Et Ta Mer T y Penses

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Les ocans, habitats en pril


Les ocans recouvrent les deux tiers de notre plante. Du plancton microscopique la plus imposante des baleines, ils
contiennent 80 % de la biodiversit. Pourtant, ces richesses sont menaces par diffrentes activits humaines particulirement destructrices et clairement identifies, comme la pollution, lextraction minire et ptrolire et la surpche.
En 2003, les trois quarts des rserves halieutiques* mondiales values par la FAO (organisation des Nations unies pour
lalimentation et lagriculture), taient 52 % compltement exploites, 16 % surexploites et 8 % puises. La prise
de conscience doit donc tre collective et immdiate. En tant que consommateur, vous avez un rle important jouer
puisque certains produits de la mer que vous achetez proviennent directement de pratiques destructrices de lenvironnement marin.
* les rserves halieutiques regroupent les poissons, les mollusques, les crustacs, les cphalopodes, toutes les espces qui sont susceptibles d'tre pches.

Les responsables
1. le chalutage :
Le chalut est un filet en forme d'entonnoir termin par une poche. Dans les eaux franaises, 70 % des navires lutilisent.
Il existe diffrents types de chaluts : le chalut de fond et le chalut plagique
le chalutage de fond (dessin ci-dessous)

Le chalutier trane sur le sol marin


un filet lest destin attraper des
espces de fond. La dure dun tel
chalutage varie de 2 4 heures.

Les dommages causs :


Cette technique est la plus destructrice des fonds
marins et des organismes qui y vivent. Un filet de
500 mtres de large tran pendant 1 heure la
vitesse d1m/sec dtruit une surface correspondant 180 terrains de football.

le chalutage plagique en buf


Tir par deux navires, le chalut a une superficie douverture qui peut dpasser celle dun terrain de football. 35%
de ce qui est pris dans ces filets nest pas commercialis. Ces prises dites accessoires - oiseaux,

Le filet qui racle le sol peut tre tir


par un ou deux navires, jusqu
2000 m de fond. cette profondeur,
la technique de pche a pris le pas
sur les connaissances scientifiques.

Espces vendues en France : sole, crevette,


empereur, grenadier, siki commercialis
aussi sous lappellation saumonette, lotte
et sabre.

2. la pche illgale
Des pcheurs pirates travaillent en toute illgalit avec
des mthodes de pches dcrites ci-dessus. Ces
pcheurs nont pas de licence et ne
respectent pas les quotas. Ils bracon-

ctacs, requins, poissons trop faible valeur

nent notamment le long des ctes de

commerciale mais cruciaux pour lquilibre

l'Afrique de lOuest privant ainsi de

de lcosystme marin - sont rejetes la mer

leurs ressources les pays ctiers.

agonisantes, atrophies ou mortes.

Jusqu 20% du poisson vendu sur


le march international est suscep-

Espces vendues en France :


bar, anchois, sardine, thon blanc.

tible de provenir de la pche illgale.

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Ce que Greenpeace demande :


une gestion plus durable de toutes les formes de pche,
avec l'arrt des pcheries illgales,

Lexpdition
un an dans la vie des ocans
Pour atteindre ces objectifs, Greenpeace a lanc ds novem-

l'instauration d'un moratoire sur la pche au chalut de grand


fond en haute mer,

bre 2005 une expdition maritime autour du monde afin de


mettre en lumire les diffrentes crises auxquelles sont

la cration d'un vaste rseau mondial de rserves marines

confrontes nos ocans. Lobjectif est de dmontrer l'urgence

englobant 40 % des mers et ocans permettant aux cosys-

de la situation. Pour en savoir plus et suivre l'actualit, rejoignez

tmes de se rgnrer et/ou de se dvelopper normalement,

nous sur www.defendonsnosocans.org - Pour devenir

un engagement de la part de la grande distribution franaise

Dfenseurs des ocans : http://oceans.greenpeace.org/fr

s'approvisionner en ressources halieutiques pches/leves


selon un mode dexploitation et de gestion durable.

Filire : les produits de la mer, de la sortie de l'eau l'tal


Exportations

Poissonniers
Importations

Pche

Grossistes

Cries
Marayeurs

Consommateurs

Centrales dachat

Grandes et moyennes
surfaces ( = 70% des
ventes en France)

Marchs de Gros
Transformateurs

Aquaculture

Vente directe

Le consommateur : en bout de chane


Votre rle est capital. Les enseignes de la grande distribution
sont particulirement sensibles aux comportements de leurs

la mthode de production, avec les mentions pch en mer


ou pch en eau douce , ou issu d'levage

clients. Devenez donc des consommacteurs pour promouvoir


une pche responsable.

Sil sagit bien dune amlioration des standards dtiquetage,


ces informations obligatoires naident pas vraiment les
consommateurs juger si les produits de la mer sont grs
selon un mode dexploitation et de gestion durable, car :
plusieurs noms commerciaux peuvent couvrir une seule
espce ou un ventail despces similaires. Une mme espce
peut tre commercialise sous plusieurs appellations. Le bar,
par exemple, sur la cte mditerranenne porte le nom de
loup mais le loup est aussi une autre espce prsente dans les
grands fonds en Atlantique. l'inverse, il arrive qu'une mme
appellation recouvre plusieurs espces. Cest le cas de la sau-

Quelle information la disposition du consommateur ?

Depuis janvier 2002, d'aprs une rglementation europenne,


le consommateur doit trouver sur l'tiquette :
le nom commercial de l'espce
la zone o le poisson a t pris ou son pays dlevage

monette pour le siki ou/et la roussette.


les appellations gographiques utilises pour identifier les
zones de pche sont souvent trs larges. Par exemple, la zone
atlantique nord-est stend des Aores au Gronland.
la mthode de pche utilise nest pas indique.

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Il n'est pas question de cesser de consommer du poisson


mais bien d'en consommer diffremment !
Rflexe n1 : si vous optez pour l'achat de produits de la mer :
Lurgence : arrtez dacheter les esp-

pour que les poissons atteignent leur maturit sexuelle. En

ces de la liste rouge (voir au recto) qui

achetant uniquement des poissons adultes, vous contribuez

proviennent toutes de mthodes de

donc directement la prservation de la ressource.


vitez de consommer des btonnets de poisson. Les pois-

pche causant de graves dommages

sons utiliss pour la fabrication de ces produits peuvent pro-

l'environnement
Consommez du poisson pch en dehors des

venir de flottes de pche industrielles pirates.


Achetez des produits de la mer pchs localement. En plus

priodes de reproduction (voir tableau ci-dessous).


En utilisant la rglette et le tableau ci-joints, soyez sr(e)s

de soutenir les pcheurs locaux, vous contribuerez lutter

que les tailles minimales imposes par la rglementation

contre les missions de CO2 qui aggravent les changements

europenne* sont respectes. Malheureusement, ces tailles

climatiques :1 kg de poisson pch par la flotte franaise

ne correspondent pas systmatiquement celles requises

consomme en moyenne 1,5 l de gasoil.

* Rglements n850/98 du Conseil du 30 mars 1998 (Atlantique, Manche et mer du Nord) et n1626/94 du Conseil du 27 juin 1994 (Mditerrane).

Priode de reproduction en fonction des espces


Espce
Bar
Dorade royale
Rouget grondin
Lieu jaune
Limande

Reprod.
fvrier mai
avril-mai
avril aot
fvrier mai
avril juin

Espce
Maquereau
Morue
Mulet
Plie
Roussette

Reprod.
juin - juillet
fvrier avril
fvrier avril
dcembre mars
janvier ET juillet

Espce
Sardine
Sole
Thon rouge
Turbot

Reprod.
toute l'anne
fvrier avril
juin
mai juillet

Rflexe n2 : diversifier vos sources de protines.


Petite leon de nutrition*: le poisson est une source de pro-

Deux sortes de protines existent :

tines. Les protines sont ncessaires la construction et au

protines animales= les viandes, poissons, oeufs, produits

renouvellement de nos cellules. Ce sont des nutriments

laitiers = source pour l'organisme d'acides amins essentiels

essentiels (apport recommand par jour = 60 80gr/jour).

c'est--dire non synthtisables par l'organisme.

* donnes issues du Rpertoire gnral des aliments

20gr
DE PROTEINES
ANIMALES

100 gr
de viande

100 gr
de poisson

=
2 oeufs

= 4 yaourts =
nature

100 gr
de moules

LAIT

250 gr de
fromage blanc
20%

= 600 ml de lait = 70 90 gr
1/2 crm

de fromage

protines vgtales = les crales et les fculents = dfi-

crale (ex : riz) une lgumineuse (ex: haricots rouges) dans

cientes en certains acides amins essentiels. Cependant, il

un mme plat. On obtient ainsi un apport complet en acides

est possible de compenser ces carences en associant une

amins essentiels.

Alors vous de jouer! En diversifiant les


20gr
PROTEINES
VEGETALES

300 gr de
haricots blancs
cuits

250 gr de
lentilles
cuites

250 gr de
pain blanc

sources de protines, vous assurez ainsi


180 gr
de tofu

toute votre famille des repas quilibrs


tout en prservant l'environnement.

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Tailles minimales par espce


Espce

Taille ou poids minimal autoris par lUE

Taille mini Biologique prconise par les scientifiques*

Bar commun

36 cm en Atlantique

32 37 cm pour mle et 42 cm pour femelle

Cabillaud

35 cm sauf Skagerrak et Kattegat=30cm

53 cm pour mle et 59 cm pour femelle

Carrelet/plie

Entre 25 cm et 27 cm selon les rgions

De 17 37 cm pour mle, 20 40 cm pour femelle

Hareng commun

20 cm sauf Skagerrak et Kattegat=18 cm

24 cm (=3 ans)

Limande commune

Entre 15 cm et 23 cm selon les rgions

12 cm pour mle et 12 16 cm pour femelle

Maquereau commun

20 cm sauf mer du Nord=30 cm

29 cm (= 3 ans)

Merlan

27 cm

20 25 cm

Merlu

27 cm ou 30cm selon les rgions

40 cm (=5 ans) pour mle et 50 57 cm (=7 ans) pour femelle

Rougets-barbets

19 cm

17 18 cm

Sardine commune

11 cm

Entre 10 et 20 cm selon les populations

Sole

24 cm

27 30 cm pour mle et 28 33 cm pour femelle

Thon rouge

6,4 kg en Atlantique et 4,8 kg med (=70 cm)

15 18 kg (=3ans, =90-95cm)

* taille mini requise pour maturit sexuelle - D'aprs le livre Les poissons de mer des pches franaises de Jean-Claude Quro et Jean-Jacques Vayne

Laquaculture : une fausse


solution la surpche!
la plupart des poissons levs sont carnivores : les nourrir ncessite de grandes quantits de poissons sauvages.
Pour 1kg de saumon, de bar ou de daurade d'levage il faut
4kg de farine de poissons sauvages (hareng, sardine ou
maquereau). Ce chiffre passe 15 ou 20 kg pour 1kg de
thon rouge dlevage.
l'levage de poissons produit une quantit norme de
dchets de faon concentre : lensemble des fermes d-

certains levages de crevettes sont responsables de la


disparition d'cosystmes fragiles comme ceux des mangroves en Amrique du Sud.

Quelques alternatives :
Il n'est plus possible de citer aujourd'hui des espces
consommer sans modration car plusieurs paramtres
entrent en ligne de compte (tat des stocks, mthodes de
pche utilises, pollutions diverses,...). Consommez des
espces herbivores d'levage comme le Tilapia ou le
Pangasius ou des espces comme le bar de ligne (attention

levage de saumon en Ecosse rejettent par jour autant de

bien retrouver l'tiquette au niveau de l'oue). Ce dernier

djection que les 600 000 habitants dEdimbourg,

est vendu gnralement un prix plus lev que celui du

les levages industriels ncessitent pour viter la transmis-

bar de chalut ou d'levage, mais en l'achetant vous favorisez

sion des maladies l'utilisation massive d'antibiotiques. Les

une mthode de pche plus respectueuse de l'environne-

poissons qui bnficient de ces traitements se retrouvent

ment, moins consommatrice en nergie (pche de proximi-

porteurs de germes extrmement contaminants pour les

t), qui constitue un important moteur de dveloppement

poissons sauvages.

local.

TO P !

Agir !
Exigez de vos hypermarchs :
qu'ils cessent de vendre des espces dont les stocks sont surexploits,
qu'ils cessent de vendre des espces pches par des mthodes illgales,
quils cessent de vendre des produits de la mer provenant de pratiques non respectueuses de l'environnement.
Ecrivez au directeur de votre hypermarch ou lorsque vous faites vos courses, demandez
au responsable du rayon mare des informations sur leurs filires dapprovisionnements.
Des modles types de lettre sont disponibles sur www.greenpeace.fr rubrique vous dagir

Le saviez-vous? Attention, ce nest pas parce quun poisson sauvage est pch en pleine mer quil est exempt de produits
toxiques ou de substances chimiques dangereuses pour la sant, comme la dioxine, les hydrocarbures, les pesticides ou
les mtaux lourds. Certaines espces comme le bar ou la lotte ont ainsi bnfici d'une drogation europenne autorisant leur pche malgr une teneur en mercure dans leurs fibres deux fois plus leve que pour dautres espces.

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LISTE ROUGE
Voici la liste des produits de la mer ne plus
consommer le temps que leur survie
soit assure.

FLETAN DE LATLANTIQUE

LEXIQUE ABRVIATIONS :
Au :
AN :
B:
G:
NS :
MP :

Autres
Autres noms
Biologie
Gestion
Nom scientifique
Mode de pche

O:
ES :
G:
M:
El :
Ec :

Origine
Etat des stocks
Gestion
Mthodes de pche
Elevage
cosystme

CREVETTES ROSES
NS : Grande varit despces prsentes sur le march
MP : Principalement d'levage mais aussi pches au chalut de fond
O : Brsil, Indonsie, Guyane franaise, Equateur, Guatemala, Ocan
Pacifique
ES : Ne sont pas considres comme menaces.
M : Les chaluts prennent plus de 35% des prises accidentelles mondiales
10 kg de prises accidentelles pour 1 kg de crevettes y compris des
espces menaces telles que les tortues de mer
Le chalut de fond est un engin peu slectif et dvastateur des biotopes (labourage des sdiments, destruction des coraux )
Le chalutage des crevettes est la pcherie qui consomme le plus de
fuel.
El : Llevage grande chelle entrane dnormes impacts
environnementaux et humains
Certaines fermes ont recours aux stocks sauvages (pontes et juvniles) plutt qu ceux produits en captivit
Il faut environ 3 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg de crevettes dlevage

AN : Fltan commun
NS : Hippoglossus hippoglossus
MP : Chalut de fond et plagique, filet droit, pche la ligne, levage
O : Atlantique nord-est
ES : Surexploit en Atlantique nord-ouest et nord-est
Figure en tant quespce menace sur la liste rouge de lUICN
M : Prises accidentelles et destruction des fonds marins par les
engins de pche utiliss
Capture accidentelle de mammifres marins par les filets droits
El : Gnralement lev dans des bassins confins, ce qui rduit les
impacts associs llevage
Il faut environ 5 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg de
fltan dlevage.
Un des enjeux de llevage est dacclrer la croissance des fltans
par gavage.
B : Espce la croissance lente et parvenant tardivement lage
adulte, vulnrable face la surexploitation
Au : Les jeunes font partie des prises accidentelles dautres
pcheries de poissons plats.
noter les mesures remarquables mises en uvre par le Canada
pour faire de cette pcherie un modle de pche durable : Matrise
de leffort de pche (temps pass en mer), limitation des tonnages,
identification du sexe des poissons capturs

Que dire des labels?


Attention! Que ce soit le label bio, le label
rouge ou tout autre charte de qualit, aucun
ne peut tre considr par le consommateur
soucieux de l'environnement comme l'assurance d'un mode de production irrprochable
sur le plan environnemental. Les garanties proposes par ces cahiers des charges ne constituent
qu'un petit minimum (notons ainsi que les labels bio et
rouge interdisent l'utilisation d'OGM dans l'alimentation), et certains problmes mentionns plus haut autour de l'aquaculture restent vrais pour ces types d'levage.

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UICN : Union International de Conservation de la


Nature. Cette organisation internationale est
trs active sur le thme de la biodiversit.

OSPAR : OSlo PARis : Commission internationale


charge de la prservation du milieu marin en
Atlantique du nord-est depuis 1992.

ICES : Conseil International de l'Exploration des


Mers. Cet organisme international est charg de
dresser l'inventaire de toutes les ressources
marines (vivantes ou non) et d'laborer des
recommandations en matire de gestion de ces
ressources

Trmail : Filet compos de plusieurs nappes (gnralement 3) cal sur le fond. Il sagit dun
engin slectif sil est pos avec discernement
par le pcheur.

CABILLAUD
AN : Morue commune
NS : Gadus morhua
MP : Le cabillaud est essentiellement pch au chalut de fond.
Certains petits bateaux le capturent aussi la ligne.
O : Pch en Atlantique nord-est, Baltique, Pacifique. Aussi lev
en pisciculture notamment en Norvge et aux Pays Bas.
ES : Le cabillaud de lAtlantique figure comme espce menace sur la
liste rouge de lUICN
Rpertori sur la liste OSPAR comme espce menace et/ou en
voie de dclin en mer du Nord et en mer Celtique
Tous les stocks de lAtlantique nord-est sont surexploits et en
baisse, selon les rapports de lICES. Un scnario deffondrement
similaire celui que lon a connu Terre-Neuve au dbut des
annes 1990 nest pas exclu.
G : Des quotas de pche ont t tablis pour tous les stocks malgr
les recommandations des scientifiques quaucun quota ne soit
attribu sur certaines zones ( quota zro ).
La pche illgale, non-enregistre et non-dclare est frquente
M : De grandes quantits de prises accidentelles par les chalutiers.
El : Il faut environ 5 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg de
cabillaud dlevage ; dgradation de lenvironnement ; pollution ;
dissmination de maladies parmi les poissons sauvages.
Au : Vulnrable au rchauffement de la plante et aux hausses de
temprature des ocans ; la morue se reproduit dans des eaux
dont la temprature est comprise entre 2 et 4 degrs.
Prises accidentelles de cabillaud par d'autres types de pcheries

MERLU EUROPEEN
NS : Merluccius merluccius
MP : Chalut de fond et chalut plagique, filet droit, trmail.
ES : Mauvais tat des stocks dont certains sont surexploits. Dans le
Golfe de Gascogne, les merluchons (trs jeunes merlus) frquentent
les mmes habitats que les langoustines, do de forts taux de
captures accessoires.
G : Le stock du nord-est gr selon un programme de rtablissement
depuis 2004, contrairement celui du Sud
Les quotas de pche au Nord dpassent largement les quantits
autorises les annes prcdentes
M : Capture accidentelle de mammifres marins par les chaluts
plagiques et les filets droits
Prises accessoires et destruction des fonds marins par les chaluts
de fond
B : Espce vulnrable face la surexploitation

SAUMON Atlantique

EGLEFIN
AN : Haddock (Eglefin fum)
NS : Melanogrammus aeglefinus
MP : L'glefin est presque uniquement captur au chalut de fond.
Fermes exprimentales en Norvge et en Ecosse
O : Atlantique nord-est
ES : Certains stocks sont intensment exploits
Lglefin figure comme vulnrable sur la liste rouge de lUICN
G : Quantit rejete inconnue et dclarations errones de prises
Les volumes pchs sont en nette rgression cause des pches
intensives
M : La majeure partie des stocks dglefins sont exploits par des
pcheries mixtes qui ciblent aussi des stocks de cabillaud et de
merlan
Taux de prises accessoires important ( jusqu 50% des prises)
parmi dautres espces et de jeunes glefins
El : Il faut environ 5 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg dglefin
dlevage ; dgradation de lenvironnement ; pollution ; dissmination de maladies parmi les poissons sauvages ;
Au : Les stocks dglefin varient largement en fonction de la productivit
des cosystmes et de la temprature de leau

NS : Salmo salar
MP : Elevage courant ; pch au chalut, filet droit, plus rarement au
trmail.
O : Elevage de Norvge, Ecosse. Pche en Baltique, atlantique nord-est
ES : Les stocks sauvages sont puiss rduits de moiti au cours
des 20 dernires annes, et leur survie en mer est trs rduite ; a
compltement disparu de 309 rivires sur les 2 000 o ils se
reproduisent
90% des stocks en bon tat se trouvent en Norvge, en Islande,
en Irlande et en Ecosse
Figure en tant quespce menace et/ou en dclin sur la liste
OSPAR dans les zones concernes
G : Surpche, surtout, lors de leur retour leur rivire de naissance
pour la reproduction (pose de barrages de filets droits en travers
des estuaires)
El : Elevage rpandu et intensif dans le monde entier
Il faut environ 4 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg de
saumon dlevage ; dgradation de lenvironnement ; pollution;
dissmination de maladies parmi les poissons sauvages .
Au : Les populations sauvages sont rduites cause de la construction
de barrages sur leurs rivires dorigine, de la pollution et des
changements climatiques. Comme la plupart des prdateurs, sa
quantit de nourriture disponible en raison de la pche intensive,
est en baisse.

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CARRELET

ESPECES DE GRANDS FONDS


Dont : Empereur/Hoplostte rouge, Grenadier, Sabre,
Siki/Saumonette
NS : Hoplostethus atlanticus, Coryphaenoides rupestris, Aphanopus
carbo, Centroscymnus coelolepis
MP : Chalut de fond, trmail, palangres (longues lignes armes de plusieurs
centaines dhameons)
O : Atlantique nord-est et Ocan Pacifique
ES : Lexploitation de ces stocks a dbut avant quune relle valuation
scientifique ait t ralise et se dveloppe trs rapidement.
L'empereur figure en tant quespce menace et/ou en dclin sur
la liste rouge OSPAR dans toutes les zones concernes
G : Pas de programme de gestion pour l'Empereur.
Quota de pche fix pour 2006 pour le grenadier
M : Quantit importante de prises accidentelles dautres espces
des monts sous-marins par les chaluts
Les principales pcheries ciblent les poissons lorsquils se rassemblent pour la reproduction, se dplaant dune zone lautre
aprs que chacune ait t ratisse
Ec : Ces espces sont des proies importantes pour d'autres espces
comme certaines baleines et les calmars gants
B : Espces croissance lente parvenant tardivement lage adulte
etaux faibles capacits de reproduction, trs vulnrable face la
surexploitation
A : Ces poissons sont commercialiss sous la forme de filet pour
cause de dlit de sale gueule . Leurs ventes sont en constante
augmentation ces cinq dernires annes.

AN : Plie dEurope, plie commune


NS : Pleuronectes platessa
MP : La plie est capture au chalut de fond ou au trmail, plus rarement
au filet droit.
O : Atlantique nord-est
ES : Plusieurs stocks sont menacs de surpche et de capacit de
reproduction rduite. D'autres ne sont mme pas valus
Les carrelets de grande taille sont dsormais trs rares
G : La taille minimale de dbarquement dans les eaux europennes
est de 27 cm, mais 50% des femelles natteignent pas leur maturit
en dessous de 3034 cm
M : Grandes quantits de prises accidentelles de jeunes carrelets
par les chaluts, mls dautres poissons commercialisables qui
sont rejets l'eau
Capture accidentelle de mammifres marins et dautres espces
non-cibles dans les filets droits
Au : Trs sensible la pollution (se nourrit dans les sdiments du fond)

SOLE
NS :
MP :
O:
ES :

BAR
Bar sauvage pch au chalut ou dlevage
AN : Bar commun, Loup (bar de Mditerrane)
NS : Dicentrarchus labrax
MP : Le bar sauvage peut tre captur au chalut plagique (tract par
deux bateaux on parle de chalutage en bufs ), au chalut de
fond, au filet ou encore la ligne (pcherie la plus durable).
L'levage du bar est en pleine expansion (3 500 tonnes pour la
France, 55 000 tonnes pour lensemble Grce Turquie).
O : Pch en Atlantique nord-est et lev en Grce, Turquie France ou
Espagne
ES : Etat des stocks : Satisfaisant selon lIfremer mais proccupant
selon LICES. La proximit historique entre l IFREMER et le monde
de la pche professionnelle incite privilgier l'approche de
l'ICES.
G : Pas de quotas de pche fixs par lUnion Europenne pour 2006,
mais les flottes franaises ont adopt une limite de 5 tonnes par
semaine et par navire pour la pche hivernale sur les frayres. Les
ligneurs et les pcheurs ctiers observent une priode de repos
biologique entre le 1er fvrier et le 15 mars depuis lhiver
2005/2006.
M : Prises accessoires dont mammifres marins par les chaluts.
El : Il faut environ 4 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg de
bar dlevage; dgradation de lenvironnement; pollution; diss
mination de maladies parmi les poissons sauvages aux abords des
cages et en cas dvasion (frquentes).
Au : Concurrence entre les pcheries commerciales et la pche
de loisir dont les impacts socio-conomiques sont reconnus
comme plus importants que ceux de la pche professionnelle sur
cette espce particulire.

Solea solea
Principalement au chalut de fond mais aussi trmail
Atlantique nord-est et atlantique centre-est
Beaucoup de stocks sont surexploits
Certains stocks sont au plus bas, d'autres nont encore fait lobjet
daucune valuation scientifique.
G : Les quotas de pche autoriss dans louest de la Manche ne
permettent pas un contrle suffisant de la pche
La sole fait lobjet dun plan de restauration impos par la
Commission Europenne
M : Prises accessoires et destruction des fonds marins par les
chaluts de fond.

RAIE
NS : Plusieurs espces de la famille des Rajidae peuvent tre vendues
sous le nom de raie
MP : Les raies sont pches de diffrentes faons : chalut de fond,
trmail et palangre
O : Atlantique nord-est et sud-ouest
ES : Beaucoup de stocks sont en diminution svre cause de la surpche
Certaines espces de raie sont indiques comme en voie de
disparition sur la liste rouge de lUICN, et comme menace et en
dclin dans toutes les zones concernes sur la liste OSPAR
G : Pas de taille minimale impose dans les eaux europennes en
dehors de la bande littorale des 6 miles nautiques
M : Surpche des jeunes et des femelles
Prises accessoires et destruction des fonds marins par les chaluts
de fond
Captures accidentelles de tortues, de requins etc., par les palangres
et les trmails
B : Espce la croissance lente et parvenant tardivement lage
adulte, vulnrable face la surexploitation

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BULLETIN DE SOUTIEN
retourner ds aujourdhui dans une enveloppe :
Greenpeace - 22, rue des Rasselins - 75020 Paris

THON (certaines espces)


NS : Thunnus alalunga thon germon
Thunnus obesus thon obse
Thunnus thynnus thon rouge
MP : Senne, filet maillant drivant (Mditerrane), canne (pays basque
espagnol), chalut plagique, filet droit, palangre, ferme dengraissage
de thons rouges en Mditerrane, au Japon et en Australie
O : Atlantique, Ocan Indien, Mditerrane
ES : En gnral les stocks sont compltement exploits et nombre
dentre eux sont surpchs, avec une multiplication par deux des
prises travers le monde dans la dernire dcennie
Sur la liste rouge de lUICN, le thon germon et le thon rouge portent
la mention Manque dinformations
Le thon obse figure sur la liste de lUICN comme vulnrable
Le thon rouge du Sud figure sur la liste rouge de lUICN comme
en voie de disparition, et sur la liste OSPAR comme menac et/ou
en dclin dans les zones concernes
G : Sur le stock atlantique et mditerranen ; seuil minimal de capture
de 10 kg (seuil trop bas au regard de ltat de la ressource)
Frquents cas de pche illgale ou non dclare et ne respectant
pas les quotas.
Quotas vraisemblablement trop importants en raison des volumes
de captures sous-dclars sur lesquels ils sont bass.
M : Capture accidentelle de mammifres marins, en particulier dans
les pcheries la senne de lEst du Pacifique
Les pcheries la senne capturent un grand nombre de jeunes
thons, dautres poissons comme lespadon, ainsi que des requins et
des tortues
Ec : Grands prdateurs en haut de la chane alimentaire (fortes
implications pour la stabilit des cosystmes marins)
B : Le germon, lobse et les thons rouges sont des espces croissance
lente et vie longue, en consquence ils rsistent moins bien la
pche que la bonite ventre ray ou lalbacore
Le thon commercialis en conserve en France est essentiellement
de lalbacore, et un peu de germon

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BAUDROIE/LOTTE
NS : Lophius piscatorius lotte
MP : Chalut de fond ; accidentellement pche par dautres chaluts
ES : Les stocks connus sont surexploits ; dautres ne sont pas encore
valus
G : Gestion inadquate en dpit de son importante valeur marchande
Les quotas de capture qui ont t fixs ne correspondent pas
la ralit des zones de capture
Pas de taille minimale fixe cause du volume important de la
tte seule la queue et les joues sont valorises
La sous-dclaration des volumes de capture est une pratique
courante sur cette pcherie
La pche sest tendue des eaux plus profondes
M : Les pcheries ciblent des poissons trop jeunes, et surtout des
femelles
Capture accidentelle de mammifres marins et dautres espces
dans certains filets
Prises accidentelles et destruction des fonds marins par les chaluts
de fond
B : Espce la croissance lente et parvenant tardivement lage
adulte, vulnrable face la surexploitation.
22, rue des Rasselins. 75020 PARIS
www.greenpeace.fr - Tl : 01 44 64 02 02

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