Pois - Article Wikipédia
Pois - Article Wikipédia
Pois - Article Wikipédia
Pois
Pois
Pisum sativum
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Fabales
Famille Fabaceae
Sous-famille Faboideae
Tribu Fabeae
Genre Pisum
Nom binominal
Pisum sativum
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Fabales
Famille Fabaceae
Pois
mange-tout chinois
Sous-famille Faboideae
D'autres
documents
multimédia
sont
disponibles
sur
Commons
Le pois (Pisum sativum L.) est une espèce de plante annuelle de la famille des
légumineuses (Fabacées), largement cultivée pour ses graines, consommées comme
légume, ou utilisées comme aliment du bétail. Le terme désigne aussi la graine elle-même,
riche en énergie (amidon) et en protéines (de 16 à 40 %)[1] . Les pois secs se présentent
souvent sous la forme de « pois cassés ». Les pois frais sont plus couramment appelés «
petits pois ».
Le pois est cultivé depuis l'époque néolithique et a accompagné les céréales dans
l'apparition de l'agriculture au Proche-Orient. Il était dans l'Antiquité et au Moyen-Âge un
aliment de base en Europe et dans le bassin méditerranéen, l'association du pois, ou de la
fève, et du blé procurant une alimentation équilibrée notamment en protéines (à l'instar de
l'association haricot-maïs chez les Amérindiens). De nos jours sa culture est pratiquée dans
les cinq continents, particulièrement dans les régions de climat tempéré d'Eurasie et
d'Amérique du Nord.
Le pois sec est un aliment traditionnellement important dans certains pays, notamment le
sous-continent indien et l'Éthiopie, mais il est relativement délaissé comme féculent et
comme source de protéines dans la plupart des pays occidentaux, où il est désormais
principalement cultivé pour l'alimentation animale ou pour l'exportation. Depuis le
XVIIe siècle, le petit pois est devenu un légume frais très prisé, dont la consommation à
longueur d'année est favorisée par les techniques de conservation et de surgélation.
Aspects botaniques
Classification
L'espèce Pisum sativum appartient au genre Pisum, classé dans la tribu des Fabeae (ou
Viciae) en compagnie des genres proches Lathyrus L. (gesses), Lens Mill. (lentilles),
Vavilovia Fed. et Vicia L. (vesces)[2] . Le genre Pisum, après avoir compté plus d'une
douzaine d'espèces, n'en regroupe plus que deux : Pisum sativum L. et Pisum fulvum Sm.
Toutes les autres ont été reléguées au rang de sous-espèces ou variétés de Pisum sativum,
avec laquelle elles sont toutes interfertiles.
L'espèce Pisum sativum présente une très grande diversité génétique qui se manifeste dans
les nombreuses variations des caractères morphologiques des fleurs, des feuilles, des tiges,
des gousses et des graines, ce qui a motivé diverses classifications des formes
intraspécifiques. Les principales sous-espèces et variétés sont les suivantes[3] ,[4] :
• Pisum sativum L. subsp. elatius (Steven ex M. Bieb.) Asch. & Graebn. : c'est la forme
sauvage des actuels pois cultivés, originaire de la partie orientale du bassin
Pois 3
Description
Le pois est une plante grimpante herbacée annuelle, autogame.
Son génome comprend sept paires de chromosomes (2n=14)[6] . Sa taille est estimée à
4500 Mpb, dont 90 % sont constitués de séquences répétées de type rétrotransposons[7] .
Appareil végétatif
Appareil reproducteur
Le fruit est une gousse déhiscente bivalve, appelée aussi cosse, de 4 à 15 cm de long,
contenant de 2 à 10 graines rondes lisses ou anguleuses, de 5 à 8 mm de diamètre. Ces
gousses présentent des variations morphologiques selon les variétés, leur forme générale
est droite ou plus ou moins arquée, leur extrémité plus ou moins effilée ou tronquée. Elles
comportent généralement une membrane sclérifiée, le parchemin, qui est absente chez les
variétés de type « mangetout ». Leur couleur est généralement verte, parfois violette.
Pois 6
Histoire
Le pois est une plante très anciennement cultivée dans l'Ancien monde puisque sa culture a
vraisemblablement commencé il y a environ 8000 ans dans la région du Croissant fertile,
dans le même processus que certaines céréales (blé, orge) et d'autre légumineuses (vesce,
lentille). On a découvert dans des sites archéologiques du Néolithique de la Grèce à l'Irak
entre 7500 et 5000 ans avant Jésus-Christ, des restes provenant soit de plantes de
cueillette, soit de plantes domestiquées. Par la suite, sa culture s'est diffusée vers l'ouest
(Europe) et vers l'est (Inde). On en trouve trace notamment dans le site d'Hissarlik
(l'antique Troie), en Europe centrale (vers -4000 ans), en Europe occidentale (vers -2000
ans) et en Inde vers -2000 ans également[16] . Des restes de pois ont été retrouvés
notamment dans des habitats lacustres du début de l'Âge du bronze en Suisse et en France
(lac du Bourget)[12] .
Jéricho Néolithique Cisjordanie vers -7000 engrain, amidonnier, orge à deux rangs mondée,
avant poterie lentille, vesce
Çatal Hüyük, VI-II Turquie -5850 -5600 engrain, amidonnier, blé tendre, orge à deux rangs
mondée, vesce
Hacilar Turquie vers -7000 engrain spontané, amidonnier, orge à six rangs nue,
lentille, vesce
Ghediki Grèce vers -6000 engrain, amidonnier, orge à deux rangs mondée, orge
(Thessalie) -5000 à deux rangs nue, lentille, vesce
Le pois était cultivé dans l'Antiquité par les Grecs et les Romains. Il est notamment cité par
Théophraste dans son Histoire des Plantes au IIIe siècle av. J.-C., puis par Columelle (De re
rustica) et Pline dans son Histoire naturelle écrite vers l'an 77 de notre ère. Selon
Columelle, le pois était semé, comme les autres légumineuses, à l'équinoxe d'automne, en «
terre meuble et légère[18] ».
Vers l'an 800, sous Charlemagne, le pois est cité sous le nom de pisos mauriscos[19] parmi
les plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis. Les pois secs, faciles à
conserver, constituent tout au long du Moyen Âge l'une des principales ressources
alimentaires des classes pauvres. Ils sont souvent cuisinés avec du lard.
Un vieux quatrain paysan rappelle leur importance :
« Qui a des pois et du pain d’orge,
Du lard et du vin pour sa gorge,
Qui a cinq sous et ne doit rien,
Il se peut qu’il est bien[20] . »
Pois 8
Le pois sec a connu un nouveau développement vers la fin du XXe siècle siècle, orienté
surtout vers l'alimentation animale, en Europe d'abord, puis au Canada et en Australie
notamment.
En Europe, notamment en France, la culture du pois protéagineux s'est fortement
développée dans les années 1970-1980 comme source de protéines pour l'alimentation
animale. le facteur déclencheur fut l'embargo décrété en 1973 par les États-Unis sur leurs
exportations de tourteaux de soja, qui mit en évidence la dépendance stratégique de
l'Europe vis-à-vis des importations. En France par exemple, les surfaces cultivées sont ainsi
passées de 500 hectares en 1977 à 500000 hectares en 1985. Depuis la fin des années
1990, les surfaces ensemencées en pois tendent à régresser du fait de la baisse relative des
aides communautaires[33] .
Depuis le début des années 1990, le Canada, cherchant à diversifier ses productions
agricoles, a doublé sa production de pois secs (cultivés principalement dans les provinces
de Manitoba, Saskatchewan et Alberta) dont il est devenu le leader mondial et également le
premier exportateur, notamment vers l'Inde[34] .
En 1998, une carte génétique consensuelle du pois est établie et validée par les résultats
obtenus dans trois laboratoires différents[7] ,[35] .
Utilisations alimentaires
[36] ,[37]
Pois secs
Valeur nutritionnelle
moyenne pour 100 g
Eau 12 g
Protides/Glucides/Lipides
Protides 23 g
Glucides 56 g
Pois 10
Lipides 1,7 g
Vitamines
Vitamine B1 0,77 mg
Vitamine B2 0,20 mg
Vitamine B3 ou PP 3,1 mg
Vitamine C 3 mg
Vitamine K 930 mg
Sels minéraux
Calcium 60 mg
Chlore 50 mg
Fer 5,5 mg
Potassium 930 mg
Magnésium 130 mg
Sodium 40 mg
Phosphore 380 mg
Soufre 219 mg
Zinc 3,5 mg
Acides gras
Isoleucine 930 mg
Leucine 1480 mg
Lysine 1620 mg
Méthionine 210 mg
Phénylalanine 1000 mg
Thréonine 860 mg
Tryptophane 210 mg
Valine 1000 mg
Divers
Fibres 15 g
Cellulose 5,4 g
L'espèce Pisum sativum fournit plusieurs plusieurs types d'aliments tant pour l'homme que
pour les animaux :
• les pois secs, c'est-à-dire les graines récoltées à maturité, constituent un légume sec, et
sont aussi données aux animaux domestiques soit telles quelles (volailles, oiseaux) soit
sous forme de farines (porcins, bovins) ; ces graines sont aussi une matière première
pour l'industrie de transformation (amidonnerie, extraits protéiques),
• les pois frais, soit sous forme de graines immatures, soit de gousses entières également
immatures, sont un légume frais, les « petits pois »,
• les jeunes pousses feuillées sont aussi consommées en légume, particulièrement en Asie,
ainsi que les graines germées,
Pois 11
• la plante entière fournit un fourrage aux ruminants, soit en sec, soit en vert, frais ou
ensilé ; on utilise aussi à cet effet la « paille », c'est-à-dire les fanes restant sur le terrain
après la récolte des gousses ou des graines.
que les pois secs. Ils sont aussi intéressants pour leurs apports en lysine et en fibres,
composées en en majorité d'hémicelluloses lorsqu'ils sont jeunes. Les petits pois sont aussi
une bonne source de vitamine C (acide ascorbique) avec 25 m/100 g.
Les graines de pois secs contiennent divers facteurs antinutritionnels, notamment des
facteurs anti-trypsiques, des phytohémagglutinines et des tannins, en quantités toutefois
nettement plus faibles que chez d'autres légumineuses comme le haricot ou le soja. Les
tannins, présents dans le tégument des graines, sont absents des variétés à fleurs blanches.
Toutes les variétés de pois potagers (sauf certaines variétés de poids gourmands dont on ne
laisse pas les graines se développer), et de pois protéagineux sont à fleurs blanches. Les
tannins donnent en effet un goût amer aux graines et diminuent leur digestibilité.
La consommation de pois peut provoquer des réactions allergiques chez certaines
personnes, notamment en réaction croisée avec des allergènes de la lentille. Elles sont
provoquées par certaines protéines, les vicilines, présentes aussi chez la lentille et d'autres
légumineuses[39] .
Alimentation humaine
Le pois potager se consomme soit en sec, soit en frais.
En sec, c'est le « pois cassé » (graines dont les deux cotylédons sont séparés). Le pois cassé
est souvent préparé en purée. Il est vert ou jaune.
En frais, on consomme soit les graines seules, c'est le
pois vert ou « petit pois », lancé en France à l'époque
de Louis XIV, soit la gousse entière, c'est le «
mangetout » ou « pois gourmand », qui a une gousse
plate et se consomme au début de la formation des
grains sinon il a du parchemin. Les Américains ont
relancé le « croquetout » (sugar snap pea) qui est un
mangetout charnu à la gousse ronde qui se consomme
une fois les grains formés. Il est très sucré et plus
Petits pois en bocaux. L'appertisation
croquant que le mangetout.
altère la couleur des petits pois.
Les feuilles tendres et les jeunes pousses sont
également parfois consommées, notamment en Asie.
Le petit pois est la matière première d'une importante
industrie de mise en conserve (appertisation et
surgélation).
Les graines de pois secs torréfiées constituent un ersatz
de café[40] .
Pois gourmands
Pois 13
Commercialisation
Normalisation des
petits pois surgelés
calibrage B[41]
calibre Dimensions
des cribles ronds
Les petits pois se présentent sous trois formes : frais, en conserve ou surgelés. En France la
consommation est estimée à 2,2 kg par personne et par an, dont seulement 250 g de petits
pois frais à écosser (chiffres 2001)[42] .
Les petits pois frais, commercialisés en gousses, sont un produit de saison dont la part est
relativement marginale dans la consommation. Dans l'Union européenne, les pois à écosser
et mangetouts doivent respecter des normes de commercialisation fixées par un réglement
communautaire de 1999, qui prévoit notamment leur classement en deux catégories[43] .
Les petits pois en conserve (appertisés) sont disponibles toute l'année et constituent
l'essentiel du marché. Ils sont souvent vendus en mélange avec de jeunes carottes.
Les petits pois surgelés se sont développés depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Leur part, qui était d'environ 30 % en 2001 en France, tend à progresser.
Pour les petits pois en conserve et surgelés, les normes
Codex prévoient la possibilité de calibrer les pois en
trois ou cinq classes, d'extra-fins à moyens. Les
catégories les plus fines sont très recherchées pour les
conserves, moins pour les surgelés. Il existe chez ces
derniers une catégorie de calibre assez gros (supérieur
à 9 mm) vendus sous le nom de garden peas ou « gros
pois anglais ».
cageots de petits pois à écosser,
marché de Union Square Greenmarket,
Traditions culinaires
New-York
Pois 14
La soupe de pois jaunes est un plat emblématique du Québec. Dans Maria Chapdelaine de
Louis Hemon, elle est décrite comme une nourriture commune de campagnes québécoises
du début du XXe siècle.
Au Royaume-Uni, les pois cassés servent à la préparation d'un plat traditionnel, le pease
pudding.
Pois 16
Pois au wasabi
Alimentation animale
On appelle pois fourrager tout type de pois destiné à l'alimentation animale, y compris les
pois secs en grains qui sont appelés « pois protéagineux » en France, et a connu un très
fort développement de ses surfaces en France dans les années 1980. Il s'agit
principalement de variétés semées au printemps[51] .
En France, on appelle pois fourrager la plante entière quand elle est récoltée sous forme de
fourrage ou d'ensilage. Le pois fourrager est généralement cultivé en association avec une
céréale, triticale ou avoine, qui lui sert de tuteur et qui est récolté sec ou immature. On
utilise également la paille (c'est-à-dire les fanes) laissés sur le champ après la récolte des
pois pour nourrir les ruminants.
Ces pois sont employés pour l'alimentation des porcs et
des volailles pour leur richesse en énergie digestible
(équivalente à celle du blé) et en lysine[52] . Des études
ont montré que les protéines du pois sont moins bien
assimilées par les monogastriques que celles du soja[53]
. Il est toutefois possible de composer des aliments
porcins équilibrés avec du blé et du tourteau de colza,
qui apportent des acides aminés déficients dans le pois,
tels la méthionine et la cystine, en remplacement
d'aliments du type maïs - tourteau de soja, sous réserve
d'un léger complément en acides aminés de synthèse
composition moyenne d'une graine de (méthionine, tryptophane), solution intéressante dans
pois protéagineux les pays qui ne produisent pas suffisamment de soja et
qui dépendent des importations, tels les pays européens
et le Canada. En France, le pois protéagineux représente environ 20 % des formules
d'aliments composés pour porcs[51] .
Autres utilisations
Engrais vert
Le pois, à l'instar d'autre légumineuses à pousse rapide comme la vesce ou la gesse, peut
être cultivé comme engrais vert. Il présente l'avantage, intéressant notamment en culture
biologique, d'enrichir le sol en azote et d'améliorer sa structure[54] .
Usage médicinal
La farine de pois cassés a été utilisée pour confectionner des
cataplasmes émollients[57] .
Des études réalisées en Inde ont montré que l'huile extraite des pois
secs a des propriétés contraceptives. Le principe actif est la
M-xylohydroquinone. Donnée aux femmes par voie orale sous forme
de capsules de gélatine, elle permet une réduction de 60 % du taux
de grossesse[58] .
Plante ornementale
Variétés
Sans pouvoir rivaliser avec le pois de senteur, certaines variétés de 'Blauwschokker' à
fleurs rose et violet
pois ont un réel intérêt ornemental pour leurs fleurs, telles 'Magnum
bonum' aux belles fleurs blanches, qui fut présentée à l' exposition
florale de Chelsea en 1992[59] , ou 'Blauwschokker' à fleurs rose et violet et gousses
pourpres.
Bien avant Mendel, vers 1787, le botaniste anglais et président de la société d'horticulture
de Londres, Thomas Andrew Knight, alors qu'il cherchait à améliorer la production de
pommes à cidre, fit des expériences de croisements sur le pois, matériau plus commode
pour ses recherches, et obtint des résultats similaires, mais il ne sut pas en déduire des lois
génétiques[61] . On lui doit la création, par hybridation, des premières variétés de pois à
grains ridés[23] , dont Mendel démontra qu'elles étaient l'expression d'un gène récessif. Ses
travaux furent continués par Thomas Laxton, sélectionneur anglais dont le nom est attaché
à des variétés de petits pois.
Des études ont montré la possibilité d'utiliser des graines de pois transgéniques comme
véhicules pour la production d'anticorps recombinants utiles pour le diagnostic et la
thérapie de certains cancers[62] .
Pois 19
Culture
Le pois est l'objet de plusieurs types de cultures selon
les pays et la destination des produits. Les pois secs
sont cultivés traditionnellement dans un certain nombre
de pays du Tiers Monde où il constituent une culture
vivrière, pratiquée en saison froide ou dans des régions
d'altitude, en particulier en Afrique orientale (Éthiopie,
Ouganda, Kenya). Dans les pays développés (Europe,
Canada, États-Unis), c'est essentiellement une culture
mécanisée pour l'alimentation animale. Les petits pois
Champ de petits pois buttés
sont surtout cultivés dans les pays occidentaux,
(maraîchage)
principalement en grande culture pour la conserverie et
la surgélation, mais aussi en maraîchage professionnel
pour le marché du frais. Les petits pois sont souvent présents dans les jardins potagers
familiaux.
Culture de pois
palissés sur du grillage
Pois 20
Variétés cultivées
Toutes les variétés de pois sont des lignées pures. On connaît
plusieurs milliers de variétés locales dans le monde. Dans les
catalogues européens des espèces protégées, figurent (septembre
2008) 1390 variétés inscrites de pois[65] ,[66] , dont 514 de pois
fourragers et 776 de pois potagers.
La distinction entre les variétés s'appuie sur de nombreux
caractères morphologiques, 73 ont été retenus pour les épreuves
DHS (distinction, homogénéité et stabilité) du GEVES[67] . Ces
caractères portent notamment sur la forme et la couleur des
Variété à gousse
violette
graines, des gousses, des feuilles, des tiges, la hauteur des plantes,
la présence d'anthocyanes, la forme des grains d'amidon, la
résistance à diverses maladies...[68] .
Divers organismes dans le monde sont chargés de maintenir des collections de cultivars
afin de préserver les ressources génétiques, tels notamment l'institut Vavilov à
Saint-Petersbourg, le John Innes Centre à Norwich et l'Australian Temperate Field Crops
Collection à Horsham (État de Victoria, Australie). En France de telles collections, qui
représentait 6000 accessions en 1996, sont gérées par des organismes publics : INRA,
GEVES (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences) ou privés :
Groupement des sélectionneurs de pois[69] .
Les principaux critères qui ont fait l'objet d'améliorations par sélection ou mutation sont le
rendement, la résistance aux maladies (anthracnose, fusariose, graisse, mildiou, oïdium,
mosaïque commune), la résistance à la verse, la résistance au froid, la maturité groupée
(pour la récolte des pois de conserve), la finesse et la tendreté des grains, les qualités
nutritionnelles pour l'alimentation animale[67] .
32 variétés de pois ont été obtenues par mutagenèse induite, technique qui a permis
notamment de créer les variétés de type 'afila' à folioles transformées en vrilles. 14 variétés
ont été obtenues par l'usage de rayons X ou gamma et les autres par des croisements.[70] .
Plusieurs variétés de pois ont été obtenues par transgenèse depuis 1990 dans un contexte
de recherche fondamentale. Aucune ne fait l'objet de culture commerciale.
Pois potagers
Chez le pois potager, on distingue notamment les
variétés selon que les graines sont lisses ou ridées (plus
sucrées ; ce caractère est l'un de ceux utilisés par
Gregor Mendel dans ses études sur la génétique, ainsi
que selon la couleur des graines (jaune clair ou vert).
La sélection porte aussi sur la précocité et l'absence de
« parchemin » (mangetout). On distingue également les
variétés naines et les variétés à rames, qu'il est
nécessaire de tuteurer.
Goussses de la variété 'Merveille de
Dans les Plantes potagères de Vilmorin-Andrieux, paru Kelvedon'
en 1883, on compte environ 170 variétés de pois
potagers, qui se répartissent en variétés françaises, anglaises et allemandes. Ces variétés
sont classées en pois à écosser et pois sans parchemin, pois à grains ronds et pois à grains
ridés, variétés à rames, variétés demi-naines et variétés naines. Parmi les noms de variétés,
Pois 21
Variété
Variété 'Corne de bélier'
'Prince Albert'
Petits pois
à écosser
à grains lisses 'Blauwschokker' (à gousses violettes),
à rames 'Express Alaska, 'Caracatus', 'Serpette
amélioré' (à grains blancs),
' Roi des conserves', 'Prince Albert' (créée en
Angleterre vers 1830)
Petits pois
sans parchemin
mangetout 'Carouby de Maussane', 'Corne de bélier'
Pois de conserve
Les pois de conserve sont des variétés de printemps qui font l'objet de culture de plein
champ pour l'appertisation ou la surgélation. Pour des raisons de présentation et d'aspect,
les grains lisses vert clair sont recherchés pour la mise en boîte et les grains ridés et vert
foncé pour le surgelé. Les grains de petit calibre (extra fins) étaient les plus recherchés, car
synonymes de tendreté lorsqu'il s'agissait de variétés à gros grains cueillies précocement,
Pois 22
mais les sélectionneurs ayant produit des variétés à grains très fins, la finesse du calibre
n'est plus nécessairement un gage de tendreté. Celle-ci peut être appréciée par la mesure
de l'indice tendérométrique[74] . Dans le cas des surgelés ou des conserves, le Codex
alimentarius impose une valeur maximum pour la teneur en sucres insolubles dans l'alcool,
taux qui est lié au degré de maturité des pois, les sucres se transformant progressivement
en amidon dans les grains qui murissent et qui deviennent de ce fait plus farineux[75] ,[76] .
L'ajout de sucres (saccharose, sirop de glucose...), qui permet de renforcer le goût sucré
des petits pois, est autorisé par ce même Codex.
Pois fourragers
Les pois fourragers sont les pois destinés à l'alimentation animale, sous forme de fourrage
ou de grains secs. Il s'agit le plus souvent de variétés à fleurs pourpres et à grains gris de la
forme Pisum sativum L. subsp. sativum var. arvense (L.) Poir. Toutefois, en France, les
variétés sélectionnées depuis les année 1970 pour le production de pois secs pour
l'alimentation animale sont des pois à fleurs blanches appelés « pois protéagineux »[77] .
Exemples de variétés cultivées en France : 'Assas' (obtention INRA, 1964), 'Picar' (Carneau
Frères, 1992).
Pois protéagineux
Les variétés de pois protéagineux ont été sélectionnées
en France à partir de 1976. Ce sont des pois à grains
lisses, de couleur verte ou jaune, de gros calibre, tous à
fleurs blanches, sans tanins, ayant un taux élevé de
protéines et une faible activité antitrypsique.
Exemples de variétés : 'Finale', première variété
inscrite au catalogue en 1976, 'Solara', première
variété du type afila, 'Isard', variété d'hiver, inscrite en Variété 'afila' sans folioles
2004.
Techniques culturales
En grande culture, le pois est souvent tête de rotation et un bon précédent pour les
céréales qui peuvent profiter de l'enrichissement du sol en azote. Un délai de cinq ans entre
deux cultures limite les risques de maladies.
La culture du pois nécessite un sol bien aéré. Le semis se fait en lignes régulièrement
espacées de 20 à 50 cm, à une profondeur moyenne de 3 à 5 cm. L'utilisation de semoirs de
précision (monograines) permet de mieux maîtriser la profondeur d'enfouissement des
graines et la densité du semis[78] . Celle-ci peut varier de 80 à 120 plants au mètre carré
selon les variétés. Pour la récolte mécanisée, le terrain doit être bien aplani pour faciliter le
passage de la barre de coupe près du sol, notamment en cas de verse.
Il est nécessaire de contrôler le développement des adventices dans la première phase de la
culture, avant l'installation du couvert végétal. En maraîchage, l'écartement des lignes
permet le désherbage mécanique (binage ou buttage), mais en culture de plein champ, où
les semis se font généralement avec des semoirs à céréales à faible écartement, l'utilisation
de désherbant en préémergence[79] ou postémergence est nécessaire. Pour obtenir un
terrain propre, on peut aussi utiliser la méthode du « faux semis » qui consiste en une
préparation superficielle du sol quelques semaines avant le semis afin de faire lever les
mauvaises herbes qui sont détruites avant le semis. Pour les pois de conserve, une attention
Pois 23
particulière doit être portée à l'élimination de la morelle noire (Solanum nigrum), adventice
commune et toxique dont les baies immatures, rondes et vertes, sont difficiles à séparer des
pois[80] . Les grains récoltés sont rapidement sujets à fermentation et doivent être traités
en usine dans les heures qui suivent la récolte.
Les pois mangetouts sont généralement tuteurés, ainsi que les petits pois cultivés dans les
jardins familiaux. Divers types de tuteurs sont employés : filets, fils, grillages, branchages,
etc. Le tuteurage est moins nécessaire pour les variétés naines et serait d'un coût prohibitif
en grande culture ; il est exclu dans le cas des cultures mécanisées. Les pois protéagineux,
cultivés en plein champ, sont souvent des variétés de type 'afila', qui se tiennent mieux
grâce à leur nombreuses vrilles et à leur surface foliaire plus réduite.
Fertilisation
L'apport d'azote est en principe inutile, les besoins, environ 250 kg/ha, étant couverts par
les reliquats présents dans le sol et surtout (environ 70 %) par la fixation symbiotique qui
se produit dans les nodosités, et dont l'activité serait inhibée par un apport massif d'azote.
Les exportations de potasse et de phosphore doivent être compensées par une fumure
phospho-potassique qui doit apporter au maximum, en tenant compte de la teneur initiale
du sol, 50 kg de potasse (K2O) et 160 kg de phosphore (P2O5) par hectare, cette dernière
de préférence sous forme de sulfate de potassium, pour apporter le soufre nécessaire.
Irrigation
Les cultures de pois ont d'importants besoins en eau, notamment au stade « début de
floraison - nouaison », au total de l'ordre de 300 mm. L'irrigation peut être nécessaire dans
certaines régions ou pour des sols à faible rétention d'eau. Ailleurs, dans les pays tempérés,
les réserves du sol et les précipitations sont souvent suffisantes pendant la période de
végétation. Ainsi, en France, 13 % des surfaces en pois protéagineux étaient irriguées en
2006, surtout dans la région Centre[81] .
Récolte
La récolte est manuelle pour les pois à écosser destinés
au marché du frais et les mangetouts. Elle peut se faire
en plusieurs passes, en fonction du degré de maturité,
pour obtenir la meilleure qualité possible. Le pois en
gousses ne supporte pas l'entreposage et doit être
commercialisé rapidement.
Pour les pois verts destinés à l'industrie de la
conservation/surgélation, la récolte est effectuée à
l'aide de récolteuses-égreneuses automotrices qui
Récolte manuelle
servent aussi pour les flageolets. Ces machines ne
cueillent que les gousses et l'extrémité des tiges. Elles
sont équipées d'une chambre de battage constituée de trois tambours : un contre-batteur
mobile de grande dimension dans lequel tournent un batteur excentré et un égreneur
tournant en sens inverse du précédent, qui permettent d'égrener les cosses par friction
sans abîmer les grains relativement fragiles. Cette récolte s'accompagne le plus souvent de
pertes, de l'ordre de 5 %, jusqu'à 25 % dans les cas les plus défavorables[57] .
Pois 24
Les pois secs se récoltent à la moissonneuse-batteuse moyennant des réglages adaptés aux
caractéristiques du grain : écartement entre batteur et contre-batteur, rotation lente du
batteur, ouverture des grilles, positionnement de la barre de coupe au ras du sol (5 à10
cm)[82] ... La récolte se fait à un taux d'humidité de 14 % environ, taux qui doit être ramené
par séchage à 12 % pour la conservation.
Accidents de végétation
Les pois sont sensibles au gel, à la verse (sauf variétés 'afila' ou à tiges rigides), à la
battance, ainsi qu'à diverses carences minérales.
Maladies
Le pois peut être affecté par des maladies cryptogamiques, bactériennes ou virales.
Les principales maladies ayant une incidence économique notables sur les pois de grande
culture sont les suivantes :
• les fontes des semis dues à différents champignons du sol notamment du genre Pythium,
les nécroses racinaires, dues entre autres à Fusarium solani et aux Aphanomyces ;
• les maladies cryptogamiques affectant l'appareil végétatif : le mildiou du pois
(Peronospora pisi), la pourriture grise (Botrytis cinerea), l'oïdium du pois (Erysiphe pisi),
la sclérotinose (Sclerotinia sclerotiorum), la rouille (Uromyces pisi) et l'anthracnose
(Colletrichum pisi),
• et diverses maladies virales, dont la jaunisse apicale du pois due au virus PTYV (Pea Top
Yellow Virus) et la mosaïque commune du pois, due au virus PCMV (Pea Common Mosaic
Virus)[83] .
Aphanomyces euteiches est un champignon pathogène provoquant des nécroses racinaires.
Il est présent dans le monde entier et n'a été identifié en France qu'à partir de 1993. Il
n'existe aucun fongicide efficace et économique pour le combattre, ni de variété résistante
économiquement intéressante. Des tests permettent de déterminer si une parcelle est
contaminée. Il est conseillé alors aux agriculteurs de renoncer à la culture du pois et le cas
échéant d'opter pour un autre protéagineux, la fèverole (Vicia faba) qui est insensible à ce
champignon[84] ,[85] .
Pois 25
Ravageurs
Les pois sont susceptibles d'être attaqués par les chenilles défoliatrices de plusieurs
espèces de noctuelles : la noctuelle du pois (Melanchra pisi L.), la noctuelle potagère
(Lacanobia oleracea L.), la noctuelle gamma (Autographa gamma L.), la noctuelle à point
blanc (Pseudaletia unipuncta L.).
Des nématodes sont susceptibles d'attaquer le système racinaire, tandis que des oiseaux,
notamment les corbeaux freux et les pigeons ramiers, peuvent provoquer des dégâts sur les
semis en déterrant graines et jeunes plantules, mais aussi en pillant les gousses arrivant à
maturité.
Parasites végétaux
Dans les régions méditerranéennes, les cultures de pois peuvent être parasitées par des
plantes du genre Orobanche, notamment Orobanche crenata Forssk[50] .
Méthodes de lutte
La lutte contre les maladies et les ravageurs du pois fait appel à diverses méthodes :
• des actions préventives pour limiter les risques, principalement le respect d'une rotation
minimale de cinq ans sur la même parcelle et la maîtrise de l'irrigation pour éviter l'excès
d'humidité qui peut favoriser la prolifération de certaines maladies cryptogamiques,
• la limitation de la transmission par les semences en utilisant des semences certifiées
saines ou en les traitant, principalement contre l'anthracnose du pois, la fonte des semis
et le mildiou,
• le choix de variétés résistantes à certaines maladies,
• la lutte directe, principalement par des traitements chimiques (insecticides ou
fongicides) faisant appel à diverses matières actives autorisées. Ces traitements doivent
être faits de manière à bien pénétrer et mouiller le feuillage.
Rendement
Pour les pois secs, le rendement moyen au niveau mondial s'établit à 14,7 q/ha, à 16,6 q/ha
en Europe et à 20,5 q/ha en Amérique, mais seulement 7,1 q/ha en Afrique. Les meilleurs
rendements sont enregistrés dans l'Union européenne avec 25,5 q/ha en moyenne, et 29,3,
35,1 et 37,2 q/ha respectivement en Allemagne, au Royaume-Uni et en France (FAO, 2007).
Pour les petits pois, le rendement peut atteindre 40 à 70 q/ha[50] .
Le rendement des poids protéagineux a été fortement amélioré en France grâce à la
sélection de nouvelles variétés et à l'amélioration des pratiques agronomiques. Le gain
génétique a été estimé à 0,5 q/ha/an en moyenne entre 1976 et 1998[51] . Il se situe en 2006
à 44 q/ha après avoir dépassé 55 q/ha en 1999. Cette régression, qui accompagne la
diminution des surfaces, est due au déplacement de la culture vers de moins bonnes
terres[90] .
Pois 27
Aspects économiques
Production
Avec plus de 18 millions de
tonnes récoltées en 2007, le
pois (pois sec + pois frais) est
la quatrième légumineuse au
plan mondial, loin toutefois
après le soja (216 Mt),
l'arachide (35 Mt) et le haricot
(28 Mt).
La même année, la production de pois frais s'est élevée à 8264769 tonnes pour une surface
ensemencée de 1087674 hectares, soit un rendement moyen de 7,6 quintaux par hectare[91]
. Les deux principaux producteurs de pois frais, Chine et Inde, représentent près de 70 %
du total mondial.
Pour les pois secs, plus de 90 pays producteurs sont recensés dans le monde, cependant les
cinq premiers représentent plus de deux tiers de la production totale et les quinze premiers
plus de 90 %. Le Canada, avec 3 millions de tonnes, soit 30 % de la production mondiale,
est de loin le premier pays producteur. Sa production, concentrée dans les provinces de
l'ouest, est essentiellement destinée à l'exportation. L'Union européenne, qui totalise 1,53
million de tonnes, est de fait le deuxième producteur mondial. La France produit 643000
tonnes de pois secs, soit 42 % du total de l'Union européenne. Les rendements les plus
élevés se trouvent principalement en Europe occidentale.
Après avoir atteint un premier pic à 13,2 millions de tonnes en 1964, la production
mondiale de pois secs qui oscillait entre 8 et 10 millions de tonnes au cours des années
1960-1970 a connu une forte croissance dans la décennie 1980 pour atteindre un pic à 16,6
millions de tonnes en 1990. Elle tend à décroitre depuis, variant selon les années entre 10
et 12 millions de tonnes. Celle des pois frais a connu une croissance assez régulière au taux
moyen d'environ 1,7 % par an, passant de 3,6 Mt en 1961 à 8,3 Mt en 2007.
Pois 28
Répartition de la production de pois secs en 2007. Répartition de la production de pois frais en 2007.
Commerce international
Les échanges de pois concernent principalement les pois secs. En 2005, ils ont porté sur
environ 4,2 millions de tonnes, soit 36,5 % de la production totale, dont environ 4 millions
de tonnes de pois secs et 200000 tonnes de pois frais, soit pour ces derniers seulement 2,5
% de la production.
Les exportations sont très concentrées : les six premiers pays exportateurs (Canada,
France, États-Unis, Ukraine, Australie, Russie) représentent 90 % du total. Le Canada est
de loin le premier pays exportateur avec près de 60 % (2,35 Mt). En 2005, la France a
exporté 510000 tonnes, tant vers les pays proches (Belgique, Pays-Bas) pour l'alimentation
animale que vers des pays du Tiers-Monde (Inde) pour l'alimentation humaine.
Les importations sont plus dispersées, les dix premier pays importateurs représentant un
peu moins de 80 % du total. Deux pays se détachent : l'Espagne avec 1 Mt (25,5 %) et
l'Inde, 810000 tonnes (25 %)[91] .
Le prix du pois sec sur le marché international est indexé sur ceux du blé tendre et du
tourteau de soja. Il se situe généralement à environ 20 % au dessus de celui du blé. La
demande est soutenue par les besoins en alimentation humaine (Inde, Pakistan) et en
alimentation animale (Europe). En France, où la production est en baisse, le cours du pois
jaune se situait à 285 €/t, rendu Rouen, au début 2008[92] .
Les échanges portant sur les pois mangetouts sont relativement limités. L'Union
européenne (principalement le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France) en importe environ
25000 tonnes par an (2006). Les exportateurs sont des pays d'Afrique et d'Amérique
(Kenya, Guatemala, Zimbabwe, Maroc, Égypte, Zambie, Pérou)[93] . Ce commerce, qui
bénéficie de coûts de main d'œuvre réduits (cueillette manuelle) et d'une production à
contre-saison permettant de prolonger la saison de consommation, rappelle celui des
haricots verts.
Pois 30
Concernant l'alimentation
humaine, sur une
consommation mondiale d'un
Utilisation des pois secs dans le monde
peu moins de 4 millions de
tonnes, le sous-continent
indien en représente 37,2 %, dont 31,2 % pour l'Inde. Dans cette région du monde, les
légumineuses jouent un rôle important dans l'apport en protéines dans l'alimentation, la
majorité de la population étant végétarienne, toutefois le pois n'y joue qu'un rôle
secondaire après de nombreuses autres espèces dont le pois chiche, le pois cajan, diverses
sortes de haricots secs, les lentilles etc.[94] Les autres consommateurs importants sont la
Chine (12,8 %), le Royaume-Uni (5,8 %), la Russie (5,7 %), les États-Unis (4,1 %) et
l'Éthiopie (3,7 %).
L'Inde joue un rôle majeur sur le marché international du pois sec ; ce pays est en effet le
premier consommateur mondial, le premier importateur et le quatrième producteur. L'Uttar
Pradesh est la principale région productrice[95] .
Concernant l'alimentation animale, la consommation est fortement concentrée en Europe et
en Chine. Les trois premiers pays consommateurs, Russie, France et Chine, totalisent près
de 60 % du total (respectivement 22,1 %, 18,7 % et 17,7 %).
Le développement de la
culture du pois protéagineux
en Europe a été lancée après
l'embargo américain de 1973
sur les tourteaux de soja qui
avait révélé la forte
dépendance de l'Europe
vis-à-vis des importations de
protéines végétales du
continent américain et la
fragilité de
l'approvisionnement de ses
élevages hors-sol (porcins,
volailles). Cette situation était
Production de pois secs dans l'Union européenne
la conséquence des accords du
GATT de 1962, par lesquels la
CEE pouvait maintenir des droits de douane élevés sur les céréales en contrepartie du libre
accès des graines oléo-protéagineuses importées notamment des États-Unis).
Aspects culturels
Étymologie
« Pois » dérive du latin pisum, lui-même emprunté au grec πίσος ou πίσον. Selon certains
auteurs, ce terme serait emprunté à une langue plus ancienne (aryenne selon Alphonse de
Candolle[103] ), selon d'autres il dériverait d'un verbe pisere signifiant « casser » en latin.
Le terme est apparu en français vers la fin du XIIe siècle, d'abord sous la forme peis. Pois,
ou peis, désignant une chose de peu d'importance, a servi vers le XIIe siècle d'auxiliaire de
négation, à l'instar de point et pas[104] .
Les pois frais ont été appelés en premier « pois verts », par opposition à « pois secs », puis
est apparue la forme « petit pois », motivée, entre autres, par le fait que « pois » désignait
autrefois aussi dans certaines régions de France les haricots[105] .
Le terme « pois » désigne aussi, complété de qualificatifs ou déterminants précis, diverses
espèces de plantes, le plus souvent de la même famille botanique (Fabacées), qui ont en
commun avec le pois d'avoir des graines globuleuses de taille voisine, comme le
pois-chiche, le pois carré, le pois sabre, etc. (la page Pois (homonymie) énumère nombre de
ces noms vernaculaires).
Expressions
Les petits pois, écossés et non écossés, apparaissent sur le devant de l'étal de la
Fruttivendola (vendeuse de fruits) de Vincenzo Campi (1536 - 1591), Pinacothèque de
Brera, Milan).
Une gousse de pois entrouverte, laissant apercevoir les graines, figure le sourire du
personnage dans L'Été d'Arcimboldo (1563, Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche).
Au XIXe siècle, Camille Pissaro (1830 - 1903) montre les Rameurs de pois (Musée Faure,
Aix-les-Bains) dans une scène rurale des environs de Paris.
En 1911, Pablo Picasso peint une nature morte dans le style cubiste : Le Pigeon aux petits
pois (Musée d'art moderne de la Ville de Paris)[111] .
Héraldique
Bien que rarement représenté en héraldique, le pois figure sur
certains blasons de villes ou de familles. C'est le cas de la ville de
Schefflenz (Bade-Wurtemberg, Allemagne), dont le blason arbore
une cosse de petit pois, et de Gorokhovets (oblast de Vladimir,
Russie), dont le nom dérive du terme russe « горох » (gorokh), qui
signifie « pois ». Son blason figure un champ de pois.
Folklore
Chaque année à la mi-juin, la ville française de Clamart Blason de Gorokhovets
[115]
(Hauts-de-Seine) célèbre sa « fête des Petits Pois ». Cette fête
évoque l'ancienne tradition locale de culture des petits pois, aujourd'hui disparue du fait de
l'urbanisation.
Dans le calendrier républicain, « pois » est le nom donné à un jour du printemps, le 13
prairial (1er juin).
Pois 35
[11] Alice Raynal-Roques, La botanique redécouverte, Belin / INRA éditions, 1994 (ISBN
2-7011-1610-4); p. 337.
[12] Roger Cousin, Le pois, in Michel Pitrat et Claude Foury, coord., Histoires de légumes
des origines au XXIe siècle, INRA éditions, (ISBN 2-7380-1066-0), p. 349-377.
[13] Claude Chaux et Claude Foury, Productions légumières, tome 3, légumineuses
potagères, légume-fruits, Lavoisier - Tec&Doc, 1994, (ISBN 2-85206-975-X), p. 31.
[14] Claude Chaux et Claude Foury, Productions légumières tome 3 : légumineuses
potagères, légumes fruits, Lavoisier Tec&Doc, 1994, (ISBN 2-85206-975-X) p. 27.
[15] [http:/ / www. jle. com/ fr/ revues/ agro_biotech/ ocl/ e-docs/ 00/ 03/ 35/ 05/ article. md
David Page, Gérard Duc, URGAP, INRA, Dijon La graine de pois, une source de protéines
prometteuse, John Libbey Eurotext]
[16] Michel Pitrat et Claude Foury, coord., Histoire de légumes des origines à l'orée du
XXIe siècle, INRA éditions, 2003, (ISBN 2-7380-1066-0) p. 350-351.
[17] J. R. Harlan, Les plantes cultivées et l'homme, AGCT/CILF/PUF, 1987, (ISBN
2-85319-188-5), p. 224-225.
[18] Columelle, De l'Agriculture Livre II, X, sur Wikisource
[19] Capitulaire De Villis, texte latin (http:/ / www. encyclopedie-universelle. com/
abbaye-capitulaire-de-villis-latin. html)
[20] Jean-Marie Pelt, Des légumes, Fayard, 1993 (ISBN 2-213-03034-0), p. 167
[21] [http:/ / www. lesvieillescasseroles. be/ texte1. html Le Viandier de la Bibliothèque
Nationale française, Les Vieilles Casseroles.be]
[22] [http:/ / database. prota. org/ dbtw-wpd/ exec/ dbtwpub. dll?AC=GET_RECORD& XC=/
dbtw-wpd/ exec/ dbtwpub. dll& BU=http%3A%2F%2Fdatabase. prota. org%2Frecherche.
htm& TN=Protabase& SN=AUTO16353& SE=1512& RN=8& MR=20& TR=0& TX=1000&
ES=0& CS=1& XP=& RF=Rapport& EF=& DF=AfficherWeb& RL=0& EL=0& DL=0&
NP=3& ID=& MF=WPFrMsg. ini& MQ=& TI=0& DT=& ST=0& IR=689& NR=0& NB=0&
SV=0& BG=& FG=& QS=& OEX=ISO-8859-1& OEH=ISO-8859-1 Pisum sativum sur
Protabase, Ressources végétales de l'Afrique tropicale]
[23] Désiré Bois, Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à travers les âges,
Phanérogames légumières, Paul Lechevallier, Paris, 1927 (réimpression par les éditions
Comedit en 1995), p. 110.
[24] Maguelonne Toussaint-Samat, Histoire naturelle et morale de la nourriture, Bordas,
collection Cultures, 1987 (ISBN 2-04-016370-0), p 43.
[25] rapporté par Antoine Furetière, Le Roman bourgeois, P. Jannet libraire, Paris, 1854,
p. 167.
[26] (en)[http:/ / www. monticello. org/ gardens/ vegetable/ science_gardener. html The
Vegetable Garden, Monticello]
[27] Daniel Meiller et Paul Vannier, Le Grand livre des fruits et légumes, histoire, culture
et usage, Éditions la Manufacture, 1991, (ISBN 2-7377-0291-7), p. 248.
[28] (en) [http:/ / www. bbc. co. uk/ dna/ h2g2/ A6257865 The Garden Pea, BBC h2g2]
[29] Site officiel du Géant Vert (http:/ / www. geantvert. fr/ )
[30] Bonduelle, histoire du groupe, 1926-1946, les débuts de la conserverie (http:/ / www.
bonduelle. com/ french/ html/ le_groupe/ histoire_du_groupe. php?periode=1926)
[31] (en) [http:/ / www. rogersadvantage. com/ company/ eatingvegetables. asp. A Snappy
Development Rogers Company]
[32] Les plantes potagères - Description et culture des principaux légumes des climats
tempérés, Vilmorin-Andrieux, 2e édition, Paris , 1891, p. 523.
Pois 37
[33] Le pois protéagineux INA P-G – 2003 (http:/ / 138. 102. 82. 2/ agronomie/
phytotechnie/ pdf/ pois. pdf)[pdf]
[34] (en) [http:/ / www. pulsecanada. com/ uploads/ mW/ M1/ mWM1n1F4vcTC-z0PTbdjrA/
Pea-Profile. PDF Crop Profile for Peas, Pulse Canada]
[35] (en) [http:/ / hermes. bionet. nsc. ru/ session/ highlight?url=/ pg/ 30/ map. htm&
words=genetic+ map+ & color=red N.F. Weeden, T.H.N. Ellis, G.M.
Timmerman-Vaughan, W.K. Swiecicki, S.M. Rozov, and V.A. Berdnikov), A consensus
linkage map for Pisum sativum, 1998, Group of Pisum Genetics, Novosibirsk Institute of
Cytology and Genetics]
[36] Tables de composition des aliments, Institut scientifique d'hygiène alimentaire,
éditions Jacques Lanore, 1985, (ISBN 2-86-268-055-9)
[37] Messiaen, C.-M., Seif, A.A., Jarso, M. & Keneni, G., 2006. Pisum sativum L. Fiche de
Protabase. Brink, M. & Belay, G. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa /
Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas (http:/ / database.
prota. org/ recherche. htm). Visité le 25 septembre 2008
[38] [http:/ / www. fondation-louisbonduelle. org/ srt/ flb/ document/ show?location.
id:=1198& id=383 Portraits de légumes, Petits pois, Fondation Louis Bonduelle.]
[39] (en) Sanchez-Monge R, Lopez-Torrejón G, Pascual CY, Varela J, Martin-Esteban M,
Salcedo G., Vicilin and convicilin are potential major allergens from pea, Unidad de
Bioquímica, Departamento de Biotecnología, E.T.S. Ingenieros Agrónomos, Madrid, Clin
Exp Allergy. novembre 2004, (11):1747-53. résumé dans NCBI (National Center for
Biotechnology Information) (http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ pubmed/
15544600?dopt=Abstract), consulté le 20 octobre 2008
[40] (en) [http:/ / www. pfaf. org/ database/ plants. php?Pisum+ sativum. Pisum sativum - L.
sur Plants For A Future].
[41] [http:/ / www. codexalimentarius. net/ download/ standards/ 238/ CXS_058f. pdf Norme
codex applicable aux petits pois surgelés, Codex alimentarius] [pdf]
[42] Antoine Jacobson et Dominique Michel, Le petit pois, Actes Sud, coll. « Chroniques du
potager », Arles, 2001 (ISBN 2-7427-3478-3), p. 32
[43] Réglement (CE) n° 2561/1999 de la Commission du 3 décembre 1999 fixant la norme
de commercialisation applicable aux pois (http:/ / eur-lex. europa. eu/ LexUriServ/
LexUriServ. do?uri=CONSLEG:1999R2561:20010601:FR:PDF) [pdf]
[44] Antoine Jacobsohn et Dominique Michel, Le petit pois, Actes Sud, 2001, (ISBN
2-7427-3478-3) p. 77-79.
[45] Manfred Höfler, Dictionnaire de l'Art culinaire français, Étymologie et histoire,
Édisud, 1996, (ISBN 2-85744-747-7)
[46] (en) The North American style (http:/ / www. askmen. com/ money/ successful/
success7. html)
[47] Un goût supérieur : la cuisine traditionnelle de l'Inde, Association internationale pour
la conscience de Krishna, éditions Bhaktivedanta, 1983, p. 126.
[48] Jean-Philippe Derene, La cuisine vagabonde, Fayard-Mazarine, 1999, (ISBN
2-213-60378-2) p. 368.
[49] (de) Erbswurst für Soldaten (http:/ / www. br-online. de/ wissen-bildung/ kalenderblatt/
druckversion/ 2002/ prkb20020821. html)
[50] [http:/ / database. prota. org/ dbtw-wpd/ exec/ dbtwpub. dll?AC=GET_RECORD& XC=/
dbtw-wpd/ exec/ dbtwpub. dll& BU=http%3A%2F%2Fdatabase. prota. org%2Frecherche.
htm& TN=Protabase& SN=AUTO26588& SE=1546& RN=0& MR=20& TR=0& TX=1000&
Pois 38
[102] (en) [http:/ / www. grainlegumes. com/ aep Grain Legume Portal, portail Internet de
l'AEP (association européenne des protéagineux)]
[103] Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées, Jeanne Laffitte, Marseille,
1984, p. 263 (Réimpression de la première édition de 1883 chez Librairie Germer
Baillière et Cie)
[104] Définition de pois, Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNTRL)
(http:/ / www. cnrtl. fr/ lexicographie/ pois)
[105] Paul-Émile Littré, Dictionnaire de la langue française
[106] Julie Amerlinck, Phraséologie potagère, Les noms de légumes dans les expressions
françaises contemporaines, Peeters, Louvain-la-Neuve, 2006 (ISBN 2-87723-919-5), p.
157-160.
[107] Claude Duneton, Le Bouquet des expressions imagées, Le Seuil, 1990, (ISBN
2-02-009958-6), p. 814.
[108] L'Unilec est devenue aujourd'hui l'Unilet (Union nationale interprofessionnelle des
légumes transformés)
[109] Unilet, La communication (http:/ / www. unilet. fr/ communication.
php?PHPSESSID=1d85976a71771352c666ed8b40b0. )
[110] [http:/ / www. latribunedelart. com/ Expositions_2005/ La_Tour_Pois. htm Les
mangeurs de pois, La Tribune de l'Art], exposition 2005 (Poussin, Watteau, Chardin,
David... Peintures françaises dans les collections allemandes XVIIe - XVIIIe siècles).
[111] Le Pigeon aux petits pois de Pablo Picasso, Insécula (http:/ / 209. 85. 135. 104/
search?q=cache:jCbiex_Mh2AJ:www. insecula. com/ oeuvre/ photo_ME0000067690. html+
Pigeon+ aux+ petits+ pois+ -+ de+ Pablo+ Picasso& hl=fr& ct=clnk& cd=3& gl=fr&
client=firefox-a)
[112] [http:/ / books. google. fr/ books?hl=fr& id=d5sGAAAAQAAJ& dq=tr%C3%A9sor+ de+
f%C3%A8ves+ et+ fleur+ de+ pois+ charles+ nodier& printsec=frontcover&
source=web& ots=kMn73j0AZ-& sig=H60oLyiOeVGEXt1exnRSFZ8rw7s& sa=X&
oi=book_result& resnum=1& ct=result#PPP2,M1. Trésor des fèves et Fleur des pois sur
Google Books]
[113] [http:/ / www. paroles. net/ chanson/ 19996. 1 Petit pois d'Alain Souchon sur
paroles.net.]
[114] Philippe Delerm, La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules,
Gallimard, coll. « l'Arpenteur », 1997 (ISBN 070744833), p. 13-15
[115] La fête des Petits Pois : concerts et arts de la rue, site officiel de Clamart (http:/ /
www. clamart. fr/ pages/ actualite/ 05_petits_pois. php)
[116] Paul Sébillot, Le folklore de France, la flore, éditions Imago, 1985, (ISBN 2-902702-24-8)
[117] Giorda et Muriel Bloch, 365 porte-bonheur, éditions Hatier, 1987, (ISBN 2-21801-502-1),
page du 8 juin.
[118] [http:/ / www. inra. fr/ dpenv/ desfetes. htm Fêtes, saints patrons et dictons, Le
Courrier de l'environnement de l'INRA]
[119] Dicocitations (http:/ / www. dicocitations. com/ citations/ citation-16976. php)
Pois 42
Voir aussi
Articles connexes
• Légumes
• Légume sec
• Soupe aux pois
Bibliographie
• Antoine Jacobson et Dominique Michel, Le petit pois, illustrations de Fabien Seignobos,
Actes Sud, coll. « Chroniques du potager », Arles, 2001 (ISBN 2-7427-3478-3)
• Cl. Chaux et Cl. Foury, Productions légumières, tome 3, légumineuses potagères,
légumes fruits, chap. 2 Petit pois ou pois potager, Lavoisier Tec & Doc, coll. « Agriculture
d'aujourd'hui », Paris, 1994 (ISBN 2-85206-975-X)
• Michel Claude, Célébration du petit pois, Robert Morel, 1966
• Pois protéagineux, un atout pour l'agriculture européenne, ITCF / UNIP, 1998 (ISBN
2-9508706-7-8)
Liens externes
Taxinomie
• Référence Tela Botanica ( France métro (http:/ / www. tela-botanica. org/ page:eflore)) :
[http:/ / www. tela-botanica. org/ eflore/ BDNFF/ 4. 02/ nn/ 49790 Pisum sativum L., 1753]
(fr)
• Référence Tela Botanica ( La Réunion (http:/ / www. tela-botanica. org/ page:bdnfm)):
[http:/ / www. tela-botanica. org/ eflore/ BDNFM/ 2006. 01/ nn/ 5448 Pisum sativum L.]
(fr)
• Référence ITIS : [http:/ / www. cbif. gc. ca/ pls/ itisca/ next?taxa=& p_format=&
p_ifx=& p_lang=fr& v_tsn=26867 Pisum sativum L. ] (fr) ( +version (http:/ / www. itis. gov/
servlet/ SingleRpt/ SingleRpt?search_topic=TSN& search_value=26867) (en))
• Référence NCBI : [http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ Taxonomy/ Browser/ wwwtax.
cgi?lin=s& p=has_linkout& id=3888 Pisum sativum] (en)
• Référence GRIN (http:/ / www. ars-grin. gov/ ) : [http:/ / www. ars-grin. gov/
~sbmljw/ cgi-bin/ taxon. pl?300472 espèce Pisum sativum L. ] (en)
• Référence Catalogue of Life (http:/ / www. catalogueoflife. org) : [http:/ /
www. catalogueoflife. org/ show_species_details. php?record_id=613021
Pois 43
Haricots secs : Haricot commun • Haricot de Lima • Haricot azuki • Haricot mungo •
Haricot urd •
Haricot d'Espagne • Haricot riz • Haricot papillon • Haricot tépari •
Fève • → Pois • Pois-chiche • Niébé • Pois d'Angole • Lentille • Pois bambara • Vesce •
Lupin •
Légumineuses secondaires : Lablab • Pois sabre • Haricot ailé • Pois mascate • Jicama •
Licence
Version 1.2, November 2002
Copyright (C) 2000,2001,2002 Free Software Foundation, Inc. 51 Franklin St, Fifth Floor, Boston, MA 02110-1301 USA Everyone is permitted to copy
and distribute verbatim copies of this license document, but changing it is not allowed.
0. PREAMBLE
The purpose of this License is to make a manual, textbook, or other functional and useful document "free" in the sense of freedom: to assure everyone
the effective freedom to copy and redistribute it, with or without modifying it, either commercially or noncommercially. Secondarily, this License
preserves for the author and publisher a way to get credit for their work, while not being considered responsible for modifications made by others.
This License is a kind of "copyleft", which means that derivative works of the document must themselves be free in the same sense. It complements the
GNU General Public License, which is a copyleft license designed for free software.
We have designed this License in order to use it for manuals for free software, because free software needs free documentation: a free program should
come with manuals providing the same freedoms that the software does. But this License is not limited to software manuals; it can be used for any
textual work, regardless of subject matter or whether it is published as a printed book. We recommend this License principally for works whose purpose
is instruction or reference.
2. VERBATIM COPYING
You may copy and distribute the Document in any medium, either commercially or noncommercially, provided that this License, the copyright notices,
and the license notice saying this License applies to the Document are reproduced in all copies, and that you add no other conditions whatsoever to
those of this License. You may not use technical measures to obstruct or control the reading or further copying of the copies you make or distribute.
However, you may accept compensation in exchange for copies. If you distribute a large enough number of copies you must also follow the conditions in
section 3.
You may also lend copies, under the same conditions stated above, and you may publicly display copies.
3. COPYING IN QUANTITY
If you publish printed copies (or copies in media that commonly have printed covers) of the Document, numbering more than 100, and the Document's
license notice requires Cover Texts, you must enclose the copies in covers that carry, clearly and legibly, all these Cover Texts: Front-Cover Texts on the
front cover, and Back-Cover Texts on the back cover. Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies. The front
cover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible. You may add other material on the covers in addition. Copying
with changes limited to the covers, as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions, can be treated as verbatim copying in
other respects.
If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly, you should put the first ones listed (as many as fit reasonably) on the actual cover,
and continue the rest onto adjacent pages.
If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copy
along with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public has
access to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latter
option, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy will
remain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents or
retailers) of that edition to the public.
It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them a
chance to provide you with an updated version of the Document.
4. MODIFICATIONS
You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the Modified
Version under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of the
Modified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version:
A. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there
were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that version
gives permission.
B. List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, together
with at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from this
requirement.
C. State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.
D. Preserve all the copyright notices of the Document.
E. Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.
F. Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this
License, in the form shown in the Addendum below.
G. Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document's license notice.
H. Include an unaltered copy of this License.
I. Preserve the section Entitled "History", Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the
Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled "History" in the Document, create one stating the title, year, authors, and
publisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.
Licence 45
J. Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the network
locations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the "History" section. You may omit a network
location for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to gives
permission.
K. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications", Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance and
tone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.
L. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not considered
part of the section titles.
M. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section may not be included in the Modified Version.
N. Do not retitle any existing section to be Entitled "Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.
O. Preserve any Warranty Disclaimers.
If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the
Document, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in the
Modified Version's license notice. These titles must be distinct from any other section titles.
You may add a section Entitled "Endorsements", provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties--for example,
statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.
You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of Cover
Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by)
any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entity
you are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added the
old one.
The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or imply
endorsement of any Modified Version.
5. COMBINING DOCUMENTS
You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions,
provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as Invariant
Sections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers.
The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are
multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in
parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section
titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.
In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewise
combine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements."
6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS
You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of this
License in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim
copying of each of the documents in all other respects.
You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License into
the extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.
8. TRANSLATION
Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant
Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in
addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document,
and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and
disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will
prevail.
If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will
typically require changing the actual title.
9. TERMINATION
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify,
sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have received
copies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.