverture des économies.
Suite à la crise de 2008, Lawrence Summers a remis au goût du jour cette thèse de l’état stationnaire.
Pour lui, la croissance économique précédant cette crise a reposé sur des bulles spéculatives et a donc
eu un caractère illusoire et la faiblesse de la reprise économique s’inscrirait dans la logique d’une
« croissance potentielle » en berne et proche de la stagnation. Cette stagnation s’expliquerait
notamment par un excès d’épargne au niveau mondial, tirée en particulier par les pays fortement

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exportateurs, ainsi que par un vieillissement démographique, à la fois par le haut de la pyramide des
âges (augmentation de l’espérance de vie) et par le bas (chute de la natalité).
Dans une optique assez proche, Robert Gordon identifie des « vents contraires » à la croissance, c’est-
à-dire des éléments qui ralentissent la croissance économique potentielle. Dans un article de 2012, il
identifie 6 « vents contraires » :
- la montée des inégalités
- le poids de la dette
- le ralentissement démographique
- la baisse du niveau éducatif (et donc de la qualification du travail)
- l’impact de la mondialisation
- la hausse des prix de l’énergie
Cette conceptualisation permet donc d’identifier des facteurs favorables à la croissance économique et
met l’accent sur le fait qu’il n’y a pas un facteur unique de croissance économique. C’est aussi un travail
qui se situe dans la logique selon laquelle la répartition joue sur la dynamique de l’économie.

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