Les Règles de Composition
Les Règles de Composition
Les Règles de Composition
Cette règle d’or a été définie à l’origine par un architecte romain afin d’établir une division
inégale et dissymétrique des espaces qui paraîtrait très agréable et esthétique pour l’œil
humain.
La règle dit que le rapport entre la plus petite et la plus grande partie de l’image doit être
équivalente au rapport entre la plus grande partie et le tout.
Concrètement, les formats correspondant à la règle du nombre d’or sont par exemple : 13 x 21
cm, 18 x 30 cm, 24 x 39 cm soit des formats proches des standards de la photographie...
Plus intéressant encore, on s’est servi de ce nombre d’or pour établir des lignes imaginaires
qui découpent l’image en trois parties horizontales et verticales égales.
Ces lignes sont appelées lignes de forces.
Il en ressort la règle des tiers, qui doit être utilisée pour son cadrage.
En effet, si on cadre son sujet au centre de l’image, la photo risque d’être plate, sans vie car
cela provoquera une symétrie trop monotone, pour dynamiser sa photo et renforcer son
esthétisme, il faudra donc veiller à placer le sujet au tiers de son viseur.
Il faut éviter de placer deux éléments importants sur une même ligne de force car ils auraient
tendance à s’affaiblir mutuellement.
...ou l'autre
Pour un portrait, ne visez pas les yeux
mais le cou !
Les intersections de ces 4 lignes font ressortir les points forts de la photo.
Il s’agit en fait des quatre points où l’œil va être le plus attiré, donc les régions où vous devez
placer les éléments les plus importants de votre photo (par exemple les yeux d’une personne).
Attention, à l’inverse, de ne pas placer un détail qui n’a pas d’importance sur un point fort car
ce dernier parasiterait le sens de votre photo.
Chapitre 2 - Les règles de composition
Lecture d'une image
Des tests scientifiques ont démontré que tous les individus d’une même culture ont le même
cheminement visuel.
Donc lorsque l’on découvre une photo, nous avons une structure perceptive commune.
L’œil a en fait un champ de vision nette très étroit, il va donc balayer la surface d’une image
d’un mouvement continu extrêmement rapide (ce qui donne l’impression de percevoir l’image
nette dans sa totalité).
L’œil n’a pas une méthode d’exploration de l’image unique, il est attiré par un certain nombre
d’éléments.
Bien sur, comme nous l’avons vu précédemment, il est attiré par les points forts de l’image.
Le regard s’attarde aussi sur les zones compliquées de l’image et se dirigera plus facilement
vers la forme la plus grande ou la plus proche, il a aussi tendance à s’orienter vers le centre de
l’image.
D’autres caractéristiques de certaines régions d’une photo (la netteté, la régularité, le premier
plan, les couleurs chaudes…) peuvent également diriger le regard.
Le balayage de l’œil se fait dans le sens de l’habitude culturelle, il aura donc tendance à aller
de gauche à droite et de haut en bas.
Si vous placé une personne dans un décor, le regard va forcément se porter en premier sur le
personnage.
Encore plus précisément, c’est le visage qui attire le plus. De même, dans un visage, c’est le
regard qui a le plus d’importance.
Enfin, le balayage horizontal explique pourquoi une photographie avec des dominantes
horizontales sera reposante pour l’œil (évoque le calme, la profondeur et permet d'élargir
l'image) alors que des dominantes verticales seront fatigantes (évoquent la rigidité et
permettent d'allonger l'image) et des dominantes obliques seront plutôt agréables et briseront
la monotonie !
L'oeil se fatigue plus en lecture verticale
Pour cela, on va contrôler les lignes directrices d’une image. Les lignes directrices sont
définies par la direction des différents éléments de la photo.
Les lignes directrices vont donc déterminer le caractère de l’image et en particulier le rythme.
On va obtenir une photo avec un rythme statique si les lignes directrices dominantes sont
horizontales ou verticales.
Si les lignes directrices dominantes sont obliques (parallèles ou non), on obtient un rythme
dynamique. Briser les lignes obliques entraîne une sensation de rupture, une instabilité.
On peut enfin obtenir un rythme pyramidal si les lignes directrices encadrent le sujet dans un
triangle.
Attention, les lignes directrices ne doivent pas amener vers des endroits sans sujet ou vers
l’extérieur de l’image mais doivent, au contraire, guider l’œil vers le sujet principal.
Composer une photo va donc consister à ordonner les différents éléments et les hiérarchiser.
On va ensuite se servir des lignes de forces et des points forts pour placer les bons éléments
aux bons endroits et accentuer les lignes directrices pour qu’elles amènent vers le sujet
principal de notre photo.