RSA Phénothiazines Neuroleptiques
RSA Phénothiazines Neuroleptiques
RSA Phénothiazines Neuroleptiques
Plan du cours :
I/
Introduction
II/ Rappels
III/ Classification
IV/ Corrlation structure activit
V/ Etudes pharmacologiques
VI / Etude pharmacocintique-pharmacodynamique
VII/ Etudes toxicologiques
VIII/ Effets indsirables
IX/ Dtection et dosage
X/ Conclusion
I/ Introduction :
La chlorpromazine (Largactil) a t synthtise en 1950.
Elle devait ds les premiers essais dans les psychoses aigus en 1952 (Delay et Deniker) et
dans diverses techniques d'hibernation artificielle propratoire (Laborit) rvolutionner
le traitement de la maladie mentale et constituer les bases de la psychopharmacologie.
Cest en 1957 que la dfinition psychophysiologique du neuroleptique (littralement "qui
saisit le nerf") fut propos, reposant sur cinq critres dsormais classiques:
- activit psycholeptique dnue de composante hypnotique (indiffrence psychomotrice)
-efficacit dans les tats d'excitation, d'agressivit et d'agitation
-action rductrice de certaines psychoses (action antipsychotique)
-induction de manifestations secondaires neurologiques et neurovgtatives
- action sous-corticale dominante
Nanmoins, certaines molcules, dont les plus rcemment dcouvertes, ne possdent que
partiellement ces cinq proprits et n'ont que peu de retentissement extrapyramidal : ces
produits sont qualifis pour ces raisons neuroleptiques "atypiques" ou "originaux"
(clozapine, certaines benzamides).
Beaucoup d'auteurs aujourd'hui prfrent donc voquer le groupe des "antipsychotiques"
II/ Rappels :
1/Dfinition :
Les neuroleptiques ou antipsychotiques sont des mdicaments intervenant dans le traitement
des psychoses, effet neurobiologique, tout particulirement au niveau de la transmission
synaptique (pour les neurotransmetteurs comme la dopamine, notamment) ; certains, comme
les benzamides (l'amisulpride par exemple) sont des inhibiteurs de la transmission
dopaminergique dans le cerveau.
-Indication de choix :
La schizophrnie est l'indication de choix.
Les neuroleptiques sont particulirement efficaces dans les tats psychotiques aigus
(bouffes dlirantes, pousses procesuelles d'tats psychotiques chroniques et accs
maniaques, schizophrnies).
Les tats d'agitation constituent l'indication lective des formes injectables intraveineuses
(dropridol, loxapine) ou intramusculaires (sultopride). Le tiapride (Tiapridal) s'avre quant
lui intressant dans les agitations iatrognes ou organiques
neurotransmetteurs...
C'est un messager chimique du systme nerveux li plusieurs fonctions comme le contrle
des mouvements, les symptmes associs la schizophrnie(quand il y en aurait trop) mais
aussi aux circuits de la rcompense(plaisir).
La dopamine est produite par deux groupes de neurones, l'aire tegmentale ventrale (circuit de
rcompense) et la substance noire (contrle de la motricit)
b- La "communication" neuronale
Toutes nos sensations, nos mouvements, nos penses,
La conduction lectrique
La transmission chimique.
La conduction lectrique permet de faire voyager rapidement l'influx nerveux l'intrieur d'un mme
neurone.
Chaque fois que la dopamine est relche dans une terminaison nerveuse, elle est ensuite
soit recapte (par le neurone metteur ou presynaptique), soit dgrade et ce afin notamment
dviter que la stimulation du neurone rcepteur (postsynaptique) se prolonge indfiniment
c-Action des antipsychotiques (neuroleptiques) appels aussi tranquillisants majeurs.
Les neuroleptiques agissent principalement en bloquant partiellement la rception de la
dopamine.
Les molcules se placent sur une partie des rcepteurs, les empchant de recevoir les
molcules de dopamine.
Jusqu' 70% de ces rcepteurs peuvent tre bloqus forte dose.
Ils ont aussi une action sur d'autres neurotransmetteurs.
L'intensit des impulsions nerveuses, des sentiments et motions est diminue
(Pour faire simple, les neuroleptiques "ralentissent" le fonctionnement du cerveau)
III/ Classification :
1/ bases sur la structure chimique :
Les neuroleptiques actuellement utiliss sont classs en trois groupes principaux
(phnothiazines, butyrophnones, anisamides ou benzamides), au sein desquels existent
des sous-groupes isostres (thioxanthnes, dibenzothiazpines, dibenzo-oxazpines, etc.).
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S
10N
9
1
H
10H-phenothiazine
3
2
Les drivs :
S
R1
R2
Ces composs possdent une structure tricyclique, correspondant la fusion d'un cycle
thiazine-1,4 avec deux cycles benzniques
Deux substituants se greffent sur cette structure de base:
R1 est une chane azote, l'amine latrale tant toujours spare par trois carbones de
l'azote intranuclaire (sinon, il s'agit de phnothiazines anti-histaminiques ou
antiparkinsoniennes)
Chane latrale
Prdominance
CH3
(1)
Antihistaminique
-CH2-CH2-N
CH3
CH2-CH3
(2)
-CH2-CH2-N
Antiparkinsonienne
CH2-CH3
(3)
CH3
Neuroleptique
-CH2-CH2-CH2-N
CH3
R2 est une reste de faible encombrement: Cl, OCH3, COCH3, CF3, CN, etc.
Les phnothiazines neuroleptiques sont classes en trois groupes (voir tableau 1), les formes
aliphatiques tant les moins actives.
La diversit des effets pharmacologiques pour un mme type de structure peut sembler
paradoxale. Nanmoins, il faut comprendre que le squelette tricyclique prend dans l'espace
une conformation particulire et permet de dfinir un angle de pliage (angle d'intersection des
plans contenant les deux cycles benzniques adjacents). Cet angle est seulement de 25 pour
les neuroleptiques, contre plus de 55 pour les tricycliques antidpresseurs.
La gomtrie de la chane latrale conditionne pour partie la composante hypno-sdative de
la molcule. S'agissant des neuroleptiques, il importe que cette chane se trouve l'horizontale
au-dessus du systme polycylique.
b/ Butyrophnones et drivs :
Ce sont des drivs de l'amino-4 fluorobutyrophnone o l'azote amin tertiaire est engag
dans un cycle pipridin ou piprazin
-Drivs pipridines :
* halopridol
Haldol
* triflupridol
Tripridol
-Drivs piprazins
fluanisone
Sdalande
-Drivs apparents
penfluridol
Semap
pimozide
Orap
c/ Benzamides substitues :
Ces composs possdent un noyau benznique reli en C1 par une liaison amide une chane
latrale et prsentent en ortho un groupe mthoxy. Ils sont chimiquement affilis la
procanamide.
- sulpiride
Dogmatil
- amisulpride
Solian
structure tricyclique de type phnothiazine, mais latome dazote est remplac par un
atome de C
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- les nouvelles molcules semblent avoir comme intrt la limitation des effets secondaires
notamment neurologiques.
V/ Etudes pharmacologiques :
1) Modles comportementaux :
De nombreux tests ont t proposs pour prvoir une activit neuroleptique. Seule
lintgration de lensemble des donnes fournies par lexprimentateur chez lanimal pourra
permettre, pour une molcule donne, de suspecter une ventuelle activit neuroleptique chez
lhomme.
- Tests de comportement : test dIrwin (ptsis, diminution de lactivit motrice, catalepsie,
hypothermie chez le rat), diminution de la coordination motrice (souris), tests de
conditionnement oprant (le conditionnement est altr par ladministration de
neuroleptiques).
- Tests mettant en jeu lantagonisme deffets comportementaux induits par des agonistes
dopaminergiques (antagonisme des strotypies de comportement induites chez le rat par
lapomorphine ou lamphtamine, antagonisme des effets mtisants de lapomorphine chez
le chien).
2) Activit sur le systme nerveux central :
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3) Autres actions :
* Perturbation de la neurotransmission autonome
Les phnothiazines sont dautant plus a-drnolytiques quelles sont plus sdatives (risque
dhypotension orthostatique).
La chlorpromazine a plus que dautres des proprits da-bloquant. Certaines
butyrophnones ont une action faible sur le systme nerveux autonome (halopridol) ;
dautres dveloppent un effet adrnolytique non ngligeable (dropridol, fluanisone).
* Modifications endocriniennes
La chlorpromazine diminue la production de trois releasing factors
hypothalamiques, do inhibition de la scrtion de FSH et de LH (inhibition de lovulation et
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VI / Etude pharmacocintique-pharmacodynamique :
A/ pharmacocintique :
1- Rsorption
Les neuroleptiques peuvent tre administrs par voie orale ou parentrale (exclusivement
intramusculaire en psychiatrie, la voie intraveineuse tant rserve lanesthsiologie).
- Rsorption par voie orale :
Les neuroleptiques sont rsorbs au niveau de lintestin grle (diffusion trans-pithliale
passive). Cette rsorption dpend de la :
- liposolubilit du produit (les phnothiazines les plus liposolubles sont les plus rapidement
rsorbes),
-la fixation protique dans la lumire intestinale et de la dgradation ventuelle au niveau de
lintestin grle.
-Rsorption par voie parentrale :
La rsorption aprs I.M. est plus rapide et les taux plasmatiques sont obtenus plus
rapidement quaprs administration per os. La rsorption est totale dans un dlai variant de 3
4h. La biodisponibilit est gnralement suprieure 90%.
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2-Distribution
- Fixation aux protines circulantes :
Cette fixation concerne lalbumine, accessoirement les lipoprotines. - - -Volumes de distribution :
Les V.A.D. sont larges (5 20l/kg) avec diffusion dans tous les tissus.
Seuls les neuroleptiques possdant une activit thrapeutique vis--vis des expressions
psychotiques traversent la barrire hmato-encphalique. Leur concentration dans le LCR est
corrle la fraction libre plasmatique circulante.
3-Mtabolisation
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Les neuroleptiques sont des molcules basiques, liposolubles. Leur mtabolisme livre des
produits hydrosolubles, pouvant tre rapidement limins par le rein.
Subissent une dgradation hpatique avec effet de premier passage important pour les
substances administres per os notamment. Nanmoins, certaines ractions enzymatiques
extra hpatiques (paroi intestinale) expliquent la faible biodisponibilit de certains produits
(fluphnazine, etc.) et la moindre efficacit, en rgle gnrale, de la voie orale compare la
voie parentrale.
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B/ pharmacodynamique :
- Association :
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- contre indication :
On retiendra la maladie de Parkinson pour les neuroleptiques trs parkinsonisants
(Haldol, Piportil, Moditen ; le glaucome (et les autres contre-indications des
atropiniques) pour les neuroleptiques forte capacit anticholinergique (Melleril,
Largactil, Fluanxol) ; le phochromocytome pour certains benzamides (sulpiride :
Dogmatil, Syndil, Aiglonyl ou amisulpride : Solian) en raison daccidents
hypertensifs, les allergies (surtout pour les phnothiazines).
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Syndrome malin
accident le plus redout, son exceptionnelle gravit engage le pronostic vital (mortalit de
20% sans traitement, de 10% avec).
Clinique: hyperthermie inexplique, sueurs profuses, pleur, troubles du tonus, rigidit
extrapyramidale, hbtude, dshydratation, hypotension, tachycardie.
biologie :lvation CPK , LDH, SGOT ,SGPT, hyperleucocytose.
Physiopathologie:
- un trouble central de la thermorgulation par blocage des rcepteurs dopaminergiques
- un blocage cellulaire dopaminergique inhibant la thermolyse
- des perturbations du mtabolisme cellulaire du calcium et de l'AMP cyclique dans les fibres
musculaires
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Extraction:
Leurs mtabolites urinaires ranges en deux catgories :
--- mtabolites peu polaires : extractibles par solvants peu polaires comme le dichloro-thane
en milieu alcalin (mtabolites sulfooxyds et driv demethyls: 10% de la dose absorbe)
--- mtabolites polaires : extractibles par solvants polaires comme lther en milieu acide
mtabolites drivs hydroxyles (phnol et diphnol) et drivs carboxyls : 80%de la dose.
Mise en vidence :
Des mtabolites par des ractions colores qui ncessitent : des ractifs en milieux acides
concentrs; un accepteur dlectron permettant au structure phnothiazinique dexercer leur
proprit oxydoreductrice (en gnral le ractif universel de Forrest: FeCL3,HCLO4,HNO3)
mais il existe avec ce ractif des interfrences pour les salicyles do utilisation des
ractions au parabenzoquinones en milieux phosphoriques (coloration rose des
phnothiazines)
DOSAGES DES NEUROLEPTIQUES :
Sont complexes du fait du grand nombre de mtabolites (actifs++) et montrant une grande
variabilit individuelle des concentrations plasmatiques surtout per os (chez un mme sujet on
peut observer lors du traitement de longue dure une auto induction enzymatique au niveau
hpatique et intestinale qui explique une baisse des concentrations au cours du temps pour une
mme posologie; mais cest toujours lvaluation des rsultats cliniques qui guide.
X/ Conclusion :
Bien que la liste des effets secondaires soit impressionnante, les neuroleptiques sont en fait
des substances peu toxiques (rares suicides mortels) ; par contre, le traitement est difficile
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supporter long terme, do tendance labandon de celui-ci par le malade ou parfois sur
pression de son entourage.
Ncessit dun suivi psychothrapique et de mesures sociales daccompagnement
- Documentation internet
- CD encyclopdie medicale
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