La Mission Pharao-Aces Et L'effet Allais
La Mission Pharao-Aces Et L'effet Allais
La Mission Pharao-Aces Et L'effet Allais
2 considre que les Lois de la mcanique, il existe des rfrentiels dans lesquels les corps se comportent comme si la gravit tait absente. Einstein tendit alors ce principe et supposa que, dans un rfrentiel en chute libre, toutes les lois de la physique se comportent comme si la gravit tait absente. Cette hypothse, aujourdhui baptise principe d'quivalence dEinstein , est le lien entre la relativit restreinte et la relativit gnrale quEinstein dveloppera en 1915 [1, 2]. Selon Einstein, la gravitation nest pas une force. Cest la manifestation de la structure mme de lespace-temps, courb par la prsence de matire ou dnergie en son sein. Lespace-temps est le tissu de lUnivers, il possde trois dimensions despace unies une dimension temporelle. Dans la conception newtonienne d'un espace absolu trois dimensions, une masse comme le Soleil produit une force dattraction qui incurve les trajectoires des plantes. Dans la thorie dEinstein, une plante ne subit aucune force, elle est libre et se dplace dun point un autre selon le chemin le plus court : sa trajectoire est une godsique de lespace-temps courbe par la masse du Soleil. En somme, Einstein gomtrisa la gravitation. Cependant, depuis prs dune quarantaine d'annes, une course contre la montre est engage pour tester le principe d'quivalence avec une prcision toujours plus fine et, par voie de consquence, la thorie de la relativit gnrale, avec l'espoir dy dtecter une faille et de dcouvrir une physique nouvelle. Tester le principe d'quivalence revient vrifier que la force gravitationnelle est en ralit la manifestation dun effet gomtrique li la courbure de lespace et du temps. Cette ide fondamentale (dEinstein) dcoule directement du fait que tous les corps sont acclrs de la mme faon dans un champ gravitationnel [3]. Pour comprendre comment Einstein en vint gomtriser la gravitation, il faut revenir la notion de masse qui intervient dans deux phnomnes distincts : la gravitation et linertie. Dans le premier cas, on parle de masse grave , celle qui apparat dans la loi de la gravitation universelle. Elle mesure la force avec laquelle un corps attire ou est attir par dautres corps. En fait, il existe deux types de masses gravitationnelles. Il nous faut en toute rigueur distinguer la masse qui cre le champ de gravitation, appele masse gravitationnelle active (par exemple la masse de la Terre M ) de la masse sur laquelle le champ agit, appele masse gravitationnelle passive (la masse mg d'un corps qui tomberait dans le champ gravitationnel terrestre). Dans le second, on parle de masse inerte : elle mesure la rsistance d'un corps au changement de son tat de mouvement. Dans le cadre de la thorie newtonienne, il ny a a priori aucune raison pour que la raction d'un corps lattraction gravitationnelle soit identique la rsistance quil oppose un changement de son mouvement. Mais ds lpoque de Newton, des expriences suggraient que les deux masses taient quivalentes. Cette proprit a t, depuis, maintes fois confirme exprimentalement avec une trs grande prcision [4]. La thorie newtonienne navait que faire de la distinction entre masse gravitationnelle active et passive : ces deux masses jouent le mme rle dans lexpression de la force de gravitation, en accord avec une autre des grandes lois newtoniennes, le principe de laction et de la raction. Mais la structure de la thorie einsteinienne est diffrente : la masse active y courbe lespace-temps, dans lequel une masse passive suit une des godsiques (les lignes les plus courtes). On distingue en consquence le principe dquivalence faible, qui postule lquivalence entre masse inerte et masse gravitationnelle passive, et le principe
3 dquivalence fort, qui postule lidentit des trois masses. Ce dernier statue que les lois de physique sont les mmes partout et tout le temps dans lunivers observable, malgr nimporte quels effets de mouvement ou la gravit. Cest le principe fort qui est ncessaire la cohrence de la thorie de la relativit gnrale [3, 5]. Lgalit entre masse inerte et masse gravitationnelle passive, dj bien vrifie par Newton, est effectivement lun des rsultats exprimentaux les plus prcis de la physique actuelle : la diffrence entre les valeurs de mi/mg pour des matriaux diffrents est infrieure 1 dix-milliardime (10-10). Elle rsulte des expriences dEtvs la fin du sicle dernier et au dbut du XXe sicle, qui ont aussi beaucoup influenc Einstein dans ltablissement du principe dquivalence et la construction de la relativit gnrale. Ce type d'exprience a t depuis quelques annes repris avec vigueur par un grand nombre d'quipes. La vrification du principe dquivalence fort est plus difficile. Il faut quun mme corps joue les deux rles actif et passif, ce qui amne considrer un systme de trois corps et relve de lastronomie. On peut ainsi comparer les acclrations de la Terre et de la Lune vers le Soleil. Une exprience de ce type est maintenant rendue possible parce que les mouvements relatifs de la Lune et de la Terre peuvent tre connus avec une grande prcision. On mesure le temps de trajet aller-retour dun faisceau laser envoy depuis la Terre et rflchi par des rflecteurs. De tels rflecteurs ont t placs sur la Lune entre 1969 et 1974 par les astronautes des missions Apollo et Luna. La distance Terre-Lune est ainsi connue au centimtre prs ! [4] Ctait un test impressionnant pour vrifier le principe dquivalence fort, mais il y a un inconvnient : les masses nont pas t testes pendant une clipse solaire ou lunaire et la possibilit trs forte demeure que des corps clestes se comportent diffremment dans un cadre dclipse. LE PRINCIPE DQUIVALENCE ET LEFFET ALLAIS Maurice Allais, polytechnicien et ingnieur du corps des mines, prix Nobel de Sciences conomiques 1988 mais taill pour la physique, constata, lors des deux clipses totales de Soleil du 30 juin 1954 et du 2 octobre 1959, une influence lunisolaire anormale qui sest manifeste sous la forme de perturbations remarquables du mouvement de lazimut du pendule paraconique. Le plan doscillation sest dplac brutalement denviron 15 grades (1,11 grade = 1 degr) au moment de lclipse du 30 juin 1954. Une perturbation analogue dune amplitude de lordre de 10 grades a t constate lors de lclipse totale de Soleil du 2 octobre 1959 qui na t que partielle Paris. Dans ses recherches exprimentales et thoriques, il a mis en vidence ces anomalies trs significatives (et quelques autres) et en a dmontr lexistence indpendamment de tout effet pervers. Elles sont totalement inexplicables par les thories actuellement admises [6]. Ainsi, moins que le principe dquivalence fort ne soit strictement correct pendant un cadre dclipse, la possibilit demeure que la gravit interagisse diffremment avec ellemme avec lnergie gravitationnelle qui lie le Soleil, la Terre, la Lune ensemble, par exemple plutt quavec dautres manifestations dnergie. Vrifier cette question devrait susciter lune des expriences les plus intressantes de la relativit gnrale, dautant plus que les scientifiques ont amlior la mthode de tlmtrie laser depuis Apollo. En tout tat de cause, Amar Djema, correspondant Internet, suggre que lhorloge atomique par refroidissement datomes en orbite pourrait constater avec une grande prcision, au cours dclipses solaire et lunaire. Embarque dans lISS lhorizon 2013 dans le cadre du projet
4 europen ACES, Pharao, qui associe la micropesanteur et des techniques de refroidissement datomes de csium par laser, sera la premire horloge atomique atomes froids de csium dans lespace qui mesurera le temps avec une exactitude et une stabilit jamais atteintes ce jour : elle ne perdra quune seconde au terme de 300 millions dannes. Le fonctionnement dune horloge atomique repose en effet sur sa capacit matriser au mieux la vitesse des atomes. Or la mesure du temps est dautant plus prcise que cette vitesse est lente. Par ailleurs, la vitesse des atomes est influence par la pesanteur. Une contrainte dont Pharao saffranchit en tant place en orbite : les atomes sont ainsi ralentis jusqu la vitesse de lescargot. Une horloge dune telle prcision trouve de nombreuses applications en physique fondamentale. Elle servira vrifier certains principes de la thorie de la relativit gnrale avec une prcision ingale, chercher une nouvelle physique et de nouvelles interactions audel des quatre dj connues. Lun des objectifs scientifiques de la mission est deffectuer des tests sur le principe dquivalence. Il sera possible de tester l'invariance locale de Lorentz et linvariance de la position locale avec une prcision sans prcdent en effectuant trois types de tests : dcalage gravitationnel vers le rouge, drive de la constante de structure fine et anisotropie de la lumire. Hormis ces principaux objectifs, plusieurs objectifs secondaires peuvent tre trouvs. Par exemple, si la thorie de la relativit gnrale est considre comme exacte, alors les mesures du dcalage gravitationnel vers le rouge peuvent tre utilises pour calculer les diffrences gravitationnelles potentielles entre diverses locations dhorloge. Il sagit d'un nouveau type de mesures godsiques qui utilisent des horloges, appel godsie relativiste [7, 8]. Jusqu prsent, les donnes issues de la tlmtrie laser-lune laissent entendre avec un haut degr de prcision que la constante du paramtre de couplage gravitationnel G est bien une constante. Mais serait-elle accrdite dans un cadre dclipse solaire ou lunaire ? Lors dune clipse de Soleil, par exemple, lorsque la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre, il y a souvent une brusque perturbation, comme si la chute libre de la Lune autour de la Terre avait envie de prendre la tangente de la godsique solaire pour saiguiller autour du Soleil. Bien que ces perturbations semblent ntre que des brisures momentanes de symtrie (cest dj cela), elles ne peuvent pas ne pas affecter le tenseur mtrique qui reprsente le champ de gravit de la relativit gnrale. La tendance semble tre de tester la thorie de la relativit gnrale dans lespoir de prendre en dfaut le principe dquivalence un niveau trs faible, de lordre de 10-16, 10-17, voire moins encore. Une violation de principe dquivalence constituerait un premier indice exprimental en faveur des thories actuelles dites dunification qui tentent dintgrer la gravitation dans un schma englobant les quatre forces connues actuellement. Ces thories (la thorie des supercordes par exemple) prvoient lexistence de champs supplmentaires celui de la relativit gnrale, pour autant que cette dernire ne serait pas remise en cause. En quelque sorte, une cinquime force qui se rajoute au champ de gravitation habituel [3]. Cette approche permettra, espre-t-on, de voir comment G volue dans le temps et comment la gravit peut explorer la possibilit dun commencement du temps. Dautre part, lapproche dans un cadre dclipse dune lgre modification de la gravit, perue par la tlmtrie laserlune ou par lhorloge atomique, qui associe la micropesanteur et des techniques de refroidissement datomes de csium par laser, pourrait bien tre deux rares faons de dtecter lchelle macroscopique une faille du principe dquivalence, pierre angulaire de la relativit gnrale.
5 Selon lassertion de Newton, la Lune et la Terre sont acclres vers le Soleil de faon identique si elles sont situes la mme position. Mais est-ce que lgalit entre masse inerte et masse gravitationnelle passive, dj bien vrifie par Newton et par les expriences dEtvs, tient toujours dans un cadre dclipse ? Les perturbations dceles par le pendule paraconique Allais incitent penser que cette capacit dun corps exercer une action distance sur un autre pourrait dpendre de la nature mme des corps : si, par exemple, la Terre et la Lune nont pas la mme composition, pourquoi devraient-elles ragir de la mme manire avec le Soleil ? Il semble que lgalit entre la masse inertielle (F = Mi x a) et la masse gravitationnelle (masse pesante) rige en postulat par Newton, puis en principe universel par Einstein, ne va absolument pas de soi au stade de lclipse. Pire pour ce qui est du principe dquivalence fort, qui stipule lidentit des trois masses. Nous avons vu que M. Allais dtecta lors de deux clipses totales de Soleil en 1954 et en 1959 une dviation du plan d'oscillation dun pendule paraconique qui tait destin tudier leffet Foucault. Il apparat que lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont aligns, la Terre et la Lune ne sont pas acclres de faon identique dans le champ gravitationnel du Soleil. Ltude des mouvements des corps clestes dans un rfrentiel dclipse constitue un laboratoire cleste qui devrait renseigner sur la manire dont les corps clestes se couplent entre eux et sur la manire dont la gravit se couple elle-mme. Ainsi, prs et sur la ligne dune clipse solaire, au point tangentiel des courbures d'espace-temps des masses gravitationnelles actives (Terre pour la Lune ; Soleil pour la Terre), il se produit un jeu successif de rpulsion et dattraction qui traduit une soudaine confusion des genres de masse. Comme si la passive Lune semblait brusquement se prendre pour une plante active du Soleil, ce qui entrane une rpulsion solaire, puis alternait pour ajouter son poids la Terre qui semble acclrer davantage vers le Soleil. Leffet Allais est-il une violation intrinsque dune symtrie spcifiquement gravitationnelle qui causerait une brche dans cette proprit quon appelle luniversalit de la chute libre ? Comment savoir, puisque les expriences de M. Allais et leur interprtation nont pas t pas prises au srieux par la communaut physique ? Saxl et Allen (1970) ont tent une approche diffrente de la mme exprience, qui na jamais pu tre retente par la suite et reste donc non valide. Wang et al. effecturent des expriences en 1997 dans une rgion recule de la Chine lors dune clipse solaire totale et, en 2001 et 2002, lors dclipses solaires en Zambie et en Australie. Mme sil y avait la possibilit dun effet gravitationnel anormal, ils soutinrent que les mouvements de masses dair induits par les changements de temprature taient suffisants pour expliquer lanomalie observe. Huit gravimtres et deux pendules furent dploys dans six sites dobservation en Chine pour lclipse solaire du 22 juillet, 2009 [9]. Lun des scientifiques impliqus prtendit dans une interview avoir observ un effet Allais, le rsultat ne fut cependant pas publi dans une revue scientifique officielle. Diverses expriences non seulement avec le pendule paraconique et le pendule de Foucault, mais aussi avec le pendule torsion et le gravimtre ont dj t consacres la traque des perturbations. Les observations sont toutefois rares et plutt contradictoires, cause de la raret de telles clipses et, galement, parce quun protocole dexprimentation rigoureux doit tre respect. Les rsultats du prof. Allais ont peu voir avec les interprtations douteuses issues dune pidmie de pendules anachroniques, versions jouet yoyo du pendule Allais. Lannonce de la vrification par la NASA de l'effet Allais, avant et immdiatement aprs lclipse du 11 aot 1999, attira fortement lattention des mdias, mais aucune analyse approfondie des rsultats ne fut publie. Depuis 1954, des fluctuations ont t mesures pendant environ vingt clipses solaires totales, mais les rsultats restent peu concluants. Dsesprant ? Disons que ces
6 difficults soulignent quel point la mesure des anomalies durant les clipses, notamment avec les pendules, est un art balbutiant. LEXPRIENCE PHARAO/ACES ET LEFFET ALLAIS Lclair de lucidit dAmar Djema, mentionn plus haut, fut justement dapercevoir la possibilit dobtenir des rsultats exprimentaux des horloges atomes froids tout fait analogues, sinon parfois suprieurs, ceux des pendules. Il croit que si une clipse solaire provoque une sorte dincidence sur un pendule de Foucault, cela soulve dimportantes questions sur la nature de ces phnomnes. Mais avant de dterminer la cause de leffet Allais et les consquences possibles [10, 11], les scientifiques doivent dabord trancher la question de savoir si un pendule agit rellement diffremment durant une clipse solaire et sil y a bien des perturbations gravitationnelles. cet gard, il apporte deux suggestions prometteuses, lune concernant lclipse solaire, lautre lclipse lunaire : Puisque lensemble Pharao comprend un lien de transfert de temps dans le domaine microonde qui permettra des comparaisons entre les horloges bord et les horloges existant au sol la prcision de ce transfert est deux ordres de grandeur au-del des performances actuelles des systmes GPS , il serait possible de synchroniser deux horloges atomes froids terre (dont lune tmoin) avec Pharao, et vrifier nouveau la synchronisation aprs le passage dune clipse solaire. Une diffrence de potentiel gravitationnel terrestre en ces moments-l pourrait bien indiquer une variation de la constante fondamentale G et ainsi une physique au-del du modle standard. Une autre manipulation, avance-t-il, consisterait en des tirs de solitons qui font laller-retour vers la Lune au moment dune clipse lunaire, et avec la mesure de la dure de leur trajet laide d'une horloge atomes froids au sol, une lgre variation de la taille et donc de la gravit sur la Lune peut tre dtecte. Lavantage dutiliser des solitons plutt que des impulsions classiques rside dans le fait que le soliton est une onde solitaire qui se propage sans se dformer dans un milieu non-linaire et dispersif [12]. Cependant, le problme du bruit thermique et sismique de telles prcisions doit tre tudi et considr. En fin de compte, la meilleure manire de sassurer que leffet Allais existe ? Ce serait videmment de le dtecter avec lhorloge spatiale Pharao. Les fontaines atomiques qui embrassent les raffinements de la technologie moderne ne demandent qu sortir des laboratoires pour le dbusquer. On tient une anomalie intrigante dont la prsence contredit la thorie de la relativit et il devient urgent de faire appel des scientifiques forts en matire dingniosit technique et qui comprennent les enjeux tels ceux qui font partie du projet Pharao/Aces pour effectuer des expriences qui conduiront une validation directe de leffet Allais. Ou son invalidation, pour en finir ! Si les perturbations durant les clipses existent et reclent des informations uniques sur le comportement de la gravit, il faudra bien employer des quipes bien dcides les dnicher car en astrophysique comme ailleurs, le diable niche dans les dtails , et la rsolution de ce mystre passera par une nouvelle physique. Une chose est sre, le jeu en vaut la chandelle.
7 RFERENCES
[1] Kenneth Nordtvedt, De la Terre la Lune, au centimtre prs, La Recherche, Dossier N 18, 24, fvrier-avril (2005). [2] Albert Einstein, Annalen derPhysik, 23, 197, (1907). [3] Stphanie Ruphy, Jean-Marc Lvy-Leblond, De la gravitation au graviton, La Recherche, Dossier N 18, 32, 33, 34, 35, fvrier-avril (2005).
Laurent Nottale, LUnivers et la Lumire, Champs Flammarion, 46, 47 (1997). Nigel Calder, Einsteins Universe, Penguin Books Ltd, 137 (1980). Maurice Allais, LAnisotropie de lEspace, Edition Clment Juglar, p.162, 166 (1997). P. Delva, F. Meynadier, P. Wolf, C. Le Poncin-Lafitte, P. Laurent, Time and frequency transfer with a microwave link in the ACES/PHARAO mission, arXiv:1206.6239v1 [physics.space-ph] 27 Jun 2012. [8] L. Cacciapuoti, N. Dimarcq, C. Salomon, The ACES Mission: Scientific Objectives and Present Status, Sixth International Conference on Space Optics, Edited by A. Wilson. ESA SP-621. European Space Agency, 2006. [9] Phil McKenna, July eclipse is best chance to look for gravity anomaly, New Scientist, 07-19 (2009). [10] Russell Bagdoo, Concordance de leffet Allais et du rsidu darc de la Relativit Gnrale durant lclipse solaire, Scribd, Issuu (2010), General Science Journal (2011). [11] Russell Bagdoo, Laugmentation de lunit astronomique est-elle cause par leffet dclipse Allais ? Issuu, Scribd (2010), The General Science Journal (2011). [12] Rita G. Lerner, George L. Trigg, Encyclopedia of Physics, VCH Publishers. Inc, 1154-1155 (1990). ______________ Remerciements Amar Djema. Ce papier naurait pas t crit sans ses suggestions.