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DDICACES
A mes chers parents,
Rien au monde ne pourrait compenser tous les sacrifices qu'ils ont consentis pour notre
ducation et notre bien tre afin que nous puissions raliser nos objectifs.
Pour l'amour, la grande affection et le respect qu'ils nous ont toujours tmoigns.
Hommage vous est rendu par ce travail, acceptez le comme marque de notre amour toujours
croissant et notre reconnaissance jamais interrompue.
REMERCIEMENTS
La ralisation de ce rapport doit beaucoup l'aide prcieuse et aux conseils reus de mon
professeur encadrante Mme. Khadija ANGADE, pour le soutien, l'aide et la clairvoyance
qu'elle m'a apports lors de l'laboration de ce rapport.
M. M'barek NAIT NADIR, pour ses conseils prcieux et son aide pendant toute la priode
de stage.
Je tiens aussi exprimer mes plus profonds remerciements mes chers parents pour leur
soutien moral et financier, et tout le confort qu'ils m'ont garantis pour raliser ce prsent
projet de fin d'tude.
administratif de l'ENCG et de la FSJES d'Agadir, ainsi qu'aux membres du jury qui me font
l'honneur de bien vouloir valuer mon travail.
Enfin, dans l'impossibilit de citer tous les noms, je prsente tous ceux qui ont
contribus de prs ou de loin ce travail, ma profonde reconnaissance.
J'ai effectu le stage au sein d'un cabinet d'expertise comptable, durant la priode du
01/04/08 au 30/05/08.
AvANT PROPOS
Ce stage constituera donc une tape trs importante dans ma vie professionnelle. Il tait une
occasion qui va me permettre d'approfondir mes connaissances en Normes comptables
internationales IAS - IFRS ainsi que leurs applications sur le plan rel.
Cette exprience me permettra ainsi d'acqurir une approche globale concernant le processus
de travail au sein d'un cabinet d'expertise comptable.
Ddicaces 1
Remerciement. 2
Avant propos 3
Sommaire 4
Introduction Gnrale .6
Partie I : Le cadre conceptuel de la normalisation internationale IAS-IFRS
Introduction 10
SOMMAIRE
Comptabilit IASB . 48
Conclusion ...63
Associs 71
Annexe 111
INTRODUCTION G~N~RALE
- Pas d'existence formelle d'un systme de normes unifis pour les entreprises qui lvent des
capitaux sur les marchs internationaux ;
C'est prcisment pour ces raisons qu'il est indispensable de pouvoir comparer les tats et
rsultats financiers des diffrentes entreprises du monde entier, d'o l'ide de
l'uniformisation des normes IAS/IFRS.
C'est ainsi qu' partir de 2005, les groupes europens cots en bourse sont obligs de
produire des tats consolids conformes aux nomes IAS/IFRS. Et par ricochet, toutes les
filiales de ces groupes europens, y compris celles sur le sol marocain, doivent faire
remonter des tats financiers selon les normes IAS.
Actuellement le normalisateur international (IASB, International accounting standard board)
est en train de mettre en place un rfrentiel simplifi destin aux petites et moyennes
entreprises.
Au Maroc, Les grandes structures entreprenariales se sont mises l'une aprs l'autre, adapter
leur management financier aux normes internationales IFRS pour gagner, avant qu'ils ne
soient trop tard, leur part du march international et partir du 1er janvier 2008, ce
standard deviendra obligatoire pour les comptes consolids des banques marocaines. La
plupart ont dj entam le chantier pour permettre la production d'un bilan et d'un compte de
rsultat comparatif de l'exercice 2007.
Donc le Maroc s'adapte au langage international sur les marchs internationaux surtout aprs
l'obligation de conversion vers les normes IFRS pour les comptes bancaires consolids.
Problmatique de projet :
Les groupes europens cots en bourse ont t obligs de produire des tats consolids
conformes aux normes IAS-IFRS, et par consquence toutes les filiales de ces groupes
europens y compris celles sur le sol Marocain sont amenes convertir leurs tats
financiers selon les normes internationales IAS-IFRS.
La conversion aux normes IAS impose des retraitements qui peuvent tre de simple
reclassement de compte compte, mais le plus souvent ils corrigent des divergences
radicales dans les principes comptables qui ont un impact sur le rsultat ou la situation nette
de la socit.
La socit GO SPA Agadir qui fera l'objet de l'tude est une SRAL, cre rcemment
Agadir en janvier 2007, ayant pour activit principale la remise en forme et SPA.
Donc ce travail consiste traiter des cas particuliers rencontrs par la socit GO SPA
Agadir et ceux dans le rfrentiel, Marocain, franais, et international ; et voir l'impact
financier des retraitements effectus.
Afin de rpondre notre problmatique, nous allons suivre la mthodologie suivante : Dans
la premire partie on va aborder le cadre conceptuel de la normalisation international, son
historique, son objectif, ses convergences et divergences avec le rfrentiel marocain.
Puis dans la deuxime partie on s'intressera au traitement comptable et financier des cas
particuliers rencontrs par la socit GO SPA lors de son implantation sur le territoire
marocain, afin de dceler l'impact de ce traitement sur l'image fidle de la situation
patrimoniale et financire de la socit, et ceux travers les rfrentiels suivants :
- Licence d'adhsion au rseau (Franchise) Droit d'entre. En effet, la socit est appuye
par le franchiseur international en terme de processus, de mthodes de travail, et en terme
d'quipe et de savoir faire. A cet effet, la socit exerce sous les marques du franchiseur et
adopte le mme style, que tout le rseau GO SPA dans le monde.
La socit a pass la licence d'adhsion au rseau dans les charges de l'exercice. Alors quel
est le traitement comptable de l'opration selon les rfrentiels comptables tudis?
- Nom de la marque pris gratuitement du rseau. En effet, la socit GO SPA Agadir exerce
sous la marque du franchiseur international sans aucune contrepartie montaire ou non
montaire, alors quelle est la qualification juridique de l'opration selon les rfrentiels
tudis ? Quel est son traitement comptable ? et quel est l'impact financier du dit traitement ?
- Le poste ITMO du bilan de la socit constitue un tout, et amortie sur une dure de 10 ans.
En effet, si on effectue une analyse concernant la dure de vie des lments composant ce
poste, nous pouvons constats qu'il se dcompose d'un ensemble de matriels et quipements
ayant des durs de vie diffrents, d'o provient l'ide de l'tude de l'approche par
composant afin de garder l'image fidle de la situation patrimoniale et financire de la
socit.
PREM/RE PART/E:
CADRE CONCEPTUEL
DES NORMES
IASIIFRS
INTRODUCTION
Ces changements constituent une vritable rvolution dans l'information financire des
entreprises. L'enjeu stratgique de la normalisation comptable internationale doit tre
ncessairement pris en compte par les personnes qui sont ou qui seront impliques dans la
vie des entreprises. Pour mieux approcher les causes cette standardisation internationale, la
prsente partie sera ddie au cadre conceptuel de la normalisation IAS/IFRS. A cet effet il
est primordial de commencer par l'origine de ces normes leurs objectifs dans une premire
chapitre, ensuite le deuxime chapitre va mettre le point sur la prsentation des normes
IASIFRS et les tats de synthse avant de finir dans le troisime chapitre avec l'adoption des
normes international au Maroc.
I- En France :
En France, la normalisation comptable dpend des Pouvoirs publics la diffrence des pays
anglo-saxons o elle relve du secteur priv. L'laboration des rgles comptables passe par
deux organismes : le Conseil national de la comptabilit (CNC) et le Comit de la
rglementation comptable (CRC). Le rfrentiel applicable est le Plan Comptable Gnral
(PCG).
1. Le Conseil National de la Comptabilit
- d'mettre des recommandations dans le domaine comptable sur toutes les dispositions
concernant les diffrents secteurs conomiques ;
Il n'a en fait qu'un rle consultatif et met des recommandations et des avis transmis au CRC
qui dcide ou non de les adopter.
Parmi les rglements tablis par le Comit de la Rglementation Comptable, deux sont
essentiels :
- le rglement 99-02 du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolids (RRCC) des socits
commerciales et des entreprises publiques homologues par l'arrt du 22 juin 1999 : ce
rglement t labor partir de l'avis 98-10 du Conseil National de la Comptabilit. Il a
reformul les rgles de consolidation en instaurant des mthodes prfrentielles, souvent
retenues dans les normes IAS (ex : activation des contrats de location financement, mthode
retenue dans l'IAS 17). Depuis 1999, ce rglement a t amend plusieurs fois.
En France donc, le Conseil National de la Comptabilit (CNC) est le lieu o sont dbattues
les grandes questions comptables. Ses recommandations et avis sont soumis au Comit de la
Rglementation Comptable (CRC), instance de dcision, qui adopte des rglements et met
jour le Plan Comptable Gnral (PCG), fondement des comptes sociaux franais que toute
entreprise doit respecter. Le CRC est galement charg d'homologuer en franais les normes
internationales. Le CNC est dot d'un comit d'urgence pour rpondre aux questions
d'interprtation des textes existants.
Le rfrentiel franais est caractris par un plan comptable gnral trs dtaill qui impose
des rgles d'enregistrement, d'valuation et de prsentation, et une nomenclature des
comptes prcise. La premire version est le plan comptable gnral 1947. Une rvision du
plan fut effectue en 1957 et un nouveau plan approuv par l'arrt ministriel du 11 mai
1957. Ce plan 1957 fit lui mme l'objet d'une rvision partir de 1971 dont l'aboutissement
ft l'arrt ministriel du 27 avril 1982. Il a t mis en harmonie avec la loi du 30 avril 1983
et le dcret du 29 novembre 1983 par le dcret du 9 dcembre 1986 qui avait galement
complt le Plan comptable par une mthodologie relative aux comptes consolids.
La dernire version est le Plan Comptable Gnral 1999 qui est dornavant mis jour par
l'intgration systmatique des rglements du CRC. Il est complt au niveau lgislatif par les
articles du nouveau Code de commerce en date de septembre 2000.
II- En Europe :
Le droit comptable des Etats membres de l'Union europenne pour les comptes individuels
et consolids des socits commerciales est ou a longtemps t encadr par la quatrime
directive relative aux comptes individuels (1978) et la septime directive relative aux
comptes consolids (1983).
Elle concerne les comptes individuels (dits comptes annuels) de certaines socits. Cette
directive dicte les principes rgissant l'laboration du bilan, du compte de rsultat (appel
compte de profits et pertes par la directive) et de l'annexe (l'ensemble des trois documents
est appel comptes annuels par la directive). Elle fournit deux schmas de prsentation du
bilan et plusieurs schmas de prsentation du compte de rsultat et en laisse le choix aux
Etats
membres. La directive nonce galement les rgles d'valuation des diffrents postes
figurant dans les comptes annuels. Ces rgles sont fondes sur le principe du cot
d'acquisition ou du cot de revient.
Elle concerne les conditions d'tablissement des comptes consolids. L'obligation d'tablir
des comptes consolids est impose toute entreprise (entreprise mre) qui dtient le
pouvoir lgal de contrler une autre entreprise (entreprise filiale). Dans la plupart des cas, le
pouvoir lgal de contrler s'exprime par la dtention de la majorit des droits de vote. Les
tats membres ont toutefois la possibilit d'imposer galement l'tablissement de comptes
consolids dans d'autres cas o une entreprise mre dtient seulement une participation
minoritaire, mais o elle dispose d'un contrle de fait. Elle fixe galement les conditions
d'exemption de cette obligation. Elle dtermine les modes d'tablissement des comptes
consolids :
- les valeurs comptables des actions ou des parts dans le capital des entreprises comprises
dans la consolidation sont compenses par la fraction des capitaux propres des entreprises
comprises dans la consolidation qu'elles reprsentent. Cette compensation se fait sur la base
des valeurs comptables existant la date laquelle cette entreprise est incluse pour la
premire fois dans la consolidation ;
- Ils sont tablis la mme date et selon le mme mode d'valuation que les comptes annuels
de l'entreprise mre.
Ces deux directives ont entran une nette amlioration de la qualit des tats financiers
individuels et consolids mais elles n'ont pas permis la comparaison des performances des
entreprises. La raison est connue : ces deux directives comportaient (et comportent encore)
de nombreuses options, c'est--dire la possibilit de comptabiliser ou d'valuer une mme
opration de manire diffrente. Une nouvelle tape d'harmonisation comptable europenne
tait donc ncessaire, d'autant que la cration du march financier unique (mme march,
mme monnaie, mme principes de gouvernement d'entreprise et mme rfrentiel
comptable) se met en place chaque jour un peu plus.
Le Conseil europen de Lisbonne en mars 2000 avait dcid que la Commission europenne
mette en oeuvre un plan d'action pour les services financiers pour 2005. Ce plan
concernait plusieurs aspects :
Cela signifie qu'une orientation nouvelle a t prise. En effet l'IASC a dfini la juste valeur
comme le montant pour lequel un actif peut tre chang ou un passif mis entre deux
parties volontaires et bien informes dans le cadre d'une transaction intrts
contradictoires. Cette juste valeur est donc une valeur d'change qui n'implique pas
ncessairement l'existence d'un march pour l'lment concern, ce qui la rend de porte
gnrale. Elle n'impose pas une mthode unique d'valuation, elle pose plutt un principe.
Ainsi, lors de l'entre d'un actif dans l'entit, la juste valeur retenue peut tre le cot
d'acquisition qui correspond effectivement au montant de l'change accept par les parties.
Pour les valuations ultrieures, l'objectif sera de cerner au mieux la ralit conomique.
Selon la nature de l'actif, diffrentes mthodes pourront tre retenues (par exemple pour un
actif dtenu des fins de transactions, le prix du march si un march actif existe).
comptable au sein de l'Union en imposant l'application des normes IAS aux socits cotes
en bourse.
Cette position a t confirme par la publication en Fvrier 2001 d'un projet de rglement
mettant en place cette harmonisation. Ce projet a t approuv par le Parlement et le Conseil
et a fait l'objet d'une publication au Journal officiel des communauts europennes
(rglement CE n1606/2002 du Parlement europen et du Conseil du 19 juillet 2002 sur
l'application des normes comptables internationales - JOUE du 11 septembre 2002).
Le rglement prvoit que les entreprises cotes europennes auront l'obligation en 2005
d'utiliser le rfrentiel IAS/IFRS pour l'tablissement de leurs comptes consolids, le dlai
pouvant tre report en 2007 pour les socits dont seules les obligations sont admises sur un
march rglement ou dont les titres sont sur un march tiers (aux Etats-Unis par exemple).
L'Espagne qui est entre en 1986 dans l'Union europenne s'est inspire du modle franais,
et a cr en 1988 l'Institut de comptabilit et d'audit des comptes (Instituto de contabilidad y
auditoria de cuentas), charg de la normalisation comptable. Il existe cependant des
institutions de droit priv.
Les Pays-Bas sont influencs par les pratiques anglo-saxonnes et ont adopt les rglements
europens pour se rapprocher du reste de l'Europe.
La Belgique est influence par le modle franais par l'instauration du plan comptable
minimum normalis de 1978, et par le modle allemand pour le principe de prudence et les
exigences fiscales. Il existe deux organes consulter pour l'laboration des normes :
- La Commission des normes comptables cres en 1975 qui a pour mission de dvelopper la
doctrine comptable, d'mettre des avis et d'assister les instances politiques dans les rformes
comptables.
Ils se caractrisent par la prdominance des usages et des pratiques comptables, une
prminence de la ralit conomique sur l'apparence juridique et par une dconnexion entre
rgles comptables et fiscales.
1. Les Etats-Unis :
Alors que l'information financire est essentiellement destine aux investisseurs, que le chef
d'entreprise est libre dans le choix de la prsentation des documents, qu'il n'existe pas de
nomenclature prcise des comptes telle que celle du PCG, les Generally Accepted
Accounting Principles (US GAAP, normalisation des principes comptables) forment une
rglementation trs dtaille, parfois trs sophistique. C'est la propension amricaine aux
procdures judiciaires qui justifie cette rglementation trs prcise.
Les normes US GAAP sont connues et gnralement admises dans le monde. La SEC n'a, a
priori, aucun intrt obliger les entreprises amricaines abandonner les normes US
GAAP au profit des normes IAS, d'autant plus que sur les 13 000 socits cotes aux U.S.A.
seulement environ un millier sont d'origine trangre et publient dj leurs tats financiers
selon les normes amricaines.
2. Le Royaume-Uni :
Le Financial Review Council (FRC) a t cr par l'Etat et regroupe toutes les organisations
qui s'intressent aux informations financires. Il est pourvu d'un comit charg de surveiller
les entreprises qui ne respectent pas les normes (le Financial Rreporting Review Panel) et
d'un comit charg de rsoudre les difficults d'application et d'interprtation des normes (le
comit Urgent Issues Task Force).
Aprs les scandales financiers du dbut des annes 2000 en Europe et aux tats-Unis
(Enron, WorldCom...), les pouvoirs publics se sont attachs renforcer la qualit de la
communication financire afin de rtablir la confiance du public, des pargnants et des
investisseurs. Ce vaste mouvement s'est traduit par l'adoption d'un ensemble de textes dont
l'objectif commun est l'amlioration de la scurit financire. L'anne 2005 a d ainsi voir
l'application des normes IFRS (International Financial Reporting Standards, dnommes
jusqu'en 2001 normes IAS pour International Accounting Standards) existant depuis 1973,
destines toutes les entreprises faisant appel public l'pargne.
Les IAS/IFRS sont un ensemble de recommandations ayant pour objet une harmonisation au
niveau international de l'information financire dans tous ses aspects, y compris comptable,
pour une meilleure comparabilit et une meilleure transparence des tats financiers publis
par les Entreprises et les Groupes.
Les normes IFRS sont dictes par l'International Accounting Standards Board, une structure
implante Londres et dont les membres sont nomms par un l'IASCF (International
Accounting Standards Committee Foundation) situe aux tats-Unis, dans l'tat du
Delaware. Aujourd'hui, elles sont devenues la nouvelle lingua franca comptable de l'Union
europenne.
Depuis 2001, les normes dictes par l'IASB portent le nom de IFRS International
Financial Reporting Standards (normes internationales d'information financire), le champ
d'action de la normalisation comptable s'largissant ainsi l'information financire.
Cependant, l'IASB a naturellement reconnu les normes IAS dictes par l'IASC avant
2001, et les 31 d'entre elles qui sont aujourd'hui toujours en vigueur conservent cette
dnomination.
Ds lors que le choix d'un rfrentiel unique avait t retenu, deux options taient
envisageables :
- Adopter l'un des rfrentiels existants au plan international (les normes IAS/IFRS ou les
US GAAP) ; ou laborer un rfrentiel nouveau, inspir des diffrentes pratiques nationales
communautaires.
Cette dernire option aurait isol l'Europe dans un rfrentiel spcifique et ne rentrait pas
dans le calendrier que s'tait fix la Commission europenne. Le choix du rfrentiel
amricain, difficilement envisageable au plan politique, prsentait l'inconvnient d'tre
labor pour les seuls besoins des Etats-Unis et sans influence possible de la Communaut
ou des Etats membres sur son processus d'laboration. Ainsi, le rfrentiel IAS/IFRS,
disposant d'un corps de normes dj constitu et internationalement reconnu, s'est impos
comme la meilleure alternative.
I- Objectifs et enjeux :
Comment crdibiliser la cration d'un grand march financier europen en ayant recours
quinze instruments de mesure, qui produisent des rsultats diffrents pour une mme ralit
? L'introduction de l'euro a rgl en grande partie l'importante question des monnaies de
prsentation des comptes, facteur de complexit pour la comparaison des donnes, et des
taux de conversion fluctuants qui craient pour l'investisseur un risque de change, mais elle a
rendu plus flagrant le manque d'homognit des obligations d'information permanente
pesant sur les socits et la diversit des rfrentiels comptables utiliss pour prsenter les
rsultats et les situations financires.
me me
et des charges, qui doivent reposer sur un cadre conceptuel solide. Les 4 et 7 directives
comptables europennes, publies il y a plus de vingt ans, constituaient une base trs
insuffisante car, mme si elles proposaient un cadre harmonis de prsentation et de format
des tats financiers, elles ne reposaient pas sur un cadre conceptuel d'valuation
gnralement admis.
Le rglement prvoit par ailleurs deux options ouvertes aux Etats membres. La premire leur
offre la possibilit d'tendre l'application des IAS/IFRS aux comptes individuels des socits
cotes, la seconde, d'tendre l'application des normes IAS/IFRS toutes les socits
commerciales pour les comptes consolids et/ou les comptes individuels. Les lgislateurs
nationaux devront se prononcer sur ces deux options. En France, la position du Conseil
National de la Comptabilit a t de retenir l'application facultative pour les comptes
consolids des socits ne faisant pas appel public l'pargne et de ne pas imposer cette
application aux comptes individuels.
L'utilisation des normes IFRS en Europe est une premire tape vers l'uniformisation
mondiale des normes comptables. Certains groupes franais, cts aux Etats-Unis, doivent
prsenter deux jeux de comptes consolids, l'un en normes franaises, l'autre en normes
amricaines US GAAP. Ces deux prsentations peuvent tre trs diffrentes l'une de l'autre.
Ils devront pendant encore un certain temps prsenter en plus de leurs comptes en normes
IFRS un tableau de rconciliation avec les normes US GAAP, mais l'importance des
lments de rapprochement devrait tre significativement rduite et tendre vers zro au fur et
mesure de la convergence des deux rfrentiels.
Les tentatives de convergence des IFRS et des US GAAP vers des normes communes visent
permettre une meilleure comparabilit internationale des performances des socits.
Le choix des normes IAS/IFRS est un choix cohrent pour l'Europe. En effet, l'Europe
n'avait ni le temps ni les moyens de concevoir son propre standard. Elle devait par ailleurs se
projeter dans l'avenir de marchs financiers globaliss l'ensemble du monde.
Ayant cart la solution US GAAP, une rponse politique et technique, labore dans le
cadre du Plan d'action pour les services financiers a t propose par la commission
europenne au Conseil et au Parlement dans sa communication du 13 Juin 2000, intitule
La nouvelle stratgie comptable de l'Union Europenne . Elle a t approuve au sommet
Ecofin du 17 Juillet 2000.
Cette proposition comporte essentiellement une utilisation obligatoire des normes de l'IASB,
valides au niveau communautaire, par toutes les socits europennes dont les actions sont
cotes sur un march rglement, puis dans un second temps par toutes les socits faisant
appel public l'pargne par mission d'obligations cotes, pour l'tablissement de leurs
comptes consolids.
Les socits cotes en Europe ont prpares leurs comptes consolids conformment aux
normes IAS- IFRS adoptes par l'Union Europenne depuis le 1er janvier 2005. Elles y sont
aides par la norme IFRS 1 Fist-time Adoption of IFRS et par les recommandations
formules par la COB inspires des dispositions du CESR ( Committee of Euopean Securites
Regulators). Premire norme complte adopte par l'IASB le 19 juin 2003, l'IFRS 1
s'applique tous les tats financiers qui mentionnent pour la premire fois le fait qu'ils sont
tablis en conformit avec les IFRS et prcise les modalits de changement de rfrentiel
comptable. Ainsi, un bilan en normes IAS-IFRS doit tre constitu l'ouverture de l'exercice
prcdent l'exercice de premire adoption, c'est--dire au 1er janvier 2004 pour les tats
financiers tablis au 31 dcembre 2005. Cette norme impose galement de fournir une
information dtaille sur l'impact du passage ce nouveau rfrentiel.
Les IAS-IFRS auront un impact prvisible sur le bilan, en particulier sur le calcul des fonds
propres et de l'endettement, et sur la dtermination du rsultat. Quelles en seront les
consquences boursires ? A ce jour, il apparat difficile de les estimer de faon fiable.
Pour la France, l'application des IAS-IFRS constitue une rvolution dans sa culture
comptable et suscite, peut-tre plus qu'ailleurs, de nombreuses interrogations.
Les mthodes d'valuation des actifs en comptabilit font l'objet depuis longtemps de
rflexions doctrinales et d'tudes empiriques. A partir de la notion d'actif retenu dans le
rfrentiel IAS-IFRS, Yuri Biondi discute des avantages et des limites, dans la perspective
de l'apprciation des performances de l'entreprise, de deux modalits d'valuation opposes,
l'une fonde sur l'actualisation des flux de trsorerie futurs et l'autre sur la capitalisation des
dpenses effectives. La controverse sur l'valuation des instruments financiers est plus vive
avec l'application de la notion de fair value au coeur des dbats entre d'une part l'IASB et
d'autre part les reprsentants des banques et des assurances.
Le projet de norme IAS 39 rvis ne rpond toujours pas aux demandes spcifiques des
banques europennes dont le principal motif d'insatisfaction concerne la macro- couverture
de leurs risques de taux d'intrt. Malgr la complexit du sujet au plan technique, Jean-
Paul Codal nous permet de comprendre pourquoi, aprs tant de consultations et de
proposition de part et d'autre sur l'IAS 39, l'valuation des produits drivs demeure aussi
sensible. Il examine les diffrents problmes qui n'ont encore pas de solutions appropries
pour l'activit bancaire et met en vidence les consquences qu'aurait une gnralisation de
l'valuation la fair value de tous les instruments financiers.
Dans cette hypothse, quelle serait la signification au plan conomique des gains et pertes
latents enregistrs dans les comptes ? En fait, JP Codal pose la question de fond du ralisme
d'un modle comptable en full fair value et au-del de la finalit mme de la
comptabilit. Le recours la convention de fair value pour le secteur de l'assurance a
galement suscit interrogations et critiques. Ce domaine d'activit ne dispose pas encore
d'une norme IFRS.
Christian Prat dit Hauret distingue deux grandes catgories de zones de risque. La
premire est lie la philosophie comptable sous-jacente aux normes IAS-IFRS, en
particulier l'absence de standardisation de la prsentation des tats financiers, le principe de
la prdominance de la substance sur l'apparence substance over form ) et l'apprciation de
la juste valeur . La seconde consubstantielle aux rgles de comptabilisation entrane un
contrle plus complexe des actifs et une exigence plus forte de la validation des passifs,
notamment en matire de provisions et de passifs ventuels.
Les modifications introduites par les IAS-IFRS vont-elle se traduire par des changements
substantiels en matire d'analyse financire ? Aprs avoir rappel les modes de raisonnement
tenus par les analystes selon qu'ils sont dbutants ou expriments, Jean-Guy
Degos procde une analyse de la pertinence des IAS-IFRS pour le diagnostic financier des
entreprises. Il montre que si ce rfrentiel conforte l'apprciation de la rentabilit court
terme et de la solvabilit moyen terme, il n'apporte pas d'lments nouveaux susceptibles
d'amliorer le diagnostic de la flexibilit financire.
En conclusion, les groupes europens ont engag au premier semestre 2004 l'essentiel de
leur projet de transition aux normes IAS-IFRS. La complexit de ce rfrentiel sera une
source de difficults.
Les normes dictes par l'IASC et IASB sont rsumes dans le tableau ci aprs et seront
dtaills pour certaines qui faisant l'objet du dit rapport par la suite.
IAS 2 Stocks
IAS 7 Tableau des flux de trsorerie
IAS 30 Informations fournir dans les tats financiers des banques et des institutions
financires assimiles
IAS 31 Information financire relative aux participations dans des coentreprises IAS
32 Instruments financiers : informations fournir et prsentation
IAS 41 Agriculture
La norme IAS 1 tablit les modalits gnrales de prsentation des tats financiers, donne
des commentaires sur leur structure et informe des dispositions minimales quant leur
contenu.
Une prsentation des tats financiers conforme aux principes de la norme IAS1 doit
permettre la comparabilit de ceux-ci sur plusieurs priodes et avec d'autres entreprises.
La norme IAS 1 s'applique toutes les entreprises tablissant et publiant leurs comptes
conformment au rfrentiel IFRS. Des informations complmentaires peuvent tre requises
Par des normes spcifiques dans certains secteurs d'activit (ex : banque, compagnie
d'assurance).
Cette norme s'applique aussi bien aux comptes individuels qu'aux comptes consolids. En
revanche, elle ne concerne pas l'information intermdiaire, ni les prospectus.
Selon l'IAS 1, les lments devant obligatoirement figurer dans les tats financiers sont : -
Le bilan ;
- Le compte de rsultat ou le compte des produits et des charges pour le CGNC Marocain; -
Le tableau des flux de trsorerie ;
La norme IAS 2 a pour objectif de prescrire le traitement comptable applicable aux stocks.
Elle traite des mthodes utiliser pour imputer les cots aux stocks, pour valoriser les stocks
et valuer les dprciations. Son objectif est de s'assurer que les stocks ne sont pas
survalus pour amliorer le rsultat ou sous-estims pour constituer des rserves.
er
et est applicable aux exercices ouverts compter du 1 janvier 2005. La norme IAS 2
s'applique l'ensemble des stocks, except :
- les courtiers-ngociants dans la mesure o ils sont valus la juste valeur diminue des
cots ncessaires pour raliser la vente.
La norme IAS 11 rvise en 1993 fixe le traitement comptable applicable aux produits et
charges rattachs aux contrats de construction. C'est--dire des contrats spcifiquement
ngocis pour la construction pour d'un actif ou d'un ensemble d'actifs se rapportant un
mme projet et dont l'excution s'chelonne gnralement sur plusieurs exercices, comme,
par exemple, les constructions de ponts, d'usines...
Elle prvoit donc les conditions de rattachement du rsultat des travaux dj engags et le
traitement des prestations de services qui s'chelonnent sur plusieurs exercices.
La norme distingue deux types de contrats :
- Les contrats forfait, pour lesquels le prix est fix l'origine et rvisable ventuellement
en fonction des clauses prvues ;
- Les contrats en rgie, prvoyant le paiement, par le client, du remboursement des cots
engags plus une rmunration fixe ou variable.
(b) droits miniers, prospection et extraction de minerais, de ptrole, de gaz naturel et autres
ressources similaires non renouvelables.
Dans la prsente norme, les termes suivants ont la signification indique ci-aprs:
La valeur rsiduelle est le montant net qu'une entreprise s'attend obtenir pour un actif la
fin de sa dure d'utilit aprs dduction des cots de sortie attendus.
La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait tre chang entre parties bien
informes, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale.
Une perte de valeur est l'excdent de la valeur comptable d'un actif sur sa valeur
recouvrable.
(a) il est probable que les avantages conomiques futurs associs cet actif iront
l'entreprise; et
(b) le cot de cet actif pour l'entreprise peut tre valu de faon fiable.
Pour identifier ce qui constitue une immobilisation corporelle distincte, un jugement est
requis pour appliquer les critres de la dfinition aux circonstances particulires ou des
types spcifiques d'entreprises. Il peut tre appropri de regrouper des lments de faible
valeur individuelle, tels que les moules, outils et matrices et d'appliquer les critres la
valeur globale. La plupart des pices de rechange et des matriels d'entretien sont
habituellement inscrits en stocks et comptabiliss en charges lors de leur utilisation.
Toutefois, les pices de rechange principales et le stock de pices de scurit constituent des
immobilisations corporelles si l'entreprise compte les utiliser sur plus d'un exercice. De
mme, si les pices de rechange et les pices d'entretien ne peuvent tre utilises qu'avec une
immobilisation corporelle et qu'on s'attend ce que leur utilisation soit irrgulire, elles sont
comptabilises en immobilisations corporelles et amorties sur une priode ne dpassant pas
la dure d'utilit de l'actif li.
Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions pour tre comptabilise en tant
qu'actif doit tre initialement value son cot.
1-Composantes du cot :
Le cot d'une immobilisation corporelle est constitu de son prix d'achat, y compris les
droits de douane et taxes non rcuprables, et de tous les frais directement attribuables
engags pour mettre l'actif en tat de marche en vue de l'utilisation prvue; toutes les remises
et rabais commerciaux sont dduits dans le calcul du prix d'achat. Exemples de frais
directement attribuables:
Lorsque le rglement de l'acquisition d'une immobilisation corporelle est diffr au-del des
conditions habituelles de crdit, son cot est le montant correspondant un paiement
Les frais administratifs et autres frais gnraux ne sont pas un lment du cot des
immobilisations corporelles, moins qu'ils puissent tre spcifiquement attribus
l'acquisition de l'actif ou la mise en tat de fonctionnement de l'actif. De mme, les frais de
dmarrage et les frais similaires de pr exploitation n'entrent pas dans le cot d'un actif, sauf
s'ils sont ncessaires pour mettre l'actif en tat de fonctionnement. Les pertes oprationnelles
initiales encourues avant que l'actif parvienne la performance prvue sont comptabilises
en charges.
2-changes d'actifs :
Une immobilisation corporelle peut tre acquise par voie d'change total ou partiel avec une
autre immobilisation corporelle dissemblable ou un autre actif. Le cot d'un tel actif est
valu la juste valeur de l'actif reu, qui est quivalent la juste valeur de l'actif chang,
ajuste du montant de trsorerie ou d'quivalents de trsorerie transfr.
Toutes les autres dpenses ultrieures doivent tre comptabilises en charges de l'exercice au
cours duquel elles sont encourues.
La norme prvoit qu'il est possible d'intgrer comme lment distinct les dpenses
d'entretien faisant l'objet de programmes pluriannuels de grosses rparations ou de grandes
rvisions. Cette approche, conforme l'IAS 37 (Passifs) interdit le provisionnement pour
grosses rparations.
Dans le cadre de l'IFRS 1, cela se traduira par l'analyse des charges d'entretien et de
maintenance des exercices prcdents pour mettre en vidence les frais correspondant aux
renouvellements de composants qui devront tre activs distinctement au bilan d'ouverture
en norme IFRS.
IAS 16 rvise en 1998 prcise que le cot estim de dmantlement et de transport d'une
immobilisation corporelle et le cot de rnovation du site ( condition qu'ils soient
comptabiliss en tant que provision conformment IAS 37) sont des composantes du cot
d'une immobilisation corporelle lors de son valuation initiale. La prise en charge de ces
cots est ainsi tale sur la dure d'amortissement de l'immobilisation.
Aprs sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation corporelle doit tre
comptabilise son cot diminu du cumul des amortissements et du cumul des pertes de
valeur.
Aprs sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation corporelle doit tre
comptabilise son montant rvalu, savoir sa juste valeur la date de la rvaluation,
diminue du cumul des amortissements ultrieurs et du cumul de pertes de valeur
ultrieures. Les rvaluations doivent tre effectues avec une rgularit suffisante pour que
la valeur comptable ne diffre pas de faon significative de celle qui aurait t dtermine en
utilisant la juste valeur la date de clture.
3- Rvaluations:
La juste valeur des terrains et constructions est en gnral leur valeur de march. Cette
valeur est dtermine sur la base d'une estimation effectue en gnral par des valuateurs
professionnels qualifis.
La juste valeur des installations de production est habituellement leur valeur de march
dtermine par estimation. Lorsqu'il n'y a pas d'indications de la valeur de march en raison
de la nature spcialise des installations de production et du fait que ces installations sont
rarement vendues, sauf dans le cadre d'un transfert de l'activit, elles sont values leur
cot de remplacement net d'amortissement.
(b) limin de la valeur comptable brute de l'actif; et le montant net est port au montant
rvalu de cet actif. titre d'exemple, cette mthode est utilise pour des constructions qui
sont rvalues leur valeur de march.
Toutefois, une catgorie d'actifs peut tre rvalue par inventaires tournants, condition
que la rvaluation de cette catgorie d'actifs soit acheve dans un court dlai et condition
que ces rvaluations soient tenues jour. Lorsque la valeur comptable d'un actif augmente
par suite d'une rvaluation, l'augmentation doit tre crdite directement en capitaux
propres sous le libell cart de rvaluation. Toutefois, une rvaluation positive doit tre
comptabilise en produit dans la mesure o elle compense une rvaluation ngative du
mme actif antrieurement comptabilise en charges.
Lorsque la valeur comptable d'un actif diminue la suite d'une rvaluation, cette
diminution doit tre comptabilise en charges. Toutefois, une rvaluation ngative doit tre
directement impute sur l'cart de rvaluation correspondant dans la mesure o cette
diminution n'excde pas le montant comptabiliser en cart de rvaluation concernant le
mme actif.
L'cart de rvaluation compris dans les capitaux propres peut tre transfr directement
dans les bnfices non distribus lorsque l'cart est ralis. La totalit des carts peut tre
ralise lors de la mise hors service ou de la sortie de l'actif. Toutefois, une part de l'cart
peut tre ralise mesure que l'actif est utilis par l'entreprise; dans un tel cas, le montant
de l'cart ralis est la diffrence entre l'amortissement bas sur la valeur comptable
rvalue de l'actif et l'amortissement bas sur le cot d'origine de l'actif. Le transfert de
l'cart de rvaluation aux rserves ne passe pas par le compte de rsultat. Les effets sur
l'impt sur le rsultat qui pourraient ventuellement rsulter de la rvaluation des
immobilisations corporelles sont traits dans IAS 12, Impts sur le rsultat.
Toute immobilisation est amortissable si sa dure d'utilit est limite, les dotations aux
amortissements sont inscrites en charges et ce sur la base amortissable obtenue en
retranchant la valeur rsiduelle du cot de l'actif, et rparties sur la dure d'utilit.
Un contrat de location financement est un contrat de location ayant pour effet de transfrer
au preneur la quasi-totalit des risques et des avantages inhrents la proprit d'un actif. Le
transfert de proprit peut intervenir ou non, in fine.
Un contrat de location simple dsigne tout contrat de location autre qu'un contrat de location
financement.
Un contrat de location est class en tant que contrat de location financement s'il transfre au
preneur la quasi-totalit des risques et des avantages inhrents la proprit. Un contrat de
location est class en tant que contrat de location simple s'il ne transfre pas au preneur la
quasi-totalit des risques et des avantages inhrents la proprit.
II- Les contrats de location dans les tats financiers du preneur : 1- Contrats de
location financement :
Au bilan du preneur, les contrats de location financement doivent tre comptabiliss l'actif
et au passif pour des montants gaux, au commencement du contrat de location, la juste
valeur du bien lou ou, si celle-ci est infrieure, la valeur actuelle des paiements minimaux
au titre de la location. Pour calculer la valeur actuelle des paiements minimaux au titre de la
location, le facteur d'actualisation est le taux d'intrt implicite du contrat de location si
celui-ci peut tre dtermin; sinon, le taux d'emprunt marginal du preneur doit tre utilis.
Dans les tats financiers, il ne convient pas de prsenter les dettes correspondant aux actifs
lous en dduction des actifs lous. Si, pour la prsentation des passifs au bilan, on distingue
les passifs courants des passifs non courants, la mme distinction est faite pour les passifs
lis aux contrats de location.
Les paiements au titre du contrat de location simple doivent tre comptabiliss en charges
dans le compte de rsultat sur une base linaire pendant toute la dure du contrat de location
moins qu'une autre base systmatique soit plus reprsentative de l'chelonnement dans le
temps des avantages qu'en retirera l'utilisateur.
Pour les contrats de location simple, les paiements au titre de la location ( l'exclusion du
cot des services tels que l'assurance et la maintenance) sont comptabiliss en charges dans
le compte de rsultat sur une base linaire moins qu'une autre base systmatique de
comptabilisation soit reprsentative de l'chelonnement dans le temps des avantages qu'en
retirera l'utilisateur, mme si les paiements ne sont pas effectus sur cette bas
III- La comptabilisation des contrats de location dans les tats financiers du bailleur :
Le bailleur doit comptabiliser dans son bilan les actifs dtenus en vertu d'un contrat de
location financement et les prsenter comme des crances pour un montant gal
l'investissement net dans le contrat de location.
Les actifs faisant l'objet de contrats de location simple doivent tre prsents au bilan du
bailleur selon la nature de l'actif. Les revenus locatifs provenant des contrats de location
simple doivent tre comptabiliss en produits de faon linaire sur toute la dure de contrat
de location moins qu'une autre base systmatique soit plus reprsentative de
l'chelonnement dans le temps de la diminution de l'avantage retir de l'utilisation de l'actif
lou.
I- prsentation de la norme *:
1- Objectifs :
- Dfinir les procdures qu'une entreprise doit mettre en oeuvre pour s'assurer que ses actifs
sont comptabiliss pour une valeur qui n'excde pas leur valeur recouvrable ;
*Source : Mmoire IFRS, Mlle LABIB Fatima Zohra GFC, ENCG d'Agadir 2006/2007
2-Champ d'application :
IAS 36 s'applique la comptabilisation de la dprciation de tous les actifs autres que: - Les
stocks (IAS 2)
Les lments entrant dans le champ d'application de la norme sont par exemple : -
Immobilisations corporelles
- Immobilisations incorporelles
- Goodwill
Un actif ou une unit gnratrice de trsorerie s'est dprci lorsque sa valeur comptable
excde sa valeur recouvrable. La frquence des tests de dprciation est au minimum d'une
fois l'an, mme en l'absence d'indice de perte de valeur.
En cas de prsence de goodwill, les tests doivent tre effectus n'importe quel moment au
cours de l'exercice mais la mme date tous les ans. Les tests doivent aussi tre effectu
chaque fois qu'il y a des indicateurs de perte de valeur.
Les units gnratrices de trsorerie (UGT) ne sont identifier que dans la mesure o la
valeur recouvrable de chaque actif pris isolment n'est pas possible. Toutefois, un actif dont
la valeur recouvrable individuelle peut tre mesure peut tre inclus dans une UGT.
D'aprs la norme Une unit gnratrice de trsorerie est le plus petit groupe identifiable
d'actifs dont l'utilisation continue gnre des entres de trsorerie qui sont largement
indpendantes des entres de trsorerie gnres par d'autres actifs ou groupes d'actifs.
L'UGT doit tre identifie de faon cohrente et permanente d'un exercice l'autre. Si un
march actif existe pour la production rsultant d'un actif (ou d'un groupe d'actifs) cet actif
(Ou ce groupe d'actifs) est une UGT, mme si leur production est utilise en interne.
Le goodwill doit tre affect une (ou plusieurs) UGT. L'UGT doit tre infrieure ou gale
au segment du premier ou second niveau d'information. Il convient donc de dterminer
pralablement les segments selon IAS 14.
Il y a un lien entre le niveau auquel le goodwill est affect une UGT et le niveau de
reporting interne qui reflte la faon dont l'entreprise gre ses activits.
Les actifs autres que le goodwill, qui contribuent aux flux de trsorerie futurs la fois de
l'UGT examine et d'autres UGT sont les actifs de support. Il s'agit des actifs du groupe ou
des divisions tels que l'immeuble du sige social, les quipements informatiques, centres de
recherche... qui ne gnrent pas d'entres de trsorerie de faon indpendante des autres
actifs (ou groupes d'actifs).
Il faut dans un premier temps identifier tous les actifs de support lis aux UGT. Si
l'allocation des actifs de support une UGT semble raisonnable alors on compare la valeur
recouvrable de l'UGT sa valeur nette comptable totale, la perte de valeur ventuelle de
l'UGT est affecte en priorit sur le goodwill, puis au prorata de la valeur comptable des
actifs (y compris des actifs de support).
La valeur recouvrable doit tre dtermine pour l'actif isol. S'il n'est pas possible de
dterminer la valeur recouvrable de l'actif isol alors il faut dterminer la valeur recouvrable
de l'unit gnratrice de trsorerie de l'actif.
Le test consiste comparer la valeur nette comptable des actifs leur valeur recouvrable,
celle-ci est la plus leve des deux valeurs suivantes : la valeur de vente nette des frais de
cession, la valeur d'utilit.
6- La valeur comptable :
La dtermination de la valeur nette comptable d'un actif isol est le montant pour lequel il
est comptabilis au bilan aprs dduction du cumul des amortissements et du cumul des
pertes de valeur relatifs cet actif.
La valeur comptable d'une UGT est dterminer de faon cohrente avec la faon dont la
valeur recouvrable de l'UGT est dtermine. Elle comprend tous les actifs contribuant aux
entres de trsorerie (par exemple goodwill et actifs de support) et exclut les passifs
comptabiliss.
La dtermination du prix de vente net d'une UGT ou d'un actif ou d'un groupe d'actif se fera
par rfrence au march. Si le march est actif on retiendra le prix de march diminu des
cots de sortie. Si il n'existe pas de march actif, on retiendra la meilleure estimation du prix
de vente de l'actif moins les cots de sortie. Dans ce cas on pourra appliquer la mthode des
comparables boursiers (exemples : multiples du CA, PER,...). Les cots de sortie sont par
exemple les honoraires professionnels, les cots de dmantlement, les cots directs
ncessaires la cession de l'actif.
7- La valeur d'utilit :
On pourra utiliser les budgets et les prvisions financiers les plus rcents, aprs approbation
par la direction. La dure maximale de projection retenir est 5 ans. Toutefois, dans certains
cas, justifier, une dure plus longue pourra tre retenue.
Les composantes des flux de trsorerie comprennent les projections des entres de trsorerie
issues de l'utilisation continue de l'actif, les projections des sorties de trsorerie
ncessairement encourues pour gnrer les entres de trsorerie relatives l'utilisation
continue de l'actif.
Les lments exclure sont les sorties de trsorerie relatives aux obligations dj
comptabilises en passif (engagements de retraite), les flux de trsorerie lis une
restructuration future dans laquelle l'entreprise n'est pas encore engage (rduction des
charges de personnel) ...
La comptabilisation d'une perte de valeur pour les actifs isols n'aura lieu que si, et
seulement si, la valeur recouvrable est infrieur la valeur comptable. Si la perte de valeur
va au-del de la valeur comptable, une comptabilisation d'un passif peut tre effectue dans
de rares cas si certaines conditions sont remplies.
La perte de valeur est comptabilise en charges au compte de rsultat. Si l'actif ou les actifs
concerns taient rvalus, on imputera dans un premier temps la perte sur l'cart de
rvaluation existant, il sera alors ncessaire d'ajuster le plan d'amortissements pour les
exercices futurs.
La perte de valeur d'une UGT sera comptabilise en priorit au goodwill affect, s'il y a lieu,
puis aux autres actifs de l'UGT, au prorata de la valeur comptable de chaque actif.
Cette comptabilisation de perte de valeur dans une UGT ne doit pas ramener la valeur
comptable d'un actif la composant en dessous de son prix de vente net, ou de sa valeur
d'utilit ni zro.
L'ventuel montant de la perte de valeur qui autrement aurait t affect l'actif, doit tre
rparti au prorata entre les autres actifs de l'UGT.
9 - Reprise de la dprciation :
Une fois comptabilise, la dprciation d'actifs n'est pas dfinitive. Elle doit tre reprise en
cas de changements dans les estimations utilises pour calculer la valeur recouvrable.
En principe, les pertes de valeur d'un goodwill ne sont pas reprises sauf : Si la perte de
valeur tait lie un vnement extrieur spcifique, non rcurrent et de nature
exceptionnelle,
1 - Objectif :
2 - Dfinition :
Une immobilisation incorporelle est un actif non montaire identifiable sans substance
physique, dtenu en vue de son utilisation pour la production ou la fourniture de biens ou des
services, pour une location des tiers, ou des fins administratives. Un actif est une
Source : Ouvrage Maitriser les IFRS de Laurent Didelot et Odile Dandon 2eme dition.
ressource contrle par une entreprise du fait d'vnements passs ; et dont des avantages
conomiques futurs sont attendu par l'entreprise.
Se mesure la date laquelle la dfinition et les conditions d'inscription sont atteintes sans
rtroactivit.
d'entreprise
2 - Comptabilisation :
3-Amortissement :
La rgle est d'amortir sur la dure d'utilit, la rgle ne prcise pas de dure maximale, une
immobilisation peut avoir une dure de vie indtermine.
> Soit amortissement sur la priode pendant laquelle l'entreprise prvoit d'utiliser l'actif
> Soit amortissement sur le nombre d'units de production ou quivalent que l'entreprise
entend obtenir de l'actif (rythme de consommation des avantages conomiques de l'actif).
La date de dmarrage de l'amortissement correspond la date laquelle l'actif est prt tre
mis en service. La dure devra tre apprcie la clture de chaque exercice, et ajuste en
cas de modification des avantages conomiques venir.
On appliquera IAS 36 et le concept des UGT si l'actif incorporel doit tre associ d'autres
actifs, afin de s'assurer du maintien de la valeur d'actif.
Une immobilisation incorporelle avec une dure d'utilit indtermine n'est pas amortie,
mais soumise un test de dprciation annuel.
5- Cas particulier :
Les frais de recherches sont considrs comme des charges, alors que les frais de
dveloppement doivent tre obligatoirement inscrits en actif immobilis, s'il est
simultanment dmontr que :
Selon la prsente norme, ces frais ne peuvent tre inscrits en actif, ils sont considrs comme
des charges de la priode dans laquelle ils ont t encourus, exception faite des frais inclus
dans le cot d'acquisition des immobilisations corporelles. De ce fait, ils ne doivent plus
figurer au niveau de l'actif. Il faut donc contre-passer chaque compte et les, amortissements
y affrents en contre partie d'un compte de rserve pour le solde d'ouverture et en contre
partie d'un compte de charges pour les augmentations de l'exercice.
Les composantes d'tats financiers dicts par la norme IAS 1 sont : - Bilan
- Compte de rsultat
- Mthodes comptables
- Notes annexes.
1- Bilan :
La distinction au bilan entre les lments courants et les lments non courants est rendue
obligatoire et non optionnelle. Une prsentation en fonction de la liquidit reste nanmoins
possible dans le seul cas ou cette norme fournit une information plus fiable et plus pertinente
que la premire.
Quelle que soit la mthode de prsentation, l'entreprise doit indiquer pour chaque lment
d'actif et de passif le montant qu'elle s'attend recouvrer ou rgler au-del de douze mois.
Actifs courants : Il s'agit d'actifs pouvant tre raliss, vendus ou consomms dans le cadre
du cycle d'exploitation normale de l'entreprise, ou dtenue essentiellement des fins de
transaction ou pour une dure courte et que l'entreprise s'attend raliser dans les 12 mois
suivants la clture. Sont galement considrs comme actifs courants, la trsorerie ou
quivalent de trsorerie dont l'utilisation n'est pas soumise restrictions.
Passifs courants : Il s'agit des passifs rgls dans le cadre du cycle d'exploitation normal de
l'entreprise ou rgls dans les 12 mois suivant la clture de l'exercice. En outre, la distinction
entre lments d'exploitation et lments hors exploitation , prvue pour rpondre
des fins d'analyse financire, sera abandonne suite au changement de la structure des autres
tats financiers. Trois cas particuliers ont fait l'objet d'un commentaire spcifique dans la
norme il s'agit de refinancement : la part mois d'un an des passifs long terme, portant
intrt plus d'un an l'origine, doit continuer tre classe en non courant si l'entreprise
l'intention de refinancer.
Elments prsenter :
Nature et objet des rserves en capitaux propres, et information par catgorie d'actions
(nombre d'actions autorises mises et entirement libres, mises et non entirement
libres, valeur nominale).
2- Compte de rsultat :
2.1- Prsentation :
Le classement des charges et produits est fait soit par nature (EX : CA, salaires, dotations
aux amortissements, frais de transport...) ou par destination (CA, cot des ventes, charges
administratives, cot commerciaux....). Les charges par nature doivent faire l'objet
d'informations supplmentaires en annexes.
Les produits et charges non courants seront dsormais supprims et rattachs au comptes
autres produits et autres charges selon leur nature.
Au minimum, le compte rsultat doit prsenter les lments suivants : Produit des activits
ordinaires, Charges financires, Quote-part dans le rsultat net des entreprises associes et
des co-entreprises mises en quivalence, Rsultat avant impt des cessions d'actifs ou
rglements de passifs lors d'abandon d'activits, Charge d'impt sur le rsultat, Rsultat de
l'exercice, Intrts minoritaires, et Rsultat net de l'exercice part du groupe.
Prsent sparment des tats financiers, il doit comprendre les lments suivants : - le
rsultat net de l'entreprise ;
- chacun des profits et des pertes comptabiliss directement en capitaux propres, et le total
de ces lments ;
L'entreprise doit galement prsenter dans cet tat ou en annexes, les transactions sur le
capital, les mouvements sur les rsultats accumuls, sur le capital et sur les rserves, en
indiquant chaque lment de variation de la valeur comptable de chaque catgorie de capital
sparment.
Cet tat prsente une information sur les volutions historiques de la trsorerie (caisse,
dpts vue, moins les dcouverts momentans...) et des quivalents de trsorerie
(placements court terme liquides, facilement convertibles) avec une classification des flux
par type d'activits (oprationnelles, d'investissement ou de financement).
Les tats financiers sont prsents sur la base de la comptabilit d'engagement et sur
l'hypothse que l'entreprise continue son exploitation :
1
La comptabilit d'engagement :
Sur cette base, les transactions et les vnements sont comptabiliss quand ils se produisent
et non pas lorsqu'intervient le versement ou la rception de trsorerie ou d'quivalent de
trsorerie, ils sont enregistrs dans les livres comptables et prsents dans les tats financiers
de l'exercice auxquels ils se rattachent.
Les utilisateurs des tats financiers sont ainsi informs sur les transactions passes, mais
aussi sur les sorties et rentres de trsorerie venir rsultant des vnements produits.
2
La continuit d'exploitation :
Les tats financiers sont prsents selon l'hypothse que l'entreprise n'a ni l'intention, ni la
ncessit de mettre fin ou de rduire de faon importante ses activits dans un avenir
prvisible. Si tel est le cas, ils doivent tre prsents sur une base diffrente.
Les caractristiques qualitatives sont les attributs qui rendent utile pour les utilisateurs
l'information fournie dans les tats financiers. Les quatre principales caractristiques
qualitatives sont l'intelligibilit, la pertinence, la fiabilit et la comparabilit.
1- Intelligibilit :
Une qualit essentielle de l'information fournie dans les tats financiers est d'tre
comprhensible immdiatement par les utilisateurs. A cette fin, les utilisateurs sont supposs
avoir une connaissance raisonnable des affaires et des activits conomiques et de la
comptabilit et une volont d'tudier l'information d'une faon raisonnablement diligente.
Cependant, l'information relative des sujets complexes, qui doit tre incluse dans les tats
financiers du fait de sa pertinence par rapport aux besoins de prises de dcisions
conomiques des utilisateurs, ne doit pas tre exclue au seul motif qu'elle serait trop difficile
comprendre pour certains utilisateurs.
2- Pertinence :
Pour tre utile, l'information doit tre pertinente pour les besoins de prises de dcisions des
utilisateurs. L'information possde la qualit de pertinence lorsqu'elle influence les dcisions
conomiques des utilisateurs en les aidant valuer des vnements passs, prsents ou
futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs valuations passes.
3 - Fiabilit :
Pour tre utile, l'information doit galement tre fiable. L'information possde la qualit de
fiabilit quant elle est exempte d'erreur et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent
lui faire confiance pour prsenter une image fidle de ce qu'elle est cense prsenter ou ce
qu'on pourrait s'attendre raisonnablement la voir prsenter.
L'information peut tre pertinente, mais si peu fiable par nature ou dans sa reprsentation
que sa comptabilisation pourrait tre potentiellement trompeuse. Par exemple, si la validit
et le montant d'une demande d'indemnits en vertu d'une action en justice sont contests, il
n'est pas appropri pour l'entreprise de comptabiliser le montant total de cette demande au
bilan, bien qu'il puisse tre appropri d'indiquer le montant et les circonstances de la
demande.
Pour tre fiable, l'information doit prsenter une image fidle des transactions et autres
vnements qu'elle vise prsenter ou dont on s'entend raisonnablement ce qu'elle les
prsente. Ainsi, par exemple, un bilan doit prsenter une image fidle des transactions et
autres vnements qui gnrent des actifs, des passifs et des capitaux propres pour
l'entreprise la date de clture et qui satisfont aux critres de comptabilisation.
4- Comparabilit :
Les utilisateurs doivent tre en mesure de comparer les tats financiers d'une entreprise dans
le temps afin d'identifier les tendances de sa situation financire et de sa performance. Les
utilisateurs doivent galement tre en mesure de comparer les tats financiers d'entreprises
diffrentes afin d'valuer, de faon relative, leurs situations financires, leurs performances
et les variations de leurs situations financires. En consquence, l'valuation et la
prsentation de l'effet financier de transactions et d'vnements semblables doivent tre
effectues de faon cohrente et permanente pour une mme entreprise et de faon cohrente
pour diffrentes entreprises.
Il existe plusieurs divergences entre les normes comptables IAS/IFRS et les normes
comptables marocaines introduites par le Plan Comptable Gnral Marocain (PCGM). Ces
divergences sont les suivantes :
- Le PCGM rgissait le droit comptable des socits et commerant, alors que les normes
IFRS s'adjugent le domaine de l'information financire en gnral. Les IFRS se veulent
d'une application plus large.
- Les normes IFRS ne comportent qu'un seul rfrentiel qu'il faut appliquer dans son
intgralit. Les normes marocaines comportent quant elles deux rfrentiels, un pour les
comptes sociaux et un pour les comptes consolids. Tandis que les normes IFRS ne feront
pas de diffrence de mthode entre des comptes sociaux et consolids, l'application des deux
rfrentiels au Maroc conduit des carts surprenants et des divergences difficilement
comprhensibles.
- Le droit comptable marocain fait galement une large part dans les mthodes comptables
retenues la forme des pices comptables et des documents pour dterminer quelle en sera
la retranscription dans les comptes. Les IFRS, d'influence anglo-saxonne, retiennent
principalement le fond des oprations pour leur intgration dans les tats financiers. C'est
ainsi qu'il existe une prminence du fond sur la forme dans les IFRS, c'est le substance
over form .
- Les rgles fiscales, et en particulier les rgles de dtermination des bases de l'impt sur les
bnfices, rgissent encore beaucoup de rgles comptables et les mthodes employes dans
les entreprises marocaines car le PCGM permet certaines exceptions ou que les rgles
fiscales imposent certaines comptabilisations sous peine de se voire priv de droits
dduction de charges. L'approche des IFRS tranche compltement avec les rgles fiscales
car celles-ci sont traites part. Le calcul de l'impt sur les bnfices est fait en dehors des
tats financiers et de la comptabilit.
Au Maroc, l'Etat s'est attribu un rle essentiel dans la sphre comptable, en dictant le droit
comptable. C'est ainsi que la comptabilit tient largement compte de l'objectif de disposer
d'un substrat comptable permettant d'asseoir la rglementation fiscale. En outre, mdiateur
d'intrts potentiellement divergents, l'Etat s'est efforc de concilier les attentes des
diffrents utilisateurs de la comptabilit (dirigeants, cranciers et fournisseurs, salaris,
actionnaires...). L'IASB est un organisme priv, indpendant des pouvoirs publics, mais dont
les principaux interlocuteurs sont, outre les organismes professionnels et les grands cabinets
d'audit, les principaux rgulateurs boursiers (la SEC amricaine, la FSA britannique, l'AMF
franaise...). C'est ainsi que l'IASB ne cache pas que les actionnaires sont les plus
privilgis. Cette optique conduit notamment les IAS/IFRS intgrer dans le bilan certains
lments du hors bilan actuel (produits drivs par exemple) et renforcer les obligations
des entreprises en matire de communication financire. Les trois divergences suivantes
peuvent galement
Alors que le droit comptable marocain s'appuie gnralement sur la forme d'une opration
pour en dterminer l'intgration dans les comptes, les IAS/IFRS dpasse les apparences
juridiques pour retranscrire la ralit conomique des oprations. C'est ainsi que certains
actifs titriss ou logs dans des vhicules ad hoc juridiquement spars de l'entreprise
doivent selon les cas tre rintgrs au bilan, ou que les actifs faisant l'objet d'un crdit-bail
(donc n'appartenant juridiquement pas l'entreprise) doivent tre retraits comme s'ils
avaient t financs par emprunt.
Un des grands principes comptables bas sur les cots historiques n'est que trs
partiellement appliqu par les IFRS. C'est dans une large mesure la consquence du
`substance over form'. Ceci impliquera pour les comptes, la mise en place de mthodes de
calcul et de suivi de ces Justes valeurs : il devra tre intgr la possibilit d'une volatilit
plus grande de la valeur de certains actifs. Cependant, tant en raison de difficults pratiques
que parce que ce projet a suscit de vives critiques, ce principe n'est toutefois pas appliqu
tous les actifs et passifs des entreprises (l'IASB ne semble plus suivre la voie de la `full fair
value'). Il se traduit nanmoins, par exemple, par l'inscription, en contrepartie du compte de
rsultat, des plus ou moins values latentes lies aux titres de participation ou des crances
ou dettes libelles en devises. Il implique galement de procder des tests de dprciation
pour rvaluer rgulirement la valeur des immobilisations corporelles.
Le rfrentiel IAS/IFRS s'appuie prioritairement sur une dfinition des actifs et des passifs.
Ds lors, un produit est conu comme un accroissement d'actif (ou une rduction de passif),
une charge comme une rduction d'actif (ou un accroissement de passif), et le rsultat se
mesure comme l'volution des capitaux propres constate entre la clture et l'ouverture (hors
oprations avec les actionnaires).
Les normes comptables marocaines diffrent si l'on considre les rgles pour les comptes
sociaux ou les rgles pour les comptes consolids.
Dans les comptes sociaux, les oprations relatives des contrats de crdit-bail, des contrats
de location de longue dure, des contrats de locations avec option d'achat ne figurent ni
l'actif ni au passif. Seuls sont comptabiliss parmi les charges, les loyers de location ou de
leasing. Il n'y a donc aucune diffrence comptable pour le locataire ou le crdit preneur entre
ce type de contrat ou une simple location immobilire. Seul l'annexe des comptes annuels
comporte des informations sur les contrats de crdit-bail.
C'est ainsi que la prsentation de l'actif et du passif se trouve compltement modifie entre
une entreprise qui financerait par emprunt ses investissements et celle qui financerait par
leasing. Ainsi, la premire aurait l'actif la valeur des investissements, les dettes au passif
tandis que la seconde n'aurait aucun actif ni aucun passif li ses investissements en crdit-
bail. De mme au niveau du compte de rsultat, la premire entreprise voit son rsultat
amput de dotation aux amortissements et de frais financiers alors que la seconde n'a que des
charges d'exploitation avec le cot des loyers.
Les rgles applicables au Maroc pour l'tablissement des comptes consolids impliquent
dj le retraitement de ces contrats de crdit-bail en replaant les comptes de l'entreprise
dans la mme situation que si elle avait acquis les biens par emprunt. C'est ainsi que dans les
comptes consolids, les entreprises retrouvent l'actif la valeur des investissements et au
passif l'quivalent des sommes finances.
Dans les normes IFRS (reprise de la norme IAS 17), sont concerns par un retraitement en
actif et passif non seulement les contrats de crdit-bail mais galement les contrats de
location. La principale diffrence avec les rgles des comptes consolids marocains rside
dans la substance over form . Les rgles internationales ne retiennent pas seulement les
conditions de droit des contrats de location (contrat de crdit-bail) mais impliquent
d'analyser d'un point de vue conomique l'opration. Si l'opration peut tre analyse comme
le
financement de l'acquisition d'un actif (finance lease) il est alors procd au retraitement du
contrat de faon prsenter les comptes de l'entreprise comme si elle avait acquis le bien.
- les comptes des socits marocaines sont diffrents si l'on considre les comptes sociaux
ou les comptes consolids. Il y a donc pour l'instant au Maroc deux ralits de la mme
opration et deux retranscriptions comptables radicalement diffrentes. La mise en
perspective de normes communes contribuerait homogniser les bilans,
- les bases marocaines qui retiennent principalement la ralit juridique des contrats conduit
retraiter certains contrats (crdit-bail) et en exclure d'autres (locations). L'application
de normes IFRS conduirait moins de divergences dans la comptabilisation d'oprations
ayant la mme conomie,
- l'analyse des bilans diffre trop entre les entreprises marocaines selon le mode de
financement adopt, le type de contrat sign, et selon s'il s'agit de comptes sociaux ou
consolids. La lecture de l'endettement rel de l'entreprise dpend donc grandement de ce
que ces oprations sont portes en dette ou en simple engagement hors bilan.
- l'application de normes IFRS pour les comptes sociaux des entreprises marocaines
ncessitera, l encore, une adaptation importante de notre rglementation fiscale.
Les actifs sont gnralement composs de biens, (corporels, incorporels ou financiers) dont
l'entreprise est propritaire ou de compte dits de rgularisations servant faire apparatre les
charges constates d'avance pour l'exercice suivant (exemple : le cot d'une assurance rgle
annuellement pour une priode au-del de la date d'arrt des comptes).
Dans les rgles comptables marocaines, il est possible en outre de comptabiliser parmi les
actifs immobiliss les frais d'tablissement (qui ne sont pas constitutifs d'un actif cessible)
ou des charges rpartir sur plusieurs exercices. Ces cas bien spcifiques permettent des
entreprises marocaines appliquant les rgles du PCGM de rpartir la charge de ces dpenses
sur plusieurs mois ou plusieurs exercices.
Les normes internationales IFRS et IAS prnent une inscription immdiate en charge de ces
dpenses. Des cas particuliers directement rattachs des produits futurs des exercices
suivants peuvent bnficier d'un diffr mais le principe de base et gnralement admis est
une inscription en charge.
L'approche est diffrente : les dpenses sont constates immdiatement en charge mme si
elles ne sont pas par nature rcurrentes ou directement lies l'exploitation courante alors La
comptabilit marocaine les fasse souvent transiter par des comptes hors exploitation.
2- Amortissements :
Selon les rgles marocaines, l'amortissement est calcul pour un actif dont l'utilisation par
l'entreprise est dterminable, cette utilisation se dterminant au travers de la consommation
des avantages conomiques attendus de l'actif. Autrement dit, si un actif permet de gnrer
pendant une dure limite des avantages conomiques pour l'entreprise (des recettes, des
moyens d'exercer son activit, ..) il est amortissable sur la dure de consommation ;
contrario, un actif qui n'a pas cette dure de vie limite n'est pas amortissable.
C'est ainsi que l'on peut distinguer des biens amortissables de biens non amortissables
comme des fonds de commerce.
Le Maroc a depuis longtemps effectu un mlange entre les rgles fiscales et les rgles
comptables. Tel tait le cas de provisions rglementes caractre fiscal ; prenons par
exemple l'incidence des amortissements drogatoires.
Les normes IFRS n'intgrent pas ces provisions rglementes qui ne doivent tre traites que
d'un point de vue extra comptable. Les incidences de la fiscalit sont globalement rsumes
des crances ou des dettes fiscales, les carts de traitement entre les rgles fiscales et
comptables ne devant pas modifier la prsentation des comptes.
Ainsi, serait seulement inclus dans les comptes IFRS l'incidence fiscale de l'avantage
d'impt obtenu, et ainsi figurerait au passif l'incidence du cot futur d'impt au taux normal
sur le reste de l'amortissement. Les comptes aux normes IFRS traduiraient donc davantage la
ralit conomique de ces oprations : le rsultat conomique de l'entreprise, sa
performance, resterait inchang avec ou sans cette mesure ; en revanche, la trsorerie de
l'entreprise sera affecte par ce dcalage de paiement de l'impt qui restera en dette au
passif.
Font partie des fonds propres, les subventions d'investissement reues par l'entreprise qui
peuvent apparatre dans les capitaux propres sans tenir compte de la fiscalit future : ces
subventions sont progressivement rapportes parmi les produits dans le compte de rsultat.
Elles sont inscrites parmi les fonds propres, souvent pour leur montant net rsiduel dans les
bilans bien que la comptabilit offre le dtail de la subvention brute et de la partie dj
rapporte au rsultat. La dure de leur intgration au rsultat n'est pas non plus
systmatiquement calque sur la dure de vie du bien subventionn.
Les normes IFRS entraneraient une comptabilisation, soit en diminution du prix d'achat des
biens subventionns, soit comme produit constate d'avance.
En rfrentiel CNGC, la valorisation des titres non consolids est le prix de revient
d'acquisition ou la valeur vnale si celle-ci est infrieure, la provision venant obrer le
rsultat.
En IFRS, les titres de placements sont valus leur valeur vnale qu'elle soit suprieure ou
infrieure leur prix de revient. Le profit ou la perte latente ne viennent pas affecter le
rsultat de la priode, ils sont ports dans un poste rserve de titres .
En normes IAS, les dettes et les crances payables terme et non productives d'intrt
doivent tre actualises. Alors qu'en normes marocaines, rien de semblable n'est prvu.
Les capitaux propres, dfinis dans les normes IFRS, sont les plus affects par les nouvelles
normes car toutes les modifications, qu'elles portent sur les actifs et les passifs ou sur les
produits et charges, se rpercuteront in fine sur eux. De fait, alors que, jusqu'ici, les capitaux
propres taient relativement stables dans le temps (hors situations particulires), ils devraient
subir des changements plus frquents dornavant.
En ce qui concerne les provisions, certains groupes pourraient voir leurs engagements
sociaux futurs accrus (rgimes de retraite cotisations ou prestations dfinies, par exemple),
du fait de leur comptabilisation dans le bilan leur valeur de march (la comptabilisation des
engagements de retraite tait une mthode prfrentielle en normes marocaines).
Certains actifs qui n'taient pas comptabiliss dans le bilan selon les normes marocaines
seront donc dornavant comptabiliss au bilan selon les normes IFRS. Par exemple, des
biens en crdit-bail ou des frais de dveloppement rpondant aux critres de
comptabilisation noncs dans les normes IFRS.
Les socits procdant une rvaluation de leurs immobilisations devraient constater, dans
leurs comptes, un amortissement plus lev ( dures d'amortissement gales et en tenant
compte d'une valeur rsiduelle nulle). Les capitaux propres se trouveront accrus du fait de la
rvaluation, mais les rsultats seront minors par l'augmentation des amortissements.
Dans le cadre de ces nouvelles normes, le poste rsultat exceptionnel va disparatre. En effet,
la plupart des lments aujourd'hui considrs comme exceptionnels relvent dsormais des
activits ordinaires et oprationnelles de l'entreprise ou d'autres produits et charges.
Les entreprises qui attribuent des stock-options leurs salaris devront les comptabiliser en
rsultat en contrepartie des capitaux propres.
Enfin, les carts d'acquisition (galement connus sous le nom de goodwill) ne seront plus
amortis mais seront soumis un test de dprciation tous les ans. Le rsultat net augmentera
donc en proportion des amortissements supprims, mais il pourrait priodiquement
enregistrer de brutales dprciations des carts d'acquisition la suite de tests de
dprciation.
CONCLUSION
Ainsi avons nous fait le tour des normes IAS/IFRS et des diffrences qui existent entre ces
dernires et les normes comptables marocaines. Cependant cette analyse thorique reste
insuffisante pour assimiler un thme assez riche comme les normes IAS/IFRS, c'est
pourquoi nous prsenterons une deuxime partie, la partie pratique qui constitue le rsultat
de notre recherche et dans laquelle nous allons donner, une prsentation de la socit d'tude
GO SPA Agadir filiale du groupe GO SPA Europe , son secteur d'activit, les normes
comptables marocaines applicables et les normes IFRS appliquer, afin d'en finir par l'tude
de l'impact financire des retraitements effectus sur les tats de synthses .
DEUXIME PARTIE ~
LE PASSAGE DES
ORMES COMPTABLES
MAROCAINES AUX
ORMES IASIIFRS ET
IMPACT FINANCIRE
INTRODUCTION
Dans cette partie nous allons procder au traitement comptable et financire des cas
particuliers rencontrs par la socit GO SPA Agadir , et ceux dans les rfrentiels
Marocain, Franais, et international IAS/IFRS.
Ce travail va permettre de mettre en vidence d'une part, les divergences existants entre les
normes IFRS, les normes Franaises, et les normes Marocaines, et d'autre part, de porter un
jugement sur les pratiques comptables de la socit GO SPA .
Mais avant de passer au vif du sujet, nous prsenterons d'abord l'tablissement d'accueil : Le
Cabinet d'expertise comptable Bureau Immel et Associs , ainsi que la socit GO SPA
Agadir qui fera l'objet de l'tude du dit rapport de fin d'tudes.
Le stage de fin d'tude s'est droul au sein d'un cabinet d'expertise comptable. Le thme du
projet porte sur les normes comptables internationales IAS-IFRS, et la socit objet de
l'tude est la socit GO SPA Agadir qui est cre par des partenaires marocains, en
collaboration avec le franchiseur international GO SPA Europe . L'activit principale de
la socit est la remise en forme et SPA.
- Internationale IAS/IFRS.
Au sein de son cursus de formation, l'cole nationale de commerce et de gestion offre aux
tudiants de la formation Offshoring , la possibilit de concrtiser leurs acquis thoriques
sur le terrain des entreprises. L'tudiant est amen faire preuve d'un sens d'analyse
rigoureux et conomique et ceci ne peut tre concrtis que par le biais d'un rapport de stage
clair et concis. Pour cette fin mon stage de fin d'tude au sein du cabinet d'expertise
comptable va faire le cas d'tude de mon projet de fin d'tude.
Dans un premier lieu mon objectif sera le passage du thorique au pratique. Alors un tel
stage concernant les normes comptables internationales IAS/IFRS d'un secteur qui ne cesse
d'voluer, peut tre intressant puisque les investissements trangers tendent de plus en plus
vers le secteur de tourisme. La question qui se pose comment ce passage aux normes
IAS/IFRS va il sduire l'pargne trangre d'une part et renforcer la confiance des
actionnaires d'autre part ?
En deuxime lieu, le thme de travail qui est le traitement comptable des cas particuliers lis
la socit GO SPA Agadir , permet de produire des tats de synthses beaucoup plus
significatifs, pertinents, et prsentant une information fiable et rationnelle.
Chapitre II : Prsentation de
l'tablissement d'accueil et de la socit
objet
d'tude.
I- L'expert Comptable :
Le port du titre d'expert comptable est rglement par le Dahir 1.92.139 du 14 rejeb 1413
(8janvier 1993) portant promulgation de la loi 15/89.
Les experts comptables sont tous membres d'une institution organise : l'Ordre des Experts
Comptables, rgi par la loi susvise. L'OEC tient jour, la disposition du public le tableau
des experts comptables qui lui sont membres.
a) Attester la rgularit et la sincrit des bilans, des comptes de rsultats et des tats
comptables et financiers,
b) Dlivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes,
d) Exercer les fonctions de commissaire aux apports (loi 17/95 sur les socits anonymes).
Il peut aussi :
Le monopole rserv l'expert comptable en matire de commissariat aux comptes est entr
en vigueur le 3 fvrier 1996, date partir de laquelle tout rapport de commissariat aux
comptes ne peut tre sign que par un membre de l'ordre des experts comptables.
L'expert comptable exerce aussi des missions d'audit contractuel, financier et comptable. Ce
sont des missions demandes en gnral par les actionnaires, les dirigeants ou par des tiers,
et dont les objectifs peuvent diffrer de ceux de la mission de contrle lgal.
Dans le cadre de son monopole, l'expert comptable est seul habilit mettre une opinion
sur un ou plusieurs comptes de l'entreprise.
I- Historique :
Le bureau Immel & associs est une socit d'expertise comptable et de Commissariat aux
Comptes, inscrite l'Ordre des experts comptable au maroc. Elle est la deuxime socit de
ce type sur la rgion d'Agadir.
Le Capital est dtenu, hauteur de 75% au moins, par des Experts comptables Diplms
d'Etat, membres de l'Ordre des experts Comptables du Maroc. Elle est rcemment cre en
2004.
~ L'associ, qui est responsable de tous ce qui audit, commissariat aux comptes,
cabinet;
III- Missions :
Dans le cadre de son activit, le cabinet assiste les entrepreneurs tout au long de la vie de
leurs entreprises. En effet, le cabinet aide les nouveaux entrepreneurs dans leur dmarche de
constitution de leurs entreprises, et par la suite, leur donne des conseils sur le plan juridique
et fiscal.
3- La supervision comptable :
Le cabinet assure la tenue de la comptabilit des socits. Par son expertise dans le domaine,
certaines entreprises prfrent avoir recours au cabinet pour tenir leur comptabilit
conformment la loi
Le cabinet assure des formations au profit de l'universit, des grandes coles de management
de la rgion et des entreprises qui en ont besoin. Le cabinet galement la possibilit
d'diter des publications relevant du domaine comptable, juridique, fiscal, financier ou
conomique.
Aprs avoir donn un aperu gnral sur l'tablissement d'accueil, nous allons maintenant
prsenter la socit GO SPA Agadir , qui fera l'objet de l'tude du dit rapport.
La socit GO SPA Agadir est une socit de droit marocain, cre sous forme de SARL
au capital de 10 125 000,00 DHs.
La Socit est cre par des partenaires marocains, en collaboration avec le franchiseur
international GO SPA Europe.
Pour des raisons de commodit, les partenaires marocains dtiennent 85% et le franchiseur
international dtient 15%, la socit marocaine n'est donc pas consolide au niveau groupe.
La socit a pour objet principale, l'exploitation d'un centre de remise en forme et de SPA.
Elle avait prsent son projet au centre rgional d'investissement d'Agadir, et s'est vue
accorder un terrain domanial emplacement trs intressant.
La socit a donc mis en place les constructions ncessaires pour le dmarrage du centre,
ayant ouvert ses portes dfinitivement en 2007.
A cet effet, un contrat de franchise a t conclu, et assoit les termes et les conditions de
travail. La socit exerce sous les marques du franchiseur, et adopte le mme style, que tout
le rseau GO SPA dans le monde.
La socit est rgie par le droit marocain, et tablit ses comptes selon la rglementation
comptable marocaine.
Du fait que la socit est exclue du primtre de consolidation du groupe, elle n'tablit donc
pas ses comptes selon les normes du groupe.
La socit est gre par un grant qui est en mme temps grant du centre. Elle est organise
en plusieurs dpartements, dont le dpartement comptable, qui lui-mme est rattach au
directeur financier du groupe.
La socit tablit ses comptes annuellement, selon la rglementation locale, sans rfrence
aux normes internationales.
I- Description du problme :
- Ce contrat de bail est conclu pour une valeur trs faible par rapport la valeur relle du
loyer ;
valeur de 680920,00 DHs, alors ce montant ce n'est que des frais d'amnagement du terrain.
Sur la base du contrat conclu, la socit verse seulement des redevances annuelles trs
faibles par rapport la valeur relle du loyer.
normalement traduit par les tats de synthses de la socit. Alors le traitement effectu par
la socit est il fiable ou pas ?
L'article 4 du Dahir du 1er juillet 1914 (7 Chaabane 1332) sur le domaine public
(refondu) prvoit que le domaine public est inalinable et imprescriptible.
Selon Projet de note circulaire N 717 relative au cadre gnral des impts, Le bail
emphytotique est un bail de trs longue dure qui prsente les caractristiques suivantes : la
dure du bail est de 18 ans au moins et de 99 ans au plus (il est renouvelable) ; il doit
obligatoirement tre tabli par un notaire; il ne peut porter que sur des immeubles ; le
locataire bnficie d'un droit rel c'est--dire qu'il peut hypothquer l'immeuble, le louer ou
le sous-louer; le locataire doit assumer toutes les charges et les grosses rparations ; et il doit
payer une redevance annuelle modique appele canon emphytotique qui est rvisable dans
les mmes conditions que le loyer des baux commerciaux; le bail peut tre rsili par le
tribunal en cas de non-paiement de la redevance pendant deux ans ou pour non respect des
obligations contractuelles.
A partir de ces deux textes juridiques, il apparat clairement qu'il ne s'agit pas d'un contrat de
bail simple ou d'un contrat de crdit bail. En effet la socit a conclu avec l'tat un contrat de
bail de trs long dure (18 ans), moyennent des redevances annuelles trs faibles par rapport
la valeur relle du march, et renouvelable indfiniment. Donc nous pouvons assimiler le
contrat conclu un bail emphytotique.
Autrement, nous pouvons assimiler notre cas une sorte de partenariat entre l'tat et la
socit GO SPA . En effet; l'tat a particip par le terrain moyennant des redevances non
significatives (trs faibles), et la socit s'est engage de construire le complexe touristique.
Pour la socit ce sont les bnfices dgags par le projet, et pour l'tat ce sont les retombes
conomiques du projet grce l'attraction des touristes et l'entre des devises.
Le contrat de bail est conclu pour une valeur trs faible par rapport la valeur relle du
loyer, et le locataire (la socit) a un droit rel sur le terrain, c'est--dire qu'il peut
hypothquer l'immeuble, le louer ou le sous-louer.
Le droit au bail est un lment du fond de commerce mme s'il en existe sans droit au
bail.
Il s'agit de la somme paye au propritaire lors de la premire signature d'un bail commercial
ou au locataire prcdent. En contrepartie, il accorde tous les droits garantis par les baux
commerciaux, renouvellement l'issue du bail en cours, sous certaines conditions, ce droit
est cessible.
La valeur du droit au bail est videmment fonction de la raret d'un type de locaux la
location, une localisation donne. Pratique l'poque de la grande crise du logement.
D'aprs cette dfinition, nous pouvons constater que notre cas ne correspond pas un droit
au bail, puisque la socit n'a pas paye une somme d'argent lors de la signature du contrat.
Donc nous pouvons analyser ce cas en tant qu'un contrat de location simple, par le biais
duquel la socit verse des redevances annuelles inscrits au niveau du compte des produits et
charges.
2- Le droit Franais :
Selon le conseil gnral Haute Savoie , Le bail emphytotique est un Bail de longue
dure (18 99 ans) portant sur un immeuble que le locataire (ou emphytote) s'engage
mettre en valeur. Il doit, par ailleurs, payer une redevance annuelle, appele canon
emphytotique. La diffrence essentielle avec le bail construction est que le locataire n'a
pas d'obligation construire mais seulement la simple facult de le faire.
Bail construction :
Certain sites ont t difis en ayant recours au bail construction, quand les propritaires
des terrains ne souhaitaient pas les cder mais uniquement en concder la jouissance, Le bail
construction est un bail consenti pour une dure allant de 18 99 ans, en vertu duquel le
preneur est titulaire d'un droit de proprit temporaire sur le sol et les constructions qu'il
s'engage raliser. Le loyer est tabli librement entre les parties au moment de la conclusion
du contrat. Durant la dure du bail construction, le preneur acquitte au bailleur le loyer
convenu ainsi que toutes les charges, taxes et contributions relatives tant au terrain q'aux
constructions. A l'extinction du bail construction, le bailleur redevient propritaire des
galeries marchandes et grands surfaces spcialises difies sur son terrain, sauf clause
contraire prvue au contrat de bail. Ce retour des constructions au bailleur s'effectue sans
indemnit, sauf convention contraire des parties.
D'aprs les dfinitions de ces deux concepts, nous remarquons que notre cas correspond un
bail emphytotique et non un bail construction.
D'aprs l'exposition du cadre juridique franais, il apparat bien qu'on est en face d'un bail
emphytotique. En effet, le contrat est conclu entre l'tat (domaine publique) et la socit,
moyennant des redevances annuelles trs faibles, et pour une dure de 18 ans, sous rserve
de respecter l'engagement.
Or, d'aprs la loi n94-631 du 25 juillet 1994- cration d'un droit rel de proprit sur les
ouvrages, constructions et installations de caractre immobilier, difis sur le domaine
public- il convient de comptabiliser le droit d'occupation du domaine public en
immobilisation incorporelle, mme en prsence de conditions prcaires d'occupation.
Le traitement comptable prconis par mon matre de stage est de considrer l'opration sous
forme d'un contrat de location simple, en enregistrant les redevances annuelles au niveau du
compte de rsultat, sans aucune modification au niveau du bilan.
Les constructions btis sur ce terrain domanial doivent tre inscrit par la socit dans son
bilan, le compte 214 construction sur sol d'autrui doit tre utilis pour cet enregistrement,
l'immobilisation doit faire l'objet d'un amortissement.
1-Qualification juridique :
Dans le cadre de l'IAS 17: Contrat de location, Les terrains et les constructions sont traits
comme des lments distincts pour la classification du contrat, lorsque le terrain a une dure
de vie conomique indfinie, il est en principe class comme location simple, sauf si l'on
s'attend au transfert de proprit au preneur la fin du contrat.
Un contrat de location selon IAS 17 est un accord par lequel le bailleur donne le droit au
preneur, pour une priode dtermine, d'utiliser un actif en change d'un paiement ou d'une
srie de paiements , donc en considrant le fait que le contrat conclu est renouvelable
indfiniment, c'est--dire qu'il est assimiler un contrat indtermin, nous pouvons aller loin
et dire que notre cas de figure ne correspond mme pas un contrat de location.
Puisque la valeur du loyer vers par la socit au titre du contrat est non significative (trs
faible par rapport sa valeur du march), nous pouvons assimiler notre cas une aide
publique.
- Le cas d'une aide publique. En effet dans le cadre de l'IAS 20 : comptabilisation des
subventions publiques et informations fournir sur l'aide publique, les subventions relatives
des actifs non amortissable, peuvent galement ncessiter de remplir certaines obligations
et sont alors comptabilises en produits sur les exercices qui supporte le cot pour satisfaire
ces obligations. Par exemple dans notre cas, l'octroi d'un terrain est conditionn la
construction d'un complexe touristique, et il peut tre appropri de comptabiliser la
subvention lie au terrain en produit sur la dure de vie du complexe construit.
20,000,000
20,000,000
Terrain
L'enregistrement comptable :
01-01-2007
Produits diffrs
1,333,333
1,333,333
Produits
- Le cas d'un contrat de location simple, en enregistrant les redevances annuelles au niveau
du compte de rsultat, sans aucune modification au niveau du bilan.
La socit Amortie les constructions difies sur le terrain domanial, sur la dure du bail du
terrain.
Selon Le CGNC, l'amortissement des constructions btis sur les terrains d'autrui est effectue
sur la base de la dure du contrat de bail.
Depuis le 1ere janvier 2005, en application des nouvelles rgles comptables, l'amortissement
des constructions btis sur le terrain d'autrui, doit tre pratiqu sur la dure relle
d'utilisation du bien, c'est--dire sur la dure du bail, sur une base rduite du montant de
l'indemnit qui sera ventuellement verse au locataire du terrain l'expiration du bail.
A l'expiration du bail, sur le plan comptable, la construction dont la valeur nette comptable
cette date est gale zro, doit tre sortie de l'actif du bilan, il s'agit d'une cession sans prix
de vente dans la mesure o le contrat ne prvoit aucune indemnit cette occasion.
Le contrat de bail sign par la socit est renouvelable indfiniment, c'est--dire que les
constructions sont toujours la disposition de la socit, alors il serait illogique de les
amortir sur la dure du bail du terrain, donc nous pouvons aller au del des normes et prvoir
l'amortissement des constructions, dans ce cas spcifique, sur la dure relle de leur
utilisation, afin d'assurer la fiabilit de l'information prsente et une image fidle du
patrimoine de la socit.
I- Description du problme :
Pour adhrer au rseau et avoir le droit d'exercer sous les marques du franchiseur
international et adopt le mme style que le groupe GO SPA dans le monde, La socit
GO SPA Agadir a acquitt une somme de 3 Millions de dirhams reprsentant le droit
d'entre, et s'est engage de verser des redevances mensuelles d'une valeur de 5% du CA.
- Le montant du droit d'entre pay est trs faible par rapport sa valeur du march, voir
mme non significatif.
- La socit a comptabilis le montant du droit d'entre pay dans les charges de l'exercice.
Alors qu'il est le point de vue de la rglementation Marocaine, Franaise, et Internationale
IAS-IFRS, sur ce traitement ?
Selon le plan comptable gnral des entreprises (PCGE), la licence d'adhsion un rseau
est un lment des immobilisations incorporelles.
Donc il apparat bien que la socit doit valuer la licence d'adhsion sa valeur actuelle
(valeur vnale), et l'inscrire parmi les immobilisations incorporelles et non pas dans les
charges de l'exercice. Les redevances mensuelles sont passer en charges de l'exercice.
2. La rglementation Franaise :
L'article 311-1 du Rglement n2004-06 du CRC, prvoit q'une immobilisation corporelle,
incorporelle ou un stock est comptabilis l'actif lorsque les conditions suivantes sont
simultanment runies :
- Il est probable que l'entit bnficiera des avantages conomiques futurs correspondants-
ou du potentiel de services attendus pour les entits qui appliquent le rglement n 99-0 1 ou
relevant du secteur public.
- Son cot ou sa valeur peut tre value avec une fiabilit suffisante, y compris, par
diffrence et titre d'exception lorsqu'une valuation directe n'est pas possible, selon les
dispositions de l'article 321-8.
Donc la socit a le droit de comptabiliser la licence d'adhsion dans l'actif de son bilan,
lorsqu'elle satisfait aux conditions d'avantages conomiques, et d'valuation fiable.
Selon le plan comptable Franais, les biens acquis titre gratuit, c'est--dire sans aucune
contrepartie prsente ou future, montaire ou non montaire sont comptabiliss en les
estimant leur valeur vnale, la contrepartie d'un bien acquis titre gratuit est enregistre en
produits sauf exception, et en cas d'application particulire prvue pour les entits qui
appliquent le rglement n 99-0 1 du CRC relatif aux modalits d'tablissement des comptes
annuels des associations et fondation.
Une immobilisation incorporelle est un actif non montaire identifiable sans substance
physique satisfaisant aux 3 conditions suivantes :
Caractre identifiable : l'lment incorporel peut tre sparable (cd, transfr, lou,
chang) ou faire l'objet de droit contractuel ou lgaux ;
L'valuation initiale d'une immobilisation incorporelle est base sur son cot.
L'IAS 38 fournit galement d'autres orientations quant aux conditions dans lesquelles
l'augmentation de la valeur comptable d'une immobilisation incorporelle la suite d'une
rvaluation, doit tre soit crdite directement en capitaux propres soit comptabilise en
rsultat.
- La mise disposition des signes de ralliement (marque, enseigne...) dment protgs par le
franchiseur.
- L'existence d'un rseau constitu par le franchiseur, ses sites pilotes et ses franchiss.
Somme verse par le membre du rseau pour y adhrer. Son montant et sa composition
varient suivant les rseaux.
Le droit d'entre ou licence d'adhsion est un lment du patrimoine des franchiss, ayant
une valeur conomique positive pour leurs entreprises, c'est--dire gnrant une ressource
contrle par le franchis et dont il attend des avantages conomiques futurs. Il est
incorporel car il s'agit d'un actif non montaire, sans substance physique et il rsulte d'un
droit contractuel (que celui-ci soit ou non transfrable ou sparable).
- Le droit d'entre apparatra toujours l'actif des bilans des franchiss, dans les
immobilisations incorporelles, pour la valeur laquelle leur est vendu.
- Doit-on amortir le droit d'entre ?
Comptablement, un actif n'est amortissable que s'il est dterminable, c'est--dire si sa dure
est limite dans le temps. (Rsultat de critres physique, technique, juridique l'origine ou
pendant le cours de l'utilisation de l'actif).
Pas de difficults pour les contrats prvoyant un terme (amortissables) ou pour ceux dure
indtermine (non amortissables). Par contre, les contrats prvoyant un terme, mais
renouvelables par tacite reconduction voient s'affronter deux coles : les tenants d'une
assimilation une dure indtermine, (non amortissable), et ceux qui voient dans la
reconduction la naissance d'un nouveau contrat (le 1er contrat devenant amortissable).
L'utilisation du droit d'entre court bien sur toute la dure du contrat. Par ailleurs, le mode
d'amortissement (linaire, dgressif...) est la traduction du rythme de consommation des
avantages conomiques. L'amortissement linaire (qui est par ailleurs applicable dfaut de
mode mieux adapt...) nous parat donc convenir en l'occurrence, sauf prouver un rythme
diffrent de consommation des avantages conomiques.
- Le test de dprciation :
On ralise alors un test de perte de valeur, en comparant la valeur du droit d'entre aprs
amortissements dj constats (VNC) sa valeur conomique actuelle. Si cette dernire
s'avre infrieure la valeur comptable, le droit d'entre se dprcie par le biais d'une
provision comptable. La base amortissable du droit d'entre doit alors tre revue en fonction
de la nouvelle valeur aprs dprciation. Bien sr, ce test s'effectue que le droit d'entre soit
ou non amortissable.
Les actifs incorporels ont pris de plus en plus d'importance dans la vie conomique et la
russite des activits des entreprises. En effet, pour la plupart des socits, les actifs
incorporels constituent un facteur essentiel pour le dveloppement, et reprsentent une partie
importante de la valeur de l'entreprise. Parmi les actifs incorporels se trouvent les marques.
Celles-ci peuvent tre dfinies comme tout mot, ton, symbole ou dessin qui identifie et
distingue un produit ou un groupe de produits par rapport d'autres produits. Toutefois, les
marques ne se rsument pas un nom ou un signe. Dans un sens plus large, elles crent une
image unique du produit ou du service qu'elles identifient, ou de sa qualit et de ses attributs
tels qu'ils sont perus par les clients.
Dans l'industrie des biens de consommation, en particulier, les marques sont considres
comme un facteur de comptitivit influenant les prfrences des consommateurs en faveur
d'un produit et, par voie de consquence, le niveau des ventes de la socit.
Une tude empirique ralise en Allemagne sur un chantillon de 400 socits a montr que
plus de 80 % des dirigeants sont convaincus que l'importance des marques s'est accrue
considrablement au cours des dernires annes.
Pour tre comptabilis en tant qu'actif, une immobilisation incorporelle doit satisfaire aux
conditions suivantes :
-Il est probable que des avantages conomiques futurs iront l'entreprise. -Le cot de
l'immobilisation peut tre mesur fiablement.
Selon le plan comptable gnral des entreprises (PCGE), le nom de la marque est un lment
des immobilisations incorporelles.
Donc, il apparat clairement que la socit doit valuer la marque prise sa valeur actuelle
(valeur vnale), et l'inscrire dans les immobilisations incorporelles.
2- La rglementation Franaise :
Selon le plan comptable gnral, Les biens acquis titre gratuit, c'est--dire sans aucune
contrepartie prsente ou future, montaire ou non montaire, sont comptabiliss en les
estimant leur valeur vnale. La contrepartie d'un bien acquis titre gratuit est enregistre
en produits sauf exception, et en cas d'application particulire prvue pour les entits qui
appliquent le rglement n 99-01 du CRC relatif aux modalits d'tablissement des comptes
annuels des associations et fondations.
IAS 38 dfinie une immobilisation incorporelle comme un actif identifiable, non montaire,
sans substance physique qui a pour but de produire des biens ou des services, d'tre lou ou
d'tre utilis des fins de tches administratives dans l'entreprise. L'utilisation doit tre faite
sur plus d'un exercice dans le but d'en obtenir des avantages financiers.
Une immobilisation incorporelle doit tre comptabilise en tant qu'actif s'il est probable que
les avantages conomiques futurs associs cet actif bnficieront l'entreprise et si le cot
de cet actif peut tre mesur de faon fiable.
L'amortissement doit tre rparti sur la dure de l'actif, s'il n'est pas possible de dterminer
une dure d'utilit, l'actif n'est pas amorti. La base de l'amortissement est le cot de l'actif
diminu de sa valeur rsiduelle. Cette dernire est en principe nulle sauf s'il existe
un march actif pour ce bien ou si un accord est sign avec un tiers pour acheter l'actif la
fin de sa priode d'utilit.
Le mode d'amortissement est choisi en fonction du rythme selon lequel les avantages
conomiques futurs lis l'actif sont consomms par l'entreprise. La dure d'utilit et la
mthode d'amortissement doivent tre rexamines au minimum la clture de chaque
exercice.
La dure d'utilit des immobilisations incorporelles peut tre finie (c'est le cas, par exemple,
pour les brevets et les droits d'auteur) ou indtermine (marques de fabrique ou de
commerce). Les immobilisations incorporelles dont la dure d'utilit est indtermine ne
peuvent gnralement pas faire l'objet d'un amortissement comptable ni d'un amortissement
fiscal, parce que leur valeur ne varie pas dans le temps.
Parmi les facteurs pris en considration pour dterminer la dure d'utilit d'une
immobilisation incorporelle on trouve :
- Utilisation attendue de l'actif par la socit et prise en compte du fait qu'il pourrait tre gr
efficacement par une autre quipe de direction ;
- Stabilit du secteur d'activit dans lequel l'actif est utilis et volution de la demande pour
les produits et services gnrs par l'actif ;
- Niveau des dpenses de maintenance effectuer pour obtenir les avantages conomiques
futurs de l'actif et la capacit et l'intention de l'entreprise d'atteindre un tel niveau ;
- La dure du contrle sur l'actif et les limitations juridiques ou autres pour son utilisation
telle que les dates d'expiration des contrats de locations lis ;
- Le fait que la dure d'utilit de l'actif dpend ou non de la dure d'utilit d'autres actifs de
l'entreprise.
L'IAS 38 prcise que la dure d'utilit d'une immobilisation incorporelle qui rsulte de droits
contractuels ou d'autres droits lgaux ne doit pas excder la priode des droits contractuels
ou des autres droits lgaux, mais elle peut tre plus courte, en fonction de la priode au cours
de laquelle l'entit s'attend utiliser l'actif. Si les droits contractuels ou autres droits lgaux
sont transfrs pour une dure limite susceptible d'tre renouvele, la dure d'utilit de
l'immobilisation incorporelle ne doit inclure la (les) priode(s) de renouvellement que s'il
existe des lments probants justifiant le renouvellement par l'entit sans qu'elle n'encoure
de cots importants.
I- Description du problme:
La socit a pour objet l'exploitation d'un grand centre de remise en forme et SPA, bien sur
l'activit ncessite un ensemble d'immobilisations, dont les installations et quipements sont
tous fournis par un seul fournisseur qui a prsent une seule facture la socit incluant le
montant global. Alors la socit amortie toutes ces installations sur une dure de 10 ans, en
les considrant comme un tout.
- Installation de piscine pour une valeur de plus de 2 Millions de dirhams remplace chaque
cinq ans ;
- Matriel de pompage pour une valeur de plus de 1 Millions de dirhams remplace chaque
trois ans ;
- Chaudire pour une valeur de plus de 2 Millions de dirhams remplace chaque cinq ans ;
- Reste de l'installation pour une valeur de plus de 11 Millions de dirhams amortie sur dix
ans.
Le CGNC n'a pas prvu l'approche par composant, la socit peut amortir le poste
installations techniques, matriels et outillages considr comme un tout, sur une dure de
10 ans. Nous pouvons dire que le traitement adopt par la socit est fiable selon la
rglementation marocaine.
2- Rglementation franaise :
D'aprs les dispositions du PCG, dans certaines circonstances, une immobilisation corporelle
acquise ou produite doit faire l'objet d'une dcomposition en plusieurs lments qui doivent
tre identifis et comptabiliss sparment ds l'entre du bien dans le patrimoine de
l'entreprise. En autre, dans certains cas, cette dcomposition peut apparatre ncessaire au
cours de la priode d'utilisation du bien.
Cependant si, ds l'origine, un ou plusieurs de ces lments ont chacun des utilisations
diffrentes, chaque lment est comptabilis sparment et un plan d'amortissement propre
chacun de ces lments est retenu.
Doivent tre considrs comme des composants principaux d'une immobilisation corporelle,
ceux satisfont aux trois conditions suivantes :
- avoir une dure relle d'utilisation diffrente de celle de l'immobilisation laquelle ils se
rattachent,
-et en outre, d'aprs le CNC (avis du comit d'urgence 2003-E), prsenter un caractre
significatif.
Une machine industrielle peut tre compose de divers lments immobilisables dont la
valeur unitaire significative est estime de manire fiable.
L'approche par composant impose d'inscrire l'actif les diffrents composants de la machine
et de les soumettre un traitement comptable individuel.
Le remplacement d'un lment d'un ensemble passe par la sortie de l'lment remplac et par
l'entrs du nouvel lment, ce peut tre le cas d'un toit pour une usine ou d'un moteur pour
un matriel industriel.
S'il n'est pas possible de dterminer la valeur comptable de l'lment remplac, l'entit peut
utiliser le cot de remplacement comme une indication du cot de l'lment remplac
l'poque ou il a t acquis ou construit.
L'approche par composant pour le cas des contrats de rvision d'un actif, implique pour un
ensemble corporel immobilis la cration d'une immobilisation cot d'entretien amortie
sur la dure entre deux entretiens ou rvisions.
L'approche par composant est retenue ds lors qu'il existe, au moment de l'acquisition du
bien, un programme chelonn d'entretien et de rvision du bien. En consquence, aucune
charge n'est provisionne pour ces prestations.
Normes IFRS
- Ensemble complexe
d'immobilisation
Le cout d'entre
Rvaluations
- Par catgorie d'immobilisations
effectues rgulirement
- Dprciation d'actif
Amortissements
Normes
Marocaines
Le cout d'entre
Rvaluations
Amortissements
ETIC
Valeur rsiduelle
Le crdit bail est une technique contractuelle par laquelle une entreprise, dite de crdit- bail
acquiert, sur la demande d'un client (crdit-preneur), la proprit de biens d'quipement
*Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Leasin
Technique de financement apparue au dbut des annes 1960, cette opration ne doit pas tre
confondue avec une location simple que le locataire peut interrompre moyennant un simple
pravis. Elle peut galement tre confondue avec une location-vente car son intrt rside
dans la facult du locataire lever l'option ou ne pas le faire, c'est--dire se rendre
propritaire du bien. Il peut choisir soit de restituer le bien la socit bailleresse, soit
reconduire la location pour une nouvelle dure.
I- Droit Marocain :
Les normes comptables marocaines diffrent si l'on considre les rgles pour les comptes
sociaux ou les rgles pour les comptes consolids.
Dans les comptes sociaux, les oprations relatives des contrats de crdit-bail, des contrats
de location de longue dure, des contrats de locations avec option d'achat ne figurent ni
l'actif ni au passif. Seuls sont comptabiliss parmi les charges, les loyers de location ou de
leasing. Il n'y a donc aucune diffrence comptable pour le locataire ou le crdit preneur entre
ce type de contrat ou une simple location immobilire. Seule l'annexe des comptes annuels
comporte des informations sur les contrats de crdit-bail.
C'est ainsi que la prsentation de l'actif et du passif se trouve compltement modifie entre
une entreprise qui financerait par emprunt ses investissements et celle qui financerait par
leasing. Ainsi, la premire aurait l'actif la valeur des investissements, les dettes au passif
tandis que la seconde n'aurait aucun actif ni aucun passif li ses investissements en crdit-
bail. De mme au niveau du compte de rsultat, la premire entreprise voit son rsultat
amput de dotation aux amortissements et de frais financiers alors que la seconde n'a que des
charges d'exploitation avec le cot des loyers.
Les rgles applicables au Maroc pour l'tablissement des comptes consolids impliquent
dj le retraitement de ces contrats de crdit-bail en remplaant les comptes de l'entreprise
dans la mme situation que si elle avait acquis les biens par emprunt. C'est ainsi que dans les
comptes consolids, les entreprises retrouvent l'actif la valeur des investissements et au
passif l'quivalent des sommes finances.
II- Droit Franais :
Depuis son apparition avec la loi n 66-455 du 2 juillet 1966, le crdit bail constitue un
moyen de se procurer des immobilisations auxquelles les entreprises ont souvent recours.
Appliqu d'abord aux biens meubles corporels, son utilisation a t ensuite tendre aux
immeubles et ultrieurement, la suite de la loi du 6 janvier 1986, aux fonds de commerce et
fonds artisanaux.
Le contrat de crdit bail constitue une opration de location assortie d'une promesse de vente
du bien au locataire l'expiration de la priode de location. Le prix de vente est en gnral
trs faible, puisque l'quilibre financier de l'opration repose essentiellement sur la phase de
location.
Dans les comptes individuels, les contrats de location financement ne sont pas activable. Ils
sont exclus du champ d'application du rglement CRC 2004-06. Ils sont traits comme des
simples locations enregistres en charges (PCG -article 331-7).
Dans les comptes consolids, les contrats de location simple ne sont par activables. Ils ont
t exclus du champ d'application du rglement CRC 2004-06.
Pendant cette priode, le bailleur reste propritaire du bien. Ce dernier ne doit donc pas tre
inscrit au bilan du locataire, ni faire l'objet d'amortissement de sa part s'il s'agit d'un bien
amortissable. La totalit des sommes verses par le locataire constitue une charge
enregistrer dans les comptes 6122 crdit bail mobilier ou 6125 crdit bail immobilier .
Les enregistrements sont en principe effectus pour le montant hors taxe dans la mesure o
la TVA est rcuprable. Si le contrat prvoit un dpt de garantie, obligatoirement hors TVA
puisqu'il s'agit d'une opration financire, il s'enregistre dans le compte 2751 dpts .
- montant des redevances affrentes l'exercice ainsi que le montant cumul des redevances
des exercices prcdents ;
- dotations aux amortissements qui auraient t enregistres pour ces biens au titre de
l'exercice clos s'ils avaient t acquis par l'entit ainsi que le montant cumul des
amortissements qui auraient t effectus au titre des exercices prcdents ;
- valuation des redevances restant payer ainsi que du prix d'achat rsiduel de ces biens
stipul aux contrats.
Dans les normes IFRS (reprise de la norme IAS 17), sont concerns par un retraitement en
actif et passif non seulement les contrats de crdit-bail mais galement les contrats de
location. La principale diffrence avec les rgles des comptes consolids marocains rside
dans la substance over form . Les rgles internationales ne retiennent pas seulement les
conditions de droit des contrats de location (contrat de crdit-bail) mais impliquent
d'analyser d'un point de vue conomique l'opration. Si l'opration peut tre analyse comme
le financement de l'acquisition d'un actif (finance lease) il est alors procd au retraitement
du contrat de faon prsenter les comptes de l'entreprise comme si elle avait acquis le bien.
La norme IAS 17 prsente les modalits de comptabilisation des contrats de location et les
informations fournir dans les tats financiers. Elle dfinit un contrat de location comme le
droit d'utiliser un actif en change d'un paiement ou d'une srie de paiements Elle
identifie principalement deux types de contrats, les contrats de location financement (finance
lease) et les contrats de location simple (operating lease) et donne les caractristiques
permettant de les diffrencier chez le bailleur et le preneur. Le contrat de location
financement a pour effet de transfrer au preneur la quasi-totalit des risques et des
avantages inhrents la proprit du bien, qu'il y ait transfert final ou non de proprit. Le
contrat de location simple dsigne tout contrat de location autre qu'un contrat de location
financement.
Le bailleur doit comptabiliser dans son bilan les actifs dtenus en vertu d'un contrat de
location financement et les prsenter comme des crances pour un montant gal
l'investissement net dans le contrat de location.
Les actifs faisant l'objet de contrats de location simple doivent tre prsents au bilan du
bailleur selon la nature de l'actif. Les revenus locatifs provenant des contrats de location
simple doivent tre comptabiliss en produits de faon linaire sur toute la dure de contrat
de location moins qu'une autre base systmatique soit plus reprsentative de
l'chelonnement dans le temps de la diminution de l'avantage retir de l'utilisation de l'actif
lou.
Les dispositions prconises pour effectuer le passage aux normes IAS IFRS sont :
- La valeur comptable l'entre d'un contrat de location financement est gale au moins de la
juste valeur du bien lou ou la valeur actualise des paiements minimums exigibles.
- Les paiements au titre de la location doivent tre ventils entre les charges financires et
l'amortissement de la dette.
Le tableau suivant prsente la valeur du matriel pris en leasing, sa valeur rsiduelle, les
redevances mensuelles s'y rapportant ainsi que la dure du bail.
Afin d'atteindre cette finalit, nous allons procder l'analyse de quelques ratios, et ceux
avant et aprs le passage afin de dcliner l'impact sur le bilan de la socit ainsi que sa
situation financire.
Selon le droit comptable marocain, le contrat de location conclu par la socit avec l'tat est
assimil un bail emphytotique.
Dans le cadre des normes comptables internationales IAS-IFRS, parmi les traitements
comptables possibles, nous pouvons constater le cas d'une aide publique. En effet, IAS 20 :
Comptabilisation des subventions publiques et informations fournir sur l'aide publique,
traite le cas des subventions publique attribues autrement que sous la forme d'avantages
montaires, Un gouvernement qui donne un terrain, par exemple, une entit ralise une
aide publique. Dans ce cas la transaction est habituellement enregistre sa juste valeur.
Le loyer vers par la socit au titre du bail est enregistr au niveau des charges de l'exercice
Le passage du bilan comptable de la socit GO SPA un bilan selon les normes IFRS,
entrane des changements importants au niveau du bilan de la socit. En effet, nous
pouvons constater une augmentation de la valeur de l'actif immobilis et du passif courant,
ce qui peut avoir un impact sur un ensemble de ratios de structure et de rentabilit
susceptibles d'infecter l'avis des partenaires de la socit.
Le ratio d'quilibre stable consiste rapprocher le volume des ressources stables dont
dispose l'entreprise et les outils immobiliss caractrisant celle-ci. D'aprs les rsultats
obtenus, nous pouvons constater clairement l'incapacit des ressources durables financer
les emploies stable, donc la socit n'a pas de marge de scurit, et risque le problme de
faillait tout moment. En passant aux normes IFRS, c'est plus pire. En effet, la socit passe
d'un taux de couverture de 29,88% selon les normes marocaines un taux de 22,85% selon
les normes IFRS. Donc les normes IFRS montre la vraie situation patrimoniale et financire
de la socit GO SPA .
Nous constatons que les capitaux propres reprsentent 26.71% du total passif selon Maroc
GAAP, tandis qu'ils reprsentent 2 1,17% en IFRS GAAP.
Donc nous remarquons que la socit est beaucoup plus indpendante financirement en
Maroc GAAP qu'en IFRS GAAP.
La socit a passe la valeur du droit d'entre dans les charges de l'exercice, ce qui constitue
une contradiction avec le droit comptable marocain, qui incite enregistrer la valeur du droit
d'entre au bilan, et plus exactement au niveau des immobilisations incorporelles.
Donc, concernant impact sur le bilan de la socit lors du passage aux normes comptables
internationales IFRS, nous pouvons constater :
La licence de marque est le contrat par lequel le titulaire d'une marque, le concdant, accorde
une autre personne, le licenci, le droit d'exploiter la marque en tout ou partie, moyennant
une rmunration consistant le plus souvent en des redevances proportionnelles
l'exploitation appeles aussi royalties.
Donc selon les normes IFRS, nous pouvons valuer la licence de marque obtenue sa juste
valeur, ce qui aura un impact sur le bilan de la socit GO SPA. En effet,
Pour mieux tracer l'impact de la notion d'amortissement par composant, le tableau suivant
tracera le rapprochement entre les deux modles marocains et IAS/IFRS. Toutefois il est
noter que cette approche relve du principe que les diffrents composants de ces
immobilisations ont des utilits diffrentes et une consommation dsquilibres ; par
exemple la chaudire vive plus longtemps que le matriel de pompage dont le taux de
dprciation est plus acclr donc il est plus rationnel de reflter la vraie consommation des
immobilisations en question.
Donc le Maroc Gaap a augment le montant des capitaux propres par cet cart puisque
l'amortissement IFRS GAAP est suprieur l'amortissement Maroc GAAP et ce grce
l'amortissement par composant qui octroie chaque composante sa vraie dure d'utilit dans
l'entreprise et non pas sa dure de vie en gnral. Par exemple ; un amnagement peut vivre
20 ans dans une entreprise de service et 10 ans dans une entreprise industrielle, tout dpend
du rythme de consommation des avantages conomiques du bien.
Donc l'impact total sur les capitaux propres de GO SPA, est dfini par la relation suivante et
qui prend en considration d'une part l'impact rserves des immobilisations dj amorties ou
bien dont les dures d'amortissement diffrent largement des dures marocaines, et d'autre
part l'impact du rsultat de priode qui est relatif l'amortissement de la dite priode
seulement.
Le tableau ci-dessous rsume l'impact total des retraitements effectus sur le poste ITMO.
Amortissement IMM
Impact Capitaux propres
priode O
Maroc Impact Amortissement Impact
Gaap Rsulta s Rserve
t antrieurs s
Valeur brute IFRS cumuls ITM
en DH Gaap priode Total O
1, 2, - 0 0 -
17817840,6 781,78 415,11 633,33 633,33
0 4 7 3 3
Ainsi on peut calculer l'impt diffr relatif ces retraitements et qui est gale au total de
l'impact de la priode multipli par le taux d'imposition pratiqu par la socit GO SPA .
La notion de l'impt diffr est rintgrer ou dduire suite aux retraitements des
amortissements. Cet impt diffr fait partie du calcul de la diffrence temporaire au niveau
des tableaux de passage et de calcul de la diffrence issue des dits passages. Dans le cadre de
l'IAS 16, les amortissements de ces immobilisations corporelles sont des charges dductibles
fiscalement du fait qu'elles relvent de l'activit industrielle de l'entreprise ; donc tout
changement au niveau du montant de ces dotations d'amortissement va changer la base
imposable d'o l'application du principe de l'impt diffr par les normes IAS/IFRS.
Donc l'impact total sur les capitaux propres de la socit GO SPA est de l'ordre de 855,000
DH ; qui doit tre retranch du cumul des rserves de la socit pour arriver la conciliation
entre les comptes Sociaux et les comptes IFRS.
Pour mieux traiter cet impact, nous allons procder une analyse comparative entre la sant
financire du bilan social marocain et la qualit de l'information financire du bilan
comptable IFRS.
Ce ratio montre clairement l'incapacit des capitaux permanents financer l'actif stable de la
socit, ce qui donne dj un indice dfavorable sur l'quilibre stable de la socit.
Gnralement, une structure financire en bonne sant doit prsenter un ratio suprieur 1.
La situation est grave aussi en normes IFRS qui montrent la vraie valeur conomique des
capitaux propres, mais la diffrence est ngligeable, donc on peut dire que le projet de
conversion n'a pas encore nuit l'information relative au financement des immobilisations.
Pour le cas de la part des immobilisations corporelles dans les capitaux propres on va trouver
que :
D'aprs ce dernier ratio, la part des immobilisations corporelles dans les capitaux propres a
faiblement volu entre le bilan social et le bilan IFRS on peut alors dire que dans les deux
cas les immobilisations corporelles sont largement suprieur des capitaux propres de la
socit. Donc l'information a toujours la mme qualit que a soit en IFRS ou bien en Maroc
GAAP.
- Les dettes de financement vont passer 8 000 000,00 dhs, ce qui s'explique par
l'intgration au bilan des dettes concernant le matriel acquis travers le crdit bail ;
- Augmentations des charges par le biais de la dotation aux amortissements du matriel pris
en leasing, et par consquent la diminution du rsultat.
Donc d'aprs ces retraitements, il apparat clairement que le passage aux normes IFRS aura
un impact majeur sur la situation financire de la socit, travers un ensemble de ratios de
structure et de rentabilit que nous allons traiter ci-dessous.
On remarque que le ratio d'autonomie financire calcul selon les normes IAS/ IFRS est plus
positif, alors que celui calcul selon la rglementation marocaine est nul, Ceci est du une
augmentation simultane de l'estimation du financement permanent et des dettes financires.
En se basant sur le Ratio calcul ci-dessus on peut dire que l'entreprise est trs autonome en
ce qui concerne l'origine de ses fonds et n'est pas contrainte du faite de l'existence d'un
pouvoir exerc par les bailleurs de fonds (par exemple banque ou organisme de
financement).
GO SPA possde donc une grande marge (capacit) d'endettement ; puisque ce ratio atteint
100% dans la rglementation marocaine et 62% selon les normes IFRS, Cette marge peut lui
financer des perspectives d'investissement futures. Et cela peut tre une bonne information
financire pour ses associs qui seront satisfaits du fait du respect des normes marocaines et
qui sont retraces par un faible cart avec les normes IFRS qui ne cessent de donner la
socit GO SPA l'image de bonne sant financire.
Analyse de la rentabilit :
Le rsultat positif de ce ratio montre que l'activit de la socit GO SPA se prsente priori
comme gnratrice de profits. Cependant le caractre gnral de ce ratio pousse complter
l'analyse par des ratios plus significatifs. Pour la diffrence entre les deux comptabilits on
remarque que l'analyse a montr que ce ratio a perdu de la valeur en passant des comptes
sociaux aux comptes IFRS ; donc on peut dire que le passage a mis en question la rentabilit.
Ce ratio exprime le taux de marge sur chiffres d'affaires exprim en volume d'activit. Il
signifie que pour chaque 100 dhs de chiffre d'affaire, la socit GO SPA dgage 19,53 dhs
de bnfice, ce qui peut tre un indicateur d'alarme concernant la gestion d'exploitation.
Surtout aprs le projet de conversion. En effet, ce ratio a diminu environ de 10% en
passant de la comptabilit marocaine aux normes IFRS en montrant la ralit de la
rentabilit commerciale de la socit.
CONCLUSION:
En guise de conclusion le passage aux normes IFRS impact bien la lecture des tats
financiers des socits. Nous l'avons vu avec la socit GO SPA au niveau de l'valuation de
ses immobilisations et travers quelques ratios significatifs analysant les deux bilans avant
et aprs le projet de conversion.
CoNcL~sIoN G~N~RALE
Nous sommes d'avis que c'est chaque dirigeant de juger si l'adoption des IFRS peut tre
intressante pour son entreprise. Par ailleurs, depuis 2005, les socits non cotes qui
tablissent des comptes consolids, peuvent galement, si elles le veulent, appliquer les
IFRS. Tout cela pourrait donc bien signifier que l'application des IFRS aux autres socits
non cotes (celles qui tablissent uniquement des comptes simples) pourrait se concrtiser
dans un avenir relativement proche. Les IFRS pourront se rvler une opportunit vraiment
intressante pour les socits non cotes d'une certaine importance qui raisonnent et oprent
dans un contexte international.
Les interrogations souleves par les derniers scandales boursiers remettent en cause
l'establishment de la fiabilit des informations comptables. Les diffrents outils
d'investissement connus et l'environnement, au sens large, de l'entreprise cote se sont
modifis en raction pour rassurer les investisseurs.
Cependant, mme si la loi sur la scurit financire et les notions d'audit interne tentent
d'carter les problmes lis la comptabilit dite crative et autres manipulations, des
questions peuvent encore tre poses quant la validit et la fiabilit des informations
fournies. Dans un avenir proche, et ce, grce aux nouvelles technologies de gestion, et la
gouvernance d'entreprise, ces risques devraient cependant tre plus rduits. Le
dveloppement de critres sociaux et environnementaux, par nature non financier, ouvre la
question de l'volution que ces critres prendront pour le march et les actionnaires.
OUVRAGES :
Odile Dandon ; Laurent Didelot, Maitriser les IFRS, Groupe Revue Fiduciaire .
Normes IAS/IFRS ; Que faut-il faire ? Comment s'y prendre ? (c) ditions d'Organisation,
2004, ISBN : 2-7081-3063-3.
Le plan comptable gnral Franais de 1999, version applicable au 1ere janvier 2005.
ARTICLES ET MEMOIRE :
IB~~OGRAPHIE
Mmoire IFRS, Mlle LABIB Fatima Zohra GFC, ENCG d'Agadir 2006/2007.
Article publi par Franchise Expo paris mars 2006 sur internet.
SITE WEB:
http://www.focusifrs.com
http://mazars.com/
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