Bordeaux Tramway
Bordeaux Tramway
Bordeaux Tramway
Marché N° :
LIGNES A – B – C
DCE RMS 301
1 6 9 0 AC T . T S Y. C F . T 0 0 . T P. 0 3 4 2 . D .
charte graphique Phase du projet émetteur thème général Localisation type doc numéro d’ordre indice
EXTENSIONS RESEAU TRAMWAY 2013
Marché N° :
LIGNES A – B – C
DCE RMS 301
1 6 9 0 AC T . T S Y. C F . T 0 0 . T P. 0 3 4 2 . D .
charte graphique phase du projet émetteur thème général Localisation type doc numéro d’ordre indice
Lignes A – B – C
DCE RMS 301 – Pièce n°4B : Cahier des Clauses Techniques Particulières
Exigences techniques (CCTP2)
8. Administration 40
9. Performances du RMS 41
9.1 La disponibilité 41
9.2 Performances 41
13. Annexes 52
13.1 Synoptique des liens de fibre optique multimode et monomode du RMS Tramway. 52
1. Abréviations
APS Alimentation Par le Sol
ATM Asynchronous Transfer Mode
BIV Borne Information Voyageurs
CFA Courants Faibles
CoDec Codeur / Décodeur
CUB Communauté Urbaine de Bordeaux
DTT Distributeur de Titres de Transport
FO Fibre Optique
GTC Gestion Technique Centralisée
IP Internet Protocol
MFA Multitubulaire courants FAibles
MFO Multitubulaire courants FOrts
PCC Poste de Commandes Centralisées
PMD Poste de Maintenance Déportée
POE Power Over Ethernet
PRO Parc-Relais en Ouvrage
PRS Parc-Relais en Surface
QoS Quality of Service
RMS Réseau MultiServices
SAE Système d’Aide à l’Exploitation
SIV Système d’Information Voyageurs
SF Signalisation Ferroviaire
SSR Sous Station de Redressement
SV Station-Voyageurs
Les études de la Phase III du tramway sont en cours. A terme, toutes les lignes seront
étendues, à l’exception des deux branches Est de la ligne A sur la rive droite, et un troisième
dépôt sera construit sur la ligne C.
Indépendamment de leur type et de la présence du gardien, les parcs-relais peuvent être, pour
certaines zones, supervisés depuis le PCC à l’aide de la vidéosurveillance, en particulier le
point interphonie, barrières et portails entrée/sortie.
Le Réseau MultiServices (RMS) est un réseau informatique filaire, qui relie tous les sites du
réseau tramway (hormis les bases radio) au PCC :
Stations-Voyageurs
Dépôts
Parcs-relais
SSR
Locaux d’exploitation
Zones de manœuvre SF
Il dispose de sa propre supervision et de sa propre administration.
Tous les systèmes Courants Faibles – le Système d’Aide à l’Exploitation (SAE), le Système
d’Information Voyageurs (SIV), la GTC, la billettique, la supervision APS, les applications de
l’Exploitant, … – utilisent les transmissions du RMS.
Le réseau supporte tous les transferts vocaux, vidéo et données.
A ce réseau vient s’ajouter un réseau local de transmission, interne au PCC, qui assure les
échanges d’informations entre les systèmes centraux et les postes de travail des opérateurs du
PCC ainsi que les échanges d’informations entre les systèmes centraux entre eux.
Des Postes de Maintenance Déportés (PMD), situés aux dépôts Bastide et Bacalan, sont
considérés comme des terminaux de ce réseau local, à travers le RMS.
La solution retenue pour pallier cette rupture technologique est de renouveler purement et
simplement l’ensemble du réseau en procédant à une migration vers technologie Ethernet.
Par ailleurs, les besoins en bande passante actuels et futurs nous poussent à choisir la
technologie Ethernet Gigabit pour l’ensemble du « backbone » du réseau.
L’objet du présent « Marché de Renouvellement RMS » est la migration anticipée des
équipements des stations existantes (issues des phases I et II) de la technologie ATM
vers l’Ethernet Gigabit. Les sites de Phase III ne sont pas concernés.
Le réseau issu des phases I et II est construit autour d’un « backbone » utilisant le protocole
ATM d’un débit nominal de 2 x 155 Mbits/s et un débit utile d’environ 240 Mbits/s.
Le réseau est décomposé en trois anneaux fibre optique, un par ligne de tramway, et les liens
entre deux commutateurs sont doublés par agrégation de lien afin d’augmenter la bande
passante du réseau et d’en renforcer la disponibilité.
L’ensemble des flux d’information est transporté jusqu’au Poste de Commande Centralisé
(PCC) du tramway, site central situé sur le dépôt de la Bastide.
Dans chaque station-voyageurs, les brins de fibre optique afférents sont raccordés à un
commutateur ATM.
Chaque double anneau est relié au PCC à un commutateur ATM de capacité de commutation
élevée.
En pratique, la réalisation d’un anneau s’effectue en reliant une station donnée non pas à la
suivante d’un point de vue géographique mais à la deuxième suivante comme illustré sur le
schéma suivant.
En outre, sur les lignes A et B, la station la plus éloignée du PCC au « sens réseau », i.e. en
parcourant l’anneau, est reliée par un lien direct au commutateur du PCC. Il s’agit des stations :
Thiers-Benauge, sur la ligne A,
Forum, sur la ligne B.
Pour chaque station et pour le dépôt Achard, le commutateur ATM est équipé des interfaces
nécessaires pour assurer jusqu’au PCC :
la transmission de données (IP, RS 232, RS 485, …),
la transmission audio (radio entre les dépôts Bastide et Bacalan),
la transmission de la voix sur IP,
la transmission vidéo.
Des sites satellites ne nécessitant que des communications de données et de voix sur IP
(locaux d’exploitation, parcs relais, …) sont raccordés au commutateur ATM de la station-
voyageurs la plus proche.
Par ailleurs, le réseau est divisé en plusieurs VLAN qui renferment différents types de données:
Equipements tramway « Courants Faibles » hors phonie sol
Equipements tramway « Courants Faibles » - phonie sol
Exploitation (administration/bureautique) et billettique
Maintenance APS
Flux vidéo
Flux radio
…
Au PCC, les commutateurs ATM tête de ligne sont reliés au réseau Ethernet local à travers une
interface ATM / Ethernet résultant de plusieurs évolutions au cours des phases I et II :
Un niveau de commutation qui assure la conversion ATM / IP et gère les sous-anneaux
de ligne
Un niveau de filtrage des « broadcasts » envoyés par le système de radio. Ce dernier
émet en effet des trames de contrôle très courtes mais fréquentes qui, malgré une
charge du réseau très faible, présenteraient un risque quant à la gestion des flux.
En amont, les équipements Ethernet (ALCATEL 6850) du PCC assurent la communication avec
tous les équipements (postes utilisateurs, serveurs, …).
Les équipements de diffusion vidéo connaissent une architecture particulière. Les
commutateurs ATM sont directement reliés d’une part aux postes opérateurs, qui sont équipés
d’une carte ATM, d’autre part au décodeur vidéo pour diffusion sur des moniteurs de plafond.
Utilisateurs /serveurs
Équipements Ethernet
ALCATEL 6850
Commutateurs ATM
tête de ligne
PCC
Stations
Commutateurs ATM
de stations
Ligne A Ligne B Ligne C
Hormis les stations décrites au chapitre précédent, différents types de site existent sur le
réseau actuel. La plupart sont raccordés au RMS à partir du commutateur de la station la plus
proche en antenne de l’anneau. Seul le dépôt Bacalan constitue un nœud l’anneau ligne B.
Ce chapitre détaille la manière dont les divers sites sont reliés au RMS.
3.5.3 SSR
Notons toutefois que les raccordements directs entre le PCC et les stations de ligne sont faits
en fibre monomode (cf. schéma d’architecture du chapitre « Architecture physique ») Cela
concerne les stations :
Galin
Jardin Botanique
Hôtel de Ville
Quinconces (ligne B)
Place de la Bourse
Saint-Michel
En effet, en Phase II, afin de prolonger la ligne en respectant la topologie réseau en anneau
sans tirer de nouvelle fibre sur la section de Phase I, le lien entre les deux stations encadrant la
station terminus de Phase I a été réalisé en prolongeant une fibre par jarretiérage selon le
principe illustré ci-dessous.
L’architecture logique du réseau pourra être simplifiée par rapport à l’actuelle. Notamment, le
découpage en demi-anneau des lignes A et B n’est pas exigé.
Le concepteur du réseau veillera cependant à tirer parti des fibres monomodes déjà en place
sur le réseau afin d’en augmenter la disponibilité.
Par ailleurs, même si, une fois encore, la simplicité sera perçue comme un gage d’efficacité, la
répartition des flux dans des VLAN devra être étudiée afin de prioriser le transfert les flux selon
leur criticité et, dans la mesure du possible, de borner la bande passante des flux non-
sécuritaires (flux vidéo, voix sur IP, …).
Toujours dans le souci de fournir une disponibilité maximale pour le transfert des flux critiques,
le Titulaire étudiera l’hypothèse de confinement des flux vidéo dans un VLAN et sur un seul
des deux anneaux de fibre optique (cf. chapitre suivant à propos de l’architecture vidéo),
l’autre anneau servant à véhiculer les flux plus importants (priorité aux flux d’exploitation, SAE
et services réseau). Cette hypothèse de séparation des flux étant incompatible avec une
hypothèse de répartition des flux par liens agrégés, le Titulaire étudiera cette alternative au
cours de ses études d’architecture et soumettra une solution à l’approbation de la Maitrise
d’Œuvre.
A l’instar de l’architecture actuelle, les équipements du PCC devront assurer une forte
disponibilité des connexions face aux dysfonctionnements potentiels du réseau.
Les liens entre les équipements de commutation / routage du PCC devront être redondés par
maillage de sorte que la perte d’un équipement n’entraîne aucune perte de fonctionnalité et
soit transparente pour les utilisateurs.
Les équipements Ethernet ALCATEL 6850 devront être conservés. En effet, ils ne sont pas
concernés par le contexte d’évolution exposé précédemment pour la technologie ATM. Par
ailleurs, la préservation de ces équipements évitera de déconnecter les équipements terminaux
du PCC, ce qui n’aurait pas manqué de perturber l’exploitation du tramway.
NOTA BENE : Les équipements vidéo spécifiques mentionnés dans ce chapitre NE SONT
PAS CONCERNÉS par le présent marché. Néanmoins, les choix techniques retenus pour
ce volet de fourniture sont décrits ici en raison de leurs impacts sur la conception et la
réalisation du nouveau RMS, objet du présent marché.
En Phase III, pour des raisons de coûts, de robustesse et d’avancée technologique, de
nouveaux CODEC vidéo seront spécifiés. Ils n’assureront pas, comme c’est le cas aujourd’hui,
l’enregistrement des images.
Le stockage des flux vidéo ne se fera donc plus en local sur les CODEC de station mais sera
mutualisé et déporté sur des serveurs de stockage moins nombreux, de capacité supérieure et
localisés en SSR, sites moins contraignants en termes de températures.
Nota 1 : ni les CODEC ni les serveurs de stockage NE SONT CONCERNÉS par le présent
marché. Ils ne seront fournis et mis en place qu’au cours de la Phase III.
Nota 2 : les images des caméras des parcs-relais, locaux d’exploitation et dépôts resteront
enregistrées sur site, y compris en Phase III. Elles ne sont donc pas concernées par la
nouvelle architecture décrite dans ce chapitre.
Les flux vidéo à enregistrer, i.e. l’intégralité des images des caméras de station, vont donc
désormais transiter sur le réseau.
Ces flux sont très lourds comparés aux autres flux de données qui transitent sur le RMS. Ils
sont donc dimensionnants dans les calculs de bande passante.
De plus, il faut veiller à ce que leur transport ne perturbe pas celui des autres flux, plus critiques
et prioritaires. Dans cette optique, l’hypothèse de séparation des flux mentionnée au chapitre
précédent sera étudier afin de faire transiter les flux vidéo sur un VLAN particulier qui ne
pourra emprunter qu’un seul des deux liens de fibre optique (les stations étant reliées en
double anneau) entre deux commutateurs Ethernet.
Les flux critiques tels que les flux liés à la sécurité du tramway, à l’exploitation pure ou à la
surveillance du RMS transiteront au sein d’autres VLAN sur le deuxième anneau.
Ainsi la bande passante accordée à la vidéo correspondrait à un anneau, i.e. 1 Gbps.
Il n’est pas envisagé d’enregistrer tous les flux vidéo sur un site unique (au PCC par
exemple) car un anneau RMS de 1 Gbps ne supporterait pas une telle charge.
Afin de limiter la bande passante consommée par la vidéo, plusieurs serveurs d’enregistrement
seront disposés en ligne, dans les SSR.
Les SSR étant reliées directement au commutateur d’une station-voyageurs, les flux vidéo
chemineront alors selon le principe illustré sur le schéma suivant (les quantités des
équipements ne sont pas représentatives).
Ouverture logique de
l’anneau
Commutateur
Enregistreur
Pour simplifier, on peut considérer que cette solution permet de diviser la bande passante
requise par le nombre de serveurs de stockage sur la ligne.
Notons que cette solution implique que le lien réseau entre les SSR qui hébergent les
serveurs d’enregistrement et la station-voyageurs la plus proche réponde lui-aussi à une
capacité de bande passante de 1 Gbps.
5.4.1.1 Ligne A
o La Morlette
o La Marègue
o Floirac Dravemont
o Jean Zay
o Pelletan
o Buttinière
Le groupe vidéo A2 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Carriet les stations :
o Les Iris
o Bois Fleuri
o Mairie de Lormont
o La Gardette – Bassens Carbon Blanc
o Carriet
o Lauriers
o Gravières
o Cenon Gare
o Jean Jaurès
Le groupe vidéo A3 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Stalingrad les stations :
o Thiers-Benauge
o Stalingrad
o Place du Palais
o Hôtel de Ville, ligne A
o Mériadeck
o Hôtel de Police
o Stade Chaban-Delmas
o Saint-Augustin
o Peychotte
Le groupe vidéo A4 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Mérignac Centre les stations :
o Alfred de Vigny
o Quatre Chemins
o Mérignac Centre
o Lycées de Mérignac
o Pierre Mendès-France
Le groupe vidéo A5 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR
d’Hôpital Pellegrin les stations :
o Fontaine d’Arlac
o François Mitterrand
o Hôpital Pellegrin
o Gaviniès
o Saint Bruno – Hôtel de Région
o Palais de Justice
o Sainte-Catherine
o Porte de Bourgogne, ligne A
o Jardin Botanique
5.4.1.2 Ligne B
o Claveau
o Brandenburg
o Bassins à Flot
Le groupe vidéo B2 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Musée d’Aquitaine les stations :
o Cours du Médoc
o CAPC
o Grand Théâtre
o Gambetta
o Musée d’Aquitaine
o Saint-Nicolas
o Barrière Saint-Genès
o Forum
o Béthanie
Le groupe vidéo B3 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Pessac Centre les stations :
o François Bordes
o Montaigne Montesquieu
o Saige
o Camponac Médiathèque
o Pessac Centre
Le groupe vidéo B4 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Peixotto les stations :
o Bougnard
o UNITEC
o Doyen Brus
o Arts et Métiers
o Peixotto
o Roustaing
o Bergonié
o Victoire
o Hôtel de Ville, ligne B
5.4.1.3 Ligne C
o Camille Godard
o Grand Parc
o Aubiers
Le groupe vidéo C2 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Quinconces, ligne C les stations :
o Place Ravezies – Le Bouscat
o Emile Counord
o Place Paul Doumer
o Quinconces
o Porte de Bourgogne
o Sainte-Croix
o Gare Saint-Jean
o Carle Vernet
Le groupe vidéo C3 regroupera autour d’un serveur d’enregistrement dans la SSR de
Bègles Terres Neuves les stations :
o Bègles Terres Neuves
o Belcier
o Tauzia
o Saint-Michel
Dans le chapitre précédent, nous avons décrit la structure qui permettra d’accueillir les
équipements vidéo de phase III.
Dans l’attente de ces équipements, il est naturellement indispensable que le système
vidéosurveillance de phase II soit opérationnel sur le futur RMS Ethernet.
Or nous avons vu plus haut que les encodeurs de station-voyageurs et de parc relais d’une part
et les décodeurs et les postes opérateurs du PCC d’autre part, exploitaient le RMS actuel par
des liens directs vers les commutateurs ATM. Tous ces matériels sont équipés d’une carte ATM
afin de pouvoir gérer des flux vidéo en ATM.
Des mesures adaptatives, essentiellement logicielles, seront donc nécessaires pour faire
fonctionner ces matériels sur le futur RMS Ethernet.
Elles seront mises en œuvre par le titulaire du marché RMS 302.
Le titulaire du présent marché et celui du marché RMS 302 devront travailler en coordination
dans la conception du réseau et du système de vidéosurveillance. Le titulaire du marché RMS
302 participera aux essais du réseau menés par le titulaire du présent marché lorsque le
système de vidéosurveillance sera concerné par ces essais.
Les équipements terminaux (raccordés aux commutateurs) ne changeront pas dans le cadre de
ce marché.
Cependant, comme nous l’avons décrit précédemment, certains équipements sont reliés via un
convertisseur IP/POE. Ces convertisseurs seront retirés afin de gagner en espace dans
l’armoire CFA. La liaison POE sera assurée grâce à des ports IP/POE directement intégrés
dans le nouveau commutateur Ethernet.
En outre, en prévision des évolutions du système vidéo de la Phase III, notons qu’un ou deux
ports supplémentaires seront utilisés pour la connexion avec d’éventuels encodeurs vidéo de
station supplémentaires lorsque celle-ci sera reliée à un site particulier et/ou à un parc relais.
Les caractéristiques essentielles du réseau existant, à reconduire pour le futur réseau, sont :
une architecture à haut niveau de disponibilité,
une architecture évolutive en termes d’extension de réseau,
des sous-ensembles normalisés,
une gamme de matériels modulaires et évolutifs en termes de nouvelles lignes de
raccordement de services et de choix de type d’interface,
des interfaces unifiées et sécurisées,
des produits disponibles sur le marché,
un système de gestion centralisée standardisé sur PC.
Par ailleurs, tous les équipements fournis dans le cadre du marché RMS 301 seront des
équipements « sur étagère » déjà éprouvés sur d’autres réseaux.
Les communications Ethernet sur le réseau local du PCC sont déjà assurées par les
équipements Ethernet ALCATEL 6850 du Réseau Industriel Local de La Bastide.
En revanche, tous les équipements de routage et de commutation assurant l’interface avec les
commutateurs de ligne seront fournis par ce marché.
Il pourra s’agir d’équipements aux caractéristiques de robustesse de type bureautique,
contrairement aux commutateurs de ligne, mais ils devront naturellement être en tous points
compatibles avec ces derniers, l’ensemble formant une architecture homogène.
Les équipements du PCC seront installés dans le local technique climatisé du PCC.
Ils seront totalement transparents aux autres couches de protocoles véhiculés, conformes à la
norme IEEE 802.3 et standards qui la composent. Ils intégreront notamment :
La gestion des VLAN,
Le Spanning Tree et le Rapid Spanning Tree,
Un protocole d’auto-cicatrisation.
Le port trunking ou agrégation de bande passante,
Ils seront « rackable » dans une armoire au format 19 pouces.
Les nouveaux commutateurs Ethernet Gigabit en station devront assurer à la fois la constitution
des anneaux du RMS, et les liens avec les équipements terminaux.
Ils comporteront donc au minimum :
4 ports Gigabit avec SFP « Extender » intégrés au commutateur (pour assurer des
transmissions sur un distance de 2 km sur fibre optique multimode) pour tous les
commutateurs de stations-voyageurs,
1 port Gigabit supplémentaire pour les commutateurs de stations-voyageurs reliées
aux SSR destinées à stocker les flux vidéo (cf. chap. 5.4 Architecture de la structure
d’accueil vidéo),
4 ports Gigabit supplémentaires pour les stations-voyageurs reliées directement au
PCC en fibre monomode.
24 ports 10/100 Mbps,
o parmi lesquels 4 ports pourront assurer le mode POE pour l’alimentation
d‘équipements terminaux décrits précédemment.
Les commutateurs présenteront des caractéristiques de robustesse de type « industriel » et
devront répondre aux critères suivants :
Convexion naturelle, sans ventilateur,
Haute niveau de fiabilité : MTBF de 200 000 heures minimum,
Plage de température de fonctionnement étendue de -10°C ; +60°C au moins
Taux d’humidité acceptable en fonctionnement de 95 %
Immunité électromagnétique
Alimentation redondante
Et bien sûr :
Haut niveau de disponibilité :
o Anneau auto-cicatrisant
o Temps de reconvergence inférieur à 10 ms
Format « rackable » dans une armoire 19 pouces
Les 37 SSR du RMS actuel sont déjà reliées à la station-voyageurs la plus proche au moyen
d’un commutateur Ethernet. La plupart de ces commutateurs ALCATEL 6124 n’ont pas de
raison d’être remplacés. Ils seront donc conservés et reliés par une liaison fibre ou cuivre selon
la distance au commutateur Ethernet Gigabit sur un port 10/100 Mbps.
Cependant, les 12 SSR destinées à recevoir les flux d’enregistrement vidéo en Phase III
devront être connectées à la Station Voyageur par une liaison Gigabit. Le commutateur
ALCATEL 6124 existant sera donc remplacé par un commutateur Ethernet comportant au
moins 2 ports Gigabit et 2 ports 10/100 Mbps POE. Ces nouveaux commutateurs répondront
aux mêmes exigences de robustesse que les commutateurs de station.
Les anneaux sont déployés en technologie Ethernet sur des zones existantes déjà équipées en
fibre optique multimode.
Contrairement à la technologie ATM 155 Mbps qui permet l’utilisation de liens de fibre
multimode de très grande longueur, la technologie Ethernet Gigabit standard ne supporte une
telle fibre que sur des distances de transport inférieures à 550 m.
Or les distances prévues entre deux nœuds réseau bordelais sont supérieures à 550 m.
Il est donc impossible de faire transiter de façon standard les flux Ethernet en fréquence Gigabit
sur la fibre multimode déjà en place sur le réseau des phases I et II.
Pour éviter de remplacer les fibres multimode déjà installées, la solution envisagée consiste à
équiper les commutateurs Ethernet de Tranceivers spécifiques, parfois dits « Extenders ». Ces
équipements, de type SFP (pour « Small Form-factor Puggable »), limitent la dispersion optique
dans la fibre et permettent l’utilisation de la fibre multimode sur 2000 m environ pour des
transmissions Ethernet Gigabit.
Tous les ports fibre optique Gigabit des commutateurs de ligne devront donc disposer de SFP
Extenders.
La portée théorique à 2000m des équipements de type « Extenders » restant très dépendante
d’une part du matériel choisi par le Titulaire du présent marché (commutateurs et tiroirs
optiques) et d’autre part de la qualité de la fibre à utiliser (état et vieillissement), l’entreprise de
réalisation devra démontrer et confirmer la validité de la solution proposée par des essais
usine et une maquette sur site, pendant ses études d’exécution.
Le montage optique de certaines sections (nature des composants le long du chemin optique,
longueur et qualité de fibre, …) peut présenter un budget optique insuffisant et en conséquence
incompatible avec la solution « Extenders » décrite ci-dessus.
Dans ce cas, la fibre multimode devra être remplacée par de la fibre monomode. La
détermination des liens de fibre optique à remplacer s’effectuera après un audit de la qualité
des fibres optiques actuellement en place. Cet audit sera organisé par le Titulaire en début des
études d’exécution des entreprises de réalisation.
Des sections, de longueur supérieure à 2000 m, sont d’ores et déjà identifiées comme
incompatibles avec la solution « Extenders ». Il s’agit des liens:
Cenon Gare – Gravières, ligne A, environ 2.5 km
Carnot Mairie de Cenon – Palmer, ligne A, environ 2 km
AC T . T SY . C F . T 0 0 . T P . 0 3 4 2 . D . D at e : 18 mai 2010 Page 38/59
Lignes A – B – C
DCE RMS 301 – Pièce n°4B : Cahier des Clauses Techniques Particulières
Exigences techniques (CCTP2)
Par ailleurs, une attention particulière devra être apportée aux liens qui relient les stations
encadrant les anciens Terminus Phase I. Comme il a été dit plus haut, cette forme de lien,
déployée sur 7 stations, utilise une jarretière supplémentaire dans la station terminus Phase I.
Le chemin optique s’en trouve allongé et le budget optique diminué.
Enfin, certaines fibres vieillissantes risquent d’être changées. Si tel est le cas, des câbles de
fibre monomode seront tirés dans les multitubulaires existantes du tramway. A ce titre, le
présent marché prévoit la provision de 17 km de fourniture et de tirage de fibre
monomode (en sus des 4.5 km identifiés plus haut).
La fibre monomode à mettre en place devra présentée des caractéristiques optiques au moins
aussi bonnes que celles de la fibre monomode déjà installée sur le réseau, à savoir :
fibre optique monomodal 9/125µ,
Affaiblissement maximal : 0,5 dB/km à 1310 nm et 0,3 dB à 1550 nm,
câble à micro gaine,
renfort non métallique,
câble équipé d’une protection anti rongeurs (renforts composites rigides ou équivalents),
tenue à l’écrasement minimum 20daN/cm.
8. Administration
L’administration et l’exploitation réseau utilise actuellement pour les équipements ATM des
Phases I et II les outils suivants : OMNIVISTA du fabriquant ALCATEL.
Cette fonctionnalité doit naturellement être conservée pour le futur réseau Ethernet.
Si l’entreprise estime que le remplacement du logiciel pourrait apporter une amélioration de la
fonctionnalité, le RMS pourra être supervisé par un nouvel outil, soumis à l’approbation du
Maître d’Ouvrage.
Le cas échéant, cet outil sera installé sur le poste situé dans le local technique du PCC.
Il permettra au moins les fonctions suivantes :
Représentation de la cartographie des réseaux. Détection automatique de la topologie.
Les équipements et les connexions (normales et secours) inter équipements seront
représentés sous forme schématique.
Signalisation en temps réel et automatique (sans rafraichissement manuel du système)
des états des équipements de transmission et des liaisons. Un code couleur permet,
d’un coup d’œil, la prise de connaissance de l’état de l’objet.
Etablissement de statistiques sur les équipements actifs du réseau (charge,
performances, évolution du trafic, etc.) avec possibilité d’historisation.
Mise à disposer d’un journal d’évènement exportable dans un fichier.
L’outil d’administration devra pourvoir détecter et gérer des équipements de toutes marques,
nonobstant la marque de l’outil lui-même, en exploitant par exemple les MIB des différents
matériels du réseau.
9. Performances du RMS
Les performances du réseau Ethernet Gigabit mis en place répondront à minima aux critères
mentionnés ci-dessous.
9.1 La disponibilité
La disponibilité matérielle globale de la partie Ethernet Gigabit du RMS sera assurée par :
Une architecture en anneaux,
Une liaison filaire double entre deux nœuds d’un anneau,
Des commutateurs Ethernet Gigabit tête de ligne redondés et maillés.
Les défaillances matérielles suivantes devront donc être transparentes au niveau applicatif pour
les opérateurs :
Défaillance partielle ou totale d’un équipement constitutif du RMS en station ou au PCC
Défaillance partielle ou totale d’une alimentation de commutateur,
Défaillance ou rupture d’un lien de fibre optique.
Ces défaillances ne pourront en aucun cas entrainer une perte de fonctionnalité pour les
opérateurs. En station comme au PCC une défaillance n’aura pas d’autre influence que
celle sur les équipements terminaux qui lui sont rattachés.
9.2 Performances
En cas de défaillance d’un équipement réseau ou d’un lien filaire, le réseau devra se
reconfigurer automatiquement et assurer de manière nominale des transmissions, dans
un délai de 500 ms.
Le réseau Ethernet Gigabit mis en place en Phase III ne sera plus déterministe comme l’était le
réseau ATM utilisé en Phase I/II. Il devra cependant assurer une Qualité de Service (QoS)
équivalente, à travers notamment la définition de réseaux logiques dédiés (VLAN) à minima
pour les types de flux suivant :
Flux vidéo
Flux de données billettiques réservées à l’exploitant
Flux de données relatives à l’administration du réseau
Filtrage de VLAN
Le remplacement des équipements ATM du RMS par des équipements Ethernet doit se faire
avec un minimum de perte de fonctionnalités et bien sûr, sans arrêt de l’exploitation.
Durant toute la phase de migration, la mise en œuvre du réseau Ethernet Gigabit ne doit en
aucun cas perturber le fonctionnement du réseau ATM avec lequel il cohabite.
La méthode de migration du réseau Ethernet Gigabit employée suivra à minima les
recommandations mentionnées ci-dessous.
Pour perdre le moins de fonctionnalités possible, nous ne pouvons pas nous permettre d’isoler
des tronçons de réseau vis-à-vis du PCC.
En revanche, nous pouvons accepter de perdre ponctuellement et sur des durées limitées les
fonctions rattachées à une station-voyageurs. Les durées d’indisponibilités maximum des
différents types de fonctionnalités sont données au chapitre « 10.2. Durées d’indisponibilités ».
Pour cela, nous préconisons la méthode de basculement décrite ci-dessous. Cette méthode
devra être analysée et critiquée par le Titulaire du marché.
Néanmoins, si le Titulaire du présent marché estime que son expérience pourrait apporter une
amélioration de la méthode de migration envisagée, il pourra alors proposer une méthode
différente ou adaptée dans ses documents d’exécution.
Dans ce cas, la méthode devra préserver l’intégrité du RMS et de l’exploitation du tramway au
moins aussi bien que celle présentée ici.
La méthode du Titulaire sera naturellement soumise à l’approbation du Maître d’Ouvrage et du
Maître d’Œuvre.
10.1.1.1 Méthode
L’idée de base du basculement est de commencer par mettre en place la structure du réseau
Ethernet en parallèle du réseau ATM.
Pour cela, les équipements Ethernet de tête de ligne (au PCC) doivent être installés en
premiers et reliés au réseau du PCC sur les commutateurs Ethernet 6850.
En ligne, toutes les stations doivent être équipées d’un commutateur Ethernet et reliées entre
elles et au PCC en un double anneau de fibre optique, à l’image du réseau ATM.
NOTA BENE
A ce stade, rappelons que les armoires de stations sont très encombrées, tout
particulièrement les armoires des stations Phase I. Il semble donc difficile d’installer en plus
dans l’armoire un commutateur Ethernet (même rackable en 19 pouces sur 1U de hauteur)
dans les règles de l’art. Une solution d’ergonomie provisoire devra donc être mise en
œuvre pour faire tenir simultanément le commutateur Ethernet et l’ATM. Au besoin, dans
les armoires de Phase I, on pourra envisager de retirer de l’armoire l’alimentation
redondante du commutateur ATM afin de libérer de l’espace.
L’épine dorsale du futur réseau est ainsi constituée. Les équipements du PCC sont configurés
afin de rendre effective la communication entre les commutateurs de ligne mais cette
communication n’a aucune fonctionnalité.
Remarque.
Il est possible de mettre en place cette architecture temporaire sans poser de nouvelles
fibres optiques sur l’ensemble du réseau puisque les câbles en place comportent chacun 8
brins de fibres.
Seules certaines sections déjà décrites plus haut nécessitent la pose de nouvelles fibres
optiques.
10.1.2.1 Méthode
Station par station, les équipements terminaux sont basculés : ils sont débranchés du
commutateur ATM et rebranchés sur le commutateur Ethernet. Les équipements terminaux
sont opérationnels immédiatement.
L’ancien équipement ALCATEL Ethernet de station devenu inutile peut être retiré s’il n’est pas
intégré dans le châssis de l’équipement ATM.
A l’issue de cette étape, la station-voyageurs aura été basculée sur le réseau Ethernet.
L’étape sera répétée itérativement pour chaque station-voyageurs de la ligne.
Tant que toutes les stations n’auront pas été basculées, le commutateur ATM restera
indispensable puisqu’il assurera la continuité, entre les stations amont et aval, de l’anneau ATM
qui continuera de desservir les stations non basculées.
plus, la présence d’un agent d’exploitation devra être prévue à pied d’œuvre
systématiquement et durant toute l’opération de basculement.
Le basculement des autres équipements terminaux restera moins critique.
10.1.3.1 Méthode
Une fois que toutes les stations de la ligne auront été basculées sur le réseau Ethernet, toutes
les fonctionnalités seront à nouveau disponibles sur la ligne entière et les commutateurs ATM
seront devenus inutiles.
Il sera temps de les retirer sans risque, en station comme au PCC.
Le non-respect des durées maximales d’indisponibilité est soumis à des pénalités décrites dans
le CCAP.
Exemple :
Si la liaison vers une zone de manœuvre SF est indisponible à partir de 18h un jour donné,
jusqu’au lendemain 5h :
les 2 premières heures d’indisponibilités sont tolérées (de 18h à 20h)
les heures suivantes jusqu’à la fin de l’exploitation de ce jour sont soumises à pénalités
(jusqu’à minuit par exemple) = 4h
les heures hors exploitation ne sont pas comptabilisées (jusqu’à 4h)
le décompte reprend dès le début de l’exploitation du lendemain jusqu’au retour au
fonctionnement nominal (à 5h) = 1h
Au total 5 heures d’indisponibilités seront donc pénalisées pour la liaison à cette zone de
manœuvre.
Si une liaison réseau dessert plusieurs équipements de types différents (liaison vers une SSR
par exemple), l’équipement de type le plus pénalisant est considéré.
13. Annexes