Introduction Au Yoga
Introduction Au Yoga
Introduction Au Yoga
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Respirer, comme signe de vie, est l'acte qui nous relie à chaque instant, à l'espace et au
temps. Le souffle, élan et mouvement, induit l'esprit, et réciproquement, - ce qui ne veut
pas dire que toutes les belles paroles se valent, loin de là.
Démonstration.
Les pages qui suivent proposent une présentation, assez bien faite, de l'une des traditions
du yoga, et de quelques croyances, qui accompagnent cette tradition. Il y a donc à boire et
à manger, le bon grain et l'ivraie, - à vous de voir, de trier, et de garder ce qui vous paraît
utile, ou vrai, ou vérifiable. Le reste, inutile ou faux, vagues promesses, c'est du pipeau.
Des préjugés. De l'illusion.
Respirer, en respectant la respiration, est une découverte intéressante et utile, presque une
manière de vivre, de cultiver la vie. Du tout premier au dernier, le moindre souffle nous
transforme, et nous change, nous renouvelle, nous reliant, à chaque instant, à la vie, à
l'espace et au temps. Aux autres aussi, entre autres, dès lors.
Ainsi la vie est un présent, infiniment précieux, et tout autant, un don fragile, éphémère,
passager. Ainsi respirer invite à méditer, et réciproquement, ou à contempler la circulation
de l'énergie, concrètement, de l'air, de l'oxygène, du gaz carbonique, de la vapeur d'eau,
entre autres, qui changent de lieu, et alimentent notre énergie, dans l'échange, justement.
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Introduction
Le yoga est une authentique science de la vie, qui trouve son origine en Inde il y a
quelques milliers d’années. C’est le système le plus vieux au monde de développement
humain, qui englobe le corps, le mental et l’esprit.
Ils percevaient le corps physique comme un véhicule, conduit par le mental, l’âme étant
l’identité véritable de l’homme, et l’action, l’émotion et l’intelligence, les trois forces
agissant sur ce corps véhicule. Pour un développement harmonieux, ces trois forces
doivent s’équilibrer. Considérant la relation étroite entre le corps et le mental, les yogis ont
mis au point une méthode unique pour maintenir cet équilibre : méthode qui combine
tous les mouvements nécessaires à la santé physique, et les techniques de respiration et de
méditation qui mènent à la paix intérieure.
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Beaucoup sont d’abord attirés par le yoga pour rester souples, en bonne santé, être beaux
et bien dans leur peau. D’autres viennent y chercher une aide ou un soulagement à un
problème particulier, comme la tension nerveuse ou le mal de dos. Certains y sont
simplement amenés car ils ont l’impression de ne pas tirer le maximum de leur vie.
Quelle que soit votre motivation, le yoga peut être pour vous un outil, un instrument qui
vous apportera ce que vous en attendiez, et bien davantage. Pour comprendre ce qu’est le
yoga, il est nécessaire d’en faire l’expérience soi-même.
Au premier abord, cela ne semble guère qu’une série de curieuses postures qui
assouplissent et amincissent le corps. Mais avec le temps, quiconque pratique avec
constance devient conscient de changements subtils dans son approche de la vie.
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Si vous parvenez à contrôler complètement votre mental et vos pensées, il n’y aura plus de
limite en vous ; car ce sont les illusions et les préjugés qui nous bloquent et nous
empêchent de nous réaliser nous-mêmes.
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Les postures
Les asanas ne sont pas des exercices, mais des postures qui doivent être tenues, et que l'on
exécute lentement et avec recueillement, en y associant une respiration abdominale
profonde. Ces mouvements doux non seulement réveillent la conscience et la maîtrise de
votre corps, mais ont également un profond effet spirituel: elles vous libèrent de la peur et
insufflent en vous confiance et sérénité.
A la fin d'une séance de yoga, vous vous sentirez détendus et plein d'énergie
contrairement à d'autres types d'exercices physiques qui vous fatiguent, car ils vous
demandent de trop grands efforts.
Chaque asana se compose de trois phases : prendre la posture, la tenir et la relâcher. Restez
immobile pendant que vous tenez la posture et respirez lentement et profondément en
concentrant votre attention, votre mental.
Les asanas ont un effet sur tout l'organisme. Elles assouplissent la colonne vertébrale et les
articulations et tonifient les muscles, les glandes endocrines et les organes internes. Bien
qu'au début ce soit l'aspect physique des postures qui ait le plus d'effet sur vous, avec la
pratique vous deviendrez de plus en plus conscients de la circulation du prana, l'énergie
vitale, et de l'importance d'une bonne respiration (pranayama).
Le but final des asanas et du pranayama est de purifier les nadis ou canaux d’énergie, pour
que le prana puisse y circuler librement, et de préparer le corps à l'éveil de la Kundalini,
l'énergie cosmique universelle, et sans doute unique, qui permet au yogi d'atteindre un
état de conscience ouvert et éveillé, que certains considèrent comme divine.
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Respiration
Respirer, c’est vivre. Il est possible de vivre pendant plusieurs jours sans boire ou sans
manger, mais privés du souffle nous mourrons en quelques minutes. Il est surprenant de
voir que dans la vie nous pensons si peu à notre respiration. Pour un yogi, la respiration a
deux fonctions principales : apporter de l’oxygène en abondance au sang et donc au
cerveau, et contrôler le prana (l’énergie vitale), pour parvenir à la maîtrise du mental, de
l'esprit et du soi.
La plupart des gens ne savent plus respirer correctement. Ils respirent superficiellement
par la bouche et utilisent à peine ou pas du tout le diaphragme ; en inspirant ils soulèvent
les épaules ou contractent l’abdomen. Ils n’absorbent ainsi qu’une petite quantité
d’oxygène et se servent seulement de la partie supérieure des poumons, ce qui entraîne un
manque de vitalité et diminue la résistance à la maladie.
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Le yoga nous invite à changer ces habitudes. Une respiration correcte s’effectue par le nez,
avec la bouche fermée, et comprend une inspiration et une expiration complètes qui font
travailler l’intégralité des poumons. À l’expiration, l’abdomen se contracte et le
diaphragme monte, massant le cœur ; à l’inspiration l’abdomen se gonfle et le diaphragme
descend, massant les organes abdominaux.
En inspirant par le nez vous chauffez et filtrez l’air. Du point de vue yoguique cependant,
la raison principale pour laquelle il faut respirer par le nez est le prana. Tout comme vous
devez inspirer par le nez pour sentir une odeur, il faut également inspirer par le nez pour
absorber le maximum de prana, car c’est derrière le nez que se trouvent les organes
olfactifs à travers lesquels le prana passe pour atteindre le système nerveux central et le
cerveau.
Les exercices respiratoires du yoga nous enseignent comment contrôler le prana et donc
comment contrôler le mental, puisque les deux sont intimement liés. Quand vous êtes en
colère ou quand vous avez peur, votre respiration est superficielle, rapide et irrégulière ; si
au contraire vous êtes relaxé ou en profondément concentré , votre respiration se ralentit.
Il est facile de vérifier ce phénomène : pendant un instant, concentrez-vous le son le plus
faible que vous puissiez percevoir autour de vous. Vous réaliserez qu’en vous concentrant,
vous avez inconsciemment ralenti ou même retenu votre souffle.
Puisque notre état mental se reflète dans notre façon de respirer, il en découle que par le
contrôle de la respiration vous pouvez apprendre à contrôler votre état mental. En
respirant régulièrement, vous augmentez non seulement la quantité d’oxygène et de prana
absorbée, mais vous vous préparez également pour la pratique de la concentration et de la
méditation.
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Relaxation
Vivre détendu physiquement et mentalement est notre état naturel et notre droit de
naissance. Ce n’est que le rythme accéléré de notre vie qui nous le fait oublier. Ceux qui en
maîtrisent l’art détiennent la clé de la santé, de la vitalité et de la paix intérieure, car la
relaxation fortifie l’être tout entier, en libérant de vastes ressources d’énergie.
Notre état mental et notre état physique sont intimement liés. Quand nos muscles sont
détendus, notre mental est détendu. De la même manière, si le mental est tendu, le corps
souffrira. Toute action trouve son origine dans le mental. Quand une stimulation ordonne
au mental d’agir, le message est transmis par un influx nerveux, qui donne l’ordre aux
muscles de se contracter. Dans le tourbillon d’activités qui caractérise le monde moderne,
le mental est continuellement agressé par des stimuli qui nous mettent dans un état de
stress permanent. Il en résulte que beaucoup de gens passent une bonne partie de leur vie,
même pendant leur sommeil, dans un état de tension physique et mentale. Nous avons
tous un ou plusieurs régions particulièrement sensibles au stress, que ce soit une mâchoire
crispée, un front plissé ou un cou raide. Ces tensions inutiles, cause majeure de fatigue et
de maladies, non seulement nuisent à notre bien-être physique, mais aussi épuisent nos
ressources d’énergie. L’énergie est utilisée non seulement pour contracter les muscles, mais
pour les maintenir dans cet état de tension, même si bien souvent nous n’en sommes pas
pleinement conscients.
Pour relaxer le corps, on s’allonge dans la posture du cadavre (savâsana), puis on contracte
et relâche ensuite chaque partie du corps, en remontant des pieds à la tête. Ce n’est en effet
que par le contraste entre tension et relaxation que l’on sent vraiment ce qu’est la
relaxation.
Tout comme dans la vie courante le mental donne l’ordre aux muscles de se détendre ou
de se contracter, vous relaxez ici vos muscles par autosuggestion. Avec la pratique, vous
apprendrez progressivement à utiliser votre subconscient pour étendre ce contrôle aux
muscles involontaires du cœur, du système digestif et d’autres organes.
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La relaxation spirituelle suppose le détachement : on devient le témoin de son corps et de
son mental et on s’identifie avec le Soi ou conscience pure, la source de vérité et de paix
qui se trouve en chacun de nous.
La relaxation vous donnera l’impression de vous dissoudre, de vous étaler sur le sol, et
vous éprouverez une sensation de légèreté et de chaleur. Quand tous les muscles sont
détendus, une sensation d’euphorie envahit tout le corps.
La relaxation est plus un processus qu’un état, une série de niveaux de profondeur
croissante. Il s’agit de laisser aller au lieu de retenir, de laisser faire plutôt que de faire.
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Alimentation végétarienne
« Nous sommes ce que nous mangeons ! » Cette affirmation est vraie à plus d’un titre.
Manger est bien sûr nécessaire à notre bien-être physique, mais cela a également un effet
sur notre mental car l’essence de la nourriture forme le mental. Une alimentation naturelle,
"sattvique", se base sur des aliments frais, légers, nutritifs, tels que les fruits, les céréales et
les légumes. Ainsi le corps reste mince et souple et le mental clair et éveillé, apte à la
pratique du yoga.
Une alimentation naturelle et modérée, riche en prana, est la meilleure garantie d’une
bonne santé physique et mentale, apportant harmonie et vitalité au corps et au mental.
Le mode d’alimentation yoguique est naturel ; le soleil, l’air, le sol et l’eau s’associent pour
produire les fruits de la terre : légumes, fruits, légumineuses, noix et graines. Nous
puisons directement dans ces aliments les éléments nutritifs. En revanche la viande, le
poisson et la volaille nous donnent des éléments déjà utilisés : nous consommons la chair
d’animaux qui ont transformé l’énergie naturelle tirée de différents végétaux (il est
intéressant de remarquer que nous mangeons uniquement des animaux herbivores :
vaches, moutons, chèvres, et exceptionnellement des animaux carnivores, comme les
chiens…).
La chair animale contient une proportion élevée de toxines (80 % des intoxications
alimentaires sont dues à la viande et à ses dérivés) et est souvent la cause de maladies. Elle
manque aussi de vitamines et de minéraux et contient plus de protéines que nous n’en
avons besoin. En mangeant de la viande, nous obligeons notre corps à s’adapter à une
nourriture anti-naturelle à laquelle il n’est pas adapté. Nos dents, nos intestins sont très
différents de ceux des animaux carnivores ; en fait l’anatomie et la physiologie des
frugivores est la plus proche de la nôtre.
Mais à part ces considérations sur la santé et le bien-être, manger de la viande est inutile et
conduit au gaspillage : il faut donner au bétail plusieurs kg de céréales pour produire un
kg de viande. La nourriture "gaspillée" sert à alimenter l’animal en énergie. Le bétail n’est
pas efficace pour transformer les protéines : un hectare de plantations céréalières produit 5
fois plus de protéines qu’un hectare consacré à l’élevage des animaux pour la
consommation humaine. Quant aux légumineuses et aux légumes à feuilles, les chiffres
(multipliés par 10 et par 15) sont encore plus frappants. Certains légumes ont un meilleur
rendement.
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En suivant un régime naturel, nous devons également nous demander si nous pouvons
consommer en bonne conscience la chair d’une créature vivante, abattue souvent dans des
conditions barbares. Dans ce monde dit "civilisé", nous ne réagissons plus aux horreurs de
l’agro-industrie : devant les morceaux de viande ou de poisson bien emballés, nous ne
faisons plus le lien entre le produit et l’animal qui a été tué inutilement pour nous.
"Ahimsa", le respect de toutes les créatures, est une des lois les plus élevées dans la
philosophie du yoga et ne peut pas être négligée si nous voulons évoluer spirituellement.
Pour le yogi toute vie est sacrée : toute créature est une entité vivante avec un cœur, des
émotions, une respiration, des sensations, et envisager de manger de la viande ou du
poisson est pratiquement impossible. Quand vous aurez pris conscience de l’origine de
votre nourriture et des effets qu’elle a sur vous, votre mental s’ouvrira progressivement et
vous comprendrez que toutes les créatures sont aussi divines que vous-même.
Quand l’énergie prend forme, une des trois qualités prédomine. Ainsi, sur un pommier,
certains fruits sont mûrs (sattviques), certains mûrissent (rajasiques) et d’autres sont trop
mûrs (tamasiques).
Mais quelle que soit la qualité prédominante, un élément de chacune des deux autres sera
toujours présent : dans une pomme, nous observons trois parties : la plus importante est
mûre, la deuxième est pourrie même si on ne le voit pas à l’œil nu et la troisième est en
train de passer d’un état à l’autre. Les trois gunas se retrouvent dans tout être et toute
action. Si un homme commet un vol, l’action en elle-même est rajasique, mais la décision
de voler et son motif peuvent être plutôt tamasiques, rajasiques ou sattviques, selon la
situation. Dans chaque homme l’une des trois gunas a une force supérieure et se reflète
dans toutes ses actions et pensées. C’est seulement dans l’état d’illumination que les gunas
sont complètement transcendées. Harmonisés, et dépassés.
Aliments Sattviques
C’est l’alimentation la plus pure qui convient à tout adepte du yoga. Elle nourrit le corps et
le maintient dans un état paisible, De même, elle calme et purifie le mental et lui permet de
fonctionner à son potentiel optimal. Un régime sattvique amène aussi la santé véritable :
un mental paisible qui contrôle un corps sain, reliés par une circulation d’énergie
équilibrée. La nourriture sattvique comprend : céréales, pain complet, fruits et légumes
frais, jus de fruits naturels, lait, beurre et fromages, légumineuses, noix, graines et graines
germées, miel, tisanes…
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Aliments Rajasiques
Les aliments épicés, amers, acides, séchés ou salés sont rajasiques. Ils détruisent l’équilibre
corps/mental, nourrissant le corps au détriment du mental. Trop d’aliments rajasiques
stimulent exagérément le corps et excitent les passions, ce qui rend le mental agité et
incontrôlable. Les aliments rajasiques comprennent les substances piquantes comme les
épices, les herbes fortes, les stimulants tels que le café, le thé, le poisson, les œufs, le sel et
le chocolat. Manger trop vite est également considéré comme rajasique.
Aliments Tamasiques
Une alimentation tamasique n’est bonne ni pour le corps, ni pour le mental : le prana ou
énergie disparaît, les capacités intellectuelles s’affaiblissent et un état d’inertie s’installe. La
résistance du corps à la maladie est détruite et le mental se remplit d’émotions négatives
telles la colère et l’avidité. Les aliments tamasiques comprennent la viande, l’alcool, le
tabac, les oignons, l’ail, les aliments fermentés comme le vinaigre et les substances trop
mûres ou rassis. Trop manger est également considéré comme tamasique.
Aliments Naturels
Encore récemment, la plupart des mangeurs de viande regardaient les végétariens avec
méfiance, les jugeant comme des excentriques ou des maniaques de la nourriture, suivant
un régime peu appétissant composé de riz complet et de pâté végétal. À présent nous
sommes mieux informés, mais l’alimentation végétarienne est souvent jugée fade, peu
appétissante et manquant d’éléments nutritifs. Les faits prouvent exactement le contraire,
et si certains doivent se défendre de cette accusation, ce sont les mangeurs de viande. On
dispose de nombreuses preuves médicales selon lesquelles un régime végétarien équilibré
est tout à fait sain et apporte au corps tous les éléments dont il a besoin. Statistiquement,
les végétariens ont moins d’attaques cardiaques, de congestions cérébrales, de maladies
rénales et de cancers.
Leur résistance à la maladie est meilleure : ils sont moins sujets à l’obésité. Les variétés de
fruits, légumes, légumineuses, noix, graines et céréales sont très abondantes ; ces aliments
peuvent être préparés de multiples façons et offrent une gamme très variée de goûts et de
consistances.
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Les noix, les produits laitiers, les algues alimentaires et les légumineuses – surtout le soja
et ses dérivés comme le tofu et le lait de soja – donnent des protéines de haute qualité. Les
Occidentaux sont obsédés par les protéines, ils croient que leurs besoins sont bien
supérieurs à ce qu’ils sont en réalité. En fait les différentes sciences ne s’accordent pas
quant aux besoins quotidiens en protéines. L’Organisation Mondiale de la Santé estime
aujourd’hui qu’un apport journalier de 25 à 50 g est suffisant pour nourrir et reconstituer
les tissus du corps.
La qualité des protéines consommées est plus importante que leur quantité. Les protéines
sont constituées d’acides aminés, dont certains peuvent être synthétisés par le corps. Mais
les autres doivent être contenues dans nos aliments. La clé d’une teneur équilibrée en
acides aminés est la combinaison des aliments complémentaires. Pour tirer la valeur
maximale des aliments, un végétarien doit composer des repas de protéines complètes.
Voici quelques combinaisons de base : céréales (pain et riz complets) avec légumineuses
(haricots, petits pois, lentilles) ; céréales avec produits laitiers ; graines de sésame ou de
tournesol avec légumineuses. Trois repas très simples peuvent illustrer ce principe :
céréales et lait, pain et fromage, riz et haricots. Les repas ainsi constitués apporteront au
corps toutes les protéines dont il a besoin. Ils sont également appétissants, demandent peu
de préparation et permettent une cuisine créative avec une infinie variété de menus. Ainsi
retire-t-on le meilleur de ces aliments frais et naturels.
Graisses et Fibres
Un régime végétarien est aussi plein de fibres et riche en graisses non saturées. Le manque
de fibres végétales, que l’on trouve dans les aliments végétaux non raffinés, amène des
troubles intestinaux Des recherches menées en Angleterre montrent que les végétariens
consomment deux fois plus de fibres que ceux qui mangent de la viande. Ils consomment
aussi moins de graisse ; et les graisses qu’ils mangent sont souvent insaturées, alors que les
graisses animales saturées élèvent le taux de cholestérol dans le sang.
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Changer d’alimentation
Devenir végétarien est un pas en avant. Vous ne décidez pas seulement de ne plus manger
de viande, vous vous ouvrez à un autre mode de vie.
Pour certains, le changement est facile. Pour d’autres, cela prendre plus de temps.
Il vaut mieux modifier progressivement votre régime plutôt que brutalement : éliminez
doucement la viande et le poisson pour les remplacer par une alimentation végétarienne
bien équilibrée. Votre envie de manger de la viande disparaîtra bientôt ; le changement
sera plus facile si vous consacrez un peu de temps à l’étude de cette question : informez-
vous sur la manière d’équilibrer votre alimentation ainsi que sur les inconvénients et les
risques à manger de la viande.
Une fois que vous aurez accepté l’idée du végétarisme, le changement s’effectuera plus
facilement. Toute personne vraiment engagée dans le yoga devrait éliminer non seulement
viande et poisson, mais aussi les œufs, l’alcool, le tabac, le café, le thé et autres drogues.
Les gens pensent parfois qu’il leur sera difficile de manger à l’extérieur s’ils deviennent
végétariens. Mais ces dernières années de nombreux restaurants végétariens ont ouvert
leurs portes, et même dans les restaurants traditionnels, vous trouverez toujours quelque
chose de bon. Avec une alimentation pure, vous ferez vos asanas plus facilement car moins
vous mangerez de viande, moins votre corps sera raide. Un régime sattvique vous incitera
à pratiquer le yoga et la pratique régulière des asanas, du pranayama et de la méditation
fera changer votre état de conscience, si bien que les aliments rajasiques ou tamasiques ne
vous attireront plus.
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Conseils pour faciliter le changement
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Méditation
Beaucoup de gens viennent à la méditation, non parce qu’ils veulent se retirer du monde
dans une grotte dans l’Himalaya, mais parce qu’ils se sentent insatisfaits et vidés. Le
stress, l’anxiété, la frustration et la dépression prenant une part de leur vie plus importante
qu’ils ne le voudraient.
Ils réalisent que leur vie quotidienne est pleine d’agitation et d’insatisfaction, et ils ont le
sentiment vague que leur recherche de bonheur, de paix et de satisfaction demande une
approche différente que celle proposée par la société occidentale. Ils ne sont pas certains
de ce que la méditation peut leur apporter, mais savent qu’elle promet un soulagement de
la tension élevée et de la vitesse effrénée de la culture moderne dominée par la
technologie.
La méditation apporte ce soulagement et beaucoup plus. Elle nous apprend qu’il existe un
pouvoir en chacun de nous, une énergie, une paix et une sagesse, dans laquelle nous
pouvons puiser une fois que nous avons pris conscience de sa présence. Cette puissance
inspire, encourage, et donne de la force à ceux qui désirent grandir dans une direction
positive. Vous n’avez pas forcément conscience de cette ressource intérieure, ou vous en
avez une fausse conception. Vous êtes peut-être comme ce paysan Indien qui a déménagé
dans une maison en ville, et a vécu dans l’obscurité parce qu’il ne savait pas à quoi
servaient les interrupteurs ! La puissance, la lumière est disponible pour chacun d'entre
nous ; nous devons seulement nous connecter au courant. Cette source de sagesse est le
Soi. Le Soi n’est pas le corps ou l’esprit individuel, mais l’aspect au plus profond de chaque
personne qui en découvre l'expérience.
La méditation est une expérience que l’on ne peut décrire, de même que l’on ne peut
d’écrire les couleurs à un aveugle. Toute expérience ordinaire est limitée par le temps,
l’espace et la causalité. Notre conscience et notre compréhension normales ne dépassent
pas ces limites. L’expérience limitée, définie par rapport au passé, au présent et à l’avenir,
ne peut être transcendantale. Ces concepts du temps sont illusoires, ils ne sont pas
permanents. Le présent, dans sa rapidité, ne peut être saisi. Le passé et le futur n’existent
pas dans le présent. Nous vivons dans l’illusion.
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L’état de méditation transcende ces limites ; il n’y a plus alors ni passé ni futur, mais
uniquement la conscience de « je suis » dans le « maintenant » éternel, illimité. Cela n’est
possible que quand toute activité mentale s’est arrêtée, qu’il n’y a plus de pensée. L’état qui
s’en rapproche le plus est l’état de sommeil profond, dans lequel il n’y a plus ni temps, ni
espace, ni causalité. La méditation diffère cependant du sommeil profond, car elle exerce
une profonde influence sur le psychisme. En ralentissant et en immobilisant les oscillations
du mental, elle apporte la paix.
On ne peut pas apprendre à méditer, de la même façon qu’on ne peut pas apprendre à
dormir. On tombe d’un coup dans ces deux états. Cependant, il faut retenir certains points
concernant les étapes et les techniques de la méditation.
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association. Vous devriez y brûler de l’encens matin et soir. Le point clé de la pièce
sera une image de la déité que vous avez choisie ou d’une figure qui vous inspire,
avec votre tapis de méditation placé devant. Plus vous méditerez ici, plus les
vibrations positives qui se dégagent de la méditation s’accumulent dan la pièce.
Après six mois, vous ressentirez la paix et la pureté de l’atmosphère et son aura sera
magnétique. À des moments de tensions, vous pourrez vous asseoir dans cette pièce
et répéter le mantra pendant une demi-heure : vous trouverez paix et réconfort.
4. Asseyez-vous face au nord ou à l’est, afin de profiter des vibrations magnétiques
favorables. Prenez une posture stable et confortable, le dos et la nuque détendus.
Cela aide à calmer le mental et favorise la concentration. Le courant psychique doit
pouvoir circuler sans obstacles depuis la base de la colonne vertébrale jusqu’à la
tête ; ceci est très important. Il n’est pas nécessaire de croiser les jambes en
padmasana, la posture du lotus. Prenez une posture confortable avec les jambes
croisées.
Cette posture assure une base ferme pour le corps et un circuit triangulaire pour le
trajet de l’énergie qui doit être canalisée et non dispersée dans toutes les directions.
Le métabolisme, les vagues du mental et la respiration ralentissent à mesure que la
concentration s’approfondit.
5. Avant de commencer, donnez l’ordre à votre mental de rester calme pendant un
temps donné. Oubliez le passé, le présent et le futur.
6. Régularisez votre respiration. Commencez par cinq minutes de respiration
abdominale profonde pour amener l’oxygène au cerveau. Puis ralentissez-la jusqu’à
la rendre imperceptible.
7. Observez une respiration rythmique inspirez pendant trois secondes, expirez
pendant trois secondes. La régularité agit sur le courant du prana, l’énergie vitale. Si
vous utilisez un mantra, synchronisez-le avec la respiration.
8. Au début, laissez votre mental errer. Il sautera d’une idée à une autre, mais se
concentrera finalement en même temps que le prana, l’énergie vitale.
9. Ne forcez pas votre mental à s’apaiser. Cela entraînerait de nouvelles vagues dans
le cerveau qui gêneraient la méditation. Si le mental persiste à vagabonder,
dissociez-vous de lui et observez-le, comme si vous regardiez un film. Peu à peu, il
s’apaisera.
10. Choisissez un point de concentration sur lequel, comme un oiseau qui cherche un
appui, le mental peut se reposer quand il est fatigué. Pour ceux qui sont plutôt
intellectuels, l’objet de concentration devrait se visualiser dans l’espace entre les
sourcils. Pour ceux qui sont plutôt émotionnels, ce point sera le plexus cardiaque.
Ne changez plus ensuite de point de concentration.
11. Concentrez-vous sur un objet ou un symbole neutre ou inspirant et maintenez
l’image sur le point de concentration. Si vous utilisez un mantra, répétez-le et
harmonisez la répétition avec la respiration. Si vous n’avez pas de mantra
personnel, vous pouvez utiliser Om (« aoum »).
Ceux qui préfèrent une déité personnelle peuvent se référer au chapitre sur les
mantras de Méditation et Mantra de Swami Vishnu-devananda. La méditation
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mentale est plus puissante, mais on peut répéter le mantra à voix haute si l’on a
tendance à s’assoupir. Ne changez jamais de mantra.
12. La répétition mènera à la pensée pure où la vibration du son se mêle à la vibration
de la pensée et où l’on est plus conscient d’une signification. La répétition verbale
évolue en répétition mentale pour aboutir en langage télépathique et finalement à la
pensée pure. C’est un état subtil de béatitude transcendantale avec dualité, où il
reste encore la conscience du sujet et de l’objet.
13. Avec la pratique, la dualité disparaît et on atteint le samadhi ou état
supraconscient. Ne vous impatientez pas car cela demande beaucoup de temps.
14. Dans le samadhi, on demeure dans un état de béatitude où celui qui connaît, la
connaissance et l’objet connu ne font qu’un. C’est l’état supraconscient qu’atteignent
les mystiques de toutes les religions et de toutes les croyances.
15. Commencez par pratiquer la méditation pendant vingt minutes, puis augmentez
jusqu’à une heure. Si des tremblements ou des secousses surviennent dans le corps,
essayez de les calmer et gardez l’énergie à l’intérieur.
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Ces propos sont extraits des textes de l'école Sivananda, mais il existe bien d'autres
approches, d'autres démarches, et rien ne vous empêche de chercher par vous-même,
si vous le souhaitez.
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Quelques sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoga
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ayurveda
http://ayurveda.france.free.fr/
http://www.federationyoga.qc.ca/
http://www.sivananda.org/index.html
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