These Orthodontie
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Introduction
I. Rappels
1. La croissance
1.1. Thories explicatives de la croissance faciale
1.1.1. Thorie de ROUX et WOLFF (1882)
1.1.2. Thorie de WEINMAN et SICHER (1955)
1.1.3. Thorie de SCOTT (1967)
1.1.4. Thorie de la matrice fonctionnelle de MOSS (1967)
1.1.5. Thorie de BJRK et rotation de croissance (1966)
1.1.6. Travaux de PETRTOVIC (1967)
1.1.7. Conception de DELAIRE (1975)
1.1.8. Thorie de BASSET (1973)
1.1.9. Thorie de VAN LIMBORGH (1970-1983)
1.1.10. Concept dENLOW (1990)
1.1.11. Concept de COULY (1991)
1.2. Croissance de la base du crne
1.2.1. Croissance verticale
1.2.2. Croissance transversale
1.2.3. Croissance sagittale
1.3. Croissance du maxillaire
1.3.1. Croissance verticale
1.3.2. Croissance transversale
1.3.3. Croissance sagittale
1.4. Croissance de la mandibule
1.4.1. Croissance condylienne
1.4.2. Croissance modelante du ramus et du corpus
1.4.2.1. Croissance verticale
1.4.2.2. Croissance transversale
1
1.4.2.3.Croissance sagittale
1.5. Croissance des procs alvolaires.
1.5.1. Croissance alvolaire horizontale
1.5.2. Croissance alvolaire verticale
1.6. Rotations
1.6.1. Moyens dtude : Technique implantaire de BJORK
1.6.2. Les composantes des rotations mandibulaires
1.6.2.1. Terminologie
1.6.2.2. Le concept
1.6.2.3. Les composantes des rotations
1.6.3. Les diffrentes rotations
1.6.3.1. Les rotations maxillaires
1.6.3.2. Les rotations mandibulaires
2. La classe II division 1
2.1. Dfinitions
2.2. Etiologie
2.2.1. Les troubles de la croissance
2.2.2. Les dysfonctions et parafonctions
2.3. Diagnostic clinique (KOLF, 1999)
2.3.1. Examen exobuccal
2.3.2. Examen endobuccal
2.3.3. Examen fonctionnel
2.3.4. Examen radiologique
2.3.5. Formes cliniques
INTRODUCTION
Le congrs de la socit franaise dorthodontie de 2001 Lyon et le symposium
amricain de 2002 consacrs au traitement prcoce ont reflt et suscit lengouement pour
ces thrapeutiques.
Ainsi, AKNIN et al ont montr des effets squelettiques deux fois plus importants en denture
mixte quen denture adolescente lors du traitement des classes II (AKNIN et al, 2001).
Cependant, PELOSSE et RABERIN sinterrogeaient sur la prennit des rsultats obtenus :
Ces rsultats obtenus en fin de traitement actif, ncessitent dtre approfondis moyen et
long terme, pour en apprcier la stabilit (MAUHOURAT et al, 2001) : les rsultats
spectaculaires obtenus sont-ils lis la croissance importante ou ne sont-ils dus qu
llasticit des tissus ?
Quelques annes aprs, la question de lefficacit thrapeutique des traitements
interceptifs est au cur dune polmique dans la littrature nationale et internationale
(OBRIEN et al, 2003 ; TULLOCH et al, 2004). Le congrs de la socit franaise
dorthodontie de Bruxelles en 2006 nouveau consacr au traitement prcoce sinterroge :
les rsultats justifient-ils les efforts consentis ? .
Cependant, les diffrentes tudes de la littrature utilisent des techniques de
superpositions diffrentes, ce qui rend la comparaison des rsultats dlicate. A linitiative du
Professeur LAUTROU, une tude multicentrique utilisant la mme technique de
superposition est mene en France. La facult de Lyon participe ce projet en valuant le
traitement interceptif DAC. Les rsultats seront mis en commun lors du congrs de la socit
franaie dorthopdie-dento-faciale de Versailles en mai 2007.
Lobjet de ce travail est dvaluer les effets court et moyen terme du traitement
interceptif DAC en technique L.D.V. Les rsultats sont compars un groupe tmoin non
trait.
I. RAPPELS
1. La croissance
1.1. Thories explicatives de la croissance faciale
Les diffrentes thories de croissancefonctionnelles et gntiques ont donn lieu aujourdhui
des analyses synthtiques prsentes par VAN LIMBORGH : la croissance est la rsultante
de facteurs gntiques, pigntiques et environnementaux (LAUTROU, 1994).
De nombreuses tudes ont t ralises concernant la croissance faciale. Les premires furent
ralises par HUNTER, avant la connaissance des lois de la gntique.
1.1.1. Thorie de ROUX et WOLFF (1882)
Cette thorie exprime la conception du dbut du XIXme sicle (1882) qui est que
lexcitation fonctionnelle donne sa forme los. Les modifications dintensit ou de
direction des forces auront des consquences sur la forme et larchitecture interne de los.
1.1.2. Theorie de WEINMANN et SICHER (1955)
Les facteurs gntiques intrinsques ont un rle majeur dans le contrle de lactivit des
sutures, qui sont des centres actifs de croissance. Les auteurs comparent le rle de ces sutures
celui des cartilages de croissance des os longs. La multiplication cellulaire au sein de ces
cartilages de croissance est lorigine de lallongement des os longs.
A ce rle moteur des sutures, sajoutent des phnomnes dapposition / rsorption osseuse.
1.1.3. Thorie de SCOTT (1967)
Les cartilages prsentent une croissance propre, interstitielle et sont les sites de croissance
primaire. Pour SCOTT cest le cartilage septal qui est un site privilgi, les sutures de la face
ne jouant quun rle compensateur. En effet, la croissance du cartilage du septum nasal (en
rapport avec laugmentation du dbit ventilatoire) serait lorigine de la croissance du
maxillaire en exerant un phnomne de traction en avant, par lintermdiaire du ligament de
Latham.
Des facteurs intrinsques qui exercent leur influence au niveau intracellulaire, ils
sont purement gntiques et dterminent les potentialits des cellules.
Des facteurs environnementaux locaux qui sont les ligaments, les muscles, les
tendons, les tissus mous
- Des facteurs environnementaux gnraux comme linnervation, la circulation
Il met en vidence, par exemple, que le chondrocrne est essentiellement contrl par des
facteurs gntiques intrinsques avec une faible influence de lenvironnement local ou encore
10
que le crne membraneux est soumis davantage aux influences exerces par les facteurs
pigntiques locaux.
1.1.10.
(ENLOW, 1990)
Concept
dENLOW
ou
mcanisme
dapposition/rsorption
La croissance osseuse se fait par des phnomnes dapposition osseuse, formation de tissus
osseux nouveau, sur une partie dun os et par des phnomnes de rsorption sur dautres
parties. Il existe une mosaque de champs dapposition et de rsorption aussi bien sur les
surfaces externes que sur les surfaces internes, ce qui provoque globalement un
mouvement (Fig. 2).
11
12
Elle se fait par un certain nombre de synchondroses orientes transversalement. Ces sutures se
ferment trs tt, soit la naissance, soit dans les 5 ou 6 premires annes de la vie. Seules les
synchondroses sphno-occipitales et septo-ethmodales sont actives jusqu lge adulte
(BAUME, 1966).
Lactivit de la synchondrose sphno-occipitale a pour effet de dplacer en bas et en arrire le
conduit auditif externe et surtout la cavit glnode. Cette action des synchondroses est
complte par des phnomnes dapposition-rsorption mineurs qui entranent la formation
des arcades sourcilires, orbitaires et des sinus frontaux.
1.3. Croissance du maxillaire
1.3.1. Croissance verticale
Limportance de la croissance des procs alvolaires est rendue moins apparente par la
descente du palais qui, assez plat et proche de lorbite la naissance sen loigne, laissant
progressivement le sinus derrire lui. Ceci se fait par rsorption sur la face suprieure (nasale)
et apposition sur la face infrieure (buccale). Le plan reste parallle lui-mme.
Les phnomnes de remodelage prennent une importance exceptionnelle au niveau de lpine
nasale antrieure qui se dplace vers le bas et larrire. Cette croissance modelante varie selon
la direction et limportance de la rotation maxillaire.
1.3.2. Croissance transversale
Une apposition osseuse importante a lieu sur la face externe des maxillaires, mais uniquement
dans la partie postrieure la zone prmolaire. La forme dpend :
-
BJRK, SKIELLER (BJORK et al, 1984) et FREISS ont montrs laide dimplants que
lactivit de la suture palatine mdiane se poursuivait jusqu 17 ans (fin de la croissance
suturale) et quil existe une hmi-rotation transversale des maxillaires qui entranent une
augmentation de la largeur inter-molaire et un raccourcissement de la longueur darcade (Fig.
3).
13
14
17
Au maxillaire, dont le volume est pyramidal, la surface tant rduite, les procs alvolaires
doivent compenser par une croissance oblique en dehors (centrifuge), tandis qu la
mandibule, larc basal tant plus large, leur croissance est oblique en dedans (centripte). De
ce fait, les mcanismes de compensation autorisent la coordination des arcades dentaires en
rduisant le primtre de larcade alvolaire mandibulaire et en augmentant celui du
maxillaire.
Enfin, plus que toute autre zone, les procs sont soumis aux forces musculaires, aux pressions
et interposition de toutes sortes. Tout dsquilibre (fonctionnel, musculaire, occlusal) aura un
retentissement sur cette zone qui cherchera ladaptation maximale. La thrapeutique
orthodontique et orthopdique exploite au maximum cette capacit.
1.5.1. Croissance alvolaire horizontale
Elle se fait la fois dans le sens vestibulo-lingual et dans le sens msio-distal
Laugmentation du primtre se fait par rsorption au niveau de la face interne et une
apposition sur la paroi vestibulaire dans la rgion postrieure.
La longueur de larcade temporaire entre 3 et 6 ans reste stable. Lruption des premires
molaires permanentes induit un allongement considrable des remparts alvolaires en arrire
et en dehors (au niveau de la tubrosit pour le maxillaire).
Lallongement de larcade alvolaire est tributaire non seulement de la croissance suturale
mais galement de lagrandissement mandibulaire en arrire et en dehors.
Lpaississement des procs alvolaire pendant la priode druption des dents temporaires
est d la croissance des germes successionnels qui sont situs sur le ct lingual des dents
temporaires. Ensuite, une apposition importante a lieu sur la face postro-externe des
maxillaires partir des prmolaires.
1.5.2. Croissance alvolaire verticale
Elle suit le dveloppement dentaire, dabord dans le sens occlusal, elle est rapide pendant la
priode prfonctionnelle de lruption des dents temporaires. Lorsque les dents
successionnelles (molaires permanentes) et accessionnelles (dents de remplacement) font
leur tour ruption, il se produit un nouvel accroissement vertical des procs alvolaires surtout
visible au niveau prmolo-molaire.
La croissance alvolaire maxillaire est surtout le fait dune apposition osseuse sur les trois
faces (interne, externe et infrieure) dans la rgion postrieure et sur les deux faces (interne et
infrieure) dans la rgion antrieure qui se dveloppe par rsorption. Cette rsorption ne fait
pas reculer le bord antrieur mais labaisse et est compense par une apposition sur les faces
palatines et infrieures (Fig. 6).
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La croissance verticale des procs alvolaires est rendue moins apparente par la descente des
lames palatines qui subissent une rsorption sur leur face suprieure (nasale) et une apposition
sur leur face infrieure (buccale).
Ce double processus de croissance vers le bas des procs alvolaires et de descente du palais,
provoque une croissance considrable en bas et en avant de la partie sous-nasale des
maxillaires.
Limportance de la croissance verticale des procs alvolaires dpend galement de lcart qui
spare le maxillaire de la mandibule. Lapposition osseuse au fond des alvoles et au niveau
du bord libre des procs alvolaires, en rponse labrasion occlusale et lusure des faces
latrales avec lge, ne cesse jamais compltement tant que les conditions biologiques locales
restent normales.
Le phnomne dOMEYER (OMEYER, 1956) rsume cette croissance verticale en
remarquant que la croissance des procs postrieurs maxillaires est deux fois plus importante
que celle des procs antrieurs. la mandibule, la tendance est inverse.
1.6. Rotations faciales
Au dbut des annes 1950, la croissance faciale tait considre comme stable en direction, et
ceci, suite aux tudes de BROADBENT (1937) et de BRODIE (1942) qui la dcrivaient,
comme un phnomne rayonnant et proportionn autour dun centre basicrnien, produisant
des accroissements homothtiques des constituants de la face en conservant les inclinaisons et
les relations initiales.
SCHUDY est incontestablement l'auteur qui a initi le changement dans l'esprit des cliniciens
en introduisant les notions de divergence de la face avec la description des diffrents types
faciaux: hypo divergent, normo ou hyper divergent (SCHUDY, 1965) suivi par SASSOUNI
(1969) (in CHATEAU) qui dcrit alors les types faciaux openbite et deepbite
squelettiques et SCHENDEL puis OPDEBEECK et BELL (OPDEBEECK et al, 1977 in
19
CHATEAU) qui dcrivent le syndrome de la face longue (Long Face Syndrom) quand la
hauteur faciale antrieure infrieure est augmente et le syndrome de face courte quand
elle est diminue.
Cette notion de divergence faciale se mesure, et exprime donc des proportions et des
disproportions verticales entre les tages suprieur et infrieur, antrieur et postrieur de la
face, qui sont la base du diagnostic morphologique localis.
Il faut faire la distinction entre la typologie faciale qui reprsente un tat, une notion statique
et la rotation qui exprime un mouvement de croissance, une notion dynamique.
La rotation est au type facial, ce que la dentition est la denture.
1.6.1. Moyens dtude : technique implantaire de BJORK
Cest en 1955 que BJORK introduit le terme de rotation de croissance, il lemployait pour
dcrire un phnomne particulier se produisant pendant la croissance de la tte
Pour visualiser et comprendre ce phnomne de rotation, BJORK, ds 1951, dcide
dimplanter des repres mtalliques radio opaques dans les zones stables du maxillaire et la
mandibule lui permettant, grce une tude longitudinale, de suivre le dplacement de la
pice osseuse sur elle-mme et dtudier les variations de formes, au cours de la croissance.
Labsence de croissance interstitielle dans le tissu squelettique osseux confre aux implants la
qualit de marqueurs de la permanence de los sur les radiographies annuelles successives.
Le dplacement des implants (relis par la ligne implantaire), par rapport la base du crne
rvle lintensit et le sens de la rotation de croissance.
La superposition sur les implants maxillaires ou mandibulaires de deux tlradiographies
successives permet de prciser les transformations associes aux rotations de croissance :
20
Des repres anatomiques stables ont aussi t dcrits la base du crne (LAUTROU, 1994) :
Les structures reconnues comme stables par BJORK sont :
- La bordure antro-infrieure de la selle turcique
- La portion verticale de la face endocranienne de la grande aile du
sphnode qui est la limite antrieure des fosses crbrales moyennes
- La paroi antrieure de la fente ptrygo-maxillaire
- La lame crible et les structures trabculaires sus et sous-jacentes (image
de cellules des masses latrales ethmodiennes)
La ligne de DE COSTER est lgrement diffrente et comprend :
- La bordure antro-infrieure de la selle turcique
- La gouttire optique
- Le planum sphnodal
- La suture sphno-ethmodale
- La face suprieure des cellules latrales fronto-ethmodales (constitue
par la portion horizontale de la corticale interne du frontal et non par la
lame crible de lethmode, laquelle lui est sous-jacente)
- La corticale interne du frontal
Base du crne :
1. Ligne de DE COSTER.
2. Ligne de BJORK
Maxillaire :
3. Contour
antrieur
du
processus zygomatique
Mandibule :
4. Canal dentaire infrieur
5. Contour infrieur de la
crypte osseuse dun germe
de molaire permanente ou
de
prmolaire
avant
l dification radiculaire
6. Contour interne de la
corticale
symphysaire
infrieure
Fig. 7 : Les structures anatomiques stables (Lautrou, 1994).
21
dune part, le squelette vivant mandibulaire reprsent par la ligne implantaire ou par
une ligne de rfrence qui reproduit les structures stables de la mandibule, et la
matrice des tissus mous de recouvrement la frontire avec les limites priostes du
squelette vont faire chacun leur propre rotation.
Nous pouvons donc dire qu'une rotation est squelettique et que lautre est matricielle.
22
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24
BJORK et SKIELLER indiquent que la rotation matricielle est fluctuante et pendulaire, elle
peut changer de sens, alors que les rotations squelettiques totales et intra matricielle sont
toujours de mme sens.
On peut dire que la rotation intra matricielle est la rotation du corps dans la matrice, on la
mesure en faisant la diffrence entre les rotations totale et matricielle.
Mathmatiquement cela nous donne :
(R.I.M.) = (R.T.) - (R.M.)
La rotation totale est donc la somme des rotations matricielle et intra matricielle
Ce qui donne :
(R.T.) = (R.M.) + (R.I.M.)
Ainsi, pour BJORK et SKIELLER, il est clair que le condyle impose une direction et une
quantit de croissance la mandibule sous linfluence des facteurs gntiques et que le
rsultat cliniquement observable (contours mandibulaires sur une tlradiographie de profil,
par exemple) nat de la confrontation des deux entits squelettique et matricielle linterface
priost, chacune voluant pour son propre compte.
La rotation intra matricielle tant le rvlateur des diffrences de leurs comportements.
Les schmas de la rotation intra matricielle de BJORK et SKIELLER permettent de mieux
comprendre les modelages priosts qui affectent le rebord basilaire de la mandibule (Fig.
11).
Lorsque la ligne des implants opre une rotation antrieure par rapport la ligne matricielle
(ou bord mandibulaire), limplant postrieur est rapproch de la matrice et le squelette se
rsorbe, mais limplant antrieur sen loigne et le squelette subit une apposition.
Dans la rotation postrieure, le mcanisme est invers.
25
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Si langle se ferme :
Si langle souvre :
Il y a rotation faciale postrieure, avec une croissance verticale de la mandibule, un recul des
cavits glnodes et du menton.
Le plancher des fosses nasales est fortement rsorb en arrire ; on a une rotation postrieure
du maxillaire.
Cest la typologie dolychofaciale de RICKETTS ou open-bite de SASSOUNI (in CHATEAU,
1975).
27
Les rotations maxillaires peuvent tre aussi partielles. Au cours de la croissance, on peut voir
apparatre une angulation entre le palais primaire et secondaire due la bascule du
prmaxillaire dans le sens sagittal autour dun axe constitu par la suture incisivo-canine.
La croissance verticale est fortement influence par lenvironnement fonctionnel.
Cette rotation du prmaxillaire peut aussi se faire dans le sens horizontal autour dun axe situ
dans la rgion canine, produisant un allongement de larc incisivo-canin.
1.6.3.2. Les rotations mandibulaires
o Les rotations antrieures et postrieures selon BJORK :
Ltude longitudinale de la croissance des enfants sudois porteurs dimplants mtalliques a
permis de mettre en vidence les phnomnes de rotation mandibulaire. Cette rotation est
rvle par le dplacement des implants.
BJORK (1969) distingue alors une rotation de croissance antrieure et une rotation de
croissance postrieure selon que limplant antrieur se dplace plus ou moins que limplant
postrieur.
Dans la rotation postrieure, les lignes implantaires oprent une rotation telle que sur les
radiographies successives, superposes sur la base du crne, elles se rejoignent en arrire de la
face.
Dans la rotation antrieure, les lignes implantaires se rejoignent en avant de la face.
BJRK a dcrit les des signes structuraux de croissance (BJORK, 1969) :
- rotation antrieure, la plus frquente
- rotation postrieure
Caractres
1 - Direction du condyle
Rotation antrieure
trapu, dirig en avant
Rotation postrieure
allong, grle, inclin vers
l'arrire
2 - Image du canal
Courb
rectiligne
3 - Forme de la branche montante longue et large
troite et courte
4 - Angle mandibulaire
Ferm
ouvert
5 - Forme du bord infrieur de la bord infrieur de la chancrure
branche horizontale
mandibule en rocking
chair
6 - Symphyse mentonnire
grand axe dirig vers grand axe dirig vers
orientation
l'avant
l'arrire
forme
paisse
en
bulbe fine, en goutte d'eau
corticale
d'oignon
mince
paisse
7- Angle inter-incisif
ouvert
ferm
8 - Hauteur de l'tage infrieur de diminue
augmente
la face
Tableau 13 - Signes structuraux de BJORK (BJORK, 1969)
28
Selon BJORK (1969), le condyle possde une direction de croissance dcrivant un angle
moyen de -6 (vers l'avant) par rapport la tangente au bord postrieur de la branche
montante avec des variations individuelles de -26 +16 pour les cas extrmes de rotations
antrieure et postrieure (Fig. 14).
29
31
Chez les sujets rotation postrieure, toutes les parties de la mandibule semblent
sorganiser pour donner une longueur mandibulaire maximale ; le condyle a une
direction postrieure et langle goniaque a des valeurs leves.
Chez les sujets rotation antrieure, toutes les parties de la mandibule semblent tre
adaptes pour une longueur rduite ; le condyle a une direction de croissance verticale
et langle goniaque a une faible valeur.
De plus, les rsultats de cette tude indiquent que quand la croissance de la mandibule excde
la croissance maxillaire, lexcs est dissip au travers dun fort degr de rotation antrieure.
Une de leurs conclusions est que : la rotation mandibulaire fait partie dun mcanisme de
rgulation visant harmoniser les rythmes de croissance des diffrentes parties de la face .
La rotation mandibulaire est le mcanisme dajustement de la mandibule au complexe
maxillaire.
En 1978, LAVERGNE et GASSON prsentent une analyse de la rotation mandibulaire, et
proposent des dfinitions fonctionnelles des rotations mandibulaires.
Ils distinguent:
o La rotation positionnelle (Fig. 17) :
Elle renseigne sur les changements de position de la ligne implantaire par rapport une
rfrence basicrnienne (en gnral SN).
Elle caractrise la position de la mandibule dans la face, elle est lquivalente de la rotation
totale de BJORK et SKIELLER (1983).
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33
34
Ce mouvement est suivi dun phnomne de remodelage du ramus, qui modifie la forme de la
mandibule, en oprant une rotation de son contour autour du squelette vivant, reprsent par
les implants (mouvement similaire celui de la rotation intra matricielle).
Ce remodelage est dintensit variable en fonction de limportance de la rotation
contrebalanante.
Selon DIBBETS, le dclenchement de cette rotation est sous la responsabilit de la matrice.
o La proportion contrebalanante :
En 1990, DIBBETS complte sa dmonstration et prcise que la rotation contrebalanante est
une composante circulaire de la croissance condylienne, accompagne dun modelage slectif
et coordonn, mais qui ne contribue pas lallongement de la diagonale mandibulaire.
Autrement dit, sil y a une composante circulaire de la croissance condylienne qui ne participe
pas lallongement de la mandibule, il y a une composante linaire qui, elle, doit participer
cette croissance (Fig. 19).
DIBBETS dfinit alors la notion de proportion contrebalanante ou proportion de la
croissance condylienne qui participe laugmentation de la diagonale mandibulaire .
Elle permet de connatre la part de la croissance condylienne destine lallongement de la
mandibule.
La proportion contrebalanante est obtenue en faisant le quotient de lallongement de la
diagonale mandibulaire par la croissance condylienne multipli par cent.
Lallongement de la diagonale mandibulaire est obtenu par la diffrence entre la longueur
Pog.Ar finale et la longueur Pog.Ar initiale.
La croissance du condyle est mesure, sur une superposition structurale mandibulaire ou
implantaire, entre les points Articulare initial et final.
La proportion contrebalanante sexprime en pourcent et se calcule :
PC % =
(Ar2-Ar1)
(Pog-Ar2)-(Pog-Ar1)
x 100
35
36
Cas n
14
3
13
17
21
16
Classification
Croissance
Croissance
Proportion
dANGLE
Condylienne
Mandibulaire Contrebalanante
II.2
11,7
23,6
50 %
II.2
10,3
17,8
58 %
I
14,2
18,9
75 %
I
16,0
21,0
76 %
III
14,8
16,7
89 %
III
18,2
20,3
90 %
Fig. 21 : Proportions contrebalanantes et classification dANGLE (Dibbets).
Classification dANGLE
Proportion Contrebalanante
X
96%
I/II
III I
90,5% 85% 76%
II.1
65,5%
II.2
59%
37
2. La classe II division 1
2.1. Dfinitions
- La classe II squelettique :
Il sagit dune dysmorphose du sens antro-postrieur caractrise par un dcalage basal entre
le maxillaire et la mandibule, le maxillaire tant trop en avant par rapport la mandibule.
- La classe II dentaire :
La classification dANGLE dcrit des rapports inter-arcades dans le sens antro-postrieur
des dents de 6 ans (premire molaire). Dans le cas dune classe II dentaire, il y a distocclusion
de la molaire mandibulaire par rapport la molaire maxillaire. Cette classification est
complte par les rapports canins.
- La classe II division 1 :
La classe II division 1 (Fig. 23) est une classe II dentaire (molaire et canine) et squelettique
caractrise par une vestibuloversion des incisives maxillaires et un surplomb exagr
(BASSIGNY, 1992).
Dans une tude finlandaise transversale effectue sur 489 enfants en denture mixte :
- La classe II molaire et canine reprsente 52.4% de la population denfants en denture
mixte (confirm par WILLEMS et al, 2001).
- Le surplomb incisif est excessif (> 4 mm) dans 26.7% des cas.
- Le recouvrement est excessif (> 4 mm) dans 33.8% (KESKI-NISULA et al, 2003).
38
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- La dglutition :
Ds les premires heures de sa vie, lenfant adopte une dglutition primaire caractrise par
linterposition linguale entre les arcades et une contraction des muscles peri-buccaux.
Physiologiquement, avec lapparition dentaire, lenfant va voluer vers une dglutition dite
secondaire ou adulte. Celle-ci sera caractrise par des arcades dentaires en contact, un appui
linguo-palatin et un jeu musculaire facial inerte. La persistance de la dglutition primaire
devient atypique partir de 6-7 ans avec une interposition linguale antrieure.
Chez les sujets prsentant une dglutition atypique, on observe notamment une infraclusion
avec une vestibuloversion des incisives maxillaires (Fig. 25 et 26).
- La phonation :
La phonation est la premire fonction tre dveloppe la naissance. Elle est reprsente
par le cri de lenfant.
La phonation intresse 3 tages buccal, respiratoire, glottique.
Les cavits de rsonance comme les fosses nasales, la bouche et le pharynx interviennent
galement en agissant sur la modulation du timbre vocal. Les perturbations phonatoires
peuvent avoir :
- Une tiologie locale soit anatomique, dynamique, lsion des nerfs priphriques
(trauma,) ou suite la prsence dun corps tranger (ex. : prothses)
- Une tiologie gnrale par atteintes du systme nerveux central (cortex moteur, centre de
la dglutition).
Les anomalies phonatoires sont essentiellement dues au comportement du muscle lingual. On
peut retrouver dans les classes II division 1 des stigmatismes interdentals : la langue passe
entre les arcades dentaires lorigine de zozotement. Cependant, elle interviendrait peu dans
la morphogense dento-maxillo-faciale.
40
Les parafonctions :
Les plus frquentes parafonctions sont les tics de morsure, le bruxisme, la ventilation buccale
et la succion digitale (SHETTY et al, 1998).
Pour la succion, lexamen objective une infraclusion antrieur, un surplomb augment et la
langue sinterpose entre les arcades au moment de la dglutition (Fig. 27 et 28). La succion du
pouce doit normalement sinterrompre avant 7 ans. La succion est frquemment rencontre
chez les sujets prsentant une classe II division 1.
Fig. 27
Fig. 28
- De profil :
On observe une convexit faciale importante et langle naso-labial est diminu. On note
galement une procheilie suprieure, une inocclusion labiale avec des incisives maxillaires
visibles, une version de la lvre infrieure en fonction de la situation des incisives
maxillaires, une rtrochlie infrieure, un sillon labio-mentonnier marqu, une rtrognie et
une distance cervico-mentonnire diminue.
2.3.2. Examen endobuccal
- Examen intra-arcade :
Larcade maxillaire est le plus souvent troite et cette insuffisance de largeur, plus accentue
dans la rgion des prmolaires et des canines, donne cette arcade une forme en V (Fig. 30).
Elle tmoigne dune insuffisance de dveloppement transversal du maxillaire dans sa rgion
antrieure. Trs souvent, en dpit de laugmentation du primtre antrieur de larcade
entrane par la vestibuloversion des incisives, on relve un encombrement. On remarquera
enfin que, plus frquemment que dans les autres dysmorphoses, ces enfants prsentent des
fractures de leurs incisives centrales maxillaires (Fig. 31), plus exposes car ne bnficiant
pas de labri des lvres.
Fig. 31 : Fracture des incisives suprieures frquente dans les classes II division 1.
42
Larcade infrieure prsente la plupart du temps une forme plus arrondie dans la rgion
antrieure, voire plus carre , mais donne limpression dtre courte . noter quil
existe aussi des arcades troites, mais elles sont moins frquentes. Les incisives mandibulaires
sont linguo-verses en cas de succion du pouce (Fig. 27, 28) ou vestibules pour compenser le
dcalage osseux.
- Examen inter-arcades :
Dans le sens sagittal, on observe une classe II molaire, une classe II canine (Fig. 32) et le
surplomb incisif est augment (Fig. 34), en relation avec la vestubulo-version des incisives
maxillaires.
Dans le sens transversal, on peut quelquefois observer une occlusion inverse unie ou
bilatrale en relation avec une endognathie.
Dans le sens vertical, on peut observer parfois ( face longue ) une infraclusion (Fig. 33) ou
une supraclusion ( face courte ).
Le guide antrieur est absent et le patient peut avoir une habitude de propulsion mandibulaire.
43
44
Pour REISMEIJER et al, les sujets en classe II division 1 sont caractriss initialement par
une promaxillie et une rtromandibulie en denture mixte par rapport au groupe en classe I.
Avec le temps, la promaxillie persiste mais la rtromandibulie nest pas retrouv en denture
adolescente (REISMEIJER et al, 2004).
DELAIRE, dans une tude portant sur 111 sujets en classe II division 1, montre que les classe
II division 1 sont associes dans 87% des cas une classe II squelettique lie pour 50% des
cas une promaxillie, dans 23% des cas une normo-maxillie et dans 17% des cas une
rtro-maxillie (DELAIRE, 2000).
Pour dautres auteurs, la malocclusion de la classe II saccompagne frquemment dune
rtrognathie et dun profil convexe qui perturbent lharmonie faciale (BACCETTI et al,
1997, ROTHSEIN et al, 2001).
A ces dcalages basaux, peuvent sajouter des anomalies :
- Alvolo-dentaires qui vont accentuer ou attnuer le dcalage
- Squelettiques :
o Transversale : endognathie
o Verticale : hypo ou hyperdivergent
45
La thrapeutique fonctionnelle trouve son origine en orthopdie gnrale dans les ides de
ROUX qui avancent lhypothse dune relation troite entre la forme et la fonction des
organes et du squelette.
3.1. Les activateurs de croissance
Historiquement, cest Pierre ROBIN qui a cr le premier un appareil orthopdique
fonctionnel. Il lappelle monobloc .
Les activateurs de croissance sont des appareils orthopdiques fonctionnels qui induisent une
position de morsure mandibulaire inhabituelle, reproductible, et guide par un positionnement
occlusal, muqueux ou mcanique. Ils activent les constituants de lappareil manducateur, et
leurs fonctions, afin de contribuer la correction des dysmorphoses squelettiques et dentoalvolaires chez le patient en cours de croissance.
En tenant compte du point commun de ces appareils qui est de placer la mandibule dans une
position thrapeutique diffrente de celle qu'elle occupe habituellement, LAUTROU propose
une classification des activateurs en fonction de la recherche de cette position et les moyens
d'y parvenir (LAUTROU, 1993 ; LAUTROU et al, 2000).
3.1.1. Classification des activateurs de croissance
3.1.1.1. Activateurs monoblocs rigides
Ces appareils sont drivs de ceux de ROBIN et dANDRESEN. Ils possdent une
interposition de rsine entre les arcades en occlusion et guident la mandibule dans une
position de rfrence de morsure en isomtrie, faisant deux des tooth borne appliances ,
cest--dire des dispositifs qui renforcent leur action de morsure partir de la proprioception
desmondontale.
La prescription de morsure de la mandibule dans linterposition de rsine est la composante
principale dactivation.
En fonction des positions de morsures prescrites, les rponses musculaires immdiates en
termes de forces dlivres, seront d'ordre :
- Myodynamique lorsque cette position reste en de de la position de repos
mandibulaire,
- Myotonique lorsque la position va au-del de la position de repos.
- Rponse mixte (HARVOLD, 1974 et WOODSIDE, 1985 cits par DUNGLAS et al,
2002).
3.1.1.2. Activateurs lastiques ou composites
46
RAKOSI souligne que lappareil orthodontique, du fait de sa position de morsure, sollicite les
muscles et transfre les forces dun endroit de la face un autre.
3.1.2.3. Dterminants articulaires
- Articulation temporo-mandibulaire :
Plusieurs tudes modernes concluent lexistence de contraintes sur larticulation au
cours de lexercice des fonctions (GASPARD 1971 ; PIFFAULT et DUHAMEL, 1963
cits par DUNGLAS et al, 2002).
- Articulation dento-dentaire ou occlusion :
Petrovic, dans la thorie du servosystme, fait jouer locclusion le rle de comparateur
priphrique qui renseigne sur la position de la mandibule par rapport au maxillaire et
dclenche une chane dvnements permettant dajuster la croissance du condyle pour
harmoniser les dplacements de croissance.
Des recherches chez lanimal (DEGROOTE, 1984) ont montr que la croissance condylienne
nest possible que si larticulation temporomandibulaire ne subit pas de surcharges excessives,
notamment lorsque la rgle du tripode (calage occlusal incisif et bilatral molaire) est
respecte.
Il faut donc rechercher une intercuspidation aussi stable que possible, pendant et la fin du
traitement.
- Articulation entre appareil et muqueuse buccale :
Elle constitue, bien que nappartenant pas aux articulations de lappareil manducateur, un
lment important pour expliquer le mode daction des activateurs de croissance, en
particulier ceux qui appartiennent la sous-famille des activateurs dits tissue borne appliance.
Avec les monoblocs rigides, les ailettes linguales qui sappuient sur la muqueuse ds que le
patient ouvre lgrement la bouche se voient aussi attribuer un rle de ractivation rflexe de
la propulsion mandibulaire (CHABRE, 1990 ; GAUMOND, 1986 ; PFEIFFER et GROBETY,
1972 cits par DUNGLAS et al, 2002)
48
Les activateurs de croissance ont pour objectif principal de corriger les dysmorphoses
squelettiques et dento-alvolaires chez le patient en cours de croissance. En fonction de
lactivateur de croissance choisi et des prescriptions de la position de morsure quil induit, on
peut sattendre un type de rponse.
- Les activateurs monoblocs rigides :
Ce sont essentiellement des dispositifs tooth borne appliances qui sont construits le plus
souvent en hyperpropulsion mandibulaire. La raction viscolastique des muscles
rtropulseurs induit un effet activateur dont la ligne daction passe largement en dessous des
centres de rsistance du maxillaire et de la denture en induisant une rotation horaire parasite
des constituants squelettiques et dento-alvolaires qui impose lutilisation dune force extraorale antrieure combine pour en rduire leffet (LAUTROU, 1993 ; TEUSCHER, 1978) et
limiter son retentissement facial sur le sens vertical en donnant une rsultante des forces
passant au plus prs du centre de rsistance du maxillaire.
Cette prcaution permet de limiter les effets parasites, et notamment de freiner la version
linguale des incisives maxillaires qui risquent de venir limiter la rponse mandibulaire en
rduisant prmaturment le surplomb par une combinaison de la rotation horaire squelettique
et de la rotation dento-alvolaire.
Leffet activateur combin des muscles lvateurs et rtropulseurs est transmis aux dents et au
squelette maxillaire par linterposition de rsine et freine leur dplacement de croissance en
bas et en avant.
la mandibule, leffet activateur donne une ligne daction de sens oppos celle de leffet
activateur maxillaire. Cest surtout la mandibule qui bnficie de cet effet par un allongement
de ses dimensions, de larticulation la symphyse. Ce gain mandibulaire en longueur est
exploit au mieux dans la rponse mandibulaire lorsque les paramtres de la divergence
faciale restent stables (LAUTROU, 1996). Une modulation de cet effet activateur peut tre
obtenu en privilgiant un dplacement plus horizontal (HERREN, 1959) ou plus vertical
(HARVOLD, 1974) qui recrutera prfrentiellement les muscles rtropulseurs ou les muscles
lvateurs.
- Les activateurs lastiques ou composites :
Ce sont essentiellement des dispositifs tissue borne appliance qui sollicitent la musculature
pour propulser la mandibule de manire rflexe. La raction viscolastique est donc quasi
inexistante et les forces cres par leffet activateur trs faible. Ce sont des appareils
parfaitement indiqus pour une propulsion progressive (BASSIGNY, 1991). Ils
accompagnent la croissance mandibulaire, en provoquant un rattrapage avec une propulsion
qui est active de lordre de 1 mm tous les 6 mois (Frnkel et Frnkel).
Les types faciaux tendance verticale doivent tre vits dans les indications de ces appareils,
quil sagisse de sujets hyperdivergents ou de sujets face longue, car lun des effets le plus
couramment constat est laugmentation de la hauteur faciale. Il faudra plutt lui prfrer des
types faciaux normo- ou hypodivergents.
- Les activateurs propulseurs bute :
49
Ce sont des dispositifs mcaniques qui, sappuyant sur les dents par des systmes dancrage
amovibles (AMORIC, 1990 ; BASSIGNY, 1991 ; MAC NAMARA, 1981) ou fixes
(PANCHERZ, 1979), ne font appel aucune aide fonctionnelle (proprioception desmodontale
ou rflexe dvitement) pour limiter ou canaliser les forces musculaires gnres par la
position de morsure.
Leffet viscolastique dpend de lamplitude de la propulsion mandibulaire qui est plus
facilement modulable sur ces appareils, ce qui permet de pratiquer une propulsion progressive
(CHATEAU, PETIT 1983). Cependant, ces dispositifs permettent dobtenir des rsultats
dune grande rapidit, le contact incisif tant gnralement atteint dans les 6 mois.
Lensemble dento-alvolaire subit un recul au maxillaire, de lordre de 2 mm avec la bielle
(PANCHERZ, 1979, 1986), sans version incisive, alors qu la mandibule, il y a une drive
msiale de la denture de 2 mm avec une vestibulo-version incisive denviron 6 qui rcidive
75 % de sa valeur dans les 12 mois suivant la dpose de lappareil (PANCHERZ, HANSEN,
1986).
3.2. Le Distal Active Concept ou technique DAC
3.2.1. Dfinition
AKNIN, en 1995 et 1998 (AKNIN, 1995 ; AKNIN, 1998), propose une approche
thrapeutique de correction de la Classe II : la Technique de Distalisation Bilatrale
Progressive, appele ensuite "Distal Active Concept" (DAC).
La thrapeutique du distale active Concept introduit de nouvelles squences de traitement
qui permettent une correction des malocclusions de classe II molaire, tout en crant un
environnement favorable lexpression de la croissance mandibulaire.
Cette nouvelle approche thrapeutique permet de corriger les classes II dAngle sans
extraction orthodontique et sans auxiliaire extra-oral.
Le repositionnement mandibulaire obtenu par la propulsion de la mandibule, la sollicitation
thrapeutique de lunit dento-alvolaire, zone gchette du servo-systme dclenchant le
guidage mandibulaire et du jeu occlusal, sont les matrices fonctionnelles qui favorisent une
croissance squelettique mandibulaire.
Cette thrapeutique donne des rsultats trs rapides en terme dactivation de la croissance
mandibulaire et de rapidit de correction des anomalies dento-alvolaires comme lont montr
diffrentes tudes (AKNIN et al, 2001 ; AKNIN et al, 2005 ; EL-MEDAWAR et al, 2005 ;
LABE-MAZIERE, 2000 ; METROP, 2000 ; MORRA, 2000). Elle offre un bon compromis
entre le confort dutilisation du praticien et le confort du patient.
50
- Des cales sur les premires molaires mandibulaires pour dverrouiller la croissance
mandibulaire (AKNIN et al, 2005),
- Des tractions inter-maxillaires pour provoquer la propulsion mandibulaire,
- Des ressorts entre les incisives et les premires molaires maxillaires pour distaler ou
stabiliser la premire molaire maxillaire (LABE-MAZIERE, 2000 ; EL-MEDAWAR et al,
2005).
51
Contre-indications esthtiques :
- Lvres protrusives
- Inocclusion labiale en position de repos
- Sourire gingival important
Contre-indications squelettiques :
- Hyperdivergence faciale
Contres indications dentaires :
- Classe II bipro-alvolie
- Vestibuloversion coronaire initiale marque de l'incisive mandibulaire (IMPA>
100). Cependant, durant le traitement interceptif DAC, si la vestibulo-version
augmente pendant la phase active de 3, elle rediminue ensuite durant la phase de
surveillance pour revenir sa valeur initiale (CHAUTY, 2005).
- DDM importante suprieure 6 mm
- Orientation intra-maxillaire de 17 - 27 corono-msiale (la distalisation de 16 - 26
risque d'enclaver les deuximes molaires maxillaires)
- Encombrement postrieur : prvoir les germectomies prcoces de 18 28
Contre-indications parodontales :
- Dysharmonie dento-parodontale
3.2.3. Squences thrapeutiques
Le traitement en denture mixte dure environ 6 9 mois. Il constitue la premire phase dun
traitement en deux temps. La seconde tape seffectue en denture adolescente au moyen dun
traitement multi-attache.
3.2.4. Modes daction thrapeutiques
Comme le prcise AKNIN (AKNIN et al, 2001) la thrapeutique DAC, considre comme un
traitement combin, agit sur les phnomnes de rotation mandibulaire en favorisant la rponse
mandibulaire par l'intermdiaire des mouvements dento-alvolaires qui servent de matrice
fonctionnelle l'expression de la croissance squelettique.
Quatre lments vont intervenir dans la rponse de croissance en thrapeutique DAC (AKNIN
et al, 2000) :
1) Le dverrouillage et le repositionnement vertical du condyle mandibulaire.
52
Les cales verticales de verre ionomre provoquent une extrusion verticale condylienne des
cavits glnodes, qui active la matrice fonctionnelle musculaire. Cet tirement musculaire
semble contribuer solliciter la croissance condylienne et la croissance verticale du ramus. Le
repositionnement condylien dcomprime la zone bilaminaire et pourrait, selon MONGINI et
SCHMID (MONGINI et al, 1992) gnrer un remodelage articulaire de l'articultaiton
temporo-mandibulaire (ATM). Les cales molaires tablissent un contact vertical postrieur
qui dcharge les condyles, rpondant ainsi au principe du tripodisme tabli par DEGROOTE
(DEGROOTE, 1984) ; ce support vertical tant, selon lui, un point cl de l'expression de la
croissance mandibulaire chez le rat.
Le traitement libre le potentiel de croissance mandibulaire par la leve des verrous de
l'occlusion qui ralentissent la croissance verticale et sagittale de l'tage infrieur de la face par
l'emploi d'un plan de surlvation postrieure provisoire par adjonction d'une fine paisseur
de ciment verre ionomre en occlusal des 36 et 46.
Le premier acte thrapeutique est la correction de la supraclusion ainsi que des autres
"verrous" de l'occlusion permettant de dbloquer la position mandibulaire et de librer son
potentiel de croissance.
Cette premire tape thrapeutique aboutit un repositionnement physiologique de la
mandibule par rapport la base du crne. La rhabilitation des matrices fonctionnelles et des
tissus mous ainsi obtenue, permet une croissance harmonieuse et une stabilit postthrapeutique.
2) Le dverrouillage occlusal antrieur.
Les cales occlusales dverrouillent immdiatement l'occlusion dentaire ; les dents ne sont
donc plus en situation de blocage antrieur. Ds le dbut du traitement, la mandibule tant
libre de toute contrainte occlusale, son potentiel de croissance peut s'exprimer. Le servosystme (PETROVIC, 1973) de drglement occlusal contribue au repositionnement antrieur
de la mandibule, lui-mme favoris par la double mcanique de classe II 24h/24.
3) Le dverrouillage squelettique maxillaire postrieur.
Les ressorts en compression favorisent la croissance tubrositaire, centre primaire de
croissance selon ENLOW (ENLOW, 1990).
Dans le traitement des classes II, l'action squelettique ne s'explique pas uniquement par une
sollicitation de la rponse mandibulaire amplifie par une dclration simultane de la
croissance maxillaire car la thrapeutique devant aussi activer la croissance maxillaire
postrieure. Cest en cela que le DAC intervient dans les trois dimensions spatiales :
- Par un accroissement sagittal accentu grce lactivation du ressort en
compression.
- Par un accroissement transversal, grce larc orthodontique activ en expansion.
- Par un accroissement vertical, grce une adaptation verticale postrieure du
maxillaire la croissance du ramus qui contribue augmenter la hauteur postrieur
de la face.
53
Denture mixte
Denture adolescente
54
Lobjectif de cette tude est dvaluer les effets court et moyen terme du traitement
interceptif DAC en technique L.D.V. Les rsultats sont compars un groupe tmoin non
trait.
1. Matriel et mthode
1.1. Design de ltude
Il sagit dune tude comparative rtrospective multicentrique non randomise.
1.2. Droulement de ltude
Le traitement se droule en trois phases :
-
Traitement
Surveillance
Multi-attache dalignement
interceptif DAC
t1
Phase I
t1
t2
Phase II
Figure 37
1.3. Critres dinclusion et de non-inclusion
Les sujets de ltude ont t collects de faon alatoire parmi les dossiers.
Ont t slectionns les dossiers des sujets :
-
55
pour le groupe non trait : des centres de soins dentaires de Lyon et Paris nayant
eu aucun traitement orthodontique ou extractions pilotes quel quil soit durant la
priode considre (de t1 t2),
pour le groupe trait, les critres dinclusion sont le fait :
o que le traitement interceptif a t mis en place au cabinet du Docteur Aknin
Villeurbanne, quel que soit le rsultat thrapeutique obtenu, quelque soit
la coopration (travail en intention de traiter)
o quaucun autre traitement nait t entrepris. Les patients ayant bnfici
dune phase thrapeutique orthopdique (disjonction), orthodontique
(leve de supraclusion) ou dextractions pilotes sont exclus.
o quaucune contention nait t mise en place aprs la phase dinterception.
56
Afin de comparer lhomognit filles-garons entre les deux groupes, un test Khi-2 est
effectu avec un seuil de 5 %.
1.6. Technique cphalomtrique, lanalyse structurale L.D.V
Cette analyse cphalomtrique structurale est issue des travaux de LAUTROU, DUNGLAS et
VERMELIN. Elle permet de lier les dplacements squelettiques des rotations de croissance
aux intensits des dplacements des points classiques de lanatomie cphalomtrique, dans les
directions antro-postrieure et verticale.
1.6.1. Principe et mthode de superposition structurale
57
58
59
60
62
63
65
66
de 60-65% chez les tmoins non traits 75-80% chez les traits (LAUTROU, 1998). Cette
mesure renseigne sur le changement de forme de la mandibule qui, en gnrale, stire
pendant le traitement, en changeant la direction de la croissance condylienne.
La combinaison de linclinaison de la diagonale mandibulaire avec la proportion
contrebalanante renseigne sur la participation spatiale de la mandibule la rponse
mandibulaire. En effet, si la diagonale augmente son angulation par rapport F.Hs, elle perd
le bnfice de lallongement de celle ci en faisant descendre la symphyse au lieu de la faire
avancer. Mais elle renseigne aussi sur la participation morphognique de la mandibule la
rponse mandibulaire, plus cette mandibule stire en faisant grandir le condyle vers larrire,
plus la diagonale sallonge, ce qui, combin une bonne conservation de linclinaison de la
diagonale mandibulaire par rapport la base du crne, permet doptimiser la rponse
mandibulaire (LAUTROU, 1998).
67
2. Rsultats
Rappelons que le signe est ngatif si le dplacement aggrave la Classe II et positif sil
corrige la Classe II.
2.1. Caractristiques et homognit des chantillons t1
Age 1
Age 2
Dure d'observation
FMA
SNA
SNB
ANB
Tableau 46
138,5 mois
28,0 mois
25,0
81,3
75,2
6
10,6 mois
10,9 mois
4,7
4,1
3,3
2,1
68
La comparaison par test t de STUDENT ne montre pas de diffrence significative entre les
groupes sauf FMA qui est lgrement plus lev dans le groupe trait par DAC interceptif
(26.4) par rapport au groupe non trait (23.7) avec S*.
Lage t1 est plus faible dans le groupe trait par DAC interceptif (107.2 mois) par rapport au
groupe non trait (113.7 mois) avec S*.
De ce fait, la dure dobservation est plus leve dans le groupe trait par DAC interceptif
(31 mois) par rapport au groupe non trait (25.2 mois) avec S*.
U
Age 1
Age 1'
Age 2
Dure du traitement
Dure surveillance
Dure d'observation
FMA
dg
SNA
dg
SNB
dg
ANB
dg
I.Max Ant1 / F.Hs
dg
I.Mand Ant1 / F.Hs dg
Plan.Pal1 / FHs
dg
ML11 / FHS
dg
I.Max Ant1 / F.Hs mm
I.Mand Ant1 / F.Hs mm
I1 / F.Hs
mm
i1 / F.Hs
mm
Tableau 47
Groupe D.A.C
Ecart Type
Moyenne
Groupe tmoin
Moyenne Ecart Type
Test
107,2 mois
117,1 mois
138,2 mois
9,9 mois
10,8 mois
10,4 mois
10,6 mois
3,3 mois
113,7 mois
13,2 mois
138,8 mois
10,5 mois
21,1 mois
10,1 mois
31,0 mois
9,9 mois
25,2 mois
11,1 mois
S*
26,4
80,5
74,8
5,7
36,6
26,7
4,5
25,2
78,6
75,1
88,4
80,8
4,4
4,0
3,3
2,0
7,3
4,0
3,6
4,3
4,0
5,6
5,4
4,7
23,7
82,1
75,6
6,5
34,6
25,6
3,0
25,5
82,5
73,9
86,6
80,1
4,7
4,1
3,4
2,1
7,3
4,7
2,1
4,4
4,6
5,1
5,1
5,0
S*
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
NS
student "t"
S*
NS
-
69
U
I.Max Ant1 / F.Hs
I.Max Ant1' / F.Hs
I.Max Ant2 / F.Hs
I.Max Ant11' / F.Hs
I.Max Ant1'2 / F.Hs
I.Max Ant12 / F.Hs
Tableau 48
dg
dg
dg
dg
dg
dg
36,6
35,6
35,0
-1,0
-0,6
-1,6
7,3
7,0
6,8
3,3
4,7
4,7
Test
student "t"
NS
NS
NS
U
I.Mand Ant1 / F.Hs
I.Mand Ant1' / F.Hs
I.Mand Ant2 / F.Hs
I.Mand Ant11' / F.Hs
I.Mand Ant1'2 / F.Hs
I.Mand Ant12 / F.Hs
Tableau 49
dg
dg
dg
dg
dg
dg
26,7
27,0
24,4
0,3
-2,6
-2,3
4,0
4,7
4,7
1,8
2,3
2,3
Test
student "t"
NS
S***
S***
70
U
Plan.Pal1 / F.Hs
Plan.Pal1' / F.Hs
Plan.Pal2 / F.Hs
Plan.Pal11' / F.Hs
Plan.Pal1'2 / F.Hs
Plan.Pal12 / F.Hs
Tableau 50
dg
dg
dg
dg
dg
dg
4,5
3,3
3,7
-1,2
0,4
-0,8
3,6
4,1
4,0
1,7
2,5
2,3
Test
student "t"
S***
NS
NS
Pendant la phase active du traitement, entre t1 et t1, il y a une rotation antrieure du plan
palatin de 1,2 (S***) qui revient ensuite quasiment son inclinaison dorigine aprs la phase
de surveillance (NS).
- Rotation matricielle de la mandibule :
U
ML11 / F.Hs
ML11' / F.Hs
ML12 / F.Hs
ML111' / F.Hs
ML11'2 / F.Hs
ML112 / F.Hs
Tableau 51
dg
dg
dg
dg
dg
dg
25,2
26,2
25,1
1,0
-1,1
-0,1
4,3
4,6
4,8
1,7
1,9
1,9
Test
student "t"
S**
S**
NS
71
U
I.Max Ant1 / F.Hs
I.Max Ant1' / F.Hs
I.Max Ant2 / F.Hs
I.Max Ant11' /F.Hs
I.Max Ant1'2 / F.Hs
I.Max Ant12 / F.Hs
Tableau 52
mm
mm
mm
mm
mm
mm
78,6
78,7
79,8
-0,1
-1,1
-1,2
4,0
4,4
4,6
1,4
2,1
2,5
Test
student "t"
NS
S**
S**
Entre t1 et t1, on obverse lavance horizontale du maxillaire de 0,1mm qui est statiquement
non significative (NS). Cependant pendant la phase de surveillance, on note une avance
horizontale du maxillaire significative de 1,1 mm (S**). Entre t1 et t2, le maxillaire avance de
1,2 mm (S**).
- Dplacement squelettique de la mandibule :
U
I.Mand Ant1 / F.Hs
I.Mand Ant1' / F.Hs
I.Mand Ant2 / F.Hs
I.Mand Ant11' / F.Hs
I.Mand Ant1'2 / F.Hs
I.Mand Ant12 / F.Hs
Tableau 53
mm
mm
mm
mm
mm
mm
75,1
76,8
78,7
1,7
1,9
3,6
5,6
5,6
6,9
1,1
2,9
3,1
Test
student "t"
S***
S***
S***
Dans le groupe DAC interceptif, entre t1 et t1, on observe une croissance horizontale trs
significative de la mandibule de 1,7 mm (S***).
Pendant la phase de surveillance, entre t1 et t2, la mandibule une croissance horizontale
significative de 1,9 mm (S***).
Durant toute la dure dobservation, le groupe DAC interceptif a une croissance mandibulaire
horizontale significativement importante de 3,6 mm.
72
U
I1 / F.Hs
I1 ' /F.Hs
I2 / F.Hs
I11' / F.Hs
I1'2 / F.Hs
I12 / F.Hs
Tableau 54
mm
mm
mm
mm
mm
mm
88,4
84,6
88,6
3,8
-4,0
-0,2
5,4
5,3
6,6
3,1
3,6
3,3
Test
student "t"
S***
S***
NS
U
i1 / F.Hs
i1 ' /F.Hs
i2 / F.Hs
i11' / F.Hs
i1'2 / F.Hs
i12 / F.Hs
Tableau 55
mm
mm
mm
mm
mm
mm
80,8
82,0
83,7
1,2
1,7
2,9
4,7
5,3
6,2
2,6
3,5
3,0
Test
student "t"
S*
S**
S***
Pendant la phase active, entre t1 et t1, le bord libre de lincisive centrale mandibulaire avance
horizontalement de 1,2 mm de faon statistiquement significative (S*).
Pendant la phase de surveillance, entre t1 et t2, le bord libre de lincisive centrale
mandibulaire avance horizontalement de 1,7 mm de faon statistiquement significative (S**).
Globalement, entre t1 et t2, le bord libre de lincisive centrale mandibulaire avance
horizontalement de 2,9 mm (S***).
73
U
I11' - I.Max Ant11'
I1'2 - I.Max Ant1'2
I12 - I.Max Ant12
Tableau 56
mm
mm
mm
3,8
-2,8
1,0
2,9
3,6
2,4
Test
student "t"
S***
S***
S*
Entre t1 et t1, lincisive centrale maxillaire recule horizontalement de 3,8 mm par rapport au
maxillaire (S***).
Pendant la phase de surveillance, entre t1 et t2, lincisive centrale maxillaire avance de 2,8
mm par rapport au maxillaire. On observe donc une rcidive significative (S***).
Pendant toute la phase dobservation, on note le recul de lincisive centrale maxillaire par
rapport au maxillaire de 1 mm (S*). Cependant, elle ne revient pas sa situation initiale.
- Dplacement de lincisive centrale mandibulaire par rapport la mandibule:
U
i11' - I.Mand Ant11'
i1'2 - I.Mand Ant1'2
i12 - I.Mand Ant12
Tableau 57
mm
mm
mm
-0,5
-0,2
-0,7
2,2
2,7
1,8
Test
student "t"
NS
NS
S*
74
U
I - i1
I - i1'
I - i2
I - i11'
I - i1'2
I - i12
Tableau 58
7,6
2,6
4,9
5,0
-2,3
2,7
2,7
1,7
2,0
3,2
2,2
2,3
mm
mm
mm
mm
mm
mm
Test
student "t"
S***
S***
S***
Participation squelettique
+ 2,4 mm (89%)
Maxillaire
- 1,2 mm
Mandibulaire
+ 3,6 mm
Participation dento-alvolaire
+ 0,3 mm (11%)
Maxillaire
+ 1 mm
Mandibulaire
- 0,7 mm
75
U
ArPog1 / F.Hs
ArPog1' / F.Hs
ArPog2 / F.Hs
ArPog11' / F.Hs
ArPog1'2 / F.Hs
ArPog12 / F.Hs
Tableau 60
mm
mm
mm
mm
mm
mm
38,3
38,6
38,4
0,3
-0,3
0,1
3,6
3,7
3,6
1,0
0,6
0,7
Test
student "t"
NS
NS
NS
U
CB11'
CB12
Tableau 61
%
%
78
61,7
18,0
47,1
Test
student "t"
-
76
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
dg
dg
36,6
35,0
7,3
6,8
34,6
31,8
7,3
6,0
NS
NS
dg
-1,6
4,7
-2,8
3,4
NS
Au temps t1, linclinaison de la ligne fictive implantaire maxillaire nest pas augmente
significativement dans le groupe DAC par rapport au groupe tmoin (NS).
Au temps t2, linclinaison de la ligne fictive implantaire mandibulaire nest pas augmente
significativement dans le groupe DAC par rapport au groupe tmoin (NS).
Entre t1 et t2, on nobserve pas de rotation statistiquement significative dans le groupe DAC
par rapport au groupe tmoin (NS).
- Rotation squelettique totale de la mandibule :
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
dg
26,7
4,0
25,6
4,7
NS
dg
dg
24,4
-2,3
4,7
2,3
24,3
-1,2
5,0
2,4
NS
NS
Entre t1 et t2, la rotation squelettique mandibulaire nest pas statistiquement diffrente chez les
sujets traits par DAC par rapports aux sujets tmoins (NS).
77
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
Plan.Pal1 / FHs
Plan.Pal2 / FHs
dg
dg
4,5
3,7
3,6
4,0
3,0
2,6
2,1
2,5
NS
NS
Plan.Pal12 / FHs
Tableau 64
dg
-0,8
2,3
-0,4
1,2
NS
Au temps t1, linclinaison du plan palatin est quivalente (NS) dans le groupe DAC et dans le
groupe tmoin (NS).
Entre t1 et t2, les rotations antrieures matricielles du maxillaire sont statistiquement
quivalentes (NS).
- Rotation matricielle de la mandibule :
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
ML11 / FHS
dg
25,2
4,3
25,5
4,4
NS
ML12 / FHS
ML112 / FHS
Tableau 65
dg
dg
25,1
-0,1
4,8
1,9
25,6
0,1
4,5
1,8
NS
NS
Entre les deux groupe, il ny a pas de diffrence significative entre les rotations matricielles
de la mandibule (NS).
78
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
mm
mm
78,6
79,8
4,0
4,6
82,5
83,4
4,6
4,7
NS
S*
mm
-1,2
2,5
-0,7
2,3
NS
Pendant la priode dobservation, entre t1 et t2, il ny a pas de diffrence significative entre les
deux groupes quant au dplacement horizontal du maxillaire (NS). A t2, limplant maxillaire
du groupe DAC est plus antrieur que limplant maxillaire du groupe non trait (S*).
- Dplacement squelettique de la mandibule :
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
mm
mm
75,1
78,7
5,6
6,9
73,9
75,4
5,1
5,1
NS
S*
mm
3,6
3,1
1,5
1,8
S***
79
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
Test
student "t"
I1 / F.Hs
I2 / F.Hs
mm
mm
88,4
88,6
5,4
6,6
86,6
87,8
5,1
5,9
NS
NS
I12 / F.Hs
Tableau 68
mm
-0,2
3,3
-1,2
2,1
NS
Rappelons que le signe est ngatif si le dplacement aggrave la classe II et positif sil corrige
la Classe II.
Entre t1 et t2, il ny a pas de diffrence entre les deux groupes concernant le dplacement
horizontal du bord libre de lincisive centrale du maxillaire (NS).
- Dplacement du bord libre de lincisive centrale de la mandibule :
U
i1 / F.Hs
i2 / F.Hs
i12 / F.Hs
Tableau 69
mm
mm
mm
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
80,8
4,7
83,7
6,2
2,9
3,0
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
80,1
5,0
81,5
5,6
1,4
2,0
Test
student "t"
NS
NS
S*
Entre t1 et t2, le bord libre de lincisive centrale mandibulaire des sujets traits par DAC
effectue un dplacement significativement (S*) plus important en avant dans la face (2,9 mm)
que le groupe tmoin (1,4 mm).
80
U
I1 - I.Max Ant1
I2 - I.Max Ant2
I12 - I.Max Ant12
Tableau 70
mm
mm
mm
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
9,7
4,1
8,7
4,2
1,0
2,4
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
4,1
5,7
4,5
7,0
-0,4
2,3
Test
student "t"
S***
S**
S*
Au temps t1, dans le groupe DAC, le bord libre de lincisive centrale maxillaire, par rapport
au maxillaire, est plus en avant de 5,6 mm (S***) que dans groupe tmoin.
Au temps t2, dans le groupe DAC, le bord libre de lincisive centrale maxillaire, par rapport
au maxillaire, est plus en avant de 4,2 mm (S**) que dans le groupe tmoin.
Pendant toute la phase dobservation, entre t1 et t2, dans le groupe DAC, le bord libre de
lincisive centrale maxillaire recule de 1 mm par rapport au maxillaire, contre une avance de
0,4 mm dans le groupe tmoin (S*).
- Dplacement de lincisive centrale mandibulaire par rapport la mandibule:
U
i1 - I.Mand Ant1
i2 - I.Mand Ant2
i12 - I.Mand Ant12
Tableau 71
mm
mm
mm
Groupe D.A.C
Moyenne
Ecart Type
5,7
5,0
-0,7
3,3
3,6
1,8
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
6,2
6,0
-0,2
5,0
5,4
2,1
Test
student "t"
NS
NS
NS
81
Participation squelettique
+ 2,9 mm / an (89%)
Maxillaire
- 1,5 mm / an
Participation dento-alvolaire
+ 0,4 mm / an (11%)
Mandibulaire
+ 4,4 mm / an
Maxillaire
+ 1,2 mm / an
Mandibulaire
- 0,8 mm / an
Groupe DAC
Participation squelettique
+ 1,1 mm / an (65%)
Maxillaire
- 0,9 mm / an
Participation dento-alvolaire
- 0,8 mm / an (35%)
Mandibulaire
+ 2,0 mm / an
Maxillaire
- 0,5 mm / an
Mandibulaire
- 0,3 mm / an
Groupe tmoin
Fig. 72 : Schmas rcapitulatifs de la rpartition des dplacements annualiss dentaires et
squelettiques contribuant la correction du surplomb incisif dans le sens sagittal entre t1 et
t2. Tout dplacement allant dans le sens de la correction de la Classe II est affect du signe +
et tout dplacement allant dans le sens de laggravation de la classe II est affect du signe -.
82
U
CB12
Groupe DAC
Moyenne
Ecart Type
61,7
47,1
Groupe tmoin
Moyenne
Ecart Type
64,3
56,8
Test
student "t"
NS
Tableau 73
La proportion contrebalanante des sujets du groupe D.A.C est en moyenne de 61,7 % contre
64,3 % pour le groupe tmoin.
83
3. Discussion
-
Design de ltude
Il sagit dune tude multicentrique : les sujets traits vivent Lyon, les sujets non traits
Paris et Lyon. Mme sil sagit de deux grandes villes, cela peut tre responsable de biais.
-
Le groupe DAC est constitu des 30 sujets dont 15 garons et 15 filles en denture mixte. Le
groupe tmoin est constitu de 32 sujets dont 18 filles et 14 garons. Lhomognit
filles/garons entre les deux groupes est statistiquement non significative.
Dans le groupe DAC, le traitement interceptif dbute plus tt que dans le groupe non trait.
La dure dobservation dans le groupe DAC est plus longue que pour le groupe tmoin
(31mois/25mois).
Lanalyse des patients composant le groupe tmoin fait apparatre quil sagit essentiellement
de sujet msodivergents tendance hypodivergents, alors que les sujets composants le groupe
DAC prsentent une divergence plus importante. On peut supposer que la croissance des
sujets hypodivergents est plus importante que celle des patients normo et hyperdivergents.
Cela peut favoriser le groupe non trait.
-
Nous avons utilis dans cette tude lanalyse L.D.V pour rpondre la demande du
Professeur LAUTROU qui souhaitait tudier et comparer les effets des diffrentes
thrapeutiques de corrections de la Classe II division 1 et ce, lchelle nationale.
Cette analyse structurale fait intervenir trois types de superpositions (gnrale, locale
maxillaire et locale mandibulaire).
Elle permet de mieux prciser les responsabilits des divers constituants dans leur propre
dplacement et dans ceux des units associes. Cette analyse est dynamique et sapplique
aussi bien ltude du traitement qua celle des effets sur la croissance.
Elle a lavantage davoir intgr les repres implantaires : avec les superpositions
implantaires, sont apparues de nouvelles donnes, qui indiquent clairement quil y a une
confrontation linterface prioste du squelette avec son environnement non squelettique
que rvlent les zones dapposition et de rsorption sur lenveloppe maxillaire et/ou
mandibulaire. Ces phnomnes de modelage limitent considrablement lutilisation des
repres cphalomtriques superposer pris sur le contour du squelette ou, tout au moins,
doivent faire rflchir sur le sens des dductions quon peut faire partir des superpositions
classiques. Lexemple comparatif des superpositions locales sur les implants et sur le plancher
des fosses nasales avec phnomne appositionnel ou rsorptif homothtique est tout fait
loquent.
84
Lexemple emprunt DIBBETS (1985) pour la mandibule montre clairement que lerreur est
encore plus grossire lorsque la rfrence de superposition opre une rotation comme le fait le
rebord basilaire de la mandibule dont langle est souvent lobjet de modelages alors que la
symphyse est stable.
Par contre, ces superpositions sont oprateurs-dpendants , il existe donc une variabilit
inter-oprateurs en ce qui concerne ces superpositions. Dans notre tude, lanalyse L.D.V
t effectue par des oprateurs diffrents, un pour le groupe DAC et deux pour le groupe
tmoin. Il en dcoule une variabilit des rsultats issus de lanalyse L.D.V de chaque groupe
conscutive aux deux oprateurs diffrents.
En ce qui concerne les superpositions, la superposition gnrale ralise par rapport aux
structures anatomiques stables de la base du crne, ainsi que la superposition locale
mandibulaire ne permettent que trs peu derreurs ou de variabilit inter-oprateur. Par contre
la superposition locale maxillaire parat beaucoup plus dlicate et sujette plus de variabilit
inter-oprateurs.
Lanalyse L.D.V permet, par rapport notamment lanalyse de TWEED, de visualiser de
faon claire et prcise les mcanismes de correction de la Classe II division 1, aussi bien dans
le sens horizontal que vertical. Cependant cette technique ncessite une trs bonne
connaissance de lanatomie radiologique et une trs bonne matrise des superpositions
structurales. Lanalyse L.D.V est dune aide prcieuse dans ltude des mcanismes de
correction de la Classe II division 1, mais elle est difficile mettre en place et ncessite des
comptences certaines.
Les avantages de cette analyse est quelle utilise comme lanalyse de PANCHERZ un repre
orthonormal.
De plus, elle vite lutilisation du point A : A et B peuvent tre considr comme des points
alvolaires (comme dans lanalyse de SASSOUNI) ou squelettiques (comme de lanalyse de
COBEN). Par consquent, LAUTROU critique leur utilisation pour mesurer le dcalage des
bases osseuses (LAUTROU, 2000).
-
85
ressorts montre systmatiquement une lgre perte dancrage antrieure (PERNIER et al,
2006 ; SFONDRINI et al, 2002).
Si lon compare ces effets avec les donnes de la littrature (essais randomiss avec groupe
tmoin non trait) :
- le bionator agit en freinant la croissance maxillaire sans agir sur la croissance
mandibulaire (JAKOBSSON, 1967 cit par KEELING et al, 1998) alors que dans
une autre tude le bionator agit en stimulant la croissance mandibulaire
(TULLOCH et al, 1997 cit par KEELING et al, 1998).
- lhyperpropulseur de CLARK : les effets orthopdiques sont faibles par rapport au
groupe non trait ; la correction est essentiellement obtenue par effets
orthodontiques (OBRIEN et al, 2004). La littrature montre que les rsultats de la
phase active en thrapeutique DAC sont suprieurs ceux obtenus dans un essai
randomis portant sur 83 patients avec la mme analyse cphalomtrique de
PANCHERZ avec lhyperpropulseur de CLARK compars avec 83 patients non
traits.
- la force extra-orale agit en freinant la croissance maxillaire sans agir sur la
croissance mandibulaire (JAKOBSON, 1967 cit par KEELING et al, 1998,
TULLOCH et al, 1997 cit par KEELING et al, 1998).
- la plaque de PHILIPPE agit en stimulant la croissance mandibulaire probablement
par action de freinage de la croissance maxillaire (KEELLING et al, 1998).
Dautres tudes rtrospectives (traits/ non traits) montrent :
- lactivateur dAndresen avec force extra-orale de classe II ne provoque pas
davance du point Pogonion (SALVADORI, 1977).
- le bionator provoque de faibles effets squelettiques (DE ALMEIDA et al, 2002) et
dimportantes compensations dento-alvolaires.
Ltude montre une meilleure exploitation de la croissance condylienne dans lallongement de
la diagonale mandibulaire par rapport au groupe tmoin car, en effet, prs de 4/5 de la
croissance condylienne ont particip a lallongement de la diagonale mandibulaire.
Il est noter, que la diagonale mandibulaire na pas vu son inclinaison varier au cours de la
phase active du traitement interceptif DAC, ce qui signifie que le traitement a t bien men
avec une bonne gestion du sens vertical.
- Effets dento-alvolaires pendant la phase active du traitement (entre t1 et t1) :
Pendant la phase active du traitement seul le dplacement lincisive centrale maxillaire
participe la correction du surplomb incisif en reculant de 3,8 mm (phnomne de
compensation). En effet, lincisive centrale mandibulaire reste stable au sein de la mandibule.
Au niveau de la mandibule, la correction du surplomb incisif est essentiellement due sa
croissance.
86
87
intressants car ils sont obtenus plus par croissance. Cependant, il est difficile de comparer les
rsultats (tude ici-ailleurs).
LE GOFF et LAUTROU, tudiant les modifications dento-squelettiques aprs traitement par
un activateur monobloc associ une force extra-orale , constatent une participation
squelettique de la correction de la Classe II division 1 de 55% et une participation dentoalvoalire de 45% (LE GOFF LAUTROU, 2003). DUNGLAS quen lui, trouve une
participation squelettique de 72% et une participation dento-alvolaire de 28% (DUNGLAS,
1998).
VERMELIN (mmoire CECSMO, 1998), tudie la rponse mandibulaire dans les
traitements des malocclusions de la Classe II division 1 dAngle par la technique F2 sans
extraction des prmolaires, est constate une participation squelettique la correction du
surplomb incisif de 53% et une participation dento-alvolaire de 47%.
88
4. Cas clinique
t1
t2
89
CONCLUSION
Cette tude permet de mettre en vidence le rle des diffrents facteurs lors dun traitement
DAC interceptif de classe II division 1 :
Les effets orthopdiques sont importants : on obtient une croissance mandibulaire double dans
le groupe trait DAC par rapport au groupe non trait.
Les rotations totales et matricielles sont anti-horaires et quivalentes celles du groupe non
trait.
La participation squelettique la correction du surplomb incisif est de 89% avec une
participation dento-alvolaire de 11%. Cette valeur est importante et intressante. Pendant la
phase de surveillance, conformment aux donnes de la littrature avec dautres dispositifs, il
existe une rcidive du surplomb incisif dorigine dento-alvolaire denviron 50%. Cependant,
le surplomb est largement corrig par rapport sa valeur initiale.
Ainsi, cette tude montre que le traitement interceptif DAC est un dispositif
orthopdique permettant la correction de la malocclusion de classe II division 1
dorigine mandibulaire sans promaxillie essentiellement par effet orthopdique.
90
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