Milton Fried Man
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Milton Fried Man
Milton Friedman
Milton Friedman
Milton Friedman
Naissance 31 juillet 1912
New York ( États-Unis)
Décès 16 novembre 2006 (à 94 )
San Francisco ( États-Unis)
Nationalité Américaine
Champs Économie
Distinctions Médaille John Bates Clark (1951), « prix Nobel » d'économie (1976), médaille présidentielle de la liberté (1988)
Milton Friedman est un économiste américain né le 31 juillet 1912 à New York et mort le 16 novembre 2006 à San
Francisco, considéré comme l'un des économistes les plus influents du XXe siècle[1] . Titulaire du prix de la Banque
de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel (couramment appelé prix Nobel d'économie) de
l'année 1976[2] ,[3] , il a été un ardent défenseur du libéralisme. Il a travaillé sur des domaines de recherche aussi bien
théorique qu'appliquée, il fut à l’origine du courant monétariste ainsi que le fondateur de l'École monétariste de
Chicago. Il est également un commentateur politique et essayiste à succès.
Deux de ses œuvres ont particulièrement touché le grand public : d'abord son livre Capitalisme et liberté (1962) et
ensuite sa série d'interventions télévisées réalisées en 1980 Free to Choose. Dans Capitalisme et liberté, il explique
sa théorie selon laquelle la réduction du rôle de l'État dans une économie de marché est le seul moyen d'atteindre la
liberté politique et économique. Plus tard, dans La liberté du choix, Friedman cherche à démontrer la supériorité du
libéralisme économique sur les autres systèmes économiques.
Milton Friedman initia une pensée économique d'inspiration libérale dont les prescriptions s'opposent de front à celle
du keynésianisme. En réponse à la fonction de consommation keynésienne, il développa la théorie du revenu
permanent. Avec cette théorie et l'introduction du taux de chômage naturel, Friedman remet en cause le bien fondé
des politiques de relance qui, pour lui, ne peuvent que provoquer de l'inflation contre laquelle il faut lutter. À cette
fin, il proposa l'instauration d'un taux constant de croissance de la masse monétaire.
Ses idées se diffusèrent progressivement et devinrent populaires parmi les milieux politiques dans les années 1980,
influençant profondément les mouvements conservateurs et libertariens américains. Ses idées économiques sur le
monétarisme, la fiscalité, les privatisations et la dérèglementation ont inspiré les politiques économiques de
nombreux gouvernements à travers le monde, notamment ceux de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret
Thatcher en Grande-Bretagne, d’Augusto Pinochet au Chili, ou de Brian Mulroney au Canada.
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Biographie
Jeunesse et formation
Milton Friedman naît à Brooklyn (New York), le 31 juillet 1912 dans une famille d'immigrants juifs venue de
Transcarpathie, alors partie de la Hongrie ( dans l'actuelle Ukraine). Il est le premier enfant de Sarah Ethel Landau et
de Jenő Saul Friedman[4] , tous les deux petits commerçants. Alors que Friedman a un an, sa famille déménage à
Rahway, dans le New Jersey, où il passe sa jeunesse[5] . Son père meurt alors qu'il a 15 ans[6] . Étudiant brillant, il
finit ses études au lycée de Rahway en 1928, peu après son seizième anniversaire.
Il obtient alors une bourse pour aller étudier à l'université Rutgers dans
le New Jersey, où il obtient son diplôme de Bachelor of Arts en 1932[7]
. Il se spécialise en mathématiques et se destine à la profession
d'actuaire avant d'abandonner cette idée pour se tourner vers
l'économie pure.
À sa sortie de Rutgers, toujours boursier, il étudie l'économie à
l'université de Chicago où il obtient un master en 1933. Il y est
influencé par les idées de Jacob Viner, Frank Knight et Henry
Simons[6] . C'est également à cette époque qu'il rencontre sa future Le campus de l'université de Chicago
épouse, Rose Director, sœur du professeur de droit Aaron Director[5] .
Il étudie un an les statistiques à l'université Columbia sous la direction d'Harold Hotelling, où il sympathise avec
George Stigler, cofondateur avec lui de l'école de Chicago, avant de revenir l'année suivante à Chicago : il y est
assistant de recherche auprès de l'économiste Henry Schultz, qui travaille sur son ouvrage Théorie et mesure de la
demande.
Carrière académique
Débuts
En 1943, il rejoint l'université Columbia où il travailla pendant le reste de la guerre comme statisticien. En 1945, il
rend à Columbia sa thèse de doctorat, un travail effectué sous la direction de Simon Kuznets et intitulé Incomes from
Independent Professional Practice. Il obtient finalement son doctorat pour cette thèse l'année suivante, année où
Keynes s'éteint.
La même année, nait son deuxième enfant, David Friedman, qui suivra lui aussi des études scientifiques avant de
devenir économiste, membre du courant anarcho-capitaliste. En 1945 et 1946, Milton Friedman enseigne à
l'université du Minnesota, aux côtés de George Stigler.
Dans le contexte de la stagflation anglaise à partir de 1968 et américaine dans les années 1970, ses idées
monétaristes s'imposent alors que le keynésianisme dominant jusqu'alors perd sa domination.
Pendant cette période, il dirige les thèses de doctorat de Gary Becker ou de Thomas Sowell[19] .
Travaux
Économie
« La monnaie est une chose trop importante pour la laisser aux banquiers centraux »
— Milton Friedman
Dans son ouvrage Essays in Positive Economics (Essais d'économie positive), il a présenté le cadre épistémologique
de ses futures recherches et, plus globalement, de l'école de Chicago : l'économie comme science doit être détachée
des questions sur ce qui devrait être et se concentrer sur ce qui est, indépendamment de jugements moraux. Il
préconise donc l'économie positive à la place de l'économie normative. De même, une politique économique doit être
jugée non sur ses intentions mais sur ses résultats. Il déclara ainsi en 1975[28] :
« L'une des plus grandes erreurs possibles est de juger une politique ou des programmes sur leurs intentions et
non sur leurs résultats »
— Milton Friedman, Entretien avec Richard Heffner Il a également développé dans ses Essays un problème inhérent
à toute politique conjoncturelle : l'action gouvernementale arrive toujours trop tard selon Friedman, en raison du
temps nécessaire pour prendre la mesure de la situation et du temps nécessaire pour que les mesures aient des effets.
L'action gouvernementale serait donc in fine nefaste, relançant l'économie alors qu'elle est déjà sortie de la crise et de
ce fait favorisant la surchauffe ou, dans le cas inverse, précépitant l'économie dans la crise. Ces travaux remettaient
donc en cause le bien-fondé des politiques de relance keynésiennes.
Friedman et le keynésianisme
De façon générale, les conclusions des travaux économiques de Friedman sont opposées à celles de Keynes (Cf.
supra), qui dominaient après la Seconde Guerre mondiale. Milton Friedman a souvent été ainsi défini comme l'«
anti-Keynes ».[29] Ses travaux reprennent cependant les outils d'analyse mis en place par le keynésianisme.
En 1996, le journal Le Monde avait repris une citation tronquée de Friedman qui déclarait « nous sommes tous
keynésiens aujourd'hui ». La citation intégrale était cependant d'un sens différent et Friedman déclarait en fait : « En
un sens, nous sommes tous keynésiens aujourd'hui ; en un autre sens, plus personne n'est keynésien. ». Dans un
rectificatif publié par le journal le 26 mai 1996, il précisa sa pensée : « Nous utilisons tous le langage et l'appareil
d'analyse keynésiens, mais plus personne n'accepte les conclusions keynésiennes originelles. »
Néanmoins, certaines réformes qu'il a pu proposer comme le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu et
l'impôt négatif ont été parfois critiquées au sein du mouvement libéral ou libertarien. Certains représentants de
l'école autrichienne d'économie comme Roger Garrison posèrent la question de savoir si Milton Friedman n'était pas
à certains égards keynésien[30] . Murray Rothbard, anarcho-capitaliste, lui reprocha avec force son soutien au
système de réserves fractionnaires comme système de création monétaire auquel il lui-même s’opposait[31] .
Statistiques
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Milton Friedman travailla sur des sujets de statistiques, travaux qui, selon The
New Palgrave, font encore référence aujourd'hui. En particulier, il travailla sur les arrangements et les problèmes de
rang en théorie des ensembles. Il posa également les prémices de l'échantillonnage séquentiel (Test de Friedman) et
développa enfin les méthodes non paramétriques pour l'analyse de la variance[6] sur les échantillons appariés.
Promoteur du libéralisme
Milton Friedman a exercé un grand rôle public de promoteur du libéralisme : Il s'engagea fortement dans le débat
public en organisant en particulier des nombreuses conférences ou en participant à des émissions télévisées au cours
desquelles il présenta ses convictions en faveur d'une économie libre et du capitalisme. Dans un entretien télévisé en
1979, il déclara par exemple :
« L'histoire est sans appel : il n'y a à ce jour aucun moyen [..] pour améliorer la situation de l'homme de la rue
qui arrive à la cheville des activités productives libérées par un système de libre entreprise »
— Milton Friedman, Entretien avec Phil Donahue Il place le début de son engagement dans le débat public en faveur
du libéralisme en 1947, lorsqu'il participe en avril à la réunion fondatrice de la Société du Mont Pèlerin, réunie à
l'initiative de Friedrich Hayek[5] . Friedman fut de 1970 à 1972 le président de cette association internationale des
intellectuels libéraux. Son ouvrage le plus important fut probablement Capitalisme et liberté, édité en 1962 aux
États-Unis. C'est principalement le résultat de conférences données en juin 1956 au Wabash College à l'invitation du
William Volker Fund, disparu depuis[32] . Il fut traduit dans 18 langues. S'adressant à un vaste public et non aux seuls
économistes, il y défend le capitalisme comme unique moyen de construire une société libre. Il se place sur le terrain
de la justification philosophique mais également pratique d'une économie libérale. Le livre est considéré par la
National Review comme le dixième ouvrage de Non fiction le plus important du XXe siècle[33] . Cet ouvrage fut suivi
d'un autre ouvrage majeur, Free to choose, traduit en français par La liberté du choix et écrit avec sa femme Rose en
1980. Ce livre exercera une grande influence (cf. infra), comme la série éponyme de dix émissions télévisées qui
furent diffusés à partir de janvier 1980 sur la chaîne PBS et sur lesquelles était basé le livre. Ces émissions
développaient les idées de Milton Friedman sur un certain nombre de sujets et les popularisèrent auprès du grand
public. Cinq émissions remaniées suivirent en 1990[34] . En 1996, il établit avec Rose la Fondation Milton & Rose
Friedman pour défendre le libre choix de l'éducation pour les parents (Schooling choice)[35] . En particulier, la
fondation promeut l'utilisation du chèque éducation. Ce système reste cependant très marginal à l'heure actuelle. À
travers cet engagement dans le débat public, il joua une part importante dans la réactivation des idées libérales, dans
un contexte où les économies keynésiennes triomphaient. Ce rôle lui fut reconnu tant par ses partisans[36] que par ses
adversaires[37] :
« Dans une période où le marxisme et l'interventionnisme étatique dominaient les esprits, Friedman a joué, à
contre-courant, un rôle absolument irremplaçable »
— Pascal Salin, ancien président de la Société du Mont Pèlerin
« Avec Friedrich Hayek, Milton Friedman est sans doute le penseur qui aura le plus inspiré la révolution
néolibérale.[...] Outre son influence intellectuelle, Milton Friedman fut un combattant. »
— Serge Halimi, journaliste au Monde Diplomatique
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Influence
États-Unis
Dans un contexte général de révolution conservatrice Milton Friedman
prit part au renouveau du mouvement républicain et des idées libérales.
Il soutient très tôt la « Proposition 13 » d'initiative populaire votée en
Californie en 1978 et qui vise à limiter les impôts[38] . Il conseilla
Ronald Reagan dans sa campagne présidentielle et au cours de ses
deux mandats. En partie à cause de cette influence, la politique
économique que Reagan mit en place fut proche des idées défendues
par Friedman. Les « Reaganomics » telles que les définit William A.
Niskanen reposaient ainsi sur une réduction du poids du gouvernement, Ronald Reagan expliquant ses baisses d'impôts
dans une intervention télévisée en juillet 1981
une baisse des taux marginaux d'imposition, la dérèglementation de
l'économie et une politique monétariste pour réduire l'inflation[39] .
Cependant son influence est concurrencée par les partisans de
l'économie de l'offre. Les importantes baisses d'impôts orchestrées par
Ronald Reagan, l'Economic Recovery Tax Act de 1981 en particulier,
doivent à son influence mais aussi à celle de Robert Mundell et Arthur
Laffer.
Plus récemment, Arnold Schwarzenegger se réclamait lui aussi de la pensée de Friedman et déclarait : « Les deux
personnes qui ont le plus influencé ma pensée économique sont Milton Friedman et Adam Smith »[42] .
Royaume-Uni
Arrivée au pouvoir en 1979, Margaret Thatcher est confrontée à un contexte d'inflation élevée : de 1974 à 1981,
l'inflation excéda chaque année 10 % à l'exception de l'année 1978. Fortement influencée par les idées de Friedrich
Hayek, Margaret Thatcher s'attaque à l'inflation en menant une politique monétariste. Elle fait ainsi monter les taux
d'intérêts de 12 à 17 %[43] , entrainant une forte baisse de l'inflation qui revient à des niveaux inférieurs à 10 %. Les
taux d'inflation remontèrent à la fin des années 1980, en bonne part sous l'influence des variations du marché
immobilier[44] . La pensée de Friedman ne fut qu'une des inspirations de cette politique monétaire thatcherienne et, si
elle mentionne l'avoir lu dans ses Mémoires[45] , elle accorde aux idées de Friedrich Hayek une part bien plus
importante dans l'évolution de sa pensée. Cependant il influença davantage certains de ses conseillers directs comme
Keith Joseph, l'éminence grise du thatchérisme qui poussa les idées monétaristes auprès de la Dame de fer. Friedman
l'estimait et écrivit ainsi dans The Observer le 29 septembre 1982 : « Les gens ne réalisent pas que Margaret
Thatcher n'est pas une conservatrice mais une authentique libérale ». Friedman et Thatcher se rencontrèrent très peu
mais Margaret Thatcher rendit hommage à Friedman à sa mort et salua en lui « un combattant de la liberté »[46] .
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Dans le documentaire The commanding heights, diffusé en 2000 sur PBS, il déclara que ces critiques étaient
déplacées, puisque selon lui l'exemple chilien montrait justement que l'économie de marché débouchait sur la
démocratie[54] . Il insista également sur le fait qu'il avait donné des conférences similaires en République populaire
de Chine et dans d'autres États socialistes[55] . En outre, selon Johan Norberg, « Milton Friedman n'a jamais travaillé
comme conseiller du gouvernement chilien et n'a jamais accepté le moindre centime du régime »[56] .
L'économiste André Gunder Frank, qui était un ancien élève de Friedman mais ne partageait pas ses vues et avait
travaillé pour les réformes d'Allende, lui reproche en 1976 d'avoir soutenu des réformes « portées par un torrent de
sang »[57] . Peu avant d'être assassiné par la dictature, l'économiste et diplomate Orlando Letelier émettra des
critiques proches [58] . Ce dernier cite Friedman indiquant qu'il réprouvait la nature autoritaire du régime mais
estimait néanmoins que donner des conseils techniques économiques au gouvernement chilien n'était pas davantage
un mal que pour un médecin lui donner des conseils techniques médicaux pour aider à mettre fin à une peste[59] .
Letelier répond que ce « projet économique doit être imposé de force », et que « Au Chili, la régression pour la
majorité et la "liberté économique" pour une poignée de privilégiés sont l'envers et l'endroit de la même médaille. »
L'expérience économique chilienne est perçue comme un grand succès par l’Encyclopædia Britannica[60] : « la
dictature de Pinochet », « après avoir imposé des réajustements difficiles et commis sa part d'erreur, [...] avait lancé
le pays sur un cours régulier de croissance économique qui en fit un modèle admiré en Amérique latine, qui continua
même après que la dictature eut confié le pouvoir (mais pas le contrôle des forces armées) à un chrétien-démocrate
élu en 1990. Le modèle chilien était basé en tout état de cause, sur l'application de politiques néolibérales [...] qui à
un degré ou à un autre furent ultimement adoptées par tous les pays, y compris (dans certaines limites) par la
dictature communiste survivante de Cuba. »
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Selon la nécrologie consacrée à Pinochet dans The Independent, Friedman « a approuvé la dictature et a choisi de ne
pas critiquer les assassinats, les emprisonnements illégaux, la torture, l'exil, et les autres atrocités », « commises à ce
moment au nom du libre-marché »[61] [réf. insuffisante]. La complaisance qui est prêtée à Friedman à l'égard de
Pinochet conduit Thomas Piketty à voir en lui de l'antilibéralisme politique : « son ultralibéralisme économique [...]
allait de pair avec un certain antilibéralisme politique »[62] .
Islande
Friedman se rendit en Islande à l'automne 1984 et donna une
conférence à l'université d'Islande à la suite de laquelle il rencontra des
intellectuels socialistes dont le futur Président Olafur Ragnar Grimsson
au cours d'un débat télévisé[63] . Au cours de ce débat il lui fut reproché
le fait que sa conférence soit payante, ce à quoi il répondit qu'il y avait
des coûts pour toute conférence et qu'il préférait que ceux qui les
payent soient ceux qui en profitent directement plutôt que l'ensemble
de la population. L'idée reprend celle développée dans le titre d'un de
ses ouvrages publié en 1975 : « There's no such thing as a free lunch »,
c'est-à-dire « il n'y a pas de repas gratuit », les coûts sont toujours payés
par quelqu'un.
Estonie
Bien que Friedman ne se soit jamais rendu en Estonie, il a exercé par son ouvrage Free to choose une influence
importante sur celui qui allait devenir à deux reprises le Premier ministre du pays, Mart Laar. Ce dernier affirme que
c'est le seul ouvrage d'économie qu'il ait lu avant de prendre ses fonctions et lui attribue la paternité des réformes qui
ont fait de l'Estonie un des « tigres baltiques ». Laar mit en place en particulier la flat tax, fit des privatisations
importantes et lutta contre la corruption.
Pour les réformes libérales qu'il mit en place, Laar reçut en 2006 le prix Milton Friedman pour l'avancement des
libertés, décerné par le Cato Institute[65] . À la suite des réformes de Laar, l'Estonie était 12e au classement de
l'Heritage Foundation distinguant les économies les plus libres du monde en 2007[66] .
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Reconnaissance internationale
Milton Friedman a reçu de nombreux prix récompensant son travail : en 1951, la
Médaille John Bates Clark, un prix qui récompense tous les deux ans un
économiste américain de moins de quarante ans « qui a apporté une contribution
significative à la pensée et à la connaissance économique ». Elle fut suivie en
1976 du « prix Nobel » d'économie pour ses travaux sur « l'analyse de la
consommation, l'histoire monétaire et la démonstration de la complexité des
politiques de stabilisation »[3] . En 1988, il reçut la Presidential Medal of
Freedom et la même année la National Medal of Science.
cela conférait pour lui un pouvoir étendu à des individus qui ne sont pas soumis au contrôle des électeurs[77] ,
défendant là des principes qu’il estimait libéraux[78] , il en est en partie à l'origine car il a insisté sur la nécessité d'une
politique non discrétionnaire, qui ne serait pas confiée aux hommes politiques.
Selon les économistes post-keynésiens, l'application des principes monétaristes devait donc nécessairement buter sur
la question du ciblage des agrégats monétaires. En effet, quelle que soit la définition de la masse monétaire retenue
par les autorités centrales, les agents tenteront de lui substituer des actifs plus ou moins liquides pour contourner le
resserrement du crédit. Ainsi selon Nicholas Kaldor, « il n'y a pas de démarcation claire au sein de l'ensemble de la
liquidité entre ce qui est de la monnaie et ce qui ne l'est pas. Quelle que soit la définition que l'on choisisse pour la
monnaie, elle sera entourée par une myriade d'instruments plus ou moins liquides qui peuvent lui servir de
substituts[84] . »
Pour les économistes post-keynésiens, les problèmes théoriques de la théorie quantitative de la monnaie
expliqueraient les difficultés croissantes que les banques centrales rencontreraient dans le contrôle des agrégats
monétaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne au cours des années 1980.
Polémiques
La journaliste Naomi Klein, dans son ouvrage La Stratégie du choc, reproche à Milton Friedman d'avoir conseillé
plusieurs dictatures[86] . Elle écrit que la théorie de Friedman « était démentie par les soupes populaires, les flambées
de typhoïde et les fermetures d'usines au Chili, où régnait le seul régime assez impitoyable pour mettre ses idées en
pratique »[87] .
Klein critique « la définition de la liberté de Friedman, selon laquelle les libertés politiques sont accessoires, voire
inutiles, par rapport à la liberté commerciale sans entraves »[88] .
Les critiques estiment ainsi que les politiques monétaristes n'ont pas donné tous les résultats escomptés, et qu'elles ne
les ont pas obtenu conformément à la doctrine de Friedman. Michel Aglietta écrit notamment que si l'inflation fut
brisée « au-delà de toutes les espérances [...] les coûts exorbitants en termes de pertes de production et d'emploi dans
le monde entier, le déclenchement de la crise de la dette souveraine des pays du tiers monde, les changements
structurels induits dans la finance furent des conséquences sans commune mesure avec les ajustements bénins qui
étaient prédits par les monétaristes[90] . » Pour les économistes néo-keynésiens, cette baisse de l'inflation et la hausse
du taux de chômage étaient d'ailleurs directement liées, non pas au contrôle de la masse monétaire (qui n'a jamais été
véritablement réalisée par la Fed, cf. infra), mais seulement aux effets sur l'économie réelle des taux d'intérêt
extrêmement élevés de la Fed au début des années 1980. John Kenneth Galbraith affirme : « finalement, l'inflation
fut maîtrisée. La monnaie n'est pas liée aux prix grâce à la magie cachée de l'équation de Fisher, ou grâce à la foi de
Friedman, mais à cause des taux d'intérêt élevés qui permettent de contrôler les prêts bancaires (et les autres) et la
création de dépôt[91] . » En d'autres termes, la politique monétaire de taux élevés qui décourage les investissements
les moins rentables en renchérissant les prêts aurait provoqué le ralentissement économique, responsable de la baisse
de l'inflation. Le contrôle et la réduction de la masse monétaire n'en seraient donc pas la cause.
Ainsi, Frederic Mishkin, résumant ces difficultés, affirme que les agrégats monétaires sont loin de pouvoir remplir
les trois rôles qui sont fournir des informations pertinentes, constituer des indicateurs de politique économique et être
au fondement d'une règle à suivre en matière de politique monétaire : « Nos résultats montrent qu'aux États-Unis,
depuis 1979, les agrégats monétaires sont loin de pouvoir remplir ces rôles, et que l'agrégat M3 en Allemagne n'est
guère plus efficace[96] . »
De fait, aujourd'hui, les banques centrales ont choisi comme objectif premier et parfois unique de rester à proximité
d’une cible d’inflation à court et moyen terme[97] (par exemple, un taux d'inflation inférieur ou égal à 2 % pour la
BCE[98] ), en fixant le niveau de leurs taux directeurs de façon à avoir un impact sur l'activité réelle ; le but est que la
croissance soit proche de la croissance potentielle pour éviter des variations cycliques trop fortes. Pour ce faire, les
banques centrales utilisent souvent une règle de Taylor qui fixe un cadre à l'évolution des taux d'intérêt, en fonction
de l'inflation et du taux de chômage. La variation de la masse monétaire est donc passée au second plan : elle ne
constitue plus qu'un indicateur des risques inflationnistes à moyen et long terme. Les banques centrales ne mettent
donc plus en œuvre des politiques monétaristes fondées sur la gestion directe de la masse monétaire. Ainsi, selon
Paul Krugman, la Fed cessa de se conformer à une politique monétaire fondé sur la gestion de la masse monétaire
dès 1982, et y renonça officiellement en 1984. Depuis 2000, elle ne se fixe plus de cible de croissance de M2 et
depuis 2006, elle ne publie plus de données sur M3. Depuis, elle mène des politiques monétaires discrétionnaires[72] ,
fondée sur un objectif d'arbitrage entre croissance et inflation.
Le bilan de la politique monétaire américaine depuis l'abandon du monétarisme, notamment lors de la période
pendant laquelle la réserve fédérale était dirigée par Alan Greenspan entre 1987 et 2006, fait l'objet de débats
intenses. Certains économistes considèrent qu'elle a contribué à empêcher le développement de crises systémiques
majeures dans les pays développés et à maintenir le plein-emploi au sein de l'économie américaine[99] . D'autres
auteurs jugent que cette politique discrétionnaire est à l’origine de la formation de bulles spéculatives à répétition,
dont la plus importante est la bulle immobilière américaine des années 2000 à l’origine de la crise des subprimes.
Pour la zone euro, la Banque centrale européenne, héritière de la doctrine monétaire de la Bundesbank, définit son «
second pilier » comme celui de la surveillance de l’indicateur monétaire M3, à côté d'autres indicateurs, et l'utilise
pour ses prévisions d'inflation. Toutefois, depuis 2003, elle a cessé d'en faire l'instrument de sa politique monétaire :
elle ne considère plus depuis 2003 ces agrégats monétaires que comme « principalement un élément de recoupement,
dans une perspective à moyen et à long terme, des indications à court et à moyen terme ressortant de l'analyse
économique[100] . » De 1998 à 2003, le taux de croissance de cet agrégat choisi en référence par la BCE était de
4.5 %, niveau au-delà duquel elle considère qu'il existe un risque d'inflation supérieur à 2 %. En fait, la BCE n'est
jamais parvenu à respecter son objectif de croissance de la masse monétaire [101] . Avant même son abandon officiel,
il n'était donc qu'informatif. La BCE prend en compte les évolutions conjoncturelles et suit, dans les faits, la règle de
Taylor[102] .
Œuvres
Friedman a écrit de nombreux livres et articles. La liste suivante n'est pas exhaustive :
Voir aussi
Bibliographie
• Chao, Hsiang-ke, « Milton Friedman and the Emergence of the Permanent Income Hypothesis », History of
Political Economy, 2003 35(1): 77-104. Issn: 0018-2702
• Coats, A.W. Bob, « The Legacy of Milton Friedman as Teacher », Economic Record, Vol. 77, 2001.
• Frazer, William, Power and Ideas: Milton Friedman and the Big U-Turn. Vol. 1: The Background. Vol. 2: The
U-Turn. Gainesville, Fla.: Gulf/Atlantic, 1988, 867 pp.
• Hammond, J. Daniel, « Remembering Economics », Journal of the History of Economic Thought, 2003, 25(2),
p. 133-143, Issn: 1042-7716
• Hirsch, Abraham, et Neil de Marchi, Milton Friedman: Economics in Theory and Practice, 1990.
• Jordan, Jerry L., Allan H. Meltzer, Thomas J. Sargent et Anna J. Schwartz, « Milton, Money, and Mischief:
Symposium and Articles in Honor of Milton Friedman's 80th Birthday », Economic Inquiry, Volume: 31, Issue: 2,
1993, 197 pp.
• Kasper, Sherryl, The Revival of Laissez-Faire in American Macroeconomic Theory: A Case Study of Its Pioneers,
2002
• Leeson, Robert (dir), Ideology and International Economy: The Decline and Fall of Bretton Woods, 2003
• Powell, Jim, The Triumph of Liberty, New York: Free Press, 2000 ; voir la présentation de Friedman dans le
chapitre "Inflation and Depression."
• Rayack, Elton, Not So Free to Choose: The Political Economy of Milton Friedman and Ronald Reagan Praeger,
1987.
• Steindl, Frank G., « Friedman and Money in the 1930s' », History of Political Economy, 2004, 36(3): 521-531.
Issn: 0018-2702
• Tavlas, George S., « Retrospectives: Was the Monetarist Tradition Invented? », Journal of Economic
Perspectives, 1998, 12(4): 211-222. Issn: 0895-3309
• Stigler, George Joseph., Memoirs of an Unregulated Economist, 1988
• Wahid, Abu N. M. (dir), Frontiers of Economics: Nobel Laureates of the Twentieth Century, Greenwood Press,
2002, p. 109-15.
• Wood, John Cunningham (dir), Milton Friedman, Critical Assessments, Routledge, 1990 (4 tomes)
Articles connexes
• Libertarianisme
• Chômage naturel
• Monétarisme
• Théorie quantitative de la monnaie
• Capitalisme et liberté (1962)
• David Friedman, son fils
• Liste des économistes célèbres
• Dividende Universel
Milton Friedman 18
Liens externes
• (en)Fondation Milton & Rose Friedman [103]
• (en)Biographie sur le site de la Hoover Institution [104]
• (en) Free to choose [105]
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concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Références
[1] (en) Economist Touted Laissez-Faire Policy (http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/11/16/
AR2006111600592. html), The Washington Post, 17 novembre 2006
[2] pour ses travaux sur « l'analyse de la consommation, l'histoire monétaire et la démonstration de la complexité des politiques de stabilisation »
[3] (en) Milton Friedman sur la page du Prix Nobel (http://nobelprize.org/nobel_prizes/economics/laureates/1976/)
[4] (en) Autobiographie de Milton Friedman sur la page du Prix Nobel (http://nobelprize.org/nobel_prizes/economics/laureates/1976/
friedman-autobio. html)
[5] Article « Milton Friedman » de l'encyclopédie Britannica, 2007
[6] The New Palgrave, article « Milton Friedman », édition 1998
[7] Friedman, Milton, « Milton Friedman - Autobiography (http:/ / nobelprize. org/ nobel_prizes/ economics/ laureates/ 1976/ friedman-autobio.
html) », Nobelprize.org. Consulté le 2007-04-22
[8] Milton & Rose Friedman : Two Lucky People, 1998, University of Chicago Press, p. 59.
[9] (en) Roofs or Ceilings (http:/ / www. fee. org/ library/ books/ Roofs_or_Ceilings. asp), Foundation for Economic Education
[10] DeLong, J. Bradford : Right from the Start? What Milton Friedman can teach progressives, 2007, p. 110 [pdf] Lire en ligne (http:/ / delong.
typepad. com/ pdf/ 20070308_108-115. delong. FINAL. pdf)
[11] Ben Bernanke : Essays on the Great Depression, Princeton University Press, 2000 p. 7, (ISBN 0691016984)
[12] Capitalisme et liberté, chap. 9 et La liberté du choix, chap. 7
[13] Milton & Rose Friedman, Two Lucky People, pages 84-85
[14] Milton & Rose Friedman, Two Lucky People, page 113
[15] Préface à l'édition de 1982 de Capitalism and Freedom, p. xi de l'édition de 2002
[16] L'héritage de Milton Friedman, un géant de la science économique, Problèmes économiques, 7 novembre 2007
[17] (en) Commanding Heights (http:/ / www. pbs. org/ wgbh/ commandingheights/ shared/ minitextlo/ int_miltonfriedman. html#8)
[18] La résolution 3219 de l'ONU du 6 novembre 1974 demande par exemple de « mettre un terme à la pratique de la torture » et de « fermer les
camps de concentration ».
[19] Biographie de Milton Friedman sur Liberpedia (http:/ / fr. liberpedia. org/ Milton_Friedman)
[20] (en)The Economist and the Dictator, Reason, 15 décembre 2006.
[21] (en)Préface à l'édition de 1982 de Capitalism and Freedom, p. xii de l'édition de 2002
[22] Qui sont les monétaristes ? (http:/ / coursenligne. sciences-po. fr/ economie_approfondie/ travaux_conference/ monetaristes. pdf), Eva
Dunoyer [pdf]
[23] (en)Milton & Rose Friedman : Two Lucky People : Memoirs, p 233
[24] (en) Remarks by Governor Ben S. Bernanke (http:/ / www. federalreserve. gov/ BOARDDOCS/ SPEECHES/ 2002/ 20021108/ default.
htm)
[25] Colloque de 2001 sur les taux de change flottants (http:/ / www. banqueducanada. ca/ fr/ revue/ 2001/ schembrif. pdf), Banque du Canada
[pdf]
[26] (en) Interview avec Charlie Rose (http:/ / video. google. com/ videoplay?docid=-921891628093252478& q=tvshow:Charlie_Rose), 26
novembre 2005
[27] Les grands économistes, Jean-Claude Drouin, Presses universitaires de France, 2006, ISBN 2130546250
[28] (en) Interview avec Richard Heffner (http:/ / www. youtube. com/ watch?v=JfdRpyfEmBE) dans l'émission Open Mind en 1975
[29] Friedman, l'anti-Keynes (http:/ / www. iedm. org/ main/ show_editorials_fr. php?editorials_id=477), Institut économique de Montréal
[30] Milton Friedman est-il keynésien ? (http:/ / herve. dequengo. free. fr/ Garrison/ Garrison1. htm), Roger Garrison, 1992
[31] (en) Milton Friedman unraveled (http:/ / www. lewrockwell. com/ rothbard/ rothbard43. html), Murray Rothbard, 1971, repris sur le site de
Lew Rockwell
[32] Préface à l'édition de 1962 de Capitalism and Freedom, p. xv de l'édition de 2002
[33] (en) The 100 best non fiction books of the century (http:/ / www. nationalreview. com/ 100best/ 100_books. html), National Review
[34] Ces émissions sont désormais librement diffusées en anglais sur le site Ideachannel.tv (http:/ / www. ideachannel. tv/ )
[35] (en) About us (http:/ / www. friedmanfoundation. org/ friedman/ about/ ), Friedmanfoundation.org
[36] Hommage à Milton Friedman et à Lord Harris (http:/ / www. quebecoislibre. org/ 06/ 061203-4. htm), Pascal Salin, Le Figaro, repris sur le
Québécois libre
Milton Friedman 19
[37] Milton Friedman n’est pas mort (http:/ / www. monde-diplomatique. fr/ carnet/ 2006-11-30-Milton-Friedman), Serge Halimi, Le Monde
diplomatique, 30 novembre 2006
[38] George Stigler : Memoirs of an Unregulated Economist, 1988, ISBN 0226774406
[39] William A. Niskanen : Reaganomics, in The Concise Encyclopedia of Economics
[40] Bernard Shull : The Fourth Branch: The Federal Reserve's Unlikely Rise To Power And Influence, Praeger/Greenwood, 2005, (ISBN
1567206247), p. 142
[41] Selon les chiffres de la Fed de Minneapolis, (en) Données historiques de la Fed de Minneapolis (http:/ / minneapolisfed. org/ Research/
data/ us/ calc/ hist1913. cfm)
[42] Schwarzenegger et l'économie : Smith et Friedman (http:/ / www. libres. org/ francais/ actualite/ archives/ actualite_1003/
schwarzenegger_a7_4103. htm), Jacques Garello
[43] Gordon Pepper : Inside Thatcher's Monetarist Revolution, 1998, (ISBN 031221040X)
[44] (en)[pdf] Indice des prix à la consommation depuis 1947 (http:/ / www. statistics. gov. uk/ articles/ economic_trends/ ET626_CPI. pdf),
Office britannique des statistiques
[45] Margaret Thatcher : Les chemins du pouvoir, Albin Michel, édition 1995, page 525
[46] (en) Thatcher praises Friedman, her freedom fighter (http:/ / www. telegraph. co. uk/ news/ main. jhtml?xml=/ news/ 2006/ 11/ 17/
nmfried17. xml), The Telegraph, 18 novembre 2006
[47] La solution chilienne (http:/ / gsorman. typepad. com/ guy_sorman/ 2007/ 11/ la-solution-chi. html), Guy Sorman, 16 novembre 2007
[48] Interview avec Jeffery Sachs sur « le miracle chilien » (http:/ / www. pbs. org/ wgbh/ commandingheights/ shared/ minitextlo/
ufd_reformliberty_full. html), PBS.org
[49] (en)(es) Lettre de Milton Friedman à Pinochet (http:/ / www. cb. cl/ newcbcl/ Estudios/ DetalleE. asp?Id=1297), telle que rapportée dans
Two Lucky People, mémoires de Rose & Milton Friedman, 1998
[50] Voir par exemple : Alejandro Reuss, Milton Friedman's "Chilean Miracle" (http:/ / www. dollarsandsense. org/ archives/ 2007/ 0107reuss.
html), Dollars & Sense, janvier 2007.
[51] Lettre de Friedman à Pinochet, et réponse de ce dernier (http:/ / wwww. naomiklein. org/ files/ resources/ pdfs/ friedman-pinochet-letters.
pdf)
[52] Up for Debate: Reform Without Liberty: Chile's Ambiguous Legacy (http:/ / www. pbs. org/ wgbh/ commandingheights/ shared/ minitextlo/
ufd_reformliberty_full. html), Milton Friedman, PBS
[53] Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962.
[54] (en) Interview de Milton Friedman interview (http:/ / www. pbs. org/ wgbh/ commandingheights/ shared/ minitextlo/ int_miltonfriedman.
html), PBS.org
[55] Milton Friedman et Rose Friedman : Two Lucky People:Memoirs, p.600-601
[56] The Klein Doctrine (http:/ / www. cato. org/ pubs/ bp/ bp102. pdf)
[57] André Gunder Frank, dans : Wood, John Cunningham (dir), Milton Friedman, Critical Assessments, Routledge, 1990, tome II, p. 375.
Voir aussi : André Gunder Frank, Economic Genocide in Chile. Monetarist Theory Versus Humanity, Spokesman Books, 1976.
[58] dans l'article The Chicago Boys in Chile: Economic Freedom's Awfull Toll (http:/ / www. tni. org/ detail_page.
phtml?page=letelier-docs_thenation) (août 1976).
[59] Cité par Orlando Letelier, « The Chicago Boys in Chile: Economic Freedom's Awfull Toll » (http:/ / www. tni. org/ detail_page.
phtml?page=letelier-docs_thenation) (août 1976) : « In spite of my profound disagreement with the authoritarian political system of Chile, I do
not consider it as evil for an economist to render technical economic advice to the Chilean Government, any more than I would regard it as
evil for a physician to give technical medical advice to the Chilean Government to help end a medical plague. »
[60] Encyclopaedia Britannica 2007 Ultimate Reference suite, article « History of Latin America », traduction libre.
[61] Article sur la mort de Pinochet, 11 décembre 2006 (http:/ / www. independent. co. uk/ news/ obituaries/ general-augusto-pinochet-427998.
html)
[62] « Vive Milton Friedman » (http:/ / www. liberation. fr/ tribune/ 010166828-vive-milton-friedman) par Thomas Piketty, Libération, 20
novembre 2006.
[63] (en) Vidéo du débat télévisé (http:/ / video. google. com/ videoplay?docid=1107486496526618897& sourceid=docidfeed& hl=en)
[64] Miracle on Iceland (http:/ / courses. wcupa. edu/ rbove/ eco343/ 040Compecon/ Scand/ Iceland/ 040129prosper. htm), Hannes Hólmsteinn
Gissurarson, The Wall Street Journal, 29 janvier 2004
[65] (en) Mart Laar's biography (http:/ / www. cato. org/ special/ friedman/ laar/ ), Cato Institute, 2006
[66] (en) Executive summary du classement 2007 de l'Heritage Foundation (http:/ / www. heritage. org/ research/ features/ index/ chapters/ htm/
index2007_execsum. cfm)
[67] (en) Milton Friedman, a giant among economists (http:/ / www. economist. com/ business/ displaystory. cfm?story_id=8313925), The
Economist
[68] (en) The Power of Choice (http:/ / www. freetochoosemedia. org), extrait de
[69] (en) "'Milton Friedman Day' marked" (http:/ / daily. stanford. edu/ article/ 2007/ 1/ 30/ miltonFriedmanDayMarked), James Hohmann, The
Stanford Daily, 30 janvier 2007
[70] (en) MiltonFriedmanDay.org (http:/ / www. miltonfriedmanday. org/ )
[71] (en) Biographie sur le site de la fondation Milton & Rose Friedman (http:/ / www. friedmanfoundation. org/ friedman/ friedmans/
friedmansbio. jsp)
Milton Friedman 20
[72] (en) Who was Milton Friedman (http:/ / www. nybooks. com/ articles/ 19857), Paul Krugman, The New York Review of Books, février
2007
[73] Raymond Barre et Frédéric Teulon, Économie politique, tome 2, PUF, 1997, p. 323.
[74] Voir par exemple Paul Samuelson, « The Economic Responsibility of Government », in Milton Friedman and Paul Samuelson Discuss the
Economic Responsibility of Gouvernment, A&M, 1980 ; Robert Solow, « On Theories of Unemployment », in American Economic Review,
vol; 70, 1980 ou James Tobin, « The Monetarist Counter Revolution Today : An Appraisal », in Economic Journal, vol. 91, 1981.
[75] Voir par exemple Sydney Weintraub, Keynes, Keynesians and Monetarists, 1973, ou Nicholas Kaldor, Le Fléau du monétarisme, Paris,
Economica, 1985.
[76] Michel Aglietta et Vladimir Borgy, « Héritage Greenspan : le triomphe de la politique discrétionnaire », La lettre du CEPII (http:/ / www.
cepii. fr/ francgraph/ publications/ lettre/ pdf/ 2005/ let251. pdf), n°251, 2005 .
[77] Friedman écrit ainsi que « La monnaie est trop importante pour être déléguée à des banquiers centraux » in « Should There Be An
Independent Monetary Authority? » (texte de 1962), Dollars and Deficits, Prentice-Hall, 1968, p. 173. C'est pour la même raison qu'il pensait
nécessaire d'écarter les hommes politiques de la gestion de la monnaie, en fixant dans la loi une règle de progression de la masse monétaire.
[78] « le fait de déléguer aux gouverneurs des banques centrales des pouvoirs économiques étendus me semble absolument contraire aux
principes libéraux », in Inflation et systèmes monétaires p.251, cité par Philippe Simonnot, 39 leçons d'économie contemporaine, p.507, note 2
pour la p.347
[79] Friedman for Government Intervention: The Case of the Great Depression (http:/ / mises. org/ story/ 2442)
[80] Friedman and the Fed: Is Liquidity the Answer? (http:/ / mises. org/ story/ 2929)
[81] Milton Friedman est-il keynésien ? (http:/ / herve. dequengo. free. fr/ Garrison/ Garrison1. htm), Roger W. Garrison, Dissent of Keynes,
1992.
[82] Essays in economics Volume 1 Macroeconomics, The MIT Press, 1987
[83] Franco Modigliani, « The Monetarist Controversy Or, Should We Forzake Stabilization Policies », American Economic Review, vol. 67, p. 1,
1977
[84] Nicholas Kaldor, Le fléau du monétarisme, Economica, 1982, p.135.
[85] (de)Auf eine Reformation folgt eine Gegenreformation. Über Milton Friedman, Paul Krugman, Merkur 61. juin 2007, page 521
[86] En particulier les dictatures chiliennes et chinoises, qui ont selon Klein « une volonté commune de faire disparaître les opposants, d'éliminer
les moindres formes de résistance et de tout recommencer à neuf » (p. 234)
[87] Naomi Klein, La Stratégie du choc, 2008, p. 147.
[88] Naomi Klein, La Stratégie du choc, 2008, p. 227.
[89] Voir Image:Us unemployment rates 1950 2005.svg
[90] Michel Aglietta, Le renouveau de la monnaie (http:/ / cepii. fr/ francgraph/ publications/ ecomond/ lepointsur/ 2003ch8. pdf).
[91] J. K. Galbraith, L'économie en perspective (1987) in Économie hétérodoxe, Seuil, 2007, p. 512
[92] Olivier Blanchard et Daniel Cohen, Macroéconomie, Pearson Education, 2006, p. 560.
[93] O. Blanchard et D. Cohen, op. cit., p. 563.
[94] (en) Voir par exemple, Paul Evans, « Money, Output and Goodhart's Law: The U.S. Experience », Review of Economics & Statistics, n°67,
1985 et C.A. Goodhart, « What Should Central Banks Do? What Should Be Their Macroeconomic Objectives and Operations? », Economic
Journal, n°104, 1994.
[95] O. Blanchard et D. Cohen, op. cit., p. 564.
[96] (en) Frederic Mishkin et Arturo Estrella, « Is There a Role for Monetary Aggregates in the Conduct of Monetary Policy? », Journal of
Monetary Economics, vol. 40, 1997.
[97] O. Blanchard et D. Cohen, op. cit., p. 565.
[98] objectifs de politique monétaire de la BCE (http:/ / www. ecb. int/ mopo/ intro/ html/ index. en. html)
[99] Voir par exemple Michel Aglietta et Laurent Berrebi, « Politique monétaire : tirer le meilleur parti de la mondialisation », in Désordres dans
le capitalisme mondial, Odile Jacob, 2007, p.160-176.
[100] BCE, Communiqué de Presse (http:/ / www. ecb. int/ press/ pr/ date/ 2003/ html/ pr030508_2. fr. html), 8 mai 2003.
[101] Blanchard et Cohen, op.cit., p. 575
[102] Ibid.
[103] http:/ / www. friedmanfoundation. org
[104] http:/ / www. hoover. org/ bios/ friedman. html
[105] http:/ / www. freetochoose. net/
Sources et contributeurs de l'article 21
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