Revue Historique Du Sud-Est Européen, 2, 1925 1
Revue Historique Du Sud-Est Européen, 2, 1925 1
Revue Historique Du Sud-Est Européen, 2, 1925 1
DU SUIPEST EUROPEEN
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
dirlgoe par
N. IORGA
Mmbre de l'Academle Roumalne
Professeur d'histoire universe. l'Unlveraltit de Bucarest
Membre tussock de l'Institut de France
Agree a la Sorbonne, etc.
BUCAREST
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ROUMANIE
Janvier-Mars 1925.
REVUE HISTORIQUE
DU
SUD-EST EUROPtEN
(Continuation du Bulletin de l'Institut pour l'tude
de l'Europe sud-orientale")
PUBLICATION MENSUELLE
dirige par
N. IORGA,
.
BUCAREST
LIBRAIRIE PAVEL SURU
73, Ca lea Victoriei.
..
PARIS
LIBRAIRIE J. GAMBER
5, Rue Danton.
www.dacoromanica.ro
DIRECTEUR :
N. IONGA
BUCAREST, 8, SOSEAUA BONAPARTE
SECRETAIRE DE REDACTION :
MARINESCU
Maitre de conferences a l'Universit de Bucarest.
12, STRADA ROMANA
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REVUE HISTORIQUE
DU
SUD-EST EUROPEEN
PIIBLIEE PAR N. IORGA, PROFESSEUR 1 L'UNIVERSITE DE BEICIANLEST
JANV1ER-MARS 1925.
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N. torga
Une formidable masse de mderiaux 1 La table des noms, redigee avec beaucoup de soin, effraye. Mais preciE6ment A cause
du nombre et de la multiplicite enorme, de la varite infinie
du detail, et aussi A cause de la difference de concept.on, allant
de la F ynthese litteraire de M. Diehl au 'caprice, pittoresque
de certains collaborateurs anglais, A l'analyse 'locale menue de
M. Miller et A la secheresse instructive des annales de l'islam, il
l'approbation formelle au moins, du Pape, dispensateur d'authenticit. II n'y a eu au cours du moyen-Age qu'un seul commerce de l'Europe, sans distinction d'Orient et d' Occident, ni
mme de chretient, d'Islam et de cpaiennieb. De meme qu'en
Occident tout le mouvement, le progres, les conflits et les creations, en un mot: la vie active vicnt des ,Romanies" populaires,
qui se sont dfendues et organis6es d'elles-mmes, sous la
crate hi6tarchique de Byzance, il y a, non seulement A l'poque
des clatinits) danubiennes de Justinien, mais aussi jusqu'au
bout, sous la forme intressante des autonomies locales et nationales, l'action, la pousse de forces populaires correspondant
aux forces volutionnaires" et rvolutionnaires de ce monde
occidental. On ne peut pas meme fixer de distinction territoriale entre les deux socits chretiennes et romaines", entre les deux 8glises-Empires, car incessamment rune enjambe,
pour ainsi dire, sur l'autre: il y a tine Byzance d'Italie: de Venise A Bari, A Naples, A Salerne, A Palerme, il y a mme dans
les Iles Britanniques un filet d'influence byzantine dont vient
le roi-basileusa et jusqu'A la forme dont les Anglo-Saxons
14. lorga
bien evident apres le retour de Nice, ne s'est jamais obscurcie ; on peut mme dire que ce qui soutint cet Etat, universel
d'essence, a travers des crises uniques, ce fut ce sens de la
perptuite romaine ncessaire, indispensable au monde.
M. Bury rassemble les mots latins rests dans le grec byzantin (p. VIII, note) :
il
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gRomanie, d'Occident a un autre sens que celul de la transmission de l'autorit imperiaie ; elle est d'origine et d'ame populaire et en rapport avec les Roumains" des leges barbarorum". J'ai cite des Roman'es" ailleurs, qui ne l'taient pas a
cause de la presence de l'Empire, mais bien de son absence ;
la terra romanesca, la Tara-Roma/leased des Romani ou Roumains, en est la persistance leplus impressionnante. En y pensant, beaucoup de choses apparaissent autrement.
Faut-il commencer Byzance au VIII e siecle comme Finlay,
comme nous le proposions aussi pour les raisons indiquees dans
le 'Bulletin de l'Institut pour l'tude de l'Europe sud-orientale,,
VI, pp. 23 24 ? M. Bury l'admet, et le volume part de cette date.
Ou;, Byzance c'tst la synthese de la romanit impriale, de
l'Eglise de langue grecque et de l'hellnisme d'cole et de tradition littraire, mais aussi le dtachement de l'Occident. Or,
c'est bien a un certain point de la carriere de Justinien, dont
aucun des successeurs ne viendra d'ailleurs que de Constantinople,et la physionomie de la capitate ne date guere de Constantin, ni meine du V-e sicle, ou d'Asie, isaurienne ou autre, qu'il
faut dater, comme nous l'avons fait dans notre Byzantine Empire
qui n'est pas, nous avons le dire, une compilation de librairie,
qull faut faire partir le dveloppement vers ce Byzance. Au
siecle prezdent, un Odoacre, un Thodoric et leurs sujets ita-
Sainte, par leur infiltration sous les Comnenes, par leur rble
meme sous l'Empire latin, introduisant de nouveau la vie locale, sans laquelle l'Empire chrtien d'Orient n'aurait pas pu
exister, que c'est par tout cel que l'hritage de Constantin a
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N. lorga
tion est bien rendue par ces lignes de Nictas de Chonae, cependant un bon Rhome, un bon orthodoxe dissident et meme
un bon Grec : Voila comment mourut cet incomparable prince
(il s'agit de Frederic Barberousse), qui mritait de ne point
mourir et qui, selon le jugement 'des personnes les plus intelligentes et les plus claires, a t heureux jusque dans sa
mort, puisque, bralant d'un zele plus ardent que nul autre prince
chretien pour la gloire du Sauveur, il a mpris le royaume de
ses ancetres et a renonce a son palais, a son repos, pour souf.
frir toute sorte d'incommodits avec les pauvres de la Palestine
et pour dlivrer ce Saint Tombeau, qui est une source de vie.
Il n'a point t tonn de la longueur, ni de la difficult des
chemins, ni des pieges que la malice de divers peuples lui a
tendus. II n'a point apprhende de manquer des secours les
plus ncessaires a la conservation de la vie, de n'avoir point
d'eau ou de n'en avoir que de bourbeuse, de n'avoir point de
pain ou de n'en avoir que de bis et quelquefois que de gate
ou de suspect. II n'a point t retenu par les larmes, ni par les
embrassements de ses enfants. II s'est. expos, 4 l'imitation du
grand Paul, non seulement a etre lie, mais a mourir, et il a egale en toutes choses la ferveur des grandes antes qui, s'tant
&levees au-dessus du monde, regardent comme de la boue tout
ce gull renferme et tendent uniquemenf a reminence de la perfection de l'Evangile '."
La premiere apparition des croiss mut dure ; leur infriorit a
regard d'une socit beaucoup plus civilise, leur mpris d'un
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de lecteurs scront de mon avis. II y a vingt ans, cal eu le courage d'abandonner ce qui donne la couleur, le brillant pour
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N. lorga
tout de meme, j'ai conseive la conviction que la vraip methode est celle-l.
II.
riens et finit par les considerations du chef de l'cole de byzantinologie francaise sur la civilisation byzantine. On ne pouvait pas mieux rendre hommage a une longue et grande carriere.
L'auteur de deux rcents ouvrages irancais stir By zance a
su donner -du nouveau dans les excellentes pages, d'une parfaite
le serfage; c'est plutt la rapontia qui vient de cet apport barbare au travail de la terre. Toute. cette partie est nouvelle.
La part de la propagancle cache des Juifs est peut-etre
muindre qu'on ne le croit, dans riconoclasme ; la rivalit avec
l'Islam abstrait joua peut etre un plus grand role. La conviction des empereurs persecuteurs nous parait etre venue au cours
d'une lutte que les adversaires rendaient passionne. Au debut,
il n'y a chez des empereurs presses de besoins d'argent et dsireux d'avoir tous leurs sujets en main que la preoccupation
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decisions ne sont pas en, rapport avec l'ceuvre de guerre religieuse commence a Constantinople. M. Diehl observe qu'on
ne toucha pas aux fresques, aux mosaIques (p. 11) ; II parait
en effet que seules les images miraculeuses ou bien mare les
images sur bMs, les icOnes, furent soumises a la destrucii y a vait aussi les richesses dont on les surchargeait
recuellir ; probablement des lors recouvrait- on d'argent les Imation
ges , jamais les figures des saints peintes sur les murs des
glises et -des palais.
La politique de Constantin III (e eCopronyme) pour ses adversaires, qui taient, sans doute, pour leur retourner le compliment, des coprolales3) a regard des Bulgares, qui n'avaient
pas encore un eroyaume,. mais une simple cseigneurie3, proc-
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N. lorga
qui lui-meme n'avait pas cru agir contre les intrts de l'empereur, dont la place tait absolument A part. II n'y a pas en
754 dans les rapports de la Rome papale et de la nouvelle Rome
imperiale de tournant. La mission de Jean le Silentiaire a Pe-
781 que le Pape cessa de dater par l'anne au regne de l'empereur, ce qui tait la rupture manifeste avec celui-lh, mais pas
encore l'ide du regne d'un autre empereur. Ne revint-il cependant pas sur cette decision apres la rsipiscence d'Irene ? La
question merite d'etre pose. Une chronique dont on n'a pas tenu
compte, je crois, jusqu'ici est celle de Sicile, par Romuald de
Salerne, qui emploie une source ancienne: elle mentionne a repoque de l'usurpateur Philippicus deja des mesures pontificales tourrides contre un empereur heretique, contre ce premier iconoclaste : ne haeretici imperatoris rtomen aut chartas aut fig uram solidi susciperet, unde nec ejus effigies in Ecclesia introducta est, nec nomen ad missarum solennia prolatum". Leon y
apparait avec la denomination de Syrien, Sums. Le mme presente l'envoi des clefs de S. Pierre A Charles comme un acte
de rebellion contre l'Empire byzantin, auquel Rome appartenait
de droit 1. Constantin n'aurait pas & en Oat de dfendre sa
propre capitate contre les Sarrasins C'est donc le motif pour
Misit navali itinere claves S. Petri et ejus confessionis Carol principi, rogans ut Romanam Ecclesiam a Longobardis liberaret ; noluit enim ab imperatore
constantinopolitano,.(quemadmodum fuerat hactenus) auxilium petere.
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Les regnes de Nicphore et de Michel her sont traits surtout au point de vue de la politique religieuse. On ne pourra
jamais firer quelque chose de bien complet sur celui de Leon
l'Armdnien d'apres le seui tmoignage .du fade et sec compilateur monacal Thophane et d'apres la rheorique, fatigante dans
sa passion A jet continu, de Theodore. de Stoudion : NI. Diehl
a employ tous les moyens de son style pour recouvrir ce vide
regrettable, surtout pour le .gouvernement d'un regent qu'on
devine avoir te tout particulierement habile et fort en mme
temps. Pour le regne .de Michel II on n'a que des vnements
militaires, reserves a un autre chapitre. Aooci a Theophile, ii
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N. Iorga
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l'importance de l'avenement de ces grandes families de proprietaires asiatiques que Basile eut le tort de User parce
qu'ils voulaient aussi la couronne et qui purent au moths trans-
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ta
N. lorgd
meme pour nous dire que le chapitre qui vient de finir contient cune chronique monotone et vide de raids d'un ct et de
l'autre par dessus les montagnes du Taurus, de trves, d'changes de prisonniers, enregistrs brie vement dans les annales grecques et arabes sauf la campagne de Moatassim en 838 et la
prise de Thessalonique. Ce sera aussi l'opinion du lecteur.
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caractere local. Mais ii y a de l'air dans ces pages dont l'intret n'est pas toujours egal. Le rapport entre l'importance des
evnements et eampleur des sources est inverse qu' Byzance :
if n'y a pas eu de Porphyrognete arrnnien pour encourager
la compilation aux Opens des originaux, et ceux-ci livreht abondamment la chronique journaliere d'un organisme 'politique,
qui, resserre dans une region restreinte, vgete. On peut se
demander auss: si les faits transmis par des historiens posterieurs
meritent d'8tre enregistres sans leur conserver le caractere de
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N. kirga
Iv.
il reconnalt cependant lui-mme que ce sont de simples suppositiOns, comme celle que les (Walinana, de Masoudi sont
slaves. Apres tout ce qu'on nous dit, il faut revenir a ropinfon
ancienne : avant les Varegues il n'y a 'dans la future Russie
que des dmocraties" slaves sans histoire. Faire cependant
des Varegues les serviteurs armes des villes slaves est sans doute
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gems de Kiev ? Les phantaisies de MM. Kliouchevski et Hrouchevski peuvent servir des intrts politiques, mais pas tablir
l'histoire. Du reste, M. Kadlec rejette les theories du slavisme
pur des premiers Russes, et il indique aussi les noms evidemment scandinaves, sudois des cataractes du Dnieper. Mais je
ne sais pas quelle peut 'etre la base rellement historique de
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N., lora
avant le voyage des deux hares en Moravie. Le nouveau registre pontifical trouve 5, Londres a ajout des precisions a
cette lumineuse exposition de main de maitre.
V.
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les Serbes n'en ayant encore aucun. Mais rien ne prouve que
Simeon eat recu de Rome la couronne de Tzar, et le sens, tout
cromainp, de cette usurpation de titre, n'est guere relev (p. 238).
2d
N. fora
Le chapitre X contient une large exposition de la civilisation musulmane. M. Thomas Arnold donne une etude pleine
d'idees generates sur le dveloppement de l'Islam sous les
Abbassides, dont il nole des le debut le caractkre nettement
persan (aussi dans la famine de Vizirs des Barmkides). Les
Abbassides apparaissent comme des amis des chiites, comme
des reprsentants d'une religion plus pure et en meme temps
aussi plus accueillante (p. 275). Beaucoup d'autres suggestions
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Le c6te d'ambition normande est aussi observe. ,Il leur paraissait une tentative de conqute plutt comme celle de
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N. lorga
avec l'Occident (pp, 344-345) sont prsents d'une faon particulierement intressante. De mme les observations sur la situation
positions de l'histoire des Serbes ne l'autorisent guere. Pentetre aussi acceptera-t-on difficilement les calculs de Manuel bases
23
M. Diehl revient avec la quatrieme croisade et l'tablissement de ?Empire latin : un brillant chapitre de l'ouvrage. La
question de la deviation" est jug6e, apres Luchaire, comme
oiseusb.
La mod de Baudouin ne dolt pas rester envelop* de 16gendes. Si Ogerio Pane ne parle que de la mort des trois cents
chevaliers pris avec lui (cilium ceperunt cum CCC militibus frauchis, qui omnes in facie gladil mortui fuerunt, et personam
imperatoris retinuerunt2), la lettre du Pape au regent Henri est
concluante: sub hostili custodia diem clausit extremum" (Migne,
loc. cit., p. 1031), donc sans violence.
L'histoire de la More franque et des iles vnitiennes et genoises est trait6a. par M. Miller, comme de raison. C'est le
meilleur des guides- dans les mandres de la plus compliquee
des histoires. Elle clevient sous sa plume meme agreable comme
un chapitre de Froissart : mention de fresques. de la prise de
en 1324 Cephalonje, prise aux Orsini. Robert 6pousa une Lusignan, qui avait dj un fits, Hugues de .Galilee, et son frere,
Philippe II de Tarente (t 1373), conserva le titre sans valeur
pratique de la More (p 454), qu'il passa. a l'empereur" jaC-
24
N. lorga
les Accialuoll s'tablirent en officiers de ces princes. Les vicalres navarrals suivirent t. L'histoire de Chypre n'a ni la place,
ni l'importance qu'elle mrite, mile de Crete encore moins. Excellentes tables de regents francs.
C'est sur un terrain nouveau que M. Miller se trouve lorsqu'il
presente l'histolre de Pempire de Nice" jusqu'a la reprise de
Constantinople par les Cirecs. Belle description de la nouvelle
capitate (pp. 478-479). M. Miller observe, en parlant des Comnenes de Trbizonde, qu'ils revennaient dans les contries qui
avaient Me le berceau mme de leur famine. Il ne manque pas
d'observer qu'iry avait de vieux latins sur cette terre d'Asie :
a Lampsaque les Querini, a Pegai d'autres Vnitiens, alors que
les Pisans, de la famine des Aldobrandini, tenaient Attalie (p.480),
Theodore Lascaris marie sa soeur avec le duc vnitien de Naxos.
Lui-meme pouse une Armnienne fondatrice de couvents, mais
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cesse, Frederic 11, fut durable. Une femme de la suite de l'impratrice, une cmarquise., iota un grand role aupres du vieux
monarque grec 1. Le temoignage d'un Nicolas de Jamsilla, attentif
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N. forgo
s'obstinent-ils a refuser a la race roumaine le rOle qui lui revient. Je reproduis dans la meme traduction ancienne de Cousin
le tmoignage forme! de Nictas Choniate : (Isaac Comnene)
irrita extremement les habitants du mont Hemus (plutt du
Pinde, mais l'crivain vent un terme ancien), que l'on appelait
autrefois Mysiens et que l'on appelle aujourd'hui Valaques
(Bkaxot), de sorte que, se flant aux pas de leurs montagnes et
a l'assiette avantageuse de leurs forts, ils secouerent le joug de
l'obeissance. Les chefs de l'entreprise taient deux freres de la
nation, Pierre et Asan." Quelle autre source peut etre opposee
a celle-ci ? Nicetas ne dit pas que l'eglise de S. Dmetre Mlle
par les deux freres et oit parurent les pretres d'un rite Orange
est a Trnovo, et, s'il s'agit du Saint de Thessalonique, la Thes-
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28
N. lorga
tion d'une (vendetta' qui se prepare. Ce n'est qu'en ce moment que Trnovo apparaft, occupee par Jean et of ferte A Cernpereur avec la eBulgarie'. Un dignitaire fut charg de la marche
de Philippopolis, contre eValaques et Scythes', de Stroumitza
A Prosakon.
C'est A Serres que domine un autre Valaque, Chryses
(HArsu, dont. HArova dans la Dobrogea). Il y a deux foyers,
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24)
SO
N. lorga
et multas sanitateS a me BisiIio, humili Bulgarorum et Blachorum primate... Cum sanitate et sospitate inveniet vos scriptum
meae humilitatis" (p. t 53). Puis, lorsque le Pape annonce au roi
de France .1a victoire de Joannice sur les croises, 11 l'appelle
31
pour que Jean Asen S e fat dirige vers la Russie" pour y cher,
cher abri et vppui (p. 521).
VII.
respond a celui qui se trouve dans le trait anonyme de croisade publi par M. Grka (voy. notre cBulletinp, VIII, p. 62) :
n'y-a-t-il pas de rapport entre ces deux sources ? Le sort du
Tzar" bulgare exile, Jean Etienne, suppliant A Constantinople,
prisonnier a Sienne, mort a Naples", mritait une note de renvol
(p. 539).
L'histoire, des Roumains, prise dans la premiere forme, vieillie,
1 Le rcit tlu pretre flamand" sur la mort de Baudouin est trop curieux pour
clue la source ne soil pas indiquee.
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N. lora
les montagnes, plus la cpopulation slave dans la plaine,, domination hongroise a Craiova (qui ne date que d'environ 1500),
33
de cette poque seulement r Chez les Roumains, qui ne brlguerent pas l'Empire, on les trouve des le debut: logothetes,
vornics, vestiaires, comtes (coatis), meme stratornics. Les comtes
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N. loita
24
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sauf cet Ivankcr Basarab" qui est de fait Basarab, fils d'Ivanco,
le vainqueur de Charles Robert en 1330. Mais Mircea, dont la
mere, Kallinikia, dut etre tine princesse d'Avlona, oil on trouve
A la meme epoque le prince Mrkcha, de Marc, comme Marc
Kralivitsch (influence de Venise), n'est pas le grand" pour ses
mrites ; (grands et cvieux) signifient ancien (cf. au XV-e siecle
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Isl. Iola
poque, bien qu'on puisse les poursuivre guide par les documents hongrois.
La vie de Mircea est brievement presentee; ses rapports avec
des Balcans, qui protgeait le commerce oriental le plus important de repoque et qui elevait des monuments d'un art particulier, de synthese entre les influences de l'Occident et celles
de l'Orient. Dans ces quelques renseignements pars se resume
n'est pas prouvee) aussi. Faut-il ajouter que l'impression generale en est fausse ?
Le duch de l'Herzegoveme a peut-etre une origine hongroise
(cf. celui de Fagara cr par Louis-le-Grand pour son alli,
ja Valaque Vladislav) (voy. p. 574, note 1). Je ne crois pas qu'on
puisse entendre de Szegedin la detonation des canons a Belgrade (p. 576). La campagne de Mahomet II contre Vlad l'Empaleur, prince de Valachie, est oublie au milieu de la tragdie
serbe et bosniaque. A peine est mentionn le grand rOle jou
par Alphonse de Naples dans la defense de l'Albanie. La grande
poque roumaine d'Etienne-le-Grand, cinquante ans de gloire,
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Joannice
N. lorga
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39
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N. lorga
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en roumain: cort (derive : corturarl, pour les Tziganes ; la desluence meme parait grecque). Le paradounavion", le clittoral
du Danube' aurait mrit une mention. M. Diehl cite les lumineuses paroles de Constantin le Porphyrogenete : ,,Toute race
qui possede ses coutumes et ses lois doit etre adrnise A conserver ces caracteres particuliere : elks contiennent la theorie
de l'Empire et, aussi, le secret de sa dure. Le paragraphe suivant concerne l'anne. Parmi les contingents trangers (p. 738)
manquent les Roumains, cVlaques. ou cAlainsp. Les fran-
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pas de justesse ; celle avec le Vatican aurait et, je crois, encore mieux indique, tant donne surtout que dans les autres
blocs de bAtisses ii n'y a pas la tame succession chronologique
que dans la Maison impriale de Byzance.
L'aspect de la ville qui travaille et fait le commerce se deploie ensuite avec les memes ressources, suprieures, du style.
Un paragraphe est consacre A la vie intellectuelle : mats un
grand chapitre sur la littrature byzantine n'tait-il pas de
mise ? II serait difficile de dire non. On a plus de renseignement sur la littrature des Arabes et des Seldschoukides... C'est
la distribution des chapitres qui impose A M. Diehl cette declaration : la place n'est pas id d'ecrire l'histoire de la Hiterature byzantine" (p. 764). H y avait aussi une place pour les
influences occideptales sur cette littrature. Pour l'art, ceTiii qui
La bibliographie est admirable. Personne de ceux qui s'occupent de l'Orient europen au moyen-Age ne pourra s'en passer. Un essai de chronologie est bien venu. L'index est absolument complet et tres dtaille.
A la veille du premier con gres de byzantinologief l'Angleterre
N. Iorga
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C. C. Giurescu
ons du dpartement des manuscrits pendant les annees 19001910. Inventaire sommaire", par Henri Omont,, Paris. 1911, p.
CXVI. Ainsi que le titre l'indique, cette description est sommaire.
Elle donne seulement le titre de l'ouvrage contenu dans le ma1 Je dis : selon toute probabilit, parce que les catalogues de la Bibliotheque
ne donnent aucun renseignement a cet gard.
2 Inventaire sommaire des manuscrits grecs de la Bibliotheque Nationale
par Henri Omont, troisieme partie, Paris, 1888, p. 267.
8 Adresse du 23 novembre 1783, attache a l'exemplaire envoy.
4 Tous les trois ont t catalogues le 7 dcembre 18S3 : ce fait rsulte des
notes qui se trouvent sur le premier feuillet de chacun de ces manuscrits.
' Voir sur le feuillet non nufnrot du manuscrit l'tat du volume", c'est-dCe manuscrit a te
dire la note d'inventaire de la Bibliotheque Nationale.
considrd d'abord comme slave : cela rsulte de la note : Slave 51, qui se trouvait sur le premier feuillet et qui a t remplace par une autre : Valaque 4.
o Pour le prix de 804 fr. 50, du libraire Paul, 28, ruc des Bons Enfants, Paris (Information du Conservateur du dpartement des manuscrits).
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43
nuscrit ou un titre gnerique quand il s'agit de plusieurs ouvrages. Mais, meme sommaire, elle comporte une erreur. On
nous prsente le manuscrit numro 1 comme tant la Chronique d'Ureki par Miron et Nicolas Costin". Il s'agit, en ral06,
d'un ensemble de chroniques moldaves qui commence par un
petit ouvrage de Miron Costin sur l'origine des Moldaves, se poursuit par un ouvrage similaire de Nicolas Costin, par la chronique
1.
fin 13, tous non numrots. Sur le verso du plat anterieur, une
note portant la date: 1789, oct. 15. Sur le premier feuillet non
numerote, plusieurs comptes sans intrt et l'tat du volume au
7 dcembre 1883. Le manuscrit renferme:.
1. Tabla de materii. (La table des matietes)
f. 1-3 V.
2. De neamul Moldovenilor de Miron Costin3. (De la nation
.
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C. C. Giurescu
44
f.
moldave par Miron Costin.)
Entre les chapitres de cet ouvrage, 1 on a intercal
les morceaux historiques et littraires suivants:
a) Predoslovie. Voroavd la cetitoriu" de Miron
Costin. (Preface. Discours au lecteur par Miron
Costin).
7-27 v.
18-18 v.
..... f.
5.
(Reponse faite par Alexandre de Macedoine aux ambassadeurs tatares, traduction en roumain par Miron
Costin, d'apres Quinte Curce 2.)
f. 29 v.
Epigramnia preosfintitului pdrintelui Dosofei prioin
Mitropolit Suceavschii". (Epigramme du tres saint
pere Dosithe, ancien Mtropolite de Suceava, par
f 29 v-30.
Miron Costin.)
1
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1595) intocmit dupA Grigore Ureche vornicul, Istratie logolAtul i alfii de Simion dascAlul 1 (Chro,nique de Moldavie jusqu'au regne du Voevode Aron
(1359-1595) redigee d'apres le vornik Gregoire Ureche,
f. 85-194 V.
(1661.
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C. C. Guresda
46
1. Prea min[unatele]
i Infricoptele
i marile vede-
nii pre care vedenii au argtat domnul Dumnezeu fericitului Grigorie, prea iubitului ucenic al prea cuviosului marelui intre sfintii pgrinti i mult pdtimitoriului de chinuri 4i facatoriului de minuni Vasilie cel
nou". (Les tres merveilleuses et terrible et grandes
visions montres par le seigneur Dieu au bienheureux
Gregoire, le disciple Nen-aline du tres pieux et tres
grand parmi les saints peres, Basile-le-jeune, patient
grammaticales et un glossaire, par le meme: Studii de filologie romang", Bucarest 1898, pp. 58-106.
3.
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41
Si
Sur le feuillet non numrot du commencement, l'tat du volume, portant la date du 27 dcembre 1888. Le manuscrit renferme:
..... ,
mat (1636).).
, f, 10-394 v,
Divers fragments historiques et legendes ,tires des
chronographes byzantins. En voici la liste:
. Boeriile impArAtiei grecesti". (Les dignites de
f . 395.
l'empire grec.)
2. Pentru moastele lui Constantin impArat si pentru proorociia Tarigradului... (Des refiques de
l'empereur Constantin et de la prophtie de Constantinople...)
3.
. .
f. 396 v.
' Le manuscrit ne porte pas de titre. Celui que nous lui donnons est di a
notre initiative.
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C. C. Giu re se 11
48
f. 404 v.
410
412
f. 412 v.
concile oecumenique.)
f. 415.
',
tion du Christ.)
f, 415 v,
13. Catra Nestorie raspunsu cum Dumnezeu singur
iaste Hristos si prea curata fecioara Mariia iaste
nascatoare de Dumnezeu adevarat". (Reponse a
f. 422 v.
f 421
f. 423 V.
al sasele".
f. 424.
c' La srie de questions et rponses n'ayant pas de titre pouvant les rsumer, nous avons emprunte A la table des matires du manuscrit celui que
nous donnons.
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49
f. 425.
425 v.
f. 425 v.
f . 426,
1.. 426 v.
sfintelor
f 426 v.
oecumenique.)
.f. 436 v.
27. Pentru cum au intrebat Avgust Chesar imprtrat pre duhurile cele necurate la vriljalnita,
la capiVe lui Apolon Dumnezeu i ee rspuns
au luat". (Question pose par Cesar Auguste
4
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50
C . C . Giurescti
f. 438.
.
Bibliographie. Ce manuscrit a ete dcrit par Ovide Densusianu, Revista critica-literard", t. III (1895), pp. 286-298, qu, y
reproduit egalement quelques fragments du chronographe, la
table des chapitres et les vers du prtre Bujorovski.
5.
vovode de Moldavie.
11 fvrier 6908-1401.
Parchemin, 340 sur 300 millimetres.
Encadr. Grand scau de cire, de 80 millimetres de diametre
aux armes de Moldavie. Le sceau, attach par un cordon natt
Chrysobulle d'Alexandre-le-Bon,
me recompense pour les services rendus, un domaine renfermant six villages, A savoir les villages de -LirineVi, MenjeVi,
TodereVi, Serbotteti, Litfcani et Iacobepi.
Bibliographie. Le document a forme l'objet d'une notice communique A l'Acadmie Roumaine par J. Tanoviceanu. (Voir Analele Academiei Romne", srie II, t. XXV, Partie administrative et Dbats, pp. 62-64i) II a ete publi, d'apres une
1 L'a srie de preceptes u'ayant pas de titre pouvant les resumer, celui que
n3us donnons est cia A notre initiative
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51
13.)
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C. C. Glurescti
52
EuvuOiv
v tpc.yrov nap& roil tisTecko.) XoTo0i-cou Mupiov
KuyIrliv etc p.okaafitxiiv ikeozzavo.stcqpctofliv, t atec rpooscec
Tot) inirilXotecroq xx.1 .asonapscrcct.rou GWaellt01 Z.Cti irrep.dvoc iceartic
Mok6ojikaxiac xDpiou xnpioo Itavvou rp-TropCou FItiscc pcs(36Sex.
Le manuscrit renferme:
1. "EXeixoc Tou Irp(oto.) pEpkiou ti)c ttoXactentlt: bro-
()Exc.
rcp.skibc
ILE-
p. 1-7,
p. 7-67.
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53
68-72.
p. 1-544.
5. Iercopix rir; MoXaoc.
Cette histoire de Moldavie est constituee par les chroniques
suivantes:
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C. C. Giurescu
54
Le manuscrit renferme:
1-10.
p. 1-989.
Principaut..."
. .......
p. 991-995.
C. C. Giurescu.
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55
Or, les Francs sont venus en Gaule a une epoque parfaitement clairee pas des sources assez nombreuses. Ils avaient
leurs rois appartenant a une dynastie d'origine fabuleuse. Ils
conclurent des pactes avec les cites et partagerent les terms
de labour avec les Gallo-Romains. Ils les gouvernerent, tout en
tant lentement gagnes par leur supriorit numerique et culturale, jusqu' ce que les deux races n'en firent, sous la benediction de l'Eglise, qu'une seule. Hs imposerent leur nom A la nouvelle nation, A son territoire et A sa langue.
ils
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N. lorga
56
57
Le rcit de Jordanes sur la combat entre Gpides et Ostrogoths est, visiblement pris dans une chanson, non-datable (p.
34). M. Diculescu crit cependant gravernent: 262. Si Jordanes ne plaide pas pour cette determination, eh bien, il se trompe:
Son commentateur a trouve mme les traces du combat (p. 36).
Galtis c'est le Galt transylvain, l'Auba, l'Olt....
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N. lorga
58
tOt
assiette dace. Il est vrai que l'evnement a chappe a la tradition littraire contemporaine", mais c'est que toute l'attention
du monde romain se concentrait alors sur les Huns et surtout sur
les Goths et les evnements des Balcans" (p. 47). Tout peut
etre dmontr par un pareil systme...
Et cependant les Gpides, non nomms, dpassent en importance les Ostrogoths", dont parlent les sources (p. 48). Du mowww.dacoromanica.ro
5q
ment que cela sert a la these... Rien n'empche de leur accorder presque toute la Dade de Trajan" (ibid.). Ceux de
Kiev accourent aussi: l'auteur seul les a vus. Dans les fouilles
(lisez bic,.\ la
fragment .fut
romanis", de sorte que par les Gpides Francais et Roumains
sont freres.
.
Tout un chapitre cherche a creer aux Gpides un gite special,
1 Encore une fois une observation juste, celle des Sacromontisii et Fossatisii
grecs dans Jordanes (p. 68, note 441).
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N. lorga
60
de la tche" du tribut et du contingent militaire. A peine Jordanes les mentionne cependant en passant, a l'occasion d'une
levee de boucliers contre les Ostrogoths. Ennodius les montre du
cOt de Sirmium encore (cf. p. 106) et garantis par la riviere
61
Les rapports des Gpides avec les Lombards ont lieu sur
le Danube de Pannonie (p. 134), Cependant l'auteur tend la domination gepide sur la Hongrie Septentrionale, la Slovaquie et
la Moravie", donnant, des lors, aux Francs la Bohame (p. 135).
Prudemment ii ajoute: Sur la facon et l'epoque de l'occupation
62
N. lora
63
du reste, non pas, comme le croit l'auteur, par une famille princiere
vieres termins en Mu (Covurluiu, etc.) se rencontrent uniquement dans les regions qui ont t atteintes par le flux tatar, et
ii
Les barbares" de Thophane, indiques ,aprs les Esclavons et les Gpides, ne peuvent gure Ctre les Romains"
de la Dacie (cf. p. 224). Voir dans le capcin roumain (tete
de chien") un khagan, capchanus, serait risque, pour un autre
lui-ci.
philologue. Mais M. Diculescu soupire bientOt aprs sur la Laternisation" gepido-roumaine. La tentative d'accrditer le notaire
anonyme du roi Bela" (p. 236 et suiv.) n'est pas plus heureuse
que les autres. S'il qualifie de barer Unsinn" (p. 238) l'opinion
de ses adversaires, on peut lui retourner le mot. L'observation
que l'Anonyme appelle les Roumains Blacchi et les acles de la
chancellerie hongroise des 1234 Olaci" (mais aussi Wolati")
L'diteur de la Descriptio Europae orientalis" (voy. armee prcedente, p.
201, note 11) n'est pas dr. Olgierd", mais bien Olgierd GOrka.
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N. lorga
64
COMPTE-RENDUS
Constantin C. Diculescu, Die Wandalen and die Goten in Ungarn
und Rum5nien (Mannus-Bibliotheck" de Kossina, no. 34), Leipzig 1923.
Dans cettte etude complmentaire, l'auteur de la bizarre thorie des Roumains-Gpides ou des Gpides-Roumains s'occupe de
cette partie de la Dade oir II n'a pas pu placer ses barbares f avoris.
Ici encore la tendance d'attribuer la Dacie aux nations germsniques est poursuivie avec opiniAtret, A l'aide aussi bien des tex-
tes, mal interprets, que des objets trouvs dans les fouilles et
de la catgorie A laquelle appartiennent les tombeaux. Ainsi le
texte de Dio Cassius qui relate l'invasion des Astinges vandales
sur le territoire dace (LXXI, 12) est-il ponctu de cette facon:
vcx-Oawric Si ixeivou (sic) xxi tv Aaxixtv oAiy irrov, WACUP) est0214TaC (sit) oi AixpriToc, au lieu de: vtxlascwrec Ii btetvov, v.cci v
.Xxxx) oA:sv iltrov Doizopi . asiavner; ai oiAlv.rrot (voy.p: 2, note 4).
Comp le-rend a
65
Hlibakia,
L
*
Gustav Weigand, Ethnographie von Makedonien, geschichtlichnationaler, sprachlich-statistischer Tell, Leipzig, 1924.
Le professeur de roumain, de bulgare et d'albanais a l'Univer-
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66
Compte-rendus
bue la creation des localits qui portent leur nom et qui sont
rcentes (p. 22), et, passant aux Coumans, il croit pouvoir affirmer que leur nom arabe de Gouz aurait quelque rapport
avec les Houtzoules de la Bucovine et de la Galicie (ibid.). A% ec cette
Compte-rendus
67
que c'est par leur retour" silk la rive gauche du Danube que
les Roumains de la Dacie apporterent le slave comme langue
d'glise. Dans la legende des Juifs" pour les ruines balcaniques il n'y a rien venant des Macabes (!), mais bien le souvenir
de la Bible comme base historique de tout pass lointain (cf. p.
14). La legende bulgare d'Asparouk a Nicolitel, dans la Dobrogea, est admise sans aucune critique.
lexique des Roumains au trsor albanais est difficilement admissible; c'est la langue commune des aieux barbares qui a fourni
Compte-rendus
68
bulgare pour prouver que le -thrace ne peut pas etre une langue
d'influence directe pour les Bulgares n'est guere concluant: cet
ancien bulgare est une langue fabriquee, calquee sur le grec (cf.
p. 59) M. Weigand admet un terme moyen commun, du XII-e
sicle. Mais il ne veut pas croire, tant probablement mieux inform que les contemporains byzantins, au caractere roumain
des fondateurs de l'Empire assnide (ibid.). On lira avec utiit
l'exposition des elements communs dans toutes les langues balcaniques: article postpos (chez les Russes de Nijni-Novgorod il
y aurait un emprunt au sudois ; p. 60) ; confusion du datif
avec le genitif disparu (mais, si dans l'ancien bulgare il y ,a
un riche dveloppement des cas par des finales comme aujourd'-
hui dans le serbe", c'est que cet ancien bulgare" est l'esclavon" de caractere meld de la Sklavinia macedonienne; cf. p. 60);
futur avec l'auxiliaire vouloir" (cette fois il est questiOn heureusement du thrace cornme uralbanesisches"), formes du subjonctif, formes syntaxiques tellement pareilles dans le roumain et
toujour's des parents de,ces Slaves de Mesie qui sur la rive gauche du
Danube ont fraternise aussi dans le langage avec les Roumains.
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Chronique
69
nom de Bulgares que se donnent ces Slaves n'est qu'une appartPnance politique (cf. pp. 74-75).
Une tentative de geographie linguistique clot l'ouvrage. En-
CHRONIQUE
Dans les Iszvestiia" de l'Institut Archeologique bulgare,
II,
tres detaille, et les termes de comparaison sont cherchs peutetre un peu loin. Des dessins geomtriques comma ceux des tapis,
Chronique
70
Un long article de M. Trifonov s'occupe du style de la version bulgare du texte de Manasses. L'auteur lixe a 1345 la date
L'auteur ne s'en tient pas seulement A la colonisation de Trajan comme origine de la race. Intressante l'observation des cimes a noms romans (p.. 210). Ramnic (p. 216) est un terme slavon, signifiant: tang, de rib, poisson.
Dans les Mitteilungen des sterreichischen Instituts far Geschichtsforschung", XL, M. Ludwig Schmidt s'occupe des comites Gotthorum" et de l'administration des Goths en general,
le Norique, la Savia" y compris. Des cites" sont runies sous
des prieurs", ou tribuns", qui sont eependant Romains et de
creation populaire.
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thronique
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/2
Chronique
C'est, du reste, a Vienne qu'a paru des 1887 la Wiener Zeitschrift fill. die Kunde des Morgenlandes", organe de POrienta-
la tougra" des Sultans, M. Giese une etude sur la Tewerik-iali-Osman", M. Woittek des considerations sur le probleme de
sources des plus anciennes chroniques ottomanes", avec des
extraits de Nechri. A signaler aussi une lettre de fondation turque" date de 1620, deux passeports du XVI-e siecle (publis
par J. H. Mordtmann) et un article sur les formes religieuses
de l'Anatolie.
*
Le Muse Saxon de Brasov-Kronstadt, riche en pieces prhistoriques, publie un bref guide (Calduza Museului regional din
tara Barsei, Brasov", Brasov 1923). Il pourra rendre de bons
services d'information. II doit y avoir aussi une edition allemande.
N.,
I.