2012telb0209 Tay Sarab PDF
2012telb0209 Tay Sarab PDF
2012telb0209 Tay Sarab PDF
N dordre : 2012telb0209
Tlcom Bretagne
En habilitation conjointe avec lUniversit de Rennes 1
Ecole Doctorale MATISSE
Thse de Doctorat
Mention : Traitement du Signal et Tlcommunications
Jury :
M. Eric Pottier, Professeur, Universit de Rennes1 / prsident du jury
M. Serge Reboul, Matre de confrences, Universit du Littoral Cte dOpale / rapporteur
M. Philippe Courmontagne, Professeur, ISEN Toulon / rapporteur
M. Thierry Chonavel, Professeur, Tlcom Bretagne / examinateur
M. Franois Soulat, Ingnieur de recherche, CLS Toulouse / examinateur
M. Ren Garello, Directeur de recherche, Tlcom Bretagne / directeur de thse
M. Arnaud Coatanhay, Enseignant chercheur, ENSTA Bretagne / examinateur
M. Frdric Maussang, Matre de confrences, Tlcom Bretagne / examinateur
Rsum
Lobservation passive de la surface marine, utilisant notamment comme source dopportunit des signaux mis par les systmes de positionnement par satellites (GNSS),
constitue depuis quelques annes un axe de recherche et de dveloppement trs dynamique.
Plusieurs quipes de recherche ont dj mis en vidence la pertinence de telles
approches pour des observations aroportes. Le travail de cette thse sinscrit dans le
cadre gnral de la mesure passive utilisant les signaux de positionnement par satellites
(GPS).
Toutefois, le contexte prcis de notre tude se focalisera sur les observations ctires
ralises proximit de la surface (quelques mtres). La surface de mer ne peut plus,
dans ce cas, se rsumer une surface immobile rugueuse. La diffraction des signaux
GPS doit alors prendre en compte la dformation spatio-temporelle de la surface et le
dplacement des vagues.
Lanalyse de ces signaux permet de mettre en vidence la variation temporelle de la
surface, en identifiant le dplacement des principaux diffuseurs (crte de vague, objet
flottant la surface,...). Les mouvements auxquels il est fait rfrence sont trs lents
(de lordre du Hz) par rapport aux frquences des ondes observantes (ordre du GHz).
Lamplitude des dplacements reste limite, ce qui induit des diffrences de retard trs
faibles.
Toutefois, dans ce contexte dlicat, nous avons mis en oeuvre des techniques de
traitement de signal adaptes, qui mettent en vidence ces mouvements partir des
signaux dopportunit, rflchis par la surface. Ltude sappuie, en particulier, fortement sur la thorie du filtrage de Kalman dans le plan Doppler-retard des signaux
diffracts.
Mots-cls : Systme de navigation par satellites, Systme de positionnement par
satellites, Surface de mer, Tldtection, Observation ctire, Mesure passive, Suivi de
cibles, Filtrage de Kalman (linaire et tendu).
Abstract
For many years now, passive observation of the ocean surface, using in particular,
sources of opportunities from positioning satellites (GNSS), has been a very dynamic
research and development topic. Several research teams have already demonstrated
the relevance of such approaches for airborne observations.
The aim of this thesis is to address the feasibility of passive measurements from
GPS system signals near the sea surface (a few meters) for recovering oceanographic
information in coastal zones. The sea surface cannot anymore, in this case, be considered as a stationary rough surface. GPS reflected signals must consider the kinematic
evolution of the sea surface and the wave motion. The processing of these signals can
reveal the temporal variation of the surface, and identify the displacement of the main
scatterers (wave crest, buoy on sea surface).
The motions described here are very slow (some Hz), with respect to the incident
wave frequencies (some GHz). The movement amplitude is limited, which induces very
short time delay differences.
Keywords : Global Navigation Satellite System (GNSS), Global Positioning System (GPS), Sea surface, Remote sensing, Coastal observation, Passive systems, Target
tracking, Kalman filter (linear and extended).
Remerciements
Entre deux tonnerres 1 Brest, jai vcu une priode fructueuse et importante de
ma vie. Ayant quitt mon pays pour entamer une thse, jai t accueillie Tlcom
Bretagne avec beaucoup dattention et de chaleur. Loin dtre juste une tape de ma
formation, la thse est bel et bien une exprience qui ma marque pour la vie.
Je tiens exprimer ma reconnaissance M. Ren GARELLO, pour avoir accept
de diriger ma thse, pour son exigence et sa prsence, sa sagesse et sa jeunesse, et sa
comprhension et son accompagnement sans faille, tout au long de ces annes.
Je voudrais remercier M. Arnaud COATANHAY pour son soutien en toutes circonstances, et ses comptences scientifiques et techniques, dont il a su me faire profiter.
Pour ses conseils constructifs et son suivi assidu, quil trouve ici lexpression de ma
reconnaissance.
Mes remerciements vont galement M. Frdric MAUSSANG, qui ma soutenue et
apport son aide au quotidien. Il ma accompagn avec beaucoup denthousiasme, me
permettant de profiter de ses remarques et ses rflexions.
Outre ceux qui ont accompagn ce travail, je tiens remercier MM. Philippe
COURMONTAGNE et Serge REBOUL, davoir accept de faire partie du jury de
cette thse, et den tre les lecteurs privilgis. Cest avec plaisir que jai soumis ce
document leur jugement et leurs critiques.
Jadresse galement mes remerciements les plus sincres M. ric POTTIER qui ma
fait lhonneur de prsider ce jury, MM. Franois SOULAT et Thierry CHONAVEL
pour leur prsence, leurs recommandations et remarques si importantes.
Un grand merci M. Ali KHENCHAF, chef du laboratoire E 3 I 2 , pour mavoir
accueillie au sein de lENSTA Bretagne, ainsi qu Mme Annick BILLON-COAT.
Mention spciale pour M. Basel SOLAIMAN, chef du dpartement Image et Traitement de linformation.
Jai aussi le devoir et le plaisir de tmoigner mes remerciements tous ceux qui ont
collabor, de prs ou de loin, rendre mon passage Tlcom Bretagne exceptionnel
et haut en motions.
1. Les Tonnerres de Brest, ditions 2008 et 2012.
vi
Remerciements
Cela aurait t difficile dachever une thse sans mes chers amis. Pour tous les
dlicieux moments, les petits djeuners au bureau, les barbecues de vendredi midi,
les dbats anims autour du caf, les soires et les anniversaires, les ballades sur le
sentier des douaniers, et les aprs-midi de dtente sur la plage : je tiens remercier
chaleureusement Cline, Naouraz, Pauline, Rana, Khawla, Violeta, Simona, Elisa
(et sa famille Tavarone, le centre du monde), Irne, Raushan, Lana, Sarah, Dona,
Alya, Salma, Hala, Ghias, Rabie, Hakim, Slaheddine, Refzul, Laurent, Edouard,
Antoine, Taha, Thibaut, Luca, Grard, Hyunseuk, le couple glamour Houda et Riadh,
le couple de coeur Rudi et Ana, Franoise, et tous les autres qui excuseront ma mmoire.
Un norme merci mes parents Mohamed et Binaa, ma soeur chrie Zeinab, et
mes frres Ahmad et Ibrahim pour leur amour, leur soutien sans faille, pour leur toile
qui ma toujours suivie travers des milliers de kilomtres. Ma famille a toujours t
le moteur de mes ambitions et le premier supporter de mes choix. En tout cas, il ny
a pas assez de mots qui peuvent exprimer ma reconnaissance envers mes anges gardiens.
Je voudrais remercier Jacky et Simone GUYOT, Carine et Thierry MARCELLIN
et le petit Aurlian, pour leur gentillesse, leur prsence bienveillante et leur soutien
sincre.
Un merci exceptionnel une personne qui mest trs chre, Stphane, qui a donn
une autre dimension ma vie.
Rsum
Abstract
iii
Remerciements
Introduction
1 Notions de bases
1.1
1.1.1
1.1.2
Systmes de coordonnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.1.3
Dtermination de la position . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
1.2.1
Segment spatial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
1.2.2
Segment de contrle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
1.2.3
12
1.2.4
Le message de navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
Galileo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
1.3.1
14
1.3.2
14
1.3.3
Signaux Galileo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
1.4
16
1.5
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
1.2
1.3
viii
2.2
2.3
2.4
2.5
II
19
19
2.1.1
Codes Gold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
2.1.2
Frquences et modulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21
24
2.2.1
24
2.2.2
25
2.2.3
25
27
2.3.1
Intgration longue
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
2.3.2
Sommation cohrente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
2.3.3
Sommation incohrente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
28
2.3.4
29
Modes dacquisition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30
2.4.1
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30
2.4.2
30
2.4.3
32
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34
35
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37
3.2
37
3.3
38
3.3.1
38
3.3.2
Onde monochromatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
38
3.3.3
39
41
3.4.1
41
3.4.2
41
3.4.3
42
42
3.5.1
42
3.5.2
Spectre dElfouhaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
43
3.4
3.5
3.6
3.7
3.8
3.9
III
43
3.6.1
Altimtrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
43
3.6.2
Rflectomtrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
45
Systme exprimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46
3.7.1
46
3.7.2
48
3.7.3
Dfinition du gain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49
Scnarios considrs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
50
3.8.1
Le signal direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
50
3.8.2
La cible fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
50
3.8.3
La cible mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53
3.8.4
Sommation longue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53
Rsultats et conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
Techniques de filtrage
ix
59
61
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
4.1.1
61
4.2
Thorie de Kalman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
62
4.3
63
4.3.1
63
4.3.2
Systmes dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
4.3.3
Dfinitions mathmatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
64
Modle dtat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
65
4.4.1
67
4.4.2
Dynamique du systme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
68
4.5
69
4.6
70
4.6.1
Densits de probabilit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
70
4.6.2
Formules rcursives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
71
71
4.7.1
72
4.7.2
75
4.7.3
Premiers rsultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
75
4.4
4.7
79
5.1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
79
5.2
79
5.2.1
80
5.2.2
Fonction dambigut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
82
5.3.1
82
5.3.2
84
5.4
85
5.5
Rsultats de la simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87
5.3
Conclusion et perspectives
91
5.6
Conclusion gnrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
91
5.7
Perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
93
6 Publications
95
Bibliographie
95
A Corrlation circulaire
103
B chelle de Beaufort
105
107
1.1
Technique de trilatration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
1.2
13
1.3
Prsentation dtaille des diffrents signaux Galileo, les frquences utilises et les types de modulation utiliss [ONU, 2010] . . . . . . . . . .
15
1.4
Reprsentation des signaux GPS (code C/A et code P), les frquences
(non exhaustives) correspondantes (L1 et L2 ) et le type de modulation
utilis ( voir en dtails dans le chapitre 2). . . . . . . . . . . . . . . .
16
2.1
21
2.2
22
2.3
23
2.4
24
2.5
Schma dacquisition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26
2.6
30
2.7
31
2.8
32
2.9
Une carte Doppler - Retard qui montre la prsence dun signal GPS
provenant du PRN 18, par le biais dun pic de corrlation ayant comme
coordonnes les valeurs du dlai de code et du dphasage frquentiel . .
33
2.10 Une carte Doppler - Retard qui affiche seulement du bruit montrant ainsi
labsence dun signal GPS provenant du PRN 18 . . . . . . . . . . . . .
33
3.1
44
3.2
45
xii
3.3
47
3.4
49
3.5
50
3.6
3.7
51
3.8
52
3.9
52
53
54
3.12 Une vue plus prcise de la fonction de corrlation du signal (sF (t) +
sM (t)), montrant la prsence de la cible mobile et permettant de dterminer sa position (M ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
54
55
3.14 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des deux premires observations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56
3.15 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des trois premires observations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56
3.16 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des quatre premires observations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
3.17 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des cinq observations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
4.1
62
4.2
Modle gomtrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
69
4.3
73
4.4
73
4.5
Trajectoire observe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
74
4.6
74
4.7
75
4.8
76
4.9
Trajectoire observe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
76
xiii
77
5.1
81
5.2
81
5.3
83
5.4
83
5.5
88
5.6
88
5.7
89
1.1
16
2.1
20
4.1
64
4.2
64
4.3
66
4.4
72
5.1
85
5.2
86
Introduction
Introduction
Introduction
(HO - MoM).
Traitement du signal : Lutilisation des signaux GNSS pour lobservation
passive exige des traitements sophistiqus pour mettre en vidence linformation
utile. Cest pourquoi, le projet doit dfinir une certaine configuration pour
dvelopper des techniques de traitement du signal adaptes la problmatique
de mesure passive.
Problmes inverses : Cette dernire partie dans ltude thorique utilise
les modles et les rsultats prsents dans les deux premires parties afin de
transformer les traitements en donnes exploitables dans locanographie. Plus
prcisment, il sagit de linversion du problme physique et de lidentification
des paramtres ocanographiques.
Plateforme de mesure : Le rle de cette plateforme est dassurer les enregistrements ncessaires pour faire les mesures finales indispensables pour la
validation de nos tudes [Raikotondrainibe et al., 2011].
Cest dans la partie traitement du signal que sinscrit le travail ralis dans
cette thse. Dans cet esprit, cette partie consiste dvelopper des algorithmes de
traitement dun signal GPS faible, comme lintgration des signaux GPS sur une longue
dure. On modlise les particules de la surface de mer o se rflchissent les signaux
GPS par des cibles ponctuelles. Ensuite, on cherche suivre ces cibles, en mettant
en place un dispositif de suivi de celles-ci bas sur lutilisation du filtrage de Kalman et dun rcepteur ctier qui mesure les signaux GPS rflchis par la surface de mer.
Ce manuscrit est divise en trois parties principales :
Rappel sur les GNSS
Dans le chapitre 1, nous rappelons quelques gnralits sur les systmes de
navigation par satellites, les actualits et les dernires mises jour des diffrents
GNSS, et surtout le GPS et Galileo. Les diffrentes composantes du systme GPS sont
prsentes de faon plus dtaille.
Dans le chapitre 2, nous compltons la prsentation par une description plus prcise
du signal GPS. Ainsi, nous prsentons plus de dtails sur la modulation des ondes
lectromagntiques mises par les satellites, la structure dun signal GPS, la transmission et lacquisition dun signal GPS.
Lobjectif de cette premire partie est avant tout de prciser la nature des signaux que
nous devrons traiter. Avant de prsenter des traitements labors que nous avons dvelopps, il est en effet primordial de souligner que les signaux GNSS sont dterministes.
Le signal GPS dans le contexte ocanographique
Dans le chapitre 3, on prsente les diffrents travaux raliss en associant les
signaux GPS (GNSS-R) rflchis par la surface et les diffrents types de rcepteurs.
Avant de procder une analyse des procdures utilises dans la ralisation de ces
Introduction
Premire partie
Fondamentaux des Systmes de
Navigation par
Satellites
CHAPITRE
Notions de bases
1.1
1.1.1
Bien que les diffrents GNSS utilisent sensiblement les mmes techniques de positionnement (trilatration, utilisation dun code pseudo-alatoire, mesure de la phase
de la porteuse,. . . ), les frquences et les largeurs de bande utilises par chaque systme
sont trs diffrentes.
Le systme le plus connu, le GPS, est oprationnel depuis plusieurs annes avec
une frquence civile appele L1 C/A. Le premier satellite GPS fut lanc en 1978 et le
systme a volu depuis pour atteindre les capacits de mise en service en 1993 et une
pleine exploitation de ses capacits avec une deuxime gnration de satellites en 1995
[Kaplan et Hegarty, 2006].
Depuis 2005, plusieurs satellites transmettent un signal civil la frquence L2C . Ce
signal sera disponible sur les 32 satellites dici 2016. Dautre part, un premier signal sur
la frquence L5 est disponible depuis 2009 ; les satellites lancs dici 2019 diffuseront
galement ce signal qui sera disponible tous les utilisateurs civils [gps, 2011]. En
2014, aura lieu la diffusion du premier signal L1C qui sera disponible sur la totalit
des satellites en 2021.
Le systme europen Galileo fournira des signaux dans trois bandes de frquence :
E1 , E5 (E5a et E5b ) et E6 . Bien que sujet plusieurs retards depuis sa conception
initiale, il est prvu que Galileo soit oprationnel lhorizon 2014 [ONU, 2010].
Pour la Russie, Glonass a t lanc en 1982. Cependant, la mise en place de ce
systme a t reprise en 1999 grce un dcret prsidentiel aprs un arrt pour des
raisons conomiques [Spaans, 2006]. Le systme russe Glonass possde actuellement 2
signaux civils (L1 et L2 ) et il tait cens atteindre la capacit oprationnelle complte,
ou Full Operational Capability (FOC), en fin 2010 [ONU, 2010].
Un troisime signal nomm L3 /L5 sera galement ajout sur les nouveaux satellites
de type GLONASS-K et ce signal sera disponible sur tous les satellites vers 2017-2020
[Gibbons, 2008].
Dautres pays se sont lancs dans cette aventure comme le Japon avec son QZSS
(Quasi Zenith Satellite System) qui couvre le Japon et lAustralie et qui devait tre
oprationnel en 2007. La Chine qui a lanc son systme Beidou en 2001, dclar oprationnel en 2004 [Spaans, 2006]. LInde avec lIndian Regional Navigation Satellite
System tait le dernier arrivant.
Avant de prsenter les composantes des systmes de navigation par satellite, sur les
deux exemples GPS et Galileo, il est ncessaire de montrer les systmes rfrentiels et
comment sopre le positionnement par satellites.
1.1.2
Systmes de coordonnes
Pour la mesure et la dtermination des orbites des satellites GPS, il est ncessaire
dutiliser un systme de coordonnes ECI (Earth- Centered Inertial). Cependant, la
gomtrie de ce systme rfrentiel par rapport la Terre fait quil est largement
affect par la rotation de la Terre et par les mouvements gravitationnels. Ainsi pour
calculer la position du rcepteur sur Terre, il est mieux dutiliser un autre systme
qui tourne avec la Terre. Celui-ci est le ECEF (Earth-centered Earth-Fixed system).
Ainsi, pour un rcepteur GPS, il est indispensable de transformer le ECI en ECEF
[Kaplan et Hegarty, 2006].
1.1.3
Dtermination de la position
Chaque rcepteur GNSS situ une certaine position peut recevoir tout moment
la position des satellites qui lui sont visibles travers leurs signaux de radionavigation.
Cela permet de calculer les distances Ri qui les sparent du rcepteur.
En effet, pour chaque signal du satellite i diffus linstant tiS par rapport au
rfrentiel satellitaire et reu linstant tiR par rapport au rfrentiel satellitaire, on
peut dduire la distance Ri entre le rcepteur et le satellite grce lquation 1.1 :
Ri = (tiR tiS ) c,
(1.1)
(1.2)
(1.3)
o lon a :
tdR : Dcalage de lhorloge du rcepteur par rapport la rfrence du temps.
tdS : Dcalage de lhorloge du satellite par rapport la rfrence du temps.
tR + tdR : Temps affich par lhorloge du rcepteur au moment de la rception du
signal.
tS + tdS : Temps affich par lhorloge du satellite au moment de la transmission
du signal.
Tenant compte des quations 1.2 et 1.3, aura lexpression suivante :
i =
p
(xi xR )2 + (yi yR )2 + (zi zR )2 + ctdR
(1.4)
10
Erreur
dhorloge
Satellite 2
Satellite 1
R2
1
R
R3
Satellite 3
(i = 1 4).
Lors de la rception, dautres mesures sont alors possibles comme la mesure du
dcalage Doppler et de phase.
Le dcalage Doppler est la diffrence entre la frquence reue et la frquence nominale de transmission. Ce dcalage est induit par le mouvement relatif entre le satellite
et le rcepteur. Cette mesure est surtout utilise pour dterminer la vitesse instantane
de rcepteurs mobiles et pour dtecter et corriger les sauts de cycles dans les mesures
de phase.
Quant la mesure de la phase, parfois on sintresse la dtermination du dphasage
entre le signal reu et sa rplique gnre par le rcepteur plutt que de mesurer le temps
de parcours de londe lectromagntique.
1.2
11
La constellation de satellites tant lensemble des satellites en orbite qui fournissent les signaux de mesure et les donnes aux utilisateurs.
La composante de contrle est responsable de la surveillance et de la maintenance
des satellites dans lespace, lintgrit des signaux transmis et la maintenance de
la configuration orbitale des satellites. Cette composante met jour les corrections de lhorloge des satellites, les phmrides ainsi que dautres paramtres
essentiels la dtermination de la position de lutilisateur.
Le rcepteur effectue la navigation et la synchronisation.
1.2.1
Segment spatial
La constellation du systme GPS est constitue des satellites NAVSTAR (NAVigation Satellite Timing And Ranging). Elle comprend au minimum 24 satellites, positionns une altitude de 20200 km et voluant sur des orbites circulaires inclines 55
par rapport lquateur. Ces satellites sont rpartis dans 6 plans orbitaux diffrents
comprenant chacun 4 satellites. Ils ont une priode de rvolution autour de la Terre
de 11 heures et 58 minutes [Piplu, 2006]. Ces satellites mettent des codes pseudo alatoires (Pseudo Random Noise ) partir desquelles les mesures de distance peuvent
tre faites. Do la notion de systme passif par rapport lutilisateur, comme :
Les signaux sont mis par les satellites ;
Les utilisateurs reoivent les signaux passivement ;
Le nombre dutilisateurs capables de recevoir simultanment les signaux tant
illimit.
1.2.2
Segment de contrle
12
1.2.3
Les
Les
Les
Les
1.2.4
rcepteurs
rcepteurs
rcepteurs
rcepteurs
grand public ;
certifis pour les transports ;
de qualit godsique ;
militaires.
Le message de navigation
Ce message contient des donnes bien dfinies qui sont ncessaires aux rcepteurs
pour effectuer leur calcul de position, et aux centres de contrle sol pour faire les
corrections sur ces positions et les communiquer par la suite aux satellites qui les
renvoient aux rcepteurs. Il est cadenc une frquence de 50 bits par seconde.
13
1.3. Galileo
Ces donnes comportent des lments comme les almanachs, les phmrides, les
corrections dhorloge (passage du systme GPS au UTC), et les paramtres de correction ionosphrique. Toutes ces donnes sont transmises aux satellites avec un format
standardis. La figure suivante montre la structure du message de navigation.
0
Sous
trame 1
HOW
TLM
HOW
Ephmrides
TLM
HOW
Ephmrides
Sous
trame 4
TLM
Sous
trame 2
Sous
trame 3
30 bits 60 bits
25
Sous
trame 5
s
ge
pa
25
s
ge
pa
TLM
HOW
TLM
HOW
Corrections de lhorloge,
Etat des satellites
Almanach
1.3
Galileo
Initi au dbut des annes 1990, le GNSS europen Galileo a t ensuite dvelopp
conjointement par lAgence Spatiale Europenne (ESA) et la Communaut Europenne
(CE), afin de rpondre plusieurs enjeux stratgiques, scientifiques et commerciaux
[Piplu, 2006].
Le programme Galileo consiste en la mise en place dune infrastructure globale
constitue de 30 satellites rpartis sur 3 orbites diffrentes, positionnes une altitude
de 23222 km et inclines 56 par rapport lquateur. Ces satellites doivent tre
soutenus par un vaste rseau de stations sol mondialement rparties, 2 centres de
contrle en Europe, ainsi que 2 autres centres ddis la fourniture des diffrents
services.
14
1.3.1
A la diffrence du GPS, Galileo est un systme civil. Il a t conu par des civils
afin de rpondre plusieurs enjeux stratgiques (assurer lindpendance de lUE vis
vis des tats Unis), conomiques (cration demploi, promotion de lindustrie et de
la recherche, lacquisition dune expertise, comptitivit) et techniques (systme de
navigation prcis avec une marge de 4 15m pour le service OS et 4 6m pour les
services de scurit, diminution des fausses alarmes et simplification des oprations de
sauvetage en introduisant un signal - rponse aux appels de dtresse avec le service
SAR, augmentation du niveau de scurit dans les messages dintgrit...)
1.3.2
Pour Galileo, cinq niveaux de services de natures diffrentes sont dfinis. Il sagit
de quatre services de navigation, plus un pour laide aux organismes de sauvetage.
Service ouvert (OS - Open service) :
Ce service fournira tout usager muni dun rcepteur bon march sa localisation
avec une prcision de quelques mtres. Il est destination du grand public, dintrt gnral, et est compltement gratuit. Il sera disponible en mono-frquence
et en double frquence. Lutilisation de deux frquences spares permet de
corriger les altrations survenues lors de la traverse de lionosphre, et qui
dpendent de la frquence utilise.
Service commercial (CS - Commercial Service) :
Destin aux applications commerciales exigeant une prcision suprieure celle
fournie par le service ouvert et une garantie de services. Par rapport lOS, deux
signaux complmentaires crypts sont transmis, afin daugmenter le dbit et un
systme dauthentification est prvu. En plus, un canal bas dbit (500bits/s)
permettra la diffusion dinformations des centres de services vers les utilisateurs :
alertes mto, annonce daccident, mise jour, . . . Cependant, laccs ce service
sera payant.
Sret de vie (SoL - Safety of Life) :
Cest un service de trs haute qualit, ddi aux applications exigeant une forte
suret de fonctionnement. Par exemple, les applications qui mettent en jeu la vie
humaine comme la navigation arienne ou maritime.
Service gouvernemental (PRS - Public Regulated Service) :
Son accs est contrl. Il est ddi aux applications gouvernementales. Il sera
constitu de deux signaux de navigation crypts et protgs contre le brouillage
et les interfrences.
Service de recherche et sauvetage (SAR - Search And Rescue) :
Il sagit essentiellement des oprations de recherche pour le sauvetage et lassistance. Il va assurer la dtection du signal de dtresse mme en conditions difficiles,
1.3. Galileo
15
1.3.3
Signaux Galileo
Figure 1.3 Prsentation dtaille des diffrents signaux Galileo, les frquences
utilises et les types de modulation utiliss [ONU, 2010]
16
Figure 1.4 Reprsentation des signaux GPS (code C/A et code P), les frquences
(non exhaustives) correspondantes (L1 et L2 ) et le type de modulation utilis ( voir
en dtails dans le chapitre 2).
Signal
Frquence centrale (MHz)
E5a (L5 )
1176, 45MHz
E5b
1207, 14MHz
E6a
1278, 75MHz
E6b
1278, 75MHz
E1a (L1 )
1575, 42MHz
Modulation
AltBOC (15, 10)
AltBOC (15, 10)
BOC (10, 5)
BPSK (5)
BOC (2, 2)
1.4
Bien que les diffrents GNSS soient indpendants et autonomes, les applications
civiles de certains dentre eux comme le GPS et Galileo sont destines tre utilises
conjointement. En effet, Galileo a t conu de telle faon permettre une grande
interoprabilit, notamment avec le GPS.
Lintroprabilit couvre les aspects fonctionnels, et la possibilit de combiner les
systmes au niveau de lutilisateur. Lutilisation des deux systmes simultanment doit
apporter lutilisateur une valeur ajoute en terme de prcision, dintgrit, de disponibilit et de qualit de services en gnral.
Pour le GPS, linteroprabilit a t rendue possible grce un recouvrement partiel
du spectre, tandis que la compatibilit est assure par lutilisation de codes et de
structures de signaux diffrents. Par exemple, si les signaux Galileo civils de la bande
L1 sont brouills, ceci naffectera ni le signal PRS (paragraphe 1.3.2), ni le signal
GPS. En plus, lutilisation de frquences centrales communes simplifie grandement la
conception des rcepteurs, mais elle est lorigine dinterfrences inter-systmes qui
viennent sajouter aux interfrences intra-systmes.
A eux deux, le GPS et Galileo couvrent une bande de frquence de 160MHz environ sur le spectre lectromagntique entre 1GHz et 2GHz, offrant ainsi une grande
disponibilit des signaux (qui sont mis leur tour dune manire continue).
Dune part, les frquences situes dans cette bande ne ncessitent pas une forme
spciale dantenne. Les longueurs dondes correspondantes ces deux frquences sont
1.5. Conclusion
17
de lordre de 15cm 30cm. Par consquent, la propagation des signaux dans cette
bande nest pas perturbe par les conditions mtorologiques comme la pluie, la neige
et les nuages.
Dautre part, lespace est maintenant rempli avec les satellites appartenant aux
diffrents GNSS, dont certains sont en pleine fonctionnalit et dautres sont en pleine
conception, assurant ainsi une couverture globale de la Terre et une transmission des
signaux non interrompue grce linteroprabilit des diffrents GNSS les uns avec les
autres.
Ces derniers offrent alors une opportunit grandissante pour la tldtection de jour
comme de nuit. Sachant quils sont dj utiliss dans des activits assez varies comme
le transport maritime, la gestion des risques naturels, lanalyse du risque sismique,
le suivi de lvolution des volcans, le suivi et lvaluation des zones dinondations, la
surveillance de la dsertification, ainsi que le suivi de la pollution par hydrocarbures,
la pollution maritime et la pollution atmosphrique.
Cest de l que vient notre motivation pour concevoir une plateforme de mesures
capables dexploiter les signaux GNSS dans un contexte de mesure passive de la surface
de locan, permettant ainsi la mise en oeuvre dautres applications comme le suivi de
cibles sur cette surface.
Dans notre travail, nous utilisons seulement les signaux GPS, vu que cest le seul
systme totalement fonctionnel et disponible selon notre position gographique. Toutefois, le traitement restera le mme, quelques modifications prs, pour Galileo.
1.5
Conclusion
Aprs cette prsentation globale des systmes de navigation par satellites, qui sont
au coeur de toutes les nouvelles technologies, un lecteur non averti est alors capable de
comprendre les notions de base de la conception de ces systmes ainsi que leur mode
de fonctionnement dans un contexte de positionnement.
Nous avons montr quil tait possible de profiter de ces systmes pour dautres fins
que le positionnement. Nous avons pu voir que les GNSS sont de nos jours massivement
exploits dans des oprations de tldtection et de surveillance grce leurs caractristiques. Nous avons toujours considr que les GNSS reprsentent une solution non
couteuse, les quipements tant dj existants. De plus, il y a toujours plusieurs satellites metteurs en visibilit de nimporte quel point sur Terre fournissant des vues avec
diffrentes gomtries et une grande rsolution, renforant ainsi le pouvoir dextraction
des mesures du terrain (terrestre ou maritime).
Mais comment faire concrtement pour utiliser les GNSS pour observer la surface
de mer ?
Une rponse cette question se trouve dans la composante signal dun GNSS.
Nous allons voir dans le chapitre suivant comment des caractristiques dun signal GPS
comme le type de modulation utilis, sa composition et sa transmission constituent une
source riche en information de la surface tudie. Nous y prsentons galement les outils
mathmatiques ainsi que les algorithmes utiliss pour le traitement de ce signal.
CHAPITRE
La composante signal du
GPS
Aprs cette prsentation des aspects techniques du systme GPS, nous allons dtailler dans la suite laspect signal du GPS, notamment le type de transmission utilise
pour la diffusion des signaux de navigation, la structure du signal GPS ainsi que ses caractristiques. Les satellites NAVSTAR 1 mettent des signaux lectromagntiques, de
mme nature que les ondes hertziennes de diffusion radio AM/FM ou TV, les signaux
radar ou la lumire.
2.1
Les signaux du systme GPS sont diviss selon CDMA (Code Division Multiple
Access). Un signal GPS consiste en une porteuse, une squence unique de code PRN
(Pseudo-Random Noise) et un message contenant les donnes de navigation appel
message de navigation (revoir paragraphe 1.2.4). Le message de navigation et le code
PRN sont cods par une modulation BPSK (Binary Phase Shift Keying). Dans ce
type de modulation, le signal est transmis tel quil est ou avec un dphasage de 180 .
Autrement dit, il sagit de multiplier le signal non modul par une squence de donnes
ayant comme valeurs 1 pour des intervalles successifs de dure Tb = 1/Rb , o Rb
est le dbit en bits par seconde.
Les diffrents satellites NAVSTAR transmettent tous sur la mme frquence sans
interfrence entre les diffrents canaux. Ceci est possible avec lutilisation des codes
PRN qui sont uniques et orthogonaux. Ces codes sont utiliss pour calculer la distance
entre le satellite et le rcepteur.
Les satellites GPS mettent plusieurs signaux cods, destination civile comme
le code C/A (Coarse / Acquisition) ou militaire comme le code P (Precise). Bien
videmment, la partie civile est non crypte et par la suite disponible lutilisation par
le grand public. Cest cette composante civile du signal GPS que nous utilisons dans ce
document. Tandis que la composante militaire est crypte et est rserve pour lusage
militaire et pour assurer la scurit et lintervention sur la composante civile.
Comme nous avons dj vu, lutilisateur doit mesurer, laide du message de navigation, la phase de chaque code PRN reu du satellite. Ceci est quivalent la mesure
1. NAVSTAR est le nom officiel des satellites GPS.
20
E1
0
0
1
1
E2
0
1
0
1
S
0
1
1
0
2.1.1
Codes Gold
Code C/A
Cest un code PRN en libre accs. Il est compos de squences dterministes ayant
des proprits proches de celles dun bruit alatoire. Ce code doit son nom - code
de Gold - [Gold, 1967] mme sil a dj t utilis en radar [Golomb, 1964] et
[Nathanson, 1969]. Ce code est gnr laide dun registre dcalage qui utilise la
sommation XOR (tableau 2.1) des sorties de 2 satellites diffrents de la constellation
NAVSTAR [Stang et Borre, 1997]. Ce qui entraine lunicit de ce code par rapport
chaque satellite.
Le nombre dlments N dune squence de code Gold est exprim en nombre
dtages n du registre, tel que : N = 2n 1. Pour le code C/A du GPS, n = 10 daprs
la figure 2.1. Elle consiste en 1023 chips partags en 512 uns et 511 zros (ces
valeurs sont parfois implmentes par des NRZ chips).
Cette squence se rpte toutes les 1ms et est donc cadence 1, 023Mbits/s. Ainsi
1ms
1s (ou 300m si la propagation se fait dans lair
la dure dun chip de code sera 1023
ou dans le vide). Nous reviendrons dans la suite de ce chapitre sur ses caractristiques
et ses aspects utiles pour la tldtection.
Code P
Cest un code rserv accs restreint qui permet daccder aux meilleures performances du GPS. Cest un code crypt (codes Y) dont le dcryptage est inconnu du
grand public. Il est cadenc 10, 23 MHz et est identique sur les 2 porteuses L1 et L2 .
Thoriquement, il se rpte tous les 38 semaines. Mais en ralit il est renouvel toutes
les semaines. Il a une rsolution 10 fois celle du code C/A. De sa part, L2 nest pas
module par le code C/A.
21
Figure 2.1 Gnrateur du code C/A (Gold) (adapt de [Borre et al., 2007])
1022
X
ci (l)ck (l + m) 0 m
(2.1)
l=0
Par ailleurs, le produit dauto-corrlation dune squence donne est presque nul
pour tout dphasage non nul. Cest un indice important pour savoir si les deux codes
sont aligns.
kk (m) =
1022
X
ck (l)ck (l + m) 0 |m| 1
(2.2)
l=0
2.1.2
Frquences et modulations
Les satellites NAVSTAR transmettent leurs signaux sur 2 frquences porteuses appeles L1 et L2 . Ces deux frquences sont dduites partir dune frquence fondamentale F0 = 10, 23M Hz par rapport un observateur terrestre, tels que :
L1 = 154 F0 = 1575, 42M Hz
(2.3)
L2 = 120 F0 = 1227, 60M Hz
La frquence L1 est module par les deux codes PRN ; C/A et P, ainsi que par le
message de navigation.
La frquence L2 est module par le seul code P (figure 2.2). Le programme de
modernisation du GPS permettra dtendre ces possibilits des nouveaux services
par la mise en place de signaux supplmentaires.
22
-3dB
Frquence L1
1,5742 GHz
90
Signal L1
Code C/A
1,023 MHz
Donnes de
navigation
50 Hz
Code P
10,23 MHz
Frquence L2
1,2776 GHz
-6dB
Signal L2
Signal L1
Le signal s1 (t) provenant dun satellite i et transmis sur la frquence L1 est form
des composantes en phase I et en quadrature de phase Q et est crit sous la forme de
si,1 (t) dans lquation 2.4 :
si,1 (t) =
p
2Pp,L1 pi (t) di (t) sin(2L1 t + ) (2.4)
La composante I est module par le code C/A reprsent par le terme ci (t) et le
message de navigation avec le terme di (t). De son ct, Q est modul par le code P
prsent par le terme pi (t) et le message de navigation di (t). On remarque donc que pour
un signal transmis donn, les codes PRN sont diffrents mais le message de navigation
est commun, ce dernier dpend uniquement du satellite metteur. reprsente un
dphasage d la transmission des signaux. On rappelle galement que la puissance
de la composante en phase PCA diffre de celle de la composante Q, Pp , par +3dB.
Signal L2
De sont ct, le signal s2 (t) est le signal transmis sur la frquence L2 et est cod
seulement par le code P. Pour un signal provenant dun satellite i, ce signal scrit
ainsi :
si,2 (t) =
p
2Pp,L2 pi (t) di (t) cos(2L2 t + )
(2.5)
23
Code C/A
Code P
2,046 MHz
1575,42 MHz
20,46 MHz
Caractristiques spectrales
Comme dans notre travail nous traitons seulement la composante L1 du signal
si,1 (t), nous pouvons alors considrer que ce dernier scrit comme tant de la forme
s1 (t) = f (t) c(t) o f est une sinusode et o c est la fonction caractristique de
lintervalle [0, T ], T = 1/1, 023MHz prsente la priode du code C/A.
Le spectre du signal s1 (t) sera alors de la forme : S1 () =
dsignant un produit de convolution.
1
(F ()
2
C()),
Avec :
F =
C =
1
[( 2L1 ) + ( + 2L1 )]
2
e
iT /2
(2.6)
sin(T /2)
(2.7)
24
Donnes de
navigation 50Hz
Code C/A
(PRN 18)
1,023 MHz
1
0
1
0
DC / A
Porteuse
1,57542 GHz
Signal S1
2.2
2.2.1
Mme avec une connaissance a priori des satellites en visibilit, la premire tche
effectuer par le rcepteur GPS est dacqurir la frquence porteuse et le retard du signal
reu au sol par rapport au signal mis par le satellite. Le retard est directement li
lloignement et le dcalage par rapport la frquence L1 (effet Doppler) traduisant la
vitesse radiale du satellite.
Au niveau du rcepteur, le signal brut est modul en frquence intermdiaire de
pulsation IF , numris et chantillonn la pulsation s . Le signal reu s(t), compos des chantillons sk correspondants aux instants dchantillonnage tk scrira alors
[Psiaki, 2001] :
sk = A d(tk ) c[(1 + )(tk )] cos[IF tk (D tk + 0 )] + vk
(2.8)
D
21575, 42.106
25
(2.9)
0.02m + 0.001i
m = 0, 1, 2, . . .
1+
(2.10)
2.2.2
N
1
X
(2.11)
k=0
Q=
N
1
X
(2.12)
k=0
o lon a : . Le terme N est choisi tel que la sommation se fasse sur une priode
dune milliseconde du code C/A.
Aprs avoir calcul lenveloppe P (
,
D ) = I 2 +Q2 , un processus de contrle cherche
ajuster les valeurs ts et
D afin doptimiser la grandeur P . On cherche alors dans le
plan bidimensionnel, = t0 , t1 , . . . , tN 1 , et
D = Dmin , Dmin + D , . . . , Dmax .
Si la quantit P (
,
D ) dpassent un certain seuil prdfini, alors on parle dune
acquisition russie, et lon considre que les valeurs ts et
D sont estims de faon
suffisamment prcise. Dans le cas contraire, le signal est donc non dtect.
Le procd dacquisition est dcrit schmatiquement sur la figure 2.5.
2.2.3
26
Recherche/Dtection
Acquisition
Comparateur de
puissance
Dtecteur
d'enveloppe
Filtre
passe- bande
Signal
reu
Contrle
Filtre
passe- bande
Dtecteur
d'enveloppe
Filtre
passe- bande
Dtecteur
d'enveloppe
peut tre avantageusement remplac par un traitement en blocs faisant appel des
transformes de Fourier [Akopian, 2001] et [Psiaki, 2001].
En effet, en posant t = tk+1 tk , les quations 2.11 et 2.12 donnent :
z(n,
D ) = z(t0 + nt,
D )
=
PN 1
k=0
= I + Q
(2.13)
(IF
D )tk
sk ckn e
avec ckn = c[(1 )(k n)t]. Pour une frquence Doppler fixe, on peut calculer
la valeur de z(n,
D ) pour toutes les valeurs de n allant de 0 N 1 directement en
appliquant la transforme de Fourier discrte (TFD) et son inverse (TFDI). En posant
les notations suivantes :
S0
S1
..
.
= TFD
SN 1
C0
C1
..
.
CN 1
s0 e(IF D )t0
s1 e(IF D )t1
..
.
sN 1 e(IF D )tN 1
c0
c1
= TFD ..
.
cN 1
z(0,
D )
z(1,
D )
z(2,
D )
..
.
z(N 1,
D )
= TFDI
C 0 Y0
CN 1 Y1
CN 2 Y2
..
.
C1 YN 1
(2.14)
(2.15)
(2.16)
27
2.3
C0 Y0
CN 1 Y1
CN 2 Y2
TFDI
=
..
.
C1 YN 1
(2.17)
Si le calcul de la corrlation sur une priode de 1ms permet la dtection des signaux
GPS un niveau de rapport signal bruit nominal (45 50dBHz), cette acquisition
devient impossible lorsquon doit faire face des rapports plus faibles comme ceux
envisags dans le milieu marin. Le calcul de la corrlation doit donc soprer sur une
priode de temps plus longue. On envisage alors naturellement un calcul sur plusieurs
priodes de code C/A.
2.3.1
Intgration longue
Il sagit de la sommation cohrente sur une (ou plusieurs) priode du code C/A
des chantillons du signal complexe pour des valeurs fixes du Doppler D , corrlation
de ces chantillons avec ceux de la rplique pour des diffrentes valeurs du retard
, sommation incohrente du signal de corrlation sur plusieurs priodes de bit de
navigation. Il est possible de calculer en parallle plusieurs squences dintgration
longue dcales dun certain nombre de priodes not n.
Dans cette phase, il est indispensable dutiliser des algorithmes qui servent maximiser la puissance de la fonction de corrlation. Aprs le calcul de ces diffrentes squences, une dcision logique aura lieu pour dterminer la squence optimale dfinie
par lindice de retard n.
Les bruits sont souvent additifs, stationnaires et centrs. Leurs moyennes temporelles tendent vers zro. Tandis que le signal lui-mme est constant : sa moyenne est
gale son amplitude. Ainsi, si lon accumule les mesures sur une longue dure et que
lon fait la moyenne de lintensit, on se rapproche de la valeur du signal et on limine
le bruit.
2.3.2
Sommation cohrente
La corrlation sur la i-me priode du code C/A peut tre exprime par lquation
suivante :
28
zi (n,
D ) = Ii + jQi
=
PN (i+1)1
k=N i
(2.18)
j(IF
D )tk
sk ckn e
PL1
i=0
(2.19)
zi (n,
D )
2
+ Q2sc que lon cherche
Nous calculons ainsi la puissance du signal Psc = Isc
optimiser en fonction de
D et n. Le calcul de cette sommation se fait par la mthode
de traitement en blocs, sur une dure gale 10 priodes.
2.3.3
Sommation incohrente
Le changement ventuel des bits de donnes toutes les 20ms entraine un changement
de phase du signal brut. Pour traiter ce problme, nous ralisons la sommation au carr
des quantits zsc calcules prcdemment. Le nombre L de priodes de code C/A est
choisi tel que L 20, tout en dbutant linstant tm . On rpte le mme calcul pour
dautres instants tn , et tous les lments au carr sont somms la fin.
Cela sexprime par lquation :
zsnc (n,
D ) =
M
1
X
|zsc (n,
D )|2 ,
(2.20)
m=0
"
zsnc (n,
D ) =
M
1 imX
+L1
X
m=0
i=im
#2
Ii (n,
D )
"i
+
#2
X
Qi (n,
D )
m +L1
(2.21)
i=im
29
2.3.4
La faon la plus naturelle pour traiter le problme des bits de donnes prenant alatoirement la valeur 1 ou 1 est de raliser la sommation au carr des calculs effectus
sur quelques priodes. Ainsi, nous allons effectu le calcul propos prcdemment sur
un nombre L de priode de code C/A infrieur ou gal 20, en commenant une
date tm . On effectue ensuite le passage au carr et on somme le rsultat obtenu avec
celui effectu pour dautres instants tn .
Cela se traduit mathmatiquement par la relation suivante :
"
#2 "I +L1
#2
M
1 ImX
+L1
mX
X
Plong =
II (n, D ) +
QI (n, D )
,
m=0
I=Im
(2.22)
I=Im
30
2.4
Modes dacquisition
2.4.1
Cette mthode est souvent utilise pour les systmes CDMA (division de code
accs multiple). Cet algorithme est bas sur la multiplication du signal reu sk par
un code PRN c(t) gnr localement, correspondant un satellite donn et ayant une
marge de dphasage de code de 0 1022 chips ; et une porteuse gnre elle aussi
localement (figure 2.6).
( )2
Signal
reu
Sortie
( )2
90
Gnrateur
du code C/A
Oscillateur
local
Les composantes I et Q (quations 2.11 et 2.12) seront ensuite intgres sur 1 ms, et
leurs carrs sont somms afin de calculer la puissance P (ts ,
D ) = I 2 + Q2 . Si le seuil
de dtection prdfini est atteint, alors on peut dire que les valeurs estimes ts et
D
sont correctes et on procde ds lors la poursuite du signal.
Dans cet algorithme, il y a une recherche dans le domaine temporel (code) et frquentiel (Doppler). Ainsi, chaque fois, on fait balayer les 1023 chips dun ct et un
intervalle de la frquence intermdiaire F I 10 KHz avec des pas de f1 = 500 Hz
[Akos, 1997] de lautre ct. Le nombre total dopration sera alors :
1023
20000
+1
500
2.4.2
Nous avons vu que la mthode de recherche en srie est trs coteuse au niveau
temps. Cest pourquoi, il est ncessaire dliminer un des deux paramtres recherchs,
31
ou le cas chant le faire en parallle. La deuxime mthode propose dans ce paragraphe consiste parallliser la recherche dun seul paramtre. Ainsi, on neffectue plus
le balayage de lespace frquentiel, liminant ainsi 41 oprations de recherche.
La premire partie de cette mthode est similaire celle de la mthode de recherche
en srie, o le signal reu est multipli par un code PRN correspondant un satellite
bien dfini, avec un dlai de code allant de 0 1022. Le signal rsultant ( la sortie
du multiplicateur dans la figure 2.7) est alors obtenu dans le domaine frquentiel par
la Transforme de Fourier. Si le nombre dchantillons de la squence dentre, est
une puissance de 2, on peut utiliser la Transforme de Fourier Rapide (Fast Fourier
Transform - FFT). Pour plus de dtails sur la FFT, le lecteur pourrait se rfrer
[Oppenheim et Schafer, 1999].
Transforme
de Fourier
Signal
reu
| |2
Sortie
Gnrateur du
code C/A
Le signal la sortie de la FFT est alors complexe. Si le code PRN gnr par le
rcepteur est parfaitement align avec le signal reu, nous pouvons voir dans ce cas
un pic de corrlation situ une frquence frech qui est gale la somme du dcalage
Doppler recherch et la frquence intermdiaire : frech = fD + fIF .
La prcision de cette mthode au niveau frquentiel dpend du nombre dchantillons existants dans les donnes traites. Par exemple, pour une frquence dchantillonnage fs = 60MHz et pour une dure de code de 1ms nous avons Ns = fs /1000 =
60000 chantillons.
tant donn que les premiers Ns /2 chantillons reprsentent les frquences appartenant lintervalle [0, fs /2Hz], la rsolution de recherche frquentielle est alors :
f2 =
60.106
fs /2
=
= 1kHz
Ns /2
60.103
Pour cette mthode, nous remarquons que le pas de recherche f2 = 1kHz est gal
au double du pas de recherche f1 = 500Hz propre la mthode dacquisition en srie.
Ainsi, cette mthode est deux fois moins prcise que la premire.
Le balayage dans cette mthode se faisant seulement sur 1023 bits de code, nous
constatons alors que lon gagne beaucoup en temps de calcul par rapport la premire.
Toutefois, on y perd au niveau de la prcision.
32
2.4.3
Lobjectif de cette mthode consiste proposer une nouvelle architecture dacquisition afin de rsoudre les dfauts des mthodes dacquisition en srie et en parallle,
comme le temps dexcution (grand nombre doprations) pour la premire et le manque
relatif de prcision pour la deuxime. Il sagit toujours dune corrlation entre le signal
reu et une rplique du code gnre par le rcepteur. Afin de gagner en temps dexcution (diminuer le nombre doprations), cette mthode fait appel la corrlation
circulaire entre le signal reu (entre) et le code PRN gnr comme le montre la figure
2.8 au lieu dune corrlation avec les 1023 rpliques dcales (acquisition en srie).
Signal
reu
90
Oscillateur
local
Transforme
de Fourier
Transforme de
Fourier inverse
| |2
Sortie
Conjugu
Transforme
de Fourier
Gnrateur du
code C/A
Figure 2.9 Une carte Doppler - Retard qui montre la prsence dun signal GPS
provenant du PRN 18, par le biais dun pic de corrlation ayant comme coordonnes
les valeurs du dlai de code et du dphasage frquentiel
Figure 2.10 Une carte Doppler - Retard qui affiche seulement du bruit montrant
ainsi labsence dun signal GPS provenant du PRN 18
33
34
Lavantage de cette mthode est la diminution du nombre doprations et la prcision par rapport aux deux premires mthodes. Dune part, on gnre le code PRN
(1023 bits) une seule fois pour 41 oprations de balayage du domaine frquentiel.
Dautre part, la prcision se fait dsormais sur le nombre dchantillons (Ns = 60000
chantillons pour une fs = 60MHz) au lieu de 1023 bits.
Cest cette dernire mthode que nous allons utiliser pour le calcul de la fonction
de corrlation dans le chapitre 3.
2.5
Conclusion
Ce chapitre a permis dexposer les caractristiques des signaux GPS et les modes
dacquisition de ces signaux, dans le cas gnral et pour les signaux faibles.
Nous estimons que ce chapitre est ncessaire pour comprendre dans la suite la
relation entre le signal GPS et la mer. Dans le chapitre suivant, nous allons aborder
la problmatique de mesures ocanographiques avec les signaux GPS comme signaux
dopportunit.
Nous allons aussi prsenter notre problmatique de dtection, et la modlisation des
cibles de surface en montrant quelques rsultats.
Deuxime partie
Le signal GPS dans le contexte
ocanographique
CHAPITRE
3.1
Introduction
Dans ce chapitre, nous prsentons une introduction sur la problmatique de recherche ocanographique, et plus particulirement sur les applications ralises avec les
signaux GPS, et les techniques de mesure passive, dans ce contexte.
Ensuite, nous rappelons quelques notions physiques et lectromagntiques concernant la surface de mer, comme la modlisation des vagues, la description statistique de
la surface, la description spectrale o lon aborde le spectre dElfouhaily, celui-ci tant
couramment utilis dans la plupart des applications, et la gnration de la surface
de mer. Toutefois, certaines notions ne seront pas utilises explicitement dans notre
travail, le but tant de comprendre le cadre gnral des modles thoriques tudiant
linteraction lectromagntique entre la surface de mer et les signaux incidents.
Nous prsentons galement quelques applications bases sur GPS-Rflchi (GNSS-R).
Enfin, nous commenons aborder notre problmatique de recherche en mettant en
avant linteraction entre la surface de mer et les signaux GPS rflchis, en mettant en
vidence linfluence du mouvement (position) des pics des signaux rflchis par rapport
au signal direct reu.
3.2
38
3.3
3.3.1
3.3.2
Onde monochromatique
39
vecteur donde ~k et sa pulsation , dfinis partir de la phase tels que [Mouche, 2005] :
~k =
=
t
(3.1)
o dsigne le gradient qui sapplique sur le plan horizontal (plan des x) sauf
indication contraire. Si le fluide est translat horizontalement par un courant de vecteur
~ , on a : = + ~k U
~ , o est la pulsation de londe dans un repre li au mouvement
U
alors que est dfinie dans un repre fixe. La vitesse de phase dune onde est sa vitesse
de propagation. Quand la phase (~x, t) est constante, la vitesse de phase c est alors
donne par :
d
= ~c +
= ~c ~k = 0
dt
t
(3.2)
On en dduit la relation qui dfinit la vitesse de phase dune vague ~c pour un vecteur
donde ~k donn :
~c = ~k c = k
(3.3)
car ~k et ~c sont parallles et de mme sens. La vitesse de dplacement de lnergie
par la propagation des ondes dans le fluide est donne par la vitesse de groupe qui
scrit :
~cg = k
(3.4)
3.3.3
(3.5)
t
noter que :
(3.6)
40
~v = 0 (quation de continuit)
(3.7)
k
km
2
tanh(kD)
(3.8)
T 3
k tanh(kD)
(3.9)
p
D tant la profondeur de leau, km =
g/T , la densit de leau de mer, g
lacclration de la pesanteur et T la tension superficielle de la surface de mer.
Dans les situations en eau profonde, D est suppose infinie, et par suite tanh(kD) = 1.
En remplaant par c k dans lquation 3.9, on obtient la vitesse de phase des vagues
en eau profonde :
2 = gk +
v"
u
2 #
u
k
g
c=t 1+
km
k
(3.10)
On classe les vagues en trois grandes catgories suivant les processus physiques qui
rgissent la formation des ondes. chacune delles correspond un rgime de variation
de la vitesse de phase en fonction de :
1. Vagues de capillarit : Ces ondes sont cres lorsque les forces de gravit sont
ngligeables devant la tension de surface. Elles ont une priode infrieure un
dixime de seconde. La relation de dispersion scrit alors :
2 =
T 3
k
(3.11)
41
3. Vagues de gravit : Elles sont gnres par le vent et entretenues par un change
entre nergie cintique et nergie potentielle gravitationnelle. Ces ondes ont une
priode comprise entre trente secondes et une seconde et leur relation de dispersion
(3.9) se simplifie alors en :
2 = gk
(3.13)
3.4
3.4.1
(3.14)
La variance des hauteurs 2 est dfinie comme tant le carr de la moyenne quadratique de lcart entre la surface de la mer et la rfrence. Elle est donne par :
2 i,
2 = h( )
3.4.2
(3.15)
42
3.4.3
(3.16)
3.5
Dans cette partie, nous prsentons brivement une comparaison entre plusieurs
modles spectraux de la surface de mer. Nous dtaillerons un peu plus le spectre
d[Elfouhaily et al., 1997]. La simulation de la surface de mer peut tre dduite facilement du spectre.
3.5.1
De nombreux spectres de vagues de vent ont t noncs durant les quatre dernires dcennies [Apel, 1994], [Donelan et Pierson, 1987], [Durden et Vesecky, 1985] et
[Elfouhaily et al., 1997].
Certains de ces modles ont t dvelopps empiriquement partir de mesures en
mer ou en bassin ; dautres ont un fondement thorique. On trouve des modles qui
dcrivent le comportement dune partie du spectre seulement (petites ou grandes vagues
par exemple), et dautres qui recouvrent lensemble des nombres dondes [Lurton, 2010].
On souligne le fait que les modles dj disponibles ne prennent pas en compte les
diffrentes conditions de fetch, ne conviennent pas non plus avec les mesures in situ
de [Cox et Munk, 1954] sur la dpendance de vent de la variance des pentes, et de
43
[Jhne et Riemer, 1990] et [Hara et al., 1994] sur le spectre de courbure des vagues de
gravit - capillarit. Cest pour cela, quil est admis quaucun des modles noncs
jusqu maintenant ne confirme parfaitement lensemble des observations et mesures
in situ.
Do la proposition du modle d[Elfouhaily et al., 1997]. Avant de prsenter lquation de ce spectre, qui sexprime comme la somme dun rgime de grandes vagues
Sl et dun rgime de petites vagues Sh , les auteurs d[Elfouhaily et al., 1997] commencent par examiner les modles dj existants et qui sont dfinis k, comme ceux de
[Bjerkaas et Riedell, 1979], [Donelan et Pierson, 1987] et [Apel, 1994]. Pour une comparaison brve, le lecteur peut se rfrer [Soulat, 2003].
3.5.2
Spectre dElfouhaily
1 1
k [Sl (k) + Sh (k)] [1 + (k) cos(2)]
2
(3.17)
3.6
3.6.1
44
3 m/s
6 m/s
9 m/s
12 m/s
15 m/s
18 m/s
21 m/s
10
10
10
10
10
10
10
10
12
10
10
10
10
10
k (rad/m)
10
10
10
Figure 3.1 Allure du spectre dElfouhaily, avec calcul pour plusieurs vitesses de
vent diffrentes (tire de [Lurton, 2010])
45
Satellite GPS
dd
Rcepteur
dr
l
h
Surface de la mer
Figure 3.2 Principe daltimtrie ctire o lon voit que la diffrence de distance traverse l est proportionnelle laltitude h du rcepteur par rapport la
surface rflchissante et le sinus de langle dlvation du satellite GPS (adapte de
[Ruffini, 2006])
3.6.2
Rflectomtrie
La rflexion des signaux GNSS par la surface de mer peut tre modlise par un
modle doptique gomtrique, o le processus physique fondamental est la rflexion
46
sur les facettes. Les signaux rflchis sont grs par les statistiques tels que le rayon
de courbure et la densit de probabilit des pentes de la surface. Cette densit de
probabilit peut nous informer sur linteraction entre latmosphre et la surface de mer
(moments, nergie, gaz).
3.7
Systme exprimental
3.7.1
Linteraction dune onde lectromagntique avec une surface rugueuse en mouvement (surface de mer) est un phnomne particulirement complexe qui rend le signal
GPS rflchi difficile traiter. Pour illustrer la problmatique du mouvement de la
surface, nous avons procd une exprience simplifie qui simule le mouvement des
particules de la surface de locan et lvolution du gain des signaux lors dintgrations
sur de longues priodes.
Nous considrons un systme de radar passif bi-statique. Ce systme, prsent sur
la figure 3.3 est compos essentiellement de :
1. Un metteur qui est un (ou plusieurs) satellites GPS,
2. Un rcepteur qui est compos de deux antennes spares par un plan de masse afin
dviter les interfrences entre les deux : la premire est polarisation circulaire
47
Satellite
GPS
t
l direc
Signa
Rcepteur
ctier
Signaux
rflchis
v
5 km
500 m
Cible B
fixe
Cible A
mobile
droite dirige vers le haut afin de recevoir le signal direct, et la deuxime est
polarisation circulaire gauche dirige vers la mer pour recevoir les signaux rflchis
par la surface de mer,
3. Deux cibles (A) et (B), la premire est mobile et la deuxime a une position fixe
par rapport lantenne rceptrice. La prsence de la cible (B) sert comme une
rfrence pour retrouver la cible (A) au cours des observations.
Nous considrons que le rcepteur se situe dans un champ proche de la surface de
mer. La perception de cette surface est alors diffrente. En effet, la surface est donc
considre comme dterministe, car il est possible de dtecter le mouvement lents
(quelques Hz) des vagues ayant des hauteurs allant de 50cm 4m. Les signaux reus
seront alors directement lis lvolution temporelle de la surface.
Ainsi, afin de modliser le mouvement de la surface, nous avons tudi la diffusion
des signaux par cette surface. La surface est considre comme tendue, ayant une
rpartition continue et compose de diffuseurs rpartis uniformment.
Elle est modlise, dans ce chapitre, par une srie de diffuseurs discrets, qui pourraient
tre fixes et mobiles. Chaque diffuseur est considr comme ponctuel. Leur mouvement
sera connu (en relation avec le mouvement des vagues). Notre objectif est de mettre
en vidence la prsence de ces diffuseurs ainsi que leurs dplacements.
Dans ce paragraphe, les deux cibles (A) et (B) sont considres comme deux diffuseurs ponctuels. (A) reprsente la crte dune vague dans une mer forte o la vitesse
de la vague peut atteindre v = 36km/h. Nous supposons galement que (A) se situe
une distance initiale de 500m de la cible fixe (B), qui se situe 5km de la cte (le
rcepteur).
48
3.7.2
Les signaux mis par les satellites GPS sont classs en deux groupes : les signaux
directs traversant une distance DSR , et les signaux rflchis sur la surface de mer, qui
de leur ct traversent les distances conscutives dA et dB .
Pour le reste du chapitre, les notations sD (t), sM (t) et sF (t) dsigneront respectivement le signal direct, le signal rflchi sur la cible mobile et le signal rflchi sur la
cible fixe.
Notre exprience a t ralise avec des signaux synthtiques. Les signaux sD (t),
sM (t) et sF (t) sont gnrs partir dune porteuse une frquence intermdiaire I ,
multiplie par la fonction c(t) qui reprsente le code C/A, et par , une squence de
1 reprsentant les donnes de navigation. Ces signaux ont des amplitudes respectives
AD , AM et AF .
De par leur nature, les signaux sD (t), sM (t) et sF (t) arrivent au rcepteur des
moments diffrents selon leurs positions initiales (sD (t) et sF (t)) et lvolution de leur
mouvement en fonction du temps (sM (t)). Pour ce dernier signal, une variation de
frquence (effet Doppler) simpose cause du mouvement relatif de la cible mobile par
rapport au rcepteur. Lors de la gnration des signaux synthtiques, le dlai de code
et le Doppler apparaissent dans lexpression du signal. Ainsi, pour le signal sD (t)
par exemple, lexpression de ce signal donne :
sD (t) = AD c(, ) d(, ) sin[(I + D )(t D ) + D ] + v(t),
(3.18)
(3.19)
Nous soulignons le fait quen sappuyant sur la corrlation normale point par
point, on risque davoir une solution trs couteuse en temps, surtout lorsquon a des
contraintes sur la dure de calcul.
49
R Lmax
Une bonne solution qui rpond aux besoins en optimisation du temps de calcul est
lutilisation de la Transforme de Fourier Discrte TFD. Cest ce que nous appelons le
traitement en blocs [Psiaki, 2001].
3.7.3
Dfinition du gain
Pour amliorer les temps de calcul et viter des ambiguts dinterprtation, nous
avons choisi de considrer le gain comme le rapport entre la diffrence de hauteur de
pic vis vis du bruit par rapport lcart type du bruit.
La moyenne n et lcart type n du bruit sont estims en ne considrant pas les
100 points avant et aprs la position du pic. Le gain G vaut alors :
G=
RLmax n
n
(3.20)
RLmax n
n
(3.21)
avec RLmax est la valeur maximale de corrlation alors que n et n sont respectivement la moyenne et lcart type du bruit (figure 3.4).
50
3.8
3.8.1
Scnarios considrs
Le signal direct
3.8.2
La cible fixe
51
Figure 3.6 volution du gain du signal sD (t) en intgrant sur une dure de
L = 50ms
Signal direct ( s D )
Cible fixe ( s F )
Figure 3.7 Produit de corrlation du signal sF (t) avec une rplique du code du
PRN 5, le pic du signal sD (t) est montr aussi.
est rinject avec le pic du signal sF (t). D et D reprsentent alors une rfrence aux
autres pics ventuels de corrlation. Ils sont dsormais appels 0 et 0 .
Par ailleurs, leau de la mer tant sale, elle constitue un bon rflecteur. La puissance
du signal rflchi sur la cible fixe vaut alors 70% de la puissance du signal direct.
Dans la figure 3.7, nous observons la corrlation du signal sF (t), et dans la figure
3.8, nous avons une vue plus prcise du pic de corrlation. Ceci permet de retrouver la
position de la cible fixe par rapport au rcepteur par le biais du retard = f 0 .
Daprs la figure 3.7, nous avons = 1, 666 105 s.
52
FD= f 0
Figure 3.8 Une vue plus prcise du pic de corrlation du signal sF (t) permettant
ainsi de calculer le dlai de code F D
Pic du
signal direct
Pic du signal
rflchi
53
Figure 3.10 Comparaison de lvolution du gain pour les 2 signaux sD (t) et sF (t)
pour une intgration sur une dure de L = 50ms
Limportance de cette carte est de montrer quil nest pas toujours vident de faire
ressortir le pic correspondant au signal rflchi. Et donc, dans ce cas, la question dintgration longue ou de mettre en oeuvre dautres dispositifs afin de dtecter le pic de
corrlation se pose.
Sur la figure 3.10, nous observons lvolution du gain du signal direct par rapport
au gain du signal rflchi sur la cible fixe.
3.8.3
La cible mobile
Aprs ltude de la corrlation des signaux sD (t) et sF (t), il est temps de passer
la cible la plus problmatique : la cible mobile. Le traitement du signal rflchi sur la
cible mobile soulve quelques dfis, que ce soit au niveau de son RSB, sa position, son
volution dans le temps.
Dans notre simulation, nous avons suppos que cette cible reprsente la crte dune
vague qui sapproche une vitesse v = 36km/h, dans ce cas, elle a un mouvement
linaire et elle se dplace paralllement la surface moyenne de la mer. Cette cible
se trouve une position initiale de 500m de la cible fixe. Nous avons effectu une
corrlation pour vrifier sil est possible de dtecter cette cible mobile et de la situer
dans le plan de la cible fixe. Nous avons obtenu les figures 3.12 et 3.13.
3.8.4
Sommation longue
54
x 10
2.5
Amplitude de corrlation
1.5
0.5
4
5
6
Dlai du code (sec)
9
4
x 10
FM = M f
Cible fixe
Cible mobile
55
Signal s M ( t)
Signal s F (t)
50s. Nous avons effectu cinq intgrations respectivement aux instants dobservations
suivants : t0 = 0, t1 = 10, t2 = 20, t3 = 30, t4 = 40, et t5 = 50. Ensuite, nous avons
superpos les cartes DDM obtenues, afin de ressortir le mieux les pics fixe et mobile.
Ainsi, dans la figure 3.14, nous avons une superposition des deux premires observations. Dans la figure 3.15, nous avons la superposition des trois premires observations,
et ainsi de suite jusqu la figure 3.17 qui reprsente la superposition de toutes les
observations.
Nous remarquons alors, que dune sommation lautre, le pic fixe est de plus en
plus remarquable. Tandis que la zone en jaune, reprsentant le pic mobile disparait
au fur et mesure. Donc il faut trouver une solution alternative, qui permet dinclure
le mouvement de la cible mobile dans le processus dintgration. Nous avons choisi
dintroduire une solution base sur le suivi de cible mobile.
3.9
Rsultats et conclusion
56
Figure 3.14 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des deux
premires observations
Figure 3.15 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des trois
premires observations
Figure 3.16 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des quatre
premires observations
Figure 3.17 Carte Doppler - Retard obtenue aprs la superposition des cinq
observations
57
Troisime partie
Techniques de filtrage
CHAPITRE
4.1
Techniques de filtrage
dans le contexte maritime
Introduction
En ralit, le signal rflchi est diffus dans toutes les directions. Or, une grande
partie des signaux qui atteignent le rcepteur provient de la zone de rflexion spculaire.
De plus, la puissance maximale de rflexion provient du centre de cette zone, appel
le point de rflexion spculaire. Langle dincidence du signal GPS reu ce point est
gale langle de rflexion.
Afin de garantir une probabilit de dtection leve du signal rflchi, nous considrons le point de rflexion spculaire sur la surface de mer comme une cible. Ensuite,
pour des instants dobservation dfinis, on calcule la fonction dambigit du signal rflchi et reu par notre rcepteur. Autrement dit, on essaye de suivre notre cible sur
la Carte Doppler - Retard (Delay Doppler Map), quon va appeler brivement DDM
dans le reste du chapitre.
Afin de raliser ce travail, nous supposons une analogie avec le problme classique
de suivi des cibles mobiles. En gnral, dans le contexte classique de suivi de cibles,
les mesures pr-traites sont construites partir des donnes de mesures originales
chaque fois mises en place. Dans ce cas, lapproche commune est de soumettre toutes
les donnes un seuil, puis de considrer celles qui dpassent le seuil comme des
mesures ponctuelles. En revanche, ceci est acceptable si le rapport RSB est relativement
lev [Boers et Driessen, 2004]. Le filtrage de Kalman est conseill dans ce cas. Cest
pourquoi, nous dveloppons un algorithme de suivi bas sur le filtrage de Kalman. La
modlisation et linitialisation des paramtres est possible avec une simple hypothse et
raliste sur la surface de la mer. Les paramtres du problme sont dfinis par la position
de lmetteur qui est un satellite GPS, le rcepteur qui est une antenne oprant dans
un mode passif, et la cible qui est dfinie par ses quations de mouvement.
4.1.1
62
direct
Signal
Sig
na
lG
PS
ha
r f
lc
hi
cible
mobile
x0
hw
gw
tanh
2
2h
w
= 1, 7661m/s
(4.1)
4.2
Thorie de Kalman
En mars 1960, R.E. Kalman publia ses travaux de recherche sur le filtrage linaire
et la prdiction de problmes [Kalman, 1960]. Il sagit dun ensemble dquations ma-
63
thmatiques qui prsentent des mthodes de calcul rcursives qui visent estimer de
faon optimale ltat dun systme linaire partir des donnes discrtes issues des
capteurs imprcis.
Depuis, le filtre de Kalman a fait lobjet de recherches approfondies qui ont
abouti dautres processus lis au filtrage de Kalman. Et grce aux progrs numriques, les domaines dapplications du filtrage de Kalman sont devenus trs varis : navigation [Jazwinski, 1970] et [Maybeck, 1979], pistage [Bar-Shalom et Li, 1993],
traitements chimiques [Candy et Rozsa, 1980], acoustique [Candy et Sullivan, 1992],
sismologie [Mendel et al., 1981],. . . On peut trouver une liste complte des applications du filtre de Kalman dans [Sorenson, 1983]. Pour plus de rfrences sur ce sujet, le lecteur pourra se rfrer [Brown et Hwang, 1992], [Gelb, 1974], [Lewis, 1986],
[Grewal et Angus, 1993] et [Jacobs, 1993].
Dans ce chapitre, on prsente la mthodologie mathmatique : les notions de filtrage et des systmes dynamiques discrets et continus. Ensuite, on prsente le concept
dapproche baysienne et le modle linaire de Gauss - Markov. On verra galement
comment dduire le filtrage de Kalman linaire partir du modle linaire de GaussMarkov et quelles sont les contraintes dutilisation dun tel filtre. Et pour finir cette
partie, nous allons prsenter notre problmatique, construire notre modle dtat, effectuer le rglage du filtre de Kalman linaire (FKL) et bien sr prsenter les rsultats.
4.3
4.3.1
Soit un filtre dfini par sa rponse impulsionnelle h(t), le signal dentre x(t) et de
sortie y(t). La relation entre ces trois variables est donne par la relation suivante :
x(t) 7
h(t)
7 y(t)
Un filtre sert dcomposer un signal comme par exemple distribuer un signal sur
plusieurs voies (enceintes HIFI) ou analyser une bande de frquences particulire (slection de station FM), dtecter (filtre adapt), approcher un signal partir dun autre
comme la rgression linaire et le dbruitage par le filtre de Wiener, compresser linformation (compression par prdiction linaire), et encore lestimation dans les modles
dtat. On en retient que le filtrage est une opration qui consiste estimer ltat dun
systme dynamique partir des observations partielles et bruites.
4.3.2
Systmes dynamiques
64
4.3.3
Dfinitions mathmatiques
Cas continu :
Pour les processus alatoires continus, on a :
Temps
Vecteur dtat
tR
X(t) Rp
Z(t) Rm
X(t) et Z(t) sont deux processus alatoires continus, et ltat X(t) du systme
dynamique nest pas observ. Les mesures bruites disponibles linstant t sont dfinies
par Z(t), tel que {Z( ), [0, t]}. La relation entre les mesures et le signal linstant
t est donne par :
Z(t) = h(X(t)) + W (t)
(4.3)
o h(X(t)) est un signal fonction de ltat X(t), et W (t) un bruit additif suppos
connu.
On en conclut que, pour un systme continu, le filtrage consiste la dtermination
Vecteur dtat
kZ
Xk Rp
Zk Rm
Xk et Zk sont deux processus alatoires discrets, et ltat Xk du systme dynamique nest pas observ. Les mesures bruites disponibles linstant k sont dfinies
par Zk , tel que Z0:k = {Zl , l = 0, 1, 2, ..., k}.
65
(4.4)
4.4
Modle dtat
(4.5)
o fk1 est une fonction de Xk1 connue, probablement non linaire ; et vk1 est la
squence du bruit du modle exprim par une imperfection du modle ou par dautres
perturbations inattendues dans le modle de la cible.
Lobjectif du filtrage dans ce cas est destimer Xk partir des mesures zk dune
manire rcursive.
Les mesures sont lies ltat de la cible par lquation :
zk = hk (Xk , wk )
(4.6)
66
E[vk vqT ]
E[wk wqT ]
0 k 6= q
E[vk wkT ]
k 6= q
o hk est une fonction connue probablement non linaire, et wk est le bruit de mesure. vk1 et wk sont donc deux bruits supposs indpendants, blancs et de covariances
connues 4.3. On suppose aussi que p(0|0) la pdf de ltat initial de la cible est connue
et indpendante du bruit.
k estimes de Xk un instant tk
Maintenant, on cherche calculer les valeurs X
partir de toutes les mesures disponibles Zk , zl , l = 1, , k jusqu linstant tk . Du
point de vue Baysien, il sagit de quantifier un certain degr de croyance dans ltat de
Xk linstant tk , k ayant plusieurs valeurs, tant donn les mesures Zk jusqu linstant
tk . Ainsi, on demande de calculer la pdf a posteriori p(Xk |Zk ). Pour t0 , lorsquil nexiste
pas de mesures, la pdf initiale scrit alors : p(X0 ) , p(X0 |Z0 ). Les valeurs ultrieures
de p(Xk |Zk ) sont obtenues rcursivement partir des deux fameuses tapes que sont
la prdiction et la correction. A commencer par la covariance P (1|0) de p(Xk=1 |Zk=1 )
calcule avec lquation de Lyapounov.
On suppose que lon dispose de la valeurs de p(Xk1 |Zk1 ) linstant k 1. La
prdiction consiste dans ce cas utiliser le modle du systme (quation 4.5) pour
obtenir la densit de la prdiction (a priori) de ltat tk via lquation de Chapman
- Kolmogorov 1 :
Z
p(Xk |Zk1 ) =
(4.7)
(4.8)
67
Z
p(zk |Zk1 ) =
(4.9)
Pendant la phase de correction (quation 4.8), les mesures zk sont utilises pour
modifier la densit a priori pour obtenir la densit a posteriori de ltat courant du
systme [Ristic et al., 2004].
Dans le cas linaire et Gaussien, la rcurrence fonctionnelle dans les quations 4.7
et 4.8 deviennent le filtrage de Kalman. Dans le paragraphe suivant, nous montrons
comment nous avons construit notre modle pour mettre en oeuvre les quations du
filtre de Kalman.
4.4.1
v
L1 =
L1
c
c
(4.10)
k+1 k
cT
L1
(4.11)
k+1
(4.12)
k+1 cT k + k
L1
Do le modle dtat suivant :
k+1
k+1
cT
=
L1
k
k
+ bk
(4.13)
68
k+1 = a k + bk
Pour calculer la valeur de a, on utilise la mthode des moindres carres :
"
a argmina
Do la valeur de a :
N
1 X
(k+1 ak )2
N k=1
PN
k=1 (k+1 k )
P
N
2
k=1 (k )
a=
4.4.2
#
(4.15)
(4.16)
Dynamique du systme
(4.17)
(4.18)
cT
F =
L1
(4.19)
p
(xk xa )2 + (zk za )2
k =
c
(4.20)
Sachant que L1 = 1, 57542 GHz est la frquence porteuse du signal GPS. Nous
rappelons que (xk , zk ) reprsentent les coordonnes de la cible un temps dobservation
tk et (xa , za ) les coordonnes de lantenne.
69
4.5
zk = g(Xk ) + wk
g tant une fonction linaire de Xk et wk N (0, w2 ).
k =
L1 d
(RC + CS)
c dt
(4.22)
SC + CR SR
c
(4.23)
70
4.6
Le filtrage de Kalman suppose que la densit a posteriori pour chaque instant tk est
gaussienne et elle peut , par la suite, tre caractrise par deux paramtres, sa moyenne
et sa covariance.
Si p(Xk1 |Zk1 ) est gaussienne, alors on peut montrer que p(Xk |Zk ) est encore
gaussienne, tout en tenant en compte quelques hypothses [Ho et Lee, 1964] :
vk1 et wk possdent des densits de probabilit gaussiennes de paramtres
connus,
fk1 (Xk1 , vk1 ) est une fonction linaire de Xk1 et vk1 ,
hk (Xk , wk ) est une fonction linaire de Xk et wk ,
Daprs les quations 4.5 et 4.6, on peut alors crire :
(4.24)
o les matrices Fk1 [NX NX ] et Hk [Nz NX ] sont des matrices connues qui
dfinissent les fonctions linaires. On rappelle galement que les bruits vk1 et wk sont
des bruits blancs gaussiens indpendants de moyennes nulles, et admettant Qk1 et Rk
respectivement comme matrices de covariance. Les matrices Fk1 , Hk , Qk1 et Rk sont
des matrices qui varient en fonction du temps.
4.6.1
Densits de probabilit
Ainsi, lalgorithme du filtrage de Kalman driv partir des quations 4.7 et 4.8,
peut tre vu comme cette srie dquations rcursives :
k1|k1 , Pk1|k1 )
p(Xk1 |Zk1 ) = N (Xk1 : X
(4.25)
k|k1 , Pk|k1 )
p(Xk |Zk1 ) = N (Xk : X
(4.26)
k|k , Pk|k )
p(Xk |Zk ) = N (Xk : X
(4.27)
71
4.6.2
Formules rcursives
Afin de calculer les densits de probabilit p(Xk1 |Zk1 ), p(Xk |Zk1 ) et p(Xk |Zk ),
k1|k1 , X
k|k1 , et X
k|k ; et les matrices
nous devrons trouver les moyennes respectives X
de covariance Pk1|k1 , Pk|k1 , et Pk|k . Nous utilisons alors les formules rcursives du
filtrage de Kalman [Anderson et Moore, 1979], [Chui et Chen, 1991] et [Candy, 2009],
nous obtenons :
k|k1 = Fk1 X
k1|k1
X
(4.29)
(4.30)
k|k = X
k|k1 + Kk (zk Hk X
k|k1 )
X
(4.31)
(4.32)
(4.33)
Sk = Hk Pk|k1 HTk + Rk
(4.34)
Sk est alors :
Un autre terme remarquable cest Kk appel le gain de Kalman,
Kk = Pk|k1 HTk H1
k
(4.35)
Lensemble de toutes ces quations ainsi que les diffrentes tapes rsumant le fonctionnement dun filtre de Kalman linaire sont prsents dans le tableau 4.4.
4.7
Dans cette section, nous prsentons les rsultats de simulations nous permettant de
suivre la position de la cible mobile chaque instant tk dune priode de 100ms. Nous
avons considr deux types de mouvement : rectiligne uniforme, et vertical sinusoidal.
72
Prdiction
x(t|t 1) = F (t 1)
x(t 1|t 1)
Prdiction de ltat
Covariance de la prdiction
Innovation
e(t) = z(t) z(t|t 1) = z(t) H(t)
x(t|t 1)
0
Innovation
Covariance de linnovation
Gain
1
(t)
K(t) = P (t|t 1)H 0 (t)Ree
Gain
Conditions initiales
x(0|0) et P (0|0)
Tableau 4.4 Rcapitulatif des quations du filtre de Kalman linaire
[Candy, 2009].
4.7.1
Sur la figure 4.3, nous observons une cible mobile reprsentant une crte de vague.
Le mouvement de cette cible est dcrit par lquation 4.2.
Pour t0 , les valeurs thoriques du Doppler et du retard, sont calcules partir des
quations 4.19 et 4.20. Les figures suivantes montrent le calcul de leffet Doppler et le
dlai dans les diffrentes tapes afin davoir la forme de la trajectoire suivie par la cible
en fonction du Doppler et du retard.
La fonction dobservation correspond un relev des coordonnes du pic de corrlation
mobile, pour des instants dobservation diffrents.
Les figures 4.4 et 4.5 montrent respectivement les trajectoires thorique et observe de
la cible, dans le plan Doppler - Retard. La trajectoire filtre se trouve dans la figure
4.6.
La valeur de Doppler indique sur laxe des y est Doppler qui est gal la diffrence
entre la valeur estime du Doppler (aprs filtrage) et la moyenne de toutes les mesures
Doppler pendant 100ms.
= Doppler +
avec = 9.27Hz
(4.36)
73
Figure 4.3 Crte dune vague : une cible ayant un mouvement rectiligne uniforme
Trajectoire thorique
1.5
x 10
0.5
0.5
1.5
5.0004
5.0005
5.0006
5.0007
5.0008
5.0009
5.001
5.0011
5.0012
6
x 10
74
Trajectoire observe
1.5
x 10
0.5
0.5
1.5
5.0004
5.0005
5.0006
5.0007
5.0008
5.0009
5.001
5.0011
5.0012
6
x 10
Trajectoire filtre
1.5
x 10
0.5
0.5
1.5
5.0004
5.0005
5.0006
5.0007
5.0008
5.0009
5.001
5.0011
5.0012
6
x 10
75
les courbes reprsentes dans les figures 4.4, 4.5 et 4.6 sont obtenues partir dune
matrice intermdiaire simplifie. On remarque que pour un niveau de bruit suffisamment petit, et pour un mouvement linaire, on peut retrouver une trajectoire trs
proche de la thorie.
4.7.2
Sur la figure 4.7, nous observons une cible mobile reprsentant une boue ou un
petit bateau se trouvant la surface. Le mouvement de cette cible est dcrit par les
quations de mouvement : x = d = 10m et z = hv sin(2fm t).
Figure 4.7 Un bateau (ou une boue) : une cible ayant un mouvement vertical
sinusoidal
Pour t0 , les valeurs thoriques du Doppler et du retard, sont calcules partir des
quations 4.19 et 4.20. Les figures suivantes montrent le calcul de leffet Doppler et
le dlai dans les diffrentes tapes afin davoir la forme de la trajectoire suivie par la
cible en fonction du Doppler et du retard.
Les figures 4.8 et 4.9 montrent respectivement les trajectoires thorique et observe de
la cible, dans le plan Doppler - Retard. La trajectoire filtre se trouve dans la figure 4.10.
4.7.3
Premiers rsultats
En ralisant ce filtrage, nous avons russi joindre les deux approches ensemble :
suivi de cibles et intgration sur de longues priodes du signal GPS afin dextraire le
signal rflchi de la surface de mer. Nous avons trouv quil tait possible dutiliser le
filtre de Kalman linaire pour le cas dune seule cible mobile. Cependant, nous avons
constat que ce filtre est trop sensible au bruit : puisque il y a dun ct le bruit
du modle dtat qui est difficile dfinir, et le bruit dobservation qui perturbe les
observations. Ce qui limite un peu lefficacit de ce dispositif.
76
Trajectoire thorique
x 10
0.5
0.5
1.5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.2
x 10
Trajectoire observe
x 10
0.5
0.5
1.5
2
2
10
12
14
5
x 10
77
Trajectoire filtre
x 10
0.5
0.5
1.5
2
10
12
5
x 10
En effet, les figures observes ci-dessus sont obtenues pour un niveau du bruit faible.
En ralit, le niveau du bruit est plus important, et par consquent la dtection du pic
nest pas vidente.
En effet, en passant dune observation une autre, on risque de faire une lecture
errone des coordonnes du pic de corrlation (fonction dobservation). Ceci induit un
bruit plutt uniforme, et non pas gaussien. Dans ce cas, lobservation doit se faire, non
pas sur la distance entre les deux pics, mais sur lnergie du pic de corrlation.
La fonction dobservation est alors non linaire. Ce qui explique le besoin dutiliser un
filtre non linaire, le Filtre de Kalman tendu.
CHAPITRE
5.1
Introduction
5.2
Nous rappelons galement que lobjectif principal de ce filtrage est destimer les
valeurs du Doppler et du retard (k , k ) pour certains instants tk , engendres par le
dplacement de la cible, afin de pouvoir localiser dune manire fiable les pics de rflexion reprsentant les cibles mobiles chaque instant tk sur la carte Doppler - Retard
(DDM ).
Dans le chapitre 4, nous avons considr un modle simplifi o la fonction dobservation h est linaire. En dpit des rsultats encourageants obtenus, il est clairement
apparu que ce modle simplifi tait sensible au bruit et manquait de robustesse. Pour
que lobservation soit optimale et reprsentative de notre systme, nous avons choisi
des modles de la fonction dambigit du signal rflchi. Cette fonction ayant un lobe
80
principal significatif, nous choisissons de la modliser par une fonction g ayant une
forme gaussienne.
Lquation dobservation de cette grandeur tant non linaire, notre algorithme
sappuie sur le filtrage de Kalman tendu (FKE).
5.2.1
(5.1)
5.2.2
Fonction dambigut
Nous rappelons que la fonction dambigit dun signal quelconque x(t) est dfinie
par :
Z+
Ax (, f ) =
x(t)
x(t )ej2f t dt
(5.2)
o x est le conjugu de x.
Pour un signal GPS (squence PRN), une approximation de la fonction dambigut
est donne par [Rabaste et Chonavel, 2007] :
Ax (, f ) ejTs f sinc(Ts f ) R( )
(5.3)
1 Tc ,
0,
)
Tc 1
ailleurs
(5.4)
81
Dans la figure 5.2, le lobe central est contenu dans lintervalle T1 , T1 , o T est
le temps dintgration.
82
5.3
De retour notre cible, nous considrons le cas dune boue dpose sur la surface de
mer. tant donn ses quations de mouvements (quation 5.6), on gnre pour chaque
(k , k ) linstant tk , une fonction de corrlation gk .
x = x0
(5.6)
z = h sin(2fm t)
5.3.1
yk = g(Xk , wk )
1
(i k )2 (j k )2
gk = wk +
exp
2
22
22
!#
(5.11)
2T4 c
0, 5s
(5.12)
83
Figure 5.3 Fonction dobservation gk bruite, il sagit de la fonction de corrlation. Celle-ci est reprsente ici par une fonction gaussienne.
84
Si lon suppose en plus que le Doppler ne change pas dans une intervalle de dure
T = 20ms, alors :
largeur du lobe = T2
(5.13)
22, 8Hz
Distribution du bruit dobservation wk
Le bruit dans notre cas possde deux dimensions suivant le Doppler et le retard. A
lentre du rcepteur, w0 (t) reprsente un bruit gaussien moyenne nulle et ayant la
fonction dautocorrlation 0 (t) [Rabaste et Chonavel, 2007].
Pour f = f
Ax (, f ) sera la sortie dun filtre adapt quand lentre a t modifie par le
Doppler f . Elle scrit alors :
yf (t) = e2jf Ax (t , f f ) + wf (t)
(5.14)
5.3.2
Dans le cas o lobservation est dcrite par un modle dtat non linaire, les quations 4.5 et 4.6, scrivent alors :
(5.15)
Une approche convenable du problme de lestimation de ltat serait de linariser (dveloppement de Taylor lordre 1) les fonctions Fk1 et Gk autour de points
particuliers.
On rappelle que les bruits vk1 et wk sont des bruits blancs gaussiens indpendants
supposs centrs, et admettant Rvv,k1 et Rww,k1 respectivement comme des matrices
de covariance. La linarisation se fera donc autour du point 0 pour ces termes.
Pour le processus de X, sa dpendance linstant tk vis vis des valeurs passes de
lobservation incite prendre en compte la connaissance disponible pour bien choisir
le point de linarisation. Plus prcisment, si on considre les quations 4.29 et 4.31 du
filtre de Kalman, il semble raisonnable dutiliser une linarisation de lquation dtat
k|k de Xk puisque lquation de prdiction 4.29 est base sur la
autour de la valeur X
k|k1 de Xk , puisque lquation de filtrage 4.31 exploite la valeur
connaissance de X
k|k1 [Chonavel, 2009].
prdite X
Ainsi, en dveloppant les quations dtat f (t) et dobservation h(t) respectivement
k|k , 0) et (X
k|k1 , 0), on a :
autour (X
85
Fk+1
fk+1
(Xk|k , 0)
X
Vk+1
fk+1
(Xk|k , 0)
v
Hk
gk+1
(Xk|k1 , 0)
X
Uk
gk+1
(Xk|k1 , 0)
w
yk
(5.16)
5.4
k k
T
a 0
Xk+1 =
Xk + vk
Tc
1
f
h
k )2
yk = wk + 21 exp (i2
(j k )2
22
i
(5.18)
On pose :
1
=
, = 22 , et = 22 .
2
En faisant un dveloppement
1 des quations dtat et dobservation
limit lordre
h
i
(5.19)
86
Prdiction
x(t|t 1) = f [
x(t 1|t 1)]
P (t|t 1) = F [
x(t|t 1)]P (t 1|t 1)F 0 [
x(t|t 1)]
. . . . . . . . . . . . + Rvv (t 1)
Prdiction de ltat
Covariance de la prdiction
Innovation
e(t) = y(t) g[
x(t|t 1)]
Ree (t) = G[
x(t|t 1)]P (t|t 1)G0 [
x(t|t 1)] + Rww (t)
Innovation
Covariance de linnovation
Gain
1
(t)
K(t) = P (t|t 1)G0 [
x(t|t 1)]Ree
Gain
Conditions initiales
x(0|0) et P (0|0)
Drives partielles
df [x(t 1)]
|x=x(t|t1)
F [
x(t|t 1)]
dx(t 1)
G[
x(t|t 1)]
dg[x(t)]
|x=x(t|t1)
dx(t)
avec :
Fk+1
s
Xk,k , 0
Fk+1
a
Tc
f
(5.20)
Fk+1
0
1
k,k , 0
X
k,k , 0
Fv,k+1 = Fvk+1
X
k
= 1
(5.21)
(5.22)
87
(5.23)
k = Gk X
k,k1 , 0
G
i
h
2
(j I )2
I)
k,k1 , 0
+
w
X
= exp (i
k
2
2
i k,k1 )
(j k,k1 )
(
Gk = exp
(5.24)
O lon a :
et
k,k1 , 0
X
G G
k
k
k,k1 , 0
X
=
X,k =
G
5.5
Gk
X
(5.25)
Rsultats de la simulation
Nous avons ralis plusieurs simulations paramtres en faisant varier des grandeurs
comme la hauteur des vagues, la distance de la cible par rapport lorigine, la distribution et le niveau de bruit dobservation. Nous avons fait par la suite une comparaison
entre les courbes thoriques et celles obtenues la sortie du filtre, afin danalyser les
performances et la robustesse du filtre de Kalman tendu pour le suivi de la cible marine.
Nous rappelons que les rsultats prsents dans cette section ont t raliss dans une
version intermdiaire. Les quations de mouvement de la cible sont gnres sur une
dure de 10 secondes, et pour une frquence dchantillonnage fs = 40kHz.
Cependant, pour mesurer des variations faibles de cette surface et donc des variations faibles des temps de parcours de londe rflchie nous considrons une frquence
dchantillonnage fe = 8GHz.
Dans la figure 5.5, on trouve la projection de la densit spectrale de puissance DSP
sur laxe pour chacune des k = 8 observations spares par 0.45s. Nous avons estim
la diffrence entre les retards : ,max ,min = 6.06ns. Pour ces mmes observations,
nous avons calcul aussi la diffrence des valeurs du Doppler :
,max ,min = 120Hz (Fig. 5.6).
Nous avons remarqu que la diffrence du retard temporel est tellement faible et
par la suite difficile dtecter mme avec la frquence dchantillonnage fe = 8GHz
utilise ici.
Daprs la figure 5.7, nous pouvons dduire quil est possible de retrouver la trajectoire de la cible.
88
1.4
x 10
tk1
1.39
tk2
tk3
Fonction de corrlation
1.38
tk4
tk5
1.37
tk6
1.36
tk7
tk8
1.35
MAX tk
1.34
1.33
1.32
1.31
1.3
0.6
0.8
1.2
1.4
1.6
1.8
x 10
14000
tk1
tk2
12000
tk3
Fonction de corrlation
tk4
10000
tk5
tk6
tk7
8000
tk8
MAX tk
6000
4000
2000
0
60
40
20
20
40
60
Doppler (Hz)
89
60
40
Doppler (Hz)
20
20
40
60
7.7
7.8
7.9
8.1
8.2
8.3
8.4
8
x 10
Conclusion et perspectives
5.6
Conclusion gnrale
92
Conclusion et perspectives
son code gnre au niveau du rcepteur (cest un mode dacquisition propre au signal
dterministe du GPS), sur plusieurs priodes de code du signal rflchi. Dans cette intgration, interviennent des sommations cohrentes, incohrentes, ainsi que la gestion
des bits de donnes (chapitre 3).
Lintgration longue des signaux rflchis sur la cible, est rendue difficile cause de
son mouvement. Il tait donc essentiel de proposer une mthode, qui permet destimer le
trajet effectu par la cible, partir dune position initiale, et de mesures dobservations
concernant des aspects particuliers du mouvement. La thorie de Kalman se prsentait
alors comme une solution efficace pour ce type de problmatiques.
Dans un premier temps, nous avons dvelopp un algorithme de filtrage de Kalman
linaire. Nous avons choisi de poursuivre la cible mobile en fonction du retard du code
et du doppler du signal rflchi. Pour modliser cet aspect, nous avons construit un
modle dtat bas sur lestimation, pour des instants diffrents, des valeurs du retard et
du doppler. Les observations, ou les mesures de capteurs en pratique, ont t obtenues
en mesurant, dans le plan Doppler-Retard, les coordonnes du pic ayant lamplitude
maximale. Ce pic rsulte de la corrlation du signal rflchi avec la rplique du code
(chapitre 4).
Ce modle supposait que ce pic tait dtectable et discriminable dans le plan doppler - retard, permettant de retrouver pour tout instant dobservation, le maximum de
corrlation. Or, dans une scne maritime, ce nest pas toujours possible. Pour une caractrisation plus raliste, nous avons pris en compte lensemble des points constituants
la carte Doppler-Retard. Ainsi, dans un deuxime temps, une autre approche base
sur la mme thorie de filtrage a t propose. Il sagit du filtre de Kalman tendu.
Toutefois, le type dobservations nest plus tout fait le mme dans ce cas. Les mesures du doppler et du retard, sont alors remplaces par les cartes Doppler-Retard. Ces
cartes reprsentent la corrlation du signal brut reu, pour des instants dobservations
distincts (chapitre 5).
Dans ce document, nous avons essay de prsenter notre problmatique dune faon
claire. A travers les diffrents chapitres, nous avons dcrit les tapes ncessaires pour
mener notre tude sa fin. Comme nous avons voulu que ce travail soit initiateur
et explorateur de la problmatique de la mesure passive ou encore la rflectomtrie,
nous avons pos des hypothses simples tout en tant rvlatrices de la situation. Les
rsultats obtenus dans les chapitres (3, 4 et 5), nous permettent de constater que le
raisonnement utilis pour traiter notre problmatique est correct.
En effet, nous avons vu dans le chapitre 3, quil est possible dutiliser des signaux
dopportunit, comme les signaux GPS, pour dtecter une cible mobile la surface
de la mer, en analysant finement lamplitude de son pic de corrlation, son retard et
son doppler. Dans le chapitre 4, nous avons affin le problme de dtection de la cible.
Nous avons considr des grandeurs et des dimensions plus compatibles avec le cas de la
mer. Ensuite, nous avons tendu le problme de dtection de la cible en un problme de
suivi de cible, via un processus de Kalman linaire. La forme des trajectoires issues de
ce filtre montrait une cohrence avec les trajectoires (dans un repre Doppler-Retard)
thoriques. Enfin, dans le chapitre 5, nous avons complt la forme des observations
utilises, en proposant lutilisation du filtrage de Kalman tendu. Pour retrouver dune
5.7. Perspectives
93
faon prcise les valeurs du retard et du Doppler, nous avons utilis une frquence
dchantillonnage assez leve.
A lissue de notre filtre, nous avons russi obtenir des valeurs du Doppler dune
manire assez nette. Cependant, lvolution entre le maximum et le minimum du retard
tait de lordre de quelques nanosecondes, valeur qui est critique et difficile exploiter
dans ce contexte. Ceci pourrait nous ramener baisser la frquence dchantillonnage
et proposer une alternative pour la dimension du retard dans cette analyse.
5.7
Perspectives
Le travail prsent dans cette thse, constitue une partie intgrante du projet
MOPS. Et donc, une valuation de ce travail ne peut pas se faire dans un cadre indpendant de celui du projet. tant donn que cette thse tait la premire tape du projet
qui a dmarr, nous tions contraints dadopter des hypothses simples concernant le
milieu marin, et des cas canoniques de cibles.
Une validation de nos algorithmes avec des signaux rels na pas t possible avant
la rdaction du prsent manuscrit. Toutefois, elle est prvue, avec des donnes relles
issues de la plateforme de mesures du projet. Pour de futurs travaux en relation avec
cette thse, nous recommandons dapporter quelques informations supplmentaires.
Dans le cas de la configuration bi-statique, nous proposons dinsister sur les
dimensions du systme bi-statique, surtout tudier le mouvement des satellites ([Coatanhay et al., 2007]) (dans cette thse, nous avons considr que
le satellite tait fixe sur la dure dintgration), et de quantifier la puissance
rflchie par la rflexion spculaire (travaux de [Zavorotny et Voronovich, 2000],
[Stienne et al., 2011] et [Azmani et al., 2010]).
Nous proposons galement de mieux estimer le bruit de modle dans le processus
de filtrage.
La comparaison entre les filtres de Kalman tendu et sans parfum est considrer
([Candy, 2009]).
CHAPITRE
Bibliographie
98
BIBLIOGRAPHIE
[Brown et Hwang, 1992] Brown, R. G. et Hwang, P. Y. (1992). Introduction to Random Signals and Applied Kalman Filtering. John Wiley & Sons.
[Candy, 2009] Candy, J. (2009). Bayesian Signal Processing : Classical, Modern, and
Particle Filtering Methods. John Wiley & Sons.
[Candy et Rozsa, 1980] Candy, J. et Rozsa, R. (1980). Safeguards for a PlutoniumNitrate Concentrator-an Applied Estimation Approach. Automatica, 16:615 627.
[Candy et Sullivan, 1992] Candy, J. et Sullivan, E. (1992). OceanAcoustic Signal
Processing :AModel-Based Approach. Journal of Acoustic Society of America, 92:
3185 3201.
[Chonavel, 2009] Chonavel, T. (2009). Techniques de filtrage : Filtres de Wiener et
filtres adapts, filtres de Kalman et filtres particulaires. Tlcom Bretagne. Document
interne.
[Chui et Chen, 1991] Chui, C. et Chen, G. (1991). Kalman Filtering with Real Time
Applications. NY : Springer - Verlag.
[Coatanhay et al., 2007] Coatanhay, A., Arnold-Bos, A. et Khenchaf, A. (2007).
Simulation of a GNSS signal for a receiver near a time-evolving sea surface. In International Conference on Electromagnetics in Advanced Applications, ICEAA 2007,
pages 153 156.
[Coatanhay et al., 2008] Coatanhay, A., Garello, R., Chapron, B. et Ardhuin.,
F. (2008). Project MOPS : Marine Opportunity Passive Systems. Hyeres, France.
Passive 08.
[Cox et Munk, 1954] Cox, C. et Munk, W. (1954). Measurement of the roughness of
the sea surface from photographs of the suns glitter. Journal of the Optical Society
of America, 44:838 850.
[Dierendonck, 1996] Dierendonck, A. (1996). Global Positioning system : Theory
and Applications, volume 1 de Chapter : GPS Receivers. American Institute of
Aeronautics and Astronautics, Washington.
[Donelan et Pierson, 1987] Donelan, M. A. et Pierson, W. J. P. (1987). Radar
Scattering and Equilibrum Ranges in Wind - Generated Waves with Application to
Scatterometry. Journal of Geophysical Research, 92:4971 5029.
[Durden et Vesecky, 1985] Durden, S. L. et Vesecky, J. F. (1985). A Physical Radar
Cross - Section Model for a Wind - Driven Sea with Swell. IEEE Journal of Oceanic
Engineering, (0E - 10):445 451.
[Elfouhaily et al., 1997] Elfouhaily, T., Chapron, B., Katsaros, K. et Vandermark, D. (1997). A unified directionnal spectrum for long and short wind - driven
waves. Journal of Geophysical Research, 102(15):781 796.
[Garrison et al., 1997] Garrison, J., Katzberg, S. et Howell, C. (1997). Detection of Ocean Reflected GPS Signals : Theory and Experiment. pages 290 294,
Blacksburg, VA, USA. IEEE South-Eastcon97 : Engineering The New Century.
[Gelb, 1974] Gelb, A. (1974). Applied Optimal Estimation. The MIT Press.
[Gibbons, 2008] Gibbons, G. (2008). Glonass - A New Look for the 21st Century.
Inside GNSS : Integrity Beyond RAIM, Beyond GPS, 3(4).
BIBLIOGRAPHIE
99
[Gold, 1967] Gold, R. (1967). Optimal Binary Sequences for Spread Spectrum Multiplexing. IEEE Transactions on Information Theory, 13(4):619621.
[Golomb, 1964] Golomb, S. W. (1964). Digital Communications with Space Applications. Prentice-Hall, Englewood Cliffs, NJ, USA.
[Grewal et Angus, 1993] Grewal, M. et Angus, P. (1993). Kalman Filtering : Theory
and Practice. Prentice-Hall, Upper Saddle River, NJ, USA.
[Gurgel, 2009] Gurgel, K. (2009). High-Frequency Over-the-Horizon Radar Applications in Oceanography : Basic Physics of HF RDar. Tutorial, University of Hamburg,
Centre for Marine and Climate Research.
[Hara et al., 1994] Hara, T., Bock, E. et Lyzenga, D. (1994). In situ measurements
of capillary - gravitu wave spectra unsing a scanner laser slope gauge and microwave
radars. Journal of Geophysical Research, 99(12):593 602.
[Ho et Lee, 1964] Ho, Y. et Lee, R. (1964). A Bayesian Approach to Problems in
Stochastic Estimation and Control. IEEE Transactions on Automatic Control, 9:333
339.
[Jacobs, 1993] Jacobs, O. (1993). Introduction to Control Theory. Oxford University
Press.
[Jhne et Riemer, 1990] Jhne, B. et Riemer, K. S. (1990). Two Simensional Wavenumber Spectra of Smal-Scale Water Surface Waves. Journal of Geophysical Research, 95(11):531546.
[Jazwinski, 1970] Jazwinski, A. (1970). Stochastic Processes and Filtering Theory.
Academic Press, New York.
[Julier et Uhlmann, 1997] Julier, S. J. et Uhlmann, J. K. (1997). A New Extension
of the Kalman Filter to Nonlinear Systems. In AeroSense : The 11th Int. Symp. on
Aerospace/Defence Sensing, Simulation and Controls.
[Kalman, 1960] Kalman, R. (1960). A New Approach to Linear Filtering and Prediction Problems. Transactions of the ASME - Journal of Basic Engineering, 82:35
45.
[Kaplan et Hegarty, 2006] Kaplan, E. D. et Hegarty, C. (2006). Understanding
GPS : Principles ans Applications. Artech House Publishers.
[Katzberg et Garisson, 1996] Katzberg, S. et Garisson, J. (1996). Utilizing GPS
to Determine Ionospheric Delay over the Ocean. Technical Memory 4750, NASA .
[Khairi et al., 2010] Khairi, R., Coatanhay, A. et Khenchaf, A. (2010). The observability of marine weather conditions using the electromagnetic waves scattering
from the sea surface : A statistical analysis. In ICEAA, Sydney, Australia.
[Landau et Lifchitz, 1971] Landau, L. et Lifchitz, E. (1971). Mcanique des fluides.
Editions de Moscou.
[Lewis, 1986] Lewis, R. (1986).
Theory. John Wiley & Sons.
[Lowe et al., 2002] Lowe, S., LaBreque, J., Zuffada, C., Romans, L., Young, L.
et Hajj, G. A. (2002). First Spaceborne Observation of an Earth-Reflected GPS
Signal. Radio Science, 37(1).
100
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
101
ANNEXE
Corrlation circulaire
Corrlation circulaire
Soient deux squences x(n) et y(n) quelconques de mme longueur N .
Les Transformes de Fourier Discrtes de x(n) et y(n) scrivent :
X(k) =
N
1
X
x(n) ej2kn/N ,
(A.1)
y(n) ej2kn/N ,
(A.2)
n=0
Y (k) =
N
1
X
n=0
Le produit de corrlation circulaire z(n) entre les deux squences priodiques x(n)
et y(n) est donn par :
z(n) =
1 PN 1
1 PN 1
x(m)y(m n)
n=0 x(m)y(m + n) =
N
N n=0
(A.3)
PN 1 PN 1
n=0
PN 1
m=0
m=0
x(m)y(m n) ej2kn/N
x(m) ej2kn/N
= X (k)Y (k)
o X (k) est le conjugu de X(k)
PN 1
n=0
y(m + n) ej2k(n+m)/N
(A.4)
ANNEXE
chelle de Beaufort
106
chelle de Beaufort
Force Description Noeuds
Etat de mer
Comme un miroir
Quelques rides
0
1
4
5
Calme
Trs lgre
brise
Lgre
brise
Petite
brise
Jolie brise
Bonne
brise
Vent frais
<1
1-3
Km/h Haut.
prob.
vagues
(m)
<1
0
1-5
0,1 (0,1)
4-6
6-11
0,2 (0,3)
7-10
12-19
0,6 (1)
11-16
17-21
20-28
29-38
1 (1,5)
2 (2,5)
22-27
39-49
3 (4)
Grand
frais
Coup de
vent Gale
Fort coup
de vent
Tmpete
28-33
50-61
4 (5,5)
34-40
62-74
5,5 (7,5)
41-47
75-88
7 (10)
48-45
9 (12,5)
Violente
tempte
Ouragan
56-63
89102
103117
>
118
> 64
11,5
(16)
>14
ANNEXE
C.1
Dans le cadre du filtrage de Kalman, la loi de xn sachant y1:n est dcrite au moyen
de ses deux premiers moments (vecteur moyenne et matrice de covariance) donns
respectivement par xn,n et Cn . Le point de vue du FKE peut tre rsum comme
suit : tant donnes deux variables alatoires U et v, lies par une relation de la forme
v = g(U ), comment obtenir des expressions approches, notes respectivement v et Cv
de la moyenne et de la matrice de covariance de v en fonction des paramtres U et
CU correspondants de U . En considrant des dveloppements au premier et au second
ordre respectivement pour v et Cv en fonction de U et CU , et en supposant de la loi de
U est paire, on trouve :
v g(U ), et Cv g(U )CU [g(U )]T .
(C.1)
(C.2)
108
problme peut tre gr par lajout dun terme de bruit artificiel supplmentaire dont
le niveau est souvent difficile rgler.
C.2
U0 = U , p
w0 = d+
,
1
wi = 2(d+) ,
Ui = U + [ (d + )CU ]i ,
(C.3)
p
1
,
Ud+i = U [ (d + )CU ]i , wd+i =
2(d+)
2
o d est la dimension de U , M une matrice telle de M = M et [M ]i est la ime
colonne de M . En notant vi = g(Ui ), i = 0, 1, ..., 2d, on dfinit alors v et Cv de la faon
suivante :
P
v = 2d
i=0 wi vi
P
(C.4)
)(vi v)T .
Cv = 2d
i=0 (vi v
Souvent, la valeur de w0 utilise pour valuer Cv , note w0c , diffre de celle employe
C.3
Pour simplifier la description du filtre de Kalman sans parfum, limitons nous ici
un modle dtat de la forme :
xt+1 = Ft (xt ) + vt
(C.5)
yt = Gt (xt ) + wt
109
et wt . Pour t > 0, les quation du filtre de Kalman sans parfum sont alors donnes
ci-dessous :
initilisation : x0,0 et C0 donns.
itrations :
xt1 = [
xt1,t1 , {
xt1,t1 + ( Ct1 )
xt1,t1 ( Ct1 )i }i=1:d
i }i=1:d , {
]
x
), {Ft (
xt1,t1 + ( Ct1 )i )}i=1:d , {Ft (
xt,t1 = [Ft (
xt1,t1 ( Ct1 )i )}i=1:d ]
P2d t1,t1
m
xt,t1 =
wi (xt,t1 )i
Pi=0
2d
c
T
Bt
=
t,t1
i=0 wi [(xt,t1 )i x
][(xt,t1 )i xt,t1 ] + Qv,t
xt,t1 = [
xt1,t1 , {
xt1,t1 + ( Bt )i }i=1:d , {
xt1,t1 ( Bt )i }i=1:d ]
(C.6)
yt,t1
yt,t1
Cxy,t
Cy,t
At
xt,t
Ct
=
=
=
=
=
=
=
xt1,t1 ( Bt )i )}i=1:d ]
[Gt (
xt1,t1 ), {Gt (
xt1,t1 + ( Bt )i )}i=1:d , {Gt (
P2d m
wi (yt,t1 )i
Pi=0
2d
wic [(xt,t1 )i xt,t1 ][(yt,t1 )i yt,t1 ]T
Pi=0
2d
c
t,t1 ][(yt,t1 )i yt,t1 ]T + Qw,t
i=0 wi [(yt,t1 )i y
1
Cxy,t Cy,t
xt,t1 At (yt yt,t1 )
Bt At Cy,t ATt
(C.7)