Echos Du Nord N°134-3

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Police nationale: Le Cochef accus de malversation

Rencontre Ali Bongo-Hollande

Loppostion sinvite lElyse


Hebdomadaire Gabonais dinformations paraissant le Lundi. 6eme anne
N134 du Lundi 02 Juillet 2012. Prix : 500 FCFA

ECHOS DU NORD

Lire en page 4

Change. Believe Barack Obama

a perquisition irrgulire effectue au domicile de Jean de Dieu Nz et le larcin qui sen est suivi, savoir le vol dune somme de 4 500 000 FCFA par les lments de cette unit, sont en train de tourner en un immense scandale dans la maison. Le Directeur des affaires criminelles qui un rapport complet de cet impair a t demand, refuserait de le faire au motif que le soit transmis en provenance du tribunal, suite la plainte dpose par Madame Epeck Banaken Jeanne dArc, contre Jean de Dieu Nz, ne lui est pas parvenu directement. Il aurait t remis directement au chef de service des Affaires criminelles (CSAC), contrairement lusage qui veut que ce document passe dabord par lui. A lui de lexpdier au CEMPJ, lequel son tour lenvoie au CSAC, avant de parvenir aux agents de terrain pour excution. Pourquoi dans le cas de Monsieur Nz, cette procdure na pas t respecte ? Mieux au tribunal de Libreville do est parti le soit transmis, la mme acrobatie a t de mise. Le substitut qui a fait partir ce document la PJ na pas pris la peine de lenregistrer au greffe. Pour preuve, avance les soutiens de Nz, il ne porte aucun numro. Le plus tonnant est que ce substitut savait parfaitement que cette affaire tait en instruction au 6me cabinet, pourquoi malgr tout, a-t-il pris la peine denvoyer le soit transmis ? Cette affaire, pour les proches du Sieur Nz, est la traduction parfaite du disfonctionnement du systme judiciaire au Gabon

Des disfonctionnements tous les niveaux


Justice/P J

Lire en page 3 & 5

Le prsident de la Rpublique Ali Bongo Ondimba sera reu lElyse jeudi prochain 15h par Franois Hollande. Cette rencontre ne sera pas une partie de plaisir pour lintress, au regard de la forte prsence de lopposition Paris, de lactivisme de plusieurs ONG telles que Survie, et de la mobilisation de la diaspora gabonaise. Rien nexclut que les juges parisiens aussi ne se rappellent au bon souvenir dAli Bongo.

Dans ce numro

La saga BGFIBANK et les P.7 comptes arrangs !

Un haut magistrat sur la sellette P.4

Captation dhritage

epuis au moins 12 mois, voire plus, le frre du Prsident de la Rpublique, Jeff Thierry Arsne Bongo Ondimba, a t affect la paierie de Paris comme Payeur. Le bon Jeff, depuis sa nomination, na pas daign poser ses bagages Paris. Ni mme prendre ses fonctions. Est- ce parce que le poste n est pas son niveau ? . Et depuis lors, et dans lindiffrence gnrale, ce membre minent haut fonctionnaire du Trsor public des rseaux Pascaline , dont les finances publiques du Gabon se souviendront pendant longtemps, vaque ses nouvelles activits....... cinmatographiques. Il aurait t le producteur, grands frais, de la Couronne du Roi Mokoko, un film dHenri Joseph Koumba Bididi. Quant savoir o il sest constitu ce trsor de guerre, il suffit de regarder du ct du Trsor. Il faut tout de mme se souvenir que ce bon propritaire immobilier sest offert de nombreuses rsidences en

Wanted

O est donc pass Jeff Bongo Ondimba ?

France, achetes rubis sur ongle et sans sourciller. Donc le bon Jeff est labri du besoin. Seulement, M. Bongo Ondimba Jeff qui marge la Fonction publique, selon des indiscrtions, na pas arrt de bnficier des primes du Trsor. Dans tous les cas, cest le frre de lautre et cest une garantie demploivacant. Omar Bongo - feu leur pre - na-t-il pas taill des postes sur mesures pour ses fils ? Et puis, ces gars qui ne rpondaient pas toujours prsents au lyce ont eu de gros diplmes. Alors, pourquoi sembarrasserait-il de stopper sa villgiature travers le monde tant que la petite sur de Blaise Loemb, lex TPG, en sa qualit de Fond de pouvoir peut continuer dassumer son intrim. Et puis, Jeff na pas flirt avec lex UN , car ce sont eux quon vire pour une heure dabsence au poste. Sans oublier que le mtier de producteur est aussi exaltant quenvahissant !

ACTUALIT
Mouvement dhumeur la Socit Gabonaise de Scurit (SGS)

Prs de 60 millions de perte financire et une quinzaine de contrats rsilis. Telle est la principale consquence du dbrayage de plusieurs dizaines des employs de la Socit Gabonaise de Scurit (SGS), le mardi 26 juin 2012, la direction gnrale, situe au quartier Glass dans le quatrime arrondissement de Libreville. Ces-derniers revendiquent, entre autre, lamlioration des conditions de travail et lharmonisation des salaires par catgorie, selon la grille salariale signe daccord partie avec la tutelle, suivant larrt 00016/PM/MTE du 02 fvrier 2007. Ce mouvement dhumeur a t lev en fin daprs midi du mme jour, lissue de moult ngociations intervenues entre les tenants du mouvement et la direction gnrale.
n ralit, le mouvement dhumeur observ par certains travailleurs de la SGS, le mari 26 juin dernier au sein de leur base, ntait pas programm. Nonobstant les nombreuses rcriminations formules lendroit de la direction gnrale ces derniers temps. Les travailleurs attendaient par contre de voir leurs bulletins de salaire de cette fin de mois, de sorte de se rendre compte de la ralisation de la promesse daugmentation de salaires que leur avait fait la direction gnrale. Au cas contraire, la procdure dentrer en grve devrait intervenir, aux fins dinterpeller la tutelle sur la non application de certains de ses engagement vis--vis des employs. Pour fait, le lundi 25 juin 2012, une runion entre le Groupement dIntervention (GI), les dlgus du personnel et la direction gnrale avait lieu. Le GI avait, loccasion, demand le niveau davancement des diffrents points inscrits dans son cahier de charges dpos, il y a un bon moment sur la table de la direction gnrale par les dlgus du personnel. En rponse, la direction gnrale, devant les lments du GI et les dlgus ne reconnaitra pas avoir reu ce document. Toute situation qui a davantage enlis les mauvais rapports qui existaient dj entre les travailleurs et leurs dlgus. Il sied de prciser que les travailleurs de la SGS saccordent dire quils ne se reconnaissent plus aux personnes de leurs dlgus. Ces-derniers sont taxs de ne prendre en considration que leurs problmes personnels, plutt que de ceux de leurs mandants. Lascension sociale de ces-derniers au sein de la bote pourrait le justifier, sil en tait besoin. Suite en page 3

Acte de vente contest devant le tribunal par le propritaire du bien, absence de trace financire prouvant la ralit de la vente, rtractation du notaire qui parle davoir t abus. Et pourtant le tribunal de Libreville a dbout le plaignantsix mois aprs sa mort. Le fait quun haut magistrat de la Cour de Cassation soit impliqu dans laffaire justifie-t-il cette curieuse dcision du tribunal ? La partie lse le pense.

Un haut magistrat sur la sellette

Captation dhritage

ECHOS DU NORD N134 du Lundi 02 Juillet 2012

SYA

Henry Gauthier

eu Franois Mba Essone a vritablement du souci se faire. Pour peu que dans lau-del o cet homme de caractre sen est all depuis le 5 aot 2008, pareille considration soit encore de mise. Car ce qui se passe entre ses hritiers est tout simplement pathtique. Lune de ses filles anes, haut magistrat la Cour de Cassation, Madame Marthe Obone Mba, a tout simplement entrepris de jouir son seul profit, au travers dune socit civile immobilire SCI Espoir des biens immobiliers constitus par son pre de son vivant sur la parcelle n107 LB, au quartier Nkembo, et dot du titre foncier n13567. Laffaire prend son origine en 2007. Le 9 aot de cette anne-l, Monsieur Franois Mba Essone dcide de porter plainte contre sa fille, Madame Marthe Obone Mba, pour lui avoir fait signer, le 24 mai 2002, un acte de vente portant sur la proprit indique plus haut. Lintress reconnat avoir mandat sa fille de trouver quelquun qui aurait pu tre intress par la simple location du bien. Au regard de son positionnement - proximit du march de Nkembo laffaire devait attirer plusieurs commerants. Dans sa plainte, M. Mba Essonne accuse sa fille de vol. En effet, en lieu et place dun simple bail de construction, le pre sapercevra en recevant les expditions du notaire, Matre Mouyaga,

La direction gnrale rpond aux abonns absents une visite inopine du ministre dlgu

CGC

dsign pour la circonstance, quil venait en fait de signer un acte de vente au bnfice dune socit civile immobilire (SCI) dnomme Espoir. Cerise sur le gteau, cette entreprise a pour grant sa propre fille, la mme qui tait charge de rechercher des clients. Lhomme na pas apprci la supercherie et a demand la justice dannuler purement et simplement ledit document. Dailleurs, quelques mois avant ce dpt de plainte, et comme pour pallier le plus press, il avait adress le 24 mai 2007, au conservateur de la proprit foncire et des hypothques, une opposition tous les actes de dispositions ou dexploitation actuels ou futurs que la socit civile immobilire entreprendra sur ces biens Ce, jusqu ce quil obtienne rparation du tribunal. Malheureusement, lavenir en dcidera autrement. Lhomme dcdera le 5 aot 2008 sans que le tribunal ait eu le temps de vider sa requte introduite presque un an jour pour jour. Curieusement, six ans peine aprs le dcs de lintress, savoir le 27 janvier 2009, le tribunal va le dbouter de sa demande et confirmer la vente. Sauf que cette dcision a t obtenue en violation des articles 22 24 du code de procdure civile, selon lavocat de la partie plaignante - les autres enfants Mba Essone Matre Jean Remy Bantsantsa. Pour lhomme de loi, lorsque cette affaire a t appele laudience du 28 janvier 2011, les dbats ont

exclusivement port sur lexception quils ont souleve sur leur filiation paternelle qui a t remise en cause par leur sur. Le juge avait ds lors mis laffaire en dlibr au 11 fvrier 2011 sur cette exception. Or, ils ont constat avec surprise que le juge a joint lexception au fond et a statu sur la demande principale de Madame Obone Mba sans donner la possibilit de donner aux appelants de prsenter leurs moyens de dfense au fond sur la requte . En langage de profane, le juge a donn raison dame Obone Mba, sans avoir cout les arguments de la partie adverse. Ce qui est tout simplement interdit en matire de jugement dune quelconque affaire. Or, largumentaire de la partie adverse est bton. Dabord les recherches, disent-ils, quils ont effectues dans le

La maison problme de Nkembo


registre de commerce de Libreville, montreraient au moins la date de la signature de la vente litigieuse, que la SCI Espoir navait pas dexistence lgale. Comment un tel fantme a pu conclure un acte dachat , se demandent-ils. Ensuite le notaire qui a conclu cette vente dit avoir t abus par dame Obone Mba Marthe. Auditionn par Matre Edou Ernest Gervais, huissier de justice le 20 juillet 2007, celui-ci a dclar : Marthe est un magistrat chevronn. Donc, je ne pouvais pas souponner dtre sujette de telles manigances. Je lai aperue la dernire fois au rez-de-chausse de limmeuble. Elle tait surprise de me voir, parce que si elle mavait vu avant, elle aurait chang de chemin. Je lui ai dit que je voulais la rencontrer au sujet du dossier de

son pre, elle ma dit quelle devait passer. Jusqu prsent toujours pas de Marthe . Un aveu qui en dit long. Enfin, le mme notaire a dclar quil ny a jamais eu une quelconque transaction financire, entre la SCI Espoir et feu Franois Mba Essone. Cet homme tait-il aussi dfaillant au point de conclure une vente sans contrepartie financire ? Ce sont ces questions que la justice na pas voulu se poser. Beaucoup dans le milieu invoque un reflexe corporatiste. Aucun magistrat subalterne ne peut prendre le risque de condamner un haut magistrat au risque de compromettre jamais sa carrire. Qui eut pens que mme lEmergence pouvait saccommoder de tels dnis du droit et de justice ? (Affaire suivre)

Mandant du ministre dlgu aux transports, le conseiller conomique de ce- dernier na pu effectuer sa mission, le lundi 18 juin 2012 au Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC). Consquence du non respect des heures de travail, placard par bons nombres des collaborateurs du directeur gnral. Et le mercredi 20 juin 2012, sur la base du rapport de son directeur de cabinet, le ministre dlgu aux transports y a effectu une visite inopine avec son protocole. Ayant trouv la grille dentre et les portes du secrtariat fermes 9h30, il a improvis une visite dans les bureaux aux fins de senqurir de la ralit du CGC.
e ministre dlgu aux transports mandate son conseiller conomique au Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC), le lundi 18 juin 2012. La mission tait de rcolter certaines informations relatives lavancement dun certain nombre de dossiers. Au secrtariat du directeur gnral, le conseiller est reu par dame Christelle Foubou. Laccueil du conseiller na pas t de trs bon got. Le directeur gnral, Liliane Ngari tait absente de son bureau. La montre affichait environ, 9h45. En labsence du DG, ny

Henry Gauthier

avait-il personne dautre la direction gnrale, pour ne serait-ce que prter une oreille ce dernier? Cette question donne rponse au constat quau CGC, la quasi totalit des collaborateurs du DG ne respecte pas les heures de travail. Si les secrtaires prennent du service 9h30, les patrons, lorsquils ne sabonnent pas purement aux abonns absentes, arrivent le plus souvent au travail entre 12h et 14h. Cest vraiment comme cela que les choses sy passent. Le dialogue entre la secrtaire du DG et le mandant du ministre nayant permis ce-

dernier daccomplir lobjet de sa visite, il sen ira et fera tout simplement le rapport qui de droit. Aprs le rapport de son directeur de cabinet, le mercredi 20 juin 2012, le ministre dlgu aux transports improvise une visite au CGC. Au constat: 9h30, la grille de lentre principale et les portes taient fermes. Ainsi, il dcide de visiter les bureaux, au cas par cas. Ignor du personnel trouv sur place, le ministre, l aussi, ne trouvera pas dinterlocuteurs pour donner rponse ses proccupations. A la limite, le ministre tait comme humili face ce quil vivait.

Cet pisode a pris fin lorsquun agent de la maison, Gervais Evouna, a reconnu le ministre. Aprs stre rapproch de lui, pour savoir sil pouvait faire quelque chose, ce dernier lui dira tout simplement de dire son DG quil tait pass par l et quelle ntait pas son poste de travail. A la direction gnrale du CGC, lacte apparat anodin. Cette situation semblerait se justifier par le fait que le ministre nait pas communiqu sur sa visite. Dans les couloirs du CGC, il se dit que le ministre dlgu na aucun pouvoir sur Liliane Ngari, tant

sa contigit avec Accrombessi Maixent-le tout puissant faiseur de roi du pouvoir mergent- ne souffre de maux. Le cas aujourdhui du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) est-il larchtype de ladministration que sa petite majest entend mettre en place pour hisser le Gabon au rang de pays mergent dici 2025? Liliane Ngari nest-elle pas considre, au regard des faits, comme lavait dit quelquun il y a des supers DG, au-dessus des ministres qui dteignent sur lefficacit de ladministration?

Rencontre Ali Bongo-Franois Hollande

Le prsident de la Rpublique Ali Bongo Ondimba sera reu lElyse jeudi prochain 15h par Franois Hollande. Cette rencontre ne sera pas une partie de plaisir pour lintress, au regard de la forte prsence de lopposition Paris, de lactivisme de plusieurs ONG telles que Survie, et de la mobilisation de la diaspora gabonaise. Rien nexclut que les juges parisiens aussi ne se rappellent au bon souvenir dAli Bongo.

Lopposition sinvite lElyse

ECHOS DU NORD N134 du Lundi 02 Juillet 2012

Entretien avec Bruno Ben Moubamba

Aprs plusieurs annes passes en France, cet ancien candidat llection prsidentielle de 2009, aujourdhui militant de lUnion du peuple gabonais (UPG), a dfinitivement dcid de revenir au terroir pour contribuer, sa manire, la construction du pays. Il nous a accord une interview sa descente davion mercredi dernier, laroport international Lon Mba.
Echos du Nord : Cela fait plusieurs mois que vous annonciez votre retour dfinitif au Gabon. Peut-on dire que cette fois cest la bonne? Bruno Ben Moubamba : Jtais dj rentr, mais il se trouve que jai d repartir en France parce que je suis un des lments cls du mouvement des Africains-Franais, prsid par Mme Calixte Beyala. Nous avons dcid de faire la campagne de Franois Hollande et nous avons particip son lection. Il tait entendu que par rapport ce que lAfrique et les Africains attendent de lui, il fallait quil soit lu. Mais nous sommes un peu inquiets.

Pas question daller faire des arrangements de couloir Paris


SYA

ACTUALIT 3

Depuis le dpart, je dis que lunit de lUPG sera prserve et jen fais le serment. Je donnerai tout ce que jai et dont je suis capable pour maintenir la cohsion de lUPG. Et jinvite ds maintenant les brebis gares regagner le bercail.

e ne sera pas de la villgiature, loin sen faut. Ali Bongo Ondimba devra faire avec lopposition gabonaise lors de son sjour parisien. En effet, cette-dernire a dcid de faire entendre sa voix sous les fentres de lElyse cette occasion et avec tambours et trompettes. Rien nexclut que ce ramdam ne vienne couvrir le son des changes plus feutrs quAli Bongo Ondimba aura avec Franois Hollande dans son bureau lysen. Pour donner plus de force cette initiative, plusieurs tnors de lopposition ont rejoint Andr Mba Obame Paris. Zacharie Myboto, le prsident de lUnion nationale dissoute par le gouvernement, a pris lavion jeudi dernier en direction de la France pour la mme circonstance. Dans la foule, il sest tenu du samedi 29 juin 2012 au dimanche 1er, un forum Neuilly sur Seine, prsid par Madame Mengue mEyaa, prsidente excutif du Mouvement civique du Gabon, en prsence de Zacharie Myboto, Andr Mba Obame et Jean Eyeghe Ndong. Selon les organisateurs, les conclusions de cette rencontre seront rendues publiques le 4 juillet 2012, veille de la rencontre Ali Bongo Ondimba-Franois Hollande. Ce forum a t prcd par une intense activit diplomatique de lopposition gabonaise, selon un cadre de ce pan politique rencontr la semaine dernire. Dailleurs, affirme-t-il, le compte- rendu de toutes ces dmarches a t fait aux intresss par tlconfrence par Andr Mba Obame lui-mme. Information confirme aussi

Les deux frres


par notre confrre Confidentiel Gabon dans sa dernire publication. Andr Mba Obame a annonc cette occasion aux siens : le mmorandum remis par lopposition gabonaise Nicolas Sarkozy en fvrier 2010 Libreville et, en juillet de la mme anne, au secrtaire gnral de lONU, Ban KiMoon, devrait figurer en bonne place au menu de la rencontre Ali Bongo Ondimba-Franois Hollande . Cette garantie, lintress laurait obtenue des proches de Franois Hollande qui lont dj reu : Madame Hlne Le Gal, la nouvelle madame Afrique de Franois Hollande, et Thomas Melonio, No 2 de la cellule Afrique. Notre confrre Confidentiel Gabon croit savoir en outre, que lancien ministre de lIntrieur aurait profit de ces rencontres pour aussi inviter les autorits franaises soutenir le respect du verdict des urnes au Gabon, en vue de favoriser une alternance politique apaise dans le pays, travers la tenue dlections transparentes et libres . Du ct de la majorit prsidentielle, on nest pas rest inerte face cet activisme de lopposition. On cherche circonscrire lagenda aux seules questions conomiques et stratgiques dintrts communs entre la France et le Gabon. Surtout quon assiste un dcrochage des entreprises franaises sur les grands marchs au Gabon. Pas question pour eux de revenir sur le contentieux lectoral de 2009. Le porteparole de la prsidence de la Rpublique, Alain Claude Bil bi-Nze a raffirm cette volont du pouvoir lors de son point de presse du vendredi 29 juin 2012. Ce message a t adress aux autorits franaises par lAmbassadeur du Gabon en France, Germain Ngoyo Moussavou. La Lettre du Continent qui rvle ses tractations croit savoir que lAmbassadeur du Gabon a utilis plusieurs canaux officiels et officieux pour essayer datteindre son objectif. Rencontre avec Hlne Le Gal et Sophie Moal-Makame, les conseillres Afrique de Franois Hollande et de Laurent Fabius. Dner en priv avec Kofi Yamgnane, ami du ministre des Affaires trangres. Lhomme a galement approch une vieille connaissance Hugo Sada. Cedernier, actuel dlgu aux droits de lhomme de lOIF, qui sapprte partir en retraite, a travaill dans le cabinet de Charles Josselin, aux cts dHlne Le Gal. Lambassadeur a-t-il russi sa mission ? Rien nest sr, surtout que les ONG - notamment Survie qui vient de lancer une ptition mondiale sur la toile pour amener Hollande renoncer la rencontre, et le collectif des Gabonais de lEtranger qui invite la population venir se masser dans le silence, la discipline et la dignit devant lElyse pour manifester votre soutien la France de Franois Hollande pour quelle nous aide faire bouger les lignes au Gabon et en Afrique et pour accompagner nos peuples retrouver leur souverainet - maintiennent la pression. Vritablement, ce sjour ne sera pas de tout repos. Il peut mme se transformer en supplice pour peu que les juges qui instruisent le dossier des biens mal acquis, dcident de convoquer le chef de lEtat. Franois Hollande ayant averti quil ny aura pas dinterfrence de sa part sur ce dossier. Wait and see.

Jean Michel Sylvain

Inquiets de quoi? Il faut dj faire remarquer que tous les Africains attendent normment de la prsidence de Hollande, et cest pour cette raison quil a t lu par plusieurs millions de Franco-africains. Je crois savoir quil y a une rencontre imminente entre le chef de lEtat gabonais et le chef de lEtat franais. Je me demande si cette rencontre nest pas prmature? Nous savons tous que le programme pour lequel Franois Hollande a t lu tourne autour du concept Le changement, cest maintenant. Cest ce mme changement que jai prch lors de ma campagne lectorale en 2009. Je pense que nous attendons encore des changements au Gabon, sur le plan de la modernisation du pays, la moralisation, les liberts et droits de chacun, lenrichissement illicite. LAfrique centrale tant la prochaine zone mergente, il faut des

changements forts. Il ne faut pas que la prochaine visite du prsident Ali soit vcue comme un adoubement et quon veuille tout simplement aller rassurer des gens qui nont rien voir avec la ralit sur place. Jen profite dailleurs pour prendre de la distance et critiquer par avance tout ce qui pourrait tre des arrangements de couloir Paris. Nous sommes absolument contre a et ce que nous voulons, cest le progrs social, en mettant un accent particulier sur le problme de lenrichissement illicite outrance. Pour moi, on ne peut pas changer le Gabon sur la base du pass. Il faut en finir avec une certaine oligarchie partout au Gabon. Je suis donc heureux de rentrer au Gabon et je vais prendre toutes mes responsabilits dans la relance de lopposition.

Suite de la page 2 En outre, la direction gnrale avait rceptionn le cahier de charges et avait pris lengagement dinitier une nime rencontre avec les travailleurs dans les prochains jours, au regard de ce que la situation de lensemble des agents SGS mritait dtre revue. A la fin de cette runion, la direction gnrale a remis une enveloppe de deux cent mille francs (200.000 FCA) aux personnes qui avaient pris part aux travaux pour partager un verre dans un coin de leur choix. Une information errone est donc venue mettre le feu aux poudres: la direction gnrale aurait achet la conscience de tous les participants ces travaux, en remettant une enveloppe de deux cent mille chacun et que seules les conditions des lments du Groupement dIntervention se verraient amliores sous peu. Alors les travailleurs qui avaient reu linformation ont rclam lamnistie des agents

Mouvement dhumeur la Socit Gabonaise de Scurit (SGS)


ngociateurs (reprsentants du personnel et tous les agents grvistes); lharmonisation des salaires par catgorie, selon la nouvelle grille salariale, signe par les reprsentants du secteur gardiennage, suivant larrt 00016/PM/MTE du 26 fvrier 2007. Quest-ce que cette grille salariale prvoit? Personnels dexcution MEP: A=260.000 fcfa; B=280.000 fca et C=312.000 fca. Agents de matrise DOP: A=310.500 fcfa; B=414.000 fcfa et C=517.500 fca Cadres Bx: A=710.500 fca; B=812.000 fca et C=957.145 fca Sur le plan social, lvolution de lagent jusqu la retraite; la prise en charge intgrale dun agent et ses proches en cas de maladie et de mortalit; lattribution dune prime de risque de 50.000 fca aux agents de la MEP; la revalorisation de la prime de risque des agents des oprations; laugmentation de la prime de port darme pour tous

Vous revenez au pays au moment o lUPG, parti auquel vous avez librement choisi dadhrer, connat de plus en plus de dparts de ses cadres.

Que dit Bruno Ben Moubamba sur la crise lUOB? La crise luniversit ne peut pas tre rsolue par des mesurettes. Il faut une rforme globale et cela fait partie des changements quon attend au Gabon. On a le sentiment que le nouveau pouvoir est plein dintentions, mais il y a comme un essoufflement social, politique et conomique. Et cela est vu mme de ltranger. On ne peut pas changer le pays tout simplement parce quon en a la volont, mais parce que quon prend des mesures selon la gravit des problmes. Sur luniversit, il faut une rforme globale et profonde du systme ducatif gabonais, la dmission du ministre de lEnseignement suprieur qui a vraiment montr son incomptence. Aprs toutes les violations des droits des tudiants et autres franchises universitaires, Sraphin Moundounga devait dmissionner si on tait dans un pays srieux. Je me rjouis quil y ait eu des engagements, mais nous allons juger le maon au pied du mur. Et pour finir, je dis la jeunesse gabonaise en gnral et aux tudiants en particulier quils pourront compter sur moi pour tre leur porte-parole politique de leurs revendications. Je serai devant eux, je les conduirai et je les dfendrai jusqu la satisfaction de leurs revendications, et ils peuvent compter sur moi.

les agents et de bien dautres avantages Les agents grvistes, en fin daprs midi du jour du dbrayage, ont lev le mouvement dhumeur, aprs moult ngociations avec la tutelle. Aprs stre rendu compte de ce que linformation vhicule et cite plus haut ntait pas avre. A leur demande, la direction gnrale a pris, une fois de plus lengagement de ne sanctionner aucun des grvistes. La SGS, au sortir de cette demi-journe de perturbation a ralis une perte de prs de 60 millions et la rsiliation de quinze contrats. La situation actuelle des travailleurs SGS impose, ds lors quune assemble gnrale extraordinaire se tienne rapidement. Elle seule pourra choisir de nouveaux reprsentants, dans lesquels les travailleurs se reconnaitront. La direction gnrale quant elle, se dit ouverte aux ngociations, vu quelle ne fait quhriter dune situation antrieure sa prise de fonction.

POLITIQUE

Police Nationale

Non perception des primes lies lOrganisation de la confrence islamique (OCI) et de la coupe dAfrique, ponctions par le commandement en chef de 60% sur les recettes gnres par les services pays de la police, baisse de 85% cette anne de la prime journalire verse dans le cadre de la scurisation des examens. Pour la troupe, la coupe est pleine. Elle appelle le ministre de lIntrieur la rescousse.
ean-Franois Ndongou aura fort faire pour ramener la srnit au sein des Forces de police nationale. Surtout que depuis larrive du Gnral Lon Mistoul la tte de cette unit des forces de scurit, plusieurs mesures prises par lui donnent du tournis la troupe. Certains lments rencontrs nhsitent pas accuser le commandant en chef de malversations. Tant ils ne comprennent pas que certains avantages financiers auxquels ils avaient droit sous le rgne de lancien Cochef, leur soient subitement retirs, alors que les budgets sont constants. Par exemple, les rentres financires lies aux services pays de la police (sommes payes par des citoyens ou des associations pour soffrir les services de la police lors dune manifestation prive). Elles sont dornavant ponctionnes hauteur de 60% sur dcision du Cochef Mistoul, officiellement pour renforcer la caisse de la mutuelle de la police. Pour les policiers, cette mesure ne se justifie pas dans la mesure o cette mutuelle est rgulirement alimente par une ponction sur leurs salaires depuis la solde. Pourquoi affecter cette

Le Commandant en chef accus de malversations


SYA
sujet. Les policiers ne comprennent pas surtout le bien fond de muscler les finances de la mutuelle, quand bien mme elle demeure incapable dapporter un quelconque rconfort aux policiers retraits au moment de leur dpart de la police. Pourtant, ils ont aliment cette caisse tout au long de leur service. Pour la base, le fruit des services pays devait tre utilis comme auparavant, savoir pour faire face certaines difLon Mistoul, le Cochef de la ficults dordre police logistique (carburant, papier). Etant nouvelle ressource cette strucentendu que les moyens mis ture dont ils peroivent de leur disposition ne permettent moins en moins limpact dans pas de bien fonctionner. Tout leur quotidien, du fait dune comme une partie de cet argent gestion pas toujours transpadevrait continuer tre utilis rente. Surtout, affirment-il sans pour verser des primes aux politoutefois en apporter la preuve, ciers pour compenser leurs que depuis que le Cochef soldes souvent sans commune Mistoul est aux commandes, mesure avec le cot de la vie plusieurs millions de FCFA actuellement au Gabon. auraient disparu des caisses de Un autre hic reproch par la ladite mutuelle, sans que le troupe au Cochef, cest cette Commandant en chef daigne autre ponction de 60% effecdiligenter une enqute ce tue sur les indemnits journalires des policiers, sans que ceux-ci ne sachent ni la destination de ces fonds ni la motivation dune telle dcision. Les plus acharns nhsitent pas comparer cette situation celle de lancien prfet de Franceville qui vient dtre incarcr pour avoir ponctionner sans raison le salaire dun employ de la Prfecture. Autre reproche fait au Gnral Lon Mistoul : la curieuse gestion du budget mis la disposition de la police pour scuriser les examens de cette fin danne. Selon les intresss, une somme de 32 millions de FCFA aurait t sortie du Trsor public cet effet. Presque la mme que lanne dernire. Or, le Cochef a dcid doctroyer une prime royale journalire de 1500 FCFA par policier concern. Lanne dernire, sous le gnral Embinga, chaque lment affect la scurisation des examens recevait 10000 FCFA par jour. Que justifie un tel cart, soit 85% de coupe? Les services du Cochef nont pas voulu recevoir notre reporter pour lclairer. A moins que cette rumeur, qui laisse entendre quau sommet du commandement en chef, il y aurait des fissures, tant le chef gre seul, a amen certains de ses collaborateurs ne plus vouloir dfendre le chef face de telles accusations. Enfin, limbroglio de la CAN. La troupe soutient que le nouveau Cochef, sitt en fonction, serait entr en possession dune somme de 450 millions de FCFA provenant du comit dorganisation de cette manifestation, et destine payer les policiers. Tous les corps des forces de scurit et de dfense avaient reu pareille dotation. Sauf quaucun policier nest encore ce jour entr en possession dun quelconque copeck li la scurisation de la CAN, contrairement aux lments des autres corps des forces de scurit et de dfense. Tout comme ils affirment aussi

ECHOS DU NORD N134 du Lundi 02 Juillet 2012

Expropriation de la famille Otsaghe Obame

La famille de feu Otsaghe Obame est au prise avec les pouvoirs publics depuis de longs mois pour une question foncire. LEtat est en train dexproprier cette famille en dehors de tout cadre lgal. Ultime action prvue sur le terrain : lexhumation des tombes de la famille. Le gouvernement va-t-il sapercevoir de son erreur et tout arrter ?
ictor Obame Otsaghe se dmne ces jours-ci comme un beau diable. Le mandataire de la famille, qui a us jusque l sans succs toutes les voies de droit, pour faire comprendre lEtat quil se trompe lourdement dans son opration de dguerpissement entreprise sur les sections cadastrale MN3 et MN4 du plan cadastral de Libreville, est en passe de livrer sa plus importante bataille. Il sagit dempcher les pouvoirs publics de procder lexhumation des tombes de ses parents. Selon lintress, qui a reu la presse son domicile de Nombakl le samedi 30 juin 2012 en matine, et avec un argumentaire de poids, la mairie dOwendo et la socit Mika Service qui ont en charge cette opration, se fondent sur des dcrets dattribution qui sont entachs dirrgularit. Cest peut-tre pourquoi poursuit-il, pour viter toute opposition , les deux acteurs ne dlivrent aucune information la famille. Tout semble selon lintress se passer dans lopacit la plus totale. Pourtant soupire-t-il, ces messieurs sont munis des documents dits lgaux . Mieux, les autorits ont dcid de profiter de la division

Le pouvoir agit en marge de la loi


SYA

L ou tait la maison de la famille de feu Otsaghe Obame


de la famille. Le pouvoir privilgie les rencontres avec une partie de la famille qui ne reprsente que 20% de la masse successive . Ces personnes, affirme-t-il, nont de dcision prendre que sur 3 personnes sur un ensemble de 11 tombes qui constituent lentiret du cimetire . Mieux, sur ce terrain, ces mmes personnes ne sont pas concernes pour avoir dj reu en partage entre vifs leur hritage . Cette attitude cachotire des autorits se comprend mieux lorsquon tudie les documents officiels tablis qui transfrent effectivement la proprit des terrains du Pont Nomba- dont ceux de la famille Otsaghe Obame-, ont est frapp par la lgret des actes commis. On est surtout interloqu de savoir quun Etat puisse engager une action publique sur la base desdits documents. En effet, lEtat a pris deux dcrets dattribution dfinitive la Rpublique Gabonaise des terrains urbains sis Owendo, au lieu dit Pont Nomba sur la section MN3 du plan cadastral de Libreville le 3 octobre 2011. Le premier terrain dune superficie de 9,2ha est bien situ phy-

siquement sur la section MN3. Son dcret n1121 est conforme la loi quant la procdure lgale. Par contre, il est entach dnormes erreurs de procdure qui le rendent illgal. En effet, outre que le dcret dutilit publique sur la base duquel il a t pris na pas t notifi aux propritaires lgaux quil a expropris, dailleurs ces-derniers, ont vu leur bien dtruit avant leur expropriation proprement dite, laquelle a devanc la prise du dcret. Tout ce processus est contraire aux dispositions des chapitres 1er, 2me, et 3me de la 6/61 sur lexpropriation pour cause dutilit publique. Ce qui rend caduc le dcret susmentionn. Le second terrain est par contre situ sur la section MN4. Son dcret n1122 nest pris sur aucune base lgale car la section MN4 na jamais fait lobjet dune dclaration dutilit publique. Mieux, en agissant comme il a fait, le gouvernement veut laisser croire que son dcret, ignore lexistence juridique de la section MN4, o se trouve le terrain querell de la famille Otsaghe Obame. Pour ces raisons, ce texte est galement illgal. Le gouvernement peut-il comprendre quil a tort, et arrter de perturber la vie de paisibles citoyens ? (Affaire suivre)

Monsieur le Directeur de la Publication Journal Echos du Nord Monsieur le Directeur, Jai t constern en lisant votre article consacr la confrence de presse que lopposition a anime, le samedi 23 juin 2012. En introduisant cette confrence, jai bien indiqu quelles taient les exigences de lopposition gabonaise. Jules Aristide Bourdes Ogouliguende a donn lecture de la lettre que lopposition a adresse au Ministre de lIntrieur et dans cette lettre, lopposition souhaitait entre autre une rencontre avec le Chef de lEtat. Un de vos confrres a pos la question de savoir si linsistance de lopposition rencontrer le Chef de lEtat ntait pas dicte par une envie de solliciter de largent au Chef de lEtat ? Jai rpondu votre collgue, que le Prsident de la Rpublique, lui-mme que jai cit dans mon propos liminaire, avait dit quil tait dispos rencontrer lopposition tant que le besoin le ncessitera et jai ajout que de toutes les faons, Ali Bongo Ondimba ne donnait pas de largent, ce qui est tout son honneur, soulignant en cela, que notre dmarche tait dpourvue de tout intrt pcuniaire. Vous me faites dire quil sagissait dun lapsus et cest parce que jaurais eu par le pass solliciter sans succs la gnrosit dAli Bongo Ondimba ! Cela viendra peut-tre demain, mais aujourdhui, je peux vous assurer que je suis labri du besoin. Pour revenir votre tarte la crme des dernires lections lgislatives, entre les partis politiques qui sont alls aux lections et ceux qui les ont boycottes, jai toujours dit que le mot dordre de boycott des lections navait pas t clairement explicit au sein de lopposition. Dabord, les tenants du boycott avaient affirm que les lections nauraient pas lieu. Nous avons t nombreux nous demander de quels moyens disposaient les tenants de cette thse, pour empcher la tenue des lections ! Le mot dordre de boycott nest venu que par la suite, quand la tenue des lections tait devenue inluctable. Au sein de lACR, le mot dordre tait tout sauf le boycott et je peux affirmer que 3 mois avant les rencontres communes, javais dj indiqu quavec o sans biomtrie jirai aux lections. Quand jai raffirm cette position au cours des deux runions communes, il ma t rpondu quon ne peut pas mempcher daller aux lections, mais quil ne fallait pas le dire trop tt, pour ne pas conforter le pouvoir dans son refus dintroduire la biomtrie dans le processus lectoral . Et puis, quand vous tes ensemble, il faut viter de se poser en donneurs de leons, Je lai toujours dit que dans tous les camps, dans toutes les familles, personne ne peut sarroger le monople de la vrit et que ceux qui ont prn le boycott avaient raison, mais quils souffrent que dautres aussi avaient raison de soutenir que la politique de la chaise vide ne paye pas, les exemples sont l. Lopposition stait dj retrouve 4 reprises, 2 fois la chambre de commerce, 2 fois au sige du CDJ, ce dbat na t soulev par personne, ctait la fois maladroit et malhonnte de profiter de la tenue de la confrence de presse pour attiser nouveau les divisions au sein de lopposition, et en distillant ces propos dans lopinion, vous contribuez maintenir une division strile qui ne profite personne, car la seule chance de lopposition cest dtre unie dans les combats qui conditionnent lavenir du pays.

Droit de rponse Matre Louis Gaston Mayila, Prsident de lUnion pour une nouvelle Rpublique (UPNR), Prsident de lAlliance pour le Changement Rpublicain (ACR)

ignorer la destination prise par les 80 millions allous la police dans le cadre des assises de lOrganisation de la confrence islamique rcemment tenue Libreville. La coupe est donc pleine pour la base. Le ministre de lIntrieur doit sans attendre instruire lInspection gnrale de la police nationale afin de diligenter une enqute sur la gestion de Lon Mistoul. Laisser la situation en ltat serait encourager des actes hautement rprhensibles, mais surtout entretenir un climat dltre au sein de corps de la police. Ce qui dmotiverait lourdement les agents. Quid ds lors de la scurit des Gabonais.

ne confrence des forces dmocratiques et de la Socit civile est en passe de se tenir en France dans les tout prochains jours. Ces diffrents groupes ont fait un diagnostic de la situation politique, conomique, et sociale du Gabon. Nous avons retenu quelques extraits de du document de base de cette plate forme. Nous les partageons avec vous tout comme nous avons donn notre opinion au regard de la solution de sortie de crise envisage. Ainsi, disentils : La crise politique que traverse le Gabon est indite depuis 1990. Jamais depuis cette priode, lon aura autant assist au recul de la dmocratie et de lEtat droit : dissolution de lUnion nationale, premire force politique de lopposition, par le gouvernement, organisation de procs politiques contre les leaders de lopposition et de la socit civile, interdiction ou rpression de toute manifestation publique ou marche pacifique de lopposition ou tout simplement des citoyens pour protester contre la chert de la vie, interpellations habituelles et arrestations arbitraires des journalistes indpendants, assimilation des revendications sociales des tudiants des vellits de dstabilisation politique puis intervention sur les campus universitaires de larme ou de la police pour bastonner les tudiants suivie darrestations multiples dtudiants, censure contre la presse et les mdias audiovisuels distants lgard de la politique du rgime, rtention des documents administratifs (passeports) des opposants ou menaces de blocage de leur compte bancaire, interdiction ou limitation des entres et sorties des opposants du territoire nationalEt la liste des cueils est trs longue faire ici. Ils poursuivent : La crise politique nest pas aussi sans se mesurer par lusage rgulire et arbitraire du droit : modification de la Constitution pour renforcer les prrogatives de M. Ali Bongo Ondimba incluant la non limitation des mandats prsidentiels, publication de dcrets et dordonnances rduisant considrablement le champ de participation des Gabonais la vie politique, ainsi que les droits de lopposition, dnaturation systmatique du rle de la Commission nationale charge de grer le processus lectoral et de la Cour constitutionnelle qui en est (en principe) larbitre absolu, etc. Puis ils ajoutent : La tenue en dcembre 2011 de tout premier scrutin lgislatif sous sa prsidence a t boycotte , dans ce contexte de provocations et de tensions sociales et politiques, par lopposition et vigoureusement dnonce par la socit civile. Aprs avoir depuis le dbut de lanne 2011 demand au gouvernement de renforcer la transparence du processus lectoral par lintroduction de la biomtrie dans lenrlement des lecteurs pour viter des querelles postlectorales inutiles, lopposition sest vu rpondre par le gouvernement, partir dune ordonnance prsidentielle, que la transparence lectorale nest envisageable qu lhorizon 2013, loccasion des lections locales. Le parti au pouvoir, parti quasiment seul ce scrutin, sest attribu 118 siges de dputs sur 120. La population, qui a suivi la campagne de lopposition et de la socit civile pour un boycott desdites lections, sest effectivement abstenue de se rendre aux urnes pour aller voter, soit un taux dabstention de 92% (prs de 70% seulement selon le rgime tabli) . A cela nous ajoutons que le mme gouvernement et Ali Bongo, sa petite majest, sont en train de tout faire pour instrumentaliser la mise en place de cette biomtrie. Seulement, pour nos confrenciers de Paris : Il faut durgence un accord politique pour mettre fin la monte des tensions politiques au Gabon . Sur ce, nous pensons que leur position est des plus absurdes et des plus naves. Pourquoi ? Quel accord peut respecter quelquun qui a usurp un pouvoir et sy maintient par la force ? Quel accord a respect Omar Bongo Ondimba dans le temps ? Les rsolutions de la Confrence nationale, il en a fait de simples recommandations qui ne simposaient pas lui. Les lections lgislatives suites aux accords de Paris ont t un fiasco pour lopposition malgr les rgles tablies. Nos confrenciers rappellent que sa petite majest Ali Bongo a vu lurgence de la mise en route des donnes biomtriques pour que les lections ne souffrent pas de contestation. Ctait en mai 2011. Cependant, le mme Ali Bongo sest satisfait dune lection boycotte en dcembre 2011 aprs tre pass par une modification unilatrale par ordonnance de la loi lectorale, au point de verrouiller le peu dexpression dmocratique qui sy trouvait encore. Nous naurons jamais de cesse de le dire : Ali Bongo ne respecte rien. Il est regrettable devant cette situation que lopposition et la socit civile ne montrent pas plus dardeur faire entendre raison sa petite majest. En trois ans, toutes leurs actions se sont limites des meetings timides, des dclarations tides. Entre temps, le Roi Ubu du Palais du bord de mer a continu dimposer son diktat. Que pouvait produire un langage aussi mou ? Si des opposants en Tunisie, en Lybie, en Egypte staient contents de dclaration depuis des siges feutrs, il ny aurait jamais eu de rvolution du jasmin, encore moins de printemps arabe. Certains peuvent toujours organiser des confrences Paris sur lEtat du Gabon, cela ne remplira pas le panier de la mnagre. Cela ne rtablira pas le respect des droits de lHomme au Gabon. Mais cela amnera les uns et les autres spculer sur les signes dessoufflement de lopposition. Mais quon sorte de lillusion de la foi en un messie occidental qui viendrait chasser les voyous de la Rpublique !

La dictature nest sensible quau bruit !


de Dsir ENAME

LEDITORIAL

Lu pour vous

-bas slve le Mont Iboundji, cest aussi cet endroit que coule lOgoou, dot dun nom driv de la langue portugaise comme nombre de pays en Afrique. Le Gabon puisquil sagit de lui a fait couler beaucoup dencre et de salive loccasion de la tenue du New York Forum Africa (NYFA). Ce pays, qui a gnr un PIB de 24,28 milliards de dollars en 2011, donne le sentiment de vouloir crer un Nation branding qui sera un levier pour lattraction dinvestisseurs qui laideront merger dici 2025. Seulement, les rsultats sont-ils probants ? 2012 est indiscutablement une anne o le pays dirig par Ali Bongo Ondimba (ABO) aura bnfici dune visibilit exceptionnelle. Aimant les tribunes lui permettant de parler au monde conomique, ABO, aprs le Times CEO Summit lan dernier, sest rendu au World Economic Forum Africa en mai 2012. Du Nation branding gabonais Ce fut une occasion pour le numro 1 gabonais dexprimer son point de vue et par le fait mme, celui de la nation quil prside. Mais ce sont surtout la CAN (Coupe dAfrique des Nations de football) et le NYFA qui ont sans doute offert les plus larges visibilits au pays qui a eu pour premier prsident Lon Mba. Lors du Sommet AfriqueFrance de 2010 ou FranceAfrique, si vous prfrez le prsident Sarkozy avait dit que lAfrique du Sud serait durant le mois de la Coupe, le pays-monde. Le paraphrasant, nous pouvons dire que les Gabon et Guine quatoriale ont t les pays-Afrique durant la plus grande comptition de football du continent africain. Ils ont attir sur eux les camras de toute lAfrique, et dans une certaine mesure, du monde entier. Mais cest le pari conomique derrire cet vne-

Le New York Forum Africa, le Gabon et le Nation branding


Serge Tchaha

ANALYSE & COMMENTAIRE

Une publication de la SARL Nord Edition Capital: 5.000.000 FCFA RCCM 2010B10189 N Statistique 072771Y Sige Carrefour Ancienne Sobraga - Libreville - Gabon 06-41-22-49 [email protected] Directeur de la Publication Directeur de la Rdaction Dsir ENAME Rdacteur en Chef Jean Michel Sylvain Analystes: Ramses Frank/SYA/Arthur Page/ Zang Memine Collaborateurs : Fam Kesley /Henri Gauthier Contribution spciale : Pierre Durand/PLO Photos: EDN Maquette : EDN Secrtariat de Rdaction : Nguema Biveghe Impression : Multipress Distribution : SOGAPRESS Tirage :12.000 ex. D.L.B.N N2359/01/2011

ECHOS Du Nord

ment sportif qui nous intresse. Le gouvernement gabonais a voulu se servir de cet vnement pour faire valoir ses attraits touristiques. Selon le rapport publi par le COCAN (Comit dOrganisation de la CAN), en termes de retombes presse pour le Gabon, la CAN aura aussi t exemplaire. On parle denviron 1 500 spots tv diffuss sur quatorze chanes leader sur leur segment avec plus de 150 millions de spectateurs touchs par la promotion du Gabon. Le gouvernement gabonais a galement investi dans la construction de diverses infrastructures et modernis plusieurs services. Ce sont au total 370 millions deuros qui ont t dpenss par ltat gabonais au titre des quipements pour la CAN 2012. Selon le mme rapport, 6 htels nouvellement construits auront galement servi linstar de lhtel dAngondje, de lhtel de Nzeng-Ayong qui accueille dsormais la fondation Samuel Etoo, de lhtel Mbaya Franceville, des complexes Hliconia de Bongoville, Moanda et Ngouoni. Lensemble de ces infrastructures a pu tre livr grce au travail de supervision et de coordination de lANGT (Agence Nationale des Grands Travaux, ndlr). Le New York Forum Africa, de son ct, en rassemblant plus de 600 dcideurs conomiques, finan-

Une stratgie ncessaire et pertinente Bien que les efforts pour atteindre ce stade soient longs et ncessitent une gamme de changements amlioration du Doing Business au Gabon par exemple , il faut signaler que ce genre doprations, de mon point de vue, vaut pleinement le coup. Ceci, pour au moins trois raisons. Dans un premier temps, il me parat vident que pour vendre des atouts, promouvoir des opportunits daffaires, il faut crer des occasions propices, des moments o les dcideurs peuvent se rencontrer. Le NYF Africa, en ce sens est tout fait propos. Ensuite, au moment o la plupart des pays africains, tout le moins plusieurs dentre eux, disent vouloir merger, ny a-t-il pas lieu de se positionner comme une destination privilgie pour les affaires ? Alors que lon revendique nombre datouts comparables aux voisins, ne doit-on pas essayer de se dmarquer ? De faciliter leurs dmarches de prospection en les accueillant chez nous ? Enfin, ces vnements, il faut le savoir, ont naturellement aussi une incidence diplomatique. Ils visent aussi indiquer la place que le pays entend jouer dans sa sous-rgion et lchelle africaine. Dailleurs, ds son discours douverture, Ali Bongo plantait le dcor en

ciers et politiques, venant du monde entier, a permis au Gabon, dtre pendant trois jours la capitale de la rflexion conomique du continent noir. Y ont afflu plusieurs des meilleurs spcialistes des questions de dveloppement et dconomie internationale. Lvnement a connu un tel succs que quelques jours avant sa tenue, lon indiquait que lon ne pouvait plus sinscrire. La visibilit mdiatique il faut dire que TV5, Euronews, Vox Africa ou le Financial Times taient partenaires de lvnement, dont a bnfici le Gabon est de nature le positionner comme une destination daffaires.

Mais rentable ? Chacun peut donc en convenir : le Nation branding est ncessaire et pertinent pour se positionner comme une destination daffaires, pour promouvoir ses atouts, se diffrencier des autres ; seulement, est-ce rentable ? Cest l o le bt blesse. Organiser cet vnement aurait cot cher certains avanant le chiffre de 7 milliards de FCFA, somme qui semble inimaginable pour un vnement de cette taille. Du coup, plusieurs, sans doute mme la vaste majorit de la population, se demande si cela valait la peine que le gouvernement simplique dans pareille aventure. Largent naurait-il pas pu tre dpens ailleurs ? cette question, le gouvernement rpondrait sans doute que plusieurs contrats ont t signs dans les domaines suivants : logement, infrastructures, lnergie, leau, mines et finances. L encore, certains y verront des insuffisances, ils voudront savoir sil y a des joint-ventures qui accompagnent ces projets, ils se demanderont, combien demplois seront gnrs par ces contrats et mme tout simplement quelle date passera-t-on effectivement la mise en uvre relle et complte de ces projets annoncs. Afin que ces oprations de charme, ces actions marketing soient perues comme rellement bnfiques, il est absolument ncessaire quelles produisent des rsultats concrets que la population sera capable de sentir. Sinon, ce seront simplement des images poustouflantes, une petite noria de Gabonais qui en profitera et le peuple chantera sans fin comme Dalida : paroles, paroles, paroles, encore des mots, toujours des mots, les mmes mots In Afrique Expansion Magazine - Vendredi, 22 Juin 2012

disant ceci : [] Notre patrie, terre daccueil, doit rester un modle pour lAfrique par : la dfense et lamlioration de notre rang en Afrique ainsi que notre place dans le monde moderne ; []

Barreau du Gabon/Radiation

Matre Oyane Ondo gagne son combat


a Cour de Cassation vient de trancher. Matre Paulette Oyane Ondo peut parfaitement poursuivre ses activits davocat. Suite lappel quelle a interjet devant cette cour pour contester la dcision prise par le barreau du Gabon en conseil de discipline de la radier en 2008, cette dcision vient dtre rejete par elle. Cette affaire a t juge en mme temps quune procdure plus rcente concernant certains avocats que le barreau venait de suspendre. Ce qui a pu crer une certaine confusion entre le cas Paulette Oyane Ondo et celui des autres avocats. Laffaire Oyane Ondo remonte lanne 2006. Cette anne l, son cabinet

SOCIETE/POLITIQUE/ECONOMIE

ECHOS DU NORD N134 du Lundi 02 Juillet 2012

La Cour de Cassation vient de trancher le litige qui opposait Matre Paulette Oyane Ondo au barreau du Gabon qui voulait la radier de son ordre pour une affaire que son cabinet a eu suivre pendant quelle exerait ses fonctions de membre du gouvernement. Rcit !

SYA

omment expliquer que dans un petit village Abamassi, on ne puisse savoir qui a tir, alors que les habitants du village ont bien entendu, tt ce dimanche matin, venant de derrire la maison de Jean Paul Sima, la dtonation du coup de feu la suite duquel il serait dcd ? Selon plusieurs tmoins, sur les lieux du crime, taient visibles des traces de rangers. Dans un bled, ils ne sont pas des milliers porter ce type de chaussures. Pendant les obsques, un notable a dclar ouvertement que Jean Paul Sima tait menac pour trois raisons : son amiti avec Essila, son franc- parler avec les autorits, et le problme de lantenne de tlphonie mobile place dans son terrain, Avang (son village natal). Sagissant de la premire raison, selon dame Essila, Jean Paul, avant sa mort, navait cess de lui dire que le commandant de brigade est parmi les gens qui lui en veulent .Il le lui a rpt un jour dans son bureau .Quant lantenne, il tait de notorit que ses parents le jalousaient depuis quil en percevait les ristournes. Et la jalousie, comme chacun le sait, peut aller loin. Par ailleurs, pourquoi le commandant de brigade, aux dires de mis en cause incarcrs la prison dOyem, cherche corner certaines dpositions ? Pourquoi ne veut il pas auditionner des personnes qui souhaitent tmoigner, lexemple du chef de centre agricole ? Au central Bar (appartenant Mme Gertrude), M. Pascal Mbang Nz A affirm, devant deux gendarmes en service, que Bi Peckoss en sait suffi-

Suite larticle paru dans le numro 132 du Lundi 18 juin 2012, nous avons reu cette raction de monsieur Marc Ona Nz. Nous vous la livrons telle.

Assassinat de Monsieur Sima Nkoghe : Marc Ona Nz sexplique

avait encaiss une provision de 5 millions de FCFA, provenant dune cliente pour des honoraires qui se chiffraient 11 millions de FCFA. Lintresse, faut-il le rappeler, exerait cette poque une fonction ministrielle, et pour des raisons dincompatibilit avec celle davocat, elle a d cder la gestion de son cabinet des confrres. Cest sous la responsabilit de ces derniers que la provision a t encaisse. Oyane Ondo, selon ses dires, nen savait rien. Lorsquelle retrouve son cabinet en 2008, la fin de sa carrire ministrielle, le btonnier de lpoque, Matre Akumbu lui fait parvenir une correspondance dans laquelle un dnomm Ndong B laccuse de lui avoir pris injustement 5 millions de FCFA. Lavocate

samment sur le meurtre de Jean Paul Sima ; or, une enqute est ouverte sur cette affaire. Pourquoi ces deux agents nont-ils rien fait ou ont- ils rapport les propos de Mbang leur chef qui ne veut rien faire ? Pis encore, malgr la rquisition de procureur date du 27 mai, pourquoi le commandant de brigade refuse de recevoir la dclaration de Bi Peckoss ? Pourquoi ne convoque-t-il pas Jean Hilaire Biyoghe qui a inform M. Mvone (en prison Oyem) que le fusil qui aurait servi tuer Jean Paul Sima aurait t embarqu par M. Jean Bernard Essone, retrait dAir Gabon, pour Libreville. Bref, on ne sait pas ce que cache cette attitude du commandant de brigade, Moudouma, adjudant chef major. Il reste que toute une famille est jete en prison sur la base des suppositions du style : on ma dit que Jai appris que , etc. comment peut-on condamner des gens sans preuve ? Cest pour cela que Charles Aboghe, Justin Mintsa, Jean Bernard Essone, Essila, Mvone et la petite sur du dfunt, au nom de la prsomption dinnocence et du droit des accuss, demandent au juge dinstruction dordonner la reprise de lenqute, celle du commandant de brigade tant volontairement bcle. Quant la famille du disparu qui sagite, la famille de feu Nz Bekale demande la retenue, la justice ayant t saisie. Car Medouneu est si petit et les langues finiront par se dlier . Pour la famille, Marc ONA NZE Adjudant chef major de gendarmerie, Matricule 3926

Election/Biomtrie

tonne, fera comprendre au btonnier quelle na jamais vu Ndong B de sa vie et encore moins na jamais reu un quelconque dpt de sa part. Pour Me Akumbu, cette accusation a suffi. Un conseil de discipline a t tenu, sans mme entendre lavocate sur les faits qui lui sont reprochs. Une dcision de radiation de barreau sera mme prononce son encontre. Lorsque lavocate prit connaissance de cette dcision, elle interjettera appel auprs de la Cour de Cassation. La Cour de Cassation, pour rendre son ordonnance, a d instruire cette affaire avec plus de srnit. Selon Matre Paulette Oyane Ondo, lirruption du Sieur Ndong B dans cette tentative de radiation du barreau est due la relation que lintress entretient avec une de ses clientes qui est en ralit la belle-mre du bonhomme. En effet, cette dame tait employe chez lancien ministre Antoine Yalanzle. Elle avait avou lavocate quelle et ses collgues de travail chez le ministre, avaient russi soustraire dnormes sommes dargent leur employeur. Ses collgues

avaient fui hors du Gabon, alors quelle a russi rester sur place sans tre inquite par les autorits judiciaires pour ce forfait. Cest ainsi quelle dcidera dinvestir cet argent dans les affaires. Elle confiera son beau-fils Ndong B le soin de le faire pour elle. Sauf que visiblement Ndong B, au courant de lorigine douteuse de la fortune de sa belle- mre, a entrepris de raliser les investissements, non pas au nom de sa bellemre comme convenu, mais en son nom propre. La menace de la dnoncer suffisait tenir cette dernire carreau. Lasse de cette situation, et suite laccident dun vhicule que la belle-mre nave croyait tre enregistr son nom, cette dernire refusera de payer les rparations comme le lui exigeait son beau-fils. Cest ainsi quelle dcide de saisir un avocat pour que son beau-fils arrte de la spolier. Lavocat va donc entreprendre de remplir son mandat comme le lui a demand sa cliente. Les notes dhonoraires pour les divers actes commis par lavocat slveront 11 millions de FCFA.

Cest ainsi que la dame va faire dposer les 5 millions de FCFA en guise de paiement partiel des honoraires dus. Sieur Ndong B, qui a eu connaissance du dpt des 5 millions au cabinet de lavocat, a cru devoir saisir Matre Akumbu, pour lui demander dintenter une action en vue de lui permettre de rcuprer cette somme qui ne lui appar-

tient nullement. Matre Akumbu, qui supporterait mal lindpendance affiche par Paulette Oyane Ondo au sein du barreau, selon les dires de lavocate elle-mme, a cru tenir l, une occasion rve pour bouter cette empcheuse de tourner en rond. Mal lui en pris, la Cour de Cassation en a dcid autrement.

Paulette Oyane Ondo envoie ses propositions au ministre de lIntrieur


La prsidente du Centre pour la promotion de la dmocratie et la dfense des droits de lhomme (CDDH), a fait parvenir en fin de semaine dernire au ministre de lIntrieur ses propositions pour que le nouveau fichier lectoral soit fiable. La balle est dsormais dans les mains de ce-dernier.
atre Oyane Ondo a dcid dagir. Pour elle, lintroduction de la biomtrie dans le fichier lectoral est sans aucun doute une avance significative pour rduire considrablement les fraudes et autres inversions de rsultats dont est coutumier le processus lectoral au Gabon. Pour quil en soit ainsi, prvient-elle, il va falloir sentourer de beaucoup de garanties. Quelque soit ce que cela devra coter dun point de vue politique et partisan , au ministre de lIntrieur, prcise-t-elle. Cest le prix payer pour pouvoir adopter et mettre en uvre ces quelques mesures fondatrices dune utilisation dmocratique de la biomtrie dans le processus lectoral . Pour la prsidente du CDDH, son organisation ne veut pas jouer les donneurs de leons rtrospectifs qui viennent, aprs le dplorable, dire ce quil aurait fallu accomplir pour le prvenir. Pour ne pas avoir solliciter ce recours si commode, si facile posteriori, le CDDH Gabon croit tre dans son registre de faire des suggestions en amont allant dans le sens dune utilisation dmocratique de la biomtrie .

SYA

Elle propose ainsi au ministre de lIntrieur de prendre en compte ds prsent deux exigences fondamentales. La premire est en rapport avec lenrlement des citoyens sur la liste lectorale. La seconde a trait au traitement des donnes et la gestion future du fichier lectoral qui devra en dcouler. Pour le CDDH, ltape de lenrlement est cruciale. Il convient de sentourer dun maximum de prcautions, de garde-fous. Cest pourquoi Paulette Oyane Ondo propose au ministre lorganisation des audiences foraines . Autrement dit, par exemple une personne qui souhaite tre enrle sur les listes lectorales doit apporter des preuves de sa nationalit gabonaise, de ce quelle est majeure et quelle jouit bien de ses droits civiques et politiques. Et la prsentation des actes de naissances et de passeports et de carte didentit, en raison du manque de fiabilit de notre fichier dEtat civil, est insuffisante cet gard. La prsentation de lune quelconque de ces pices didentit doit pouvoir tre corrobore loccasion des audiences foraines en prsence des certificateurs de la majorit, de lopposition et de la socit civile par des tmoignages des membres de leurs familles ainsi que des

frres et surs du village ou du quartier dment rpertoris. De sorte que les personnes dont lidentit nest pas conteste doivent faire lobjet dune inscription sur une liste blanche et tre immdiatement enrles. Celles dont lligibilit lenrlement est sujette caution pour une raison ou pour une autre, doivent faire lobjet dune inscription sur une liste grise en leur rclamant un complment dinformations et de tmoignages, tout en laissant en suspens leur enrlement. Et enfin les fraudeurs doivent faire lobjet dune inscription sur une liste noire, exclus du processus denrlement et traduits devant les juridictions comptentes . Ceci permettra de sassurer de lligibilit et de la lgitimit de la personne enrle. Car un trop grand nombre de personnes prsentes dans le fichier lectoral frauduleux que nous avons actuellement ne sont pas ligibles lenrlement et risquent donc de se retrouver dans le fichier biomtrique au moyen de fausses pices justificatives. Ce qui laissera intacts les problmes que nous dnonons aujourdhui. Cest le cas en particulier des mineurs et des personnes la nationalit gabonaise douteuse ainsi que naturellement tous les tran-

gers qui polluent lactuelle liste lectorale . La seconde avance faite par le CDDH est sans doute la plus audacieuse. Elle peut garantir jamais la fiabilit de la liste lectorale au Gabon. Il sagit de laisser confectionner le fichier lectoral biomtrique par une autorit indpendante compose des membres du parti au pouvoir, de ceux de lopposition et ceux de la socit civile, lexclusion du ministre de lIntrieur et de la CENAP . Pour lavocate, il faudrait une sacre dose dhumour pour imaginer confier raisonnablement la tenue de ce fichier au ministre de lIntrieur ou la CENAP qui sont des entits dfinitivement libres de toute retenue morale concernant leur infodation outrancire au parti au pouvoir. Ces deux structures ont montr par le pass non seulement de fortes connivences pousses au paroxysme, mais aussi du militantisme en direction du pouvoir. Jean Franois Ndongou comprend-il ce langage de vrit pour changer de braquet ? Pas si sr, vu la manire cavalire avec laquelle il conduit lopration. En tout cas, le CDDH a dj saisi la Commission de lUnion africaine toutes fins utiles.

ECONOMIE

Ramses Frank & Herbbie Clotaire Hohims


a saga de BGFIBank ressemble ces fosses ocaniques dont lexploration donne encore et toujours de nouvelles perspectives. De nouvelles dcouvertes et toujours la rvlation de nouveaux spcimens. Suite notre dernire livraison sur cette affaire, une question de fond se pose au sujet des comptes du dfunt prsident, Omar Bongo Ondimba comptes domicilis BGFI: qui a effectu la quasi totalit des retraits sur les comptes OBO de BGFIBank Gabon au cours des dernires annes prcdant la mort du grand camarade ? Il est certain que le meilleur banquier africain, Henri Claude Oyima, est mieux plac que quiconque pour rpondre cette question. Tout comme il est le mieux plac pour justifier aux enfants Bongo, certains retraits effectus dans ce cadre, identiques ceux faits au nom de Bongo lui-mme. Mais le plus surprenant est au niveau dune des nombreuses indiscrtions qui ont transpir dune mission des inspecteurs de la COBAC (Commission bancaire de l'Afrique centrale). Il semblerait que ces derniers ont rvl que plusieurs comptes appartenant au dfunt chef de lEtat

La saga BGFIBANK et les comptes arrangs !


ments de rponse cette question. Ce qui est frappant aujourd'hui et qu'il faut savoir, c'est le fait que cet engagement soit compromis, car, Afrijet se porte trs mal depuis quelques annes. Situation qui menacerait la banque par sa forte exposition au risque de crdit (cot du risque en stock et en flux). Afin de conjurer le sort, lADG, que des cadres ont surnomm Super Oyima , a donc trouv deux solutions miracles pour soulager les comptes d'Afrijet: primo, faire payer les traites d'Afrijet auprs de BGFIBail - aujourd'hui intgr FINATRA - par le Trsor public, au nom d'on ne sait quel arrangement ou supercherie. Seuls Super Oyima et sa Direction des Engagements ont la rponse. Deuxio, loccupation outrance de la flotte de jets. Sur ce, Super Oyima devient de loin le principal client dAfrijet, travers ses priples rgionaux rguliers au sein des filiales du Congo, de la Rpublique dmocratique du Congo, de la Guine Equatoriale, du Benin, du Cameroun, pour ne citer que celles-l. Alors, quand on sait les cots pratiqus par cette compagnie, les locations de Super Oyima sont donc des cadeaux venus du ciel. De toute faon, il n'y a pas ici de gros soucis se faire,

ECHOS DU NORD N134 du Lundi 02 Juillet 2012

dans la mesure o ces diffrents voyages sont refacturs aux filiales ; les DG de ces filiales diraient difficilement le contraire. N'est-ce pas messieurs les DG de filiales? Il ne fait donc aucun doute que l'objectif premier est donc de renflouer les comptes de la trs endette Afrijet afin que BGFIBank ne se retrouve pas avec un encours contentieux provisionner de prs de 20 milliards ce jour. Comment des comptes ont t arrangs BGFIBank Gabon

Dette extrieure

La famille vient de constater la suspension de solde de ladjudant-chef major Mbaga Allou Thomas, disparu en Guine Equatoriale depuis le 8 novembre 2011. Pourtant, il ny a aucun acte juridique qui permet de prendre une telle dcision.
e Gabon a donc trouv in extrmis un accord avec le groupe financier SudAfricain Aveng. Cet arrangement a permis au tribunal de Londres de lever la mesure de saisie prise sur un dpt de 32 millions de dollars -16 milliards de FCFA - que ce pays avait constitu dans une banque britannique, pour rgler lchance du mois de juin 2012 de sa dette extrieure. Faut-il rappeler quen 2007, le Gabon avait mis sur le march financier international des obligations pour lui permettre de restructurer sa dette de 2,1 milliards de dollars auprs du Club de Paris. Au cours de cette opration, il avait russi lever 1 milliard de dollars (500 milliards de FCFA) remboursables sur 10 ans, avec un taux dintrt de 8,2%. Le remboursement des souscripteurs de cet emprunt se fait via la Citibank de Londres. LEtat, doit en consquence approvisionner son compte qui se trouve dans cette banque avant lchance de chaque

Le Gabon sous la pression des Agences de notation

n'avaient pas de dossier client. Il sen suivrait donc que leur cration n'a probablement jamais t initie par leur titulaire. A la diffrence des fosses infiniment ocaniques insondables, la maison BGFIBank renferme de petits secrets dont certains sont en train de remonter la surface. BGFIBank, via des succursales, a permis la mise en route de nombreuses entreprises. On ne saurait dire si cela tait une mauvaise affaire pour le dynamisme financier du Gabon. L o il y a un hic, cest la scurit de tant de

milliards injects dans ces socits qui, la longue, pourrait mettre mal la de ldifice scurit BGFIBank. La flotte d'avions d'Afrijet a t finance par Crditbail hauteur de 58 milliards de FCFA. Au dpartement danalyse des risques dune banque de la place, il ressort quun tel engagement est trs haut risque. Dans la maison BGFI, des employs lont prsent comme tant le plus hauteQuid de lavenir dAfrijet ?

ment risqu de BGFIBank Gabon. Pour lavoir pris, linfluence de BGFIBank Gabon sur la flotte des jets de cette compagnie est optimale. On ne saurait ne pas dire quelle en est le vritable propritaire, jusqu'au rglement intgral de ce crdit-bail (sous rserve de lever l'option d'achat la fin du crdit). Il ressort galement que la compagnie Afrijet est la proprit conjointe de la SCI OBALI et de la famille TOMI. Qui est derrire cette SCI OBALI ? LAdministrateur Directeur Gnral multi prim a, coup sr, les l-

Il ny a pas quAfrijet qui a t destine cette mission de sauvetage denvergure qui pourrait, aux dires des analystes, faire crasher le groupe BGFIBank. Il y a galement la dfunte Air Service, appartenant aux Bongo et dirigs par eux, car bien reprsents au conseil dadministration, ainsi que Gabon Airlines. Ce qu'il faut savoir, c'est quAir service est une proprit conjointe de la famille BONGO, travers Delta Synergie, et des intrts privs franais. Son niveau d'engagement auprs de BGFIBank est de prs de 6 milliards de FCFA. Suite en page 8

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rglement. Ce qui permet la banque de faire les virements requis. En juin dernier, lchance de juin devait tre paye le 12 dudit mois. Le gouvernement, comme prvu, a fait une provision de 32 millions de dollars.

Sauf que son habitude qui est de ne pas toujours respecter sa parole en matire de paiement de dette, a conduit le groupe sud africain Aveng, de demander au tribunal de Londres de saisir cette somme, au motif que le gouvernement

gabonais lui doit beaucoup dargent. Si la nature de la dette na pas t dvoile, il faut cependant savoir que ce groupe intervient dans plusieurs mtiers : infrastructures, mines, construction, etc. Le Gabon tait presquac-

cul. Il lui fallait trouver un accord avant le 22 juin 2012, sinon il risquait de faire dfaut sur sa dette. Dans ces conditions, les agences de notation devaient svir, et la consquence aura t de dsigner le Gabon comme un pays trs haut risque. Pas besoin de faire un schma pour comprendre dans ces conditions que la seule vocation du nom Gabon ferait fuir les investisseurs trangers. Ce schma catastrophe ne sest pas produit. Pour lheure, le Gabon conserve sa note long et court termes BB-/B. Tant mieux pour lconomie du pays. Mais les agences avertissent dj Nous pourrions abaisser la notation si le gouvernement chouait raliser ses plans de rforme conomique ou s'il permettait que les arrirs internes s'accroissent nouveau. On pourrait aussi abaisser la notation si des dfis juridiques similaires celui concernant le rcent paiement du coupon, se produisaient nouveau, ou si le gouvernement dcidait de rduire les versements au fonds d'amortissement de son emprunt obligataire . Standards and Poors (S&P)

qui signe ce communiqu ne peut pas tre plus clair. Et la gestion financire scabreuse actuelle, si elle se poursuit, peut malheureusement amener ces agences cette extrmit. Lagence S&P poursuit en disant quelle peut augmenter la notation si les ncessits conomiques entranaient des rformes conduisant une moindre dpendance sur les revenus du ptrole et s'occupant de manire significative aux pressants besoins du pays en termes de dveloppement social, ou encore si les bilans budgtaires et de balance de paiement devenaient beaucoup plus solides et si la fiabilit de leurs donnes s'amliorait . En dautres termes, cela veut dire bannir la corruption qui rend peut efficace la dpense publique, et qui annihile tout effort de diversification conomique ou de dveloppement social. Ce nest pas avec un dficit budgtaire de 600 milliards de FCFA tel que la rvl la Cour des comptes pour lexercice 2010, que le gouvernement pourra y parvenir.

Disparition de ladjudant Mbaga Allou Thomas

ICI ET DAILLEURS

La famille vient de constater la suspension de solde de ladjudant-chef major Mbaga Allou Thomas, disparu en Guine Equatoriale depuis le 8 novembre 2011. Pourtant, il ny a aucun acte juridique qui permet de prendre une telle dcision.
epuis le mois de mars 2012, le salaire de ladjudant-chef major Thomas Mbaga est suspendu. Au niveau des services de la Solde, personne na t en mesure de donner des explications convaincantes la famille. Le contraire aurait t tonnant. Faut-il rappeler que toute mesure allant dans le sens de la suspension du salaire dun fonctionnaire, doit tre motive. Cest--dire quelle doit reposer sur les cas suivants : dcs du fonctionnaire dument constat par un mdecin, et confirm par un acte de dcs tabli cet effet ; abandon de poste dument constat par un rapport de lautorit hirarchique ; dmission du fonctionnaire dument matrialise par un acte commis par lintress ; radiation des effectifs, etc. La question ds lors est de savoir dans quelle catgorie les autorits ont class le cas Mbaga Allou pour pouvoir procder la suspension de son

Sur quelle base le gouvernement suspend-il son salaire ?

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JMS

La saga BGFIBANK et les comptes arrangs !


Suite de la page 7 Air Service est en liquidation. Elle a des engagements qui sont rgulirement rembourss grce un artifice financier qui place encore une fois l'Etat au sein d'un dispositif obscur o il doit payer pour des actes de gestion d'ordre priv qui n'engagent que les actionnaires. Cet engagement aurait d plomber les comptes annuels de BGFIBank Gabon, ce qui aurait fait de BGFIBank Congo le premier contributeur au rsultat net consolid du Groupe. Ce qui aurait pu tre un gros camouflet pour le grand banquier super Oyima . Quant Gabon Airlines, autre compagnie arienne mlant les intrts Bongo et corses, elle a un encours d'engagement de prs de 12 milliards, et est en cours de liquidation pour former la fameuse nouvelle compagnie arienne nationale. Cet encours aurait d tre provisionn sur les comptes 2010 et 2011, mais par le plus heureux des hasards, il a t dcid de la cration de cette nouvelle compagnie arienne tatique qui, par enchantement reprend les dettes de la dfunte Gabon Airlines et du coup, voil BGFIBank sauve d'un provisionnement de prs de 12 milliards en fin d'exercice. Belle gymnastique financire. Une question se pose cependant : pourquoi reprendrait-on l'actif - il faut le souligner - quasi inexistant, et le passif, trs visible, d'une socit familiale (Corses+ Bongos), alors qu'il aurait simplement fallu crer une nouvelle socit sans dette et avec du capital disponible? Lorsqu'on sait que le capital de la future compagnie arienne sera de 26 milliards de FCFA, si on en dduit les 13 milliards d'engagements BGFI reprendre par la nouvelle compagnie (plus grand bonheur du compte de rsultat 2011 de BGFIBank Gabon qui se voit ainsi priv de 13 milliards de provisions), cette dernire commencera avec une situation nette hors exploitation de prs de 13 milliards. Il faut aussi intgrer le rachat des parts aux actionnaires qui vont se retrouver avec de l'argent frais de l'Etat pour des actions sans aucune valeur. Cela ne ressemble t-il pas du vol en bande organise? Avec comme principaux complices (et bnficiaires) les familles BONGO, les Corses et BGFIBank ? Il faut souligner quainsi, BGFIBank est sauve d'une dotation aux provisions potentiellement fatale pour des comptes annuels ! On comprend mieux pourquoi cette fameuse compagnie a du mal dmarrer aujourd'hui car elle risque d'tre tue dans l'uf vu que le capital est en train de fondre avant mme le dbut des activits. On pourrait simplement parler dune chronique d'un chec annonc. Elle est de facto liquide (rachat des dettes Gabon Airlines BGFIBank et des actions aux actionnaires). Qui a donc aussi mal conseill l'Etat? Qui avait intrt ce que les choses se passent ainsi? Rsultats de BGFIBank Gabon et soutien de l'Etat Au regard de ce qui prcde, si l'on fait le compte des garanties et autres concours complaisants apports par l'Etat BGFIBank sur ces socits, cela donnerait: Air service: 6 milliards FCFA, Afrijet: 20 milliards FCFA, et Gabon Airlines: 13 milliards. Soit un total de crances potentiellement compromises de prs de 40 milliards que BGFIBank aurait d provisionner au titre des exercices 2010 et 2011, si l'Etat n'avait pas fait preuve de duplicit sans limites en allant systmatiquement au secours de ces trois compagnies ariennes appartenant la mme famille . Ce qui revient dire que les rsultats rels de BGFIBank devraient intgrer 40 milliards de provisions, ce qui engendrerait une perte de prs de 10 milliards au lieu des fameux "rsultats extraordinaires actuels" et ce n'est pas Henri Claude Oyima, lomniprsent ADG qui dirait le contraire ; les apparences sont donc trompeuses car, il suffit que l'Etat gabonais stoppe tout le processus pour que tout le groupe s'effondre. Super Oyima n'est donc pas aussi solidement assis comme on le dit car il suffirait que l'Etat stoppe les rglements et retire ses garanties pour que la maison BGFI s'effondre comme un chteau de cartes, avec des rpercussions sur le march bancaire car BGFI pse pour 45% de part de march en emplois et ressources. Le talon d'Achille actuel est la somme dAir service+ Afrijet+ Gabon Airlines. Conclusion : l'Etat gabonais est donc le principal garant des beaux rsultats de BGFIBank. Avis donc aux inspecteurs de la COBAC!!! Toute chose qui amne poser une question essentielle : Super Oyima est-il banquier dans l'me ? A regarder ce qui prcde, on pourrait avancer quil excellerait dans l'art des montages financiers. Et quoi aboutissent ces montages ? Nest-ce pas au pillage des fonds de l'Etat ? Bien quau stade actuel, nul naffirme encore avec certitude quil en est le bnficiaire. Mais en dressant une liste, lon est effar sur ces montages qui nont rien produit : Le Club de Libreville, Air service, Gabon Airlines, Afrijet, le dguerpissement des populations de la Valle Sainte Marie, Sotga, Sorbonne, ou encore le Crdit-bail de 120 milliards l'Etat. Cette liste pourrait encore sallonger. Une autre question : ferait-il le fier si l'Etat arrtait les garanties et remboursements indus sur les trois compagnies ariennes cites plus haut? Rpondre positivement cette question est un risque. Car, tel un chteau de cartes, BGFIBank s'effondrerait. Lon se demande si en dfinitive les commissaires aux comptes ne certifient-ils pas tout et n'importe quoi sans rserve, faisant fi du contenu des articles 716, 725 et 726 de l'acte uniforme de l'OHADA sur le droit des socits commerciales et groupement dintrts conomiques (GIE).

salaire? Sagit-il leurs yeux dun dcs ? Dans ce cas le gouvernement peut-il affirmer quil est en possession dun acte de dcs tabli par un mdecin ? Pas sr, puisque depuis le communiqu quil a publi dans le quotidien LUnion du 7 dcembre 2011, annonant le dcs de cet officier en Guine Equatoriale, la famille, ds le 9 dcembre 2011, na jamais cess de rclamer aux autorits gabonaises, de lui remettre le corps pour quelle puisse faire son deuil. Demande reste ce jour sans suites.

Le salaire de ladjudant at-il t suspendu pour cause dabandon de poste ? Cette hypothse nest pas non plus recevable, car son chef de corps bas Oyem sait parfaitement que son lment avait pris une permission de quelques jours en bonne et due forme. Malheureusement, il disparatra pendant cette priode en Guine Equatoriale. La famille de lintress la saisi de cette situation. Elle a mme saisi les autorits judiciaires pour que lumire soit faite sur cette situation. Le chef de corps, lui-mme,

a accompagn le gouverneur de la province du WoleuNtem Mongomo, prendre part la rencontre qui a runi autour du gouverneur du Woleu-Ntem et celui de la province du Woleu-Nsa (Guine Equatoriale), le 23 novembre 2011, les diffrents chefs de corps des forces de scurit et de dfense des deux provinces. La prcipitation avec laquelle le gouvernement a suspendu le salaire de lofficier disparu, dmontre clairement sa volont de passer cette affaire par pertes et

profits. Tout se passe comme sil fallait au plus vite effacer de la mmoire collective cette mystrieuse disparition qui laisse une famille dans la douleur, incapable de faire son deuil. Cette volont de taire jamais cette affaire est mme indique certains mdias. Les membres de la famille rencontrs affirment avoir essuy le refus dun quotidien de la place, lorsquils ont souhait insrer une annonce relative la du major. disparition Largument invoqu a t de dire quils ont reu des

consignes . Dailleurs, ce mutisme stend aussi jusquau pouvoir judiciaire qui semble trainer les pieds depuis quune plainte a t dpose au tribunal dOyem. La famille ne sait pas si une enqute a t diligente ou si une demande dentraide judiciaire a t adresse la Equatoriale. Guine Dautant que les nouvelles qui reviennent de ce ct du fleuve Kye ne sont pas rassurantes. On apprend de sources sres que le principal suspect dans cette affaire, Monsieur Donato Abogho Mendene, serait dcd le 22 dcembre 2011, dans des circonstances troubles dans sa prison de Bata o il avait t incarcr pour cette affaire par la justice quato-guinenne. Le gouvernement doit redoubler defforts pour clairer la famille. Raymond Ndong Sima qui est llu du canton Kye, lieu du drame, doit savoir que cette affaire servira de baromtre ses lecteurs pour juger son action. A bon entendeur !

Les habitants du village Mombi dans le dpartement de la Loutsi-Bibaka ont fini par transformer les tuyaux destins ladduction deau potable en supports des toitures aprs labandon des travaux engags par les autorits politiques du dpartement.

Gabon : Les tuyaux dadduction deau potable transforms en support de toiture

es habitants de ce petit village situ sur laxe Mbigou/Malinga ont mme du mal se souvenir de la priode du lancement des travaux qui consistaient installer une pompe hydraulique pour lensemble du village. Je crois que cest entre 2002 et 2005 , a indiqu vaguement un habitant ruin par le temps. Deux autres ajoutent que ctait pendant une priode lectorale. Dans tous les cas, raconte-t-on, la socit charge des travaux tait arrive au village avec un stock de matriel dont un nombre important des tuyaux. Malheureusement, aprs ce stockage de matriel au village, les responsables de la socit sont partis et ne sont plus jamais revenus. Mme les travaux de forage qui avait pourtant dmarr se sont vu arrter sans aucune explication. Aprs plusieurs annes, voyant que les tuyaux sont la traine, quelques habitants dont les toitures sont fragilises par la vtust ont dcid de sen servir en les mettant comme support au-dessus des tles pour empcher quelles ne soient emportes par les forts orages dans cette rgion pluvieuse car faisant parti du Massif du Chaillu. Dsormais, tout passant peut observer la prsence de ces tuyaux bleu sur les toitures ou au bord des maisons, soutenant le plancher. Dans le village, plus personne ne croit une reprise de ces travaux dadduction deau potable. Pour avoir de leau les populations se tournent vers les diffrents cours deau. Cest difficile de rester dans ce village. Nous sommes encore obligs de parcourir des kilomtres pour avoir une eau acceptable consommer , a dclar Franois en cong dans le village. Et pourtant dans les villages voisins, il y a des pompes et pourquoi pas chez nous , a-t-il poursuivi. AGP Malinga

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