Maxwell

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Physique

lectromagntisme - chap.VIII
quations de Maxwell dans le vide

lectromagntisme - chap.VIII
quations de Maxwell dans le vide
Ltude de llectromagntisme statique et des phnomnes dinduction nous ont permis dtablir des
quations locales pour le champ lectromagntique.
Ces quations, proposes par James Clerk Maxwell dans une srie de publications stalant de 1856
1864, constituent lexpression mme des lois fondamentales de llectromagntisme classique, permettant
de dcrire la structure du champ lectromagntique.
Grce cette thorie, Maxwell expose la possibilit de transmettre des signaux par ondes radio, prdiction confirme par Hertz en 1888. Cette thorie permet galement de dcrire la propagation des ondes
lectromagntiques.
Nous tudions dans ce chapitre la validit de ces quations, qui sapparentent aux quations du mouvement pour le champ lectromagntique. Nous dvelopperons galement laspect nergtique associ au
champ lectromagntique.

I Le systme des quations de Maxwell


I.1. Les quations de Maxwell dans le vide
Il existe un lien trs fort entre les charge et les courants dune part et les champs lectrique et magntique dautre part. En effet, les charges et les courants peuvent tout aussi bien gnrer un champ
lectromagntique que subir les effets dun champ lectromagntique.
Dans les chapitres prcdents, nous avons obtenu les quations de Maxwell dans le cadre des rgimes
lentement variables (A.R.Q.S.) :

div( E ) =

(1)

rot( E ) =
t

div( B ) = 0

rot( B ) = 0

(2)
(3)
(4)

Les quations de Maxwell relient les variations des champs E et B aux sources qui, la fois, les crent
et subissent leurs actions.
Toutefois les quations de Maxwell sont incompatibles avec lquation de conservation de la charge. En
effet, prenons la divergence de lquation (4) :
h
i




div rot B = B = 0 = 0 div(


)
On en dduit

div(
)=0

INCOMPATIBLE AVEC

div(
)=

On aboutit une contradiction puisque peut trs bien dpendre du temps dans le cas gnral. Il faut
donc modifier lquation de Maxwell-Ampre en rgime variable.
Tristan Brunier

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Pour ce faire, introduisons dans lquation (4) une grandeur


D , assimilable une densit volumique
de courant supplmentaire et sorte que :

rot( B ) = 0 (
+
D ) avec div(
+
D ) = 0
On doit donc avoir, daprs lquation de conservation de la charge

div(
+
D ) = div(
) + div(
D ) = 0 div(
D ) =
t

, on a
En utilisant lquation div( E ) =
0
!

= 0 div( E ) = div(0 E )
= div(
D ) =
div(0 E ) = div 0
t
t
t
o lon a permut les drives temporelles et spatiales, puisque le point dtude est fixe.
On peut donc choisir

D = 0
t

D est quivalent une densit volumique de courant. Ces courants quivalents sont appels courants de
dplacement.
quations de Maxwell dans le vide
Les quations du mouvement du champ lectromagntique sont appeles quations
de Maxwell. Elles scrivent
(Maxwell-Gauss)
(Maxwell-Faraday)
(Maxwell-Thomson)
(Maxwell-Ampre)

div( E ) =
0

rot( E ) =
t

div( B ) = 0

rot( B ) = 0 (
+
D ) = 0

+ E

0
t

o
= (M, t)
=

(M, t)

D = 0
t

est la densit volumique de charge ;


est la densit volumique de courant de conduction ;
est la densit volumique de courant de dplacement ;

Remarque
Ces quations sont complter par lexpression de la force dinteraction entre un champ lectromagntique et la matire charge




F Lorentz = q E +
v B

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Remarque
Ces quations sont toujours valables. Toutefois, les densits volumiques de charges et de courants sont parfois diciles exprimer. En eet, le champ lectromagntique peut induire dans
la matire des diples lectriques et magntiques microscopiques, qui, leur tour, crent un
champ lectromagntique. On distingue alors dune part les vritables densits de charges et

de courants libres et
libres et, dautre part, les densits de charges et de courants induites lis

et lis :

= libres + lis et
=
libres +
lis

I.2. Courants de dplacement


Afin dvaluer limportance des courants de dplacement, on compare les densits volumiques de courant
de conduction et de dplacement pour chaque problme rsoudre en calculant

E
(
k
k0
t 1
=

kk
1

courants de dplacement ngligeables


courants de conduction ngligeables

=
valuons limportance des courants de dplacement dans les conducteurs ohmiques tels que
E

et en supposant que E est sinusodal de pulsation :

=E

D = 0
0 E
t

E
k
k0
t 0
=

k
k

Plus le matriau est conducteur, plus les courants de dplacement seront ngligeables devant les courants de conduction. En revanche, plus la frquence est leve, plus les courants de dplacements seront
importants.
On donne les ordres de grandeurs suivants pour un champ lectrique de frquence f = 1 MHz, soit =
2.106 rad.s1 :
pour le cuivre ( = 6.107 S.m1 ) : = 0, 9.1012 1 ;
Pour un sol argileux ( 104 S.m1 ) : = 0, 6 1 ;
Pour du verre ( 106 S.m1 ) : = 0, 6.102 1.

II Formulation intgrale des lois de llectromagntisme


Daprs le thorme de Helmholtz, tout champ de vecteur est entirement dterminer (au gradient
dune fonction scalaire prs) par son rotationnel et sa divergence. On en dduit, en utilisant les thormes
de Green-Ostrogradsky et Stokes, quun champ de vecteur est caractris par son flux travers une surface
ferme et par sa circulation d=sur un contour ferm.

II.1. Loi de Faraday


Soit un contour C ferm et fixe et notons (C) une surface (fixe) sappuyant sur le contour C et dont la
normale est oriente, partir de lorientation de C, suivant la rgle du tire-bouchon. Calculons la circulation
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sur C du champ lectrique E :


ZZ
I

E d =
C

rot( E ) d2 S (thorme de Stokes)


(C)

B
=

d2 S (quation de Maxwell-Faraday)
t
(C)
ZZ

B d2 S ( fixe)
=
dt (C)
ZZ

d
dt
o est le flux du champ magntique travers le contour ferm et orient C. Par ailleurs,
I

E d = e
=

est la force lectromotrice induite le long du contour C.


Finalement, on retrouve la loi de Faraday
e=

d
dt

Loi de Faraday
La loi de Faraday prend les formes suivantes :

rot( E ) =
(forme locale)
t
d
e =
(forme intgrale)
dt
o e est la f.e.m. gnr par un contour ferm C et est le flux du champ magntique
travers C, tous deux orient partir de lorientation de C.

II.2. Flux magntique

Considrons une surface ferme dlimitant un volume V () et notons d2 S un lment de surface


orient suivant la normale sortante. Calculons le flux du champ magntique sortant de la surface :
ZZZ
ZZ

2
div( B )d3 V (thorme de Green-Ostrogradsky)
B d S =

V ()

= 0 (quation de Maxwell-Thomson)

On retrouve la conservation du flux magntique.


Conservation du flux magntique
La conservation du flux magntique est traduite par les formes suivantes :

div( B ) = 0 (forme locale)


ZZ

B d2 S = 0 (forme intgrale)

o est une surface ferme.


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Figure 1 Le ux magntique traversant S1 est gal celui traversant S2 si les deux surfaces sont
orientes dans le mme sens.
Remarque
La conservation du ux magntique, tabli en magntostatique, reste valable en rgime dpendant du temps.

II.3. Thorme de Gauss

Considrons une surface ferme dlimitant un volume V () et notons d2 S un lment de surface


orient suivant la normale sortante. Calculons le flux du champ lectrique sortant de la surface :
ZZZ
ZZ

2
div( E ) d3 V (thorme de Green-Ostrogradsky)
E d S =
V ()

=
=

ZZZ

3
dV
V () 0

(quation de Maxwell-Gauss)

Qint
0

o Qint est la charge contenue dans :


Qint =
On retrouve le thorme de Gauss.
Thorme de Gauss

ZZZ

d3 V

Le thorme de Gauss peut scrire

0
ZZ
Qint

E d2 S =
0

div( E ) =

(forme locale)
(forme intgrale)

o 0 et la permittivit du vide, (M, t) est la densit volumique de charges,


est une surface ferme dont la normale est sortante et Qint est la charge lectrique
contenue dans .

Remarque
Le thorme de Gauss, valable en lectrostatique, reste valable en rgime dpendant du temps.

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II.4. quation de Maxwell-Ampre


Soit un contour C ferm et fixe et notons (C) une surface (fixe) sappuyant sur le contour C et dont la
normale est oriente, partir de lorientation de C, suivant la rgle du tire-bouchon. Calculons la circulation

sur C du champ lectrique B :


ZZ
I

B d =
rot( B ) d2 S (thorme de Stokes)
(C)
C
ZZ
ZZ

2
D d2 S (quation de Maxwell-Ampre)
d S + 0
= 0
(C)

(C)

= 0 Ienlace + 0 0

ZZ

E
d2 S
(C) t

On retrouve lquivalent du thorme dAmpre, gnralis un rgime variable.


Thorme dAmpre gnralis
Le thorme dAmpre gnralis prend les formes suivantes :
!

(forme locale)
+ 0
rot( B ) = 0
t

ZZ
I

B d = 0 Ienlace + 0 0
d2 S
(forme intgrale)
(C) t
C
=

o 0 est la permittivit du vide, 0 est la permabilit du vide,


(M, t) est
la densit volumique de courant, C est un contour ferm enlaant lintensit Ienlace
et o (C) est une surface sappuyant sur C.

Remarque
Par rapport au thorme dAmpre appliqu en magntostatique, il apparat un terme supplmentaire d aux courants de dplacement.

II.5. Application au champ lectromagntique cr par un condensateur


On considre un condensateur plan, constitu de deux plaques mtalliques circulaires en regard, plac
dans un circuit comme indiqu sur la figure a).
a) Importance
des courants de dplacement
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Considrons un contour dAmpre entourant le fil reliant le gnrateur de tension au condensateur.
La surface 1 sappuie sur ce contour et intercepte le fil conducteur. La surface 2 sappuie aussi sur le
contour, mais passe entre les armatures sans couper les lignes de courant lectrique. Nous nous plaons en
rgime variable.
Si lon applique le thorme dAmpre, on obtient

R
I
d2 S = 0 i(t)
sur 1
0 1

B d =

d2 S = 0
sur
0 2

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La circulation de B sur prend donc deux valeurs distinctes ce qui parat absurde : le thorme
dAmpre tel quil est utilis en magntostatique ne sapplique pas ici. Il faut tenir compte des courants
de dplacement.
b) :::::::::::::::::
Dtermination::::
du:::::::::
champ ::::::::::::
lectrique
Le thorme de Gauss tant valable en rgime variable, si lon note Q(t) et Q(t) la charge des
armatures du condensateur, on aura, comme en lectrostatique, un champ uniforme entre les armatures :
Q(t)

E =
~uz
0 S
o ~uz est la normale aux armatures. Ce rsultat est valable si les effets de bord sont ngligeables.
c) Dtermination
du champ magntique
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Un champ magntique peut tre cr par deux types de courant, qui jouent exactement le mme rle :
les courants de conduction
les courants de dplacement
Ici, les courants de conduction ne sont non nuls que dans les fils conducteurs. Dans le cas dun conduc
teur homogne, la densit volumique de courant de conduction vaut
= I/s ~uz o s est la section des fils
traverss par lintensit i(t).
Dautre part, les courants de dplacement sont nuls partout except entre les armatures du condensateur. La densit volumique de courant de dplacement vaut alors

E
1 dQ

D = 0
=
~uz
t
S dt
La distribution de courant compte, incluant les courants de conduction et de dplacement, est symtrique par rapport tout plan contenant les fils rectilignes qui mnent aux armatures. On en dduit que
le champ magntique, qui est un pseudo-vecteur, est orthoradial.
Linvariance par rotation autour de laxe des fils indique quen coordonnes cylindriques, les composantes du champ ne dpendent pas de langle de rotation autour de laxe.
On en dduit

B (M) = B(r, z) ~u
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Appliquons le thorme dAmpre au contour , suppos circulaire de rayon r et daxe Oz et plac


entre les armatures :

I
0 (
+
D ) d2 S = 0 i(t)
sur 1 qui intersecte le fil


1
B d = B(r, z)2r =

R
dQ

0 (

d
S
=

sur 2 , disque parallle aux aramtures


0
D
2
dt
dQ
= i(t).
On retrouve bien un rsultat cohrent car
dt
On en dduit le champ magntique entre les armatures :

0 i
0 dQ

B (M) =
~u =
~u
2r
2r dt

III Potentiel lectromagntique


III.1. Existence des potentiels
partir des quations de Maxwell dans le vide, il est possible dtablir un lien entre, dune part, les
champs lectrique et magntique, et dautre part le potentiel lectrique et le potentiel vecteur.
Lquation de Maxwell-flux

div( B ) = 0

conduit naturellement lexistence dun potentiel vecteur A tel que

B = rot( A )
A potentiel vecteur
h
i

En effet, on rappelle que div rot( C ) = (| {z


V}) = 0 C .

De lquation de Maxwell-Faraday

rot( E ) =
t

on dduit

rot( E ) = rot( A )
t
!

= rot
t
Par consquent

rot( E ) + rot

A
A


= rot E +
= 0
t
t

drive donc dun potentiel scalaire V de sorte que


Le vecteur E +
t

= grad(V ) soit E = grad(V )


E+
t
t


En effet, on rappelle que rot(gradf ) = (f ) = 0 f .

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Proprit

En rgime variable, les potentiels scalaire V et vecteur A sont dfinis par

B = rot( A ) et E = grad(V )
t

Remarque
On retrouve le champ lectromoteur de Neumann lorsque le champ magntique est variable

Em =
t

champ lectromoteur de Neumann

III.2. Notion de jauge

Les potentiels V et A ne sont pas uniques : les seules grandeurs physiques sont les champ E et B
dont laction sur la matire peut tre tudie directement.

Supposons que V et A soient des potentiels vrifiant

B = rot( A ) et E = grad(V )
t
Dans ces conditions, le vecteur


A = A + grad

o est une fonction drivable quelconque, est aussi un potentiel vecteur. En effet

rot( A ) = rot( A ) + rot(grad) = rot( A ) = B


| {z }

=0

Afin que le champ lectrique reste le mme, le potentiel scalaire V doit tre transform en
V = V

de sorte que

= grad(V ) + grad
E = grad(V )
t

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A
A
 

grad = grad(V )

t
t
t

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Proprit

Il existe une infinit de couples de potentiels (V, A ) dduits les uns des autres par
une transformation, appele transformation de jauge :

(V, A ) (V , A )
avec

V = V
t

A = A + grad
o est une fonction drivable quelconque.

Remarque
An de xer de manire unique les potentiels, on impose gnralement un jauge. La jauge
gnralement choisie est la jauge de Lorentz pour laquelle
V

div( A ) + 0 0
=0
t
En rgime stationnaire, on retrouve la jauge de Coulomb

div( A ) = 0

IV Distributions surfaciques
IV.1. Modlisation surfacique
Les quations des Maxwell font intervenir des distributions volumiques de charges et de courants.
Lorsque lpaisseur de ces distributions est trs faible, on peut les assimiler des distributions surfaciques.
Dans ce cas, on dfinit des densits surfaciques de charges et de courants
= lim e
e0

e
s = lim
e0

densit surfacique de charges


densit surfacique de courants

o e est lpaisseur de la distribution.


Les densits surfaciques de charges et de courants tant finie et non nulle, on en dduit que, dans une
modlisation surfacique, les densits volumiques divergent

et ||
|| pour e 0
Proprit
Les quations de Maxwell ne sont pas valables sur une surface charge ou sur une
nappe de courant.

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Remarque
An de dterminer les champs et potentiel au voisinage de la surface, on utilise les relations de
passage qui traduisent leurs continuits et leurs discontinuits.

~ et V
IV.2. Relations de passage pour E
Considrons une surface charge de densit surfacique de charges . Cette surface spare deux milieux,
nots 1 et 2 et possde une normale porte par le vecteur unitaire ~n12 , orient de 1 vers 2.
Nous admettons les relations de passage pour le champ lectrique la traverse de la surface charge.
Relations de passage pour le champ lectrique
la traverse dune surface charge
La composante tangentielle du champ lectrique est continue

E 2T (P, t) = E 1T (P, t)
La composante normale du champ lectrique est discontinue
(P, t)

E 2N (P, t) E 1N (P, t) =
0
Ces relations sont rsumes par la relation vectorielle
(P, t)

~n12 (P, t)
E 2 (P, t) E 1 (P, t) =
0
o P est un point de la surface charge.

n12

milieu 2
milieu 1

n12
E2n

E2t
E1t

milieu 2

Surface charge

Continuit de la composante tangentielle de E

Surface charge
milieu 1

E1n
Discontinuit de la composante normale de E

Remarque
Sur une surface charge, les relations de passage se substituent aux quations de Maxwell dont
elles dcoulent.

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Proprit
Le potentiel scalaire V est continu la traverse dune surface charge
V2 (P, t) = V1 (P, t)

~ et A
~
IV.3. Relations de passage pour B

Considrons une nappe de courant de densit surfacique de courants


s . Cette surface spare deux
milieux, nots 1 et 2 et possde une normale porte par le vecteur unitaire ~n12 , orient de 1 vers 2.
Nous admettons les relations de passage pour le champ magntique la traverse de la nappe de
courant.
Relations de passage pour le champ magntique
la traverse dune nappe de courant
La composante normale du champ magntique est continue

B 2N (P, t) = B 1N (P, t)
La composante tangentielle du champ magntique est discontinue

B 2T (P, t) B 1T (P, t) = 0
s (P, t) ~n12 (P, t)
Ces relations sont rsumes par la relation vectorielle

B 2 (P, t) B 1 (P, t) = 0
s (P, t) ~n12 (P, t)
o P est un point de la surface charge.

n12

milieu 2
milieu 1

A
B1t

n12
B2n

B2t

milieu 2

Surface parcourue
par des courants

Discontinuit de la composante tangentielle de B

milieu 1

A
B1n

Surface parcourue
par des courants

Continuit de la composante normale de B

Remarque
Sur une nappe de courant, les relations de passage su substituent aux quations de Maxwell dont
elles dcoulent.

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Proprit

Le potentiel vecteur A est continu la traverse dune nappe de courant

A 2 (P, t) = A 1 (P, t)

V Description nergtique du champ lectromagntique


V.1. Densit volumique dnergie
Dans les chapitres prcdents, nous avons tabli les expressions des densits volumiques dnergie
lectrique ue et magntique um :
ue =

0 E 2
2

et um =

B2
20

Ces expressions sont valables, mme en rgime dpendant du temps, dans tout milieu de permittivit 0
et de permabilit 0 .
La densit volumique dnergie lectromagntique est alors la somme des contributions lectriques et
magntiques
uem

0 E 2 B 2
= ue + um =
+
2
20

Proprit
La densit volumique dnergie lectromagntique dans le vide vaut
uem = ue + um =

0 E 2 B 2
+
2
20

V.2. Vecteur de Poynting


Considrons une surface ferme et fixe dlimitant un volume V ().
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2
dS

Lnergie lectromagntique totale Uem contenue dans V () vaut


ZZZ
Uem =
uem d
V ()

o uem est la densit volumique dnergie lectromagntique.


Dterminons la variation de lnergie Uem par rapport au temps
ZZZ
ZZZ
dUem
uem
d
uem d =
=
d
dt
dt V ()
V () t
o lon a permut la drive temporelle et lintgrale car le volume V () est fixe.
En utilisant lexpression de la densit volumique dnergie lectromagntique uem , on obtient

uem
1
E

B
= 0 E
+
B
t
t
0
t
et daprs les quations de Maxwell

1
E

=
+
rot( B )
0
t
0

et

= rot( E )
t

on a finalement

1 h
uem

E rot( B ) B rot( E )
=
E+
t
0
Cette expression peut tre transforme laide dune formule danalyse vectorielle

div( E B ) = ( E B ) = B rot( E ) E rot( B )

On en dduit

uem
EB

= E div( ) avec =
t
0

Le vecteur est appel vecteur de Poynting.


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Dfinition :
On dfinit le vecteur de Poynting par

EB

=
0

V.3. Bilan nergtique pour le champ lectromagntique


Reprenons le bilan nergtique sur le volume V () en utilisant le vecteur de Poynting :
ZZZ
ZZZ
ZZZ
dUem
uem

E d
div( ) d
=
d =
dt
V ()
V () t
V ()

(5)

Cette relation est valable pour tout volume V (). En particulier, en faisant tendre la surface V ()
vers un point, cette relation est valable localement et lon obtient
uem

+ div( ) =
E
t
Afin dinterprter les diffrents termes de cette quation, revenons lquation (5). On reconnat dans
le premier terme du membre de droite loppos de la puissance reue par les porteurs de charge
ZZZ

E d
PLorentz =
V ()

Le signe provient du fait que cette nergie est cde par le champ lectromagntique aux porteurs de
charge.
Le second terme na pas dinterprtation claire sous la forme dune intgrale de volume. Cependant, le
thorme de Green-Ostrogradsky permet de lexprimer sous la forme dune intgrale de surface
ZZZ
ZZ

div( ) d = d2 S
V ()

Ce terme, homogne une puissance, sinterprte comme le flux de travers la surface : cest la
puissance rayonne travers par le champ magntique.

(V)

dSext

()
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On en dduit le bilan de puissance suivant, pour un volume quelconque


dUem
= PLorentz Pray
dt

PLorentz =
Pray

ZZZ

E d

puissance reue par les porteurs de charges

V ()

ZZ

= d2 S puissance rayonne travers

Proprit
La puissance rayonne par un champ lectromagntique travers une surface
est gale au flux du vecteur de Poynting travers :
ZZ

d2 S
Pray =

|| || est une densit de flux dnergie et sexprime en W.m2 .

Proprit
La variation dnergie lectromagntique dans un volume donn est due :
la puissance cde la matire ;
la puissance rayonne vers lextrieur.
Le bilan de puissance lectromagntique est dcrit par lquation de Poynting :

d
dt

ZZZ

V ()

uem

+ div( ) =
E
t
ZZZ
ZZ

2
E d
uem d + d S =

(forme locale)
(forme intgrale)

V ()

o est une surface ferme.

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Remarque
On note lanalogie entre les quations de conservation de la charge et lquation traduisant le
bilan de puissance pour le champ lectromagntique. Lquation

+ div(
)=0
t
traduit la conservation de la charge : la variation temporelle de la charge ne peut tre due qu
un ux de porteurs de charge.
Lquation
uem

+ div( ) = 0 (en labsence de porteurs de charge)


t
traduit la conservation de lnergie : en labsence de porteurs de charge, la variation temporelle
de lnergie lectromagntique ne peut tre due qu un ux dnergie.

Le terme en
E correspond un terme de source (ou de dissipation) qui ne peut pas
apparatre dans lquation de conservation de la charge. Lnergie lectromagntique peut tre
convertie en une autre forme dnergie alors que la charge ne peut tre ni cre, ni absorbe.

V.4. Application : bilan nergtique pour un fil conducteur


Considrons un fil conducteur, assimil un conducteur cylindrique de rayon a et daxe Oz. Notons i(t)
lintensit du courant qui traverse le fil. On suppose que le courant est uniforme dans le conducteur.
Le champ magntique cr par le fil est de la forme

0 i(t) r

~u lintrieur

2a2
B (M, t) =
i(t)

0
~u lextrieur
2r

Le champ lectrique lintrieur du conducteur ohmique est li la densit volumique de courant par
i(t)

E E (M, t) =
~uz
a2
Le thorme de Poynting appliqu une portion de conducteur de longueur
ZZZ
ZZ

dEem

2
E d3 V
= d S ext
dt
V ()

Or
ZZZ

EdV

V ()

ZZ

d2 S ext

i2
2
=
a =
= Ri2
2

ZZ
i2
0 i(t)
0 i2
1 i(t)
2
~uz
~u (d S~ur ) = 2 3 2a = 2 = Ri2
=

a2
2a
2 a
a
0
| {z }
en r = a

La puissance lectromagntique reue par le conducteur vaut PJ = Ri2 : cest aussi la puissance rayonne par le champ lectromagntique travers la surface latrale du conducteur. En rgime stationnaire,
Tristan Brunier

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PSI - Lyce Bellevue


Physique

lectromagntisme - chap.VIII
quations de Maxwell dans le vide

lnergie lectromagntique contenue dans le cble ne varie pas de sorte que


+
*
dEem
= 0 PJ = Pray
dt

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