Chaudières de Récupération: Michel PHILIPPE
Chaudières de Récupération: Michel PHILIPPE
Chaudières de Récupération: Michel PHILIPPE
par
Michel PHILIPPE
Ingnieur de l'cole Brguet de Paris
Ingnieur en Chef du Dpartement Matriels Thermiques Industriels
la socit Stein-Industrie
1.
1.1
1.2
Prsentation gnrale.............................................................................
Chaudires avec ou sans combustion .......................................................
Types de chaudires de rcupration ........................................................
1.2.1 Chaudires circulation naturelle.....................................................
1.2.2 Chaudires circulation contrle....................................................
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2.
2.1
4
4
4
6
7
9
9
10
11
11
12
12
12
15
16
16
17
17
19
21
21
22
22
23
24
24
25
25
29
29
29
29
30
30
30
30
2.2
3.
3.1
3.2
3.3
3.4
4.
4.1
4.2
B 126
11 - 1980
4.3
5.
5.1
5.2
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1. Prsentation gnrale
Par ailleurs, la densit de flux thermique et le niveau de temprature des gaz sont assez nettement infrieurs ceux atteints dans
les chaudires de puissance.
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On peut ainsi soit quilibrer la circulation pour que tous les tubes
soient parcourus par un fluide circulant la mme vitesse, soit favoriser des circuits par rapport dautres, pour des questions de
rpartitions calorifiques diffrentes au dmarrage de celles qui
existent en rgime normal.
Ainsi, il est courant que le constructeur prvoie, pour un tube
recevant un fort rayonnement de flamme ou de gaz chauds, des
dbits ou vitesses deau sature suprieurs ceux qui existent
dans un tube uniquement soumis la convection.
Cette souplesse, que lon retrouve dailleurs pour les chaudires
circulation contrle, est trs importante pour les chaudires de
rcupration qui sont quelquefois composes dchangeurs placs
en srie dans un flux gazeux dont les conditions thermiques sont
trs diffrentes dun appareil lautre.
Alors que dans une chaudire circulation contrle le
diaphragme est un orifice calibr, dans le cas de la chaudire La
Mont le diaphragme est constitu dune tuyre calibre monte en
aval dune crpine constitue dun cylindre perc de trous de petit
diamtre (figure 2).
2. Chaudires de rcupration
sans combustion
Trs frquemment dans lindustrie, on trouve disponible, dans le
cycle de fabrication, des gaz chauds qui peuvent tre soit rutiliss,
soit rejets latmosphre. Si le niveau de temprature est lev,
il est ncessaire de les traiter avant de les rejeter ou de les utiliser.
Deux cas se posent :
les gaz sont finalement rejets ; ils peuvent alors tre refroidis, si la quantit est faible, par dilution lair froid ou par vaporisation deau et, si la quantit rejeter est importante, par
refroidissement pralable dans une chaudire de rcupration ;
les gaz sont utiliss ; il est alors ncessaire de les amener
un niveau de temprature compatible avec le procd de fabrication ou, ventuellement, pour dpoussirage avant utilisation.
L encore deux solutions sont possibles : dilution lair ou
refroidissement leau et refroidissement dans une chaudire de
rcupration.
2.1.1 Mtallurgie
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Le chaudiriste doit encore, dans ce cas, faire preuve doriginalit dans la conception du matriel pour viter les cueils dus aux
conditions de fonctionnement particulires de ces installations,
savoir :
la forte temprature des gaz ;
la faible vitesse de gaz provoquant lencrassement ;
lisolement de la chaudire pour nettoyage priodique.
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2.1.2 Chimie
Le nombre de chaudires de rcupration est, dans cette industrie, trs important tant donn la diversit des produits et la taille
des usines.
La vapeur produite est envoye sur le rseau de lusine. Nous ne
citerons que quelques exemples parmi les plus importants.
2.1.2.1 Chaudire de rcupration derrire four soufre
Ce soufre a plusieurs origines dont les plus connues sont les
suivantes :
extraction du gaz naturel (Lacq par exemple) ;
extraction de minraux (pyrites) ;
fabrication de produits chimiques drivs du ptrole (ptrochimie).
Figure 5 Chaudire Fives-Cail-Babcock de rcupration sur gaz nitreux (usine Kuhlmann de La Madeleine-lez-Lille)
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Ce problme est trs particulier tant donn quil sagit de refroidir des gaz trs forte pression (pouvant atteindre 300 bar) par de
leau dun niveau de pression infrieur (figure 6).
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2.2.2.2 Circulation
Le niveau de pression de 50 bar environ permet de choisir la circulation naturelle. Cest la solution couramment adopte. Cependant, la solution avec deux ballons et un faisceau de tubes ne
permet pas un dmontage rapide. La solution de la circulation
contrle qui permet une grande souplesse dans le dcoupage des
changeurs et une conception avec changeurs pendus a t
choisie. Finalement, le circuit est celui reprsent sur la figure 10.
Le rservoir de la chaudire a t plac sur une charpente dune
hauteur denviron 6 m pour permettre la pompe de circulation,
travaillant en eau sature, davoir une charge suffisante.
Des diaphragmes, dune conception semblable celle utilise
pour les chaudires de grandes centrales circulation contrle,
ont t placs dans les collecteurs distributeurs de chacun des
vaporisateurs. Leur perte de charge a t calcule :
pour assurer une bonne stabilit de circulation dans tous les
lments en parallle sur les circuits eau-vapeur, toutes les
allures de fonctionnement de la chaudire ;
pour assurer une rpartition des dbits dans les faisceaux
vaporisateurs B et D favorisant le faisceau B soumis au rayonnement du four et des gaz chauds lentre.
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3. Chaudires
dchets solides
La varit et la qualit des dchets solides, contenant des parties
combustibles en proportion variable, sont trs importantes.
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Dans tous les cas lutilisation de ces produits comme combustibles est dlicate ; cela tient plusieurs raisons :
aspect physique htrogne ;
teneur en eau importante ;
pouvoir calorifique souvent faible ;
produit comprenant frquemment des composants nfastes,
soit du point de vue de la corrosion, soit du point de vue de
lrosion ou du collage.
Toutes ces raisons font que les chaudires dchets solides sont
rarement identiques ; leur conception doit prendre en compte les
diffrents critres indiqus ci-avant.
De plus, le cot dinvestissement est incomparablement plus
lev que celui dune chaudire quivalente combustibles liquides
ou gazeux. Cest la raison premire pour laquelle, jusqu ce jour,
assez peu dinstallations de ce type sont en exploitation. Cependant,
laccroissement des cots de combustibles classiques devrait dvelopper rapidement lutilisation de ces dchets solides.
Bien que ce problme dborde quelque peu du cadre du sujet
trait, il parat ncessaire de signaler que lutilisation des dchets
solides peut, dans le cadre de la meilleure utilisation de lnergie
disponible, trouver des solutions qui se rapprochent du sujet trait.
En effet, depuis longtemps on sait produire du charbon de bois
ou gazifier des vgtaux. Cette voie fait aujourdhui lobjet dun
certain nombre de travaux de recherche. Si le gazogne est un
appareil bien connu, il est toutefois trs limit en taille et la
recherche actuelle, dans ce domaine, va vers les units de gazification de grande taille. Cela permettrait de distribuer ce gaz dans
des rseaux alimentant plusieurs appareils de combustion.
On peut galement songer utiliser directement ces gaz de
gazognes dans une turbine gaz ou un moteur dual fuel-gaz.
Remarque 2
Le lit fluidis actuellement utilis ou en cours dexprimentation, pour des combustibles homognes tels que le charbon, na
pas encore dapplication pour les dchets solides, compte tenu
de la nature physique htrogne du produit. Il est cependant
cit comme une solution possible et des installations pilotes
sont en cours dtude ou dessais.
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Remarque 3
La combustion du dchet seffectue dans un foyer auxiliaire
non refroidi, spar de la chaudire de rcupration. Le
combustible est inject dans ce four soit par projection, soit par
vis. Il est brl haute temprature aprs mlange avec lair de
combustion haute pression pour assurer un bon mlange. Les
gaz de combustion trs chauds (1 000 1 200 oC) sont introduits
dans la chaudire de rcupration qui se compose dun foyer et
dune srie dchangeurs.
Cette solution, souvent adopte pour les petites installations,
est limite par la taille des foyers, lheure actuelle, environ
20t/h de vapeur produite pour des raisons de technologie de
construction et des considrations conomiques.
Il faut noter que cette solution avec foyer non refroidi offre
lavantage de permettre une combustion stable mme avec des
combustibles nergtiquement pauvres.
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Figure 11 Chaudire Riley grille fixe de la Socit d'exploitation d'usines mtallurgiques (SEUM) grille fixe
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Figure 13 Chaudire Stein-Industrie pour chauffe mixte : corces, gaz de Lacq et fuel-oil lourd (usine de la Cellulose du Pin Facture)
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France
en 1978
(%)
35
43
50
25
4
5
3
4
18
6
15
9
9
4
8
12
13
5
7
6
9
10
Totaux ..............................
100
100
100
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(0)
Nombre
dunits
Population desservie
(habitants)
(%)
Fraction
population
desservie
(chelon national)
Capacit
traite
Capacit
traite
(t/j)
(%)
Broyage ...............................................................
Compostage........................................................
Traitement mixte ou
compostage + incinration ................................
Incinration sans rcupration de chaleur .......
Incinration avec rcupration de chaleur .......
107
54
3 377 000
2 538 000
12
9
6
5
3 160
2 309
12
9
40
152
28
3 151 500
7 511 000
11 026 000
12
27
40
6
14
21
3 100
7 146
10 705
12
27
40
Total.....................................................................
381
27 603 500
100
52
26 420
100
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Foyer rotatif
La grille et le foyer lui-mme sont confondus puisque les ordures
introduites dans une enceinte cylindrique incline brlent directement sur le rfractaire tapissant ce cylindre. Lair de combustion
est introduit soit travers la paroi, soit axialement.
Ce type de four nest plus aujourdhui utilis que pour les
dchets industriels. Il ne peut traiter, du fait du mauvais mlange
combustible-comburant, que des dchets dont le pouvoir calorifique infrieur est suprieur 8 300 kJ/kg. Il faut donc un soutien
de combustible auxiliaire important avec les ordures mnagres.
3.4.3.2 Foyer
Compte tenu du pouvoir calorifique relativement faible, de la forte
teneur en humidit et du caractre htrogne du combustible, il
est ncessaire dinstaller au-dessus du systme de combustion
choisi un foyer chaud, cest--dire tapiss de pices rfractaires
pour rendre stable la combustion des dchets.
Le choix du volume de ce foyer est fond sur plusieurs critres :
pouvoir calorifique du combustible ;
dbit des dchets brls ;
temprature de sortie du foyer.
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Un foyer trop grand rend les dmarrages des installations, partir de ltat froid, dlicats. Un foyer trop petit amnera linstallation
fonctionner une temprature trop forte, ce qui conduira des
risques de dpts de cendres qui, ces tempratures, pourraient
tre collantes.
De plus, le temps de sjour dans le foyer risquant dtre trop
faible, les produits malodorants ne seront pas totalement incinrs.
Suivant les caractristiques des dchets, la temprature, sortie
foyer, doit tre de 800 1 000 oC.
3.4.3.3 Air de combustion
La combustion des dchets sur la grille se produit en trois temps :
schage dans la partie amont qui peut tre important en certaines priodes de lanne si les vgtaux sont abondants ;
combustion dans le milieu du four lorsque le produit est suffisamment sec ;
extinction dans la partie aval qui permet de brler en totalit
les produits vitesse de combustion lente, tandis que lensemble
des scories se refroidit avant de tomber dans le puits mchefers.
Circuit d'air
La rpartition de lair introduit dans le foyer est un lment primordial pour la combustion complte des dchets. Dune manire
gnrale, il se dcompose en deux circuits dair principaux :
lair primaire introduit sous la grille, ou les grilles, par lintermdiaire dun caisson rpartissant cet air souffl travers les barreaux sur toute la surface de chauffe ; ce caisson est gnralement
cloisonn pour former des compartiments permettant, au moyen
de dispositif commande manuelle, de rpartir lair ; cette rpartition doit tenir compte des zones de combustion ( 3.4.3.2) ;
lair secondaire inject au-dessus de la grille permet, dans la
partie la plus troite du foyer, de crer une turbulence ; cette turbulence a deux buts : achever la combustion des matires volatiles
et limiter le plus possible les envoles de poussires.
Rchauffage de l'air
Trs frquemment, et surtout lorsque le pouvoir calorifique des
dchets est infrieur 5 000 kJ/kg, les constructeurs prvoient un
rchauffage de lair pour amliorer la stabilit de la combustion.
Plusieurs systmes sont utiliss :
changeurs air-fumes sur le circuit des gaz, avant rejet
latmosphre ;
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la suite des surchauffeurs il est gnralement prvu un vaporisateur constitu soit dun faisceau de tubes dudgeonns deux
rservoirs, soit un changeur constitu par des tubes inclins
dbouchant dans un rservoir.
En aval de cet changeur, sur les fumes, on installe un conomiseur qui rchauffe leau dalimentation. Les gaz ont alors une
temprature suffisamment basse pour pouvoir tre vacus
latmosphre aprs tre passs dans un dpoussireur
lectrostatique.
Le systme tant en dpression, un ventilateur de tirage est
ncessaire.
3.4.4.2 Problmes techniques particuliers
Encrassement
La temprature de ramollissement des cendres est trs basse, du
fait de la nature trs diffrente des corps chimiques en prsence. Il
sensuit un problme dencrassement extrmement svre dans
toutes les parties chaudes. Ces problmes ont t rsolus de la
manire suivante :
pour le foyer, en tapissant les murs de produits rfractaires
spciaux vitant les accrochages ;
pour les surchauffeurs, en disposant dans les gaz chauds des
appareils panneaux plans prsentant peu dasprits et en choisissant des vitesses de gaz faibles.
Par ailleurs, le systme de ramonage doit tre tudi trs
srieusement, tant en ce qui concerne le nombre de ramoneurs
ncessaires que leur emplacement le plus judicieux.
Corrosion
Il sagit du problme le plus grave rencontr sur ces installations.
Sil est peu prs matris de nos jours, par les techniques que
nous exposerons plus loin, il a cot dans le pass extrmement
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Type de dchets
Pouvoir
calorifique
infrieur
(tel que brl)
(kJ/kg)
Dchets liquides :
goudrons ou hydrocarbures lourds provenant
de la distillation du ptrole ..............................
huiles de vidanges............................................
solvants ou dchets de peintures ...................
liqueur provenant de la cuisson du bois dans
les usines de pte papier...............................
42 000
27 000
21 000
Dchets gazeux :
sous-produits divers de lindustrie chimique
(en particulier chimie organique) ....................
gaz de haut fourneau .......................................
gaz de cokerie ...................................................
gaz rsiduaires de craquage de ptrole..........
10 000
25 000 50 000
2 700 ou 4 600
44 000
1 700
4. Chaudires dchets
liquides ou gazeux
Parmi les dchets industriels traits dans le prsent article, plusieurs sont combustibles et dans certaines limites peuvent ainsi
crer de lnergie par combustion. Il est donc naturel de chercher
rcuprer cette nergie disponible sous forme de chaleurs latente
et sensible.
Seule une tude complte prenant en compte les aspects techniques, conomiques, voire sociaux du problme, apporte les lments et permet de tirer des conclusions dans chacun des cas
soumis.
Cependant, le premier critre prendre en compte est celui de
lnergie disponible ; il est reprsent par le pouvoir calorifique et
la temprature du dchet.
Ces caractristiques tant connues, il sera possible de dcider,
en fonction des quantits de dchets disponibles, de lopportunit
raliser ou non linvestissement.
Dans ltat actuel du dveloppement industriel les dchets le
plus couramment rcuprs sont donns dans le tableau 3.
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Dpoussirage
Compte tenu des nouvelles exigences de la rglementation en
France, il est souvent ncessaire dinstaller, en aval de ces chaudires, un systme de dpoussirage efficace. Cela est surtout courant pour les dchets liquides du fait de leur forte teneur en cendres
et sdiments ou en composs incombustibles (asphaltne).
Figure 22 Chaudire Stein-Industrie type VU-60 de la Compagnie de raffinage Shell Berre Pauillac
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Les gaines des circuits de CO ont t ralises en acier inoxydable dont les caractristiques tiennent compte de la nature et de
la temprature du gaz.
4.2.2.4 Systme de rgulation, automatisme et scurit
Lintgration dune telle chaudire dans une raffinerie doit tre
complte. Cela signifie, en particulier, quelle doit tre conduite
avec un nombre dinterventions limites, quelle doit avoir une
grande fiabilit et quelle doit tenir compte de tous les incidents
survenant sur les circuits en amont de cette chaudire.
Dans la conception des boucles de rgulations, du systme de
scurit et de lautomatisme, cette caractristique se traduit par :
la reprise de la charge automatique, partir du fuel-oil, ou
gaz de raffinerie, en cas de passage du CO de la chaudire vers la
chemine de secours ;
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Figure 24 Circuit de la prparation du bois et de rcupration d'une usine de pte papier au sulfate
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Nota : dans le monde, les ptes chimiques ou semi-chimiques interviennent pour environ 80 % de la production totale de pte papier. Les ptes chimiques ou semi-chimiques
sont obtenues pour environ 73 % par le procd au sulfate, 18 % par le procd au bisulfite
et 9 % par le procd semi-chimique.
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Figure 25 Chaudire Stein-Industrie de rcupration de liqueur noire (usine Voest Alpine pour Cellucam-Edea au Cameroun)
4.3.3.3.4 changeurs
Les gaz sortent de la chambre de combustion environ 900 oC ;
cette temprature les poussires sont extrmement collantes. Les
surfaces dchange doivent tre planes et les pas entre les appareils trs larges (> 300 mm).
En gnral, un faisceau coup de feu des surchauffeurs est plac
juste en amont des lments des surchauffeurs ; il est constitu de
panneaux plans.
Les appareils situs en aval dans des gaz dont les tempratures
sont infrieures 650 oC sont des pas plus serrs. Ce sont les
faisceaux vaporisateurs et les conomiseurs.
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5. Chaudires de rcupration
derrire turbines gaz
Les units de production dnergie lectrique utilisant les turbines
gaz couples des alternateurs sont de dveloppement industriel
relativement rcent.
Elles sont installes :
soit pour des units de production dlectricit de pointe ;
soit dans des pays en voie de dveloppement qui disposent
de combustibles compatibles avec ces turbines gaz.
En effet, ce matriel ne peut tre aliment quavec un combustible
gazeux ou liquide. Dans la pratique il sagit de gaz naturel ou de fueloil liquide de bonne qualit. Des dveloppements rcents sont en
cours pour utiliser galement des fuels lourds.
Les turbines gaz offrent, par rapport aux centrales thermiques
classiques de mme puissance, lavantage de pouvoir tre trs
compactes, prfabriques presque entirement en ateliers. De ce
fait, leur cot est relativement plus faible.
Pour des raisons technologiques (limitation de la temprature
des ailettes de la turbine), les excs dair de combustion sont trs
importants (200 400 %). De plus, la temprature des gaz dchappement de ces machines est leve, gnralement de lordre de
500 oC. Ces deux caractristiques font que le rendement global des
turbines gaz reste trs faible, habituellement infrieur 30 %.
Le moyen le plus simple damliorer ce rendement consiste
rcuprer la chaleur sensible contenue dans ces gaz en installant,
en aval, une chaudire de rcupration dans laquelle celle-ci est
cde un fluide.
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5.2 Post-combustion
Le combustible tant brl avec un trs fort excs dair, les gaz,
lchappement, contiennent une quantit doxygne non ngligeable. Cet oxygne peut servir de comburant un combustible
additionnel pouvant relever le niveau nergtique de lensemble ;
on obtient alors un systme appel post-combustion dont le
combustible est, le plus souvent, du gaz naturel et quelquefois un
combustible liquide (mazout).
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