Les Nouveaux Enjeux Du Marketing Pharmaceutique
Les Nouveaux Enjeux Du Marketing Pharmaceutique
Les Nouveaux Enjeux Du Marketing Pharmaceutique
FACULT DE PHARMACIE
___________________________________________________________________
THSE
pour le
DIPLME DTAT
DE DOCTEUR EN PHARMACIE
par
Morgane MENARD
-----------------------------------------
Prsente et soutenue publiquement le Lundi 17 Dcembre 2012
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS 1
SOMMAIRE. 2
LISTE DES ABREVIATIONS.. 5
LISTE DES FIGURES.. 7
INTRODUCTION... 8
METHODOLOGIE UTILISEE.. 9
1 LE CONTEXTE ACTUEL. 11
1.1 LA LOI HPST.. 11
1.1.1 Gnralits.. 11
1.1.2 Les nouvelles missions du pharmacien dofficine 12
1.1.3 LEducation Thrapeutique du Patient 14
1.1.4 La cration des Agences Rgionales de Sant 17
1.1.5 Intrt de la loi HPST pour les laboratoires pharmaceutiques 18
1.2 LAFFAIRE MEDIATOR... 18
1.2.1 Bref rappel des vnements : du retrait au scandale 19
1.2.2 Consquences sur la relation mdecins / industrie pharmaceutique. 20
1.2.3 Consquences sur la relation patient / industrie pharmaceutique.. 22
1.3 LA REFORME DU MEDICAMENT... 24
1.3.1 Que contient la rforme ?.......................................................................... 24
1.3.2 Comment ragissent les laboratoires pharmaceutiques cette rforme ? 26
1
Thse Morgane MENARD
2
Thse Morgane MENARD
3
Thse Morgane MENARD
BU : Business Unit
CA : Chiffre dAffaire
4
Thse Morgane MENARD
MG : Mdecin Gnraliste
VM : Visiteur Mdical
5
Thse Morgane MENARD
6
Thse Morgane MENARD
INTRODUCTION
7
Thse Morgane MENARD
METHODOLOGIE UTILISEE
Mthodes de travail
Ce travail sappuie aussi sur mon exprience, sur les rsultats de donnes
quantitatives dune enqute mene par Direct Research auprs de 300 pharmaciens
titulaires et sur un projet men par le Laboratoire Novartis.
8
Thse Morgane MENARD
Le but de cette mthode est donc de prendre du recul et dvaluer la faisabilit dune
approche marketing client pour lindustrie pharmaceutique, au sens gnral.
Lobjectif de ce travail nest pas de proposer une solution prcise pour mettre en
place une approche sur le marketing client mais de rflchir sur les changements
que doit subir lindustrie pharmaceutique pour rpondre au mieux aux attentes et aux
besoins du patient.
9
Thse Morgane MENARD
1 LE CONTEXTE ACTUEL
1.1.1 Gnralits
La loi HPST ou la loi Hpital, Patients, Sant, Territoire , parue au J.O le 22 Juillet
2009, est une loi visant rorganiser le systme de sant pour mieux rpondre la
dsertification mdicale et pour permettre une meilleure coordination des
professionnels de sant autour du patient1.
Elle doit permettre de mettre en place une offre de soins gradus de qualit,
accessibles tous, satisfaisant lensemble des besoins de sant2.
1
Site du Ministre des Affaires Sociales et de de la Sant, http://www.sante.gouv.fr/hopital-patients-
sante-territoires-une-loi-a-la-croisee-de-nombreuses-attentes.html, consult le 02/02/12
2
Ministre du Travail de lEmploi et de la Sant, Une ambition ncessaire pour prserver notre
systme de sant, Avril 2010, Plaquette HPST
3
Ministre de la Sant et des Sports, Hpital, patients, sant, territoire ; une loi la croise de
nombreuses attentes, Septembre 2009, Support Pdagogique
10
Thse Morgane MENARD
Cette loi rcente est une vritable rvolution dans le monde de la sant, tant dans la
nouvelle organisation du systme de sant avec la cration des ARS, que dans les
nouvelles missions proposes aux professionnels de sant, avec par exemple les
nouvelles missions confies aux pharmaciens dofficine pour optimiser la prise en
charge thrapeutique du patient.
Face cette loi et aux mesures qui en dcoulent, les laboratoires pharmaceutiques
doivent adapter leur stratgie marketing. On peut ainsi se demander si cette loi est
une relle opportunit pour les Laboratoires pharmaceutiques, sils sadaptent
facilement cette loi pour se diffrencier des autres, ou au contraire, sils trouvent
cela contraignant ? Dans tous les cas, la loi HPST contraint les Laboratoires
se rorganiser et largir leur champ daction mais ceci reprsente une opportunit
de renouvellement pour un modle aujourdhui vieillissant4.
Larticle 365 de la loi HPST relatif au conseil pharmaceutique pour le premier recours
et larticle 386 relatif au rle du pharmacien dofficine et ses nouvelles missions,
4
M-O. BEVIERRE, Pharma 2015 : le nouveau modle, Mars 2009, Pharmaceutiques
5
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 36 de la loi HPS T
6
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 38 de la loi HPST
11
Thse Morgane MENARD
La loi HPST, avec ses opportunits et ses contraintes, apparat donc comme une
volution particulirement structurante pour le rseau officinal, saccompagnant
dune monte en puissance des pratiques coopratives, avec le dveloppement de
groupements et denseignes nationales.
Pour les Laboratoires pharmaceutiques, de nouvelles opportunits apparaissent,
dont les objectifs sont de renforcer les services associs la dispensation des
mdicaments et de dvelopper avec lofficine de nouvelles dmarches patients ,
7
M. RIOLI, Le pharmacien dofficine dans le parcours de soins, Juillet 2009, Synthse du Groupe de
travail Pharmacien dofficine
8
OMS-Europe, Therapeutic Patient Education Continuing Education Programmesfor Health Care
Providers in the field of Chronic Disease, Rapport publi en 1996 et traduit en franais en 1998
12
Thse Morgane MENARD
9
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 84 de la loi HPST
13
Thse Morgane MENARD
Les professionnels de sant et leurs instances (socits savantes, collges, etc.), les
patients, leurs proches et leurs associations, ainsi que les institutionnels (ministre
de la Sant, caisses dAssurance maladie) souhaitent le dveloppement et la
prennisation de lETP en tant qulment indispensable de la prise en charge dune
maladie chronique (annexe). Ce dveloppement et cette prennisation ncessitent la
dfinition de bonnes pratiques, une prise en charge financire, et dans le mme
temps une valuation en termes defficacit et defficience des interventions dETP.
10
Haute Autorit de Sant, Structuration dun programme dducation thrapeutique du patient dans
le champ des maladies chroniques, Juin 2007
14
Thse Morgane MENARD
15
Thse Morgane MENARD
Larticle 118 de la loi HPST11 a permis la cration des ARS pour permettre une
organisation mieux ancre dans les territoires et davantage dcentralise, au plus
proche des besoins des patients.
Les ARS reprsentent des acteurs essentiels du systme de sant au niveau de la
rgion. Elles ont pour action la dclinaison et la mise en uvre rgionale de la
politique nationale de sant, afin de veiller la gestion efficiente du dispositif
sanitaire, social et mdico-social. Les ARS sont des interlocuteurs uniques placs
sous la tutelle des ministres chargs de la sant, des personnes ges, des
personnes handicapes et de lassurance maladie, qui se substituent aux 7
structures (ARH, DRASS, DDASS, URCAM, GRSP, MRS, CRAM).
Les ARS prsentent ainsi un rel avantage pour lorganisation sanitaire, savoir plus
de simplicit, de proximit et une meilleure coordination entre les acteurs.
Les consquences pour les Laboratoires pharmaceutiques sont ainsi multiples. Les
Laboratoires vont devoir apprendre interagir et communiquer avec ces acteurs
puissants aux missions transverses. La cration des ARS met en uvre, la
rgionalisation de la sant et par consquent demande au Laboratoire de sorganiser
en interne pour rgionaliser le marketing .
A ce titre, le laboratoire NOVARTIS, a restructur son organisation marketing sur le
territoire pour tre au plus proche des attentes territoriales. La stratgie marketing
nationale du produit se dcentralise et sadapte localement par la cration de la
fonction de Territory Marketing Manager (TMM), soit un chef de produit territorial qui
veille ce que la stratgie de communication et les informations sur les
mdicaments dpendent des spcificits de chaque territoire (prvalence des
pathologies chroniques, ge de la population, etc.)
11
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 118 de la loi HPS T
16
Thse Morgane MENARD
Cest une fonction dinterface entre les quipes marketing du sige et les quipes
ventes des territoires pour une meilleure coordination.
17
Thse Morgane MENARD
mais lensemble des Laboratoires pharmaceutiques par son impact mdiatique, ses
rpercussions dans le dbat public et les ractions politiques quelle a entranes.
12
Site internet http://www.challenges.fr/, Chronique du scandale du mdiator, consult le 13/06/11
18
Thse Morgane MENARD
Cette tude, visible sur la section sant du site du Ministre du Travail, de lEmploi et
de la sant, se compose de 3 catgories de questions :
- une sur les vnements mdiatiques rcents autour de Mdiator
- une sur les consquences de laffaire Mdiator sur la relation mdecins /
Laboratoires
- et une sur les rformes concernant la visite mdicale des Laboratoires
13
Observatoire de lAQUIM, Les consquences de laffaire Mediator sur les relations mdecins /
industries, Mars 2011
19
Thse Morgane MENARD
Cette question fait ressortir que laffaire Mdiator naura pas vraiment tonn le corps
mdical. Prs de 40 % des mdecins rpondant semblaient y tre prpars, tandis
que 17 % seulement confient avoir t rellement surpris.
EXTRAIT Q4. Certains politiques ont accus la visite mdicale des Laboratoires
dtre lorigine de dysfonctionnements dans la gestion des mdicaments du fait
de la prsentation biaise de leurs proprits. tes-vous daccord avec cette
affirmation ?
20
Thse Morgane MENARD
14
Site internet du laboratoire GSK, http://www.gsk.fr/gsk/entreprise_engage/association_patient.html,
consult le 18/09/11
22
Thse Morgane MENARD
15
Site internet http://www.legifrance.gouv.fr/, loi n 2011-2012 du 29 dcembre 2011 relative au
renforcement de la scurit sanitaire du mdicament et des produits de sant, consult le 14/09/11
16
Ministre de Travail, de lEmploi et de la Sant, Assises du mdicament, Rapport de synthse, Juin
2011
23
Thse Morgane MENARD
24
Thse Morgane MENARD
Lenvironnement actuel est trs mouvement. Dune part des nouveauts sont
apparues avec la loi HPST. Cette loi a permis de crer les ARS, de confier de
nouvelles missions aux pharmaciens dofficines et daccorder une place lducation
thrapeutique du patient via les programmes dETP. Dautre part des
bouleversements sont survenus avec le scandale du Mdiator, et encore aujourdhui
avec la parution de louvrage de Bernard Debr et Claude Even sur le Guide des
4000 mdicaments utiles, inutiles ou dangereux . Ceci a modifi le comportement
du patient et du mdecin vis--vis des laboratoires pharmaceutiques. Aujourdhui, la
rforme du mdicament menace la visite mdicale et amne les laboratoires
modifier leur approche.
17
Site du Leem, www.leem.org, communiqu de presse Septembre 2011, consult le 04/05/12
25
Thse Morgane MENARD
Pour comprendre ce quest le marketing client et ce que cela va impliquer pour les
entreprises du mdicament, il est important den connatre lorigine et de comprendre
ce qui se passe aujourdhui :
- au niveau du march pharmaceutique, avec les donnes chiffres et les
tendances qui redessinent ce march
- au niveau des investissements promotionnels des laboratoires
- et au niveau du marketing du mdicament.
(p)=prvisions
18
IMS Health, Market Prognostic, Septembre 2010
19
IMS Institute Healthcare Informatics, The Global Use of Medicines : Outlook Through 2015, Avril
2011
26
Thse Morgane MENARD
20
Site internet http://fr.wikipedia.org/wiki/Blockbuster, dfinition de blockbuster, consult le 15/10/12
21
IMS Health, Market Prognostic , Avril 2011
27
Thse Morgane MENARD
22
Site du Leem, www.leem.org, Les entreprises du Mdicament en France, lments chiffrs, dition
2011, Rapport, consult le 18/04/12
23
IMS Health, Midas Market Segmentation, Juin 2009
24
C-J. MENKES, La place des gnriques dans la prescription, Fvrier 2012, Acadmie Nationale de
Mdecine
28
Thse Morgane MENARD
Lintroduction par la LFSS en 2008 des CAPI, Contrats dAmlioration des Pratiques
Individuelles des mdecins a apport une rvolution dans les relations
conventionnelles. Latteinte dobjectifs chiffrs individuels en matire de sant
25
S. PICHETTI, C. SERMET (IRDES), Le dremboursement des mdicaments en France entre 2002
et 2011 : lments dvaluation, Juillet 2011
26
http://www.supergelule.fr/blog/2010/02/26/200-nouveaux-medicaments--vignette-orange/, consult
le 15/08/12
27
IMS, PharmaNews, Janvier 2011
29
Thse Morgane MENARD
Toutes ces mutations sont nouvelles pour le marketing pharmaceutique qui doit
sadapter pour pouvoir voluer. Le marketing pharmaceutique devient ainsi li
28
C. LAJOUX, Les CAPI, Mars 2009
29
M-C WORONOFF-LEMSI, Approche pharmaco-conomique : valuation pharmaco-mdico-
conomique de stratgies thrapeutiques : lments de mthodologie , Juin 2009
30
Thse Morgane MENARD
Le marketing doit donc voluer dun mode de promotion focalis essentiellement sur
le produit pour sorienter vers un marketing client, bas sur une offre de soins
personnalise.
30
Revue Prescrire, Promotion des mdicaments en France : lIGAS pour un dsarmement des
firmes, 2008
31
Baromtre emploi LEEM, Dcembre 2010
31
Thse Morgane MENARD
32
Figure 6 : Evolution des effectifs de la visite mdicale lhorizon 2015
32
Direct Research, Les perspectives de la visite mdicale et de la promotion du mdicament, 2011
32
Thse Morgane MENARD
33
Cegedim Strategic Data, 2012
34
Table ronde des Caduces, Mars 2011, Le marketing client
33
Thse Morgane MENARD
Dans les annes 90, la stratgie des Laboratoires tait de dvelopper des
blockbusters pour un march de masse pour traiter les maladies courantes et de
crer de nouvelles prescriptions. Les mdicaments taient simples (formulations,
R&D, modes de production) et taient essentiellement prescrits par des mdecins
gnralistes.
Le marketing tait principalement centr sur le mdicament et se focalisait sur sa
promotion laide des aides de visite (ADV). Ctait un marketing push ,
monocanal, bas sur la pression de la visite mdicale (quantitatif), avec la mesure du
ROI (Retour sur Investissement) essentiellement bas sur la SOV (la part de voix).
Pour cela, il fallait obtenir une AMM avec une indication thrapeutique la plus large
possible afin de toucher un maximum de patients et augmenter ainsi sa part de
march. Les Laboratoires sorientaient vers leur plus gros cur de cible savoir les
mdecins gnralistes par leur nombre et leur poids dans le volume total de
prescriptions. Cette priode de promotion intense tait propice puisque les nombreux
blockbusters envahissaient le march.
Patient
Professionnels
de sant
Socits de nouvelles
technologies
Figure 8 : Ecosystme de la sant 3.0, M.MENARD, Fvrier 2011, Table Ronde des Caduces
36
Thse Morgane MENARD
Figure 9 : Les volutions vers la pharmacie 3.0, Ernst & Young, Pharmaceutiques n58,
Juin 2010
35
Etude Direct Research, Dcembre 2009
37
Thse Morgane MENARD
KOL
Spcialits
Hospitalires
Spcialits
Librales
Pharmacien dofficine
Mdecins Hospitaliers
Mdecins hospitaliers
38
Thse Morgane MENARD
39
Thse Morgane MENARD
3.1 Dfinitions
On peut considrer que le mdicament est un produit comme les autres, en ce sens
quil est conu, dvelopp, test, mis au point, puis fabriqu, distribu et
commercialis et ce, dans un univers concurrentiel. Il obit aux lois du cycle de vie,
36
Dfinition du marketing, http://fr.wikipedia.org/wiki/Marketing, consult le 24/09/12
37
Journal Officiel, Dfinition du Marketing, Avril 1987
38
A. OLLIVIER, C. HURTELOUP, Le marketing du mdicament en question(s), Fvrier 2009, dition
Vuibert
40
Thse Morgane MENARD
comme nimporte quel autre produit manufactur ; il sen distingue nanmoins par la
nature mme de sa destination.
41
Thse Morgane MENARD
Le marketing mix39, est lensemble des outils dont l'entreprise dispose pour atteindre
ses objectifs auprs du march-cible. Le marketing mix est galement connu sous le
nom des 4 P' c'est--dire : Produit, Prix, Place (distribution) et Promotion
(communication).
Pour un produit, ce sont ces 4 paramtres qui entrent en considration dans les
stratgies marketing.
39 me
D. LINDO, F. JALLAT, Le Marketing, Septembre 2010, 6 dition DUNOD
40
E. PEELEN, F. JALLAT, E. STEVENS, P, Gestion de la relation client, 2009, Pearson Education,
3me dition
42
Thse Morgane MENARD
41
C. BOUGUEREAU, Introduction au Marketing client, CAP 2012 Novartis
43
Thse Morgane MENARD
Loptique relationnelle dans le marketing client est base sur 2 stratgies : une
stratgie offensive ou une stratgie dfensive.
Une stratgie offensive est centre davantage sur la conqute de parts de march,
sur lacquisition de nouveaux clients et sur llimination aussi rapide de toute forme
de concurrence40.
La stratgie dfensive se concentre avant tout sur la satisfaction du client et sur la
fidlisation du client. Dans cette stratgie, les mesures telles que la perte de clients,
ou le chiffre daffaire gnr par un client et son niveau de satisfaction jouent un rle
trs important.
44
Thse Morgane MENARD
La valeur du client40
Tous les clients nont pas les mmes attentes ni les mmes valeurs. La notion de
pyramide client est utile pour formaliser les stratgies relationnelles puisquelle
distingue les clients trs fort potentiel des clients moins importants.
Clients A
Clients B
Clients C
Le mdecin
45
Thse Morgane MENARD
Le Pharmacien dofficine
Avec plus de 4 millions de patients entrant dans une officine chaque jour, le
pharmacien est un rel acteur de proximit. Depuis quelques annes son
environnement na cess dvoluer avec :
- le droit de substitution des gnriques en 1999,
- la sortie de rserve hospitalire des mdicaments (exemple : les antirtroviraux
lofficine),
- le dremboursement de certains mdicaments
- le dlistage et le passage de mdicaments lOTC pour faire faire des conomies
la scurit sociale,
- le libre accs des mdicaments OTC en Juillet 2008 pour favoriser lautomdication
- la loi HPST o de nouvelles missions lui sont confies : participation aux soins de
1er secours, conseil pharmaceutique, pharmacien correspondant, ducation
thrapeutique, etc.
A chaque tape, le pharmacien a besoin dtre inform et form. Son rle dinfluence
devient crucial lorsquil sagit de conseiller un gnrique la place dun princeps, ou
dapporter des conseils en matire dducation thrapeutique du patient.
46
Thse Morgane MENARD
Cest devenu un acteur trs intressant pour les laboratoires pharmaceutiques qui
peuvent linclure dans leur stratgie marketing pour mener bien une orientation
client / patient.
Les Infirmiers
Le rle des infirmiers sest aussi renforc depuis quelques annes, notamment avec
la loi HPST. En effet larticle 88 de la loi HPST42 stipule un rle dans le
renouvellement des contraceptifs. L'infirmire ou l'infirmier est autoris
renouveler les prescriptions, datant de moins d'un an, de mdicaments contraceptifs
oraux dont la liste est fixe par arrt du ministre charg de la sant, aprs avis de
l'Agence franaise de scurit sanitaire des produits de sant, pour une dure
maximale de six mois, non renouvelable 43.
Par consquent linfirmier est aussi un acteur prendre en compte dans
lenvironnement du patient et former / informer sur le bon usage du mdicament,
sur lducation thrapeutique des patients et notamment sur le mode dadministration
de mdicaments de spcialit ou dans les soins domicile.
Linfirmier intervient sur le parcours de soin du patient et est donc un interlocuteur
pour lindustrie pharmaceutique.
3.2.2 Le patient
La voix du patient est de plus en plus efficace soit de faon individuelle, soit par
lintermdiaire dassociations dont le lobbying fort nest plus mettre en doute. Le
patient, de plus en plus inform par les mdias (presses, sites internet, TV), dcidera
de son traitement chez son pharmacien et / ou en discutera avec son mdecin. La
forte pression des associations auprs des pouvoirs publics permettra dacclrer la
mise sur le march dun produit rpondant des attentes fortes.
Le patient est devenu un acteur de sa propre sant et un consommateur de soins. Le
patient, mme sil est mfiant vu le contexte, a tout gagner dun laboratoire plus
responsable, qui au lieu de se contenter de livrer le mdicament, va plus loin en
sobligeant des rsultats tangibles auprs de chaque patient pris individuellement4.
42
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 88 de la loi HPST
43
MP. SERRE, D. WALLET WODKA, Le marketing des produits de sant, 2008, dition Dunod
47
Thse Morgane MENARD
48
Thse Morgane MENARD
La rgulation du mdicament en France porte traditionnellement sur les prix qui sont
administrs. Sy ajoute dsormais une rgulation portant sur la demande travers la
mise en place des tickets modrateurs et surtout des franchises.
La rgulation globale du chiffre daffaires de lindustrie pharmaceutique donne lieu
des ristournes verses lassurance-maladie par les laboratoires en cas de
dpassement des objectifs de dpenses. Ces ristournes donnent lieu la signature
de concertations annuelles entre le CEPS et chaque laboratoire, dont les principes
sont fixs par un accord-cadre conclu entre le CEPS et le LEEM.
Enfin, les laboratoires sont soumis divers taxes spcifiques, portant sur le montant
de leurs dpenses de promotion et sur leur chiffre daffaires.
Les dpenses lies au mdicament sont largement prises en charge par le rgime de
la scurit sociale et les assurances complmentaires. Lassurance maladie
obligatoire joue un rle prdominant dans le financement des soins mdicaux. Elle
prend en charge la majorit des dpenses de sant. Actuellement, la totalit de la
population est protge par lassurance-maladie.
Les payeurs ont pendant longtemps jou un rle passif dans le remboursement des
mdicaments. Depuis quelques annes, au travers des conventions conclues avec le
corps mdical, lassurance maladie obligatoire joue un rle beaucoup plus actif dans
la gestion des dpenses de mdicaments et tente de les inflchir. Les assureurs
complmentaires ont encore un pouvoir dorientation peu important sur la dpense,
mais ce rle est largement en train de se renforcer.
49
Thse Morgane MENARD
souvent nouveaux pour les visiteurs mdicaux. Ils agissent au sein de circuits de
dcision complexes et variables dun centre lautre.
Lindustrie pharmaceutique se met donc lheure du Key Account Management .
Cette approche4 qui prne une action commerciale globale par tablissement
considre que chaque tablissement doit tre gr par un Responsable Grand
Compte dont la mission est de satisfaire lensemble des besoins de son client :
support scientifique, formation, soutien logistique, etc.
51
Thse Morgane MENARD
3.3.4 Synthse
Ces chanes de valeurs sont interdpendantes. La valeur que les payeurs de soins
gnrent dpend des pratiques des mdecins. La valeur que les mdecins gnrent
dpend des mdicaments que lindustrie pharmaceutique produit. Et la valeur que la
pharmacie gnre dpend de laccs aux patients que les mdecins servent et aux
revenus des payeurs qui financent les mdecins. En rsum, aucune des trois
parties ne peut faire son travail sans lautre. Les trois parties devront donc sentendre
pour converger vers une valeur commune : le patient.
3.4.1 Le CRM
52
Thse Morgane MENARD
Lindustrie pharmaceutique utilise le CRM pour pouvoir interagir avec ses clients.
Loffre de base de la solution CRM est une offre de SFA (Sales Force Automation)
appele aussi ETMS (Electronic Territory Management System). Cette offre permet
au dlgu dtablir son plan de tourne, consulter la fiche des mdecins, rdiger
des rapports de visite, rdiger ses notes de frais, rpondre des enqutes marketing
et communiquer avec le sige.
45
Mdian Conseil, Panorama des acteurs de la promotion mdicale, Rsultats et analyse 2011
53
Thse Morgane MENARD
La diffrence donc avec une simple visite digitale est que, pour chaque interlocuteur,
on connat le temps pass sur chaque page et les rponses lectroniques de chaque
mdecin lors de la visite. Le CLM permet danalyser avec un graphique le temps
pass sur chaque page, danalyser les messages qui ont t passs par chaque
visiteur mdical, danalyser les messages qui ont intress le mdecin et de laisser
un commentaire pour chaque page.
54
Thse Morgane MENARD
55
Thse Morgane MENARD
Autre point important que nous avons appris lors de la table ronde des caduces,
cest que dans cette dmarche client il faut changer les modes de rmunration du
Chef de Produit (base sur le quantitatif) pour une rmunration plus qualitative,
base sur la satisfaction du client.
46
Interview D. FURON, Table ronde des caduces, Mars 2011
56
Thse Morgane MENARD
Pour Dorothe FURON, le mtier de Chef de Produit sur la BU Hpital est plus
concern par le marketing client puisque quil doit trouver un autre canal mdia que
la VM pour amener lactualit scientifique. De plus, il est davantage soumis aux
contraintes rglementaires (le prix du mdicament est trs lv) et doit apprendre
mieux cibler les Grands Comptes. Ce quil faut savoir cest qu lhpital, la
segmentation existe dj puisque lorganisation interne se fait par ple, par
hirarchie, par circuit de distribution du mdicament.
Le marketing lhpital consiste manager les KOLs (Key Opinions Leaders)
puisque cest eux qui dcident de rfrencer ou non le produit lhpital.
Avant de penser clients dans le marketing, il ne faut pas oublier que cest le patient le
principal client de lindustrie pharmaceutique, dautant plus quil est aujourdhui
inquiet au vu de lactualit. Comme le Laboratoire ne peut communiquer directement
avec lui, son seul moyen est de veiller ce quil prenne bien son traitement. Pour
cela, le laboratoire doit crer des programmes dobservance pour le patient et passer
par les associations de patients, ou les assureurs pour le toucher.
Daprs Eric SCHOULEUR, Directeur de la relation client chez Sanofi, "Il faut
dvelopper la connaissance client, mieux le segmenter, lui apporter une offre qui va
le satisfaire et donc le fidliser .
Aujourdhui, il est difficile de se diffrencier sur un portefeuille de produits matures.
La seule possibilit de le faire est de proposer un service client, crer une offre client
mais surtout fidliser ce client. Le seul frein cette dmarche client est le problme
de la rmunration sur du quantitatif et non du qualitatif.
47
Interview E. SCHOULEUR, Table ronde des caduces, Mars 2011
57
Thse Morgane MENARD
Un autre point essentiel que nous avons appris par Eric SCHOULEUR sur le
marketing client cest lutilit de rgionaliser son marketing. En effet, un mdecin
gnraliste exerant dans le 15me arrondissement de Paris na pas les mmes
attentes quun mdecin gnraliste exerant Nantes. Adapter son marketing en
rgion, cest travailler au plus proche des ARS pour mieux combler son client.
48
Intervenant de Roche, 10me Marketing Trends Conference, Healthcare strategy forum, Paris le 21
janvier 2011 lESCP Europe
58
Thse Morgane MENARD
Pour Emmanuelle QUILES, Prsidente de Pfizer France le marketing client est pilot
au niveau national et le marketing produit au niveau rgional. La diffrence se situe
sur lorganisation en interne et la sparation en Business Unit synonyme
dautonomie pour plus de souplesse, de ractivit, de responsabilit et de proximit
(business unit o le marketing, les ventes et le mdical sont rattachs tous
ensemble). Lorganisation est primordiale pour la mutualisation des cots.
49
Intervenant de Pfizer, 10me Marketing Trends Conference, Healthcare strategy forum, Paris le 21
janvier 2011 lESCP Europe
50
Intervenant de Biogen idec, 10me Marketing Trends Conference, Healthcare strategy forum, Paris
le 21 janvier 2011 lESCP Europe
51
Interview H. GISSEROT, Table ronde des caduces, Mars 2011
59
Thse Morgane MENARD
4.2 Synthse
60
Thse Morgane MENARD
61
Thse Morgane MENARD
Premirement, lun des lments fondamentaux qui fait que le pharmacien dofficine
est devenu une cible privilgi des Laboratoires, rside dans la prservation du
monopole pharmaceutique et officinal. En effet, lofficine est un point de passage
oblig : 3 4 millions de personnes y transitent par jour. Limplantation des officines
sur le territoire franais est dense puisque lon compte en 2009 une officine pour
2796 habitants contre 3 335 dans lUnion Europenne. Cest aussi une profession
qui dfend de mieux en mieux son modle (La France est lun des rares pays de
lunion europenne voire le seule a bnficier encore du monopole pharmaceutique).
62
Thse Morgane MENARD
Pour ces 5 raisons, lindustrie pharmaceutique a dcid dopter pour une relle
dmarche pharmaciens. On parle de trade marketing pharmacien53 , savoir une
volont de lindustrie pharmaceutique et du pharmacien dofficine (le distributeur)
dintgrer les contraintes et les objectifs dans leurs partenariats responsables, afin de
52
Site web, http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-Dossier-Pharmaceutique, consult le 16/07/12
53
H. CATTOIRE, Le trade marketing : dfinitions et objectifs, 2010, Zebra Sant
63
Thse Morgane MENARD
mieux rpondre aux attentes du consommateur. Cest un rel tat desprit et une
relle volont dagir dans un but commun.
5.2.2 La loi HPST vu par les pharmaciens dofficine : une tude mene par
Direct Research54
Que pensent les pharmaciens dofficine de la loi HPST ? Une tude de Direct
Research sur 300 Pharmaciens titulaires55 a t mene pour valuer les impacts de
la nouvelle loi dans leur gestion quotidienne de leur officine. Nous allons visualiser
deux rsultats important de cette enqute qui prouve que les nouvelles missions
confies aux pharmaciens dofficine sont de relles opportunits pour les entreprises
du mdicament doptimiser leur marketing de service lofficine.
54
Direct Research, Les nouvelles politiques promotionnelles des laboratoires thiques lofficine,
Juillet 2009
64
Thse Morgane MENARD
De nombreux critres existent pour qualifier une officine. Pour cette tude, il est clair
quintrroger des pharmaciens faisant partie dun membre de rseau de soins, ou
ayant mis un espace de confidentialit et/ou de libre accs aux mdicaments OTC
dans leur officine est primordial. Cela nous renseignera sur les pharmaciens rceptifs
cette nouvelle loi : ceux qui profitent de tous ces changements pour adapter leur
profession au contexte actuel.
Nous remarquons bien que la majorit des pharmaciens interrogs ont entre 46 et 55
ans (47 % de lchantillon), ce qui prouve que les jeunes pharmaciens ne sont pas
les seuls se sentir concern par tous ces changements. De plus, grce cette
tude, nous aurons une reprsentation des officines dites urbaines et des
officines dites rurales : car en effet les priorits ne sont pas forcment les
mmes.
65
Thse Morgane MENARD
Pour plus dun tiers des officines, ces produits reprsentent plus de 10 % de leurs
achats. Pour la moiti des titulaires interrogs, la part des achats directs de
66
Thse Morgane MENARD
67
Thse Morgane MENARD
Direct Research a interrog les titulaires sur leurs intentions dexercer les nouvelles
missions qui leurs sont proposes par la loi HPST. Trois dentre elles sont lies au
statut de pharmacien correspondant :
Deuximement, Les missions qui emportent le moins leur adhsion sont celles qui
risquent de placer les officinaux en porte- faux avec les mdecins ou de crer des
conflits avec eux : effectuer des bilans de mdication et ajuster les posologies de
traitements chroniques.
Les pharmaciens dofficine sont donc trs majoritairement pour les programmes
patients.
55
H. CATTOIRE, Loi HPST : les missions du pharmacien dofficine, Fvrier 2011, Zebra Sant
68
Thse Morgane MENARD
Dans le cadre de cette tude, Direct Research a interrog les titulaires sur les
obstacles quils identifient lexercice de ces nouvelles missions. Les trois principaux
obstacles cits sont :
- Le manque de temps, qui arrive largement en tte (cit par 64 %
des titulaires),
- Les incertitudes lies aux contreparties financires de ces missions,
cites par 52 % des titulaires,
- Le manque de lgitim pour les assurer, cit par 42 % dentre
euxCe qui indique quune proportion non ngligeable de
pharmaciens doit tre rassure sur le bien-fond de ces missions
et sur leurs comptences. Ceci devra passer par des runions
dinformation et des modules de formation spcifiquement adapts
ces missions et leur exercice quotidien.
69
Thse Morgane MENARD
Le diabte de type 256 est la forme la plus frquente du diabte (plus de 92 % des
cas de diabte trait). Il est caractris par une rsistance l'insuline et une carence
relative de scrtion d'insuline, l'une ou l'autre de ces deux caractristiques pouvant
dominer un degr variable. Cette forme de diabte survient essentiellement chez
les adultes dge mr mais peut galement survenir un ge plus jeune, voire mme
pendant ladolescence.
56
Site de lINVS, http://www.invs.sante.fr/surveillance/diabete/default.htm, consult le 15/05/12
57 me
International Diabetes Federation, Diabetes atlas, 2006, 3 dition
58
P. RICCI, P-O. BOLTIERE, A. WEILL, Diabte trait en France : quelles volutions entre 2000 et
2009, Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire, 2010 ; 42-43:425-31
59
A-F. CAMPAGNA, Prvalence et incidence du diabte, et mortalit lie au diabte en France,
Synthse pidmiologique, Novembre 2010
70
Thse Morgane MENARD
Objectifs de lopration
60
L. PAPOZ, Le diabte de type 2 dans les Dom-Tom : un effet pervers de la modernit, Bulletin
Epidmiologique Hebdomadaire, 2002, 20-21 : 89-90
61
Haute autorit de sant, Traitement mdicamenteux du diabte de type 2 (actualisation), 2007
62
Agence nationale d'accrditation et d'valuation de sant (Anaes), Stratgie de prise en charge du
patient diabtique de type 2 l'exclusion de la prise en charge des complications, 1999
71
Thse Morgane MENARD
Description du projet
72
Thse Morgane MENARD
Cette opration met en jeu, pour la premire fois, 3 acteurs distincts : le patient, le
mdecin et le pharmacien. Pour chaque interlocuteur, ce projet reprsente un intrt.
Le patient doit pouvoir identifier le rle de chaque professionnel de sant et
comprendre lintrt du projet pour amliorer sa prise en charge. Le mdecin doit
comprendre que ce nest pas du diagnostic qui se fait lofficine mais seulement du
suivi. En aucun cas le pharmacien ne se substitue au mdecin. Le pharmacien est
un levier pour dtecter les patients chappant au parcours de soin. Le projet est l
pour reprer les patients qui chapperaient au parcours de soin. Pour le pharmacien
dofficine, ce projet comporte un enjeu conomique et correspond une volution de
la profession et un enjeu de sant publique. Cest surtout pour lui un moyen de se
diffrencier auprs des autres pharmacies ou groupements de pharmacies. Lenjeu
de ce programme est daussi amliorer la communication entre les mdecins et les
pharmaciens en replaant le patient au centre du parcours de soins.
Mesures dimpact
Dun point de vu marketing, chaque opration est mesure laide du ROI par des
indicateurs qualitatifs (essentiel lors dune opration client pour valuer la
fidlisation) et par des indicateurs quantitatifs (pour concrtement voir si une
opration a un impact sur les ventes).
Ainsi quantitativement, limpact se mesurera par le nombre de pharmacies ayant
accept le projet, par le nombre de pharmacies ayant rellement suivi les patients,
par le nombre de patients ayant accept le projet et bnfici dun entretien
pharmaceutique, et par le nombre de botes de mdicaments Novartis vendues
(donnes sell-out).
Qualitativement, limpact se mesurera par la satisfaction des patients, des mdecins
et des pharmaciens laide dun questionnaire de suivi.
73
Thse Morgane MENARD
Les limites de ce projet montrent quil est souvent difficile de runir tous les acteurs.
En effet, pour que ce projet fonctionne, le mdecin et le pharmacien doivent travailler
ensemble, main dans la main, pour lintrt du patient.
Si on extrapole cette situation un marketing de sevices, mettant en jeu tous les
acteurs du parcours de soins, il est vident que chacun de ses acteurs doit intragir
avec les autres, par consquent, modifier ses habitudes, ses comportements.
74
Thse Morgane MENARD
CONCLUSION
75
Thse Morgane MENARD
A linverse, une confrontation plus pousse des rsultats entre diffrents mtiers au
sein de diffrents Laboratoires pharmaceutiques ou autres interlocuteurs des
entreprises du mdicament aurait rellement enrichi ce travail.
Ce travail naborde pas laspect financier et conomique du marketing client : limpact
financier dun tel changement nest donc pas expliqu.
Le projet men par Novartis chez le pharmacien dofficine est en cours de
ralisation : il serait donc intressant den valuer les impacts et de visualiser
comment sur une dmarche qualitative dorientation client on peut estimer la russite
ou lchec dune nouvelle stratgie.
76
Thse Morgane MENARD
A court terme, lindustrie pharmaceutique peut agir sur un client spcifique, bien
identifi, comme le pharmacien dofficine ou le mdecin gnraliste.
Mais long terme, elle doit tre capable de prenniser ses actions pour mutualiser
ses cots et rellement travailler avec dautres interlocuteurs quelle nenvisageait
pas.
77
Thse Morgane MENARD
ANNEXES
Annexe 1 : Article 36
LOI n 2009-879 du 21 juillet 2009 portant rforme de l'hpital et relative aux
patients, la sant et aux territoires
Art. L. 1411-11. - L'accs aux soins de premier recours ainsi que la prise en charge continue des
malades sont dfinis dans le respect des exigences de proximit, qui s'apprcie en termes de
distance et de temps de parcours, de qualit et de scurit. Ils sont organiss par l'agence rgionale
de sant au niveau territorial dfini l'article L. 1434-16 et conformment au schma rgional
d'organisation des soins prvu l'article L. 1434-7. Ces soins comprennent :
1 La prvention, le dpistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des patients ;
2 La dispensation et l'administration des mdica ments, produits et dispositifs mdicaux, ainsi que le
conseil pharmaceutique ;
3 L'orientation dans le systme de soins et le s ecteur mdico-social ;
4 L'ducation pour la sant.
Les professionnels de sant, dont les mdecins traitants cits l'article L. 162-5-3 du code de la
scurit sociale, ainsi que les centres de sant concourent l'offre de soins de premier recours en
collaboration et, le cas chant, dans le cadre de cooprations organises avec les tablissements et
services de sant, sociaux et mdico-sociaux.
Art. L. 1411-12. - Les soins de second recours, non couverts par l'offre de premier recours, sont
organiss dans les mmes conditions que celles prvues au premier alina de l'article L. 1411-11.
II. - A l'article L. 1411-19 du mme code, la rfrence : du prsent chapitre est remplace par les
rfrences : du chapitre Ier et du prsent chapitre .
III. - Au dbut du titre III du livre Ier de la quatrime partie du mme code, il est ajout un chapitre
prliminaire ainsi rdig :
Chapitre prliminaire
Art. L. 4130-1. - Les missions du mdecin gnraliste de premier recours sont notamment les
suivantes :
1 Contribuer l'offre de soins ambulatoire, en assurant pour ses patients la prvention, le
dpistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des maladies ainsi que l'ducation pour la sant.
78
Thse Morgane MENARD
79
Thse Morgane MENARD
Annexe 2 : Article 38
LOI n 2009-879 du 21 juillet 2009 portant rforme de l'hpital et relative aux
patients, la sant et aux territoires
I.-Le chapitre V du titre II du livre Ier de la cinquime partie du code de la sant publique est ainsi
modifi :
1 L'intitul est ainsi rdig : Pharmacie d'offi cine ;
2 Aprs l'article L. 5125-1, il est insr un arti cle L. 5125-1-1 A ainsi rdig :
Art.L. 5125-1-1 A.-Dans les conditions dfinies par le prsent code, les pharmaciens d'officine :
1 Contribuent aux soins de premier recours dfin is l'article L. 1411-11 ;
2 Participent la coopration entre professionn els de sant ;
3 Participent la mission de service public de la permanence des soins ;
4 Concourent aux actions de veille et de protect ion sanitaire organises par les autorits de sant ;
5 Peuvent participer l'ducation thrapeutique et aux actions d'accompagnement de patients
dfinies aux articles L. 1161-1 L. 1161-5 ;
6 Peuvent assurer la fonction de pharmacien rf rent pour un tablissement mentionn au 6 du I
de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles ayant souscrit la convention
pluriannuelle vise au I de l'article L. 313-12 du mme code qui ne dispose pas de pharmacie usage
intrieur ou qui n'est pas membre d'un groupement de coopration sanitaire grant une pharmacie
usage intrieur ;
7 Peuvent, dans le cadre des cooprations prvue s par l'article L. 4011-1 du prsent code, tre
dsigns comme correspondants au sein de l'quipe de soins par le patient.A ce titre, ils peuvent, la
demande du mdecin ou avec son accord, renouveler priodiquement des traitements chroniques,
ajuster, au besoin, leur posologie et effectuer des bilans de mdications destins en optimiser les
effets ;
8 Peuvent proposer des conseils et prestations d estins favoriser l'amlioration ou le maintien de
l'tat de sant des personnes.
Un dcret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application des 7 et 8.
[Dispositions dclares non conformes la Constitution par la dcision du Conseil constitutionnel n
2009-584 DC du 16 juillet 2009.]
80
Thse Morgane MENARD
Annexe 3 : Article 84
LOI n 2009-879 du 21 juillet 2009 portant rforme de l'hpital et relative aux
patients, la sant et aux territoires
I.- Le livre Ier de la premire partie du code de la sant publique est complt par un titre VI ainsi
rdig :
TITRE VI
Chapitre Ier
Dispositions gnrales
Art.L. 1161-1.-L'ducation thrapeutique s'inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour
objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhsion aux traitements prescrits et en
amliorant sa qualit de vie. Elle n'est pas opposable au malade et ne peut conditionner le taux de
remboursement de ses actes et des mdicaments affrents sa maladie.
Les comptences ncessaires pour dispenser l'ducation thrapeutique du patient sont dtermines
par dcret.
Dans le cadre des programmes ou actions dfinis aux articles L. 1161-2 et L. 1161-3, tout contact
direct entre un malade et son entourage et une entreprise se livrant l'exploitation d'un mdicament
ou une personne responsable de la mise sur le march d'un dispositif mdical ou d'un dispositif
mdical de diagnostic in vitro est interdit.
Art.L. 1161-2.-Les programmes d'ducation thrapeutique du patient sont conformes un cahier
des charges national dont les modalits d'laboration et le contenu sont dfinis par arrt du ministre
charg de la sant. Ces programmes sont mis en uvre au niveau local, aprs autorisation des
agences rgionales de sant. Ils sont proposs au malade par le mdecin prescripteur et donnent lieu
l'laboration d'un programme personnalis.
Ces programmes sont valus par la Haute Autorit de sant.
Art.L. 1161-3.-Les actions d'accompagnement font partie de l'ducation thrapeutique. Elles ont
pour objet d'apporter une assistance et un soutien aux malades, ou leur entourage, dans la prise en
charge de la maladie. Elles sont conformes un cahier des charges national dont les modalits
d'laboration et le contenu sont dfinis par arrt du ministre charg de la sant.
Art.L. 1161-4.-Les programmes ou actions dfinis aux articles L. 1161-2 et L. 1161-3 ne peuvent
tre ni labors ni mis en uvre par des entreprises se livrant l'exploitation d'un mdicament, des
personnes responsables de la mise sur le march d'un dispositif mdical ou d'un dispositif mdical de
diagnostic in vitro ou des entreprises proposant des prestations en lien avec la sant. Toutefois, ces
entreprises et ces personnes peuvent prendre part aux actions ou programmes mentionns aux
articles L. 1161-2 et L. 1161-3, notamment pour leur financement, ds lors que des professionnels de
sant et des associations mentionnes l'article L. 1114-1 laborent et mettent en uvre ces
81
Thse Morgane MENARD
programmes ou actions.
Art.L. 1161-5.-Les programmes d'apprentissage ont pour objet l'appropriation par les patients des
gestes techniques permettant l'utilisation d'un mdicament le ncessitant.
Ils sont mis en uvre par des professionnels de sant intervenant pour le compte d'un oprateur
pouvant tre financ par l'entreprise se livrant l'exploitation du mdicament.
Il ne peut y avoir de contact direct entre l'entreprise et le patient ou, le cas chant, ses proches ou
ses reprsentants lgaux.
Le programme d'apprentissage est propos par le mdecin prescripteur son patient ; il ne peut
donner lieu des avantages financiers ou en nature.
La mise en uvre du programme d'apprentissage est subordonne au consentement crit du
patient ou de ses reprsentants lgaux.
Il peut tre mis fin cette participation, tout moment et sans condition, l'initiative du patient ou du
mdecin prescripteur.
Ces programmes d'apprentissage ainsi que les documents et autres supports relatifs ces
programmes sont soumis une autorisation dlivre par l'Agence franaise de scurit sanitaire des
produits de sant, aprs avis des associations mentionnes l'article L. 1114-1 et pour une dure
limite.
Si les programmes d'apprentissage ou les supports relatifs ces programmes ne respectent pas les
dispositions de l'autorisation dlivre en application du prsent article, l'agence retire l'autorisation et,
le cas chant, ordonne l'arrt immdiat des actions mises en place et le retrait des documents
diffuss.
Art.L. 1161-6.-Sauf disposition contraire, les modalits d'application du prsent chapitre sont
dfinies par dcret en Conseil d'Etat.
Chapitre II
Dispositions pnales
Art.L. 1162-1.-Est puni de 30 000 d'amende le fait de mettre en uvre un programme sans une
autorisation prvue aux articles L. 1161-2 et L. 1161-5.
II.-Le chapitre Ier du titre II du livre V de la premire partie du mme code est complt par un article
L. 1521-7 ainsi rdig :
Art.L. 1521-7.-Le titre VI du livre Ier de la prsente partie est applicable dans les les Wallis et
Futuna sous rserve de l'adaptation suivante :
A l'article L. 1161-2, les mots : " des agences rgionales de sant sont remplacs par les mots : "
de l'agence de sant .
III.-L'article L. 5311-1 du mme code est complt par un alina ainsi rdig :
L'agence est galement charge du contrle du respect des dispositions des autorisations dlivres
en application de l'article L. 1161-5.
IV.-Les promoteurs de programmes d'ducation thrapeutique du patient dj mis en uvre avant la
publication de la prsente loi ont jusqu'au 1er janvier 2011 pour obtenir l'autorisation de ces
programmes auprs des agences rgionales de sant comptentes.
V.-Un rapport sera prsent au Parlement avant le 31 dcembre 2010 sur la mise en uvre des
programmes d'ducation thrapeutique du patient et sur leurs financements, notamment sur la
possibilit d'un fonds national.
82
Thse Morgane MENARD
Le contrat d'objectifs dfinit les actions mises en uvre ces fins par chacun des signataires. Les
programmes nationaux de gestion du risque sont labors conformment aux objectifs dfinis par le
contrat d'objectifs.
Il dtermine galement les conditions :
1 De la conclusion d'avenants en cours d'excuti on de ce contrat, notamment en fonction des lois
de financement de la scurit sociale ;
2 De l'valuation contradictoire des rsultats o btenus au regard des objectifs fixs.
II. Le contrat d'objectifs est conclu pour une priode minimale de quatre ans.
Le contrat et, le cas chant, les avenants qui le modifient sont transmis aux commissions de
l'Assemble nationale et du Snat mentionnes l'article LO 111-9. ;
2 L'article L. 182-2-3 est ainsi modifi :
a) Aprs le septime alina, il est insr un 7 ai nsi rdig :
7 Les orientations du contrat d'objectifs prvu l'article L. 182-2-1-1. ;
b) A la premire phrase du dernier alina, les rfrences : au 3 et au 4 sont remplaces par les
rfrences : aux 3, 4 et 7 ;
c) Il est ajout un alina ainsi rdig :
Le collge des directeurs prpare, en vue de leur adoption par le conseil, les orientations
mentionnes au 7. ;
3 L'article L. 182-2-4 est ainsi modifi :
a) Aprs le deuxime alina, il est insr un 1 bi s ainsi rdig :
1 bis Ngocie le contrat d'objectifs prvu l'a rticle L. 182-2-1-1 ;
b) Il est ajout un alina ainsi rdig :
Le prsident et le directeur gnral signent le contrat d'objectifs prvu l'article L. 182-2-1-1.
Le livre IV de la premire partie du code de la sant publique est complt par un titre III ainsi rdig :
TITRE III
AGENCES RGIONALES DE SANT
Chapitre Ier
Missions et comptences des agences rgionales de sant
Art.L. 1431-1.-Dans chaque rgion et dans la collectivit territoriale de Corse, une agence rgionale
de sant a pour mission de dfinir et de mettre en uvre un ensemble coordonn de programmes et
d'actions concourant la ralisation, l'chelon rgional et infrargional :
des objectifs de la politique nationale de sant dfinie l'article L. 1411-1 du prsent code ;
des principes de l'action sociale et mdico-sociale noncs aux articles L. 116-1 et L. 116-2 du
code de l'action sociale et des familles ;
des principes fondamentaux affirms l'article L. 111-2-1 du code de la scurit sociale.
Les agences rgionales de sant contribuent au respect de l'objectif national de dpenses
d'assurance maladie.
Leurs comptences s'exercent sans prjudice et dans le respect de celles des collectivits
territoriales et des tablissements et agences mentionns aux articles L. 1222-1, L. 1323-1, L. 1336-1,
L. 1413-2, L. 1418-1 et L. 5311-1 du prsent code ainsi qu'aux articles L. 312-8 du code de l'action
sociale et des familles et L. 161-37 du code de la scurit sociale.
Art.L. 1431-2.-Les agences rgionales de sant sont charges, en tenant compte des spcificits de
chaque rgion :
84
Thse Morgane MENARD
1 De mettre en uvre au niveau rgional la polit ique de sant publique dfinie en application des
articles L. 1411-1-1 et L. 1411-2, en liaison avec les autorits comptentes dans les domaines de la
sant au travail, de la sant scolaire et universitaire et de la protection maternelle et infantile.
A ce titre :
a) Elles organisent, en s'appuyant en tant que de besoin sur les observatoires rgionaux de la
sant, la veille sanitaire, l'observation de la sant dans la rgion, le recueil et le traitement des
signalements d'vnements sanitaires ;
b) Elles contribuent, dans le respect des attributions du reprsentant de l'Etat territorialement
comptent, l'organisation de la rponse aux urgences sanitaires et la gestion des situations de
crise sanitaire ;
c) Sans prjudice de l'article L. 1435-1, elles tablissent un programme annuel de contrle du
respect des rgles d'hygine, en particulier celles prvues au 2 de l'article L. 1421-4, en fonction des
orientations retenues par le document vis l'article L. 1434-1 et des priorits dfinies par le
reprsentant de l'Etat territorialement comptent. Elles ralisent ou font raliser les prlvements,
analyses et vrifications prvus dans ce programme et procdent aux inspections ncessaires ;
d) Elles dfinissent et financent des actions visant promouvoir la sant, duquer la population
la sant et prvenir les maladies, les handicaps et la perte d'autonomie, et elles veillent leur
valuation ;
2 De rguler, d'orienter et d'organiser, notamme nt en concertation avec les professionnels de
sant, l'offre de services de sant, de manire rpondre aux besoins en matire de soins et de
services mdico-sociaux, et garantir l'efficacit du systme de sant.
A ce titre :
a) Elles contribuent valuer et promouvoir la qualit des formations des professionnels de sant
;
b) Elles autorisent la cration et les activits des tablissements et services de sant ainsi que des
tablissements et services mdico-sociaux mentionns aux 2, 3, 5, 6, 7, 11 et 12 du I de l'arti cle
L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles et l'article L. 314-3-3 du mme code ; elles
contrlent leur fonctionnement et leur allouent les ressources qui relvent de leur comptence ;
c) Elles veillent ce que la rpartition territoriale de l'offre de soins permette de satisfaire les
besoins de sant de la population.A ce titre, elles mettent en uvre les mesures mentionnes
l'article L. 1434-7 et en valuent l'efficacit ;
d) Elles contribuent mettre en uvre un service unique d'aide l'installation des professionnels de
sant ;
e) Elles veillent la qualit et la scurit des actes mdicaux, de la dispensation et de l'utilisation
des produits de sant ainsi que des prises en charge et accompagnements mdico-sociaux et elles
procdent des contrles cette fin ; elles contribuent, avec les services de l'Etat comptents et les
collectivits territoriales concernes, la lutte contre la maltraitance et au dveloppement de la
bientraitance dans les tablissements et services de sant et mdico-sociaux ;
f) Elles veillent assurer l'accs aux soins de sant et aux services psychosociaux des personnes
en situation de prcarit ou d'exclusion ;
g) Dans les conditions prvues l'article L. 1434-14, elles dfinissent et mettent en uvre, avec les
organismes d'assurance maladie et avec la Caisse nationale de solidarit pour l'autonomie, les
actions rgionales prolongeant et compltant les programmes nationaux de gestion du risque et des
actions complmentaires. Ces actions portent sur le contrle et l'amlioration des modalits de
recours aux soins et des pratiques des professionnels de sant en mdecine ambulatoire et dans les
tablissements et services de sant et mdico-sociaux ;
h) En relation avec les directions rgionales des affaires culturelles mais aussi avec les collectivits
territoriales qui le souhaitent, elles encouragent et favorisent, au sein des tablissements, l'laboration
et la mise en uvre d'un volet culturel.
85
Thse Morgane MENARD
Art.L. 1431-3.-Un dcret peut crer des agences interrgionales de sant et confier des
comptences interrgionales une ou plusieurs agences rgionales de sant.
Art.L. 1431-4.-Les modalits d'application du prsent titre sont dtermines par un dcret en Conseil
d'Etat, sauf disposition contraire.
Chapitre II
Section 1
Art.L. 1432-1.-Les agences rgionales de sant sont des tablissements publics de l'Etat
caractre administratif. Elles sont places sous la tutelle des ministres chargs de la sant, de
l'assurance maladie, des personnes ges et des personnes handicapes.
Les agences rgionales de sant sont dotes d'un conseil de surveillance et diriges par un
directeur gnral.
Auprs de chaque agence rgionale de sant sont constitues :
1 Une confrence rgionale de la sant et de l'a utonomie, charge de participer par ses avis la
dfinition des objectifs et des actions de l'agence dans ses domaines de comptences ;
2 Deux commissions de coordination des politique s publiques de sant, associant les services de
l'Etat, les collectivits territoriales et leurs groupements et les organismes de scurit sociale. Ces
commissions, dont la composition et les modalits de fonctionnement sont fixes par dcret, sont
comptentes pour assurer la cohrence et la complmentarit des actions dtermines et conduites
par leurs membres, respectivement :
dans les domaines de la prvention, de la sant scolaire, de la sant au travail et de la protection
maternelle et infantile ;
dans le domaine des prises en charge et des accompagnements mdico-sociaux.
Les agences rgionales de sant mettent en place des dlgations territoriales dans les
dpartements.
Chapitre III
Art.L. 1433-1.-Un conseil national de pilotage des agences rgionales de sant runit des
reprsentants de l'Etat et de ses tablissements publics, dont la Caisse nationale de solidarit pour
l'autonomie, ainsi que des reprsentants des organismes nationaux d'assurance maladie membres de
l'Union nationale des caisses d'assurance maladie. Les ministres chargs de la sant, de l'assurance
maladie, des personnes ges et des personnes handicapes, ou leur reprsentant, le prsident ; les
ministres chargs du budget et de la scurit sociale en sont membres.
Le Conseil national de pilotage des agences rgionales de sant donne aux agences rgionales de
sant les directives pour la mise en uvre de la politique nationale de sant sur le territoire. Il veille
la cohrence des politiques qu'elles ont mettre en uvre en termes de sant publique,
d'organisation de l'offre de soins et de prise en charge mdico-sociale et de gestion du risque et il
valide leurs objectifs.
Il valide toutes les instructions qui leur sont donnes. Il conduit l'animation du rseau des agences.
Il value priodiquement les rsultats de l'action des agences et de leurs directeurs gnraux.
86
Thse Morgane MENARD
Le conseil national de pilotage veille ce que la rpartition entre les agences rgionales de sant
des financements qui leur sont attribus prenne en compte l'objectif de rduction des ingalits de
sant mentionn l'article L. 1411-1.
Art.L. 1433-2.-Les ministres chargs de la sant, de l'assurance maladie, des personnes ges et
des personnes handicapes signent avec le directeur gnral de chaque agence rgionale de sant
un contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens de l'agence.
Le contrat est conclu pour une dure de quatre ans. Il est rvisable chaque anne.
Art.L. 1433-3.-Les modalits d'application du prsent chapitre sont dtermines par dcret.
Chapitre IV
Section 1
Art.L. 1434-1.-Le projet rgional de sant dfinit les objectifs pluriannuels des actions que mne
l'agence rgionale de sant dans ses domaines de comptences, ainsi que les mesures tendant les
atteindre.
Il s'inscrit dans les orientations de la politique nationale de sant et se conforme aux dispositions
financires prvues par les lois de finances et les lois de financement de la scurit sociale.
Art.L. 1434-2.-Le projet rgional de sant est constitu :
1 D'un plan stratgique rgional de sant, qui f ixe les orientations et objectifs de sant pour la
rgion ;
2 De schmas rgionaux de mise en uvre en mati re de prvention, d'organisation de soins et
d'organisation mdico-sociale ;
3 De programmes dclinant les modalits spcifiq ues d'application de ces schmas, dont un
programme relatif l'accs la prvention et aux soins des personnes les plus dmunies et un
programme relatif au dveloppement de la tlmdecine. La programmation peut prendre la forme de
programmes territoriaux de sant pouvant donner lieu des contrats locaux de sant tels que dfinis
l'article L. 1434-17.
Le plan stratgique rgional de sant prvoit des articulations avec la sant au travail, la sant en
milieu scolaire et la sant des personnes en situation de prcarit et d'exclusion.
Art.L. 1434-3.-Le projet rgional de sant fait l'objet d'un avis de la confrence rgionale de la sant
et de l'autonomie, des collectivits territoriales et du reprsentant de l'Etat dans la rgion.
Art.L. 1434-4.-Un dcret en Conseil d'Etat dtermine les modalits d'application de la prsente
section.
Sous-section 1
Art.L. 1434-5.-Le schma rgional de prvention inclut notamment des dispositions relatives la
prvention, la promotion de la sant, la sant environnementale et la scurit sanitaire. Il
organise, dans le domaine de la sant des personnes, l'observation des risques mergents et les
modalits de gestion des vnements porteurs d'un risque sanitaire, conformment aux articles L.
1435-1 et L. 1435-2.
Art.L. 1434-6.-Les moyens financiers, quelle qu'en soit l'origine, attribus l'agence rgionale de
87
Thse Morgane MENARD
sant pour le financement des actions tendant la promotion de la sant, l'ducation la sant, la
prvention des maladies, des handicaps et de la perte d'autonomie ne peuvent tre affects au
financement d'activits de soins ou de prises en charge et d'accompagnements mdico-sociaux.
Au titre de ses actions de prvention, l'agence rgionale de sant attribue, dans des conditions
fixes par les conventions d'objectifs et de gestion mentionnes au II de l'article L. 227-1 du code de
la scurit sociale, l'article L. 611-7 du mme code et l'article L. 723-12 du code rural, des crdits
provenant des fonds constitus au sein de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs
salaris, de la Caisse nationale du rgime social des indpendants et de la Caisse centrale de la
mutualit sociale agricole et destins financer des actions de prvention, d'ducation et
d'information sanitaires. Un arrt des ministres chargs de la sant et de la scurit sociale fixe,
chaque anne, le montant de la contribution de chaque caisse nationale d'assurance maladie
chaque agence rgionale de sant au titre des actions de prvention.
Sous-section 2
Art.L. 1434-7.-Le schma rgional d'organisation des soins a pour objet de prvoir et de susciter les
volutions ncessaires de l'offre de soins afin de rpondre aux besoins de sant de la population et
aux exigences d'efficacit et d'accessibilit gographique.
Il prcise les adaptations et les complmentarits de l'offre de soins, ainsi que les cooprations,
notamment entre les tablissements de sant, les communauts hospitalires de territoire, les
tablissements et services mdico-sociaux, les centres de sant, les structures et professionnels de
sant libraux. Il prend en compte galement les difficults de dplacement des populations, ainsi que
les exigences en matire de transports sanitaires, lies en particulier aux situations d'urgence. Il
signale cet effet les volutions ncessaires dans le respect des comptences dvolues aux
collectivits territoriales.
Il tient compte de l'offre de soins des rgions limitrophes et de la vocation sanitaire et sociale de
certains territoires.
Il indique, par territoire de sant, les besoins en implantations pour l'exercice des soins mentionns
aux articles L. 1411-11 et L. 1411-12, notamment celles des professionnels de sant libraux, des
ples de sant, des centres de sant, des maisons de sant, des laboratoires de biologie mdicale et
des rseaux de sant.
Il dtermine, selon des dispositions prvues par arrt des ministres chargs de la sant et de la
scurit sociale, les zones de mise en uvre des mesures destines favoriser une meilleure
rpartition gographique des professionnels de sant, des maisons de sant, des ples de sant et
des centres de sant et prvues notamment par l'article L. 1434-8 du prsent code, par les
conventions mentionnes au chapitre II du titre VI du livre Ier du code de la scurit sociale, par
l'article L. 631-1-1 du code de l'ducation, par l'article L. 1511-8 du code gnral des collectivits
territoriales et par l'article 151 ter du code gnral des impts.
Il organise la coordination entre les diffrents services de sant mentionns l'alina prcdent et
les tablissements de sant assurant une activit au domicile des patients intervenant sur le mme
territoire de sant. Les conditions de cette coordination sont dfinies par le directeur gnral de
l'agence rgionale de sant.
Art.L. 1434-9.-Le schma rgional d'organisation des soins fixe, en fonction des besoins de la
population, par territoire de sant :
1 Les objectifs de l'offre de soins par activit s de soins et quipements matriels lourds, dont les
modalits de quantification sont fixes par dcret ;
2 Les crations et suppressions d'activits de s oins et d'quipements matriels lourds ;
88
Thse Morgane MENARD
3 Les transformations et regroupements d'tablis sements de sant, ainsi que les cooprations
entre ces tablissements ;
4 Les missions de service public assures par le s tablissements de sant et les autres personnes
cites l'article L. 6112-2.
Les autorisations accordes par le directeur gnral de l'agence rgionale de sant en vertu des 2
et 3 doivent tre compatibles avec les objectifs f ixs par le schma rgional d'organisation des soins.
Art.L. 1434-10.-Pour une activit ou un quipement relevant de leurs comptences, les agences
rgionales de sant peuvent arrter un schma interrgional d'organisation des soins.
Le ministre charg de la sant arrte la liste des quipements et activits pour lesquels plusieurs
rgions, qu'il dtermine, sont tenues d'tablir un schma en commun. Il peut prvoir que, dans
certaines rgions aux caractristiques gographiques et dmographiques spcifiques, ces
quipements et activits soient, par drogation, l'objet d'un schma rgional.
Art.L. 1434-11.-Les conditions d'laboration du schma rgional d'organisation des soins sont fixes
par dcret en Conseil d'Etat.
Sous-section 3
conversion est tabli en tenant compte du financement allou aux tablissements et services mdico-
sociaux qui fournissent des prestations comparables.
Chapitre V
Section 1
Art.L. 1435-1.-Le directeur gnral de l'agence rgionale de sant informe sans dlai le reprsentant
de l'Etat territorialement comptent ainsi que les lus territoriaux concerns de tout vnement
sanitaire prsentant un risque pour la sant de la population ou susceptible de prsenter un risque de
trouble l'ordre public.
Pour l'exercice de ses comptences dans les domaines sanitaire et de la salubrit et de l'hygine
publiques, le reprsentant de l'Etat territorialement comptent dispose tout moment des moyens de
l'agence.
Les services de l'agence et les services de l'Etat mettent en uvre les actions coordonnes
ncessaires la rduction des facteurs, notamment environnementaux et sociaux, d'atteinte la
sant.
Ces actions font galement appel aux services communaux d'hygine et de sant, dans le respect
de l'article L. 1422-1.
Les services de l'agence sont placs pour emploi sous l'autorit du reprsentant de l'Etat
territorialement comptent lorsqu'un vnement porteur d'un risque sanitaire peut constituer un trouble
l'ordre public.
L'agence participe, sous l'autorit du reprsentant de l'Etat territorialement comptent,
l'laboration et la mise en uvre du volet sanitaire des plans de secours et de dfense.
L'agence est associe l'laboration et la mise en uvre des programmes d'action prvus par
l'article 1er de la loi n 2003-710 du 1er aot 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la
rnovation urbaine, dans le domaine de la sant.
Elle fournit aux autorits comptentes les avis sanitaires ncessaires l'laboration des plans et
programmes ou de toute dcision impliquant une valuation des effets sur la sant humaine.
Pour les matires relevant de ses attributions au titre du prsent code, le reprsentant de l'Etat dans
le dpartement peut dlguer sa signature au directeur gnral de l'agence rgionale de sant et, en
cas d'absence ou d'empchement, des agents placs sous son autorit.
Un dcret en Conseil d'Etat dtermine les modalits d'application du prsent article.
Art.L. 1435-2.-Dans les zones de dfense, le prfet de zone dispose, pour l'exercice de ses
comptences, des moyens de l'ensemble des agences rgionales de sant de la zone de dfense.
Leurs services sont placs pour emploi sous son autorit lorsqu'un vnement porteur d'un risque
sanitaire peut constituer un trouble l'ordre public au sein de la zone.
Le directeur gnral de l'agence rgionale de sant du chef-lieu de la zone assiste le prfet de zone
dans l'exercice de ses comptences. Dans ce cadre, il anime et coordonne l'action de l'ensemble des
agences rgionales de sant de la zone de dfense.L'agence rgionale de sant du chef-lieu de zone
est, en consquence, qualifie d'agence rgionale de sant de zone.
90
Thse Morgane MENARD
Section 2
Art.L. 1435-3.-L'agence rgionale de sant conclut les contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens
prvus l'article L. 6114-1. Elle peut, avec la participation des collectivits territoriales, conclure les
contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens prvus l'article L. 313-11 du code de l'action sociale et
des familles ainsi que, dans des conditions dfinies par dcret, des contrats pluriannuels d'objectifs et
de moyens avec les rseaux de sant, les centres de sant, les ples de sant et les maisons de
sant. Le versement d'aides financires ou de subventions ces services de sant par les agences
rgionales de sant est subordonn la conclusion d'un contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens.
L'agence veille au suivi et au respect des engagements dfinis dans ces contrats.
Art.L. 1435-4.-L'agence rgionale de sant peut proposer aux professionnels de sant
conventionns, aux centres de sant, aux ples de sant, aux tablissements de sant, aux
tablissements d'hbergement pour personnes ges et dpendantes, aux maisons de sant, aux
services mdico-sociaux, ainsi qu'aux rseaux de sant de son ressort, d'adhrer des contrats ayant
pour objet d'amliorer la qualit et la coordination des soins.
Ces contrats fixent les engagements des professionnels, centres, tablissements, maisons,
services, ples ou rseaux concerns et la contrepartie financire qui peut leur tre associe. Le
versement de la contrepartie financire ventuelle est fonction de l'atteinte des objectifs par le
professionnel, le centre, l'tablissement, la maison, le service, le ple ou le rseau concern. Les
contrats viss au premier alina sont conformes des contrats-types nationaux. Ces contrats-types
sont adopts, pour les professionnels de sant libraux, les centres de sant et les maisons de sant,
par les parties aux conventions mentionnes aux articles L. 162-5, L. 162-9, L. 162-12-2, L. 162-12-9,
L. 162-14 et L. 162-32-1 du code de la scurit sociale ; ils sont adopts, dans les autres cas, par
l'Union nationale des caisses d'assurance maladie et par les ministres chargs de la sant, des
personnes ges, des personnes handicapes et de l'assurance maladie. En l'absence d'un contrat-
type national, l'agence rgionale de sant tablit un contrat-type rgional qui est rput approuv
quarante-cinq jours aprs sa rception par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie, par les
parties aux conventions prcites et les ministres chargs de la sant, des personnes ges, des
personnes handicapes et de l'assurance maladie.
La contrepartie financire est finance par la dotation rgionale qui est dlgue l'agence au titre
du fonds d'intervention pour la qualit et la coordination des soins mentionn l'article L. 221-1-1 du
code de la scurit sociale et de la dotation mentionne l'article L. 162-22-13 du mme code.
L'agence rgionale de sant veille au suivi et au respect des engagements dfinis dans ces
contrats.
Art.L. 1435-5.-L'agence rgionale de sant organise, dans des conditions dfinies par dcret en
Conseil d'Etat, la mission de service public de permanence des soins mentionne par l'article L. 6314-
1. Ses modalits, labores en association avec les reprsentants des professionnels de sant, dont
l'ordre des mdecins, sont dfinies aprs avis du reprsentant de l'Etat territorialement comptent.
L'agence dtermine la rmunration spcifique des professionnels de sant pour leur participation
la permanence des soins, selon des modalits dfinies par dcret en Conseil d'Etat.
Section 3
Art.L. 1435-6.-L'agence rgionale de sant a accs aux donnes ncessaires l'exercice de ses
missions contenues dans les systmes d'information des tablissements de sant et des
tablissements et services mdico-sociaux ainsi que des organismes d'assurance maladie et de la
Caisse nationale de solidarit pour l'autonomie, notamment ceux mentionns aux articles L. 161-28-
1 du code de la scurit sociale et L. 247-2 du code de l'action sociale et des familles. Cet accs est
assur dans des conditions garantissant l'anonymat des personnes bnficiant de prestations de
soins ou de prises en charge et d'accompagnements mdico-sociaux dans le respect des dispositions
de la loi n 78-17 du 6 janvier 1978 relative l'i nformatique, aux fichiers et aux liberts.L'agence
rgionale de sant est tenue informe par les organismes situs dans son ressort de tout projet
concernant l'organisation et le fonctionnement de leurs systmes d'information. Le directeur gnral
dtermine, en fonction de la situation sanitaire, pour chaque tablissement, les donnes utiles que
celui-ci doit transmettre de faon rgulire, et notamment les disponibilits en lits et places. Le
directeur gnral dcide galement de la frquence de mise jour et de transmission des donnes
issues des tablissements de soins et mdico-sociaux.
Les agents de l'agence rgionale de sant ayant la qualit de mdecin n'ont accs aux donnes de
sant caractre personnel que si elles sont strictement ncessaires l'accomplissement de leurs
missions, dans le respect de l'article 226-13 du code pnal.
Avant le 1er janvier 2011, la Commission nationale de l'informatique et des liberts prsente au
Parlement un rapport valuant les conditions d'accs aux donnes de sant par les agences
rgionales de sant.
La Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salaris met la disposition des
agences rgionales de sant les applications informatiques et les accs son systme d'information
ncessaires pour l'exercice de leurs missions. Une convention nationale conclue entre la Caisse
nationale de l'assurance maladie des travailleurs salaris et l'autorit comptente de l'Etat pour le
compte des agences rgionales de sant fixe le contenu et les conditions de cette mise disposition
et des services rendus.
Section 4
Inspections et contrles
Art.L. 1435-7.-Le directeur gnral de l'agence rgionale de sant peut dsigner, parmi les
personnels de l'agence respectant des conditions d'aptitude technique et juridique dfinies par dcret
en Conseil d'Etat, des inspecteurs et des contrleurs pour remplir, au mme titre que les agents
mentionns l'article L. 1421-1, les missions prvues cet article. Il peut, dans les mmes conditions,
leur confier les missions prvues l'article L. 313-13 du code de l'action sociale et des familles. Les
inspecteurs et contrleurs de l'agence disposent des prrogatives prvues aux articles L. 1421-2 et L.
1421-3 du prsent code.
Le directeur gnral de l'agence, sur le rapport d'un agent mentionn au premier alina du prsent
article ou l'article L. 1421-1, est tenu de signaler au reprsentant de l'Etat territorialement comptent
ainsi qu'aux directeurs gnraux de l'Agence franaise de scurit sanitaire des produits de sant, de
l'Agence franaise de scurit sanitaire des aliments et de l'Agence de la biomdecine toute situation
susceptible d'entraner la mise en uvre des mesures de police administrative qui relvent de leur
comptence.
Le reprsentant de l'Etat dans le dpartement dispose, en tant que de besoin, pour l'exercice de ses
comptences, des services de l'agence rgionale de sant chargs de missions d'inspection.
92
Thse Morgane MENARD
93
Thse Morgane MENARD
94
Thse Morgane MENARD
95
Thse Morgane MENARD
96
Thse Morgane MENARD
97
Thse Morgane MENARD
98
Thse Morgane MENARD
99
Thse Morgane MENARD
100
Thse Morgane MENARD
101
Thse Morgane MENARD
102
Thse Morgane MENARD
103
Thse Morgane MENARD
BIBLIOGRAPHIE
1
Site du Ministre des Affaires Sociales et de de la Sant, http://www.sante.gouv.fr/hopital-patients-
sante-territoires-une-loi-a-la-croisee-de-nombreuses-attentes.html, consult le 02/02/12
2
Ministre du Travail de lEmploi et de la Sant, Une ambition ncessaire pour prserver notre
systme de sant, Avril 2010, Plaquette HPST
3
Ministre de la Sant et des Sports, Hpital, patients, sant, territoire ; une loi la croise de
nombreuses attentes, Septembre 2009, Support Pdagogique
4
M-O. BEVIERRE, Pharma 2015 : le nouveau modle, Mars 2009, Pharmaceutiques
5
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 36 de la loi HPS T
6
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 38 de la loi HPST
7
M. RIOLI, Le pharmacien dofficine dans le parcours de soins, Juillet 2009, Synthse du Groupe de
travail Pharmacien dofficine
8
OMS-Europe, Therapeutic Patient Education Continuing Education Programmesfor Health Care
Providers in the field of Chronic Disease, Rapport publi en 1996 et traduit en franais en 1998,
9
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 84 de la loi HPST ,
10
Haute Autorit de Sant, Structuration dun programme dducation thrapeutique du patient dans
le champ des maladies chroniques, Juin 2007
11
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 118 de la loi HPS T
12
Site internet http://www.challenges.fr/, Chronique du scandale du mdiator, consult le 13/06/11
13
Observatoire de lAQUIM, Les consquences de laffaire Mediator sur les relations mdecins /
industries, Mars 2011
14
Site internet du laboratoire GSK, http://www.gsk.fr/gsk/entreprise_engage/association_patient.html,
consult le 18/09/11
15
Site internet http://www.legifrance.gouv.fr/, loi n 2011-2012 du 29 dcembre 2011 relative au
renforcement de la scurit sanitaire du mdicament et des produits de sant, consult le 14/09/11
16
Ministre de Travail, de lEmploi et de la Sant, Assises du mdicament, Rapport de synthse, Juin
2011
17
Site du Leem, www.leem.org, communiqu de presse Septembre 2011, consult le 04/05/12
18
IMS Health, Market Prognostic, Septembre 2010
19
IMS Institute Healthcare Informatics, The Global Use of Medicines : Outlook Through 2015, Avril
2011
20
Site internet http://fr.wikipedia.org/wiki/Blockbuster, dfinition de blockbuster, consult le 15/10/12
21
IMS Health, Market Prognostic , Avril 2011
22
Site du Leem, www.leem.org, Les entreprises du Mdicament en France, lments chiffrs, dition
2011, Rapport, consult le 18/04/12
23
IMS Health, Midas Market Segmentation, Juin 2009
24
C-J. MENKES, La place des gnriques dans la prescription, Fvrier 2012, Acadmie Nationale de
Mdecine
104
Thse Morgane MENARD
25
S. PICHETTI, C. SERMET (IRDES), Le dremboursement des mdicaments en France entre 2002
et 2011 : lments dvaluation, Juillet 2011
26
http://www.supergelule.fr/blog/2010/02/26/200-nouveaux-medicaments--vignette-orange/, consult
le 15/08/12
27
IMS, PharmaNews, Janvier 2011
28
C. LAJOUX, Les CAPI, Mars 2009
29
M-C WORONOFF-LEMSI, Approche pharmaco-conomique : valuation pharmaco-mdico-
conomique de stratgies thrapeutiques : lments de mthodologie , Juin 2009
30
Revue Prescrire, Promotion des mdicaments en France : lIGAS pour un dsarmement des
firmes, 2008
31
Baromtre emploi LEEM, Dcembre 2010
32
Direct Research, Les perspectives de la visite mdicale et de la promotion du mdicament, 2011
33
Cegedim Strategic Data, 2012
34
Table ronde des Caduces, Mars 2011, Le marketing client
35
Etude Direct Research, Dcembre 2009
36
Dfinition du marketing, http://fr.wikipedia.org/wiki/Marketing, consult le 24/09/12
37
Journal Officiel, Dfinition du Marketing, Avril 1987
38
A. OLLIVIER, C. HURTELOUP, Le marketing du mdicament en question(s), Fvrier 2009, dition
Vuibert
39 me
D. LINDO, F. JALLAT, Le Marketing, Septembre 2010, 6 dition DUNOD
40
E. PEELEN, F. JALLAT, E. STEVENS, P, Gestion de la relation client, 2009, Pearson Education,
3me dition
41
C. BOUGUEREAU, Introduction au Marketing client, CAP 2012 Novartis
42
Journal Officiel de la Rpublique Franaise, Loi n 2009-879, Juillet 2009, article 88 de la loi HPST
43
MP. SERRE, D. WALLET WODKA, Le marketing des produits de sant, 2008, dition Dunod
44
Price Water House Coopers, Pharma 2020 : le marketing du futur, Quelle voie prendrez - vous ?
2007
45
Mdian Conseil, Panorama des acteurs de la promotion mdicale, Rsultats et analyse 2011
46
Interview D. FURON, Table ronde des caduces, Mars 2011
47
Interview E. SCHOULEUR, Table ronde des caduces, Mars 2011
48
Intervenant de Roche, 10me Marketing Trends Conference, Healthcare strategy forum, Paris le 21
janvier 2011 lESCP Europe
49
Intervenant de Pfizer, 10me Marketing Trends Conference, Healthcare strategy forum, Paris le 21
janvier 2011 lESCP Europe
50
Intervenant de Biogen idec, 10me Marketing Trends Conference, Healthcare strategy forum, Paris
le 21 janvier 2011 lESCP Europe
51
Interview H. GISSEROT, Table ronde des caduces, Mars 2011
105
Thse Morgane MENARD
52
Site web, http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-Dossier-Pharmaceutique, consult le 16/07/12
53
H. CATTOIRE, Le trade marketing : dfinitions et objectifs, 2010, Zebra Sant
54
Direct Research, Les nouvelles politiques promotionnelles des laboratoires thiques lofficine,
Juillet 2009
55
H. CATTOIRE, Loi HPST : les missions du pharmacien dofficine, Fvrier 2011, Zebra Sant
56
Site de lINVS, http://www.invs.sante.fr/surveillance/diabete/default.htm, consult le 15/05/12
57 me
International Diabetes Federation, Diabetes atlas, 2006, 3 dition
58
P. RICCI, P-O. BOLTIERE, A. WEILL, Diabte trait en France : quelles volutions entre 2000 et
2009, Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire, 2010 ; 42-43:425-31
59
A-F. CAMPAGNA, Prvalence et incidence du diabte, et mortalit lie au diabte en France,
Synthse pidmiologique, Novembre 2010
60
L. PAPOZ, Le diabte de type 2 dans les Dom-Tom : un effet pervers de la modernit, Bulletin
Epidmiologique Hebdomadaire, 2002, 20-21 : 89-90
61
Haute autorit de sant, Traitement mdicamenteux du diabte de type 2 (actualisation), 2007
62
Agence nationale d'accrditation et d'valuation de sant (Anaes), Stratgie de prise en charge du
patient diabtique de type 2 l'exclusion de la prise en charge des complications, 1999
106
Thse Morgane MENARD
Rsum de la thse :
Lenvironnement pharmaceutique actuel est trs mouvement. Dune part des nouveauts
sont apparues avec la loi HPST. Dautre part des bouleversements mdiatiques sont
survenus avec le scandale du Mdiator. De nouvelles contraintes sappliquent sur les
industries du mdicament (rforme, dremboursement, gnriques, perte des brevets, etc).
Ainsi, tous ces nouveaux enjeux menacent lindustrie du mdicament et amnent donc les
Laboratoires modifier leur approche marketing.
A travers cette thse, nous allons faire une description du contexte actuel autour de la
politique de sant du gouvernement puis nous identifierons les nouveaux dfis de lindustrie
pharmaceutique. Ensuite, nous aborderons les volutions dans le marketing pour dfinir ce
quest rellement le marketing client. Enfin, au vu de lexprience des diffrents Laboratoires
et de leur business modle, nous justifierons dune orientation client par un exemple prcis
chez le pharmacien dofficine.
Mots cls :
MEDICAMENT - MARKETING STRATEGIE CLIENT LOI HPST PHARMACIEN
DOFFICINE PATIENT
Jury :
Prsident : M. Alain PINEAU, Professeur de Toxicologie, Universit de Nantes
107