La Normalisation Comptable - 2022 2023
La Normalisation Comptable - 2022 2023
La Normalisation Comptable - 2022 2023
Faculté de Droit
Licence professionnelle
2022/2023
La pratique des normes comptables IAS / IFRS
Introduction
Chapitre 1 La normalisation comptable
Section 1 Les normes comptables internationales de l’IASB
• Les objectifs de l’IASB ;
• L’IASB de 1973 à nos jours ;
• Les structures opérationnelles de l’IASB ;
• Les procédures de l’IASB ;
• Les normes de l’IASB ;
• Les décisions du comité d’interprétation (IFRIC) ;
• Convergences des normes nationales ;
• Le règlement européen sur l’application des normes comptables internationales.
Introduction
Il faut remonter l’histoire et plus exactement vers 3 mille ans avant Jésus Christ pour assister à la naissance de la
comptabilité. En effet c’est en Mésopotamie qu’on a découvert, pour la première fois, des tablettes de pierre sur
les quelles on reportait les mouvements relatifs aux deniers publics. Il s’agit en fait d’assurer le suivi de la
manutention des denrées alimentaires.
Seulement il faut préciser que la comptabilité ou son ancêtre était une comptabilité simple et c’est dans une
deuxième phase qu’elle est devenue une comptabilité à partie simple.
Pour certains auteurs, Il faudra attendre l’ère médiévale et plus exactement vers 1406, pour assister à la naissance
d’une comptabilité dite à partie double. Ce genre de comptabilité on le doit à deux moines qui sont les frères
SORANSO de Gènes. C’est à cette époque qu’on a commencé à parler de comptes de « Capital » et « Profits et
Pertes ».
3
Le tableau de financement (IAS 7) ;
Le changement des méthodes (IAS 8) ;
Les activités de recherches et de développement (IAS 9) ;
Les évènements postérieurs à la clôture de l’exercice (IAS 10) ;
Les contrats de longue durée (IAS 11) ;
L’impôt sur les bénéfices (IAS 12).
L’objectif initial était de concevoir des normes acceptées et applicables par tout le monde tout en laissant aux
praticiens la latitude d’opter pour certaines options elles aussi conçues par l’IAS.
B Le cadre conceptuel
L’objectif est de concevoir un tout en permettant de préparer et de présenter les états financiers.
Un tel cadre se doit de permettre de traiter des éléments suivants :
L’objectif des états financiers ;
Les caractéristiques qualitatives de ces états ;
Leur composition ;
La prise en compte et l’évaluation des éléments les composants ;
Les systèmes de mesure et du concept du capital.
D L’acceptation des normes IAS par les bourses des valeurs et la révision des normes
existantes
Il s’agit là d’un arrangement conclu en 1995, avec l’organisation internationale des comités de valeurs
mobilières et qui veut qu’à partir de cette dates les entreprises ayant retraiter leurs états comptables
conformément aux normes internationales n’auront plus à refaire de traitements supplémentaires à l’occasion
d’une éventuelle cotation boursière et ce même aux Etats Unis1
En mai 2000, l’ensemble des autorités boursières, ont été avisées de la nécessité de l’utilisation de presque de la
totalité des normes IAS et de l’adoption d’une interprétation appropriée de ces normes chose qui s’est traduite par
une certaine crédibilité en faveur des normes IAS.2
Il faut aussi signaler que la réglementation européenne a fini par prévoir, pour ce qui des sociétés européennes
faisant appel à l’épargne publique, l’obligation d’établir des comptes consolidés selon le référentiel IAS.
1
Il faut savoir q’aux Etats – Unis la cotation au New York Stock Exchange implique la satisfaction aux exigences
de la Scurities Exchang commission (SEC) en matière d’information et de préparation des comptes consolidés
dans le respect des principes comptables généralement admis aux USA et l’établissement d’un document qui
compare le résultat et les capitaux propres établis conformément aux règles locales et aux normes américaines
2
Le constat est que à côté de la difficulté qui a marqué l’adoption en Europe des normes américaines on relève
les difficultés rencontrées quand il est question de faire plier les américains aux dispositions qui leur sont
étrangères fusent-elles internationales.
4
IAS 8 Changement des méthodes comptables et erreurs
IAS 10 Evénements survenus après la clôture
IAS 16 Immobilisations corporelles
IAS 17 Locations
IAS 21 Effets des variations de cours des monnaies étrangères
IAS 24 Informations relatives aux parties liées
IAS 27 Etats financiers consolidés et comptabilité des participations dans les filiales
IAS 28 Comptabilité des participations dans les entités associées
IAS 31 Information financière dans les co-entreprises
IAS 33 Résultat par action
IAS 40 Immeubles de placement
Auparavant les praticiens avaient le choix entre plusieurs interprétations possibles ce qui devenu impossible avec
la publication des normes révisées en décembre 2003 et surtout depuis leur entrée en vigueur à partir du 1ier
janvier 2005.
Le second exposé-sondage (juin 2002) contenait la proposition de l’IASB relative à l’aménagement des normes
suivantes :
Norme Objet de la norme
IAS 32 Instruments financiers : informations à fournir
IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation
Le cinquième exposé-sondage (décembre 2002) traitait des regroupements des entreprises IFRS 3 et procéder à
une révision des normes suivantes :
Norme Objet de la norme
IAS 36 Dépréciation des actifs
IAS 38 Immobilisations incorporelles
Le sixième exposé-sondage (juillet 2003) s’est consacré aux nouvelles dispositions relatives :
Aux actifs non-courants faisant l’objet d’une cession ;
Et aux abondons d’activités.
L’exposé-sondage a abouti à la norme IFRS 5.
Le septième exposé-sondage (juillet 2003) traitait des contrats d’assurances et a abouti à la norme IFRS 4.
Le huitième exposé-sondage (août 2003) s’est fixé comme objectif la proposition d’un amendement de la norme
IAS 39 relative au traitement comptable de la couverture en juste valeur du risque de taux d’intérêt d’un
portefeuille. Ce qui s’est traduit par la révision de ladite norme.
Le neuvième exposé-sondage (janvier 2004) avait pour objet l’exploration et l’évaluation des ressources
minérales.
De même il faut préciser qu’actuellement plusieurs projets sont en cours notamment celui relatif à
l’harmonisation des normes nationales avec celles internationales (IAS / IFRS). Il faut préciser que la tâche est
ardue dans la mesure où le processus n’est qu’à ses débuts, car en effet les travaux menés jusqu’à maintenant
n’ont concerné que les entités cotées négligeant ainsi les entreprises individuelles et les PME / PMI.
5
6 personnes sont issues de l’Europe ;
4 personnes sont issues de l’Asie / Pacifique ;
Et 3 personnes sont issues des autres régions.
Cette fondation est constituée d’auditeurs, de membres d’associations d’entreprises, de représentants de
normalisateurs, des représentants d’organes de contrôle boursier, des professeurs de droit.
La fondation IASC est investie de la stratégie de l’organisation, de modifier sa constitution et d’assurer son
financement.
La fondation IASC s’est aussi chargée de désigner les premiers membres du conseil.
B Le Board
Il s’agit de l’organe central de l’administration c’est ce qui explique pour quoi on utilise le sigle IASB pour
désigner l’organisation entière et le Board.
Le Board est composé de quatorze membres, dont douze sont à plein temps et d’origines géographiques
diverses :
• 7 Européens ;
• 4 Nord Américains ;
• Et 1 du reste du monde.
Le critère de choix des membres du Board est basé essentiellement sur leur expérience en matière de
normalisation.
Sa principale mission se résume en la provocation, l’analyse et l’approbation des normes IFRS.
De même il est fondé de la mission d’approbation des projets d’interprétation de l’IFRIC (international
Financial Reporting Interpretations Comittee).
C L’IFRIC
A partir de 2001 l’IFRIC s’est vu confié la mission de remplacer du SIC (Standing Interpretation Comittee)
créée en 1997. Ce comité qui est composé d’une douzaine de personnes, a pour mission de traiter rapidement
les problèmes d’interprétation de certaines normes.
Les interprétations ainsi émises doivent faire l’objet d’une approbation du Board.
6
C Composition des normes IFRS
Le nombre de normes ayant vu le jour jusqu’à aujourd’hui est de 46, elles sont composées des éléments
suivants :
Objectifs ;
Champ d’application ;
Définitions ;
Développements spécifiques ;
Informations à fournir ;
Dispositions transitoires ;
Date d’effets ;
Et annexes.
Il faut préciser que depuis la date de sa restructuration en 2001, l’IASB s’est mise à insérer dans ses normes deux
composantes supplémentaires à savoir :
Les bases des conclusions ;
Et le guide d’application.
3
Les avis portaient sur des thèmes relatifs au traitement des contrats à long terme, aux changements de méthodes
comptables, aux passifs et aux dépréciations de l’actif.
4
La quatrième directive fournit deux mode d’établissement du bilan et plusieurs schémas de présentation du
compte de résultat.
7
B Le règlement européen relatif à l’application des normes IAS / IFRS
Dans ce cadre on peut dire que le conseil européen avait imposait à la commission européenne de mettre en
œuvre un plan d’action pour les services financiers.
Et c’est dans ce sens que la commission européenne avait fait part de la stratégie européenne en matière de
communication financière notamment en matière d’harmonisation et d’adoption des normes internationales.
Le règlement prévoit ainsi l’obligation aux entreprises cotées de tenir comptes des normes susmentionnées pour
ce qui est de l’établissement de leurs comptes consolidés5.
Il faut dire que le règlement européen était un choix judicieux dans la mesure où l’union n’avait ni le temps ni les
moyens pour se forger ses propres normes compte tenu des nouvelles contraintes imposées par la globalisation.
Une autre raison qui mélitte en faveur d’un tel choix c’est celle qui consiste à trouver une solution aux problèmes
de pratique comptable dû à l’existence d’une multitude d’options prévues au sein de la quatrième directive et qui
rend la lisibilité des états comptables d’un Etat à un autre très difficile.
Le règlement a ouvert aux Etats membres le choix entre deux options :
Limiter l’adoption des normes IAS / IFRS au niveau des seuls comptes individuels des sociétés cotées ;
Etendre l’application des normes en question à l’ensemble des comptes individuels et consolidés des
entreprises commerciales.
En France la position du conseil de national de comptabilité (CNC) était la suivante : les sociétés cotées et «
consolidantes » (mères et filiales) qui font le choix de tenir et de publier leurs comptes selon les normes IAS /
IFRS ont la faculté d’étendre l’application de ces normes jusqu’aux comptes individuels.
La position du CNC se justifie facilement vu l’usage qu’il est fait des comptes individuels quand il s’agit de tenir
compte des contraintes fiscales et sociales.
o Paragraphe 1 La France
Depuis l’ordonnance de Colbert, la comptabilité en France a été toujours perçue en tant qu’instrument de preuve.
Actuellement et en France la comptabilité dispose de plusieurs sources qu’on peut regrouper comme suit :
5
Le délai d’entrée en vigueur de ce règlement était au départ prévu pour l’année 2005 mais il a été repoussé par
la suite à l’année 2007.
8
2 La partie règlementaire du code de commerce (décrets d’application)
En il s’agit de décrets d’application suivants :
Le décret pris en application de la loi relative aux obligations comptables des commerçants et de
certaines sociétés ;
Et le décret relatif aux comptes consolidés.
P
3 Les décrets du comité de réglementation comptable
Le passage de la comptabilité de son aspect moyen de preuve à son caractère instrument d’information s’est vite
heurté à un obstacle constitué par l’absence d’une terminologie comptable unifiée.
Au moment de la libération un plan comptable a été rédigé en 1947 par une commission de normalisation
comptable.
Et c’est le Conseil supérieur de comptabilité crée en 1947 et devenu par la suite en 1957 le Conseil national de
comptabilité (CNC) qui a été investi de la mission d’adapter ce plan à l’ensemble des secteurs d’activités.
Une révision de ce plan a eu lieu en 1957 pour être suivie d’une autre en 1971 dont l’aboutissement a été le plan
comptable de 1982.
1 Objet du FASB
Sa compétence porte sur l’établissement des normes comptables pour le secteur privé. Il s’agit en fait des normes
relatives à l’établissement des états de synthèses.
2 Structure du FASB
La caractéristique principale du FASB est son indépendance mais entretient des relations avec un ensemble
d’organismes tels que :
6
Il s’agit là de l’instance qui a remplacé la commission des opérations de bourse.
9
Le Financial Acccounting Foundation (FAF) crée en 1972 c’est un organisme à but non lucratif et a
pour mission de désigner les membres du FASB et par là même il a permis la création d’un organisme
similaire pour ce qui est de la normalisation relative au secteur public, il s’agit en fait du
Governemental Accounting Standards Board (GASB). Le FAF est aussi chargé de la collecte des
ressources pour le financement des instances précitées et de l’approbation de leurs budgets respectifs ;
Le Financial Acccounting Standards Advisory Counsil (FASAC) qui est un comité consultatif ayant
pour objet, et en collaboration avec le FASB, de déterminer les sujets d’ordre prioritaires ;
L’Emerging Issues Task Force (EITF) est censé traiter les questions d’urgence posées au FASB. Ses
résolutions sont publiées et doivent faire l’objet d’application de la part de toutes les entreprises.
7
Par pouvoir fiscal on entend le législateur et l’administration fiscaux.
10
C’est pourquoi et à partir de 1982 certains praticiens ont formulé le souhait d’amorcer une réforme comptable.
Ce qui s’est traduit par la production de textes portant sur les thèmes suivants :
La normalisation comptable ;
Le contrôle public des comptes ;
L’organisation du crédit et du marché financier.
L’aboutissement des travaux de la commission de normalisation comptable a permis l’obtention du (CGNC) qui
se compose de deux parties :
La norme comptable générale (NCG) qui contient les principes de normalisation applicables à toutes les
entités et qui fait apport des éléments suivants :
L’introduction de la notion d’image fidèle et l’affirmation des principes comptables ;
La mise en place d’états de synthèse tourné vers l’aide à la prise de décision et facilement
exploitables en matière de comptabilité nationale ;
La conception d’une architecture des comptes à même de permettre l’édification des états de
synthèse ;
L’indication avec précision des méthodes d’évaluation.
Et le Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE) qui traite des domaines suivants :
La présentation du tracé des états de synthèse selon les deux modèles ;
Les modalités d’application des méthodes d’évaluation ;
Et la cadre comptable et le plan détaillé des comptes.
Profitant des expériences de normalisation à travers le monde, le comité de rédaction du CGNC a élargi le champ
de la normalisation en ce sens qu’elle englobe dorénavant les documents suivants :
L’état de soldes de gestion ;
Et le tableau de financement.
On doit aussi signaler que la normalisation marocaine est la première à avoir codifié minutieusement l’Etat des
Informations complémentaires (ETIC).
Récemment on a assisté à l’adoption de textes traitant des aspects particuliers conçus par des instances à objets
bien spécifiques il s’agit plus exactement du plan comptable des Organisme de Placements collectifs en valeurs
mobilières (OPCVM) et du classement de ceux qui a été le fait du Conseil déontologique des Valeurs Mobilières
(CDVM).
11
Chapitre 2 Les principes comptables fondamentaux
L’idée de base est que la lecture des états comptables de deux entreprises opérant dans deux économies
différentes ne sera pas forcément la même parce que tout simplement les principes de base retenus pour
l’élaboration de ces états changent d’un pays à l’autre.
A La comptabilité d’engagement
Si l’on exclue les mouvements de trésorerie les transactions sont à constater en comptabilité au moment de leur
engagement et non pas au moment où intervient leur règlement partiel ou complet, provisoire ou définitif.
B La continuité d’exploitation
L’établissement des états financiers doit être faite sur la base d’une continuité d’exploitation autrement dit
l’évaluation du patrimoine de l’entité doit être faite tout en tenant compte des perspectives futures de
l’entreprises.
A défaut il va falloir préciser les causes qui entraver cette continuité d’exploitation.
1 L’image fidèle
Il s’agit de retracer la situation financière de l’entreprise, sa performance et des flux l’ayant caractérisé en
conformité avec le cadre conceptuel.
En cas de non-respect d’une norme donnée l’entité dit préciser la nature de la norme et la période durant laquelle
il était devenu impossible de respecter la norme en question.
1 Prudence
Selon ce principe, seules les charges probables sont à constater en comptabilité alors que les produits probables
ne le sont pas.
2 Neutralité
Le mode sélection et de présentation des informations au sein des états financiers ne doit pas être de nature à
influencer les usagers de ces documents vers la prise d’une décision déterminée.
12
3 Exhaustivité
L’information à contenir dans les états financiers doit être exhaustive et ne doit omettre aucun élément de nature
à renseigner sur la situation financière de l’entreprise.
4 Non-compensation
La présentation des états financiers doit être faite dans le respect d’un juste minimum d’information en ce sens
que la compensation entre les éléments d’actif et les éléments du passif d’un côté et entre les éléments de
produits et de charges de l’autre ne doit pas avoir lieu.
5 Importance relative
Il s’agit de mettre en évidence les informations significatives, autrement dit une information est significative si
son omission ou son inexactitude peut influencer autrement la prise de décision.
1 L’intelligibilité
C’est là une caractéristique fondamentale des informations à insérer dans les états financiers dans la mesure où
elles doivent être aisément saisissables pour le lecteur de ces états.
2 La pertinence
En effet les informations à insérer au sein des états de synthèse doivent être de nature à aider à prendre la
bonne décision de telle sorte que son absence pourrait se traduire par des conséquences regrettables.
3 La fiabilité
Une information est fiable quand elle est digne de faire l’objet de confiance de la part des ses usagers.
Autrement dit elle doit être exempte d’erreurs.
4 La comparabilité
Une telle caractéristique est d’une importance capitale dans la mesure où elle permet de tirer profit de
l’information selon les deux dimensions à savoir spatiale et temporelle.
13
o Paragraphe 1 Le cadre français
Les principes comptables fondamentaux sont édictés par le code de commerce et qui sont les suivants :
Image fidèle, comparabilité et continuité de l’activité ;
Régularité et sincérité ;
Continuité d’exploitation ;
Prudence ;
Permanence des méthodes dévaluation ;
Utilisation des coûts historiques ;
Non compensation ;
Intangibilité du bilan d’ouverture ;
Indépendance des exercices.
L’analyse de cette section ne peut se concevoir sa la prise en considération des principes comptables contenus au
sein de du CGNC.
8
Cette norme a été adoptée en complément de la norme SFAC 1.
9
Cette norme a remplacé la norme SFAC 3.
14
Chapitre 3 Traitement de certaines opérations
Il s’agit d’analyse le mode de traitement réservé par les normes comptables internationales à certains flux
caractérisant les entreprises tout en tenant compte des points de convergences de ces normes vers celles
nationales.
A Définition
Selon cette norme les immobilisations incorporelles sont constituées d’actifs non monétaires n’ayant pas une
existence physique mais qui sont nettement individualisés.
La norme IAS 38 ne fait pas de distinction entre recherche fondamentale et recherche appliquée.
Les dépenses relatives à la recherche sont à traiter entant que charges. Par contre les dépenses relatives au
développement sont à traiter entant qu’immobilisations s’il est possible de prouver :
La faisabilité technique du projet ;
L’intension d’achever l’immobilisation et de l’utiliser ;
L’aptitude à utiliser et vendre l’immobilisation ;
La façon dont l’immobilisation générera des revenus futurs ;
La disponibilité des ressources pour achever ladite immobilisation ;
Et l’aptitude de l’entreprise à évaluer d’une manière fiable les ressources à mettre sur place pour mener
à bien le projet.
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Exemple
Recherche Recherche
fondamentale appliquée Développement Total
Dépenses de RD sans contrepartie spécifique 145 000,00 320 000,00 245 000,00 710 000,00
Dépenses de RD avec contrepartie spécifique10 0,00 150 000,00 125 000,00 275 000,00
Total 145 000,00 470 000,00 370 000,00 985 000,00
Exemple
Eléments Montants
Valeur d'entrée d’une licence d’exploitation 36 000,00
Coefficient de réévaluation 1,10
Valeur réévaluée 39 600,00
Ecart de réévaluation 3 600,00
10
Sont à incorporer à la valeur d’entrée des immobilisations concernées.
16
5 Durée d’utilité
Selon la norme une telle durée est à estimer à partir de l’un des deux facteurs suivants :
La durée probable d’utilisation ;
La quantité de production espérée de part l’utilisation de l’immobilisation en question.
6 L’amortissement
Dans ce cadre il y a lieu de faire la distinction entre les immobilisations à durée d’utilité limité de celles
disposant de durées d’utilité illimitée.
Ce sont les premières qui sont appelées à faire l’objet d’un amortissement par contre les secondes sont destinées
à subir une remise en cause de cette durée à la fin de chaque exercice.
Le mode d’amortissement à retenir doit être celui qui reflète le mieux la consommation par l’entreprise des
avantages apportés par le bien sinon ça sera le mode linéaire qui il faut retenir.
A Le cas français
Concernant les comptes individuels la norme française n’a pas beaucoup détaillé le traitement à consacrer aux
immobilisations incorporelles et l’essentiel a été réservé au frais de R&D et aux logiciels.
De même aucune limitation de durée n’a été retenue. Ce qui est de nature à créer certaines divergences entre les
normes IAS / IFRS et la norme française.
Le plan comptable français retient les postes suivants :
N° Postes
201 Frais d’établissements
203 Frais de R&D
205 Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et valeurs similaires
206 Droit au bail
207 Fonds commercial
208 Autres immobilisations incorporelles
2 Les logiciels
Ils sont à constater en tant qu’immobilisations incorporelles si jamais les deux conditions sont remplies :
Existence de sérieuses chances de réussite du projet ;
L’entité manifeste une volonté claire quant à la réalisation du projet tout en indiquant la durée
minimale de son utilisation et ses éventuels impacts sur son résultat.
17
Comme ça a été avancé plus haut et selon les normes IAS / IFRS seuls les frais de développement, sont à
immobiliser sans qu’il soit question de la limitation de leur durée d’amortissement.
La norme française prévoit leur immobilisation d’une manière facultative et leur d’amortissement ne doit pas
dépasser 5 ans.
d Les logiciels
Le traitement est le même que celui réservé au frais de R&D.
Exemple
Date Eléments Montants
1/ 1 /N Acquisition d'un brevet 450 000,00
Durée d'amortissement en nombre d'années 20
Rentrées annuelles de fonds 42 500,00
Taux annuel d'intérêt 10,00%
1 /1 /N+ 3 Valeur nette du brevet 382 500,00
Cash-flow annuel moyen estimé 30 000,00
Somme des cash-flows restant à percevoir 510 000,00
Résultat 127 500,00
Valeur actuelle nette du brevet 240 646,6011
Résultat -141 853,40
C Le cas marocain
Le cas s’apparente à celui français et ce à plus d’un titre. Seulement il existe des différences de taille quand
même.
Le CGNC d’abord s’est nettement démarqué de la norme française dans la mesure où il a marqué une séparation
entre les immobilisations en non-valeur autrement dit qui n’ont de valeur qu’aux yeux de l’entreprise elle-même
11
240 646 .60 = 30 000,00 * (1 – (1,1) ^ -(20-3)) / 0,1
18
et les immobilisations incorporelles pouvant représentant un intérêt et pour l’entreprise et pour un éventuel
acquéreur de celle-ci.
De même ce qu’on a appelé le pouvoir fiscal et à travers la promulgation de la loi de finances pour l’année 2006
a fixé le délai des ce genre d’immobilisation en 5 ans exactement en fonction d’un mode qui est linéaire.
Exercices :
La société « les carrosseries modernes » S.A spécialisée dans la conception :
• Des logiciels de gestion d’automatismes ;
• Et des bennes et carrosseries pour tout véhicule utilitaire, a réalisé lors des exercices N et N+1 les
opérations suivantes :
Dépenses de recherches et développement :
Les données relatives à chaque projet sont contenues, par le bureau d’études, dans des fiches individualisées.
Fiche n°1 :
Conception d’une carrosserie à la suite d’une commande client. Le montant total de la fiche s’élève à 150
000,00dh.
Fiche n°2 :
Conception d’un système de pression à vérins pour redresser les carrosseries endommagées ou accidentées.
Le total des charges engagées jusqu’au 31/12/N est arrêté comme suit :
Eléments Montants
Charges du personnel 75 000,00
Sous-traitance 68 000,00
Fournitures diverses 53 000,00
La conception du prototype n’a pas totalement abouti, mais la plupart des problèmes a été résolue, l’essentiel qui
reste à faire concerne les dernières mises au point, d’autant plus que le service commercial a déjà commencé à
recevoir d’éventuelles commandes.
Le 30/05/N+1, le prototype est totalement accompli. Les cinq premiers mois de l’année N+1, ont occasionné les
frais de recherche suivants 56 000,00dh.
Fiche n°3 :
Le mois de janvier N, le bureau d’étude a lancé la conception d’un logiciel dont la réalisation s’est étalée sur huit
mois comme suit :
Fiche n°1 :
Les frais engagés pour la réalisation de la carrosserie sont des éléments de son coût de production de celle-ci. De
ce fait aucune écriture comptable n’est à pratiquer.
19
Solution Fiche n°2 :
Eléments Montants
Charges du personnel 75 000,00
Sous - traitance 68 000,00
Fournitures diverses 53 000,00
Total 196 000,00
30-mai
2210 Immobilisation en recherches et développement 196 000,00
34551 Etat -T.V.A récupérable sur immobilisation 39 200,00
7143 Immobilisations corporelles produites 196 000,00
4455 Etat -T.V.A facturée 39 200,00
Immobilisation des frais de recherches
01/10/N
2220 Brevets, marques, droits et valeurs similaires 124 000,00
34551 Etat - T.V.A récupérable sur immobilisations 24 800,00
7142 Immobilisations incorporelles produites 124 000,00
4455 Etat - T.V.A facturée 24 800,00
Immobilisation des frais du logiciel
31/12/N
61921 Dotations d'exploitation aux amortissements 24 800,00
2821 Amortissements 24 800,00
Dotation annuelle 124 000 / 5 = 24 800
La norme IAS 16 est composée des éléments de définition, des règles de traitement comptable, des méthodes
d’évaluation et des informations à fournir.
A Définition
Les immobilisations corporelles peuvent être définies comme étant des actifs destinés :
À être utilisés dans des fins d’exploitation ou être mis en location ;
Et desquels on espère un rendement étalé sur plusieurs exercices.
20
B Traitement comptable des immobilisations corporelles
Selon la norme IAS 16 une dépense est constatée en tant qu’immobilisation corporelle si les deux conditions
suivantes sont réunies :
La probabilité pour l’entité de pouvoir tirer des avantages futurs à la suite de la détention de
l’immobilisation en question ;
La valeur d’entrée de cette immobilisation est susceptible de faire l’objet d’une évaluation fiable.
Exemples :
Cas d’un matériel et outillage
Eléments Montants
Prix d'achat d'un matériel de production 64 000,00
Droits de douane au taux de 15% 9 600,00
Etat TVA récupérable sur immobilisations 20% 14 720,00
Frais de transport, d'installation, de pose et de mise en service 12 500,00
Etat TVA récupérable sur immobilisations 20% 2 500,00
Frais de transport postérieurs à la mise en service 10 000,00
Etat TVA récupérable sur charges 14% 1 400,00
Charges financières exposées 2 500,00
Etat TVA récupérable sur charges 10% 250,00
Total 117 470,00
La société a décidé de ne pas intégrer les charges financières au coût de l'immobilisation
Eléments Montants
Prix d'achat d'un matériel de production 64 000,00
Droits de douane au taux de 15% 9 600,00
Frais de transport, d'installation, de pose et de mise en service 12 500,00
Total 86 100,00
12
L’estimation initiale des frais de démantèlement et de déplacement de l’immobilisation, de restauration du
site à la suite de son usage à d’autres fins d’exploitation pendant une certaine période, doivent aussi être incluse
au sein du coût d’acquisition.
De même sont à insérer dans ce coût :
• Les charges directes de main d’œuvre ;
• Le coût de préparation du site ;
• Les frais de livraison et de manutention initiaux ;
• Les frais d’installation et d’emballage ;
• Les honoraires des professionnels.
13
Recettes encaissées à la suite d’exploitation d’un terrain à construire en tant que parking.
21
233 Installations techniques, matériel et outillage 86 100,00
34551 Etat TVA récupérable sur immobilisations 20% 17 220,00
61425 Transport sur achat 10 000,00
34552 Etat TVA récupérable sur charges 14% 1 400,00
6311 Intérêts des emprunts et dettes 2 500,00
34552 Etat TVA récupérable sur charges 10% 250,00
Comptes à créditer 117 470,00
Achat d'un matériel
Terrain Montants
Prix d'achat du terrain 36 000,00
Quote-part des droits d'enregistrement 10000*36000/ (36000+164000) 1 800,00
Quote-part des honoraires du notaire et des commissions 8000*36000/ (36000+164000) 1 440,00
Total 39 240,00
Construction Montants
Prix d'achat de la construction 164 000,00
Quote-part des droits d'enregistrement 10000*164000/ (36000+164000) 8 200,00
Quote-part des honoraires du notaire et des commissions8000*164000/ (36000+164000) 6 560,00
Frais d'architecte 12 000,00
Grosses réparations 110 000,00
Total 300 760,00
Remarque
Lorsque l’élément est composé d’éléments caractérisés par des durées de vie différentes il y a lieu des les traiter
séparément au niveau de la comptabilité.
De même il faut préciser que lorsque le délai de paiement de l’immobilisation est différé au-delà des conditions
habituelles de crédit l’entité a le droit de saisir les frais en question selon l’un des deux procédés suivants :
En tant que charges financières ;
22
On en tant que composante du coût d’achat.
Exemple :
Eléments Montants
Prix d'achat d'un matériel de production payable dans un an sans intérêts 100 000,00
Taux d'endettement annuel de l'entreprise 7,00%
Le coût de l'immobilisation en tenant compte du différé de 1 an 93 457,94
H1
H2
D Echange d’immobilisations
Dans ce cas l’évaluation doit être faite en fonction de la juste valeur tout en tenant compte du résultat de cession,
sinon et en cas d’absence de valeur juste relative à l’immobilisation corporelle objet d’échange dans ce cas on
retient la valeur nette comptable.
Exemple :
Deux entreprises « ABC » et « SIGMA » ont décidé d’échanger deux matériels de transport, selon leurs valeurs
nettes comptables, dans les conditions suivantes :
Entreprise "ABC" Entreprise "SIGMA"
Matériel de transport Matériel de transport
Valeur d'origine 400 000,00 Valeur d'origine 650 000,00
Durée d'utilisation en années 5 Durée d'utilisation en années 5
Date d'acquisition 25/06/N Date d'acquisition 11/03/N
Date d'échange 15/08/N+2 Date d'échange 15/08/N+2
23
Base de calcul des amort 319 166,66 Base de calcul des amort 210 000,00
Durée restant à amortir (mois) 31 60-29 Durée restant à amortir (mois) 34
Dotation N+2 5mois/31 Dotation N+2 5mois/34
Dotation N+3 12mois/31 Dotation N+3 12mois/34
Dotation N+4 12mois/31 Dotation N+4 12mois/34
Dotation N+5 2mois/31 Dotation N+5 5mois/34
Entreprise "ABC"
15/08/N+2
61934 DEA 46 666,67
2834 Amort 46 666,67
15/08/N+2
2834 Amort 173 333,33
651 VNA 226 666,67
2340 Mat transp 400 000,00
15/08/N+2
2340 Mat transport 319 166,66
751 PCI 210 000,00
5141 Banque 109 166,67
31/12/N+2
61934 DEA 46 936,27
2834 Amort 46 936,27
Entreprise "SIGMA"
15/08/N+2
61934 DEA 83 416,67
2834 Amort 83 416,67
15/08/N+2
2834 Amort 314 166,67
651 VNA 335 833,33
2340 Mat transp 650 000,00
15/08/N+2
2340 Mat transport 210 000,00
5141 Banque 109 166,67
751 PCI 319 166,66
31/12/N+2
61934 DEA 33 870,97
2834 Amort 33 870,97
1 Le modèle de coût
Dans ce cas l’évaluation sera faite en fonction du coût d’achat déduction faite des amortissements et des
dépréciations éventuelles.
24
S’agissant d’une immobilisation dont la juste valeur peut faire l’objet d’une estimation fiable on peut dire qu’elle
peut faire l’objet d’une réévaluation.
Les corrections nécessaires doivent être faites à l’image de celles pratiquées sur la base d’une évaluation selon la
juste valeur à la date de clôture.
3 Les amortissements
Selon la norme chaque composante, constituant une partie importante des immobilisations corporelles, doit faire
l’objet de corrections qui sont les amortissements et ces corrections sont à mentionner d’une manière nette et
distincte.
L’amortissement doit concerner chacun des exercices durant lesquels a lieu l’utilisation de l’immobilisation
corporelle en question.
De même l’amortissement doit refléter le plus possible le degré de dépréciation de l’immobilisation à défaut
c’est le mode linéaire qu’il faut adopter.
La norme distingue les modes d’amortissements suivants :
a Le mode linéaire
Eléments Montants
Date d'acquisition 01/01/N
Prix d'acquisition 100 000,00
Valeur résiduelle 4 000,00
Durée / années 5
Taux 20%
b Le mode dégressif
Eléments Montants
Date d'acquisition 01/01/N
Prix d'acquisition 100 000,00
Valeur résiduelle 4 000,00
Durée / années 5
Taux 40%
25
Années Base de calcul Amortissement Valeur résiduelle
N 96 000,00 32 000,00 64 000,00
N+1 96 000,00 25 600,00 70 400,00
N+2 96 000,00 19 200,00 76 800,00
N+3 96 000,00 12 800,00 83 200,00
N+4 96 000,00 6 400,00 4 000,00
Reste à préciser que l’amortissement en fonction des unités de production nécessite au préalable la prévision du
nombre d’unités à produire par l’immobilisation durant la durée probable de son utilisation.
De même on ne doit pas écarter l’éventualité d’un amortissement progressif dont les annuités sont censées être
égales au principal des annuités de remboursement d’un éventuel emprunt ayant servi pour l’acquisition de ladite
immobilisation
Exemple :
Date d'acquisition 01/01/N
Valeur d'origine 400 000,00
Durée d'utilisation en années 5
Montant de l'emprunt 400 000,00
Durée de remboursement en année 5
Date de remboursement 31-déc
Taux d'intérêt HT 10%
Annuité 105 518,99
31/12/N
619 DEA 65 518,99
28 Amort 65 518,99
31/12/N+1
619 DEA 72 070,89
28 Amort 72 070,89
31/12/N+2
619 DEA 79 277,98
28 Amort 79 277,98
31/12/N+3
619 DEA 87 205,78
28 Amort 87 205,78
26
31/12/N+4
619 DEA 95 926,36
28 Amort 95 926,36
A Le cas français
1 Règles du plan comptable
A leur moment d’entrée au patrimoine de l’entité, les immobilisations corporelles sont évaluées selon le coût :
D’acquisition lorsqu’il s’agit de biens acquis à titre onéreux ;
De production lorsqu’il s’agit de biens produit par l’entreprise ;
Ou selon la valeur vénale quand il s’agit de biens acquis gratuitement à titre pur et simple.
Le coût de production s’entend du coût des matières premières et approvisionnant utilisés dans le cadre du
processus de production augmenté des charges directes et indirectes de production.
Ce coût peut aussi englober les charges financières des emprunts contractés pour financer l’opération de
production.
Concernant les règles comptables relatives à la définition, aux conditions de pratique des amortissements, aux
modalités d’évaluation de ceux–ci et des dépréciations on peut dire que les règles françaises viennent d’être
alignées sur les normes internationales et ce à partit du 01/01/2005.
c Immeubles de placement
Les règles françaises n’ont pas réservé un traitement propre à ce genre d’immobilisations.
27
Et éventuellement les frais financiers engagés pour le financement de l’acquisition ou la production de
telles immobilisations au moment où elles ne sont pas encore mises en service.
En cas d’échange l’évaluation est à concevoir selon la valeur vénale.
Concernant l’amortissement des immobilisations c’est le mode linéaire qui est généralement retenu.
A l’instar de la législation française les immeubles de placement ne font pas l’objet d’un traitement spécifique.
C Le cas marocain
1 La nomenclature des comptes
Cette rubrique est composée des postes suivants :
231 Terrains
232 Constructions
233 Installations techniques, matériel et outillage
234 Matériel de transport
235 Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers
238 Autres immobilisations corporelles
2 Traitement comptable
Dans ce cadre trois étapes sont à distinguer
A la date d’entrée où l’évaluation doit être faite selon les cas : le coût d’achat14, le coût de production
ou la d’échange, d’échange, d’apport, de donation ;
A moment de l’inventaire il y a lieu de faire un rapprochement entre la valeur d’entrée et la valeur nette
comptable ;
Au moment de la réalisation il faut passer trois écritures comptables relatives aux considérations
suivantes :
La dotation complémentaire aux amortissements ;
La réalisation de l’immobilisation ;
Et le produit de cession de l’immobilisation ;
La reprise des provisions règlementées en cas d’immobilisation amortie selon le mode dérogatoire
(amortissement accéléré ou dégressif).
Exercices :
Cas n 1 : Acquisition d’une immobilisation :
Le 01/02/N, la société ABC a acheté à crédit (payables sur six mois) un lot de quatre machines de production,
pour un prix unitaire hors taxe de 65 000,00dh, facture n 1756 comporte un taux de T.V. A de 20%.
Le 05/02/N, la livraison a été assurée par un professionnel de transport pour un prix hors taxe de 8 000,00dh,
facture n 346.
Le 06/02/N, a commence l'installation des machines qui s’est étalée sur trois jours et qui a nécessite la présence
de l’ingénieur de production et de deux ouvriers. Les salaires mensuels moyens (charges sociales comprises) de
l’ingénieur et des deux salaries sont respectivement les suivants : 15 000,00dh et 9 000,00dh.
Le 09/02/N, a eu lieu la mise en service des quatre machines.
Solution :
Eléments Montants
Prix d'achat 260 000,00
Frais de transport 8 000,00
Installation 15000*3/26 1 730,77
Coût d'acquisition 269 730,77
01-févr
2393 Immobilisations corporelles en cours 260 000,00
34551 Etat -T.V.A récupérable sur immobilisations 52 000,00
1486 Fournisseurs d'immobilisation 312 000,00
14
Il faut préciser que l’évaluation à la date d’entrée selon le coût d’achat est réservée aux seules immobilisations amortissables sinon il y a
lieu de limiter l’imputation au compte d’immobilisation du seul prix d’acquisition.
28
Facture n 1756
05-févr
2393 Immobilisations corporelles en cours 8 000,00
34551 Etat -T.V.A récupérable sur immobilisations 1 120,00
5141 Banque 9 120,00
Facture n 346
05-févr
2393 Immobilisations corporelles en cours 1 730,77
34551 Etat -T.V.A récupérable sur immobilisations 346,15
71483 Production immobilisée 1 730,77
4455 Etat -T.V.A facture 346,15
Immobilisation des frais d'installation
08-févr
2332 Matériel et outillage 269 730,77
231 Immobilisations corporelles en cours 269 730,77
Pour solde
31-déc
6193 D.E.A 24 725,32
2833 Amortissement du M.O 24 725,32
269730,77 * 10% * 11/12
Pour solde
Cas n 2 : Les immobilisations produites par les entreprises pour elles - mêmes :
La société BATIMA a décidé de construire un hangar pour le stockage de ses approvisionnements.
Le 02/08/N, la société BATI MA a acquis, à crédit, un terrain pour un prix hors taxe de 600 000,00dh la facture
n 9675 comporte un taux de T.V.A de 20%.
Les droits d’enregistrements ont été acquittés selon un taux de 5%, quittance n° 43274.
Les honoraires du notaire ont été réglés par un cheque de 8 800,00dh la facture n° 4098 comporte un taux de
T.V.A de 10%.
Le 15/08/N, a eu lieu le règlement des honoraires de l’architecte par un cheque de 18 000,00dh la facture n 659
comporte un taux de T.V.A de 20%.
Le 30/10/N, a eu lieu l’achèvement de la construction dont les coûts complets ont été arrêtés comme suit :
Eléments Montants
Coût d'achat des matériaux 300 000,00
Charges directes 325 000,00
Charges indirectes de production 275 000,00
Charges directes d'administration 124 000,00
Total 1 024 000,00
Solution :
Eléments Montants
Coût d'achat des matériaux 300 000,00
Charges directes 325 000,00
Charges indirectes de production 275 000,00
Charges directes d'administration 124 000,00
Total 1 024 000,00
02-août
231 Terrain 600 000,00
34551 Etat - T.V.A récupérable sur immobilisation 120 000,00
29
1486 Fournisseurs d'immobilisation 720 000,00
Facture n 9675
02-août
2121 Frais d'acquisition des immobilisations 36 000,00
5141 Banque 36 000,00
Quittance n 43274
(720000*5%)
02-août
61365 Honoraires (notaire) 8 000,00
34551 Etat - T.V.A récupérable sur immobilisation 800,00
5141 Banque 8 800,00
Facture n 4098
15-août
231 Immobilisations corporelles en cours 15 000,00
34552 Etat - T.V.A récupérable sur charges 3 000,00
5141 Banque 18 000,00
Facture n 659
30-oct
231 Immobilisations corporelles en cours 900 000,00
34551 Etat - T.V.A récupérable sur immobilisations 180 000,00
71483 Production immobilisée 900 000,00
4455 Etat - T.V.A facturée 180 000,00
30-oct
232 Constructions 915 000,00
231 Immobilisations corporelles en cours 915 000,00
Pour solde
31-déc
6193 Dotation d'exploitation aux comptes d'amortissements 11 437,50
283 Amortissement des constructions 11 437,50
Dotation annuelle
31-déc
61912 Dotation d'exploitation aux comptes d'amortissements 7 200,00
283 Amortissement des frais d'acquis d'immob 7 200,00
Dotation annuelle
TAF :
30
On vous demande de :
• Déterminer la juste valeur du bien en question ;
• Et de passer les écritures comptables chez les deux sociétés en tenant compte du tableau
d’amortissement suivant :
Chez « ABC » :
01/01/N
2332 Matériel et outillage 250 242,76
1486 Fournisseur d'immob 250 242,76
01/01/N
1486 Fournisseur d'immob 39 311,40
5141 Banque 39 311,40
31/12/N
619 DEA 39 311,40
6311 Intérêt 24 000,00
2833 Amortissements 39 311,40
5141 Banque 24 000,00
01/01/N+1
1486 Fournisseur d'immob 43 242,53
5141 Banque 43 242,53
31/12/N+1
619 DEA 43 242,53
6311 Intérêts 20 068,86
2833 Amortissements 43 242,53
5141 Banque 20 068,86
01/01/N+2
1486 Fournisseur d'mmob 47 566,79
5141 Banque 47 566,79
31/12/N+2
619 DEA 47 566,79
31
6311 Intérêts 15 744,61
2833 Amortissement 47 566,79
5141 Banque 15 744,61
01/04/N+3
1486 Fournisseur d'immob 52 323,47
5141 Banque 52 323,47
31/12/N+3
619 DEA 52 323,47
6311 Intérêts 10 987,93
283 Amortissements 52 323,47
5141 Banque 10 987,93
01/04/N+4
1486 Fournisseur d'immob 57 555,81
5141 Banque 57 555,81
31/12/N+4
619 DEA 57 555,81
6311 Intérêts 5 755,58
283 Amortissements 57 555,81
5141 Banque 5 755,58
Chez « SIGMA » :
01/01/N
2488 Créances financières diverses 250 242,76
7111 Ventes de marchandise 250 242,76
01/01/N
5141 Banque 39 311,40
2488 Créances fin diverses 39 311,40
31/12/N
5141 Banque 24 000,00
73811 Intérêts 24 000,00
01/01/N+1
5141 Banque 43 242,53
2488 Créances fin diverses 43 242,53
31/12/N+1
5141 Banque 20 068,86
73811 Intérêts 20 068,86
01/01/N+2
5141 Banque 47 566,79
2488 Créances fin diverses 47 566,79
31/12/N+2
5141 Banque 15 744,61
32
73811 Intérêts 15 744,61
01/01/N+3
5141 Banque 52 323,47
2488 Créances fin diverses 52 323,47
31/12/N+3
5141 Banque 10 987,93
73811 Intérêts 10 987,93
01/01/N+4
5141 Banque 57 555,81
2488 Créances fin diverses 57 555,81
31/12/N+4
5141 Banque 5 755,58
73811 Intérêts 5 755,58
A Traitement des participations dans les filiales, les co-entreprises ou les entités
associées en complément des états consolidés
Dans pareilles situations les participations sont à constater en comptabilité selon leur coût ou selon leur valeur
vénale.
Exemple :
Nombre d'actions Nombre d'actions
Date X composant le capital de Montant Frais d'acquisition
acquises X
01/01N-2 275 000 1 000 000 97 000 000,00 200 000,00
15
Lorsqu’il est légalement permis de faire figurer au sein de son bilan ses propres titres.
16
A l’ensemble des ces composantes il faut ajouter les créances non matérialisées par titres.
33
Date Situation nette de X Cours moyen de l'action X
31/12/N 350 000 000,00 400,00
B Traitement des participations dans les filiales, les co-entreprises ou les entités
exclues de la consolidation
Dans une telle situation c’est la méthode par équivalence qui est obligatoirement applicable.
Exemple :
Nombre d'actions X Nombre total Frais
Date Montant Situation nette de X
acquises d'actions X d'acquisition
01/01/N-2 275 000 1 000 000 97 000 000,00 200 000,00 300 000 000,00
Plus values
Eléments Montants
Eléments incorporels non amortissables 15 000 000,00
Terrains 3 000 000,00
Constructions amortissables sur 20 ans 12 000 000,00
Impôt sur plus values 10 000 000,00
Total 20 000 000,0017
Eléments Montants
Ecart d'acquisition 11 000 000,0018
Date 31/12/N
Situation nette de X 350 000 000,00
17
15 000 000,00 + 3 000 000,00 + 12 000 000,00 – 10 000 000,00
18
(97 000 000,00 + 2 000 000,00) -((300 000 000,00 + 15 000 000,00 + 3 000 000,00 + 12 000 000,00 –
10 000 000,00) * (275 000 / 1 000 000))
19
12 000 000,00 * 5% * 3 * 70% (sur la base d’un I.S au taux de 30%).
20
350 000 000 + 15 000 000 + 3 000 000 + 12 000 000 - 10 000 000 - 1 260 000
21
368 740 000,00 * 275 000 / 1 000 0000
34
Ecart d'acquisition non amorti 9 350 000,0022
Valeur d'équivalence 110 770 000,0023
01/01/N-2
251 TP 99 000 000,00
34552 TVA sur charges 200 000,00
5141 Banque 99 200 000,00
31/12/N
251 TP 11 753 500,00
1 Financement permanent 11 753 500,00
C Traitement des participations qui ne sont ni des filiales ni des entreprises associées
Le traitement comptable retenu est celui réservé aux titres faisant l’objet de consolidation (A).
22
11 000 000, * (20-3) / 20
23
101 403 500,00 - 9 350 000,00
35
Et titres des sociétés mises en équivalence.
Et titres non consolidés.
C Le cas marocain
Dans ce cas on peut dire qu’il s’agit de l’ensemble des emplois de fonds durables sous formes de prêts accordés
aux tiers ou à l’acquisition de titres conférant selon les cas des droits de créances ou de propriété.
b Fonctionnement
Dans ce cadre on peut distinguer trois étapes :
A la date d’acquisition : dans ce cas il y a lieu de débiter un compte d’immobilisations financières par le
crédit d’un compte de trésorerie ;
A la date d’inventaire : l’excès de la valeur d’entrée sur la valeur d’inventaire doit faire l’objet d’une
provision ;
A la date de cession : il y a lieu de passer deux écritures comptables, la première concerne l’utilisation
finale de la provision et la seconde concerne la réalisation de l’immobilisation en question.
Exercices :
Titres de participations cas n° 1 :
Dates Au 31/12/N Au 31/12/N+1 Au 31/12/N+2
V. Perte Perte Perte
Titres Quantités d'origine Cours probable Cours probable Cours probable
L 520 420,00 415,00 2 600,00 418,00 1 040,00 410,00 5 200,00
M 556 561,00 560,00 556,00 559,00 1 112,00 550,00 6 116,00
N 423 375,00 370,00 2 115,00 374,00 423,00 373,00 846,00
Totaux 1 499 5 271,00 2 575,00 12 162,00
31/12/N
6392 D.F.P 5 271,00
2951 Provisions 5 271,00
Dotation
31/12/N+1
2951 Provisions 5 271,00
7392 Reprises 5 271,00
24
Dans le cadre de la législation française, sont qualifiés de titres de participation les titres remplissant les
conditions suivantes :
Les titres acquis totalement ou partiellement via une OPA ou OPE ;
Les titres représentant au moins 10% du capital d’une société.
36
d°
6392 D.F.P 2 575,00
2951 Provisions 2 575,00
Dotation
31/12/N+2
2951 Provisions 2 575,00
7392 Reprises 2 575,00
d°
6392 D.F.P 12 162,00
2951 Provisions 12 162,00
Dotation
Titres de participations
Frais de
V. Cours au Prix de
Titres Quantités Profits Pertes Provision V.N.A cession
d'origine 31/12/N cession
TTC
L 520,00 420,00 435,00 7 800,00 0,00 3 200,00 218 400,00 226 200,00 2 262,00
M 556,00 561,00 561,00 0,00 0,00 3 560,00 311 916,00 311 916,00 3 119,16
N 423,00 375,00 372,00 0,00 1 269,00 2 300,00 158 625,00 157 356,00 1 573,56
Totaux 1 499,00 7 800,00 1 269,00 9 060,00 688 941,00 695 472,00 6 954,72
37
Pour solde
d°
651 V.N.A 311 916,00
251 Titres de participations 311 916,00
Pour solde
d°
5141 Banque 308 709,39
6147 Services bancaires 2 915,10
34552 Etat-T.V.A récupérable sur charges 291,51
751 P.C.I 311 916,00
Relevé bancaire
•
• Section 4 Les stocks
Le traitement comptable des stocks a fait l’objet de nombreuses analyses de la part des professionnels de la
comptabilité, du monde des affaires et des commissions qu’elles soient nationales et internationales.
De telle sorte que les stocks sont des actifs appréhendés selon les considérations suivantes :
Ils sont détenus dans une perspective de vente (après transformation ou pas ou pour la location)
dans le cadre de l’exercice de l’activité normale de l’entreprise ;
De même il peut être question d’un encours de production (produit semi œuvré ou semi finis) destiné
à la vente ;
Ou tout simplement sous forme d’approvisionnements ou de composants destinés à être utilisés dans le
cadre du processus de production ou de vente (exemple : emballage non identifiables).
38
Toute fois il faut préciser que dans le cadre de certains secteurs d’activité il est recommandé de procéder
autrement :
Secteur d'activité Méthode d'évaluation des stocks
Agricole et minier La valeur nette de réalisation
Commissionnaires et courtiers en marchandises La juste valeur diminuée du coût de distribution
Les charges financières sont à retenir en ligne de compte pour la détermination des stocks dont la durée de
réalisation est supérieure au cadre annuel.
L’évaluation des stocks ne doit pas tenir compte des éléments suivants :
Les montants anormaux des déchets de fabrication, de main d’œuvre ou d’autres facteurs de
production ;
Les coûts de stockage ;
Les frais généraux administratifs qui ne sont pas directement liés à la gestion des stocks ;
Les pertes de changes ;
Les frais de distribution.
Les coûts des stocks composés d’éléments fongibles sont évalués compte tenu des méthodes dites d’épuisement
des lots.
Dans ce cadre la norme internationale prévoit deux types de méthode de référence et une troisième autorisée.
1 Le traitement de référence
A ce niveau il y a lieu de distinguer les méthodes suivantes :
Mouvements
Dates
Quantités Prix unitaires Volumes
01-janv 100 320,00 32 000,00
01-mars 250 341,00 85 250,00
01-avr -230 335,00 -77 050,00
01-juil 200 343,00 68 600,00
01-sept -120 340,00 -40 800,00
01-oct 100 346,00 34 600,00
01-nov -100 342,00 -34 200,00
01-déc 50 347,00 17 350,00
Le stock sera donc composé de (100 + 250 -230 + 200 -120 + 100 -100 + 50) = 250 unités à évaluer comme
suit :
(50 * 347,00) + (100 * 346,00) + (100* 343,00) = 86 250,00
b Coût moyen pondéré
Cette méthode elle aussi peut être décomposée en deux variantes :
25
La prise en compte des frais généraux directs et indirects fixes et variable à insérer dans le cadre de la
détermination du coût des stocks doit être faite dans la limite de la capacité normale de production
(imputation rationnelle).
39
La méthode du coût moyen pondéré après chaque entée :
Mouvements Stocks
Dates
Quantités Prix unitaires Volumes Quantités Prix unitaires Volumes
01-janv 100 320,00 32 000,00 100 320,00 32 000,00
01-mars 250 341,00 85 250,00 350 335,00 117 250,00
01-avr -230 335,00 -77 050,00 120 335,00 40 200,00
01-juil 200 343,00 68 600,00 320 340,00 108 800,00
01-sept -120 340,00 -40 800,00 200 340,00 68 000,00
01-oct 100 346,00 34 600,00 300 342,00 102 600,00
01-nov -100 342,00 -34 200,00 200 342,00 68 400,00
01-déc 50 347,00 17 350,00 250 343,00 85 750,00
2 Le traitement autorisé
Il s’agit de la méthode dite Last In First Out.
Sur la base de l’exemple précédent le stock final sera évalué comme suit :
(100 * 320,00) + (20 * 341) + (820 * 343) + (50 * 347) = 83 610,00
1 Le cas français
D’une manière générale on peut dire que la législation française ressemble largement à la norme internationale à
une différence près c’est qu’en France la méthode d’épuisement des lots dite LIFO n’est tolérée par le code de
commerce que pour les comptes consolidés.
3 Le cas marocain
a Eléments constitutifs des stocks
Il s’agit des trois types d’éléments destinés :
A revendre en l’état ;
A revendre après transformation ;
Ou à être consommés lors de leur utilisation.
40
Le coût de revient26 ;
Sinon ça sera le cours du jour s’il lui est inférieur.
Principe de prudence
Nature de l’évènement Certaine (livraison) Probable (règlement) Eventuelle
Charges A constater en A constater en A ne pas constater en
Durée d’utilisation comptabilité comptabilité comptabilité
< 1 an
Inputs
Immobilisations A constater en A constater en A ne pas constater en
Durée d’utilisation comptabilité comptabilité comptabilité
≥ 1 an
A constater en A ne pas constater en A ne pas constater en
Out put (produits)
comptabilité comptabilité comptabilité
o Paragraphe 1 Les provisions, passifs éventuels et actifs éventuels selon les normes IAS
Le traitement des provisions selon les normes IAS doit être complété par l’analyse des passifs éventuels.
A Les provisions
Selon la norme une provision est un passif caractérisé par les deux traits suivants :
Echéance probable ;
Montant incertain.
26
Le coût de revient s’entend de l’une des valeurs suivantes : le coût d’achat, le coût de production, la valeur
d’échange, la valeur d’apport…
41
B Les passifs éventuels
1 Définition
Un tel passif peut être défini comme étant :
Une obligation potentielle due à des événements qui ont pris naissance lors de l’exercice en cours et qui
sont susceptibles de se traduire par des effets futurs incertains tout à fait indépendants de la volonté de
l’entité (engagements donnés) (caution, aval…) ;
Une obligation actuelle résultant elle aussi des événements qui ont pris naissance lors de l’exercice en
cours et l’utilisation de ressources futures pour éteindre les effets d’une telle obligation n’est pas
probable.
Exemples :
• Cautions accordées ;
• Intérêts restant à courir ;
• Commande ferme d’un bien à produire.
2 Traitement comptable
La norme internationale ne prévoit pas de traitement comptable pour ce genre d’évènements mais elle
recommande l’insertion d’information y afférente en annexes.
Exemple :
Litige en cours pouvant se traduire par des effets positifs pour l’entité.
2 Traitement comptable
Un tel actif ne doit pas faire l’objet de traitement comptable de la part de l’entité concernée et en cas de
probabilité d’entrées futures c’est aux annexes que leur mention doit avoir lieu.
o Paragraphe 2 Le traitement des provisions, passifs éventuels et actifs éventuels en France, aux
ETATS-UNIS et au Maroc
A Le cas français
D’une façon générale on peut dire que la législation française à chercher à être en conformité avec les normes
internationales à quelques exceptions près :
• La législation française n’a pas statué sur le cas des actifs éventuels ;
• Elle a réservé un traitement différent aux provisions pour grosses réparations dans la mesure où elle
met l’action sur leur caractère obligatoire chose qui n’existe pas au sein de la norme IAS 37
Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels.
Les normes américaines limitent la pratique des provisions au seul caractère probable des sorties de trésorerie
sans se soucier du caractère obligatoire de l’événement.
C Le cas marocain
Sur le plan marocain c’est encore le pouvoir fiscal qui a pris l’initiative de légiférer et de prévoir le mode de
pratiques des provisions et des passifs et actifs éventuels.
Ainsi il ne faut pas perdre de vue que le CGNC s’est, à ce niveau, démarqué du plan comptable français dans la
mesure où il est allé jusqu’à distinguer au sein des provisions pour risques et charges entre ce qui est moins d’un
an et celui qui l’est plus d’un an :
• 15 Provisions pour risque et charges plus d’un an ;
• 45 Provisions pour risque et charges moins d’un an.
42
Mais il faut préciser que ce sont les dispositions prises au sein des circulaires qui diffèrent le plus des normes
comptables internationales et notamment françaises.
En effet la déductibilité des provisions en matière fiscale est subordonnée à la réunion des conditions suivantes :
Les provisions doivent être pratiquées en comptabilité (écriture comptable) ;
Elles doivent être dues à des évènements qui ont pris naissance lors de l’exercice en cours (principe de
spécialisation des exercices) ;
Elles doivent être individualisées quant à leur objet et d’une approximation suffisante quant à leur
montant, ne sont pas tolérées :
o Les provisions pour garanties données aux clients ;
o Les provisions pour propre assureur ;
o Les provisions statistiques…
Et en sus des conditions déjà citées plus haut les provisions pour dépréciation des clients doivent donner
lieu au préalable à un recours en justice dans un délai maximum de 12 mois.
Section 6 La consolidation
Les premiers débats traitant des comptes consolidés ont eu aux Etats - Unis en 1904 et c’est vers 1922 qu’a eu
lieu l’établissement des premiers comptes consolidés au Royaume-Uni et il faudra attendre l’entre deux guerres
mondiales pour que l’établissement des comptes consolidés soit rendu obligatoire en France.
Plus exactement c’est le décret du 23 mars 1967 relatif aux sociétés commerciales qui a prévu la possibilité
d’annexer les comptes consolidés à ceux individuels.
L’annexe des comptes consolidés est rendue obligatoire à la suite de l’entrée en vigueur de la loi du 03 janvier
1985 c’est à dire à partir du 01 janvier 1990.
De même elle a essayé de définir certaines notions clés telles que : contrôle, filiale, groupe, Etats financiers
consolidés ou individuels, Intérêts minoritaires…
Notions Définitions
Contrôle Pouvoir de direction de la politique financière et opérationnelle d’une entité.
Filiale Entité sous contrôle d’une autre appelée la mère.
Société mère Entité contrôlant une ou plusieurs filiales.
Groupe Ensemble composé par une société mère et ses filiales.
43
Exemple
Société « D »
• La société "A" est une société mère, ses filiales sont les sociétés « B », «C» et « D » elle doit donc
présenter des états financiers consolidés ;
• La société "B" est une société mère, ses filiales sont les sociétés «C», «D»…, elle doit aussi présenter
des états financiers consolidés. Cependant elle peut ne pas établir les états en question compte tenu du
fait :
o Que la société "A" arrête des états financiers consolidés selon les normes IAS/IFRS ;
o Et qu’elle obtient l’aval des détenteurs d’intérêts minoritaires (c'est-à-dire les détenteurs des
10% du capital de la société "B"). Sans pour autant oublier qu’elle doit démontrer comment
elle a évalué les titres de la société « C ».
Exemple
44
• La société « A » détient 90% du capital et des droits de votes de la société « B ».
• La société « B » détient 70% du capital et des droits de vote de la société «C »,
o Elle détient 40% du capital de la société « D » mais s'accorde avec les autres propriétaires et
partant elle a plus de la moitié des droits de vote.
o Elle détient 30% du capital de la société « E » seulement elle fait signer les dirigeants de celles-
ci un accord d’exclusivité de telle manière qu’elle est capable de diriger la politique financière
et opérationnelle de l’entité en question.
o Elle détient 40% des droits de votes de la société « F » mais elle a pu nommer la majorité des
membres du conseil d’administration.
o Enfin de compte elle détient 40% du capital de la société « G » mais elle a pu nommer trois des
sept membres du conseil d’administration seulement elle s’est mise en accord avec un des
quatre administrateurs restants qui possède 20% du capital obtenant ainsi la majorité des droits
de vote au sein du conseil d’administration.
Le périmètre de consolidation de la société « A » est constitué par elle-même et les sociétés « B », «C», « D »,
« E », « F » et « G ».
Exemple :
45
Les états comptables des deux sociétés se présentent comme suit :
Bilan de la société "A"
Actif Passif
Eléments Montants Eléments Montants
Immobilisations en non-valeurs Capital social 1 000 000,00
Immobilisations incorporelles 80 000,00 Réserves légale 600 000,00
Immobilisations corporelles 850 000,00 Résultat 160 000,00
Titres de participation "B" 450 000,00 Passif circulant 1 200 000,00
Autres titres immobilisés 180 000,00
Actif circulant 1 400 000,00
Total 2 960 000,00 Total 2 960 000,00
46
Résultat après impôt 100 000,00
?
21 Immobilisations en non-valeurs -
22 Immobilisations incorporelles 80 000,00
23 Immobilisations corporelles 850 000,00
251 Titres de participations 450 000,00
258 Autres titres immobilisés 180 000,00
3 Actif circulant 1 400 000,00
1111 Capital social 1 000 000,00
114 Réserves légale 600 000,00
119 Résultat 160 000,00
4 Passif circulant 1 200 000,00
Reprise du bilan de "A"
?
21 Immobilisations en non-valeurs
22 Immobilisations incorporelles
23 Immobilisations corporelles 800 000,00
251 Titres de participations
258 Autres titres immobilisés
3 Actif circulant 1 000 000,00
1111 Capital social 600 000,00
114 Réserves légale 300 000,00
119 Résultat 100 000,00
4 Passif circulant 800 000,00
Reprise du bilan de "B"
?
1111 Capital social 600 000,00
114 Réserves légale 300 000,00
119 Résultat 100 000,00
251 Titres de participation 450 000,00
114 Réserves "A" 225 000,00
119 Résultat "A" 75 000,00
? Intérêts minoritaires 225 000,00
? Résultats minoritaires 25 000,00
Intégration du bilan de "B"
47
Tableau de consolidation
Actifs
Eléments "A" "B" Cumuls Eliminations Bilan consolidé
Immobilisations en non-valeurs - - - -
Immobilisations incorporelles 80 000,00 - 80 000,00 80 000,00
Immobilisations corporelles 850 000,00 800 000,00 1 650 000,00 1 650 000,00
Titres de participation "B" 450 000,00 450 000,00 - 450 000,00 -
Autres titres immobilisés 180 000,00 - 180 000,00 180 000,00
Actif circulant 1 400 000,00 1 000 000,00 2 400 000,00 2 400 000,00
Totaux 2 960 000,00 1 800 000,00 4 760 000,00 - 450 000,00 4 310 000,00
Passifs
Eléments "A" "B" Cumuls Eliminations Bilan consolidé
Capital social 1 000 000,00 600 000,00 1 600 000,00 - 600 000,00 1 000 000,00
Réserves légale 600 000,00 300 000,00 900 000,00 - 75 000,00 825 000,00
Résultat 160 000,00 100 000,00 260 000,00 - 25 000,00 235 000,00
Intérêts minoritaires 225 000,00 225 000,00
Résultats minoritaires 25 000,00 25 000,00
Passif circulant 1 200 000,00 800 000,00 2 000 000,00 2 000 000,00
Totaux 2 960 000,00 1 800 000,00 4 760 000,00 - 450 000,00 4 310 000,00
48
• Une note annexe relative aux composantes des états financiers des filiales non consolidées (Actif,
passif, produits et charges) ;
• La nature de la relation entre la mère et les filiales dont elle ne détient pas plus de la moitié des droits
de votes ;
• Les entités dont la société détient plus de la moitié des droits de vote réel ou potentiel mais qui ne sont
pas sous son contrôle ;
• Les dates d’établissement des états financiers des filiales lorsqu’ils ont été arrêtés à des dates
différentes ;
• Les restrictions durables quant aux transferts des fonds vers la société mère.
Exemple :
La société "A" détient 25% du capital de la société "B" acquis au moment de la constitution de celle-ci pour une
valeur de 75 000,00dh.
Les titres de la société "B" sur lesquels la société "A" exerce une influence notable pourront être mis en
équivalence.
27
Il faut juste préciser que la norme IAS 28 ne fait pas référence à la notion de consolidation et que cette dernière
est réservée par les normes internationales aux entités sous contrôle.
28
La norme IAS 28 exclue les investissements fait par les sociétés de capital risque des F. C. P. et des autres
organismes similaires pour qui la norme IAS 39 retient la notion de juste valeur à moins qu’il ne soit question de
participation sous contrôle d’où la possibilité de pratiquer la consolidation tel que précisé au sein de la norme
IAS 27.
29
A moins que la participation soit destinée à être cédée dans ce cas il y a lieu de pratiquer la norme IFRS 5.
49
Immobilisations corporelles 600 000,00 Résultat 90 000,00
Autres titres immobilisés Passif circulant 630 000,00
Actif circulant 690 000,00
Total 1 290 000,00 Total 1 290 000,00
Pour le bilan
Pour le C. P. C.
3 La méthode à retenir pour un investisseur ou co-entrepreneur qui ne publie pas des états financiers
consolidés30
30
Une telle éventualité trouve sa justification en cas d’absence de filiale.
50
Dans pareille situation les participations dans les entreprises associées ou sous contrôle conjoint doivent être
obligatoirement comptabilisées selon la méthode de mise en équivalence.
Les participations au sein des entités associées évaluées selon la méthode de mise en équivalence doivent être
mentionnées séparément au sein des actifs non courants comme étant des éléments distincts.
51
• La consolidation proportionnelle qui veut que la quote-part du co-entrepreneur au sein des
composantes du patrimoine soit :
o Regroupée ligne par ligne avec les éléments similaires au sein des états financiers du co-
entrepreneur ;
o Ou représentée sous des postes distincts dans les états financiers de ce dernier.
• La méthode d’intégration proportionnelle qui autorise deux manières de présentation de la quote-part
des investisseurs au sein de la co-entreprise :
o Soit intégrée dans chacune des rubriques correspondantes du patrimoine ;
o Soit dans le cadre de rubriques séparées des états consolidés.
Exemple
Les états de synthèse des sociétés « A » s. a. (société mère) et « B » s.a. se présentent comme suit :
Bilan de la société "A"
Actif Passif
Eléments Montants Eléments Montants
Immobilisations en non-valeurs Capital social 30 000,00
Immobilisations incorporelles 300,00 Réserves légale 14 400,00
Immobilisations corporelles 30 750,00 Résultat 1 800,00
Titres de participation "B" 6 000,00 Dettes financières 9 000,00
Autres titres immobilisés 1 200,00 Autres dettes 21 300,00
Stock 12 600,00
Créances 24 900,00
Disponibilité 750,00
Total 76 500,00 Total 76 500,00
52
Bilan de la société "B"
Actif Passif
Eléments Montants Eléments Montants
Immobilisations en non-valeurs Capital social 12 000,00
Immobilisations incorporelles 900,00 Réserves légale 6 300,00
Immobilisations corporelles 18 000,00 Résultat 2 400,00
Dettes financières 19 500,00
Autres titres immobilisés 6 300,00 Autres dettes 12 600,00
Stock 13 500,00
Créances 12 900,00
Disponibilité 1 200,00
Total 52 800,00 Total 52 800,00
La société « A » s.a. détient 50% du capital de la société « B » s.a. et que l’intégration sera proportionnelle ce qui
exclue la détermination des intérêts minoritaires.
Première méthode :
?
1111 Capital social "B" 6 000,00
114 Réserves "B" 3 150,00
1191 Résultat "B" 1 200,00
2510 Titres "B" 6 000,00
114 Réserves "A" 3 150,00
1191 Résultat "A" 1 200,00
Intégration "B3
53
Bilan de la société "A"
Actif Passif
Eléments Montants Eléments Montants
Immobilisations en non-valeurs Capital social 30 000,00
Immobilisations incorporelles 750,00 Réserves légale 17 550,00
Immobilisations corporelles 39 750,00 Résultat 3 000,00
Titres de participation "B" Dettes financières 18 750,00
Autres titres immobilisés 4 350,00 Autres dettes 27 600,00
Stock 19 350,00
Créances 31 350,00
Disponibilité 1 350,00
Total 96 900,00 Total 96 900,00
Deuxième méthode
Bilan de la société "A"
Actif Passif
Eléments Montants Eléments Montants
Immobilisations en non-valeurs Capital social 30 000,00
Immobilisations incorporelles 300,00 Réserves légale 17 550,00
Immobilisations corporelles 30 750,00 Résultat 3 000,00
Titres de participation "B" Dettes financières 9 000,00
Autres titres immobilisés 1 200,00 Autres dettes 21 300,00
Actif immobilisé "B" 12 600,00 Dettes "B" 16 050,00
Stock 12 600,00
Créances 24 900,00
Disponibilité 750,00
Actif circulant "B" 13 800,00
Total 96 900,00 Total 96 900,00
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Compte de produits et charges de la société "A"
Niveaux Eléments Montants
Produits d’exploitation 153 000,00
Chiffre d’affaires 150 000,00
Autres produits d'exploitation 3 000,00
Charges d’exploitation 153 300,00
D’exploitation
Achats consommés de M. F. 90 000,00
Autres charges externes 54 300,00
Dotations 9 000,00
Résultat d’exploitation -300,00
Produits financiers 4 500,00
Financier Charges financières 2 400,00
Résultat financier 2 100,00
Résultat courant 1 800,00
Produits non courants 6 000,00
Non courant Charges non courantes 4 500,00
Résultat non courant 1 500,00
Produits "B" 41 250,00
Charges "B" 40 050,00
Résultat avant impôt 4 500,00
Impôt sur résultat 1 500,00
Résultat après impôt 3 000,00
De même il y a lieu de fournir séparément des informations relatives aux rémunérations des dirigeants.
Dans le cadre de ces trois on peut facilement saisir les différents types de relations censées avoir lieu entre des
entités liées et le mode de consolidation qui leur approprié :
Type de relation Mode de consolidation
Le contrôle exclusif L’intégration globale
Le contrôle conjoint L’intégration proportionnelle
L’influence notable La mise en équivalence
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2 Les divergences avec les normes internationales
D’une manière générale on peut relever les points de divergence suivants :
a La dispense de consolidation :
En effet le code de commerce ne retient pas la consolidation dans les cas suivants :
• Les entités contrôlées et qui figurent au sein des états consolidés des entités les contrôlant ;
• Les petites structures ;
• En cas d’existence de différences fondamentales quant au mode de présentation des états individuels ;
• En cas d’existence des restrictions sévères et durables entachant le transfert de fonds ;
• Lorsque l’obtention des informations devient financièrement inaccessible dans des délais compatibles ;
• Lorsque la filiale ou la participation ne représente qu’un intérêt négligeable.
Concernant les méthodes de consolidation on pet dire que seule celle de l’intégration globale qui est reconnue.
La méthode de mise en équivalence est considérée beaucoup plus comme une méthode d’évaluation de certains
titres de participation notamment des entreprises associées ou sous contrôle conjoint.
Quant à l’intégration proportionnelle elle n’est que rarement utilisée et surtout dans le cas des co-entreprises.
De même la détermination du périmètre de consolidation est faite par rapport aux filiales dans lesquelles la
société mère est majoritaire quant il s’agit des droits de vote.
De même il est question de consolider toutes les filiales sans abstraction faite du caractère non homogène de
leurs opérations.
Cependant il faut signaler que cette règle admet deux exceptions à savoir :
• L’exercice d’un contrôle temporaire ;
• La limitation du contrôle à exercer par la société mère à la suite d’un élément donné tels que
réorganisation judiciaire, banqueroute…
Concernant les filiales exclues du périmètre de la consolidation le mode d’évaluation qui est retenu est celui du
coût ou de la juste valeur.
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Il en est ainsi des entités « ad hoc » (speciel purpose entities) qui rentrent dans le champ d’application de la
consolidation dans le cadre des normes françaises et internationales.
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De même il y a lieu de constater que les normes américaines excluent du périmètre de consolidation les entités
ad hoc lorsqu’elles font l’objet d’un contrôle contractuel non basé sur une participation au capital.
C Le cas marocain
D’une manière générale on peut relever les dispositions suivantes :
b Les dispositions du C. G. N. C
Il s’agit des principes et des règles relatifs à l’élaboration des états de synthèse consolidés.
1 Notions générales
Il s’agit de passer en revue les définitions de notions fondamentales telles que :
La notion de groupe
Il s’agit de reprendre la définition qui en est faite par la norme française à savoir que ce dernier est constitué par
une entité contrôlant une ou plusieurs autres entités.
La société mère
C’est l’entité qui contrôle les autres entités du groupe.
Les filiales
Ce sont les entités qui se trouvent sous contrôle exclusif de la société mère. Le contrôle exclusif s’entend des
situations suivantes :
• La détention directe ou indirecte de la majorité des droits de votes ;
• La désignation pendant au mois deux exercices successifs de la majorité des membres des organes
d’administration ;
• De l’exercice sur la filiale, en vertu de clauses statutaires, d’une influence dominante.33
c La consolidation
Définition
C’est l’ensemble des opérations permettant l’arrêté des données comptables d’un groupe sous forme d’états
consolidés.
Il s’agit et grâce à une intégration globale de mettre en relief la situation financière du groupe tout en précisant
l’étendue des intérêts minoritaires.
Le mode d’évaluation des titres de participation est constitué par la mise en équivalence.
Périmètre de la consolidation
Sont exclues de la consolidation :
• Les filiales sous contrôle temporaire ;
• Les filiales touchées par une restriction quant au transfert de fonds ;
• Les filiales, dont les titres sont détenus, dans une perspective de spéculation.
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Il est question de contrôle lorsque la fraction du capital détenue est > 40% du capital est que les autres
associés ne possèdent pas directement ou indirectement plus de 30% des ces droits.
On parle de possession indirecte en cas de contrôle d’entité détenant même moins de 10% du capital.
33
On parle d’influence notable en cas de détention directement ou indirectement < 20% du capital de l’entité
concernée.
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Techniques de consolidation
Une telle opération est à concevoir dans le respect total des dispositions du C. G. N. C. selon l’une des deux
méthodes suivantes :
• D’une façon globale et directe au niveau de la société mère ;
• Par paliers successifs en ce sens que chaque filiale est consolidée dans le cadre des états de la société
qui en détient les titres.
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